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THÈSE DE DOCTORAT
Par
Abdeljalil ZRI
Ingénieur de l‘Ecole des Mines de Douai
Sujet :
Jury
M. Daniel LEVACHER Professeur, Université Caen, Basse Normandie Rapporteur
M. Richard GAGNÉ Professeur, Université de Sherbrooke Rapporteur
M. Denis DAMIDOT Professeur, École des Mines de Douai Président du jury
M. Nor Edine ABRIAK Professeur, École des Mines de Douai Directeur de thèse
M. Mahfoud BENZERZOUR Enseignant-Chercheur, École des Mines de Douai Examinateur
M. Pascal GRÉGOIRE Docteur, Grand Port Maritime de Dunkerque Examinateur
Remerciements
Je tiens tout d’abord à exprimer ma gratitude envers mes chers professeurs, Mr Nor
Edine Abriak et Mr Denis Damidot pour, m’avoir encouragé à faire la recherche, soutenu
dans ma démarche auprès du ministère de l’Equipement et du Transport Marocain et auprès
de la direction du centre de recherche de l’Ecole des Mines de Douai. Merci infiniment pour
les orientations déterminantes de ma vie, les conseils, les critiques et la confiance qu’ils m’ont
témoignée tout au long de mon cursus scolaire (Ingénieur, DEA et Docteur).
J’avoue que je me trouve dans l’impossibilité de trouver les mots pour exprimer ma
reconnaissance à mon directeur de thèse, le Professeur Nor Edine Abriak. Je mesure la
grandeur de ses qualités scientifiques et humaines dont il m’a fait profiter. Je contracte envers
lui une dette dont j’ignore comment m’acquitter.
Je remercie une fois de plus le Professeur Denis Damidot, chef du laboratoire du
département génie civil et environnemental de l’Ecole des Mines de Douai, de l’honneur qu’il
m’a fait en acceptant la présidence du jury.
Je tiens également à adresser mes vifs remerciements aux professeurs Daniel
LEVACHER (Université de Caen) et Richard GAGNE (Centre de recherche sur les
infrastructures en béton – Université de Sherbrooke), pour avoir accepté la lourde tâche de
rapporteurs. Leurs observations, leurs conseils, leurs critiques et leurs contributions
scientifiques m’ont été très utiles.
J’exprime ma reconnaissance à mon encadrant Mahfoud BENZERZOUR qui m’a
honoré en acceptant d’être examinateur dans ce jury. Il m’a beaucoup appris et je le remercie
pour toutes les discussions fructueuses et pour m’avoir réservé du temps et de l’attention.
C’est un réel plaisir de remercier Mr Rachid ZENTAR avec qui j’ai commencé mon
apprentissage de la recherche en DEA et qui a été pour moi une référence en mécanique du
sol. Je voudrais souligner combien son soutien, son aide et ses conseils m’ont été précieux.
Un grand remerciement à Monsieur Pascal GREGOIRE, Responsable management
environnement au Grand Port Maritime de Dunkerque, pour avoir accepté d’examiner ce
travail.
Ma gratitude est adressée à la direction de l’unité de recherche de l’EMD et en
particulier à Mr Alain DE METS. Egalement, je remercie l’ensemble du personnel du centre
de documentation.
Je remercie l’ensemble du corps des enseignants-chercheurs du département GCE en
particulier Monsieur David BULTEEL, Sébastien REMOND, Aouad GEORGES, Ghislain
LOUIS, Christine LORS et Stéphane BERGER pour n’avoir pas ménagé leur temps quand
j’ai eu recours à leurs connaissances techniques et scientifiques. Je n’oublie pas d’adresser
mes remerciements aux secrétaires (Jacqueline WOITRAIN et Carole DELCHAMBRE) et
aux techniciens du département en particulier Christophe CAPPELAERE, Guillaume
POITIER, Nahima BOULEBBINA, Dominique DUBOIS, Michael D’HELFT, Damien
BETRANCOURT et Johanna CABOCHE.
Je remercie également, pour leur sympathie et leur amabilité, toutes les personnes du
laboratoire que j’ai été amené à solliciter ou à côtoyer et dont les noms n’ont pas été cités.
Je remercie l’ensemble des collègues thésards pour les bons moments et l’ambiance
agréable que nous avons partagés en particulier Fred, Lat grand, Meryem, Nassim, Nadine, les
deux Mohamed, Sebastien, Caroline, Driss, Wang, Erwan, Tran, Younes, Adolphe, Nathalie,
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Thomas et Raouf. Sans oublier mes voisins de bureau Samira puis LE qui est toujours
souriant tout au long de ces années. Ce fut un réel plaisir de travailler en leur compagnie.
Je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à toutes les personnes qui se sont
déplacées pour assister et me soutenir durant ma soutenance de thèse en particulier mon frère,
ma belle-famille, Mr Abdelillah ELLAOUNI et Mr Ahmed CHAHLAFI
Ma gratitude s’adresse aux personnes qui m’ont soutenu et encouragé à décrocher ce
titre en particulier Amar NASROUN, Abdelkader CHERIFI, Mr Michel PASSABOSC, Mr
Ahmed CHAHLAFI et Mme Nadira SINNAOUR.
Je remercie infiniment mes chers parents, mon frère Khalid, ma sœur Bouchra, mes
cousins et mes cousines pour leur soutien et leur présence malgré la distance et les kilomètres
qui nous séparent.
Un vif remerciement s’adresse à mes chers amis en particulier Christophe BARRIER,
Moncef BERRADA, Fathallah BOUGHRARA, Méki BOUSSAG, Hasna BENSKOURA,
Driss BOUTMODIT, Abdelkader CHERIFI, Abdelaati ELHAFIDI, Habib IDIR, Nicolas
LEBELTEL, Bernard LEPAGE, Amar NASROUN, Christophe ROUSERE, Abdelghafour
AZZOUZ et Jalal ZEROUALI.
Egalement, je remercie les élèves de l’option de génie civil que j’ai eu le plaisir
d’encadrer pour les travaux pratiques, les études bibliographiques, les projets scientifiques et
techniques et les projets de recherche. J’ai apprécié leur efficacité, leurs applications et le goût
de la recherche que nous avons partagé. De même, j’ai bien apprécié les discussions
scientifiques tout au long des réunions de recherche.
Enfin, je ne peux pas conclure ces remerciements sans avouer ma gratitude à l’égard
de mon épouse Nora Benabdelouahed qui ne s’est jamais lassée de m’aimer, de m’épauler
dans les moments difficiles et de me supporter malgré mes horaires impossibles.
Je dédie ce travail à toutes les personnes qui m’ont fait l’homme d’aujourd’hui et
spécialement à mes deux chères filles HIBA et SARAH.
Résumé
Mots clés :
Béton de sable, sable de dragage, sédiments, valorisation, laitier, réactivité,
microstructure, eau liée chimiquement, perte de masse, retrait, module de Young,
compacité, triaxial.
Abstract
On the one hand, against a backdrop of deposits lack and depletion of natural
resources in terms of aggregates and, on the second hand, in the presence of
abundant marine material from dredging operations, the emerging idea is to recover
these wastes in a cement matrix for two applications: standard sand concrete and
aggregates. From this perspective, our interest is not to replace traditional concretes
with sand concrete, but to propose an alternative to conventional concrete for some
applications. The formulation study is a complex task and the nature of our basic
materials accentuates it further.
Given that the today existing concrete methods of formulating are not
applicable to our basic materials, we propose a new formulation method of standard
sand concrete. Given the extensive granular, the incorporation of a filler is judicious
and essential both for technical reasons such as improving the compactness and
economic such as reducing the cement dosage.
Through the characterization phase of our sand concrete, several test
protocols have been established to highlight the qualities of this material and promote
its current use. To describe the behavior of our sand concrete, we carried out
characterization towards several phenomena that is: compressive strength, tensile
strength, static and dynamic elasticity modulus, consistency, hydration at early ages,
shrinkage on drying kinetics, microstructure and quantification of different forms of
water in the cement matrix.
In a similar manner, we proposed a methodology formulation of aggregates
based on the same materials as sand concrete. The aggregates tested were
manufactured by extrusion. The results of characterizations of sand concrete and
aggregates are promising.
Keywords:
Concrete sand, sand dredging, sediment, vaporization, slag, activity index,
workability, porosity, chemically bound water, free water, shrinkage, Young's
modulus, compactness, triaxial.
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Figure 6-13: Suivi de l’évolution de la formation des hydrates du béton de sable à différentes
échéances par l’ATG ...................................................................................................... 164
Figure 6-14: Analyse de l’évolution à différentes échéances de la porosité du béton de sable
de dragage séché à l’air dans une salle climatisée, à T=20°C ..................................... 167
Figure 6-15: Analyse de l’évolution à différentes échéances de la porosité du béton de sable
de dragage conservé dans l’eau. .................................................................................... 167
Figure 6-16: Thermogramme du béton de sable de dragage à différentes échéances entre 30
et 105°C .......................................................................................................................... 169
Figure 6-17: Analyse thermogravimétrique du béton de sable de dragage à différentes
échéances entre 105 et 550°C ........................................................................................ 169
Figure 6-18: Suivi de la perte de masse dans le temps. ......................................................... 171
Figure 6-19: Evolution de l’humidité relative en fonction du temps ..................................... 172
Figure 7-1: Courbes granulométriques du sédiment broyé et du sable de dragage.............. 180
Figure 7-2: Masse volumique absolue des mélanges constitués............................................ 181
Figure 7-3: Schéma descriptif de la table à secousse ............................................................ 182
Figure 7-4: Schéma descriptif de la table vibrante................................................................ 183
Figure 7-5: Schéma descriptif de la mise en place par pluviation ........................................ 184
Figure 7-6: Evolution de la compacité en fonction du pourcentage de substitution du sable de
dragage par les sédiments et le mode de mise en œuvre. ............................................... 185
Figure 7-7: Evolution de la quantité d’eau libérée par les sédiments bruts en fonction de la
vitesse et le temps de rotation. ....................................................................................... 199
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Abréviations et Notations
Abréviations
AASHTO American association of state highway and transportation officials
AFNOR Association française de normalisation
AFREM Association française de recherche et d’essais sur les matériaux et les constructions
ANC Acid neutralisation capacity
ATG Analyse thermogravimétrique
BNC Basic neutralization capacity
BSN Béton de sable normalisé
CBR California Bearing Ratio
CD Consolidé drainé
COT Carbone organique total
CPA Ciment portland artificiel
CPJ Ciment portland composé
CU Consolidé non drainé
BEP Better Environmental practices
BPE Béton prêts à l’emploi
BTEX Benzène, Toluène, Ethyl-benzène et Xylènes
BTP Bâtiment et travaux publics
DRX Diffractomètre de rayons X
FX Fluorescence aux rayons X
GEODE Groupe d’études et d’observations sur les dragages et l’environnement
HAP Hydrocarbures aromatiques polycycliques
ICP-AES Inductively Coupled Plasma – Atomic Emission Spectrometry
MDE Micro-Deval humide
MEC Modèle d’empilement compressible
MO Matière organique
PCB Polychlorobiphényles
SB Sédiment brut
SD Sable de dragage.
SI Sédiment immergeable
ST Sédiment traité
STB Sédiment traité broyé
STBF Sédiment traité finement broyé
SNI Sédiment non immergeable
USCS Unified soil classification system
Notations
A Filler / Addition
Ab Coefficient d’absorption
AFm Monosulfoaluminate de calcium hydraté
Al Aluminium
Al2O3 Alumine
As Arsenic
Ba Baryum
c Cohésion
Cc Coefficient de courbure
Cc Indice de compression
Cs Indice de gonflement
Cu Coefficient d’uniformité
Cu Cohésion non drainée
Cv Coefficient de consolidation
C Ciment
C2S Silicate bicalcique (2 CaO SiO2)
C3A Aluminate tricalcique (3 CaO Al2O3)
C3S Silicate tricalcique (3 CaO SiO2)
C4Af Aluminoferrite tétracalcique (4 CaO Al2O3 Fe2O3)
CSH Tobermorite
C Carbone
CaO Chaux
Ca Calcium
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CaCO3 Calcite
Cd Cadmium
CI Chlore
CO2 Dioxyde de carbone
CO Carbone organique
Cr Chrome
Cu Cuivre
D Diamètre
D10 Diamètre de particules pour 10% de passants cumulés
D30 Diamètre de particules pour 30% de passants cumulés
D60 Diamètre de particules pour 60% de passants cumulés
E Eau.
ES Equivalent de sable
E/C Rapport Eau/Ciment
e Volume d’eau minimal
e0 Indice des vides initial
ef Indice des vides final
f Surface spécifique
FS Friabilité de sable
G Coefficient granulaire
H Coefficient d’homogénéité
h Indice d’activité hydraulique
H2O2 Eau oxygénée
Hg Mercure
IC Indice de consistance
IL Indice de liquidité
Ip Indice de plasticité
k Coefficient d’activité du filler
K Coefficient de perméabilité
L Liant équivalent = (C+kA)
LA Los Angeles
L/S Rapport Liquide/Solide
MgO Oxyde magnésium
Mg Magnésium
Mn Manganèse
MnO Oxyde de sodium
Ni Nickel
O Oxygène
P Phosphore
P2O5 Anhydride phosphorique
Pb Plomb
pH Potentiel d’hydrogène
R Résistance de granulat
SP Superplastifiant
S Sédiment
Sb Antimoine
Se Selenium
Si Silicium
SiO2 Silice
SO3 Trioxyde de soufre
Ti Titane
TiO2 Dioxyde de titane
TBT Tributylétain
u Pression interstitielle
uc Contre pression
v Volume de vide piégé
VBs Valeur de bleu méthylène
WL Limite de liquidité
WP Limite de plasticité
Zn Zinc
σ'p Pression de préconsolidation
σr Contrainte de limite de rupture
ρ Masse volumique des grains
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Introduction générale
Dans un contexte de développement durable, la valorisation des matériaux
marins issus des opérations de dragage dans le génie civil permet de faire face au
manque de gisements et à l‘épuisement des granulats alluvionnaires. De cela,
émerge l‘idée de formuler à partir de ces matériaux des nouveaux produits de
construction. En faisant abstraction de leur potentiel polluant, les matériaux dragués
sont classés comme déchets. En outre, dans les BTP, ces derniers ne sont pas
homologués ; c‘est-à-dire qu‘ils ne font pas partie des matériaux nobles.
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Notre démarche adoptée pour faire face à cette problématique passe par la
phase d‘identification des constituants puis par la mise en place d‘une méthode de
formulation et se termine par une caractérisation du produit formulé.
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Étant donné que les méthodes de formulation de béton existantes à nos jours
ne sont pas applicables à nos matériaux de base, nous proposons une nouvelle
méthode de formulation du béton de sable normalisé applicable aux matériaux
dépourvus des gros granulats et à toutes les classes environnementales. Cette
formule doit tenir compte de la particularité des sables de dragage en termes de
finesse, de granularité, de texture et de forme.
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Pour réduire la porosité minimale théorique, nous n‘avons qu‘un seul recours
qui consiste à élargir l‘étendue granulaire de notre mélange. Cela est envisageable
par deux voies : la première est d‘introduire un nouveau matériau possédant un
diamètre maximal plus grand que celui des sables de dragage (cas à éliminer :
incompatible avec nos objectifs) ; la deuxième est de procéder impérativement à la
défloculation du mélange à l‘aide d‘un agent défloculant en dépit de son incident
économique sur le coût global de la formulation.
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Partie 1
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Chapitre 1
Béton de sable
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sable, dans les années soixante-dix dans le Sud-ouest de la France ; ceci en raison
de la pénurie de granulats alluvionnaires et de la disponibilité de gros gisements de
sable. A cet effet, l‘association pour la promotion et le développement du béton de
sable a vu le jour en 1988 et a coordonné tous les travaux de recherche sur ce
matériau afin de mettre au point des formulations de béton dont les caractéristiques
devraient être comparables à celles des bétons classiques [SABLOCRETE, 1994].
Ainsi, des opérations pilotes ont permis de confectionner des éléments
préfabriqués (blocs de remplissage, bandeaux, acrotères, poutres précontraintes,
etc) ou coulés sur place (dallages, poteaux, voiles, parois en béton banché, pieux
forés, etc) ; même une route départementale entre La Teste et le Pyla a été réalisée
à Arcachon, en Gironde, en décembre 1993 [SABLOCRETE, 1994].
Autrement dit, le béton de sable est un béton qui répond aux critères qui ont
fait le succès du béton usuel, en termes de performances, de durabilité, d‘image et
de comportement.
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elle confère au matériau à l‘état frais des propriétés rhéologiques (cohésion, facilitant
son écoulement et son moulage). Et en deuxième lieu, elle joue le rôle d‘une colle
qui conduit aux durcissements du mélange en développant des résistances
mécaniques (naissance des liaisons chimiques suite aux réactions d‘hydratation).
Les sables
On entend par le terme sable tout granulat alluvionnaire, de ballastière ou
concassé conforme aux normes P18-541, P18-302 ou NF18-309. Ce sont des
matériaux inertes qui entrent dans la composition des bétons et mortiers. Les sables
peuvent déroger à la norme P18-541 ou bien la compléter sur les points suivants :
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L‘équivalent de sable d‘un sable destiné au béton doit être supérieur ou égal à
75 si le sable est roulé et supérieur ou égal à 65 s‘il est broyé. La propreté constitue
le critère déterminant d‘emploi du sable quelles que soient sa nature et son origine.
En outre, aucun critère granulométrique n‘est exigible a priori pour réaliser un béton
de sable. Les sables riches en fines naturelles nécessitent généralement beaucoup
plus d‘eau ; ce qui entraîne une chute de résistance.
Les ciments
Les ciments sont des poudres fines obtenues par la cuisson à haute
température (vers1450°C) et le broyage d‘un mélange minéral (calcaire+argile en
général). Ces poudres constituées de sels minéraux anhydres instables forment avec
l‘eau une pâte capable par hydratation de faire prise et de durcir progressivement
d‘où le nom de liants hydrauliques.
Les additions
Les fillers ou fines d‘ajout sont utilisés pour répondre, d‘un côté, à un besoin
technique (amélioration de la compacité de l‘empilement granulaire) et, d‘un autre
côté, à un besoin économique (en réduisant la quantité de ciment coûteux et causant
des problèmes de retrait). Ils améliorent la cohésion du mélange qui dépend de leur
nature minéralogique, de leur finesse et de leur caractère actif ou inerte. La
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On voit manifestement que lorsque D diminue, comme c‘est le cas des bétons
de sable, le dosage devient très important. En effet, les vides d‘un sable sont plus
nombreux et globalement plus importants que ceux d‘un gros granulat et cette règle
risque de ne plus être techniquement et économiquement applicable si on considère,
comme pour les bétons classiques, que la quantité de fines nécessaire pour assurer
la résistance coïncide avec celle qu‘il faut pour obtenir la bonne compacité ;
autrement dit, il n‘y a plus de concordance entre le dosage en ciment et en fines
[Cissé, 1996].
En matière de béton de sable, l‘addition comble une partie des vides du sable
et participe à la rigidité du mélange (cas du filler non inerte) par un apport d‘un
complément d‘hydraulicité. Dans ces conditions, on parle d‘un liant équivalent
(ciment + fines) au lieu d‘un dosage en ciment seul. En cas de substitution d‘une
partie du ciment, la norme P 18-500 remplacée par ENV 206-1 introduit cette notion
de liant équivalent (C + kA) où C est le dosage en liant, A le dosage en fines d‘ajout
et k un coefficient de prise en compte de la nature de ces fines. A cet effet, le rapport
E/C est remplacé par E/L où L est égal à (C + kA).
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Laitier
Ce sont des résidus minéraux résultant du refroidissement rapide des scories
provenant de la fusion de minerais de fer en haut fourneau. Ce sont des
combinaisons d‘oxydes de calcium(CaO), de silicium(SiO2) et de magnésium (MgO).
Les ciments au laitier offrent une meilleure résistance chimique aux environnements
agressifs (eaux sulfatées, milieu marin) et permettent l‘obtention d‘une bonne
durabilité du béton.
Cendres volantes
Ce sont des produits pulvérulents provenant du dépoussiérage électrostatique
ou mécanique des gaz brûlés des chaudières industrielles alimentées en charbon
pulvérisé. Essentiellement siliceuses, parfois calciques, elles ont des propriétés
hydrauliques et /ou pouzzolaniques.
Fumée de silice
Ce sont des sous produits de la fabrication du silicium ou des ferro-silicium par
réduction en four électrique du quartz par le charbon. Elles sont formées de
particules sphériques très fines (de 0,01 à quelques microns) à très haute teneur en
silice amorphe (>85% en massse). Leur utilisation confère au béton une meilleure
compacité et une porosité finale faible. Ainsi, les solutions chimiquement agressives
circulent moins librement dans le réseau poreux du béton, améliorant la durabilité de
ce dernier.
L’eau de gâchage
Les caractéristiques de l‘eau de gâchage sont normalisées par la norme NF P
18-303. La proportion élevée d‘éléments fins dans le mélange nécessite un volume
de mouillage plus important, ce qui engendre une augmentation du rapport E/C
supérieur à celui des bétons ordinaires. Mais l‘incorporation de plastifiant réducteur
d‘eau et la sélection de fillers adéquats peuvent réduire la quantité d‘eau dans des
proportions non négligeables.
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Les microbulles ont un diamètre supérieur à ceux des capillaires, ce qui leur
permet d‘interrompre le système capillaire et, à la fois, le pouvoir d‘absorption à l‘eau
et aux substances nuisibles contenues dans l‘eau, sulfates ou chlorures [Le Cointe,
1997].
L‘eau de mer est déconseillée pour le gâchage du béton car cette eau contient
une certaine quantité de chlorure de sodium qui est un accélérateur de durcissement
dont les propriétés se rapprochent du chlorure de calcium.
Par exemple le fait d‘utiliser un sédiment naturel et sans traitement dans une
formulation demande plus de précautions.
Les adjuvants
On utilise les mêmes adjuvants que dans les bétons classiques avec la
spécificité de privilégier les réducteurs d‘eau qui améliorent la maniabilité et la
résistance simultanément. Les adjuvants utilisés doivent être conformes à la norme
NF P 18-103.
L‘incorporation des gravillons dans le béton de sable est tolérée tant qu‘ils
sont dispersés dans le mélange et ne constituent pas un squelette structuré. Ils
permettent de raidir la structure du béton et d‘augmenter la résistance aux
déformations différées.
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Les fibres ont comme objectif d‘améliorer davantage la qualité du béton. Elles
sont destinées à réduire les conséquences du retrait au premier âge et d‘améliorer la
résistance à la traction. Leurs répartitions, orientations et longueurs jouent un rôle
déterminant sur les résistances mécaniques. Les fibres organiques sont plus utilisées
pour faire face aux effets de retrait de prise et éviter les fissurations qui en résultent.
Par contre, pour améliorer la ductilité, on peut utiliser des fibres d‘acier ou de fonte
amorphe.
Les colorants
Ils sont utilisés pour les mêmes raisons que dans les bétons classiques, mais
ils nécessitent un soin particulier dans l‘homogénéisation et une formulation
appropriée du béton de sable pour conserver une stabilité de la teinte au cours du
temps [SABLOCRETE, 1994].
pour conséquence une chute de la résistance qu‘on pourra minimiser par l‘emploi
d‘adjuvant [SABLOCRETE, 1994].
1.3.2 Ouvrabilité
Du fait de sa finesse, le béton de sable a une capacité à remplir parfaitement
des moules avec une énergie de mise en place moindre sans préjudice pour les
autres propriétés ; il garantit également un bon enrobage des armatures même dans
le cas de ferraillage dense et d‘impossibilité de vibration ; il autorise enfin des
distances de pompage plus longues.
1.3.3 Apparence
Le béton de sable permet des effets architectoniques très variés tels que
surface très lisse, finement grenue et arêtes parfaitement définies.
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1°) la perméabilité à l‘eau est plus faible que celle du béton traditionnel
(2,5x10-12 m/s contre 1x10-10 m/s), à condition que le dosage en fines (ciment et
fillers) soit optimal ; quant à la perméabilité à l‘air, elle conduit à des résultats
inférieurs ou comparables pour des bétons de sable optimisés.
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1°) pour une fraction granulaire inférieure à 80μm, quel que soit le
granulat (réactif ou non), le béton de sable présente un gonflement très faible
similaire à celui du béton de base de granulat non réactif.
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Le coefficient de prise en compte est fixé à 0,9 par la catégorie B, quel que
soit l‘indice d‘activité (norme XP P 18-305).
Le coefficient de prise en compte de ces additions est compris entre 0,4 et 0,6
selon l‘indice d‘activité à 28 jours et 90 jours des cendres volantes, indice déterminé
selon la norme NF EN 450.
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Tableau 1-3 : Spécifications des bétons d’après la norme P 18-305 remplacé par ENV 206-1
Classes d‘environnement E
1* 1a* 2b1* 2b2* 3* 4a1* 4a2* 4b* 5a* 5b* 5c*
Rapport maximal
Eeff/(C+kA)
non armé ** 0,7 0,6 0,55 0,5 0,55 0,5 0,55 0,5 0,45
armé 0,65 0,6 0,6 0,55 0,5 0,55 0,5 0,55 0,5 0,45
précontraint 0,6 0,6 0,6 0,55 0,5 0,55 0,5 0,55 0,5 0,45
Rapport maximal
A/(A+C)
Additions calcaires 0,25 0,25 0,25 0,25 0,05 0,05 0,05 0,05 *** *** ***
Cendres Volantes 0,3 0,3 0,3 0,3 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 ***
Laitier moulu 0,3 0,3 0,3 0,3 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 ***
Fumée de silice 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,03
Additions siliceuses 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,05 0,03 0,03 *** *** ***
Teneur minimale en
ciment ou en liant
3
équivalent (kg/m )
Non armé 150 200 240 300 330 330 350 350 330 350 385
Armé 260 280 280 310 330 330 350 350 330 350 385
Précontraint 300 300 300 315 330 330 350 350 330 350 385
Nature du ciment ** ** ** ** ** PM PM PM PM ES ES
Rc28 (en Mpa), BCN
Non armé ** 16 22 28 32 32 35 35 32 35 40
Armé 22 25 28 30 32 32 35 35 32 35 40
précontraint 30 30 30 30 32 32 35 35 32 35 40
* : Classes d‘environnement
1 : Sec
2a : Humide sans gel ou avec un gel faible
2b1 : Humide avec gel modéré
2b2 : Humide avec gel sévère
3 : Humide avec gel modéré ou sévère et produits dégivrants
4a1 : Marin immergé (sans gel ou avec gel faible)
4a2 : Marin, marnage (sans gel ou avec gel faible)
4b : Marin avec gel modéré ou sévère
5a : Faiblement agressif chimiquement
5b : Moyennement agressif chimiquement
5c : Fortement agressif chimiquement
** : Absence de spécifications particulières
*** : Les additions éventuelles ne sont pas prises en compte pour le calcul du dosage en liant
équivalent.
45
d
v v 0 ( )1 / 5 (1-2)
D
0,08 1 / 5
[ fines ] 0,38( ) (% volumique). (1-3)
D
46
d
(e v )min 0,8( )1 / 5
D (1-5)
60
d mm
f (1-6)
Dans le cas d‘un mélange non défloculé, il est difficile de donner une valeur
précise à (d) car la dimension des flocs relève de considérations physico-chimiques
très complexes. Cette valeur est fixée entre 20 à 25µm.
47
K fRc
Rb
3,1(e v ) 2
(1 )
C(1 k1 k 2 ) (1-8)
CV FS FIL
k1 Kcv K fs et k2 K fil (1-9)
C C C
avec
fcj 250
C' Cmin
5D
(1-10)
48
CF
r
n
CF S
i 1
gi
(1-11)
avec
n
1 r
S gi C'. r
1
n n
(1-12)
fi .S gi Fi
1 i
avec
S gj
Si (1-13)
(1 fi )
Le dosage en eau est calculé après avoir fixé de la valeur du rapport E/C en
considérant la surface spécifique des granulats et les conditions d‘exposition de
l‘ouvrage. La valeur maximale théorique de ce rapport massique est égale à 0,70.
49
1.7 Conclusion
Nous avons présenté, dans ce chapitre, tout d‘abord les spécificités et les
caractéristiques intrinsèques des bétons de sable. Ensuite, nous avons fait le point
sur la normalisation en vigueur concernant les additions de substitution partielle du
ciment. Puis, nous avons exposé les méthodes de formulation des bétons de sable.
Cependant, le béton de sable dont il est question dans notre recherche a la
particularité de valoriser deux déchets complexes (le sable de dragage et les
sédiments) contrairement à celui étudié dans le cadre du projet national
SABLOCRETE. En outre, ces méthodes de formulation se limitent à l‘utilisation de
certains fillers.
50
Chapitre 2
51
Le devenir des matériaux dragués est défini en fonction de leur impact sur
l‘environnement. Généralement, les sédiments peuvent être soit rejetés en mer par
surverse au moment du dragage, soit immergés dans des zones autorisées, soit
déposés à terre en vue d‘un stockage (tampon ou permanent). Mais ces voies sont
confrontées à une réglementation de plus en plus rigide en terme de protection de
l‘environnement dans un contexte du développement durable. En cas de pollution
sédimentaire, le dragage permet de décontaminer le milieu marin mais déplace le
problème à terre. Face à cette problématique, de nouvelle voies alternatives de
gestion s‘imposent comme le pré-traitement ou le traitement conçu dans une logique
de valorisation.
53
54
Les sédiments sont des « sous-produits » d‘une activité (le dragage) qui vise à
rétablir un libre écoulement et non pas à exploiter un matériau particulier en vue de
son utilisation. Ils ne sont pas la finalité même de l‘opération de dragage et sont
généralement destinés à l‘abandon. Pour ces raisons, les sédiments extraits des
cours d‘eau sont, dans de nombreux cas, considérés comme des déchets [Note
juridique, 2002]. Autrement dit, les sédiments dragués sont considérés comme des
matières brutes dont les analyses pourront engendrer un déchet.
Test de percolation ;
Test de lixiviation ;
Test H14.
55
Eau libre ;
56
Tableau 2-2: Quantité de matériaux dragués en France métropolitaine dans les différents
ports [Ministère de l’Equipement, CETMEF, Enquête DRAGAGE, 1999 à 2003]
Quantité de sédiments dragués en France métropolitaine
Type de
Ports (en milliers de tonnes de matière sèche)
ports
1999 2000 2001 2002 2003
Dunkerque 1900 1871 1473 1821 2071
Ports autonomes
57
Les métaux lourds et organiques : (Cd, Cr, Hg, As, Cu, Ni, Pb, Zn et TBT).
L‘origine des métaux lourds est soit naturelle, soit anthropique. Les principales
sources d‘apport des métaux sont regroupées en six catégories différentes :
58
Apports naturels ;
Extraction des minerais ;
Métaux de l‘industrie ;
Rejets atmosphériques ;
Lessivage des métaux de décharges ;
Rejets des eaux pluviales urbaines.
Les analyses des métaux peuvent être réalisées par spectrométrie
d‘absorption atomique flamme après une mise en solution de l‘élément en question.
59
Contaminants Organiques
Anthropiques
60
61
Elle comporte deux protocoles relatifs, d‘une part, à la pollution par les
hydrocarbures et autres substances nuisibles et, d‘autre part, à l‘immersion des
déblais de dragage.
62
2.6.1. Immersion
D‘un point de vue réglementaire, l‘immersion en mer des déblais de dragage
dépend de la qualité des sédiments. Ainsi, des niveaux de référence sont fixés par
l‘arrêté ministériel du 09 août 2006 et l‘arrêté du 23 décembre 2009 concernant les
TBT.
63
Tableau 2-3: Valeurs de référence pour l’immersion en mer des sédiments marins ou
estuariens (en mg/kg de sédiment sec analysé sur la fraction 0/2mm)
Eléments traces Niveau N1 Niveau N2
Arsenic 25 50
Cadmium 1,2 2,4
Chrome 90 180
Cuivre 45 90
Métaux
Mercure 0,4 0,8
Nickel 37 74
Plomb 100 200
Zinc 276 552
PCB totaux 0,5 1
PCB congénère 28 0,025 0,05
PCB congénère 52 0,025 0,05
PCB congénère 101 0,05 0,1
PCB
PCB congénère 118 0,025 0,05
PCB congénère 138 0,050 0,10
PCB congénère 153 0,050 0,10
PCB congénère180 0,025 0,05
TBT 0,1 0,4
Qualité des sédiments extraits de cours d’eau ou canaux :
Tableau 2-4 : Valeurs de référence pour l’immersion en mer des sédiments extraits de cours
d’eau ou canaux (en mg/kg de sédiment sec analysé sur la fraction 0/2mm)
Eléments traces Niveau S1
Arsenic 30
Cadmium 2
Chrome 150
Cuivre 100
Mercure 1
Nickel 50
Plomb 100
Zinc 300
PCB totaux (7) 0,68
HAP totaux (6) 22,8
2.6.2. Commercialisation
Les gestionnaires des sédiments marins ont la possibilité de commercialiser
les produits excédentaires. Les règles qui régissent ce volet sont :
64
Pour les sédiments issus des opérations de curage dans les eaux douces, on
note les lois suivantes :
Le tableau 2-4 présente les seuils de concentration des polluants pour les
différentes classes de déchets.
65
Tableau 2-5 : Seuils de concentrations respectifs des polluants pour les différentes classes de
déchets [ministère de l’Environnement, 2003]
Classe des Déchets
Paramètres Déchets inertes Déchets non dangereux Déchets dangereux
Classe III Classe II Classe I
Sur éluat (L/S=10) en (mg/kg MS)
As 0.5 2 25
Ba 20 100 300
Cd 0.04 1 5
Cr 0.5 10 70
Cu 2 50 100
Hg 0.01 0.2 2
Mo 0.5 10 30
Ni 0.4 10 40
Pb 0.5 10 50
Sb 0.06 0.7 5
Se 0.1 0.5 7
Zn 4 50 200
COT 500 800 1 000
Sulfates 1 000 20 000 50 000
Fluorures 10 000 150 000 500 000
Chlorures 800 15 000 25 000
Indice phénol 1 50 100
Fraction soluble 4 000 60 000 100 000
Sur solide
COT 30 000 50 000 60 000
Indice Hydrocarbures
500 -- --
C10 à C40
BTEX (benzène,
toluène,
6 -- --
éthylbenzène et
xylènes)
Phenols (distillation) -- -- --
Hydrocarbures
50 -- --
polyaromatiques
PCB 1 -- --
Les sédiments classés dangereux (rubrique 17 05 05*) sont stockés dans des
centres d‘enfouissement technique. Concernant les matériaux classés non
dangereux, plusieurs alternatives se présentent pour une gestion à terre adaptée.
66
a) Stockage
Lagunage
Dépôt temporaire qui vise à réduire la quantité d‘eau des sédiments d‘une
manière irréversible pour une utilisation ultérieure. Par le faite que le stockage se fait
sous une faible épaisseur, cette technique demande des terrains très vastes.
b) Maintien en place
c) Valorisation
Cette nouvelle alternative dans la gestion des sédiments s‘appuie sur une
bonne connaissance des sédiments bruts. Elle est souvent recherchée pour réduire
les coûts de dragage et répondre à un besoin en matériaux.
67
Aménagement de sites à
Matériaux de construction Aquaculture marine
buts multiples (paysages)
2.7 Conclusion
Les quantités de matériaux marins issus des opérations de dragage peuvent
constituer une source d‘approvisionnement pour certaines applications dans le
domaine du BTP. Non seulement, ils peuvent faire face à la pénurie des ressources
naturelles, mais en plus, l‘exploitation de ces gisements permettra la protection de
l‘environnement. Leur devenir dépend de leur potentiel polluant. En outre, leur
gestion est régie par une réglementation de plus en plus rigide dans un cadre de
développement durable.
68
Chapitre 3
69
3.1. Généralités
La pénurie des réserves exploitables des granulats alluvionnaires a pour
conséquence la recherche des nouvelles voies d‘approvisionnement en granulats
pour les BTP. Les granulats marins, issus de déchets de démolition de dragage
peuvent faire face à la réduction des ressources en granulats alluvionnaires dont
l‘utilisation nécessite des précautions particulières notamment par rapport à leur
traitement.
Les granulats sont des matériaux inertes ; ce sont des fragments de roche qui
se présentent sous forme de grains dont la taille est comprise entre 0 et 125mm. En
fonction de la taille, on distingue plusieurs types de granulats (blocs, cailloux,
graviers, sable…). Ils représentent plus de 75% de substances minérales extraites
en France. La consommation française en 2007 est supérieure à 436 Mm3, soit
environ 7 tonnes par habitant [Site : ASCOTP].
Granulats alluvionnaires
Les roches massives sont utilisées pour la production des granulats. Par
concassage, sont : les roches sédimentaires, les roches métamorphiques et les
roches volcaniques.
Ces matériaux sont des granulats d‘origine minérale résultant d‘un traitement
thermique. Certains sont issus de la démolition des bâtiments et d‘autres sont des
sous-produits industriels concassés ou non (mâchefers, schistes houillers, laitier
cristalisé…).
71
Ces matériaux sont considérés comme des produits extraits des mines. Par
conséquent, ils sont soumis au code minier. La procédure d‘obtention du titre minier
est réglementée par le décret n° 2006-798 du 6 juillet 2006.
72
En vue d‘utilisation des sables marins dans le béton hydraulique, ces derniers
doivent être soit additionnés de fillers, soit être corrigés par un sable complémentaire
très riches en fines.
Les bétons préparés avec des granulats marins ont des résistances à la
compression légèrement inférieures à celles des bétons confectionnés avec des
granulats alluvionnaires. Cela est dû à l‘augmentation du rapport E/C par rapport aux
bétons alluvionnaires [CHAZAN, 1978]. Par contre les modules d‘élasticité et les
résistances à la flexion sont comparables.
73
Norme Intitulée
NF EN 932-1 Méthodes d‘échantillonnage
NF EN 932-3 Procédure et terminologie pour une description pétrographique
NF EN 933-1 Analyse granulométrique par tamisage
NF EN 933-3 Détermination du coefficient d‘aplatissement
NF EN 933-6 Détermination du coefficient d‘écoulement des granulats
NF EN 933-7 Détermination de la teneur en élément coquilliers
NF EN 933-8 Détermination de l‘équivalent de sable
NF EN 933-9 Essai sur les fines des sables – Essai bleu de méthylène
NF EN 1097-1 Détermination de la résistance à l‘usure
NF EN 1097-2 Détermination de la résistance à la fragmentation par choc
NF EN 1097-5 Détermination de la teneur en eau par séchage en étuve ventilée
NF EN 1097-6 Mesure de la masse volumique réelle et de l‘absorption d‘eau
NF EN 1097-8 Détermination du coefficient de polissage accéléré des gravillons
NF EN 1367-1 Détermination de la résistance au gel-dégel
NF EN 1744-1 Propriétés chimiques des granulats
NF EN 1744-2 Détermination de la résistance à l‘alcali-réaction
P 18-591 Détermination de la propreté superficielle
XP P 18-540 Définitions, conformité, spécifications
74
R 1 FS (3-1)
Tableau 3-2: Catégories des granulats selon la résistance aux chocs et à l'usure
75
76
3.5.2 Extrudeuse
L‘extrusion est un procédé de mise en forme continue qui consiste à pousser
un produit à travers un orifice sous l‘action de la pression grâce à un compresseur
d‘air. L‘extrusion est une préphase de la granulation. Elle donne naissance à des
boudins de diamètres différents en fonction de l‘embout utilisé. La description
détaillée de cet appareil est donnée dans la figure ci-dessous.
77
avec :
Mss = Mc x (E/C)/W
Me = W x Mss
Msh = (1 + W) x Mc
La quantité du ciment est donnée par la formule suivante.
10000
Mc W (3-3)
E
(W 1) ( 1)
C
avec :
Me : la masse de l‘eau dans le sédiment (g) ;
Mss : la masse du sédiment sec (g) ;
Mc : la masse du ciment(g) ;
W : la teneur en eau du sédiment ;
Msh : la masse du sédiment humide.
Les sédiments dans cette formulation sont homogénéisés et décantés afin de
baisser leur teneur en eau initiale. Le mélange formulé est confectionné dans un
malaxeur à haute énergie d‘une capacité égale à 10kg.
3.7. Conclusion
Ce chapitre concerne les granulats sous l‘aspect normatif. Un intérêt
particulier est réservé aux exigences à satisfaire en cas de production des granulats
artificiels. Les rapports massiques sont très élevés dans la méthode de formulation
des granulats à partir des sédiments. La réflexion à une nouvelle approche de
formulation est justifiée avec un faible rapport E/C. Une optimisation du coût de
traitement des sédiments et de préparation des mélanges est une nécessité pour des
raisons de compétitivité par rapport à d‘autres matériaux.
78
Partie 2
79
Chapitre 4
Aussi, les sédiments utilisés dans cette étude ont subi un tamisage à 2 mm. Le refus
obtenu sur ce tamis est de l’ordre de 1 %. Ce refus est constitué en majorité de coquillages »
81
La différence des résultats peut être due à une perte de matières organiques
ou d‘éléments volatils à des températures supérieures à 60°C. Bien que la différence
reste faible, il est important pour les caractérisations chimiques de maintenir une
faible température de séchage pour éviter de modifier la composition initiale du
matériau.
Les mesures ont été effectuées sur des échantillons de sédiments bruts que
nous avons séchés préalablement à trois températures différentes : 40°C, 60°C et
105°C afin de démontrer l‘effet de la température de séchage sur le résultat de la
matière organique. Le protocole d‘essai consiste à calciner dans un four à moufle les
échantillons à des températures différentes : 375°C, 450°C et 550°C pendant une
durée de 2h répétitive 4 fois. La perte de masse, après calcination, nous donne le
pourcentage de la M.O selon l‘équation suivante :
84
Dans le cas général, la valeur de s pour les argiles est comprise entre 2,65 et
2,80 g/cm3. Cette valeur dépend de la nature du minéral prédominant dans le
matériau ainsi que du taux de matières organiques.
Afin de mettre en évidence l‘effet de la matière organique sur les valeurs de s,
nous avons mesuré la valeur de la densité sèche des deux sédiments avant et après
calcination à une température de 450°C (température considérée suffisante pour
altérer la matière organique sans endommager l‘eau de liaison des argiles).
Tableau 4-3: Masse volumique des grains solides de sédiment brut et calciné.
Paramètre Remarques SNI SI
Brut 2,50 2,50
Densité
Calciné 2,63 2,61
a) Granulomètre Laser
Le principe de cet appareil repose sur la diffraction d‘un faisceau laser par des
particules mises en suspension dans un fluide. L‘appareil utilisé est de type
COULTER LS 230. Cet appareil permet de déterminer la taille des particules allant
de 0,04 à 2000μm. La forme des particules est supposée sphérique. L‘essai a été
réalisé conformément à la norme NF ISO 13320-1
Pour une meilleure désagrégation des particules, nous avons effectué, en plus
de l‘intégration de l‘haxametaphosphate de potassium dans la solution, des analyses
sur des échantillons traités avec des ultrasons pendant deux minutes.
85
b) Sédimentométrie
Cet essai est basé sur la loi de Stokes qui donne la relation entre la vitesse
d‘une particule et son diamètre sous la pesanteur dans un milieu visqueux. Ces
particules sont supposées sphériques.
86
87
Pourcentage de CaO
88
Les essais relatifs aux limites d‘Atterberg effectués sur nos matériaux donnent
des indices de plasticité très élevés (voir tableau 4-5). Autrement dit, on peut
présager une compressibilité des sédiments relativement importante.
89
90
91
92
4.2.2 Préconsolidation
L‘étude du comportement mécanique des sédiments à travers les essais de
consolidation unidimensionnelle et de cisaillement nécessite une préconsolidation
préalable du matériau. Ainsi, un dispositif de préconsolidation destiné aux matériaux
dont la teneur en eau initiale est supérieure à la limite de liquidité a été développé.
Le protocole de préconsolidation consiste en premier lieu à faire subir à l‘échantillon
disposé dans un conteneur cylindrique une dépression de 100kPa par une aspiration
à l‘aide d‘une pompe à vide jusqu‘à la stabilisation des tassements. A la fin de cette
étape, après relâchement de la dépression engendrée par aspiration, l‘échantillon
subit des chargements par palier à l‘aide d‘un piston afin d‘atteindre la contrainte de
préconsolidation fixée à 100kPa.
L‘application d‘une dépression puis d‘un chargement par le haut s‘avère très
efficace pour améliorer l‘homogénéité des éprouvettes en terme de teneur en eau et
d‘indice des vides sur toute la hauteur de l‘échantillon.
93
Nous remarquons, d‘après les résultats obtenus, que les échantillons soumis
à notre protocole de préconsolidation ne présentent pas un gradient de teneur en
eau significatif.
94
Caractéristiques œdométriques
Paramètres
SNI SI [Dubois, 2006]
Indice de vides e0 1,5 1,6
Indice de vide final ef 0,4 0,5
Pression de préconsolidation
86 47
‗p (kPa)
Indice de compressibilité Cc 0,721 0,500
Indice de gonflement Cs 0,061 0,050
Rapport Cc/Cs 11,81 10,00
Indice de consolidation Cv
2,5 2,5
(10-7m2/s)
Coefficient de perméabilité K
1,38 10-8 1,00 10-9
(charge constante : 100 kPa)
On a vu précédemment que la granularité des sédiments étudiés est
majoritairement limoneuse. Ces sédiments ont donc un comportement typique des
sols fins et leurs valeurs de perméabilité doivent correspondre à celles d‘argiles
95
avec : (10-11<K<10-7). Ces sédiments ont effectivement une perméabilité faible, celle
d‘une argile. Ils ont donc un comportement assez compressible, qui a une tendance
à moins laisser passer l‘eau.
NA (4-4)
AT (4-5)
96
Dans cette étude, nous avons réalisé des essais de type consolidé non drainé
(essai de type CU) avec une vitesse de cisaillement de 0,9 mm/min.
Les essais de cisaillement sont effectués après une consolidation de 24h. Les
contraintes normales adoptées pour chaque cisaillement sont de : 0,1 ; 0,2 ; 0,3 ; 0,4
et 0,6 MPa.
97
98
Au cours de nos travaux, nous avons réalisé des essais consolidés non
drainés avec mesure de la pression interstitielle (CU+u). La réalisation de ce type
d‘essai comporte le cisaillement d‘au moins trois éprouvettes de sol provenant du
même prélèvement. Chaque éprouvette est soumise à quatre étapes que nous
effectuons dans les mêmes conditions et avec le même mode opératoire à savoir :
99
Tableau 4-8: Tableau récapitulatif des données et des résultats de l’essai triaxial (SNI)
Echantillons
Paramètres
1 2 3
Ho (mm) 73 72 72
Données avant essai de Do (mm) 36 36 36
Masse humide
cisaillement
en g
112 114 114
3
h en g/cm 1,56 1,64 1,65
W% 64,0 63,7 64,8
3
d en g/cm 0,95 1,00 1,00
Contre
pression (uc) 400 400 400
en kPa
σ‘c en kPa 100 300 600
Hf (mm) 56 43 62,5
Données après
cisaillement
essai de
‘ 23,3 °
Résultats
c’ 0 kPa
t en kPa
s’en kPa
Figure 4-9: Représentation de Lambe pour le sédiment testé SNI
100
U en kPa
ε1 ou εa en%
ε1 ou εa en%
Figure 4-11: Courbe déviateur-déformation des SNI
Pour déterminer l‘angle de frottement et la cohésion à partir des essais
réalisés, au regard de l‘allure des courbes de la Figure 4-11, une exploitation pour
différents niveaux de déformation est donnée au Tableau 4-9.
Dans les mêmes conditions, l‘angle de frottement obtenu pour les sédiments
immergeables est de l‘ordre de 31° avec une cohésion nulle. Les valeurs obtenues
pour une déformation axiale de 15% pour les SNI et SI sont proches de celles
données par la boîte de cisaillement directe.
L‘état hydrique des sédiments non immergeables est plus élevé que celui des
sédiments immergeables. Cette différence peut être due au mode et au point de
prélèvement des sédiments. On constate aussi que la plage de plasticité des
sédiments immergeables est plus importante que celle des sédiments non
immergeables.
102
103
Sédiments SNI SI
Teneur en fines [< 80µm] 96,5 68,9
Argile [< 2 µm] 12 5,4
Limon [2 à 63 µm] 80 57,8
Sable [> 63 µm] 8 36,8
Wn [%] 174 156
WL[%] 103 97,4
Wp [%] 59 45
Ip[%] 44 52,4
IL 2,62 2,12
IC 1,62 1,12
VBs 3 3
ρs [g/cm3] 2,5 2,5
11,46 (450°) – 10(450°) -
MO (%)
16,21(550°) 15,47(550°)
PH 8,8 7
Classification USCS OH OH
Classification AASHTO A-7-5 A-7-5
Classification GTR (92) F1A4 F1A4
Coefficient de
0,72 0,50
compressibilité Cc
Coefficient de gonflement
0,06 0,05
Cs
Coefficient de
2,58 E-07 2,5E-07
consolidation Cv [m2/s]
Coefficient de perméabilité
1,14 E-07 1E-09
k [cm/s]
Angle de frottement (essai
23 31
triaxial) [°]
Cohésion (essai triaxial)
0 0
[MPa]
Angle de frottement
(cisaillement rectiligne à la 21 28
boite) [°]
Cohésion (cisaillement
0 0
rectiligne à la boite) [MPa]
104
4.4 Conclusion
Le travail présenté dans ce chapitre consiste en une comparaison du
comportement mécanique et des caractéristiques physiques entre des sédiments
non immergeables (SNI) et immergeables (SI), via l‘établissement d‘une carte
d‘identité de chaque type de sédiment. Les résultats obtenus montrent que les
sédiments non immergeables et immergeables possèdent des caractéristiques
mécaniques sensiblement comparables.
105
Chapitre 5
107
Les résultats obtenus de ces tests ainsi que les valeurs limites applicables aux
déchets admissibles dans les décharges pour les déchets inertes sont présentés
dans les tableaux 5-1 et 5-2 ci-après.
109
110
D8 advance), muni d‘une anticathode en cobalt (1,78 Ǻ), d‘un porte échantillon fixe.
La tension d‘accélération est de 35kV et l‘intensité de 40mA.
Le spectre minéralogique obtenu révèle l‘existence du Quartz (Q), Calcite (C),
Micas (M) et l‘Anorthite (An). En outre, les sables de dragage sont constitués en
majeure partie de Quartz (SiO2). (Voir figure 5-1).
111
112
5.1.6 Propreté
La propreté d‘un sable est mesurée par l‘essai d‘équivalent de sable. Le degré
de propreté du granulat en général a une influence directe sur la qualité du béton, le
retrait et la quantité d‘eau de gâchage. Les impuretés perturbent l‘hydratation du
ciment et entraînent des adhérences entre les granulats et la pâte cimentaire.
Les résultats obtenus par l‘essai d‘équivalence de sable que nous avons
effectué selon la norme NF EN 933-8 montrent que notre sable est très propre (ES =
93,1). Cette valeur très élevée signifie que notre matériau est presque dépourvu des
fines argileuses ; ce qui conforte les résultats de l‘analyse granulométrique. Ce
manque en fines risque d‘entraîner un défaut de plasticité qu‘on doit compenser par
le superplastifiant et/ou le sédiment.
114
555, nous déduisons que la porosité interne de notre matériau est faible (coeff. Ab =
0,14%).
115
TG /%
99
98
97
Var. masse: -5.28 %
96
95
94
[1.3] SD.sss
TG
[1.3]
Vs Vabsolu apparent
C
Vt Vapparent absolu
(5-2)
On distingue plusieurs protocoles d‘essai existants pour l‘estimation des
masses volumiques. La valeur obtenue pour la compacité des sables de dragage est
de l‘ordre de 59%. Le protocole utilisé pour la mesure de la masse volumique
apparente est la méthode d‘essai des LPC n°61.
La pertinence de ce test, pour notre cas, réside dans son deuxième volet qui
est la distinction entre les différents types d‘argiles contenus dans le sable de
dragage. La valeur au bleu moyenne obtenue en application de la norme NF P 94-
068 est de l‘ordre de 1,2. En effet, la susceptibilité de notre matériau est très faible.
118
SiO2 CaO P2O3 TiO2 Al2O3 Na2O MgO K2O Fe2O3 SO3
17,81 63,02 0,5 0,36 5,80 0,59 0,72 1,18 4,38 5,2
119
120
1
ME
1 c
Mc (5-3)
où :
ρc = densité du ciment ;
ME = masse d‘eau totale ;
MC = quantité du ciment.
La valeur obtenue pour la compacité du ciment est de 0,62.
Les résultats obtenus montrent le caractère fin des ciments avec un volume
de pores plus important que celui du sable de dragage.
121
122
123
124
125
1
(5-5)
M
1 m e
Mm
Avec : ρm est la densité de mélange ciment + addition
126
TG /%
99.9
99.8
99.7
99.5
99.4
99.3
127
Tableau 5-0-10 : Composition chimique des cendres volantes obtenue par fluorescence X (%
massique)
SiO2 CaO P2O3 TiO2 Al2O3 Na2O MgO K2O Fe2O3 SO3
52,59 2,47 0,5 1,73 28,02 0,56 0,38 4,35 7,56 1,04
128
129
5.6 Conclusion
A l‘issue de cette étape, les constituants choisis pour l‘étude de formulation
ont fait l‘objet d‘une caractérisation très détaillée surtout pour les deux matériaux non
conventionnels (sable de dragage et sédiment). Cette caractérisation assez fine de
ces ingrédients a permis de déterminer leurs propriétés. Ces derniers conditionnent
celles du béton de sable et du granulat à formuler.
Les sables de dragage lorsqu‘ils sont exempts de sel et de coquillages ont des
propriétés comparables à celles des sables alluvionnaires mis à part leur manque de
fines. Leur utilisation dans le béton est possible avec la nécessité de rajouter des
fines.
130
Partie 3
« Etude de formulation et de
caractérisation des bétons de
sable et des granulats artificiels »
131
Chapitre 6
133
SP (l/m3) 10 10 16 10
% SP 2 2 3 3
% extrait sec 1 1 1 1
135
Béton F1 F2 F3 F4
Maniabilité (s) 17 8 21 >40
Rt7 (MPa) 5,6 5,9 4 3,7
Rt14 (MPa) 3,7 6,5 3,4 2
Rt28 (MPa) 7,2 5 3 2,1
Rc7 (MPa) 32,6 31,6 31,2 19,6
Rc14 (MPa) 39,4 38,2 22,3 24,1
Rc28 (MPa) 45,8 46,1 24,3 26,1
A travers les formulations présentées, le laitier se montre plus efficace que les
autres additions en termes de résistance mécanique. En outre, nous remarquons que
la formulation F4 à base de la fumée de silice présente une maniabilité ferme avec
une résistance mécanique faible à peine acceptable pour les bétons non armés. En
plus, le rapport eau/liant équivalent dépasse le seuil limite fixé par la norme. Donc,
cette formulation ne respecte pas le cahier des charges. De même, le rapport
A/(A+C) n‘est pas respecté dans les formulations F3 et F4.
Dans notre deuxième étude, nous avons réalisé une large palette d‘essais qui
constitue le cœur de ce programme expérimental. Nous présentons les résultats de
certains essais dans le tableau 6-3.
136
Maniabilité
Laitier (kg)
Sable (kg)
A/(C+A)
SP (kg) la traction compression
Eau (l)
Essai
E/L
(s)
(MPa) (MPa)
Pour la suite des essais, nous avons augmenté les dosages en ciment et en
laitier moulu tout en restant dans les proportions admissibles. Par voie de
conséquence, le dosage en eau toléré augmente et la quantité de sable diminue. En
procédant ainsi, nous sommes arrivés à un seuil où le laitier joue le rôle de filler
favorable à l‘ouvrabilité du béton. Autrement dit, l‘augmentation du module de finesse
entraîne une diminution du temps d‘écoulement et donc une amélioration de
maniabilité.
137
En plus, la méthode utilisée pour partager la quantité des fines mesurée entre
la quantité de ciment et l‘addition ne recouvre pas la totalité des fillers industriels. Le
paramètre d‘optimum d‘activité n‘a été mesuré que pour les fillers calcaires.
138
d
(e v )min 0,8( )1 / 5
D (6-1)
Pour réduire la porosité minimale théorique, nous n‘avons qu‘un seul recours
qui consiste à élargir l‘étendue granulaire de notre mélange. Cela est envisageable
par deux voies : la première est d‘introduire un nouveau matériau possédant un
diamètre maximal plus grand que celui des sables de dragage (cas à éviter :
incompatible avec nos objectifs). La deuxième est de procéder impérativement à la
défloculation du mélange à l‘aide d‘un agent défloculant malgré son incident
économique sur le coût global de la formulation. Vu la spécificité de notre matériau
de base, on s‘imagine rarement une formulation de béton de sable de dragage
normalisé sans incorporation d‘un superplastifiant. Par rapport à la méthode de
SABLOCRETE, on se situe souvent dans un cas de figure de défloculation totale.
Ainsi, la borne inférieure du squelette granulaire est mesurée par la relation
suivante :
60
d mm
f (6-2)
avec : f la surface spécifique Blaine (cm2/g)
ρ la masse volumique absolue des grains (g/cm3).
A ce stade, la quantité d‘eau minimale et le volume d‘air piégé se déduisent
alors de la porosité du squelette solide. Sachant que le volume d‘air piégé est donné
par la formule suivante :
139
Un ordre de grandeur peut être obtenu par la présente formule, qui conduit à
des teneurs en air de l‘ordre de 3 à 5 %.
140
141
maniabilimètre LCL au lieu du cône de Marsh. Nous rappelons que les essais ont été
faits avec une pâte de liant équivalent constante en volume. Les résultats obtenus
sont présentés dans la figure (6-2).
142
Les gâchées présentées dans le tableau (6-4) respectent les valeurs limites
de la classe environnementale humide avec gel modéré de la norme NF P 18-305.
Nous constatons que les mélanges C6 et C7 ne respectent pas notre cahier des
charges en terme de compétitivité avec bétons traditionnels car ils comportent une
quantité importante des fines. A cet effet, ces deux mélanges sont exclus de notre
étude. Aussi, nous rappelons que la quantité des fines augmente toujours avec la
quantité d‘eau.
143
144
La quantité des fines et de l‘eau efficace est liée par la norme en vigueur en
fonction de la classe environnementale de la destination du béton. Par ailleurs, la
répartition de la quantité des fines entre le ciment et le filler est réglementée par la
norme (NF P 18-305 et ENV 206-01). Leur quantification passe par la résolution du
système d‘inéquations suivant :
E eff
a( 0.45a0,7)
CkA
(6-5)
A /( A C)b( 0,03b0,3)
La valeur de (a) change en fonction de la classe environnementale choisie et
celle de (b) change en fonction de la classe environnementale et du type d‘ajout
utilisé.
Dans notre méthode, le dosage en fines est évolutif en fonction des conditions
d‘exposition habituelles des ouvrages. Par contre, dans la méthode de
SABLOCRETE, le dosage volumique optimal en fines est fixe. Il dépend seulement
du diamètre maximal du sable. Sachant qu‘une sous-estimation de la quantité des
fines peut mettre l‘ouvrage en péril en cas de conditions d‘exposition extrêmes.
145
d‘eau du sable. De ce fait, la quantité du sable sec est donnée par la formule
suivante :
L
Rc28 G c ( 0,5) (6-8)
E
avec
Rc28 : Résistance moyenne en compression à 28 jours en MPa ;
c : Classe vraie du ciment à 28 jours en MPa ;
L : Dosage en liant équivalent en kg par m3 de béton ;
E : Dosage en eau totale sur matériau sec en litre par m3 de béton ;
G : Coefficient granulaire en fonction de la qualité et de la dimension
maximale du granulat.
Les valeurs de ce coefficient granulaire données par Bolomey sont
récapitulées dans le tableau (6-5).
146
Afin d‘évaluer l‘effet de cette nuance, nous avons déterminé la classe vraie à
la fois pour le ciment seul et pour le liant équivalent (ciment + laitier).
E
a (0,4 a 0,65)
C kA
C A
E pcd (6-9)
C A
A
b
AC
Nous signalons que la quantité en volume de la pâte du ciment (pcd) est figée.
Enfin, avec les résultats issus des écrasements des éprouvettes, la valeur du
coefficient G a été déterminée par minimisation de l‘écart type entre les résistances
expérimentales et celles calculées à partir de la formule de Bolomey. Ce coefficient
sera qualifié comme un paramètre intrinsèque du sable de dragage.
147
La classe vraie du ciment CEMI 52.5 est plus élevée que la classe vraie du
ciment et du laitier. De cela, on peut déduire que la substitution d‘une partie de
ciment par le laitier conduit à la chute de résistance contre une amélioration dans
l‘ouvrabilité. L‘indice d‘efficacité hydraulique du laitier mesuré dans le chapitre V
confirme cette remarque en terme de résistance.
148
149
150
151
152
une demande en eau très forte. Cela va davantage diminuer le pourcentage du sable
de dragage et augmenter le rapport E/L.
153
La composition obtenue pour la classe XF1 par notre méthode est récapitulée
dans le tableau 6-11 ci-dessous.
154
155
156
157
158
Figure 6-9 : Evolution de la résistance en compression et en traction aux jeunes âges des
bétons de sable.
On constate d‘après la courbe de la figure 6-9 que le béton de sable à base de
sable de dragage a la même allure d‘évolution de la résistance à la compression que
le béton ordinaire aux jeunes âges. L‘évolution de la résistance à la traction suit
également presque la même tendance. Nous soulevons aussi que notre béton de
sable à base de sable de dragage offre des résistances mécaniques largement
satisfaisantes et concurrentes au béton traditionnel.
effectuées à l‘aide des jauges de déformations extensométriques. Ces jauges ont été
collées sur la surface des éprouvettes à des endroits bien précis exactement à mi-
hauteur. Au total, nous avons utilisé une vingtaine de jauges pour six éprouvettes.
Trois comportent quatre jauges et trois autres comportent deux jauges chacune. Ce
paramètre est déterminé sur la partie linéaire de la courbe contrainte-déformation
située au voisinage de l‘origine pour un niveau de déformation de l‘ordre de 0,3%.
Photo 6-2 : Eprouvettes avec des jauges de déformation au moment de l’écrasement dans la
presse.
160
161
les performances globales du béton [Synder et al., 2004]. Pour étudier l‘importance
du mode de cure sur ce phénomène, nous avons suivi la cinétique de retrait de notre
matériau dans deux cas de figure. On s'intéresse ici aux déformations une fois que le
matériau est durci (au-delà de 24 h). Pour ce faire, deux séries d'éprouvettes sont
conservées dans deux ambiances différentes avec échange hydrique avec le milieu
extérieur. Les moules utilisés sont des 4x4x16cm. Des plots sont fixés solidement
aux moules dans les deux extrémités des éprouvettes avant le coulage du béton. Les
moules remplis de béton sont conservés dans une salle climatisée [T=20°C et
HR=55%] pendant 24h. Après le démoulage, les éprouvettes destinées à la mesure
du retrait par dessiccation où le milieu ambiant est l‘eau sont immédiatement
immergées dans des enceintes remplies d‘eau potable. Les déformations de retrait
ont été mesurées grâce à un rétractomètre. Les résultats obtenus de suivi des
variations dimensionnelles de nos éprouvettes prismatiques de dimensions
4x4x16cm sont présentés sur les figures (6-11) et (6-12).
Figure 6-11 : Retrait par dessiccation avec échange hydrique (milieu ambiant eau).
162
Figure 6-12 : Retrait par dessiccation avec échange hydrique (milieu ambiant air)
Raccourcissement
Concernant les éprouvettes séchées à l‘air libre, elles connaissent une forte
rétraction les premiers jours puis, aux alentours du 8ème jour, nous remarquons un
gonflement suivi immédiatement d‘un retrait. Par la suite, nous observons une
dessiccation à faibles vitesses et au-delà du 120 ème jour, une stabilisation du retrait.
La forte rétraction peut s‘expliquer par la forte perte d‘eau due à l‘évaporation,
conséquence du processus de l‘hydratation du ciment (température et chaleur
dégagée très élevées). Le pic remarqué au 8 ème jour peut s‘expliquer par la formation
importante de la portlandite et de l‘ettringite. Cela corrobore les résultats de l‘analyse
thermogravimétrique (ATG) qui consiste à suivre la formation des hydrates à
différentes échéances. La figure (6-13) montre une importante quantité de portlandite
163
et d‘étringite au 7ème jour de l‘hydratation de notre béton. Par contre, au 14ème jour,
on détecte une quantité de portlandite plus faible.
TG /%
98
97
95 7j
Var. masse: -0.48 %
1j
Var. masse: -4.88 %
Var. masse: -0.33 % 3j
14j 3j
Var. masse: -0.43 %
94 28j
Var. masse: -0.59 %
7j 7j
Var. masse: -4.89 %
Var. masse: -0.54 %
Var. masse: -0.58 % 14j 14j
Var. masse: -0.47 % Var. masse: -4.80 %
93 Var. masse: -0.58 %
28j
Var. masse: -0.51 %
28j
Var. masse: -4.56 %
92 [4.3]
91
[2.3]
[3.3]
[5.3]
[1.3]
90
200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Température /°C
Figure 6-13 : Suivi de l’évolution de la formation des hydrates du béton de sable à différentes
échéances par l’ATG
164
ainsi que son évolution dans le temps et, en deuxième lieu, à identifier et à quantifier
les différentes formes d‘eau dans le béton de sable aux jeunes âges.
Le volume des vides et les masses volumiques sont reportés dans le tableau
6-13.
165
Les résultats obtenus (voir figure 6-14) montrent que le béton de sable de
dragage se caractérise par un seul mode poral plus étalé qui se situe autour de 100
à 300nm. Ce dernier est représentatif des pores relatifs aux hydrates. Au premier
jour, nous constatons un autre pic très petit autour de 9µm qui correspond au pore
capillaire. Ce dernier disparaît au bénéfice du pic de petit pore au bout du troisième
jour mais on le retrouve au 7ème jour autour de 4µm. Nous remarquons aussi qu‘au fil
du temps le pic principal a tendance à se réduire mais qu‘il se déplace vers des
tailles de pores plus grandes (connections des microspores).
166
167
168
169
d‘hydratation du liant équivalent. Nous remarquons que les ettringites et les C-S-H se
forment à partir de 3h d‘hydratation. Par contre, la portlandite se manifeste à partir de
9h d‘hydratation du ciment. Les pertes de masse mesurées en ATG entre 30° et
600°C correspondent en effet à l‘évaporation de l‘eau contenue dans la structure des
hydrates [Berger., 2009]. D‘après Baroghel-Bouny (1994), la quantité d‘eau
chimiquement liée correspond à la quantité d‘eau non évaporable à 105°C. Pour nos
calculs, nous avons adopté la plage de température donnée par Berger (2009) qui
correspond parfaitement à notre matériau. Le fait de négliger les pertes survenues à
105°C va fausser nos résultats. Les résultats de la DRX et l‘ATG (Figures 6-16 et 6-
17) corroborent notre choix sachant qu‘avant 105°C, nous perdons de l‘ettringite. Afin
d‘estimer les pertes susceptibles d‘être liées à la matière organique ou autre que
l‘eau, nous avons pris comme référence le mélange sec.
0 0,7 0 0
1 1,36 0,66 15
3 1,97 1,27 28
14 2,24 1,54 34
28 2,37 1,67 37
b) Eau évaporable
170
Les résultats de la perte de masse d‘eau dans le temps de notre matériau sont
présentés dans la figure 6-18.
c) Eau résiduelle
171
Wn(t )
(t )
W (6-10)
Avec W n : la quantité d‘eau liée à l‘instant t ;
W∞ : la quantité d‘eau liée en hydratation totale.
Powers et Brownyard (1947) ont remarqué que la quantité d‘eau nécessaire
pour une hydratation complète correspond à 25% de la quantité de ciment utilisé.
Lorsqu‘on applique cette définition, le degré d‘hydratation à 28 jours de notre béton
de sable de dragage et de laitier est égal à 54%. Cela signifie que la réaction
d‘hydratation de notre matériau est loin d‘être terminée. Ceci veut dire que notre
béton se démarque par sa capacité à développer ses propriétés hydrauliques de
manière continue et à long terme.
172
6.5 Conclusions
Dans ce chapitre, nous avons montré les inconvénients de la méthode de
formulation basée sur la technique de tâtonnement surtout pour les bétons
normalisés. Aussi, compte tenu de la granularité de notre matériau, les méthodes de
Bolomey, Faury et Dreux qui consistent généralement à définir une courbe granulaire
de référence ne sont pas applicables.
Or, cette étape ne se pose pas dans notre cas car nous ne formulons nos
bétons qu‘à partir d‘un seul matériau granulaire (sable de dragage). La porosité
donnée par un tel empilement et quelle que soit la méthode utilisée est comblée par
la pâte du ciment. En pratique, la quantité de cette pâte est déterminée dans les
méthodes traditionnelles en fonction de l‘ouvrabilité désirée et du rapport C/E.
173
l‘ancienne méthode des coulis pour nos bétons de sable. Nous préconisons le
principe de la méthode AFREM pour la formulation des bétons à hautes
performances qui consiste à mesurer le dosage de saturation du superplastifiant sur
la pâte liante et le squelette granulaire inférieur à deux millimètres. En outre, pour les
bétons de sable nous ne sommes pas sensés utiliser uniquement le cône de Marsh.
L‘utilisation du maniabilimètre LCPC est d‘ailleurs envisageable. Nous jugeons qu‘il
est autant pratique et fiable que la méthode de cône de Marsh.
Concernant l‘air occlus, nous avons estimé son taux dans notre béton de
sable à 8%. Il est un petit peu supérieur au pourcentage limite préconisé pour le
béton traditionnel (6%). Cela met en cause l‘efficacité de notre matériau à lutter
contre le cycle gel-dégel et dégrade ses propriétés mécaniques.
Puisque la partie fine de notre matériau ne dépasse pas 3% loin de 20%, seuil
limite défini par la norme NF P 18-500, l‘incorporation d‘un filler s‘avère judicieuse et
indispensable à la fois pour des raisons techniques (amélioration de la compacité) et
économiques (diminution du dosage de ciment). L‘ajout du laitier comble, d‘une part,
une partie des vides dans la composition du béton de sable et, d‘autre part, assure la
rigidité du mélange par un apport complémentaire des réactions pouzzolaniques par
rapport à l‘utilisation des fillers inertes. Mais les bienfaits de l‘utilisation du laitier dans
notre formulation ne s‘arrêtent pas que sur les points précités. A travers la
comparaison de l‘évolution de la chaleur de l‘hydratation et de la température entre la
matrice cimentaire de notre matériau et celle composée uniquement du ciment de
type CEMI, nous avons montré que la substitution d‘une partie du ciment par le laitier
conduit à une chute de la température et de la chaleur dégagée ; ce qui rend notre
matériau avantageux pour les ouvrages massiques. Aussi, nous avons démontré que
cette substitution est un gain pour la maniabilité contre une chute non significative de
la résistance tant que cette substitution ne dépasse pas 43%. Les essais de prise
Vicat ont montré l‘effet retardateur de prise du laitier de haut fourneau (phase
dormante estimée à 12 heures).
174
Une méthodologie a été mise au point pour évaluer les différents états de
l‘eau dans le béton. En se basant sur la logique que « rien ne se perd et tout se
transforme », une classification simplifiée des différents états d‘eau dans notre béton
a été donnée.
Le suivi de l‘ensemble des états d‘eau montre que la quantité d‘eau rentrant
dans l‘hydratation du ciment à 28 jours est de l‘ordre de 17% de la quantité d‘eau
efficace. Par contre, la quantité d‘eau évaporée représente 51%. La quantité d‘eau
résiduelle estimée par la bombe à carbure est de l‘ordre de 32%. Cette eau reste
piégée dans le réseau poreux du béton. Elle est considérée comme une source
d‘approvisionnement en eau pour la continuité de l‘hydratation au-delà de l‘échéance
de 28 jours.
175
Chapitre 7
177
Les petites boules apparues sur cette photo donnent l‘impression que notre
matériau est granulé. En effet, ce phénomène résulte de la transformation de
l‘échantillon initial, cela peut s‘expliquer pour la mise en adéquation des surfaces des
différents éléments fins qui se regroupent par affinité géométrique et par interactions
particulaires.
179
Analyses granulométriques.
La distribution granulométrique par tamisage du sable de dragage et les
sédiments broyés sont présentés dans la figure 7-1.
180
181
182
183
d) Résultats et interprétations
app
C (7-1)
abs
Le volume apparent occupé en fin d‘essai par le matériau est calculé à l‘aide
de la relation suivante :
V sH (7-2)
avec : (s) est la section de la moule ; (D) est le diamètre du moule et (H) sa
hauteur
184
185
Rp
i (7-3)
R0
186
1 E
k 1 (1 0.5 )(1 i) (7-4)
p C
1 i
k 1
ou 1 i0
187
C
(1 p) 0.5
i0 E (7-5)
C
0.5
E
Pour notre cas d‘étude C/E=2 et p=0,43. Les résultats de calcul du coefficient
d‘équivalence sont récapitulés dans le tableau 7-4.
188
Une fois les moules remplis, on les protège durant 1 jour avec un film
plastique et on les stocke sur un support stable. Après démoulage, il convient de
repérer clairement les éprouvettes avec leur date de confection puis de les stocker
dans une atmosphère à 100% d‘humidité afin d‘éviter des diffusions d‘eau par
différence de concentration.
Le tableau 7-5 synthétise l‘ensemble des gâchées réalisées ainsi que leurs
caractéristiques mécaniques et rhéologiques.
189
Le rapport E/C des gâchées à base des sédiments bruts est élevé ce qui n‘est
pas le cas si l‘on utilise du laitier comme addition, on se référé à E/L. Ceci s‘explique
par l‘existence théorique d‘une telle quantité d‘eau qui n‘est réellement pas
disponible lors du gâchage. Cette eau indisponible à des conséquences directes sur
la maniabilité et, par la suite, sur les résistances mécaniques et la durabilité du
matériau.
190
Nous estimons que la quantité d‘eau apportée par les sédiments bruts n‘est
pas complètement libre pour rentrer dans l‘hydratation du liant. La non disponibilité
totale de cette eau explique la chute de l‘ouvrabilité et des performances mécaniques
du matériau.
En outre, les compositions à base des sédiments bruts offrent des résistances
à la traction et à la compression plus faibles que les mélanges à base des sédiments
traités.
Si l‗on observe les résultats obtenus des gâchées confectionnées à base des
sédiments séchés et broyés, nous remarquons que ces matériaux offrent une bonne
maniabilité avec des résistances mécaniques très satisfaisantes à un taux de
substitution des sables de dragage par les sédiments broyés correspondant à la
plage de l‘optimum de la compacité du mélange binaire.
L‘étude menée confirme que les sédiments séchés et broyés assument bien
leurs rôles comme correcteur et comme fillers. La valorisation des sédiments bruts
séchés et broyés dans la matrice cimentaire des bétons de sables dépend des
exigences et des attentes escomptées en fonction de la nature de l‘application à
réaliser. A titre d‘indicatif, pour un béton de propreté (10 à 15 MPa), l‘utilisation des
sédiments bruts suffit.
191
Le principe de base est de recycler ces deux déchets issus des opérations de
dragage pour des applications destinées à protéger le littoral et pour la réalisation
des infrastructures liées aux activités portuaires et aux voies navigables.
Les sédiments bruts se caractérisent par une teneur en eau très élevée ; ce
qui rend leur utilisation, dans n‘importe quel procédé de valorisation, improbable. Cet
excès d‘eau a des effets néfastes sur le processus de l‘hydratation du ciment et sur
les propriétés mécaniques des granulats. Toute valorisation de ces matériaux jusqu‘à
nos jours passe par une phase de réduction de la teneur en eau mais
malheureusement les procédés existants sont très coûteux.
192
Paramètres Résultats
Teneur en fines [< 80µm] 95
Argile [< 2 µm] 12
Limon [2 à 63 µm] 78
Sable [> 63 µm] 10
Wn [%] 105
WL[%] 53
Wp [%] 36
Ip[%] 17
Vbs 8,4
3
ρs [g/cm ] 2,57
% MO 8 (550°)
193
En comparant les granulats issus des sédiments ayant la même teneur en eau
mais cuits à des températures différentes, les tests d‘écrasement montrent que les
granulats cuits à 500°C sont moins résistants que ceux cuits à 105°C. Cette
différence doit pouvoir s‘expliquer par une évaporation trop rapide à 500°C de l‘eau
contenue dans les sédiments. De plus, à 500°C la totalité de la matière organique est
calcinée ; ce qui rend ces granulats moins résistants.
Suite à la comparaison des deux granulats cuits à 105°C mais issus des
sédiments à différentes teneurs en eau, il s‘avère que les granulats issus des
sédiments ayant la plus faible teneur en eau (51,5) paraît plus solide. Il est possible
qu‘après cuisson celui-ci soit moins poreux puisqu‘il contenait moins d‘eau. Cela
s‘explique par le phénomène d‘évaporation d‘eau libre.
194
d 1/ 5
(e v) min 0,8( ) (7-6)
D
où :
e = quantité d‘eau minimale ;
v = volume d‘air ;
d/D = correspond à l‘étendue granulaire de l‘ensemble du squelette granulaire.
A partir de cette méthode, la quantité d‘eau minimale nécessaire est
déterminée pour réaliser une gâchée de 1 m 3. Elle diffère de la méthode utilisée pour
formuler un béton de sable normalisé, nous fixons le rapport E/C ; ce qui permet de
déduire la masse de ciment. Enfin, le volume de sédiment est déterminé par
soustraction. Lors du malaxage, il s‘est avéré que le mélange est très sec. Cela
s‘explique par l‘avidité des sédiments secs pour atteindre la maniabilité adéquate.
Une quantité d‘eau est ajoutée ; ce qui met en cause le rapport E/C (rapport très
élevé) et la fiabilité de la méthode utilisée. Par ailleurs, le « traitement » des
sédiments rend cette application très onéreuse. L‘intérêt s‘est alors porté vers
l‘utilisation de sédiments humides qui apparaissent beaucoup plus intéressants d‘un
point de vue pratique et économique puisqu‘ils ne nécessitent aucune préparation ni
étuvage préalable, processus coûteux en temps et en argent.
195
196
a) Méthode de formulation
197
PS D
P a (a)
S
Ve w S VS (b)
P
e w (c )
Ps
V 0.2 V (d )
C
a e
VC (e)
C (7-8)
PS V (f)
S S
P
S D VS D (g)
SD
PS Pe PS h
( h)
où :
Ve, VS, Va, Vc et VSD sont respectivement les volumes de l‘eau, sédiments, air,
ciment et sable de dragage ;
Pe, PS, Pa, C et PSD sont respectivement le poids de l‘eau, sédiments, air,
ciment et sable de dragage.
Par substitution des relations (a) à (h) dans l‘équation (7-7), on obtient :
C
(1000 )
C
PS (7-9)
( S1 1.2 w a S1
D)
198
Figure 7-7 : Evolution de la quantité d’eau libérée par les sédiments bruts en fonction de la
vitesse et le temps de rotation.
La figure 7-7 montre que plus la vitesse de rotation est grande plus la quantité
d‘eau libérée est importante. En plus, plus la durée de rotation à une vitesse
constante est longue, plus cette quantité d‘eau libérée est importante. Cela explique
l‘indisponibilité des eaux du sédiment en cas de malaxage avec des malaxeurs à
béton. Dans le but d‘exploiter une partie de cette eau, l‘utilisation des malaxeurs à
grande vitesse est préconisée.
199
200
confection, ils ont été conservés d‘une salle climatisée (T = 20°C et HR = 55%)
pendant 28 jours. Une masse de 5 kg du calibre 10/14 a été introduite dans le
tambour de l‘appareil de LA avec onze boulets. L‘ensemble subit 500 rotations à une
vitesse régulière comprise entre 30 et 33 tr/min. Par la suite, ils ont été tamisés à 1,6
mm puis mis à l‘étuve. La photo (7-5) montre qu‘une grande partie des granulats
résiste pleinement aux effets dus aux chocs.
7.4 Conclusion
Les travaux réalisés dans le cadre de ce chapitre ont été consacrés à la
valorisation des sables de dragage et de sédiments sous plusieurs formes en tenant
compte de plusieurs critères d‘ordre technique et économique.
201
En outre, les résultats obtenus ont montré que l‘eau des sédiments bruts dans
une matrice cimentaire n‘est pas entièrement disponible comme une eau libre
destinée à assurer la maniabilité des gâchées et à participer à l‘hydratation des
ciments.
202
203
Conclusion générale
Le travail de recherche de cette thèse avait pour objectifs l‘étude et
l‘évaluation de la faisabilité de valorisation des sables de dragage et des sédiments
considérés comme déchets dans une matrice cimentaire. La méthode adoptée a
débuté par un établissement des fiches d‘identité pour chaque constituant entrant
dans la formulation. Puis, elle a traité chaque approche de formulation en tenant
compte des contraintes exigées par la norme en vigueur, la spécificité des
composants et la nature de l‘application. Enfin, elle s‘est terminée par une
caractérisation du produit formulé afin de mettre en évidence ses qualités et de
promouvoir son usage courant.
Par la suite, notre intérêt s‘est porté sur la valorisation des sédiments sous
différents états (brut et traité) dans le béton de sable de dragage. Premièrement,
205
206
o L‘analyse environnementale sur éluat et sur partie solide a montré que les
sables de dragage font partie des déchets inertes. Leur composition
minéralogique dominante est le quartz et leur masse volumique absolue
est de l‘ordre de 2,6. L‘analyse morphologique au MEB a montré que les
grains de ces matériaux sont non poreux et plus arrondis qu‘anguleux avec
une géométrie très variable. Les sables de dragage sont des matériaux
fins, dépourvus de fines, très durs (FS=18), propres (ES=93), inorganiques
(MO=0.03%), dotés d‘un coefficient d‘absorption faible (Ab=0.14%) et leur
compacité est de l‘ordre de 60% ;
o Le recours au ciment type CEM I se justifie pour deux raisons :
économique (rester compétitif avec le béton traditionnel en terme de
dosage de ciment) et technique (limiter les ambiguïtés liées à la quantité
des additions en cas d‘utilisation d‘un ciment composé et en raison de la
granularité des sables de dragage) ;
o L‘addition adoptée pour nos formulations est le laitier de haut fourneau.
C‘est un matériau nouveau pour une finalité telle que le béton de sable. La
phase caractérisation a montré qu‘il était constitué principalement de la
chaux et de la silice. C‘est un matériau amorphe qui appartient à la classe
(A) selon la norme NF P 18-506, caractérisé par une surface spécifique
plus faible que le ciment et un diamètre médiane équivalent à ce dernier.
207
Une fiche détaillée a été établie. Elle comporte les spécificités des bétons de
sable de dragage dont leur développement ne peut se concrétiser, au moins dans un
premier temps, qu‘au sein de l‘industrie de la préfabrication et dans les
infrastructures portuaires.
208
pour la confection des granulats artificiels. Il s‘agit du rapport massique SD/S qui est
considéré comme un régulateur de la maniabilité du mélange. L‘incorporation des
sables de dragage conduit à la fois à la chute de la teneur en eau des sédiments et à
l‘amélioration de la résistance mécanique. Cela se reflète directement sur le volet
économique qui se traduit par l‘optimisation du coût de prétraitement lié à l‘utilisation
des unités de séparation et de déshydratation.
209
Perspectives
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