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PARTIE 2.

PROCÉ DÉ S D’É PURATION


DES EAUX USÉ ES
2
TRAITEMENT PHYSIQUE OU
PRÉTRAITEMENT

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Le prétraitement des eaux usées

Le prétraitement: ensembles des opérations effectuées afin


d’éliminer les matières pouvant être facilement collectées des
eaux usées brutes,

 Corps volumineux entraînant des bouchages de pompes et de canalisations;


 Corps denses responsables des dépô ts au fond des ouvrages;
 Corps abrasifs qui peuvent provoquer une usure prématurée des organes
mécaniques;
 Corps flottants qui peuvent s'accumuler à la surface des bassins, ...

Les prétraitements sont des préalables nécessaires à tout


procédé d’épuration
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Le prétraitement des eaux usées
I. LE DÉGRILLAGE/ TAMISAGE

 De séparer les matières plus ou moins volumineuses,


 De protéger les ouvrages aval contre les macro déchets qui peuvent arriver par le réseau et
obstruer ou gêner l’écoulement hydraulique et les ouvrages de la station d’épuration situés
à l’aval.

Selon l'écartement des barreaux ou le dimensionnement des mailles on distingue:

• Le prédégrillage : espacement entre barreaux 30 à 50 mm placé généralement en amont des pompes;


• Le dégrillage : espacement entre barreaux 10 à 30 mm;
• Le dégrillage fin : espacement entre barreaux 3 à 10 mm
• Le tamisage : mailles de 0,1 à 3 mm.

• Macro- tamisage : mailles supérieures à 0,3 mm


• Micro- tamisage : mailles inférieures à 0,3 mm

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I. LE DÉGRILLAGE/ TAMISAGE

1. DESCRIPTIF

Grilles inclinées Grilles droites Grilles courbes

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I. LE DÉGRILLAGE/ TAMISAGE

1. DESCRIPTIF

Dégrilleur à vis

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I. LE DÉGRILLAGE/ TAMISAGE

1. DESCRIPTIF

Step-screen
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II. DESSABLEUR/TAMISSEUR
2. DESCRIPTIF

Tamisage par tambour rotatif

Tamisage sur toile

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I. LE DÉGRILLAGE/ TAMISAGE

2. DIMENSIONNEMENT

 Dégrillage
La vitesse de passage à travers la grille doit ê tre suffisante pour obtenir l’application des
matiè res sur la grille, sans pour autant provoquer une perte de charge trop importante.

Vitesse adoptées:
 Moyenne: 0,60 m/s
 Maximale: 1,20 m/s à 1,40 m/s

Pertes de charges adoptées:


 100 mm CE en pré-grilles
 150 mm CE en grilles fines

 Tamisage
Normes à dé finir à partir des donné es du constructeur.

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I. LE DÉGRILLAGE/ TAMISAGE

3. RENDEMENT ET EXPLOITATION
• Rendement
Selon l'espacement des barreaux ou la maille l'efficacité sera plus ou moins importante, cela
va se traduire par une production de dé chets variable.

8 à 18 % de la MES peut être éliminée (selon la


nature des effluents et du réseau
d'assainissement) ~ moyenne de 12%

La seule destination valable des


dé chets est le centre de traitement
des ordures ménagères.

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I. LE DÉGRILLAGE/ TAMISAGE
3. Rendement et exploitation

• Exploitation

 Sur les installations les plus simples, l'enlèvement


des dé chets s'effectue manuellement à l'aide d'un
"râ teau" adapté à la grille ou aprè s remonté e du
panier à l'aide d'un treuil.

 Dans le cas de grosses installations, les dé chets sont évacué s par


tapis transporteur ou compacté s pour ê tre dirigé s vers une
benne de stockage. En cas de panne de l'appareil de dé grillage ou
de tamisage automatique un "by pass" est alors utilisé souvent
é quipé d'un dé grillage plus grossier, à nettoyage manuel
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II. DESSABLAGE

o Extraire de l’eau brute les graviers, sables et particules


minérales de granulométrie supérieures à 200 microns.

o Eviter les dépôts dans les canalisations, protéger les pompes


contre l’abrasion, éviter les dépôts dans le réacteur biologique.
Selon la taille de la station, l'ouvrage est indépendant ou associé avec le
dégraissage.

Statique ou aéré

• Statique
L’eau brute circule à 0,30 m/s entraînant le dé pô t du sable tout en
limitant celui des matiè res organiques.

• Aéré
La vitesse de l’eau suffisamment faible pour permettre au sable de se
dé poser, maintien des matiè res organiques en suspension par une
agitation provoquée par injection d’air.
•Dessableurs couloirs ou canaux de
dessablage
Ils sont constitué s de chenaux profilé s où l'eau
perd de sa vitesse. Dans certains cas on
maintient la vitesse constante grâ ce à un
déversoir à variation linéaire de débit.
• Dessableurs circulaires "escargot "

On maintient une vitesse de balayage suffisante


grâ ce à une alimentation tangentielle ou par un
brassage mé canique qui va permettre, par effet
centrifuge, de plaquer les particules denses sur les
parois et de les recueillir dans le fond conique de
l'appareil.
Ce type d'ouvrage malgré son efficacité est
abandonné (gé nie civil complexe) au profit
d'ouvrage combiné de dessablage-dégraissage.
• Dessableurs dégraisseurs combinés

Ce type d'installation se retrouve très


fré quemment sur les stations. Le système
d'insufflation d'air assure la flottation des
graisses et le "lavage" des particules
sableuses en limitant ainsi la sédimentation
de matiè res organiques. Ces ouvrages sont
circulaires ou "couloirs".
1) Dimensionnement du dessableur seul

• La surface horizontale se calcule en divisant le débit maximal à


véhiculer par la vitesse de sédimentation Vc, des particules de la plus
petite dimension à retenir, corrigée en fonction de la vitesse horizontale
d’écoulement choisie.
• Temps de séjour : 5 à 15 min.
• Ecoulement longitudinal : 20 à 30 cm/s.
• Rapport Longueur/hauteur : 10 à 15 pour dessableur couloir.
• Diamètres des particules concernées :
 Graviers : diamè tre de 3mm
 Sable de 0,05 à 3 mm Seuls les graviers et sables seront captés
 Limon de 0,01 à 0,05 mm
2) Dimensionnement du degraissage – dessablage

Vitesse minimum à maintenir : 4 m/h

Diamètres des particules concernées :

 Graviers : diamètre de 3mm


 Sable de 0,05 à 3 mm Seuls les graviers et
 Limon de 0,01 à 0,05 mm sables seront captés
 Rendement

Il est possible d'obtenir un rendement de 80 % sur les particules lourdes d'une taille
supérieure à 0,2 mm.

Dessablage et dégraissage combiné


 80 % des particules supérieures à 200 microns
 Graisse : 80 % des graisses solides en suspension

 Production de sable

Réseau séparatif : 0,1 à 0,3 l/m3 eau traitée ou 5 à 15 l/an par eH.

L'humidité des sables varie de 15 à 35 % avec une teneur en matière organique de 15 à 25 % pour
des sables lavés.
 Exploitation Evacués directement dans
un bac de refus

Dessablage en canaux
Petites stations
Extraction manuelle
Sables chargés en M.O. (10 à 15 %)
Extraction par air-lift
Moyennes stations
Décantation: Surverse

Reprise mécanique Classification par vis d'Archimède

Boue de curage
Séparation sable/eau Aire d’égoutage Ou
boues primaires
Hydraucyclone
Le dégraissage a pour fonction d'assurer l'élimination des matières grasses et des
huiles (en faible quantité) difficilement biodégradables qui flottent à la surface
des ouvrages, perturbent la décantation des boues et limitent les performances de
transfert de l'oxygène dans les bassins d'aération.

Il existe plusieurs types de dé graisseurs :

 Dégraisseur statique: Il s'agit d'un bassin gé né ralement pourvu de chicanes ou d'une cloison
siphoïde qui retient les graisses et autres corps flottants qui remontent à la surface de l'eau;

 Dégraisseur aéré: Le bassin est gé né ralement de forme cylindro-conique ou rectangulaire


dans lequel la flottation des graisses est facilité e par la diffusion de fines bulles d'air injectées
dans le fond de l'ouvrage. La production d'air est obtenue avec l'utilisation de surpresseur et de
diffuseurs adapté s, ou le plus souvent à l'aide de pompes é mulsionneuses .
Dégraisseur statique Dégraisseur aéré
– Vitesse ascensionnelle : 15 m/h (sur Q maxi).
– Temps de séjour : 10 min.
– Diffusion d'air : 4 à 8 m3/h par m2 de surface.
 Rendement
La concentration en graisses d'un effluent les graisses représentent 30 à 35 % de
domestique varie de 60 à 150 mg/l. la DCO entrante.

 Ouvrage aéré: rendement maximum de 15 à 25 %.


 Ouvrage statique (sans injection d'air): 5 à 10 % maxi

Le rejet d'un habitant correspond Pour un rendement maximum de


approximativement à 15 g de 20 % le volume de graisses à
graisses par jour (10 à 20 g/j). évacuer est 15 l/an par eH.

Manuellement à l'aide d'une écumoire


 Exploitation Petites stations ou d'une racle

Extraction des graisses


Moyennes Automatique grâce à un raclage de
stations surface mécanisé
 Exploitation
Manuellement à l'aide d'une écumoire
Petites stations
ou d'une racle,
Extraction des Graisses récupérées
graisses
Moyennes Automatique grâce à un raclage de
stations surface mécanisé,

Evacuation par camion de vidange ou par benne avec les Fosse de stockage.
refus de dégrillage

Traitement spécifique
Les évacuations de graisses sont à assurer très
régulièrement pour limiter un temps de séjour
prolongé dans l'ouvrage lui-même ou dans la
fosse de stockage.
Ce bassin sert à la ré gulation du dé bit et des autres caracté ristiques des eaux
usé es (charge polluante, pH, tempé rature, ...), afin d'éviter les à -coups sur les
ouvrages de traitement et d'é taler la charge dans le temps, mê me en dehors
des pé riodes de rejet.

• Bassin à volume d'eau constant


Permet de réguler tous les paramètres à l'exception du débit, de fait ce type d'ouvrage est peu utilisé. Le
volume de l'ouvrage est à définir en fonction du temps de séjour nécessaire à l'obtention d'une
concentration quasi constante,

• Bassin à volume d'eau variable


Pour ce type d'ouvrage la reprise des eaux s'opère à débit constant, ce qui permet de réguler l'ensemble des
paramètres pour autant que la variation de la qualité des affluents reste limitée

• Bassin mixte
Placé généralement en dérivation, ce bassin permet de stocker provisoirement les eaux en période de pointe
• Bassin d'orage.
Placé généralement en dérivation, ce bassin permet de stocker provisoirement les eaux en période de pointe
hydraulique et de les restituer en période creuse. Cette configuration est notamment utilisée dans le cas de
réseau d'assainissement urbain unitaire où il s'agit de traiter dans la station d'épuration le premier flot
d'orage réputé chargé en pollution

 Il est essentiel d'assurer une parfaite homogénéisation des eaux, d'empêcher tout dépô t, de
maintenir des conditions aérobies.

 Un bassin tampon doit être systématiquement aéré et brassé. Ces fonctions sont réalisées
simultanément par :

 − Insufflation d'air surpressé


 − Installation de turbines flottantes
TRAITEMENT PRIMAIRE

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La décantation primaire assure la séparation des particules solides de densité supérieure
à celle de l'eau selon les lois de STOKES, NEWTON et ALLERS (gravité, inertie des particules, viscosité des
fluides) dans un ouvrage spécialisé appelé décanteur primaire.

Objectif:
 Elimination d ’une partie de la pollution particulaire (DCO,DBO5)
 Réduire la charge sur l ’étage biologique
 Protection du réacteur biologique (filasses, sables…)
 Protéger un réacteur culture fixée contre le colmatage

Décantation primaire Effluent clarifé


Sédimentation
Effluent
Séparation solide Epaississement
MES/liquide basé sur la Boues primaires
pesanteur
Quelques définitions….

Décantation: procédé de séparation solide (MES) / liquide (effluent) basé sur la pesanteur.

 Décantation : lorsqu’on cherche à clarifier un liquide,


 Sédimentation ou d’épaississement lorsqu’on cherche à former une boue concentrée,

• Procédés physiques Visant à éliminer par décantation une


forte proportion de matières minérales ou
• Procédés physico-chimiques organiques en suspension.
 La décantation primaire conventionnelle.
- Sans ajout de réactifs

 La décantation primaire physico-chimique.


- Ajout de coagulant et de floculant

 La décantation dynamique par flottation.


- Mélange avec bulles pressurisées et réactifs
DECANTATION PHYSIQUE

Les dé canteurs primaires les plus communé ment employé s sont des appareils circulaires ou
rectangulaires à flot horizontal.
L'utilisation d'ouvrages circulaires a plusieurs avantages, ce qui explique leur gé né ralisation :

• Plus faible coût de génie civil;


• Possibilité d'extraction des boues en un seul point;
• Meilleur rendement que les décanteurs rectangulaires, surtout pour les ouvrages de
grande taille;
• Faible besoin d'entretien des dispositifs de raclage tournants.

Les ponts racleurs sont gé né ralement à entraînement pé riphé rique. Les mé canismes de
raclage à entraînement central ne sont gé né ralement adopté s que pour des ouvrages de
grand diamètre.
• Les décanteurs statiques rectangulaires raclés dans lesquels l'alimentation est faite à une extrémité et
l'évacuation des eaux traitées à l'autre extrémité. La reprise des boues décantées dans le fond de l'ouvrage est
assurée par un raclage de fond vers une fosse de concentration où elle seront extraites;

Arrivée eau

Sortie eau

Décantation des boues


• Les décanteurs circulaires raclés : à
alimentation centrale par une jupe de répartition.
Ils sont équipés généralement d'un pont racleur à
entraînement périphérique permettant la collecte
des boues dans une fosse centrale d'où elles sont
évacuées par une canalisation vers une bâche de
pompage adjacente. Les eaux traitées sont
récupérées à la périphérie de l'ouvrage par le biais
d'une lame déversante (lisse ou crénelée) réglable
en hauteur.
DECANTATION PHYSIQUO-CHIMIQUE
L'amélioration du rendement d'é puration de la dé cantation se fait par ajout de ré actifs de
coagulation floculation.

Coagulation
La coagulation est le phé nomè ne de dé stabilisation des particules en suspension
colloïdale stable, afin de permettre leur agré gation lorsque le contact a lieu.
Floculation
Une fois dé stabilisé es, les particules ont tendance à s’agglomé rer. C’est la floculation.
Cette é tape a pour but d’augmenter la probabilité de contact entre les particules.

La coagulation permet l'agglomération directe de particules colloïdales, alors


que la
floculation, qui suit, fait chuter des agrégats déjà formés par coagulation.
 Coagulation  Les coagulants minéraux utilisés en eaux résiduaires urbaines sont le sulfate d'alumine, le
chlorure ferrique, le sulfate ferreux et le chlorosulfate de fer.

 Floculation  Les floculants organiques les plus employés sont des polymères synthétiques de haut poids
moléculaire.
Utilisation de réactifs sur la filière eau - Mise en œuvre du réactif
 Coagulant  Réacteur - 2 mn < ts < 5 mn
- Fort gradient de vitesse

 Floculant  Réacteur - ts 20 à 30 mn sans recyclage


- ts 10 à 15 mn avec recyclage
- Gradient vitesse faible

 Taux de conditionnement:
• 15 à 80 mg/len FeCl3 pur
Coagulant + floculant • 40 à 200 mg/len FeCl3 commercial
• 0,25 à 1 mgl/l en polymère anionique

Floculant seul (cationique) • 3 à 10 mg/l


TRAITEMENT PRIMAIRE
1. DESCRIPTIF
Le floculateur est intégré dans la zone centrale du décanteur.

Décanteur floculateur à pond racleur


Décanteur lamellaire Type Actiflo
TRAITEMENT PRIMAIRE
1. DESCRIPTIF
Clarificateur Densadeg
TRAITEMENT PRIMAIRE
1. DESCRIPTIF

DECANTATION DYNAMIQUE
Le décanteur primaire qui assure la séparation des deux phases solide-liquide de façon continue ne doit pas
être considéré comme une simple cuve.

o C’est un ensemble plus ou moins complexe selon le type d'appareil, dont l'efficacité est conditionnée par
son hydraulique qui doit faire l'objet d'une étude particulièrement soignée.
o L’étude hydraulique du système ne se limite pas à la seule phase liquide, mais porte sur l'écoulement, la
concentration et l'extraction des boues produites.

La surface d’un décanteur est déterminée à l’aide de deux critères :

 La charge hydraulique superficielle caractérisant le volume d’eau traitable par unité de surface et
de temps (m3/m2/h) ;
 Le flux massique caractérisant la quantité de MES décantable par unité de surface et de temps
(kg/m2/h).

• Vitesse ascensionnelle : 1 à 2,5 m/h


• Temps de séjour : 1 à 2 h sur Q maxi
• Hauteur d'eau mini : 2 m.
Les performances des décanteurs primaires varient principalement en fonction de la
vitesse ascensionnelle imposée. Dans l'hypothèse d'effluents urbains domestiques et
d'une vitesse ascensionnelle maxi de 1,5 m/h il est possible d'obtenir un rendement
moyen de :

• MES : 40 à 90% ;
• DBO5 : 25 à 65 %;
• DCO : 20 à 60 %;
• NTK : 5 à 10 %.

Variation de l’abattement de la DBO et des


MES en fonction de la vitesse ascensionnelle
• Elle présente l'avantage essentiel de retenir, sans • Les performances dépendent très largement de la
utilisation de réactifs, une forte proportion des composition des eaux brutes du choix et du
matières en suspension et la partie de DBO qui y est
5
dosage des réactifs .
associée ce qui diminue la charge sur le traitement
biologique en aval. • Les rendements sont les suivants
 MES : 80 à 90 %;
• Les rendements sont les suivants :
 MES : 40 à 60 %;  DBO , DCO: 70 à 80 %;
5

 DBO DCO: 25 à 35 %;
5,
o Coû t des réactifs
o Production de boues supplémentaires en excès

La décantation primaire avec apport de réactifs est


plutô t réservée à des stations utilisant la technique du
biofiltre.
L'intérêt de la présence d'une décantation primaire est de permettre :
 Un certain lissage de la qualité des effluents (effet tampon souvent négligé);
 De disposer d'un effluent dé barrassé de particules en suspension, cette opération
est un pré alable à tout traitement par cultures fixé es (biofiltres, lits bacté riens, ...).
 D'obtenir à moindre frais (en apparence) un rendement épuratoire intéressant.
 Il existe encore des installations où le traitement des eaux se limite à cette
dé cantation primaire!

 L’é limination partielle de la pollution se traduit par un transfert de boues à


dominante organique, trè s fermentescibles vers une filiè re de traitement , dont
le coût est à prendre en compte.
L'exploitation est très simple, mais doit respecter impé rativement un taux de soutirage
des boues suffisant, pour éviter leur mise en anaérobiose surtout si ces boues extraites
sont refoulé es vers un épaississeur.

La dé cantation primaire impose donc un automatisme pour


gé rer l'extraction des boues  Stations importantes qui
peuvent supporter un tel investissement afin de ré duire les
frais d'exploitation, avec des automatismes d'extraction.

 Limiter au maximum le temps de séjour des boues dans le décanteur par un


fonctionnement quasi continu de la pompe d'évacuation (pompe à boues primaires).

 Le volume extrait doit permettre de limiter à moins de 10 g MES/l la concentration


des boues primaires. Aucune remontée de bulles, signe de fermentation anaérobie,
doit être observée.
TRAITEMENT BIOLOGIQUE

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Différentes phases de traitement
Différentes phases de traitement

TRAITEMENT TRAITEMENT TRAITEMENT


RELEVEMENT PRETRAITEMENT PRIMAIRE SECONDAIRE TERTIERE

Ecoulement entre Protection des Action sur : Action sur : Action sur :
 Particulaires  Particulaires P
les ouvrages appareillages (décantables)
 colloïdales  Colloïdales N
électromécaniques
 Dissous  Germes
et de la station
d’épuration
Types des procédés de traitement

Procédés Procédés physico-


biologiques chimique

• Effluent biodégradable
• Effluent non biodégradable
• +/- Concentré • Fortes variations de charge
• Faibles variations de charge
• Avant Biofiltres
Aérobie
Créneau d’utilisation
• Effluent inf 3000 mg/DCO
Industries
Anaérobie
• Effluents concentrés (5 à 30 g/l)
• IAA
• Traitement des boues
Traitement biologique aérobie /
anaérobie

Traitement biologique aérobie

Substrat + biomasse + O2 nouvelle biomasse +CO2 + H2O + résiduel


• Cinétique élevée
• Forte production de biomasse en excès

Traitement biologique anaérobie

Substrat + biomasse nouvelle biomasse +CH4 + CO2 + H2O + résiduel


• Cinétique faible
• faible production de biomasse en excès
Principe simplifié du traitement
biologique aérobie
Points clés du traitement biologique
aérobie

1. Substrat et population bactérienne adaptés (quantité ) + CONTACT = biomasse /


substrat / O2

2. Conditions physico-chimiques optimales (pH, T°, Tsh, Concentration en O2 et Eh…),

3. Quantifier et fournir les besoins en oxygène,

4. Séparation de phase : eau / boue biologique

5. Extraire les boues en excès produites du système,

6. Filière de valorisation des boues adaptée !


LES DIFFERENTS TYPES DE TRAITEMENTS
BIOLOGIQUES AEROBIES

Cultures libres Cultures fixées

Disques Milieu
Boues activées Lagunage Lits bactériens
biologiques granulaire

 Faible Charge  Naturel


 Moyenne charge  Artificiel
 Forte charge
Remplissage Remplissage Lits fixes Infiltration Lits
minéral plastique
percolation turbulents

Massif Massif filtrant


filtrant planté
Dégradation de la pollution par
cultures libres (boues activées)

 Temps de séjour hydraulique important (15-24h),


 Système efficace sur les trois fractions de la DCO et de la DBO5,
 Les MVS biodégradables des MES sont totalement hydrolysées par voie
enzymatique,
 Un décanteur primaire est à proscrire (sauf grande installation),
 Les boues obtenues en cultures libres (flocs) sont mieux oxydées, d’où
absence d’une stabilisation biologique sur les petites unités.
 Traitement combiné du carbone et de l’azote indépendamment du niveau de
rejet exigé.
Dégradation de la pollution par
cultures fixées

 Temps de séjour hydraulique très faible (2-4h),


 Système efficace que sur la fraction soluble de la DCO et DBO5 et en partie sur la
fraction colloïdale,
 Les MVS des MES ne sont pas hydrolysées par voie enzymatique (colmatent le lit ou
passent à travers),
 Un décanteur primaire est indispensable (hormis Massif Filtrant Planté et lit
bactérien à garnissage plastique),
 Les boues obtenues dans les cultures fixées (biofilms) sont très fermentescibles –
d’où la nécessité d’une stabilisation biologique (digestion anaérobie – lit planté).
Critères pour le choix d’une filière de
traitement biologique

1 - Niveau de traitement requis (rendement, concentration, etc.)


2 - Capacité de l'installation
3 - Destination finale des boues
4 - Surface au sol disponible
5 - Variation saisonnière de la charge polluante
6 - Contraintes environnementales
7 - Coû t d'investissement
8- Contrainte d'exploitation
9 - Coû t d'exploitation
10 - Qualité du terrain
(lagune notamment)
Réactions Biologiques : milieu naturel / traitement
Traitement Biologique

Composition bactérienne

• L’eau représente environ 80% du poids de la bactérie.

• L'analyse sur un poids sec donne les résultats suivants :


Carbone 50%
Azote 15%
Hydrogène 10%
Oxygène 20%
Phosphore 3%
Soufre, Mg++, Mn++, Zn++, Cr, Na+, K+... Etc

• Matière vivante : C5 H7 NO2 (formule approchée)


Besoins nutritifs

Les bactéries sont des organismes vivants, qui ont besoin de trouver
dans leur environnement tous les éléments qui constituent leur
structure cellulaire, c'est-à-dire : C, H, O, N, P...

Les bactéries se nourrissent donc de matières organiques.

Pour utiliser leur nourriture, les bactéries fabriquent des enzymes


qui vont permettre la dégradation des macromolécules et leur
transformation en molécules plus simples.
Besoins nutritifs

Il existe deux types d'enzymes :


1. Celles excrétées en dehors de la cellule dites enzymes exocellulaires qui vont
permettre de couper les grosses molécules en molécules plus petites capables de
passer à travers la membrane bactérienne.
2. Les enzymes endocellulaires qui restent à l'intérieur de la cellule, elles transforment
les petites molécules pour les besoins nutritionnels et énergétiques de la bactérie.

• Les enzymes étant des molécules biologiques -protéines - elles sont


sensibles aux facteurs physicochimiques (pH, température, salinité, etc.)

• Au cours de leur croissance, les bactéries reconnaissent les molécules


qui les entourent et produisent les enzymes spécifiques permettant de
dégrader ces molécules.
Reproduction

1. Les bactéries sont des organismes asexués, la reproduction se fait par division
cellulaire.
2. Une cellule (appelée cellule mère) va donner naissance à deux cellules identiques
appelées cellules filles, qui à leur tour deviennent mères, etc…

Mode de reproduction binaire ou par scissiparité (asexuée)


Mode de croissance

1° Phase de latence : Accoutumance des bactéries


à leur environnement, synthèse des premières
enzymes.

2° Phase de croissance exponentielle : Les


bactéries se reproduisent sans limitation de
substrat.

3° Phase stationnaire : Arrêt de la reproduction,


les bactéries vivent sur leurs réserves.

4° Phase de déclin : Le nombre de bactéries


diminue, elles se " mangent " entre-elles.
Population biologique
SCHEMA D’ELIMINATION DES DIFFERENTS TYPES DE POLLUTION
Différentes populations bactériennes

Les bacté ries ont besoin : eau , source d’énergie, source de carbone, azote et
sels miné raux :

1) source d’energie (donneur d’électrons)


• Phototrophe ou photosynthétique (algues...)
• Corps minéral (NH4) : chimiolithotrophe
• Corps organique (Corga) : chimioorganotrophe

2) source de carbone
• CO2 : autotrophes (nitrification) & microphytes
• Carbone organique : hétérotrophes ( assimilation du carbone
organique - dénitrification)
Types de cultures biologiques

culture libre Culture fixée


floc biologique en suspension biofilm fixé sur un support
TRAITEMENT BIOLOGIQUE PAR CULTURES LIBRES

BOUES ACTIVÉES

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LES BOUES ACTIVÉES
DEFINITION

• Le traitement aérobie des eaux usées consiste dans une première phase à
favoriser le développement des bactéries qui se rassemblent en flocs ou en
flocons.
• Par réactions bio-chimiques et physiques la pollution sera transformée en
nouvelles bactéries + CO2 + H2O +résiduel.

Définition !!!
Procédés biologique aérobie de type “cultures libres”, où l’on provoque le
développement d’une culture bactérienne dispersée et en suspension sous
forme de flocs au sein du liquide à traiter, contenue dans une cuve : réacteur
biologique. L’ensemble des flocs biologiques constituent la “boue activée”.
LES BOUES ACTIVÉES
DEFINITION ET PRINCIPE DU TRAITEMENT
LES BOUES ACTIVÉES
PRINCIPE DE LA BOUE ACTIVÉE

1. La boue activée est constituée par le floc, lui même étant constitué de bactéries
agglomérées, emprisonnées dans une matrice organique.

2. Dans les conditions d'une eau usée, les bactéries sont sous-alimentées et pour
mieux résister vont sécréter des polymères exocellulaires composés d'un
mélange de polyosides (polysaccharides) principalement.

Grâce à ce polymère, les bactéries peuvent :


• Retenir et adsorber les substances nutritives de l'eau usée, et donc
de
concentrer les matières nutritives (DBO5, MVS, O2…) au voisinage
des bactéries.
• Viennent ensuite se développer sur et à proximité de ces flocs une
faune de protozoaires voire de métazoaires qui profitent de cet "
LES BOUES ACTIVÉES
PRINCIPE DU TRAITEMENT

• La boue activée est organisée comme une chaîne alimentaire, les bactéries étant à la
place des producteurs et se multipliant de manière proportionnelle à la charge
organique.

• Les autres organismes établissent des relations de prédation ou de compétition.

• Les bactéries minéralisent la matière organique alors que les autres organismes
favorisent leur élimination, participant ainsi au maintient d'une biomasse bactérienne
constante et à la clarification du liquide interstitiel.

On aura deux phases : Phase biologique : transformation de la pollution dissoute en


gaz et en biomasse

Phase physique : séparation de la biomasse active de l'eau


traitée : décantation
LES BOUES ACTIVÉES
composantes d’un système de boue activée

Un système par boue activée comprend nécessairement:


• Un bassin biologique,
• Un équipement d’aération et de brassage
• Un clarificateur,
• Un dispositif de recirculation
• Un dispositif d’extraction et d’évacuation des boues en excès
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LES BOUES ACTIVÉES
PROCESSUS DU TRAITEMENT BIOLOGIQUE
LES BOUES ACTIVÉES

DEFINITION DE BASE

1) Charge massique / volumique

2) Age des boues


LES BOUES ACTIVÉES
Charge massique

 Charge massique: Cm
Rapport entre la quantité de substrat apporté par jour (nourriture entrante) et la quantité
de biomasse présente dans le système

Cm = DBO5 Kg par jour / MVS système Kg


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Charge massique

 Loi du rendement pour effluent domestique


Loi de rendement Rendement sur DBO5 soluble

R= 100 *(0,5*(1+EXP(-Cm)))^0,5

Exemple:

Cm = 0,1 ⇒ R = 98 %
Cm = 0,25 ⇒ R = 94 %
Cm = 0,5 ⇒ R = 90 %
Cm = 0,75 ⇒ R = 86 %
Cm = 1 ⇒ R = 83 %
LES BOUES ACTIVÉES
Charge volumique

Charge volumique: Cv
- rapport entre la quantité de substrat apporté par jour et le volume du
bassin d’aération

Cv = DBO5 kg par jour / volume de réacteur m3


LES BOUES ACTIVÉES
Age de Boues

Age de boues: A
- rapport entre la masse de boues présente et la masse de boues
extraites quotidiennement

A = Kg MES système / kg MES extraite par jour


LES BOUES ACTIVÉES
DYNAMIQUE DES POPULATIONS BACTERIENNES
LES BOUES ACTIVÉES
DYNAMIQUE DES POPULATIONS BACTERIENNES

Croissance dispersée
LES BOUES ACTIVÉES
DYNAMIQUE DES POPULATIONS BACTERIENNES

Croissance filamenteuse
LES BOUES ACTIVÉES
DYNAMIQUE DES POPULATIONS BACTERIENNES

Croissance floculée
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principaux de procédés/configuration des réacteurs

1. Mélange intégral (ou completely mixed)


Par définition, ce réacteur est un bassin totalement homogène présentant en tout
point des concentrations relativement identiques en micro-organismes, oxygène
dissous et substrat résiduel.

L’avantage du mélange intégral est sa résistance, dans certaines limites, aux surcharges de
pollution et aux éventuels chocs toxiques de courte durée.
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principaux de procédés/configuration des réacteurs

2. Flux piston
L’influent et les boues recirculé es sont admis en tê te de bassin, qui est amé nagé de façon à constituer un
canal de grande longueur.
Les concentrations en substrat et les besoins en oxygè ne de la liqueur de boue activé e varient tout au
long de son parcours. C’est pourquoi la puissance d’oxygé nation installé e est normalement dégressive
d’amont en aval (tapered aeration). Ce type de bassin s’adapte surtout aux grandes installations.

Avantage: Le fait que la tête du réacteur fonctionne à forte charge limite la croissance de la plupart
des bactéries filamenteuses et améliore la décantabilité de la boue, à condition de maintenir une
concentration en oxygène dissous suffisante.
LES BOUES ACTIVÉES
principaux de procédés/configuration des réacteurs

3. alimentation étagée (ou step feed)


C’est une modification du ré acteur à flux piston dans laquelle l’influent est introduit en diffé rents points
du bassin d’aé ration, constitué d’une sé rie de cellules parallè les. La boue recirculé e est introduite en
totalité en tê te de bassin

Avantage: La charge massique et les besoins en oxygène sont ainsi beaucoup mieux répartis que
dans un bassin à flux piston.
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principaux de procédés/configuration des réacteurs

Chenal
Ce ré acteur a é té conçu à l’origine en chenal de forme oblong avec cloison centrale, équipé
d’aé rateurs à axe horizontal disposé s ponctuellement (chenal d’oxydation).

Chenal Oblong
LES BOUES ACTIVÉES
principaux de procédés/configuration des réacteurs
LES BOUES ACTIVÉES
principaux de procédés/configuration des réacteurs

Réacteurs biologiques séquentiels

 Les réacteurs biologiques séquentiels ( RBS ) sont plus connus sous le nom anglo-saxon de « sequencing
batch reactors » ( SBR ).

 Le procédé correspond à un réacteur unique de type mélange intégral dans lequel se réalisent
successivement l’aération puis la clarification d’où le nom de réacteur « séquentiel ». La décantation des
boues s’opère lorsque l’aération est arrêtée et un dispositif de vidange est utilisé pour soutirer le surnageant.
Les différentes étapes du traitement se réalisent lors d’intervalles de temps prédéfinis et programmables,
l’ensembledes étapes constituant un cycle.

 Un cycle typique comprend cinq séquences regroupées en trois phases :


• alimentation (eau brute ou décantée) et réaction (aération/brassage du réacteur) ;
• décantation (séparation des MES) ;
• vidange (soutirage de l’eau traitée) puis repos (extraction des boues en excès).
LES BOUES ACTIVÉES
principaux de procédés/configuration des réacteurs

Réacteurs biologiques séquentiels


LES BOUES ACTIVÉES
Besoins en Oxygène

Evaluation des besoins en oxygène


LES BOUES ACTIVÉES
Besoins en Oxygène

Traitement de la pollution carbonée


LES BOUES ACTIVÉES
Besoins en Oxygène

Traitement de la pollution carbonée & azotée Valeurs de a’ et b’ sont fonction de Cm

DOpc = a x DBO5 éliminée + b ’ x Sv


DOnitrification = DOnit = 4,53 x N nitrifié
DO dénitrifié = DO dénit = - 2,86 x N-NO3
dénitrifié
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Systèmes d ’aération

Les systèmes d'aération, équipant un bassin à boues activées, ont un double but :

 Apporter aux microorganismes aérobies l'oxygène


(généralement emprunté à l'air) dont ils ont besoin, sous
forme dissoute dans l'eau interstitielle

 Provoquer un brassage et une homogénéisation suffisants


de façon à assurer un contact intime entre le milieu vivant,
les éléments polluants et l'eau ainsi oxygénée.
LES BOUES ACTIVÉES
Systèmes d ’aération et de brassage
LES BOUES ACTIVÉES
Systèmes d ’aération et de brassage

Il existe un fort couplage entre l’aération et le brassage

 L’aération influence fortement la qualité du brassage. La


position relative de l’aération par rapport aux agitateurs est
primordiale.

 Le brassage, dont le premier rô le est d’é viter les dépô ts,


améliore la qualité de l’aération

Complexité de l ’hydrodynamique des


réacteurs biologiques
LES BOUES ACTIVÉES
Recirculation des boues

1. Pour recirculer ?
• Maintenir une concentration relativement constante dans le bassin
d’aération
• Eviter un départ de boue
• Eviter un temps de séjour trop long dans le clarificateur (sinon
anaérobiose)

2. Facteurs influençant
• Indice de Mohlman ou Indice de boues
• concentration en MES dans le bassin d’aération.
• Temps de séjour clarificateur : facteurs interdépendants
• Débit traversié ou débit d’entrée
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Recirculation des boues

3. Combien recirculer ?
• La recirculation se calcule en fonction du débit d’entrée :

QRBT [m3/h] = TB [%] x QEB [m3/h]

avec :
 QRBT [m3/h] : débit à recirculer
 TB [%] : taux de recirculation des boues
 QEB [m3/h] : débit d’eau brute ou débit traversier
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Recirculation des boues

Le taux de recirculation est fonction des concentrations dans le BA et en recirculation :

TB [%] = Sa/(Sr – Sa)x100


avec ;
Sa [g/l] : concentration en MES dans le bassin d’aération
Sr [g/l] : concentration en MES dans la boue circulée

4. Evaluation de Sr

Sr = (1000 / IM ) x K
Avec :
K = facteur d’épaississement = f (temps de séjour des boues)
Si Ts = 90 minutes K = 1,3
LES BOUES ACTIVÉES
Temps de séjour des boues dans le clarificateur
LES BOUES ACTIVÉES
Paramètres pour évaluer la qualité mécaniques des boues

INDICE DE BOUE (IB) - Indice de Décantation libre

Principe
L’indice de boue (appelé aussi indice de Kalbskopf) représente l’aptitude des flocs à
décanter librement dans un milieu dilué.

Définition
C’est le volume occupé dans l’éprouvette de 1000ml par 1 g de boue diluée après une
décantation de 30 minutes.

Validité
Ce calcul est valide si le volume de boues décantée après 30 minutes est compris en
100 et 250 ml/l, dans le cas contraire il faut augmenter le taux ou facteur de dilution.

IB = VD30 (ml/l) / MES (g/l)= ml/g


LES BOUES ACTIVÉES
Paramètres pour évaluer la qualité mécaniques des boues

INDICE DE BOUE (IB) - Indice de Décantation libre

IB = VD30 (ml/l) / MES (g/l)= ml/g


LES BOUES ACTIVÉES
Paramètres pour évaluer la qualité mécaniques des boues

Indice de Mohlman ou Indice d ’épaississement

Principe
L’indice de Mohlman caractérise le phénomène d’épaississement des boues dans le
fond d’un clarificateur ou d’un épaississeur.

Définition
C’est le volume occupé dans l’éprouvette de 1000ml par 1 g de boue sans dilution
après une décantation de 30 minutes.

Validité
Ce calcul est valide si le volume de boues décantée après 30 minutes est inférieur à
900 ml/l, dans le cas contraire il faut identifier les causes.

IB = VD30 (ml/l) / MES (g/l)= ml/g


LES BOUES ACTIVÉES
Paramètres pour évaluer la qualité mécaniques des boues

Relation entre l’indice et la


décantabilité des boues
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La clarification Secondaire

Les fonctions d’un clarificateur secondaire


Il s’agit d ’un procédé de séparation solide (MES) / liquide (effluent) basé sur la
pesanteur,
LES BOUES ACTIVÉES
Avantages du procédé

 Pour toute taille de collectivité,


 Excellente élimination de l'ensemble des paramètres de pollution (MES,
DCO, DBO5, N, P),
 Principale filière pour traiter le niveau NGL,
 Adapté pour la protection de milieux récepteurs sensibles,
 Facilité de mise en œuvre d'une déphosphatation simultanée
ou biologique.
LES BOUES ACTIVÉES
Inconvénients du procédé

 Inconvénients du procédé
 Coût d'investissement plus important,
 Consommation énergétique plus importante,
 Nécessité d’un personnel qualifié et d'une surveillance régulière,
 Sensibilité relative aux surcharges hydrauliques et en pollution sauf si
présence d’une régulation par capteurs(02, Eh, Q).
TRAITEMENT BIOLOGIQUE PAR CULTURES LIBRES

LAGUNAGE

118
LE LAGUNAGE NATUREL
DEFINITION

LE LAGUNAGE NATUREL  procédés extensif à cultures libres


 La concentration en microorganismes dans le milieu est faible,

 Procédé sans clarification, ni recyclage des boues décantées,


LE LAGUNAGE NATUREL
PRINCIPE

 Bactéries aérobies : hétérotrophes et autotrophes


 L’oxygénation assurée par des algues (photosynthèse)
 La photosynthèse = fonction de l’activité solaire – intéressant pour les pays à
forte insolation

 l’intensité de l’action solaire  la profondeur de la lagune (faible pour les


faibles insolations et inversement)
 Les grandes surfaces  refroidissement élevé (difficultés d’exploitation,
mauvais rendements en pays froids)
LE LAGUNAGE NATUREL
PRINCIPE

MECANISME DE L’EPURATION PAR LAGUNAGE NATUREL

Apport O2 : échange du plan d’eau avec l’atmosphère +


végétaux à chlorophylle (phytoplancton – microphytes)
LE LAGUNAGE NATUREL
PRINCIPE
LE LAGUNAGE NATUREL
PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
LE LAGUNAGE NATUREL
PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

Lors de l’arrivée dans le premier bassin où les bactéries


prolifèrent, la partie organique des eaux usées va être
dégradée pour produire des éléments nutritifs.

Ces bactéries consomment de l’oxygène et produisent du


CO2.

Les particules lourdes décantent dans ce premier bassin


et s’accumulent sous forme de boues au fond du bassin
(à évacuer après 10ans, peut être épandu dans les
terrains agricoles)
LE LAGUNAGE NATUREL
PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

Lors de l’arrivée dans le second bassin, les


eaux usées sont en présence de sels nutritifs,
de soleil et de CO2. Le phytoplancton se
développe et produit ici de l’oxygène. Les
bactéries pathogènes sont éliminées.
LE LAGUNAGE NATUREL
PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

Le zooplancton se développe dans le


troisième bassin. Il se nourrit avec le
phytoplancton produit dans le second bassin
et de bactéries. Il consomme de l’oxygène. La
clarification de l’eau peut être assurée par le
développement de petits crustacés.
LE LAGUNAGE NATUREL

DOMAINE D ’APPLICATION DU LAGUNAGE NATUREL

• Effluent dilué : DBO5 ≤ 300 mg/l en moyenne annuelle


• Effluent de réseau unitaire
• A éviter sur effluent réseau séparatif (effluent concentré)
• Effluent industriel à proscrire ( effluent concentré)
• Eviter si effluent septique (ou traitement en amont)
LE LAGUNAGE NATUREL

Cinétique et Performance
• Pour les collectivités de 250 à 2000 EH (équivalent habitant) maximum
• Seulement applicable aux eaux résiduaires domestiques uniquement et
faiblement concentrées (DB05 < 300mg O2/l).
• Une nature de sol peu perméable
• Espaces suffisants pour l’aménagement
• Exploitations lourdes à prévoir (lors du curage par exemple)
LE LAGUNAGE NATUREL
Dimensionnement et Construction

Dimensionnement
 Il est recommandé une surface de bassin de 12m² par EH.

 Les bassins doivent respectivement représenter 60, 20 et 20% de la surface totale.

 La profondeur d’environ un mètre est nécessaire afin d’é viter la pousse des
végétaux comme les macrophytes, permette une oxygénation suffisante et éviter
l’eutrophie des eaux et limiter la stratification thermique.
LE LAGUNAGE NATUREL
Dimensionnement et Construction

La construction
• Les digues doivent être assez larges pour permettre la circulation d’engins lourds (4m).
• Un fossé de drainage des eaux de ruissellement tout autour du bassin est nécessaire.
•On effectue un prétraitement afin de piéger les matières les plus grossières par un dégrilleur et les flottants
par une cloison (immersion de 30cm) placée à l’arrivée des eaux résiduaires.
• On équipe chaque bassin de façon à ce qu’il puisse être curé
• Chaque bassin devra posséder une canalisation de trop-plein.
•L’entrée et la sortie de la station devront être équipées de dispositifs adaptés pour la mesure de débits pour
le calcul de rendement et le contrô le de l’étanchéité.
•La géométrie des bassins doit être régulière afin de ne pas favoriser la présence de zones mortes à cause de
formes anguleuses.
•On orientera les derniers bassins de préférence dans le sens du vent afin d’accumuler les lentilles dans une
zone du bassin pour faciliter leur extraction.
Des études préalables du sol devront être effectuées dont :
• Un sondage du sol et de la proximité avec la nappe
• Des mesures de perméabilité
LE LAGUNAGE NATUREL
Dimensionnement et Construction

Entretien

Un système d’épuration par lagunage génère de faible contrainte d’entretien et ne


nécessite en aucun cas un personnel qualifié.

Les tâches à effectuer sont :

• Fauchage et faucardage des accès, des allées et des bordures de bassins


• Surveillance de la prolifération des plantes aquatiques
• Entretien des installations
• Curage des bassins tout les 10 à 15 ans environ
Le lagunage à macrophytes et le lagunage aéré

Le lagunage aéré diffère du lagunage standard par un système


d’aération électromécanique installé dans le premier bassin pour
faciliter le transfert de l’oxygène. Les deux autres bassins étant ici des
lagunes de décantation. Les performances obtenues sont légèrement
supérieures à celles d’un lagunage naturel.

Pour le lagunage à macrophytes, on implante généralement des


végétaux (roseaux,…) dans les bassins deux et trois. Les performances
sont généralement comparables à un lagunage standard avec un
opération annuelle sur les macrophytes à réaliser à la fin de chaque été
par des entreprises spécialisées.
Avantages du lagunage

• Bonne élimination de la pollution bactériologique

• Efficace sur des effluents peu concentrés

• Curage tous les 10ans

• Bonne réactivité à des variations de charges polluantes

• Très faible consommation énergétique

• Bonne intégration paysagère

• Exploitation simple
Inconvénients du lagunage

• Performances épuratrices faibles

• Sensible aux effluents concentrés

• Besoin en surface important

• Entretien des berges des bassins

• Possibilité d’altération du traitement au cours du temps

• Pas de maîtrise humaine du processus

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