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(E.N.S.M.R)
Département
Sciences de la terre
Option: Hydro-géotechnique
Sujet:
Présenté
En vue de l’obtention du titre:
INGENIEUR D’ÉTAT
Par
Devant le Jury:
Annéeuniversitaire2014 / 2015
Projet de Fin d’Etudes
Dimensionnement du soutènement provisoire et analyse du cycle de creusement de de
la galerie de dérivation provisoire du barrage Kharroub
DEDICACE
Avec l’expression de ma reconnaissance, je dédie ce modeste travail à
ceux qui, quels que soient les termes embrassés, je n’arriverais jamais à
leur exprimer mon amour sincère :
Je prie le bon Dieu de vous bénir, de veiller sur vous, en espérant que
vous serez toujours fiers de moi.
Yousra EL ARAICHI
I
Projet de Fin d’Etudes
Dimensionnement du soutènement provisoire et analyse du cycle de creusement de de
la galerie de dérivation provisoire du barrage Kharroub
DEDICACE
Pour leur immense soutien, leur grand amour, leurs sacrifices et leurs
prières. Vous méritez tout éloge, sans qui je n’aurais pas pu accomplir ce
projet. Que DIEU vous garde pour moi.
Qui a été toujours à mes côtés et qui n’a pas cessé de m’encourager et de me
soutenir durant notre période de stage.
A mes amis
A toute ma famille
Et à
Amina SEGHIOUAR
II
Projet de Fin d’Etudes
Dimensionnement du soutènement provisoire et analyse du cycle de creusement de de
la galerie de dérivation provisoire du barrage Kharroub
REMERCIEMENTS
Le présent travail n’aurait pu aboutir sans l’aide de plusieurs personnes auxquelles nous
exprimons toute notre reconnaissance.
Nous tenons tout d’abord à exprimer nos sincères reconnaissances envers M. A. ERRAJI, le
directeur des travaux du barrage Kharroub (Société d’entreprise HOUAR), pour nous avoir
offert l’opportunité d’effectuer ce stage, pour son suivi, et ses conseils précieux.
Nous tenons à exprimer notre gratitude à notre parrain de stage M. M. DANDANE, qui a
dirigé le présent travail, pour son encadrement et son suivi quotidiens malgré ses occupations.
Nous remercions vivement nos professeurs encadreurs M. S.DADI, notre Professeur, pour sa
disponibilité, sa serviabilité, ses conseils précieux, et pour sa générosité en matière de
formation, et M. A.MATRN pour ses suggestions précieuses tout au long du travail.
Nos sincères remerciements s’adressent aussi à toute l’équipe travaillant sur le chantier du
barrage Kharroub : M. Mohssin, M. Ibrahim, Mme. Imane, M. Youssef, M. Mohamed et M.
Rachid pour leur soutien, sachant répondre à toutes nos interrogations.
Nos remerciements vont aussi au corps professoral du département sciences de la terre pour
l’enseignement qu’il nous a dispensé.
Nos remerciements vont enfin à toutes les personnes qui nous ont soutenus jusqu’au bout, et
qui n’ont pas cessé de nous donner des conseils très importants en signe de reconnaissance.
III
Projet de Fin d’Etudes
Dimensionnement du soutènement provisoire et analyse du cycle de creusement de de
la galerie de dérivation provisoire du barrage Kharroub
RESUME
Le besoin continu en eau est une nécessité vitale, qui ne cesse de s’accentuer, et qui met en
commun toutes les populations. Pour satisfaire ce besoin, la construction des barrages
demeure la première et unique solution.
- D’une part, le choix du mode de creusement adéquat pour la galerie de dérivation provisoire,
la détermination du système de soutènement approprié au moyen des méthodes empiriqu es,
et sa vérification par la méthode analytique.
IV
Projet de Fin d’Etudes
Dimensionnement du soutènement provisoire et analyse du cycle de creusement de de
la galerie de dérivation provisoire du barrage Kharroub
ABSTRACT
The continuing need for water is a vital necessity, which continues to accentuate, and that
brings together all the populations. To satisfy this need, the construction of dams remains the
first and only solution. The dam project is multi-component, including temporary diversion
structure which ensures the dry commissioning of the dam area, and which determines the
sequence of its realization. So, any delay or disruption in the implementation of the temporary
diversion affects directly the dam project delay.
The present work focuses on the temporary diversion tunnel of the dam Kharroub, in the
Wilaya of Tangier.
Firstly, choosing the right mode for digging temporary diversion tunnel, determining
the appropriate support system using empirical methods, and its verification by the
analytical method.
Secondly, optimizing the execution time of the diversion works, by detecting the
different causes that can result in delay, and focusing on those relating to the fire plan,
in order to provide adequate fire plan.
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Projet de Fin d’Etudes
Dimensionnement du soutènement provisoire et analyse du cycle de creusement de de
la galerie de dérivation provisoire du barrage Kharroub
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la galerie de dérivation provisoire du barrage Kharroub
VII
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Dimensionnement du soutènement provisoire et analyse du cycle de creusement de de
la galerie de dérivation provisoire du barrage Kharroub
VIII
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Dimensionnement du soutènement provisoire et analyse du cycle de creusement de de
la galerie de dérivation provisoire du barrage Kharroub
IX
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Dimensionnement du soutènement provisoire et analyse du cycle de creusement de de
la galerie de dérivation provisoire du barrage Kharroub
TABLE DE MATIERES
RESUME ........................................................................................................................................... 4
ABSTRACT ....................................................................................................................................... 5
LISTE DES FIGURES........................................................................................................................ 6
LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................... 9
INTRODUCTION .............................................................................................................................. 1
PARTIE 1 : PRESENTATION DU CONTEXT DU PROJET ............................................................. 2
Introduction ........................................................................................................................................ 3
CHAPITRE 1 : CONTEXTE DU PROJET ......................................................................................... 3
1. Situation géographique ............................................................................................................ 3
2. Situation géologique................................................................................................................ 4
2.1. Géologie régionale ............................................................................................................... 4
3. Litho-stratigraphie de la zone du barrage ................................................................................. 8
3.1. Lithologie............................................................................................................................. 8
3.2. Stratigraphie ....................................................................................................................... 10
4. Contexte structural ................................................................................................................ 11
5. Contexte hydrogéologique et hydrologique ............................................................................ 14
5.1. Hydrogéologie ................................................................................................................... 14
5.2. Hydrologie ........................................................................................................................ 14
6. Climatologie ......................................................................................................................... 15
6.1. Pluviométrie ...................................................................................................................... 15
6.2. Température ...................................................................................................................... 15
6.3. Évaporation ....................................................................................................................... 15
6.4. Régime des vents ............................................................................................................... 15
CHAPITRE 2 : ETUDE DETAILLEE DU BARRAGE KHARROUB .............................................. 16
1. Objectifs du barrage Kharroub .............................................................................................. 16
2. Description du barrage .......................................................................................................... 16
2.1. Type du barrage.................................................................................................................. 16
2.2. Ouvrages annexes ............................................................................................................... 17
2.3. Vue en plan du barrage Kharroub ....................................................................................... 18
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Dimensionnement du soutènement provisoire et analyse du cycle de creusement de de
la galerie de dérivation provisoire du barrage Kharroub
XI
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la galerie de dérivation provisoire du barrage Kharroub
XII
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la galerie de dérivation provisoire du barrage Kharroub
XIII
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Dimensionnement du soutènement provisoire et analyse du cycle de creusement de de
la galerie de dérivation provisoire du barrage Kharroub
Conclusion...................................................................................................................................... 116
CONCLUSION GENERALE ......................................................................................................... 117
BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................................... 118
ANNEXES ..................................................................................................................................... 119
XIV
Projet de Fin d’Etudes
Dimensionnement du soutènement provisoire et analyse du cycle de creusement de de
la galerie de dérivation provisoire du barrage Kharroub
INTRODUCTION
L’eau est sans doute un élément indispensable dans la vie. Cette espèce vitale devient de plus
en plus rare. De ce fait, La sécurisation en eau potable reste une priorité pour le Maroc.
Depuis les années 30, le pays suit la stratégie de la mobilisation des eaux de surface face à la
saturation des eaux souterraines, au climat semi-aride du Maroc et aux défis résultants de la
sécheresse récurrente à travers la construction des barrages. La preuve et que plusieurs
barrages sont construits dans le pays, et d’autres sont en chantier dans différentes régions, y
compris le barrage Kharroub, objet de notre projet de fin d’études.
Les travaux de construction de n’importe quel barrage passent par différentes phases, dont la
dérivation du sens de l’oued sur lequel le barrage est destiné à être construit fait partie. Cette
phase est très sensible dans la mesure où la réussite du projet dépend de façon directe de la
réussite de l’ouvrage de dérivation. En effet, une mauvaise réalisation de cet ouvrage
engendre des répercussions néfastes sur toutes les dimensions du projet.
Le présent rapport se compose de trois parties. La première partie met le lecteur dans le
contexte général du projet, et donne une présentation globale des composantes du barrage tout
en s’appuyant sur notre cas. La deuxième partie est consacrée aux classifications des
différents modes de creusement de la galerie, au calcul du soutènement et son développement
par les méthodes empiriques, analytique et numérique, afin de déterminer le soutènement
approprié à notre galerie. Enfin, la troisième partie traite le cycle d’excavation de la galerie
afin de l’optimiser en termes de durée afin de proposer des solutions d’amélioration.
Introduction
Afin d’élaborer un projet portant sur la dérivation provisoire du barrage Kharroub, il faut tout
d’abord acquérir une connaissance approfondie sur le cadre globale de ce projet.
En fait, dans cette partie nous commencerons par définir la situation géologique, la litho-
stratigraphie, le contexte structural, hydrogéologique, hydrologique et climatologique de la
zone du barrage. Ensuite nous allons mener une étude détaillée sur les composantes du
barrage, pour passer enfin à se focaliser sur la dérivation provisoire.
1. Situation géographique
Le barrage Kharroub se situe sur l’oued Kharroub dans la Wilaya de Tanger à environ 22 Km
à l’Est de la ville d’Asilah, et à environ 9 Km à l’Est du village Arba Ayacha.
Le site est identifié sur la carte topographique (fig. 1) de l’Arba Ayacha au 1/50 000 ème et a
pour coordonnées Lambert suivantes: X = 465 273 Y = 534 680.
2. Situation géologique
2.1. Géologie régionale
Le site du barrage se situe dans le Rif, une chaine montagneuse de structure, qui s’ouvre
directement sur la Méditerranée au Nord. Le relief s’abaisse vers le sens du déversement des
nappes ramenant le paysage en forme de collines pré-rifaines qui sont elles mêmes bordées
par un avant-pays plat a l’Ouest (plaine de Gharb et plateau de Saïss).
Malgré l’impression du relief, donnée par l’enfoncement des vallées, l’altitude excède
rarement 2000m (Jbel Tizirène 2106 NGM). Les plaines sont pratiquement inexistantes dans
le domaine rifain et leur superficie totale ne dépasse pas 2% de celle couverte par le Rif.
- Le domaine externe dans lequel se situent le site et le bassin versant du barrage Kharroub.
Il s’étend le long de la Méditerranée de Sebta à Jebha et dans les Boukoyas (dorsale calcaire).
Les terrains y sont métamorphiques et constitués de gneiss, schistes, calcaires et dolomites,
d’âges primaires et secondaires : les Sebtides et les Ghomarides.
Dans ce domaine, on distingue trois ensembles structuraux superposés (fig. 3) du bas vers le
haut :
Légende :
Les Sebtides
Les Ghomarides
La dorsale calcaire
Elle borde les flancs Ouest et Sud des Ghomarides du Rif septentrional. La dorsale calcaire
correspond à un ensemble d’écailles à ossature carbonatée triasico-liasique massive de plate-
forme. Cette série surmonte d’autres séries condensées jurassico-crétacées, coiffées par un
matériel tertiaire détritique.
Le complexe de nappes de flyschs maghrébins s’est formé dans l’océan liguro-maghrébin qui
était connecté à l’Atlantique et aux océans alpins du Jurassique au Paléogène. La convergence
a provoqué l’empilement des nappes de flyschs à l’Oligocène supérieur-Miocène inférieur.
Celles-ci s’enracinent sous les zones internes et recouvrent les zones externes. Les sommets
les plus hauts du Rif sont constitués de ces nappes de flyschs.
Ces unités sont séparées du domaine interne par un accident majeur sénestre, la faille de
Jebha, de direction ENE/WSW. De nombreuses questions subsistent quant à sa continuité en
mer au NE et dans les zones externes au SW.
C’est un domaine structural vaste, qui représente la marge téthysienne de la plaque africaine.
Il est recouvert par les nappes de charriage de flyschs et en partie par le domaine interne. Il est
subdivisé en trois grandes parties qui sont de l’intérieur vers l’extérieur c’est-à dire du Nord
au Sud : l’Intrarif, le Mésorif, et le prérif. Celles-ci sont surmontées par des terrains
allochtones secondaires et tertiaires appelés Nappes rifaines.
L’Intrarif
Il est constitué de l’unité de Ketama, qui affleure exclusivement dans le Rif central. C’est
une unité parautochtone et épi-métamorphique à matériel schisto-quartzitique d’âge liasique à
crétacé inférieur.
Sa couverture décollée constitue: l’unité de Tanger, qui est représentée surtout dans la partie
occidentale du Rif externe. Sa série stratigraphique comporte des formations allant de l’Albo-
Aptien au Miocène inférieur, mais elle est largement représentée par les marges argileuses au
Crétacé supérieur. Enfin l’unité du Loukkos, qui affleure dans le Rif occidental, les faciès
qui prédominent sont les marno-calcaires de l’Albo-Cénomanien et du Sénomien.
Le Mésorif
Il est formé de terrains allant du Lias au Miocène moyen, caractérisés par des dépôts argilo-
gréseux du Callovo-Oxfordien, et par les calcarénites du Miocène moyen.
Le Prérif
Le Prérif Interne
Il constitue l’une des unités frontales de la chaine du Rif. Son front sud, qui s’arrête au contact
des premiers contreforts de la marge méridionale du bassin du Rharb, passe par la limite nord
des Rides prérifaines. Vers l’Ouest, dans l’atlantique, le front de la nappe dessine un arc en «
fer à cheval » qui rejoint, vers le nord « l’unité allochtone de Guadalquivir », équivalent de la
Nappe Prérifaine dans la cordillère bétique. Cette nappe correspond à un prisme d’accrétion
qui progresse vers les parties externes du Rif entrainant dans son mouvement des sédiments
de mer profonde (argiles détritiques, et argiles à évaporites).
Une carte géologique au 1/50 000 du Rif couvrant la région du Moyen Ouergha : Taounate-
Ain Aicha représente la géologie régionale de la zone d’étude.
L’axe du barrage renferme la formation de pélite altérée à rares blocs rocheux, attribuée au
Crétacé, qui correspond au substratum. Malgré que l’azimut et le pendage soient relativement
perturbés à cause de la présence d’une tectonique plissante, associée à celle cassante
matérialisée par la fracturation, aussi bien à l’échelle de l’affleurement qu’à l’échelle du
carottage, la direction globale de la stratification des couches du substratum est rive-rive avec
un pendage moyen à fort généralement vers l’amont.
A l’échelle de l’échantillon, les sondages carottés ont mis en évidence une pélite saine ou
broyée et bréchifiée, parfois avec le calcaire gréseux en intercalaire ou en alternance selon les
profondeurs et les endroits. Dans cette rive droite, la pélite montre un pendage de 62°
plongeant vers l’amont(SE).
Sur cette rive affleure le même substratum que sur la rive droite, montrant une structure
monoclinale à pendage apparent moyen de 60° vers la rive, notamment au pied et à mi-
hauteur de celle-ci. Puis il se renverse vers l’oued au large de cette rive gauche. Ce
changement de pendage est attribué à l’existence d’une faille, mise en évidence en tranchée
RG et qui se présente par la bande broyée relevée. La tranchée réalisée dans cette rive gauche
a permis de distinguer au-dessous de la pélite altérée à l’état de sol et sa pellicule superficielle
exploitée sous forme de terre végétale, trois nuances de pélite données comme suit :
Au droit du replat occupant le pied de la rive gauche et s’étalent vers la rive droite en formant
le lit majeur, le substratum est entièrement couvert par des limons silteux, brunâtre à jaunâtre
qui surmontent des alluvions grossières. Cette couverture est de 4.40m d’épaisseur en
moyenne. Le lit mineur situé en pied de la rive droite, est tapissé d’alluvions grossières à
éléments du grès Numidien au-dessus du substratum pélitique, laissant apparaitre ce
substratum en plusieurs endroits.
La digue de col située au large de la rive gauche, montre un substratum pélitique, remanié en
surface par les riverains à cause du labour. Un massif de calcaire gréseux affleure près de
cette digue de col.
3.2. Stratigraphie
La stratification est donnée comme suit:
Au droit de l’axe
La stratification montre un pendage variablede45à90° vers un azimut de 100à 130°et
son conjugué montre un pendage sub-vertical et un azimut moyen autour de
300°comme illustré par fig.7.
4. Contexte structural
Le Rif externe, où se situe la zone du projet du barrage Kharroub, correspond à l’ancien sillon
de la marge crétacée Nord africaine résultant de la superposition d’évènements structuraux
E.N.S.M.R / Génie Hydro Géotechnique / 2014 – 2015 |Page 11
Projet de Fin d’Etudes
Dimensionnement du soutènement provisoire et analyse du cycle de creusement de de
la galerie de dérivation provisoire du barrage Kharroub
multiples, marqués essentiellement par des soulèvements et des subsidences locales affectant
cette paléo-marge depuis le Crétacé inferieur. La phase structurale majeure de la chaine
rifaine est principalement d’âge Miocène. L’évolution néogène du Rif en général et du Rif
externe occidental (région du site) en particulier est guidée par le fonctionnement de trois
familles principales de failles dont certaines (très éloignées par rapport au site du barrage)
sont encore actives. Ces trois familles sont :
Ainsi cette phase majeure dont le paroxysme est daté du Miocène supérieur se traduit par :
- Le charriage des zones internes sur la zone des flyschs et le domaine externe ;
- Les structures purement compressives s’exprimant sous formes de plis d’origine et de
dimensions diverses et également d’axes et de direction orthogonaux à la compression
associée au rapprochement des plaques Afrique – Europe ;
- La mise en place de la nappe pré-rifaine ;
- Le jeu décrochant des accidents sénestres comme celui de Jebha et du Nekor.
Fracturation
Les mesures des pendages et d’azimuts des différentes discontinuités sur le terrain a fait
l’objet de projection stéréographique sur le canevas de Schmidt afin de distinguer les
différentes familles et leur conjuguées et en décrire les principales.
Rive droite
-La2ème famille F2: il s’agit d’une famille dont le pendage est fort à sub-vertical, montrant un
azimut variant entre 5 et 30° et entre185 et 210°pour leur conjugué;
- La 3ème famille F3: ils’agit d’une famille à fort pendage et montrant un azimut variant entre
60 et 80°;
- La 4éme famille F4: il s’agit d’une famille dont le pendage est fort à sub-vertical et montrant
un azimut variant entre145 et 155° et entre 325 et 335° pour leur homologue.
Comme le reste de la zone rifaine dont ils fonts partie, les bassins versants du Tangérois sont
dominés par des faciès essentiellement imperméables à peu perméables, constitués par des
flysch et des argiles schisteuses.
Le reste des ressources en eau souterraine de bassin, notamment pour celui d’oued
KHARROUB, est localisé au niveau des petites aquifères à capacité limitée (les nappes
superficielles contenues dans de petites vallées alluviales et dans la partie altérée des schistes
et les nappes perchées contenues dans les bancs calcaires ou gréseux perméables des flysch).
5.2. Hydrologie
Les résultats de l’étude hydrologique des séries d’apport mensuel et annuel, entre 1945 et
2002, de la station de Jbel Lahbib et du barrage 9 Avril 1947, ont permis l’extrapolation des
série d’apport du barrage KHARROUB. Les résultats obtenus sont les suivants :
La fig. 1(en ANNEXE A) illustre l’évolution des apports au niveau du barrage KHARROUB
entre les années 1945 et 2010.
La figure 2(en ANNEXE A) illustre les Hydrogrammes de crues du site KHARROUB pour
chaque période de retour.
6. Climatologie
La zone d’étude fait partie du domaine rifain, qui est considéré comme la zone la plus humide
du Maroc avec des indices d’humidité qui dépassent les 600mm/an. Ainsi, la zone d’étude est
située à l’étage bioclimatique sub-humide.
6.1. Pluviométrie
La région est caractérisée par une pluviométrie favorable. Les précipitations varient entre 500
et 1000 mm au niveau des oueds El Hachef, Ayacha et Tahadart ainsi que Kharroub.
D’après les cartes des isohyètes extraites du plan directeur du Loukkos, on note que la
pluviométrie moyenne interannuelle varie à l’intérieur du bassin dans la plage 850 mm à
1050 mm, avec une moyenne d’environ 1040 mm.
6.2. Température
Les températures moyennes annuelles varient entre 12 et 26° C avec un minimum observé
en décembre de 12° C et un maximum en juillet de 25,9° C. Ces températures sont
influencées par l’altitude et par les vents. Voir tabl. 2 (en ANNEXE A).
6.3. Évaporation
Au niveau de la zone d’étude, l’évaporation est assez importante. En effet, durant l’été les
précipitations diminuent considérablement alors que l’évaporation potentielle augmente pour
atteindre les valeurs maximales en juillet-août et les valeurs minimales en décembre-janvier.
La zone d’étude est caractérisée par la prédominance des vents de provenance et de type
Chergui qui sont d’origine méditerranéenne prédominant souvent en été et au printemps.
Ainsi les vents d’ouest d’origine atlantique en trainant souvent des précipitations et soufflent
entre les mois de novembre et mars.
2. Description du barrage
Le barrage Kharroub, a un profil triangulaire. Il a une hauteur maximale sur fond de fouille de
56m, une largeur en crête de 8m, une longueur en crête de 900m environ, un volume total de
l'ordre de 6.3 millions de m3 , une capacité à retenue normale de 185 Mm3 et un volume
envasé en 50 ans de 23 Mm3 .
Le barrage Kharroub est un barrage de type souple, zoné à noyau central. Il comprend alors :
une zone centrale, appelée noyau, assurant le rôle d’étanchéité. Placée au cœur du
remblai et constituée de matériaux argileux, imperméable. Le noyau est généralement
d’épaisseur variable, plus épais à la base à cause des pressions interstitielles plus
fortes. Il peut être vertical ou incliné ;
Pour éviter la migration des particules fines d’argile dans les recharges sous l’effet des
pressions d’eau qui règnent dans l’ouvrage, et donc se prémunir contre les phénomènes
d’érosion interne, le noyau est entouré de couches filtrantes. On utilise pour cela des
matériaux dont la granulométrie spécialement étudiée est intermédiaire entre la taille très
petite des grains d’argile et celle des grains bien plus grossiers des recharges. Plusieurs filtres
successifs peuvent être nécessaires.
Les raisons de choix du type souple pour le barrage Kharroub se résument essentiellement en
ce qui suit :
La dérivation provisoire dans le barrage Kharroub sera assurée par une galerie souterraine en
fer à cheval de diamètre 7.25 m et de longueur égale à 640m. La côte amont est 46.50NGM et
la côte aval est égale à 41 NGM. Cette galerie qui acheminera l’eau depuis la retenue en
traversant au-dessous le barrage vers l’aval, sera dans la mesure d’évacuer un débit de crue
éventuelle de chantier de 210m3/s.
2.2.2. Evacuateur de crue
Le barrage Kharroub dispose d’un évacuateur de crue de type tulipe situé en rive gauche, avec
une longueur du seuil déversant de 33m. L’eau recueillie aboutie à une conduite sous le
barrage de diamètre 8.5m et de longueur de 480m. La cote du seuil déversant est 85NGM, par
contre celle des plus hautes eaux est de 87.33NGM et les plus hautes eaux exceptionnelles est
de 89.81NGM. Le pertuis de fond est callé à une cote de 54.40NGM avec des dimensions de
7*6.5 (L*H). L’évacuateur de crue du barrage Kharroub sera en mesure d’évacuer un débit de
270m3/s.
La prise d’eau potable à partir de la retenue du barrage Kharroub sera assurée par trois puits
verticaux de diamètres égaux à 1000mm. La cote de calage des trois puits est successivement
égale à 80, 73, et 66m. Le débit maximum prélevé peut atteindre les 10m3/s.
La digue de col comporte une berme à l’aval de 20 m, calée à 74 NGM. Quant au profil,
celui-ci se caractérise par un fruit amont de 4.5 H / 1 V et un fruit aval de 4.2 H/1V.
Le plan (fig.14) représente la vue en plan du barrage Kharroub et ses ouvrages annexes:
Axe principal du barrage qui d’étale sur une longueur en crête de 900 m ;
Axe du batardeau amont ;
Axe de la galerie de vidange de fond ;
Axe de la galerie de l’évacuateur de crues en tulipe ;
Fruits amont et aval (4.8H/1V amont et 4.5 H/ 1V aval) ;
Emplacement des différentes coupes transversales du barrage Kharroub.
Le site projeté contrôle un bassin versant de 191 Km2 qui culmine à 1065 NGM. L’oued prend
naissance à 16.5 Km environ en amont de la zone du projet, avec une dénivelée de 1025 m
entre le début du réseau hydrographique et la zone du site du barrage (exutoire). L’oued
Kharroub en traversant ce bassin versant atteint une pente de 2 % en moyenne.
La majeure partie du bassin versant est située dans le domaine externe, notamment l’unité de
Tanger externe, formée de marne et marno-calcaire attribués au Crétacé supérieur. Vers les
bordures du bassin, les nappes de flyschs sont représentées surtout par la nappe du grès
Numidien d’âge Oligocène-Aquitanien et un seul affleurement de la nappe de Béni Ider, d’âge
Eocène-Oligocène dans l’extrémité Nord de ce bassin versant. Les terrains de couverture se
résument à des faciès dunaires du Villafranchien, des éboulis de pente et des alluvions du
Quaternaire.
2.5. Cuvette
La cuvette de ce barrage est filiforme, orientée WNW-ESE sur neuf kilomètres environs. La
création d’un plan d’eau à la cote 85 NGM (RN), nécessite un barrage de 56m de haut sur
terrain normal, associé à une digue de col au large de la rive gauche de 22m de haut/TN.
Le resserrement retenu au droit de l’axe du barrage principal, possède des rives à pentes
relativement dissymétriques. En effet, l’axe du barrage possède une pente douce en rive
gauche de 9H/1V et relativement forte en rive droite de 5H/1V. La nature pélitique des
terrains du substratum a favorisé le développement et le creusement des thalwegs tout au long
de la cuvette et sur les deux rives. Le fond de la cuvette renferme le lit de l’oued, large de 10 à
115 m.
- Terrains de couverture
- Substratum
Le faciès en présence est matérialisé par quelques affleurements de la série pélitique. Cette
cuvette manifeste à plusieurs endroits des glissements par solifluxion du substratum.
Les terrains constituant le substratum de la cuvette sont généralement de nature pélitique qui
sont quasi-imperméables. Aucun signe lithologique ou structural majeur permettant de mettre
en doute l’étanchéité de la cuvette n’est à signaler.
A l’exception de quelques traces de salinité en aval du site, l’enquête menée a exclu
l’existence de toute source saline ou présence des évaporites (sel gemme ou gypse) qui
pourraient mettre en cause l’étanchéité de la cuvette par dissolution et la qualité de l’eau à
stocker.
L’ampleur du problème varie avec le débit, la taille du cours d’eau, et les caractéristiques du
site du barrage : l’hydrologie, la topographie et la géologie en particulier.
Caractéristiques
de la vallée
Caractéristiques
Caractéristiques
du matériau du
de débit d’eau
lit de la rivière
Facteurs
Taille et
Sélection de la fréquence des
méthode de crues
dérivation (conditions
hydrologiques)
Type du
barrage
1. Méthodes de dérivation
C’est la méthode la plus appropriée pour la maitrise de la rivière dans une vallée étroite. Elle
représente aussi de différents choix qui se résument en deux :
La dérivation intégrale est constituée d’une galerie de dérivation et de deux batardeaux situés
à l’amont et à l’aval du chantier. Cette méthode s’impose dans le cas d’une vallée étroite, et
c’est le cas pour la dérivation de l’oued Kharroub
La solution de la galerie prévaut dans les vallées rocheuses et étroites, alors que la conduite ou
le canal peuvent être un choix de préférence en vallées plus larges, à fond plat, ou lorsque la
roche est de trop mauvaise qualité pour qu’on y fore économiquement une galerie.
Dans certains cas, on peut dériver la rivière en construisant une galerie parallèle au lit de la
rivière au niveau de la fondation du barrage. Cette galerie en béton est construite à ciel ouvert
et doit être fondée sur le rocher.
Cette méthode est utilisée pour des vallées assez larges et des crues pas trop importantes.
Cette solution est préférable pour les vallées assez larges, elle consiste à dériver l’eau de la
rivière en plusieurs phases, ce qu’on peut appeler balancement de la rivière.
Le déroulement des travaux pour une dérivation à deux phases peut se poursuivre de la
manière suivante :
Pour des barrages en béton, grâce aux brèches verticales dans le béton qui peuvent être
laissées ouvertes, le balancement de la rivière est également possible dans des vallées étroites.
1 – zone de travaux ;
2 – batardeau ;
3– section de la dérivation ;
4 – zone des travaux ;
5 – batardeau ;
6 – ouvertures.
fig. 21:dérivation en deux phases
Parmi les différentes méthodes de dérivation provisoire pour la construction d’un barrage en
terre, on a choisi pour notre projet le barrage KHARROUB, une dérivation provisoire à une
seule étape, c'est-à-dire la construction de deux batardeaux amont et aval et une galerie de
dérivation, ce choix se justifie d’abord par le type du barrage et les conditions hydrologiques
du site mais aussi par l’économie du barrage vu qu’on a choisi d’intégrer les batardeaux dans
le corps final du barrage et transformer la galerie de dérivation en galerie de vidange de fond.
A signaler qu’en partant de l’aval vers l’amont la pélite devient de plus en plus altérée, ce qui
se manifeste dans son caractère dur en aval et friable en amont. La coupe géologique (fig.23)
montre la géologie de la galerie :
Nous signalons que dans les parties qui suivent nous allons considérer que l’excavation
traverse les terrains des pélites dures et les terrains des pélites friables, sans prendre en
considération les intercalations du calcaire gréseux, de ce fait nous allons augmenter la
sécurité car ces intercalations constituent des armatures pour le terrain.
Conclusion
Nous avons donc vu que le barrage Kharroub se situe sur l’oued Kharroub dans la wilaya de
Tanger. C’est une zone montagneuse pluvieuse caractérisée par des formations pélitiques
schisteuses à quelques intercalations de bancs de calcaire gréseux.
Son ouvrage de dérivation provisoire st une galerie, de type dérivation intégrale, située sur la
rive gauche de l’oued Kharroub et traversant des terrains pélitiques qui prennent un aspect
altéré en allant de l’aval vers l’amont.
Dans ce suit, nous allons dimensionner le soutènement provisoire de la galerie par plusieurs
méthodes.
Introduction
Au cours de cette partie, nous allons présenter les différents modes de creusement de galeries
au début, tout en exposant une classification de choix du type d’abattage approprié à notre
galerie.
Nous passerons par la suite à définir le soutènement adéquat en se basant sur deux méthodes
empiriques. Enfin, nous procéderons par la méthode analytique convergence confinement
pour pouvoir valider le soutènement choisi.
Trois procédés sont employés pour creuser des tunnels au rocher qui sont :
Le plus répandu est l'abattage à l'explosif qui s'effectue de manière cyclique. On commence
par tracer et par forer des trous de mine, que l'on charge selon un plan de tir. Après le tir de la
volée, on procède à la ventilation des fumées, puis à la purge des blocs instables. S'intercalant
ou pas dans les opérations de mise en place d'un soutènement des parois, le marinage, c'est-à-
dire l'évacuation des déblais à l'extérieur, termine le cycle de creusement.
Pour les roches de résistance moyenne, on utilise un deuxième procédé : l'abattage mécanisé
par machines à attaque ponctuelle.
Son rendement décroît si la teneur en silice de la roche est élevée ou si la roche n'est pas
fracturée. Une machine à attaque ponctuelle est constituée d'un châssis automoteur
généralement chenillé, d'un bras orientable, monté sur tourelle, solidaire du châssis et muni à
son extrémité d'une tête rotative équipée de pics, d'un système d'évacuation et de chargement
des déblais.
Cette méthode est intéressante car elle supprime les ébranlements dans le terrain encaissant.
Elle a une limite économique en fonction de la dureté et de l'abrasivité des roches.
Les tunneliers, ou machines foreuses pleine section, qui économisent de la main-d'œuvre sont
de plus en plus utilisés. Un tunnelier est un engin qui exécute toutes les fonctions. Il comporte
une tête tournante porte-outils (molettes, pics) dont les efforts (poussée et couple) sont repris
par un bâti fixe. Le bâti s'appuie et avance au moyen d'une ou de deux rangées de patins
latéraux qui se déplacent longitudinalement par rapport au bâti. Le tunnelier comporte aussi
un poste de guidage et des dispositifs pour évacuer les déblais.
Afin de déterminer les modes d’abattage pour les terrains pélitiques en aval et en amont de la
galerie de dérivation provisoire, nous allons utiliser la première classification, celle de Louis
et Deere.
Machine à attaque
Pélite aval 9 55 D
ponctuelle
Commentaire
2. Types de soutènement
Lorsqu’on creuse une excavation dans un terrain fragile ou dur, initialement comprimé, il
faut bien s’attendre, sauf cas très favorable, à quelques réactions :
La solution envisagée pour faire face à ces risques, est le soutènement. En fait, il en existe
plusieurs types :
2.1. Boisage
Le soutènement par boisage est utilisé dans les petites mines et comme soutènement
provisoire d’ouvrages existants, à cause de sa mauvaise conservation en atmosphère humide,
et des difficultés de sa mise en œuvre car le travail du bois et sa pose sont difficiles à
mécaniser.
Le soutènement métallique a pris la place du boisage d’abord parce que d’une part, il peut
développer des résistances supérieures au bois, d’autre part, il reste récupérable pour plusieurs
utilisations.
Les voussoirs préfabriqués sont assemblés pour constituer des anneaux circulaires faisant
fonction de soutènement et/ou de revêtement permanent. Leur domaine d’emploi privilégié
correspond aux tunnels creusés avec une machine à attaque globale dans les roches
meubles et les sols.
a b
Le soutènement métallique a été introduit dans les mines il y a longtemps. Il était d’abord
constitué de rails de réemploi poutrelles, puis on a vu introduire des profils de plus en plus
élaborés. Les cadres rigides ont été remplacés dans certains cas par des systèmes coulissants.
2. 5. Boulonnage
Le boulonnage consiste à introduire dans un trou de mine une tige et à rendre cette tige
solidaire du terrain par ancrage, scellement ou friction. Le fait d’introduire une tige d’acier
dans le terrain renforce la résistance du massif, tout comme les armatures métalliques agissant
dans le béton armé.
Ils comportent une tige tendue entre l’ancrage au fond du trou et la tête bloquée en parement.
La mise en tension du boulon « la précontrainte » est obtenue par serrage de l’écrou de tête (la
précontrainte).
Avantages Inconvénients
Ils comportent une barre nervurée (par exemple acier à haute adhérente) scellée sur toute sa
longueur dans le trou.
Les résines thermodurcissables sont celles utilisées pour les applications minières. Bien que
des résines d'époxy aient déjà fait l'objet d'essais, les résines de polyester sont maintenant les
plus utilisées car elles sont moins chères et permettent un durcissement plus rapide aux
températures minières. Le temps de durcissement varie cependant avec la température, et le
temps nominal de durcissement est donné à 15 C. La température affecte aussi la résistance en
compression de la résine.
Avantages Inconvénients
Avantages Inconvénients
- Recommandé pour les terrains fissurés ou - Attente de plusieurs jours avant leur
hétérogènes efficacité complète
- Non recommandé en présence d’eau
2.5.2.2. A friction
Swellex
Ce boulon (marque déposée d’Atlas Copco) est formé d'un tube d'acier qui est déformé
mécaniquement pour le ramener à un diamètre plus petit. Le boulon est ensuite gonflé par
pression d'eau et la résistance à l'arrachement est produite par le frottement du boulon contre
la paroi du trou.
Avantages Inconvénients
- Mise en place et efficacité extrêmement - Perte d’ancrage au fil du temps
rapide
Le boulon à friction de type Split Set est formé d'un tube d'acier de longueur variable, fendu
dans le sens de la longueur et destiné à être inséré dans un trou de forage de diamètre
légèrement inférieur.
Avantages Inconvénients
2. 6. Béton projeté
Le béton projeté est un béton mis en œuvre par refoulement, dans une conduite et projeté sur
la paroi par un jet d’air comprimé.
Le béton mis en place ne peut s’appliquer sur une certaine épaisseur (en particulier en voûte)
que si sa prise est accélérée. Cela nécessite presque toujours l’emploi d’un adjuvant
accélérateur de prise et de durcissement. Il faut par ailleurs que le pourcentage de sable soit
assez élevé et que la granulométrie des agrégats ne comporte pas de discontinuités
importantes.
1. Méthode de Terzaghi
1.1. Principe de la méthode
cloche peut conduire sous faible couverture à des micro-éboulements au front, qui se
propagent vers la surface créant des cônes d'effondrements.
- B : Largeur de l’excavation ;
- Ht : Hauteur de l’excavation ;
- Hp : Hauteur de la zone décomprimée ;
- K : Facteur fonction de la qualité des terrains.
Terzaghi procure une estimation sommaire de la charge existante sur le support de la voûte
sous la forme d’une hauteur équivalente de sol :
H p K(B Ht )
Le Tab 8donne la valeur de H p en fonction de la qualité de la roche. Cette classification
qualitative oblige une certaine subjectivité dans son utilisation.
A partir de la classification simple que Terzaghi a proposé en 1946, nous avons pu estimer les
charges agissantes sur le soutènement dans la galerie.
L’intérêt alors est de nous offrir une estimation simple de la pression de soutènement.
Valeur de la Poids
Hauteur hauteur Pression Pression
Condition volumique
décomprimée décomprimée verticale horizontale
de la roche saturé
(m) (MPa) (MPa)
(m) (KN/m3)
N.B : La pression horizontale est liée à celle verticale par un coefficient de 0.25 pour la pélite
aval et de 0.35 pour la pélite amont.
Commentaire
D’après le Tab 9, la pression des terrains de la pélite amont est trois à quatre fois celle de la
pélite aval. Ce qui signifie que les terrains pélitiques en amont de lagalerie nécessiteront plus
de soutènement que ceux en aval.
NB : Les tables utilisées pour les classifications de Bieniawski et Barton sont sur ANNEXE
D.
Cette classification utilise plusieurs paramètres pour classer la nature de la roche. Elle a été
conçue au début pour dimensionner le soutènement provisoire dans les tunnels souterrains et a
été étendue par la suite aux travaux miniers.
Bieniawski (1973,1983) utilise six paramètres pour classer les roches :
A partir de ces six paramètres, nous pouvons déterminer le RMR (Rock Mass Rating), qui est la
somme globale des notes du massif.
Comme la montre la fig. 42, la méthode utilise six paramètres qu’elle combine entre eux
moyennant un système de pondération :
RMR = A+B+C+D+E+F
Chaque paramètre reçoit une note pour aboutir par addition à une note globale RMR
caractérisant la qualité du rocher. Après addition des notes obtenues pour tous les paramètres
et les réajustements nécessaires (fonction des conditions hydrogéologies et de l’orientation
des discontinuités), la note finale (RMR) est utilisée pour classer la qualité du massif (de
très bon à très médiocre).
fig. 43:Abaque
Détermination du soutènement de la méthode
proposé RMR
par Bieniawski
Résistance à la
1-25 2 1-5 1
compression simple (MPa)
Très
Nature des joints Défavorable 0 0
défavorable
Complètement
Venues d’eau 15 Humide 10
sec
RMR 30 15
Ajustement par
l’orientation des
Equitable -5 Défavorable -10
discontinuités par rapport
à l’excavation
RMR corrigé 35 17
Classe du soutènement IV V
Selon la méthode RMR , le soutènement proposé est récapitulé sur tabl. 10:
Immédiatement 80 mm de
Cintres moyens+50 mm de
Type béton projeté puis cintres
béton projeté
lourds à l’avancement
Cintres
métalliques
Commentaire
En fait, selon cette classification, la pélite friable nécessite une épaisseur de béton projeté plus
grande que celle de la pélite dure, avec un complément de soutènement constitué de treillis
soudés, de boulons et de cintres légers, en plus d’une couche de béton qui doit être projetée
immédiatement après l’excavation pour empêcher les éboulements. En ce qui est cintres
métalliques, la méthode recommande des cintres lourds avec un espacement serré, ce qui n’est
pas le cas pour la pélite dure, où les cintres sont moyens et plus espacés.
Après avoir reporté les données du RMR et de la portée sur l’abaque (fig. 44):
L’indice utilisé pour la classification du massif dans ce cas est donné par :
RQD Jr Jw
Q
Jn Ja SRF
Où :
RQD Jn Jr Ja Jw SRF
RQD Jr Jw
Q
Jn Ja SRF
faitRQD
EnQ Jr Jw
ces paramètres sont groupés sous forme de rapports :
Jn Ja SRF
RQD / Jn caractérise approximativement la taille des blocs rocheux.
Jr / Ja caractérise la résistance au cisaillement des blocs entre eux.
Jw / SRF caractérise les contraintes et les forces actives.
Cette classification est basée sur le même principe que la méthode de Bieniawski. A partir
d’indices élémentaires, on définit un indice global appelé indice de qualité Q (Rock mass
Quality)
tabl. 12:Excavation Support Ratio (ESR) pour divers types d'ouvrages souterrains
proposées à cet effet (fig. 46). Les soutènements proposés sont avant tout un soutènement
permanent de l’ouvrage.
Barton a proposé une relation empirique donnant la portée maximale (en mètres), en deçà de
laquelle la cavité peut rester stable sans soutènement.
Lorsque la portée d’une excavation excède la portée limite prédite par l’équation ci-dessus, il
est nécessaire d’installer un système de soutènement en vue de maintenir le massif rocheux
entourant l‘excavation dans des conditions acceptables de stabilité.
Longueur des boulons
Barton a proposé des règles empiriques, pour déterminer la longueur des boulons L et leur
espacement maximal :
Avec :
tabl. 13:Récapitulation des paramètre de la méthode de Barton pour les deux pélites
Zones ou bandes
Epontes légèrement
de roche
non altérées, taches
Ja 1 décomposées ou 8
superficielles
broyée contenant
seulement
de l’argile
Excavation à sec
Excavation à sec ou
Jw 1 ou faibles venues 1
faibles venues d’eau
d’eau
Détermination du soutènement
- Commentaire
En se basant sur l’abaque de Barton, la pélite aval est qualifiée de médiocre à très médiocre,
et la pélite amont d’extrêmement mauvaise.
Les portées limites non soutenues des deux pélites figurent sur Tab 16:
E.N.S.M.R / Génie Hydro Géotechnique / 2014 – 2015 |Page 55
Projet de Fin d’Etudes
Dimensionnement du soutènement provisoire et analyse du cycle de creusement de de
la galerie de dérivation provisoire du barrage Kharroub
- D’un côté, une prise en compte de Bieniawski de l’apport de tous les modes de soutènement,
qu’ils s’agissent de soutènements agissant par confinement (béton projeté), par supportage
(cintres métalliques) ou comme armatures du terrain (cas des boulons d’ancrage). Pa contre,
dans le cas de la classification de Barton, nous remarquons une forte utilisation du béton
projeté et des boulons d’ancrage, et une négligence de l’effet des cintres.
- D’un autre côté, en ce qui est paramètres d’entrées, les deux méthodes n’utilisent pas les
mêmes paramètres du même degré. En effet, la méthode Bieniawski introduit un paramètre
mécanique, qui est la résistance à la compression, en plus des paramètres de caractérisation
des joints, qui constituent un point commun des deux méthodes.
Afin de modéliser notre galerie numériquement, nous avons choisi de travailler avec le
logiciel Phase 2. A travers ce logiciel, nous allons déterminer les zones instables autour de la
galerie, juste en son côté aval, pour enfin fixer la longueur du boulonnage nécessaire.
Le code éléments finis PHASE 2 est un logiciel de modélisation, développé pour les calculs
de simulation en géotechnique. Il travaille en mécanique des milieux continus, présente des
méthodes de résolution et d’algorithme ainsi que de procédures de choix automatique. Ce
code fait appel à des éléments de précision (Triangle 6 nœuds).
D’un point de vue pratique, le système montre des menus arborescents à l’écran, des options
par défaut (conditions aux limites, maillage, etc) et d’autres options telles que les
concentrations des contraintes et des déplacements, les facteurs de sécurité, etc.
PHASE 2 a des fonctions avancées pour restituer les résultats de calcul, sous forme de
graphiques et tableaux. Ceux-ci peuvent être exportés sur n’importe quel outil externe ou
interne.
1.1.2. Déformations
1.1.3. Contraintes
La modélisation par PHASE 2 suit une méthodologie, que nous avons schématisée sur fig.
48 :
2. Etablissement du modèle
Le modèle que nous avons établi sur PHASE 2 est sur fig.49:
Nous signalons que les valeurs de l’angle de frottement interne et la cohésion C, seront
déterminées en utilisant le logiciel ROCKLAB, en se basant sur les données de :
- Le paramètre GSI calculé à partir Des paramètres utilisés dans la classification Q-system :
[( ) ( )]
Poids
Module de Angle de
volumique Coefficient Cohésion C
Paramètres Young frottement
saturé de poisson (MPa)
(MPa) interne (°)
(MN/m3)
Les données d’entrée concernant les propriétés de la pélite aval sont représentées sur la fig.
51:
- h : profondeur de l’excavation ;
Et les conditions aux limites sont telles que les déplacements verticaux à la limite
inférieure, et horizontaux aux limites gauche et droite du modèle sont nulles, sauf au
niveau de la limite supérieure, qui est confondue avec le terrain naturel.
1. Présentation de la méthode
Parmi les méthodes analytiques diverses d’étude des excavations, nous avons choisi de
développer la méthode convergence-confinement, et l’appliquer sur notre galerie afin de
déterminer le soutènement adéquat garantissant sa stabilité.
Cette méthode permet d'analyser l'interaction entre le massif et le soutènement par opposition
aux anciennes méthodes qui remplaçaient le massif par un système de charges agissant à
priori sur le soutènement ou qui ne considéraient pas les phases d'excavation. C'est une
méthode de dimensionnement de tunnels simple pour tenir compte des conditions de mise en
œuvre du soutènement derrière le front de taille au prix d'une simplification des lois de
comportement et d'une homogénéisation d'un certain nombre de zones du massif.
Pour modéliser l'excavation de la galerie, nous supposons d'abord la cavité remplie d'un
liquide à une pression Pi correspondant à l'état initial isotrope P.
Dans un second temps, lorsque le critère de résistance du matériau du massif est atteint sur
les parois de la cavité, une zone décomprimée apparaît autour du tunnel. Elle s'étend vers
l'intérieur du massif au fur et à mesure que la pression Pi décroît. C'est la portion BC de la
courbe. La courbe ABC est appelée courbe caractéristique du massif excavé.
1.1.3. Hypothèses
D'autre part, pour que l'on puisse étudier le problème en état plan de déformation, la longueur
du tunnel sera suffisamment importante. La déformation longitudinale sera alors considérée
comme nulle.
•Comportement du massif
Au-delà de la phase élastique, lorsque le seuil de résistance du massif est atteint, on peut
généralement distinguer trois types de modélisations du comportement du massif :
- Elastoplastique parfait ;
- Elastoplastique radoucissant ;
- Elastofragile.
Cette phase traduit des déformations élastiques du terrain engendrées par le creusement.
Avec :
- : Taux de déconfinement ;
Avec :
- : Coefficient de buttée ;
- C : Cohésion du massif ;
- : Angle de frottement du massif ;
- : Rayon de la zone plastique (pour );
( )
[ ]
( )
Dans cette zone, la loi de déplacement à la paroi de l’excavation est donnée par :
[ ]
Avec :
Avec
- : Raideur du soutènement ;
-R : Rayon de l’excavation.
- Une phase élastique : de U=0 jusqu’à U=Umax. Dans cette phase, le soutènement se comporte
linéairement.
- Une phase plastique : Après Umax. Il est interdit d’atteindre cette zone car elle correspond à
la rupture du soutènement.
Pour tracer la courbe de confinement, nous devons déterminer les deux paramètres suivants :
La raideur du soutènement ;
La pression maximale admissible par le soutènement ;
Soutènement mince
é
Soutènement épais
[ ]
Avec :
- : Raideur du béton ;
- R : Rayon de la galerie ;
- : Rayon intrados ;
Formules
Avec :
- A : Section du cintre ;
- R : Rayon de la galerie.
Formules [ ]
Avec :
- : Raideur du boulon ;
- : Pression maximale admissible par le boulon ;
- R : Rayon de la galerie ;
- :Diamètre du boulon ;
Pour que le soutènement soit convenable au niveau de sa rigidité, il faut généralement vérifier
que .
Lors des calculs, nous allons adopter un modèle de comportement élastoplastique parfait pour
les terrains, avec un critère de rupture de type Mohr-Coulomb.
(MPa) 9 1
(KN/m3) 24 22
R (m) 7.25
4.75 2.46
α 1 2.46
0.79 0.49
Les courbes de convergence de la pélite dure de l’aval, et de la pélite friable de l’amont sont
les suivantes :
1,2
0,8
Contrainte (MPa)
0,6
0,4
0,2
0
0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 3,50
Déplacement radial (mm)
Plasticité parfaite Elasticité
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
Contrainte (MPa)
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00 35,00
Déplacement radial (mm)
Plasticité parfaite Elasticité
Le soutènement provisoire que nous avons choisi, en se basant sur les recommandations de la
classification de Bieniawski est le suivant :
(MPa) (MPa)
Béton
890 1.03
projeté
Pélite dure
Cintre 237 0.6
Béton
1200 1.38
projeté
Pélite friable
Cintre 515 1.28
Dans ce qui suit, nous allons représenter ces courbes pour la pélite aval et amont,
correspondant aux différents types de soutènements.
- Pélite aval
1,2
1
Pression (MPa)
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 3,50
Déplacement raidial en (mm)
fig. 66:Courbe de confinement du soutènement par béton projeté et cintres pour la pélite aval
- Pélite amont
18
16
14
Pression (MPa)
12
10
8
6
4
2
0
0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00 35,00
Déplacement radial (mm)
fig. 67:Courbe de confinement du soutènement par béton projeté pour la pélite amont
Cette étape consiste à superposer les courbes de convergence avec celles de confinement de
chaque type de soutènement.
Le but est de déterminer leur point d’intersection, qui représente la pression à l’équilibre et
qui conditionnera la validité ou le rejet du soutènement provisoire que nous avons supposé, et
alors le choix final du soutènement.
- Pélite aval
1,2
0,8
Pe=0.46 MPa
Contrainte (MPa)
0,6
0,4
0,2
0
0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 3,50
Déplacement radial (mm)
Plasticité parfaite Elasticité Confinement du soutènement
-Commentaire
A partir de ces deux pressions, nous avons calculé le facteur de sécurité correspondant au
béton projeté :
- Pélite amont
18
16
14
12
10
Contrainte (MPa)
4
Pe=0.61 MPa
2
0
0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00 35,00
Déplacement radial (mm)
Plasticité parfaite Elasticité Confnement su soutènement
- Commentaire
Pour le cas de la pélite dure, nous avons obtenu une pression d’équilibre qui
satisfait la condition :
NB : Les données de l’analyse convergence confinement sont reportées sur Tab 1 et Tab 2
(ANNEXE B).
- Tableau récapitulatif
Facteur de sécurité F
Pour les deux cas de la pélite aval et celle amont, les résultats sont très satisfaisants, En fait :
En effet, nous jugeons juste de garder le soutènement choisi au début, et sur lequel nous avons
basé notre analyse, du fait de la sécurité qu’il assure face aux instabilités qui caractérisent les
terrains traversés par la galerie de dérivation provisoire.
Conclusion
Après analyse de l’état de chaque pélite par les méthodes de Bieniawski et Barton, nous avons
pu définir deux systèmes de soutènement. Nous avons choisi celui de Bieniawski puisqu’il est
le plus raisonnable, et nous l’avons vérifié par la méthode convergence confinement.
A travers les facteurs de sécurité obtenus, nous avons prouvé que les soutènements choisis
soit en aval ou en amont de la galerie sont pertinents de ponts de vu sécuritaire.
Introduction
L’analyse de toute situation doit suivre un enchaînement, allant depuis la détection des causes
du problème jusqu’à aboutir à une solution.
A travers la suivante partie, nous allons d’abord présenter les outils au moyen desquels nous
avons analysé l’effet de retard constaté au niveau de la chaîne d’excavation de la galerie de
dérivation provisoire, pour pouvoir en dégager les causes probables du problème. Ensuite,
nous allons traiter la cause la plus critique parmi l’ensemble des causes, pour passer enfin à
proposer une solution d’amélioration.
Dans ce chapitre, nous listons les outils, au moyen desquels nous allons raisonner pour
optimiser le cycle d’avancement d’exécution de la galerie de dérivation provisoire.
1. Diagramme d’Ishikawa
Sous l'aspect d'une arête de poisson, ce diagramme est composé d'un tronc principal
au bout duquel est indiqué l'effet étudié ; et de 5 branches correspondant à 5 familles
de causes. Il a pour finalité de lister les causes qui ont une influence sur un effet (une
situation), de les classer, de les hiérarchiser.
1.1. Démarche
Pour construire notre diagramme, nous allons suivre les étapes suivantes :
- Main d'œuvre ;
- Milieu ;
- Matière ;
- Méthode ;
- Moyens.
4. Opérer une nouvelle réflexion en abordant le problème axe par axe ;
5. Déterminer l'impact relatif de chaque cause sur l'effet (Jugement des experts). Il s'agit de
déterminer les causes probables de l'effet.
Cette étape peut éventuellement se faire par un vote et on pourra utiliser la table (Tab 28) :
0 Sans effet
1 Négligeable
3 Notable
6 Majeur
9 Très élevé
Les causes ayant un impact "majeur"(note de 6) ou "très élevé" (note de 9) seront retenues.
2. Diagramme de Pareto
Cet outil est basé sur la loi des 80/20. Autrement dit cet outil met en évidence les 20% de
causes sur lesquelles il faut agir pour résoudre 80 % du problème. Il sera utile pour déterminer
sur quels leviers on doit agir en priorité pour améliorer de façon significative la situation.
E.N.S.M.R / Génie Hydro Géotechnique / 2014 – 2015 |Page 84
Projet de Fin d’Etudes
Dimensionnement du soutènement provisoire et analyse du cycle de creusement de de
la galerie de dérivation provisoire du barrage Kharroub
2.1. Démarche
Il peut être complété par la courbe des valeurs cumulées dont les points sont déterminés
par l'addition des valeurs de tous les problèmes ou causes identifiés précédents, jusqu'à
obtenir 100%.
1. Diagramme d’Ishikawa
Comme tout projet, les travaux du barrage Kharroub est limité par un délai d’exécution défini
par les exigences du CPS. Un retard dans n’importe quelle phase affecte la durée du projet, et
génère par la suite des pénalités.
1.2. Brainstorming
Notre présence sur le chantier le long de la période de notre stage, nous a permis de collecter
des informations de la part du personnel travaillant sur chantier, et de faire des remarques sur
les différentes causes probables du problème du retard au niveau du cycle d’exécution des
travaux.
Nous avons reporté ces données sur le diagramme d’Ishikawa (fig. 73) :
A ce stade, il nous a été nécessaire de privilégier des causes par rapport à d’autres, en étant les
plus probables pour pouvoir les traiter et leur proposer des solutions.
Pour ce faire, nous avons chronométré les opérations du cycle pour être plus précises dans
l’identification des causes les plus probables, et ceci de la manière suivante :
Nous avons déterminé les durées de chaque opération, comme indiqué sur Tab 29:
Ensuite, nous avons représenté les données du tableau sur le diagramme de Pareto (fig.74):
Chronométrage du cycle
d'avancement
120
100
Fréquences cuulées %
80
60
40
20
0
E A F B D C
Opérations du cycle d'avancement
Le diagramme de Pareto nous a permis de recenser deux opérations à l'origine de près de 80%
de la durée globale du cycle d’avancement que nous cherchons à optimiser. Par conséquent,
en s'attaquant à ces deux opérations, nous allons toucher 80% des problèmes. Nous allons
ainsi minimiser les plans d'action sur lesquels travailler.
Les opérations que nous avons pu identifier à partir de l’analyse Pareto, sont : Pose des
cintres, tôles et entretoises et perforation. En fait, ce sont des opérations qui représentent 20%
de l’ensemble des opérations, mais qui accaparent 80% de la durée globale.
En effet, si nous arrivons à réduire le temps de réalisation de ces deux opérations, nous
pourrons par la suite réduire le temps global du cycle et alors respecter le délai prévu
d’achèvement de la galerie de dérivation provisoire.
- L’opération de pose des cintres, tôles et entretoises est étroitement liée à la qualité du plan
de tir adopté et de la perfection de son application. En fait, un mauvais rendement du plan de
tir génère des hors-profils qui nécessitent un remplissage par des enrochements, et donc une
pose obligatoire des tôles, et des sous-profils qui font appel à des grattages pour régulariser la
section.
fig. 75:Sélection des causes ayant le plus d’impact sur le retard (leviers d’actions)
1.7. Synthèse
Nous avons constaté que les causes critiques que nous avons déterminées, proviennent toutes
de la même origine, qui est la conception du plan de tir et la qualité au niveau de son
application.
Dans le dernier chapitre de cette partie, nous allons proposer un modèle de schéma de tir, et
présenter des recommandations liées à son application.
A travers ce chapitre, nous allons présenter une vue globale sur les explosifs et leurs
mécanisme de fonctionnement, ainsi sur les plans de tir et leur conception.
1. Explosifs
Les explosifs sont d’usage prédominant dans le creusement des galeries. Un explosif est un
corps ou un mélange de corps, susceptible de réagir pour dégager, en un temps très court, une
très grande quantité de gaz portée à très haute température.
- Les dynamites :
- Les explosifs nitratés ;
- Les nitrates-fiouls, composés de 94% de nitrates et de 6% de fiouls. C’est le type
d’explosif utilisé pour le creusement de la galerie de dérivation provisoire ;
- Les gels ou les bouillies ;
- Les émulsions ;
- Les nitrates-fiouls alourdis.
L'hypothèse, est que l'onde de choc qui émane de l'explosif fragmente toute la roche, en
premier par l’onde de la compression résultant de l’explosion de l'explosif, et par la suite par
l’onde extensible reflétée dans la roche à partir d'une surface libre.
Autrement dit, Lors de son émission, elle fissure le massif, trouve du vide puis se réfléchit et
continue la fracturation du massif médiocre déjà fissuré.
La fissuration générée par l’onde émise et l’onde réfléchie permet aux gaz libérés de
poursuivre leur propagation et d'affaiblir davantage le massif. Ils filtrent dans les fissures,
prolongeant éventuellement la fissuration et mettent en mouvement les blocs obtenus (fig.76,
phase 4).
Jaeger et Cook (1979) prétendent que les gaz libérés sont le facteur principal de la
fragmentation. La génération de la fissuration radiale ne peut pas être le résultat de l’onde de
choc émise, selon eux, car la vitesse de la propagation des ondes est bien plus élevée que la
vitesse de la propagation de ces fissures. C’est alors la pression quasi-statique crées par les
gaz libérés qui engendre des contraintes compressives radiales et des tractions tangentielles,
lesquelles génèrent ces fissures. Elles sont par la suite prolongées par les gaz sous pression
responsables de la fragmentation finale.
2. Plans de tir
le fonctionnement normal des charges pour leur offrir une surface libre et un volume
de dégagement adaptés : il s’agit de la maîtrise du fonctionnement du tir, mine par
mine : à ce principe correspondent des règles dites d’efficacité. Les processus de
fragmentation (propagation des ondes de chocs et des gaz) et de déplacement de la
roche (gonflement du massif) doivent avoir le temps de se réaliser.
A ces trois principes fondamentaux s’ajoute désormais fréquemment la gestion des impacts
sur l’environnement : il faut notamment minimiser les vibrations et la surpression
aérienne. Pour des raisons de productivité, les chantiers de travaux publics ou les carrières
sont amenés à mettre en place des tirs comportant de nombreuses rangées. Le respect des
règles de fonctionnement des charges et des tirs et le contrôle des effets dans l’environnement
impose une adaptation des plans de tir.
En plus du bon rendement du tir (déterminé par les contraintes d’exploitation ou de maîtrise
d’œuvre), la conception veille donc à s’affranchir des risques spécifiques aux produits et aux
aléas du massif.
Le plan de tir illustre la disposition des trous de mine, devant être respectée, pour dégager le
volume souhaité de matériaux avec le rendement le plus satisfaisant possible.
Les mines de bouchon : qui servent à créer une cavité centrale destinée à être élargie
par les autres mines de la volée.
Les mines de dégraissage : qui sont les premières mines placées autour du bouchon,
destinées à compléter le travail des mines précédentes, afin d'obtenir une surface de
dégagement adaptée à la surface totale de l'ouvrage à creuser.
Les mines d'abattage : qui sont placées au dessus et autour, et dont le travail est dès
lors facilité par le volume de la cavité disponible, servent à fragmenter la roche.
Les mines de relevage :qui sont placées en dessous du bouchon, ont pour objet de
dégager une tranche de roche destinée à faciliter le fonctionnement des mines de pied.
Les mines de pied (ou de radier) : qui servent à découper la base de la section, de
manière à obtenir la cote de creusement de l'ouvrage.
Les premiers trous de la séquence ont pour but de créer la surface libre nécessaire à
l’expansion du massif lors du départ des trous suivants. Cette ouverture ou « bouchon » est la
clé du succès du tir car il ouvre le tir sur une profondeur qui dépend de la configuration du
bouchon.
Nous distinguons plusieurs types de bouchon, dont les principaux sont les suivants :
C’est un bouchon à trous parallèles pour lequel certains trous sont vides. Les parois des trous
vides constituent les premières surfaces libres sur lesquelles les ondes de compression
produites par les trous de mines chargés peuvent se réfléchir. Les trous vides peuvent être soit
un trou ou deus de gros diamètre, soit plusieurs trous de diamètre identique à celui des trous
chargés.
Ils sont constitués de trous de dégagement de gros diamètre avec des forages de plus petit
diamètre, parallèles aux trous de dégagement.
Les trous parallèles aux trous de dégagement servent à agrandir la cavité du premier et à créer
une surface libre importante pour les mines de dégraissage et d’abattage.
La disposition et le nombre des trous de bouchons dépendent des caractéristiques de la roche.
La séquence de tir pour les trous du bouchon utilise des détonateurs à microretard. Plus la
profondeur des trous est importante, plus la distance entre forages doit être réduite.
Si on veut augmenter la profondeur d’avancement sans modifier le nombre de forages du
bouchon, il faut alors augmenter le diamètre du gros trou.
Ce sont des bouchons réalisés à partir de mines non parallèles. La technique consiste à passer
progressivement d’une foration peu inclinée à une foration la plus parallèle possible au front.
Ce type de bouchon est utilisé dans des sections asymétriques souvent très hautes et peu
larges.
Le positionnement
Un plan de tir est établi adapté à la qualité des terrains traversés et les dimensions de
l’ouvrage souhaité. Il consiste en un nombre de trous de diamètre et de maille connus.
Le plan est soumis aux opérateurs de foration pour son exécution. Ils utilisent pour cela soit
un marteau perforateur pneumatique manuel soit un jumbo (fig. 82).
Vu le nombre des trous et leur position difficile, l’utilisation du marteau perforateur n’est
qu’exceptionnelle.
Le plan de tir comporte deux diamètres différents. Aussi, les opérateurs disposent de deux
fleurets de diamètres de foration :
La profondeur de foration prévue est fonction de la qualité des terrains. Deux profondeurs
différentes ont été utilisées : 1,5 (pour une qualité de terrain mauvaise) et 3m (pour une
meilleure qualité de terrain).
Le chargement de l’explosif
o La mise en place d’une amorce électrique dans la charge booster (cartouche d’un
explosif puissant) et son introduction au fond du trou. Les deux fils électriques de
l’amorce sont dégagés vers l’extérieur ;
Vu les dimensions de la galerie, les opérateurs utilisent pour cela une nacelle (fig. 83).
Ventilation
Quand le tir est effectué les opérateurs quittent le chantier. C’est la phase de
ventilation du front qui permet de diluer les fumées de tir et de les évacuer.
Déblayage
Cette opération consiste en le chargement et transport des produits d’abattage. Les engins
utilisés sont :
La purge
C’est une opération qui essaie d’éliminer tous les blocs instables de la couronne de la galerie,
du front et des parements. Cette opération est effectuée en respect de la forme souhaitée de la
galerie. C’est une opération qui permet de sécuriser l’accès au front.
Les opérateurs utilisent pour cette opération une purgeuse (fig. 85).
Le soutènement
Le soutènement utilisé pour le maintien de l’ouvrage est le cintre métallique qui est un
soutènement porteur.
Le cintre utilisé est rigide constitué de trois éléments remontés dans la galerie. Ce
soutènement est utilisé avec :
La méthode de creusement en pleine section est plus favorable à la maîtrise des déplacements
puisqu’elle évite les problèmes liés aux reprises d’excavation dans un terrain déjà déconfiné.
Un schéma de tir est proposé par qualité de terrain différente. Le schéma de tir est composé de
plusieurs qualités de trou.
o Deux gros trous sont forés pour constituer la deuxième surface de dégagement pour les
charges du bouchon. Leur diamètre est de 102mm ;
o Plusieurs trous sont forés autour pour réaliser l’abattage et le découpage de la forme
de la galerie. Leur diamètre dépend de la qualité du terrain dans notre cas. Les
diamètres utilisés sont de 45 ou 48mm.
En fait, le nombre des trous à réaliser se déduit du volume à excaver : le dégagement d’un
volume déterminé de rocher nécessite une quantité de charge déterminée. Cette quantité se
répartit sur les trous pour améliorer le rendement des charges et régulariser la fragmentation.
Les mailles utilisées entre les trous adoptés sont basées sur des approches empiriques qui
donnent des résultats qu’on ajuste par des essais réels.
Nous a étudié trois types de plans (voir ANNEXE C) qui ont tous la même configuration géométrique
représentée sur fig. 89 :
o De deux gros trous avec un losange de quatre trous autour pour le bouchon ;
o Plusieurs rangées de tirs concentriques autour du bouchon. Ce sont des charges de
dégraissage ou d’abattage. Des charges de relevage sont aussi prévues dans cette
catégorie ;
o Des trous de découpages répartis le long du périmètre de l’ouvrage.
2ème 3ème
1er scénario
Caractéristiques et ratios scénario Tir scénario Tir
Tir N°3
N°2 N°1
Volume abattu (m3) 150 126 93
Bouchon 102 102 102
Diamètre de foration (mm)
Abattage 45 45 48
Profondeur de la foration (m) 3 3 1,5
Nombre de trous 81 88 122
Trous de pré-découpage 24 28 44
Trous de bouchon 4 4 8
Trous de relevage 7 7 6
Trous d'abattage 46 49 64
Nombre d'amorces électriques 59 62 93
Rendement de foration 0,92 0,92 0,96
Consommation de l'explosif d'abattage (kg) 128,25 135 93
Consommation de l'explosif de pré-découpage (kg) 8,2 9,5 14,93
Consommation spécifique (kg/m3) 0,837 1,055 1,114
Trous forés spécifique (tr/m3) 0,4968 0,643 1,259
Métrage foré spécifique (m/m3) 1,4904 1,928 3,778
Les données du suivi des trois tirs sont sur Fig 1 ( ANNEXE C).
Le rendement de la foration détermine l’avancement réel réalisé par rapport à la profondeur foré :
é
é
C’est une caractéristique très importante pour apprécier le résultat du tir. Elle a été tirée du graphique
proposé pour l’estimation du rendement en fonction du diamètre du gros trou et de la profondeur du
trou (fig. 91)
Sur le graphique suivant, nous constatons que les paramètres du tir sont très variés. Ils sont
adaptés à la section, la qualité du massif et la profondeur arrachée :
4,000
3,500
3,000
Consommation spécifique
2,500
(kg/m3)
2,000 Trous forés spécifique
(tr/m3)
1,500
Métrage foré spécifique
1,000 (m/m3)
0,500
0,000
1 2 3
Le 1er scénario présente l’avantage qu’il nécessite moins d’explosif et moins de trous à forer. Il est
donc le plus économique.
Les plans de tirs adoptés présentent des problèmes au niveau de leur conception et au niveau
de leur application. Ce qui influence les durées de foration et de chargement.
Nous listons les différentes causes pouvant influencer sur l’efficacité du plan de tir à travers le
diagramme d’Ishikawa (fig.93) :
Le plan de tir est une composante essentielle dans le déroulement des travaux d’excavation
par explosif. La qualité de conception du plan de tir affecte directement la durée d’exécution
d’une levée de creusement, et donc affecte le délai global d’exécution de la galerie de
dérivation provisoire, sujet de notre travail.
Perforation
- Trous rapprochés moins
chargés
- Trous éloignés plus
chargés
Chargement
- Selon le nombre de trous
programmé, la durée du
chargement varie
Qualité du plan de tir
Marinage
- Plus les blocs sont
grands, plus le nombre de
voyages augmente
Réussite du tir
- Nécessité de grattage
aux moyens mécaniques
- Remplissage des hors et
sous-profils
fig. 94:Influence du plan de tir sur le cycle d’avancement
Dans le but de proposer un plan de tir basé sur des calculs et donc plus efficace, nous allons
suivre une méthode empirique, qui consiste à subdiviser le front en quatre parties.
Nous allons alors calculer chaque partie indépendamment des autres, en se basant sur les
formules de Langefors et Kihlstrome.
L'abattage en galerie se distingue de celui en carrière par le fait que direction moyenne des
trous est parallèle au déplacement de la roche, et non plus perpendiculaire. En effet, la volée
est une tranche entière de galerie qui ne peut être déplacée que vers la partie déjà creusée de la
galerie. Or, les trous sauf exception ne peuvent être forés que dans la direction de la galerie.
Cette nécessité, amène à procéder en deux temps pour l'abattage d'une volée :
- sur une partie de la section du front, sont concentrées un certain nombre de mines destinées
à creuser une première cavité dans le sens de l'avancement et à projeter les matériaux vers
l’arrière : c'est le bouchon ;
- Lorsque cette cavité est dégagée, les autres mines abattent les matériaux sur cette cavité
centrale tout en continuant à les projeter vers l'arrière.
Le choix d'un bouchon dépend de la profondeur de la volée, laquelle est liée à la largeur du
tunnel.
Dans notre cas, la largeur de la galerie est de 7 m et la profondeur d’avancement est de 2.8 m.
Pour faire ce calcul, il s’agit de déterminer les banquettes (distances entre carrées successifs
), les écartements (distances entre trous du même carré , ainsi que les charges linéaires
de ces derniers ( .
Pour un diamètre du gros trou vide , et une distance d’entre axes du gros trou
vide et celui du premier carré =2. , nous obtenons :
=254 mm
Or √ , d’où :
En se basant sur l’abaque suivant, nous pouvons déterminer la charge linéaire des trous du
premier carré :
fig. 98:Abaque donnant la charge linéaire du premier trou autour du gros trou central
=360 mm
=764 mm
Appliquons la formule de la maille carrée pour le troisième carré, nous obtenons alors :
Le bourrage final doit être compris entre 0.5 et 0.2 B avec un minimum de 0.20 m.
tabl. 31:Rapport de maille préconisé pour fig. 101:Abaque donnant la charge linéaire
chaque type de mine et charges linéaires en fonction de la banquette
associées
Pour faire le calcul des autres mines, nous allons adopter l’ordre suivant, illustré sur fig.102:
1. Mines de radier ;
2. Mines d’abattage horizontal ;
3. Mines d’abattage vertical ;
4. Mines de découpage, que nous allons traiter séparément.
L’abaque et les formules proposées par Langefors donnent des valeurs théoriques des
banquettes et des espacements, ce qui nécessite une correction de -0.03 m des défauts de
déviation, et de -0.024 m des défauts d’implantation.
Notons que nous allons opter, lors des calculs des mines de radier et d’abattage, pour une
charge linéaire de 0.83 kg/ml en nitrate fioul.
Paramètres Valeurs
Banquette théorique 0.8 m
Banquette pratique 0.746 0.75 m
Ecartement pratique 0.825 0.85 m
Nombre de mines de radier (Arrondi à l’entier le plus proche) 7 trous
Longueur de bourrage final 0.17 0.20
Charge par mine 2.158 Kg
Charge totale 15.106Kg
Elles ont pour fonction d’élargir la cavité formée par le bouchon jusqu’au parement créant
ainsi une saignée horizontale qui va permettre d’une part le fonctionnement des mines
d’abattage verticales et d’autre part les mines de relevage quand elles existent.
Les mines d’abattage horizontales sont calculées de façon similaire à celles de radier avec
moins d’explosif.
Paramètres Valeurs
Banquette théorique 0.8 m
Banquette pratique 0.75 m
Ecartement pratique 0.85 m
Le bouchon occupe 1.62 m et aux deux extrémités, nous devons laisser une banquette de 0,9B
pour les mines de profil soit 0.675 m. reste donc :7– (1.62 + 2 x 0,675)= 4.03 m.
L’axe du bouchon se situera par conséquent dans cette configuration à ½ hauteur de bouchon
plus la banquette de radier soit : du radier.
Les charges de pied et de colonnes sont schématisées sur Fig 102, et leurs valeurs sont
reportées sur tabl. 34 :
Charges Valeurs
Charge de pied 0.83 kg/ml
Charge de colonne 0.415 kg/ml
Charge de pied par Hauteur en (m) 0.93
mine Charge en (kg) 0.77
Charge de colonne Hauteur en (m) 1.54
A partir de la saignée obtenue par l’abattage horizontal, nous allons pouvoir abattre toute la
partie supérieure de la section, par des rangées de mines convenablement disposées.
Dans une galerie à profil cintré, il faut tenir compte du resserrement de la galerie vers la
couronne pour répartir correctement les mines horizontalement et verticalement. Il est
cependant plus rationnel de calculer les cordes successives et de procéder ensuite à la
répartition des mines sur celles-ci.
[ ]⁄
[ ]⁄
Nous trouvons dans la littérature une distinction entre les mines de toit et les mines de
parement. Nous constatons que Langefors garde le même espacement pour ces deux types de
mines en faisant seulement varier la charge linéaire de colonne. Dans la pratique, il ne sera
pas fait de distinction entre ces deux types de mines.
- Pré découpage,
-Post découpage,
Pour la conception que nous proposons, nous allons opter pour un pré-découpage, ayant pour
effet la limitation de l’endommagement du massif entourant la galerie, puisqu’il se met à feu
juste après le tir du bouchon.
Pour les mines de pré-découpage (parements et couronne), nous allons opter pour une charge
linéaire de 0.4 kg/ml, soit des cartouches 25/100.
Paramètres Valeurs
Banquette pratique (m) 0.75
Espacement pratique(m) 0.83
Hauteur de la charge de pied (m) 0.46
Charge de pied (kg) 0.184
Hauteur de la charge de colonne (m) 1.965
Charge de colonne (kg) 0.786
Longueur de bourrage final (m) 0.375
Charge totale par trou (kg) 0.97
N.B : En pratique, aucune distinction ne se fait entre les mines de parements et ceux de couronne,
donc nous allons opter pour une charge totale par trou de couronne de 0.97 kg aussi.
D’où :
( )
Nombre de
a (m) C (m) E calculé (m)
mines
Rangée 1 0.7 6.85 5 1.35
Rangée 2 1.5 6.22 5 1.195
Rangée 3 2.4 4.89 4 1.15
Rangée 4 3.4 1.66 1
Moyenne 1.23
E pratique 1.20
Calcul de la longueur de bourrage final :
Charge de pied
Charge de colonne
- Hauteur de la charge de colonne = 2.8 - (0.94 +0.45)= 1.41 m
- Charge Q correspondante = 1.41 x 0.83 = 1.17 kg
Conclusion
En partant d’outils d’analyse qualitative, à savoir les diagrammes d’Ishikawa et Pareto, nous
avons rassemblé plusieurs causes, que nous avons organisées par ordre décroissant de leur
influence sur le problème étudié.
Nous avons alors fini par traiter l’influence du plan de tir, en décrivant le plan de tir actuel, et
en essayant de proposer un nouveau schéma de tir basé sur des relations empiriques.
CONCLUSION GENERALE
Le travail que nous avons réalisé à l’occasion de ce projet de fin d’études a porté sur la galerie
de dérivation provisoire du barrage Kharroub, de type remblai homogène, dans la région de
Tanger/Asilah.Ce travail a été l’occasion pour nous d’étudier une phase essentielle de la
construction d’un barrage, une phase qui nécessite d’aborder un grand nombre de
problématiques différentes.
Les éléments principaux que nous étions amenées à traiter peuvent être subdivisés comme
suit :
Une partie de suivi du chantier, à travers laquelle nous avons observé le déroulement
global des travaux d’exécution de la galerie. Le but était d’abord de déduire les causes
pouvant engendrer un retard au niveau du délai d’exécution de la galerie, et de
critiquer le plan de tir adopté pour pouvoir en améliorer d’une part par des
recommandations touchant le côté organisationnel, et d’autre part par la proposition
d’un nouveau plan de tir.
Nos recommandations concernant l’application des schémas de tirs sont comme suit :
Sensibiliser les ouvriers de l’importance de la disposition des trous les uns par rapport
aux autres ;
Essayer le maximum possible de garder les trous de mines parallèles,
Veiller à assurer un bon logement des cartouches d’explosif dans les trous ;
Installer un système de ventilation pour dégager la poussière ;
Penser à un jumbo disposant de plus d’un bras de perforation ;
Veiller à bien nettoyer les trous de forage avant le chargement
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
Alain BLANCHIER & Anne Charline SAUVAGE. (Février 2004), Utilisation des
explosifs dans le génie civil.
Dossier pilote sur les tunnels génie civil (France, Juillet 1998).
François Martin &Adrien SAITTA. (Novembre 2005), Mécanique des roches et travaux
souterrains, Centre d’étude des tunnels.
Maîtrise du minage en Travaux souterrains dans les mines, carrières et les chantiers de
travaux publics, FormationsNITRO-BICKFORD, Paris, 2003, 433p.
WEB GRAPHIE
http://www.barrages-cfbr.eu/Barrages-en-remblai-zone.html
http://www.universalis.fr/encyclopedie/tunnels/5-creusement-des-tunnels-au-rocher/#
http://www.outils-cetu.fr/didactu/tunnel/apropos/References.php
ANNEXES
ANNEXE A
Fig 2 : Hydrogrammes de crues pour les différents temps de retour du barrage Kharroub
Poste Total
Site S O N D J F M A M J J A
de (mm/an)
mesure 763,9
Kharroub JbelLahbib 19 71 116 140 118 97 86 64 39 10 1,2 2,7
Total
Site Station S O N D J F M A M J J A (mm/
an)
Jbel
Kharroub 212 158 117 79 72 73 120 153 160 256 304 277 1981
Lahbib
ANNEXE B
Tab 1 : Données relatives à l’analyse convergence confinement de la pélite aval
Elasticité Plasticité
Λ U (mm) (Mpa) rp/R U (mm) Ps (Mpa)
0 0 0,792 0 0,0000 0
0,01 0,0380785 0,78408 0 0,0381 0,0180151
0,02 0,0761571 0,77616 0 0,0762 0,0360302
0,03 0,1142356 0,76824 0 0,1142 0,0540452
0,04 0,1523141 0,76032 0 0,1523 0,0720603
0,05 0,1903926 0,7524 0 0,1904 0,0900754
0,06 0,2284712 0,74448 0 0,2285 0,1080905
0,07 0,2665497 0,73656 0 0,2665 0,1261056
0,08 0,3046282 0,72864 0 0,3046 0,1441207
0,09 0,3427067 0,72072 0 0,3427 0,1621357
0,1 0,3807853 0,7128 0 0,3808 0,1801508
0,11 0,4188638 0,70488 0 0,4189 0,1981659
0,12 0,4569423 0,69696 0 0,4569 0,216181
0,13 0,4950208 0,68904 0 0,4950 0,2341961
0,14 0,5330994 0,68112 0 0,5331 0,2522111
0,15 0,5711779 0,6732 0 0,5712 0,2702262
E.N.S.M.R / Génie Hydro Géotechnique / 2014 – 2015 |Page 124
Projet de Fin d’Etudes
Dimensionnement du soutènement provisoire et analyse du cycle de creusement de de
la galerie de dérivation provisoire du barrage Kharroub
ANNEXE C
Type du soutènement
Classe
Boulon d’ancrage (1) Béton projeté Cintre métallique
de la
roche
Espacem Complément Voût Piédroit Complément de
Type Espacement
ent d’ancrage e s soutènement
Occasionnellem
1.5 à 2.0 50
2 ent treillis soudé Néant Néant Non rentable
m mm
en voûte
Treillis soudé +
Occasionnellemen
1.0 à 1.5 30 mm de béton 100
3 50 mm t treillis et boulons Cintres légers 1.5 à 2.0 m
m projeté en voûte mm
si nécessaire
si nécessaire
Treillis soudé +
30 à 50 mm de Treillis soudé et Cintre moyen +
0.5 à 1.0 150 100
4 béton projeté en boulons de 1.5 à 3 50 mm de béton 0.7 à 1.5 m
m mm mm
voûte et en m d’espacement projeté
piédroits
Immédiatement
Treillis soudé, 80 mm de béton
200 150
5 Non recommandé boulons et cintres projeté puis 0.7 m
mm mm
légers cintres lourds à
l’avancement
Estimation de Jn
cisaillement de moins de 10 cm )
Estimation du paramètre Jw
Estimation de ESR
Cas des massifs de qualité « excellente , extrêmement bonne , très bonne, bonne » Q = 1000
à 10
9 20 -- -- Sb(utg)
< 20 -- -- B(utg) 2.5 – 3 m
10 30 -- -- B(utg) 2-3 m
< 30 -- -- B(utg) 1.5-3 m
11 30 -- -- B (tg) 2-3 m
< 30 -- -- B(utg) 1.5-2 m
13 10 1.5 -- Sb(utg)
10 <1.5 -- B(utg) 1.5-2
< 10 1.5 -- B(utg) 1.5-2
< 10 <1.5 -- B(utg) 1.5-2 +S 2-3
m
17 >30 -- -- Sb (utg)
10 30 -- -- B (utg) 1-1.5 m
<10 6m 6m B(utg) 1-1.5 m + S 2-3m
<10 <6m <6m S 2-3 cm
18 >5 -- 10 m B(tg)1-1.5 m + clm
< 5 -- < 10 m B(utg) 1-1.5 m + clm
5 -- 10 m B(tg) 1-1.5 m + S 2-3 cm
5 -- < 10 m B(utg) 1-1.5 m + S 2-3 m
19 -- -- 20 m B(tg) 1-2 m + S (mr) 10 -15 cm
-- -- <35 m B(tg) 1-1.5m + S (mr) 5-10 cm
20 -- -- 35 m B (tg) 1-2 m + S(m) 10-15 cm
-- -- < 35 m B(tg) 1-1.5 m + S(mr) +10-20cm
21 12.5 0.75 -- B(utg) 1 m + S2-3 cm
<12.5 0.75 -- S2.5-5 cm
>0.75 -- B(utg) 1m
22 >10<30 >1.0 -- B(utg) 1 m + clm
10 >1.0 -- S 2.5-7.5 cm
<30 1.0 -- B(utg) 1 m + S (mr) 2.5 -5cm
30 -- -- B(utg) 1m
23 -- -- 15 m B (tg) 1-1.5m + S (mr) 10-15 cm
-- -- <15 m B (utg) 1-1.5 m + S (mr) 5-10 cm