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UNIVERSITE ABOU BEKR BELKAID DE TLEMCEN

Présenté par:

BENSLIMANE MAHMOUD

La nouvelle politique de l’eau en


Algérie:
Plan de travail :
2

• Introduction
• Généralité
• La nouvelle politique de l’eau en Algérie
• Les compétences de l’état
• L’organisation administrative de secteur de l’eau
• Les axes stratégiques de la politique nationale de l'eau
• Conséquences de la nouvelle politique de l’eau en Algérie
• Conclusion
• Références
Introduction: 3

L’Algérie est l’un des pays qui souffre de l’insuffisance d’eau, et


cette situation peut être qu’elle va s’accroître avec le dérèglement
climatique qui menace la quantité et la qualité de l’eau ; La
demande en eau de plus en plus grande, l’explosion des besoins
en eau liée à la croissance démographique rapide, à l’urbanisation
continu, au besoin de l’agriculture en irrigation ..exigent une
réglementation et collaboration au niveau nationale qui s’appuient
sur la gestion de la demande en eau, mais aussi sur l’offre, et des
recherches plus solides
Généralité:
4

• La politique de l’eau en Algérie :


A l’instar des autres pays, l’Algérie a
enrichi sa politique nationale de l’eau en
l’adaptant à toutes les mutations nées aussi
bien des changements climatiques, de
l’évolution, des enjeux et des besoins
sociaux-économiques ainsi que d’une
perception du coût réel de l’eau et des
conséquences économiques.
• Vue historique :
L’Algérie à procéder à établir sa nouvelle politique qui est passée par plusieurs
étapes à savoir : 5
 L’Algérie organise pour la première fois des assises nationales de l’eau en 1995.
 Dés 1996, l’Algérie a engagé une nouvelle politique de l’eau, à savoir la «
Gestion intégrée des ressources en eau » pour garantir leur valorisation et
durabilité.
 En 1999, création du Ministère des Ressources en Eau, chargé de la mise en
œuvre et L’application de la politique nationale de l’eau.
 En 2005 le code des eaux a été promulgué, définit l’eau comme bien de la
collectivité nationale.
En février 2007, a été adopté le Plan National de l’Eau étalé jusqu’à l’horizon 2025
La nouvelle politique de l’eau en Algérie:
6

• Définition :
Dés 1996, l’Algérie a engagé une nouvelle politique de l’eau, à
savoir la « Gestion intégrée des ressources en eau » pour garantir
leur valorisation et durabilité. Cette nouvelle politique est fondée
sur un ensemble de réformes institutionnelles et de nouveaux
instruments qui sont les Agences de bassin et les Comités de
Bassin
Régions Eaux Eaux Total de la
hydrographiques superficielles Souterraines ressource
1 milliard de m3 0.6 milliard de 1.6 milliard

7
Oranie - Chott m3 de
Chergui
m3
1.5 milliard de 0.33 milliard de 1 .83
m3 m3 milliard de
Cheliff - Zahrez
m3

4.14
Algérois - Hodna - 3.4 milliard de 0.74 milliard de milliard de
Soummam m3 m3
m3

4 .43
Constantinois - 3.7 milliard de 0.43 milliard de milliard de
Seybouse - Mellegue m3 m3
m3
0.2 milliard de (il s’agit de
la
Sahara m3 5 milliard de m3
nappe
albienne)

Tableau (1):La ressource en eau dans les


Figure (1): Les Cinq bassins hydrographiques
cinq régions hydrographiques
La loi de l’eau: (adoptée le 4 août 2005)
Elle a pour objet de fixer les principes et les règles applicables
8
pour l'utilisation, la gestion et le développement durable des
ressources en eau en tant que bien de la collectivité nationale.

 Améliorer le service public de l’eau et de


l’assainissement
 Renforcer les compétences
 Améliorer la transparence de la gestion
 Faciliter l’accès à l’eau des plus démunis
 Préserver et restaurer la qualité des eaux
Principes de cette politique:
a) Unicité de la ressource: Gestion unitaire à l’échelle du Bassin Hydrographique.
9
Cette gestion sera assurée par les Agences de Bassin Hydrographiques ;
b) Concertation : La concertation se fait par le biais des comités de bassins
hydrographiques ;
c) Economie : Cette économie se fait par la lutte contre les fuites et le gaspillage
de l’eau avec des objectifs basés sur le comptage systématique et la
réhabilitation des réseaux ainsi que par la sensibilisation des usagers à
l’utilisation de cette ressource ;
d) Ecologie : L’eau est une ressource rare et un bien collectif à protéger contre
toute forme de pollution ;
e) L’universalité : L’eau est l’affaire de tous les usagers.
Les objectifs de cette politique :
La nouvelle politique de l’eau avait commencé au début des années 2000 afin 10
de réaliser ces objectifs stratégiques:

• Accroître et sécuriser la mobilisation de ressources en eau conventionnelles


(renouvelables et fossiles) et non conventionnelles (dessalement et eaux
usées épurées)
• Améliorer l’accès à l’eau à travers la réhabilitation et l’extension des
systèmes d’alimentation en eau potable et le renforcement de la qualité de
service.
• Améliorer l’accès à l’assainissement et protéger les écosystèmes hydriques
au moyen de la réhabilitation et l’extension des systèmes d’assainissement et
la réalisation de nouvelles stations d’épuration.
• Soutenir la stratégie de sécurité alimentaire avec l’extension des zones
Les compétences de l’État 11

• La proposition et la mise en œuvre de la politique nationale de l’eau


• La représentation internationale
• La préparation des lois
• La réglementation: élaboration, instruction,
contrôle
• La gestion du domaine public hydraulique
• Le suivi et l’évaluation
L’organisation administrative du secteur
12
de l’eau
Ministère des Ressources en Eau avec ses différentes
Au niveau national
Directions Centrales

Au niveau local : Wilaya Direction des ressources en eau ( 48)

Au niveau régional : Bassin Direction Générale ( 5)

Directions régionales :
Établissements publics
ANRH, ADE, ONA, ANBT, ONID,
sous tutelle
SEAAL, SEACO, SEOR, SEATA… etc

Tableau (2): l’organisation administrative du secteur de l’eau


La gestion de l’eau potable et de
l’assainissement 13

• Deux grands modes de gestion:


• La gestion directe: régie communale
• La gestion déléguée
(SEAAL ,SEACO, SEOR,SEATA)
pour les grandes villes du pays.
Les grands principes de la gestion de l’eau: 14

• L’eau fait partie du patrimoine commun de la nation


• L’usage de l’eau appartient à tous
• L’approche de la gestion de l’eau doit être globale
• La cohérence hydrographique
• La concertation avec les usagers
• L’incitation économique
• L’adaptation du cadre juridique et institutionnel
• La concertation institutionnelle entre tous les acteurs de l’eau :
• Au niveau central (national): Un conseil national consultatif des ressources en eau
• Au niveau régional: 5 Comités de bassins hydrographiques
Les axes stratégiques de la politique
nationale de l’eau: 15

1. Les stratégies de mobilisation des ressources conventionnelles:


 Construction de nouveaux barrages et développement les systèmes de transfert:
L’Algérie compte aujourd'hui 65 barrages en exploitation (d’une capacité de stockage de
7,4 milliards de m3), 14 en cours de réalisation pour une capacité globale à terme de 8,4
milliards de m3. À cela s’ajoute 163 petits barrages et 400 retenues collinaires destinés à
des fins agricoles.
Plusieurs projets de transferts de barrage tel que système Mostaganem – Arzew – Oran
(M.A.O), Système Beni Haroun, Système In SALAH – TAMANRESSET, Aménagement
des hautes plaine sétifiennes ..etc
Stratégies d’exploitation des ressources souterraines
Cette stratégie se compose en réalité de deux principes :
. la réduction maximale d’exploitation des nappes souterraines de 16
Nord . . . l’encouragement pour l’exploitation des nappes d’eau de sud
Algérien . (Sahara).
La quantification des nappes d’eau du nord sont estimées d’environ 2
milliards de m3.

2. Les stratégies de mobilisation des ressources non conventionnelles:


Le dessalement de l’eau de Mer .
 Extension et construction des stations d’épuration
 La réutilisation de l’eau usée épurée.
 L’extension des terres agricoles .
 Réhabilitation et extension des systèmes d’AEP, d’assainissement et
de protection contre les inondations pour généraliser l’accès à l’eau.
Conséquences de la nouvelle politique de
17
l’eau en Algérie:
• Investissement publics: 600

500
Actuellement, plus de 2.395 opérations

En milliards de DA
sont menées à travers le territoire national. 400

Elles couvrent la totalité des segments 300

d’activité du secteur. La mise en œuvre de 200

programme de développement (Le 100


développement infrastructurel) a nécessité
0
un investissement public de totalisant près

1999

2001

2002

2003

2005

2006

2007

2008

2009
2000

2004
de 2300 milliards de DA, soit 23 milliards
€ ; figure (2).
Figure (2): Evolution des investissements publics
. Mobilisation des eaux conventionnelles et non conventionnelles:
Pour répondre à une demande croissante, d’importants efforts ont été entrepris 18
par l’Algérie depuis le début de la décennie 2000 afin de mobiliser de nouvelles
ressources en eau. Cela c’est traduit par des investissements massifs pour
augmenter le parc de barrages et de retenues collinaires, le développement de
champ de captage, un recours accru au dessalement de l'eau de mer et à la
réutilisation des eaux usées. Cette politique de l'offre a permis de dégager des
ressources supplémentaires en eau : l'Algérie a vu sa capacité de stockage des
eaux de surface doubler depuis le début des années 2000
Indicateurs 1999 2012 2014 2019

Nombre de barrages 41 71 73 90

Capacité de mobilisation des 4,2 7,4 milliards 7,7 milliards 90 milliards


ressources superficielles milliards de m3 de m3 de m3
de m3

Tableau(3) : Évolution des barrages et leur capacité de mobilisation 1999-2019


Indicateurs 1999 2012 2014 2019

Volume d’eau potable 4,2 milliards m3 7,4 milliards m3 7,7 milliards m3 8,7 milliards m3
produit
Linéaire national des 50 000 Km 105 000 Km 112 000 Km 122 000 Km 19
réseaux AEP
Taux de raccordement aux 78% 95% 98% 99%
réseaux AEP
Dotation quotidienne par 123 L 175 L 180 L 185 L
habitant
Fréquence de distribution
d’eau pour les 1541 chefs
lieux de communes du pays
- Quotidien
- 1 jour sur 2
45% 75% 80% 88%
- 1 jour sur 3 et plus
30% 16% 13% 8%
25% 9% 7% 4%

Tableau (4): Évolution des indicateurs d’eau potable 1999-2019


Indicateurs 1999 2012 2014 2019

Volume d’eaux usées


rejetées
600 millions
m3/an
1,2 milliards
m3/an
1,5 milliards
m3/an
2 milliards
m3/an 20
Nombre de stations 28 (Dont 12 65 72 132
d’épuration opérationnelles)

Capacité nationales de 90 millions m3/an 800 millions 900 millions 1,3 milliards
traitement des eaux m3/an m3/an m3/an
usées

Linéaire national du réseau 21 000 Km 43 000 Km 45 000 Km 50 000 Km


d’assainissement

Taux national de 72% 87% 89% 93%


raccordement à l’égout

Tableau (5): Évolution des indicateurs d’assainissement et


d’épuration 1999-2019
Indicateurs 1999 2012 2014 2019

21
Grands périmètres 157 000 228 000 250 000 462 000
irrigués hectares hectares hectares hectares

Petite et 350 000 1 006 200 1 100 000 1 674 000


moyenne hectares hectares hectares hectares
hydraulique

Retenues collinaires 304 463 520 740

Tableau (6) : Évolution des indicateurs de l’irrigation 1999-


2019
Conclusion: 22

Afin de réduire le déficit croissant de mobilisation de ressources


en eau, les autorités algériennes ont privilégié une politique de
l’offre. Peu d’actions ont été conduites pour agir sur l’évolution
de la demande en eau, c’est-à-dire les comportements des usagers.
References : 23

• Kettab, A.; Djaffar, S. Water Resources in


• Algeria: Scenarios, Strategies on 2030-2050 in view of Climatic Changes , Water, Energy &
Climate Change Int. Conference WECC-2016, Marrakech, Morocco, June 1-4, (2016) .
• Décret n° 05-12 du 9 janvier 2005
• Salem, A.A. L’eau et l’environnement en Algérie, in Géographie et environnement bulletin de
l’association de géographie et d’aménagement du territoire, N°10, Edition Dar El Gharb, Septembre
(2002), P 21.
• Terra, M. Conférence régionale sur la promotion de la gestion desressources en eau non
conventionnelles en méditerranée Athènes, GRECE 14 et 15 septembre (2011) Session 3 :
Comment construire un cadre institutionnel et des instruments juridiques pour la GRENC Exposé
sur l’expérience de l’Algérie. Pour plus d’informationvoir
:http://fr.slideshare.net/GWPMediterranean/003-ncwrm-2011-terraalgeria
• Benblidia, M. L’efficience d’utilisation de l’eau et approche économique, Plan bleu , Juin (2011),p.
1. Boubou, N; Eau , environnement et énergies renouvelables : vers une gestion intégrée de l’eau
en Algérie , thèse de doctorat , université Abou Bakr Belkaid Tlemcen (2015)
2. Kettab, A. Rapport sous régional pour Afrique du Nord,7éme Forum Mondial de l’Eau,Tunis,
(2014).
24
3. MOZAS, M.; Ghosn, A. État des lieux du secteur de l’eau en Algérie, Institut de Perspective
Économique du Monde Méditerranéen (IPMED)( 2013) .
4. Kettab, A. La réutilisation des eaux non conventionnelles en Algérie : Source de lutte contre les
changement climatique, Journées scientifiques maghrébines : la réutilisation des eaux usées
traitée dans les pays de Maghreb défis & perspectives, Tunisie, Octobre (2016).
5. Plan Nationale de l’eau (2010)
6. MRE. ; Politique gouvernementale dans le domaine des ressources en eau (2015)
http://www.premierministre.gov.dz/ressources/front/f iles/pdf/politiques/ressources-en-eau-pdf.p
df
7. Kettab, A. Water resources in Algeria: strategies, investments, and vision, Desalination, vol.136,
no.13(2001) pp.25-33.
8. Kettab, A. Water for all with quality and quantity: it is
the concern of all, Desalination and Water Treatment., vol.52 (2014) 1965–1966.
Djaffar, S.
La gestion de l’eau en Algérie: Quelles Politiques, quelles Stratégies, quels avenir ?, 1er Séminaire
National sur l’Eau et l'Environnement
25

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