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N° d’ordre :……/….

UNIVERSITE MOHAMMED PREMIER


ECOLE NATIONALE DES SCIENCES APPLIQUEES
D’AL HOCEIMA

Département: Génie Environnement & Génie Civil

Mémoire de Projet de Fin d’Etudes


Pour l’obtention du diplôme d’ingénieur d’état
en Génie Civil

ETUDE DE PROTECTION DE ZAOUIT SIDI


HSSAIN CONTRE LES INONDATIONS CAUSEES
PAR OUED TENSIFT

Réalisé Par :
ED-DAHBY KHADIJA

Effectué à
L’AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DE TENSIFT (ABHT)
Membres de jury :

Encadré à l’ENSAH par : Encadré à l’ABHT par :


Mlle.Choukri Fatiha
Pr.Lamhamdi Abdellatif
Mr.Barakate Rachid
Soutenu le …./…../2018 devant le jury composé de :

Pr. Lamhamdi Abdellatif Président (ENSAH)


Pr. ………………… Professeur (ENSAH)
Mr. …………… Ingénieur au ………

Année Académique: 2017-2018


PROJET DE FIN D’ETUDES

Dédicace
Je dédie cet humble travail à mes très CHERS PARENTS qui
n’ont jamais cessé de m'encourager tout au long de mes années
d’études, et qui m'ont donné un magnifique modèle de labeur et de
persévérance. Je tiens à les remercier également pour tous les
efforts qu'ils ont consentis pour me permettre de suivre mes études
dans les meilleures conditions possibles. J’espère qu'ils trouveront
dans ce travail toute ma reconnaissance et tout mon amour !

A mon petit frère MOHAMED AMINE, Que dieu te garde et te


protège !
A ma petite sœur NIAMA qui m’aimait tant ! Que dieu t’accueille
dans son Paradis !

ETUDE DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS


PROJET DE FIN D’ETUDES

REMERCIEMENTS

A l'issue de ce travail, je me suis rendue compte que tant est grand le


nombre de ceux qui, avec compétence et gentillesse, m'ont aidé à le mener
à bien.
Je tiens à exprimer mon vif remerciement et ma profonde gratitude à Mr.
SAOUABE TARIK, qui n’a ménagé ni temps, ni effort pour me conseiller
et me guider au fur et à mesure de l’avancement de mon travail, au cours
de l’élaboration de mon projet de fin d’étude.
Je remercie notamment Mr. BARAKAT RACHID et Mlle. CHOUKRI
FATIHA, mes encadrants de stage pour leur patience et leur aide morale
tout au long de cette période.
Je remercie également mon encadrant interne Dr. ABDELLATIF
LAMHAMDI, j’adresse mon plus sincère reconnaissance pour son
encadrement spécial, sa disponibilité permanente, son encouragement
ainsi que les efforts qu’il a déployé afin de pousser à l’avant notre projet.
Je remercie également l’ensemble du personnel de l’ABHT pour leur
accueil, et pour avoir contribué à mon insertion dans les meilleures
conditions.
Enfin je remercie tous les membres du jury qui nous ont fait l'honneur
d'accepter de juger mon travail. Ainsi que tout le corps professoral du
département Génie Civil à l’ENSAH pour les efforts qu’ils fournissent
pour mener à bien notre formation.

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PROJET DE FIN D’ETUDES

RESUME :
Vu la situation géographique du Maroc, le pays est fortement vulnérable aux risques des
inondations qui se sont amplifiés à cause des changements climatiques. L’impact de ces
inondations reste relativement local, et le nombre de victimes est généralement limité, mais très
variable en raison de la densité des habitations, de sa localisation et de type de construction adopté.
[14]

Notre travail consiste à réaliser une étude complète servant à protéger Zaouit Sidi Hssain contre
les inondations causées par oued Tensift. Cette zone est située sur la rive gauche d’oued Tensift, à
1.4 km de son embouchure (Atlantique).

Pour ce faire nous avons fixé les objectifs suivants :


1- La première étape consiste à la collecte et l’analyse des données.
2- La deuxième étape permet de définir les paramètres naturels déterminant le comportement
hydrologique du bassin versant étudié, à savoir sa forme, ses reliefs, sa pente ainsi, les
caractéristiques du réseau de drainage.
3- Le but de la troisième étape est de mettre en évidence les paramètres hydrologiques de l'oued
tels que la forme de l’hydrogramme et les débits des crues surtout le débit centennal qui constituent
la base de dimensionnement des ouvrages d’aménagement.

4– L’intérêt de la quatrième étape est d’établir le modèle hydraulique pour différentes périodes
de retour afin d’identifier les points noires vulnérables au risque d’inondation en utilisant deux
modèle : monodimensionnel et bidimensionnel, ainsi définir les schémas d’aménagements
nécessaires pour la protection des zones à risque d’inondation.

5-La dernière étape permet d’étudier des aménagements proposés et réaliser l’APS de la variante
retenue : cette étape est le fruit de toutes les étapes précédentes.

Mots-clés : Oued Tensift, inondation, paramètres hydrologiques, bassin versant, débit, Etude hydraulique,
aménagements, APS, monodimensionnel, bidimensionnel.

ETUDE DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS


PROJET DE FIN D’ETUDES

ABSTRACT
Because of the geographical position of Morocco, it is highly vulnerable to the risks of floods
which are amplified due to climate change. The impact of these floods remains relatively local,
and the number of victims is generally limited, but it varies according to the density of habitations
as well as its location and type of construction.

Our interest is to carry out a study to protect Zouit Sidi Hssain against floods caused by river of
Tensift. This area is located on the left of Tensift, 1.4 km from its mouth (Atlantic).
For this, we have set the following objectives:

1- The first step is the collection and analysis of the data.

2- The second stage defines the natural parameters determining the hydrological behavior of the
studied watershed, namely its shape, its relief, its slope, and the characteristics of the drainage
network.

3- The aim of the third stage is to highlight the hydrological parameters of the Tensift river, such
as the shape of the hydrograph and the flood flows, especially the centennial flow which was the
basis for the design of the works.

4- The interest of the fourth step is to define the hydraulic model for different return periods in
order to identify the black spots vulnerable to the risk of flooding by using two models: one-
dimensional and two-dimensional, as well as the development schemes Necessary for the
protection of flood risk areas.

5-The last step makes it possible to study the proposed arrangements and to realize the APS of
the conservation variant: this step is the fruit of all the preceding stages.

Keywords: Tensift river, flood, hydrological parameters, watershed, flow, hydraulic study, development,
APS, one-dimensional, two-dimensional.

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INTRODUCTION GENERALE
Mon parcours universitaire s’achève par la réalisation d’un projet de fin d’études, c’est un projet
dont je dois déployer la globalité de mes acquis lors de mes cinq années de formation.

Bien entendu, ma formation d’ingénieur dans le domaine de génie civil option hydraulique m’a
permis de me retrouver dans cet univers purement scientifique, partiellement théorique, mais doté
d’immense connaissances qui, a leurs regroupements donnent naissances à ce qu’on appelle :
L’hydraulique.

En effet l’hydraulique quant à elle, est associé à une formation scientifique de base, fondée sur
l’étude de cas concrets, en étroite collaboration avec les chercheurs les entreprises les agences et
les bureaux d’études... ; C’est ainsi que les lauréats de cette filière, dont je ferais partie, auront
l’aptitude et compétences de concevoir, étudier les ouvrages et d’en réaliser leurs suivis.

Néanmoins, à ce stade de ma formation je suis dans l’obligation d’effectuer un stage de fin d’études
qui va me permettre d’assimiler au meilleur mes notions de base dans la discipline hydraulique.
Dans ce cadre de stage, L’Agence Du Bassin Hydraulique de Tensift m’a confié un projet d’étude
de protection contre les inondations de Zaouit Sidi Hssain.

Le Maroc s’oriente dès lors vers une stratégie exécutive de la gestion des eaux. C’est l’objectif
fédérateur de ces agences de bassin, elles sont chargées de mettre en œuvre la politique de l’eau
conformément aux textes de loi (loi 10.95 sur l’eau) et au lieu de jouer le rôle matérialiste d’une
planification et gestion administrée, elle jouera une planification et gestion participative et
concertée (étudiée, organisée…) à travers la contribution de tous les intervenants dans le domaine
de l’eau. [14]

Devant des dangers tels que la désertification, le stress hydrique, la déforestation, la pollution de
l’air et de l’eau, le Maroc fait face à des maux qui menacent l’équilibre écologique. Nous avons
franchi l’étape du manque pour passer à celle de la rareté en matière d’eau. [1]

Les changements climatiques, la grave détérioration des réserves de la nappe phréatique dans le
pays, la perte de dizaine de millions de m3 d’eau à cause du remplissage de plusieurs barrages de
boue, ajoutant sue cela que les précipitations apportent annuellement un volume moyen de m3 qui
peuvent être considérés comme ressources nationales en eau. Notre pays est donc officiellement
menacé par une pénurie dans les années qui viennent s’il ne prend pas les bonnes décisions. Les
conséquences peuvent être dramatiques, en particulier dans les zones rurales car ils s’accentuent
fortement sur l’agriculture qui représente au voisinage de 20% du PIB national. [1]

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Notons aussi, que malgré les épisodes pluvieux que connaît notre royaume, elles sont
caractérisées par une durée courte mais intense : Ce phénomène climatique cumulé à la croissance
démographique, à l’occupation des sols et au développement non contrôlés dans des zones
inappropriées engendre de fortes inondations.

En effet le phénomène des inondations n’est pas récent, mais il a commencé à être ressenti plus
fortement durant les deux dernières décennies, causant des dégâts humains et, notamment
matériels, du fait de l’occupation croissante des terrains, ainsi en dégradant le milieu naturel au
tour de certains cours d’eau (l’imperméabilisation du bassin versant). [14]

Face à cette situation et afin d’atténuer les effets des inondations, un plan d’action basé sur une
vision intégré incluant les propriétés et les mesures à prendre en compte notamment les systèmes
de détection et d’alerte des risques d’inondations.

Enfin, et c’est dans ce sens, que les agences interviennent pour faire face à ces risques que notre
royaume affronte et qui peuvent si dans le cas échéant étaient négligés, de rendre la continuité et
la prospérité de notre pays en état de flamme qui s’affaiblie.

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PROJET DE FIN D’ETUDES

SOMMAIRE
Dédicace.......................................................................................................................................... 2
REMERCIEMENTS ..................................................................................................................... 3
Résumé : ......................................................................................................................................... 4
ABSTRACT ................................................................................................................................... 5
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................. 6
PRESNTATION DE L’ORGANISME D’ACCEUIL : ........................................................... 18
CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ............................................................. 21
1. INTRODUCTION :................................................................................................................. 22
1.1. Les facteurs conditionnant les inondations : [1] ......................................................... 22
1.2. Typologie des inondations : .......................................................................................... 22
2. METHODES D’ANALYSE ET DE CARTOGRAPHIE DU RISQUE : ........................... 22
2.1. Notions et principes de risque d’inondation : [1] ....................................................... 22
2.2. Cas du MAROC : [1] .................................................................................................... 23
2.2.1 Typologie des crues au MAROC : [1] ................................................................ 23
2.2.2 Protection contre les inondations : [1] ............................................................... 24
2.2.3 La gestion du risque des inondations au MAROC : ......................................... 25
3. CONCLUSION : ..................................................................................................................... 25
CHAPITRE 2 : PROCEDES DE PROTECTION DES AGGLOMERATIONS CONTRE
LES INONDATIONS.................................................................................................................. 26
1. INTRODUCTION :................................................................................................................. 27
2. PROCEDES DE PROTECTION DES AGGLOMERATIONS CONTRE LES
INONDATIONS : ........................................................................................................................ 27
2.1. Recalibrage du cours d’eau : [4] .................................................................................. 27
2.2 Les digues de protection contre les inondations :....................................................... 28
2.2.1. Caractéristiques des digues de protection contre les inondations : ................ 29
2.3. Reboisement :................................................................................................................ 29
2.4. Recalibrage des systèmes d’évacuation de l’eau : ..................................................... 29
2.5. Préservation - Restauration - Création des zones d’expansion des crues :............. 30
2.6. Barrage écrêteur : ........................................................................................................ 30
2.7. Les épis : ....................................................................................................................... 30
2.8. Banquette : ................................................................................................................... 31
2.9. Le reprofilage : ............................................................................................................ 32

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3. CONCLUSION : .................................................................................................................... 32
CHAPITRE 3 : PRENSENTATION DE LA ZONE D’ETUDE............................................. 33
1. INTRODUCTION : ................................................................................................................. 34
2. DONNEES GENERALES SUR LA ZONE D’ETUDE : ..................................................... 34
2.1 Situation géographique et administrative : ................................................................ 34
2.2 Situation hydrographique et climatique : ................................................................... 35
2.2.1 Introduction et Situation : ................................................................................... 35
2.2.2 Réseau hydrographique de l’oued Tensift :....................................................... 36
2.2.3 Climatologie au niveau du bassin du Tensift : .................................................. 37
2.2.4 Couverture végétale et sol au niveau du bassin du Tensift : ........................... 37
2.3 Aperçu hydrogéologique et géologique du Bassin de Tensift : ................................ 38
2.3.1 Cas du bas de Tensift : ........................................................................................ 39
2.4 Aménagements hydrauliques au niveau du bassin du Tensift :................................ 41
3. DIAGNOSTIC DE LA SITUATION ACTUELLE : ........................................................... 41
3.1 Présentation de la problématique : [5] ........................................................................ 41
3.2 Crue historique et dégâts occasionnés : ...................................................................... 42
3.3 Configuration de l’oued Tensift au niveau de Zaouit Sidi Hssain : ......................... 43
3.4 Occupation du DPH : .................................................................................................... 44
4. CONCLUSION : ..................................................................................................................... 45
CHAPITRE 4: ETUDE HYDOLOGIQUE............................................................................... 46
1. INTRODUCTION :................................................................................................................. 47
2. CARACTERISTIQUES MORPHOMETRIQUES ET HYDROGRAPHIQUES DU
BASSIN VERSANT : .................................................................................................................. 47
2.1 Délimitation du bassin versant : .................................................................................. 47
2.2. Les caractéristiques morphometriques et hydrographiques générales du bassin
versant : ........................................................................................................................................ 49
2.2.1 Paramètre de forme : .......................................................................................... 49
2.2.1.1 Superficie Du Bassin Versant : ........................................................................ 49
2.2.1.2 Périmètre du bassin versant : ........................................................................... 49
2.2.1.3 La longueur du thalweg : ................................................................................. 49
2.2.1.4 Longueur et largeur du rectangle équivalent : ................................................. 50
2.2.2 Paramètres de relief : .......................................................................................... 51
2.2.2.1 La courbe hypsométrique :.............................................................................. 51

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2.2.2.2 Indice de pente ............................................................................................... 54


2.2.3 Paramétres du réseau hydrographique : ........................................................... 56
3. CALCUL DE TEMPS DE CONCENTRATION : ............................................................... 56
4. METHODOLOGIE ADOPTEE POUR L’ETUDE DES CRUES ...................................... 58
4.1 L’ajustement statistique : ............................................................................................. 58
4.1.1 Principe : .............................................................................................................. 58
4.1.2 Outil informatique utilisé : HYFRAN-PLUS : ................................................. 59
4.2 La méthode hydrométéorologique : Gradex .............................................................. 60
4.2.1 Principe et fondements de la méthode : ............................................................. 60
4.2.2 Méthodologie :...................................................................................................... 61
4.3 Les formules empiriques : Transposition de Francou-Rodier.................................... 63
5. APPLICATION DE LA METHODOLOGIE....................................................................... 64
5.1 Méthode de l’ajustement statistique et transposition par Francou-Rodier ............ 64
5.2 Méthode de Gradex ...................................................................................................... 68
5.3 Débit de projet retenu : ................................................................................................ 70
5.4. Hydrogrammes de crues :............................................................................................ 71
6. CONCLUSION : ..................................................................................................................... 74
CHAPITRE 5 : ETUDE HYDRAULIQUE ET CARTOGHRAPHIE DE LA ZONE
INONDABLE PAR LES DEUX MODELES : 1D ET 2D ....................................................... 75
1. INTRODUCTION :................................................................................................................. 76
2. TYPOLOGIE DES MODELES D’HYDRAULIQUE FLUVIALE : ................................. 76
2.1 Les modèles monodimensionnels (1D) : ...................................................................... 76
2.2 Les modèles bidimensionnels (2D) : ............................................................................ 79
2.3 Les modèles hybrides : .................................................................................................. 80
3. CONSTRUCTION DU MODELE : ...................................................................................... 80
3.1 Outils informatiques : ................................................................................................... 80
3.2 Principe des modèles 1D et 2D sous HEC-RAS. ......................................................... 83
3.2.1 Modélisation monodimensionnelle 1D ............................................................... 83
3.2.2 Modélisation bidimensionnelle 2D : ................................................................... 84
4. REALISATION DES MODELES HYDRAULIQUES D’OUED TENSIFT –PARTIE
AVALE-........................................................................................................................................ 85
4.1 Modèle monodimensionnel ........................................................................................... 86
4.1.1 Construction du modèle ...................................................................................... 86

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ETUDE DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS


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4.1.1.1 Topographie disponible ......................................................................................... 86


4.1.1.2 Elaboration du fichier de la géométrie ............................................................. 87
4.1.1.3 Importation du fichier de la géométrie............................................................ 89
4.1.1.4 Simulation et résultats ..................................................................................... 91
4.1.1.5 Cartographie de la zone inondable .................................................................. 95
4.2 Modèle bidimensionnel ................................................................................................ 95
4.2.1 Construction du modèle .................................................................................... 96
4.2.1.1 Couche du terrain .................................................................................................. 96
4.2.1.2 Création de la zone de maillage 2D ...................................................................... 97
4.2.1.3 Conditions aux limites :........................................................................................ 99
4.2.1.4 Simulation et résultats ........................................................................................ 100
5. CONCLUSION : ................................................................................................................... 107
CHAPITRE 6 ETUDE D’AMENAGEMENT ET APS DE LA VARIANTE RETENUE 108
1. INTRODUCTION :............................................................................................................... 109
2. ETUDE D’AMENAGEMENT ............................................................................................. 109
2.1 Principe des digues de protection ............................................................................ 109
2.2. Données et critères .................................................................................................... 110
2.3. Comparaison et choix d’aménagement [6].............................................................. 111
3. APS DE LA VARIANTE RETENUE : ............................................................................... 111
3.1. Dimensionnement hydraulique ............................................................................... 111
3.2 Etude de la stabilité de la digue : ............................................................................ 113
3.2.1 Principe et méthodes :[29] .............................................................................. 113
3.2.2. Outil informatique utilisé : Slide.................................................................... 114
3.2.2.1. Les données d’entrées : ................................................................................. 114
3.2.2.2. Résultats : ...................................................................................................... 116
3.3. Modélisation après aménagement............................................................................. 117
3.3.1. Modèle hydraulique monodimensionnel après aménagement : .................. 117
3.3.2. Modèle hydraulique bidimensionnel après aménagement ......................... 118
3.4. Estimation financière : ............................................................................................. 119
4. CONCLUSION : ................................................................................................................... 120
Conclusion et perspectives : ..................................................................................................... 121
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................... 124
ANNEXES: ................................................................................................................................ 126
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ETUDE DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS


PROJET DE FIN D’ETUDES

Liste des figures :

Figure 1 : l’organigramme de l’ABHT ......................................................................................... 20

Figure 2 : Carte des sites inondables et liste des sites prioritaires (Secrétariat d’Etat auprès du
Ministère........................................................................................................................................ 25

Figure 3 : Recalibrage d’un cours d’eau [3] .................................................................................. 27

Figure 4 : Position de la digue par rapport aux cours d’eau [15] .................................................. 28

Figure 5 : Schéma d’une digue [17] .............................................................................................. 28

Figure 6:Aménagement des berges de l’oued contre le glissement [18]....................................... 29

Figure 7 : Schéma de fonctionnement d’un barrage écrêteur de crue ........................................... 30

Figure 8 : Implantation des épis .................................................................................................... 31

Figure 9 : Technique de banquettes............................................................................................... 31

Figure 10 : Seuils en enrochement ................................................................................................ 32

Figure 11 : Situation géographique de Sidi Hssain (Google earth-60cm) .................................... 34

Figure 12 : Situation administrative de Sidi Hssain (60 cm) ........................................................ 35

Figure 13:Situation hydrographique de Sidi Hssain (Arcgis 10.4) ............................................... 35

Figure 14:Carte des limites et de la situation du bassin de Tensift dans le Maroc. ...................... 36

Figure 15 : Réseau hydrographique du bassin de Tensift et emplacement des stations


pluviométriques(Arcgis 10.4)........................................................................................................ 37

Figure 16 : Carte d'occupation de sol et de végétation du bassin versant de Tensift. [12] ........... 38

Figure 17 : Carte des caractéristiques géologiques et hydro- géologiques dans le bassin de Tensift.
....................................................................................................................................................... 39

Figure 18:Cartes des caractéristiques géologiques de Sidi Hssain. .............................................. 40

Figure 19 : situation du « M’sella » et du « Masjid » par rapport à ZSH ..................................... 42

Figure 20: Zoom sur les traces de la décrue au voisinage de ZSH ............................................... 42

Figure 21: Tracé du plan d’eau au voisinage de ZSH après le passage de la crue en novembre 2014
....................................................................................................................................................... 42

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ETUDE DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS


PROJET DE FIN D’ETUDES

Figure 22: tracé et limite de la crue de 2014 enregistré par une photo SAT de janvier 2015 (60 cm)
....................................................................................................................................................... 43

Figure 23: Configuration du lit de l’oued Tensift au niveau de ZSH ........................................... 44

Figure 24 Cotes NGM du terrain naturel au niveau de ZSH selon la restitution au 2000eme
d’Essouiria Laqdima relative à son PA ......................................................................................... 44

Figure 25 : Evolution de l’extension de ZSH du côté de l’oued Tensift entre 2003 et 2016 ........ 45

Figure 26 : Délimitation du bassin versant De Tensift sous Arcgis 10.4 ...................................... 48

Figure 27:La longueur de thalweg [8] .......................................................................................... 49

Figure 28 : Le diagramme hypsométrique du bassin Tensift ........................................................ 51

Figure 29 : la courbe hypsométrique du bassin Tensift ................................................................ 52

Figure 30:Type du bassin en fonction de sa courbe hypsométrique[8] ......................................... 53

Figure 31 : Interprétation de la courbe hypsométrique (Arcgis 10.4) ........................................... 53

Figure 32 : Effet de la pente sur la réponse du bassin [8] ............................................................. 55

Figure 33 : Etapes de l'analyse fréquentielle [6] ........................................................................... 58

Figure 34 : Méthode du Gradex : Extrapolation de la loi des débits [8] ....................................... 61

Figure 35: Ajustement graphique des débits maximums instantanés selon la loi de Weibull ...... 64

Figure 36 :Ajustement graphique des débits maximums instantanés selon la loi de Gumbel ...... 65

Figure 38: Ajustement graphique des débits instantanés maximums selon la loi de LogNormal 66

Figure 39 : Ajustement graphique des débits maximums instantanés selon la loi Exponentielle . 66

Figure 40: Stations de mesure sur le bassin de Tensift. (Arcgis 10.4) .......................................... 68

Figure 41:Ajustement graphique des données de Pjmax et Qjmax par la méthode du Gradex. ... 70

Figure 42:Hydrogramme de la crue de 29/10/1999 ...................................................................... 71

Figure 43 : Hydrogramme de la crue de 02/11/2008 .................................................................... 72

Figure 44:Hydrogramme de la crue de 24/12/2009 ...................................................................... 72

Figure 45:Hydrogramme de la crue de 18/09/2013 ...................................................................... 73

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ETUDE DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS


PROJET DE FIN D’ETUDES

Figure 46:Hydrogramme de la crue 29/11/2014 ........................................................................... 73

Figure 47 : Représentation d’un cours d’eau par un modèle monodimensionnel [15] ................. 77

Figure 48 : Variables hydrauliques intervenant dans les équations de Saint-Venant 1Da) profil en
travers, b) profil en long ................................................................................................................ 78

Figure 49 : représentation schématique du dispositif informatique utilisé [20] ............................ 81

Figure 50 : l’extension Hec-GeoRas sur l’interface ArcMap ....................................................... 82

Figure 51 : L’interface du logiciel HEC-Ras 5.0.3 ....................................................................... 83

Figure 52 : Concept de flux en modèle monodimensionnel[23] ................................................... 84

Figure 53 : Les cellules de la grille et des cellules SIG. [23] ........................................................ 84

Figure 54 : Géométrie du sol à face cellulaire. [23] ..................................................................... 85

Figure 55 : Carte du TIN sur Arc GIS ........................................................................................... 87

Figure 56 : Entités géométriques par HEC-GeoRas du tronçon étudié......................................... 88

Figure 57 : Profil en travers d’une station avant simulation ( Hec-ras 5.0.3) ............................... 90

Figure 58 :L’introduction des conditions aux limites pour l’écoulement ..................................... 90

Figure 59 : Profil en long du tronçon étudié ................................................................................. 91

Figure 60 : L’introduction des conditions initiales pour l’écoulement ......................................... 91

Figure 61 : Simulation hydraulique .............................................................................................. 92

Figure 62 : le profil en travers d’une station ................................................................................. 93

Figure 63 : Répartition de la vitesse de l’écoulement ................................................................... 94

Figure 64 : Vue en 3D du tronçon simulé ..................................................................................... 94

Figure 65 : Les zones débordées par la crue centennale (Centre ZSH)-carte 50000 .................... 95

Figure 66 : Image satellite de la crue de Novembre 2014-15 m (ENVI 5.1) ................................ 96

Figure 67 : RAS MAPPER............................................................................................................ 96

Figure 68 : RAS Mapper avec la couche de donné du terrain ...................................................... 97

Figure 69 : Options de la géométrie sur HEC-RAS 2D ................................................................ 97


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ETUDE DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS


PROJET DE FIN D’ETUDES

Figure 70 : Généralisation du maillage et coefficient de Manning .......................... 98

Figure 71 : Résultat du maillage 10*10 ........................................................................................ 98

Figure 72 : les lignes limitant de la zone d’étude .......................................................................... 99

Figure 73 : l’hydrogramme de crue Octobre-Novembre-Décembre 2014 .................................... 99

Figure 74 : Condition aux limites-amont .................................................................................... 100

Figure 75 : Fenêtre d'analyse de flux instationnaire .................................................................... 101

Figure 76 : Simulation avec le modèle bidimensionnel ............................................................. 102

Figure 77 : Résultats de simulation - avant débordement(60 cm)............................................... 103

Figure 78 : Résultats de simulation - après débordement (60 cm) .............................................. 104

Figure 79 : Le graphe de l’élévation de la surface de l’eau pendant la crue de 2014 ................. 105

Figure 80 : Le graphe de la variation de la vitesse pendant la crue de 2014 ............................... 105

Figure 81 : Le graphe de la profondeur enregistrée pendant la crue de 2014 ............................. 106

Figure 82 : résultat de simulation et maillage 10*10 .................................................................. 106

Figure 83 : localisation des variantes .......................................................................................... 109

Figure 84: Couches du sol ........................................................................................................... 110

Figure 85 : Coupe type de la variante retenue ............................................................................. 112

Figure 86 : Profil de la digue ....................................................................................................... 114

Figure 87:Carte du zonage au Maroc .......................................................................................... 115

Figure 88:Stabilité parement Aval (Slide) .................................................................................. 116

Figure 89:Stabilité parement amont (Slide) ................................................................................ 116

Figure 90 : Modélisation bidimensionnelle après aménagement (HEC-RAS 5.03) ................... 117

Figure 91 : Zone inondable après aménagement (Carte 50000). ................................................ 117

Figure 92 : Modélisation bidimensionnelle après aménagement (60 cm) .................................. 118

Figure 93:Organigramme de la méthodologie adoptée ............................................................... 122

15

ETUDE DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS


PROJET DE FIN D’ETUDES

Figure 94 : Carte d'occupation du sol (15m) par Envi 5.1 ..................................... 123

Liste des tableaux :

Tableau 1: Paramètre de forme du bassin étudié........................................................................... 51

Tableau 2: Paramètres des reliefs du bassin étudié ....................................................................... 53

Tableau 3: Classification du relief en fonction de la dénivelée spécifique ................................... 55

Tableau 4: Paramètres de pente du bassin étudié .......................................................................... 55

Tableau 5: Récapitulatif des formules de calcul du temps de concentration. ............................... 57

Tableau 6: Temps de concentration du bassin étudié .................................................................... 57

Tableau 7: Les formules de tc adoptées ........................................................................................ 57

Tableau 8 : Liste des fonctions de distribution les plus utilisées en hydrologie ........................... 59

Tableau 9 : Les résultats d’ajustement des différentes lois aux Qimax station Talmest. .............. 67

Tableau 10 : Débits en différente période de retour ...................................................................... 67

Tableau 11: Débits de pointe selon la méthode de l'ajustement statistique .................................. 68

Tableau 12: Paramètres de forme de la méthode du Gradex ......................................................... 69

Tableau 13 : Extrapolation des débits par la méthode du Gradex. ................................................ 69

Tableau 14: Résultats des débits adoptés ...................................................................................... 71

Tableau 15: Caractéristiques des crues majeurs de la station de Talmest ..................................... 74

Tableau 16 : Coefficient de Manning selon la nature des matériaux des lits ................................ 89

Tableau 17: Coefficient de Manning selon la nature des matériaux des lits sous HEC-RAS....... 89

Tableau 18: Affichage des résultats de simulation sous forme d’un tableau ................................ 93

Tableau 19: Condition aux limites-avale .................................................................................... 100

Tableau 20: Comparaison et choix d'aménagement .................................................................... 111

Tableau 21: Résultats du dimensionnement hydraulique ............................................................ 112

Tableau 22: Paramètres des matériaux utilisés ........................................................................... 114

16

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PROJET DE FIN D’ETUDES

Tableau 23: Prix unitaire des matériaux utilisés .................................................... 119

Tableau 24: Coût de la variante retenue ...................................................................................... 119

Liste des abréviations :

APS : Avant-Projet Sommaire.


DPH : Domaine Public Hydraulique.
PIB : Produit Intérieur Brut.
ZSH : Zaouit Sidi Hssain.
PDAIRE : Plan Directeur d'Aménagement Intégré des Ressources en Eau.
ABHT : Agence du Bassin Hydraulique de Tensift.
H min : Cote minimale.
H max : Cote maximale.
SAD : Système d’Aide à la Décision.
BIC: Bayesian Information Criterion.
AIK: Akaike Information Criterion.
WS: Water Surface.
HEC-RAS: Hydrologic Engineering Center’s River Analysis System.
ESRI: Environmental Systems Research Institut.
ARC-GIS: Aeronautical Reconnaissance Coverage Geographic Information System.

MNT : Modèle Numérique du Terrain.

TIN : Terrain Irregular Network.

SIG : Système d’Information Géographique.

[N] : Référence bibliographique numéro N.

KG : Indice de Gravélius.

Kh : Indice de forme de Horton.

RPS : Règlement Parasismique.

ENVI : Environment for Visualizing Images.

CN :Curve Number.

RR : Route Régionale .

17

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PROJET DE FIN D’ETUDES

PRESNTATION DE L’ORGANISME D’ACCEUIL :

L`Agence de Bassin Hydraulique Tensift (ABHT) est un établissement public, doté de la


personnalité morale et de l`autonomie financière, il est créé conformément à la loi de l`eau 10/95.
[13]

Selon l`article 21 de la loi d`eau, l`Agence de Bassin est gérée par un conseil d’administration
composé de tous les acteurs de l’eau : élus, associations professionnelles, groupement d’usagers,
industriels, agriculteurs, établissement publics et département ministériels, qui décident ensemble
des plans, des programmes et de projet de développement des ressources en eau, concernant son
bassin hydrographique.

L’agence du bassin hydraulique du Tensift a pour mission d’évaluer, de planifier, de développer,


et de gérer les ressources en eau au niveau de sa zone d’action ; elle est chargée de :
 Elaborer le plan directeur d`aménagement intégré des ressources en eaux (PDAIRE) qui
comprend entre autre un plan de sauvegarde et de préservation des ressources en eau.
 Délivrer les autorisations d`utilisation du domaine public hydraulique.
 Fournir toute prestation de service et assistance technique soit, pour prévenir la pollution
soit pour un aménagement.
 Réaliser les études hydrologiques et hydrogéologiques pour la gestion de l`eau sur les plans
quantitatif aussi bien qualitatif.
 Proposer et exécuter les mesures adéquates d`ordre réglementaire
 Gérer et contrôler l`utilisation des ressources en eau.
 Réaliser des infrastructures nécessaires à la prévention de cette ressource.

Le budget de l`agence comprend, suivant l`article 23 de la loi de l`eau :


● Les produits et bénéfices d`exploitation, ainsi que ceux de ces opération et de son patrimoine.

● Les produits des redevances constituants la rémunération par les usagers.

● Les redevances des de l`utilisation du domaine public hydraulique.

● Les subventions d`état, dons, taxes, avances et prêts remboursable par l`état et toute recette en
rapport avec son activité.

18

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PROJET DE FIN D’ETUDES

 Analyses du contexte réglementaire et institutionnel :

Pour faire face à la situation critique que connaissent les ressources en eau au Maroc, il était
indispensable de disposer notamment d`instrument juridique efficace, en vue d’organiser la
répartition et le contrôle de l’utilisation des ressources en eau et d’en assurer également la
conservation et la protection contre tout risque de détérioration.

La loi 10/95 sur l’eau a été dédiée à cet objectif spécifique , elle repose sur les principes de base
suivants :
 La mise au point de la planification des aménagements des ressources en eau basée sur une
concertation entre le besoin en eau et le pouvoir public.
 La réglementation de l`exploitation et distribution des eaux pour la protection de la santé
humaine.
 La réglementation des activités susceptibles de polluer les ressources en eau naturelles.
 La contribution à l`amélioration de la situation environnementale des ressources en eaux.

En effet cette loi constitue un moyen efficace pour lutter contre les inondations et cela est orné par
les articles (94-95-96-97) de la loi 10-95 de l’eau ,ainsi la nouvelle version de cette loi (10-36) a
établi un nouveau article ( 123 ) pour la gestion et le suivi des événements d’inondations par la
création des comités de vigilances au niveau national, régional et provincial.

Ci-dessous , la figure N° 1 l’organigramme de la société:

19

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Figure 1 : l’organigramme de l’ABHT

20

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PROJET DE FIN D’ETUDES

CHAPITRE 1 :

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

21

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1. Introduction :

Lorsque le débit et le volume d’eau d’une crue sont importants, un recouvrement d’eau débordant
le lit mineur, affluant les talwegs et causant des dépressions, ceci peut être résumé en un seul mot :
Inondation.
1.1. Les facteurs conditionnant les inondations : [1]
Il est évident que les précipitations sont le premier facteur causant des inondations, qu’elles soient
actuelles ou récentes, mais également plus anciennes responsables par exemple de l’engorgement
des sols, ou stockés pendant plusieurs mois sous forme de neige ou des nappes souterraines. Ainsi
le sol avec ses formes et ses reliefs peut favoriser l’écoulement de ces précipitations cumulées,
alors c’est l’intégration des facteurs climatiques et géomorphologiques qui conditionnent les
inondations et leur importance.
1.2. Typologie des inondations :
Dans la nature, on distingue trois principaux types d’inondation : [1]
 Les inondations lentes (inondation de plaine) :
 Les inondations à monter lente des eaux se produisent en plaine à l’aval de
grands bassins versants, elles sont le résultat d’une crue provoquée par des pluies
prolongées tombant sur des reliefs peu marqués aux sols peu perméables où le
ruissellement est long à déclencher.
 Le temps de concentration d’une telle crue peut se compter en dizaines heures
ou même en jours.
 Les inondations rapides :
Ce type d’inondation a lieu dans les conditions suivantes :
 Une averse intense, une forte pente, vallée étroite. Ces inondations sont
considérées par un temps de concentration inférieure à 12 heures.
 C’est une caractéristique des régions montagneuses.
 Les inondations par ruissellement :
Elles sont dues à des écoulements de surface de volume qui ne sont pas absorbés par le réseau
d’assainissement superficiel ou souterrain.
Quel que soit le type d’inondation, elle reste un risque imprévisible dans son intensité car il est
difficile de connaitre le moment où il se manifestera, c’est ainsi la prévention des risques et la
protection des populations nécessitent des mesures bien déterminées pour minimiser les dégâts.

2. METHODES D’ANALYSE ET DE CARTOGRAPHIE DU RISQUE :


Le risque d’inondation peut avoir naissance quand l’eau sort de son propre écoulement habituel
ou notamment quand l’homme lui-même s’installe dans l’espace alluvial pour y implanter toutes
sortes de constructions d’équipement et d’activités.
2.1. Notions et principes de risque d’inondation : [1]
Un risque est considéré majeur lorsqu’il occasionne des dommages importants qui dépassent les
capacités de réaction de la société il est caractérisé par sa faible probabilité d’occurrence et par son
énorme gravité.
Le risque majeur est dû d’un événement menaçant ayant une probabilité d’occurrence dans une
région au cours d’une période donnée, et c’est ce qu’on appelle aléa.
En effet l’aléa inondation affecte plusieurs enjeux en causant des pertes par des dommages infligés
à une région ainsi que, engendrant des victimes.

22

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PROJET DE FIN D’ETUDES

Ces enjeux peuvent être regroupés en 3 classes : [1]


 Enjeux humains :
Ce sont les personnes qui peuvent être noyées, se retrouver blessés ou sans abri.
 Enjeux économiques :
Dommages au niveau des activités humaines (agriculture, industrie, commerce, loisirs …)
 Enjeux environnementaux :
Phénomènes naturels comme l’érosion, déplacements du lit ordinaire aux dépôts de
matériaux.
Donc on peut conclure que le risque d’inondation se manifeste comme une perte au cours d’une
période de référence, il est proportionnel aux enjeux, en plus il est dû à une crue extrême. Ce
risque d’inondation peut être exprimé mathématiquement comme le produit entre l’aléa et les
enjeux.
2.2. Cas du MAROC : [1]
Lors des deux dernières décennies, le phénomène des inondations a eu naissance à cause de
l’occupation croissante des zones vulnérables d’une part et de l’aggravation des phénomènes
extrêmes sécheuse et crues.

2.2.1 Typologie des crues au MAROC : [1]


Une crue est définie comme la résultante d’actions et de réactions de facteurs dynamiques
complexe comme les précipitations, le bassin versant, l’occupation de sol …

En fait pour décrire une crue, il faut déterminer ce qu’on appelle hydrogramme des crues, ce
dernier nous informe généralement sur le volume de la crue, débit maximum atteint, temps de
montée pour atteindre le maximum de débit, temps de descente et la durée totale.

Alors selon les formes des hydrogrammes on peut classer les crues selon les classifications
suivantes :

 Lentes des grands cours d’eau.


 Rapides des affluents principaux des grands cours d’eau.
 Rapides fleuves côtiers.
 Semi rapides des moyens bassins de plaine avec écoulements en nappe.
 Torrentielles des petits bassins de montagne
 Pluviales périurbaines.

Dans notre étude on va s’intéresser juste pour la première classification : crues lentes des grands
cours d’eau.

Ce type des crus sont générés par les grands cours d’eau ayant un bassin versant généralement

23

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PROJET DE FIN D’ETUDES

supérieur à 10 000 Km2, c’est notamment notre cas de oued Tensift. [1]
Les principales caractéristiques de ces crues sont comme suit :
 Le passage du débit de base au débit de pente est lent.
 La durée de la crue est généralement de 2 à 3 jours.
 La décrue est lente.
 Les volumes écoulés sont importants.
 Précipitations non intenses mais durent pendant des jours.
 Le temps de propagation de l’amont du bassin à l’exutoire aval est mesuré en des jours.
 Les vitesses d’écoulement dans le lit mineur sont modérées (v < 2 m/s).

Les élévations de niveau dans la rivière sont importantes. « A l'exutoire même ou légèrement en
amont ce niveau peut subir des exhaussements dus à la marée, à la montée du niveau statique de
l'Océan consécutif à la dépression barométrique à l'existence de houles depuis le large qui peuvent
déferler à l'intérieur de l'estuaire.
Elles transportent un important débit solide, essentiellement sous forme de transport en suspension
d'éléments fins.
Les habitations et bâtiments divers installés dans le lit majeur.
Ce type des crues n’engendrent pas de victimes humaines mais provoquent des dommages
indirects importantes tel que : [1]
 Le ralentissement de l'activité économique.
 L’interruption du trafic
 Les pertes de récoltes
 Le limonage des sols
 L’arrêt de l’exploitation agricole : les terres agricoles sont impraticables pendant plusieurs
jours après la crue avant le ressuyage complet des sols.
En général, les crues lentes des grands cours d’eau sont facilement prévisibles avec les systèmes
d’alerte existants, tout d’abord, la durée de la pluie, son extension spatiale et son caractère peu
intense, la rende facilement détectable par les pluviographes enregistreurs installés au sol
(Météorologie Nationale et Directions Régionales de l'Hydraulique) et par les radars
météorologiques, ensuite La propagation de l'amont du bassin vers l'aval est lente et peut bien être
prise en compte par les différentes stations hydrométriques installées sur les divers affluents, enfin
presque tous les bassins Marocains sont équipés par de grands barrages réservoirs qui
amoindrissent considérablement l'effet de ces crues par : [1]
 Atténuation très forte des débits de pointe ;
 Ralentissement du temps de montée ;
 Retard de l'arrivée de la pointe de crue ;
 Diminution du transport solide.

2.2.2 Protection contre les inondations : [1]


 Planifier pour Prévenir ;
 Veiller pour Prévoir ;
24

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PROJET DE FIN D’ETUDES

 Aménager pour Protéger.


Est la stratégie posée selon le Secrétariat d'Etat Chargé de l'Eau et de l’Environnement, qui
s’appuie en général sur les systèmes d’alerte et d’annonce ainsi que l’élaboration des
aménagements de protection contre les inondations.
2.2.3 La gestion du risque des inondations au MAROC :
Les stratégies de lutte contre les risques d’inondation au Maroc correspondent à un ensemble
d’actions :
 La cartographie du risque d’inondation sur une cinquantaine de sites figure N° 2 ;
 La prévision, la surveillance et l’alerte ;
 L’intervention, le secourisme et la réhabilitation.

Figure 2 : Carte des sites inondables et liste des sites prioritaires (Secrétariat d’Etat auprès du Ministère

de l’Energie, Septembre-2008 [1]

3. CONCLUSION :
Une crue est un niveau inhabituel observé dans un cours d’eau, son intensité varie spatialement
et temporairement. On ne peut jamais prévoir à quel ampleur peuvent atteindre les dégâts entrainés
par les inondations qui se procrées.
La protection des agglomérations de ce type de catastrophe nécessite l’implication de plusieurs
disciplines afin de déterminer les divers paramètres contribuant dans leur formation ainsi que les
aménagements convenables.

25

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PROJET DE FIN D’ETUDES

Chapitre 2 :

PROCEDES DE PROTECTION DES


AGGLOMERATIONS CONTRE LES
INONDATIONS

26

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1. INTRODUCTION :

A la suite d’une crue particulièrement importante les inondations peuvent voir naissance et créent
une noyade de vastes parties du lit majeur ou de la plaine.
En effet, on admet qu’une rivière est en crue lorsqu’elle déborde des limites de son lit mineur,
donc une fois la situation est décrite comme risque, il est nécessaire d’installer des aménagements
qui pourront participer à la réduction des conséquences des écoulements provoquant les
inondations.
Ces aménagements peuvent être prévus au niveau du bassin versant, dans les réseaux primaires et
dans le lit majeur des cours d’eau.
2. PROCEDES DE PROTECTION DES AGGLOMERATIONS CONTRE LES
INONDATIONS :

L’objectif d’une stratégie de réduction de l’aléa est de réduire des eaux sur les zones comportant
de forts enjeux humains et économiques à l’échelle du bassin versant.

2.1. Recalibrage du cours d’eau : [4]


Son principe : augmenter la débitante du lit mineur en augmentant la section d’écoulement par
élargissement du lit, approfondissement ou les deux.
Notons que le recalibrage d’un cours d’eau a souvent été couplé à d’autres interventions telles que
:

 La rectification du lit mineur;


 La protection des berges contre l’érosion;
 La suppression de la ripisylve (systématique sur au moins l’une des deux berges).
 L’endiguement « rustique » (merlon réalisé avec les déblais du recalibrage).

Figure 3 : Recalibrage d’un cours d’eau [3]

27

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2.2 Les digues de protection contre les inondations :


Les digues de protection contre les inondations sont des ouvrages dont au moins une partie est
construite en élévation au-dessus du niveau du terrain naturel et destinés à contenir épisodiquement
un flux d’eau afin de protéger des zones naturellement inondables.
Les digues de protection contre les inondations constituent le deuxième grand type de digues. On
trouve ces digues essentiellement le long des cours d’eau, positionnées directement en contact avec
la berge.

Figure 4 : Position de la digue par rapport aux cours d’eau [15]

En fait il s’agit d’aménagement longitudinal le long des berges qui sert à protéger de l’inondation
des zones où sont présents des enjeux importants (habitations, zones commerciales
industriels…etc.).

Figure 5 : Schéma d’une digue [17]

28

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PROJET DE FIN D’ETUDES

2.2.1. Caractéristiques des digues de protection contre les


inondations :
On peut décrire le fonctionnement hydraulique d’une vallée endiguée de la façon suivante :
 Lors d’une crue, la rivière déborde de son lit mineur et inonde progressivement le lit majeur
endigué.
 L’endiguement limite l’emprise de l’inondation pour les crues faibles et moyennes, mais il
surélève la ligne d’eau là où la présence des digues conduit à rétrécir sensiblement la largeur
du lit naturel (c’est très souvent le cas dans la traversée des villes).
 Dans le cas des fortes crues, le rôle des digues est limité et la vallée sera complètement
inondée.
 On aménage parfois des déversoirs qui permettent de protéger la digue contre le
déversement.
 Pour les crues extrêmes, l’ensemble de la vallée est inondé, soit à la suite du
fonctionnement des déversoirs, soit par des ruptures de digues ; le fleuve ou la rivière
recouvrent ainsi l’ensemble de leur lit majeur, comme en l’absence de protections.

2.3. Reboisement :
En plus de leur rôle à développer le volet écologique et touristique, les forets ont un rôle
considérable dans la conservation de sol et des eaux. Le volume intercepté de pluies et non
négligeable et contribue dans le ralentissement de la montée de crue et en opposé on doit conserver
les forets existants contre le déboisement (un fort accroissement de ruissellement a été observé
après des coupes sélectives des forets. [4]
Le taux d’infiltration sous un couvert végétal naturel non modifié est généralement élevé et le
ruissellement est un phénomène relativement rare sauf dans le cas de pluie exceptionnellement
violente.
Au plan de la tenue des berges, un arbre peut jouer différents rôles selon, sa taille, sa position et
son espèce citons ici le platane qui tapisse la berge et la protège de l’érosion.

Figure 6:Aménagement des berges de l’oued contre le glissement [18]

2.4. Recalibrage des systèmes d’évacuation de l’eau :


Cette opération consiste à modifier les capacités d’écoulement des systèmes d’évacuation des eaux
pluviales pour éviter que leur engorgement ne provoquent des inondations dues aux précipitations
sur une zone urbanisée. Il peut également s’agir de modifier un défaut des systèmes d’évacuation
qui n’empêche pas l’eau du cours en crue de refouler. L’effet est essentiellement local [2].

29

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PROJET DE FIN D’ETUDES

2.5. Préservation - Restauration - Création des zones d’expansion des crues :

Il s’agit de préserver ou de restaurer des zones connues d’expansion de crues du cours d’eau. Ceci
implique généralement de contrôler l’occupation de la zone d’expansion de crues de telle sorte que
la submersion de la zone ne soit pas finalement remise en compte.
Les effets positifs sont à une échelle plus ou moins locale en fonction de la surface de stockage
effectivement en jeu. Ce type d’aménagement n’a que peu d’impact sur la vie aquatique de la
rivière et sur son fonctionnement. [4]
2.6. Barrage écrêteur :
Le barrage écrêteur a pour but l’écrêtement des crues, et parfois, a vocation multiple, son principe
de fonctionnement est de stocker temporairement un certain volume dans le lit du cours d’eau de
façon à démunie le débit de crue en aval selon le schéma de la figure N°7. [4]

Figure 7 : Schéma de fonctionnement d’un barrage écrêteur de crue

2.7. Les épis :


Un épi en rivière est ouvragé transversal au courant, enraciné dans la berge, ne barrant qu’une
partie du lit et au moins partiellement submersible. Les épis sont utilisés pour protéger les berges
ou pour faciliter la navigation. Dans le domaine maritime, des épis peuvent être utilisés pour
protéger des plages
L'espacement entre les épis dépend de la largeur de la rivière, de leur longueur et de leur nature.
Théoriquement, pour qu'un système d'épis soit efficace, il faut que l'écart entre deux épis successifs
soit de l'ordre d'une fois et demie (1,5) leur longueur moyenne

30

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PROJET DE FIN D’ETUDES

Figure 8 : Implantation des épis

2.8. Banquette :

La technique des banquettes est de double objectif, la lutte contre l’érosion et la réduction de
ruissellement en favorisant l’infiltration due à la diminution de pente. Leurs effets sont
considérables dans la défense et la restauration de sol.
La banquette mécanique se divise en quatre zones :
1. Le fossé large reçoit les eaux de ruissellement de l’impluvium.
2. Le talus reçoit la pluie et un apport latéral des eaux du fossé.
3. L’impluvium à l’amont du fossé ; zone cultivée entre les bourrelets, qui ne reçoit plus que
la pluie moins le ruissellement.
4. La zone de l’impluvium à l’aval et proche du bourrelet qui pourrait recevoir un appoint
d’eau par drainage à travers le bourrelet lors des grosses averses.

Figure 9 : Technique de banquettes

31

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2.9. Le reprofilage :
Le reprofilage consiste à la construction des seuils en enrochement ou en gabions transversalement
au cours d’eau qui permettent de retenir les particules solides et par la suite d’uniformiser la pente
du fond du cours d’eau et de diminuer le transport solide.

Figure 10 : Seuils en enrochement

Une fois la situation du risque est décrite, il est nécessaire d’élaborer un aménagement qui pourra
à priori participer à la réduction des conséquences des écoulements provoqués par l’inondation.
Alors, pour assurer une bonne protection, il est essentiel d’avoir une connaissance approfondie de
notre zone à savoir : Les caractéristiques hydrologiques, morphologique, climatique….

3. CONCLUSION :
La protection contre les inondations nécessite une connaissance approfondie de la zone étudiée à
savoir : sa morphologie, les caractéristiques de la rivière et le débit de pointe transité, pour que le
choix de l’aménagement de protection soit efficace.

32

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PROJET DE FIN D’ETUDES

CHAPITRE 3 :

PRENSENTATION DE LA ZONE
D’ETUDE

33

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PROJET DE FIN D’ETUDES

1. Introduction :
En 2014, la zone de Zaouit Sidi Hssain a enregistrée des niveaux importants de précipitation à
cause des variations climatiques, à la géomorphologie du terrain avec une plaine où la zone est
située à la sortie de l’exutoire d’oued Tensift présentant de faibles pentes. [5]
Ces pluies ont provoqué des inondations causant des dégâts matériels notamment au niveau des
zones agricultures.
Notre travail s’inscrit dans une vue qui consiste à trouver une solution afin d’éviter ces inondations.
Dans ce chapitre, on va premièrement présenter la zone d’étude au niveau de ses situations
géographiques, administrative et physiques. Puis on va diagnostiquer la situation actuelle en
présentant les motivations de l’étude.

2. Données générales sur la zone d’étude :

2.1 Situation géographique et administrative :


Zaouit Sidi Hssain est à 33 km au sud de la ville de Safi, à 1.4 km de l’embouchure de l’oued
Tensift, à 270 m de sa berge gauche mais frontale avec la limite du lit majeur, ainsi il est pleinement
dans le bas Tensift.
Il est accessible depuis Essaouira Qdima en rive droite à travers la RR301 sur 10 km, en passant
par le centre de Lamaachat puis une piste de 5.8km. Il est aussi accessible à pied depuis le cordon
dunaire quand il est sec avec une distance de 2 km.

Selon le dernier découpage administratif Z. Sidi Hssain fait partie de la commune de Lamaachat.
Selon le recensement de 2014 elle compte 15389 habitants.

Un examen de la photo SAT monte que la superficie construite à Sidi Hssain est de l’ordre de 3.5
ha ce qui correspond pour une superficie moyen de 130m²/ménage à 270 ménages, soit moins de
10% du nombre de ménage de la commune. [5]

Figure 11 : Situation géographique de Sidi Hssain (Google earth-60cm)

34

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Figure 12 : Situation administrative de Sidi Hssain (60 cm)

2.2 Situation hydrographique et climatique :


2.2.1 Introduction et Situation :
Le centre de Zaouit Sidi Hssain est la dernière agglomération en rive gauche de l’oued Tensift.

Le régime hydrométrique de l’oued Tensift à son niveau dépond de la situation de tout le bassin.

Le bassin versant du Tensift est situé au centre Ouest du Maroc entourant la région de

Marrakech. Ce large domaine continental est situé entre la latitude 32°10' et 30°50' Nord et la
longitude 9°25' et 7°12' Ouest. [6]

Figure 13:Situation hydrographique de Sidi Hssain (Arcgis 10.4)

35

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L'oued Tensift se présente comme une gouttière alimentée pratiquement par le versant Nord du
haut Atlas et qui s'écoule d'Est en Ouest de sa source à l'embouchure dans l'océan Atlantique sur
une longueur de 350 km. Il prend sa source à une altitude de 550 du niveau général du Maroc
NGM et draine un bassin total de 20412 km2, dont 7075 km2 seulement représente la partie active.
[14]
Il constitue l’un des bassins du Maroc caractérisé par une forte concentration des activités
socioéconomiques.
Selon le recensement de 2015, la population du bassin est de 4.520.569 habitants.
L’activité économique est essentiellement basée sur l’agriculture, l’élevage, le tourisme,
l’agroalimentaire et l’artisanat. [14]

Figure 14:Carte des limites et de la situation du bassin de Tensift dans le Maroc.

2.2.2 Réseau hydrographique de l’oued Tensift :


L’Oued Tensift prend naissance dans le Haut Atlas, à 4000 m d’altitude. Sa longueur est d’environ
350 km, il se jette dans l’océan atlantique après avoir reçu les apports de nombreux affluents,
notamment en rive gauche. Les plus importants prennent naissance dans le Haut Atlas dont les
oueds R’dat, Zat, Ourika, Rheraya, N’Fis, Assif El Mal, Chichaoua...

Le bassin de Tensift comporte un réseau de mesure composé des stations de mesures de débits
(stations hydrométriques) et des stations de mesures de pluies (Stations pluviométriques) dont
l’emplacement est montré sur la figure N°15 :

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Figure 15 : Réseau hydrographique du bassin de Tensift et emplacement des stations


pluviométriques (Arcgis 10.4)

2.2.3 Climatologie au niveau du bassin du Tensift :


Le bassin de Tensift est doté d’un climat est aride ou semi-aride en général et humide dans

L’Atlas (de 1500 m à 2000 m d’altitude) et le littoral. Les précipitations sont en général faibles et
caractérisées par une grande variabilité spatio-temporelle. La pluviométrie moyenne annuelle est
de l'ordre de 200 mm dans la plaine contre plus de 800 mm sur les sommets de l'Atlas. [14]

A l'inverse des précipitations, la température est un facteur climatique beaucoup plus régulier à
l'échelle temporelle. Les écarts entre les températures journalières sont assez importants avec un
maximum d'environ 45°C dans la plaine et un minimum de -17°C en montagne. Les températures
moyennes mensuelles varient entre 13°C et 28°C dans la plaine et entre 2°C et 18°C en haute
montagne. Les mois les plus chauds sont généralement Juillet et Août. Le mois le plus froid est
Janvier. [6]

2.2.4 Couverture végétale et sol au niveau du bassin du Tensift :


La couverture végétale est généralement pauvre. Les types de végétation varient selon l’altitude et
la nature des terrains.

Les forêts et peuplements d’arbustes occupent une superficie très importante - plus de la moitié -
dans le bassin, essentiellement du chêne vert, Thuya de Berberie et du Genévrier. [5]

Selon la carte d’occupation du sol et de la végétation -qui a était téléchargée depuis le site de la
FAO [12]. On peut distinguer 4 types de sols :
 Une région dans la partie du haut Atlas qui se caractérise par sa densité faible et ses plantes
dispersées et assez faible.

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 Une deuxième région dans la partie centrale entourant la zone de Marrakech


avec une forte densité urbaine.
 Une troisième dans la partie Nord caractérisée par ses prairies et forêts.
 Une quatrième dans la partie ouest dans la plaine d’Essaouira qui se distingue par ses
prairies et forêts et ses terres à usage agricole.

Figure 16 : Carte d'occupation de sol et de végétation du bassin versant de Tensift. [12]

2.3 Aperçu hydrogéologique et géologique du Bassin de Tensift :


Le bassin de Tensift est constitué de faciès géologiques différents, puisqu’on constate que pour les
parties les plus hautes du bassin, les formations imperméables (métamorphiques ou éruptives)
priment nettement.
La plaine du Haouz est presque entièrement constituée en surface d'alluvions du quaternaire récent
et sur sa frange sud, de quaternaire moyen et ancien. Ce sont des formations perméables qui étant
données les faibles pentes du terrain, ne permettent pratiquement aucun ruissellement local, [7].La
figure N°17 montre les différents faciès géologiques qui constituent le bassin de Tensift et le bassin
d'Essaouira- Chichaoua, (zone d’action de l’ABHT).
Sur le tableau (annexe N°1), on présente les caractéristiques géologiques et hydrogéologiques du
Bassin versant de Tensift selon les zones indiquées sur la figure N°17.

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Figure 17 : Carte des caractéristiques géologiques et hydro- géologiques dans le bassin de Tensift.

2.3.1 Cas du bas de Tensift :


La nappe alluviale du Bas-Tensift est de très loin la plus importante de toutes celles de cette région.
Entre son embouchure et le défilé calcaire de Jbel Raba-Taoujijt, la vallée est large de 3 km en
moyenne et est bordée à l'E et à l'W par des formations dunaires et conglomératiques du Plio-
Quaternaire reposant sur du Jurassique supérieur marno-calcaire qui affleure au SE.
L'oued dont le cours à une pente faible (0.17 % dans ce secteur) a creusé son lit en larges méandres
dans le Pliocène et recouvert la vallée proprement dite d'alluvions récentes. La vallée alluviale a
une superficie de l'ordre de 30 km² entre le niveau atteint par les hautes marées d'équinoxe et le
défilé du Jbel Raba- Taoujijt. [5]
Le substratum marneux jurassique se situe à assez faible profondeur sous la vallée : 30 à 40 mètres
à l'amont et 10 à 20 m à l'aval (soit vers la cote absolue - 15 à - 10 mètres au cœur de la vallée); il
remonte très vite sur les bordures. Sur ce substratum repose un conglomérat quaternaire à liant
argileux, puis des sables et graviers plus propres. En dehors de quelques immédiatement à l'amont.
[5]
La nappe alluviale draine sans doute les versants où se tient une nappe phréatique dans les
conglomérats pliocènes et les grès et sables de la dune ancienne, mais ceci est difficile à démontrer
sur des profils en travers, faute d'une topographie de détail précise au large de la vallée. Par contre
il est acquis que l'oued alimente fortement la nappe alluviale en hiver.

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Figure 18:Cartes des caractéristiques géologiques de Sidi Hssain.

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2.4 Aménagements hydrauliques au niveau du bassin du Tensift :

La zone d’étude comporte des aménagements hydrauliques majeurs :


 Des canaux d’irrigation dont le plus important et le canal principal de Rocade qui prend
son origine depuis le barrage Moulay Youssef sur l’oued Tessaout.
 Barrage Lalla Takerkoust sur l’oued N’fis et dont la retenue est délimitée par les villages
Makhefamane à l’Ouest, Aguergiur au Nord, Oukhribene à l’Est et Ait Ben Ali au Sud ;

 Barrage Wirgane sur l’oued N’fis et dont la retenue est délimitée par les villages Amesguen
au Sud,
 Ouirgane à l’Est, Tamesoulte à l’Ouest et Ardamene au Nord ;
 Barrage Teskourt sur l’oued Assif El Mal et dont la retenue est délimitée par les villages
Majid au Sud, Ighermane à l’Est, Ouarourhad à l’Ouest et Anebdour au Nord. [5]

3. Diagnostic de la situation actuelle :

3.1 Présentation de la problématique : [5]


La problématique de protection contre le risque des inondations de Zaouit sidi Hssain est délimitée
par les aspects suivants :
 Les aléas :
L’oued Tensift déborde rarement à ce niveau car les fortes crues du haut atlas sont
laminées en amont de l’embouchure vu la grande distance qui les sépare et la largeur du
lit. L’événement de 2014 est survenu car la pluie avait couvet presque la totalité du basin
avec assez longue durée ce qui a engendré des volumes importants en aval.
 La vulnérabilité :
La majorité de Zaouit Sidi Hssain est située en dehors du lit majeur de l’oued, cependant
une partie de l’extension s’est fait en bas vers la limite de ce lit majeur dont le fameux «
Masjid » touché en 2014. Les habitations frontales avec l’oued, soit ils n’ont d’ouvertures
permanente du côté de l’oued, comme les porte ou les basses fenêtres soit ils sont en
recul et en hauteur par rapport au niveau du lit majeur.
 Les enjeux :
En absence d’un plan de développement future du centre, d’un DPH ou d’une limite
naturelle qui peut imposer l’arrêt de l’extension vers l’oued, l’enjeu sur la vie humain est
ouvert à l’aléa de l’inondation.

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3.2 Crue historique et dégâts occasionnés :


La crue de 2014 reste la plus importante crue au niveau de bas Tensift, vu les dégâts occasionnés
à l’agriculture, les habitations submergées en rive droite et les niveaux d’eau atteint sur le pont du
centre Khemis Lamaachat sur la RR301.
Les traces du niveau maximum de la crue au niveau de ZSH sont remarquables sur le mur du «
M’sella ». Une hauteur d’environ 1m a été mesurée.

Figure 19 : situation du « M’sella » et du « Masjid » par rapport à ZSH

En Octobre 2015, la trace de crue au niveau du mur du « Masjid», a connu une hauteur d’eau
atteint 0.5 m. Les dégâts sur les habitations en rive droite, opposé, donne une idée sur les problèmes
que peut connaitre ZSH, en rive gauche, si l’extension continu en lit majeur.

Figure 20: Zoom sur les traces de la décrue au voisinage de ZSH

Figure 21: Tracé du plan d’eau au voisinage de ZSH après le passage de la crue en novembre 2014

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Figure 22: tracé et limite de la crue de 2014 enregistré par une photo SAT de janvier 2015 (60 cm)

En ligne rouge la bonde de constructions dont les murs arrières ont été éventuellement touché par
les eaux de la crue de 2014 comme pour le « Masjid »

3.3 Configuration de l’oued Tensift au niveau de Zaouit Sidi Hssain :


Au niveau de ZSH le lit majeur de l’oued Tensift, cote gauche, remonte jusqu’environ 2 NGM en
moyen, alors que sa largeur global, rive droite rive gauche, varie entre 400 et 500m dont 120 m
environ de lit mineur. La configuration de la topographie en rive droite, à l’opposé de ZSH, fait
que lit mineur soit limitrophe avec un versant raide, du coup la largeur du lit majeur y est
négligeable. Une partie des constructions et leurs murs de clôtures à Zaouit Sidi Hssain bordent le
lit majeur de l’oued Tensift sur un front d’environ 350m, alors que le reste se situe sur en hauteur
au-delà de la berge du lit majeur sur des niveaux supérieurs à 6 NGM. Le lit majeur du côté ZSH
est très plat, sans dénivelé importante, ce qui la met face aux débordements de l’oued Tensift dès
que le niveau d’eau dépasse la berge du lit mineur.

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Figure 23: Configuration du lit de l’oued Tensift au niveau de ZSH

Figure 24 Cotes NGM du terrain naturel au niveau de ZSH selon la restitution au 2000eme d’Essouiria Laqdima relative à son
PA

3.4 Occupation du DPH :


Le DPH n’est pas délimité dans cette partie de l’oued Tensift.

Les constructions occupantes les 350 de front se situent en effet sur la berge du lit majeur entre 2
et 6 NGM environ.

Les 350 m de front sont composés de 160m de constructions, dont fait partie le « Masjid », et
190m de clôtures en dur, en diguette ou en végétation dense.

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La limite atteinte par la crue de 2014 a montré que l’extension de ZSH a empiété sur
les zones de submersion de l’oued Tensift en lit majeur.

L’examen des photos SAT de Google depuis 2003 illustre l’évolution des constructions sur le front
vers la partie plate du lit majeur.

Figure 25 : Evolution de l’extension de ZSH du côté de l’oued Tensift entre 2003 et 2016

4. CONCLUSION :

Après avoir déterminé la problématique de la zone d’étude, nous sommes à présent en mesure
d’entamer la phase d’exploitation des données collectées, qui consiste en partie à calculer le débit
de projet.

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CHAPITRE 4:

ETUDE HYDOLOGIQUE

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1. INTRODUCTION :

Pour la réalisation d’un ouvrage de protection, l’étude hydrologique révèle une importance
considérable. Elle sert en effet de mettre en évidence les paramètres hydrologiques de l’oued tel
que le débit de crue en différentes périodes de retour qui constitue la base de dimensionnement
des ouvrages constituant l’aménagement d’une zone. Pour ce faire, on a commencé par une étude
morphologique qui nécessite la détermination des paramètres caractérisant le bassin de Tensift et
son réseau d’écoulement, dont le but la compréhension de la réponse hydrologique du bassin par
rapport aux événements pluviométriques qu’il reçoit. Ensuite une étude estimative du débit de
projet a été élaborée par différentes méthodes à savoir la méthode (Ajustement statistique),
hydrométéorologique(Gradex) et les formules empiriques (Mallet-Gauthier, Hazan-Lazarevic et
Fuller 2).

Ce travail a été effectué à l’aide des outils informatiques, SIG pour le traitement de notre MNT ce
qui a permis la connaissance des paramètres morphologiques de notre bassin versant.

Le bassin versant est défini comme une surface élémentaire hydrologiquement close, c'est-à-dire
qu'aucun écoulement n'y pénètre de l'extérieur et que tous les excédents de précipitations
s'évaporent ou s'écoulent par une seule section à l'exutoire. Ainsi le bassin versant, en une section
droite d'un cours d'eau, est donc défini comme la totalité de la surface topographique drainée par
ce cours d'eau et ses affluents à l'amont de cette section. Le bassin versant représente donc l'unité
géographique sur laquelle s’appuie l'analyse du cycle hydrologique et de ses effets.

2 CARACTERISTIQUES MORPHOMETRIQUES ET HYDROGRAPHIQUES DU BASSIN


VERSANT :

La phase de la production des données caractérisant le basin sujet de l’étude est une phase
fondamentale dans l’évaluation des débits de crues permettant le calcul des caractéristiques
physiographiques et de drainage dans le bassin citant : le temps de concentration Tc, les
caractéristiques de forme, relief et de pente.

2.1 Délimitation du bassin versant :


Pour pouvoir délimiter le bassin de Tensift et extraire son réseau hydrographique, on s’est basé sur
le modèle numérique de terrain MNT issu d’un site web confidentiel. Ces images ont une
résolution de 30 m et présentés sou forme de tuiles de 5 degré* 5 degré dans le système de
coordonnées GCS_WGS_1984 (Geographic Latitude and Longitude).

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Pour pouvoir couvrir la zone d’étude, on a utilisé 9 images. Le traitement a été


effectué à l’aide de l’utilitaire Arc Hydro qui présente un ensemble de modèles de données et
d’outils opérant dans Arc GIS lors de la prise en charge des analyses de données géo spatiales et
temporelles. Cet utilitaire permet de faire plusieurs opérations à savoir : délimiter et caractériser
les lignes de partages des eaux aux formats raster et vecteur, définir et analyser le réseau hydro
géométrique, gérer les données chronologiques et exporter les données vers des modèles
numériques ; (ESRI). Il utilise le schéma montré sur la figure suivante pour extraire le bassin
contrôlé par le réseau hydrographique.

Figure 26: Schéma des étapes de délimitations des sous bassins par ARCHYDRO. [9]

Ces différentes étapes sont résumées dans le tableau en annexe N° 2.

Figure 27 : Délimitation du bassin versant De Tensift sous Arcgis 10.4


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2.2. Les caractéristiques morphometriques et hydrOGRAPHIQUES GENERALES


DU BASSIN VERSANT :

Les différents paramètres morphométriques et hydrographiques du bassin versant à savoir la


forme, l'altitude caractéristique, la pente et le relief interviennent et souvent de façon combinée
dans les modalités de l'écoulement, ils sont indispensables car elles interviennent dans le calcul de
plusieurs paramètres dont l’estimation des débits prévus par le biais des formules et des méthodes
déterministes.
2.2.1 Paramètre de forme :
Ces paramètres permettent de déterminer la configuration géométrique et la forme du bassin
versant telle que projetée sur un plan horizontal.

2.2.1.1 Superficie Du Bassin Versant :

La superficie du bassin versant est mesurée à l’aide de l’outil Arc gis sur les cartes MNT élaboré
avec une échelle de 1/50000.

2.2.1.2 Périmètre du bassin versant :

Le périmètre du bassin versant est calculer à l’aide de l’outil Arc Gis est obtenu directement sur
le même MNT et à la même échelle.
2.2.1.3 La longueur du thalweg :

Un talweg correspond à la ligne qui rejoint les points les plus bas du lit d'un cours d'eau.

Figure 28:La longueur de thalweg [8]

Il existe différents indices morphologiques permettant de caractériser le milieu, mais aussi de


comparer les bassins versants entre eux citons par exemple l’indice de compacité de Gravelius et
l’indice de forme de Horton. Ces deux indices permettent de déterminer la configuration
géométrique et la forme du bassin telle que projetée sur un plan horizontal. Cette configuration
influence l’écoulement de surface qui représente la réponse du bassin vis-à-vis de la pluie qu’il
reçoit. Ces deux paramètres sont calculés par les deux relations suivantes :

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-Indice de compacité de Gravelius :

𝐏
𝐊𝐆 =
𝟐√𝐀𝛑

-Indice de forme de Horton :


𝐀
𝐊𝐇 = 𝐋²

Avec :

 A : surface du bassin en Km2 ;


 L : longueur du talweg le plus long en Km ;
 P : périmètre du bassin en Km.

La classification des bassins par type en fonction de l’indice de forme de Horton (1945)

et l’indice de compacité de Gravelius (1914) est donné pour les intervalles suivants [6] :

Si 𝐊 𝐇 > 𝟏 𝒆𝒕 𝐊 𝐆 < 𝟏. 𝟏𝟓 : Bassin Ramassé.


Si 𝐊 𝐇 < 𝟏 𝒆𝒕 𝐊 𝐆 > 𝟏. 𝟏𝟓 : Bassin Allongé.

2.2.1.4 Longueur et largeur du rectangle équivalent :

La notion du rectangle équivalent permet de comparer le comportement hydrologique de deux


bassins. Il s’agit d’une transformation géométrique en vertu de laquelle on assimile le bassin à un
rectangle ayant le même périmètre et la même superficie. Les dimensions du rectangle équivalent
se calculent en Km par les relations suivantes :

-Longueur du rectangle équivalent :

√𝑨 𝟏. 𝟏𝟐
𝑳𝒆𝒒 = 𝑲𝑮 [𝟏 + √𝟏 − ( ) ²]
𝟏. 𝟏𝟐 𝑲𝑮

-Largeur du rectangle équivalent :

√𝑨 𝟏. 𝟏𝟐
𝒍𝒆𝒒 = 𝑲𝑮 [𝟏 − √𝟏 − ( ) ²]
𝟏. 𝟏𝟐 𝑲𝑮

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Tableau 1:Paramètre de forme du bassin étudié

Bassin Surface périmètre Talweg KG KH 𝑳𝒆𝒒 𝒍𝒆𝒒

Tensift 20412km2 981km 350 km 1.92 0.17 439.97 46.39

Les valeurs de KG et de KH montrent que le bassin de Tensift est de la forme allongée (KH<1 et
KG>1.5).ainsi la valeur du rapport entre la longueur et la largeur est 9.48.

2.2.2 Paramètres de relief :

Il est évident de concevoir l’influence du relief sur de nombreux paramètres hydrométéorologiques


à savoir les précipitations, températures…, En outre la détermination des indices de relief nous
aide à construire une idée sur le type et la vitesse d’écoulement.
2.2.2.1 La courbe hypsométrique :
Pour estimer ces paramètres on doit présenter la répartition hypsométrique après mesure des aires
partielles comprises entre les courbes de niveau et les différentes cotes.

La courbe hypsométrique fournit une vue synthétique de la pente du bassin, donc du relief. Cette
courbe représente la répartition de la surface du bassin versant en fonction de son altitude. Elle
porte en abscisse le pourcentage de surface totale du bassin qui se trouve au-dessus de l'altitude
représentée en ordonnée. Elle exprime ainsi la superficie du bassin ou le pourcentage de superficie,
au-delà d'une certaine altitude.

Le tableau (annexe 3) nous donne la répartition des surfaces en fonction des côtes.

En utilisant le tableau cité, on trouve le on trouve le diagramme hypsométrique et la courbe


hypsométrique :
surface(Km²)
8000
6000
Surfaces

4000
2000
0

Altitudes
Figure 29 : Le diagramme hypsométrique du bassin Tensift

51

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Figure 30 : la courbe hypsométrique du bassin Tensift

L’ALTITUDE MOYENNE DU BASSIN VERSANT


𝟏 𝑯 +𝑯 +𝟏
𝑯𝒎𝒐𝒚 = 𝑨 ∑𝒊 𝑺𝒊 ∗ ( 𝒊 𝟐 𝒊 )
Avec :

Hmoy = l’altitude moyenne en m.


A =l’aire du bassin versant en km2.
Si =l’air comprise entre 2 courbes de niveau H, consécutives i et i+1 en Km2.

L’ALTITUDE MEDIANE

Elle correspond au point d’abscisse 50% sur la courbe hypsométrique

LES ALTITUDES MINIMALE ET MAXIMALE

L'altitude maximale représente le point le plus élevé du bassin tandis que l'altitude minimale
considère le point le plus bas, généralement à l'exutoire. Ces deux données deviennent surtout
importantes lors du développement de certaines relations faisant intervenir des variables
climatologiques telles que la température, la précipitation et le couvert neigeux. Elles déterminent
l'amplitude altimétrique du bassin versant et interviennent aussi dans le calcul de la pente.
LE MODE OU L’ALTITUDE LA PLUS FREQUENTE
Elle correspond au milieu de la tranche d’altitude à laquelle correspond le maximum de superficie.

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Tableau 2:Paramètres des reliefs du bassin étudié

Hmoy Hmax Hmin Hfréquente Hmediane

900m 4138m 4m 539m 560m

Selon la courbe ci-dessous figure N° 30, ainsi la valeur de Hmoy et Hmediane , on peut remarquer
que le bassin sujet est un vieux bassin.

CARTE HYPSOMETRIQUE DU BASSIN TENSIFT :

Figure 31:Type du bassin en fonction de sa courbe hypsométrique[8]

Figure 32 : Interprétation de la courbe hypsométrique (Arcgis 10.4)

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2.2.2.2 Indice de pente

On peut distinguer différents paramètres et indices de pente résumés dans le tableau suivant :

Tableau 3 : Récapitulatif des formules de calcul des indices de pente [6]

PENTE MOYENNE DE L’ECOULEMENT :


Elle constitue un facteur important du régime d’écoulement dans le cours d’eau. Elle est calculée
par la relation suivante :
𝑯𝒎𝒂𝒙 −𝑯𝒎𝒊𝒏
𝑷𝒎𝒐𝒚 é𝒄𝒐𝒖𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 = (en m/km)
𝑳
Avec :
 Hmax et Hmin sont respectivement les altitudes max et min le long du cours d’eau
 L est la longueur du talweg le plus long considéré en Km.

DENIVELE SPECIFIQUE :
Elle est proposée par Melton (1965) et aide à comparer les pentes des bassins de tailles différentes.
Elle est calculée par la relation suivante :
𝑫𝒔 = 𝑰𝒈 √𝑨 (m)

La classification du relief en fonction de la dénivelée spécifique Ds est donnée selon le tableau


suivant. Cette classification est indépendante de la surface du bassin, et par conséquent ses valeurs
pour différents bassins sont immédiatement comparables entre elles.

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Tableau 4:Classification du relief en fonction de la dénivelée spécifique[8]

Type de Relief Intervalle

Très Faible Ds<10


Faible 10 m ≤Ds< 25 m
Assez faible 10 m ≤Ds< 25 m
Modéré 10 m ≤Ds< 25 m
Assez fort 10 m ≤Ds< 25 m
Fort 10 m ≤Ds< 25 m
Très fort Ds ≥ 500 m

Tableau 5:Paramètres de pente du bassin étudié

Bassin Pmoy(B) I Ig Pmoy(E) DS

Tensift 5.14 0.94 0.66 11.81 951.375

La pente topographique est un élément capital dans le comportement hydrologique du bassin elle
détermine en grande partie l'aptitude des terrains au ruissellement et conditionne la vitesse
d'écoulement des eaux de surface par l'effet de la pesanteur. L'approche de ce paramètre est
abordée avec des indices fréquemment utilisés, leurs buts est de caractériser les pentes d'un bassin,
de permettre des comparaisons et des classifications, mais les résultats et leur traduction sont d'une
précision douteuse d'autant plus qu'ils considèrent le bassin versant homogène et négligent les
nuances topographiques qui existent à l'intérieur du bassin, où le comportement hydrologique de
ce dernier n'est pas identique sur toute son étendu. [6]
Les résultats consignés dans le tableau N°5 montrent que :
 Une pente moyenne de bassin est légèrement faible (zone plate), en faveur d’un
amortissement pour la remontée plus au moins forte des crues éventuelles.
 Selon la dénivelée spécifique, on peut conclure que le bassin de Tensift a un relief assez
fort.

Figure 33 : Effet de la pente sur la réponse du bassin [8]

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2.2.3 PARAMETRES DU RESEAU HYDROGRAPHIQUE


Le réseau hydrographique est l’ensemble des cours d’eau, affluents et sous affluents permanents
ou temporaires, par lesquels s’écoulent toutes les eaux de ruissellement et convergent vers un seul
point de vidange du bassin versant (exutoire).
La longueur totale de l’ensemble du réseau hydrographique est mesurée à l’aide du logiciel Arc
GIS.
LA DENSITE DE DRAINAGE :

La densité de drainage est étroitement liée à deux facteurs principaux : la lithologie et l’abondance
des précipitations, elle nous permet de préciser le type du réseau hydrographique dans le bassin
versant.
Elle est exprimée par le rapport de la longueur totale des cours d’eau (Ltotal ) contenues dans un
bassin versant à la surface A de ce dernier. La mesure de ce paramètre suppose la reproduction
de tous les affluents du bassin quel que soit leur ordre.

𝐋𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥
𝐃𝐝 = Dd en (km/Km²)
𝐀

𝐃𝐝 = 𝟎. 𝟓𝟒 𝒌𝒎/𝒌𝒎²
D’où :
En pratique, les valeurs de la densité de drainage varient de 3 à 4 pour des régions où le RH n’est
pas développé ; elles dépassent 1000 pour certaines zones où le RH est très ramifié avec peu
d'infiltration. [8]
Donc on peut conclure que le réseau hydrographique du bassin Tensift est moins développé. Ce
qui traduit bien le caractère temporaire de tous les affluents, seuls les oueds principaux sont
pérennes, mais ils peuvent tarir pendant la période estivale Ce qui est une caractéristique des
régions semi-arides à cause de la répartition saisonnière des précipitations et l’état de u couvert
végétal.
3. CALCUL DE TEMPS DE CONCENTRATION :

Le temps de concentration sur un bassin versant se définit comme le maximum de la durée


nécessaire à une goutte d’eau pour parcourir le chemin hydrologique entre un point du bassin et
l’exutoire de ce dernier. Théoriquement on estime que Tc est la durée comprise entre la fin de la
pluie nette et la fin du ruissellement. Pratiquement, le temps de concentration peut être déduit de
mesures sur le terrain ou s’estimer à l’aide de formules le plus souvent empiriques faisant
intervenir certaines des caractéristiques physiques du bassin.
Les formules les plus adaptées aux bassins du Maroc, et utilisées ici pour le calcul des temps de
concentration se résument dans le tableau N° 6 .

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Tableau 6: Récapitulatif des formules de calcul du temps de concentration. [6]

Tableau 7 : Temps de concentration du bassin étudié

Formules Giondotti Turrazza Kiripich Ventura espagnole Van Te


chow

TC 45.68h 208h 33.79h 181h 66.22h 22.80h

Une comparaison des valeurs calculées du temps de concentration par les différentes méthodes
permet de conclure que celle de Turrazza et Ventura donnent des valeurs surestimées tandis que
les autres sous-estiment le temps de concentration.
Pour adopter une valeur, on doit analyser tous les paramètres influençant la valeur du temps de
concentration :
 Surface : importante
 Pente : très faible
 Indice de compacité : supérieur à 1.12
Alors on adopte la moyenne des deux formules Turrazza et Ventura :
Tableau 8: Les formules de tc adoptées

Turrazza Ventura Valeur


adoptée

208h 181h 194.5h

57

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PROJET DE FIN D’ETUDES

4 METHODOLOGIE ADOPTEE POUR L’ETUDE DES CRUES

La défense contre les crues a été historiquement à l'origine du développement de l'hydrologie.


L'importance de l'étude des crues s'explique en grande partie par des considérations géographiques
et d’autres économiques. Il semble que la prévision et la prédétermination des crues se sont
imposées pour plusieurs raisons. L’estimation de la crue de projet ne doit pas reposer sur une seule
formule ou méthode. Bien au contraire, il convient en l’occurrence de recourir à différentes
méthodes appropriées adaptées aux données disponibles et aux spécificités de la région concernée.
Ces différentes méthodes peuvent être classées en trois grandes familles à savoir :
Les méthodes statistiques ;
Les méthodes hydrométéorologiques ;
Les méthodes empiriques.

4.1 L’AJUSTEMENT STATISTIQUE :


4.1.1 Principe :
L’analyse fréquentielle des événements extrêmes est l’un des outils privilégiés pour l’estimation
des débits de crue pour une période de retour donnée. Elle est basée sur des méthodes statistiques
de prédétermination, consistant à étudier les événements passés, caractéristiques d'un processus,
afin d'en définir les probabilités d'apparition future. Cette prédétermination repose sur la définition
et la mise en œuvre d'un modèle probabiliste fréquentiel, qui est une loi de probabilité décrivant le
comportement statistique d'un processus. Cette méthode est utilisée quand on dispose de
suffisamment de données hydrologiques en un site (bassin jaugé), on fait alors recours aux
ajustements statistiques de lois de probabilités.
Le schéma de la figure N° 34 résume la procédure de L’Ajustement Statistique :

Figure 34 : Etapes de l'analyse fréquentielle [6]

58

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Concernant le choix de la fonction de répartition théorique (modèle fréquentiel), il existe plusieurs


fonctions de distribution qui sont utilisées en hydrologie. Le tableau N°9 présente ces fonctions :
Tableau 9 : Liste des fonctions de distribution les plus utilisées en hydrologie [6]

4.1.2 Outil informatique utilisé : HYFRAN-PLUS :

Le logiciel HYFRAN-PLUS permet d’ajuster un nombre important de distributions statistiques à


une série de données qui vérifient l’hypothèse de l’indépendance, d’homogénéité et de stationnarité.
Un Système d’Aide à la Décision (SAD) a été développé pour permettre de choisir la classe de
distributions la plus adéquate pour estimer le quantile de période de retour élevée. La qualité de
l’ajustement est aussi confirmée par l’application d’un test d’adéquation à l’échantillon étudié.

 Test d'indépendance des observations (absence d’autocorrélation) : Le choix de la loi qui


s'ajuste le mieux à la série des données se base sur des tests d'adéquations qui jugent la
validité de la loi. Ces critères de choix se présentent comme suit : [4]
 Critère d’information Bayésien(BIC) ;
 Critère d’information d’Akiaki(AIK) ;
 Probabilité à posteriori (Méthode de Schwarz).
 Critère d’information Bayésien (BIC) et d’Akiaki (AIK) :
 Critère d’information Bayésien (BIC) est calculé par la formule suivant :

59

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BIC = -2logL+2K log (N)

 Critère d’information d’Akiaki (AIK) :


AIC = -2logL + 2K
Où :
L (MV) : Est la vraisemblance ; K : Le nombre de paramètres ; N : La taille de l’échantillon.

Ces deux critères (BIC et AIC) permettent de construire un classement de modèles


statistiques.

 Probabilité à posteriori (Méthode de Schwarz) :

Les probabilités à priori reflètent l'information sur la pertinence de la loi pour ajuster une variable
d’intérêt. L’information peut être basée également sur une étude régionale. Lorsqu'on ne dispose
d’aucune information à priori bien structurée, il est suggéré de diviser la probabilité également
entre les lois à deux paramètres et celles à trois paramètres .En effet, on hésite généralement
beaucoup plus entre choisir une loi à deux ou trois paramètres qu’entre différentes lois ayant le
même nombre de paramètres. Le choix de la loi qui s'ajuste le mieux doit répondre aux critères
suivants : [4]
 Les coefficients BIC et AIC les plus faibles ;
 La probabilité à posteriori la plus grande.

4.2 La méthode hydrométéorologique : Gradex


4.2.1 Principe et fondements de la méthode :

Cette méthode est due à MM Guillot et Duband de l’EDF Grenoble (1970), qui l’on conçue pour
des bassins relativement imperméables dans lesquels les crues exceptionnelles sont provoquées
essentiellement par les pluies, Cette méthode suppose que lorsqu’on est proche de la saturation,
l’infiltration est limitée et à partir d’un certain débit, tout ce qui tombe ruisselle. Elle présente
l’intérêt de tenir compte de l’information « pluie » pour compléter l’information « débit » qui est
en général plus courte. Selon le schéma classique de transformation de pluie en débit, on va
s’intéresser à une pluie de durée Tc (temps de concentration) qui fait participer tout le bassin
versant à l’écoulement. Si la pluie a une durée supérieure ou égale à Tc, il s’établit un équilibre et
le débit à l’exutoire atteint un maximum. On extrapolera alors les débits maximaux dans le bassin
pour les pluies de durée Tc. [6]
En général, il est recommandé d’appliquer cette méthode aux bassins versants assez imperméables
(pouvant atteindre la saturation pour un seuil de pluie reçu), d’une superficie allant jusqu'à
5000km² et dont le temps de concentration est compris entre 1h et 4 jours. Cette méthode s’appuie
sur les hypothèses suivantes : [6]
 Les débits maximum recherchés sont provoqués uniquement par des pluies maximales,
uniformément réparties sur le bassin. Il n’y a donc pas diverses origines de formation des
crues.

60

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 Les pluies maximales et les débits correspondants suivent une même loi de distribution
statistique, dite des extrême en raison de la nature du phénomène recherché (crues rares).

Ceci exprime surtout le fait que le comportement asymptotique des lois de distribution des pluies
et des débits est identique. La figure suivante explicite graphiquement ces interprétations.

Figure 35 : Méthode du Gradex : Extrapolation de la loi des débits [8]

La loi de Gumbel (Gumbel, 1958) est souvent utilisée dans ce but et dans ce cas uniquement, le
caractère exponentiel de cette distribution est décrit par la pente de la droite d’ajustement des
pluies observées, mesurées sur un diagramme de probabilité adéquat. La pente de cette droite est
le gradient de cette distribution exponentielle.

4.2.2 Méthodologie :
Ajustement statistique de la loi de Gumbel : Parmi les lois de distribution qui peuvent rendre
compte de la statistique des phénomènes extrêmes, c'est la loi de Gumbel qui s'adapte le mieux
aux variables pluviométriques. Ce qui donne :

𝒅𝑷 = 𝑮 ∗ 𝒚(𝑻) + 𝒙

Où :
𝒅𝑷: Fonction caractérisant l’ajustement par la loi de Gumbel.
61

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G : pente de la droite de Gumbel (ou de la courbe représentative)


y (T) : variable de Gumbel s’exprimant comme suit :

𝐲(𝐭) = −𝑳𝒏[−𝑳𝒏(𝑭(𝑻))]
F (T) est la fréquence au non dépassement.

Comme on s’intéresse au calcul de débit Max de période de retour T pendant le temps de


concentration Tc donc on doit calculer le Gradex des débits à partir de Gradex des pluies de durée
Tc , on doit alors:

1. Calculer le temps de concentration, soit Tc= N heures

2. Calculer le Gradex des pluies pour une durée égale à Tc

On se base sur la relation régionale expérimentée au Maroc :

𝑻𝒄 𝒌
𝑮𝒑 (𝑻𝒄 ) = ( ) ∗ 𝑮(𝟐𝟒𝒉)
𝟐𝟒

K est un paramètre régional compris entre 0,3 et 0,5. Une valeur de 0,3 est souvent adoptée

3. Calculer le Gradex de débit pour une durée égale à Tc :


𝑺
𝑮𝒅 (𝑻𝒄 ) = ∗ 𝑮𝒑 (𝑻𝒄 )
𝑻𝒄 ∗𝟑.𝟔

Où :
Gd (Tc) : Gradex des débits pour la durée Tc (m3/s) ;
Gp (Tc) : Gradex des pluies pour une durée Tc (mm) ;
S : Surface du bassin (Km²) ;
Tc : temps de concentration (heures).

 Calcul des débits de pointe


La loi de probabilité de Gumbel sur les débits max est valable à partir de la période de retour T0
elle s’écrit sous la forme suivante :

𝑸(𝑻) = 𝑮𝒅 (𝑻𝒄 ) ∗ 𝒚(𝑻) + 𝑸𝟎

Où y(T) est la variable réduite de Gumbel pour la période de retour T. Ainsi le calcul de Q0
s’effectue à partir du débit de saturation Q(T0) qui doit être connu et calcule dans le bassin.

62

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Le calcul de Q(T0) peut se faire par une méthode analogique, ou par la méthode rationnelle ou par
une formule empirique, méthodes qui restent valables pour une période de retour de 10 ans.

On considère Ts =10ans, comme le préconise la méthode, alors on peut écrire que :

𝑸(𝟏𝟎) = (𝑮𝒅 (𝑻𝒄 ) ∗ 𝒚(𝟏𝟎)) + 𝑸𝟎

𝟏
𝐲(𝟏𝟎) = −𝐋𝐧 (−𝐋𝐧 (𝟏 − )) = 𝟐. 𝟐𝟓
𝟏𝟎

𝑸𝟎 = 𝑸(𝟏𝟎) − (𝑮𝒅 (𝑻𝒄 ) ∗ 𝒚(𝟏𝟎))

Ainsi, la relation finale s’écrit :

𝑸(𝑻) = 𝑮𝒅 (𝑻𝒄 ) ∗ [𝒚(𝑻) − 𝟐. 𝟐𝟓] + 𝑸(𝟏𝟎)

C’est la loi de probabilité de Gumbel qui permettra de calculer le débit Max par Gradex pour la
période de retour T.
On applique souvent un coefficient de sécurité à la valeur calculée par la méthode de Gradex, pour
déterminer le débit de pointe de la crue de projet qu’on utilisera pour la conception d’un ouvrage
important. Ce coefficient moyen est appelé de passage et il est estimé de 1.2 à 3 pour des bassins
versants marocains.
𝑸𝒑𝒐𝒊𝒏𝒕𝒆 (𝑻) = 𝒓𝒑 ∗ 𝑸(𝑻)

Où :
Qpointe : Débit de pointe (m3/s)
rp : Coefficient de pointe
Q : Débit moyen pour une période de retour T (m3/s)

4.3 Les formules empiriques : Transposition de Francou-Rodier

Le principe de cette méthode consiste à transposer les débits de pointe pour différentes périodes
de retour connus au niveau d’un bassin versant jaugé vers un bassin versant non jaugé à condition
que ce dernier soit limitrophe et possédant des caractéristiques géomorphologiques et
hydrologiques similaires au premier.
Le coefficient de Francou Rodier 𝐾𝑝 est donné par la formule suivante :

63

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𝑄1
𝐿𝑛 (
)
𝐾𝑝 = 10 1 − ( 106 )
𝑆𝑏
𝐿𝑛 ( 𝑣18 )
10
( )

Où : Q1 et Sbv1 sont respectivement le débit de pointe et la surface du bassin versant jaugé.


Le débit de pointe pour chaque fréquence au niveau du site auquel on souhaite transposer les débits
se calcule par la formule suivante :

𝑺𝒃 (𝟏−𝟎.𝟏𝒌𝒑 )
𝑸𝒑 (𝑻) = 𝟏𝟎𝟔 ∗ ( 𝟏𝟎𝒗𝟐𝟖 )

Où : 𝑺𝒃𝒗𝟐 est la superficie du bassin versant du site considéré.

5 APPLICATION DE LA METHODOLOGIE
5.1 Méthode de l’ajustement statistique et transposition par Francou-Rodier

Le tableau en annexe N°4 présente les débits pluviaux instantanés maximums annuels enregistrés
au droit de la station hydrologique de Talmest

Cet échantillon des Qimax a été soumis à une analyse fréquentielle. Les résultats de cette analyse
fréquentielle sont présentés comme suit :
 Méthode visuelle (analyse des graphes) :

Les figures (36, 37, 38, 39,40) montrent des graphiques présentant les probabilités empiriques et
théoriques des distributions des lois de Gumbel, Exponentielle, Weibul, Normal et LogNormal

Figure 36 : Ajustement graphique des débits maximums instantanés selon la loi de Weibull

64

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Figure 37 : Ajustement graphique des débits maximums instantanés selon la loi de Gumbel

Figure 38: Ajustement graphique des débits maximums instantanés selon la loi Normal

65

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Figure 39: Ajustement graphique des débits instantanés maximums selon la loi de LogNormal

Figure 40 : Ajustement graphique des débits maximums instantanés selon la loi Exponentielle

Visuellement on remarque que la loi log -Normal et exponentiel présentent les meilleurs
ajustements de la variable débits pluviaux instantanés maximums.

66

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 Méthode numérique (Analyse statistique) :


Le tableau suivant montre les valeurs observées des critères d’information Bayésien (BIC) et
d’Akiaki (AIC).Ces critères permettent de comparer le degré d’ajustement.
Les meilleurs ajustements correspondent aux plus faibles valeurs de ces critères

Tableau 10 : Les résultats d’ajustement statistique des différentes lois aux Qimax station Talmest.(Hyfran)

Le résultat des débits en différente période de retour donné par la méthode de l’ajustement et qui
correspond à la loi Log Normal est comme suit :

Tableau 11 : Débits en différente période de retour (Hyfran)

67

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 La transposition des résultats de l’ajustement statistique des débits de pointe


enregistrés au droit de la station hydrologique de Talmest vers l’exutoire du bassin de
l’oued Tensift donne les résultats suivants :

Tableau 12:Débits de pointe selon la méthode de l'ajustement statistique

Période de retour T Q(Talmest) m3/s K Qp m3/s

10ans 1090 2.0635 1178.49

20ans 1460 2.4035 1573.26

50ans 2040 2.7927 2189.85

100ans 2540 3.0614 2751.50

Notons que la superficie du bassin jaugé celui de Talmest est : 18500km2.


5.2 Méthode de Gradex

Il est vrai que la méthode du Gradex donne des résultats fiables surtout dans le cas de de
dimensionnement des ouvrages hydrauliques, ainsi que l’ABHT confirme les résultats de cette
méthode en adoptant ses débits de pointe, or le cas de notre bassin sujet « Tensift » la méthode
hydrométéorologique Gradex n’est plus adéquate, à cause de plusieurs raison citons comme suit :
 La superficie de Tensift dépasse les 5000 km2 ;
 L’insuffisance des stations hydrométriques tout au long de oued Tensift surtout dans sa
partie avale (la plaine) ;
 L’absence des stations de mesure dans la rive droite d’oued Tensift ;

Figure 41: Stations de mesure sur le bassin de Tensift. (Arcgis 10.4)

68

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Méthodologie :
Les ajustements statistiques de l’échantillon de pluies journalières maximales enregistrées dans le
poste pluviométrique de Talmest se fait grâce au Loi de probabilité de Gumbel en utilisant le
logiciel Hyfran.
Après la détermination du rang r et la probabilité de non-dépassement et on a calculé la variable
réduite.
Les résultats d’ajustement statistiques de pluies journalières maximales annuelles régissant la loi
de probabilité sont présentés en annexe N°5.
La détermination des paramètres d’ajustement consiste à déterminer
 Paramètre d’échelle : La pente de la droite de Gumbel
 Paramètre de forme : P0.
Le tableau suivant résume les résultats trouvés :
Tableau 13:Paramètres de forme de la méthode du Gradex

Station Moyenne P Ecart-type  1/a P0

Talmest 36.9 18.55 14.5 28.6

Pour notre étude nous avons travaillé par les données de la station de Talmest, la station
hydrologique la plus proche de la zone de l’étude et celle qui dispose d’un historique suffisant
pour faire l’objet d’ajustements statistiques. On a travaillé par la série des débits maximaux
observés au niveau de la station Talmest pendant la période allant de 1999 jusqu’à 2016.
Pour bien ajuster les phénomènes extrêmes, dont les débits de pointe font partie, on utilise la loi
de Gumbel fréquemment utilisée en hydrologie. Le passage du débit journalier se fera via un
coefficient de pointe. Le choix de ce coefficient dépendra de l’analyse des débits maximums
instantanés et les débits journaliers maximums. Annexe N°7

Le résultat de la méthode du Gradex en différente période de retour est donné par le tableau N°
14 .

Tableau 14 : Extrapolation des débits par la méthode du Gradex.

Q F FND Y Q mm Q m3/s Qp m3/s


Q25 0.04 0.96 3.199 15.4 3433 8062
Q50 0.02 0.98 3.902 25.6 5706 13401
Q100 0.01 0.99 4.600 35.7 7962 18700
Q1000 0.001 0.999 6.907 69.0 15418 36210

69

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L’extrapolation de la loi des débits la plus raisonnable consiste à porter une parallèle
à la loi des précipitations, graphiquement on a le résultat de la figure N°42 .

140

120

100 P = 14,5 Y + 28,6


80

60

40

20 Q = 14,5 Y -30.9
0
-2,5-2,0-1,5-1,0-0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0 7,5
-20
Figure 42:Ajustement graphique des données de Pjmax et Qjmax par la méthode du Gradex.

En analysant les résultats trouvés par la méthode du Gradex, on remarque que les débits de pointe
sont très grands, ainsi graphiquement la droite des débits n’est pas parallèle avec celle des
précipitations, ce qui signifie de la quantité d’eau ruisselée est supérieure à la quantité tombé sur
tout le bassin ce qui est absurde.

Rappelons déjà que la méthode du Gradex impose le fait que le bassin soit homogène
pluviomètriquement, c’est-à-dire la répartition de la pluie est uniforme sur tout le bassin. Donc la
non-vérification de ces critères, traduit les valeurs erronées qu’on a trouvé par la méthode du
Gradex.
« Remarque : l’utilité de l’application de la méthode du Gradex est juste pour montrer les limites
de cette méthode dans un cas réel. »
5.3 Débit de projet retenu :

Grâce à la disponibilité de la série des débits, et la fiabilité de la méthode d’ajustement statistique,


le débit retenu sera celui trouvé par cette méthode tableau N° 15 .

70

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Tableau 15:Résultats des débits adoptés

Période de retour Qadopté

10ans 1178.49

20ans 1573.26

50ans 2189.85

100ans 2751.50

5.4. Hydrogrammes de crues :

L’analyse des hydrogrammes de crues est faite en se basant sur les données de débit de la station
Talmest.

Les hydrogrammes des crues figure (43-44-45-46-47) de la station de Talmest pour les 5 crues
majeurs sont traités afin de dégager les caractéristiques suivantes :

 Le temps de montée ou de pointe tp qui est l’intervalle de temps entre le début du


ruissellement et la pointe de la crue ;
 Le temps de base de la crue tb qui correspond à la durée totale de la crue ;
 Le débit de pointe Qp qui représente le débit instantané maximum annuel atteint lors de la
même crue ;
 Le volume de ruisselé Vp .

1400,0
1200,0
1000,0
800,0
Qp

600,0
Série1
400,0
200,0
0,0
0 5 10 15 20
temps en heure

Figure 43:Hydrogramme de la crue de 29/10/1999

71

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PROJET DE FIN D’ETUDES

900,0
800,0
700,0
600,0
500,0
Qp

400,0
Série1
300,0
200,0
100,0
0,0
0 5 10 15 20
temps en heure

Figure 44 : Hydrogramme de la crue de 02/11/2008

1200,0

1000,0

800,0
Qp

600,0
Série1
400,0

200,0

0,0
0 5 10 15 20
temps en heure

Figure 45:Hydrogramme de la crue de 24/12/2009

72

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PROJET DE FIN D’ETUDES

600,0

500,0

400,0
Qp

300,0
Série1
200,0

100,0

0,0
0 5 10 15 20
temps en heure

Figure 46:Hydrogramme de la crue de 18/09/2013

3000,0

2500,0

2000,0
Qp

1500,0
Série1
1000,0

500,0

0,0
0 5 10 15 20
temps en heure

Figure 47:Hydrogramme de la crue 29/11/2014

73

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PROJET DE FIN D’ETUDES

Le traitement des hydrogrammes de crues majeures pour la station de Talmest sont


présentés sur le tableau N° 16 .
Tableau 16:Caractéristiques de crues majeures de la station de Talmest

Crue Tm (h) Tb (h) Tb/tm


29/10/1999 6 18 3
11/2/2008 5 18 3.6
24/12/2009 5 15 3
18/9/2013 3 9 3
29/11/2014 6 15 2.5
Moyenne 5 15 3

Le coefficient Tb/tm nous renseigne sur le type d’écoulement dans la zone étudiée, la valeur
moyenne indique que la zone est une plaine : montée rapide –descente lente.
Pour le calcul des volumes des crues on retiendra un hydrogramme triangulaire, on va utiliser la
relation suivante : « l’aire d’un triangle »

Vr = (Qp .tb)/2
Tableau 17: Volume ruisselé des 5 crues majeurs

La crue Qp (m3/s) Vr (Mm3)

29/10/1999 1170.8 38

2/11/2008 840 27.22

24/12/2009 963.4 26.01

18/9/213 564.4 9.14

29/11/2014 2640 71.28

6. CONCLUSION :

Le bassin de Tensift est connu par sa perméabilité moyenne et son climat semi-aride [14], et avec
la valeur calculée du volume ruisselé à partir de la station de Talmest , on peut anticiper déjà le
risque des inondations .

74

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PROJET DE FIN D’ETUDES

CHAPITRE 5 :

ETUDE HYDRAULIQUE ET
CARTOGHRAPHIE DE LA ZONE
INONDABLE PAR LES DEUX
MODELES : 1D ET 2D

75

ETUDE DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS


PROJET DE FIN D’ETUDES

1. INTRODUCTION :

La modélisation hydraulique et la cartographie de la zone inondable sont réalisées pour prédire


numériquement l’évolution spatio-temporelle des caractéristiques hydraulique au cours d’une
crue, y compris le niveau d'élévation de l'inondation et de la surface de l'eau dans la zone d'étude.
Un modèle est une représentation schématique, et donc simplifiée, d’un système réel. En fait un
modèle de simulation hydraulique est une représentation mathématique des processus
hydrauliques physiques qui se produisent lors d'une inondation. De tels procédés peuvent être
décrits par les équations de BARRE SAINT- VENANT à savoir l’équation de la conservation de
la masse, et la conservation de la quantité de mouvement. Cette modélisation a été effectuée dans
le but de déterminer les niveaux des Plus Hautes Eaux atteints de manière à dimensionner
correctement l’aménagement de protection contre les inondations de oued Tensift « partie avale ».

2. TYPOLOGIE DES MODELES D’HYDRAULIQUE FLUVIALE :


Le but de cette partie est de synthétiser les bases théoriques en hydraulique fluviale nécessaires à
la suite du rapport. Il est nécessaire de comprendre comment se comporte un écoulement fluvial
et à quelle loi il obéit pour préparer et mener des simulations ultérieures. Comprendre ces bases
théoriques, permet de conserver un esprit critique sur les résultats apportés par les simulations.

Les modèles hydrauliques utilisés pour l’étude des inondations de plaine sont pour la plupart

basés sur la résolution des équations de Barré de Saint-Venant (équations tridimensionnelles de


Navier-Stokes intégrées sur la verticale. [22]

2.1 Les modèles monodimensionnels (1D) :

Les modèles hydrauliques monodimensionnels, aussi appelé 1D ou filaire, reposent sur une
représentation géométrique de la plaine y compris le lit mineur, sous forme de profils en travers

repérés par leur abscisse curviligne sur un profil en long. Dans cette approche, l’écoulement est
considéré canalisé, c’est à dire organisé suivant une direction préférentielle appelée axe
d’écoulement, invariante au cours du temps. [15]

76

ETUDE DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS


PROJET DE FIN D’ETUDES

Figure 48 : Représentation d’un cours d’eau par un modèle monodimensionnel [15]

En monodimensionnel, en absence de singularité hydraulique, les équations de Saint-Venant


peuvent être simplifiées sous la forme suivante :

 Equation de la continuité ou la conservation de la masse :


𝜕𝑆 𝜕𝑄
+ 𝜕𝑥 = 𝑞𝐿 (*)
𝜕𝑡

 Equation de la conservation de la quantité de mouvement :


𝜕𝑄 𝜕 𝑄2 𝜕𝑍
+ 𝜕𝑥 ( 𝑆 ) 𝑉 + 𝑔𝑆 (𝜕𝑥 + 𝐽) = 𝐾𝐿 𝑞𝐿 𝑉 (**)
𝜕𝑡

Avec :

S : est la section mouillée (m2) ;


Q : le débit (m/s) ;
qL : le débit d’apport (qL ≥ 0) ou de fuite (qL< 0) par unité de longueur (m2/s) ;
g : l’accélération de la pesanteur (m/s) ;
Z : la cote de la surface libre (m) ;
J : la pente de la ligne d’énergie (m/m) également appelée perte de charge linéaire ;
kL : est un coefficient tel que :
𝐾𝐿 = 1 si 𝑞𝐿 < 0 ; 𝐾𝐿 = 0 si 𝑞𝐿 ≥ 0

V est la vitesse moyenne dans un profil en travers (m/s) ;


X : l’abscisse curviligne (m) ;
t : le temps (s).

77

ETUDE DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS


PROJET DE FIN D’ETUDES

Par ailleurs, en régime graduellement varié, entre deux profils en travers de la


géométrie
suffisamment proches, le régime d’écoulement peut être considéré permanent. En conséquence,
d’après une extrapolation de la formule de Manning-Strickler (en théorie valable uniquement en
régime permanent) :
2⁄ 0.5
𝑉 = 𝐾 ∗ 𝑅𝐻 3𝐽

RH désigne le rayon hydraulique (m), quotient de la section mouillée S par le périmètre mouillé.
Il est possible d’exprimer perte de charge (J) en fonction des caractéristiques et des paramètres
hydrauliques et géométriques et K : coefficient de rugosité (ou de Strickler) du lit.
𝑄|𝑄|
Avec: 𝐽= 2
(𝐾𝑠 𝑅𝐻 3 𝐴)²

Q : Débit du cours d’eau (m3/s) ;


A : Surfasse transversale en m2.
Dans la formule précédente, il est important de noter que le seul paramètre indépendant de la
topographie de la plaine pour lequel un choix de valeur doit être fait est le KS. Par ailleurs, est
appelé la débitante hydraulique de la section en travers considérée.

Remarque : le coefficient de frottement est plus souvent représenté par le coefficient de Manning
n, qui n’est autre que l’inverse du coefficient de Strickler.

Figure 49 : Variables hydrauliques intervenant dans les équations de Saint-Venant 1D (a profil en travers, b profil en long)

78

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La simplification monodimensionnelle des équations de Barré de Saint-Venant (les équations (*)


et (**)), et l’expression de J, impliquent les hypothèses suivantes :

 La surface libre est horizontale sur une section en travers : le niveau d’eau y est uniforme ;
 L’écoulement est graduellement varié ;
 La pente moyenne longitudinale de la surface libre est faible ;
 L’axe de l’écoulement est assimilé à une ligne droite, c’est-à-dire que le rayon de
courbure de
 L’axe du cours d’eau est très grand ;
 Les pertes par frottements (c’est à dire l’expression de J) peuvent être calculées à l’aide
des formules d’écoulement uniforme traditionnelles comme l’équation de Manning-
Strickler.
La modélisation hydraulique monodimensionnelle est très pertinente pour des écoulements
débordant peu du lit mineur. Les résultats restent satisfaisants lorsque le débordement est
important, à condition que la plaine d’inondation ne présente pas de trop fortes singularités, comme
des obstacles transversaux par exemple, et que la topologie de la rivière n’évolue pas avec le débit
- coupure de méandres, écoulement dans des bras normalement à sec.
Le principal inconvénient des modèles 1D est de ne pas prendre en considération les écoulements
transversaux, ce qui entraîne une incapacité à reproduire les phénomènes de stockage temporaires
dans certaines zones des plaines alluviales en période de crue. [15]

2.2 Les modèles bidimensionnels :

Ils résolvent les équations bidimensionnelles de Saint-Venant :

𝜕𝐻
Equation de la continuité : + ∇(𝐻𝑉) = 𝑞𝐿
𝜕𝑡

Equation de la dynamique : (conservation de la quantité de mouvement) :


𝜕𝑉 𝑉‖𝑉‖
+ (𝑉. ∇)V + g (∇Z + 4 )
𝜕𝑡
𝐾𝑆2 𝐻 3

Les calculs sont effectués sur un maillage en deux dimensions de plaine d’inondation. Ce maillage
peut être régulier ou irrégulier. Au centre de chaque maille, ou sur chaque nœud du maillage, sont
imposées une altitude du sol (où le cas échant du fond de la rivière) et une valeur des paramètres
hydrauliques. Les modèles bidimensionnels permettent de calculer les champs de hauteur et de
vitesse dans chaque maille. Ils ont ainsi pour avantage de représenter les écoulements dans toutes
les directions du plan horizontal, en particulier transversales (non parallèles aux cours d’eau). Ils
sont couramment utilisés pour accéder au champ des vitesses bidimensionnel. Les points faibles
de ces modèles sont une mise en œuvre très lourde et des temps de calculs très longs. C’est
pourquoi les modèles 2D sont moins fréquemment utilisés dans un contexte de prévision que les

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PROJET DE FIN D’ETUDES

modèles 1D ou hybrides. Par contre, ils sont pertinents dans le cadre de la prévention, où la
contrainte de temps est moins importante, ou lorsque la modélisation filaire est mise en défaut.
[15]

2.3 Les modèles hybrides :

Pour surmonter les limites des modèles filaires (en particulier l’absence d’écoulements
transversaux) sans pour autant employer des modèles 2D, une solution intermédiaire est offerte
dans les modèles hybrides qui combinent les visions 1D et 2D. En particulier, les modèles 1D à
casiers complètent la représentation monodimensionnelle en introduisant des zones de stockage.
Les limites des zones de stockage sont définies par des structures hydrauliques naturelles (lignes
d’arbres, talus…) ou artificielles (digues, voies de circulations surélevées…). Au sein des zones
de stockage, appelées casiers, le niveau d’eau est supposé constant. En conséquence, le
comportement hydraulique de chaque casier est défini par une relation hauteur-volume. De plus,
la taille et la forme des casiers doivent être ajustées aux caractéristiques hydrauliques (hauteurs
d’eau et vitesses) et morphologiques (pentes) de la plaine. Les caractéristiques d’écoulement
(remplissage / vidange) entre casiers connexes et entre les casiers et l’écoulement principal sont
définies par des lois d’ouvrage, le plus souvent de type déversoir ou vanne. [15]

3. CONSTRUCTION DU MODELE :

Comme on a déjà définie, une étude hydraulique consiste à faire le diagnostic d’une zone en
déterminant les hauteurs d’eau et les zones de débordement, ceci ne peut être réalisé qu’à travers
un outil informatique permettant de construire un modèle de simulation.

3.1 Outils informatiques :

Dans le cadre de cette étude, nous avons choisi de se servir d’un code informatique qui a prouvé
son efficacité dans ce genre de calcul hydraulique. Il s’agit bien du code HEC-RAS (Hydrologic
Engineering Center, River Analysis System ou système d’analyse des rivières du centre
d’ingénierie hydrologique) élaboré par l’US Army Corps of Engineers, et publié en freeware
depuis 1995. [20]

HISTOIRE DE HEC-RAS : Il a été le premier programme informatique dans une suite


d'applications logicielles sous Windows développé par le Centre d'ingénierie Hydrologique à partir
du début des années 1990. Sorti en Juillet 1995, Il est le programme de simulation capable
d'effectuer des calculs pour déterminer les profils de surface de l'eau. Les performances de HEC-
RAS ont considérablement augmenté depuis sa création. Les premières versions autorisées (1D)
permettent d’analyser l'état d'équilibre. La version 3.0 en Janvier a inclus les calculs 1D
instationnaire. La dernière version de HEC-RAS version 5.0 publiée en 2016 a permis le calcul
des flux instables en deux dimensions. [23]

Nous disposons de la version (HEC-RAS 5.3.0) disponible gratuitement sur le site officiel HEC-RAS.

80

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PROJET DE FIN D’ETUDES

En plus du code HEC-RAS, nous nous sommes servis du fameux logiciel ARCGIS, le leadeur en
matière des systèmes d’information géographique.
Les échanges entre les deux programmes étant assurés par une extension développée aussi par
HEC, le corps des ingénieurs de l’armée américaine : HEC-GEORAS dédiée à fonctionner sous
ARCGIS.
Le tout forme donc un dispositif informatique cohérent qui permet dans un premier temps de
préparer les données géométriques requises (preprocessing), de faire ensuite les calculs nécessaires
(simulation), et d’exploiter enfin les résultats (postprocessing).

Figure 50 : représentation schématique du dispositif informatique utilisé [20]

 Arc GIS : Ce logiciel 10.4 est un système d’information géographique développé par la
société ESRI. C’est un outil pour gérer, visualiser, cartographier, interroger et analyser toutes
les données disposant d’une composante spatiale. [10]
ARCGIS comprend une suite d’applications intégrées :

ArcMap : Est utilisé pour toutes les tâches de cartographie et de mise à jour ainsi que
pour les analyses associées aux cartes.
ArcCatalog : Permet de gérer les fichiers de données et l’organisation des bases de données
ainsi que d’enregistrer et de visualiser les métadonnées.
ArcToolbox : Est une boîte à outils permettant d’effectuer des conversions et de transferts de
format et aussi de projection.

Ce logiciel offre une multitude d’option et de possibilités d’analyse et de traitement de données


via des extensions assez riches : Spatial Analyst, 3D Analyst, Data Management…

 HEC-GeoRAS : Cette extension qui s’intègre après installation du logiciel ArcGIS a été
développé par le corps des ingénieurs de l’armée américaine, cet outil permet de rendre

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possible les échanges entre HEC-RAS et les systèmes d’information géographique. HEC-
GeoRAS est un ensemble de procédures, d'outils et d'utilitaires pour le traitement des données géo-
spatiales dans ArcGIS en utilisant une interface utilisateur graphique. Il permet d’une part, la
préparation des données géométriques à exporter vers HEC-RAS, et la récupération des résultats
de simulation effectuée par HEC-RAS. L’élaboration du fichier de la géométrie à exporter, est
basée sur un modèle numérique de terrain qui doit être de préférence sous forme de TIN. Les
données résultantes de la simulation par HEC-RAS, peuvent être exploitées par HEC-GeoRAS
sous ArcGIS pour analyser et cartographier les zones inondables, en plus d’autres possibilités. [20]

Figure 51 : l’extension Hec-GeoRas sur l’interface ArcMap

Pour assurer toutes ces fonctionnalités, la barre de HEC-GEORAS et doté de deux menus
déroulants essentiels, le premier s’appelle RAS Geometry : il permet de faire toutes les opérations
nécessaires à l’établissement du fichier de la géométrie (preprocessing) ; le deuxième s’appelle
RAS Mapping : chargée d’effectuer les opérations en relation avec l’exploitation des résultats de
la simulation par HEC-RAS. [20]

 HEC-RAS : Avec ce logiciel, un ensemble de fichiers, que l'on nomme Projet, sont requis
pour effectuer l'analyse hydraulique d'un cours d'eau. Une terminologie particulière est
employée pour définir chacune de ces composantes.
 Projet (Project) : Le fichier Projet contient le titre et la description du projet, le système d'unités
utilisé et les liens vers tous les fichiers qui lui sont associés. Il contient aussi les variables par
défaut qui peuvent être définies par l'usager et une référence au dernier Plan. Il comporte
l'extension .PRJ.
 Géométrie (Geometry) : Ce fichier contient toutes les informations géométriques sur le cours d'eau
analysé, soit le schéma arborescent, les sections transversales, la distance entre chaque section, les
coefficients de Manning et s'il y a lieu, les structures présentes (ponts, ponceaux).
 Débit (Flow) : Le fichier Débit est utilisé pour simuler les écoulements permanents. Il contient le
nombre de Profile devant être calculés, les données de débit pour chacun d'eux et les conditions
limites pour chaque tronçon. Un Profile désigne l'ensemble des niveaux d'eau calculés pour des
conditions particulières de débit.

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 Plan (Plan) : concept de Plan permet ainsi de simuler différentes combinaisons de Géométrie et de
débit qui peuvent être nécessaires dans le cadre d’une étude hydraulique.

 Simulation (Run) : Le fichier simulation contient toutes les données nécessaires à l'exécution d'une
simulation, définie à l'intérieur d'un Plan. Ce fichier est automatiquement créé par HEC-RAS
lorsqu'une simulation est lancée.
 Résultats (Output) : Tous les résultats d'une simulation sont contenus dans le fichier Output.

Figure 52 : L’interface du logiciel HEC-Ras 5.0.3

3.2 Principe des modèles 1D et 2D sous HEC-RAS.

3.2.1 Modélisation monodimensionnelle 1D


Les premières versions de HEC-RAS ont la capacité de calculer les profils de surface de l'eau pour
l'état d'équilibre d’un écoulement graduellement varié dans les canaux. L’état d'équilibre décrit le
cas où la décharge dans le canal reste constante dans le temps. Peu à peu, les conditions
d'écoulement diverses représentent le cas où les élévations de la surface de l'eau ne changent pas
sensiblement avec la distance. Les profils de la surface de l'eau à l'état d'équilibre 1D sont trouvés
par l'application de la conservation de l'énergie d'une section à l'autre section transversale le long
de la longueur du canal. Ceci est connu comme la méthode de l'étape standard. Il est inhabituel
pour un débit de canal naturel pour être stable ou constante. Plutôt débit de canal naturel est
instable, ce qui signifie que le débit dans le canal varie effectivement avec le temps. La routine
d’un écoulement instationnaire est le processus consistant à déterminer les profondeurs et les flux
à différents endroits le long de l'intérieur d'un canal à différents moments. Cela signifie que la
vitesse, le débit et la profondeur sont des fonctions de localisation (distance le long de la voie de
courant) et le temps. La figure ci-dessous illustre cette condition. A l'instant t il y a une certaine
décharge et profondeur de la Coupe transversale A. A l'instant t + At, il peut y avoir une autre
décharge et une autre profondeur au même endroit. [23]

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Figure 53 : Concept de flux en modèle monodimensionnel[23]

3.2.2 Modélisation bidimensionnelle 2D :

Le concept fondamental de la modélisation 2D consiste à discrétiser la rivière et les plaines


inondables adjacentes dans un ensemble de cellules individuelles appelées cellules de la grille, les
cellules d'écoulement 2D, ou des cellules de la grille de calcul. Chaque cellule de la grille contient
des données d'élévation et de la rugosité pour représenter l'élévation de la surface du sol et les
effets de frottement le long de cette surface.
HEC-RAS utilise l'approche de la bathymétrie sous-réseau. Avec cette approche, chaque cellule
de la grille est composée de plusieurs cellules SIG comme le montre la figure suivante. Chaque
cellule SIG a une élévation unique.
Il est en fait une collection de cellules SIG qui composent le modèle de terrain. Ce modèle de
terrain décrit la géométrie continue au sol qui est si critique lors de l'analyse du comportement à
deux dimensions de plaines inondables. [23]

Figure 54 : Les cellules de la grille et des cellules SIG. [23]

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L'interface entre deux cellules de la grille est appelée une face de la cellule. La géométrie sur une
face est composée par des élévations de terrain trouvées parmi les cellules SIG. Hydrauliquement,

une face de la cellule est la même que dans la section, comme illustré sur la figure N°55 .

La géométrie du sol est connue, car elle est fournie par les informations de cellule SIG. En
conséquence, les propriétés hydrauliques (aire en section transversale, le périmètre mouillé, le
rayon hydraulique et le moyen de transport) peuvent être calculées pour toute élévation de la
surface de l'eau. De plus, puisque la topographie dans une cellule de la grille est connue, alors une
relation entre le volume de stockage dans la cellule de grille et l'élévation de la surface de l'eau
peut être développée. Une élévation de la surface de l'eau est calculée à chaque cellule de la grille
pour chaque point dans le temps. La taille des cellules de la grille définit la résolution des résultats
du modèle et le modèle.

Figure 55 : Géométrie du sol à face cellulaire. [23]

4. REALISATION DES MODELES HYDRAULIQUES D’OUED TENSIFT –PARTIE AVALE-

Dans le cadre de ce projet deux simulations ont été faites, dont la première est réalisée avec les
conditions initiales de l’écoulement, telles que la nature du terrain ; les profils en travers des
différentes sections du tronçon ainsi que la valeur du coefficient de Manning Strickler dans le lit
mineur et lit majeur. La deuxième simulation a été basée sur l’ajout de l’aménagement retenu pour

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pouvoir lutter contre l’inondation causée par oued Tensift.

4.1 Modèle monodimensionnel

La modélisation d’Oued se base sur les profils en travers et sur les coefficients de rugosité pour
chaque section. Une simulation avec le progiciel se déroule de la manière suivante :
 Données d'entrée:

- La topographie des profils en travers du cours d'eau ;

- Les distances entre les profils ;

- Le coefficient de Manning par zone homogène ;

- Les conditions limites (amont et aval) ;


- Les débits des crues (condition initiale) ;

 Les résultats des calculs :

- Les niveaux d'eau et d'énergie dans chaque profil en travers ;

- Les vitesses d'écoulement dans chaque section ;

4.1.1 Construction du modèle

4.1.1.1 Topographie disponible

La topographie constitue un support indispensable à la réalisation de la présente étude, c’est grâce


à la topographie qu’il est possible de représenter la configuration de l’oued dans le modèle.
A ce propos, des travaux topographiques ont été réalisés dans la zone d’étude, il s’agit :
 Des profils en travers du lit mineur de l’oued Tensift;
 Un plan côté du lit majeur de l’oued Tensift.
Cependant ces données ne peuvent pas être traitées sous HEC-GeoRAS si seulement si on a
premièrement vérifié que le système de coordonnées géographiques est un système métrique :
Lambert conique conforme (Maroc zone I). Ceci est extrêmement important pour éviter d’avoir
des anomalies après l’exportation de la géométrie vers HEC-Ras. Ensuite on doit procéder à
convertir le levé topographique en raster et ceci à l’aide du logiciel Arc gis (topo to raster).

Cette étape nous permet d’avoir un MNT, ce dernier lui aussi doit être converti en TIN
(Triangulated Irregular Network) ou réseau de triangles irréguliers. Il s’agit d’un format développé
par ESRI beaucoup plus adaptée à la modélisation hydraulique par HEC-Ras.

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Figure 56 : Carte du TIN sur Arc GIS

4.1.1.2 Elaboration du fichier de la géométrie


La construction du modèle hydraulique nécessite de suivre les règles, les normes et les principes
du fonctionnement du RAS (River Analysis System).
Tout d’abord, il faut utiliser l’extension Hec-GeoRas pour élaborer le fichier de la géométrie au
niveau d’ArcMap puis l’exporter vers HEC-RAS. L’extension Hec-GeoRas nous a permis la
préparation des entités géométriques nécessaires à la construction du modèle hydraulique. Après
avoir mis en place les couches utilisées comme fonds d’extraction de l’information (cartes
topographiques, MNT, images satellitaires, stations hydrologiques…), les fonctionnalités fournies
par l’extension Hec-GeoRas nous ont permis d’une manière organisée, de numériser les entités
suivantes :

Le réseau hydrographique : à partir essentiellement du MNT en prenant en considération


le tracé des rivières sur la carte et l’image satellitaire.

Les lignes berges (bank lines) : en se basant encore essentiellement sur la topographie du
MNT. Ces lignes permettent de délimiter le chenal d’écoulement.

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Les lignes d’écoulement (Flow path centerlines) : ils enveloppent le chenal d’écoulement
et les lignes berges, permettant au logiciel de calcul et des distances entraînent chaque
profil en travers et celui à son aval.

Les lignes des profils en travers (Cross section cut lines) : c’est l’entité la plus importante
à laquelle il faut accorder le maximum d’attention puisque c’est le profil en travers qui
détermine l’altitude de la surface d’écoulement et la variation de sa pente, ainsi que la
topographie de la plaine d’inondation. .

Le menu de Hec-GeoRas permet par la suite d’attribuer des codes d’identification d’objets (ID),
les nomenclatures, ainsi que d’autres attribues indispensables. Il permet aussi l’extraction de la
topographie que ce soit pour les profils en travers, les cours d’eau.
L’opération finale est d’enregistrer le résultat et de l’exporter sous forme d’un fichier
RASimport.sdf que reconnaît HEC-Ras.

Figure 57 : Entités géométriques par HEC-GeoRas du tronçon étudié

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4.1.1.3 Importation du fichier de la géométrie


Après l’élaboration du fichier de la géométrie il faut exporter ce fichier vers HEC-Ras et le
compléter, tout en introduisant les paramètres du modèle.

 Paramètres du modèle :
Le coefficient de Manning : Les coefficients de rugosité sont estimés sur la base des observations de
terrain avec une sécurité suffisante dans le but de prendre en considération tous les changements qui
peuvent toucher la morphologie du lit de l’oued.

Tableau 18 : Coefficient de Manning selon la nature des matériaux des lits

Tableau 19:Coefficient de Manning selon la nature des matériaux des lits sous HEC-RAS

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Figure 58 : Profil en travErs d’une station avant simulation ( Hec-ras 5.0.3)

 Conditions aux limites du modèle : Les limites amont et /ou aval de chaque tronçon
doivent soumettre à des conditions qui peuvent être de différentes natures. Hec-Ras propose une
large gamme de conditions aussi bien pour l’amont que pour l’aval.
Le modèle étudié est exécuté en introduisant les pentes des oueds comme
conditions amont et aval.
 Condition initiale du modèle : définit la configuration hydraulique de la plaine (valeurs
des caractéristiques hydrauliques : débit, vitesses et hauteurs) à l’instant de départ du calcul En
général. Pour notre cas on a choisi les débits en différentes période de retour comme condition
initiale.

Figure 59 :L’introduction des conditions aux limites pour l’écoulement

Remarque : Cette pente a été calculée suivant le profil de la figure N°60 donné par ARCGIS.

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Figure 60 : Profil en long du tronçon étudié

Figure 61 : L’introduction des conditions initiales pour l’écoulement

4.1.1.4 Simulation et résultats

Le modèle est prêt maintenant pour la simulation. Nous avions adopté la simulation en régime
permanent avec un écoulement fluviale vu que le modèle hydraulique est extrêmement sensible
au moindre défaut, et présente des disfonctionnement en régime transitoire.

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Figure 62 : Simulation hydraulique

Visualisation des résultats :


La saisie des données géométriques concernant les profils des sections transversales et les débits
de pointe de différentes périodes de retour, ainsi que les conditions limites dans le logiciel HEC-
RAS a permis d'effectuer les calculs et d'extraire des résultats.

1-tableau : Le logiciel permet aussi de créer des tableaux récapitulatifs de l’ensemble des
paramètres hydrauliques, pour chaque station (profil en travers), ou pour l’ensemble des stations
à la fois.

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Tableau 20:Affichage des résultats de simulation sous forme d’un tableau

2- Vue des cross sections : Cette option d’affichage des résultats par profil transversal, permet
d’acquérir le maximum de détail à chaque point choisi du tracé du cours d’eau.

Figure 63 : le profil en travers d’une station

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Principaux constats pour la crue centennale :


Le régime d'écoulement est fluvial avec un Froude de l'ordre de 0.3 en moyenne. La vitesse oscille
autour de 1.7m/s avec un minimum de 1.02 et un maximum de 2.5 m/s. au niveau de Sidi Hssain,
il s’agit là d’une vitesse moyenne sur tout la section de l’oued, mais tenant compte de la réparation
du champ de vitesse sur une section d’écoulement, sur les bords elle très faible.

Figure 64 : Répartition de la vitesse de l’écoulement

3- Vue de trois dimensions du tronçon modélisé : HEC-RAS fournit une vue de trois dimensions
qui facilite le suivi du comportement des eaux de crue de période de retour.

Figure 65 : Vue en 3D du tronçon simulé

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4.1.1.5 Cartographie de la zone inondable

Les résultats de la simulation sont exportés vers ARCGIS où ils seront exploités par Hec-GeoRas
pour Cartographier la surface inondée correspondante à chaque profil calculé par HEC-Ras.

La détermination des zones touchées lors des crues a été réalisée par la cartographie de ces zones
après extrapolations de logiciel SIG. Pour la mise en évidence de ce risque dans le centre de ZSH
nous avons rétablie les lits de tronçon d’eau qui traverse des zones sur la base de la carte
topographique.

Figure 66 : Les zones débordées par la crue centennale (Centre ZSH)-carte 50000

4.2 Modèle bidimensionnel

Comme on pouvait s'y attendre, comme la dimensionnalité du problème augmente la complexité


associée à la résolution du problème augmente également. En conséquence, de nombreuses
simplifications et hypothèses ont été faites pour créer des modèles capables de fournir une
précision appropriée sans nécessiter une grande quantité de calcul des données de puissance ou
d'entrée.
Ainsi le but de ce modèle est de nous fournir une description proche à la réalité, pour ceci on a
choisi de traiter la crue de 2014 puisqu’elle a enregistrée les plus grandes valeurs du débit à la
station de Talmest.

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Figure 67 : Image satellite de la crue de Novembre 2014-15 m (ENVI 5.1)

Remarque : Cette image est traitée par ENVI 5.1 ,un logiciel professionnel permettant la
visualisation, le traitement, l’analyse, et la présentation de nombreux types d’images numériques,
dont les images satellites . Le traitement est effectué selon des étapes :

 Etape1 : Correction radiométrique ;


 Etape2: Réechantillonnage et extraction de la zone d’étude.

La deuxième étape permet de faire un rééchantillonnage des images par pancharpening. une
technique qui se confond à haute résolution des données panchromatiques avec des données
multispectrales à résolution moyenne pour créer une image multispectrale avec des fonctionnalités
haute résolution. C’est-à-dire de passer d’une résolution spatiale de 30m à 15m.

4.2.1 Construction du modèle

4.2.1.1 Couche du terrain


La première étape pour la construction du modèle bidimensionnel nécessite de faire appel à Le
RAS Mapper-option sous HEC-RAS-.

Figure 68 : RAS MAPPER

En fait, RAS Mapper est une application logicielle fonctionnant dans HEC-RAS qui permet
l'affichage et une certaine gestion des données SIG. RAS Mapper peut importer des données de
terrain qui ont plusieurs formats, y compris le format raster.
Le fichier que RAS Mapper peut importer doit être sous la forme de GeoTIFF (* .tif).ce fichier
constitue la couche de notre terrain.

96

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PROJET DE FIN D’ETUDES

Figure 69 : RAS Mapper avec la couche de donné du terrain

4.2.1.2 Création de la zone de maillage 2D


Le concept de la modélisation de la plaine d'inondation 2D utilise un maillage de calcul. Comme
nous avons déjà mentionné, HEC-RAS utilise une combinaison d'une méthode à différence finie
et d'une méthode à volume fini pour calculer l'élévation de l'eau au centre de chaque cellule de la
grille de calcul pour chaque pas de temps. Les fonctions de modélisation 2D dans HEC-RAS nous
a permis de créer un maillage de calcul. Dans l'éditeur de données géométriques, on peut définir
les limites du maillage de calcul qui enveloppe toutes les zones de plaine d'inondation adjacentes.
En utilisant le bouton 2D Flow Area Editor, on peut définir le polygone décrivant les détails
spatiaux, ces détails incluent la taille des cellules des flux 2D individuelles ainsi que les valeurs
de rugosité de Manning pour chaque cellule. Les valeurs de rugosité de Manning peuvent être
définies pour une utilisation spécifique des terres en utilisant des techniques SIG.

Remarque : La couverture du sol Editor permet aux utilisateurs d'associer une classification des
terres spécifique avec une valeur n de Manning unique.

Figure 70 : Options de la géométrie sur HEC-RAS 2D

97

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PROJET DE FIN D’ETUDES

Figure 71 : Généralisation du maillage et coefficient de Manning

Figure 72 : Résultat du maillage 10*10

Ensuite, à l’aide du bouton SA/2D Area BC Lines on peut ajouter les lignes déterminant les
conditions aux limites de la zone d’étude.

98

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PROJET DE FIN D’ETUDES

Figure 73 : les lignes limitant de la zone d’étude

Après que les informations spatiales du maillage de calcul ont été définies, on doit déterminer les
conditions aux limites aux extrémités en amont et en aval à l'aide des lignes citées en dessus.

4.2.1.3 Conditions aux limites :


La condition limite la plus souvent utilisée et disponible dans HEC-RAS est l’hydrographe de
flux. Un hydrogramme d'écoulement est la variation du débit en fonction du temps .Pour
déterminer les effets de l’aléa afin de protéger la zone par l’aménagement le plus adéquat, il faut
analyser selon le cas le plus défavorable. Pour notre la crue la plus violente qu’a connu la zone de
ZSH était celle du mois Novembre 2014.

débit(m3/s)
1400
1200
1000
800
débit(m3/s)
600
Linéaire (débit(m3/s))
400
200
0 y = -1,0553x + 108,7

-200 0 20 40 60 80 R² = 0,0516
100 120 140

Figure 74 : l’hydrogramme de crue Octobre-Novembre-Décembre 2014

99

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HEC-RAS permet d'affecter un hydrogramme à l'amont ou à l'aval de la zone d'écoulement 2D.


Cependant, pour la plupart des applications, l'hydrographe reflète la limite amont. A la limite avale,
l'option de profondeur normale couramment utilisée. Cette option est simple et on l’estimer par le
calcul de la pente de frottement. Typiquement, la pente du chenal étudié sera utilisée à la place de
la pente de frottement, ainsi HEC-RAS utilisera l'équation de Manning pour calculer la phase en
fonction des flux obtenus à partir de l'analyse de l'écoulement instationnaire.
Tableau 21:Condition aux limites-avale

Figure 75 : Condition aux limites-amont

4.2.1.4 Simulation et résultats


Pour exécuter le modèle, l'analyse du flux instationnaire peut être sélectionnée à partir de l'élément
de menu Exécuter dans la fenêtre principale de HEC-RAS. On créée un plan en sélectionnant la
géométrie qui contient les données de géométrie 2D et le fichier des données instationnaires de
flux pour examiner l’inondation.
Il y a une boîte pour la cartographie des inondations sous la zone Programmes à exécuter. L'option
fonctionnera lorsque le modèle a été correctement configuré pour les données du Ras Mapper.

100

ETUDE DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS


PROJET DE FIN D’ETUDES

Le résultat de cette option est généré par une grille de profondeur de l'inondation
maximale qui s'est produite à tous les emplacements dans le modèle 2D. Une nouvelle
fonctionnalité également sous le paramètre de calcul appelé Intervalle de sortie de mappage qui
nous a permis de définir un intervalle de mappage pour la création de mappes dynamiques. Ce
formulaire est illustré à la figure suivante.

Figure 76 : Fenêtre d'analyse de flux instationnaire

101

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Figure 77 : Simulation avec le modèle bidimensionnel

Dans le modèle 2D, pré-processeur HEC-RAS calcule la courbe de base de stockage de scène sur
les données de terrain pour chaque cellule. La courbe de stockage de scène est développée à l'étape
de pré-processeur; En outre, on peut calculer la zone de flux 2D Table hydraulique de RAS
Mapper. Chaque cellule possède un centre, et l'élévation de la surface de l'eau est calculée à ces
centres.
Visualisation des résultats :

Sur les figures suivantes, les cellules de calcul dans HEC-RAS contiennent suffisamment de détails
hydrauliques de telle sorte que l'écoulement puisse se déplacer à travers le chenal. Cependant, le
débit reste constant jusqu'à l'étape que l'élévation de la crue soit supérieur à celle de la rive du
chenal, on a donc la création des zones de débordement.

102

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Figure 78 : Résultats de simulation - avant débordement (60 cm)

103

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Figure 79 : Résultats de simulation - après débordement (60 cm)

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Figure 80 : Le graphe de l’élévation de la surface de l’eau pendant la crue de 2014

Figure 81 : Le graphe de la variation de la vitesse pendant la crue de 2014

105

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Figure 82 : Le graphe de la profondeur enregistrée pendant la crue de 2014

Figure 83 : résultat de simulation et maillage 10*10

106

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PROJET DE FIN D’ETUDES

5. CONCLUSION :
La cartographie des inondations est influencée par de nombreux facteurs tels que les données de
la qualité du terrain, la dimension du modèle hydraulique élaboré, La disponibilité croissante de
haute résolution des données topographiques, et l'accès à des ordinateurs informatiques rapides
avec une grande performance. Dans notre étude, on a fixé les paramètres en dessus à part la
dimension du modèle hydraulique, c’est-à-dire on a utilisé les mêmes données, la même résolution
et la même machine.
Les modèles unidimensionnelles et bidimensionnelles sont des modèles hydrodynamiques à HEC-
RAS qui peuvent être utilisés pour simuler les inondations dans le système Riverain. Cependant,
chaque approche de modélisation a ses propres avantages et limites. Le modèle 1D calcule à quelle
profondeur l'eau va s’écouler. Il ne détermine pas la direction. C'est vraiment à l'ingénieur pour
déterminer dans quelle direction, alors que la modélisation 2D peut être très utile pour déterminer
réellement ce paramètre. Le modèle 2D par HEC-RAS possède une interface SIG et applique
l’approche du volume fini pour résoudre des équations d'écoulement instables qui décrivent
l’écoulement à deux dimensions. Il existe de nombreuses études de cas utilisant des modèles
unidimensionnels ou bidimensionnels pour montrer les capacités du modèle utilisé. Certaines de
ces études de cas ont été réalisées pour confirmer les résultats et c’est notamment notre cas.

107

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PROJET DE FIN D’ETUDES

CHAPITRE 6:

ETUDE D’AMENAGEMENT ET APS


DE LA VARIANTE RETENUE

108

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PROJET DE FIN D’ETUDES

1. INTRODUCTION :

La protection contre les crues est un problème associé aux hauteurs d’eau élevées, Le choix
d’aménagement contre les crues se base généralement sur le risque d’inondation, à travers la
cartographie des zones inondables au niveau de oued Tensift –Partie avale.
Tenant compte des différentes contraintes et des résultats des études menées, nous proposons les
variantes d’aménagement suivantes :

Variante 1 : digue de protection contre les crues en remblai compacté à la limite des parcelles (---)

Variante 2 : digue de protection contre les crues en béton cyclopéen à la limite des parcelles (---)

Figure 84 : localisation des variantes

2. ETUDE D’AMENAGEMENT
2.1 PRINCIPE DES DIGUES DE PROTECTION
Les digues de protection contre les inondations sont destinées à contenir épisodiquement un flux
afin de protéger des zones naturelles inondables. Le problème des crues est associé généralement
aux hauteurs d’eau élevées et des fortes vitesses d’écoulement. Le dimensionnement des ouvrages
de protection contre les crues se base sur les plus hautes eaux en tenant compte que l’ouvrage doit
résister aux forces érosives ; Il est nécessaire de mettre en œuvre différents mesures de protection
en utilisant éventuellement de l’enrochement comme matériau de base, il faut parfois appliquer un
revêtement sur la face de ces structures exposée à l’action de l’eau pour éviter tout dommage.[28]

En règle générale, le dimensionnement des digues de protection nécessite d’étudier et d’avoir les
informations suffisantes des paramètres suivants :

Données concernant la hauteur d’eau maximale, cette information est donnée par la
simulation hydraulique

109

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Données relatives à l’écoulement ou le débit, elles représentent


généralement une valeur maximales pour une probabilité de crue donnée.
Des estimations des vitesses d’écoulement maximales dans le bras de la rivière ainsi le
type d’écoulement donné par la valeur de Froude.
Composition des matériaux constitutifs du lit et des berges.
Données concernant la taille des particules et leurs volumes.
Données géotechniques dont l’objet est identifier et classifier le sol.

2.2. DONNEES ET CRITERES


Il est évident qu’un ouvrage d’une telle nécessité fait l’objet d’une étude rigoureuse afin de voir
quelle solution constructive est la mieux adaptée, cette première analyse consiste à établir une liste
des critères prépondérants pour le choix du type de protection : un mur en béton ou digue en terre

 Données géotechniques :

Le rapport géotechnique a défini que nous sommes devant une formation argileuse avec une
couche de sable, en d’autre terme il s’agit d’un sol compressible.

Figure 85: Couches du sol

Rappelons que ce type de sol pose des problèmes, d’une part, de stabilité avec risques de ruptures
du sol support surtout avec la présence d’un ouvrage poids d’autre part, des problèmes de
tassement aux effets plus lents mais tout aussi néfastes. Alors le critère géotechnique met en
premier la 1ére variante : la digue en terre

 Critère topographie environnante :(emplacement du terrain)

Vu que ZSH est située à l’embouchure d’oued Tensift-Atlantique-, la laisse vulnérable à la montée
des eaux de mer. Avec cette contrainte, le choix d’une digue en béton n’est plus favorable

 Critère climatique :

110

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PROJET DE FIN D’ETUDES

Etant donnée le peu d’information à ce sujet, ce critère ne sera pas déterminant


pour cette analyse.
 Critère de crues à maîtrise :

Les données du projet nous informent que les crues de projet ne sont très importantes, mais elles
peuvent être facilement maîtrisées dans les deux configurations de construction (remblai ou béton).

 Coût de l’ouvrage :

Entre une digue en remblai et un mur en béton, il est évident que les coûts vont être totalement
différents pour des ouvrages classiques. C’est pourquoi, dans notre cas nous privilégierons la
digue en remblai étant donné que le matériau de construction est directement disponible.

 Impact environnemental :

Là encore, la digue en remblai s’impose par la disponibilité des matériaux, la rapidité d’exécution,
l’utilisation d’un matériau naturel et la faible modification de l’environnement avoisinant.

2.3. COMPARAISON ET CHOIX D’AMENAGEMENT [6]


Ci-dessous est présentée la comparaison des critères sélectionnés pour le choix du type
d’aménagement :
Tableau 22:Comparaison et choix d'aménagement

Matériaux Sol Topo Crues Coût Enviro total

Remblai 1 1 1 1 1 5

Béton 0 0 0 0 0 1

La précédente analyse nous conforte dans l’idée que la digue en terre représente une bonne
solution. L’ouvrage sera constitué d’un matériau drainant .D’ailleurs, il est important de signaler
que cette dernière configuration qui a été choisi pour la construction de la plus part des ouvrages
de protection sur la zone d’action de l’ABHT.

3. APS DE LA VARIANTE RETENUE :


3.1. DIMENSIONNEMENT HYDRAULIQUE
La hauteur de la digue est conçue pour se protéger contre la crue centennale.

Elle est définie comme suit :

𝐻𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑖𝑔𝑢𝑒 = 𝐻𝑡𝑖𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑑′ 𝑒𝑎𝑢 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑢𝑚 + 𝑇𝑎𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 + 𝑅𝑒𝑣𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒

111

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 H tirant d’eau maximal: hauteur maximale du tirant d’eau calculée à partir des
tableaux de la simulation hydraulique.
 La revanche est la tranche comprise entre la côte des plus hautes eaux et la crête de
la digue. Elle a pour fonction d’assurer une protection contre les effets des vagues.
 Le tassement est une déformation généralement lente de ce dernier sous le poids
du remblai qui se traduit.
La largeur en crête : La largeur en crête d’une digue en terre doit être assez suffisante
pour qu’il n’y ait pas de circulation d’eau importante dans la digue prés de son
couronnement.
Les pentes des parements : La pente d’un talus est le produit de la hauteur sur sa projection
horizontale au sol. Elle est fixée par les conditions de stabilité mécanique du massif et ses
fondations. Pour déterminer la pente des parements, on donne en général des pentes, qui
paraissent optimales, compte tenu de la nature des matériaux de construction et la hauteur
du barrage.
La largeur à la base : elle se déduit géométriquement grâce à la hauteur de la digue et la
largeur en crête
Affouillement : Pendant l’écoulement des eaux en crue, non seulement le niveau de l’eau
monte, mais encore le niveau de lit de l’oued baisse. La valeur de cet abaissement est
évaluée par plusieurs formules et on a choisi de travailler avec deux formules connues et
utilisées souvent au Maroc. (formule de KELLERHALS et la formule de LPEE).

Tableau 23:Résultats du dimensionnement hydraulique

paramètres HD Lc Lb Parements Affouillement


4m 4.5m 16.5m 1.5 1.5m
Valeur

Figure 86 : Coupe type de la variante retenue

112

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3.2 ETUDE DE LA STABILITE DE LA DIGUE :


3.2.1 Principe et méthodes :[29]
L’étude de la stabilité de notre aménagement se résume en la stabilité du talus amont et aval sur
sa fondation. La stabilité d’un talus est définie par la valeur du coefficient de sécurité. Cette valeur
exprime l’ordre de grandeur dans laquelle on peut réduire la résistance au cisaillement du sol pour
que le glissement se produise le long de la surface la plus défavorable. Le résultat obtenue du
coefficient de sécurité dépend de :
 Paramètres: mécaniques du sol (l’angle de frottement interne φ, cohésion Cu).
 L’approximation avec laquelle on définit les valeurs des pressions interstitielles (Pression)
et leur mode d’utilisation dans la méthode d’analyse de la stabilité choisie.

Le calcul de stabilité du talus est effectué dans le but de déterminer le coefficient de sécurité
minimale qui garantit le bon fonctionnement de l’ouvrage et qui reste le plus économique.
La formule générale pour son calcul est donnée comme suit :

Avec :
Fs : coefficient de sécurité (km2) ;
Nc : composant normal ;
Lé : longueur de l’élément (tranchées de déblai) (m) ;
Tc : composant tangentiel ;
Ph : pression hydrostatique interne ;
Φ : angle de frottement interne du matériau ;
Cm : cohésion du matériau ;
a : accélération sismique ;
s : le tranchée ;

113

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d : densité du sol ;
R : rayon du cercle de rupture ;
F min =1. « Les normes traditionnelles »
Parmi les méthodes possibles, nous avons choisi la méthode de BISHOP et FELLENUIS. Un
logiciel qui calcul la stabilité des deux talus le long d’un cercle de glissement, développé par des
spécialistes en utilisant la méthode de BISHOP et FELLENUIS.

3.2.2. Outil informatique utilisé : Slide


Slide est un programme d'analyse de la stabilité des pentes à l'équilibre limite, puissant et
convivial, c’est un programme 2D pour tous les types de pentes de sol et de roche, remblais,
barrages en terre et murs de soutènement. Il nous permet d’étudier la stabilité en parement amont
et aval en se basant sur le principe de la méthode de rupture, c’est-à-dire il nous teste la stabilité
globale de notre ouvrage.
3.2.2.1. Les données d’entrées :
-Le profil de la digue (x.y) et les charges appliquées sur la digue ;

Figure 87 : Profil de la digue

-Les paramètres des matériaux utilisés sont illustrés sur le tableau N° 24 .

Tableau 24:Paramètres des matériaux utilisés

Matériaux Poids volumique Cohésion Angle de frottement

Remblai 21 0 42

sable 20 1 34

argile 19 1 30

-Les données sismiques : Selon le RPS 2000, le projet se situe dans la zone 3. Une telle zone risque
de subir des séismes avec une accélération maximale de l’ordre de 0,16 g et une magnitude de 5,5.
La carte du zonage sismique au niveau du Maroc est illustrée sur la Figure N° 88.

114

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Figure 88:Carte du zonage au Maroc

L’accélération du séisme préconisée par le RPS 2000 est :

Avec :

115

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3.2.2.2. Résultats :

Figure 89:Stabilité parement Aval (Slide)

Figure 90:Stabilité parement amont (Slide)

116

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3.3. MODELISATION APRES AMENAGEMENT


Après avoir cartographié la zone inondable et dimensionner l’ouvrage de protection le plus
adéquat, on a inséré notre digue dans les deux modèle hydrauliques. L’objectif étant d’évaluer son
efficacité selon une méthodologie itérative, c’est à dire à chaque fois en change les dimensions de
notre ouvrage jusqu’à l’élimination des points débordants en aval tout en maitrisant l’inondation
sur la rive gauche de oued Tensift-aval.

3.3.1. Modèle hydraulique monodimensionnel après aménagement :

Figure 91 : Modélisation bidimensionnelle après aménagement (HEC-RAS 5.03)

Figure 92 : Zone inondable après aménagement (Carte 50000).

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3.3.2. Modèle hydraulique bidimensionnel après aménagement

Figure 93 : Modélisation bidimensionnelle après aménagement (60 cm)

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3.4. Estimation financière :


L’analyse des coûts de l’ouvrage proposé se basera sur les prix unitaires suivants

Tableau 25:Prix unitaire des matériaux utilisés

Désignation Unité Prix unitaire (Dh)

Déblai en terre toute nature m3 30

Remblais compactés m3 30

Tout-venant 0/40 m3 130

Enrochement (400/500) m3 70

Géotextile no tissé 300g/m2 m2 35

Le tableau N°26 récapitule les estimations des coûts :

Tableau 26:Coût de la variante retenue

Désignation Unité Quantité Prix unitaire (Dh) Prix partiel (Dh)

Déblai en terre toute m3 5425 30 162 750


nature

Remblais compactés m3 26040 30 781 200

Tout-venant 0/40 m3 868 130 112 840

Enrochement m3 4870.1 700 3 409 070


(300/500)

Géotextile non tissé m2 10850 35 379 750


300g/m2

Total 4 845 610

Aléas (20%) 969 122

TVA (20%) 1 162 946

Total (TTC) 6 977 678

Remarque : la longueur à la de la digue est estimée par 620 m

119

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4. CONCLUSION :

La variante retenue vise à protéger Zouit Sidi Hssain contre les inondations causées par oued
Tensift. Cette dernière et d’après les résultats obtenus , on peut conclure qu’effectivement
représentent la solution la plus adéquate pour atténuer le danger des inondations. Quoique,
l’estimation financière exige l’intervention de plusieurs parties vu le coût très élevé de la variante.

120

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Conclusion et perspectives :
Dans le présent projet nous avons réalisé une étude de protection contre les inondations de ZSH,
une zone située à 1 km de l’embouchure, menacée d’une part par des inondations causées par oued
Tensift et d’autre part par la montée des vagues de mer.

Pour ce faire, le travail a été mené en trois phases : en premier lieu on a réalisé une étude
hydrologique pour estimer les débits de crues pour les différentes périodes de retour, ensuite on a
enchainé avec une étude hydraulique, pour finir par proposer et dimensionner l’aménagement
convenable de protection contre les inondations.

En guise de perspective, plusieurs recommandations sont envisageables. En effet, nous tenons à


souligner le fait que le domaine de l’incertitude est celui dans lequel réside le plus grand potentiel
d’amélioration des résultats de toute application et de tout modèle, et dans ce sens on recommande
l’amélioration de la précision des coefficients intervenant dans la modélisation hydrologique à
condition d’avoir d’autres données supplémentaires à savoir la géologie du bassin et l’occupation
du sol .

L’information sur l’occupation du sol est utilisée pour donner une description physique de l’espace,
elle sert notamment à définir la couverture de la surface des terres émergées, ainsi que estimer le
coefficient de ruissellement et le Curve Number. L’objectif final de cette démarche est de pouvoir
associer à chaque pixel du bassin versant un coefficient de ruissellement et un CN qui représente au
mieux la réalité. Ces paramètres sont en fonction de l’occupation du sol, ainsi que du type du sol, qui
tous les deux influent sur la capacité d’infiltration du sol. Afin de les estimer, il est donc primordial de
créer la carte d’occupation du sol. Cette manœuvre requiert un certain niveau de connaissances.

Pour un premier essai pour réaliser la carte d’occupation du sol, on suit les étapes résumées dans la
figure N°93 et on trouve le résultat de la figure N°94 :

121

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Série d’images Landsat 8 (Du Septembre


2013 à Juillet 2014)

Calibration (réflectance)

Correction Atmosphérique (DOS)

Regroupement des bandes

Rééchantillonnage (Pancharpening 15 m)

Extraction de la zone d’étude (schepfile)

Classification SVM

A la base du fond Google Création des classes


earth

Validation

Carte d’occupation du sol

Figure 94:Organigramme de la méthodologie adoptée

122

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Figure 95 : Carte d'occupation du sol (15m) par Envi 5.1

Concernant le perfectionnement du modèle hydraulique, on doit tenir compte de l’aspect


sédimentologique et le transport solide dans les cours d’eau modélisés. Ceci peut être estimé en
déterminant le volume de transport solide.

123

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PROJET DE FIN D’ETUDES

BIBLIOGRAPHIE
[1] Rapport de la mission I, ETUDE POUR LA REALISATION D’UNE CARTOGRAPHIE ET D’UN
SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE SUR LES RISQUES MAJEURS AU MAROC.

[2] GRELOT F, 2004, Gestion collective des inondations, peut-on tenir compte de l'avis de la population
dans la phase d'évaluation économique a priori. Thèse de doctorat, Ecole Nationale Supérieure d'Arts et
Métiers, Université de Paris.

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D’El Gouassir (W. TLEMCEN), Mémoire de Master en hydraulique, Université de Tlemcen.

[4] ELHARTI ET AIT ICHOU. « Etude de protection de la ville de Marrakech contre les inondations
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Hoceima, 2015, ENSAH.

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[10] ESRI ArcGIS Resource Center [En ligne] // Desktop 10 Help. - ESRI, 7 10 2012. - 2013.
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[11] ESRI Geostatistical Analyst Tutorial [Rapport]. - [s.l.] : ESRI INC, 2010.

[12] FAO Maryland University [En ligne]. -2013. - http://www.fao.org/countryprofiles/Maps/.

[13] ABHT [En ligne]. - Agence du Bassin Hydraulique du Tensift, 2009. - 2017. -
http://www.eau-tensift.net/.

[14] ABHT Etude du plan de gestion intégrée des ressources en eau dans la plaine du Haouz
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[15] BENMIA KOUIDER, « EVALUATION DE LA PERFORMANCE DES BARRAGES DE


PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS CAS DE LA VILLE DE
GHAZAOUET »PFE.2012.UABT

[16] KHELIFA DOUNIA. «Ouvrages Hydrauliques» Mémoire, 2015, ENIT.

[17] SERRE D., 2005, Evaluation de la performance des digues de protection contre les
inondations Modélisation de critères de décision dans un Système d'Information Géographique
THÈSE pour obtenir le grade de Docteur de l’Université de Marne-La-Vallée Paris.
124

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PROJET DE FIN D’ETUDES

[18] HALLOUCHE B., 2007, Cartographie des zones inondables de la plaine de sidi Bel Abbes
par l’approche Hydro géomorphologique Mémoire Magister Université de Sidi Bel Abbes.

[19] M. Gharbi1, A. Soualmia1*, D. Dartus2, L. Masbernat2.April 2016.Comparison of 1D


and 2D Hydraulic Models for Floods Simulation on the Medjerda Riverin Tunisia.
[20] Hec-ras River Analysis System.2D Modeling. February 2016.

[21] Civil Site Design and HECRAS 2D Flood Modelling.

[22] FINAUD-GUYOT “Modélisation macroscopique des inondations fluviales et urbaines”.


Thèse de doctorat 26-Novembre-2009.
[23] ALZAHRANI ABDULAZIZ SAEED « APPLICATION OF TWO-DIMENSIONAL HYDRAULIC
MODELING IN RIVERINE SYSTEMS USING HEC-RAS”.MASTER OF SCIENCES IN CIVIL ENGINEERING. MAY
2017.

[24] A. FAGNOUL « Etude de la construction et de la stabilité des barrages en terre ou en


enrochements Application à des sols de fondation très déformables. »

[25] Groupe de Travail « Référentiel technique digues maritimes et fluviales » Version 1 –


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[26] ILyass SIF « Etude de protection contre les inondations de Mohammedia-Est et du centre
de Ben Yakhlef ».PFE.ALHASSANIA.2012

[27] GERARED DEGOUTTE, 2012, Diagnostic aménagement et gestion des rivières


Hydraulique et morphologie fluvial appliquées 2édition Expert hydraulique à Irstea, enseignant
en écoles d’ingénieur.

[28] Rodríguez, Bernardo - La Rosa, Santos « Manuel de conception et projets typiques des
digues en terre. »

[29] Charaf-Eddine ANNIS « Etude de la stabilité d’une digue maritime »PFE.ALHASSANA


2014.

125

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PROJET DE FIN D’ETUDES

LES ANNEXES:

Annexe 1 : Caractéristiques géologiques et Hydro- géologiques de la zone d’action de


l’ABHT

126

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Annexe 2 : Etapes de délimitation et de caractérisation des sous bassins de


Tensift.

127

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Annexe 3 : LA REPARTITION DE LA SUPERFICIE DU BASSIN EN


FONCTION DES ALTITUDES

Altitude Moyenne Superficie en km2 Superficie en % Surface cumulée

2947-4138 3543 344.28 2 2

2391-2947 2669 810.68 4 6

1949-2391 2170 1151.45 6 12

1544-1949 1747 1414.415 7 19

1134-1544 1339 1502.76 7 26

782-1134 958 1842.7 9 35

539-782 661 3900.67 19 54

344-539 442 6250.22 31 85

4-344 174 3194.57 16 100

Annexe 4: Série des débits de Talmest

Années Dimax
1999 1170.832
2000 335.1
2001 275.953125
2002 489.00436
2003 377.999999
2004 155.15375

128

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2005 241.125
2006 261
2007 264.514948
2008 840.000003
2009 963.44811
2010 481.2
2011 204
2012 155

2013 564.424421
2014 2640
2015 99
2016 359.058101

Annexe 5 : Résultat de l’ajustement de la série de PJMAX de la station de Talmest

Pluie
Fréquence au Variable
Rang journalière
non dépasse réduite (y)
(mm)

1 76 0.971 3.511
2 63 0.912 2.382
3 61.2 0.853 1.838
4 52.5 0.794 1.467
5 44.5 0.735 1.179
6 43.9 0.676 0.939
7 39.3 0.618 0.730
8 38.4 0.559 0.541
9 37 0.500 0.367
10 31.4 0.441 0.201

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PROJET DE FIN D’ETUDES

11 25.2 0.382 0.039


12 24.9 0.324 -0.121
13 24 0.265 -0.285
14 22 0.206 -0.458
15 21.5 0.147 -0.651
16 18.4 0.088 -0.887
17 4.2 0.029 -1.260

Annexe 6 : Tableau d’ajustement à la loi de Gumbel des échantillons des débits journaliers
maximaux

Débits
Fréquence Variable
moy.
Rang Débits moy. jour (m3/s) au non réduite
journ
dépass (y)
(mm)

1 597.6 2.7 0.967 3.38


2 367.62 1.6 0.900 2.25
3 346.27 1.6 0.833 1.70
4 275.3 1.2 0.767 1.33
5 233.91 1.0 0.700 1.03

130

ETUDE DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS


PROJET DE FIN D’ETUDES

6 147.99 0.7 0.633 0.78


7 146.89 0.7 0.567 0.57
8 134.39 0.6 0.500 0.37
9 126.3 0.6 0.433 0.18
10 119.5 0.5 0.367 0.00
11 102.73 0.5 0.300 -0.19
12 84.25 0.4 0.233 -0.38
13 31.43 0.1 0.167 -0.58
14 19.5 0.1 0.100 -0.83
15 8.61 0.0 0.033 -1.22

Q0= -30.9 Q =14.5Y-30.9

Annexe 7 : Le calcul de Coefficient de pointe CP

Coefficient de
Qmoy j (m3/s) Qinsmax
3
pointe "Cp" "Cp"adopté
(m /s)

597.6 1170.8 1.96

367.62 840 2.28

346.27 963.4 2.78

275.3 489 1.78

131

ETUDE DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS


PROJET DE FIN D’ETUDES

233.91 564.4 2.41


2.35
147.99 481.2 3.25

146.89 378 2.57

134.39 335.1 2.49

126.3 241.1 1.91

119.5 264.5 2.21

102.73 276 2.69

84.25 155 1.84

31.43 204 6.49

19.5 261 13.38

8.61 155.2 18.03

132

ETUDE DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS

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