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REPUBLIQUE TUNISIENNE

MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


RESSOURCES HYDRAULIQUES ET DE LA PECHE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE DE TUNISIE


Département de Génie Rural, Eaux et Forêts

PROJET DE FIN D’ÉTUDES


DU CYCLE INGENIEUR

Présenté par

Mr Mohamed Ali Tbessi


Spécialité : Génie Rural, Eaux et Forêts
Option : Hydraulique et Aménagement Rural

Cartographie de l’aléa d’inondation


sur le tronçon Ghardimaou-Jendouba :
Modélisation et élaboration de carte du risque

Devant le jury composé de:

Mme. Sihem Ben Abdallah C.E.R.T.E Présidente du Jury


M. Jalel Aouissi I.N.A.T Encadrant
Cap. Sleh Bouagila C.N.C.T Encadrant
Cap. Ahmed Ezzine C.N.C.T Co-Encadrant
Mme. Zeinab Kassouk I.N.A.T Examinatrice

C.N.C.T

Juin 2018
PROJET DE FIN D’ETUDE CNCT/INAT

Avant-Propos

Ce travail s’inscrit dans le cadre du Contrat Programme de Recherche _Inondation du Centre


National de la Cartographie et de la Télédétection (CNCT).
Ce projet est intitulé «Imagerie multi-sources et multi-dates pour l’étude du risque
d’inondation du bassin versant de l’oued Medjerda».
Il est financé par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Il s’étale sur une période de quatre ans entre les années 2016 et 2019.
Ce projet vise à résoudre des problématiques liées aux inondations quant à leur gestion
et leur prévision. Plusieurs partenaires contribuent dans ce projet tel que :
 L’Institut National Agronomique de Tunis (INAT).
 La Direction Générale des Barrages et des grands Travaux Hydrauliques (DGBGTH).
 La Direction Générale des Ressources en Eau (DGRE).
 L’Institut National de la Météorologie (INM).
 L’Institut National de Génie rurale, Eaux et Forêts (INGREF).
 La Faculté des Sciences de Tunis (FST)

Mohamed Ali TBESSI


PROJET DE FIN D’ETUDE CNCT/INAT

Remerciements
Je tiens à remercier tout d’abord mes encadrants Jalel Aouissi, maitre-assistant à l’INAT,
Cap Sleh Bouagila et Cap Ahmed Ezzine capitaines ingénieurs au CNCT qui ont bien voulus
accepter de diriger ce travail. Leurs conseils et leurs encouragements autant que
le contenu de leurs enseignements m’ont précieusement aidé dans ce travail. Ma plus vive
reconnaissance et mon profond respect s’adressent également à Monsieur Mohamed Slimani,
professeur à l’Institut National Agronomique de Tunisie pour sa disponibilité, pour le temps
qu’il m’a consacré tout au long de cette période, sachant répondre à mes interrogations. Aucun
mot ne conviendra pour remercier Monsieur Houssem Braiki pour son aide inestimable et
surtout pour sa gentillesse et sa qualité humaine. J’adresse également ma vive gratitude à
Monsieur Belgacem Jarray, ingénieur principal à la Direction des barrages pour son aide et
sa gentillesse. Mes plus sincères remerciements s'adressent aussi aux membres du Jury qui
m’ont fait l’honneur de juger ce travail.

Mohamed Ali TBESSI


PROJET DE FIN D’ETUDE CNCT/INAT

Résumé
La Tunisie comme tous les pays de la méditerranée est exposée au risque d’inondation.
Le climat est caractérisé par des averses et des pluies torrentielles provoquant des dégâts
énormes. C’est le cas du bassin versant Medjerda qui a été touché par plusieurs inondations.

Dans ce cadre, cette étude a comme objectif de comprendre et de quantifier les processus de
genèse des crues afin de disposer des outils de modélisation hydraulique. Nous avons utilisé
le modèle HECRAS 2d sur le tronçon Ghardimaou-Jendouba pour effectuer une modélisation
hydraulique pendant la période de crue janvier 2004. Une analyse fréquentielle des pluies et
des débits mesurés au niveau des stations hydrométriques Ghardimaou et Jendouba situées sur
l’oued Medjerda en utilisant le modèle HYFRAN a été réalisée. Des analyses spatiales des
données du modèle numérique de terrain et des cartes pédologiques et d’occupation du sol ont
été effectuées sous un SIG ArcGis.

L’analyse fréquentielle des pluies et des débits d’écoulement d’eau dans la zone d’étude
drainée par l’oued Medjerda ont montré que la période de retour de la pluie lors de la crue de
janvier 2004 est égale à 50 ans alors que les débits drainés lors de cet évènement sont de faible
période de retour malgré les dégâts considérable provoqué. Les résultats de la modélisation
hydraulique montrent que la hauteur d’eau a dépassé les quatre mètres dans plus de 50 % des
zones inondées.

La carte de Vulnérabilité montre que la sensibilité de la plaine Ghardimaou-Jendouba


aux risques d’inondations est moyenne à très forte au niveau des zones urbaines.

Une carte de risque issue de la combinaison de deux premières cartes montre que l’amont du
bassin versant vers la région de Ghardimaou le risque est faible à très faible alors qu’au niveau
de l’aval vers la région de Jendouba le risque d’inondation est fort à très fort surtout au niveau
des citées urbaines.

Mots clés : Débit, analyse fréquentiel, simulation 2D, cartographie, crue, risque d’inondation

Mohamed Ali TBESSI


PROJET DE FIN D’ETUDE CNCT/INAT

Abstract
Flood risk presents a challenge for the Mediterranean countries, especially Tunisia. It exposed
to the risk of flooding because the flash floods and the intense rainfall.

In this context, this study consists in carrying out a frequency analysis of the rains on the upper
valley of Medjerda in the plain Ghardimaou-Jendouba and flows

Frequency analysis of rainfall and flow was made using HYFRAN software. Floods measured
at the hydrometric stations of the Ghardimaou and Jendouba located on the Medjerda wadi and
the Raghai station on the Raghai tributary were used for the HECRAS 2 d modelling.

Results of flood modelling was illustrated by three maps. The first map presents the flood
extent, where the water level was exceeded the 4 meters in more than 50% for the flooded area.
The Vulnerability map showed that the sensitivity of the Ghardimaou-Jendouba plain for the
flood is medium and very high in the urban areas.

A risk map was derived from the combination of the two maps for determining the risk area
for the flood.

The risk map showed that the watershed upstream towards the Ghardimaou region presents a
low risk. The Jendouba region located in the downstream was considered the highest risk of
flooding especially in the urban areas. This study presents a first step in the development of
flood risk management to minimize the damage.

Key words: flow - frequency analysis - 2D simulation - flood mapping - flood risk

Mohamed Ali TBESSI


‫‪PROJET DE FIN D’ETUDE‬‬ ‫‪CNCT/INAT‬‬

‫ملخص‬
‫تونس‪ ،‬مثل جميع البلدان في البحر األبيض المتوسط‪ ،‬معرضة لخطر الفيضان‪ .‬يتميز المناخ في هذه الدول باألمطار الغزيرة‬
‫مما يتسبب بأضرار هائلة على جميع المستويات‪ .‬تعتبر سهول ومنخفضات الحوض المائي مجردة من أكثر البقاع التي هي‬
‫عرضة لخطر الفيضانات حيث تأثر بالعديد من الفيضانات من قبل‪.‬‬
‫في هذا اإلطار‪ ،‬تهدف هذه الدراسة إلى فهم وقياس عمليات تكوين الفيضانات من أجل الحصول على أدوات النمذجة حيث‬
‫استخدمنا نموذج هيكراس ثنائي األبعاد في القسم غار الدماء جندوبة‪ .‬من الوادي مجردة‪.‬‬

‫تم إجراء تحليل تردد لألمطار والتدفقات التي تم قياسها في محطتي غار الدماء وجندوبة للقياسات المائية الواقعتين في وادي‬
‫مجردة باستخدام نموذج هيفرون ‪.‬أجريت تحليالت مكانية لبيانات نموذج التضاريس الرقمية وخرائط التربة تحت نظام‬
‫المعلومات الجغرافية ‪. ArcGis.‬تم تطبيق النمذجة الهيدروديناميكية مع ‪ HECRAS‬خالل فترة الفيضانات يناير من العام‬
‫‪.4002‬‬

‫أظهر تحليل الترددات لمعدالت هطول األمطار ومعدالت تدفق المياه في منطقة الدراسة الموجودة في الحوض المائي مجردة‪،‬‬
‫أن فترة عودة األمطار التي نزلت في موقع الدراسة خالل طوفان يناير ‪ 4002‬يساوي ‪ 00‬عا ًما بينما التدفقات المستنزفة‬
‫خالل هذا الحدث هي فترة عودة منخفضة على الرغم من الضرر الكبير الذي تسببت فيه ‪.‬تظهر نتائج النمذجة الهيدروليكية‬
‫أن مستوى المياه قد تجاوز ‪ 2‬أمتار في أكثر من ‪ ٪00‬من المناطق التي غمرتها الفيضانات في الحوض المائي المذكور‬
‫أعاله ‪.‬تبين خريطة تضاريس األرض أن حساسية سهل غار الدماء جندوبة لخطر الفيضانات متوسطة إلى عالية جدا ً في‬
‫المناطق الحضرية ‪.‬تظهر خريطة المخاطر المستمدة من مجموعة من الخريطتين األولين أنه في اتجاه مجرى النهر باتجاه‬
‫منطقة غار الدماء‪ ،‬تكون المخاطر منخفضة إلى منخفضة للغاية في حين أن مجرى النهر باتجاه منطقة جندوبة ينطوي على‬
‫خطر الفيضانات قوي إلى قوي جدا وخاصة في المناطق الحضرية‪.‬‬

‫اﻟﮑلﻤﺎت اﻟﻤفﺎتيح‪ :‬معدل التدفق ‪ ،‬تحليل التردد ‪ ،‬المحاكاة ثنائيت األبعاد ‪ ،‬رسم خرائط الفيضانات ‪ ،‬خطر الفيضانات‬

‫‪Mohamed Ali TBESSI‬‬


PROJET DE FIN D’ETUDE CNCT/INAT

Table des matières


Introduction générale ................................................................................................................. 1
Partie1 : Etude bibliographique et présentation de la zone d’étude ........................................... 2
Chapitre 1 : Généralité sur les inondations ................................................................................ 3
I. Introduction ..................................................................................................................... 3
II. Terminologie ................................................................................................................... 3
1. Aléa ............................................................................................................................. 3
2. Enjeux.......................................................................................................................... 3
3. Vulnérabilité ................................................................................................................ 3
4. Le risque ...................................................................................................................... 4
III. Genèse des crues ......................................................................................................... 6
IV. L’aléa inondation......................................................................................................... 7
1. L’historique des inondations ....................................................................................... 7
2 Type des inondations ................................................................................................. 10
3 Causes des inondations.............................................................................................. 13
4 Facteurs aggravant l’inondation ................................................................................ 14
5 Gestion des inondations à l’aide de prévision ........................................................... 15
V. Cartographie des inondations ........................................................................................ 15
1. La méthode de pinceau large ..................................................................................... 15
2. La méthode de niveau-débit ...................................................................................... 15
3. Cartographie par simulations .................................................................................... 15
VI. Modélisation hydraulique des inondations ................................................................ 15
1. Le concept de modélisation hydraulique ................................................................... 15
2. Type des modèles hydrauliques ................................................................................ 16
3. Exemple des modèles hydrauliques .......................................................................... 17
4. Les modèles hydrauliques appliqués sur Medjerda................................................... 17
VII. Conclusion partielle................................................................................................... 17
Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude ............................................................................ 18
I. Introduction ................................................................................................................... 18
II. Bassin versant Medjerda ............................................................................................... 18
1. Localisation géographique ........................................................................................ 18
2. Les principaux sous bassins ...................................................................................... 19
3. Site d’étude (Tronçon Ghardimaou-Jendouba) ......................................................... 20
III. Climatologie .............................................................................................................. 21

Mohamed Ali TBESSI


PROJET DE FIN D’ETUDE CNCT/INAT

1. Température .............................................................................................................. 21
2. Vent ........................................................................................................................... 21
3. Etage bioclimatique ................................................................................................... 22
IV. Cadre géologique....................................................................................................... 22
V. Hydrologie de la zone d’étude ...................................................................................... 23
VI. Pédologie du site d’étude .......................................................................................... 24
VII. Caractéristique physique du bassin versant ............................................................... 24
1. La Forme ................................................................................................................... 24
2. Etude morphologique ................................................................................................ 26
VIII. Conclusion partielle................................................................................................... 31
Partie 2 : Matériels et Méthodes .............................................................................................. 32
Chapitre 3 : Analyse fréquentielle des données ....................................................................... 33
I. Introduction ................................................................................................................... 33
II. Méthodes d’ajustement ................................................................................................. 33
1. Présentation du logiciel Hyfran-Plus......................................................................... 33
2. Choix du modèle statistique par Hyfran-Plus ........................................................... 33
III. Régime pluviométrique du bassin versant ................................................................ 35
1. La précipitation moyenne pondérée du site d’étude.................................................. 35
2. Précipitation moyenne mensuelle interannuelle ........................................................ 36
3. Ajustement statistique des pluies journalières maximales ........................................ 36
IV. Ajustement statistique des débits maximaux annuels ............................................... 38
1. Base des données ....................................................................................................... 38
2. Ajustement statistique des débits journaliers maximaux .......................................... 38
V. Conclusion partielle ...................................................................................................... 41
Chapitre 4 : Modélisation hydrodynamique et préparation des données d’entrées ................ 42
I. Introduction ................................................................................................................... 42
II. Outil de travail .............................................................................................................. 42
1. Présentation du logiciel HEC RAS 5.0.3 .................................................................. 42
2. Les équations de base de HEC RAS ......................................................................... 42
III. Simulation de la crue ................................................................................................. 44
1. Données de base pour la simulation .......................................................................... 44
2. La crue de janvier 2004 ............................................................................................. 47
IV. Conclusion partielle................................................................................................... 48
Chapitre 5 : Carte de Vulnérabilité .......................................................................................... 49
I. Introduction ................................................................................................................... 49

Mohamed Ali TBESSI


PROJET DE FIN D’ETUDE CNCT/INAT

II. Méthodologie de travail ................................................................................................ 49


III. Classification selon l’indice de pentes ...................................................................... 50
IV. Classification selon l’indice lithologique .................................................................. 51
V. Classification selon l’occupation de sol ........................................................................ 53
VI. Classification selon la densité de drainage ................................................................ 54
VII. Conclusion partielle................................................................................................... 56
Partie 3 : Résultats et Discussions ........................................................................................... 57
Analyse du risque d’inondation ............................................................................................... 58
I. Analyse statistique ........................................................................................................ 58
1. Analyse fréquentielle des précipitations ................................................................... 58
2. Analyse fréquentielle des débits ................................................................................ 59
II. Simulation de la crue 02 janvier 2004 .......................................................................... 62
III. Cartographie .............................................................................................................. 64
1. Carte d’aléa ............................................................................................................... 64
2. Carte de Vulnérabilité ............................................................................................... 67
3. Carte de risque d’inondation ..................................................................................... 72
Conclusion générale ................................................................................................................. 74

Mohamed Ali TBESSI


PROJET DE FIN D’ETUDE CNCT/INAT

Liste des Tableaux


Tableau 1 : Les principales inondations dans le monde (MARZOUKI, 2005)…..…………..... 7
Tableau 2 : Historique des crues en Tunisie (FEHRI, 2014)………………………………........8
Tableau 3 : Historique des crues du bassin versant Medjerda (ZOUAOUI, 2004)…………..…9
Tableau 4 : Les formes des bassins versants selon l’indice de Graveluis (HBAIEB, 2010)…...25
Tableau 5 : Les dimensions des rectangles équivalents des bassins versants………………….26
Tableau 6 : les résultats de calcul des paramètres du site d’étude…………………………......31
Tableau 7 : Indice de sensibilité selon les classes des pentes (CHERIF et al., 1993)…….....…50
Tableau 8 : Indice de sensibilité selon les classes des perméabilités (SAGERI, 1998)………..52
Tableau 9 : Indice de sensibilité selon les classes d’occupation de sol (MANCHE, 2006).....53
Tableau 10 : Indice de sensibilité selon la densité de drainage (HORTON, 1933)……………55
Tableau 11 : Les résultats des ajustements pour les Cinque lois les mieux adaptées………..…58
Tableau 12 : Les précipitations maximales journalières annuelles selon la loi Gamma…….....59
Tableau 13 : Les résultats des ajustements pour la station Jendouba………………………….59
Tableau 14 : Les résultats des ajustements pour la station Ghardimaou...…………………….60

Tableau 15 : Valeurs des débits fréquentiels pour les lois Gamma, Gumbel et exponentiel pour
la station Jendouba……………………………………………………………………………60

Tableau 16 : Valeurs des débits fréquentiels pour les lois Gamma, Gumbel et exponentiel pour
la station Ghardimaou………………………………………………………………………...61
Tableau 17 : Classification de l’aléa inondation (MOUSSEAU et ROY, 2006)………………65
Tableau 18 : Combinaison des indices des pentes et de densité de drainage (MULLER, 1997)…...67

Tableau 19 : Combinaison des indices pentes_ densité de drainage_ lithologie (MULLER,


1999)………………………………………………………………………………………….69
Tableau 20 : Combinaison des indices de vulnérabilité (MULLER, 1999)…………………...70
Tableau 21 : codage des classes de vulnérabilité (MANCHE 1999)………………………….70

Tableau 22 : Combinaison Aléa et Vulnérabilité……………………………………………...72

Tableau 23 : Codage de risque d’inondation………………………………………………….72

Mohamed Ali TBESSI


PROJET DE FIN D’ETUDE CNCT/INAT

Liste des Figure


Figure 1 : synthèse graphique des approches d’évaluation de la vulnérabilité (LEONE et
VINET, 2005)………………………………………………………………………………….4
Figure 2 : L’équation de risque…………………………………………………………………5
Figure 3 : Schéma explicatif de processus de l’évaluation de risque (LEONE et VINET, 2005).5
Figure 4 : Les étapes de génération des crues (MALOTAUX, 2001)…………………………..6

Figure 5 : Schéma et processus simplifier de genèse des crues par ruissellement (BUSSIERE,
1996)………………………………………………………………………………………….10
Figure 6 : schéma simplifié de rupture d’une digue (W2)……………………………………..11
Figure 7 : Schéma explicatif des inondations des plaines (W3)……………………………….12
Figure 8 : Schéma explicatif des inondations par remonter des nappes (MEDD, 2004)………13
Figure 9 : Schéma explicatif de l’effet de l’urbanisation sur le débit de crue (W4)…………...14
Figure 10 : Grille de calcul pour une simulation 1D (PATRIC et al., 2012)…………………..16
Figure 11 : Localisation de bassin versant Medjerda (NOUIRI et al., 2016)………………….18
Figure 12 : Délimitation de la haute vallée de Medjerda (INAT, DGBTH, 2004)…………….19
Figure 13 : Délimitation de la moyenne vallée de Medjerda (INAT, DGBTH, 2004)………...19
Figure 14 : Délimitation de la basse vallée de Medjerda (INAT, DGBTH, 2004)…………….20
Figure 15 : Localisation de bassin versant de la zone d’étude (Google earth, 2018)…………..20
Figure 16 : Répartition des températures de la période 1973-2016 (Khammesi, 2017)……….21
Figure 17 : Carte des étages bioclimatiques de la zone d’étude……………………………….22
Figure 18 : Réseau hydrographique de la zone d’étude…………………………….…………23
Figure 19 : Carte pédologique de la zone d’étude……………………………………………..24
Figure 20 : Modèle Numérique de Terrain de la zone d’étude………………………………...27
Figure 21 : Courbe hypsométrique du site d’étude……………………………………………28
Figure 22 : Carte de classes des pentes du site d’étude………...……………………………...30
Figure 23 : Distributions ordonnées par rapport à queues droites (El ADLOUNI & al.,
2008)………………………………………………………………………………………….33
Figure 24 : Répartition des précipitations : méthode de thiessen (Laborde et Antipolis, 2000).35
Figure 25 : Précipitation mensuelle moyenne interannuelle de la zone d’étude………….…...36
Figure 26 : Ajustement graphique des précipitations maximales journalières………………...37

Mohamed Ali TBESSI


PROJET DE FIN D’ETUDE CNCT/INAT

Figure 27 : Histogramme des débits maxima annuels à la station Ghardimaou……………….38


Figure 28 : Ajustement graphique des débits maximaux journaliers de la station Ghardimaou.39
Figure 29 : Histogramme des débits maxima annuels à la station Jendouba…………………..40
Figure 30 : Ajustement graphique des débits maximaux journaliers de la station Jendouba…..41
Figure 31 : La maille de la zone d’écoulement 2D…………………………………………….45
Figure 32 : Carte d’occupation de sol…………………………………………………………46
Figure 33 : Hydrogramme de crue de janvier 2004……………………………………………47
Figure 34 : Méthodologie d’établissement de la carte de vulnérabilité (LAHMAR, 2009)…...49
Figure 35 : Carte de la sensibilité selon les classes des pentes du bassin versant……………...50
Figure 36 : Carte de la lithologie du site d’étude……………………………………………...51
Figure 37 : Sensibilité de terrain selon l’indice lithologique………………………………….52
Figure 38 : Sensibilité de terrain selon l’occupation de sol……………………………………54
Figure 39 : Carte des sous bassins versant du site d’étude…………………………………….55
Figure 40 : Sensibilité de terrain selon la densité de drainage…………………………………56

Figure 41 : Les hauteurs d’eau simulées de l’étendue des zones inondées suite à la crue janvier
2004…………………………………………………………………………………………..62
Figure 42 : Répartition des hauteurs d’eau sur les zones inondée du site d’étude……………..63
Figure 43 : Carte d’iso vitesse simulée par HEC RAS 5.0.3 de la crue janvier 2004…………..64
Figure 44 : Carte des classes de gravité du site d’étude……………………………………….66
Figure 45 : Carte de combinaison des indices de pente et de densité de drainage……………..68
Figure 46 : Carte de combinaison des indices pente_ densité de drainage_ lithologie………...69
Figure 47 : Carte de vulnérabilité du site d’étude……………………………………………..71

Figure 48 : Carte de risque d’inondation du site d’étude………………………...……………73

Mohamed Ali TBESSI


PROJET DE FIN D’ETUDE CNCT/INAT

Introduction générale
L’inondation est un phénomène qui se pose sérieusement dans le monde entier. Les crues
représentent environ 34% des catastrophes naturelles enregistrée entre 1990 et 2007
(Cred, 2007). Elle est classée parmi les évènements les plus destructives vue la tendance
des hommes à s’installer au bord des rivières. En Tunisie, le risque d’inondation est très marqué
dans l’histoire à travers plusieurs régions qui ont été touchées par ce risque (Fehri, 2014). Ces
dernières années, l’impact de changement climatique est marqué par une augmentation de la
fréquence et de l’intensité des extrêmes. Les inondations ont un impact direct sur les dégâts
matériels et humains. C’est le cas du bassin versant de la Medjerda qui était le lieu de plusieurs
crues (Fehri, 2014).

Dans ce travail du projet de fin d’étude on s’intéresse à l’application d’une modélisation


hydrodynamique en utilisant le modèle HECRAS 2d pour l’évaluation de l’impact du risque
d’inondation sur le tronçon Ghardimaou-Jendouba. Les simulations ont été effectuées sur
l’évènement de Janvier 2004.

La Tunisie n’échappe pas des dégâts d’inondation à cause d’un climat


qui est caractérisé par des averses et des pluies torrentiel importantes. Les conséquences de ces
évènements sont catastrophiques au niveau des régions de Nord-Ouest en particulier dans le
bassin versant Medjerda (Soualmia et Gharbi, 2013).

Les ouvrages de protections contre les inondations ont un rôle important dans la diminution du
risque des crues. Bien que ces ouvrages aident à la gestion de risque d’inondations, ils ne sont
pas suffisants pour éliminer les dégâts engendrés par ces évènements (Defossez, 2009).Après
chaque crue, les études de protection contre les inondations dans le bassin versant Medjerda ne
sont pas absolues. C’est dans ce cadre que s’inscrit cette étude qui a comme objectives la
cartographie de l’étendue de l’inondation sur le tronçon Ghardimaou-Jendouba en appliquant
une modélisation hydrodynamique. Par la suite, en utilisant les résultats de la modélisation
pour la détermination de carte de vulnérabilité du milieu pour finir avec l’établissement de carte
du risque.

Mohamed Ali TBESSI 1|Page


PROJET DE FIN D’ETUDE CNCT/INAT

Partie1 : Etude bibliographique


et présentation de la zone d’étude

Mohamed Ali TBESSI 2|Page


Chapitre 1 : Généralité sur les inondations

Chapitre 1 : Généralité sur les inondations


I. Introduction
Les inondations présentent la catastrophe naturelle la plus rependue dans les pays méditerranés.
Ces régions se caractérisent par l’importance des évènements pluviométriques extrêmes
(Provitolo, 2007). Le risque d’inondation augmente en fonction de la vulnérabilité du milieu.
La Tunisie est touchée par des inondations catastrophiques qui engendrent des pertes humaines
et des dégâts matériels importants (Harzalli, 2015). Ce chapitre présente une synthèse
bibliographique sur l’inondation ainsi que la modélisation des crues.

II. Terminologie
1. Aléa
L’aléa présente l’occurrence des phénomènes physiques et non métrisables caractérisés par ses
intensités et ses durées dans une zone d’étude (Picon et al., 2006).

Dans notre cas l’aléa est un phénomène naturel qui est le risque d’inondation engendré par
défirent causes naturel et anthropique, ce type d’aléa est souvent très destructive vue leur
soudaineté.
On peut classer l’aléa inondation en trois catégories selon leur impact sur l’enjeu (w1) :

 Aléa fort : si la profondeur de submersion est importante et la vitesse d’écoulement


est très faible
 Aléa moyen : si la profondeur de submersion est élevée à vitesse d’écoulement
moyenne
 Aléa faible : si la profondeur de submersion est faible.

2. Enjeux
Les enjeux des inondations sont multiples en particulier lorsque le lit majeur de l’oued est
fortement urbanisé ou présente des cultures fragiles au crues.

3. Vulnérabilité
La catastrophe de l’inondation survient en fonction d’une augmentation de la vulnérabilité.
Donc les évènements plus intenses sur des milieux fragiles au risque d’inondation engendrent
une vulnérabilité grandissante.

Mohamed Ali TBESSI 3|Page


Chapitre 1 : Généralité sur les inondations

L’évaluation de la vulnérabilité se fait généralement en deux approches (figure 1) :

 L’utilisation des évènements qui ont passé pour déduire le degré de sensibilité
d’une zone d’étude.
 L’approche prospective qui est nourrie par la première approche pour former
des scénarios et faire des simulations.

Figure 1 : Organigramme des approches d’évaluation de la vulnérabilité


(Leone et Vinet, 2005)

4. Le risque
a) Définition du risque
Un risque est la combinaison d’un aléa qui représente le phénomène destructif et la
vulnérabilité ou sensibilité de la zone d’étude (Picon et al., 2006).

Mohamed Ali TBESSI 4|Page


Chapitre 1 : Généralité sur les inondations

Figure 2 : L’équation de risque naturel (Picon et al., 2006)

Parmi les risques naturels, on va s’intéressé aux risques hydrologiques qui sont le résultat
de combinaison entre la vulnérabilité de la zone d’étude et l’aléa inondation.
Ces évènements engendrent généralement des dégâts importants qui dépassent même
les capacités des ouvrages de protection contre les inondations.

b) Risque d’inondation
Ce type de risque existe suite à l’eau qui sort de son lit habituel d’écoulement et les activités
anthropique près de rivière telles que l’urbanisation et les activités humaines (Medd, 2004).

Figure 3 : schéma explicatif de processus de l’évaluation de risque


(Leone et Vinet, 2005)

Mohamed Ali TBESSI 5|Page


Chapitre 1 : Généralité sur les inondations

La figue 3 montre que l’évaluation de risque nécessite l’évaluation des autres paramètres telle
que les enjeux, les aléas et en particulier la vulnérabilité d’une zone donnée,
Le risque d’inondation peut être présenté comme étant le produit de l’aléa inondation
et de la vulnérabilité de la zone étudiée.

III. Genèse des crues


Une crue est l’élévation de niveau d’eau dans un cours d’eau jusqu’il déborde sur les zones aux
alentours suite à une précipitation intense combiné à la faible perméabilité de sol
et les conditions morphologiques du bassin versant (Oueslati, 1999).

Les crues sont à l’origine des précipitations intenses influencées par des conditions
hydrologiques des cours d’eaux et des caractéristiques du bassin versant (Musy, 2005).La
figure 4 explique le mécanisme de genèse des crues où tous ce qui est en bleu présentent les
étapes de formation des inondations et tous ce qui est en rouge présentent
les conditions favorables de l’apparition des crues. En fait, des précipitations d’une intensité
et durée donnée provoque le débordement de l’eau de son lit d’écoulement normal.
Ce débordement engendre l’apparition des inondations sur les terrains aux alentours
de la rivière ce qui cause des catastrophes.

Figure 4 : Les étapes de génération des crues (Malotaux, 2001)

Mohamed Ali TBESSI 6|Page


Chapitre 1 : Généralité sur les inondations

IV. L’aléa inondation


1. L’historique des inondations
L’inondation est la cause directe de débordement de l’eau de lit habituel d’écoulement.
C’est la submersion d’une zone urbaine ou rurale hors d’eau dans les conditions normales.
Le débordement est causé de l’augmentation de débit d’écoulement d’eau suite à un apport
pluviale important ce qui engendre des dégâts considérables (Slimani, 2014).

a) Inondation dans le monde


L’étude historique des inondations est indispensable pour comprendre la vulnérabilité des
milieux face à ce phénomène. Elle est aussi nécessaire pour bien dimensionner les ouvrages
de protection et bien planifier des stratégies efficaces pour lutter contre ces aléas.

L’inondation est classée parmi les catastrophes naturelles la plus désastreuse et la plus
récurrentes à l’échelle mondiale. Le tableau 1 présente le nombre de décès à cause des
évènements extrême depuis 1421.

Tableau 1 : Les principales inondations dans le monde (Marzouki, 2005)

Date Zone Nombre approximatif de décès


1421 Pays-bas 100 000
1530 Pays-bas 400 000
1642 Chine 300 000
1887 Fleuve jaune, Chine 900 000
1900 Texas, Etat-Unis 5 000
1911 Yang Tsé-Kiang, China 100 000
1931 Yang Tsé-Kiang, China 145 000
1935 Yang Tsé-Kiang, China 142 000
1938 Fleuve jaune, Chine 870 000
1949 Yang Tsé-Kiang, China 5 700
1953 Pays-bas 2 000
1954 Yang Tsé-Kiang, China 30 000
1960 Bangladesh 139 000
1991 Philippines 6 000
1991 Huai, Chine 2 900

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Chapitre 1 : Généralité sur les inondations

b) L’inondation en Tunisie
La Tunisie est comme la majorité des pays méditerranés souffre de l’aléa inondation depuis
longtemps. C’est un phénomène ancien dans notre pays (Saadaoui, 1982). Le tableau 2 présente
les déférentes régions touchées par les inondations depuis l’année 1902. En effet ce tableau
montre que le Sud comme le Nord de la Tunisie est susceptible d’être inondé. La cause majeure
de ces inondations est les pluies torrentielles caractéristiques de notre pays en combinaison
avec d’autres facteurs.

Tableau 2 : Historique des crues de la Tunisie (Fehri, 2014)

Année Région Dégâts


1902 La plupart des régions du pays
1932 Tunisie centrale Coupure de la GP1
1959 Sahel, Kairouan, Gabès 4000 sans abri

1962 Gabes, Tozeur 50 morts et 7000 sans abri


542 morts
1969 Tunisie centrale
300000 personnes sinistrées
1973 Nord du pays 100 morts
1982 Ville de Sfax 1000 logements détruits
60 morts
1990 Tunisie centrale et méridionale
Perte de 7800 têtes de bétail

2000 Plaine de Jendouba 1170 personnes sinistrées

2003 Grand Tunis 4 morts et 2500 sans abri

Grand Tunis (sabbelet ben 16 morts


2007
Ammar) 2500 sans abris
17 morts
2009 Redayef
Dégâts matériels
3 morts
2011 Nord du pays (Zaghouan)
Dégâts agricoles et routiers
2012 Medjerda Bouselem
2015 Medjerda Bouselem
Centre Est : Sousse, Jammel et
2016
Zaghouan

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Chapitre 1 : Généralité sur les inondations

c) L’inondation dans le bassin versant Medjerda


La Medjerda est caractérisé par une topographie contrastée qui varie de l’amont à des hauts
reliefs vers l’aval caractérisé par des faibles altitudes (Elazzali, 2008).

Le tableau 3 contient les principales inondations enregistrées entre 1969 et 2003


et qui ont touché les régions de la Medjerda.

Tableau 3 : Historique des crues de la Medjerda (Zouaoui, 2004)

Vile ou Débits de Pointe


Date Pluviométrie (mm)
endroits (m3/s)
sept-69 Bousalem 1485
Bousalem 3180
Mjez El Bab 3500
mars-73
Slouguia 3500
Siliana 169/3j
Ghardimaou 1013
1976
Jendouba 970

1986-1987 Sidi Salem 921.3 mm/an moy=394.2

juil-89 Slouguia 499


nov-95 Slouguia 74 mm/j
mai-00 Haute Vallée 180.6 mm/mois
Siliana
tout le bassin 1340
du 10 janv 60% des pluies annuelles
Mellegue 1417
au 10 fév le rapport à la moyenne
Sidi Salem 744
2003 pour janvier varie
Slouguia 730 au pont Gp5
Mjez El Bab

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Chapitre 1 : Généralité sur les inondations

La majorité des régions du bassin versant de Medjerda sont des zones inondables telles que
Ghardimaou, Jendouba et Bouselem. Le développement des affluents qui alimentent l’oued
Medjerda favorisant l’apparition rapide des crues dans ces régions.

2 Type des inondations


On peut classer les inondations selon les caractéristiques des crues que les provoquent
tel que sa vitesse de formation, cela permet de distinguer :

a. Inondation rapide
Ce type d’inondations est dû à crues torrentielles suites à des apports pluviaux très important
en une courte durée. Ces évènements pluviaux provoquent une augmentation brutale d’hauteur
d’eau dans l’oued et par la suite dans son lit majeur qui est généralement urbanisé
ou lieu des activités agricole.

 Naturel : Ce sont les processus de formation des crues et des inondations est tout
naturel, c’est le cas pour les inondations par ruissellement. Ce type d’inondation a
lieu suite à des pluies orageuses combiné avec le taux faible d’infiltration et le
coefficient de ruissellement élevé (Selmi, 2013).
La figure 5 décrie le processus de formation d’un écoulement suite à l’accumulation
des eaux de ruissellement engendrée par un apport pluvial très important
en une courte durée.

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Chapitre 1 : Généralité sur les inondations

Figure 5 : Schéma et processus simplifié de genèse des crues par ruissellement


(Bussiere, 1996)
 Accidentel : bien que les inondations sont généralement naturel, parfois on peut
rencontrer des cas où l’inondation se fait accidentellement à cause de destruction
des ouvrage de rétention d’eau.
Ce type d’inondation peut être causé par la rupture d’une digue de tabias1
ou jessour2 suite à ses capacités réduites vis-à-vis la protection contre les crues rare
et exceptionnelle. La figure 6 présente la rupture des digues d’un ouvrage
de rétention d’eau, ces ruptures engendrent des débits très élevés et dans une courte
durée ce qui a pour conséquence d’aggraver la situation. L’eau alors submerge
rapidement la zone qui est supposé protéger, ce qui va produire des dégâts très
important même au niveau des autres ouvrages qui sont en aval, il suffit qu’une
tabias ou jessour en amont qui subit une rupture de la digue pour que tous les autres
ouvrages de l’aval se détruisent.

Figure 6 : schéma simplifié de rupture d’une digue (W2)

1
Tabias : Ce sont des longue banquette en courbes de niveau, avec à chaque extrémité un
angle droit et une banquette latérale.
2
Jessour : Ce sont des ouvrages hydro-agricoles caractéristiques du Sud-Est tunisien (Ben
Fraj et al., 2016).
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Chapitre 1 : Généralité sur les inondations

b. Inondation lente
Ce sont les inondations provoquées par des crues plus moins lentes c’est-à-dire la submersion
des zones inondables n’est pas brutale. Elles ont lieu généralement dans les zone à pente faible
et quand les précipitations ont une intensité moins faible pendant une longue durée.

Parmi les inondations lentes on distingue :

 Les inondations de plaine : ce sont les inondations qui ont lieu généralement
au niveau des plaines et des zones de faibles pentes. Elle a lieu suite à la sortie lente
de la rivière de son lit mineur pour inonde la plaine (figure 7) pendant une période
considérable et dans ce cas la rivière occupe son lit majeur (Medd, 2004).

Figure 7 : Schéma explicatif des inondations des plaines (W3)

 Inondation par remonter de nappe : On trouve ce type d’inondation dans les


zones où le sol a une porosité élevée qui se traduit par une forte perméabilité et
caractérisé généralement par un mauvais drainage. En effet suite aux années
humides une nappe phréatique sera en place dont le niveau d’eau remonte grâce aux
évènements pluvieux et moment l’eau devient à surface libre. Le problème avec ce
genre d’inondation est sa durée longue qui peut atteindre deux semaines à deux mois
(figure 8).

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Chapitre 1 : Généralité sur les inondations

Figure 8 : Schéma explicatif des inondations par remonter des nappes (Medd, 2004)

 Les crues de redoux : Ces crues apparaissent généralement dans les zones qui ont
des périodes froides où le sol est gelé et même recouvert par une couche de neige.
Ces périodes sont caractérisées par une diminution considérable de la perméabilité
de sol. Suite à une précipitation, une très grande partie d’eau tombée sera ruisselé
et fondre une quantité de neige ce qui aggrave la situation. Ce type des crues est de
longue durée.

3 Causes des inondations


L’inondation est influencée par plusieurs phénomènes séparés ou réunis ensemble déterminant
l’agressivité et le taux de destruction de cet aléa, on distingue :

 Condition climatique : l’inondation est directement influencée par la quantité


et la durée des précipitations liquides vue quelle est la condition directe de genèse
des crues. L’effet des crues reste dépendant des autres paramètres climatiques tels
que l’humidité, la température et le vent et même des paramètres physiques tels que
l’altitude et l’exposition (Talah, 2014).
 Bassin versant : la topographie du bassin versant, sa pente, sa superficie, sa forme,
la nature et la texture du sol qu’il le constitue ont aussi un rôle dans la genèse
des crues et son agressivité. Cependant, la Tunisie présente une variabilité
morphologique de son territoire ainsi que structural et hydrologique favorisant
l’apparition des crues à certain période pluvieuse remarquable (Ousleti, 1999).
 Condition anthropique : l’urbanisation au bord des rivières provoque la création
des revêtements imperméables à cause des bâtiments et des voiries.

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Chapitre 1 : Généralité sur les inondations

Ces terres construites favorisent la création des inondations en augmentant le débit de pointe
et en diminuant le temps de concentration comme le montre la figure 9.

En cas d’urbanisation intense le bassin versant sera plus sensible vis-à-vis aux évènements
pluvieux de faible durée qui engendre des débits spécifiques énorme.

Figure 9 : Schéma explicatif de l’effet de l’urbanisation sur le débit de crue (W4)

4 Facteurs aggravant l’inondation


Les crues et les inondations sont des phénomènes destructifs et causent des dégâts à défirent
échelle, mais son action devient plus grave s’il est combiné avec d’autres facteurs tels que :

 L’urbanisme : provoquant une diminution considérable de la perméabilité de sol


et provoque une augmentation des dégâts lors d’une crue.
 Manque d’entretien des ouvrages de protection contre les inondations et de l’oued
qui contient souvent des végétations et des saletés facilitant l’apparition des crues.
 Défaillance des ouvrages de protection contre les inondations, parfois on trouve
des ouvrages qui ne sont pas fonctionnelles et par la suite on n’aura pas
une protection suite aux inondations dans les zones en question.
 Développement des activités agricoles dans les zones alentour de la rivière permet
parfois la destruction des cultures stratégiques.

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Chapitre 1 : Généralité sur les inondations

5 Gestion des inondations à l’aide de prévision


Vue l’effet néfaste et les dégâts énormes provoqué par les crues et les inondations, la prévision
est considérée parmi les mesures qui sont efficace pour lutter contre ce type d’aléa et trouver
des solutions durables. Les crues et les inondations sont des catastrophes naturelles prévisibles
de point de vue intensité et agressivité. Le problème avec la prévision des crues c’est qu’il est
presque impossible de savoir le moment exact où il se manifestera.

V. Cartographie des inondations


1. La méthode de pinceau large
Cette méthode consiste à délimiter les zones où l’eau a monté dans des évènements précédents
en utilisant différents sources tels que des photos aériennes, des données disponibles et des
représentations municipaux (W5).

2. La méthode de niveau-débit
C’est une méthode qui donne des résultats avec un degré de précision satisfaisant les zones
inondables, en utilisant des relations établies entre le niveau d’eau et le débit au cours de crue.
Il est possible à l’aide de cette méthode, d’extrapoler la hauteur d’eau pour différents périodes
de retours. L’inconvénient c’est que le risque d’erreur est assez grand (W5).

3. Cartographie par simulations


La modélisation hydraulique permet de simuler la hauteur d’eau en tenant compte de plusieurs
facteurs (w5). Plusieurs modèles hydrauliques ont été développés pour la cartographie de
l’étendue de l’inondation en particulier le modèle HEC RAS. Ce modèle est gratuit.

VI. Modélisation hydraulique des inondations


1. Le concept de modélisation hydraulique
La modélisation hydraulique permet de simuler numériquement des crues prévues ou réelles.
Elle est un outil d’évaluation du risque d’inondation.

Un modèle hydraulique est une représentation simplifiée d’un système réel. Il est basé sur les
modules suivantes (Roux, 2004) :

 Des équations physiques.


 Un domaine de calcul caractérisé par une discrétisation spatiale
 Des paramètres hydrauliques et topographiques.
 Des conditions aux limites.
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Chapitre 1 : Généralité sur les inondations

2. Type des modèles hydrauliques


Les modèles hydrauliques sont classés selon la forme géométrique utilisée, il existe trois types
du modèle hydraulique qui sont :

a. Les modèles monodimensionnels (1D)


Ces modèles sont basés sur des sections transversales (figure 10) qui donnent une idée
sur la structure transversale de l’oued permettant ainsi la distinction entre ses différents lits.

Ils sont utiles pour les projets des simulations sur de longues durées permettant de déterminer
l’évolution de la hauteur d’eau dans un oued et sa structure pour chaque section (Patric et
al.,2012).

Figure 10 : Grille de calcul pour une simulation 1D (Patric et al., 2012)

b. Les modèles 1D-casiers


Ce modèle et le modèle 1D sont complémentaires donnant la possibilité de modéliser des zones
de stockage en cas des crues (Roux, 2004).

Les casiers sont relier à l’écoulent d’eau dans l’oued et contrôlé par des lois d’ouvrages
qui définissent leur comportement.

c. Les modèles bidimensionnels


Les modèles 2D sont utilisés dans le cas de faibles pentes c’est-à-dire des rivières de plaine
(Gharbi, 2016).

La particularité de ce modèle c’est l’utilisation des maillages bidimensionnels de la zone


inondable pour déterminer les champs de hauteur et la vitesse d’eau dans chaque maille.

Mohamed Ali TBESSI 16 | P a g e


Chapitre 1 : Généralité sur les inondations

Ils ont pour avantage d’identifier les écoulements dans toutes les directions et sont très utiles
pour la réalisation des cartes de risque ainsi que pour les zones de rétention
et des élargissements (Gharbi, 2016).

3. Exemple des modèles hydrauliques


a. HECRAS
Le logiciel HECRAS est un logiciel puissant et intégré développé par l'Hydrologic Engineering
Center (HEC) en Californie pour l’analyse hydraulique et l’écoulement à surface libre.
HECRAS a la capacité d’élaborer des modèle 1D, 2D ou 3D de la rivière et des plaines
d’inondation (Khammessi, 2017). Ce logiciel a été largement diffusé dans le monde depuis
sa publication en 1995.

b. Mike basin
Mike basin est généralement utilisé pour la gestion des ressources hydrique, il est basé sur des
représentations mathématiques des bassins versant. Ces représentations se fait à l’aide de
réseau hydrographique et d’autres caractéristiques du bassin versant (Khammessi, 2017).

4. Les modèles hydrauliques appliqués sur Medjerda


Il y a plusieurs modèles qui ont été élaboré sur l’oued Medjerda mais la majorité de ces modèles
sont unidimensionnels (Boukari, 2005).

Récemment, l’agence japonaise de coopération internationale (JICA) en collaboration


avec le ministère de l’agriculture ont réalisé une étude sur le bassin versant Medjerda à fin
de simuler les zones inondables (Boukari, 2005).

VII. Conclusion partielle


Le débordement de l’eau de son chemin normale d’écoulement formant des crues, est issu de
la contribution de plusieurs facteurs favorisant ainsi l’apparition des inondations.
Dans ce chapitre nous avons présenté des généralités sur les crues et les inondations.
En plus, nous avons présenté les causes, les conséquences et l’évaluation de risque d’inondation
en relation avec les caractéristiques des bassins versants et les défirent types de modèles qu’on
peut utiliser pour les simulations dans la suite du travail (Chapitres 2 et 3).

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Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude

Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude


I. Introduction
Les caractéristiques de bassin versant jouent un rôle important dans la genèse des crues
et des inondations ainsi que ses degrés de violence et de destructions.

Dans ce chapitre, on va présenter les défirent caractéristiques du bassin versant qui est drainé
par le tronçon Ghardimaou-Jendouba en mettant en point sur les conditions climatique,
morphologique et hydrologique.

II. Bassin versant Medjerda


1. Localisation géographique
L’oued Medjerda est le seul oued permanent dans la Tunisie, il est la source d’eau principale
du pays à une longueur de 484 Km de Ghardimaou vers la mer à travers
les régions du nord et nord-est (El Bachir, 2017). La plus part de superficie de bassin versant
Medjerda soit 44 % de sa superficie est aménagé par des ouvrages de rétention d’eau. L’amont
du bassin à 7600 Km2 de superficie soit 32% sont situé en Algérie et 16100 Km2 sont en
Tunisie et longueur de l’oued de 350 Km (Abidi, 2011).

Figure 11 : Localisation de bassin versant Medjerda (Nouiri et al., 2016)

Mohamed Ali TBESSI 18 | P a g e


Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude

2. Les principaux sous bassins


Comme on a déjà mentionné, seulement une partie de bassin versant Medjerda est
dans la Tunisie et qu’on peut la divisée en trois principaux sous bassin :

i. La haute vallée elle est sur la frontière de la ville de Ghardimaou jusqu’au


barrage Sidi Salem comprenant les affluents de la rive droite

Figure 12 : Délimitation de la haute vallée de Medjerda (Elazzali, 2008)

ii. La moyenne vallée c’est le sous bassin qui existe entre le barrage Sidi Salem
et barrage Laâroussia comprenant les affluents Khalled, Siliana et Lahmar.

Figure 13 : Délimitation de la moyenne vallée de Medjerda (Elazzali, 2008)

Mohamed Ali TBESSI 19 | P a g e


Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude

iii. La basse vallée c’est plutôt la partie qui s’étend de barrage Laâroussia
jusqu’à la mer par l’embouchure à Ghar El Melh.

Figure 14 : Délimitation de la basse vallée de Medjerda (Elazzali, 2008)

3. Site d’étude (Tronçon Ghardimaou-Jendouba)


Cette étude est faite dans la région de Jendouba sur le tronçon Ghardimaou-Jendouba de l’oued
Medjerda qui s’étend environ 60 Km, donc on va s’intéresser à une partie
de la haute vallée qui est présenté par la figure 15.

Figure 15 : Localisation de bassin versant de la zone d’étude (Google earth, 2018)

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Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude

III. Climatologie
L’étude climatique de la zone où on veut comprendre le comportement du bassin versant
vis-à-vis les pluies intense est très important vue la relation étroite entre les conditions
climatique et la genèse des crues.

Jendouba est une région du Nord-Ouest de la Tunisie caractérisé par des montagnes
ainsi que par un climat humide qui est traduit par des précipitations annuels élevées (BEN
Salem, 2010).

1. Température
Le changement climatique a un grand effet sur la variation de la température.
En Tunisie les régions de l’extrême Nord présentent un été sec et chaud et un hiver humide et
doux (BEN Salem, 2010).

La figure 16 présente la variation moyenne mensuelle de la température de la ville de Jendouba

Figure 16 : Répartition des températures de la période 1973-2016 (Khammesi, 2017)

2. Vent
La fréquence du vent se répartit dans la région de Jendouba comme suit (Orstom, 1981) :
En été, la direction Este qui domine.
En automne, les directions Est et Nord-Ouest dominent.
En hiver, les directions Ouest et Ouest-Nord-Ouest dominent.
Au printemps, seule la direction Nord domine.

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Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude

3. Etage bioclimatique
Notre zone d’étude est caractérisée par un étage bioclimatique qui varie de l’étage humide
qui couvre un grand parti de la zone, à l’étage semi-aride supérieur vers le sud-Est. Ces étages
bioclimatiques d’après (Nciri et al., 2013) montrent que la pluviométrie moyenne annuelle est
entre 400 et 600 mm.

Figure 17 : Carte des étages bioclimatiques de la zone d’étude

La figure 17 présente les limites de différents étages bioclimatiques qui nous ont permis de
dégager que notre site d’étude situé majoritairement à l’étage humide à subhumide.
Une faible partie de l’étage semi-aride supérieur se concentre vers Jendouba centre-ville.

IV. Cadre géologique


La haute vallée de bassin versant Medjerda est caractérisée par des affleurements géologiques
de défirent type, en particulier de type calcaire et marno-calcaire.
Les plaines ont des caractéristiques géologiques généralement très varié vue leurs pentes
faibles. Elles sont caractérisées par l’accumulation des sédiments transportés suite au
ruissellement lors de diminution de vitesse d’écoulement.

Mohamed Ali TBESSI 22 | P a g e


Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude

V. Hydrologie de la zone d’étude


Le tronçon Ghardimaou-Jendouba de l’oued Medjerda à un bassin versant caractérisé par un
réseau hydrographique très ramifié et plein des affluents (figure 18).
Cela est, en fait, expliqué par les montagnes et la variabilité des altitudes, c’est un terrain
accidenté qui génère souvent des débits énormes en cas des fortes précipitations.

O. Melah
O. Raghai

O. Mliz

Figure 18 : Réseau hydrographique de la zone d’étude

Sur la rive gauche du tronçon Ghardimaou-Jendouba d’oued Medjerda on remarque deux


affluents principaux qui sont oued Raghai et oued Melah et sur la rive droite on a l’oued Mliz.

Les trois affluents se jettent dans oued Medjerda à enivrent 35 Km de Ghardimaou


avec quelque Kilomètre entre les trois points de jonction affluent-Cours d’eau principal.

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Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude

VI. Pédologie du site d’étude


La figure 19 présente les déférentes natures de sol qu’on peut trouver dans notre zone d’étude.
Cette carte montre que le bassin versant contient majoritairement des sols peu évolués
et des complexes des sols expliquant ainsi la violence des crues de cette zone.

Figure 19 : Carte pédologique de la zone d’étude

VII. Caractéristique physique du bassin versant


1. La Forme
 L’indice de forme

Pour des bassins versants de même superficie, les hydrogrammes des crues générées
suite à des fortes précipitations sont dépendants de la forme des bassins (Hbaieb, 2015).
On peut identifier la forme du bassin versant à partir du coefficient de Graveluis noté Kc.
Ce coefficient est déterminé à partir du rapport entre le périmètre du bassin versant
et le périmètre de cercle de surface équivalente comme le montre l’équation
suivante (Hbaieb, 2015) :

Mohamed Ali TBESSI 24 | P a g e


Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude

𝑷 𝒑
𝑲𝒄 = ≈ 𝟎. 𝟐𝟖
𝟐√𝝅𝒔 √𝒔

Avec

Kc : indice de compacité de Graveluis

S : Superficie du bassin versant

P : Périmètre du bassin versant

Le coefficient de Graveluis nous renseigne sur la forme du bassin versant dont plus Kc est
proche de 1 plus le bassin versant est circulaire, et plus Kc est supérieure à 1 plus le bassin
versant est allongé.

Les formes des bassins versants ont été classées par Hbaieb (Hbaieb, 2010) selon leurs valeurs
de Kc, on distingue trois classes principales indiquées dans le tableau 4

Tableau 4 : les forme des bassins versants selon l’indice de Graveluis (Hbaieb, 2010)

Intervalle de Kc Forme du bassin versant

1 à 1.25 Circulaire à assez allongé

1.25 à 1.5 Assez allongé à allongé

1.5 à 1.75 Allongé à très allongé

L’indice de Graveluis de notre zone d’étude est illustré dans le tableau 5

 Le rectangle équivalent

C’est une transformation géométrique dans laquelle le contour du bassin versant devient
rectangulaire en conservant leur superficie et leur périmètre (Hbaieb, 2015).

Le rectangle équivalent est déterminé à partir le calcule de sa longueur et son largeur qui sont
donnés par les formules suivants (Hbaieb, 2010) :

Mohamed Ali TBESSI 25 | P a g e


Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude

𝐾𝑐 ∗ √𝑆 1.12 2
𝐿= √
(1 + 1 − ( ) )
1.12 𝐾𝑐

𝐾𝑐 ∗ √𝑆 1.12 2
𝑙= (1 − √1 − ( ) )
1.12 𝐾𝑐

Avec :

L : Longueur du rectangle équivalent

l : Largeur du rectangle équivalent

S : Superficie du bassin versant

Kc : Indice de compacité de Graveluis

Le tableau 5 présente les résultats de calcul :

Tableau 5 : Les dimensions des rectangles équivalents des bassins versants

Bassin versant du Superficie Périmètre Indice de forme Caractéristique L l


cours d'eau (Km2) (Km) Kc du BV (Km) (Km)
Oued Medjerda
Allongé à très
(tronçon Ghardimaou- 835 181 1.75 79.84 10.45
allongé
Jendouba)

2. Etude morphologique
i. Carte des classes d’altitudes

L’altitude et la morphologie des bassins versants ont une influence directe sur les paramètres
hydrométéorologiques, de ce fait, le Modèle Numérique de Terrain (MNT) nous aide à bien
étudier et classer la morphologie des bassins.

Dans notre étude on a utilisé un Modèle Numérique de terrain de 30 m de résolution de type


ASTER GDEM fourni par le Centre National de la Cartographie et de la Télédétection pour
classer les altitudes, le résultat est présenté par la figure 20.

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Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude

Figure 20 : Classes d’altitudes de la zone d’étude

D’après la figure 20, la zone d’étude est une plaine entourée par des montagnes d’altitude élevé
qui dépasse même le 1000 m de côté Nord-Ouest et Sud-Ouest du bassin.
La plaine Ghardimaou-Jendouba est à 131 m d’altitude ce qui favorise
l’interception tous les eaux de ruissellement provient des trois côté :
Nord, Ouest et Sud du bassin versant expliquant ainsi le problème d’inondation du site d’étude.

ii. La courbe hypsométrique

La courbe hypsométrique est une représentation graphique qui représente la répartition


de la surface du bassin versant en fonction de son altitude (Hbaieb, 2015).

Cette courbe est une sorte de profile pour le bassin versant qui permette de mieux étudier le
bassin et de déterminer l’altitude moyenne, l’altitude médiane et l’altitude la plus fréquente.
La courbe hypsométrique de la zone d’étude est présentée par la figure 21 :

Mohamed Ali TBESSI 27 | P a g e


Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude

1200

1000
Elevation (m)

800

600

400

200

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de la superficie (%)

Figure 21 : Courbe hypsométrique du site d’étude

La figure 21 montre que les zones à altitude élevées présentent des pourcentages
de la superficie faible. Cela est expliqué par la faible surface des montagnes dans la zone
d’étude en comparent par celle de la plaine Ghardimaou-Jendouba.

iii. Altitude caractéristique


 Altitude maximale et minimale

L’altitude maximale correspond au plus élevé altitude du bassin versant alors que l’altitude
minimale correspond à la plus faible altitude. Ces altitudes sont importantes pour le calcul
de l’amplitude altimétrique ainsi que pour le calcul de la pente des bassins versants.

 Altitude médiane

Il est déterminé à partir de la courbe hypsométrique par la lecture directe de l’altitude qui
correspond au 50 % de la surface totale du bassin versant.

 Altitude moyenne

On peut déduire l’altitude moyenne à partir de la courbe hypsométrique ou même par


la lecture directe d’une carte topographique, il est déterminé à partir de la formule suivante
(Bentekhici, 2006) :

Mohamed Ali TBESSI 28 | P a g e


Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude

∑𝒏𝒊=𝟏 𝑺𝒊 ∗ 𝑨𝒊
𝑯=
𝑺
Avec

H : altitude moyenne du bassin en m

Si : aire comprise entre deux courbes de niveau en Km2

Ai : altitude moyenne entre deux courbes de niveau en m

S : superficie totale du bassin versant en Km2

iv. Carte et classes des pentes

D’après la figure 22 on remarque que le tronçon Ghardimaou-Jendouba d’oued Medjerda


est situé dans une plaine de faible pente présenté par le couleur vert qui est entourée par des
montagnes à des pentes élevées présenté par le couleur rouge.

La pente à une influence directe sur les débits des crues suites à des fortes précipitations.
La répartition des pentes du bassin versant nous renseigne sur le degré d’agressivité
des inondations de la plaine dont les débits engendrés sont énormes.

Mohamed Ali TBESSI 29 | P a g e


Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude

Figure 22 : carte de classes des pentes du site d’étude

iv. Dénivelé

Le dénivelé est donné par l’équation suivante (Hbaieb, 2015) :

D = H5% - H95%

Avec :

D : le dénivelé

H5% : l’altitude de 5 % de surface du bassin versant

H95% : l’altitude de 95 % de surface du bassin versant

v. L’indice global de pente

Cet indice est déterminé par la formule suivante (Bentekhici, 2006) :

Mohamed Ali TBESSI 30 | P a g e


Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude

𝑫
𝑰𝒈 =
𝑳
Avec :

Ig : indice globale de pente

D : dénivelé totale en m

L : longueur de rectangle équivalent en Km

vi. Dénivelé spécifique

On utilise le dénivelé spécifique pour classer les bassins versants, on le détermine par
la formule suivante (Hbaeib, 2010) :

𝑫𝒔 = 𝑰𝒈 ∗ √𝑺

Avec :

S : la superficie

Ig : l’indice global de la pente

Tableau 6 : les résultats de calcul des paramètres du site d’étude

Altitude
Bassin versant du cours Altitude Altitude Altitude Dénivelé Indice globale Dénivelé
Médiane
d'eau Max Min Moyenne (m) de pente Spécifique
(m)
Oued Medjerda (tronçon
131 m 1096 m 448.33 159 m 645 m 8.1 233.44
Ghardimaou-Jendouba)

VIII. Conclusion partielle


Dans ce chapitre, on a étudié les caractéristiques du bassin versant drainé par le tronçon d’oued
Medjerda situé entre Ghardimaou et Jendouba. Ces caractéristiques nous ont permis de déduire
que la plaine Ghardimaou-Jendouba est une zone où toutes les conditions favorisent
l’apparition et l’aggravation des inondations. Dans la suite de ce travail nous allons effectuer
une analyse développée sur le risque environnementale d’inondation de la plaine
Ghardimaou-Jendouba.

Mohamed Ali TBESSI 31 | P a g e


Partie 2 : Matériels et Méthodes

Mohamed Ali TBESSI 32 | P a g e


Chapitre 3 : Analyse fréquentielle des données

Chapitre 3 : Analyse fréquentielle des données


I. Introduction
La prévision est l’une des méthodes les plus utilisées pour la gestion des inondations
et de protection des zones inondables par la perception des débits des crues.

Dans ce chapitre, on s’intéresse à l’analyse fréquentielle sur une série de pluies journalières
maximaux et de débits journaliers maximaux. Ces données sont issues des stations
pluviométriques et hydrométriques situées au niveau de haute vallée de Medjerda.

On va donc essayer de déterminer le modèle statistique qui nous aide à mieux évaluer
les quantiles de débits de crues dans notre site d’étude.

II. Méthodes d’ajustement


1. Présentation du logiciel Hyfran-Plus
Ce logiciel nous permet d’effectuer l’ajustement d’un grand nombre de distributions
statistiques pour une série de donnée selon des hypothèses d’indépendance, d’homogénéité
et de stationnarité. HYFRAN a été développé par l'équipe du Bernard Bobée.

2. Choix du modèle statistique par Hyfran-Plus


a. Classe des lois d’ajustements
Ce logiciel est caractérisé par un système d’aide à la décision (SAD) qui est développé par
(El Adlouni et al., 2008) pour la détermination des classes d’ajustement appropriée (figure 23).

Figure 23 : Distributions ordonnées par rapport à leurs queues droites


(El Adlouni & al., 2008)

Mohamed Ali TBESSI 33 | P a g e


Chapitre 3 : Analyse fréquentielle des données

Comme c’est montré par la figure 23, on a différentes classes d’ajustements selon l’extrémité
droite où on distingue (Meddi & Ben Abbes, 2013) :

 La classe C (distributions à variations régulières) :


Fréchet, Halphen Inverse B, Log-Pearson, Gamma Inverse
 La classe D (distributions sub-exponentielles) :
Halphen type A, Halphen type B, Gumbel, Pearson type 3, Gamma
 La classe E (loi exponentielle) :
 Cette classification est d’importance énorme dans la minimisation des erreurs qui peuvent
être apparue lors de calcul des quantiles. Elle sert à la simplification du choix de la loi
d’ajustement la plus adéquat.
b. Méthodes utiles pour le choix de la loi d’ajustement
Les méthodes utiles pour déterminer le loi d’ajustement le mieux adapté pour un échantillon,
sont donnés par Monsieur El Adluni (El Adlouni & al., 2008) et qui sont :

 Le test de Jarque-Bera :
Ce test est utile pour tester la log-normalité d’une série donnée avec une sélection a priori.
 Le graphique Log-Log :
Ce type de graphique est utilisé pour discriminer la classe C d’une part et les classe D et E
d’autre part.
 Le rapport de Hill et la statistique de Jackson :
on les utilise pour réaliser des interprétations suggérées à partir des deux précédentes d
graphique log-log et la fonction moyenne des excès.
 La probabilité à posteriori :
Dans la même classe on trouve plusieurs lois d’ajustements, le choix est basé sur la
probabilité à posteriori dont la meilleure loi d’ajustement correspond à la valeur la plus
élevé de cette probabilité
 Le test
c’est la meilleure façon de vérifier la correspondance des lois d’ajustements aux
échantillons des valeurs observées.
 Le critère d’Akaike (AIC) et le critère de Bayésien (BIC) :
Ces critères ont pour but d’assurer la meilleure paramétrisation pour bien ajuster une loi
de probabilité aux observations.

Mohamed Ali TBESSI 34 | P a g e


Chapitre 3 : Analyse fréquentielle des données

III. Régime pluviométrique du bassin versant


1. La précipitation moyenne pondérée du site d’étude
Au niveau de haute vallée de Medjerda il y a plusieurs stations pluviométriques dont on va
utiliser les données de quatre stations, qui entourent pratiquement notre bassin versant.
La détermination de la précipitation moyenne du bassin est faite par la méthode de thiessen.
Les stations utilisées sont : La station météorologique de mellegue, station pluviométrique de
Ghardimaou, station pluviométrique de Sakiet Sidi Youssef et la station météorologique de SK
El Arba Jendouba.

La méthode de thiessen nous aide à mieux représenter la pluie sur un bassin versant par le fait
que l’intensité de pluie en un point quelconque du bassin est représentée par les stations
pluviométriques les plus proches (Soualmia et Gharbi, 2013) (figure 24).

Figure 24 : Répartition des précipitations : méthode de thiessen


(Laborde et Antipolis, 2000)

La précipitation moyenne pondérée est calculée par la formule suivante (Soualmia et Gharbi,
2013) :

∑ 𝑺𝒊𝑷𝒊
Pmoy =
𝑺

Avec :

Pmoy : précipitation moyenne sur un bassin versant

S : superficie du bassin versant

Pi : précipitation enregistrée à la station i

Si : aire de polygone associée à la station i

Mohamed Ali TBESSI 35 | P a g e


Chapitre 3 : Analyse fréquentielle des données

2. Précipitation moyenne mensuelle interannuelle


D’après la figure 25 on note que les précipitations élevé correspondent aux mois de décembre
et Janvier à des valeurs qui dépasse 60 mm générant ainsi les inondations.

70

60

50

40

30

20

10

Figure 25 : Précipitation mensuel moyenne interannuelle de la zone d’étude

3. Ajustement statistique des pluies journalières maximales


On a effectué l’ajustement d’une série de pluies journalières maximale de la haute vallée
de Medjerda dans le cadre des analyses fréquentiels des pluies déterminant ainsi les pluies selon
les périodes de retours. Les ajustements de notre échantillon sont effectués à l’aide des lois
vérifient bien le test et qui sont examiné dans le logiciel Hyfran-Plus en utilisant la méthode
maximum de vraisemblance.

La méthode visuelle nous a permis de choisir la meilleure loi d’ajustement par analyse
du graphique de déférente loi d’ajustement (figure 26).

Mohamed Ali TBESSI 36 | P a g e


Chapitre 3 : Analyse fréquentielle des données

Figure 26 : Ajustement graphique des précipitations maximales journalières

D’après les courbes d’ajustement on remarque que les lois de Gamma et de Gumbel ont les meilleurs
ajustements de la variable précipitation maximale journalière. La loi normale a un mauvais ajustement avec
une valeur en dehors de l’intervalle de confiance. Concernant la loi de GEV on ne va pas la considérer parce
que c’est une loi à trois paramètres ce qui donne moins de précision

Mohamed Ali TBESSI 37 | P a g e


Chapitre 3 : Analyse fréquentielle des données

IV. Ajustement statistique des débits maximaux annuels


1. Base des données
Cette étude on a comme base de données des séries de débits journaliers maximaux observés
aux stations de mesure au niveau de Jendouba et Ghardimaou sur Oued Medjerda.

2. Ajustement statistique des débits journaliers maximaux


a. Station de Ghardimaou
Comme on a fait pour la précipitation, les débits journaliers maximaux annuels seront ajustés
suivant les lois proposées par le logiciel Hyfran-Plus. Par la suite on va choisir la meilleure
loi selon les critères proposés par le système d’aide à la décision.

La figure 27 présente la variation des débits journaliers maximaux en fonction de nombre


d’apparition donnant ainsi une idée sur le comportement hydrologique de la région.

Figure 27 : Histogramme des débits maxima annuels à la station Ghardimaou

Mohamed Ali TBESSI 38 | P a g e


Chapitre 3 : Analyse fréquentielle des données

Figure 28 : Ajustement graphique des débits maximaux journaliers


de la station Ghardimaou

On se basant sur l’étude visuelle des graphes on note que la loi Normale et la loi de Gumbel présente
plusieurs observation hors l’intervalle de confiance ce qui permet de les éliminer.

Les autres trois lois présentent des ajustements considérables en particuliers celle exponentielle
mais il faut passer à l’analyse numérique pour savoir l’ajustement le plus adapté à la série.

Mohamed Ali TBESSI 39 | P a g e


Chapitre 3 : Analyse fréquentielle des données

b. Station de Jendouba :
La figure 29 présente la variation des débits journaliers maximaux au niveau de station de Jendouba qui située
en aval du bassin versant de notre zone d’étude

Figure 29 : Histogramme des débits maxima annuels à la station Jendouba

D’après l’analyse des graphes de la figure 30, on remarque que la loi de Gamma et la loi exponentielle ont les
meilleurs ajustements de notre série de débit de station Jendouba.

Mohamed Ali TBESSI 40 | P a g e


Chapitre 3 : Analyse fréquentielle des données

Figure 30 : Ajustement graphique des débits maximaux journaliers


de la station Jendouba

V. Conclusion partielle
L’analyse fréquentielle des pluies et des débits joue un rôle primordial dans l’estimation
des risques des inondations. Dans ce chapitre on a déterminé les valeurs de pluies et de débits
selon les périodes de retours et on a montré que la loi de Gumbel présente le meilleur
ajustement de pluies journalières maximales de notre zone d’étude. Les débits maximaux
journaliers mesurés au niveau de station de Jendouba et Ghardimaou ont été traité par
la loi Gamma qui est le mieux adapté pour l’estimation de ce type de données. Dans le chapitre
suivant, on va effectuer des simulations de crue de Janvier 2004 pour déterminer les zones
touchées par l’inondation.

Mohamed Ali TBESSI 41 | P a g e


Chapitre 4 : Modélisation hydrodynamique et cartographie d’aléa

Chapitre 4 : Modélisation hydrodynamique


et préparation des données d’entrées
I. Introduction
Cette partie présente la mise en œuvre du modèle HECRAS pour la cartographie de l’étendue
de l’inondation dans le bassin versant de tronçon Ghardimaou-Jendouba. Les entrées de base
du modèle sont le modèle numérique de terrain, les hydrogrammes de débit de crue Janvier
2004, la carte d’occupation du sol.

La délimitation des zones inondables et l’élaboration de la carte d’aléa correspondant


à cet évènement seront faites à l’aide des résultats de simulation.

II. Outil de travail


1. Présentation du logiciel HEC RAS 5.0.3
HECRAS 5.0.3 est un modèle hydraulique développé par l’armée américaine pour effectuer la
simulation des écoulements à surface libre et l’analyse hydraulique (Khammessi 2017).

La particularité de cette version de HEC RAS est sa capacité d’effectuer des simulations.

En fait, les modèles 2D sont très utile pour étudier l’écoulement de l’eau suite au débordement
parce qu’à ce stade l’écoulement n’est plus unidimensionnel. Les modèle 1D ne sont pas
adaptés à la cartographie de l’étendue des inondations (Gharbi, 2016).

2. Les équations de base de HEC RAS


Pour simuler les écoulements et effectuer des analyses précises, le logiciel HEC RAS se base
sur la résolution des équations de Saint-Venant par la méthode de déférence finie (Hydrologic
engineering centre).

Mohamed Ali TBESSI 42 | P a g e


Chapitre 4 : Modélisation hydrodynamique et cartographie d’aléa

 L’équation de continuité

𝝏𝒉 𝝏 𝝏
+ (𝒉𝒖) + (𝒉𝒗) = 𝟎
𝝏𝒕 𝝏𝒙 𝝏𝒚

Avec :

h : la hauteur d’eau.

u : vitesse de l’écoulement suivant x.

v : vitesse de l’écoulement suivant y.

 L’équation de quantité de mouvement

On peut projeter la quantité de mouvement sur l’axe des x ou l’axe des y.

La projection de la quantité de mouvement suivant l’axe des x s’écrie comme suit (Hydrologic
engineering centre) :

La projection de la quantité de mouvement suivant l’axe des x s’écrie comme suit :

Avec :

τsx et τbx : les composantes de contraintes de cisaillement exercé sur le fond


suivant l’axe des x.

Zs : cote à la surface libre.

ρ0 : masse volumique du fluide.

Pa : la pression atmosphérique.

(e) : indique les forces d’entraînement.

Mohamed Ali TBESSI 43 | P a g e


Chapitre 4 : Modélisation hydrodynamique et cartographie d’aléa

 L’équation de l’onde diffusive

L’utilisation de l’équation de l’onde diffusive ce fait surtout dans le cas où la rivière est assez
régulière et caractérisée par une faible pente engendrant ainsi des crue progressive (Camenen
et Magnus, 2006).

𝝏𝑸 𝝏𝑸 𝝏²𝑸
+ 𝑪𝒆 = 𝑫𝒇
𝝏𝒕 𝝏𝒙 𝝏𝒙²
𝑸
𝑫𝒇 =
𝟐𝒋𝑩

Avec :

H : Hauteur de l’eau

Ce : Célérité de l’onde

Df : Coefficient de diffusion

B : Largeur du canal à surface libre

α : Le facteur d’atténuation

J : La perte d’énergie

III. Simulation de la crue


1. Données de base pour la simulation
La version 5.0.3 de HECRAS est capable de généré des cartes des zones inondées grâce
à l’interface « RAS Mapper » qui est basée sur trois type de données :

 Les données géographiques


 Les données géométriques
 Les données hydrauliques
a. Les données géographiques
Ce type des données donne une description physique de la zone, dans cette étude on a utilisé
un Modèle Numérique de Terrain (MNT) de résolution 30 m

Mohamed Ali TBESSI 44 | P a g e


Chapitre 4 : Modélisation hydrodynamique et cartographie d’aléa

b. Les données géométriques


Le domaine de calcul est défini par un polygone fermé, discrétisé en cellules, qui sont les unités
de calcul. Il présente la zone d’étude.

Les cellules de calcul peuvent être disposées en grille composée de polygones entre 3 côtés et
6 côtés. Dans cette étude on a utilisé une grille composée de cellules rectangulaires à 30 m
de cote. Cette grille a été sélectionnée pour rester proche du MNT ASTR GDEM 30 m et de la
carte d’occupation de sol de résolution 30m (figure 31).

Figure 31 : La maille de la zone d’écoulement 2D

Le coefficient de rugosité, contrairement aux versions antérieures de HECRAS, la version 5.0.3


utilise les cellules de la maille de calcule comme unité de simulation. Ce type d’unité de calcule
nous permet d’importer une couche d’occupation de sol sous format vecteur moyennant
l’interface « RAS Mapper ». Les coefficients de rugosité de Manning varient selon
les types d’occupation de sol.

La couche d’occupation de sol de résolution 30 m est présentée par la figure 32. Elle est fournie
par le centre National de la Cartographie et de la Télédétection (CNCT).

Mohamed Ali TBESSI 45 | P a g e


Chapitre 4 : Modélisation hydrodynamique et cartographie d’aléa

On note d’après la carte d’occupation de sol que les terres agricoles présentent une grande
partie de superficie du bassin versant ce qui augmente l’importance des dégâts en cas
d’inondation.

Figure 32 : Carte d’occupation de sol (CNCT, 2004)

c. Les données hydrauliques


Ces données sont d’importance énorme pour effectuer les simulations hydrauliques
de l’écoulement bidimensionnelle. Elles présentent les conditions aux limites qui nous aident
à introduire les paramètres hydrauliques nécessaires à la simulation de crue.

La présente étude traite les données issues de trois stations hydrométriques ; Ghardimaou,
Jendouba et Raghai. Ces données sont collectées auprès de la Direction Générale des Barrages
et de Grands Travaux Hydrauliques (DGBTH).

Mohamed Ali TBESSI 46 | P a g e


Chapitre 4 : Modélisation hydrodynamique et cartographie d’aléa

2. La crue de janvier 2004


Suite aux évènements pluviométriques importants survenus sur les régions du Nord
de la Tunisie, en janvier 2004, au cours desquels plusieurs régions ont été touchées par
les inondations. La figure 33 présente les hydrogrammes de crue des trois stations
hydrométrique Ghardimaou, Jendouba et Raghai durant la crue de Janvier 2004.

1600
1400
1200
Débit (m3/s)

1000
800
600
400
200
0
07:00
11:00
15:00
19:00
23:00
03:00
07:00
11:00
15:00
19:00
23:00
03:00
07:00
11:00
15:00
19:00
23:00
03:00
07:00
11:00
15:00
19:00
23:00
03:00
07:00
11:00
15:00
19:00
23:00
03:00
07:00
11:00
15:00
01-janv-04 02-janv-04 03-janv-04 04-janv-04 05-janv-04 06-janv-04
Temps (heur)

Jendouba Raghai Ghardimaou

Figure 33 : Hydrogramme de crue de janvier 2004

L’analyse des hydrogrammes des crues observées montre que le débit de pointe enregistré au
niveau de la station de Ghardimaou est de l’ordre de 1430 m3/s. Le débit maximal enregistré
au niveau de la station de mesure de Jendouba est égale à 750 m3/s alors que le débit de pointe
observé au niveau d’oued Raghai est de l’ordre de 200 m3/s.

D’après l’analyse fréquentielle effectuée au niveau de chapitre président, on peut déduire que
le débit de pointe observé au niveau de station de Ghardimaou est de période de retours
T = 50 ans alors que celui observé au niveau de Jendouba est de période de retours T= 10 ans.

La simulation va débuter le 01/01/2004 à 07 :00 et finira le 06/01/2004 à 18:00 selon un pas


du temps d’une heure.

Mohamed Ali TBESSI 47 | P a g e


Chapitre 4 : Modélisation hydrodynamique et cartographie d’aléa

IV. Conclusion partielle


Dans ce chapitre on a utilisé la nouvelle version de HEC RAS pour effectuer une simulation
bidimensionnelle de la crue de janvier 2004. Les simulations effectuées nous fournissent
des informations d’importance énorme telles que les hauteurs d’eau et les vitesses
d’écoulement. En se basant sur ces informations pour l’élaboration de la carte de vulnérabilité.
Le chapitre suivant, traite les étapes de la détermination de cette carte.

Mohamed Ali TBESSI 48 | P a g e


Chapitre 5 : Carte de Vulnérabilité et risque d’inondation

Chapitre 5 : Carte de Vulnérabilité


I. Introduction
L’élaboration de la carte de vulnérabilité de la zone d’étude à l’aléa de l’inondation est
déterminée en se basant sur plusieurs facteurs tels que la carte d’occupation du sol, lithologie,
densité de drainage et de la pente.

II. Méthodologie de travail


Pour évaluer la vulnérabilité d’une zone, il faut tenir compte de plusieurs facteurs ainsi que
leurs combinaisons dans l’évaluation du risque des inondations (Dia et al., 2006). Ces facteurs
sont les suivants : la pente, la densité de drainage, l’occupation de sol et la lithologie.

La cartographie de la vulnérabilité dans cette étude est basée sur la codification des données
multi sources et le croisement entre les carte de facteurs d’inondation (figure 34).

MNT Couche Réseau Occupation du


lithologique hydrographique sol

Pente Classification Maillage et calcul

Carte des pentes Classe de Carte de densité


perméabilité de drainage

Classification

Classe
des pentes

Pondération Pondération Pondération Pondération

Critère selon Critère selon Critère selon Critère selon


l’indice de pente l’indice lithologique l’indice de drainage l’indice de drainage

Carte de vulnérabilité
Figure 34 : Méthodologie d’établissement de la carte de vulnérabilité (Lahmar, 2009)

Mohamed Ali TBESSI 49 | P a g e


Chapitre 5 : Carte de Vulnérabilité et risque d’inondation

III. Classification selon l’indice de pentes


La pente de terrain joue un rôle important dans l’identification de la sensibilité de la zone
d’étude vis-à-vis l’aléa inondation. La classification des pentes sera faite selon leur effet sur
le terrain suivant la classification de (Cherif et al., 1993).

Tableau 7 : Indice de sensibilité selon les classes des pentes (Cherif et al., 1993)

Pente (%) Type de pente inondation Indice de sensibilité

0 -5 Très Faible Très Forte 5


5 -10 Faible Forte 4
10 -15 Moyenne Moyenne 3
15 -20 Forte Faible 2
>20 Très Forte Très Faible 1
Ce qu’on constate d’après le tableau 7, plus la pente est élevé plus la sensibilité de terrain
est faible et plus l’impact de l’inondation est faible.

Figure 35 : Carte de sensibilité selon les classes des pentes du bassin versant

Mohamed Ali TBESSI 50 | P a g e


Chapitre 5 : Carte de Vulnérabilité et risque d’inondation

Selon le critère d’indice des pentes, la plaine Ghardimaou-Jendouba est très sensible
au risque des inondations vue leur pente faible qui favorise la stagnation d’eau.

IV. Classification selon l’indice lithologique


Pour déterminer la vulnérabilité d’un terrain, il faut passer par la classification selon le critère
lithologique. Il faut passer par l’indice lithologique vu l’importance de la perméabilité
dans l’évaluation de l’impact de l’inondation sur le site d’étude.

Km

Figure 36 : Carte de la lithologie du site d’étude (CNCT, 2004)

La figure 36 montre les différentes classes lithologiques de la zone d’étude. La plaine


Ghardimaou-Jendouba est caractérisée par la présence des alluvions et des colluvions
favorisant une forte perméabilité. Cette perméabilité élevée explique la présence d’une nappe
phréatique dans la plaine. Les parties de bassin versant qui ont des hautes altitudes présentent
des formations lithologiques caractérisées par des perméabilités faibles aggravant
le phénomène des inondations.

Mohamed Ali TBESSI 51 | P a g e


Chapitre 5 : Carte de Vulnérabilité et risque d’inondation

D’après (Sageri, 1998), il est possible de classer les faciès lithologiques selon les perméabilités
comme le montre le tableau 8.

Tableau 8 : Indice de sensibilité selon les classes des perméabilités (Sageri, 1998)

Sensibilité selon
Type de Faciès Indice lithologique Type de perméabilité
l’indice lithologique
Argile 5 Nulle à faible Très Forte
Calcaire 4 Modérée Forte
Grès 3 Bonne Moyenne

Liment 2 Très bonne Faible


Alluvions et
1 Excellente Très Faible
Colluvions

La figure 37 donne une idée sur la variation de la sensibilité de terrain au risque des inondations
en se basant sur le critère lié à l’indice lithologique.

Km

Figure 37 : Sensibilité de terrain selon l’indice lithologique

Mohamed Ali TBESSI 52 | P a g e


Chapitre 5 : Carte de Vulnérabilité et risque d’inondation

En effet, la classification selon l’indice lithologique a montré que la plaine


de Ghardimaou-Jendouba présente une zone à faible sensibilité au risque des inondations.
La perméabilité de cette plaine est très élevée favorisant l’alimentation de la nappe phréatique
présente dans cette zone ce qui explique les résultats de classification.

On note aussi des zones vers l’amont du site d’étude qui ont un risque très élevé avec
des perméabilités faibles à très faible causant souvent l’apparition des quantités considérable
d’eau ruisselé.

V. Classification selon l’occupation de sol


L’occupation de sol présente les enjeux qui sont touchés par l’aléa inondation dont la sensibilité
de ces derniers dépend de ses natures. Selon les travaux de Manche (2006), on peut classer la
sensibilité de terrain en fonction de l’occupation de sol (tableau 9).

Tableau 9 : Indice de sensibilité selon les classes d’occupation de sol (Manche, 2006)

Les occupations de sol Les indices Type de vulnérabilité

Sol nus 1 Très faible

Foret 2 Faible

Arboriculture fruitière 3 Moyenne

Céréaliculture 4 Forte

Zone urbaine (densité élevé) 5 Très Forte

Les données illustrées dans le tableau 9 montrent que la majorité des zones du bassin versant
présentent une forte à très forte sensibilité au risque des inondations. Cela est dû au
développement des zones agricoles et de l’urbanisation (figure 38).

Mohamed Ali TBESSI 53 | P a g e


Chapitre 5 : Carte de Vulnérabilité et risque d’inondation

Km

Figure 38 : Sensibilité de terrain selon l’occupation de sol

VI. Classification selon la densité de drainage


Le bassin versant de la zone d’étude est divisé en cinq sous bassins versants selon l’ordre des
affluents, qui sont : oued Raghai, oued Mliz et oued Melah, présentés par la figure 39.

Si on va considérer la densité de drainage comme critère de classification de sensibilité


de terrain, la meilleure façon de le faire c’est d’appliquer la formule de Horton (Horton, 1933) :

∑ 𝑳𝒊
𝑫𝒅 =
𝑨
Avec :

Dd : densité de drainage en Km/Km²

Li : longueur de cours d’eau en Km

A : Superficie du sous bassin versant en Km²

Mohamed Ali TBESSI 54 | P a g e


Chapitre 5 : Carte de Vulnérabilité et risque d’inondation

Km

Figure 39 : Carte des sous bassins versant du site d’étude

La classification selon la densité de drainage a été faite selon les classes de (Horton, 1933) dont
les résultats de calcule est présenté par le tableau 10.

Tableau 10 : Indice de sensibilité selon la densité de drainage (Horton, 1933)

Densité de drainage
Les Bassins
Versants Degré de
Valeurs Indices
sensibilité
Sous bassin 1 1.25 1 Très Faible

Sous bassin 2 1.52 3 Moyenne

Sous bassin 3 1.33 2 Faible

Sous bassin 4 1.9 5 Très Forte

Sous bassin 5 1.7 4 Forte


La figure 40 montre que le bassin versant qui est en aval présente les zones les plus sensibles
aux inondations. Ceci est dû au réseau hydrographique dense.

Mohamed Ali TBESSI 55 | P a g e


Chapitre 5 : Carte de Vulnérabilité et risque d’inondation

Km

Figure 40 : Sensibilité de terrain selon la densité de drainage

VII. Conclusion partielle


Dans ce chapitre on a effectué plusieurs combinaisons et classifications pour obtenir la carte
de vulnérabilité. Elle est fortement dépendante de la pente de terrain, la lithologie et la carte de
l’occupation de sol de la zone d’étude. Ces résultats sont très importants pour la détermination
de la carte du risque. Les résultats de différentes parties sont illustres dans la partie suivante.

Mohamed Ali TBESSI 56 | P a g e


Partie 3 : Résultats et Discussions

Mohamed Ali TBESSI 57 | P a g e


Résultat et discussion : Analyse de risque d’inondation

Analyse du risque d’inondation


I. Analyse statistique
1. Analyse fréquentielle des précipitations
Une analyse des données pluviométriques journalière maximales a été effectuée afin de
déterminer des valeurs des pluies pour des différentes périodes de retours. Le tableau 11 montre
que la loi Gammaet la loi Gumbel ont eu les plus faibles valeurs de BIC et AIC et la plus grande
valeur de probabilité à postériori.

Tableau 11 : Les résultats des ajustements pour les cinq lois les mieux adaptées

i. Estimation des précipitations maximales journalières :

D’après les résultats présentés par le tableau 11, on a choisi la loi de Gumbel pour estimer les
précipitations fréquentielles (tableau 12).

Mohamed Ali TBESSI 58 | P a g e


Résultat et discussion : Analyse de risque d’inondation

Tableau 12 : Les précipitations maximales journalières annuelles selon la loi Gamma

Périοde de retour T 2 5 10 20 50 100 150 200 1000

Précipitation estimée 45.3 57.3 64.4 70.7 78.2 83.5 86.4 88.5 99.4

Le tableau 12 permet de conclure que la pluie tombée sur le bassin versant lors de crue
de janvier 2004 est de 75 mm correspondant au période de retours 50 ans.

2. Analyse fréquentielle des débits


Pour bien choisir la loi d’ajustement des séries de débits journaliers maximum au niveau des
stations hydrométriques de Ghardimaou et de Jendouba, les critères d’informations d’Akaike
et de bayésien ainsi que le classement suivant la probabilité ont été utilisés (tableaux 13 et 14).

Tableau 13 : Les résultats des ajustements pour la station Jendouba

Mohamed Ali TBESSI 59 | P a g e


Résultat et discussion : Analyse de risque d’inondation

Tableau 14 : Les résultats des ajustements pour la station Ghardimaou

Les tableaux 13 et 14 montrent que pour la station Jendouba comme pour


la station de Ghardimaou, le meilleur ajustement de la série des débits est présenté par la loi
Gamma. On va comparer, par la suite, les résultats d’ajustement selon les lois les plus utilisés
pour vérifier le choix du système d’aide à la décision de HYFRAN-PLUS (Tableaux 15, 16).

Tableau 15 : Valeurs des débits fréquentiels pour les lois Gamma, Gumbel
et exponentiel pour la station Jendouba

Loi Rapport en Rapport en


T (ans) Lois Gamma Loi Gumbel
Exponentiel % %
Qmax (m3/s) Qmax (m3/s) Qmax (m3/s)
5 558 578 -3.46 539 3.5
10 757 826 -8.35 693 9.2
20 951 1070 -11.12 840 13.2
40 1140 1320 -13.64 985 15.7
50 1200 1400 -14.28 1030 16.5

Mohamed Ali TBESSI 60 | P a g e


Résultat et discussion : Analyse de risque d’inondation

Tableau 16 : Valeurs des débits fréquentiels pour les lois Gamma, Gumbel
et exponentiel pour la station Ghardimaou

Lois Rapport en Rapport en


T (ans) Loi Gamma Loi Gumbel
Exponentiel % %
Qmax (m3/s) Qmax (m3/s) Qmax (m3/s)
5 598 601 -0.5 568 5.3
10 845 829 1.9 739 14.3
20 1090 1050 3.8 903 20.7
40 1340 1270 5.5 1060 26.4
50 1420 1350 5.18 1110 27.9

Les tableaux 15, 16 présentent les rapports entre les valeurs estimées des débits maximaux
selon les lois d’ajustement utilisées pour chaque station.

Ces rapports de déférences permettent de constater que pour les deux stations l’écart entre les
valeurs estimées des débits deviennent énormes dès que la période de retours commence
à être élevée jusqu’au des rapports de 42 fois.

Concernant la station Ghardimaou, on note que la loi de Gumbel et la loi de Gamma


sous-estime les valeurs de débits par rapport à la loi exponentielle les valeurs des débits
journaliers maximaux.

Pour la station de Jendouba, la loi exponentielle comparée à la loi de Gamma, sur estime
les valeurs de débits alors que la loi de Gumbel sous-estime ces débits.

Mohamed Ali TBESSI 61 | P a g e


Résultat et discussion : Analyse de risque d’inondation

II. Simulation de la crue 02 janvier 2004


Les résultats des simulations donnent : la limite des zones inondées, la hauteur et la vitesse
d’écoulement d’eau au cours de la crue en question. La figure 41 présente les différentes
hauteurs d’eau au cours de crue.

Km

Figure 41 : Les hauteurs d’eau simulées de l’étendue des zones inondées


suite à la crue janvier 2004

La figure 41 montre que les hauteurs d’eau simulée par le logiciel HEC RAS a dépassé
les 4 mètres principalement au niveau de la ville Jendouba.

Mohamed Ali TBESSI 62 | P a g e


Résultat et discussion : Analyse de risque d’inondation

60

50

Superficie (%) 40

30

20

10

0
<1 1 -- 2 2 -- 3 3 -- 4 >4
Hauteur (m)

Figure 42 : Répartition des hauteurs d’eau sur les zones inondée du site
d’étude

La figure 42 montre que plus de 50 % de la superficie des zones inondées présente des hauteurs
d’eau supérieur à 4 m. Ces zones situées principalement au niveau de région de Jendouba. Au
niveau de l’amont du bassin versant les hauteurs d’eau sont de 2 à 3 m.
La figure 43 présente une carte de réparation des valeurs de la vitesse dans la zone d’étude
pendant la crue de janvier 2004.

Mohamed Ali TBESSI 63 | P a g e


Résultat et discussion : Analyse de risque d’inondation

Km

Figure 43 : Carte de spatialisation de la vitesse simulée par HEC RAS 5.0.3


de la crue janvier 2004

La figure 43 montre que la vitesse d’écoulement de crue dépasse 4 m/s principalement au


niveau de Ghardimaou et au niveau de confluence entre l’oued Raghai et Oued Medjerda en
deuxième lieu.

Au niveau de Jendouba les vitesses de crue sont relativement faibles, cela est dû principalement
à la faible pente.

III. Cartographie
1. Carte d’aléa
L’élaboration de la carte d’aléa d’inondation de la présente étude est basée sur la classification
selon l’énergie spécifique (E). Cette énergie est générée lors de la crue et elle prend en
considération la hauteur d’eau et sa vitesse d’écoulement. L’équation de l’énergie spécifique
est la suivante (Caradot, 2010) :

Mohamed Ali TBESSI 64 | P a g e


Résultat et discussion : Analyse de risque d’inondation

𝒗²
𝑬=𝒉+
𝟐𝒈
Avec :
E : Energie spécifique
h : hauteur d’eau en (m)
v : Vitesse de la propagation de l’onde de crue en (m/s)
g : Accélération de la pesanteur (m/s²)

On va utiliser la carte de spatialisation des hauteurs et la carte de répartition des vitesses pour
appliquer la formule d’énergie spécifique et classer l’aléa inondation de Janvier 2004. Cette
classification est faite selon celle de Mousseau et Roy (2006).

Tableau 17 : Classification de l’aléa inondation (Mousseau et Roy, 2006)

Energie spécifique Classe d’aléa Indice d’aléa

[0 ; 0.5 [ Très Faible 1

[0.5 ; 1 [ Faible 2

[1 ; 2 [ Moyenne 3

[2 ; 6 [ Forte 4

>6 Très Forte 5

Mohamed Ali TBESSI 65 | P a g e


Résultat et discussion : Analyse de risque d’inondation

Figure 44 : Carte des classes de gravité du site d’étude

D’après la figure 44, la ville de Jendouba présente des valeurs importantes d’énergie spécifique,
ce qui engendre des dégâts énormes à l’échelle des zones urbaines. Cela
est dû à la position basse des régions de l’aval du bassin versant. La pente est forte en amont et
faible vers l’aval.

Les eaux de l’amont se stagnent en aval du bassin ce qui explique l’importance de l’aléa
inondation au niveau de Jendouba.

En effet, on remarque l’augmentation des valeurs d’énergie spécifique a commencé après


la confluence entre l’affluent Raghai et Oued Medjerda. Cette élévation d’énergie est due
à une augmentation de débit d’écoulement d’eau causant la destruction des cultures
de la région.

Mohamed Ali TBESSI 66 | P a g e


Résultat et discussion : Analyse de risque d’inondation

2. Carte de Vulnérabilité
La détermination de la carte de vulnérabilité résulte de la superposition de plusieurs indices et
critères déjà mentionnés.

a) Intersection entre l’indice des pentes et la densité de drainage


On va commencer par la combinaison entre la carte de sensibilité de terrain selon l’indice
de pente et celle de sensibilité de terrain selon la densité de drainage des sous bassins versants.
La superposition de ces deux cartes se fait selon le critère de classification de Muller (1997).

Tableau 18 : Combinaison des indices des pentes et de densité de drainage (Muller, 1997)

Densité de drainage

Pente 5 4 3 2 1

5 5 5 4 4 3

4 5 4 4 3 3

3 4 4 3 3 2

2 4 3 3 2 1

1 3 2 2 1 1

La superposition des cartes selon le critère présenté par le tableau 18 nous permette d’avoir la
carte de combinaison des deux cartes (figure 45).

Mohamed Ali TBESSI 67 | P a g e


Résultat et discussion : Analyse de risque d’inondation

Km

Figure 45 : Carte de combinaison des indices de pente et de densité de drainage

La première combinaison effectuée entre les indices (figure 45) montre que la plaine
Ghardimaou-Jendouba et en particulier l’aval de cette plaine présente une grande sensibilité à
l’aléa inondation.

b) Deuxième intersection (pentes_ densité de drainage_ lithologie)


La deuxième superposition des indices de classification est entre le résultat de la première
intersection des cartes (pente_ densité de drainage) et la carte de classification selon l’indice
lithologique dont les nouvelles classes seront effectuées selon Muller, 1999.

Mohamed Ali TBESSI 68 | P a g e


Résultat et discussion : Analyse de risque d’inondation

Tableau 19 : Combinaison des indices pentes_ densité de drainage_ lithologie (Muller, 1999)

Pente_ Densité de drainage


Indice lithologique
5 4 3 2 1
5 5 5 4 4 3
4 5 4 4 3 2
3 4 4 3 3 2
2 3 3 2 2 1
1 2 2 2 1 1

Km

Figure 46 : Carte de combinaison des indices pente_ densité de drainage_ lithologie

Mohamed Ali TBESSI 69 | P a g e


Résultat et discussion : Analyse de risque d’inondation

c) Carte de vulnérabilité
Le résultat des autres combinaisons est utilisé après superposition pour la détermination de la
carte de vulnérabilité.

La pondération de la matrice de combinaison se fait en se basant sur la classification


de Manche (1999).

Tableau 20 : Combinaison des indices de vulnérabilité (Muller, 1999)

Indice occupation de Indice de combinaison


sol
5 4 3 2 1
5 5 5 5 5 4
4 5 5 4 4 3
3 5 4 4 3 2
2 5 4 3 2 2
1 5 4 3 2 1

Pour avoir la carte finale de vulnérabilité on doit effectuer un recodage en attribuant pour
chaque degré de sensibilité de terrain à sa classe (tableau 21).

Tableau 21 : codage des classes de vulnérabilité (Manche 1999)

Indice de vulnérabilité Classes

1 Très Faible

2 Faible

3 Moyenne

4 Forte

5 Très Forte

Après plusieurs classifications et combinaison selon différent critères, on a obtenu une carte de
vulnérabilité présentée par la figure 47.

Mohamed Ali TBESSI 70 | P a g e


Résultat et discussion : Analyse de risque d’inondation

Km

Figure 47 : Carte de vulnérabilité du site d’étude

La figure 47 permette de distinguer entre les différentes zones selon leurs degrés
de vulnérabilité au risque d’inondation. On remarque que la majorité des zones du bassin
versant présentent une vulnérabilité moyenne à Forte. On note aussi la présence des zones
à vulnérabilité très forte qui sont généralement les cités urbaines.

La vulnérabilité moyenne des zones qui sont à la proximité des oueds est expliquée par
la présence des colluvions et des alluvions qui présentent une perméabilité importante
diminuant ainsi le risque d’inondation.

Mohamed Ali TBESSI 71 | P a g e


Résultat et discussion : Analyse de risque d’inondation

3. Carte de risque d’inondation


L’évaluation de risque d’inondation par la cartographie des zones de risque nous permet
d’analyser ces risques dans leurs caractéristiques spatiales par l’intermédiaire de la carte de
risque d’inondation. Cette carte est le résultat de combinaison entre la carte d’aléa et la carte
de vulnérabilité qui est fait selon le critère de classification de Manche (1998).

Tableau 22 : Combinaison Aléa et Vulnérabilité (Manche, 1998)

Très Fort Fort Moyen Faible Très faible


Très Fort 5 4 4 3 2
Faible 5 4 3 3 2
Moyen 4 4 3 2 1
Faible 3 3 2 2 1
Très Faible 3 3 2 2 1

L’application de la matrice de combinaison présentée par le tableau 22 nous permet


de classer les zones du site d’étude selon leurs types de risque. Le codage des indices
de risque se fait selon les codes présentés par le tableau 23

Tableau 23 : Codage de risque d’inondation

Type de risque Indice

Risque très élevé 5

Risque élevé 4

Risque moyen 3

Risque faible 2

Risque très faible 1

Mohamed Ali TBESSI 72 | P a g e


Résultat et discussion : Analyse de risque d’inondation

Figure 48 : carte du risque d’inondation du site d’étude

La figure 48 présente la carte de risque d’inondation suite au débordement de tronçon


Ghardimaou-Jendouba d’oued Medjerda lors de crue de janvier 2004.

On note d’après ces résultats que l’aval du bassin versant et surtout vers la région
de Jendouba-ville est fortement touché par l’inondation avec des hauteurs d’eau qui dépasse
les 4 mètre. Cela entraine des dégâts énormes et des pertes économiques considérables.

La ville de Jendouba a subi des dégâts plus importants que ceux au niveau de la ville
de Ghardimaou. Donc le risque à Jendouba est élevé à très élevé selon l’occupation de sol et la
localisation géographiques.

Mohamed Ali TBESSI 73 | P a g e


PROJET DE FIN D’ETUDE CNCT/INAT

Conclusion générale
La présente étude de l’aléa et de la vulnérabilité sur le bassin versant drainé par le tronçon
Ghardimaou-Jendouba de l’oued Medjerda met l’accent sur les caractéristiques physiques des
inondations. Le risque de ce phénomène est fortement lié à la caractéristique de site d’étude.

En effet, le développement urbain et les parcelles agricoles au niveau des bords de l’oued
Medjerda ont aggravées la situation lors des inondations de Janvier 2004. La simulation
bidimensionnelle de cette dernière a montré que les hauteurs d’eau au cours de cet évènement
ont dépassé les 4 mètre au niveau des citées urbaine de la ville de Jendouba. Cela a pour effet
d’augmenter les valeurs des dégâts enregistrés au cours de cette inondation.

L’analyse fréquentiel de pluie a montré que la période de retour de la pluie qui a été tombée
sur le site d’étude lors de la crue de janvier 2004 est de période de retour égale à 50 ans ce qui
explique la quantité considérable des eaux ruisselées.

Selon l’étude des débits d’écoulement d’eau dans l’oued Medjerda on a montré que ces débits
correspondent à une faible période de retour surtout ver l’aval du bassin versant. Cela explique
la stagnation d’eau dans la région de Jendouba à cause du mauvais état de l’oued Medjerda.

La cartographie du risque d’inondation à partir des cartes d’aléa et de vulnérabilité de terrain


nous permette de déterminer les zones les plus sensibles au risque des inondations.

En fait, on a montré d’après la carte du risque d’inondation élaboré dans cette étude que
la majorité des zones situées à l’aval du bassin versant étudier présente un risque hydrologique
fort à très fort. Les régions de l’amont du terrain étudié présentent un risque faible à très faible.

Le degré du risque d’inondation est fortement dépendant de type d’occupation de sol et de la


pente.
La connaissance des mécanismes hydrologique et l’occupation de sol de terrain étudié nous
facilite l’identification des zones où il faut intervenir. La disponibilité des informations
spatiales de hautes résolutions telles que la carte du modèle numérique de terrain et la carte
d’occupation du sol vont améliorer les résultats des simulations.

Cette étude présente un premier pas dans le développement des outils d’alerte destinés à la
gestion de risque des inondations. Ce type de travail améliore l’intervention des autorités
publiques pour l’évacuation de l'habitat dans les zones très vulnérables et qui ont un risque très
fort d’être inondées.

Mohamed Ali TBESSI 74 | P a g e


PROJET DE FIN D’ETUDE CNCT/INAT

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par les systèmes d’information géographiques, mémoire de magister, Université de M’sila.

VINET F., 2004. Diagnostic et enjeux de la gestion du risque inondation en France


méditerranéenne, La Houille Blanche, N 6, pp. 76-82

YAHIAOUI A., 2012. Inondation torrentielle cartographie des zones vulnérables en Algérie
du nord, Thèse de doctorat, Ecole Nationale Polytechnique.

YAHIAOUI A., 2012. Inondation torrentielles, cartographie des zones vulnérable en Algérie
du nord, thèse de doctorat, Ecole Nationale Polytechnique.

ZOUAOUI F,. 2004. Méthodologie d’élaboration d’un plan de risque aux inondations,
Application à la ville Mjez El Bab, Mémoire de Mastère, Faculté des sciences de Tunis,
Tunisie, 120p.

Mohamed Ali TBESSI


PROJET DE FIN D’ETUDE CNCT/INAT

Référence électronique

W1: http://www.gesteau.fr/sites/default/files/gestion-des-risques-dinondation.pdf

W2: http://www.mementodumaire.net/risques-technologiques/rt-4-rupture-de-barrage/

W3: http://www.startimes.com/?t=19143349

W4: https://ec.gc.ca/eau-water/default.asp?lang=Fr&n=72FDC156-1

W5: http://www.cehq.gouv.qc.ca/mission/index.htm

Harzalli F., 2015. http://www.leaders.com.tn/article/16424-comprendre-les-crues-et-les-


inondations-en-tunisie

Mohamed Ali TBESSI

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