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Université Sidi Mohamed Ben Abdellah

Ecole Supérieur de Technologie Fès


Département Génie des procédés

Stage d’initiation

Génie des procédés

Réalisé par :

 El kholfy Oumaima

Encadré par :

 Mme Zahra

Année universitaire 2022/2023

1
Remerciement

A l’issue de notre stage technique, nous exprimons nos remerciements dans un premier
temps a toute l’équipe pédagogique de l’école supérieure de technologie de Fès pour la
richesse et la qualité de leur enseignement et qui déploient de grands efforts pour assurer à
leurs étudiants une formation actualisée.

Je tiens tout d'abord exprimer ma profonde gratitude et reconnaissance à Mme FATIMA


GUENNOUN la directrice générale de la R.A.D.E.E.F de m'avoir donné l'opportunité de
réaliser mon stage technique au sein de la régie autonome de distribution de l'eau et
d'électricité et aussi Mr YOUSSEF BERRADA chef du département Sécurité Qualité et
Environnement et Mme NADIA ATMANI chef de service contrôle des eaux chargées de
la division.

Je tiens à présenter mes précieux remerciements à mon encadrante Mme ZAHRA EL


MEKKOUDI pour leurs soutiens et leurs aides, aussi je remercie Mme OUDIA SAIDI de
m'avoir guidé dans le bon chemin et de m'avoir aidé dans mes tests d'analyse ainsi le reste
d’équipe pour leur disponibilité et leur suivi lors de la manipulation.

Et finalement, mes vifs remerciements s’adressent aux membres du jury, ayant fait
l’honneur de juger notre travail.

2
Sommaire

Liste des tableaux………………………………………………………………………………………………………….5

Listes des figures……………………………………………………………………………………………………………5

Introduction……………………………………………………………………………………………………………………6

I. Présentation de la RADEEF……………………………………………………………………..8

1.historique de la RADEEF………………………………………………………………………………………………8

2.Activites de la RADEEF………………………………………………………………………………………….…...8-9

3.organigramme de la direction………………………………………………………………………………….…10

4.Apercu sur le laboratoire et ses activités……………………………………………………………….…….11

Généralités sur l’eau……………………………………………………………………………………………………...12

1.composition chimique…………………………………………………………………………………………………12

2.types d’eau………………………………………………………………………………………………………………….12

3.cycle de production de l’eau potable…………………………………………………………………………..13

4.les ressources en eau ………………………………………………………………………………………………….16

5.les sources propres de la RADEEF………………………………………………………………………………...16

6.Les forages propres de la RADEEF…………………………………………………………………………………17

III. Traitement de l’eau par chloration…………………………………………………………………18

3
1.le chlore………………………………………………………………………………………………………………………..19

2.la désinfection………………………………………………………………………………………………………………19

3.le rôle de la désinfection……………………………………………………………………………………………….19

4.la demande en chlore……………………………………………………………………………………………………20

5.methode du Break point……………………………………………………………………………………………….21

6.la détermination du chlore résiduel………………………………………………………………………………22

IV. Les analyses physico-chimiques……………………………………………………………………………….25

2.Les analyses organoleptiques……………………………………………………………………………………….25

3.Les analyses physiques…………………………………………………………………………………………………26

4.Les analyses chimiques…………………………………………………………………………………………………28

V. Analyses bactériologiques……………………………………………………………………………30

1.milieux de culture…………………………………………………………………………………………………………..31

2.les méthodes employées…………………………………………………………………………………………………31

a. Méthode de filtration sur membrane………………………………………………………………31


b. Ensemencent en profondeur…………………………………………………………………………..32
VI. Conclusion générale……………………………………………………………………………….……35

4
Liste des tableaux

Tableau 1 : les bactéries recherchées dans l’eau ainsi que leurs milieux de culture utilisés
pour le dénombrement.......................................................................................................33

Liste des figures 

Figure 1 : Réseau d'assainissement de Fès………………………………………………………………9

Figure2 : laboratoire de la RADEEF………………………………………………………………………9

Figure 3 : organigramme de la direction………………………………………………………………………….10

Figure4 : organigramme du laboratoire contrôle qualité des eaux………………………………….12

Figure5 : la composition chimique de l'eau …………………………………………………………………..12

Figure6 : le cycle de production de l'eau…………………………………………………………………………14

Figure7 : Les ressources en eau de la ville de Fès………………………………………………………………………. 16

Figure8 : chlore totale…………………………………………………………………………………………………….20

Figure9 : variation du chlore en fonction de Cl2 ajouté…………………………………………………….21

Figure10 : Flacon stérilisé-Lampe à souder portative au gaz…………………………………………….24.

Figure11 : pH-mètre…………………………………………………………………………………………………………26

Figure12 : turbidimètre……………………………………………………………………………………………………27

Figure13 : conductimètre…………………………………………………………………………………………………28

Figure14 : bec bunsen-Autoclave………………………………………………………………………………………30

Fig15 : milieux des cultures…………………………………………………………………………………………….31

Figure16 : filtration sur membrane………………………………………………………………………………..32

Figure17 : Ensemencement en profondeur…………………………………………………………………..33

5
Introduction

L'eau est un élément essentiel à la vie non seulement pour l'être humain mais aussi pour tous
les types de plantes et d'animaux, il ne doit pas être un bien marchand mais un patrimoine
commun qu'il convient défendre et protéger pour l'intérêt de tous.

Simplement, nous dirons que l'eau potable est une eau qui ne doit pas présenter un danger sur
la santé humaine, elle doit être exempte de bactéries, virus, parasite, agente, pathogènes et non
toxique, de plus elle doit être agréable à boire, claire et sans odeurs.

L'eau consommée à Fès a deux origines :

 L'eau potable de Fès est une eau souterraine (sources et forages).


 Le reste provient des eaux superficielles d'Oued Sebou traites par l’Onet.

Notre travail est passe au sein de la régie autonome de distribution d'eau et d'électricité de
Fès. Notre objectif c'est d'établir la caractérisation des eaux superficiels et des eaux
souterraines dans le but de contrôler la qualité de l'eau et nous avons réalisé des analyses :

 Physico-chimiques et organoleptiques.
 Bactériologiques et désinfection par une simple chloration.

Les objectifs de ces analyses sont déterminés la qualité de l'eau potable et de ne pas nuire la
sante du public et enfin l'impact du chlore sur la désinfection de l'eau.

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PARTIE 1 :
Présentation de la
R.A.D.E.E.F et ses
propriétés et Types d'eau

7
(I) Présentation de la RA.D.E.E. F :
1. Historique de la R.A.D.E.E.F:

La Régie Autonome intercommunale de distribution d'eau et d'électricité de Fès


(R.A.D.E.E.F) est un organisme crucial pour le développement de la ville de Fès. Elle assure
la distribution de Léau et d'électricité avec une bonne qualité de service afin de satisfaire
l'abonne et de répondre à ses besoins.

La R.A.D.E.E.F a été créé par délibération du conseil municipale de la ville de Fès en


date du 30 Avril et du 28 Aout 1969. Actuellement la R.A.D.E.E.F assure la distribution de
l'eau et de l'électricité ainsi que la gestion du réseau d'assainissement liquide l'intérieur de la
ville de Fès de la commune AIN CHkef, elle est en autre chargée de la distribution de l'eau
potable dans les communs urbains de Séfrou et Bhalil ainsi que dans les communes rurales
suivantes : Birr Tam-Tam, Ras Ta bouda, Sidi Harazem.

Actuellement la régie établit un budget qui comporte :

 Un budget d'équipement définit le programme des travaux neufs, et le renouvellement


du réseau que la régie compte réalisés.
 Un budget de fonctionnement destine à faire ressortir la prévision des charges et
produit d'exploitation.

A la fin de chaque exercice la régie fait ressortir le principal élément et fait ayant
conduit aux résultats dégagés accompagnes d'une analyse financière et de compte officiel.

(II) Activités de la R.A.D.E.E.F:


La régie comporte trois principaux départements techniques :

 Division Eau potable

La régie assure l'alimentation en eau potable pour une population dépassant


1.204.000personnes a l'intérieure des villes de Fès, SEFROU, BHALIL, ainsi que les
communes rurales : Bir tam-tam, Ras Taboua, Sidi hrazem, Ain Timgnai, Oulad tayeb,
DouarAit Taleb et Douar Ain Al Qadi.

 Division électricité

La régie (RADEEF)assure la distribution de l'Energie électrique moyenne et basse


tension a plus de 1.176.251 habitants répartis sur l'ensemble du territoire de la préfecture de la

8
commune urbaine de la ville partagée en arrondissements : Agdal, Zouagha, Saiss, Fès
Medina et les communs Ain Chkef et Mechouar Fès Jdid.

 Division Assainissement liquide et épuration :

Figure1: Réseau d'assainissement de Fès.

♦ Elle est chargée de l'exploitation et de l'entretien de réseau d'assainissement liquide et


aussi l'étude et la réalisation de nouveaux équipements.
♦ En autre, la RADEEF assure la collecte et l'épuration des eaux usées de la ville de
Fès.

1) Présentation de laboratoire de la RADEEF :

Le laboratoire de la R.A.D.E.E.F a été créé en 1976 au siège de la RADEEF, puis il a été


transféré près des réservoirs Sud en janvier 1993, il est chargé d'un control quotidien du
chlore résiduel sur l'ensemble du réseau tout en effectuant des prélèvements d'échantillons
pour faire des analyses physico-chimiques et bactériologiques.

Figure2 : laboratoire de la RADEEF

9
2) Organigramme de direction.

L'organigramme de la RADEEF est constitué comme suit :

Figure 3 : organigramme de la direction

10
3) Aperçu sur le laboratoire de la RADEEF et ses objectifs :

Le laboratoire est composé de deux cellules : une cellule d'analyses et d'autre de compteurs.

La première cellule est composée de 4 salles :

 Une salle de conservation des produits chimiques nécessaires pour les analyses
physico-chimiques et bactériologiques.
 Une salle pour lavage et stérilisation du matériel équipée d'une étuve, autoclave, four,
hôte d'aspiration, bec bunsen.
 Une salle d'analyses physico-chimiques équipée de plusieurs matériels : turbidimètre,
conductimètre, pH-mètre, balance, four, spectrophometre, four, agitateur mécanique et
la verrerie nécessaire.
 Une salle d'analyses bactériologiques équipée d'appareil : trois incubateurs à différents
thermomètres, deux réfrigérateurs, four, hôte d'aspiration, pompe d’aspiration, pompe
de filtration, bain marie, une étuve et de la verrerie nécessaire aux analyses
bactériologiques.

Objectifs du laboratoire de la RADEEF :

 Assurer par le suivi de la qualité des eaux produites et distribuées la conformité


à la norme marocaine relative à la qualité des eaux.
 Prévenir la dégradation de la qualité des eaux et surveiller la bonne chloration.
 Assurer le contrôle de l'hygiène de l'ensemble du réseau de distrubutition de
l'eau potable.
 Assurer une prise de décision rapide en cas de danger.
 La désinfection de toutes les conduites nouvellement installées.

11
5) Organigramme du laboratoire contrôle qualité des eaux :

Le laboratoire contrôle qualité des eaux est compose de plusieurs structures :

Figure4 : organigramme du laboratoire contrôle qualité des eaux

III) Généralités sur l'eau :


1. Composition chimique :

La molécule d'eau de formuleH2Oest le constituant essentiel de l'eau pure celle-ci


contient également des ions résultant de l'autoprotolyse de L'eau selon l'équation
d'équilibre : H2+1/2 O2→H20

12

Figure5 : la composition chimique de l'eau

2.Types d'eau :

Les réserves disponibles des eaux naturelles sont constituées :

 Les eaux souterraines (infiltrations, nappes).


 Des eaux de surface retenues ou en écoulement (barrages, lacs et rivières).
 Des eaux de mer.

(a) Eau souterraine :

Les eaux souterraines, pendant longtemps ont été synonymes d’eau profonde et
répondant aux normes de potabilité. Ces eaux sont en effet moins sensibles aux pollutions
accidentelles. Elles peuvent aussi contenir des éléments à des concentrations dépassant
largement les normes de potabilité, ceci est dû à la composition du terrain de stockage.

Les eaux souterraines doivent être traitées avant distribution toutes les fois que la
concentration des éléments dépasse la valeur autorisée par les règlements en vigueur.

Parmi les caractéristiques de ces eaux :

Une faible turbidité.

Une température et une composition chimique constante.

Une absence presque générale d’oxygène.

(b) Eau de surface :

Ce terme englobe toutes les eaux circulantes ou stockées à la surface des continents.
Sans traitement, les eaux de surface sont rarement potables. Elles sont généralement polluées
bactériologiquement. De plus, elles peuvent présenter d’autres pollutions :

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 D’origine urbaine : les rejets provenant de la collecte des E.R.U (métabolisme de
l’homme, confort domestique), après leur traitement en station d’épuration.
 D’origine industrielle : polluants et micropolluants organiques ou inorganiques.
 D’origine agricole : engrais et produits pesticides et herbicides entrainés par les eaux
de pluie et le ruissellement.
(c) Eau de mer :

Eau de mer est l’eau salée des mers et des océans, elle n’est pas potable, et en général
ne doit pas être bue par les êtres humains. Le sel en est le responsable : si l’on boit de l’eau de
mer, à long terme la quantité d’eau nécessaire pour éliminer ces sels devient supérieure à la
quantité d’eau gagnée par absorption d’eau de mer.

3. Le cycle de production d'eau potable :

La production d’eau potable passe par plusieurs étapes : captage, production, stockage,
distribution, consommation, collecte, dépollution et retour en milieu naturel (Figure 2).

Figure6 : le cycle de production de l'eau

a. Captage :
L’eau destinée à la consommation provient du milieu naturel. Elle est plus souvent
prélevée dans les nappes souterraines ou bien dans des cours d’eau. Les ressources utilisées
pour l’alimentation en eau font l’objet d’une surveillance particulière afin de limiter les
risques de distribution d’une eau de mauvaise qualité. Une fois prélevée, l’eau brute est
refoulée vers une usine de traitement qui produit l’eau potable que nous consommons.

b. Production :

Selon l’origine, l’environnement, et les milieux que traverse cette eau, elle se charge en
minéraux, polluants, et germes pathogènes, et une fois acheminée à l’usine, l’eau brute

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pompée subit des traitements physiques, chimiques et parfois biologiques. Afin que cette eau
soit potable après être passée par plusieurs traitements (clarification, filtration, et
désinfection), elle doit répondre à des paramètres définis par des normes bien justifiées.

c. Stockage :
Sous pression et dans des tuyaux enterrés, l’eau est acheminée de la station de
production vers un réservoir (château d’eau ou réservoir souterrain). Le réservoir est essentiel
pour que l’eau soit disponible à votre ro binet 24h/24h.

d. Distribution :
Le réseau public distribue l’eau potable jusqu’au pied des habitations. Après le compteur, le
réseau public est transporté par les tuyaux privés jusqu’au robinet. Lors de la distribution, on
fait une chloration qui permet à l’eau potable de faire ce voyage en toute sécurité pour la santé
des consommateurs.

e. Consommation

Comme toutes les eaux, en traversant les sols et les roches, l’eau du robinet s’est
minéralisée son goût, sa saveur, ses teneurs en sels minéraux (potassium, calcium ...) et en
oligoéléments (bicarbonates, nitrates …) varient selon sa région d’origine.

f. collecte :

Les eaux usées sont recueillies dans des collecteurs pour être acheminées vers un réseau
d’égouts. Ces réseaux sont entretenus rigoureusement pour éviter tout risque pour la santé
publique et l’environnement

f. Dépollution :

Après usage des eaux potables, elles sont conduites vers les stations d’épurations ou usines
de dépollution pour se débarrasser de leur pollution grâce à des traitements sophistiqués, où
elles seront rendues à la nature pour éviter la dégradation des cours d’eau.

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h. Retour au milieu naturel :

L’eau dépolluée va être restituée au milieu naturel et va rentrer à nouveau dans le cycle
éternel de l’eau. 90% des eaux sont rejetées dans les eaux continentales, 8% dans les eaux
marines et 2% sont utilisées par exemple en irrigation.

4. Les ressources en eau :

Figure7 : Les ressources en eau de la ville de Fès.

▫ Une eau est une eau qui sort naturellement d'une source est également le
nom donne à une catégorie d'eau embouteille dont les caractéristiques doivent
respecter une règlementation qui varie selon les pays.

16
▫ L'alimentation en eau potable de la ville de Fès et des centres sont gérés
par la régie est assurée à partir :
 Une production RADEEF : forages et sources (24% de la production
totale)
 Une production ONEE : forages et eau traitée de l'oued Sebou (76%)
 La régie assure également l'alimentation en eau potable des villes et
centre suivants : SEFROU-BHALIL, SIDI-HRAZEM, SKHINAT, RAS TBOUDA,
BIR TAMTAM et TIMGANAY.

La production propre de la RADEEF est composée de 2 sources et 10 forages


artésiens.

♦ Les sources propres de la RADEEF de Fès :


a. Source Ain Chkef :
Est une source naturelle avec très bonne qualité d'eau avec un débit de 190 l/s.
b. Source Ain Bourkais :
Est une source naturelle plus petite que la source Ain Chkef avec un débit de 50 l/s.

Les forages propres de la RADEEF :

La RADEEF est composée de 10 forages artésiens propres, ils exploitent une nappe
captive, c'est à dire qu'il est compris entre deux couches imperméables avec des conditions
des pressions élevées.

17
PARTIE 2 : Le traitement de
l'eau par chloration.

18
I) Le chlore :

Le chlore est un élément chimique de la famille des halogènes de symbole Cl et de


numéro atomique 17.

Il est abondant dans la nature, sa dérive le plus important est le <<sel de table>>ou
chlorure de sodium (Na CL). Ce dernier est nécessaire a de nombreuses formes de vie.

Le chlore a l'Etat de corps simple se présente sous la forme de la molécule de dichorée


qui est un gaz jaune vert 2.5 fois plus lourd que l'air aux conditions normales de température
et de pression. Ce gaz a une odeur suffocante très désagréable et dextrement toxique.

II) La désinfection :

La désinfection a pour but d'éliminer les microorganismes pathogènes et de garantir


l'absence de tout germe infectieux (infectieux ou virus) dans les eaux distribuées.au
contraire de la stérilisation qui permet une destruction totale des germes présents, la
désinfection peut laisser subsister quelque germe banal, sans risque pour la sante publique.

Cette réduction des germes peut être obtenue par des procédés d'enlèvements physiques
tels que la filtration (sur sable, charbon actif) ou encore des procédés d'inactivation
chimique.

Au sein de la RADEEF, la chloration (l'ajout du chlore à l'eau de javel) est le procédé utilise
pour la désinfection d'eau.

III) Comment la désinfection au chlore fonctionne-t-elle ?

Le chlore tue les organismes pathogènes tels que les bactéries et les virus en cassant les
liaisons chimiques de leurs molécules. Les désinfections qui sont utilisées à cette fin sont des
composes de chlore qui peuvent échanger des atomes avec d'autre composes, tels que des
enzymes dans des bactéries et autres cellules.

 Détermination de degré chlorométrique des eaux de javel :

Pour la désinfection de la matière organique présente dans un réservoir, on détermine la


quantité nécessaire d’eau de Javel qu’il faut ajouter, c’est dans ce but qu’on doit connaitre
tout d’abord son degré chlorométrique.

La détermination du degré se fait par deux méthodes :

 Méthode de pointus
 Méthode de busent

19
Le degré chlorométrique est la quantité du chlore actif présent dans 1 l d’eau de javel.

Figure8: chlore totale.

▫ L’eau de javel : est une solution aqueuse et alcaline d’hypochlorite de sodium Na Cl.
▫ Chlore actif : c’est le chlore qui a donné naissance à l’hypochlorite Na Cl.

Dans le laboratoire, la détermination du degré chlorométrique se fait par la méthode de


pointus.

En milieu carbonaté (pH=8) et en présence d’hypochlorite ClO-, l’iodure de potassium KI se


transforme en iodate I- lorsque tout le chlore est combiné, une goutte de KI en excès réagit sur
l’iodate avec libération d’iode I2.

IV) La demande en chlore :


Les réactifs utilisés pour ce dosage sont :

 Solution de KI (2,767 g/l).


 Bicarbonate de sodium NaHC0.
 Empois d’amidon comme indicateur coloré.

Le mode opératoire suivi est :

1.Dilution de 1/10 d’une eau de Javel concentrée.

2.Prélèvement 10 ml de la solution diluée d’eau de Javel dans un erlenmeyer, à laquelle on


ajoute (3 g) de bicarbonate de sodium.

3.Dosage de l’eau de javel dilué avec une solution KI en présence d’empois d’amidon
jusqu’au virage bleu.

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Objectifs :

Déterminer la demande en chlore d'une eau permet d'évaluer le taux de chloration à


appliquer à l'eau à traiter pour obtenir une teneur résiduelle en chlore donnée, après un temps
de contacte fixe et a une température donnée.

Principe :

Dans une série de flacons contenant un même volume d'eau à analyser, on ajoute des
concentrations croissantes de chlore.

La demande en chlore de l'eau est donnée par le premier flacon dans lequel on décèle
la présence de chlore libre après un temps de contact déterminé.

V) Méthode du break point :

Figure9 : Courbe représentant la teneur en chlore en fonction de la quantité de la solution


ajoutée.

Zone A : Consommation rapide en chlore par les composes très réactifs.

21
Zone B : formation puis destruction des chloramines minérales.

Zone C : break point (la quantité optimale et minimale pour désinfecter 1m d'eau).

Zone D : la formation du chlore résiduel libre

La première partie de la courbe correspond à la formation de mono, di et trichlo amine. Leur


destruction par le chlore ajouté apporte un affaiblissement de la teneur en chlore total, d'où
diminution de la pente jusqu'au point de rupture, à partir duquel tout le chlore ajouté se
transforme en chlore libre, disponible pour la désinfection. L'écart entre la droite des abscisses
et le point de rupture correspond à la présence de trichlo amine non réductible par le chlore.
Un excès témoigne d'une très mauvaise qualité de l'eau brute.

Le point de rupture est donc d'autant plus bas que les impuretés de l'eau ont été oxydées par
le chlore. Cette courbe montre qu’il faut bien ajouter du chlore pour faire baisser la teneur en
chloramine.

VI) Détermination du chlore résiduel :


La détermination du chlore résiduel Désigne le chlore qui demeure en solution après
chloration, présent sous forme de chlore libre ou de chlore combine ou les deux à la fois.

Principe :
Le chlore résiduel libre dans une eau traitée est déterminé par le test de DPD (D’éthyle
Paraphénylène Diamine) indicateur d’essai au moyen d’un comparateur visuelle. Ce test
consiste à ajouter un comprimé réactif à l’échantillon ce dernier donne une coloration qui sera
ensuite comparée aux couleurs du comparateur, on détermine enfin la quantité du chlore
résiduel présente dans l’eau en mg/l.

22
PARTIE3 :
Les analyses réalisées par le
laboratoire analyses des eaux
de la R.A.D.E.E.F

23
(I) Le prélèvement des échantillons :

Le prélèvement d'un échantillon d'eau est une opération délicate à laquelle le plus grand soin doit être

apporte, il conditionne les résultats analytiques et l'interprétation qui en sera donnée échantillon doit être

homogène, représentatif et obtenu sans modifier les caractéristiques physico-chimiques de l'eau (gaz

dissous, matières en suspension,etc...) étant donné que dans la plupart des cas le responsable du prélèvement

n'est pas lanalyste,il convient que le préleveur ait une connaissance précise des conditions du prélèvement et

de son importante pour la qualité des résultats analytiques. Globalement, il est donc nécessaire de mettre en

place une organisation structure, de disposer d'un personnel qualifié, de disposer d'un personnel qualifié, de

développer une méthodologie adaptée à chaque cas, de procéder à un choix judicieux des points de

prélèvement et d'utiliser le matériel convenable.

Figure10

: Flacon stérilisé-Lampe à souder portative au gaz

Il y a 2 types de prélèvements :

a. Les prélèvements réalisés pour effectuer les analyses physico-chimiques :


 On utilise des flacons en plastique, on ouvre le robinet et après 3min on lave les flacons 3fois par
l'eau de robinet

 On remplit les flacons jusqu'au bout

 On les conserve à une température de 4C

b. Les prélèvements réalisés pour effectuer les analyses bactériologiques :

24
 Utilisation des flacons stériles

 Flamber le robinet pendant au moins une minute

 Ouvrir le robinet et laisser couler 3 à 5 min

 Fermer le flacon jusqu'au bout sans le toucher avec le robinet

 Fermer le flacon rapidement et soigneusement puis mettre une étiquette en identifiant le nom de la

source et la date du prélèvement

 Une conservation à une température de 4c a l'obscurité suffisant dans la plupart des cas à préserver

l'échantillon pendant une période relativement brève avant l'analyse.

(II) Les analyses physico-chimiques :

Les analyses physico-chimiques sont effectuées quotidiennement Sur des prélèvements d'un réservoir

et son secteur.

a) Les analyses organoleptiques :


Les paramètres organoleptiques sont les propriétés de l'eau telles que la couleur, odeur et saveur qui sont

perceptibles par les organes sensoriels.

Le gout :

L'ensemble des sensations gustatives, olfactives et de sensibilités chimiques communs perçues lorsque

l'aliment ou la boisson est dans la bouche.

Cette mesure est basée sur la finesse du sens gustatif de l'opérateur. L'eau est diluée avec de l'eau

sans gout, la dégustation est effectuée en commençant par les dilutions les plus grandes jusqu'à l'apparition

du gout.

L'odeur :

Une eau destinée à l'alimentation doit être inodore. En effet, toute odeur est un signe de pollution ou

de la présence de matières organiques en décomposition.

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La couleur :

La coloration d'une eau est dite vraie ou réelle lorsqu'elle est due aux seules substances en solution.

Elle est dite apparente quand les substances en suspension y ajoutent leur propre coloration. Les couleurs

réelles et apparentes sont approximativement identiques dans l'eau claire et les eaux de faible turbidité.

b) Les analyses physiques :


La température :

Elle est importante de connaitre la température de l'eau avec une bonne précision. En effet, celle-ci joue

un rôle dans la solubilité des sels et surtout des gaz, donc sur la conductivité électrique, dans la

détermination du PH pour la connaissance de l'origine de l'eau et des mélanges éventuels.

Le potentiel hydrogène pH :

Figure11 : pH-mètre

Le pH-mètre est un appareil souvent électronique permettant la mesure du pH d'une solution aqueuse.il

est généralement constitué d’un boitier électronique permettant l'affichage de la valeur et d'une électrode de

verre permettant la mesure.

26
Mode opératoire :

On lave l'électrode avec de l'eau distillée après chaque mesure, puis on met l'eau à analyser dans un

bêcher, ensuite on immerge l'électrode du pH-mètre dans l'eau jusqu'à ce qu'elle soit trompée, et à la fin on

lit la valeur affichée sue l'écran.

La turbidité :

Figure12 : turbidimètre

La turbidité désigne la teneur d'un liquide en matières qui le troublent. Elle est causée par des particules

en suspension qui absorbent, diffusent en réfléchissant la lumière. La turbidité est un facteur écologique

important en matières fines ou colorantes en suspension.

Mode opératoire :

On remplit le tube avec l'eau à analyser, ensuite on lit la turbidité affichée.

La conductivité :

27
Figure13 : conductimètre

La plupart des matières dissoutes dans l'eau se trouvent sous forme d'ions charges électriquement, la

mesure de la conductivité permet donc d'apprécier la quantité des sels dissous dans l'eau.

La conductivité est également en fonction de la température de l'eau : elle est plus importante lorsque la

température augmente. Son unité est le siémens/m(S\m).

Mesurer la conductivité électrique de l'eau c'est à dire sa capacité à transporter la courant électrique soit

sur le terrain, soit au laboratoire sur des échantillons d'eau prélevés sur le terrain.

Mode opératoire :

On verse un échantillon de l'eau à tester dans un récipient adéquat, ensuite on plonge l'électrode dans

l'échantillon d'eau en brassant l'eau avec l'électrode pour homogénéiser et à la fin on lit la valeur de la

conductivité affichée après de sa stabilisation.

c. Les analyses chimiques :


Dosage des chlorures par la méthode de Mohr :

Définition :

Les chlorures sont présents dans l'eau une grande quantité, la teneur en chlorure d'une eau dépend de

l'origine de l'eau st de la nature du terrain qu'elle traverse.

Principe :

28
Les chlorures sont dosés en milieu neutre par une solution titrée de nitrates d'argent en présence de

chromate de potassium, est un dosage volumétriques direct.

Dosage des nitrates :

Les nitrates proviennent de la minéralisation de la matière organique : engrais, azotes, résidus animaux,

fumières, eaux usées domestiques, et les stations d'épurations.

Principe :

On dose les nitrates en présence de salicylate de sodium pour donner du paranitrosalicylate de sodium de

couleur jaune. Ce compose peut-être dose par colorimétrie à longueur d'onde 450nm

Dosage des nitrites :

C'est un indice de pollution, la toxicité des nitrites est identique à celle des nitrates. Ils disparaissent vite

en milieu naturel car il représente un stade intermédiaire.

Ce dosage de nitrites dans les eaux d'alimentation se fait par mesure spectrométrique.

Dosage d'ammonium :

La présence d'ammonium indique généralement une pollution d'origine organique. Une eau superficielle

peut présenter des teneurs assez élevés en ammonium est en nitrites.

Principe :

Le dosage est effectué par la méthode au bleu d'indophénol qui consiste à traiter l'ammonium par une

solution d'hypochlorite de sodium et de phénol, en milieu alcalin et en présence de nitroprussiate qui agit

comme catalyseur a une longueur d'onde.

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Dosage des sulfates :

Principe :

Les sulfates sont précipités en milieu chlorhydrique a l'état de sulfate de baryum selon la réaction

suivante :

III) Les analyses bactériologiques :

L'objectif de ces analyses doit être stérilisé afin d'éliminer les divers micro-organique présente et ce

faisant transformer des produits non stériles en produits stériles .la méthode qu'on utilise souvent au

laboratoire est la stérilisation par la chaleur humide et la chaleur sèche.

(a) Stérilisation par la chaleur sèche :

Le flambage : cette méthode est basée sur l'emploi du bec bunsen, elle est utilisée pour la stérilisation

extemporanée du matériel de manipulation.

(b) Stérilisation par la chaleur humide :

Figure14 : bec bunsen-Autoclave

L'autoclave : c'est un appareil très performant qui est indispensable dans une unité de microbiologie.il est

utilisée pour stériliser les milieux de cultures aussi pour stériliser tout autre matériel de microbiologie.

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IV) Les milieux de cultures :

Un milieu de culture est un support qui permet la culture des bactéries, des cellules afin

de permettre leur étude. En principe, les bactéries trouvent dans ce milieu les composants
indispensables pour leur multiplication en grand nombre rapidement, mais aussi parfois des
éléments qui permettront de privilégier un germe bactérien ou une famille.

Il existe 3 milieux de cultures utilisés pour le dénombrement des bactéries.

Fig15 : milieux des cultures

V) Méthodes employées :

a. Méthode de filtration sur membrane :

La méthode de filtration sur membrane, est une technique qui nous permet de dénombrer
les bactéries présentes même en petit nombre dans l’eau.

Un volume d’eau précis est filtré à travers une membrane filtrante, dont les pores ne
laissent pas passer les bactéries. Ces dernières, après filtration seront retenues dans la
membrane, qui sera déposée sur un milieu de culture. Chaque bactérie retenue sur la
membrane donne naissance à une colonie après incubation de 24 h à 37°C. Les colonies sont
ensuite dénombrées.

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Figure16 :filtration sur membrane

Mode opératoire :

 L’ensemble de l’appareillage doit être placé près du bec benzène, de manière à


ménager une zone de travail stérile et à pouvoir stériliser le matériel.
 Placer la membrane stérile dur le système de filtration.
 Agiter le flacon vigoureusement, verser 100 ml d’échantillon dans le système à filtrer.

Ensemencement :

 Mise en culture : en zone stérile.


 Ouvrir le système de filtration, retirer la membrane à l’aide de la pince.
 Poser la membrane dans une boite de pétri (contenant un milieu de culture) en la
roulant, de manière à ne pas emprisonner de bulle d’air.

Incubation :
 Pour la recherche des coliformes totaux : l’incubation se fait à 37°C pendant 48 h.
 Pour la recherche des streptocoques : elle se fait à 37°C pendant 48h

Lecture :

La lecture des boites, après incubation permet de reconnaitre la présence de ces bactéries
par une coloration jaune des colonies pour les coliformes totaux et fécaux, et rouge pour
les streptocoques fécaux.

Le nombre de colonies est exprimé par 100 ml d’échantillon

Ensemencement en profondeur :

Cette méthode a pour but de mettre en évidence les germes totaux.

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On incorpore une quantité de l’échantillon dans une boite de pétri contenant la gélose fondue

Figure17 :Ensemencement en profondeur

Mode opératoire :

 Inoculer 1 ml d’échantillon dans une boite de pétri ;


 Verser une quantité suffisante de la gélose nutritive.
 Homogénéiser par agitation le milieu et l’eau à analyser ;
 Laisser refroidir pour solidifier.
 Incuber à 37°C pendant 48 h.

Incubation :

Pour la recherche des germes totaux : l’incubation se fait à 22 et 37°C pendant 48 h.

Lecture :
Identification des colonies et dénombrement : colonies blanchâtres.

Ce tableau récapitule toutes les bactéries recherchées dans l’eau ainsi que leurs milieux de
culture utilisés pour leur dénombrement

Bactéries Milieu de Méthode T (°C) Aspect des


Culture d’ensemencement d’incubation colonies

Streptocoques Slanetz En surface 37 Halo-rouges


fécaux

Coliformes CCA En surface Totaux : 37 Halo-jaunes


Fécaux : 44

Germes totaux Gélose nutritive En profondeur 22 et 37 Blanchâtres

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VI) Bactéries recherchées :

Durant les analyses bactériologiques on cherche les germes suivants :

1. Streptocoques fécaux :

S’apparentent aux coliformes fécaux, elles sont donc des bactéries pathogènes ;

Ce sont de bactéries capables de se développer dans un milieu contenant de l’acide de sodium

à 37°C pendant 48 h.

2. Coliformes totaux :

Sont des bactéries capables de croître en présence des sels biliaires ou autre agent
de surface, capables de fermenter le lactose en 48 h à une température de 37°C. Pour mettre
en évidence la présence de coliformes totaux on fait passer les échantillons d’eau (100 ml) à
travers une membrane de porosité inférieure à 45 µm, on ensemence la membrane dans le
milieu nutritif Tergitol à une température de 37°C.

3. Germes totaux :

Ce sont tous les micro-organismes qui sont capables de croître des matières nutritives.
Pour le dépistage de ces germes totaux, on met 1 ml d’eau à analyser dans une boite de
pétri stérile ; puis, on ajoute la gélose à l’état liquide, on ferme la boite de pétri et on la
déplace selon une ligne traçant le chiffre 8 ; ensuite, on laisse la gélose se solidifier et on
incube à la température de 37°C, et à 22°C.

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Conclusion

Pendant ce stage d’initiation nous avons effectué des analyses physico-chimiques et

bactériologiques quotidiennement qui m’ont permis de s’ouvrir sur le monde professionnel et

surtout le monde de l’environnement et de l’eau.

L’eau est appelée aussi l’or bleu, est une ressource naturelle essentielle dans la vie, il ne doit

contenir aucun germe pathogène d’une part, d’autre part il faut que les paramètres physico-chimiques et

organoleptiques mesures respectent la norme marocaine.

Et pour rendre L’eau potable et consommable il suffit de la désinfecter par une simple chloration

qui assure la destruction de la totalité des germes pathogènes.

Le but principal du contrôle consiste à éliminer tous les risques de la contamination de l’eau.

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