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1. Hydrologie
L’hydrologie peut se définir comme l'étude du cycle de l'eau et l'estimation de ses
différents flux. L'hydrologie au sens large regroupe :
2. L'hydrologie de surface
Est la science qui traite essentiellement des problèmes qualitatifs et quantitatifs des
écoulements à la surface des continents. Ces problèmes se ramènent généralement à des
prévisions (associer à une date une certaine grandeur) ou des prédéterminations (associer à une
grandeur une certaine probabilité) de débits ou de volume en un point ou sur une surface.
3. Domaines d'applications
Les domaines d'application de l'hydrologie de surface sont également très variés. Parmi
les plus importants et les plus classiques, on notera :
Le cycle hydrologique met en jeu plusieurs compartiments qui sont l’atmosphère, le sol,
les nappes phréatiques, les cours d’eau et plans d’eau, les mers et les océans.
Atmosphère
Avec :
P : précipitations [mm] ;
S : ressources disponible à la fin de la période précédente [mm] ;
R : ruissellement de surface et écoulements souterrains [mm] ;
E : évaporation (y compris évapotranspiration) ;
S+/-DS : ressources accumulées à la fin de la période étudiée [mm].
Chapitre II : Bassin versant
Ligne de crêtes
Courbes de
niveau
Réseau
hydrographique
Ligne de plus
grande pente
2.1.2. Longueur
Le périmètre est curvimétré sur carte cartographique mais, selon l'échelle de la carte, les
détails sont plus ou moins nombreux et il en résulte des différences de mesures, il faut donc
procéder à une schématisation des limites du bassin.
Le périmètre P n'est généralement pas utilisé directement mais le plus souvent à travers des
valeurs qui en dérivent, comme la "longueur L du rectangle équivalent". On définit le rectangle
équivalent comme le rectangle de longueur L et de largeur l qui a même surface et même
périmètre que le bassin versant, soit à l'aide de :
P = 2 . (L + l) et A=L.l
L'inconvénient de cette méthode est que l'on peut rencontrer des bassins plus compacts qu'un
carré ; l'équation n'a alors plus de racines réelles !
A la suite de ces remarques critiques sur l'utilisation du périmètre comme critère de longueur,
il a fallu définir d'autres caractéristiques et en particulier :
La caractéristique de forme la plus utilisée est le "coefficient Kc de Gravelius". Il se définit comme le
rapport du périmètre du bassin versant au périmètre du cercle ayant même surface (appelée aussi
coefficient de capacité) :
P P
Kc = = 0,28
2 A A
On utilise également pour caractériser la forme d'un bassin, son "rectangle équivalent" (défini plus haut)
et le rapport de la plus grande longueur à la plus grande largeur perpendiculaire.
En général, on ne s'intéresse pas à l'altitude moyenne mais plutôt à la dispersion des altitudes.
L'étude statistique permet de tracer la "courbe hypsométrique". Cette courbe donne la surface s (en
km2 ou en % de la surface totale) où les altitudes sont supérieures à une cote h donnée Cette courbe
est établie en planimétrant pour différentes altitudes les surfaces situées au-dessus de la courbe de
niveau correspondante.
On définit la "dénivelée D" comme étant la différence de cote entre H5 % et H95 % :
D = H5 % - H95 %
Altitudes
Z5
Z 95
Cet indice, très facile à calculer, est des plus utilisés. Il sert de base à une des classifications
O.R.S.T.O.M. pour des bassins versants dont la surface est des l'ordre de 25 km2 :
R1 Relief très faible Ig < 0,002
R2 Relief faible 0,002 < Ig < 0,005
R3 Relief assez faible 0,005 < Ig < 0,01
R4 Relief modéré 0,01 < Ig < 0,02
R5 Relief assez fort 0,02 < Ig < 0,05
R6 Relief fort 0,05 < Ig < 0,1
R7 Relief très fort 0,1 <Ig
- sa hiérarchisation ;
- son développement (nombres et longueurs des cours d'eau) ;
- et son profil en long.
La différentiation d’un réseau hydrographique d’un bassin est due à quatre facteurs :
- La géologie : nature du substratum, failles, plissements ;
- Le climat : densité de drainage régions humides ;
- La pente du terrain : lit du cours d’eau en érosion ;
- La présence humaine : drainage des terres agricoles, barrages, endiguements, Protection
des berges, correction des cours d’eau.
Pour chiffrer la ramification du réseau, chaque cours d'eau reçoit un numéro fonction de son
importance. Cette numérotation, appelée ordre du cours d'eau, diffère selon les auteurs. Parmi toutes ces
classifications, nous adopterons celle de Strahler :
- au confluent de deux cours d'eau de même ordre n, le cours d'eau résultant est d'ordre n + 1 ;
- un cours d'eau recevant un affluent d'ordre inférieur garde son ordre, ce qui se résume par :
4. Caractéristiques géologiques
La géologie d'un bassin versant est un facteur très important du régime des cours d'eau qui
drainent ce bassin. En période de crue, les volumes écoulés seront d'autant plus grands que le bassin
sera plus imperméable. En période de basses eaux, les débits seront d'autant plus forts que les nappes
sont plus nombreuses et importantes.
Enfin, la géologie influe indirectement sur l'évapotranspiration par l'effet thermique dû
à la couleur des sols et par le développement de la végétation en fonction des sols.
5. Le Couvert Végétal
Le couvert végétal influe beaucoup sur les quantités d'eau disponibles pour l'écoulement
de surface. En effet, l'évapotranspiration par les végétaux est très importante et elle varie selon
la nature des végétaux (forêts, cultures, prairies, etc.).
1. Définition :
Les précipitations constituent la principale « entrée » des principaux systèmes
hydrologique, englobent toutes les eaux météoriques qui tombent sur la surface de la terre tant
sous forme liquide que sous forme solide.
Sont le facteur essentiel des régimes hydrologiques puisqu’elles constituent la matière
première des débits des cours d’eau, elles sont provoquées par un changement de température
et de pression, exprimées en lame précipitée (mm) ou en intensités (mm/h).
La pluie maximale journalière annuelle: C’est la hauteur de pluie la plus forte enregistrée en
24h sur 365 jours de l’année. On calcule aussi les pluies ou modules pluviométriques mensuels
et annuels à partir des pluies journalières.
Le module pluviométrique mensuel Pm: C’est la hauteur d’eau tombée mensuellement en mm
Le module pluviométrique annuel Pa: C’est la hauteur d’eau tombée annuellement en mm.
3.2.Le module pluviométrique inter annuel: C’est la moyenne arithmétique des modules
pluviométriques annuels calculés sur N années.
4. Evaluation régionale des précipitations
L'analyse spatiale tient compte des mesures issues de plusieurs stations et a pour but le
calcul des précipitations moyennes à l'échelle d'un bassin versant. Parmi les méthodes utilisées:
la moyenne arithmétique, la méthode des polygones de Thiessen et la méthode des isohyètes.
4.1.La moyenne arithmétique
Cette méthode est utilisée quand le réseau de mesure a une répartition homogène
consiste à calculer la moyenne arithmétique des valeurs. S'applique uniquement si les stations
sont bien réparties et si le relief du bassin est homogène.
𝑛
1
𝑃𝑚𝑜𝑦 = ∑ 𝑃𝑖
𝑛
𝑖=1
Avec :
Pmoy : précipitation moyenne sur le bassin ;
Pi : précipitations enregistrée dans les stations pluviométriques ;
ni: nombre de stations pluviométriques.
Avec :
Pmoy: Précipitation moyenne à l'échelle du bassin,
Ai : Surface du polygone associé à la station i,
A: Surface totale du bassin (=ΣAi).
1 ℎ𝑖 +𝐴𝑖+1
𝑃𝑚𝑜𝑦 = 𝐴 ∑𝑘𝑖−1 𝐴𝑖 𝑃𝑖 Avec : 𝑃𝑖 =
2
Avec :
Pmoy: Précipitation moyenne à l'échelle du bassin ;
K : nombre total d'isohyètes
Ai : Surface du polygone associé à la station i ;
A: Surface totale du bassin (=ΣAi) ;
Pi : moyenne des hauteurs h de précipitations entre deux isohyètes i et i+1.
Chapitre IV : Mesures Hydrologique
1. Définitions :
Évaporation
Pertes en eau, chauffées par le soleil, les molécules superficielles de l'eau emmagasinent
suffisamment d'énergie pour se libérer de l'attraction qui les lie entre elles, puis elles
s'évaporent et montent dans l'atmosphère sous forme de vapeur invisible.
Transpiration
Les feuilles des plantes dégagent aussi de la vapeur d'eau par le phénomène de la transpiration.
Une plante en croissance transpire ainsi chaque jour de 5 à 10 fois la quantité d'eau qu'elle peut
contenir.
Evapotranspiration
On appelle évapotranspiration ou évaporation totale (ET) l'ensemble des phénomènes
d'évaporation (processus physiques) et de transpiration (phénomènes biologiques).
Un examen attentif à « l’oeil » des bordereaux et fichiers de données; Des tests graphiques,
numériques et statistiques indispensables pour mettre en évidence l’existence d’erreurs
systématiques.
L’objectif de toute analyse de contrôle de qualité des données de pluie est de former des séries
homogènes fiables et étalées sur une période de temps maximale. Plusieurs procédés d’analyse
des données pluviométriques peuvent être utilisés:
- Contrôle des erreurs: des tests de contrôle statistique et graphiques ;
- Correction des hétérogénéités: des procédés graphiques et numériques
d’homogénéisation ;
- Reconstitution ou comblement de données manquantes: Approches d’estimation ou
régression linéaire simple ;
- L’extension ou maximisation des séries courtes: Approche par corrélation.
i
Avec :
Pi,a: Précipitation annuelle à la station i
Pi,m: Précipitation mensuelle à la station i
Px,a: Précipitation annuelle à la station x
Px,m: Précipitation manquante mensuelle à la station x
n: est le nombre de stations existantes.
αi: représente la tendance annuelle entre les stations i et x
Exemple de calcul
On connait aux stations X, A, B, C les précipitations inter annuelles. Les précipitations sont
connues aux stations A, B et C. On voudrait estimer la donnée manquante à la station X.
1 PA PB PC
𝑃𝑥,𝑚 = [𝑃𝑥,𝑎 [ + +
3 PA,a PB,a PC,a
𝑃𝑥,𝑚 = 4mm
Principe de la méthode:
Il s’agit de comparer la tendance de la station étudiée par rapport à celle de la station témoin,
en traçant le graphe des données cumulées à la station étudiée par rapport aux données cumulées
de la station témoin.
𝑃𝐴 (𝑖)
𝑃𝐵 (𝑖)
En conséquence les points M(i) de coordonnées les pluies cumulées calculées à chaque station
A et B jusqu’à l’année i sont pratiquement alignés. En revanche si une erreur systématique à la
station étudiée s’est produite alors la droite des doubles cumuls présenterait une cassure de sa
pente à l’année de l’introduction de l’erreur.
Procédure de l’homogénéisation:
La procédure de correction des données de la portion du graphe non fiable se fait en prolongeant
la pente la plus fiable selon la formule:
𝑆
𝑃corrigé = S ajusté P observé
observé
Avec :
P observé est la précipitation mesurée
P corrigé est la précipitation corrigée
S ajusté est la pente de la portion du graphe fiable
S observé est la pente de la portion du graphe à corriger
Corrélation des doubles cumuls peut renseigner sur la qualité des données des Précipitations
par changement de pente