Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1
Plan du cours
Généralités
Cycle de l’eau
Sources d’approvisionnement de l’eau Traitements non conventionnels (spécifiques)
Déferrisation - démanganisation
Normes de qualité de l’eau
Procédés physicochimiques
Prétraitements de l’eau Procédés biologiques
Dégrillage Équilibres calco- carbonique
Dessablage Traitement des eaux agressives
Tamisage Traitement des eaux incrustantes
Débourbage
Pré- oxydation physicochimique
Pré- chloration
Traitement conventionnel de l’eau
Coagulation- floculation
Décantation
Filtration
Désinfection
Réactifs de traitement
2
Généralités
Cycle de l’eau
L’un des grands secrets de la vie sur terre, dont l’existence remonte à plus de quatre
milliards d’années, réside dans la présence de l’eau et du jeu des innombrables cycles
naturels.
Ces cycles permettent de renouveler sans cesse les richesses de la planète et s’ils
n’existaient pas tout ce que la nature produit (feuilles, verres, insectes, oiseaux,
animaux,... ) se transformerait en détritus.
L’un des plus importants de ces cycles est celui de l’eau. Il doit rester intact afin
d’assurer la continuité de la vie sur terre.
Par ailleurs, le cycle de l’eau n’est qu’un sous ensemble d’un système incluant le
climat et la biomasse. Toute intervention sur ce cycle (par prélèvement ou rejets liés à
la consommation par l’homme) implique des ruptures d’équilibre à conséquences
néfastes aussi bien pour la vie sur terre que pour le milieu aquatique.
3
1. L'évaporation : chauffée par le soleil, l'eau
des océans, des rivières et des lacs s'évapore et
monte dans l'atmosphère.
2. La condensation : au contact
des couches d'air froid de l'atmosphère, la
vapeur d'eau se condense en minuscules
gouttelettes qui, poussées par les vents, se
rassemblent et forment des nuages.
4
Sources d’approvisionnement de l’eau
5
1- Eaux de pluie
- bonne qualité,
- saturées en oxygène et d’azote,
- dépourvue des sels dissous, donc très douce,
- dans des régions industrialisées : contamination par les poussières
atmosphériques (H2S, CO, CO2, SO2, …)
6
2- Eaux de surface
7
2-3- Eaux des lacs, eaux des retenues :
- considéré comme bassin naturel de décantation,
- variation de la température en fonction de la profondeur et de la saison,
- exposées aux phénomènes d’eutrophisation,
8
3- Eaux souterraines
- turbidité faible,
- contamination bactérienne faible,
- température constante,
- indice de couleur faible,
- débit constant,
- dureté souvent élevée (Mg2+, Ca2+, etc.)
- présence de fer et de manganèse (souvent)
9
4- Eaux de mer
Les eaux de mer sont une source d’eau brute qu’on utilise lorsqu’il n’ya pas
moyens de s’approvisionner en eau douce. Les eaux de mer sont caractérisées
par une concentration en sels dissous élevée (33 à 37 g/l),
10
Eau saumâtre : 1300 millions Km3
Eau douce : 4,2 millions Km3, soit 0,3 % de la totalité d’eau sur terre
3%
Océans
Continents
97%
11
Pourquoi traiter l’eau ?
Nécessité de traitement
12
Caractéristiques de l’eau Atteindre les
brute objectifs de
qualité
(Respect des
? normes)
Choix de
procédé
Procédés de traitement
?
Eau traitée
13
Normes de qualité de l’eau
NORME MAROCAINE
NM 03.7.001
14
PARAMETRES A EFFET SANITAIRE
A : Paramètres bactériologiques
15
B - Substances minérales
Arsenic As : µg/1 10
Baryum Ba : mg/1 0,7
Cadmium Cd : µg/1 3
Cyanures CN : µg/1 70
Chrome Cr : µg/1 50
Manganèse Mn : mg/l 0,5 Plaintes du consommateur à partir de 0.1 mg/l
Sélénium Se : µg/1 10
Bore B : mg/1 0,3
Nickel Ni : µg/1 20
16
C - Substances organiques
Hydrocarbures polycycliques
Aromatiques (HPA) µg/l 0.1
total de substances suivantes: µg/l 0.01
1. Benzo(b) fluorranthène, µg/l 1
2. Benzo(k) fluorranthène,
3. Benzo(ghi)pérylène
4. Indénol(1.2.3-cd)pyrène
Benzo(a) pyrène
Benzène
Trihalométhanes (THM)
Chloroforme µg/l 200 Il est recommandé de plus que la somme des rapports de la
Bromoforme µg/l 100 concentration de chacune de ces substances à sa VMA respective
Dibromochlorométhane µg/l 100 ne dépasse pas 1.
Bromodichlorométhane µg/l 60
17
D : Constituants radioactifs de l’eau
Activité alpha globale Bq/l 0,1 Si la VMA est dépassée il faut procéder à
une analyse plus détaillée des
Activité bêta globale Bq/l 1 radionucléïdes. Des valeurs plus élevées ne
signifient pas nécessairement que l’eau est
impropre à la consommation.
18
PARAMÈTRES BACTÉRIOLOGIQUES INDICATEURS DU FONCTIONNEMENT DES INSTALLATIONS ET
DE L’EFFICACITÉ DE TRAITEMENT
E – paramètres bactériologiques
0/100 mL - Pas de coliformes dans 95% des échantillons
Coliformes prélevés sur une période de 12 mois
- Pas de résultats positifs dans deux échantillons
consécutifs
Spores de micro- 0/100 mL Ce paramètre doit être mesuré lorsque l’eau est
organismes d’origine superficielle ou influencée par une eau
anaérobies sulfito- d’origine superficielle.
réducteurs
(clostridia)
19
SUBSTANCES INDÉSIRABLES ET/OU POUVANT DONNER LIEU À DES PLAINTES
F : paramètres physico-chimiques
EXPRESSION
PARAMETRES DES VMA COMMENTAIRES
RESULTATS
Seuil de perception
Odeur à 25°C 3
Seuil de perception
Saveur à 25°C 3
Pour que la désinfection de l’eau par le chlore soit efficace, le pH doit être de
Potentiel Unités pH 6,5<pH<8,5 préférence<8
hydrogène
Conductivité µS/cm à 20°C 2700
Oxydabilité au KMNO4 O2: mg O2/l 5 La valeur de 2 mg O2/l doit être respectée au départ des installations de traitement
20
Traitement de l’eau
21
Traitement de l’eau
22
Un débourbeur est prévu en amont de décanteurs
Différentes étapes d’une filière de traitement conventionnel non raclé quand MES >2g/l et d’environ 5 g/l
en amont de décanteur raclé.
Rendement :
-50 a 65% sans adjonction de réactif
-75 a 98 % avec réactifs (de l'ordre du tiers de
Polyelectrolyte celle déterminée par le Jar-Test)
- Pour une MES de 2 à 10 g/l, le temps de
FeCl3 rétention et 1 à 2 heures et à une vitesse
MES> 2g/L
Degrillage Dessablage Débourbage
Coagulation :
temps de rétention de l’ordre de 2 minutes
- vitesse de transfert ne doit pas dépasser 0,3 m/s.
MES< 2g/L Boue
Floculation :
Sans floculant Tf= de 30 min ;
Avec floculant Tf est habituellement réduit de moitié
Coagulation/ 156NTU 0,1 g/l MES
Floculation
1 NUT et même moins peut être obtenue à la sortie d'un
bon décanteur, de même qu'une couleur inférieure à 5
Unité Pt mg/l
-la vitesse et le temps de séjour varient en fonction de
Décantation
type de décanteurs
0,5 ≤ V ≤ 7 m/h
1-5 NTU
Traitement
1h ≤ Tr ≤ 2h
Filtration des rejets
0,5 NTU
La Vitesse de filtration doit être ≤ 7m/h et celle durant le
lavage d’un filtre ne doit pas dépasser 9, 50 m/h.
- L’eau filtrée présentera une turbidité ≤ 0,5 NTU
Désinfection Eau traitée
0,5 -1 mg/l Chlore 23
Prétraitement
24
Dégrillage
Le dégrilleur est l’un des premiers éléments qu’on rencontre à l’entrée d’une
station de traitement, situé e général à l’amont des pompes et a pour rôle :
25
Dégrillage
Le type de dégrillage est définit en fonction de l’écartement entre les barreaux de grille :
Le dégrillage est assuré soit par une grille à nettoyage manuel (largement
dimensionnée pour réduire la fréquence des opérations de collecte des résidus), soit, de
préférence, par une grille à nettoyage automatique (obligatoire pour les gros débits ou
pour des eaux très chargées).
26
Dégrillage
Les déchets recueillis sont placés dans un réceptacle de capacité calculée en fonction
de la fréquence acceptable des interventions d’évacuation.
La vitesse de passage à travers la grille doit être suffisante pour obtenir l’application
des matières sur la grille, sans provoquer une perte de charge importante, ni entraîner
un colmatage en profondeur des barreaux ou un départ des matières avec le flot.
27
Dégrillage
28
Dégrillage
Dans des stations de taille moyenne (20 000 m 3 /j), les grilles mobiles à
nettoyage automatique peuvent être utilisées pour éliminer le nettoyage
quotidien.
Elles sont composées d’une série de tamis rectangulaires avec un mouvement
circulaire ascendant. Chaque tamis est nettoyé par des jets d’eau.
L’espacement entre les mailles se situe entre 4 et 10 mm pour ce genre de
système.
Pour des stations qui traitent des eaux de surfaces où la quantité de débris
est importante, ce sont fréquemment des grilles fixes à nettoyage
automatique qui sont retenues. Ces grilles sont plus solides pour résister aux
débris importants et elles sont plus efficaces pour remonter des débris de
différentes tailles à la surface.
29
Dégrillage
30
Dégrillage
Conditions d’installation
Les vitesses de passage entre barreaux généralement admises sont de l’ordre de 0,60 à 1,0
m/s au débit maximal avec ∆h de 0,1 à 0,4 m.
Avec le rapport : [Ecartement des barres/(écartement des barres + épaisseur des barres)] voisin
de 1.
Dimensionnement
S = Qmax / V.a.c
31
Dégrillage
Déchets de dégrillage
Ils dépendent de :
-Débit traité,
-Nature des MES,
-Finesse du dégrillage
La fréquence de nettoyage est imposée par
la perte de charge :
∆h = β.(I/b)4/3 . Hv.sinθ
32
Dessablage
Le dessablage a pour but d'extraire des eaux brutes les graviers, sable et particules minérales
plus ou moins fines (granulométrie supérieure à 200 microns), de façon a éviter les dépôts dans
les canaux e conduites, a protéger les pompes et autres appareils contre l'abrasion, et éviter de
surcharger les équipements de traitement subséquents.
En générale, une prise d'eau doit être conçue de façon a éviter au maximum l'entraînement de
sable. Si les conditions ne le permet pas, il faut prévoir un dessableur,
Particulièrement, si l'installation doit comporter des débourbeurs, on pourra alors éliminer les
particules de dimension supérieures a 0,3 mm de diamètre dans un dessableur
33
Dessablage
34
Dessablage
- Dessableur couloir :
vitesse constante (0,3 m/s),
un ou deux canaux à section parabolique ou avec déversoir proportionnel,
extraction mécanique des sables,
temps de séjour de 1 à 2 mn.
- Dessableur circulaire:
alimentation tangentielle,
vitesse constante quelque soit le débit,
stockage de sable dans une trémie centrale,
extraction de sable par aspiration,
essorage gravitaire,
Temps de séjour de 2 à 3 min.
35
Dessablage
Dessableur rectangulaire
36
Dessablage
Dimensionnement
Le domaine usuel du dessablage porte sur les particules de granulométrie supérieure à 200 µm,
Section parabolique :
Dans un bassin quelconque : Q = S.V
dS = I. ∫h.dh entre 0 et H
S = I.H3/2
37
Dessablage
Dimensionnement
Déversoir proportionnel :
Qp = 2.b.(a.g)1/2.(h+(2/3).a)
X = b.(1-2/п arctg(y/a)1/2)
38
Dessablage
Dimensionnement
Dessableur rectangulaire
Eléments de calcul :
39
Tamisage
Après une éventuelle étape de dégrillage, l'eau traverse un tamis constitué de mailles fines, qui
permettent d'arrêter les petits déchets. C'est une filtration sur support mince,
Lorsque les tamis sont bouchés, ils sont nettoyés à l'eau sous-pression (manuellement ou
automatiquement). Puis les déchets (refus) sont envoyés en décharge,
Le tamis rotatif,
Le tamis statique.
40
Tamisage
Tamis rotatif
Principe de fonctionnement :
1. Après avoir traversé le caisson de répartition, le liquide arrive sur un déversoir sur le quart
supérieur du tambour. L'eau traverse la grille alors que les solides se déposent sur la grille puis
dans un réservoir externe, par l'intermédiaire d'un grattoir.
3. Le déflecteur interne permet d'éviter la projection du liquide sur les parties solides.
41
Tamisage
Tamis rotatif
Tamis statique
Principe de fonctionnement :
43
Débourbage
Le traitement d’une eau chargée nécessite généralement une double clarification, dont la
première consiste en un débourbage de l’eau brute après addition du coagulant
approprié. La deuxième clarification consiste en une coagulation-floculation-décantation
et filtration.
Suivant la qualité de l’eau à traiter, il sera fait recours à ce stade d’un coagulant et/ou d’un
floculant( sulfate d'alumine, polyelectrolytes) . Dans ce cas, en doit prévoir un mélangeur rapide
avant le débourbeur et ce en vue d’une première coagulation.
Suivant la charge de MES et leur nature, un débourbeur doit être dimensionné comme un décanteur
ou comme un épaississeur des boues, lorsque la charge de l’eau brute dépasse 20 à 30 g/l. la vitesse
ascensionnelle varie entre 0,5 m/h et 2 m/h et le temps de contact est compris entre 2 et 5 heures.
Lorsque les débourbeurs travaillent en décanteurs, leurs vitesse ascensionnelle varie entre 2 et 6
m/h suivant la teneur en MES désirée a la sortie, la nature des matières a retenir et suivant que l'on
utilise ou non des réactifs
Le rendement d'un débourbeur varie de 50 a 65% sans adjonction de réactif et peu atteindre 75 a
98 % avec une dose adéquate d'agent coagulant ( de l'ordre du tiers de celle déterminée par le Jar-
Test)
La réglementation limite souvent l'usage des polyelectrolytes comme adjuvant de floculation a des
concentrations inférieures a 1mg/l.
45
Débourbage
Conception
Pour des teneurs en MES de 2 à 10 g/l, en se limitera à un temps de rétention de 1 à 2 heures et
à une vitesse ascensionnelle ne dépassant pas 1,5 m/h.
Pour les eaux ayant des teneurs en MES comprises entre 10 et 50 g/l, le temps de rétention
sera au minimum de 2 heures et la vitesse ascensionnelle ne doit pas dépasser 1 m/h. Pour cette
plage de taux en MES, les débourbeurs lamellaires ne seront pas acceptés.
Aussi, les débourbeurs n’étant pas utilisés sur toute l’année, en doit prévoir un by-pass de ces
ouvrages.
Le seuil de concentration de MES dans l’eau brute, à partir duquel le débourbage devient
nécessaire, est fonction du type de décanteur utilisé en deuxième clarification. Ce seuil est
d’environ 2 g/l en amont de décanteurs non raclés et d’environ 5 g/l en amont d’appareils
raclés.
46
Débourbage
Dimensionnement
R = √ (S/R)
L'utilisation de l'oxygène de l'air comme oxydant est effectuée depuis très longtemps pour
éliminer l'hydrogène sulfureux, ( goûts et odeurs de l'eau), ou encore pour éliminer le CO2 , ce
qui peut réduire la demande en réactif lors d'un traitement de correction (agressivité /
adoucissement).
L'aération est encore utilisée pour éliminer les matières organiques volatiles qui sont à l'état de
traces dans l'eau, pour oxyder le fer ou le manganèse.:
48
Préoxydation
• Ainsi, le processus d'aération peut-être défini comme étant un procédé d'oxydation physico-
chimique car il met en jeu des phénomènes physiques de transfert d'oxygène dans l'eau, et des
réactions chimiques d'oxydation.
• Dans une unité de traitement, les techniques d'aération peuvent être simples (aération dans un
bassin) ou plus complexes (tour de dégazage ou stripping).
49
Préoxydation
1-Eau à aérer
2-tuyères de pulvérisation
3-collecteur ramifié
4-persiennes de ventilation
5-eau aérée
50
Préoxydation
On obtient cette turbulence en faisant couler l'eau sur un plan incliné muni de chicane ou
d'obstacles.
La diffusion d'air dans l'eau est moins grande que les procédés mentionnés ci-dessus. Ce
procédé permet un taux d'enlèvement inférieur a 50%
51
Préoxydation
Dégazage ou stripping
Les tours de stripping sont des tours contenant un garnissage qui va faciliter le transfert d'oxygène
Dans l'eau et accélérer les phénomènes d'évacuation des gaz dissous. Ces garnissages sont
disponibles en grande variété de matières plastiques, céramiques ou en acier inox.
52
Préoxydation
Aération par diffusion d’air
Ce système est compose d'un bassin dans lequel on insuffle de fines bulles d'aire sous faible
pression, généralement a l'aide de plaques poreuses ou de tuyaux perforés recouverts d'une
membrane de caoutchouc également perforée.
La durée de contacte air/eau est plus élevée que dans le cas des pulvérisateurs et donc plus
efficace
53
Préchloration
Cependant, cette technique présente aussi certain désavantage, les principaux sont :
54
Préchloration
L’utilisation du chlore gazeux n’est, en principe, envisageable que pour les stations qui
traitent des débits d’eau brute supérieurs ou égaux à 5 l/s et ce afin d’éviter un
approvisionnement fréquent et fastidieux des solutions d’hypochlorite,
Aussi, en doit veiller au problème induit par la préparation de cette solution ( formation
progressive de précipités calcaire en raison de la réaction des bicarbonates de l'eau aérée. A
cet effet , en doit proposer un système adéquat pour la préparation de cette solution afin que
son aspiration par les pompes doseuses se fasse sans problèmes.
55
Préchloration
Les tanks de capacité unitaire de 500 kg sont recommandés pour des débits de production
variant de 10 à 150 l/s. Le débit de soutirage de chlore à partir d’un tel tank ne doit pas
dépasser 7 kg/h,
Au delà d’un débit d’eau brute de 150 l/s, il faut prévoir des tanks de capacité unitaire de
1000 kg. Le débit de soutirage de chlore à partir d’un tel tank ne doit pas dépasser 14 kg/h,
L’emploi de la phase liquide du tank, qui sollicite l’installation d’un évaporateur, est
recommandée pour des débits de soutirage dépassant les 40 g/h,
Le temps de contact ( eau brute avec la solution chlorée ) souhaité doit être de l’ordre de 30
minutes avant que l’eau préchlorée atteigne l’ouvrage de coagulation.
56
Traitement de l’eau
Coagulation - floculation
La turbidité et la couleur d’une eau sont principalement causées par des particules de faible
dimensions, appelées particules colloïdales. Ces particules qui peuvent rester en suspension
dans l’eau durant de très longues périodes, peuvent même traverser un filtre très fin.
La coagulation a pour but de déstabiliser les particules en suspension c’est-à-dire faciliter leur
agglomération. En pratique elle est caractérisée par l’injection et la dispersion rapide de
produits chimiques.
La floculation a pour objectif de favoriser, à l’aide d’un mélange lent, les contacts entre les
particules déstabilisées. Ces particules s’agglutinent pour former un floc qu’on peut facilement
éliminer par les procédés de décantation et de filtration.
57
Coagulation - floculation
58
Coagulation - floculation
Dans une eau de surface, les particules colloïdales possèdent habituellement une charge
électrique négative située à leur surface. Ces charges dites primaires, attirent les ions positifs en
solution dans l’eau, lesquels adhèrent fortement à la particule et attirent à leur tour des ions
négatifs accompagnés d’une faible quantité d’ions positifs
59
Coagulation - floculation
Principe
Les substances indésirables les plus difficiles à éliminer dans les eaux naturelles sont celles qui
possèdent une très petite taille (particules colloïdales causant la turbidité) et celles qui sont
dissoutes (matières organiques causant la coloration de l'eau et la formation des
trihalométhanes (THM))
Ces substances portent habituellement une charge électrique négative qui empêche les
particules de s'agglomérer les unes aux autres pour former des particules plus volumineuses
(flocs) et faciliter leur enlèvement par sédimentation et filtration,
Le but de la coagulation est donc de neutraliser les charges de ces substances afin de favoriser
la formation d'un agglomérat. Pour ce faire, on introduit habituellement dans l'eau un produit
chimique chargé positivement nommé « coagulant » (sels d'aluminium ou de fer, polymères ou
l’équivalent)
L’injection d’un coagulant doit se faire à un endroit où l'agitation est très violente afin qu’il se
disperse rapidement dans l'eau brute. La réaction du coagulant se fait en moins de 1 à 10 s en
eau chaude, mais peut être passablement ralentie en eau froide (< 4°C).
60
Coagulation - floculation
Mécanisme
La neutralisation des charges conduit à l'agglomération des particules colloïdales entre
elles. Pour les substances organiques dissoutes, elle provoque la formation d'un sel
nommé humate d'aluminium ou de fer, selon le coagulant employé. Il s'agit, dans ce cas,
d'un mécanisme de coagulation associé à une relation stœchiométrique entre le coagulant
et les substances à éliminer. Ce mécanisme de coagulation ne se rencontre qu'à pH acide
(< 5,5) où les espèces dominantes du coagulant sont chargées positivement ,
61
Coagulation - floculation
62
Coagulation - floculation
Réactifs utilisés
L’efficacité des coagulants est directement liée à la valence des cations utilisés. Les ions
monovalents sont moins efficaces que les bi ou trivalents.
La mise en solution d’un coagulant se déroule en deux étapes. Le cas du sulfate d’alumine est
très significatif. Les réactions peuvent être représentés de la façon suivante :
L’étape 1 est une phase d’hydrolyse. Des intermédiaires polychargés positifs se forment.
Cette étape dépend de la température et nécessite un pH compatible avec l’existence de de ces
intermédiaires polychargés. Le temps de formation de ces composés est de l’ordre de 0,1 s.
63
Coagulation - floculation
Dans l’objectif d’une optimisation de réactif (qui doit également tenir compte des
considérations économiques), l'expérience au laboratoire doit être secondée par l'essai de
floculation (JAR-TEST), et éventuellement par la mise en œuvre d'un pilote de traitement qui
sont des auxiliaires précieux.
64
Coagulation - floculation
Choix du coagulant
Température de l'eau,
Coût du produit,
65
Coagulation - floculation
Conditions d’application
66
Coagulation - floculation
Technologie
Il faut associer dans un temps assez court, deux phases distinctes et incompatibles. En effet, les
conditions de mise en œuvre de la coagulation sont différentes de celles de la floculation. On
distingue les deux phases suivantes :
Un mélange rapide est nécessaire pour disperser les aditifs dans la totalité du volume d’eau à
traiter. La phase lente favorise les contacts entre les particules de flocs sans les léser.
67
Coagulation - floculation
Critères de conception
68
Coagulation - floculation
Bassin de coagulation
Le volume de cet ouvrage doit assurer un temps de rétention de l’ordre de 2 minutes (temps de
séjour de l’eau brute dans l’ouvrage)
La vitesse de transfert des eaux floculées vers les ouvrages de décantation ne doit pas dépasser 0,3
m/s,
Lors de la conception, les éléments suivants doivent notamment être considérés :
L'entrée d'eau brute ne doit pas être dirigée directement sur l'arbre ou l'hélice de l'agitateur ;
Le ratio diamètre/profondeur d'eau doit être optimisé ;
L'entrée et la sortie doivent être disposées de manière à éviter les court-circuits hydrauliques.
L'addition de produits chimiques autres que ceux servant à la coagulation (chaux, soude caustique,
acide, etc.) doit être réalisée à une distance raisonnable avant le point d'ajout de coagulant. Cette
distance doit être validée par un jar test,
Une conduite de vidange du bassin doit être prévue,
69
Coagulation - floculation
Mélangeur statique
Le mélangeur statique peut être utilisé lorsque le mode de coagulation principal se fait par
neutralisation des charges (le temps de réaction du coagulant est court, soit de l’ordre de 0,5 à 1,0 s)
et lorsque le débit d'eau brute ne varie pas (l'énergie de mélange varie avec le débit).
Le nombre d'éléments de mélange intérieur doit être choisi en fonction du débit et des produits
chimiques injectés. Ces éléments doivent être amovibles pour des raisons d'entretien.
L'injection du coagulant doit se faire de préférence directement dans le mélangeur statique.
1- Entrée d’eau.
2- Sortie d’eau.
3- Réactif.
4- Vidange
70
Coagulation - floculation
Dimensionnement
Chaque coagulateur est équipé d’un agitateur rapide à hélice qui devra assurer un gradient de
vitesse compris entre 400 et 1000 s-1 en vue d’assurer le mélange eau-réactifs.
71
Coagulation - floculation
72
Coagulation - floculation
Floculation
Après avoir été déstabilisées par le coagulant, les particules colloïdales s’agglomèrent
lorsqu’elles entrent en contact. C’est la floculation. Le floc ainsi formé, peut décanter, flotter ou
filtrer, suivant le procédé de rétention le plus adapté choisi.
principe :
Elle vise à favoriser la formation et la croissance de flocs par une agitation lente et
prolongée de l'eau,
73
Coagulation - floculation
Floculation
Conditions d'application
La floculation est nécessaire avant toute étape de clarification et peut être aussi
utilisée avant une filtration directe dans le cas où le dosage requis est faible.
74
Coagulation - floculation
Floculation
Critères de conception
Dans certains procédés de décantation brevetés (tels que la décantation à lit de boues pulsé, la
décantation à recirculation interne de boues, la décantation lamellaire à recirculation externe de
boues et à épaississement intégré, la décantation lamellaire à floc lesté, etc.), la floculation est
intégrée à même le procédé de décantation.
En tout temps, le bassin, le système d'agitation là où requis et les équipements connexes doivent
être conçus pour :
75
Coagulation - floculation
Floculation
Critères de conception
La profondeur du bassin ne devrait pas excéder cinq mètres en raison des courants instables
parfois induits dans le bassin au-delà de cette profondeur,
Des déflecteurs peuvent être utilisés pour améliorer l'efficacité du mélange. Le cas échéant, ils
pénétreront de 1/8 à 1/12 la largeur du bassin,
76
Coagulation - floculation
Floculation
Paramètres influençant la floculation
• pH
Il existe un pH de floculation optimum pour un type d'eau et un floculant donné : Il peut être
nécessaire, pour obtenir une floculation correcte, d'ajuster le pH de l'eau en y ajoutant soit un
acide, soit une base (soude, chaux, carbonate de sodium).
Au contraire, les colloïdes minéraux sont facilement floculés par de faibles doses de coagulant,
sans rapport avec l'intensité de la turbidité.
77
Coagulation - floculation
Floculation
Paramètres influençant la floculation
• La température :
Comme toute réaction chimique, la floculation est accélérée par l'élévation de température.
La floculation des eaux froides est donc plus lente et moins complète que celle des eaux
chaudes,
D'autre part, la rapide augmentation de la viscosité de l'eau lorsque la température s'abaisse (la
valeur de la viscosité passe de 1 à 2 entre 25 et Le temps de séjour de l'eau dans les bassins de
floculation dépend de sa température. Plus celle-ci sera élevée, moins le temps de floculation
sera long.
Le gradient de vitesse est l'un des paramètres agissant sur la probabilité de rencontre des
particules dans le processus de floculation. Il dépend de la viscosité dynamique de l'eau et
donc de sa température.
78
Coagulation - floculation
Floculation
Critères de conception
Si :
t2 est le temps de contact requis par la floculation
Q est le débit
Alors le volume du floculateur est :
V = Q.t2
Pour favoriser l’agglomération des flocs crées par la coagulation, les ouvrages de floculation
sont équipés des agitateurs lents où est injecté l’adjuvant de floculation (polyélectrolyte,
alginate,etc…)
79
Traitement de l’eau
Décantation
C’est le procédé qui permet la séparation physique des particules en suspension susceptibles de
décanter par gravité.
80
Traitement de l’eau
Décantation
Principe
L'état d'un bassin en écoulement continu est donc très différent d'un bac de sédimentation
calme; l'objectif est de réaliser des conditions telles, que l'écoulement soit aussi uniforme
que possible pendant une période assez longue pour permettre le dépôt de la plus grande
quantité de matières solides décantables, avant que l'eau ne parvienne à l'orifice de
sortie ;
81
Traitement de l’eau
Décantation
Les variations de la température de l'eau entre les différentes zones d'un ouvrage peuvent
entraîner des courants de densité qui dirigent l'eau vers la surface (T↑ d↓) ou vers le
fond (T↓ d↑).
Il en résulte des temps de séjour réels dans les bassins éminemment variables.
Le rendement de la décantation dépend du type de l'écoulement dans les ouvrages.
82
Traitement de l’eau
Décantation
Critères de conception
La décantation et les étapes de traitement qui la précèdent sont toujours dimensionnées sur
la base du débit nominal de conception pour répondre au débit journalier maximum d'eau
potable de l'année de conception retenue.
Il faut donc considérer les pertes d'eau reliées aux lavages des filtres ainsi qu’aux purges de
boues des décanteurs et les inclure dans le débit nominal de conception.
À l’exception des très petites installations, au moins deux unités de décantation sont
requises pour assurer un fonctionnement continu sans interruption de service.
83
Décantation
Les décanteurs
1- Eau brute.
2 - Eau traitée
3 - Vidange.
Figure. Décanteur cylindro-conique.
84
Les décanteurs
Décanteurs a circulation de boues
Ces décanteurs comportent une zone centrale de réaction
entourée d'une zone de décantation.
Ces deux zones communiquent par le haut et par le bas.
Une turbine située à la partie supérieure de la zone de
réaction fait circuler l'eau vers la zone de décantation.
Les boues qui se déposent dans cette dernière reviennent
par circulation induite dans la zone centrale.
L'enrichissement en boue qui en résulte permet une
floculation rapide et la formation d'un précipité dense.
Éventuellement, un agitateur de fond assure un mélange
rapide de l'eau brute avec la boue et les réactifs. Il évite en
outre l'accumulation des dépôts lourds susceptibles de 1 - Arrivée de l'eau brute 6 - Zone de mélange secondaire
boucher l'appareil.
Une ou plusieurs fosses à boues permettent d'extraire les 2 - Départ de l'eau décantée 7 - Eau clarifiée
boues en excès, sous une forme aussi concentrée que
possible.
3 - Groupe d'entraînement 8 - Recirculation des boues
85
Décanteurs a lits de boues pulses
86
Décanteurs lamellaire
Dans tous les types de décantation, des améliorations ont été recherchées et ont porté :
sur la réduction de la surface au sol des ouvrages,
sur les améliorations d'ordre technologique permettant de se rapprocher de la vitesse théorique
.
Les paramètres les plus importants pour le
dimensionnement d’un décanteur lamellaire sont :
– angle d'inclinaison (A) des plaques pour
assurer l'écoulement des boues sous l'effet de
la gravité,
– vitesse de Hazen réelle (Q/Sp),
– écartement (e) des plaques ou diamètre des
tubes pour favoriser l'établissement d'un
régime laminaire.
– longueur (L) des plaques,
– vitesse dans la zone d'alimentation en flocs,
– Les lamelles sont constituées de plaques
(souvent en PVC à profil trapézoïdal).
(Sp : surface projeté de la lamelle)
87
Décanteurs lamellaire
– L'écartement et la longueur des plaques est définie de manière à optimiser la rétention des
flocs.
– L'équirépartition de l'eau s'effectue par prélèvement de l'eau décantée dans des tubes munis
d'orifices calibrés. Ceci permet une bonne équirépartition du flux hydraulique sur la totalité de
la section du décanteur.
Les boues captées par les lamelles glissent vers le bas et sont recueillis à la base de l'ouvrage et
extraites périodiquement dans des trémies ou par un racleur.
– Cet appareil conserve les avantages de simplicité du décanteur couloir. II comporte très peu
d'appareillage électromécanique ce qui en fait un appareil idéal pour les petites installations ou
les usines situées dans les pays peu industrialisés.
88
Décanteurs lamellaire
Schéma de principe : MULTIFLO® (brevet OTV)
90
Décanteurs lamellaires a lits de boues pulses.
PULSATUB
91
Équipements pour décanteur lamellaire :
Caractéristiques techniques :
92
Exemple d’installation de décanteur lamellaire :
93
Traitement de l’eau
Filtration
La chaîne de traitement se termine donc dans la grande majorité des cas par un filtre, ou plus
exactement par une batterie de plusieurs filtres,
Le but de la filtration est d'opérer la séparation la plus complète possible entre l'eau et différentes
sortes de particules en suspension.
Les filières de traitement incorporant une filtration peuvent être de type :
Filtration physico-chimique :
Les filtres de type physico-chimique sont, encore de nos jours, les plus utilisés en traitement de
l’eau potable.
Par définition, ils doivent être précédés d’une coagulation. La filière de traitement
conventionnelle, qui inclut une coagulation, une floculation, une décantation et une filtration est la
filière la plus populaire en raison du vaste éventail de qualité d’eau brute qu’elle peut traiter.
Filtration physique :
Les filtres de ce type font intervenir des processus de traitement purement physiques tels que le
tamisage et l’adsorption des particules en suspension dans l’eau, sans nécessiter de pré-traitement
chimique.
Pour cette raison, la qualité de l’eau brute doit être excellente. Plus spécifiquement, il s’agit de la
filtration sur précouche.
94
Filtration
Filtration biologique :
Les filtres biologiques font intervenir l’activité microbienne comme processus de traitement
principal.
Le milieu filtrant sert alors de support pour le développement de cette biomasse. Cette dernière
sécrète des diastases favorisant l’action coagulante sur l’eau.
La qualité physique de l’eau appliquée sur ces filtres (turbidité et couleur vraie) doit être
relativement bonne pour que leur rendement soit acceptable.
La filtration biologique permet cependant de gérer des contaminants que les autres filtres ne
peuvent enlever (carbone organique assimilable (COA) et autres composés biodégradables).
Dans ce cas, la masse filtrante ne limite pas son rôle à celui d'un tamis vis-à-vis des matières en
suspension, mais se comporte comme un support permettant l'accrochage et le développement de
biomasse active.
C'est grâce à cette propriété des filtres que sont possibles des traitements tels que :
95
Filtration
96
Type de système de filtration
1-Filtration conventionnelle.
La filtration dite conventionnelle est l'étape
finale d'un traitement élaboré de clarification
comprenant: une coagulation, une floculation
et une étape de séparation de flocs
(décantation, flottation, préfiltration)
2-Filtration directe :
On parle de filtration directe lorsque le
traitement réalisé en amont de la filtration ne
comprend pas d'étape de séparation de flocs.
3-Filtration en ligne
("in line filtration" ou "contact filtration").
Dans le cas de la filtration en ligne, le
prétraitement se résume à une coagulation, la
floculation se déroulant directement dans le
filtre ou dans un ouvrage de contact
intermédiaire.
97
Type de filtration
Il y a différents types de filtres, en fonction des performances qu'ils peuvent réaliser c'est-à-dire,
précisément :
de la vitesse de filtration, exprimé par le quotient du débit (Q) sur la surface de la masse filtrante
(Sf), soit V(m/h) = Q(m3/h) / Sf(m²),
des pertes de charge (perte d'energie potentielle se traduisant par une différence de niveau d'eau)
qu'ils occasionnent, du cycle de filtration (durée de fonctionnement entre deux opérations de
lavage).
1-Filtres ouverts :
Un filtre de ce type est constitué le plus généralement d'un bassin rectangulaire en béton armé
divisé en deux compartiments horizontaux par un faux-plancher situé à quelques décimètres au-
dessus du radier.
Un matériau filtrant (le plus souvent du sable) est déposé sur ce faux-plancher et constitue un lit
dont l'épaisseur est de l'ordre de 1 m, (de 0,80, à 1,20m).
L'eau décantée est admise au-dessus du lit filtrant, traverse celui-ci de haut en bas, traverse
également le faux-plancher qui comporte les dispositifs nécessaires à cet effet, et pénètre dans le
faux fond (entre faux-plancher et radier) d'où, filtrée et débarrassée de ses impuretés les plus
fines, elle est évacuée à l'extérieur.
98
Type de filtration Filtre ouvert
Aquazur V
99
Type de filtration
Aquazur V
Gamme de performance
100
Type de filtration
L'utilisation de ces filtres, qui semblent s'apparenter de prime abord aux filtres à sable
conventionnels, mais qui en diffèrent sur plusieurs points, exige comme pré-traitement une
décantation dynamique
Ces filtres se caractérisent par :
Une hauteur de média filtrant (sable) comprise entre 900 et 1200 mm ;
Une taille effective du matériau filtrant (sable) entre 0,7 et 0,9 mm avec un coefficient
uniformité inférieur à 1,5 ;
Un taux de filtration permis de 7,5 m³/m²/h de surface filtrante ;
Une tête d'eau au-dessus du matériau filtrant de 1 m ou plus ;
Un lavage à contre-courant air et eau simultanément, qui est obligatoire compte tenu de la
dimension grossière et de la densité du média filtrant.
101
Type de filtration
Filtres bicouches
Ces filtres plus compacts que les précédents (taux de filtration supérieur) tout en
demeurant efficaces. En raison de sa forte granulométrie, l’anthracite confère à ce type de
filtre une bonne capacité de stockage pour les substances enlevées (réduit le taux
d’augmentation de la perte de charge par rapport au filtre à sable conventionnel), tandis
que le sable (de plus faible granulométrie) permet de maintenir une bonne qualité de
filtrat.
Ils se caractérisent par :
Un matériau filtrant composé de deux couches de matériaux différents : le sable et
l’anthracite ;
Une hauteur de média filtrant composée de 150 à 300 mm de sable au-dessus duquel
se trouve de 450 à 600 mm d'anthracite, l'épaisseur totale du média filtrant ne devant
pas être inférieure à 750 mm ;
Une taille effective de :
o 0,4 à 0,6 mm pour le sable, avec un coefficient d'uniformité inférieur à 1,5 ;
o 0,9 à 1,1 mm pour l'anthracite, avec un coefficient d'uniformité inférieur à 1,5.
Un taux de filtration permis de 10 m³/m²/h de surface filtrante ;
Une tête d'eau au-dessus du lit filtrant de 1 m ou plus ;
Un lavage à contre-courant à l'air seul, puis ensuite à l'eau seule, ou bien un lavage à
contre courant à l’eau avec un lavage de surface.
102
Type de filtration
Filtres multicouches
Ces filtres sont caractérisés par une couche d’ilménite, dont la granulométrie est plus fine que
celle du sable, permet d’augmenter plus facilement la qualité du filtrat que pour les filtres
bicouches.
Ils se caractérisent par :
Un matériau filtrant composé de trois couches de matériaux différents tels que grenat (ou
ilménite), sable et anthracite. La densité de ces matériaux est décroissante afin d’assurer un
reclassement automatique des médias lors des lavage à contre-courant ;
Une hauteur de média filtrant composée de :
au moins 100 mm de grenat (ou d'ilmenite) ;
au moins 230 mm de sable ;
au moins 450 mm d'anthracite.
Une taille effective des matériaux filtrants de :
grenat : 0,2 à 0,32 mm ;
ilménite : 0,15 mm ;
sable : 0,45 mm, avec coefficient d'uniformité inférieur à 1,5 ;
anthracite : 0,9 mm,
Un taux de filtration permis de 10 m³/m²/h de surface filtrante ;
Une tête d'eau au-dessus du lit filtrant de 1 m ou plus ;
Un lavage à contre-courant à l'air seul, puis ensuite à l'eau seule, ou bien à contre-courant de
l’eau et avec un lavage de surface.
103
Type de filtration
Les filtres de ce type sont en cuves fermées, cylindres, horizontaux ou verticaux, suivant les
surfaces de filtration désirées, et fonctionnant sous pression.
Dans ces filtres fermés, les dispositifs de régulation sont adaptés à leur mode de
fonctionnement, et les planchers filtrants souvent remplacés par des raquettes perforées,
munies elles-mêmes de buselures ou simplement noyées dans du gravier.
104
Filtration
La filtration sera monocouche, et sur sable homogène, dont la granulométrie sera choisie dans
l’intervalle : 0,5 - 1,5 mm .
Le coefficient d’uniformité du sable ne doit pas dépasser la valeur de 1,6.
La couche de sable aura une épaisseur comprise entre 0,8 et 1,2m.
Le niveau normal du sable doit être repéré en quatre endroits du filtre par des repères en acier
inoxydable, scellés et peints. la perte annuelle de sable ne dépasse pas 2%.
Les filtres doivent être tous identiques et alignés sur une seule file. Ils seront du type extérieur,
sans couverture, avec des passerelles de service, et garde-corps amovibles en acier galvanisé.
La filtration sera à courant descendant, à équi-réparation de débit en amont, et à niveau
constant.
L’alimentation des filtres sera assurée par un canal collectant les eaux décantées émanant de tous
les décanteurs. La mise en service d’un filtre doit être indépendante de la file de décanteurs ( ou
du décanteur ) qui est en exploitation.
La Vitesse de filtration doit être ≤ 7m/h et celle durant le lavage d’un filtre ne doit pas dépasser
9, 50 m/h.
105
Filtration
106
Filtration
107
Filtration
Lavage des filtres (décolmatage)
Dans ces conditions, à raison d'un lavage par filtre et par 24 heures, la perte en eau due au
lavage s'élèvera à environ 3 % de la production.
108
Filtration
109
Filtration
Dimensionnement des filtres
surface de filtration
Pour une vitesse V de filtration adoptée et un débit Q, la surface de filtration requise est :
Sf = Q/V
Pompes de lavage :
Soit V1 la vitesse de lavage
⇒ Débit de lavage : q1 = V1 x Sf
Surpresseurs d’air :
Soit V3 la vitesse de l’air adoptée
Alors le débit d’air requis est : q 3 = V3 x Sf
110
Traitement de l’eau
Désinfection
C’est le moyen de garantir une eau bactériologiquement potable, tout en y maintenant un pouvoir
désinfectant suffisamment élevé pour éviter les reviviscences bactériennes dans les réseaux de
distribution.
La désinfection est assurée par des produits chimiques dotés des propriétés germicides. Les plus
utilisés sont :
le chlore,
le dioxyde de chlore,
l’ozone,
les UV,
etc.
111
Fonctions de le désinfection
Un traitement immédiat
Une rémanence
112
Modes de désinfection
• Produits chlorés;
Désinfection • Produits halogénés (Brome);
chimique
• Ozone...
• Température;
Désinfection • UV;
physique
• Ultrafiltration
113
Désinfection par les composés chlorés
L ’action désinfectante
de HClO est 40 à 80 fois
plus efficace que celle de
ClO-
114
Courbe d’absorption du chlore
115
Courbe d’absorption du chlore
monochloramine
Phase B : Destruction de la
monochloramine formée.
azote
116
Courbe d’absorption du chlore
BREAK POINT
(point de rupture)
117
Désinfection des ouvrages d’eau potable
118
Désinfection des ouvrages d’eau potable
Les captages
V en m3 = π.(D/2)2. H
119
Désinfection des ouvrages d’eau potable
Les captages
La même approche sera appliquée pour les réservoirs et les conduites d’eau potable
120
Désinfection par les UV
• Faible débit,
• Pas de rémanence.
121
Réactifs de traitement
Pré-oxydants : Correcteurs de pH :
Chaux,
Eau de javel, carbonate de sodium,
hypochlorite de calcium, soude,
chlore, acide sulfurique,
ozone, acide chlorhydrique,
permanganate de potassium, bicarbonate de sodium,
air. carbonate de calcium.
Coagulants : Adjuvants de floculation :
Sulfate d'aluminium,
wac (ou similaire), Alginate de sodium,
chlorure ferrique, silice activée,
chlorosulfate ferrique. polyélectrolytes,
amidon, CAP.
Autres coagulant :
Désinfectants :
Sulfate de cuivre,
aluminate de sodium. Eau de Javel,
chlore ou dérivé,
Important
dioxyde de chlore,
Tous ces types de produits ne sont pas ultra violet
utilisés dans tous les cas. ozone
Leur utilisation dépend de la nature et de la
difficulté du traitement.
122
Coagulants plus utilisés
Sulfate d'aluminium :
Formule générale Gamme de pH Formes (solide est différente selon les fabricants),
• concassé, morceaux de 10 cm de large et de 1 cm
d'épaisseur environ,
Al2(SO4)3, n H2O 5,7 à 7,2 • "noisette", granulométrie comprise entre 2 et 12
(Optimum 6) mm ou 3 et 35 mm,
• poudre, granulométrie courante de 0,1 à 3 mm
• sous forme de solution aqueuse à 8,2% d'Al2O3
(oxyde d'aluminium ou Alumine)
Chlorure ferrique :
123
Bâtiment des réactifs :
Ce bâtiment abrite les postes de préparation et d’injection des réactifs, qui seront dimensionnés en fonction des
données ci-après :
Concentration:
Pour ces deux produits, les concentrations dans les bacs à réactifs seront de 150 à 250 g/l au maximum.
Points d’injection :
L’injection se fait, d’une part , dans chacun des mélangeurs rapides en tête des floculateurs et à l’entrée des
débourbeurs si
ceux-ci existent.
Les bacs
au nombre de 2 ( dont un de secours ) seront équipés d’un revêtement anti-acide, d’un agitateur
électromécanique, de tuyauteries de vidange, de trop-plein et d’un collecteur pour l’alimentation des pompes
doseuses. Une sécurité doit être prévue pour protéger les pompes en cas de niveau bas.
Charbon actif :
Concentration :
La concentration dans les bacs à réactifs sera de 50 g/l au maximum.
Points d’injection :
L’injection se fait dans les mélangeurs rapides avant les floculateurs.
Le local de stockage et de préparation du charbon actif sera séparé du bâtiment d’autres réactifs pour des raisons
de sécurité,
124
Polymère ou alginate :
Concentration:
Les concentrations en solution dans les bacs à réactifs seront au maximum de 0.5 g/l pour le polyéletrolyte et de
1.5 g/l pour l’alginate.
Points d’injection : dans chaque bassin de floculation et à l’entrée des
débourbeurs si ces derniers sont prévus.
Il faut prévoir pour ce poste, une unité de préparation de la solution en continu et automatique capable de doser
aussi bien l’alginate que le polyélectrolyte.
Chaux:
Concentration:
La concentration dans les bacs à réactifs sera au maximum de 50 g/l (exprimée en produit commercial à 90 % de
pureté ).
Points d’injection:
dans le mélangeur rapide.
Permanganate de Potassium:
Concentration :
La concentration dans les bacs à réactifs sera de 5 à 20 g/l au maximum.
Points d’injection :
L’injection se fait dans chacun des mélangeurs rapides en tête des floculateurs.
125
Réglage des pompes doseuses
Qp = Qeau.C/Co
126
Traitements non conventionnels de l’eau destinée à l’alimentation humaine
Déferrisation - démanganisation
La présence d’une certaine quantité de fer et Manganèse dans l’eau peut entraîner certains
inconvénients :
127
A cause des inconvénients liés à la présence de Fer et Mn dans les eaux, l’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS), et l’Environmental Protection Agency (EPA) recommandent
des concentrations maximales dans l’eau potable :
128
Rappel sur la chimie du fer et du manganèse
129
Rappel sur la chimie du fer et du manganèse
130
Rappel sur la chimie du fer et du manganèse
131
Rappel sur la chimie du fer et du manganèse
132
Rappel sur la chimie du fer et du manganèse
133
PROCEDES DEFERRISATION-DEMANGANISATION
Procédés d’oxydation,
Procédés biologiques.
134
Le fer et le manganèse peuvent être oxydés par différents produits chimiques. Le fer bivalent
(Fe2+) est alors transformé en fer trivalent (Fe3+), tandis que le manganèse passe de la forme
Mn2+ à la forme Mn4+. Ces métaux ont alors fortement tendance à se combiner à d’autres
substances et à précipiter.
135
Les principales réactions qui ont lieu lors de l’oxydation du fer et du
manganèse par le chlore sont les suivantes :
Les principales réactions qui ont lieu lors de l’oxydation du fer et du manganèse par le
permanganate de potassium sont les suivantes :
136
Oxydation du fer et du manganèse par le dioxyde de chlore :
137
Exemple d’un schéma type de déferrisation-démanganisation physico-chimique
La filière de traitement permet d’assurer :
l’oxydation du fer et du manganèse dissous par :
- contact de l’eau avec de l’air dans des tours remplies des roches de pouzzolane (déferrisation)
- injection du permanganate de potassium (démanganisation)
filtration des précipités insolubles par :
- injection du chlorure ferrique (coagulation)
- filtration sur sable,
désinfection, assurée par injection de l’eau chlorée à l’eau traité.
138
Description d’une filière de déferrisation - démanganisation
140
Elimination biologique du fer et du manganèse
Micro-organismes autotrophes
141
L’oxydation biologique du fer
Certaines bactéries spécifiques (ferrobactéries), tirent leur énergie de l’oxydation du fer pour
leur développement. Pour cela toutes les conditions doivent être réunies : teneur en oxygène,
pH, température de l’eau, potentiel redox… Ces bactéries sont autotrophes, c’est à dire que
leur source de carbone est minérale (HCO3-, CO2).
Cette déferrisation est réalisée dans des filtres à sable, dont le média est colonisé par les
souches bactériennes spécifiques du fer. Un apport d’oxygène, plus ou moins important en
fonction du pH, est réalisé en amont du filtre, afin de favoriser le développement des
bactéries, et en aval, pour revenir à un taux d’oxygène normal dans l’eau après consommation
par les bactéries.
142
Modes d'action des bactéries du fer.
La déferrisation biologique, dans son principe, ne diffère pas fondamentalement des procédés d'oxydation (à
l'air) et de filtration. Il s'agit d'un phénomène de nature catalytique, qui induit une oxydation du fer
permettant de combiner les phases d'oxydation et de filtration dans un seul appareil, même si le pH est
inférieur à 7.
Ainsi, de nombreuses bactéries permettent, en milieu aérobie une oxydation biologique du fer. Pour certaines
bactéries, l'oxydation de ce métal est indirecte : elle est due à l'augmentation du pH liée à la croissance de ces
bactéries. Cette augmentation du pH au voisinage de la bactérie permet l'oxydation du fer par l'oxygène à une
vitesse variable.
On notera que pour les métaux complexés aux matières organiques, diverses bactéries hétérotrophes
utiliseraient la fraction organique des complexes fer/matière organiques, ce qui libérerait le fer et permettrait
sa précipitation par voie catalytique au voisinage de leurs capsules. Ce retour des métaux à l'état minéral
pourrait permettre à des bactéries autotrophes de prendre le relais pour leur oxydation et leur précipitation.
143
Limites pratiques du procédé.
Dans les conditions standards (décrites plus loin), on peut traiter des eaux ne présentant pas d'autres nuisances
que le fer et dont les teneurs de certains éléments ne peuvent généralement pas dépasser des valeurs limites
données ici :
144
Avantages de la déferrisation biologique.
Oxydation rapide : la tour d'oxydation est inutile (une injection d'air sous pression en ligne suffit),
Réactifs souvent inutiles (pour la correction de pH ou la floculation),
Capacité de rétention du fer importante.
Le fer est retenu sous forme très compacte. Il en résulte une capacité de rétention du fer (entre 2 lavages) très
élevée. Comme pour la déferrisation par voie physico-chimique, cette capacité est fonction de la teneur initiale en
fer de l'eau brute, mais est plus importante que dans le cas de la déferrisation physico-chimique. Il en résulte une
économie appréciable sur la dépense en eau de lavage.
145
L’oxydation biologique du manganèse
La présence de manganèse dans l’eau, associée à des conditions favorables à leur développement
(teneur en oxygène, pH, température de l’eau, potentiel redox…), permet le développement de
bactéries spécifiques tirant leur énergie de la réaction d’oxydation du manganèse, ci-dessous.
Les principales bactéries utilisant le manganèse sont hétérotrophes, c'est-à-dire que leur source de
carbone est organique.
Afin d’obtenir des conditions idéales au développement bactérien, on injecte de l’air (50 à 90% de
la saturation) en amont du filtre à sable, le média servant de support au développement bactérien.
Ces microorganismes consommant de l’oxygène, il est donc nécessaire de réinjecter de l’air en
aval du filtre.
146
Conditions de croissance bactérienne :
Nota : les conditions aérobies sont plus impératives que dans les cas de la déferrisation.
Teneur en oxygène dissous de l'ordre de 50 à 90 % de la saturation;
Potentiel d'oxydo-réduction supérieur à 300 mV environ;
rH supérieur à une valeur de l'ordre de 25;
pH supérieur à 7,5.
Si l'on compare ces dernières valeurs à celles qui caractérisaient le champ d'action des
ferrobactéries, on voit que les deux domaines se juxtaposent, en se recouvrant très peu : la
conception de base d'une installation de démanganisation biologique sera donc peu différente de
celle d'une déferrisation biologique, et l'on pourra difficilement obtenir l'élimination simultanée des
deux éléments dans le même filtre biologique.
147
Avantages de la démanganisation biologique.
Les constatations faisant ressortir l'intérêt du procédé sont sensiblement les mêmes que celles qui ont été énoncées à
propos de la déferrisation biologique, en y ajoutant le fait que la démanganisation physico-chimique requiert
impérativement un oxydant fort, lequel est évidemment supprimé en mode biologique.
Simplification des lignes de traitement : pas de tour d'oxydation, pas de bassin de contact entre aération et
filtration,
Pas de réactifs coûteux (KMnO4, ClO2, O3, coagulant, floculant...), le seul réactif en fonctionnement normal étant
l'oxygène apporté par l'aération ; à noter toutefois qu'il peut être utile de pratiquer une distribution de KMnO4
pendant la période de démarrage (quelques semaines à quelques mois), mais le traitement se déroule ensuite sans
aucun oxydant complémentaire (lequel serait au contraire nocif pour les bactéries).
148
Avantages de la démanganisation biologique.
Grande vitesse de filtration : 10 à 50 m/h, suivant la teneur en Mn2+ de l'eau brute (10 à 30 m/h dans les cas les plus
courants).
Malgré la vitesse élevée, la perte de charge reste modérée grâce à la possibilité d'adopter une taille effective du sable plus
élevée : celle-ci est généralement comprise entre 0.95 mm et 1.4 mm (à comparer avec la démanganisation physico-chimique
en filtration sur matériaux fins : de TE = 0,55 à 1 mm, et de préférence en milieu bicouche).
Compacité des stations : comme pour la déferrisation biologique, cette propriété résulte de la suppression des tours
d'oxydation, de la possibilité de pratiquer des grandes vitesses de filtration, etc.*
Grande capacité de rétention du manganèse éliminé : de 1 à 5 kg/m2 de matériau entre 2 lavages, soit 5 à 10 fois plus qu'en
démanganisation physico-chimique.
Bonne qualité d'eau traitée. Pas de risque d'eau colorée en rosé, comme cela se produit en traitement physico-chimique en
cas de surdosage de KMnO4 ou d'ozone.
Economie d'eau de lavage : conséquence de l'alinéa précédent, le pourcentage d'eau dépensée pour le lavage est 5 à 10 fois
plus faible qu'en traitement physico-chimique. En outre, il est parfois possible de laver les filtres à l'eau brute. En revanche, il
est recommandé de ne pas laver les filtres à l'eau traitée après chloration, ce qui nuirait à la population des bactéries du
manganèse.
Traitabilité des boues : en cas de besoin, les boues issues de ces traitements présentent une excellente aptitude à
l'épaississement gravitaire (concentration finale de 30 à 80 g/1 après conditionnement avec polymère) et à la déshydratation.
149
Exemple d’un schéma type de déferrisation-démanganisation biologique
150
Equilibres calco-carbonique
Toutes les eaux contiennent en quantités plus ou moins importante de l’acide carbonique, des
ions monohydrogénocarbonates et carbonates.
Les eaux agressives ou corrosives attaquent la couche calcaire des tuyaux. Celles qui sont
entartrantes ou incrustantes, provoquent le colmatage par dépôts calcaires.
Le traitement de neutralisation ou de reminéralisation, en sortie de la filière de traitement,
permettent d’éviter ces inconvénients.
151
Un peut de lexique !
Désignation Définition
Une eau agressive est une eau qui dissout les dépôts calcaires. L’agressivité est liée principalement à la quantité des
Eau agressive différents composés du gaz carbonique présents dans l’eau. Une eau totalement adoucie a tendance à dissoudre un
dépôt calcaire. L’agressivité de l’eau n’est pas liée à la corrosivité de l’eau.
Eau corrosive Eau qui a tendance à corroder les métaux, le béton, etc.
Eau incrustante ou L’eau entartrante est une eau avec un TH non équilibré qui a tendance à déposer du tartre car elle possède une forte
entartrante concentration en ions calcium et en ions magnésium.
Le pH (potentiel L'échelle du pH est graduée de 2 à 12 et mesure l'acidité ou la basicité de l’eau. Plus le pH est élevé et plus l'on dit
hydrogène) qu'il est basique.
Le TH (Titre Le TH est la teneur en ions calcium et magnésium de l’eau exprimée sur une échelle de 0° à 45° . Il est plus connu
Hydrotimétrique) sous le nom de « dureté ». A 0° l'eau est douce, à 45° l'eau est calcaire. Si le TH est supérieur à 25°F, l'eau est
considérée comme entartrante
Le TAC (Titre Le TAC est la teneur en ions bicarbonate et carbonate de l’eau exprimée sur une échelle de 0° (eau douce) à 30° (eau
Alcalimétrique Complet) alcaline). Il est plus connu sous le nom « d'alcalinité ». Le degré de TAC indique le pouvoir tampon de l'eau, c'est-à-
dire sa capacité à absorber les variation du pH). La valeur idéale du TAC est supérieure à 10° F.
Eau équilibrée Elle doit être équilibrée tant en terme de pH (potentiel Hydrogène), de TH (Titre Hydrotimétrique) et de TAC (Titre
Alcalimétrique Complet).
152
Equilibre prédominant :
1
CaCO3 + CO2 + H2O Ca(HCO3)2
2
1. Si [CO2] libre > [CO2] équilibrant, le sens 1 est prédominant. Le CO2 excédentaire attaque
la couche calcaire présente dans les canalisations, l’eau est donc agressive ;
2. dans le cas contraire, le manque de CO2 favorise le sens 2, une partie de Ca(HCO3)2 se
dépose en calcaire et augmente la teneur en CO2 libre. L’eau est entartrante ou incrustante.
153
Répartition des formes de CO2 dans l’eau
CO2 total
154
Traitement des eaux agressives
Procédés de traitement
Aération : réalisée soit par pulvérisation de l’eau à l’air libre, soit par injection d’air
dans l’eau ;
Neutralisation chimique par addition de la chaux vive ou par filtration lente sur
calcaire.
155
- Calcaire: CaCO3 + CO2 + H2 O Ca(HCO3)2
Un tel traitement augmente le pH et l’alcalinité . Tout excès de chaux entraine une réaction
d’adoucissement et par conséquence directe, un dépôt de calcaire.
156
Traitement des eaux incrustantes
- Réduction de l’alcalinité
Les eaux de cette catégorie présentent un TAC élevé et un
déficit en CO2 libre. Il est nécessaire d’ajouter du dioxyde
de carbone ou de consommer de l’alcalinité.
157
- Adoucissement par décarbonatation
158