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INTRODUCTION

I. PRESENTATION DES TECHNIQUES DE DRAGAGE

1. DIFFERENTES TECHNIQUES DE DRAGAGE

a) Les dragues mécaniques

Les dragues mécaniques sont utilisées aussi bien dans les matériaux durs que meubles.
Elles retirent les sédiments par l’application directe d’une force mécanique sur le
fond. Il existe trois types de dragues mécaniques, soit la drague à benne preneuse, la
drague à cuillère et la drague rétrocaveuse. Ces dragues sont utilisées dans les zones difficiles
d’accès (bordures de quai, bassins étroits) et peuvent travailler à des profondeurs de 25m à
30m. Les sédiments dragués sont déversés dans le puits à déblais de la drague, dans un chaland
ou à terre. Les pertes de matériaux par remise en suspension ou par mauvaise fermeture de la
benne sont notables dans le cas de dragage de sédiments fins non cohésifs ; dans le cas de
dragage de sédiments cohésifs, les matériaux récoltés sont généralement assez compacts
(formation de blocs) et peu chargés en eau. Le rendement de ces dragues s'améliore pour des
sédiments cohésifs.

On distingue les dragues à benne preneuse, les dragues à cuillère ou pelle et les dragues
rétrocaveuses. (Illustration des différentes dragues mécaniques cf. annexe)

b) Les dragues hydrauliques

Le dragage hydraulique s’effectue au moyen d’un appareil qui désagrège les sédiments puis les
aspire en suspension dans une conduite ayant un fort débit d’eau. Elles sont généralement
montées sur des barges munies de pompes centrifuges qui sont actionnées par un moteur diesel
ou électrique. Les pompes sont raccordées à des conduites (pipelines) de refoulement de 15 à
122 cm de diamètre, maintenues en surface par des flotteurs. Les dragues hydrauliques aspirent
et refoulent les sédiments sous forme d’une boue liquide dont la teneur en eau oscille autour de
90 % (USACE, 2008).

Certaines dragues sont constituées d’engins qui travaillent de façon stationnaire, sur pieux ou
sur ancres. Si celles-ci ne sont pas autoporteuses, elles refoulent les sédiments dans des
chalands ou dans des conduites flottantes (cf fig. 2a annexe). D’autres chargent les sédiments en
puits et peuvent les évacuer, après transport, par ouverture de clapets au fond des puits ou bien
par ouverture de la drague elle-même en deux (cf fig. 2b, 2c annexe). Dans les deux cas, le
temps d'ouverture est de plusieurs minutes.

Il existe trois types principaux de dragues hydrauliques : la drague suceuse simple, la drague
suceuse à désagrégation et la drague suceuse autoporteuse
c) Les barres niveleuses

Ce sont des éléments tractés par des remorqueurs qui régularisent les fonds. Ces barres sont
utilisées soit après passage de dragues aspiratrices qui laissent subsister des sillons, soit pour
araser les barres sableuses. Dans cette technique, il n'y a pas extraction de sédiments mais
simplement déplacement ou remise en suspension. (Illustration cf. annexe)

d) Les dragues pneumatiques

Le matériel est dragué au moyen d'une pompe à air comprimé. Le système comprend des
compartiments de réception des matériaux dragués. Cet équipement est particulièrement bien
adapté au dragage des sédiments contaminés.

e) L’injection

Cette technique consiste à fluidiser le sol par application d'eau sous pression ou d'air comprimé;
le sédiment est alors remis en suspension et peut être véhiculé par les courants (fig. 4 annexe).

f) Dragage en milieu contaminé

Le dragage de matériaux fortement contaminés requiert des précautions particulières pour


éviter la remise en suspension de sédiments provenant de couches particulièrement polluées. À
cet effet, certaines dragues peuvent être dotées d'équipements spéciaux. Il s'agit soit de têtes
de coupe montées sur des dragues stationnaires et aménagées avec un dispositif enveloppant
qui isole la zone draguée, soit de vis sans fin qui décapent la surface du sédiment. Ces
équipements sont munis de systèmes de contrôle multiples, en particulier pour limiter les
volumes d'eau de dilution et optimiser leur efficacité. De même, les bennes preneuses peuvent
être adaptées aux conditions des dragages dits environnementaux.
2. DESCRIPTION DU MATERIEL

Dragues Mécaniques

Drague à benne preneuse : Cette drague compte parmi les plus répandues dans le monde et est
parfois considérée comme une drague environnementale (Bray, 2008). La drague à peine
preneuse comporte une plateforme flottante qui peut être autopropulsée ou déplacée à l’aide
de remorqueurs. Elle est montée sur une grue qui est elle-même installée sur un ponton
stabilisé au moyen de béquilles ou d’un système d’ancrage. La grue peut être à câbles ou
hydraulique. Le ponton peut être équipé de puits à clapets qui reçoivent les déblais de dragage,
mais le plus souvent, pour leur transport, les déblais de dragage sont accumulés dans des
chalands ou des barges. Les dragues à benne preneuse sont des appareils peu encombrants et
relativement précis; de plus, elles offrent une grande flexibilité en eaux agitées, car elles
peuvent bouger verticalement. Toutefois, ce type de drague peut causer une remise en
suspension des sédiments à plusieurs étapes du dragage, soit au moment de l’impact de la
benne sur le fond, de sa pénétration dans les sédiments, de la remontée du matériel et du
débordement des déblais de dragage des barges ou chalands, ainsi qu’au moment de leur rejet
en eau libre, le cas échéant. Selon Herbich (1992), l’utilisation de bennes preneuses étanches est
souhaitable d’un point de vue environnemental, car ces outils réduisent la turbidité de 30 à 70 %
comparativement aux autres bennes.

Drague à cuillère : Cette drague se compare à une pelle mécanique montée sur un ponton qui
est muni de trois béquilles. Les deux béquilles avant servent à soulever le ponton au droit de sa
position de dragage, tandis que la béquille arrière maintient la drague en position fixe. Elle est le
plus souvent utilisée pour l’extraction de roches tendres et de dépôts sédimentaires indurés, de
même que pour la récupération d’infrastructures submergées. La perte de matériaux fins est
toutefois importante au moment de la remontée du godet.

Drague rétrocaveuse : Cette drague est semblable aux excavatrices utilisées sur terre sauf qu’en
mer, elle est installée sur le pont renforcé d’un chaland. Le godet de la drague est fixé à un bras
articulé et les sédiments sont excavés en ramenant le godet vers la drague. Les déblais de
dragage peuvent être déversés dans des chalands, des camions ou directement sur la rive. Cette
méthode de dragage est très précise, mais a l’inconvénient de remettre facilement en
suspension la fraction fine des matériaux. Il importe de noter que le tirant d’eau des chalands à
clapets utilisés durant le dragage est d’environ 2,4 m lorsqu’ils sont remplis de sédiments. En
outre, il faut prévoir une profondeur d’eau additionnelle de 3,7 m pour permettre l’ouverture
des clapets au moment du largage.

Tableau 1 Différents avantages et inconvénients des dragues mécaniques


Dragues Hydrauliques

Drague suceuse simple : Cette drague fonctionne au moyen d’une pompe centrifuge et elle se
déplace généralement grâce à un système de câbles d’ancrage.

Drague suceuse à désagrégation : Cette drague est munie d’un puissant appareil rotatif qui est
installé à l’extrémité d’une élinde (conduite d’aspiration). L’étape de désagrégation sert à
fragmenter les matériaux durs et cohésifs en débris qui sont ensuite pompés par la tête
aspiratrice. Pour un rendement optimal, la capacité du bac de l’élinde et de l’appareil de
désagrégation doit être entièrement utilisée, ce qui signifie que l’épaisseur minimale de la
couche sédimentaire doit atteindre de 1 à 3 m (Alliance Environnement, 2004).

Drague suceuse autoporteuse : Cette machinerie diffère des deux autres types de dragues
hydrauliques, car elle est plutôt installée sur des navires autopropulsés. En outre, elle transporte
les déblais de dragage à son bord plutôt que de les acheminer vers le lieu de mise en dépôt via
une conduite. Les déblais de dragage sont aspirés par l’élinde pour être déversés dans des puits
où les solides décantent. Le surplus d’eau à faible teneur en matières en suspension (MES) est
rejeté en eau libre par des déversoirs et les solides sont accumulés à bord pour être ensuite mis
en dépôt dans un site aquatique autorisé. Comme ce type de drague est exploité sans aucun
système d’ancrage, l’élévation de la surface draguée est souvent très irrégulière, ce qui
nécessite un surcreusage pour obtenir partout la profondeur d’eau désirée.
3. CARACTERISTIQUES DES DIFFERENTS TYPES DE DRAGUES
II. PARAMETRES GEOTECHNIQUES EXPLOITES

1. CONDITIONS ATMOSPHERIQUES ET OCEANOGRAPHIQUES

Ils conditionnent notre environnement et atténuent les différences de températures entre


l’équateur et les pôles et dispersent les polluants.
Les courants, les vagues, les marées, la température de l'eau et la direction du vent sont
autant de facteurs qui peuvent avoir une incidence sur la planification et l'exécution du
dragage.
Le courant marin affecte les opérations de dragage en perturbant l'équipement de dragage
et en influençant la direction et la vitesse de déplacement des matériaux dragués.
Cependant, il est important de noter que ces facteurs peuvent varier en fonction de la
nature du projet de dragage, de l'emplacement géographique et du contexte
environnemental du site.

2. MORPHOLOGIE DU SITE

Cette étude permet une meilleur appréciation de la morphologie de la zone a draguer et


de son evolution. Ici nous allons nous appesantir sur l’inclinaison naturelle et la
bathymetrie.

a) Inclinaison naturelle : Pente

Permet de déterminer les différents faciès des fonds marins et d’obtenir une image
précise des altérations morphologiques engendrées par le projet. Elle s’accompagne
généralement de prélèvements sédimentaires pour affiner la connaissance de la nature des
faciès identifiés. Le relief du fond marin affecte la capacite de l’equipement de dragage et
la capacite a retirer les materiau dragues. Ce relief permet un deplacement du courant de
densite par gravitation. On distingue a cet effet deux types de pentes que sont
-Pentes fortes
-Pentes faibles
La nature du sol influence sur la quantite et la densite des materiaux dragues.

b) Bathymétrie

C’est la mesure des profondeurs et du relief de l’ocean pour determiner la topographie du sol
marin. L’utilisation du dragage implique une desolidation des materiau et une dimunition de
leur densite. Les leves bathymetriqyues reagissent fortement aux variations de la densite. Leur
precision peut donc etre temporairement pertube par cette variation, ainsi que la determination
du volume deplace aucours d’une operation.

Les leves bathhmetriques permettent d’apprecier l’evolution de la zone a draguee et la stabilite


de la zone de sedimentation (depot) ; autrement dit ils renseignent sur les volumes extraits et
l’efficacite des operations. Des campagnes d’avancement doivent etre menees afin de surveiler
l’ evolution des travau et des fond marins .

3. CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES ET MINERALOGIQUES


DES SEDIMENTS
Elles definissent les contaminations et les consequences des dragages de maintenances,
contrôle reglementaire avant travaux. Plus encore elles encore permettent d’apprecier la
prospension de ces sediments à la desagreagation, au pompage et au refoulement ; par
ailleurs on verifiera egalement etre en conformite relativement à la toxicite des sediments
en place. Ce sont entre autres :

a) Granulométrie

La distance de transport de materiau depend de l’epaisseur initiale du courant de densite, de la


vitesse de propagation et la vitesse de sedimention des materiaux dragués. Ce transport de
materiaux se fait des zones de deblais vers les zones de destination. La nature des sediments de
la zone à draguer, on distingue :

-Sediments vaseux a fin : Ce sont des materiau trop cohesifs

-Sediments moyens a grossiers : Ils sont non cohesifs, le diametre moyen des materiaux influe
directement sur leur vitesse de depot une fois fluidifier.

La grannulometrie joue un role important dans les projets de dragage notament elle influence :

*La remise en suspension lors de l’operation d’extraction

*Le potentiel de contamination des sediments

*Le potentiel de valorisation/ re-emploi

*La capacite de ressuyage et de la facilite de manutention lors d’une gestion dxe terre
b) Densité In situ, nature et résistance des sédiments

-Principe

Il consiste a creusxer un trou a peu pres de 10 cm de profondeur dans ll’endroit à tester et de


mesurer son volume. Par ailleurs, connaissant le poids des materiau etraxits du trou, on deuit
aisement par simple division la densite en place de la couche testé

-Manipulation

*03 echantillons de sable sont prepares, peses et conduits sur le site sur lequuel seront creusés
les differents trous

*Les 03 trous de 10 cm de profondeurs sont creusés, des echantillons de sol y sont sont preleves

*Les 03 trous sont remplis par le sable jusqu’à leur niveau superieur(niveau du sol)

*Un echantillon de sol est preleve sur le site, est passe à l’etuve pour une duree de 24 heures
(masse Humide)

*En fin de sejour à l’etuve, le sol repose pour obtenir sa masse (masse Seche)

c) Propriétés chimiques
Elles sont deduites de la concentration des contaminants des sediment a draguer. Le courant de
densite conduit à un melange des materiaux presents, pouvant modifier la qualite globabale de
certaines zones.

4. HYDRODYNAMIQUE

a) Débits fluviaux
C’est le volume d’eau traversant une section de cours d’eau pendant le temps.

Q= V/t avec V(m3) et t(s)

b) Courant de densité
Le courant de desnite se deplace sur le fond sur une epaisseur de 1 à 3 metre suivant les cas et
peut etre pertube. La vitesse du courant de densite est variable suivant la morphologie de la
zone, la vitesse des courants naturelles est genralement de 0,3 à 2 m/s.

c) Marée, houle, salinité

Les courants de maree allant le meme sens que le courant de densite, en generale un maximum
de l’ordre du mètre par seconde pendant les differents projets de dragage dans les differents
projets étudies.
La houle definit l’ etat de la mer car ces composantes individuelles ont genralement une
hauteur generalement du meme ordre , elle est un ensemble d’ondulations qui se deplace au
large sans mouvement d’eau.

La salinite varie en fonction de la maree.

d) Sédimentation
D’une part apporte des donnees sur l’efficacite locale a savoir la vitesse et le courant de densite
; dautre part apporte des donnes sur l’efficacite locale du procede. A travers :

*La turbidite causée par les matieres en suspensions ,sediement dragués

*Le trasport en suspension , les sediments sont emportees sans se redeposer, sur de longue
distance

*Le depot

5. ESTIMATION DES VOLUMES A DRAGUER

L’estimation du volume des sediments a draguer prend en compte les quantites de


materieu identifies lors du dragage. Ces volumes de sediment a draguer seront etudies sur
la base des resultatsdes releves bathymetriques et sur la base des niveaux de dragage a
atteindre.Dans le calcul des volumes, on tient egalement de la zone de dragage,le volume
calcule represente le volume theorique de la tranche de sediment située entre le niveau
actuel du fond marin de la zone cible et le niveau et le niveau de dragage requis
III. ETUDE DE CAS : DRAGAGE POUR L’EXTENSION DU TERMINAL A
BOIS DE LA SOCIETE D’EXPLOITATION DES PARCS A BOIS DU
CAMEROUN (SEPBC)
1. CONTEXTE

2. PRESENTATION DU PROJET
3. DONNEES DE BASE DU SITE DU PROJET
a) Conditions atmosphériques et océanographiques
b) Bathymétrie de la zone
c) Résultats des investigations géotechniques de la zone draguée
4. CONSISTANCE DES TRAVAUX
a) Description de la mise en œuvre
b) Estimation des volumes
c) Zone de dépôt
5. MODE D’EXECUTION
a.
b.
c.

Figure 1 - Représentation schématique de trois types de dragues mécaniques : a) drague à


godets; b) drague à benne; c) drague à pelle. (D'après Kenneth et Hardy, 1980).

a.
b.

c.
Figure 2 - Dragues hydrauliques : a) aspiratrice stationnaire avec conduite de refoulement; b)
aspiratrice en marche; c) dragues fendables. (D'après Kenneth et Hardy, 1980).
Figure 3 Fonctionnement d’une barre niveleuse

Figure 4 Technique dragage Jetsed

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