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GROUPE BK-UNIVERSITE CHAMBRE ECONOMIQUE EUROPEENNE

Institut International de Management Fondation Universitaire Mercure


Cotonou- BENIN Bruxelles -BELGIQUE

MEMOIRE DE

MASTER EN MANAGEMENT DE PROJET

THEME

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des


populations des communes de Toffo et de Zè

Soutenu par : Sous la direction de :


Armelle Gloria HADONOU-YOVO Dr Ir Houinsou DEDEHOUANOU

Membres du Jury
Erick ABIASSI Président du Jury
Pascal MEGNIGBETO Membre du Jury
Houinsou DEDEHOUANOU Superviseur de mémoire

Juillet 2009

Promotion 2007-2008
www.groupe-bk.com

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
2
DEDICACES

Rien n’est possible sans Dieu, c’est lui qui est omniscient. Tout lui
appartient et je lui rends infiniment grâce pour les bienfaits dont il me
comble.

Je dédie ce mémoire à mes parents pour leur soutien inconditionnel.


Que Dieu leur accorde la longévité pour jouir des fruits de leurs
sacrifices.
REMERCIEMENTS

A la fin de la présente formation, je m’en voudrais de ne pas remercier l’Institut


International de Management, pour avoir initié la présente formation qui m’a permis de
renforcer mes capacités d’intervention dans le domaine de la gestion de projets. Mes
remerciements vont également à tous les différents professeurs qui ont accepté, malgré les
heures indues, d’animer les différentes sections de la formation ; sans oublier le personnel
administratif de l’institut.
Ce mémoire a été réalisé avec l’aide, le soutien et l’encadrement de certaines
personnes. Qu’elles trouvent ici l’expression de ma profonde gratitude. Il s'agit notamment
de :
 mon maître de mémoire, Dr Ir Houinsou DEDEHOUANOU : malgré ses multiples
occupations académiques et professionnelles, il a fait montre d’une disponibilité inespérée
pour me conseiller ;
 Messieurs et Mesdames les responsables des services hydrauliques et des Associations
d’Usagers de l’Eau Potable, les Chefs service technique des Mairies de Toffo et de Zè, les
coordonnateurs de GRADELOS à Toffo et Zè ainsi que les animateurs qui n’ont ménagé
aucun effort pour m’aider au cours de mes enquêtes dans le cadre de cette recherche ;
 Responsable de programme et tout le personnel de l’ONG "Initiative Développement"
pour leur appui matériel, technique et financier.
 Responsable et tout le personnel de DIRO Center pour leur soutien ;
 Tous mes collègues de la ‘Gestion des Projets’ GP2 (promotion : 2007-2008) surtout à
mes compagnons de lutte durant la formation : Fanny, Françoise, Fèmi, Hadidjath,
Ibrahim, Kurt, Monique, Moussa, Nicolas, Tony, Virgil;
 Abbas SAKA et Koladé NOUROU BALOGOUN pour leur appui.
 Tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cette recherche.

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II
AVERTISSEMENT

Tout droit réservé à l’auteur contre copyright et le plagiat.

Les opinions émises dans ce mémoire n’engagent que leur auteur et en aucune
façon, le Groupe BK-Université et ses institutions.

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
III
SOMMAIRE

DEDICACES I

REMERCIEMENTS II

AVERTISSEMENT III

SOMMAIRE IV

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS VI

LISTE DES TABLEAUX VIII

LISTE DES FIGURES IX

LISTE DES GRAPHES IX

RÉSUMÉ X

ABSTRACT XI

INTRODUCTION 1

PREMIÈRE PARTIE : CADRE THÉORIQUE ET CONCEPTUEL DE RECHERCHE ET


L’APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE 4

CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET THÉORIQUE DE RECHERCHE 5

1.1 PROBLÉMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHÈSES DE RECHERCHE 5

1.2 DÉFINITION DES CONCEPTS 8

1.3 CADRE THÉORIQUE DE RECHERCHE 11

CHAPITRE 2 : APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE 17

2.1. PRÉSENTATION DE LA COMMUNE DE ZÈ 17

2.2 PRÉSENTATION DE LA COMMUNE DE TOFFO 20

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IV
2.3 MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE 23

DEUXIÈME PARTIE : PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS 28

CHAPITRE 1 : CONTRAINTES LIÉES À L’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DANS LES


COMMUNES DE TOFFO ET DE ZÈ 29

1.1 SITUATION DE L’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DANS LES COMMUNES DE


TOFFO ET DE ZÈ 29

1.2 CONTRAINTES LIÉES À L’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DANS LES


COMMUNES DE TOFFO ET DE ZÈ 34

1.3 DISCUSSION DES RÉSULTATS (VÉRIFICATION DE L’HYPOTHÈSE 1) 44

CHAPITRE 2 : STRATÉGIES D’AMÉLIORATION DE L’ACCÈS À L’EAU POTABLE DANS LES


COMMUNES DE TOFFO ET DE ZÈ 48

2.1 RAPPEL DE LA LOGIQUE DE DÉVELOPPEMENT DES COMMUNES DE TOFFO ET DE ZÈ


48

2.2. STRATÉGIES LIÉES À L’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DANS LA COMMUNE


DE TOFFO ET DE ZÈ 53

2.3 DISCUSSION DES RÉSULTATS (VÉRIFICATION DE L’HYPOTHÈSE 2) 59

SUGGESTIONS ET CONCLUSION 62

BIBLIOGRAPHIE 66

ANNEXES I

TABLE DES MATIERESxxvi

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V
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

AEP : Approvisionnement en Eau Potable

AEV : Adduction d’Eau Villageoise

AG : Assemblée Générale

AFD : Agence Française de Développement

AUEP : Association des Usagers de l’Eau Potable

BF : Borne Fontaine

BID : Banque Islamique de Développement

BOAD : Banque Ouest Africaine de Développement

BP : Branchement Privé

CD : Comité Directeur

CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuelle

CPE : Comité de Point d’Eau

DANIDA : Danish International Development Agency (Agence Danoise pour le


Développement International)

DDMEE : Direction Départementale des Mines, de l’Energie et de l’Eau

DG Eau : Direction Générale de l’Eau

DHAB : Direction de l’Hygiène et de l’Assainissement de Base

EPE : Equivalent Point d’Eau

FCFA : Franc de la Communauté Française d’Afrique

FPM : Forage Muni de Pompe Manuelle

GIE : Groupement d’Intérêt Economique

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VI
ID : Initiative Développement

IPAD : Institut de Prévention des Accidents Domestiques

KFW : Kreditanstalt Für Wiederaufbau (Banque de Développement)

MEMH : Ministère de l’Energie des Mines et de l’Hydraulique

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

OMS : Organisation Mondiale pour la Santé

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PADEAR : Programme d’Assistance au Développement du secteur de l’Eau et de


l’Assainissement en milieu Rural

PEA : Poste d’Eau Autonome

PIB : Produit Intérieur Brut

PM : Puits Moderne

PNE : Partenariat National pour l’Eau

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat

SA : Source Aménagée

SONEB : Société Nationale des Eaux du Bénin

UE : Union Européenne

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VII
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Répartition de la population de Zè par arrondissement..........................................18


Tableau 2: Répartition de la population de Toffo par arrondissement....................................21
Tableau 3 : Degré de fréquentation des différentes sources d’eau dans la commune de Toffo30
Tableau 4: Degré de fréquentation des différentes sources d’eau dans la commune de Zè.....31
Tableau 5: Qualification de l’eau potable selon la perception des ménages dans la commune
de Toffo.....................................................................................................................................32
Tableau 6 : Qualification de l’eau potable selon la perception des ménages dans la commune
de Zè..........................................................................................................................................33
Tableau 7: Quantité d’eau consommée par personne dans la commune de Toffo...................33
Tableau 8: Quantité d’eau consommée par personne dans la commune de Zè........................34
Tableau 9: Appréciation des horaires d’approvisionnement en eau selon les enquêtés dans la
commune de Toffo....................................................................................................................37
Tableau 10: Appréciation des horaires d’approvisionnement en eau selon les enquêtés dans la
commune de Zè.........................................................................................................................38
Tableau 11: Appréciation du coût de l’eau selon les enquêtés dans la commune de Toffo.....38
Tableau 12 : Appréciation du coût de l’eau selon les enquêtés dans la commune de Zè.........39
Tableau 13: Existence ou non d’interdits socioculturels dans la commune de Toffo..............40
Tableau 14: Existence ou non d’interdits socioculturels dans la commune de Zè...................41
Tableau 15 : Volonté à payer au niveau des réseaux où il existe des points d’eau non payants
dans la commune de Toffo........................................................................................................42
Tableau 16: Volonté à payer au niveau des réseaux où il existe des points d’eau non payants
dans la commune de Zè.............................................................................................................42
Tableau 17 : Appréciation de l’influence des obstacles sur la consommation de l’eau potable
dans la commune de Toffo........................................................................................................43

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
VIII
Tableau 18: Appréciation de l’influence des obstacles sur la consommation de l’eau potable
dans la commune de Zè.............................................................................................................44
Tableau 19: Cadre logique dans le secteur eau du PDC de Toffo............................................50
Tableau 20: Cadre logique dans le secteur eau du PDC de Zè.................................................52
Tableau 21: Existence ou non de sensibilisation sur la consommation de l’eau potable à Toffo
...................................................................................................................................................53
Tableau 22: Existence ou non de sensibilisation sur la consommation de l’eau potable à Zè. 54

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Représentation schématique d’une Adduction d’Eau Villageoise (AEV)................22

LISTE DES GRAPHES

Graphe 1 : Evaluation de la distance des points d’eau par rapport aux habitations dans la
commune de Toffo....................................................................................................................47
Graphe 2: Evaluation de la distance des points d’eau par rapport aux habitations dans la
commune de Zè.........................................................................................................................48

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
IX
RÉSUMÉ

L’eau, liquide précieux indispensable pour la survie et le bien être de tout être humain,
est difficile à avoir dans certains milieux ruraux du Bénin.
L’Etat béninois par l’intermédiaire des mairies et l’appui du Ministère de l’Energie et
de l’Eau a la responsabilité d’assurer aux personnes vivant dans les zones rurales l’accès à
l’eau. Des stratégies sont mises en œuvre pour atteindre cet objectif. La stratégie nationale de
l’approvisionnement en eau potable en milieu rural du Bénin 2005-2015 est l’outil par lequel
le Bénin compte atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement par la réalisation
d’ouvrages hydrauliques en milieu rural.
Cependant, cet outil fonctionne au ralenti car une partie importante de la population
rurale béninoise n’a pas encore accès à l’eau potable. Face à ce problème, nous nous sommes
fixés comme objectif de réaliser une recherche donnant une meilleure connaissance des
contraintes à l’accessibilité des populations de Toffo et de Zè en eau potable en vue de leur
prise en compte dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et stratégies du secteur
eau dans ces communes.

Cette recherche menée dans la commune de Toffo et de Zè met en exergue :

- la situation de l’approvisionnement en eau potable dans ces communes ;


- les contraintes liées à l’approvisionnement en eau potable dans ces communes ;
- et les stratégies d’amélioration de l’accès à l’eau potable dans ces communes.

Cette recherche a révélé que des populations des communes de Toffo et de Zè sont
confrontées à des difficultés d’Approvisionnement en eau potable et principalement à des

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
X
contraintes financières. Aussi, cette recherche a-t-elle montré que les différentes actions
menées jusqu’à présent ont permis d’atteindre le taux de fréquentation des sources potables
équivalent au taux de couverture de 67,5% en milieu rural d’ici 2015, des Objectifs du
Millénaire pour le Développement dans le secteur de l’eau à Toffo, mais pas à Zè.

Mots clés : eau potable- approvisionnement- contraintes- stratégies

ABSTRACT

Water, liquid invaluable essential for survival and the good being of any human being,
is difficult to have in certain rural environments in Benin.
The Beninese State via the town halls and the support of the Ministry for Energy and
Water to the responsibility to ensure the people living in the rural areas the access to water.
Strategies are implemented to achieve this goal. The national strategy of the drinkable water
provision in rural environment in Benin 2005-2015 is the tool by which Benin account to
achieve the Goals of the Millenium for the Development by the realization of hydraulic works
in rural environment.
However, this tool functions with the idle because an important part of the Beninese
rural population does not have access to drinking water yet. Consequently to this problem, we
fixed ourselves like objective to carry out a research making known better of the constraints to
the accessibility of the populations of Toffo and Zè drinking water for their taking into
account in the development and the implementation of the policies and strategies of the sector
water in these communities.
This research undertaken in the communities of Toffo and Zè puts forward:
- the situation of the drinkable water provision in these communities;
- the constraints related to the drinkable water provision in these communities;
-and the strategies for improvement of the access to drinking water in these
communities.
This research revealed that populations of the communities of Toffo and Zè are
confronted with difficulties of drinkable Water provision and mainly with financial

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
XI
constraints. As, this research it showed as the various actions carried out until now make it
possible to reach the rate of frequentation of the drinkable sources are equivalent to the
deposit rate of 67,5% in rural environment from here 2015, of the Objectives of the Millenium
for the Development in the sector of water with Toffo’s community, but not with Zè’s
community.

Key Words: drinking water- provision- constraints- strategies

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
XII
INTRODUCTION
L’eau, tout comme l’air, est un élément essentiel à la vie ; l’accès à cette ressource a
toujours été un souci permanent pour l’humanité. La Sainte Bible rapporte que Moïse
conduisant le peuple d’Israël lors de la traversée du désert (aux environs de 1250 ans avant
Jésus-Christ) a dû faire face, à plusieurs reprises, à de vives contestations de ce peuple chaque
fois qu’il manquait de l’eau à boire1.
Des siècles se sont écoulés et le problème de l’eau reste toujours d’actualité. En effet,
l’approvisionnement en eau potable (AEP) est sujet, aujourd’hui encore, à d’énormes
difficultés. C’est ainsi que le PNUD a intitulé le Rapport Mondial sur le Développement
Humain (2006) comme suit : « au-delà de la pénurie : pouvoir, pauvreté et crise mondiale de
l’eau ». Au moins 1,1 milliard de personnes 2 sont toujours privées d’eau potable dans le
monde ; en Afrique, 330 millions3 de personnes manquent toujours du liquide de vie. Les
projections de David Brooks4 pour l’avenir sont encore plus pessimistes ; il écrit : « Au cours
des 25 prochaines années, le tiers de la population mondiale fera face à une grave pénurie
d'eau. De toute évidence, les inégalités quant à la disponibilité et à l'approvisionnement d'eau
douce sont une question de vie ou de mort, et constituent, en matière de gouvernance, un des
impératifs les plus catégoriques de notre temps. »
Au Bénin, bien que n’étant pas particulièrement critique, la situation de l’eau potable
en milieu rural nécessite, tout de même, une certaine vigilance des décideurs nationaux de ce
secteur et particulièrement des décideurs locaux. Pour cela, avec l’avènement de la
décentralisation, la loi n°97-09 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en
République du Bénin, confère aux collectivités locales le statut d’entité disposant de la
personnalité juridique, de l’autonomie financière et du pouvoir de décision. Pour ce faire, les
communes disposent de budgets propres et sont désormais des maîtres d’ouvrages de toutes
les actions de développement au niveau local intervenant sur leur territoire y inclus les
domaines de l’eau et de l’assainissement. En effet, l’exercice de la maîtrise d’ouvrage par la
commune lui donne un pouvoir de décision concernant l’opportunité de l’action, la
mobilisation des fonds, la réalisation des études et travaux, la réception des ouvrages et
l’organisation de l’exploitation. Selon les lois sur la décentralisation, les départements

1
« …après trois journées de marche dans le désert, ils (Moïse et le peuple d’Israël) ne trouvèrent pas d’eau. Le peuple murmura contre Moïse
en disant : Que boirons-nous ? » (La Sainte Bible, Exode15, verset 22-24) ;
« …Ils campèrent à Rephidim ; il n’y avait point d’eau à boire pour le peuple. Alors le peuple entra en contestation avec Moïse. Ils disent :
Donnez-nous de l’eau à boire…. Pourquoi nous as-tu fait monter hors d’Egypte, pour nous faire mourir de soif, moi, mes fils et mes
troupeaux ? » (La Sainte Bible, Exode17, verset 1-3)
2
Rapport mondial du développement humain, 2006.
3
Suivant une estimation du conseil des ministres africains de l’eau en 2006
4
Brooks, D., (2002), L’eau, gérer localement, Ottawa, Centre de Recherche pour le Développement International, 80p

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
2
ministériels doivent se dessaisir d’une partie de leurs compétences au profit des communes.
Selon l’article 93 de cette loi «la commune a la charge de la fourniture et de la distribution de
l’eau potable…». Face à cette responsabilité qui nécessite de lourds investissements, la
solidarité internationale s’organise de nos jours pour la réalisation des Objectifs du Millénaire
pour le Développement du secteur eau : le Budget-Programme (2007-2009) de la Direction
Générale de l’Eau (DGEau) est de 9,840 milliards 5 de FCFA sur financement du "pot
commun" de cinq partenaires financiers de l’Etat (AFD, DANIDA, Pays-Bas, KFW, UE).
Il reste alors à réfléchir encore de façon plus approfondie sur la question cruciale de
l’accessibilité des populations en eau potable qui demeure l’une des priorités des populations
rurales. Cette réflexion paraît aussi importante parce qu’elle permettra de voir les perspectives
d’atteintes des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dans le secteur eau qui
est de réduire de moitié la proportion de la population privée d’un accès régulier à l’eau
potable.
C’est dans ce cadre que la présente recherche intitulée “Contraintes à l’accessibilité
en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè” a été entreprise en vue de
contribuer à une meilleure connaissance des contraintes à l’accessibilité des populations de
Toffo et de Zè en eau potable en vue de leur prise en compte dans l’élaboration et la mise en
oeuvre des politiques et stratégies du secteur eau dans ces communes. Pour ce faire, le présent
document est structuré de la façon suivante :
- une première partie qui présente le cadre théorique et conceptuel de recherche et
l’approche méthodologique de la recherche ;
- une deuxième partie qui présente et analyse les résultats de recherche.

5
Source : Direction Générale de l’Eau

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
3
Première partie : cadre théorique et conceptuel de
recherche et l’approche méthodologique de la recherche

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
4
Chapitre 1 : Cadre conceptuel et théorique de recherche

1.1 Problématique, Objectifs et Hypothèses de recherche

Pour bien traiter un sujet de recherche, il faut avant toute chose, poser la
problématique et définir les objectifs et hypothèses de recherche, cela permettra de mieux
comprendre le sujet.

1.1.1 Problématique

L’eau constitue une ressource indispensable à la vie et aux activités humaines. La


rareté et les déficits critiques de cette ressource ne permettent pas toujours la couverture et la
satisfaction équitable des besoins. C’est en fait une ressource limitée et vulnérable, reconnue
au plan international comme un facteur de développement. Aussi, la pérennisation des
ressources en eau est-elle devenue, depuis plusieurs décennies, un sujet d’intérêt prioritaire
des politiques de développement durable tant au plan national qu’international.
L’accès à l’approvisionnement en eau est un besoin fondamental des êtres humains et
de ce fait est rangé parmi les droits de l’homme. Il est indispensable à la dignité et à la santé
de tous. Les bénéfices sanitaires et économiques afférents pour les ménages et les individus
(notamment les enfants) sont incontestables. En effet, un meilleur accès à l’eau et aux
installations sanitaires est une condition indispensable à la diminution des différentes
maladies et de la mortalité infantile indissociable d’une amélioration générale de la santé. La
présence à proximité d’un point d’eau sûr libère dans beaucoup de localités la femme, mais
aussi les enfants et en particulier les filles, de la lourde tâche quotidienne d’assurer
l’approvisionnement familial. Rendre l’eau disponible, c’est multiplier les chances de
scolarisation des enfants, dégager du temps à consacrer à des activités utiles et productives
pour la femme ; autant de conditions pour l’atteinte d’une plus grande égalité de chances entre
les deux sexes et une autonomisation de la femme. Le gain de temps, le confort et la dignité
que la disponibilité de l’eau apporte revêt une importance toute particulière pour les pauvres.
Ceux qui n’en disposent pas sont les plus démunis et les moins puissants.
Assurer un accès aux plus défavorisés, élément essentiel de l’amélioration de la santé
et de la productivité économique est au cœur de tous les efforts de lutte contre la pauvreté.
Selon le Rapport Mondial sur le Développement Humain 2006 (PNUD), « au-delà de la
Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
5
pénurie : pouvoir, pauvreté et crise mondiale de l’eau », un habitant du monde entier sur
cinq, soit 1,1 milliard d’individus n’ont pas accès à une ressource d’eau améliorée. Les
maladies et les pertes de productivité liées à l’eau dans les pays en développement
représentent 2% du PIB et même 5% en Afrique subsaharienne. Dans nombre de pays en
développement, les ménages les plus pauvres payent leur eau jusqu’à dix fois plus chère que
les ménages aisés selon le rapport de l’évaluation de la situation mondiale de
l’approvisionnement en eau et de l’assainissement 2000 (OMS). «L’eau, un bien
économique» est d’ailleurs un concept qui se vend bien auprès de bon nombre de donateurs.
On sait immédiatement qui en paie le prix. Beaucoup de pauvres retournent au ruisseau
lorsque le coût de l’eau devient trop cher. En d’autres termes, si les statistiques affichent
davantage de points d’eau, le nombre de personnes n’ayant pas accès à l’eau n’en diminue pas
pour autant.
Le développement de toute nation passe nécessairement par la satisfaction des besoins
de base de la population dont l’accès à l’eau potable. La plupart des pays de l’Afrique de
l’Ouest sont confrontés à de nombreux problèmes de gestion des ressources en eau malgré le
fort potentiel hydraulique dont il dispose. Le Bénin n’est pas en marge de cette réalité. En
effet, le Bénin est un pays de l’Afrique de l’Ouest bien arrosé surtout dans sa partie sud et
disposant des ressources en eau relativement importantes qui sont de nature à le mettre à l’abri
de toute pénurie d’eau pour ses activités de développement socio-économique pendant
plusieurs années. Malgré ce potentiel hydrique important estimé à 13 milliards de m³/an, mis à
part les eaux du fleuve Niger, la population béninoise est confrontée à un véritable problème
d’accès à l’eau potable, une inégale redistribution avec un taux de couverture qui est d’à peine
la moyenne. Le taux de couverture est de 50% environ en zone urbaine et de 41% en zone
rurale (PNE Bénin, 2005) dans ces conditions, les Objectifs du Millénaire pour le
Développement qui fixent le taux de couverture à 67,5% en milieu rural et semi rural sont loin
d’être atteints.
Le Bénin est conscient des enjeux que constitue l’eau en matière de développement.
C’est pour cela que le gouvernement entreprend des actions en vue de donner une meilleure
visibilité et une rénovation structurelle à travers le Ministère des Mines, de l’Energie et de
l’Eau qui a été scindé et est devenue actuellement Ministère de l’Energie et de l’Eau. Les
politiques et programmes d’eau sont dévolus aux communes et il est question de nos jours de
maîtrise d’ouvrage communale dans le secteur eau en vue d’atteindre les Objectifs du
Millénaire pour le Développement, spécifiquement dans le secteur de l’eau. Avec ces efforts

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
6
consentis et depuis l’adoption de la Stratégie Nationale de l’Approvisionnement en Eau
Potable en Milieu Rural 2005-2015, on note une amélioration du taux de couverture en eau
potable dans les communes de Toffo et de Zè. Malgré les efforts de couverture ces dernières
années, nous constatons que le niveau de fréquentation des sources d’eau potable n’est pas
optimal. Pourquoi ces populations ne fréquentent-elle pas de façon optimale ces sources d’eau
potable? Quelles sont les contraintes majeures auxquelles ces populations sont confrontées en
matière d’approvisionnement en eau potable ? Les stratégies mises en œuvre par ces
communes pour améliorer l’accès à l’eau potable tiennent-elles compte des difficultés
rencontrées par ces populations? Ce sont autant de questions auxquelles notre recherche
intitulée « Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de
Toffo et de Zè » s’efforcera de trouver des réponses.

1.1.2 Objectifs de la recherche

1.1.2.1 Objectif général

Contribuer à une meilleure connaissance des contraintes à l’accessibilité des


populations de Toffo et de Zè en eau potable en vue de leur prise en compte dans l’élaboration
et la mise en œuvre des politiques et stratégies du secteur eau dans ces communes.

1.1.2.2 Objectifs spécifiques

1- Identifier les contraintes liées à l’accessibilité en eau potable des populations dans
les communes de Toffo et de Zè.
2- Apprécier les stratégies d’amélioration de l’accessibilité des populations des
communes de Toffo et de Zè en eau potable.

1.1.3 Hypothèses de la recherche

1- La contrainte financière constitue la plus importante des contraintes liées à


l’accessibilité en eau potable des populations dans les communes de Toffo et de
Zè.
2- Les stratégies d’amélioration de l’accès des populations des communes de Toffo et
de Zè à l’eau potable ne permettent pas d’atteindre le taux de fréquentation des
sources d’eau potable équivalent au taux de couverture de 67,5% en milieu rural

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
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d’ici 2015, prôné par les Objectifs du Millénaire pour le Développement dans le
secteur de l’eau.

1.2 Définition des concepts

L’accessibilité : l’accessibilité à l’eau potable est primordiale pour tout homme. C’est le fait
que les populations aient effectivement l’eau potable à leur portée. L’accessibilité à l’eau
potable peut être vue sur le plan physique, matériel, financier et culturel.
Sur le plan physique, cela évoque la distance à parcourir avant d’avoir un point d’eau
potable, le fonctionnement de l’ouvrage hydraulique en terme de rapidité et de facilité à avoir
l’eau une fois arrivée au point d’eau selon qu’il s’agit d’un ouvrage hydraulique qui nécessite
l’usage ou non de la force humaine.
Sur le plan matériel, cela évoque la disponibilité en points d’eau potable, c'est-à-dire
l’existence et la suffisance des ouvrages hydrauliques et leur fonctionnement.
Sur le plan financier, cela évoque la capacité financière des populations à acheter l’eau
potable qui dépend des revenus ou moyens financiers des ménages et de leur préférence.
Sur le plan culturel, cela peut être vu comme l’ensemble des pratiques endogènes qui
contribuent à la consommation de l’eau potable.
Le terme accessibilité évoque le problème de disponibilité des points d’eau potable, de
moyens, du temps, bref de l’organisation qui mènera l’eau potable aux consommateurs.

Eau Potable : le concept "eau potable" est un concept à la fois difficile à appréhender et
changeant selon les sociétés, les cultures et les contextes. L’encyclopédie Wikipédia 6 (2008)
reconnaît que « l’eau potable est une notion différente à travers le monde et le fruit d’une
histoire et d’une vision culturelle locale ». Cependant, toutes les tendances de définition se
raccordent sur sa caractéristique de "propre à la santé humaine". L’"Institut (français) de
Prévention des Accidents Domestiques" (IPAD) définit l’eau potable comme une eau
« destinée à la consommation humaine, qui peut être bue toute une vie sans risque pour la
santé »7. L’encyclopédie Wikipédia la définit comme une eau « devant satisfaire à un certain
nombre de caractéristiques la rendant propre à la consommation humaine.».8 L’eau est
consommable par l’homme dès qu’elle répond aux exigences de qualité définies par l’OMS,

6
http://www.techno-science.net (novembre 2008)
7
http://www.ipad.asso.fr/index_fichiers/fiche_eau_potable.htm (novembre 2008)
8
fr.wikipédia.org.wiki/eau potable (novembre 2008)

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
8
puis transcrite dans la législation de chaque état membre. Dans notre cas, c’est le décret N°
2001-094 du 20 Février 2001 qui fixe les normes de qualité de l’eau potable au Bénin. La
conception de l’eau potable dans le contexte de l’hydraulique villageoise s’inscrit dans cette
mouvance de compréhension. Ainsi, il est reconnu comme eau potable en milieu rural, l’eau
provenant des ouvrages dits d’"approvisionnement en eau potable". Ce sont :
- les Adductions d’Eau Villageoises ou les postes d’eau autonome, c’est-à-dire l’eau de
robinet ;
- les Forages équipés de Pompe à Motricité humaine ;
- les puits modernes ou puits à grand diamètre.

Ouvrages hydrauliques
Tout dispositif de fourniture de l’eau potable en milieu rural. Il en existe plusieurs types.

- Adductions d’Eau Villageoises (AEV) et Postes d’Eau Autonomes (PEA)


Une AEV est constituée de :
- un forage : ouvrage de captage de l’eau souterraine de petit diamètre (15 à 40 cm en
général) ;
- un système de pompage qui refoule l’eau dans un grand réservoir appelé château
d’eau. Le pompage est effectué par un engin électromagnétique appelé pompe
immergée ;
- un château d’eau : grand réservoir d’eau surélevé de 6 à 9 m par rapport au sol et
d’une capacité de 10 à 50 m3 (voire plus) ;
- un réseau de tuyaux permettant d’amener l’eau du château jusqu’aux points de
distribution : Bornes Fontaines (sources publiques) et branchements privés ;
- les bornes fontaines : elles comportent chacune deux robinets et sont réparties dans les
villages en fonction de la population et des moyens dont disposent l’Etat et ses
partenaires pour faire l’extension du réseau d’un hameau à un autre.
Ce type d’ouvrage est préconisé pour une population relativement importante (au moins
1500 personnes). Quant au PEA, le dispositif est presque identique à la seule différence qu’il
n’y pas de bornes fontaines. L’eau est servie sur place aux populations par une rampe de 3 à 4
robinets et sans canalisation. Un PEA est réalisé pour une population se situant entre 1000 et
1500 personnes (voir figure 1).

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
9
Figure 1: Représentation schématique d’une Adduction d’Eau Villageoise (AEV)

7 Légende
6 4 1 : Groupe
électrogène
2 : Forage

3 : Pompe
immergée
1
4 : Château d’eau

5 : Borne fontaine
n°1

2 6 : Borne fontaine
n°2
5
7 : Borne fontaine
n°3
3

Source: Direction départementale de l’eau (Atlantique), 1999

- Puits modernes ou puits à grand diamètre


Un puits est un ouvrage de captage de l’eau souterraine de diamètre variant généralement
de 1 à 1,2 m pour les puits traditionnels et 1,6 à 1.8 m pour les puits modernes. A la différence
des puits traditionnels, les parois des puits modernes sont tenues par des buses en béton armé
et la hauteur de pénétration dans la nappe est beaucoup plus importante. Ils sont munis d’un
système de treuil et de poulie qui facilite le puisage de l’eau et d’une superstructure (dalle
anti-bourbier, rigole d’évacuation des eaux et puits perdus) pour l’entretien hygiénique des
Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
10
lieux. Un puits moderne est réalisé si le niveau statique de l’eau se trouve à moins de 50 m en
dessous du sol. Il est construit pour les populations d’au moins 250 personnes vivant dans les
hameaux particulièrement déshérités et dont le pouvoir d’achat est relativement faible (le prix
de l’eau variant de 5 à 10 F CFA la bassine de 30 litres).
- Forages équipés de Pompe à Motricité humaine (FPM)
Un FPM est un forage muni d’une pompe immergée et d’un système de puisage manuel
ou à pied. A l’instar des puits modernes, il est également équipé d’une superstructure et la
population bénéficiaire doit être d’au moins 250 personnes. Ils sont privilégiés si le niveau
statique de l’eau se trouve à plus de 50 m en dessous du sol.

Population : c’est un ensemble d’individus ou de sujets qui partagent des caractéristiques


communes précisées par un ensemble de critères. Dans le cas de notre recherche, la
population est celle des communes de Toffo et de Zè.

Les Associations des Usagers d’Eau potable (AUEP) : les AUEP ont été mises en place par
l’Etat béninois pour gérer les adductions d’eau en milieu rural. Elles sont constituées autour
de chaque forage profond et sont composées de représentants désignés par la population et
provenant de chaque village (5 représentants par village) abritant une borne fontaine. C’est au
sein de cette association qu’un bureau de neuf (9) membres est désigné pour représenter
l’association. Ce bureau est responsable de la gestion des recettes provenant de toutes les
bornes fontaines et de celles provenant des abonnés privés. Tous les autres points d’eau et
puits à grand diamètre disposent d’une association et d’un comité, mais plus restreints compte
tenu de la taille de la population qui s’y approvisionne.

Les bénéficiaires des ouvrages hydrauliques : ils font partie de la population non desservie
par les ouvrages hydrauliques actuellement fonctionnels. Ce sont en priorité des femmes
transformatrices des produits agricoles, des commerçants et commerçantes et tous les
ménages non desservis en eau de façon générale. Ce sont des gens à faibles revenus, qui ne
sont pas en mesure de supporter les frais d’abonnement privé.

1.3 Cadre Théorique de recherche

1.3.1 Quelques travaux antérieurs sur l’eau

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
11
La question de l’accessibilité en eau potable en milieu rural préoccupe plusieurs
auteurs, institutions et l’Etat à travers le Ministère de l’Energie et de l’Eau. En effet le
Ministère de l’Energie et de l’Eau avec l’appui des partenaires au développement a élaboré
plusieurs documents. Compte tenu de l’importance du sujet, les organismes internationaux et
autres personnes morales ou physiques se sont également intéressés à la question de
l’approvisionnement en eau potable.
Le rapport « La solidarité pour l’eau potable : aspects économiques (2002)9 » a
montré que les pays à revenus faibles comme le Bénin ont les plus grands besoins en matière
d’approvisionnement en eau et d’assainissement, mais manquent de ressources financières.
Pour améliorer l’accès à l’eau et lutter contre la pauvreté dans les zones rurales de ces pays, il
apparaît utile de faire un plus grand appel à des financements extérieurs comme l’apport de
ces populations est limité, il est indispensable de renforcer la solidarité internationale. Aussi,
le rapport examine en détail les effets de redistribution des divers modes de couverture du prix
de l’eau et étudie la mesure dans laquelle les pays les moins avancés pourront satisfaire aux
objectifs concernant l’eau dans la déclaration du Millénaire. Ce rapport voue un intérêt tout
particulier à la satisfaction des besoins des populations les plus vulnérables dont le nombre va
croissant. Il se base sur l’engagement des Ministres de l’OCDE en mai 2001 10 de prendre des
mesures visant à récupérer intégralement les coûts de fourniture des services de l’eau et les
coûts externes liés à l’utilisation de l’eau en tenant compte des incidences sociales de ces
mesures.
Le « rapport sur l’évaluation de la situation mondiale de l’approvisionnement en eau
et de l’assainissement en 2000 »11 montre que l’Afrique est la région du monde qui a la
couverture totale de l’approvisionnement en eau la plus faible puisque seulement 62% de la
population ont accès à un approvisionnement amélioré. La situation est beaucoup plus
mauvaise dans les zones rurales, où la couverture n’est que de 47% contre 85% en zone
urbaine. Cette évaluation a montré qu’en 2000 au Bénin, la couverture de
l’approvisionnement en eau en zone rurale est de 55% contre 74% en zone urbaine. Ce
document a également rassemblé des informations sur la performance et la gestion du secteur
de l’approvisionnement en eau dans chaque pays. Ces informations concernaient les entraves
au développement, les coûts, les tarifs, le niveau d’investissement et différents aspects de la

9
Académie de l’eau.2002. La solidarité pour l’eau potable : aspects économiques.
10
OCDE 2001. Stratégie de l’environnement. Document adopté lors de la rencontre des Ministres en mai 2001.
11
OMS 2000. Rapport sur l’évaluation de la situation mondiale de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement en 2000

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
12
qualité du service tels que la continuité et la qualité de l’eau. Elles portaient également sur les
approches et sur les dispositions institutionnelles employées pour gérer le secteur.
Le document « La filière mondiale pour l’eau : la problématique de l’eau dans un
contexte global »12 expose le fait que les statistiques au Bénin concernant l’approvisionnement
en eau sont remarquables, car plus de la moitié de population rurale aurait accès à l’eau
potable et même dans certaines régions le chiffre atteindrait même plus de 80%, alors que la
réalité qui s’observe sur le terrain est tout autre. Cet ouvrage fait ressortir les limites de ces
données statistiques qui ne tiennent pas tout à fait compte des réalités vécues par les
populations.
Le document « La filière mondiale pour l’eau : l’eau dans sa dimension
internationale »13 évoque les problèmes liés à l’eau, présente une série de solutions possibles
pour remédier aux problèmes actuels et à venir. Il présente aussi l’approche de la
problématique de la communauté internationale à travers les objectifs du Millénaire pour le
développement et ses relations avec le secteur eau ou l’accès à l’eau potable.
Le document « Inventaire, typologie et description des pratiques liées aux divers
usages de l’eau au Bénin »14 inventorie l’ensemble des bonnes pratiques endogènes liées aux
divers usages de l’eau au Bénin et fait ressortir les orientations stratégiques pour la diffusion
et la vulgarisation des bonnes pratiques de gestion de l’eau.
Le rapport sur « le programme de développement intégré du Mono volet hydraulique
villageoise Financement FED N° 61003913020 »15 a montré que les consommations en eau
potable sont faibles surtout en saison pluvieuse où les populations préfèrent utiliser l’eau de
pluie. Cet état de chose fait que les ouvrages hydrauliques ne sont pas viables. Il pose donc le
problème de la gestion des ouvrages hydrauliques.
L’étude faite sur la « Décentralisation et gouvernance de l’eau potable en milieu rural
au Bénin : cas de la commune de Toffo, Département de l’Atlantique »16 a sondé la question
de la gestion des adductions d’eau villageoise. Cette étude a montré que la gestion
communautaire n’est pas favorable à la pérennité du service d’approvisionnement en eau
potable et aussi la viabilité financière des Adductions d’eau villageoise n’est pas seulement

12
Protos. 2001. La filière mondiale pour l’eau : la problématique de l’eau dans un contexte global
13
Protos.2006. La filière mondiale pour l’eau : l’eau dans sa dimension internationale
14
Sossou S. et Agossou G. 2004. Inventaire, typologie et description des pratiques liées aux divers usages de l’eau au Bénin
15
MEMH.1994. Rapport programme de développement intégré du Mono volet hydraulique villageoise Financement FEDN°61003913020
16
Adomou.A. 2007. Décentralisation et gouvernance de l’eau potable en milieu rural au Bénin : cas de la commune de Toffo, Département
de l’Atlantique

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
13
liée au seul aspect communautaire de la gestion, mais également à la consommation d’eau par
tête d’habitant et au type d’énergie utilisée.
Le document « La volonté de payer dans le domaine de l’alimentation en eau et de
l’assainissement. Une expérience au Bénin »17 a abordé la question de la participation des
communautés et la volonté de payer qui sont deux concepts nécessaires pour le
développement durable. Il a montré que l’implication active de la population dans les activités
de développement s’impose comme une démarche incontournable si l’on veut garantir la
durabilité des projets de développement qui leur sont destinés. Cette implication passe par la
participation physique et financière. Toutefois, la participation communautaire est plus qu’une
simple contribution au travail et à la cotisation pour la construction et l’entretien des
infrastructures. Il estime que le travail physique et l’argent ne peuvent pas créer à eux seuls
des systèmes viables et dignes de confiance. Pour cela, il a étudié au préalable la volonté de la
communauté dans son ensemble et des individus qui la composent à adhérer à certains
principes nécessaires pour réaliser des ouvrages modernes et durables. En d’autres termes, il a
vérifié la volonté des populations à assumer la responsabilité du fonctionnement et du
renouvellement des installations hydrauliques avec leurs moyens propres en vue d’assurer une
pérennisation du système d’approvisionnement en eau potable.

1.3.2 Présentation du cadre de référence théorique de la recherche

1.3.2.1 Les Objectifs du Millénaire pour le Développement

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) sont des objectifs limités
dans le temps qui ont été fixés à l’échelle mondiale afin d’éliminer la pauvreté extrême et
d’accroître la liberté humaine. Plus qu’une simple série de points de référence quantitatifs
qu’il s’agit d’atteindre d’ici 2015, les objectifs intègrent une vision étendue des priorités
communes en matière de développement. Cette vision repose sur l’idée simple selon laquelle
la pauvreté extrême et les disparités flagrantes en matière d’égalité des chances ne sont pas
des caractéristiques inéluctables de la condition humaine, mais bien une calamité dont il est
possible de venir à bout et dont la persistance menace notre sécurité et notre prospérité
collective.
Les objectifs fixés au titre des Objectifs du Millénaire pour le Développement revêtent
de multiples facettes et touchent un large éventail de dimensions relatives au développement
17
Strässler,J., Dossou, R., Kinsiklounon, S.2000. La volonté de payer dans le domaine de l’alimentation en eau et de l’assainissement. Une
expérience au Bénin

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
14
qui entretiennent des liens entres elles, allant de la réduction de la pauvreté extrême à l’égalité
de genre en passant par la santé, l’éducation et l’environnement. Ces dimensions sont reliées
par un écheveau complexe d’interactions. Ainsi la réalisation d’un progrès soutenu dans un
domaine quelconque dépend fortement des avancées enregistrées dans tous les autres
domaines. L’absence de progrès dans un domaine quel qu’il soit peut également empêcher des
améliorations à de nombreux égards. La question de l’eau et de l’assainissement illustre
parfaitement ces interactions. En effet, si la situation dans ce domaine ne progresse pas plus
rapidement, de nombreux pays passeront à côté des OMD. Outre le fait de réduire des
millions d’individus comptant parmi les plus pauvres de la planète à une vie marquée par une
pauvreté évitable, un mauvais état de santé et des chances réduites, la non-réalisation des
objectifs contribuerait à perpétuer des inégalités au sein de certains pays ainsi qu’entre eux.
Même si le développement humain ne se limite pas aux OMD, les objectifs qui ont été fixés
confèrent un cadre de référence utile et propice à une meilleure compréhension entre les
avancées réalisées dans différents domaines et de l’importance primordiale que revêt une
amélioration dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.
L’objectif 7 qui est d’assurer un environnement durable a comme axe de réduire de
moitié la proportion de la population privée d’un accès régulier à l’eau et à l’assainissement.
Selon ‘‘le rapport humain sur le développement mondial 2006’’ (PNUD, 2006), à l’heure
actuelle cet objectif ne sera pas atteint pour 235 millions d’individus en ce qui concerne l’eau.
L’Afrique subsaharienne devra revoir ses politiques, car la lenteur dans le secteur de l’eau
freinera les avancés dans d’autres domaines. Pour cela, ce document propose aux
gouvernements de mettre en place des mesures pratiques permettant de transformer en actions
concrètes les engagements pris au titre des OMD ; d’instituer un leadership politique national
et international pour venir à bout du déficit dans le domaine de l’eau ; de compléter les OMD
consacrés à l’eau et à l’assainissement par un autre objectif consistant à réduire de moitié les
disparités au niveau de la couverture en eau et en assainissement entre les 20% des individus
les plus riches et les 20% des plus pauvres et de permettre à des organismes de réglementation
indépendants de soumettre les prestataires à l’obligation de fournir des services efficaces et
abordables aux pauvres.

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
15
1.3.2.2 Stratégie nationale de l’approvisionnement en eau potable en milieu rural au
Bénin 2005-2015

La Stratégie de l’alimentation en eau potable en milieu rural au Bénin est un


instrument de la politique nationale du Bénin en matière de distribution d’eau potable et
d’équipement de la zone rurale en infrastructures hydrauliques. Elle tient compte de la
stratégie de la Réduction de la Pauvreté et des Objectifs du Millénaire pour le Développement
et oriente l’action du gouvernement dans le secteur par des principes directeurs et un plan
d’action en vue de sa mise en œuvre. La Stratégie de l’alimentation en eau potable en milieu
rural au Bénin repose sur les principes suivants :
-la décentralisation du processus de décision à travers les communes qui planifient à partir de
la demande des populations ;
-la participation des usagers au financement, à la gestion, au renouvellement des équipements
et au suivi des ouvrages ;
- la réduction du prix de revient de l’eau par la prise en compte des propositions techniques à
moindre coût et de gestion efficiente;
-la promotion du secteur privé dans les activités de construction, d’exploitation, de suivi et
d’intermédiation sociale avec un effort consenti pour appuyer la professionnalisation de tous
les acteurs, notamment les acteurs locaux opérant dans le secteur ;
-le renforcement de la déconcentration de l’administration centrale dans son rôle de régulateur
du secteur.
A ces principes s’ajoutent les thèmes transversaux qui, sans être des axes stratégiques
du secteur de l’eau potable, n’en constituent pas moins des facteurs déterminants dans la
réalisation des objectifs poursuivis. Il s’agit de :
-la prise en compte de l’objectif social de l’eau potable en vue de la réduction de la pauvreté ;
-la systématisation de la communication par le changement de comportement en matière
d’hygiène et de lutte contre les IST/SIDA
-la systématisation des mesures de protection de la ressource en eau contre la pollution ;
-la prise en compte de l’aspect genre et développement.

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
16
Chapitre 2 : Approche méthodologique

La conduite des travaux de recherche ne s’appuie pas seulement sur le cadre théorique et
conceptuel, mais aussi sur l’approche méthodologique de la recherche.
Notre recherche a été réalisée dans les communes de Zè et de Toffo que nous
présenterons, de même que la méthodologie utilisée pour les recherches.

2.1. Présentation de la commune de Zè 18

La présentation de la commune s’articulera autour de la situation géographique et


démographique, situation hydrogéologique, situation climatique, situation socioéconomique

2.1.1 Situation géographique et démographique

La commune de Zè, subdivision administrative du département de l’Atlantique est


comprise entre 6°32 et 6°87 de latitude Nord d’une part et entre 2°13 et 2°26 de longitude Est
d’autre part. Avec une superficie de 653 Km 2, elle est la commune la plus vaste du
département dont elle occupe 19,88% du territoire. Elle est limitée au nord par les communes
de Zogbodomey et de Toffo, au Sud par les communes d’Abomey-calavi et de Tori-Bossito,
à l’Est par les communes d’Adjohoun et de Bonou, à l’Ouest par la commune d’Allada. La
commune de Zè compte 73 villages répartis sur 11 arrondissements qui sont : Adjan, Dawé,

18
Plan de développement communal de Zè, 2005-2009

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
17
Djigbè, Dodji-Bata, Hêkanmè, Koundokpoé, sèdjè-Dénou, Houègoudo, Tangbo-Djèvié,
Yokpo et Zè (voir annexe 1).
Lors du recensement de 2002, Zê comptait 72 814 habitants 19. On estime que la
population en 2008 (taux de croissance annuel moyen de 2,78 %20) est de 86085 habitants.

Tableau 1: Répartition de la population de Zè par arrondissement

Nombre d'habitants de la commune de ZE


Arrondissements
En 2002 En 2008
ADJAN 5 606 6628
DAWE 3 830 4529
DJIGBE 3 671 4340
DODJI-BATA 9 119 10780
HEKANME 8 159 9646
KOUNDOKPOE 6 526 7716
SEDJE-DENOU 5 496 6498
HOUEGOUDO 4 827 5707
TANGBO-DJEVIE 9 604 11355
YOKPO 4 989 5898
ZE 10 987 12988
TOTAL 72 814 86085
Source : Projection faite à partir des données du RDPH 2002 INSAE

Comme le montre le tableau 1 ci-dessus, la population est très inégalement répartie sur la
commune. Par exemple, l’Arrondissement de Zè, chef lieu communal, compte 4 fois plus
d’habitants que celui de Djigbé.

19
RGPH3 : 3ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat
20
RGPH3 : 3ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
18
De plus, la plupart des villages administratifs est souvent constituée de regroupements de
petits hameaux pouvant être séparés par plusieurs kilomètres. Seuls les hameaux les plus
peuplés bénéficient de réseaux d’AEV (Adductions d’Eau Villageoises) et dans de nombreux
cas ces réseaux connaissent des disfonctionnements. De ce fait, une grande partie des
habitants de la commune se retrouve très éloignée des points d’eau potable.

2.1.2 Situation hydrogéologique

La commune de Zè se trouve sur le vaste plateau d’Allada d’une altitude moyenne de


100 m. Ce dernier contient plusieurs dépressions constituées essentiellement de bas-fonds
(marécages). Le sol est composé essentiellement de dépôts sablo argileux.
Le réseau hydrographique n’est pas très dense et assez localisé. Seule la zone Nord est irri-
guée par les affluents du fleuve Ouémé. Par ailleurs, la quasi-totalité de l’eau potable de la
commune provient d’une nappe phréatique assez profonde (son niveau hydrostatique est com-
pris entre 30 m et 80 m selon les zones).

2.1.3 Situation climatique

Le climat est de type béninien marqué par des hauteurs pluviométriques élevées, une
amplitude thermique annuelle faible (4 à 5°C) et par la succession de quatre saisons
distinctes :
 Une grande saison des pluies d’avril à juillet
 Une petite saison sèche essentiellement centrée sur le mois d’août
 Une petite saison des pluies de septembre à novembre
 Une grande saison sèche de décembre à mars

2.1.4 Situation socioéconomique

La commune de Zè est dominée par le groupe ethnique «Aizo» qui ajouté aux
«Ouémènou» font 97,4% de la population. Il y a aussi les Yoruba (1%), les Adja (0,8%) et
d’autres ethnies (0,8%).
Sur un plan local, l’analyse de tous les secteurs productifs et générateurs de revenus et
d’emplois montre que l’économie de la commune de Zè est essentiellement soutenue par le
secteur primaire grâce à l’agriculture et à la transformation agro-alimentaire qui emploie
environ les deux tiers de la population. Les principales cultures sont le manioc, l’ananas, le

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
19
palmier à huile et le niébé. De nombreuses activités de transformation sont réalisées à partir
de ces cultures : le manioc est transformé en gari ou en tapioca, l’ananas est pressé pour en
faire du jus, la noix de palme est utilisée pour faire de l’huile rouge …
Par ailleurs, le commerce, l’artisanat (couture, coiffure, mécanique, menuiserie, …) et
la pêche représentent aussi des secteurs d’activités non négligeables. La majorité des échanges
commerciaux est constituée par les produits agricoles qui sont vendus dans les différents
marchés locaux que compte la commune. Le commerce à l’exportation vers d’autres
communes est fortement limité par le réseau routier constitué de pistes en très mauvais état
(surtout durant la saison des pluies) qui provoque l’enclavement de la commune. Cet
isolement est accentué par une couverture électrique et téléphonique très faible
(essentiellement concentrée sur l’arrondissement de Zè)21.
2.2 Présentation de la commune de Toffo22

La présentation de la commune s’articulera autour de la situation géographique et


démographique, situation hydrogéologique, situation climatique, situation socioéconomique.

2.2.1 Situation géographique et démographique

Avec sa superficie de 49223 km2 la commune de Toffo est située dans la zone
septentrionale du département de l’Atlantique, et couvre environ les 15% de la superficie du
département, et 0,42% de la superficie totale du pays.

Elle vient en troisième position du point de vue étendue, après les communes de Zè
(653km2) et d’Abomey-Calavi (539km2), et est limitée au Nord par la commune de
Zogbodomey dans le département du Zou, au Sud par la commune d’Allada, à l’Est par la
commune de Zè (au Sud-Est) et le lac Hlan (au Nord-Est), et à l’Ouest par le fleuve Couffo
servant de frontière naturelle avec la commune de Lalo dans le département du Couffo. La
commune de Toffo compte dix (10) arrondissements, décomposés en cinquante quatre (54)
villages. Le chef lieu de la commune est l’arrondissement de Toffo-centre situé à environ 81
km de Cotonou (voir annexe 2).

Au troisième recensement de 2002, la population de la commune de Toffo est estimée


à 74 717 habitants dont 35 721 hommes pour 38 996 femmes. Elle contribue à la population
du département de l’Atlantique pour 9,32%. Elle occupe la cinquième place du point de vue
21
Plan de Développement de la commune de Zè, 2005-2009
22
Plan de déve loppement communal de Toffo, 2005-2009
23
INSAE, RGPH 3 de février 2002 et données cartographiques

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
20
population après les communes d’Abomey-Calavi, d’Allada, de Ouidah et de So-Ava. La
densité moyenne de Toffo en 2002 est de 152 habitants/km 2. Avec cette densité de 2002,
Toffo apparaît comme l’une des communes les moins denses du département de l’Atlantique,
mais l’une des plus denses à l’échelle du pays24.
On estime que la population en 2008 est de 85189 habitants.

Tableau 2: Répartition de la population de Toffo par arrondissement

Nombre d'habitants de la commune de Toffo


Arrondissement
En 2002 En 2008
Agué 5 148 5871
Colli 7 163 8167
Coussi 11 885 13550
Damè 11 034 12581
Djanglanmè 4 852 5531
Houègbo 7 563 8623
Kpomè 5 254 5989
Sey 4 847 5527
Sèhouè 12 081 13774
Toffo-centre 4 890 5576
TOTAL 74 717 85189

Sources : Projection faite à partir des données du RGPH3.

2.2.2 Situation hydrogéologique

Le relief est très accidenté et constitué essentiellement de plateau en terre de barre,


avec la dépression alluvionnaire de la lama, qui est une zone de terre argileuse noire, assez
fertile pour la production agricole. Toffo est l’une des communes béninoises reconnue à
hydrogéologie difficile: plusieurs forages ont été négatifs et dans plusieurs arrondissements, il
n’est pas possible de réaliser des ouvrages simples comme les puits modernes et les FPM.

24
Données extraites du RGPH3

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
21
Malgré cette contrainte naturelle qui la défavorise, l’Etat et ses partenaires internationaux y
ont investi d’énormes ressources financières pour la construction des AEV sur ce territoire.
Le réseau hydrographique de la commune est quelque peu pauvre et composé de deux
cours d’eau : le fleuve Couffo à l’Ouest sur une étendue d’environ 0,12km 2 sur la limite Ouest
des arrondissements d’Agué et de Djanglanmè, et le lac Hlan à l’Est qui s’étend sur environ
1,65 km2 sur la limite Est de l’arrondissement de Kpomè. On dénombre également quelques
sources sacrées comme Akpali à Toffo-centre, Adjagbé à Colli et à Agué, les rivières Nouvo
et Houèto à Djanglanmè, et Adjikoui à Kpomè. A cela s’ajoutent les mares d’Adjagamè et
d’Ahé dans l’arrondissement de Damè.

2.2.3 Situation climatique

La commune de Toffo s’insère dans la zone climatique de type subéquatoriale


caractérisée par la succession annuelle de quatre saisons par alternance: deux saisons sèches
(une grande, de décembre à mi-mars, et une petite de mi-juillet à août), et deux saisons des
pluies (une grande, de mi-mars à mi-juillet et une petite de septembre à novembre).
Le niveau des précipitations (en moyenne 1 100 mm pour la grande saison et de 800
mm pour la petite saison), permet deux saisons de cultures appelées campagnes agricoles à
l’instar des communes du bas-Bénin.
Les températures moyennes mensuelles varient entre 27 et 31 degrés centigrades. Les
écarts entre le mois le plus chaud et le mois le moins chaud est de l’ordre de 3,8 degrés.
L’humidité relative de l’air varie selon les mois entre 65% de janvier à mars, et 97% pour les
mois de juin et juillet.

2.2.4- Situation socioéconomique

L’histoire du peuplement de Toffo tourne autour du groupe socioculturel majoritaire que


sont les Aïzo.
La configuration du peuplement de la commune se présente comme suit :
- les Aïzo représentent la grande majorité de la population et occupent pratiquement
toute la commune ;
- les Fon se retrouvent un peu partout dans la commune, notamment dans les
arrondissements de Houègbo, de Sèhouè, de Toffo-centre, de Colli, et d’Agué ;

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
22
- les Adja dans le village de Houèglé (frontalier avec la commune de Lalo dans le
département du Couffo), dans l’arrondissement de Houègbo, puis dans la dépression
de Gèmè dans l’arrondissement de Damè ;
- les Yoruba et les Ibo venus du Nigeria et installés dans les arrondissements de Sey,
d’Agué, de Houègbo et de Sèhouè ;
- les Holli, venus des départements de l’Ouémé et du Plateau (notamment des régions
de Kétou, Pobè et Adja-Ouèrè) sont surtout installés dans la forêt classée de Coussi.
Le milieu économique de la commune de Toffo est caractérisé par des activités à
prédominance du secteur agricole (la production végétale, la pêche, la transformation
artisanale des produits agricole et l’élevage), et des activités du secteur non agricole
(l’artisanat, la restauration et l’hôtellerie, le commerce et le transport).
La structure de l’économie locale révèle que le secteur agricole à lui seul, occupe plus de 39
472 actifs avec plus de 72,02% des emplois générés par l’économie.

2.3 Méthodologie de recherche

La méthodologie de recherche s’est basée sur la documentation qui nous a permis de


cerner le sujet, l’échantillonnage, la collecte des données et de l’analyse des données

2.3.1 Recherche documentaire

Dans un travail de recherche, la documentation est d’une importance capitale. La


recherche documentaire nous a amené à parcourir les centres de documentation des structures
ciblées que sont :
 Les structures gouvernementales du secteur :
o Direction Générale de l’Eau (DGEau)
o Direction Départementale de l’Energie et de l’Eau Atlantique/Littoral (DDEE)
o Ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature (MEPN)
 Les ONG du secteur :
o Initiative Développement (ID)
o PROTOS Bénin
o Centre Régional pour l’Eau Potable et l’Assainissement à faible coût (CREPA)
 Le centre de documentation de la Faculté des Langues Arts et Sciences Humaines
(FLASH)
Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
23
 Le centre de documentation de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA).
A ces documents s’ajoutent ceux consultés en ligne sur le web et ceux collectés sur l’aire de
recherche.

2.3.2 Echantillonnage

L’échantillonnage par choix raisonné est le plus indiqué pour cette recherche parce qu’il
permet d’avoir un échantillon de sujets en fonction de leur caractère typique, commun. La
recherche s’étend sur les communes de Toffo et Zè. Le groupe cible visé à travers cette
recherche est constitué essentiellement des usagers d’eau qui sont les ménages tant aux bornes
fontaines, aux bornes privées, qu’aux autres sources alternatives. Les gestionnaires de réseaux
(AUEP, Exploitants, Fontainiers) ont été aussi enquêtés La taille de l’échantillon par
commune est de 150 personnes (ménages) et d’un gestionnaire par réseau. Au niveau de
chaque commune, nous avons retenu trois grands groupes compte tenu des critères
d’accessibilité, de coût de l’eau, de répartition géographique et la présence ou non
d’infrastructure hydraulique ou autres.

2.3.2.1 Echantillon de Toffo

Le 1er groupe dans lequel nous enquêterons 60 ménages (environ 40%), se distingue par
sa grande accessibilité, par la même politique de fixation du coût de l’eau au sein de ses
réseaux, par la proximité géographique des réseaux et la présence de marché influent. Il y a
les réseaux hydrauliques de :

 Agbotagon : 13 ménages
 Houègbo-Colli : 18 ménages

 Sèhouè : 17 ménages

 Houègbo-Aliho : 16 ménages

Le 2ème groupe dans lequel nous enquêterons 26 ménages (environ 17%), se distingue
par son enclavement, son absence de marché influent, son rendement et son niveau de gestion.
Il y a les réseaux hydrauliques de :

 Coussi : 10 ménages
Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
24
 Sey : 14 ménages

Le 3ème groupe dans lequel nous enquêterons 64 ménages (environ 43%) est celui le
plus déshérité et se distingue par son accessibilité très difficile et par la même taille
pratiquement au sein de ses réseaux. Il y a les réseaux hydrauliques de :

 Agué: 14 ménages
 Djanglanmè : 13 ménages

 Kpomè : 13 ménages

 Toffo : 12 ménages

 Agon : 12 ménages

2.3.2.2 Echantillon de Zè

Le 1er groupe dans lequel nous enquêterons 45 ménages (environ 30%), se distingue par
son accessibilité, par la proximité géographique des réseaux et la présence de marché un peu
influent. Il y a les réseaux hydrauliques de :

 Zè centre: 25 ménages
 Adjan : 10 ménages

 Dawé : 10 ménages

Le 2ème groupe dans lequel nous enquêterons 75 ménages (environ 50%), se distingue
par son enclavement, son absence de marché influent. Il y a les réseaux hydrauliques de :

 Koudokpoe: 25 ménages
 Agbata-Djigbé:25 ménages

 Sèdjè-Dénou : 15 ménages

 Aifa : 10 ménages

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
25
Le 3ème groupe dans lequel nous enquêterons 30 ménages (environ 20%) est celui le
plus déshérité et se distingue par son accessibilité très difficile et l’absence d’ouvrage
hydraulique complexe. Il y a le réseau hydraulique de

 (Sèdjè) Houègoudo : 10 ménages


 Tangbo-Djèvié : 10 ménages

 Dodji-Bata : 10 ménages

2.3.3 Collecte des données

La collecte des données est de nature quantitative et qualitative. En effet, les recherches
quantitatives ont permis de quantifier et de mesurer les paramètres grâce à l’utilisation
d’enquêtes ou de sondages et le traitement statistique des informations collectées. L’enquête à
consister à interroger à l’aide d’un questionnaire, l’échantillon ci-dessus représentatif de
l’ensemble de la population étudiée. Son intérêt est qu’elle nous a permis de rassembler une
grande quantité de données qui ont fait l’objet d’analyses statistiques. La collecte des données
est basée sur les méthodes directes avec comme support un questionnaire et/ou un guide
d’entretien.

2.3.3.1 Préparation des travaux d’enquête

 Elaboration des fiches d’enquête

Le questionnaire ménage a été élaboré de même que le guide d’entretien des gestionnaires
de réseau (voir annexe).

 Le test des outils et du dispositif d’enquête

Pendant une journée, nous avons testé les instruments développés à Houègbo-Colli dans la
commune de Toffo et à Koudopkoé dans la commune de Zè. Ces zones nous ont fourni un
excellent cadre pour expérimenter les outils d’enquête (questionnaire ménage et guide
d’entretien). Le test a permis de compléter les outils et d’améliorer considérablement les
concepts pour expliquer en langue nationale fon les différents sujets et le thème de recherche.

 Le recrutement et la formation des enquêteurs

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
26
Les personnes retenues disposent d’expériences en matière d’enquête en milieu rural.
Elles ont la maîtrise du fon et une bonne capacité de communication avec la population en
milieu rural. Ces enquêteurs ont participé à une demi-journée de formation. La présentation
des objectifs et des principes fondamentaux en matière d’enquête a été faite. Le questionnaire
et le guide d’entretien ont été parcourus, discutés et l’interprétation en langue fon a été
harmonisée. La technique d’échantillonnage a été expliquée et précisée.

2.3.3.2 Déroulement de l’enquête

L’enquête a été réalisée par les enquêteurs et a duré trois jours. Les enquêteurs ont été
répartis de façon à couvrir tous les réseaux ciblés pour la recherche. Ils se sont entretenus avec
les gestionnaires de réseau et les ménages. Les interviews ont duré environ une heure pour les
gestionnaires et 25 minutes pour les ménages. Les ménages ont été choisis en respectant un
écart d’au moins 500 m entre les maisons enquêtées de façon aléatoire dans chaque zone
ciblée.

2.3.4 Méthode d’analyse des données

A l’aide des logiciels de traitement et d’analyse de données SPSS version 12.0, les
informations collectées après l’enquête de terrain sont présentées dans des tableaux de
synthèses suite au dépouillement des fiches d’enquêtes. Ces résultats ont été analysés,
interprétés et commentés en rapport avec les objectifs de la recherche.
La méthode utilisée pour analyser le guide d’entretien est l’analyse de contenu. C’est
l’une des méthodologies qualitatives utilisées dans les sciences sociales et humaines depuis
les années 1950. Cette analyse de contenu a consisté à faire un examen systématique et
méthodique de toutes les informations recueillies en tentant de minimiser les éventuels biais
cognitifs et culturels et en s’assurant de leur objectivité. Nous avons sélectionné d’abord par
rubrique toutes les réponses qui ont été données, ensuite nous les avons relues, classées et
synthétisées par ressemblance d’idée et enfin nous avons interprété ces réponses.
Pour tester les hypothèses, nous nous sommes basés sur des paramètres. Dans le cas de
la première hypothèse, nous avons utilisé les différentes contraintes relevées au niveau de ces

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
27
communes et spécifiquement les résultats sur les obstacles liés à la consommation de l’eau
potable selon l’enquête directe dans les communes de Toffo et Zè (voir tableau 17 et 18).
Dans le cas de la seconde hypothèse, nous avons utilisé le niveau de fréquentation des sources
d’eau potable, le taux de couverture et les différentes stratégies d’amélioration de
l’accessibilité à l’eau potable dans ces communes pour vérifier cette hypothèse.

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
28
Deuxième partie : Présentation et analyse des
résultats

Chapitre 1 : Contraintes liées à l’approvisionnement en eau


potable dans les communes de Toffo et de Zè

L’accès des populations à l’eau potable est primordial pour l’amélioration des
conditions de vie. Nous essayerons donc dans ce chapitre de connaître la situation de
l’approvisionnement en eau potable et les contraintes liées à l’approvisionnement en eau
potable dans les communes de Toffo et de Zè.

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
29
1.1 Situation de l’approvisionnement en eau potable dans les communes de
Toffo et de Zè
Cette partie présente les ouvrages d’approvisionnement et le taux de couverture en eau
potable, le niveau de fréquentation des points d’eau, la qualification de l’eau potable selon la
perception des ménages et l’évaluation de la consommation en eau.

1.1.1 Les ouvrages d’approvisionnement et le taux de couverture en eau potable


 dans la commune de Toffo

Au niveau de la commune de Toffo, le taux de desserte en ouvrage hydraulique dans


l’arrondissement de Agué, Colli, Coussi et de Sey est très élevé et dépasse 100%
respectivement 256%,104%, 109% et 163%. A Damè, Djanglanmè, Sèhouè et Toffo centre,
le taux de couverture est faible, inférieur à 50% soit respectivement 48%, 23%, 40%, 45%. En
somme le taux de couverture au niveau de la commune est de 87,2% (Voir annexe 3).

 dans la commune de Zè

Au niveau de la commune de Zè, le taux de desserte en ouvrage hydraulique à


Hêkanmè et à Koudokpoé est très élevé et dépasse 100% respectivement 101% et 208%. A
Djigbé, Dodji-Bata, le taux de couverture est faible, inférieur à 50% soit respectivement 17%,
28%. A Houègoudo, la situation est critique, 13% en taux de desserte. En somme le taux de
couverture au niveau de la commune est de 71% (Voir annexe 4)

1.1.2 Niveau de fréquentation des points d’eau

 dans la commune de Toffo

L’analyse des données recueillies sur le terrain, nous a permis d’avoir le tableau 3 qui
présente le niveau de fréquentation des points d’eau. Nous constatons qu’en moyenne
27,78%, 68,92%, 12,12%, 32,22%, 61,70%, 11,57% des ménages enquêtés s’approvisionnent
respectivement au PM, BF, BP, rivière, citerne ou eau de pluie et à d’autres sources telles que
les FPM, les puits traditionnels, les trous aménagés, etc.

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
30
Il se révèle donc qu’au niveau de la commune de Toffo, plus de 50% des ménages
enquêtés s’approvisionnent au BF, sauf à Agué où le taux est de 28,57% au BF malgré
l’inexistence de BF dans la zone et à Toffo-Centre où le taux est nul au BF et de 25% au BP à
cause de la présence de la SONEB dont les installations ne sont plus très fonctionnelles. En
somme, les sources d’approvisionnement en eau les plus fréquentées de la commune sont les
BF et les citernes.
Aussi, en saison des pluies, les sources d’eau les plus utilisées sont l’eau des citernes ou
l’eau de pluie et l’eau des BF respectivement à un taux de 64% et de 33,33% des ménages
enquêtés. En saison sèche, les sources d’eau les plus utilisées sont l’eau des BF et des rivières
respectivement à un taux de 68,67% et de 22% des ménages enquêtés. Les sources
d’approvisionnement diffèrent donc d’une saison à l’autre.
Tableau 3 : Degré de fréquentation des différentes sources d’eau dans la commune de
Toffo

Réseaux PM BF BP Rivière Citerne Autres


Agbotagon 0,00% 100,00% 0,00% 0,00% 92,31% 23,08%
Agon 20,00% 80,00% 0,00% 10,00% 90,00% 0,00%
Coussi 70,0% 70,0% 0,0% 30,0% 30,0% 20,0%
Djanglanmè 0,00% 84,62% 0,00% 100,00% 69,23% 0,00%
Houegbo _aliho 0,00% 87,50% 68,75% 0,00% 87,50% 0,00%
Hougbo_colli 5,56% 66,67% 27,78% 0,00% 88,89% 16,67%
Kpomè 0,00% 53,85% 0,00% 84,62% 92,31% 0,00%
Sey 7,14% 92,86% 0,00% 14,29% 57,14% 7,14%
Ague 85,71% 28,57% 0,00% 57,14% 57,14% 28,57%
Toffo_centre 58,33% 0,00% 25,00% 58,33% 8,33% 8,33%
Sehouè 58,82% 94,12% 11,76% 0,00% 5,88% 23,53%
Moyenne 27,78% 68,92% 12,12% 32,22% 61,70% 11,57%
Source : Données d’enquêtes (Janvier 2009)

 dans la commune de Zè

L’analyse des données recueillies sur le terrain nous a permis d’avoir le tableau 4 qui
présente le niveau de fréquentation des points d’eau. Il se dégage donc qu’au niveau de la
commune de Zè, en moyenne 40,27%, 53,47%, 0,67%, 19,60%, 23,40% et 27,47% des
ménages enquêtés utilisent respectivement l’eau des PM, des BF, des BP, des rivières, des
citernes ou l’eau de pluie et d’autres sources telles que les FPM, les puits traditionnels, les
trous aménagés. On note donc une forte utilisation de l’eau des BF et de l’eau des PM.

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
31
En saison des pluies, les sources d’eau les plus utilisées sont l’eau des citernes ou l’eau de
pluie et l’eau des BF respectivement à un taux de 42% et de 38,67% des ménages enquêtés.
En saison sèche, les sources d’eau les plus utilisées sont l’eau des BF et des PM
respectivement à un taux de 54,67% et de 35,33% des ménages enquêtés. Les sources
d’approvisionnement diffèrent donc d’une saison à l’autre.

Tableau 4: Degré de fréquentation des différentes sources d’eau dans la commune de Zè

Réseaux PM BF BP Rivière Citerne Autres


Adjan 0,00% 70,00% 0,00% 20,00% 40,00% 60,00%
Agbata_djigbé 8,00% 76,00% 0,00% 36,00% 16,00% 52,00%
AÏfa 0,00% 100,00% 0,00% 10,00% 30,00% 40,00%
Dawé 80,00% 60,00% 0,00% 0,00% 50,00% 0,00%
Dodji_Bata 90,00% 0,00% 0,00% 20,00% 0,00% 30,00%
Houègoudo 40,00% 30,00% 0,00% 50,00% 10,00% 20,00%
Koudokpoe 68,00% 76,00% 0,00% 0,00% 44,00% 0,00%
Sèdjè_Dénou 46,67% 46,67% 6,67% 40,00% 0,00% 6,67%
Tangbo_djèvié 30,00% 20,00% 0,00% 0,00% 0,00% 50,00%
ZE_Centre 40,00% 56,00% 0,00% 20,00% 44,00% 16,00%
Moyenne 40,27% 53,47% 0,67% 19,60% 23,40% 27,47%
Source : Données d’enquêtes (Janvier 2009)

1.1.3. Qualification de l’eau potable selon la perception des ménages

 dans la commune de Toffo

Le tableau 5 présente la qualification des sources d’eau potable selon la perception des
ménages. A Agué et Toffo centre, seulement 57,14% et 33,33% des ménages enquêtés ont
affirmé que l’eau des BF est potable. A Kpomè et Toffo-centre, respectivement 7,69% et
33,33% des ménages enquêtés affirment que l’eau des rivières est potable. A Coussi et à
Kpomè, respectivement 10% et 15,38% des ménages enquêtés affirment que l’eau des
citernes ou l’eau de pluie est potable. A Houègbo-Colli et Toffo-centre, respectueusement
16,67% et 8,33% des ménages enquêtés affirment que l’eau des citernes ou l’eau des autres
sources comme FPM est potable. En moyenne, au niveau de la commune 86%, 18,3%, 14,1%,
3,7%, 2,3% et 2,3% des ménages enquêtés affirment que respectivement l’eau des BF, des
BP, des PM, des rivières, des citernes ou de pluie et des autres sources est potable. Il se

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
32
dégage donc de la perception des ménages que les sources d’eau les plus potables sont celles
des BF et des BP.

Tableau 5: Qualification de l’eau potable selon la perception des ménages dans la


commune de Toffo

Réseaux PM BF BP Rivière Citerne Autres


Agbotagon 0,0% 100,00% 0,00% 0,00% 0,00% 0,00%
Agon 0,0% 100,00% 0,00% 0,00% 0,00% 0,00%
Coussi 30,0% 80,00% 0,00% 0,00% 10,00% 0,00%
Djanglanmè 0,0% 100,00% 0,00% 0,00% 0,00% 0,00%
Houegbo _aliho 0,0% 87,50% 75,00% 0,00% 0,00% 0,00%
Hougbo_colli 0,0% 100,00% 50,00% 0,00% 0,00% 16,67%
Kpomè 7,7% 100,00% 0,00% 7,69% 15,38% 0,00%
Sey 0,0% 100,00% 0,00% 0,00% 0,00% 0,00%
Ague 64,3% 57,14% 7,14% 0,00% 0,00% 0,00%
Toffo_centre 41,7% 33,33% 16,67% 33,33% 0,00% 8,33%
sehouè 11,8% 88,24% 52,94% 0,00% 0,00% 0,00%
Moyenne 14,1% 86,0% 18,3% 3,7% 2,3% 2,3%
Source : Données d’enquêtes (Janvier 2009)

 dans la commune de Zè

Le tableau 6 présente la qualification des sources d’eau potable selon la perception des
ménages. Ce tableau montre qu’à Dodji-Bata, seulement 10% des ménages enquêtés
affirment que l’eau des BF est potable. A Agbata- Djigbé et Dodji-Bata, respectueusement 4%
et 20% des ménages enquêtés affirment que l’eau des rivières est potable. A Aifa, Dawé,
Sèdjè-Dénou, aucun des ménages enquêtés ne considère l’eau des citernes ou l’eau de pluie
comme potable. En moyenne, au niveau de la commune, 82,9%, 23,3%, 13,9%, 12,3%,11,4%
et 2,4% des ménages enquêtés affirment que respectivement l’eau des BF, des PM, des autres
sources, des BP, des citernes ou de pluie et des rivières est potable. Il se dégage donc de la
perception des ménages que les sources d’eau les plus potables sont celles des BF et des PM.

Tableau 6 : Qualification de l’eau potable selon la perception des ménages dans la


commune de Zè

Réseaux PM BF BP Rivière Citerne Autres


Adjan 0,00% 100,00% 30,00% 0,00% 10,00% 30,00%
Agbata_djigbé 12,00% 96,00% 8,00% 4,00% 8,00% 0,00%
AÏfa 0,00% 100,00% 0,00% 0,00% 0,00% 20,00%
Dawé 10,00% 80,00% 0,00% 0,00% 0,00% 20,00%
Dodji_Bata 80,00% 10,00% 10,00% 20,00% 40,00% 50,00%

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
33
Houègoudo 20,00% 90,00% 10,00% 0,00% 20,00% 0,00%
Koudokpoe 40,00% 84,00% 0,00% 0,00% 4,00% 0,00%
Sèdjè_Dénou 13,33% 73,33% 13,33% 0,00% 0,00% 6,67%
Tangbo_djèvié 10,00% 100,00% 0,00% 0,00% 20,00% 0,00%
ZE_Centre 48,00% 96,00% 52,00% 0,00% 12,00% 12,00%
Moyenne 23,3% 82,9% 12,3% 2,4% 11,4% 13,9%
Source :Données d’enquêtes (Janvier 2009)

1.1.4 Evaluation de la consommation en eau

 dans la commune de Toffo

Le tableau 7 présente l’évaluation de la consommation en eau potable par personne au


niveau de chaque réseau enquêté. Cette consommation est très faible au niveau de Kpomè
(5,55L), Sèhouè (6,47L), Houègbo-Aliho (6,56L), Djanglanmè (6,93) et Sey (7,07). La
consommation moyenne en eau potable au niveau de la commune de Toffo est de 8,49
litres/Jour/personne. Cette consommation en eau potable par personne est très faible au niveau
de la commune.

Tableau 7: Quantité d’eau consommée par personne dans la commune de Toffo

Consommation en eau
Réseaux
potable/personne en Litres (L)
Agbotagon 12,25
Agon 9,04
Coussi 12,27
Djanglanmè 6,93
Houegbo _aliho 6,56
Hougbo_colli 9,57
Kpomè 5,55
Sey 7,07
Ague 9,03
Toffo_centre 8,69
Sehouè 6,47
Moyenne 8,49
Source : données d’enquêtes (Janvier 2009)
 dans la commune de Zè

Le tableau 8 présente l’évaluation de la consommation en eau potable par personne au


niveau de chaque réseau enquêté. Cette consommation est très faible au niveau de Adjan
(6,58L), Houègoudo (8,43L), Agbata-Djigbé (8,44L), Djanglanmè (6,93) et Zè centre (8,59).
La consommation moyenne en eau potable au niveau de la commune de Zè est de 9,19

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
34
litres/Jour/personne. Cette consommation en eau potable par personne est très faible au niveau
de la commune.

Tableau 8: Quantité d’eau consommée par personne dans la commune de Zè

Consommation en eau
Réseaux potable/personne en
Litres (L)
Adjan 6,58
Agbata_djigbé 8,44
AÏfa 9,18
Dawé 9,49
Dodji_Bata 11,22
Houègoudo 8,43
Koudokpoe 10,70
Sèdjè_Dénou 9,63
Tangbo_djèvié 9,63
ZE_Centre 8,59
Moyenne 9,19

Source : Données d’enquêtes (Janvier 2009)

1.2 Contraintes liées à l’approvisionnement en eau potable dans les communes de


Toffo et de Zè

Cette partie présente l’ évaluation de la distance des points d’eau par rapport aux
habitations, l’appréciation des horaires d’approvisionnement en eau, l’appréciation du coût de
l’eau, les interdits socioculturels liés à l’eau, l’appréciation de la volonté à payer l’eau et les
obstacles liés à la consommation de l’eau potable selon l’enquête directe dans la commune de
Toffo.

1.2.1 Evaluation de la distance des points d’eau par rapport aux habitations
 dans la commune de Toffo
Le graphe 1 présente l’évaluation de la distance des points d’eau par rapport aux
habitations. Au niveau de la commune, nous constatons qu’en moyenne 67,22% des ménages
enquêtés sont situés à plus de 2 Km des points d’eau. Ainsi tous les points d’eau sont éloignés
Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
35
des ménages, sauf celui des BF et Citernes où respectivement 70% et 53,33% des enquêtés
sont situés à moins de 2 km. Aussi on note que la distance moyenne globale qui sépare les
points d’eau des ménages enquêtés est de 1890 m.

Graphe 1 : Evaluation de la distance des points d’eau par rapport aux habitations dans
la commune de Toffo

 dans la commune de Zè
Le graphe 2 présente l’évaluation de la distance des points d’eau par rapport aux
habitations. Au niveau de la commune, nous constatons qu’en moyenne 72,44% des ménages
enquêtés sont situés à plus de 2 Km des points d’eau. Ainsi tous les points d’eau sont éloignés
des ménages, sauf ceux des BF où 55,33% des enquêtés sont situés à moins de 2 km de ces
points. Tous les points d’eau sont situés en moyenne à plus de 2 km des ménages enquêtés
sauf au niveau des BF et PM où les distances moyennes des points d’eau aux habitations sont
plus faibles et sont respectivement de 1546,67 m et 1786,67 m. Nous constatons que la
distance moyenne globale qui sépare les points d’eau des ménages enquêtés est de 2016,67 m.

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
36
Graphe 2: Evaluation de la distance des points d’eau par rapport aux habitations dans
la commune de Zè

1.2.2 Appréciation des horaires d’approvisionnement en eau

 dans la commune de Toffo

Dans la commune, les horaires officiels d’ouverture et de fermeture sont de 6h à 19h,


mais pendant la saison sèche, compte tenu de la forte demande, les points d’eau sont ouverts
parfois à 4h ou 5h et ferment à 20h ou au plus tard à 00h. Quant aux rivières, les horaires de
fréquentation sont de 7h à 19h avec une pause entre 12h et 14h parce que selon la tradition
Aizo, le serpent des eaux ``Todan`` se lave à ces heures de pause.
Le tableau 9 présente l’appréciation des horaires d’approvisionnement en eau selon les
enquêtés. Ce tableau montre que sur tous les réseaux, plus de 50% des ménages enquêtés sont
satisfaits des horaires d’ouverture et de fermeture des points d’eau.
En moyenne au niveau de la commune, 83,22% des ménages enquêtés sont satisfaits
des horaires d’approvisionnement en eau. Donc les horaires d’approvisionnement en eau ne
constituent pas une contrainte majeure pour les populations.

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
37
Tableau 9: Appréciation des horaires d’approvisionnement en eau selon les enquêtés
dans la commune de Toffo

Convenance heure
Réseaux
OUI NON
Agbotagon 53,85 46,15
Agon 55,56 44,44
Coussi 88,89 11,11
Djanglanmè 54,55 45,45
Houegbo _aliho 100,00 0,00
Hougbo_colli 100,00 0,00
Kpomè 92,31 7,69
Sey 78,57 21,43
Ague 91,67 8,33
Toffo_centre 100,00 0,00
Sehouè 100,00 0,00
Moyenne 83,22 16,78

Source : Données d’enquêtes (Janvier 2009)

 dans la commune de Zè

A Zè les horaires officiels d’ouverture et de fermeture sont de 6h à 19h, mais pendant


la saison sèche, compte tenu de la forte demande, les points d’eau sont ouverts parfois à 5h et
ferment à 20h ou au plus tard à 23h. Quant aux rivières, les horaires de fréquentation sont de
7h à 19h avec une pause entre 12h et 14h parce que selon la tradition Aizo, le serpent des
eaux ``Todan`` se lave à ces heures de pause.
Le tableau 10 présente l’appréciation des horaires d’approvisionnement en eau selon
les enquêtés. Au niveau des réseaux de Agbata-Djigbé, Aifa, Houègoudo, Sèdjè-Dénou, plus
de 90% des ménages enquêtés sont satisfaits des horaires d’ouverture et de fermeture des
points d’eau alors que à Adjan, Dawé, Dodji-Bata, Koudokpoé, Tangbo-Djèvié et Zè centre
les taux sont plus faibles et dépassent 50% et sont respectivement de 55,56%, 66,67%, 70%,
88%, 80% et 66,67%. En moyenne au niveau de la commune, 66,67% des ménages enquêtés
sont satisfaits des horaires d’approvisionnement en eau.

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
38
Tableau 10: Appréciation des horaires d’approvisionnement en eau selon les enquêtés
dans la commune de Zè

Convenance heure
Réseaux
OUI NON
Adjan 55,56 44,44
Agbata_djigbé 95,83 4,17
AÏfa 90,00 10,00
Dawé 66,67 33,33
Dodji_Bata 70,00 30,00
Houègoudo 100,00 0,00
Koudokpoe 88,00 12,00
Sèdjè_Dénou 100,00 0,00
Tangbo_djèvié 80,00 20,00
ZE_Centre 66,67 33,33
Moyenne 81,27 18,73
Source : Données d’enquêtes (Janvier 2009)
1.2.3 Appréciation du coût de l’eau

 dans la commune de Toffo


A Agbotagon, Agon, Djanglanmè, Kpomè, Sey, Sèhouè le prix de vente de l’eau est à
25 FCFA la bassine de 30 litres au BF et au BP de même qu’à Toffo-Centre qui est alimenté
par la SONEB. A Coussi, Houègbo-Aliho et Houègbo-Colli, le prix de vente de l’eau est à 20
FCFA la bassine de 30 litres au BF et au BP. A Agué, le prix de vente de l’eau est à 15 FCFA
au PM. Le prix de l’eau varie donc d’un réseau à un autre. Les annexes 5 et 6 montre le calcul
du prix de l’eau qui revient à moins de 20 FCFA sur les réseaux de Coussi et Sey)
Le tableau 11 présente l’appréciation du coût de l’eau selon les enquêtés. A
Agbotagon, Agon, Djanglanmè, Houègbo-Colli, Kpomè, Sey, Toffo-Centre, plus de 80% des
ménages enquêtés sont unanimes sur la cherté de l’eau alors que seulement 25%, 18,75%,
8,33%, 11,76% des ménages enquêtés respectivement à Coussi, Houègbo-Aliho, Agué et
Sèhouè trouvent que le coût de l’eau est élevé. Au niveau de la commune, en moyenne
64,93% des ménages enquêtés trouvent que le coût de l’eau est élevé.
Tableau 11: Appréciation du coût de l’eau selon les enquêtés dans la commune de Toffo
Coût de l'eau élevé
Réseaux
OUI NON
Agbotagon 100,00 0,00
Agon 80,00 20,00
Coussi 25,00 75,00
Djanglanmè 100,00 0,00
Houegbo _aliho 18,75 81,25
Hougbo_colli 100,00 0,00
Kpomè 84,62 15,38
Sey 85,71 14,29
Ague 8,33 91,67
Toffo_centre 100,00 0,00
Sehouè 11,76 88,24
Moyenne 64,93 35,07

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
39
Source : données d’enquêtes (Janvier 2009)
 dans la commune de Zè

A Adjan, Dawé, Koudopkoé, le prix de vente de l’eau est à 25 FCFA la bassine de 30


litres au BF et au BP. A Sèdjè-Dénou et Aifa, le prix de vente de l’eau est à 20 FCFA la
bassine de 30 litres au BF et au BP et à Agbata-Djigbé le prix de vente de l’eau est à 15 FCFA
la bassine de 30 litres. Le prix de vente de l’eau est à 10 FCFA au PM et au FPM sur toute la
commune. Le prix de l’eau varie donc d’un réseau à un autre.
Le tableau 12 présente l’appréciation du coût de l’eau selon les enquêtés. A Adjan,
Dawé, Koudokpoé, Sèdjè-Dénou, Tangbo-Djèvié et Zè centre plus de 50%, respectivement
60%, 50%, 60%, 87,5%, 90% et 58,33% des ménages enquêtés sont unanimes sur la cherté de
l’eau alors qu’à Agbata-Djigbé, Aifa, Dodji-Bata, Houègoudo moins de 50% des ménages
enquêtés, respectivement 33,33%, 10%, 30% et 40%, trouvent que le prix de l’eau est élevé.
Au niveau de la commune, en moyenne 51,92% des ménages enquêtés trouvent que le coût de
l’eau est élevé.

Tableau 12 : Appréciation du coût de l’eau selon les enquêtés dans la commune de Zè

Coût de l'eau élevé


Réseaux
OUI NON
Adjan 60,00 40,00
Agbata_djigbé 33,33 66,67
AÏfa 10,00 90,00
Dawé 50,00 50,00
Dodji_Bata 30,00 70,00
Houègoudo 40,00 60,00
Koudokpoe 60,00 40,00
Sèdjè_Dénou 87,50 12,50
Tangbo_djèvié 90,00 10,00
ZE_Centre 58,33 41,67
Moyenne 51,92 48,08
Source : Données d’enquêtes (Janvier 2009)

1.2.4 Interdits socioculturels liés à l’eau

 dans la commune de Toffo

Le tableau 13 présente l’existence ou non d’interdits socioculturels. A Agbotagon,


Houègbo-Colli, Houègbo-Aliho, Sey et Sèhouè 100% des ménages enquêtés ont affirmé qu’il
n’existe pas dans leur milieu des contraintes socioculturelles ou interdits ou obstacles liés à la

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
40
consommation de l’eau potable. A Agon, Coussi, Djanglanmè, Kpomè, Agué et Toffo-centre,
respectivement 20%, 20%, 100%, 91,67%, 85,71% et 91,71% ont reconnu qu’il existe des
contraintes socioculturelles ou interdits obstacles liés à la consommation de l’eau Potable.
En moyenne, au niveau de la commune 62,81% des ménages enquêtés ont affirmé qu’il
n’existe pas dans leur milieu des contraintes socioculturelles ou interdits ou obstacles liés à la
consommation de l’eau potable alors que 37,19% des ménages enquêtés ont affirmé qu’ils en
existe.
En effet, dans les localités où l’eau de rivière est utilisée comme eau de boisson, la
femme en menstrues n’a pas accès à l’eau de rivière, ni aux autres points d’eau au risque de
déclencher la colère du serpent de l’eau ``Todan`` qui est une divinité très crainte dans la
zone. Il est interdit de porter des chaussures pour puiser l’eau dans la rivière, de même qu’au
niveau des puits modernes. La femme qui vient d’accoucher et qui n’a pas encore vu
apparaître la lune doit mettre une feuille verte à la bouche avant d’aller au point d’eau. De
même, la femme nourrice de moins de trois mois ne doit pas aller puiser de l’eau. Aussi, ne
puise-t-on pas l’eau la nuit dans les citernes pour éviter la cassure ou la raréfaction de l’eau.
Chez certains Aïzo, par exemple la cérémonie de sortie du nouveau né est marquée par
un fait particulier. En effet, elle commence dès les premières heures de la vie du nouveau né à
qui on fait boire d’abord "l’eau de ruissellement". Selon les personnes ressources sollicitées
sur la question, la pratique signifierait du "blumaku", une sorte de vaccination qui ferait
acquérir au nouveau né une certaine immunité contre toutes sortes de germes pathogènes
même en cas d’épidémie.

Tableau 13: Existence ou non d’interdits socioculturels dans la commune de Toffo

Interdits socioculturels
Réseaux
OUI NON
Agbotagon 0,00 100,00
Agon 20,00 80,00
Coussi 20,00 80,00
Djanglanmè 100,00 0,00
Houegbo _aliho 0,00 100,00
Hougbo_colli 0,00 100,00
Kpomè 91,67 8,33
Sey 0,00 100,00
Ague 85,71 14,29
Toffo_centre 91,67 8,33
Sehouè 0,00 100,00
Moyenne 37,19 62,81
Source : Données d’enquêtes (Janvier 2009)

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
41
 dans la commune de Zè
Le tableau 14 présente l’existence ou non d’interdits socioculturels. A Adjan, Agbata-
Djigbé, Aifa, Dawé, Dodji-Bata, Houègoudo, Koudokpoé, 100% des ménages enquêtés ont
affirmé qu’il n’existe pas dans leur milieu des contraintes socioculturelles ou obstacles
culturels, interdits liés à la consommation de l’eau potable, sauf à Sèdjè-Dénou, Tangbo-
Djèvié et Zè centre où respectivement 6,67%, 10% et 4% ont reconnu qu’il existe des
contraintes socioculturelles ou interdits, obstacles liés à la consommation de l’eau Potable.
En moyenne, au niveau de la commune 97,93% des ménages enquêtés ont affirmé qu’il
n’existe pas dans leur milieu des contraintes socioculturelles ou interdits ou obstacles liés à la
consommation de l’eau potable, alors que seulement 2,07% des ménages enquêtés ont affirmé
qu’il en existe.
En effet, dans les localités où l’eau de rivière est utilisée comme eau de boisson, les
interdits ou règles sont les mêmes que dans la commune de Toffo.

Tableau 14: Existence ou non d’interdits socioculturels dans la commune de Zè

Interdits socioculturels
Réseaux
OUI NON
Adjan 0,00 100,00
Agbata_djigbé 0,00 100,00
AÏfa 0,00 100,00
Dawé 0,00 100,00
Dodji_Bata 0,00 100,00
Houègoudo 0,00 100,00
Koudokpoe 0,00 100,00
Sèdjè_Dénou 6,67 93,33
Tangbo_djèvié 10,00 90,00
ZE_Centre 4,00 96,00
Moyenne 2,07 97,93
Source : Données d’enquêtes (Janvier 2009)
1.2.5 Appréciation de la volonté à payer l’eau

 dans la commune de Toffo


Le tableau 15 présente la volonté des enquêtés à payer l’eau. Au niveau des réseaux
où il existe des ouvrages hydrauliques où l’eau n’est pas vendue, comme Coussi, Djanglanmè,
Houègbo-Colli, Houègbo-Aliho, Agué et Toffo-Centre, 100% des ménages sont d’accord
pour payer l’eau si ces ouvrages sont réaménagés, de même qu’à Kpomè et à Sèhouè où le
taux est un peu plus faible et est respectivement de 66,67% et 88,24%. En somme, au niveau
des réseaux où il existe des ouvrages hydrauliques où l’eau n’est pas vendue, en moyenne

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
42
94,36% des ménages sont d’accord pour payer l’eau alors que seulement 5,64% des ménages
ne sont pas d’accord pour payer l’eau.
Tableau 15 : Volonté à payer au niveau des réseaux où il existe des points d’eau non
payants dans la commune de Toffo

Volonté à payer
Réseaux OUI NON
Coussi 100,00 0,00
Djanglanmè 100,00 0,00
Houegbo _aliho 100,00 0,00
Hougbo_colli 100,00 0,00
Kpomè 66,67 33,33
Ague 100,00 0,00
Toffo_centre 100,00 0,00
Sehouè 88,24 11,76
Moyenne 94,36 5,64
Source : données d’enquêtes (Janvier 2009)

 dans la commune de Zè

Le tableau 16 présente la volonté des enquêtés à payer l’eau. Au niveau des réseaux
où il existe des ouvrages hydrauliques où l’eau n’est pas vendue, comme Dawé, Koudokpoé,
Sèdjè-Dénou 100% des ménages sont d’accord pour payer l’eau si ces ouvrages sont
réaménagés, sauf à Houègoudo où le taux est un peu plus faible et est de 80%.
En somme, au niveau des réseaux où il existe des ouvrages hydrauliques où l’eau n’est
pas vendue, en moyenne 95% des ménages sont d’accord pour payer l’eau.

Tableau 16: Volonté à payer au niveau des réseaux où il existe des points d’eau non
payants dans la commune de Zè

Volonté à payer
Réseaux
OUI NON
Dawé 100,00 0,00
Houègoudo 80,00 20,00
Koudokpoe 100,00 0,00
Sèdjè_Dénou 100,00 0,00
Moyenne 95,00 5,00

Source : données d’enquêtes (Janvier 2009)

1.2.6 Les obstacles liés à la consommation de l’eau potable selon l’enquête directe dans
la commune de Toffo

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
43
Le tableau 17 présente les obstacles liés à la consommation de l’eau potable selon
l’enquête directe dans la commune de Toffo. Au niveau de la commune, en moyenne 43,14%,
15,73%, 4,95%, 35,59% et 36,13% des ménages enquêtés affirment que respectivement le
manque de moyens financiers, la longue distance parcourue, l’insuffisance ou l’inexistence de
points d’eau potable, le coût élevé de l’eau et d’autres raisons constituent un frein ou un
obstacle à la consommation de l’eau potable. Il ressort donc de ces résultats que le manque de
moyens financiers, le coût élevé de l’eau et d’autres raisons constituent les principaux freins
ou obstacles à la consommation de l’eau potable.
En ce qui concerne les autres raisons qui ont été évoquées, il s’agit des pannes, des
coupures d’eau et de la fermeture de certains points d’eau dû à la mauvaise gestion, du
mauvais accueil de certains vendeurs, du non remplissage des contenants, de l’affluence
pendant la saison sèche aux points d’eau potable, de la disponibilité à proximité et de la
gratuité d’autres sources d’eau non potable, mais jugées consommables par les populations.

Tableau 17 : Appréciation de l’influence des obstacles sur la consommation de l’eau


potable dans la commune de Toffo

Manque de Insuffisance
Moyens Longue de points Coût élevé de
Réseaux financiers distance d'eau l’eau Autres
Agbotagon 7,69% 15,38% 0,00% 46,15% 53,85%
Agon 0,00% 20,00% 10,00% 50,00% 50,00%
Coussi 20,00% 0,00% 10,00% 60,00% 70,00%
Djanglanmè 76,92% 7,69% 0,00% 15,38% 0,00%
Houegbo _aliho 68,75% 18,75% 12,50% 25,00% 68,75%
Hougbo_colli 44,44% 22,22% 0,00% 55,56% 66,67%
Kpomè 0,00% 0,00% 7,69% 23,08% 23,08%
Sey 28,57% 28,57% 14,29% 78,57% 14,29%
Ague 92,86% 28,57% 0,00% 0,00% 21,43%
Toffo_centre 100,00% 8,33% 0,00% 8,33% 0,00%
Sehouè 35,29% 23,53% 0,00% 29,41% 29,41%
Moyenne 43,14% 15,73% 4,95% 35,59% 36,13%

Source : Données d’enquêtes (Janvier 2009)

1.2.7 Les obstacles liés à la consommation de l’eau potable selon l’enquête directe dans
la commune de Zè

Le tableau 17 présente les obstacles liés à la consommation de l’eau potable selon


l’enquête directe dans la commune de Zè. Au niveau de la commune, en moyenne 43,40%,

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
44
18,33%, 33,27%, 22,87% et 32,53% des ménages enquêtés affirment respectivement que le
manque de moyens financiers, la longue distance parcourue, l’insuffisance ou l’inexistence de
points d’eau potable, le coût élevé de l’eau et d’autres raisons constituent un frein ou un
obstacle à la consommation de l’eau potable. Il ressort donc de ces résultats que le manque de
moyens financiers et l’insuffisance ou l’inexistence de points d’eau potable constituent les
principaux freins ou obstacles à la consommation de l’eau potable.
En ce qui concerne les autres obstacles qui ont été évoqués, il s’agit des pannes, des
coupures d’eau et de la fermeture de certains points d’eau dû à la mauvaise gestion, du
mauvais accueil de certains vendeurs, du non remplissage des contenants, de l’affluence
pendant la saison sèche aux points d’eau potable, de la disponibilité à proximité et de la
gratuité d’autres sources d’eau non potable, mais jugées consommables par les populations.

Tableau 18: Appréciation de l’influence des obstacles sur la consommation de l’eau


potable dans la commune de Zè

Manque de Insuffisance
Longue Coût élevé de
Réseaux Moyens de points Autres
distance l’eau
financiers d'eau
Adjan 30,00% 40,00% 60% 0% 50,00%
Agbata_djigbé 20,00% 12,00% 76% 12% 12,00%
AÏfa 80,00% 0,00% 0% 10% 10,00%
Dawé 90,00% 10,00% 0% 10% 0,00%
Dodji_Bata 20,00% 20,00% 0% 50% 30,00%
Houègoudo 0,00% 20,00% 20% 40% 60,00%
Koudokpoe 52,00% 12,00% 16% 28% 32,00%
Sèdjè_Dénou 0,00% 13,33% 47% 47% 73,33%
Tangbo_djèvié 70,00% 20,00% 50% 20% 30,00%
ZE_Centre 72,00% 36,00% 64% 12% 28,00%
Moyenne 43,40% 18,33% 33,27% 22,87% 32,53%

Source : Données d’enquêtes (Janvier 2009)

1.3 Discussion des résultats (vérification de l’hypothèse 1)

La disponibilité en ouvrages hydrauliques permet aux populations d’avoir une


meilleure accessibilité à l’eau potable. Au niveau de la commune, le taux de desserte est de
87,2%. Ce taux de desserte est fort intéressant et nous pouvons dire que la couverture est
forte, donc la majorité de la population a accès à l’eau potable. Mais cela ne suffit pas pour
conclure, car les populations continuent à s’approvisionner à des sources non potables. Les
sources d’approvisionnement diffèrent d’une saison à l’autre. En saison des pluies, les sources
Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
45
d’eau les plus utilisées à Toffo sont l’eau des citernes ou l’eau de pluie. En saison sèche, les
sources d’eau les plus utilisées sont l’eau des BF et des rivières. En général sur toute la
commune de Toffo les BF et les citernes ou eau de pluie sont les sources d’eau les plus
utilisées. Cela peut être justifié par le fait que l’eau des citernes ou eau de pluie est souvent à
proximité ou à portée de main et souvent gratuite et les BF bien qu’étant éloignés (1890m)
sont néanmoins plus proches des habitations que les autres sources.
Au niveau de la commune, le taux de desserte est de 71%. Les sources
d’approvisionnement diffèrent d’une saison à l’autre. En saison des pluies, les sources d’eau
les plus utilisées sont l’eau des citernes ou l’eau de pluie et l’eau des BF. En saison sèche, les
sources d’eau les plus utilisées sont l’eau des BF et des PM. En général sur toute la commune
les BF et les PM sont les sources d’eau les plus fréquentées. Cela peut être justifié par la
perception des ménages selon laquelle les sources d’eau les plus potables sont celles des BF et
des PM et aussi par le fait que les BF et les PM bien qu’étant éloignés (1546,67m et
1786,67m) sont néanmoins plus proches des habitations que les autres sources.
Nous constatons aussi que la consommation en eau potable par personne est en
moyenne de 8,49 litres et 9,19 litres/Jour/personne respectivement dans la commune de Toffo
et de Zè. Cette quantité d’eau potable consommée par individu est très faible et est encore très
loin des objectifs du PNUD qui préconise 20 litres/Jour/personne25.
La majorité des populations de Toffo et de Zè sont situées à plus de 2 Km des points
d’eau. La distance moyenne globale qui sépare les points d’eau des ménages est de 1890 m à
Toffo et de 2016,67 m à Zè. Selon ‘‘ Les hommes et les femmes du Bénin évaluent leur projet
d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement : leçons d’une évaluation
participative du PADEAR IDA/DANIDA (2002)’’26 , « …..un accès a été défini comme bon
lorsque chaque ménage est situé à une distance inférieure à 200 m). Si nous tenons compte de
cela, nos distances moyennes étant proches de 2 km, ces distances sont considérables et les
populations préfèrent s’approvisionner à des sources alternatives qui sont plus proches. Nous
constatons donc que l’accès n’est pas bon et nous pouvons dire que la grande distance qui
sépare les points d’eau des ménages constitue l’une des contraintes à l’accessibilité en eau
potable des populations de Toffo et de Zè.
Les populations de Toffo et de Zè, malgré les longues distances qui les
séparent des points d’eau, sont satisfaites des heures d’ouverture et de fermeture de ces points

25
PNUD,(2006), Rapport Mondial sur le Développement Humain 2006
26
Programme pour l’eau et l’assainissement (2002). Les hommes et les femmes du Bénin évaluent leur projet d’approvisionnement en eau
potable et d’assainissement : leçons d’une évaluation participative du PADEAR IDA/DANIDA

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
46
d’eau. La majorité des ménages enquêtés à Toffo (64,93%) trouvent que le coût de l’eau est
élevé compte tenu de leurs faibles revenus. Ceux qui trouvent que l’eau n’est pas chère sont
ceux qui achètent l’eau à moins de 25 FCFA, sauf à Sèhouè où 88,24% des ménages enquêtés
estiment que l’eau n’est pas chère. Cela peut s’expliquer peut être par le développement de
leurs activités qui leur permet de couvrir les charges liées à l’eau. Un peu moins de la moitié
des ménages enquêtés à Zè trouvent que le coût de l’eau n’est pas élevé ; ce sont ceux qui
s’approvisionnent au PM et au FPM, où l’eau est vendue à 10 FCFA la bassine de 30 litres.
Plus de la moitié environ des ménages enquêtés à Zè (51,92%) trouvent que le coût de l’eau
est élevé compte tenu de leurs faibles revenus. En effet les travaux de DUBOST (2007) 27, ont
montré que le coût de l’eau sur quelques réseaux à Toffo et à zè est en général inférieur à
20FCFA (annexe 5 et 6 montre l’exemple de Coussi et Sey). Le coût élevé de l’eau peut donc
expliquer la faible consommation en eau potable des populations de Toffo et de Zè. Le coût
élevé de l’eau potable constitue aussi l’une des contraintes majeures à l’approvisionnement en
eau potable des populations de Toffo et de Zè.
Malgré la cherté affirmée du coût de l’eau, on note qu’au niveau des réseaux où il
existe des ouvrages hydrauliques où l’eau n’est pas encore vendue, en moyenne 94,36% et
95% des ménages enquêtés respectivement à Toffo et à Zè sont d’accord pour payer l’eau si
ces ouvrages sont réaménagés. Cela montre que les populations ont la volonté de payer l’eau
parce qu’elles ont peut être compris l’importance de leur participation financière dans la
pérennisation des ouvrages hydrauliques. Celles qui n’ont pas la volonté de payer l’eau sont
pour la plupart des conservatrices, car elles ont avancé comme raison que l’eau étant
abondante et naturellement gratuite, elle devrait toujours le rester selon elles.
Il existe dans la commune de Toffo des interdits socioculturels liés à l’eau potable
alors qu’il n’en n’existe pratiquement pas dans la commune de Zè. Ces interdits sont
beaucoup plus liés à l’eau des rivières et constituent des stratégies mises en place par la
culture pour sauvegarder la source et pour assurer l’hygiène au niveau de ces points d’eau.
Aujourd’hui les sensibilisations des animateurs d’ONG, les agents du DHAB et d’autres
acteurs sur l’eau potable sont d’une grande importance pour faire reculer l’ignorance, car
certains considèrent encore l’eau des rivières comme potable (à Toffo centre et à Kpomè). La
quantité d’eau consommée étant un facteur limitant de la viabilité financière des ouvrages

27
DUBOST, L. (2007). Appui au Service Technique des Mairies de Toffo et de Zè pour la structuration de la gestion des
AEV.
hydrauliques selon les travaux de ADOMOU (2008) 28, cela permettra d’augmenter le chiffre
d’affaire qui pourra couvrir les charges afin d’assurer la pérennisation des ouvrages
hydrauliques et d’augmenter aussi le bien être socio-sanitaire au niveau de la commune.
Selon la perception des ménages à Toffo, les principaux obstacles à la consommation
de l’eau au niveau de la commune sont le manque de moyens, le coût élevé de l’eau et
d’autres raisons comme des pannes, des coupures d’eau et la fermeture de certains points
d’eau due à la mauvaise gestion, du mauvais accueil de certains vendeurs, du non
remplissage des contenants, de l’affluence pendant la saison sèche aux points d’eau potable,
de la disponibilité à proximité et de la gratuité d’autres sources d’eau non potable, mais jugées
consommables par les populations. Selon la perception des ménages à Zè, les principaux
obstacles à la consommation de l’eau au niveau de la commune sont le manque de moyens
financiers, l’insuffisance ou l’inexistence de points d’eau et les autres raisons précitées. En
effet, de tous ces principaux obstacles, la plus importante est la contrainte financière, car tous
ces obstacles sont liés et présentent tous un aspect financier. Le manque de moyens peut
amener les ménages à penser que le coût de l’eau est élevé et aussi cela peut être la cause de
la fréquentation des sources d’eau non potable qui sont souvent gratuites. Les moyens
financiers donnent un aperçu relatif du pouvoir d’achat du consommateur, et pour cause, l’eau
peut ne pas figurer dans la sphère la plus élevée des priorités du consommateur. Auquel cas,
le coût bas ou élevé de l’eau peut être prohibitif à un seuil de priorité. Ce qui nous amène à
envisager les contraintes sociologiques ou culturelles à l’accessibilité en eau potable. Les
pannes, les coupures d’eau et la fermeture de certains points d’eau sont souvent dues au
manque de moyens financiers pour effectuer les réparations. Cela peut entrainer l’insuffisance
des ouvrages hydrauliques. L’insuffisance des ouvrages hydrauliques est aussi causée par le
manque de moyens financiers des populations qui n’arrivent pas à réunir les fonds nécessaires
pour contribuer à l’investissement initial en vue de la construction des ouvrages hydrauliques.
Ces différents résultats confirment donc l’hypothèse selon laquelle la contrainte
financière constitue la plus importante des contraintes liées à l’accessibilité en eau
potable des populations dans les communes de Toffo et de Zè.
Il faudrait tenir compte de ces contraintes pour mettre en place des Stratégies
d’amélioration de l’accès à l’eau potable.

28
ADOMOU A. Décentralisation et gouvernance de l’eau potable en milieu rural au Bénin : cas de la commune de Toffo, Département de
l’Atlantique

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
48
Chapitre 2 : Stratégies d’amélioration de l’accès à l’eau potable
dans les communes de Toffo et de Zè

Les communes de Toffo et de Zè, pour améliorer les conditions de vie des populations,
mettent en place des stratégies pour faciliter et améliorer l’accès à l’eau potable des ménages.
Cette partie rappelle la logique de développement des communes de Toffo et de Zè et présente
les stratégies liées à l’approvisionnement en eau potable dans la commune de Toffo et de Zè.

2.1 Rappel de la logique de développement des communes de Toffo et de Zè

Les communes de Toffo et de Zè se basent sur une logique de développement pour réaliser
différentes actions.

2.1.1 Rappel de la logique de développement de la commune de Toffo

Cette partie présente les enjeux du développement et la planification des actions à Toffo.

2.1.1.1 Enjeu du développement de la commune de Toffo

Dans une perspective d’opérationnalisation, c’est-à-dire en tenant compte à la fois des


moyens disponibles, des grands défis de développement de la localité et de vision de
développement de la commune, les populations et les élus ont retenu à l’horizon des cinq
prochaines années d’agir positivement sur les conditions de vie des populations. Cet
engagement collectif n’a pas occulté la nécessité de compter sur l’existant qui doit être mieux
exploité pour le développement de la localité. Ce sont ces différentes manifestations de
volonté collective et d’engagement qui sont traduits par l’objectif général qui est d’améliorer
les conditions de vie des populations de Toffo à travers la valorisation des potentialités

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
49
économiques, infrastructurelles et socio communautaires de base, et le renforcement des
capacités techniques et financières et plus spécifiquement à travers l’objectif 5 qui est
d’améliorer le niveau de couverture de la commune en services sociaux communautaires de
qualité.

La couverture du territoire communal en services socio- communautaires (santé, eau


potable, l’éducation, l’électricité, les loisirs et les sports, sécurité, etc.) est loin de combler les
attentes des populations en raison de leur nombre insuffisant et de la qualité des quelques
rares services existants. Cette situation serait la résultante de la situation de territoire
marginalisé dont la commune a été l’objet depuis quelques années. Le défi du territoire sera
de corriger cette injustice en offrant de façon équitable et intégrée, dans toutes les localités de
la commune, les services nécessaires et de veiller à la qualité de leur gestion.

Dans le secteur de l’eau, le réseau d’approvisionnement en eau potable de Toffo est


alimenté par quelques adductions d’eau villageoises, quelques forages munis de pompes
manuelles, quelques puits modernes à grand diamètre et par endroit des citernes hors sol. On
note également la gestion participative de ces différents points d’eau, même parfois cette
gestion ne semble pas très transparente du point de vue des populations. Les constats
généraux sont que l’eau potable demeure insuffisante en toute saison aux populations. Pour
régler ce problème et atteindre l’objectif 5, la commune a retenu d’améliorer l’accès à l’eau
potable des populations de Toffo à travers des options :

Option1 : Renforcement par la réhabilitation et l’extension des réseaux existants

Option2 : Réalisation et équipement de nouveaux points d’eau

Option3 : renforcer et réorganiser les systèmes de gestion des ouvrages hydrauliques

2.1.1.2 Planification des actions dans la commune de Toffo

Le cadre logique montre que pour avoir le résultat dans le secteur de l’eau qui est
l’accès à l’eau potable améliorée, il faut que le taux de couverture en eau dans la commune
passe à 80% au moins d’ici 2009. Mais dans le PDC, nous constatons qu’aucun
chronogramme n’a été établi pour la réalisation de ces activités. De même en matière de
planification financière, c’est seulement au niveau de la réalisation et de la réhabilitation
d’autres puits et l’équipement de forages existants que des montants ont été alloués. La

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
50
somme de ces montants qui est de quarante six millions (46.000.000) représente les 18,48%
du budget total du PDC. Pour toutes les autres activités, aucun montant n’a été alloué dans le
PDC. Or ces activités permettront d’accroitre le niveau d’accessibilité à l’eau potable (Voir
annexe 7 et annexe 8).

Tableau 19: Cadre logique dans le secteur eau du PDC de Toffo


Résultats Indicateurs Sources de Activités Acteurs/
vérification Responsabilités
OS5 : Améliorer le niveau de couverture de la commune en services sociaux
communautaires de qualité
R5 : Accès à l’eau Taux de - Rapports -A1 : Renforcer le - Mairie
potable améliorée couverture - Enquêtes réseau d’adduction - PIP
en eau dans d’eau existant ; - ONG/Projets
la commune -A2 : Sensibiliser les - Autres
est passé populations sur partenaires au
80% au l’hygiène et développement
moins d’ici l’importance de - Direction de
2009 l’eau potable ; l’hydraulique
-A3 : Forer de
nouveaux points
d’eau potable ;
-A4 : Réparer les
infrastructures
hydrauliques en
panne ;

Source : Plan de Développement Communal de Toffo

2.1.2 Rappel de la logique de développement de la commune de Zè

Cette partie présente les enjeux du développement et la planification des actions à Zè

2.1.2.1 Enjeu du développement de la commune de Zè

Conformément à l’article 84 de la loi portant organisation des communes en


République du Bénin, la commune de Zè a pour mission de concourir aux côtés de l’Etat et

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
51
des autres collectivités, à l’administration, à l’aménagement du territoire, au développement
économique, social, sanitaire, culturel, scientifique, à la protection de l’environnement et à
l’amélioration du cadre de vie. Pour la réalisation de cette mission, des orientations
stratégiques pour le développement ont été formulées en tenant compte de la vision, de la
problématique et des facteurs majeurs de développement. Les orientations stratégiques
couplées avec la vision de la commune ont permis de formuler un cadre logique cohérent qui
opérationnalise en actions concrètes l’objectif global qui est d’améliorer de façon durable les
conditions socio-économiques des populations en vue de réduire la pauvreté dans la paix et la
cohésion sociale et plus spécifiquement à travers l’objectif 7 des objectifs spécifiques.

La population de la commune de Zè est une population pauvre caractérisée par un


faible accès aux services sociaux de base (éducation, santé, eau, assainissement, urbanisme et
habitat, pistes, transport, communication, culture…) un secteur économique embryonnaire
miné par le manque de cohésion sociale et la faible participation des femmes aux organes et
processus de prise de décision.

Sur la base de ce constat d’une part et suite à une série de priorisations, les facteurs
prioritaires (atouts, contraintes, opportunités et menaces) à prendre en compte pour la
formulation de bonnes orientations et donc pour un meilleur développement de la commune
ont été identifiés et ont permis de définir les objectifs spécifiques dont le septième qui est
l’amélioration des conditions de vie des populations en matière d’accès à l’eau potable et
d’hygiène et assainissement.

2.1.2.2 Planification des actions dans la commune de Zè

Pour le volet eau, il existe le projet 7-1 qui est intitulé augmentation de l’accès en eau
potable des ménages qui découle du programme 7 : Amélioration des conditions de vie des
populations en matière d’accès à l’eau potable et d’hygiène et assainissement. La planification
des actions selon le cadre logique montre que pour avoir le résultat dans le secteur de l’eau
qui est l’augmentation de l’accès à l’eau potable, il faut que 25 nouveaux point d’eau sur les
304 nécessaires soient construits et que 50% des points d’eau défaillants existants dans la
commune soient rendus fonctionnels ( deux châteaux d’eau, 5 PM, 5 FPM) d’ici 2009.
Dans le PDC, nous constatons qu’aucun chronogramme n’a été établit pour la
réalisation des activités. En matière de planification financière des montants ont été alloués
pour chaque année à chacun des activités. La somme de ces montants qui est de quatre vingt

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
52
sept millions sept cent cinquante mille FCFA (87.750.000) représente les 8,25% du budget
total du PDC (voir annexe 9).

Tableau 20: Cadre logique dans le secteur eau du PDC de Zè

Résultats Indicateurs Sources de Activités Acteurs/


vérification Responsabilités
OS7 : Améliorer les conditions de vie des populations en matière d’accès à l’eau potable et
hygiène et assainissement
Accès à 25 - Rapports -Prioriser les villages les plus Mairie
l’eau nouveaux - Enquêtes défavorisés SRH
potable point d’eau -Négocier de nouveaux projets ONG
des sur les 304 d’installation de 2 AEV (15 BF) Partenaires AUE
ménages a nécessaires - Négocier de nouveaux projets
augmenté sont d’installation de 5 forages
construits -Négocier de nouveaux projets
d’ici 2009 d’installation de 5 PM
-Monter les dossiers techniques
-Rechercher les financements
nécessaires
-Mobiliser la contrepartie des
populations
-Suivre l’exécution des travaux
-Mettre en place des comités de gestion
-suivre le fonctionnement des comités
de gestion

D’ici 2009, -Prioriser les villages devant bénéficier


50% des de la réfection des ouvrages en panne
points d’eau - Négocier la réparation des points
défaillants d’eau non fonctionnels
existants -Mobiliser les ressources
dans la communautaires
commune -Monter les dossiers communautaires
soient - Monter les dossiers techniques
rendus -Suivre la réparation des points d’eau
fonctionnels non fonctionnels
( deux Suivre la gestion des ouvrages
chateux réfectionnés.
d’eau, 5

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
53
PM, 5
FPM)

Source : Plan de Développement Communal de Zè

2.2. Stratégies liées à l’approvisionnement en eau potable dans la commune


de Toffo et de Zè

2.2.1 Sensibilisation en matière d’approvisionnement en eau potable à Toffo

Le tableau 8 montre que plus de 50% des ménages enquêtés à Coussi, Djanglanmè,
Houègbo-Colli, Sey, Agué, Toffo-Centre ont affirmé qu’ils ont suivi des séances de
sensibilisation sur l’eau potable organisé par les animateurs de PADEAR, du DHAB et
d’autres projets alors que le taux est un peu faible à Agon, Houègbo-Aliho, Kpomè et Sèhouè
et est respectivement de 40%, 31,25%, 41,67%, 23,53%. En moyenne, au niveau de la
commune 58,33% des ménages enquêtés ont affirmé qu’ils ont suivi des séances de
sensibilisation sur l’eau potable alors que 41,67% des ménages enquêtés ont affirmé qu’ils
n’en n’ont pas suivi. Il est a noté que les campagnes de sensibilisation pour la consommation
de l’eau potable se heurtent parfois aux traditions qui bien qu’elles s’effritent
progressivement restent encore présentes dans les mentalités desdites populations.

Tableau 21: Existence ou non de sensibilisation sur la consommation de l’eau potable à


Toffo

Sensibilisation sur l'eau Potable


Réseaux
OUI NON
Agbotagon 38,46 61,54
Agon 40,00 60,00
Coussi 50,00 50,00
Djanglanmè 84,62 15,38
Houegbo _aliho 31,25 68,75
Hougbo_colli 100,00 0,00
Kpomè 41,67 58,33
Sey 71,43 28,57
Ague 85,71 14,29
Toffo_centre 75,00 25,00
Sehouè 23,53 76,47
Moyenne 58,33 41,67

Source : Données d’enquêtes (Janvier 2009)

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
54
2.2.2 Sensibilisation en matière d’approvisionnement en eau potable à Zè

Le tableau 8 montre que plus de 50% des ménages enquêtés au niveau de la commune
ont affirmé qu’ils ont suivi des séances de sensibilisation sur l’eau potable organisé par les
animateurs de PADEAR, du DHAB et d’autres projets sauf à Adjan où le taux est un peu
faible et est de 40%. En moyenne, au niveau de la commune 61,13% des ménages enquêtés
ont affirmé qu’ils ont suivi des séances de sensibilisation sur l’eau potable alors que 38,87%
des ménages enquêtés ont affirmé qu’ils n’en n’ont pas suivi. Il est a noté que les campagnes
de sensibilisation pour la consommation de l’eau potable se heurtent parfois aux traditions
qui bien qu’elles s’effritent progressivement restent encore présentes dans les mentalités
desdites populations.

Tableau 22: Existence ou non de sensibilisation sur la consommation de l’eau potable à


Sensibilisation sur l'eau Potable


Réseaux OUI NON
Adjan 40,00 60,00
Agbata_djigbé 64,00 36,00
AÏfa 70,00 30,00
Dawé 50,00 50,00
Dodji_Bata 90,00 10,00
Houègoudo 60,00 40,00
Koudokpoe 64,00 36,00
Sèdjè_Dénou 53,33 46,67
Tangbo_djèvié 60,00 40,00
ZE_Centre 60,00 40,00
Moyenne 61,13 38,87

Source : Données d’enquêtes (Janvier 2009)

2.2.3 Gestion des ouvrages Hydrauliques dans la commune de Toffo

2.2.3.1 Organe de Gestion

Les réseaux de Sèhouè, Agbotagon, Sey et Coussi sont gérés par des groupements
d’intérêt économique (GIE). Ceux de Houègbo-Aliho, Houègbo-Colli, Djanglanmè, Kpomè et
Agon sont gérés par des Associations des Usagers de l’eau Potable (AUEP). A Agué, il existe

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
55
des comités de point d’eau (CPE) qui gèrent les PM. A Toffo-centre, il n’existe pas d’organe
de gestion parce que c’est la SONEB qui intervient dans la zone.
Les Associations des Usagers de l’eau Potable (AUEP) sont constituées par des
Comités de Points d’Eau (CPE) qui se regroupent pour former l’assemblée Générale qui est
dirigée par un organe exécutif appelé Comité Directeur.

2.2.3.2 Responsabilité des organes de gestion

Autour de chaque point d’eau public (ou Borne Fontaine) est installé un Comité de
Point d’Eau (CPE) de cinq membres désignés en assemblée du village ou du hameau
concerné dont quatre hommes et une femme. Les CPE font l’entretien de la BF et
l’assainissement de son site d’implantation. A Agué le comité de point d’eau est composé de
8 membres dont une femme et ils se réunissent à la fin de la semaine pour faire le point
financier et discuter des activités à entreprendre.
L’Assemblée Générale (AG) est constituée par l’ensemble de tous les membres de
CPE qui est l’organe suprême de décision. Elle a pour fonction essentielle d’élire le Comité
Directeur, d’arrêter le budget prévisionnel, de fixer le prix de l’eau, de décider du
renouvellement et de l’extension.
Le Comité Directeur (CD) est l’organe exécutif de l’AUEP. Le nombre de ses
membres est variable selon les réseaux (9 à 11 personnes) dont deux femmes, mais à Agon, il
y a 4 femmes sur les 11 membres. Il a pour fonction d’établir le budget prévisionnel annuel,
de proposer le prix de l’eau à l’AUEP, de tenir la comptabilité, de recruter et contrôler
l’exploitant, de passer contrat, de proposer renouvellement et extension, rendre compte de sa
gestion à l’AG, d’exécuter les décisions de l’AG et de rendre compte à la mairie et solliciter
conseils. Au niveau des réseaux, le comité directeur se réuni mensuellement pour faire le
rapport.

2.2.3.3 Gestion proprement dite

2.2.3.3.1 Production et vente de l’eau

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
56
Deux principaux acteurs interviennent pour assurer le service de production et de
distribution de l’eau. Il s’agit de l’exploitant pour la production et du fontainier pour la vente
de l’eau.
o La production de l’eau : l’exploitant
L’exploitant est recruté par le Comité Directeur et sa tâche consiste à assurer le pompage
régulier de l’eau, relever les compteurs de distribution aux BF et suivre le travail des
fontainiers, encaisser les recettes de la vente et les verser au trésorier, signaler aux Comités
Directeurs les pannes sur le réseau et prendre toutes dispositions utiles pour son
fonctionnement régulier et rendre compte des indicateurs de l’exploitation aux Comités
Directeurs.
Pour certaines AEV de grandes dimensions comme Coussi et Houègbo-Colli, les exploitants
sont assistés d’un pompiste qui assure le pompage de l’eau.
o La vente de l’eau : le fontainier
Généralement recruté par les CPE, le fontainier exécute des tâches qui consiste à assurer la
vente de l’eau au tarif arrêté par l’AUEP, verser à l’exploitant la somme correspondant aux m 3
vendus, signaler immédiatement à l’exploitant les pannes sur la BF, assurer propreté de la BF
et de ses abords et promouvoir l’hygiène de l’eau auprès des usagers de la BF. Ils sont
rémunérés à 100FCFA/m³ vendu sauf à Sey où ils sont payés à 75FCFA/m³ vendu. A Agué où
il existe des PM, la vente de l’eau se fait par désignation des personnes qui sont gratifiées en
puisant deux bassines d’eau gratuitement après la vente tandis qu’à d’autres endroits l’eau est
vendue par le responsable à l’hygiène qui est rémunéré à 30% de la vente.

2.3.3.3.2 La gestion des recettes issues de la vente de l’eau

Les recettes issues de la vente sont sécurisées à travers deux comptes bancaires ouverts
dans les banques locales de proximité (CLCAM) : un compte de fonctionnement (pour les
dépenses courantes de fonctionnement) et un compte de renouvellement (provision pour le
renouvellement de l’équipement). Cependant, ce dernier compte n’est pas souvent
approvisionné sur la base d’un calcul rationnel de l’amortissement du matériel. A Agbotagon
et Sey, les versements sont respectivement de 50FCFA et 99FCFA/m³ vendu pour le compte
de renouvellement et de 40FCFA et 30FCFA/m³ vendu pour la redevance à la mairie. A
Agué, ils n’ont pas de compte. Les recettes issues de la vente sont gardées dans une caisse par

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
57
la trésorière et la clé de la caisse est gardée par le secrétaire adjoint du CPE. Cette caisse est
alimentée chaque jour après la vente.

2.2.3.3.3 Entretien des ouvrages hydrauliques

Pour assurer l’entretien des ouvrages les exploitants mettent de l’eau de javel dans
certains châteaux et font aussi la maintenance et la réparation en cas de panne.
Les pannes fréquentes sont celles des robinets de puisage, des robinets d’arrêt, des
tuyaux et des compteurs. Il arrive qu’il y ait de grandes pannes comme celles du coffret de
commande et de la pompe immergée. Les pannes sont réglées par les plombiers, les
techniciens ou les maintenanciers qui sont payés pour leur prestation sur présentation d’une
facture. La durée de réparation est parfois longue à cause des procédures administratives pour
avoir l’autorisation de la mairie en cas de panne lourde ou de la non disponibilité de la pièce
gâtée sur le marché qui nécessite la commande au Nigéria ou au Ghana et cela peut durer près
d’un mois. Pour les PM, les matériels qui se gâtent fréquemment sont : le seau, la corde et la
poulie. A Agué, si le montant existant n’est pas suffisant pour effectuer la réparation, les
populations sont obligées de cotiser 500FCFA pour les hommes et 300FCFA pour les femmes
en vue de rassembler la somme nécessaire à la réparation.

2.2.4 Gestion des ouvrages Hydrauliques dans la commune de Zè

2.2.4.1 Organe de Gestion

Au niveau de la commune, tous les réseaux sont gérés par des Associations des
Usagers de l’eau Potable (AUEP) sauf à Houègoudo où il existe un comité de point d’eau
(CPE).
Les Associations des Usagers de l’eau Potable (AUEP) sont constituées par des
Comités de Points d’Eau (CPE) qui se regroupent pour former l’assemblée Générale qui est
dirigée par un organe exécutif appelé Comité Directeur.

2.2.4.2 Responsabilité des organes de gestion

Autour de chaque point d’eau public (ou Borne Fontaine) est installé un Comité de
Point d’Eau (CPE) de cinq membres désignés en assemblée du village ou du hameau
Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
58
concerné dont quatre hommes et une femme. Les CPE font l’entretien de la BF et
l’assainissement de son site d’implantation.
L’Assemblée Générale (AG) est constituée par l’ensemble de tous les membres de
CPE qui est l’organe suprême de décision. Elle a pour fonction essentielle d’élire le Comité
Directeur, d’arrêter le budget prévisionnel, de fixer le prix de l’eau, de décider du
renouvellement et de l’extension.
Le Comité Directeur (CD) est l’organe exécutif de l’AUEP. Le nombre de ses
membres est variable selon les réseaux (9 à 11 personnes) avec pour principaux responsables
des hommes. Il a pour fonction d’établir le budget prévisionnel annuel, de proposer le prix de
l’eau à l’AUEP, de tenir la comptabilité, de recruter et contrôler l’exploitant, de passer
contrat, de proposer renouvellement et extension, rendre compte de sa gestion à l’AG,
d’exécuter les décisions de l’AG et de rendre compte à la mairie et solliciter conseils. Au
niveau des réseaux, le comité directeur se réuni mensuellement pour faire le rapport. A
Agbata-djigbé et Dodji-Bata les membres des comités ne se réunissent plus sauf en cas de
panne.
2.2.4.3 Gestion proprement dite

2.2.4.3.1 Production et vente de l’eau

Deux principaux acteurs interviennent pour assurer le service de production et de


distribution de l’eau. Il s’agit de l’exploitant pour la production et du fontainier pour la vente
de l’eau.
o La production de l’eau : l’exploitant
L’exploitant est recruté par le Comité Directeur et sa tâche consiste à assurer le pompage
régulier de l’eau, relever les compteurs de distribution aux BF et suivre le travail des
fontainiers, encaisser les recettes de la vente et les verser au trésorier, signaler aux Comités
Directeurs les pannes sur le réseau et prendre toutes dispositions utiles pour son
fonctionnement régulier et rendre compte des indicateurs de l’exploitation aux Comités
Directeurs.
o La vente de l’eau : le fontainier
Généralement recruté par les CPE, le fontainier exécute des tâches qui consiste à assurer la
vente de l’eau au tarif arrêté par l’AUEP, verser à l’exploitant la somme correspondant aux m 3
vendus, signaler immédiatement à l’exploitant les pannes sur la BF, assurer propreté de la BF
et de ses abords et promouvoir l’hygiène de l’eau auprès des usagers de la BF. Ils sont
Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
59
rémunérés à 65FCFA/m³, 150FCFA/m³, 95FCFA/m³, 150FCFA/m³, 45FCFA/m³ vendu
respectivement à Aifa, Sèdjè-Dénou, Agbata-Djigbé, Zè centre et Tangbo-Djèvié . A Adjan et
Dawé, l’eau est vendue par les membres du CPE par rotation et sans rémunération. A Dodji-
Bata l’eau est vendue à tour de rôle par les femmes avec une rémunération au prorata de la
vente, de même qu’à Houègoudo.

2.2.4.3.2 La gestion des recettes issues de la vente de l’eau

Les recettes issues de la vente sont sécurisées à travers deux comptes bancaires ouverts
dans les banques locales de proximité (CLCAM) : un compte de fonctionnement (pour les
dépenses courantes de fonctionnement) et un compte de renouvellement (provision pour le
renouvellement de l’équipement). Cependant, ce dernier compte n’est pas souvent
approvisionné sur la base d’un calcul rationnel de l’amortissement du matériel. Les
fréquences de versement varient. A Adjan , le versement ne se fait qu’après avoir totalisé un
montant de 10000FCFA. A Houègoudo, le versement ne se fait qu’après avoir totalisé un
montant de 5000FCFA. A Dawé, le versement se fait tous les deux mois. Au niveau des autres
réseaux, le versement se fait une fois par mois.

2.2.4.3.3 Entretien des ouvrages hydrauliques

Pour assurer l’entretien des ouvrages les exploitants mettent de l’eau de javel dans
certains châteaux et font aussi la maintenance et la réparation en cas de panne.
Les pannes fréquentes sont celles des robinets de puisage, des robinets d’arrêt, des
tuyaux, des compteurs et des filtres à air et à huile. Il arrive qu’il y ait de grandes pannes
comme celles du segment, du coffret de commande et de la pompe immergée. Les pannes sont
réglées par les plombiers, les techniciens ou les maintenanciers qui sont payés pour leur
prestation. La durée de réparation est parfois longue à cause des réparateurs qui ne viennent
pas vite, des longues procédures administratives pour avoir l’autorisation de la mairie en cas
de panne lourde ou de la non disponibilité de la pièce gâtée sur le marché qui nécessite la
commande au Nigéria ou au Ghana et cela peut durer parfois près d’un mois. Pour les PM, les
matériels qui se gâtent fréquemment sont : le seau, la corde et la poulie. A Houègoudo,
l’ouvrage est nouvellement réhabilité, donc il n’a pas encore eu de panne.

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
60
2.3 Discussion des résultats (vérification de l’hypothèse 2)

Dans le Plan de Développement des deux communes, le volet eau occupe une infirme
partie des actions à mener. Le secteur de l’eau est plus négligeable à Zè qu’a Toffo selon les
actions et la planification financière inscrite au PDC.
Au niveau de la sensibilisation des populations sur la consommation en eau potable
des actions restent à mener en vue de mettre les populations au même pied d’égalité pour
accroitre leur consommation en eau potable.
La gestion est l’un des piliers de la pérennisation des ouvrages hydrauliques. Les 30%
des gestionnaires tant à Toffo qu’à Zè ne sont pas satisfaits de leur gestion. Ces gestionnaires
ont souligné la cherté de l’eau compte tenu du faible revenu des ménages, mais ils ont affirmé
qu’ils ne peuvent pas rabaisser le prix compte tenu des charges afférentes à la gestion. Ils ont
déploré le temps long mis pour certaines réparations dû à la procédure administrative qui crée
des désagréments à la population qui sont obligées de s’approvisionner à d’autres sources non
potable de même que l’insuffisance des ouvrages hydrauliques. Aussi, le manque de
formation, le manque de collaboration entre les membres de l’AUEP et le non respect des
textes créent des conflits qui se répercutent sur la gestion. A Agon (Toffo), il existe de
fréquentes ruptures d’eau au niveau du réseau, surtout en saison sèche. A Agbata-Djigbé (Zè)
il existe de fréquentes cassures des tuyaux d’eau au niveau du réseau, à cause de la forte
pression à Djigbé qui créent des pertes d’eau énormes au niveau du réseau.
Ces actions qui sont menées par les acteurs intervenant dans le domaine de l’eau sont
plus orientées vers la couverture en source d’eau potable que vers la fréquentation de ces
sources. Le taux de couverture qui est de 87,2% à Toffo montre que les OMD en matière de
couverture en eau potable qui doit être de 67,5% d’ici 2015 sont déjà atteints à Toffo. Aussi, à
Zè, le taux de couverture qui est de 71% nous montre que les OMD en matière de couverture
en eau potable qui doit être de 67,5% d’ici 2015 sont également déjà atteints à Zè. En ce qui
concerne le taux de fréquentation à Toffo (tableau 3), 69% des enquêtés fréquentent les BF.
Ce qui donne l’impression que non seulement les OMD relatif au secteur de l’eau sont atteints
en terme de couverture, mais également en terme de fréquentation. D’où l’hypothèse 2 selon
laquelle les stratégies d’amélioration de l’accès des populations des communes de Toffo
et de Zè à l’eau potable ne permettent pas d’atteindre le taux de fréquentation des
sources d’eau potable équivalent au taux de couverture de 67,5% en milieu rural d’ici
2015, prôné par les Objectifs du Millénaire pour le Développement dans le secteur de
l’eau, n’est pas vérifiée à Toffo. Quand bien même, les BF donnent un taux de fréquentation
Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
61
de 69% de façon générale à Toffo, les enquêtes ont montré que la fréquentation chute de
moitié (33%) en saison pluvieuse à cause de la disponibilité en eau de pluie qui est gratuite et
n’est pas forcément potable. Ce qui soulève encore les problèmes de moyens financiers,
d’ignorance ou de manque d’information, de contraintes socioculturelles ou de priorité.
A Zè, le taux de desserte qui est de 71% nous permet d’affirmer que les OMD en
matière de couverture en eau potable qui doit être de 67,5% d’ici 2015 sont déjà atteints.
L’évolution des taux de desserte en 2007,2008 et 2009 sont respectivement de 61%, 67% et
71% soit une évolution de 10% en trois ans. Mais quand nous parlons d’accessibilité, il n’y a
pas seulement le taux de desserte qui compte, il y a aussi le taux de fréquentation qui est un
indicateur fondamental. Le taux de fréquentation actuelle des BF à Zè est de 53%(tableau 4).
Mais nous ne disposons par des données sur l’évolution du taux de fréquentation durant les
trois dernières années, ce qui nous aurait été utile pour faire des projections. Néanmoins, par
extrapolation, si nous supposons comme le taux de desserte, que l’évolution du taux de
fréquentation est aussi de 10% en trois ans, en 2015, nous ne sommes pas sûrs d’avoir un
taux de fréquentation des sources d’eau potable équivalent au taux de couverture de 67,5% en
milieu rural d’ici 2015 tel que prôné par les Objectifs du Millénaire pour le Développement
dans le secteur de l’eau. Cette tendance actuelle permet d’affirmer que l’hypothèse 2 sera
vérifiée pour la commune de Zè. Cependant, la prise en compte des contraintes énoncées
par les populations pourrait renverser un peu la tendance lourde actuelle.
Au regard des contraintes liées à l’accès à l’eau potable et des stratégies
d’amélioration de l’accès à l’eau potable, il convient donc de faire quelques
recommandations.

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
62
Suggestions et Conclusion

Cette recherche nous a permis de savoir que des populations des communes de Toffo
et de Zè sont confrontées à des difficultés d’Approvisionnement en eau potable et
principalement à des contraintes financières.

Ainsi 13% et 29% des populations respectivement des communes de Toffo et de Zè


n’ont pas accès à l’eau potable et font recours à des sources alternatives comme les rivières,
les puits traditionnels, les citernes qui ne sont pas potables. Les causes de cette inaccessibilité
à l’eau potable sont le manque de moyens financiers, la longue distance parcourue avant
d’aller au point d’eau, le coût élevé de l’eau, l’insuffisance des ouvrages hydrauliques et
d’autres raisons comme les pannes, les coupures d’eau et de la fermeture de certains points
d’eau dû à la mauvaise gestion, le mauvais accueil de certains vendeurs, le non remplissage
des contenants, l’affluence pendant la saison sèche au point d’eau potable, la disponibilité à
proximité et la gratuité d’autres sources d’eau non potable.

Cette recherche a aussi montré qu’il ne suffit pas d’implanter des ouvrages
hydrauliques modernes dans une localité donnée pour que les populations la fréquentent. Tant
que ces populations ont des revenus précaires, elles continueront de s’approvisionner à des
sources non potables car elles n’ont pas toujours la capacité de payer l’eau bien qu’ayant la
volonté de le faire. De ce fait, il faudrait que la Mairie de Toffo et surtout de Zè revoient leurs
stratégies et prennent en compte les capacités des populations à payer l’eau en vue
d’augmenter le niveau de fréquentation des populations au niveau des sources d’eau potable.

Ainsi pour améliorer la situation de l’approvisionnement en eau potable, les gestionnaires


des réseaux ont suggéré :

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
63
Dans la commune de Toffo :
1. la mise en place d’une politique de dotation en ouvrage hydrauliques des zones
dépourvues comme Djanglanmè, Kpomè, Sèhouè et Toffo centre où le taux de
couverture est faible (inférieur à 50%) ;
2. la mise en place d’une politique de valorisation des métiers pour augmenter le revenu
des populations ;
3. le renforcement des actions de sensibilisation des populations sur la consommation de
l’eau potable pour augmenter le chiffre d’affaire au niveau des réseaux ;
4. Mise en œuvre des options de gestion choisies par la commune ;
5. le renforcement de leur capacité en organisant des formations en gestion financière et
institutionnelle ;
6. le remplacement de la pompe actuelle de 4m³/h à Agon par une nouvelle pompe d’au
moins 8m³/h pour éviter le gaspillage de gasoil qui augmente le coût de l’eau et
l’extension du réseau à Agon ;
7. l’autonomisation du réseau d’Agbotagon, l’augmentation de la capacité de l’AEV et
la révision du taux des redevances à la baisse ;
8. l’achat d’un transformateur à Coussi et la construction d’un mini château d’eau sur le
tronçon Gankpétin-Akpé ;
9. la construction d’une AEV à Agué ;
10. la sécurisation des ouvrages par la mise en place des périmètres de protection autour
des châteaux et des BF.

Dans la commune de Zè :
1. la révision des installations sur le réseau d’Agbata-Djigbé pour limiter les cassures de
tuyau ;
2. la reconversion du Comité Directeur d’Adjan en fermier ;
3. la réalisation effective de l’affermage à Agbata-Djigbé car le CD/AUE à montré ses
limites ;
4. le recrutement d’une personne pour seconder l’exploitant dans ses activités à Zè
centre ;
5. le remplacement de la pompe actuelle de 4m³/h à Agon par une nouvelle pompe d’au
$moins 8m³/h pour éviter le gaspillage de gasoil qui augmente le coût de l’eau et
l’extension du réseau à Agon ;

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
64
6. l’autonomisation du réseau d’Agbotagon, l’augmentation de la capacité de l’AEV et
la révision du taux des redevances à la baisse ;
7. l’achat d’un transformateur à Coussi et la construction d’un mini château d’eau sur le
tronçon Gankpétin-Akpé ;
8. la construction d’une AEV à Agué.

Au vue de tout ce qui précède et pour améliorer la situation, il s’avère nécessaire, pour
l’ONG Initiative Développement (ID) qui appuie les mairies de Toffo et Zè en matière
de maitrise d’ouvrage communal dans le domaine de l’eau :
1. de mettre en place une politique de dotation en ouvrage hydraulique des zones
dépourvues à Toffo comme Djanglanmè, Kpomè, Sèhouè et Toffo centre où le taux de
couverture est faible (inférieur à 50%) ;
2. de mettre en place une politique de dotation en ouvrage hydraulique des zones
dépourvues à Zè comme Houègoudo, Dodji-Bata et Tangbo-Djèvié en prenant comme
priorité Houègoudo ;
3. de renforcer davantage les capacités de la Mairie en matière de maîtrise d’ouvrage
communale dans le domaine de l’eau.
4. De faire des enquêtes annuelles pour évaluer le degré de fréquentation des points
d’eau potable par les populations de Toffo et de Zè en vue de bien élaborer les
stratégies d’amélioration de l’accessibilité des populations à l’eau potable

Pour les mairies de Toffo et Zè :


1. de bien élaborer leur plan annuel d’investissement dans le secteur de l’eau en tenant
compte des zones dépourvues ;
2. de rendre effective la mise en œuvre des options de gestion au niveau de tous les
réseaux pour la pérennisation du système d’approvisionnement en eau potable ;
3. de revoir les procédures administratives en cas de panne pour permettre la rapidité des
réparations ;
4. de faire un meilleur suivi au niveau de tous les réseaux en vue d’aider les
gestionnaires à bien faire leur travail ;
5. de mettre en place une politique de valorisation des métiers ou activités permettant
d’augmenter le revenu des populations afin de leur permettre d’acheter l’eau potable.

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
65
Pour les gestionnaires :

1. de réviser le coût de l’eau à 20F au niveau des réseaux où l’eau est vendue à 25FCFA
pour permettre à ces populations de plus consommer l’eau potable ;
2. de devenir plus professionnels en faisant une bonne gestion des fonds et en respectant
les textes dans le domaine pour rendre service aux populations en matière
d’approvisionnement en eau potable.

Pour les autres ONG et autres acteurs intervenant dans le domaine :

le renforcement des actions de sensibilisation des populations sur la consommation de


l’eau potable en vue d’augmenter leur consommation en eau potable.

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
66
BIBLIOGRAPHIE

1) ADOMOU A. (2007). Décentralisation et gouvernance de l’eau potable en milieu rural


au Bénin : cas de la commune de Toffo, Département de l’Atlantique. Mémoire 60p

2) BROOKS, D., (2002). L’eau, gérer localement, Ottawa, Centre de Recherche pour le
Développement International, 80p

3) Commune de Zè, (2005). Plan de Développement Communal de Zè, 2005-2009. Zè,


153p

4) Direction de l’Hydraulique, (2005). Stratégie Nationale de l’Approvisionnement en Eau


Potable en Milieu Rural du Bénin 2005-2015. Ministère des Mines de l’Energie et de
l’Hydraulique, Cotonou, 38 p.
Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
67
5) DUBOST, L. (2007). Appui au Service Technique des Mairies de Toffo et de Zè pour la
structuration de la gestion des AEV. Initiative Développement, Allada, 61p

6) Initiative Développement, (2005), Plan de Développement Communal de Toffo 2005-


2009. Toffo, 128 p.

7) MEMH, (1994), Programme de développement intégré du Mono. Volet hydraulique


villageoise. Financement FED N°61003913020. Hydrogeo Sr1, Rapport 1994, volume1,
Rome Italie.

8) OMS, (2000). Rapport sur l’évaluation de la situation mondiale de l’approvisionnement


en eau et de l’assainissement en 2000. Publication OMS 2000.80p

9) OMS/UNICEF, (2000). Rapport sur l’évaluation de la situation mondiale de


l’approvisionnement en eau et de l’assainissement. Publié par OMS/UNICEF, Rapport
80p

10) PROTOS (2001). La filière mondiale de l’eau : La problématique de l’eau dans un


contexte global. Edition Protos AsBL, 62p.

11) PROTOS, (2006), La filière de l’eau. : L’eau dans sa dimension internationale.

Protos, 96p

12) REIF, S. (2002), Les hommes et les femmes du Bénin évaluent leur projet
d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement : leçons d’une évaluation
participative du PADEAR IDA/DANIDA. Programme pour l’eau et l’assainissement, 47p

13) SMETS, H.(2002). La solidarité pour l’eau potable : Aspects économiques.Académie de


l’eau, Rapport 2002,189p.

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
68
14) SOSSOU, S., AGOSSOU, G. (2004), Inventaire, typologie et description des pratiques
liées aux divers usages de l’eau au Bénin.PNE/Bénin et Protos Bénin, Rapport 96p

14) STRÄSSLER, J., DOSSOU, R., KINSIKLOUNON,S. (2000). La volonté de payer


dans le domaine de l’alimentation en eau et de l’assainissement : une expérience au
Bénin. HELVETAS Bénin, Edition Ceda (Centre pour l’Environnement et le
Développement en Afrique), 75p

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
69
ANNEXES
QUESTIONNAIRE USAGERS/ MENAGES

Encadrez les réponses

Nom de l’enquêteur :

Date de l’enquête :

Identification de l’enquêté :

Commune de :

Arrondissement de : Village de :

Age : Sexe : Langue parlée : Situation matrimoniale :

Effectif de votre ménage : Niveau d’instruction : Profession :

Paramètre approvisionnement (source d’approvisionnement, consommation, distance et


heure de prestation)

1. Quelles sont dans votre milieu, les différentes sources d’approvisionnement de

l’eau ?

a. Puits modernes

b. BF

c. BP

d. Rivière

e. Citerne

f. Autres

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
ii
2. De toutes ces sources, où vous approvisionnez vous?

a. Puits modernes 25% 50% 75%

100%

b. BF 25% 50% 75%

100%

c. BP 25% 50% 75%

100%

d. Rivière 25% 50% 75%

100%

e. Citerne 25% 50% 75%

100%

f. Autres

3. A quelle distance environ se trouvent ces points d’eau par rapport à votre

domicile ?

a. Puits - de 500m entre 500 et 2km + de

2km

b. BF - de 500m entre 500 et 2km + de

2km

c. BP - de 500m entre 500 et 2km + de

2km

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
iii
d. Rivière - de 500m entre 500 et 2km + de 2km

e. Citerne - de 500m entre 500 et 2km + de 2km

f. Autres

4. Quels sont les divers usages de l’eau ?

a. Boisson

b. Cuisine

c. Vaisselle

d. Lessive

e. Douche

f. Autres

5. Selon vous, quelle eau qualifie-t-on de potable ?

a. Puits

b. BF

c. BP

d. Rivière

e. Citerne

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
iv
f. Autres

6. Quelle source d’eau utilisez-vous comme eau de boisson? En temps de pluie et en

saison sèche ?

a. Puits temps de pluie saison sèche

b. BF temps de pluie saison sèche

c. BP temps de pluie saison sèche

d. Rivière temps de pluie saison sèche

e. Citerne temps de pluie saison sèche

f. Autres

7. Quelle source d’eau utilisez-vous pour faire la cuisine? En temps de pluie et en

saison sèche ?

a. Puits temps de pluie saison sèche

b. BF temps de pluie saison sèche

c. BP temps de pluie saison sèche

d. Rivière temps de pluie saison sèche

e. Citerne temps de pluie saison sèche

f. Autres

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
v
8. Combien de litre d’eau utilisez-vous par jour :

a. Pour la boisson - de 1,5L entre 1,5L et 2L

+ de 2L

b. Pour la préparation des repas -de 5L entre 5L et 10L

+ de 10L

c. Pour la lessive - de 30L entre 30L et 60L

+ de 60L

d. Pour la vaisselle - de 15L entre 15L et 30L

+de 30L

e. Pour la douche: -de 30L entre 30L et 60L

+ de 60L

f. Pour autres

9. Selon vous qu’est ce qui pourrait constituer un frein ou un obstacle à la


consommation de l’eau potable?

10. Quelles sont les heures d’ouverture et de fermeture au niveau des points d’eau :
BF, BP, FPM, Puits etc. ?
a. Puits modernes 7h 8h 9h

17h 18h 19h

b. BF 7h 8h 9h

17h 18h 19h

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
vi
c. BP 7h 8h 9h

17h 18h 19h

d. Rivière 7h 8h 9h

17h 18h 19h

e. Citerne 7h 8h 9h

17h 18h 19h

f. Autres

11. Ces heures vous conviennent-elles ? Sinon que proposeriez-vous ?

Oui

Non…………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

…………………

Paramètre coût de l’eau

12. Quel est le prix de l’eau : aux BF ; au BP ; au Puits (bassine de 30L)

a. BF 10F 15F 20F 25F 30F

b. BP 10F 15F 20F 25F 30F

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
vii
c. Puits modernes 10F 15F 20F 25F 30F

13. Selon vous, ces prix sont-ils chers ? Si oui, pourquoi et à combien souhaiteriez

vous que l’eau soit vendu à ces différents points d’eau ?

Non

oui……………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………

14. Au niveau des points d’eau comme les puits modernes et les forages FPM où l’eau

n’est pas vendue, seriez-vous prêt à l’acheter désormais ? Sinon pourquoi ?

Oui

Non…………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

…………………

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
viii
Paramètres socioculturels

15. Y a-t-il des interdits socioculturels liées à la consommation ou non de l’eau

potable ? Si oui expliquez

a- Non

b- Oui

…………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………

……………………………………………............................

16. Y-a-t-il des sensibilisations sur les avantages de la consommation de l’eau

potable dans votre milieu? Si oui par qui et quelles en sont vos appréciations ?

Non

Oui…………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

…………………
Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
ix
Merci de votre disponibilité

GUIDE D’ENTRETIEN DES GESTIONNAIRES DE RESEAUX

Nom de l’enquêteur :

Date de l’enquête :

Identification de l’enquêté :

Commune de :

Arrondissement de : Village de :

Age : Sexe : Langue parlée : Situation matrimoniale :

Niveau d’instruction : Profession :

Paramètre approvisionnement

1) Quelles sont dans votre milieu, les différentes sources d’approvisionnement de l’eau ?
2) Quelles sont les heures d’ouverture et de fermeture au niveau des points d’eau : BF, BP,
FPM, Puits etc. ?

3) Comment ces heures sont-elles fixées ?

Paramètre coût de l’eau

4) Quel est le prix de l’eau au niveau des différents points d’eau : BF, BP, Puits modernes,
Forage etc. (Bidon de 25Lou bassine de 30L)?
5) Comment ces prix ont-ils été fixés ?

6) Selon vous, quelles appréciations ont les usagers sur le prix de l’eau aux BF et aux BP ?

7) Pourquoi selon vous beaucoup d’usagers préfèrent s’approvisionner à d’autres points


d’eau non potable autres que les BF et BP, PM, FPM ?

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
x
8) Selon vous la révision à la baisse du prix de l’eau aux BF et BP peut elle augmenter le
nombre d’usagers ? Sinon pourquoi ?

Paramètres socioculturels

9) Y a-t-il des interdits socioculturels liées à la consommation ou non de l’eau potable ? Si


oui expliquez
10) Y a t-il des séances d’information et de sensibilisation des usagers? Si oui, citez nous
quelques thèmes de sensibilisation et la période ?

Paramètre disponibilité d’infrastructure hydraulique

11) Combien de points d’eau existe t-il dans votre localité (Arrondissement) ?
12) Pensez-vous que ce nombre est suffisant pour couvrir les besoins de la population en
matière d’AEV? Sinon que suggérez-vous?

13) Comment identifiez-vous les sites en cas de nouvelles extensions ?

Paramètre gestion

14) Acheter vous l’eau en tant que responsable d’AUEP ? Sinon, pourquoi ?
15) Parlez-nous un peu du fonctionnement des AEV ?

a- Comment assurez-vous l’entretien des puits et des pompes?

b- Que faites vous en cas de panne?

c- Quels sont les types de panne et la durée des réparations ?

d- Qu’est ce qui justifie le temps (souvent long) mis pour la réparation des
ouvrages ?

e- Quels sont les matériels que vous changez régulièrement?

f- Ces matériels coûtent-ils chers?

g- Où les trouve-t-on?

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
xi
h- Quels aménagements faites-vous par rapport à ces points d’eau?

15) Qui est chargé de la vente de l’eau?

16) Est-il rémunéré? Si Oui Comment?

17) Qui gère les ouvrages hydrauliques?

18) Existe-t-il une association des usagers de l’eau potable (AUEP) au niveau de votre
réseau? Si Oui quelle est sa composition ? Quel est le sexe des principaux responsables ?

19) Savez-vous s’il existe des textes qui régissent votre structure et les connaissez-vous?

20) Tenez-vous les réunions statutaires prévues par les textes? Sinon pourquoi ? Si oui quels
sont les objets de ces réunions et qui sont ceux qui y participent?
21) Quels sont les rapports de l’AUEP avec le service de l’eau?

22) Quels sont les rapports de l’AUEP avec la commune?

23) Avez-vous des comptes pour votre ouvrage? Si oui lesquels ?

24) Si oui à quelle fréquence alimentez-vous les différents comptes pour votre ouvrage?

25) Parlez-nous brièvement de la gestion des fonds issus de la vente de l’eau (de l’entrée des
fonds jusqu’à son utilisation)

26) Etes-vous satisfaits de la gestion des ouvrages hydrauliques de votre commune?

27) Avez-vous des propositions pour améliorer la gestion actuelle? Si oui lesquelles ?

28) Que pensez-vous que l’on puisse faire pour amener tout le monde à consommer l’eau
potable?

29) Aujourd’hui la commune est devenue maître d’ouvrage, qu’est ce que cela signifie pour
vous?

Merci de votre disponibilité

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
xii
Annexe 1 : Carte administrative de la commune de Zè

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
xiii
Zogbodomey
Toffo

Bonou

Allada

Adjohoun

Abomey-Calavi
Tori Bossito
Source : Rapport de réalisation AEV Zè-Centre

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
xiv
Annexe 2 : Situation géographique et divisions administratives de la commune de Toffo

Source : Plan de développement communal de Toffo

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page xv
Annexe 3: Point des réalisations par arrondissement dans la Commune de Toffo (Evolution des taux de desserte)

état initial (jusqu'à fév.2007) mars 2007 à févr 2008 mars 2008 à mai 2009
population taux de population taux de taux de
total total total
Arrond. BF PEA PM FPM
EPE
2006 desserte BF PEA PM FPM
EPE
2007 desserte BF PEA PM FPM
EPE
desserte
(estimée) (%) (estimée) (%) (%)
Agué 4 6 14 5618 62,3 4 6 14 5743 60,9 27 6 60 255,6
Colli 15 3 1 34 7818 108,7 15 3 1 34 7990 106,4 15 3 1 34 104,1
Coussi 23 10 1 57 12971 109,9 23 10 1 57 13258 107,5 24 10 1 59 108,9
Damè 16 3 1 36 12042 74,7 16 3 1 36 12308 73,1 10 3 1 24 47,7
Djanglanmè 0 1 1 5 5295 23,6 0 0 1 1 5412 4,6 0 1 1 5 22,6
Houègbo 16 0 32 8254 96,9 17 0 34 8436 100,8 17 0 34 98,6
Kpomè 6 1 13 5734 56,7 6 1 13 5861 55,5 6 1 13 54,3
Sey 13 0 26 5290 122,9 18 0 36 5407 166,5 18 0 36 162,9
Sèhouè 10 0 20 13185 37,9 11 0 22 13476 40,8 11 0 22 39,9
Toffo-centre 0 10 10 5337 46,8 0 10 10 5455 45,8 0 10 10 44,8
total Toffo 103 1 34 3 247 81544 75,7 110 0 34 3 257 83346 77,1 128 1 34 3 297 87,2

Source : Données de terrain de ID (mai 2009)

F : fonctionnel, NF : Non fonctionnel,


NB : Nombre EPE (Equivalent Point d’eau)= 2x Nombre BF +4x nombre PEA + 1xnombre PM + 1xnombre FPM +1x nombre SA
La norme d’équipement est de 1EPE pour 250 personnes ; Taux de desserte = [(EPE fonctionnel x 250)/effectif population]x 100

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page xvi
Annexe 4: Point des réalisations par arrondissement dans la Commune de Zè (Evolution des taux de desserte)

état initial (jusqu'à fév.2007) mars 2007 à févr 2008 mars 2008 à mai 2009
population taux de population taux de taux de
total total total
Arrond. BF PEA PM FPM 2006 desserte BF PEA PM FPM 2007 desserte BF PEA PM FPM desserte
EPE EPE EPE
(estimée) (%) (estimée) (%) (%)
ADJAN 10 0 1 0 21 6 256 84 10 0 1 0 21 6 430 82 10 0 1 0 21 79
DAWE 7 0 1 2 17 4 274 99 7 0 1 2 17 4 393 97 7 0 1 0 15 83
DJIGBE 0 0 3 0 3 4 097 18 0 0 3 0 3 4 210 18 0 0 3 0 3 17
DODJI BATA 0 0 8 1 9 10 176 22 0 0 8 1 9 10 459 22 0 0 8 4 12 28
HEKANME 10 1 12 1 37 9 105 102 10 1 12 1 37 9 358 99 10 1 12 3 39 101
KOUNDOKPOE 29 0 6 2 66 7 283 227 29 0 6 2 66 7 485 220 29 0 6 0 64 208
SEDJE DENOU 9 0 2 1 21 6 133 86 9 0 2 1 21 6 304 83 9 0 2 0 20 77
HOUEGOUDO 0 0 0 1 1 5 387 5 0 0 0 1 1 5 536 5 0 0 0 3 3 13
TANGBO
DJEVIE 0 1 4 2 10 10 717 23 0 1 4 2 10 11 015 23 6 1 4 4 24 53
YOKPO 0 1 3 2 9 5 567 40 0 1 3 2 9 5 722 39 3 1 3 0 13 55
ZE-CENTRE 0 0 4 0 4 12 261 8 13 0 4 0 30 12 601 60 13 0 4 0 30 58
total ZE 65 3 44 12 198 81 255 61 78 3 44 12 224 83 514 67 87 3 44 14 244 71

Source : Données de terrain de ID (mai 2009)

F : fonctionnel, NF : Non fonctionnel,

NB : Nombre EPE (Equivalent Point d’eau)= 2x Nombre BF +4x nombre PEA + 1xnombre PM + 1xnombre FPM +1x nombre SA

La norme d’équipement est de 1EPE pour 250 personnes ; Taux de couverture= [(EPE fonctionnel x 250)/effectif population]x 100

ANNEXES 5 : EXEMPLES DE PRIX DE L’EAU RAISONNES (Source : Laurienne Dubost 2007, Appui à la gestion des AEV de Toffo et de Zè)

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page xvii
ANNEXE 5.1. : EXEMPLE DE PRIX DE L’EAU POUR L’AUEP DE COUSSI (sur la base des prévisions 2007)
Caractéristiques : 26 BF et 14 BP. Date de mise en service : fin décembre 1999
m³ d'eau vendue sur l'année (prévisions) : 15.000 m³ (12.000 m³ aux BF et 3.000 m³ aux BP)
pourcentage d'affectation pour les BF : 12000/15000 ≈ 0,8 Pourcentage d’affectation pour les BP : 3000/15000 ≈ 0,2
coût annuel affecté à chaque type de branchement
Intitulé coût annuel
BF BP
Salaires, indemnités, gratifications 2 804 000,00 2 483 200,00 320 800,00
Salaire agent exploitant 432 000,00 345 600,00 86 400,00
Carburant de l'exploitant 84 000,00 67 200,00 16 800,00
Salaire agent pompiste 288 000,00 230 400,00 57 600,00
Salaire agents fontainiers * 1 200 000,00 1 200 000,00 0,00
Frais de réunions 250 000,00 200 000,00 50 000,00
Prime annuelle pour Comité Directeur 400 000,00 320 000,00 80 000,00
Prime annuelle pour Trésorier Général 100 000,00 80 000,00 20 000,00
Autres : prime pour commissaire aux comptes 50 000,00 40 000,00 10 000,00
Fonctionnement et entretien du réseau 4 490 000,00 3 592 000,00 898 000,00
Gasoil 1 670 000,00 1 336 000,00 334 000,00
Huile à moteur - - -
Pièces détachées 500 000,00 400 000,00 100 000,00
Main d'œuvre 400 000,00 320 000,00 80 000,00
Secrétariat 150 000,00 120 000,00 30 000,00
Entretien (désinfection château) 70 000,00 56 000,00 14 000,00
Entretien du réseau 400 000,00 320 000,00 80 000,00
Facture SBEE 1 300 000,00 1 040 000,00 260 000,00
Divers 930 000,00 744 000,00 186 000,00
Voyages, déplacements 250 000,00 200 000,00 50 000,00
Fonctionnement fédération et union 130 000,00 104 000,00 26 000,00
Réception 150 000,00 120 000,00 30 000,00
Téléphone - - -
AG ordinaire 300 000,00 240 000,00 60 000,00
Formations 100 000,00 80 000,00 20 000,00
TOTAL dépenses de fonctionnement 8 224 000,00 6 819 200,00 1 404 800,00
Provisions pour renouvellements ** 331 245,00 264 996,00 66 249,00
Taxe à la Mairie PM PM PM
TOTAL GENERAL 8 555 245,00 7 084 196,00 1 471 049,00
* Les BP n'"utilisent" pas les fontainiers. Le salaire n'est pas mentionné dans les prévisions (car il est directement déduit des recettes) mais il est nécessaire ici. Il représente 100 Fcfa / m³.
** Les détails des calculs des provisions pour renouvellement se trouvent annexes 6.

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page xviii
Sur l'exercice 2007, cette AUEP sera probablement en déficit, elle ne paiera donc aucune taxe
à la Mairie.

Les calculs donnent :


Prix de vente du m³ d'eau aux BF ≈ 590 F / m³ ce qui équivaut à 17,7FCFA la bassine de
30L
Prix de vente du m³ d'eau aux BP ≈ 490 F / m³

(Si on avait procédé aux calculs sans différencier les BF des BP on aurait trouvé un prix de
570 F aux BF et 470 F [570-salaire fontainier] aux BP)

Pour éviter que les propriétaires privés ne concurrencent les bornes fontaines, il convient de
choisir un prix du m³ aux BF inférieur à celui des BP.
Choisissons le prix de vente aux BF :
550 F (prix qui est prévu)
Recettes à enregistrer aux BP pour couvrir les coûts :
8.555.245 - 12.000 x 550 = 8.555.245 - 6.600.000 = 1.955.245 F
D'où, prix de vente du m³ d'eau aux BP = 1.955.245 / 3.000 ≈ 650 F

L'écart entre le prix de vente aux BP calculé et le prix prévu est trop important ici. En effet,
l'AUEP a prévu 475 F aux BP. Même s'il est clair que les difficultés financières de cette AUEP
proviennent en grande partie d'un prix de l'eau inadéquat, les tarifs ne peuvent pas
augmenter autant d'un coup.
Nous pouvons toutefois raisonnablement envisager le prix de 550 F aux BF et une
augmentation progressive du prix aux BP (avec un prix de 575 F la première année pour qu'il
soit supérieur à celui aux BF).
Les prix seraient à mettre en place progressivement sur plusieurs exercices (CF planification
et orientation) et à adapter annuellement en fonction de la prise en charge effective de tous
les coûts (au moment du bilan annuel) et de l'intégration progressive de tous les coûts relatifs
aux renouvellements des investissements.

(Ces calculs sont justes sous réserve que les m³ vendus soient effectivement ceux prévus et
que les dépenses effectives ne soient pas supérieures aux dépenses prévues)

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
xix
ANNEXE 5.2. : EXEMPLE DE PRIX DE L’EAU POUR L’AUEP DE SEY (sur la base du bilan 2005)
Sur l'exercice 2005, elle n'a payé aucune taxe à la Mairie.
Caractéristiques : 13 BF et 12 BP. Date de mise en service : janvier 2000 ;
m³ d'eau vendue sur l'année : 6.495 m³ (5.488 m³ aux BF et 1.007 m³ aux BP)
Les calculs d'affectation
pourcentage donnent : pour les BF : 5488/6495 ≈ 0,85 Pourcentage d’affectation
coût annuel affecté pour
à chaque type de les BP : 1007/6495 ≈ 0,15
branchement
(sur la base du total général puisqu'il coût
Intitulé n'est pas nécessaire de prendre le sous-total
annuel
BF BP
ici, les prix calculés étant inférieurs aux prix appliqués)
Salaires, indemnités, gratifications 976 600,00 891 850,00 84 750,00
Prix de vente du m³ d'eau aux BF ≈ 567 F / m³ ce qui équivaut à 17,01FCFA la
Salaire agent exploitant 365 000,00 310 250,00 54 750,00
bassine de 30L
Salaire agent pompiste PM PM PM
Prix de vente du m³ d'eau aux BP ≈ 503 F / m³
Salaire agents fontainiers * 411 600,00 411 600,00 0,00
Frais de réunions 80 000,00 68 000,00 12 000,00
(Si on avait procédé aux calculs sans différencier
Prime annuelle pour Comité Directeur PM
les BF des BP on aurait trouvé PM
un PM
prix de 557 F
Prime annuelle pour Trésorier Général aux BF et 482 F [557-salaire fontainier]
PM aux BP) PM PM
Election et installation des CPE PM PM PM
Pour
Autres : prime pour éviter
agents que les propriétaires privés ne
collecteurs 120concurrencent
000,00 les bornes 102 fontaines,
000,00 il 18 000,00
Fonctionnement convient deduchoisir
et entretien réseau un prix du m³ aux BF inférieur
1 084 150,00à celui des BP. 921 527,50 162 622,50
Gasoil Choisissons le prix de vente aux BF : 831 750,00 706 987,50 124 762,50
Lubrifiant 550 F 72 000,00 61 200,00 10 800,00
Pièces détachéesRecettes à enregistrer aux BP pour couvrir les coûts :
42 400,00 36 040,00 6 360,00
Main d'œuvre 3.616.171,88 - 5.488 x 550 = 3.616.171,88 120-000,00
3.018.400 = 597.771,88 F
102 000,00 18 000,00
Secrétariat D'où, prix de vente du m³ d'eau aux BP = 597.771,88 PM / 1.007 ≈ 600 F PM PM
Entretien (désinfection château) 18 000,00 15 300,00 2 700,00
Divers L'AUEP a mis en place un prix de 750 F aux BF et 600 F aux BP. 544
640 000,00 Le 000,00
prix qu'elle 96 000,00
pratique aux BF est donc largement supérieur à celui qui devrait être pratiqué.
Voyages, déplacements PM PM PM
FonctionnementIlfédération et union 15 000,00
est urgent qu'elle revoit ses prix en fonction de ces calculs. Les populations 12 750,00 2 250,00
Réception seront certainement ravies de payer leur eau 25 bien
000,00moins chère. 21 250,00 3 750,00
Téléphone -
Cela permettrait de réduire le montant des impayés qu'elle enregistre tout en étant - -
AG de reconstitution de l'AUEP 45 000,00
capable de payer la redevance à la Mairie (puisqu'il reste une marge dans les 38 250,00 6 750,00
Formations recettes des ventes). 100 000,00 85 000,00 15 000,00
Autres : remboursement dettes 455 000,00 386 750,00 68 250,00
TOTAL dépenses de fonctionnement 2 700 750,00 2 357 377,50 343 372,50
Provisions pour renouvellements ** 507 421,88 405 937,50 101 484,38
Taxe à la Mairie PM PM PM
Sous-total 3 208 171,88 2 763 315,00 444 856,88
Extension du réseau 408 000,00 346 800,00 61 200,00
TOTAL GENERAL 3 616 171,88 3 110 115,00 506 056,88
PM = Pas Mentionné ; * Les BP n'"utilisent" pas les fontainiers. Leur salaire représente 75 Fcfa / m³. **
** Les détails des calculs des provisions pour renouvellement se trouvent annexes 6.

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page xx
ANNEXES 6 : EXEMPLES DE CALCUL DES AMORTISSEMENTS DES INVESTISSEMENTS (Source : Laurienne Dubost 2007, Appui à la gestion des
AEV de Toffo et de Zè)

ANNEXE 6.1. : CALCUL DE L’AMORTISSEMENT DES INVESTISSEMENTS DE L’AUEP DE COUSSI

1) Groupe électrogène : Lister 17 KVA

Date de mise en service : fin 2006


Prix d'achat : 7.000.000 Fcfa
Durée d'utilisation probable : 12.000 heures de fonctionnement
Débit de la pompe : 8 m³/h

ATTENTION : l'AUEP de Coussi utilise en priorité le réseau SBEE, et on ne sait pas combien elle produit en utilisant le groupe.
Il faut que l'AUEP distingue, par mois, les m³ qu'elle produit par l'intermédiaire du réseau SBEE et ceux qu'elle produit grâce au groupe
électrogène. On peut toutefois faire une estimation par rapport aux litres de gasoil qu'utilise le groupe par heure et le nombre total de
litres de gasoil inventoriés pendant la période.
Ici on estime à 50% de temps de production de l'eau par l'intermédiaire du groupe électrogène sur l'année (faute de chiffres précis).

Provision par m³ produit pour le renouvellement du groupe électrogène =


[7.000.000 / (12.000 x 8)] x 0,5 ≈ 36,46
Montant provision mensuelle pour renouvellement du groupe = m³ produits dans le mois x 36,46

2) Pompe : SP 8A 37

Date de mise en service : décembre 1999, sera en théorie remplacée fin 2007.
Prix d'achat : 2.150.000 Fcfa environ
Durée d'utilisation probable : 12.000 heures
Débit de la pompe : 8 m³/h

Provision par m³ produit pour le renouvellement de la pompe =


2.150.000 / (12.000 x 8) ≈ 22,4
Montant provision mensuelle pour renouvellement de la pompe = m³ produits dans le mois x 22,4

D'où le tableau de calcul de l'amortissement suivant :

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page xxi
Cumul souhaité
M³ produits dans le mois Provision groupe
Mois Provision pompe TOTAL sur compte de Commentaires
(base chiffres 2006) électrogène
renouvellement
à la fin de l'année 2005, il y
Janvier 1 249 45 538,54 27 977,60 73 516,14 3 704 598,14 avait 3.631.082 sur le compte
de renouvellement
Février 306 11 156,76 6 854,40 18 011,16 3 722 609,30
Mars 1 237 45 101,02 27 708,80 72 809,82 3 795 419,12
Avril 1 223 44 590,58 27 395,20 71 985,78 3 867 404,90
Mai 597 21 766,62 13 372,80 35 139,42 3 902 544,32
Juin 502 18 302,92 11 244,80 29 547,72 3 932 092,04
Juillet 927 33 798,42 20 764,80 54 563,22 3 986 655,26
Août 1 479 53 924,34 33 129,60 87 053,94 4 073 709,20
Septembre 1 038 37 845,48 23 251,20 61 096,68 4 134 805,88
Octobre 1 061 38 684,06 23 766,40 62 450,46 4 197 256,34
Novembre 1 914 69 784,44 42 873,60 112 658,04 4 309 914,38
participation à l'achat du
Décembre 2 328 84 878,88 52 147,20 137 026,08 4 446 940,46
groupe = 3.000.000 Fcfa
TOTAL 13 861 505 372,06 310 486,40 815 858,46 4 446 940,46
Selon les calculs vus précédemment, environ 820.000 Fcfa auraient du être provisionnés au titre des amortissements de l'exercice 2006.
Fin 2006, il y avait environ 300.000 Fcfa (25% du solde) dans le compte de renouvellement (soit environ 35% du montant calculé).
L'achat du groupe électrogène s'est opéré à la fin de l'année 2006, à hauteur de 3.000.000 Fcfa de fonds propres (les 4 millions restants ont été pris en
charge par ID).
Il aurait donc du rester 1.446.940,46 Fcfa dans le compte de renouvellement après l'achat du groupe si les amortissement avaient été bien
provisionnés pour l'année.
Il est malheureusement impossible de quantifier l'argent qui aurait du être provisionné au début de l'exercice 2006 puisque toutes les données ne sont
pas disponibles (les m³ produits sur les années antérieures essentiellement).
Nous pouvons toutefois affirmer que cette AUEP aurait du avoir provisionné, à la fin de l'année 2006, la totalité de la somme correspondant au rachat de
son groupe électrogène, puisqu'il a eu lieu à ce moment-là.
De plus, il semble qu'elle ait à racheter sa pompe prochainement et les 300.000 Fcfa au compte de renouvellement ne suffiront bien sûr pas.

Année M³ produits Provision groupe Provision pompe TOTAL Commentaires


2007 15 000 546 900,00 336 000,00 882 900,00 Base prévisions.
Pour l'année 2007, elle a prévu de placer 200.000 Fcfa (60% de son solde) dans son compte de renouvellement, alors qu'elle devrait en placer près de
900.000 (soit à peine plus de 20% du montant calculé).

Cette AUEP a apparemment de grandes difficultés pour maîtriser son renouvellement de matériel. Les structures comme ID ne seront pas toujours là
pour l'aider financièrement. Elle reste très fragile quant à la possibilité de prise en charge des investissements. Elle devra les provisionner par étapes et
planifier une prise en charge progressive.
Elle doit procéder à des calculs réguliers (mensuels) pour ajuster la part à placer au compte de renouvellement par rapport aux amortissements à
supporter et quantifier de manière précise les m³ qu'elle produit grâce à son groupe. Elle doit également envisager d'augmenter ses recettes
progressivement (en réduisant ses dépenses, les impayés par exemple) pour espérer, au final, une prise en charge totale de tous ses équipements.

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page xxii
ANNEXE 6.2. : CALCUL DE L’AMORTISSEMENT DES INVESTISSEMENTS DE L’AUEP DE SEY
1) Groupe électrogène : TR 2 ou TR 3

Date de mise en service : janvier 2000


Prix d'achat : 6.000.000 Fcfa
Durée d'utilisation probable : 12.000 heures de fonctionnement
Débit de la pompe : 8 m³/h
Provision par m³ produit pour le renouvellement du groupe électrogène =
6.000.000 / (12.000 x 8) ≈ 62,50
Montant provision mensuelle pour renouvellement du groupe = m³ produits dans le mois x 62,50

2) Pompe : SP 8A 25

Date de mise en service : janvier 2000


Prix d'achat : 1.500.000 Fcfa environ
Durée d'utilisation probable : 12.000 heures
Débit de la pompe : 8 m³/h
Provision par m³ produit pour le renouvellement de la pompe = 1.500.000 / (12.000 x 8) ≈ 15,625
Montant provision mensuelle pour renouvellement de la pompe = m³ produits dans le mois x 15,625

ATTENTION : Nous ne disposons pas du nombre de m³ produit par mois. Nous n'avons que les m³ vendus globalement pour l'année 2005.
Les chiffres calculés seront donc inférieurs aux montants réels à provisionner (puisque les m³ vendus sont inférieurs aux m³ produits).

D'où le tableau suivant :


Provision groupe
Année M³ vendus Provision pompe TOTAL Commentaires
électrogène
Nous n'avons pas d'information sur l'état
2005 6 495 405 937,50 101 484,38 507 421,88
des comptes début 2005.
Puisque beaucoup de données ne sont pas disponibles, il est difficile d'analyser la situation de cette AUEP concernant la prise en charge du renouvellement
de ses investissements.
Selon les calculs vus précédemment, environ 510.000 Fcfa auraient du être provisionnés au titre des amortissements de l'exercice 2005.
Fin 2005, environ 600.000 Fcfa ont été placés dans le compte de renouvellement (soit environ 110% du montant calculé).
Il semble cependant que le renouvellement de son groupe électrogène et de sa pompe aient à intervenir prochainement.
Sans information sur l'état des comptes, il est difficile de dire si elle a assez d'argent pour prendre en charge son renouvellement de matériel.

Cette AUEP ne semble pas avoir de difficultés pour prendre en charge son renouvellement de matériel, sauf si les 600.000 Fcfa qu'elle a provisionné au titre
de l'année 2005 représentent la totalité du montant dans son compte de renouvellement… (si c'est le cas, elle aura des problèmes au moment des rachats
qui devraient arriver bientôt).
Elle doit procéder à des calculs réguliers (mensuels) pour ajuster la part à placer au compte de renouvellement par rapport aux amortissements à supporter
en fonction des m³ produits.

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page xxiii
Annexe 7: Plan d’Action du PDC de Toffo

Actions Respon - Acteurs/ Localisation Chronogramme


sable partenaires
potentiels 2005 2006 2007 2008 2009

PROJET 5.4 : Amélioration de l’accès à l’eau potable


Renforcement du réseau d’adduction d’eau Le Maire, ACP-UE pour l’eau à Toute la
existant CC Toffo, projets, ONG, Commune
SDH
Construction d’Adduction d’eau villageoise à Le Maire, ACP-UE pour l’eau à Agué,
Agué, Djanglanmey CC Toffo, projets, OHG, Djanglanmey
SDH
Réalisation de forages profonds à Agué, Le Maire, ACP-UE pour l’eau à Agué,
Djanglanmey et Agon, Sèhouè, Kpômè CC Toffo Djanglanmey
et Agon
Appui aux AUEP pour la sensibilisation des Le Maire, ACP-UE pour l’eau à Toute la
populations sur l’importance d’eau potable CC Toffo Commune
Appui à l’extension et au branchement du Le Maire, ACP-UE pour l’eau à Toffo-centre
réseau d’adduction d’eau de la SONEB dans CC Toffo
Toffo-centre et les villages environnants
Réalisation des puits à grand diamètre Le Maire, ONG/Projets, Villages
CC Hydraulique éligibles
villageoise
Réhabilitation des puits à grand diamètre Le Maire ONG/Projets, Villages
Hydraulique éligibles
Equipement de forages non équipés Le Maire ONG/Projets, PM
Hydraulique
villageoise
Source : Plan de Développement Communal de Toffo

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page xxiv
Annexe 8: Planification financière dans le PDC de Toffo

Désignations Unité Qté Prix Montant Répartition Chronogramme


unitaire des coûts
par année 2005 2006 2007 2008 2009
Projet 5.4 : Amélioration de
l’accès à l’eau potable (Projet
facilité eau)
Renforcement du réseau 0
d’adduction d’eau existant
Construction d’Adduction d’eau 0
villageoise à Agué et
Djanglanmey
Réalisation de forages profonds à 0
Agué, Djanglanmey et Agon
Appui aux AUEP pour la 0
sensibilisation des populations sur
l’énergie électrique et
l’importance d’eau potable
Appui à l’extension et au 0
branchement du réseau
d'adduction d’eau de la SONEB
dans Toffo-centre et les villages
environnants
Réalisation et réhabilitation autres Puits 5 8 000 40 000
puits 000 000
Equipement de forages existants Forages 6 1 000 6 000 000
000
.TOTAL 5.4 46 000
000
COUT TOTAL DU PDC 848 250 000

Source : Plan de Développement Communal de Toffo

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page xxv
Annexe 9: Planification financière à Zè
OS7 : Améliorer les conditions de vie des populations en matière d’accès à l’eau potable et hygiène et assainissement
Résultats Indicateurs Activités Unité Prix Qté Répartition des coûts par année (millions de FCFA)
unitaire Total 2005 2006 2007 2008 2009
R7-1Accès à 25 nouveaux Prioriser les villages les plus défavorisés - - - 0 0 0 0 0 0
l’eau potable point d’eau sur
des ménages a les 304 Négocier de nouveaux projets d’installation de 2 PM PM PM PM PM PM PM PM PM
augmenté nécessaires sont AEV (15 BF)
construits d’ici Négocier de nouveaux projets d’installation de 5 Forage 4,5 5 22.5 4,5 9 9 0 0
2009 forages
Négocier de nouveaux projets d’installation de 5 PM 12 5 60 12 24 24 0 0
PM
Monter les dossiers techniques Dossier Forfait Forfait 0,5 0,25 0,25 0 0 0
Rechercher les financements nécessaires - - - 0 0 0 0 0 0
Mobiliser la contrepartie des populations Forfait - Forfait 18,25 0 2,55 7 7 1,7

Suivre l’exécution des travaux - - - 0 0 0 0 0 0


Mettre en place des comités de gestion - - - 0 0 0 0 0 0
suivre le fonctionnement des comités de gestion - - 0 0 0 0 0 0
Prioriser les villages devant bénéficier de la - - - 0 0 0 0 0 0
D’ici 2009, 50% réfection des ouvrages en panne
des points d’eau Négocier la réparation des points d’eau non - - - 0 0 0 0 0 0
défaillants fonctionnels
existants dans la Mobiliser les ressources communautaires Forfait Forfait Forfait 8 2,5 5,5 0 0 0
commune soient Monter les dossiers techniques Dossier Forfait Forfait 1 0,5 0,5 0 0 0
rendus Suivre la réparation des points d’eau non - - - 0 0 0 0 0 0
fonctionnels fonctionnels
( deux chateux -Suivre la gestion des ouvrages réfectionnés. - - - 0 0 0 0 0 0
d’eau, 5 PM, 5 .TOTAL 7-1 87,75 19,75 41,8 40 7 1,7
FPM)
COUT TOTAL DU PDC 1064,25 149,87 255,08 310,44 232,47 116,39

Source : Plan de Développement Communal de Zè

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page xxvi
TABLE DES MATIERES

DEDICACES I

REMERCIEMENTS II

AVERTISSEMENT III

SOMMAIRE IV

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS VI

LISTE DES TABLEAUX VIII

LISTE DES FIGURES IX

LISTE DES GRAPHES IX

RÉSUMÉ X

ABSTRACT XI

INTRODUCTION 1

PREMIÈRE PARTIE : CADRE THÉORIQUE ET CONCEPTUEL DE RECHERCHE ET


L’APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE 4

CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET THÉORIQUE DE RECHERCHE 5

1.1 PROBLÉMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHÈSES DE RECHERCHE 5

1.1.1 PROBLÉMATIQUE.........................................................................................................5
1.1.2 OBJECTIFS DE LA RECHERCHE....................................................................................7
1.1.2.1 Objectif général.....................................................................................................7
1.1.2.2 Objectifs spécifiques..............................................................................................7
1.1.3 HYPOTHÈSES DE LA RECHERCHE................................................................................7

1.2 DÉFINITION DES CONCEPTS 8

1.3 CADRE THÉORIQUE DE RECHERCHE 11

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
xxvii
1.3.1 QUELQUES TRAVAUX ANTÉRIEURS SUR L’EAU.........................................................11
1.3.2 PRÉSENTATION DU CADRE DE RÉFÉRENCE THÉORIQUE DE LA RECHERCHE..........14
1.3.2.1 Les Objectifs du Millénaire pour le Développement..........................................14
1.3.2.2 Stratégie nationale de l’approvisionnement en eau potable en milieu rural au
Bénin 2005-2015.............................................................................................................15

CHAPITRE 2 : APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE 17

2.1. PRÉSENTATION DE LA COMMUNE DE ZÈ 17

2.1.1 SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET DÉMOGRAPHIQUE..................................................17


2.1.2 SITUATION HYDROGÉOLOGIQUE..............................................................................18
2.1.3 SITUATION CLIMATIQUE............................................................................................19
2.1.4 SITUATION SOCIOÉCONOMIQUE...............................................................................19

2.2 PRÉSENTATION DE LA COMMUNE DE TOFFO 20

2.2.1 SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET DÉMOGRAPHIQUE..................................................20


2.2.2 SITUATION HYDROGÉOLOGIQUE...............................................................................21
2.2.3 SITUATION CLIMATIQUE...........................................................................................22
2.2.4- SITUATION SOCIOÉCONOMIQUE...............................................................................22

2.3 MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE 23

2.3.1 RECHERCHE DOCUMENTAIRE....................................................................................23


2.3.2 ECHANTILLONNAGE...................................................................................................23
2.3.2.1 Echantillon de Toffo.....................................................................................24
2.3.2.2 Echantillon de Zè.........................................................................................25
2.3.3 COLLECTE DES DONNÉES...........................................................................................25
2.3.3.1 Préparation des travaux d’enquête.......................................................................26
2.3.3.2 Déroulement de l’enquête....................................................................................26
2.3.4 MÉTHODE D’ANALYSE DES DONNÉES...................................................................27

DEUXIÈME PARTIE : PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS 28

CHAPITRE 1 : CONTRAINTES LIÉES À L’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DANS LES


COMMUNES DE TOFFO ET DE ZÈ 29

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
xxviii
1.1 SITUATION DE L’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DANS LES COMMUNES DE
TOFFO ET DE ZÈ 29

1.1.1 LES OUVRAGES D’APPROVISIONNEMENT ET LE TAUX DE COUVERTURE EN EAU


POTABLE...............................................................................................................................29

1.1.2 NIVEAU DE FRÉQUENTATION DES POINTS D’EAU....................................................30


1.1.3. QUALIFICATION DE L’EAU POTABLE SELON LA PERCEPTION DES MÉNAGES.......31

1.1.4 EVALUATION DE LA CONSOMMATION EN EAU..........................................................33

1.2 CONTRAINTES LIÉES À L’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DANS LES


COMMUNES DE TOFFO ET DE ZÈ 34

1.2.1 EVALUATION DE LA DISTANCE DES POINTS D’EAU PAR RAPPORT AUX


HABITATIONS.......................................................................................................................35

1.2.2 APPRÉCIATION DES HORAIRES D’APPROVISIONNEMENT EN EAU.......................36


1.2.3 APPRÉCIATION DU COÛT DE L’EAU...........................................................................38
1.2.4 INTERDITS SOCIOCULTURELS LIÉS À L’EAU........................................................39
1.2.5 APPRÉCIATION DE LA VOLONTÉ À PAYER L’EAU................................................41
1.2.6 LES OBSTACLES LIÉS À LA CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE SELON
L’ENQUÊTE DIRECTE DANS LA COMMUNE DE TOFFO.......................................................42
1.2.7 LES OBSTACLES LIÉS À LA CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE SELON
L’ENQUÊTE DIRECTE DANS LA COMMUNE DE ZÈ..............................................................43

1.3 DISCUSSION DES RÉSULTATS (VÉRIFICATION DE L’HYPOTHÈSE 1) 44

CHAPITRE 2 : STRATÉGIES D’AMÉLIORATION DE L’ACCÈS À L’EAU POTABLE DANS LES


COMMUNES DE TOFFO ET DE ZÈ 48

2.1 RAPPEL DE LA LOGIQUE DE DÉVELOPPEMENT DES COMMUNES DE TOFFO ET DE ZÈ


48

2.1.1 RAPPEL DE LA LOGIQUE DE DÉVELOPPEMENT DE LA COMMUNE DE TOFFO.......48


2.1.1.1 ENJEU DU DÉVELOPPEMENT DE LA COMMUNE DE TOFFO....................................48
2.1.1.2 PLANIFICATION DES ACTIONS DANS LA COMMUNE DE TOFFO.............................49
2.1.2 RAPPEL DE LA LOGIQUE DE DÉVELOPPEMENT DE LA COMMUNE DE ZÈ...............50
2.1.2.1 ENJEU DU DÉVELOPPEMENT DE LA COMMUNE DE ZÈ..........................................50
2.1.2.2 PLANIFICATION DES ACTIONS DANS LA COMMUNE DE ZÈ...................................51

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
xxix
2.2. STRATÉGIES LIÉES À L’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DANS LA COMMUNE
DE TOFFO ET DE ZÈ 53

2.2.1 SENSIBILISATION EN MATIÈRE D’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE À TOFFO


..............................................................................................................................................53
2.2.2 SENSIBILISATION EN MATIÈRE D’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE À ZÈ...53
2.2.3 GESTION DES OUVRAGES HYDRAULIQUES DANS LA COMMUNE DE TOFFO............54
2.2.3.1 Organe de Gestion...............................................................................................54
2.2.3.2 Responsabilité des organes de gestion.................................................................55
2.2.3.3 Gestion proprement dite.....................................................................................55
2.2.3.3.1 Production et vente de l’eau.............................................................................55
2.3.3.3.2 La gestion des recettes issues de la vente de l’eau...........................................56
2.2.3.3.3 Entretien des ouvrages hydrauliques................................................................56
2.2.4 GESTION DES OUVRAGES HYDRAULIQUES DANS LA COMMUNE DE ZÈ..................57
2.2.4.1 Organe de Gestion...............................................................................................57
2.2.4.2 Responsabilité des organes de gestion.................................................................57
2.2.4.3 Gestion proprement dite.....................................................................................58
2.2.4.3.1 Production et vente de l’eau.............................................................................58
2.2.4.3.2 La gestion des recettes issues de la vente de l’eau...........................................58
2.2.4.3.3 Entretien des ouvrages hydrauliques................................................................59

2.3 DISCUSSION DES RÉSULTATS (VÉRIFICATION DE L’HYPOTHÈSE 2) 59

SUGGESTIONS ET CONCLUSION 62

BIBLIOGRAPHIE 66

ANNEXES I

TABLE DES MATIERESxxvi

Contraintes à l’accessibilité en eau potable des populations des communes de Toffo et de Zè Page
xxx

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