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HYDROLOGIE

Pr. M. A. ABOULHASSAN 1
2016 - 2017
Introduction

Hydrologie : science qui étudie les eaux terrestres, leur origine, leur
mouvement et leur répartition sur notre planète, leurs propriétés
physiques et chimiques, leurs interactions avec l’environnement
physique et biologique et leur influence sur les activités humaines.

Au sens plus strict, c’est la science qui étudie le cycle de l’eau dans la
nature. Elle étudie la distribution spatiale (géographique) et
temporelle de l’eau dans l’atmosphère, en surface (lacs et rivières)
et dans le sol et le sous-sol.
L’hydrologie est une science qui fait appel à de nombreuses
disciplines, telles que la climatologie, la géologie, la physique, la
statistique, l’informatique, la géographie, ….etc.
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Introduction
Domaines d'application de l'hydrologie
l’assainissement des eaux pluviales,
la conception des ouvrages d’art et des barrages ;
l’approvisionnement en eau potable et eau pour l'industrie ;
l'énergie hydraulique (usines hydroélectriques);
le transport solide (érosion et dépôt) ;
la protection contre les inondations (risques hydrologiques)…
la lutte contre la pollution des eaux (temps de renouvellement);
l'agriculture : irrigation, drainage.
la navigation fluviale;
les loisirs (plans d'eau) ; 3
I – CYCLE HYDROLOGIQUE
OU
CYCLE DE L’EAU
I. Le cycle hydrologique ou
cycle de l’eau
I.1. Composantes du cycle hydrologique
Le cycle de l’eau est un concept qui englobe les phénomènes du
mouvement et du renouvellement des eaux sur la terre

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I. Le cycle hydrologique ou
cycle de l’eau
Composantes du cycle hydrologique : Le cycle de l’eau est un
cheminement aux embranchements multiples / les mécanismes
régissant le cycle hydrologique ne surviennent pas seulement les
uns à la suite des autres, mais sont aussi concomitants

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Cycle de transformation de l’eau dans la nature
I. Le cycle hydrologique ou
cycle de l’eau

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I. Le cycle hydrologique ou
cycle de l’eau
I.2. La répartition de l’eau
Les eaux océaniques : 97% de la
masse d’eau de la Biosphère !
Eaux océaniques 96,54%

Eaux douces Eaux atmosphériques


accessibles 0,0076% 0,0009%
Lacs, cours d’eau, marais

Eau douce : 3%

• Glacier : 58 à 75 %
• Stock souterrain : 30.8 à 56 %
• Eau libre (lac, cours d’eau) <1%

Eaux du sol et souterraines


Atmosphère (vapeur) 1,69%
Glaciers et couverture
: infime partie neigeuse permanente
1,74% 8
I. Le cycle hydrologique ou
cycle de l’eau
I.3. Temps de renouvellement
L’eau séjourne +/- longtemps dans chaque réservoir : Sa vitesse de
renouvellement conduit à la notion de Temps de séjour ( = Volume
du réservoir / Flux entrant ou sortant)

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II – BASSIN VERSANT (BV)
II. Bassin versant (BV)
Bassin versant ou bassin hydrologique : zone de relief dont les
eaux de ruissellement de surface s’écoulent et se rassemblent vers
un exutoire unique (par exemple, l’embouchure d’un fleuve). Il est
déterminé par la configuration géographique et délimité par une
ligne de crête et de partage des eaux

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II. Bassin versant (BV)
Le BV est une zone dont les eaux de ruissellement de surface
s’écoulent et se rassemblent vers un point unique appelé l’exutoire.
Exutoire: point à partir duquel nous pouvons tracer le départ et l’arrivée
de la ligne de partage des eaux.

Ligne de partage eaux


de surface: Correspond
à la ligne de crête et ne
traverse aucun cours
d’eau, sauf au niveau de
l’exutoire.

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II.1. BV topographique / BV
hydrogéologique (réel)
Dans le cas d'une région où le sous-sol est perméable, il se peut
qu'une partie des eaux tombées à l'intérieur du bassin topographique
s'infiltre puis sorte souterrainement du bassin ou à l'inverse les eaux
entrent souterrainement dans le bassin.

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II.2. Caractéristiques
morphométriques des BV
II.2.1. La surface
Superficie du BV = Aire (km²) limitée par la ligne de partage des eaux
Le BV étant l'aire de réception des précipitations et d'alimentation des
cours d'eau, les débits vont être reliés à sa surface.

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II.2. Caractéristiques
morphométriques des BV
II.2.1. La surface
La surface du bassin versant peut être mesurée par superposition
d'une grille dessinée sur papier transparent, par l'utilisation d'un
planimètre ou, mieux, par des techniques de digitalisation (logiciels).

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II.2. Caractéristiques
morphométriques des BV
II.2.1. La surface
La surface du bassin versant peut être mesurée par superposition
d'une grille dessinée sur papier transparent, par l'utilisation d'un
planimètre ou, mieux, par des techniques de digitalisation (logiciels).

Les fonds topographiques sont scannés et la délimitation se fait grâce


à des logiciels (SIG) de type Mapinfo, Arcview, ces logiciels
permettent également de calculer les surfaces et périmètres de BV.16
II. Bassin versant (BV)
II.2. Caractéristiques morphométriques des BV
II.2.2. La forme
La forme d'un BV (allongée ou ramassée) influence l'allure de
l'hydrogramme de pluie au niveau de l'exutoire et le temps de
concentration.
temps de concentration tc: temps que met la goutte la plus éloignée
hydrauliquement de la décharge du bassin pour ruisseler jusqu’à
cette décharge.

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II.2. Caractéristiques
morphométriques des BV
II.2.2. La forme
Forme allongée favorise les faibles débits de pointe de crue, et des
temps de concentration importants. Par contre, un BV en forme
d'éventail (bv1), présentant tc plus court (tc1), et aura un débit de
pointe élevé.
Q

t
Q

18
t
II.2. Caractéristiques
morphométriques des BV
II.2.2. La forme
Indice de compacité de Gravelius KG :
KG= Périmètre du BV/ Périmètre du cercle de même surface.

A : surface du BV (km²),
P : périmètre du BV (km).

Cet indice se détermine à partir d'une carte topographique en mesurant


le périmètre et la surface du BV.

• KG ≅ 1 BV de forme circulaire
(ramassée)
• KG > 1 BV de forme allongée
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II.2. Caractéristiques
morphométriques des BV
II.2.3. Le relief
Le relief a une grande influence sur l'écoulement, car de nombreux
paramètres hydrométéorologiques varient avec l'altitude
(précipitations, températures, etc.) et la morphologie du bassin.

Le relief se détermine au moyen d’indices suivants :


La courbe hypsométrique
Les altitudes
La pente moyenne
L’indice de pente
La dénivelée spécifique…

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II.2. Caractéristiques
morphométriques des BV
II.2.3. Le relief
La courbe hypsométrique
La courbe est obtenue à partir des cartes topographiques et représente
la répartition des surfaces élémentaires du BV en fonction des
altitudes correspondants.
le profil en long du BV et sa pente moyenne.

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II.2. Caractéristiques
morphométriques des BV
II.2.3. Le relief
Les altitudes
• L'altitude maximale représente le point le plus élevé du bassin;
• l'altitude minimale considère le point le plus bas, généralement à
l'exutoire.
• L'altitude moyenne se déduit directement de la courbe
hypsométrique ou se calcule.
Hmoy : altitude moyenne du bassin (m) ;
Ai : aire comprise entre deux courbes de niveau (km2) ;
hi : altitude moyenne entre deux courbes de niveau (m)
A : superficie totale du bassin versant (km2).

• L'altitude médiane correspond à l'altitude lue au point 50% de la


surface totale du bassin, sur la courbe hypsométrique.
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II.2. Caractéristiques
morphométriques des BV
II.2.3. Le relief
La pente moyenne
• renseigne sur la topographie du bassin.
• donne une bonne indication sur le tc
• influence directement le Qp lors d'une averse.

Plusieurs méthodes ont été développées pour estimer la pente


moyenne d'un bassin. Toutes se basent sur une lecture d'une
carte topographique.

23
II.2. Caractéristiques
morphométriques des BV
II.2.3. Le relief
Calcul de pente moyenne
Méthode de Carlier et Leclerc consiste à calculer la moyenne pondérée
des pentes de toutes les surfaces élémentaires comprises entre
deux altitudes données.
Sm : pente moyenne (m/km ou ‰),
D : équidistance entre deux courbes de niveau (m),
L : longueur totale des courbes de niveau (km) ,
A : surface du bassin versant (km2).

Autre méthode plus simple


Sm : pente moyenne (m/km ou ‰),
Hmoy : altitude moyenne du bassin (m) ;
Hmin : hauteur minimale du BV.
Lcp : longueur du cours d’eau principal (Km),
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II.2. Caractéristiques
morphométriques des BV
II.2.3. Le relief
Le rectangle équivalent
Transformation géométrique du bassin réel dans laquelle on conserve
la même superficie, le même périmètre (même KG) et donc par
conséquent la même répartition hypsométrique. Les courbes de
niveau deviennent des droites parallèles aux petits côtés du
rectangle.
Le rectangle équivalent ou rectangle de Gravelius, permet de comparer
facilement les BV entre eux, en ce qui concerne l'influence de leurs
caractéristiques sur l'écoulement.

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II.2. Caractéristiques
morphométriques des BV
II.2.3. Le relief
Le rectangle équivalent

A = L.l
P = 2 (L+l)

l = (P/2) - L

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II.2. Caractéristiques
morphométriques des BV
II.2.3. Le relief
L'indice de pente ip (indice de Roche)
Cet indice se calcule à partir du rectangle équivalent. Il est égal à la
somme des racines carrées des pentes moyennes de chacun des
éléments pondérés par la surface intéressée :

ip: indice de pente (%),


L: longueur du rectangle (m),
xi: distance qui sépare 2 courbes
sur le rectangle (m),
d: dénivelée entre 2 courbes de niveau
successives (m),
d/xi: pente moyenne d'un élément (%).

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II.2. Caractéristiques
morphométriques des BV
II.2.3. Le relief
L'indice de pente global Ig
D : dénivelée h5 % - h95 %, définie sur
la courbe hypsométrique ;
L : longueur du rectangle équivalent.

Cet indice sert de base de classification


ORSTOM pour des bassins versants
dont la surface est de l'ordre de 25 km2 :

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II.2. Caractéristiques
morphométriques des BV
II.2.3. Le relief
La dénivelée spécifique

(D = H5% - H95 %)

Ds permet une deuxième classification de l‘ORSTOM,


(ORSTOM: Office de la recherche scientifique et technique outre-mer,
organisme aujourd'hui remplacé par l'IRD (Institut de recherche pour
le développement)

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II.2. Caractéristiques morphométriques des BV
Paramètres Méthode de mesure

Planimétrage

La surface M. numérique

Digitalisation
Caractéristiques morphométriques
Curvimétrage
Dans le plan Le périmètre
Réctangle
équivalent

Rectangle
équivalent

L/l
La forme
KG de Gravelius

Courbe aire-
distance

Planimétrage
Courbe
hypsométrique Maillage

Dénivelé Formule
Le relief
Indice de roche Formule

Indice de Pente
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Formule
global
II.3. Caractéristiques du Réseau
hydrographique
Le réseau hydrographique est constitué par l’ensemble des cours
d'eau naturels ou artificiels, permanents ou temporaires, qui
participent à l'écoulement des eaux de surface. Il est d’autant
plus développé que le sol est moins perméable.

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II.3. Caractéristiques du Réseau
hydrographique
II.3.1. La topologie : structure du réseau et ordre des cours d'eau
La topologie est l'étude des propriétés géométriques du RH, elle est
utile dans la description du réseau hydrographique et notamment
pour sa classification.

Plusieurs formes
géométriques liés à :
• Géologie;
• Topographie;
• Climat;
• Aménagements

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II.3. Caractéristiques du Réseau
hydrographique
II.3.1. La topologie : structure du réseau et ordre des cours d'eau
Plusieurs types de classifications des tronçons des cours d'eau, la
classification de Strahler (1957) est la plus utilisée.
La classification est facilitée par un système de numérotation des
tronçons de cours d'eau (rivière principale et affluents). Elle reflète la
ramification d’un réseau de drainage.

Tout cours d'eau dépourvu de tributaires est


d'ordre un.

Le cours d'eau formé par la confluence de


deux cours d'eau du même ordre est
augmenté de un.

Le cours d'eau formé par la confluence de


deux cours d'eau d'ordre différent prend l'ordre
du plus élevé des deux. 33
II.3. Caractéristiques du Réseau
hydrographique
II.3.1. La topologie : structure du réseau et ordre des cours d'eau

Définition de l'ordre 1 ? dépend de l'échelle à laquelle on travaille.

On peut cependant établir une correspondance entre l'échelle et l'ordre


réel (révélé par photographie aérienne)

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II.3. Caractéristiques du Réseau
hydrographique
II.3.1. Les longueurs et les pentes caractéristiques du réseau
a. Longueurs caractéristiques
Deux types de longueurs :
Longueur du cours d'eau principal (Lcp) : la distance curviligne
depuis l'exutoire jusqu'à la ligne de partage des eaux en amont.
Longueur d'un bassin versant (LCA) est la distance curviligne
mesurée le long du cours d'eau principal depuis l'exutoire jusqu‘au
centre de gravité du bassin.

Lcp

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II.3. Caractéristiques du Réseau
hydrographique
II.3.1. Les longueurs et les pentes caractéristiques du réseau
b. Profil longitudinal du cours d'eau
Représentation graphique de la variation altimétrique du fond du cours
d'eau en fonction de la distance à l'exutoire.
Le profil en long d'un cours d'eau permet de définir sa pente moyenne.

Saidi et al., 2006

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II.3. Caractéristiques du Réseau
hydrographique
II.3.1. Les longueurs et les pentes caractéristiques du réseau

c. La pente moyenne d'un cours d'eau

Le calcul des pentes moyennes de cours d'eau s'effectue à partir de


son profil longitudinal.

Pmoy : pente moyenne du cours d'eau (m/km) ;


∆Hmax: dénivellation maximale de la rivière (m)
Lcp : longueur du cours d'eau principal ((Km).

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II.3. Caractéristiques du Réseau
hydrographique
II.3.1. Les longueurs et les pentes caractéristiques du réseau
c. La pente moyenne d'un cours d'eau

Pente / vitesse / infiltration d’eau dans le sol / temps de concentration /


Débit maximal observé.

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II.3. Caractéristiques du Réseau
hydrographique
II.3.2. Degré de développement du réseau
a. Densité de drainage
Dd : densité de drainage (km/km2) ;
Li : longueur d’un cour d'eau (km) ;
A : surface du bassin versant (km2).

b. Densité hydrographique

Dh : densité hydrographique (km2) ;


Ni : nombre de cours d'eau ;
A : superficie du bassin (km2).

En générale, les régions à haute Dd et à haute Dh présentent des


formations géologiques imperméables, un couvert végétal restreint
et un relief fort.
L'opposé, c-à-d faible Dd et faible Dh, se rencontrent dans les régions à
substratum très perméable, à couvert végétal important et à relief
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faible.
II.3. Caractéristiques du Réseau
hydrographique
II.3.3. L'endoréisme
L'endoréisme est un phénomène rencontré dans certains BV qui ne
possèdent aucun exutoire, on les nomes bassins intérieurs ou
encore bassins fermés.
Toute eau qui tombe sur ce type de bassins y demeure, à l’exception de
flux d’évaporation et de transpiration, ainsi que des échanges
souterrains. Cette eau s’accumule dans un lac, une mare ou une
accumulation souterraine qui occupe le point le plus bas du BV.

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Caractéristiques du réseau hydrographique

Paramètres Moyens de détermination

Hiérarchisation Carte topographique


Caractéristiques du réseau hydrographique
Forme Carte et formule

Densité de drainage Formule

Densité hydrographique Formule

Profil longitudinal Carte topo et calculs

Endoréisme Carte topographique

Profils en long Carte topographique

Nature de sol Carte géologique. 41


II.4. Caractéristiques
agro-pédo-géologiques
Occupation des sols
- Forêt
- Sol nu
Type du sol
- Texture
- Structure
- Capacité d’infiltration
- Stabilité structurale
Substrat géologique
- Imperméable
- Fissuré, fracturé
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III – ELEMENTS DU CYCLE
DE L’EAU
III.1. Précipitations
La vapeur d’eau atmosphérique se condense en nuages qui
engendrent les précipitations sous forme de pluie, de neige ou de
grêle.
Ces précipitations constituent actuellement l’origine de presque toutes
nos réserves en eau douce.
Elles sont très variables d’une région à l’autre suivant le climat et le
relief qui sont les facteurs essentiels.
La pluie nette représente la part qui arrive au sol après les
prélèvements de l’interception et de l’évaporation pendant la chute ;
c’est celle qui est mesurée par le pluviomètre.

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III.1. Précipitations
a. Formation et classification des précipitations

Les précipitations nécessitent deux processus physiques pour leur


déclenchement:
La saturation : dépassement de maximum de vapeur d’eau que peut
contenir une masse d’air à une température donnée.

La condensation de la vapeur d’eau : passage de la phase gazeuse


à la phase liquide (refroidissement d’une masse d’air humide);

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III.1. Précipitations
a. Formation et classification des précipitations

se produit souvent au - fronts froids créent des


Pluies orageuses,
niveau des massifs précipitations brèves, peu
de courte durée
montagneux et présentent étendues et intenses.
(moins d'une heure),
une intensité et une - fronts chauds génèrent des
de forte intensité et
fréquence assez régulières précipitations longues, mais
de faible extension
peu intenses et couvre des
spatiale.
zones vastes
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III.1. Précipitations
c. Mesure des précipitations

La mesure des précipitations est complexe car on observe une forte


variation spatiale selon le déplacement de la perturbation
atmosphérique, le lieu de l'averse, la topographie et les obstacles
géographiques locaux gênant sa captation.

Méthodes de mesure :
- Appareils de mesure classiques : pluviomètres et pluviographes.
- Méthodes globales fondées sur les méthodes radar et la
télédétection.

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III.1. Précipitations
c. Mesure des précipitations
Les précipitations sont exprimées en:
• Lame d'eau : hauteur précipitée (mm) et uniformément répartie sur
une surface horizontale (1 mm = 1 l/m2 = 10 m3/ha).
• Intensité : hauteur d'eau précipitée par unité de temps (mm/heure,
mm/jour, mm/mois, mm/an).

• L < 120 mm/an --------------------------------> Climat désertique


• 120 < L < 250 mm/an ------------------------> Climat aride
• 250 < L < 300 mm/an -------------------------> Climat semi-aride
• 500 < L < 1000 mm/an -----------------------> Climat sub-humide
• 1000 < L < 2000 mm/an ---------------------> Climat humide
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• L > 2000 mm/an ------------------------------> Climat trop humide
III.1. Précipitations
c. Mesure des précipitations
Les pluviomètres

Instruments de base de la mesure des


précipitations liquides ou solides. Ils indiquent la
pluie globale précipitée dans un intervalle de
temps donné, en générale 24 heures. L’eau
collectée par la surface réceptrice de pluviomètre
est conservée dans un récipient à sa base. La
lecture du volume dans une éprouvette graduée
en millimètres permet de connaître la hauteur de
pluie précipitée.

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III.1. Précipitations
c. Mesure des précipitations
Les pluviomètres

Quand la station pluviométrique est éloignée ou


d'accès difficile, il est recommandé de recourir au
pluviomètre totalisateur. Cet appareil reçoit les
précipitations sur une longue période et la lecture
se fait par mesure de la hauteur ou par pesée
d'eau recueillie.

En cas de neige ou de grêle on procède à une


fusion avant mesure. La quantité d'eau recueillie
est mesurée à l'aide d'une éprouvette graduée.
50
III.1. Précipitations
c. Mesure des précipitations

Les pluviographes

Pluviomètres munis d’un système


d’enregistrement continu des hauteurs de
précipitations.
L'enregistrement est permanent et continu, et
permet de déterminer la hauteur de précipitation,
sa répartition dans le temps; donc son intensité.

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III.1. Précipitations
c. Mesure des précipitations
Les pluviographes à augets
L’eau de pluie est recueillie dans un cône de réception appelé
impluvium et s’écoule à travers un ajutage calibré vers un auget.
Lorsque cet auget est rempli, il bascule sous l’effet du déplacement de
son centre de gravité : l’eau s’écoule à l’extérieur de l’appareil et l’auget
opposé se remplit à son tour jusqu’au prochain basculement.

Lors de chaque basculement,


un dispositif mécanique couplé
aux augets permet d’enregistrer
sur un papier collé sur un cylindre
qui fait un tour en 24h.
52
III.1. Précipitations
c. Mesure des précipitations
Les précipitations solides
La hauteur de neige peut être mesurée régulièrement
chaque 24 heures à l’aide d’une règle graduée, ou encore
à l’aide d’un nivomètre, c.à.d un cylindre d’au moins 20 cm
de diamètre ou une table à surface plane de 1 m².

Un nivomètre mesure l'équivalent en eau d'une quantité


de neige tombée en la pesant ou en la faisant fondre. Il
peut être muni d'une simple graduation verticale métrique,
en relevé manuel ou être électronique (ultrasons,
infrarouge, laser), en relevé automatique. Le nivomètre est
similaire en conception à un pluviomètre.
On admet en général : 1mm eau = 1cm de neige
53
III.1. Précipitations
d. Réseau de stations de mesure des précipitations
Les pluviomètres, les pluviographes ou les nivomètres donnent des
mesures ponctuelles.
Nécessité de mettre en place un réseau de mesure pour obtenir des
mesures spatiales représentatives à l’échelle d’un BV.
La densité d’un tel réseau dépend de la marge d’erreur que l’on est prêt
à accepter.

Densité minimale des réseaux de stations pluviométriques


(Organisation météorologique mondiale, 1981)
Densité minimale
Région
(Km²/station)
Tempérée, méditerranéenne ou tropicale :
1) zone plane 600 à 900
2) zone montagneuse 100 à 250
54
Aride ou polaire 1500 à 10 000
III.1. Précipitations
d. Réseau de stations de mesure des précipitations
Optimisation du réseau
En admettant que la pluie moyenne sur la région correspond à la
moyenne arithmétique des données de pluie aux différentes stations
du réseau pluviométrique, le nombre optimal Nopt de pluviomètres à
installer :

CV : Cœfficient de variation
: la moyenne des hauteurs des précipitations
S : l’écart-type des hauteurs des précipitations
N : le nombre de stations actuels

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III.1. Précipitations
e. traitement des données pluviométriques
Averses ou événement pluvieux et d'intensités

L'intensité moyenne d'une averse s'exprime par le rapport entre la


hauteur de pluie observée et la durée de l'averse :

im : intensité moyenne de la pluie (mm/h, mm/min) ou ramenée à la


surface (mm/h.ha),
h : hauteur de pluie de l'averse (mm),
t : durée de l'averse (h ou min).

56
III.1. Précipitations
e. traitement des données pluviométriques
Analyse ponctuelle à une station
Enregistrements d'un pluviographe

courbe des hauteurs de Hyétogramme


pluie cumulées

57
III.1. Précipitations
e. traitement des données pluviométriques
Analyse spatiale des précipitations

Précipitation moyenne tombée sur une région (BV)

Plusieurs méthodes numériques


On distingue 3 méthodes:
méthode de la moyenne arithmétique,
méthode des polygones de Thiessen,
méthode d'isohyètes.
Le choix de la méthode dépend essentiellement de la longueur de la
série de données disponibles, la densité du réseau de mesure, et la
variation du champ pluviométrique.
58
III.1. Précipitations
e. traitement des données pluviométriques
Méthode de la moyenne arithmétique
La méthode de la moyenne arithmétique est la plus simple à utiliser, car
toutes les stations se voient attribuer un poids identique :

hi : la valeur des précipitations à la station i.


N : le nombre de stations de mesure.
Cette méthode est peu recommandée, elle perd son
efficacité lorsque les points de mesures ne sont pas
uniformément répartis ou encore lorsque la topographie
est irrégulière

59
III.1. Précipitations
e. traitement des données pluviométriques
Méthode des polygones de Thiessen (moyenne ponderée)
La méthode des polygones de Thiessen fait appel à des propriétés
géométriques pour déterminer la région d’influence et le poids de
chaque station par méthode de pondération.

La méthode des polygones se fait en trois étapes :

a) On trace d’abord des traits pointillés


qui lient les stations deux à deux.
Ce processus va créer des polygones
triangulaires en reliant trois stations entre elles.

60
III.1. Précipitations
e. traitement des données pluviométriques
Méthode des polygones de Thiessen

b) On trace ensuite des lignes c) Enfin, on joint les bissectrices


bissectrices (traits solides). pour former des polygones.

61
III.1. Précipitations
e. traitement des données pluviométriques
Méthode des polygones de Thiessen

Le poids associé à chaque station


de mesures est le rapport entre
l’aire du polygone Ai et la surface du
BV

h : précipitation moyenne sur le bassin,


A : surface totale du bassin,
Ai : surface du polygone de la station i,
n : nombre de polygones,
hi : hauteur de précipitations dans la
station i.
62
III.1. Précipitations
e. traitement des données pluviométriques
Méthode des isohyètes

Isohyètes = lignes reliant des points d’égale hauteur de précipitation


(année, mois, jour). Ils reposent sur une interpolation de la surface
définie par les précipitations mesurées à chaque station.

La construction d’isohyètes se fait en trois étapes :

a) obtenir les hauteurs de précipitations mesurées et les localiser


géographiquement;

b) interpoler les valeurs le long des lignes joignant les stations ;

c) tracer les isohyètes en joignant les points d’égale hauteur de


précipitation. 63
III.1. Précipitations
e. traitement des données pluviométriques
Méthode des isohyètes

h : précipitation moyenne sur le bassin,


A : surface totale du bassin,
Ai : surface entre deux isohyètes i et i+1,
n : nombre de surfaces partielles limitées par les isohyètes,
: moyenne des hauteurs h de précipitations entre deux 64
isohyètes i et i+1.
III.1. Précipitations
f. Notion de temps de retour
Les projets d'aménagements hydrauliques ou hydrologiques sont
souvent définis par rapport à une averse type associée aux
fréquences probables d'apparition.
Lorsqu’ on étudie les précipitations ou les crues (débits) d'un point de
vue statistique, on cherche à déterminer la probabilité pour qu'une
intensité « i » ne soit pas atteinte ou dépassée (soit i≤à une valeur xi ).
Cette probabilité est donnée, si « i » représente une variable aléatoire,
par la relation :

fréquence de non-dépassement
ou probabilité de non-dépassement.

65
III.1. Précipitations
f. Notion de temps de retour
La probabilité de dépassement, fréquence de dépassement ou encore
fréquence d'apparition est:

Le temps de retour T d'un événement est définie comme étant l'inverse


de la fréquence d'apparition de l'événement.

Ainsi, l'intensité d'une pluie de temps de retour T est l'intensité qui sera
dépassé en moyenne toutes les T années

66
III.1. Précipitations
g. Les courbes IDF (intensité-durée-fréquence)

- Pour une même fréquence d'apparition (même T) l'intensité d'une


pluie est d'autant plus forte que sa durée est courte.
- A durée de pluie égale, une précipitation sera d'autant plus intense
que sa fréquence d'apparition sera petite (donc que son temps de
retour sera grand).
67
III.2. Evapotranspiration
C’est la somme de toutes les pertes par
transformation d’eau en vapeur. On distingue
deux composantes :

- Evaporation constituée par le retour direct


de l’eau à l’atmosphère et qui est un
phénomène purement physique dépendant
en particulier du déficit hygrométrique, c’est-
à-dire de la différence entre la pression de
vapeur saturante à la température
considérée et la pression de vapeur réelle.

- Transpiration des plantes qui est égale


au volume d’eau transitant par les plantes et
qui est nécessaire à leur croissance. La
transpiration se produisant par les feuilles,
l’eau contenue dans la plante est
constamment renouvelée par les racines qui 68
« pompent» l’humidité du sol.
III.2. Evapotranspiration
Evapotranspiration réelle (ETR) : quantité de vapeur d'eau provenant
du sol et des plantes que l’on obtient réellement lorsqu’il y a des
contraintes (ex : pluies insuffisantes)
Evapotranspiration potentielle ETP : quantité maximale de vapeur
susceptible d’être émise lorsque le sol est suffisamment humide et
que la surface n’impose aucune contrainte restrictive au flux de
vapeur. C’est donc en fait la quantité d’eau qui serait évaporée et
transpirée si les réserves en eau étaient suffisantes pour compenser
les pertes maximales.

69
III.2. Evapotranspiration
Mesure des températures
• Thermomètre:
Mesure la dilatation d'un liquide ou d'un solide à fort coefficient de
dilatation. Les plus courants sont les thermomètres à mercure, à
alcool et à toluène.

70
III.2. Evapotranspiration

Mesure de l’ensoleillement

mesure du rayonnement solaire que reçoit une surface au cours d'une


période donnée, s'exprimant en mégajoules par mètre carré,
MJ/m2 (météorologie) ou en watts-heures par mètre carré,
Wh/m2 (industrie solaire).

Héliographe

71
III.2. Evapotranspiration
Mesure de l'évapotranspiration
Mesures directes de l’évaporation en certains sites de mesures.
L’extrapolation de ces mesures ponctuelles à une région se fait, en
général, par des coefficients d’ajustements.

Méthodes empiriques qui sont le résultat d’un traitement statistique des


observations disponibles concernant certains éléments physiques ou
atmosphériques facilement mesurables.

Méthodes analytiques qui font appel au bilan énergétique.

Evaporation = fct(rayonnement solaire, la température de l'eau et de l'air,


l'humidité de l'air, la pression atmosphérique, le vent, la profondeur et
la dimension de la nappe d'eau, la qualité de l'eau et les
caractéristiques du bassin (exposition des versants au soleil, au vent,
72
pentes, sol,...)).
III.2. Evapotranspiration
Mesure de l'évapotranspiration :
Estimation par bilan hydrique

Ev: Volume d’eau évaporée ; E: Volume d’eau entrant ; S: Volume d’eau


sortant ; ∆S: la variation du volume d’eau dans le système au cours
d’une période de temps choisie. ?? volume d’eau infiltré?
Estimation par les instruments
Bacs d'évaporation
Les variations du niveau d'eau du bac, mesurées à des intervalles fixes
- Le bac d'évaporation classe A (bac US du Weather Bureau);
- Le bac Colorado;
- Le bac flottant
73
III.2. Evapotranspiration
Mesure de l'évapotranspiration :
Bac d'évaporation classe A
Cylindre (diamètre = 121,9 cm et hauteur = 25,4 cm) posé sur un support
en bois (caillebotis) au dessus du niveau du sol.

74
III.2. Evapotranspiration
Mesure de l'évapotranspiration :
Bac Colorado
Parallélépipède enterré dans le sol de manière que ses arêtes
supérieures soient au dessus de la surface du sol (10 cm).

Bac flottant
Utilisé pour étudier l’évaporation des grandes surfaces d’eau (lacs ou
rivières).
Les bacs d'évaporation sont munis d'une pointe métallique tournée vers
le haut et fixée au bac pour repérer le niveau évaporé (jauge à crochet).75
III.2. Evapotranspiration
Mesure de l'évapotranspiration : Estimation par les instruments
Evaporomètre Wild
Constitué par une balance dont le plateau supporte un
petit bassin contenant de l’eau (surface 250 cm²,
profondeur 35 mm) ; on note les variations de poids du
bassin.
Evaporomètre Piche
Constitué par un tube cylindrique en verre gradué et
fermé à sa partie supérieur, tandis que son ouverture
inférieur est obturée par une feuille circulaire de
papier filtre normalisé fixée par capillarité et
maintenue par un ressort.
L’appareil ayant été rempli d’eau distillée, celle-ci est
évaporée progressivement par la feuille de papier
filtre, la diminution du niveau de l’eau dans le tube
permet de calculer le taux d’évaporation (mm/24 h)
…………..Autres instruments de mesure 76
III.2. Evapotranspiration
Mesure de l'évapotranspiration
Estimation de l’évaporation d’eau sur des grandes surfaces
Les petits volumes d’eau des bacs réagissent beaucoup plus rapidement
au rayonnement et aux fluctuations saisonnières de la température de
l’air que les grands volumes des lacs ou des réservoirs.
Coefficient de correction
Ex. estimation de l’évaporation d’un lac au moyen de la relation

hEL: est la hauteur d’évaporation du lac;


hEB: est la hauteur d’évaporation du bac;
Ccor: coefficient de correction (toujours < 1).

Les valeurs des coefficients admis pour les différents types de bacs
utilisés aux USA (moyennes annuelles) :
- Bac A de weather Bureau: 0,7 ;
- Bac colorado enterré: 0,8 ;
77
- Bac Colorado flottant: 0,8.
III.2. Evapotranspiration
Mesure de l'évaporation à partir d’un sol nu ou d’un sol de culture
Les dispositifs utilisés, 3 catégories : 1- Lysimètres ; 2- Surfaces
naturelles ou planches d’essais ; 3- Châssis vitré ou verrière.

78
III.2. Evapotranspiration
Mesure de l'évaporation à partir d’un sol nu ou d’un sol de culture
Le lysimètre

Le lysimètre est une cuve étanche


enterrée, à parois verticales, ouverte en
surface et remplie par une portion de
terrain d'une épaisseur de 0,5 à 2 mètres.

La végétation et les conditions à chaque


niveau, surtout la teneur en eau, sont
maintenues sensiblement identiques à
celles du sol en place.

Les variations de stock d'eau peuvent


alors être mesurées avec précision. 79
III.2. Evapotranspiration
Mesure de l'évaporation à partir d’un sol nu ou d’un sol de culture
Le lysimètre
Le lysimètre est pourvu à sa base d'un dispositif recueillant l'eau de
drainage. On peut déduire l'évaporation à la surface du terrain de ces
variations de stock par pesée, ou encore des mesures de l'eau du sol
et de drainage et des données de précipitations indiquées par un
pluviomètre à proximité.

ETR = Pluie – Percolation


ETP = Pluie + Arrosage - percolation

80
III.2. Evapotranspiration
Calcul de l’évapotranspiration par des formules empiriques
Calcul de l’évaporation

Formule de Lugeon

E : hauteur de la tranche d’eau évaporée en mm pour le mois de n jours ;


Fe : tension saturante de la vapeur d’eau en mm de Hg correspondant à la
température maximum moyenne mensuelle ;
Fa : tension moyenne mensuelle réelle en mm de Hg de la vapeur d’eau
(s’obtient en multipliant des lectures par le degré hygrométrique moyen
observé) ;
B : pression barométrique moyenne mensuelle en mm de Hg ;
t : valeur moyenne mensuelle des maxima journaliers de température en °c.
81
III.2. Evapotranspiration
Calcul de l’évapotranspiration par des formules empiriques
Calcul de l’évaporation

Formule de Meyer

Em : évaporation moyenne mensuelle en pouces ;


Fe : tension de vapeur saturante correspondant à la température moyenne
mensuelle de l’air (en pouces de Hg);
Fa : valeur moyenne mensuelle de la tension effective de vapeur d’eau dans l’air
(en pouces de Hg) ;
V : vitesse moyenne mensuelle du vent (miles/heure), mesurée à 25 pieds au
dessus de la surface de l’eau;
C : coefficient empirique égal à 15 pour les bacs d’évaporation, ou les mares peu
profond et 11 pour les réservoirs et lac profond.
82
III.2. Evapotranspiration
Calcul de l’évapotranspiration par des formules empiriques
Calcul de l’évaporation

Formule des services hydrologiques d’URSS

E: l’évaporation en mm/mois ;
n: le nombre de jours du mois considéré ;
Fe: la pression de vapeur saturante en millibars correspondant à la température
moyenne de l’eau en surface ;
Fa: la valeur moyenne de la tension effective en millibars de la vapeur d’eau
dans l’air à 2 m au dessus de la surface de l’eau ;
V: la vitesse en m/s du vent à 2 m au dessus de la surface de l’eau

83
III.2. Evapotranspiration
Calcul de l’évapotranspiration par des formules empiriques
Calcul de l’évapotranspiration potentille (ETP)

Formule de Thornthwaite

ETP : Évapotranspiration potentielle mensuelle en (mm) ;


I : indice thermique annuel I=Σi des
12 mois précédents avec i l’indice mensuel

t : température moyenne mensuelle (°C) pour le mois considéré ;


a : coefficient fonction de I :

84
III.2. Evapotranspiration
Calcul de l’évapotranspiration par des formules empiriques
Calcul de l’évapotranspiration potentille (ETP)

Formule de Turc

ETP: en mm pour le mois considéré


Ig : radiation solaire globale moyenne, en cal/cm²/jour (1W/m² = 2.065
cal/cm²/jour)

I0 : radiation solaire directe en l’absence d’atmosphère (cal/cm2/jour)


h/H : : insolation relative (d’après l’héliographe) : durée réelle d’insolation
maximale possible (varie entre 0.1 et 1)

85
III.3. Infiltration
Une partie des précipitations pénètre dans le sol et dans le sous-sol où
elle alimente les eaux souterraines constituant le stock d’eau du sol et
les réserves des nappes aquifères.

Une partie de ces eaux souterraines retournera naturellement ou


artificiellement à la surface du sol d’où elle participera à l’écoulement
général où à l’évapotranspiration.

La mesure de l’infiltration est basée sur l'application d'une lame d'eau sur
une partie délimitée de sol. On mesure le débit nécessaire pour
maintenir la lame d'eau à un niveau constant (méthode à charge
constante), ou alors on détermine sa vitesse d'abaissement (méthode
à charge variable). 86
III.3. Infiltration
Mesure de l'infiltration
Infiltromètre de Müntz (terrain):

Cette méthode est fondée sur le principe de l'infiltration à charge


constante. Un réservoir gradué entretient un niveau d'eau constant de
3 cm dans un cylindre implanté dans le sol. Les variations, en fonction
du temps, du niveau de l'eau dans le réservoir d'alimentation gradué
détermine le taux d'infiltration.

87
III.3. Infiltration
Mesure de l'infiltration

Perméamètre à charge constante (laboratoire)

∆h
K = coefficient de perméabilité
V = volume d’eau qui est passé en un lapse
de temps t.
A = section de l’échantillon
∆h = charge hydraulique appliquée
l = longueur de l’échantillon

88
III.4. Déficit à l’écoulement

Déficit à l’écoulement : la différence entre la lame d’eau tombée


(mesurée à l’aide d’un réseau de pluviomètres) et la lame d’eau
écoulée à l’exutoire du bassin versant. Cette dernière est mesurée
grâce au débit de l’exutoire unique qui est en général un fleuve dans
une station de jaugeage.

89
III.4. Déficit à l’écoulement
Formule de M. Turc

D : déficit d’écoulement (mm) ;


P : la hauteur annuelle de pluie (mm) ;
t : la température moyenne annuelle (ºC) dans le bassin.

Formule de Coutagne
D : déficit d'écoulement (mm)
P : pluie annuelle (mm),
m : coefficient régional ;
T : température moyenne annuelle (°C).

Formule applicable pour

P<1/8m D=P et R=0


P>1/2m D= 0,2 + 0,035T
90
III.4. Interception

La canopée est l'étage supérieur


de la forêt, directement
influencée par le rayonnement
solaire.

91
IV – BILAN HYDRIQUE
Fonctionnement d’un BV
Le BV transforme la pluie en débit de rivière
Cette transformation est :
- Non linéaire
- Varie pour un même BV au cours de l’année, d’une saison à l’autre,
d’une crue à l’autre
- Varie d’un BV à l’autre selon les caractéristiques géologiques,
pédologiques, anthropiques……

Besoin de caractériser les mécanismes hydrologiques

93
Bilan hydrique
Hydrologie = science physique pour laquelle la connaissance du milieu
est limitée
La méthode expérimentale en hydrologie n’est pas fiable car on ne
maîtrise pas l’ensemble des paramètres du cycle de l’eau et ce
quelque soit l’échelle.

Modèles simplifiés ou des concepts

Bilan hydrologique
(la conservation de la masse pour un système donnée)

94
Bilan hydrique
Apport d ’une substance
ou d ’une énergie Excédent s’écoulant par
(grandeur qui se conserve l ’EXUTOIRE
dans le temps)
SYSTEME
SE SS
Variation de stock
Pluie, Ruissellement, Ruissellement,
Écoulement dans les cours Écoulement dans les cours
d’eau… Contenu en eau du BV, d’eau, Evaporation…
volume d ’une nappe, d ’un
lac, humidité du sol…

∆Stock = SE – SS

∆Stock /∆t = QE – QS
95
Bilan hydrique
Déficit d’écoulement ou Variation des réserves en eau

P Unité d’espace
Variation de stock R+ET

P = R + ET + ∆S
P = Précipitations (liquide et solide) (mm)

R = Ruissellement de surface et écoulements souterrains (mm)

ET = évaporation et Évapotranspiration (mm)


96
Bilan hydrique
Déficit d’écoulement ou Variation des réserves en eau

P+S SYSTEME
R+ET + (S± ∆S)
Variation de stock

P + S = R + ET + (S ± ∆S)

S = Ressources disponibles à la fin de la période précédente (eaux


souterrains, humidité du sol, neige…) (mm)

S ± ∆S = Ressources accumulées à la fin de la période étudiée (mm)


97

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