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UNIVERSITE ESPOIR D'AFRIQUE


DEPARTEMENT DU GENIE CIVIL
ANNEE ACADEMIQUE : 2019-2020
CLASSE : GENIE CIVIL BAC III
COURS : ALIMENTATION EN EAU POTABLE : VH 45H
PROF : Msc Ir MANIRAKIZA Dieudonné

PLAN DU COURS : ALIMENTATION EN EAU POTABLE

CHAPITRE I. INTRODUCTION GENERALE ........................................................................... 2


I.1. L’OBJET DU COURS ........................................................................................................ 2
I.2. RESERVE EN EAU DANS LE MONDE ......................................................................... 2
I.3. LA GESTION INTEGREE ET L’UTILISATION DURABLE DE L’EAU ................. 2
CHAP II. LES PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES ET BIOLOGIQUES DE L’EAU ...... 4
II.1. LES PROPRIETES PHYSIQUES DE L’EAU ............................................................... 4
II. 2. LES PROPRIETES CHIMIQUES DE L’EAU ............................................................. 5
CHAPITRE III. LA DESSERTE EN EAU EN MILIEU RURAL .............................................. 8
III.1. L’EVALUATION DES BESOINS EN EAU .................................................................. 8
III.2. DETERMINATION DE LA POPULATION A DESSERVIR .................................... 9
III.3. CAPTAGE DE LA SOURCE ....................................................................................... 14
III.4. LES DIFFERENTS OUVRAGES DU RESEAU EN MILIEU RURAL .................. 14
III.5. PRINCIPE ADAPTE POUR LE CAPTAGE DES SOURCES ................................ 15
III.6. TYPES DES SOURCES ................................................................................................ 16
III.7. PROTECTION DE LA ZONE DE CAPTAGE .......................................................... 18
III.8 LE TRANSPORT D’EAU PAR ADDUCTION GRAVITAIRE ................................ 21
III.9. DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES ................................................................ 22
III.10. DETERMINATION DE LA CAPACITE D’UN RESERVOIR .............................. 24
III.11. LES CALCULS HYDRAULIQUES DU RESEAU EN MILIEU RURAL ............. 28
III.12. LE SCHEMAS DE FONCTIONNEMENT ET LES CROQUIS DES NŒUDS .... 37
III.13 DEVIS ESTIMATIF D'UN PROJET D'AEP ............................................................. 39
CHAP IV. LA DESSERTE EN EAU EN MILIEU URBAIN .................................................... 44
IV.1. L’ESTIMATION DES BESOINS EN EAU EN MILIEU URBAIN ......................... 44
IV.2. LA DISTRIBUTION D’EAU EN MILIEU URBAIN CALCUL DE LA MAILLE
2

CHAPITRE I. INTRODUCTION GENERALE

I.1. L’OBJET DU COURS


Il est évident d’énoncer que l’eau est indispensable à tous les êtres vivants pour qu’ils puissent
subsister. Ce merveilleux élément qui recouvre près de ¾ de la superficie du globe, entre pour
60% environ dans la constitution des animaux et pour 80% environ dans celle des végétaux. Il
est à rappeler que l’homme ancien avait le culte des eaux, que les premiers groupements humains
se sont formés à proximité des points d’eau. Ceci est démontré par le fait que les premières
habitations se sont édifiées en bordure des rivières et des fleuves. Encore à l’heure actuelle, tout
assainissement et toute viabilisation d’un site quelconque ne peut se concevoir en dehors de
l’alimentation en eau potable.

Le monde moderne vit dans la crainte de la pollution envahissante qui touche plus facilement les
eaux de surface, évidemment plus vulnérables que les eaux souterraines, encore relativement
bien protégées. Le problème de la pollution de l’eau mérite donc d’être examinée clairement,
qu’il s’agisse du captage et de sa protection, qu’il s’agisse du transport par gravité ou par
pompage, qu’il s’agisse du stockage et de la distribution aux abonnés. Il faut donc rassembler
tous les éléments nécessaires à la conception et à l’élaboration d’un projet d’adduction et de
distribution d’eau pour que le technicien puisse établir facilement et économiquement son étude
tout en garantissant d’assurer la potabilité des eaux distribuées. Tel est l’objet du cours.

I.2. RESERVE EN EAU DANS LE MONDE


La quantité d’eau qui existe dans le monde entier représente un volume d’environ 1.400.000.000
km3, soit 43.000 fois le contenu du lac Tanganyika. L’eau salée est pratiquement inutilisable, elle
se trouve dans les mers et représente la plus grande quantité d’eau de notre planète. L’eau
Souterraine est la meilleure pour l’usage de l’homme, car en traversant les différentes couches de
la terre, elle subit un filtrage naturel. L’eau souterraine ne représente que 0.58% de la quantité
d’eau de notre planète. Pour cette raison, il est important de protéger les nappes d’eau
souterraines contre la pollution.
L’eau des lacs et rivières ne représentent que 0.02%. Ces eaux sont d’accès faciles mais il peut
exister des zones de pollution qu’il faut éviter par exemple les zones de vidanges des eaux usées
des villes, des villages, des usines etc.

I.3. LA GESTION INTEGREE ET L’UTILISATION DURABLE DE L’EAU

I.3.1. Quelques données générales au niveau mondial


• 70% du globe est recouvert d’eau.
• 97,5% de cette eau est salée.
• Reste seulement 2,5% d’eau douce.
• Dont 70% sous forme de glaces.
• Le reste d’eau liquide d’au moins 90% sont inaccessibles (humidité du sol et nappes
aquifères profondes, souvent non renouvelables : eaux fossiles) …
3

I.3.2. Définitions : eau verte - eau bleue Ŕ eau brune


• L’eau verte, environ 60 000 Km3 par an, c’est l’eau de pluie qui s’emmagasine dans le sol
et s’en évapore. Elle constitue la principale source d’approvisionnement pour les écosystèmes
naturels et l’agriculture non irriguée et elle permet de produire 60% de la nourriture à l’échelle
mondiale.

• L’eau bleue, environ 40 000 Km3 par an, c’est l’eau superficielle renouvelable + la
charge des nappes souterraines. Elle constitue la principale source de prélèvements en eau et elle
est l’objet traditionnel de la gestion des ressources en eau. Dans cette catégorie, il faut noter que
seulement 0,007% de l’eau bleue de la planète est accessible pour les usages humains.

• L’eau brune : rassemble toutes les eaux restituées dans la nature après usage des activités
humaines. La grande partie de cette eau est polluée.

I.3.3. Usage de l’eau


• D’abord satisfaire aux besoins physiologiques :
- Un adulte est constitué de 60% d’eau et son sang contient
83% d’eau ;
- Pour survivre, un être humain a besoin en moyenne d’environ 5 litres d’eau
par jour.
• Satisfaire également aux exigences de la santé et de la dignité humaine :
- Faire cuire les aliments;
- Se laver, laver ses vêtements et maintenir propres son
habitat et son cadre de vie ;
- On considère que 80 litres par jour et par personne sont
nécessaires pour assurer la qualité de la vie (on en est
bien loin pour la majorité des habitants de la planète).

• Produire de la nourriture:
- Agriculture “pluviale”
- Agriculture irriguée
- Elevage (bétail et animaux domestiques)
- Pêche et aquaculture
• Produire des biens de consommation :
- Industries extractives.
- Industries agro-alimentaires.
- Industries de transformation.
• Produire de l’énergie et faciliter la production de services

• Des fonctions non consommatrices :


- Support des transports par voie d’eau ;
- Support d’activités récréatives et sportives ; etc.
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I.3.4. L’eau - un facteur de risque


• Les inondations sont l’élément le plus déstructeur de toutes les catastrophes naturelles :
- Elles représentent environ un tiers des catastrophes naturelles ;
- Elles causent plus de la moitié des décès par catastrophe ;
- Elles sont responsables d’un tier des pertes économiques ; etc.

I.3.5. L’eau peut être la cause de maladies


• Infections oro-fécales d’origine hydrique et maladies dues au manque ou à l’insuffisance
d’hygiène :
- Diarrhée : 1,5 milliard de cas d’enfants de moins de cinq ans et 3,3 millions de
décès (5 millions de décès à tous âges) ;
- Choléra 500 000 cas et 20 000 décès ;
- Fleuve typhoïde 500 000 cas et 25 000 décès ;

CHAP II. LES PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES ET BIOLOGIQUES DE L’EAU

II.1. LES PROPRIETES PHYSIQUES DE L’EAU

L’eau brute, non polluée, doit être limpide (clair et transparent), incolore (qui manque de
couleur), inodore et exempte de saveur désagréable.

a) La limpidité de l’eau

Pour mesurer cette propriété, on détermine la turbidité d’un échantillon d’une eau à analyser, en
la comparant avec un échantillon standard de 50 ml d’eau, dans lequel on ajoute un certain
nombre de gouttes d’une solution alcoolique à 1/1000 jusqu’à obtenir une opacité équivalente
dans les 2 éprouvettes. Ce nombre de gouttes définit la turbidité.

Pour une eau potable, on doit avoir une turbidité ≤ 15 gouttes

b) La température de l’eau

D’une manière générale, la variation de la température d’eau suit la variation de la température


de l’air ambiant, avec un décalage plus ou moins prononcé. Les eaux souterraines, qui circulent à
des profondeurs moyennes, présentent des températures sensiblement constantes, oscillant autour
de 10 à 12°c. Mais bien souvent, cette température est perturbée par des arrivées d’eaux
superficielles, ce qui rend difficile la détermination des indications claires à ce sujet. Les eaux de
rivière sont sujettes à des variations de température selon les saisons, de 0 à 25°C.

Une eau potable doit avoir une température comprise entre 9 et 12°c, en tout cas < 15°C

c) La couleur de l’eau
La couleur de l’eau se mesure en comparant l’échantillon à examiner avec des tubes témoins
dont la coloration est obtenue à partir d’une solution de chlorure cobalteux (CoCl2) dissout dans
l’acide chlorhydrique (HCl). Un litre de cette solution a par définition, la couleur 500 unités, elle
s’appelle la solution de base.
Une eau potable dite incolore doit avoir une couleur < 20 unités
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d) L’odeur de l’eau, la saveur de l’eau

Comme la saveur n’est pas décelable qu’à la dégustation, on établit le plus souvent une
correspondance directe entre les odeurs et la saveur d’une eau à examiner, tout en notant que la
saveur se développe avec l’augmentation de la température.
Les odeurs sont dues notamment :
- Aux planctons, aux algues mortes….pour les eaux de rivières
- Au Sulfure d’Hydrogène (H2S) pour les eaux souterraines
- Aux matières organiques qui y sont dissoutes

- Fer et manganèse
- Chlore actif
- Phénol et chlorophénols etc.…

Une eau potable doit donc être inodore

II. 2. LES PROPRIETES CHIMIQUES DE L’EAU

a) Le pH de l’eau

L’eau à l’état naturelle présente toujours une certaine conductibilité, c.à.d. que certaines
molécules H20 peuvent se dissocier pour fournir des ions H+ et des ions 0H-. Dans toutes les
solutions aqueuses (dans toutes les eaux terrestres) le produit de concentration en ions hydrogène
H+ et ions hydroxyle 0H- est constant.
Le rapport du produit (H+) x (0H-) sur la concentration en molécules H20 non dissociées donne :

Si par définition on pose (H20) = 1, alors il suffit de connaître la concentration en ions H+ pour
déduire celle en ions 0H- et vice-versa. Par des méthodes chimiques de haute précision, la
concentration en ions H+ peut-être mesuré directement. C’est donc cette valeur « de
concentration en ions H+ » qui a été choisie pour représenter l’acidité, la neutralité et l’alcalinité
de l’eau.

En conséquence : - Dans les solutions neutres on a : (H+) = (0H-) =10-7


- Dans les solutions acides on a : (H+) > 10-7> (0H-)
- Dans les alcalines on a : (H+) < 10-7 < (0H-)

Il a été donc convenu d’appeler « pH » la concentration en ions H+ de la solution testée et on a :


- pH >7 → eau alcaline.
- pH= 7 →eau neutre.
- pH< 7 → eau acidulée.
Exemple : Dans les eaux de mer et dans l’eau minérale, pH est le plus souvent > 8.
Une eau potable aura un pH compris entre 6,5 et 8,5.
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b) La minéralisation de l’eau.
L’eau constitue un électrolyte très étendu, en raison de sels qu’elle renferme.
On calcule la minéralisation de l’eau avec la relation ci- dessous :

On définit résistivité électrique de l’eau comme la résistance électrique d’une colonne de ce


liquide d’1cm² de section et d’1cm de hauteur prise à 20°c. Elle s’exprime Ω. Cm (Ohm.cm).

Ainsi on voit que la résistivité varie en raison inverse de la minéralisation, et les eaux peuvent
être classées suivant le tableau ci-dessous :

Degré de minéralisation Valeur de la résistivité

Très faible > 10000


Faible 5000 - 3000
Moyenne 3000 - 1500(eau des calcaires)
Importante 1500 - 1000
Excessive < 1000

Pour une eau potable, les éléments minéraux doivent avoir une concentration < 2g/l

c) Les substances indésirables.


Dans une eau potable : la teneur des substances indésirables doit être inférieur aux valeurs
indiquées dans le tableau ci-dessous :

Teneur en
Substances mg/l

- Plomb (en Pb) 0,1


- Sélénium (en se) 0,05
- Fluorures (en F) 1
- Arsenic (en As) 0,05
- Cuivre (en Cu) 1
- Fer (en Fe) 0,2
- Manganèse (en
Mn) 0,1
- Zinc (en Zn) 5

d) Les germes indésirables


Les germes qu’il faut chercher sont principalement les suivant :
- Le Bacille de Coli,
- Escherichia Coli (Coliformes fécaux),
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- L’entérocoque,
- Les clostridium sulfuréducteurs,
- Les bactériophages fécaux, etc.
Tous ces germes se retrouvent dans les souillures fécales.
Une eau potable ne doit renfermer aucun de ces germes.

e) Les normes de l’eau potable selon l’O.M.S.

Selon l’OMS, l’eau potable doit remplir les critères suivants :


1. Critères impératifs.

Le tableau suivant montre les valeurs limites en rapport avec certains corps :
Corps chimiques Concentration
maximale en mg/l
Corps phénoliques 0
Chrome hexa valent 0
Cyanures 0
Sélénium 0.05
Arsenic et ses composés 0.05 (d’arsenic)
Plomb 0.1
Fer et Manganèse (ensemble) 0.3 dont 0.2 de Fer
Fluorures 1
Cuivre 1
Nitrates 10 d’Azote
Zinc 5
Magnésium et ses composés 125 de Manganèse
Chlorures 250 de Chlorure
Sulfates 250 d’ion S04
Oxygène(O2) ; 20 en % de
saturation
Gaz carbonique (CO2) Néant
Tableau 1. Concentrations limites dans les eaux potables d’après OMS

2.Critères souhaitables
Le tableau qui suit montre selon l’OMS, les propriétés physico-chimiques que doit remplir une eau
potable mais la non- observation de ces critères confère à l’eau des défauts sans pour autant nuire à
la santé.
Les propriétés physico-chimiques
Température 9 à 12 oc
Turbidité <5
Acidité (pH) 7 à 8.5
Conductivité 700 s/cm
Dureté 75 mg/l

Tableau 2. Valeurs indicatives de la qualité des eaux d’après OMS


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La qualité technique de l’eau


A part de l’importance primordiale de la qualité de l’eau potable pour la santé publique, il faut aussi
réaliser que la qualité technique de l’eau, c’est-à-dire surtout son agressivité éventuelle envers les
matériaux de construction (tuyaux, œuvres d’art etc.) est d’une importance significative pour la
longévité des systèmes d’adduction d’eau.
Il est donc indispensable, désormais de considérer et de juger le degré d’agressivité de l’eau au
début de l’étude.
Une méthode simple, qui peut être effectué par le laboratoire, est la détermination de l’indice
d’agressivité (I.A.), qui est reconnu dans le monde entier.
L’indice d’agressivité est défini par :
I.A. = pH + log (TH x TAC x 6,225), où signifient :
Ph = valeur pH, mesurée par electrode étalonnée
TH = titre hydrométrique (dureté totale) en mg/l Ca²+
TAC = titre acidométrique complet (l’alcalinité complète), HCO3 en mg/l.
L’indice d’agressivité peut être déterminé par le laboratoire de la qualité de l’eau.
Interprétation de la valeur I.A. :
Valeur I.A. déterminé Classification technique de Observations
l’eau
=12 Neutre pas de traitement
< 12 Corrosive traitement nécessaire
> 12 Dépositive traitement recommandé

Si l’eau est classifiée neutre, l’étude peut être faite sans considérer de traitement.
Si l’eau est classifiée corrosive, par contre, il faut envisager soit des matériaux adéquats, soit un
traitement. La méthode de traitement ne peut être choisie qu’après avoir fait des analyses
complémentaires, qui déterminent l’origine de la corrosivité, soit :
(1) une saturation ou supersaturation de dioxyde de carbone (CO2/H2CO3), soit
(2) une aération différentielle (corrosion électrochimique)

(1) La saturation de dioxyde de carbone peut être tout simplement traités avec de la chaux. Par
contre, la supersaturation de dioxyde de carbone, que l’on trouve souvent au Rwanda, doit
seulement être traitée par aération (turbulence) et jamais avec da la chaux (danger de
provoquer des précipitations dans les tuyaux).

(2) L’aération différentielle est un phénomène qui se produit si le potentiel redox est bas ou
négatif, et si en même temps, la concentration d’oxygène dissous dans l’eau est basse (entre
O et 4 m g /1).

Ce problème est rencontré fréquemment au Rwanda, où le pH en général est caractérisé par un


manque d’oxygène dissous.
Au cas où les analyses complémentaires démontrent une corrosivité grave, il est recommandé de
chercher une meilleure source avant d’envisager un traitement coûteux.
9

CHAPITRE III. LA DESSERTE EN EAU EN MILIEU RURAL

III.1. L’EVALUATION DES BESOINS EN EAU


L’évaluation de la quantité des besoins en eau consiste à estimer la quantité d’eau à mettre à la
disposition des bénéficiaires concernés par le réseau. Il est donc recommandé de se référer aux
normes de l’OMS donnant les dotations journalières sur chaque type de consommateur. Le tableau
suivant donne les consommations spécifiques d’après l’OMS.

Besoins Valeurs OMS Valeurs locales


1. Consommation domestique
-B.F, puits
5-25l/j/hab. 20l/j/hab.
-Branchements particuliers
70-250l/j/hab. 100l/j/hab.
2. Etablissements publics
-E.P 15 - 30 l/j/ élève 5l/j/élève
- Ecole polyvalente 15 -30 l/j/ élève 5l/j/élève
- Prison 25 - 40l/j/personne 20 l/j/personne
- Bureau communal 15 -20 l/j/personne 15 l/j/personne
-Dispensaire, CDS, maternité 220 - 300 l/j/lit 150 l/j/lit
-Ecole avec internat 90 -140 l/j/ élève 30 l/j/élève
- Camp militaire - 30 l/j/soldat
- Communauté religieuse - 250 l/j/personne

3. Bétails
-vache 25 à 35 l/j/tête 15 à 75 l/j/tête
-mouton, chèvres 15 à 25 l/j/tête 1.5 à 7 l/j/tête
-porcs 10 à 15 l/j/tête -

Normes de calcul des besoins en eau potable


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Selon la REGIDESO,

Désignation valeurs
utilisées
Population Borne fontaine publique (litre/j/per) 20
un branchement privé (l/j/pers) 100
Collectivités Ecole primaire(l/j/élève) 5
Ecole secondaire à internat(l/j/élève) 50
Hôpital ou centre de santé (l/j/lit) 150
Bureau(l/j/fonctionne) 10
Coopérative (l/j/pers) 5
Centre de négoce (l /j/visiteur) 3
Eglise (l/j/visiteur) 3
Lieu public Caniveau (l/j/ml) 25
Urinoir (l/h) 20
Lavoirs (l/h/place) 50
Les bains ou douches (l/j/poste) 50
Marchemoderne(l/j/²) 5
un jardinpublic(l/j/m²) 6
Les usines et Abattoirs (l/j/tête de bétail) 200
centres d' Fromagerie (l/l delait) 5
Exploitation Cidrerie (l/l de produit obtenu) 4
Vinification (l/l de produit obtenu) 2
Brasserie (l/100lde bière fabriquée) 500
Sucrerie (l/kg de sucres fabriqués) 100
Bétail Bovins (l/j/tête) 50
Cheval (l/j/tête) 50
Porcs (l/j/tête) 20
Moutons ou Chèvres (l/j/tête) 5
Norme de consommation en eau potable selon REGIDESO

* Consommation moyenne journalière

La consommation par habitant dépend du mode de fourniture.


On pourra se baser sur la dotation approximative de la consommation suivante :

Mode de fourniture Consommation


(l/j/personne)
Borne Fontaine (à moins de 200m de l'habitation 20
Robinet dans la cours de l'habitation 30 à 50
Distribution simple dans la maison (avec chasse d'eau 100
dans les toilettes)
Distribution complète dans la maison (avec salle d'eau) 200 à 400

Dotation approximative de la consommation


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III.2. DETERMINATION DE LA POPULATION


A DESSERVIR

A. Introduction
Avant d’étudier tout projet d’alimentation en eau potable dans un
site donné, il faut connaître l’effectif de la population à desservir.
Il faut également se renseigner sur les établissements tant publics
que privés se trouvant dans ce site afin
d’avoir les informations nécessaires et suffisantes pouvant faciliter la tâche lors de
dénombrement
des effectifs des collectivités à desservir.

Les besoins en eau potable diffèrent suivant les catégories d’utilisateurs et sont
essentiellement variables
dans le temps et d’une agglomération à l’autre.
La satisfaction de ces besoins en eau potable est assurée par des différentes ressources
comme
les nappes (sources, puits et orage), les rivières et les lacs ainsi que les pluies.

B. Population bénéficiaire au moment de l’étude

D’après les enquêtes menées sur terrain, nous avons identifiés


les habitants des collines
qui vont se servir du réseau en considérant 6 personnes comme
taille moyenne de la
population par ménage.

Exemple de calcul des besoins :


inventorier la population béneficiaire + des infrastructures
publiques et sociaux telles que :les écoles primaires, centre
d’alphabétisation, lycée communale, ecofo,
centre de négos et des centres de santé.

Exemple :

Collines nombre de personnes Habitants Total


POPULATION EXISTANTES SUR LES SOUS
COLLINES
ménages/collin taille
e moyenne/ménage

RABIRO 1 42 6 252 252


RABIRO 2 45 6 270 270
RABIRO 3 55 6 330 330
GITANGA 62 6 372 372
NGARA 70 6 420 420
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2 INFRASTRUCTURES PUBLIQUES ET SOCIAUX

ECOLES PRIMAIRES 700 écoliers 700


écoliers
Centre d’alphabétisation 50 élèves 50 élèves
Lycée 500 élèves 500élèves
communal +ECOFO
Centres de Santé 50lits 124
personnes
Eglise 110personnes 110pers
onnes
CNGitanga 100personnes 100personn
es

Récapitulatif des bénéficiaires.

C. Estimation des bénéficiaires à l’horizon de planification.

En tenant compte de l’évolution démographique, l’Ingénieur


s’appuie sur les prévisions
à court terme (5 à 10 ans) et moyen terme (10 à 50 ans)
pour estimer la population à desservir.
Les sources d’information utiles sont :
Les recensements de la population, les statistiques d’immigration et
d’émigration, les statistiques
de naissance et de décès ainsi que les plans d’affectations.
Notons que l’évolution démographique
n’est pas actualisée au Burundi et c’est pourquoi on fait
recours aux projections selon les méthodes
d’évaluation de la population future ou selon
les différents modèles de projections
(1 source : distribution et collecte des eaux ,2ème édition, 2000,
François G .Brière)

Tableau IV.2. Recensement de 2005 et de 2010 de la commune


BUBANZA

Exemple : RECENSEMENT DE 1979 ET 2008 DE LA


COMMUNE BUBANZA

Année Masculin Féminin Total


2005 47517 47584 95101
2010 55124 56906 112030
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Tableau IV.2. Recensement de 2005 et de 2010 de la commune


BUBANZA

On a : p1=95101 habitants en 2005


p2=112030 habitants en 2010
n=intervalle des années entre 2010 et 2005
p2=p1 (1+r)n
𝑝₂
(1 + 𝑟)𝑛 =
𝑝₁
𝑝2 𝑝2 1
𝑟 𝑛 = 𝑝1 −1 𝑟 = (𝑝1 ) 𝑛−1

112030 1
𝑟=( ) −1
95101 6

r = 0.02364 ; Soit 2.3%

Considérons une période de vie de 25ans,


Connaissant le taux de croissance de la population trouvé ci-haut,
l’effectif au bout de
cette période est donné par la formule : pn=p1 (1+r)m
Avec : pm =population après m années
Pa =population actuelle de la zone de projet.
r =2.3% ; taux de croissance
m =25ans, horizon de planification

D. Calcul des besoins en eau potable du réseau de notre exemple (Année de référence 2014)

Désignation Bénéficiaires Dotation Besoins en 2014 Besoins en 2039

1. Villages 2014 2039 l/j/habitat (m³/j) (l/s) (m³/j) (l/s)

RABIRO 1 252 445 20 5.04 0.0583 8.9 0.103


RABIRO 2 258 477 20 5.16 0.0597 9.54 0.11042
2
RABIRO 3 330 583 20 6.6 0.0763 11.66 0.1349
9
2.Collines

Gitanga 372 657 20 7.44 0.0861 13.14 0.1521


Ngara 420 742 20 8.4 0.0972 14.48 0.1676
2
3.Infrastru.
publ&Soc
E.P 700 1236 5 3.5 0.0405 6.18 0.0715
1
C.A 50 88 5 0.25 0.0029 0.44 0.0051
ECO+LYC 500 883 5 2.5 0.0289 4.415 0.0511
CO.
Centre de 100 177 75 7.5 0.0868 13.275 0.1536
santé
Eglise 110 194 3 0.33 0.0038 0.582 0.0067
2
Centre de 100 177 3 0.3 0.0035 0.531 0.00614
14

négoce
TOTAL 3192 5.659 47.02 83.143 0.9623

Tableau IV.5. Calcul des besoins en eau potable du réseau

E. Détermination des besoins totaux en potable en 2039

En réalité, les valeurs trouvées dans le tableau précèdent ne sont pas directement celles qu’il
faudra utiliser dans le calcul de hydraulique. On doit déterminer les besoins maximaux en eau
après avoir considérer toutes les consommations de pointe et les pertes d’eau potable.

E.1.Calcul de la production de pointe


La production de pointe est déterminée en tenant compte de la variation des activités
quotidiennes de la population. Un facteur de production de pointe sera pris en considération pour
couvrir ces variations. Pour notre site, ce facteur est estimé à 10% car en est presque constante du
fait qu’il n’ya pas beaucoup d’activités pouvant influencer la variation de cette dernière. Dans des
zones petites et non peuplées que la notre, on utilise 10% comme facteur de production. La
production de pointe est donnée par la formule suivante :

Qjmax=Qjmoy×(1+C)

Avec C : facteur de production de pointe qui varie de 10 à 25%.

E.2 Calcul des pertes

Pour les pertes d’eau, il faut entendre la différence entre la quantité d’eau produite et la quantité
d’eau consommée. Pour déterminer, on utilise le plus souvent la formule suivante :

𝒑
Pertes= Qjmoy(𝟏−𝒑)

Avec p : pourcentage de perte d’eau


La valeur de p varie de 0,2 à 0,5
- Pour un réseau neuf ou bien entretenu p= 0,2
-Pour un réseau moyennement entretenu p= 0,25 à 0,35
-Pour un réseau mal entretenu p= 0,5

E.3 Calcul des marges de sécurité

Il est nécessaire d’ajouter la marge de sécurité à la production de pointe et aux pertes d’eau pour
remédier à l’augmentation de consommation qui peut surgir suite aux certains imprévus, entre
autre :
La population pouvant venir s’installer dans la localité alors que celle-ci n’était pas prévue.
L’eau qui peut être utilisée n’étant pas prévue comme par exemple l’arrosage, pour le bétail, la
construction Etc.
La marge est déterminée par la formule suivante :
𝒑𝒎−𝒑𝒐
Marge= 𝒑𝒐

Pm : besoins de la population projetée dans 25 ans ;


Po : besoins de la population actuelle
15

Durant cette période de 25 ans, la population passera de 3192 à 5659 habitants, soit une
augmentation de :

𝟓𝟔𝟓𝟗−𝟑𝟏𝟗𝟐
=0.77 Soit 77%
𝟑𝟏𝟗𝟐

Puisque l’augmentation de la population engendre une augmentation de la consommation, le


coeficient majoré de sécurité représentant la marge de sécurité sera de 77%.D’ou les besoins
maximun pour l’an 2039 seront :

Qmax= (Qjmax+pertes) × (1+m) ; m : marge de sécurité

E.4.Affectation des pertes de charge, de la production de pointe et marge pour chaque


catégorie des besoins.

Catégories Besoins Besoin Pertes Productio Marg Besoins Besoins


des besoins en s en (l/j) n de e max max
2039(l/ pointe (%) (l/j) 2039(l/
2014(l /j j) s)
)
Rabiro 1 5040 8900 2225 9790 0.765 21266.5 0.246
Rabiro 2 5160 9540 2385 10494 0.848 22795.8 0.275
Rabiro 3 6600 11660 2915 12826 0.766 27861.6 0.322
Gitenge 7440 13140 3285 14454 0.766 31398 0.363
Ngara 8400 14480 3620 15928 0.766 34599.9 0.4
Ecoles 3500 6180 1545 6798 0.765 14767 0.171
primaires
Centre 250 440 110 484 0.76 1051.4 0.012
d’alph.
Ecofo+lyc.C 2500 4415 1103.75 4856.5 0.766 10549.6 0.122
o
CDS 7500 13275 3318.75 14602.5 0.77 17921.2 0.367
5
Eglise 330 582 145.5 640.2 0.763 1390.7 0.02
Centre de 300 531 132.75 584.1 0.77 1268.9 0.015
negos
TOTAL 47020 83143 20785.7 91457.3 0.77 198670. 2.29
5 2
.Affectation des pertes de charge, de la production de pointe et marge pour chaque catégorie des
besoins

CONCLUSION : Les besoins maximums en eau seront de 83143l/j soit 2.29l/s. Ils seront
couverts si on tient compte du débit disponible à la source qui est de 2.32l/s .

Tenant compte de ces résultats ci-hauts trouvés, nous pouvons confirmer que les besoins en eau
de la population, suffiront ou pas en considérant le débit de la source donnée et le réseau aura
une longévité qui atteindra au-delà de la marge considérée ou pas.
* Comparaison des besoins et du débit disponible.
Les besoins en eau vont être déterminés au chapitre 3. La méthodologie de prospection de sources a
été exposée ci-dessus. A présent il s’agit d’obtenir une adéquation entre les besoins et le débit
disponible. Plusieurs cas peuvent se présenter :
a) Le besoin est inférieur au débit disponible :
16

;
Q bes <Q disp
En ce cas, il n’y aura pas de problème à capter la quantité d’eau correspondant aux besoins.
Tout le système d’AEP est à concevoir avec le débit
Q = Qb.futures≥ Q besoins actuels
dim
Eventuellement, il y a lieu de réfléchir sur une extension future, et de dimensionner certaines parties
du système d’AEP en fonction de ce futur débit
(Q max = Q disponible).

b) Le besoin est égal au débit disponible :

Qbesoin= Qdisp
Le présent cas ressemble au précédent, sauf qu’une extension future ne peut pas être envisagée.
Tout le système d’AEP est à concevoir sur la base d’un débit.
Q dim= Q besoins

c) Le besoin est supérieur au débit disponible :

Q bes > Q disp

A priori, on peut envisager la prospection de ressources plus éloignées. Ceci implique cependant
des coûts d’investissement élevés pour les canalisations d’amenée. En cas de réussite, le problème
est ramené aux cas a) ou b).
Si, pour des raisons quelconques, des ressources supplémentaires ne peuvent pas être envisagées,
deux solutions sont possibles :
- Sauvegarder la zone du projet dans ses délimitations initiales et réduire les besoins des
consommateurs, c.à.d. ajuster les besoins au débit disponible.

Ceci est à déconseiller vivement, car la qualité de desserte préconisée par les consommations
spécifiques minimales recommandées ne serait plus respectée.
- Réduire l’envergure du projet, c.à.d. exclure certains consommateurs (p.ex. gros
consommateurs industriels ou commerciaux) ou restreindre la zone géographique à couvrir
par le projet.

Il en résulte que le projet est à modifier de façon à obtenir au minimum une égalité des besoins et
de la disponibilité d’eau.
 Recommandation :

En général, le projet est à concevoir de façon à ce que le débit minimum disponible soit supérieur
ou égal au besoin en eau :
Q disp ≥Q bes

Le dimensionnement s’effectue pour l’ensemble du système d’AEP sur la base de


Q dim= Q bes≤ Q disp

Certains éléments du système peuvent cependant être dimensionnés plus largement, en considérant
une éventuelle extension future.

Si les ressources exploitables ont un débit inférieur au besoin en eau :


17

- il faut prospecter d’autres sources plus éloignées,

- ou réduire les besoins par réduction de la zone du projet ou l’exclusion de certains gros
consommateurs,

- ou envisager éventuellement une solution pompage/traitement,

-ou envisager une solution complémentaire par récolte des eaux de pluie dans des citernes,
- mais il ne faut pas diminuer les consommations spécifiques des usagers pour obtenir une
réduction des besoins tout en maintenant la zone du projet.
Exception à la règle
Si, dans des cas où la diminution des consommations spécifiques semble être la seule solution, une
justification fondée sera fournie, accompagnée par des propositions de mesures additionnelles qui
garantissent au taux de desserte acceptable de la population.
L’administration vérifiera soigneusement si l’écart par rapport aux normes est tolérable.
En tout cas, l’étude doit toujours être faite selon les règles du métier.
III.3. CAPTAGE DE LA SOURCE

III.3.1. Généralités
La source est une réserve naturelle dont la quantité d’eau est limitée ou variable en fonction des
conditions climatiques. Le captage consiste à collecter les filets d’eau d’une source dans un ouvrage
approprié et les acheminer dans un petit réservoir visitable (chambre de départ). La détermination
du type de captage dépend généralement de la situation topographique du terrain, de la nature du sol
et de la forme de la source sur place. Le captage doit être effectué de façon que l’eau de la source
doive être protégée de toutes saletés et des contaminations. C’est à dire tout ce qui peut la rendre
inconsommable.
Souvent sur le globe terrestre, l’eau apparait sous 3 formes
- L’eau de surface (mer, lac…)
- L’eau souterraine : son écoulement est influencé par le relief du sol ;
- Eaux de pluie.
Une source, c’est l’émergence naturelle d’une nappe d’eau souterraine qui apparaît d’une manière
localisée ou diffuse à la surface du sol.
Le captage d’une source vise divers objectifs :
- mettre l’eau émergente à l’abri des agents de pollution externes (travail sur la qualité de
l’eau),
- collecter le maximum de l’eau disponible (travail sur la quantité d’eau disponible),
- faciliter aux usagers (l’accès à l’eau).
Le captage de source présente de nombreux avantages :
- l’eau (si elle est correctement captée) est directement consommable (potable),
- les sources sont très souvent des points d’eau utilisés traditionnellement,
- leur débit est continu et régulier (sources pérennes),
- en aval du captage, on peut réaliser divers aménagements afin d’améliorer le point d’eau et
valoriser au maximum cette ressource:

 adduction gravitaire pour rapprocher l’eau des usagers, (escaliers pour faciliter l’accès à la
source si l’adduction n’est pas possible),
18

 citerne de rétention en cas de débit insuffisant pour optimiser la quantité d’eau disponible
aux heures de pointe,
 fontaines pour une distribution « hygiénique » et commode de l’eau,
 abreuvoirs, lavoirs et autres aménagements de valorisation de l’eau.

III.4. LES DIFFERENTS OUVRAGES DU RESEAU EN MILIEU RURAL

On distingue :
 La chambre de captage;
 La chambre de départ;
 La chambre collectrice;
 La chambre de purge;
 La chambre de ventouse;
 La chambre de vanne de sectionnement ;
 Les réservoirs;
 Les conduites;
 Les bornes fontaines; etc.

a) Chambre de captage
Le chambre de captage est un ouvrage qui consiste à collecter les filets d’eau d’une source et les
amener dans un petit réservoir visitable appelé chambre de départ ou dans une chambre de
collectrice si on a plusieurs sources qui se trouvent proches les unes des autres.
b) Chambre de départ
C’est un ouvrage construit souvent en moellon et est destiné à accueillir les eaux de la chambre
de captage. Elle est souvent compartimentée pour pouvoir décanter les particules (sables) dans le
premier compartiment, l’eau passe ensuite au dessus du seuil plat pour se déverser dans le second
compartiment pour le départ.
c) Chambre collectrice
C’est un ouvrage construit souvent en moellon et est destiné à accueillir les eaux provenant de la
chambre de captage ou chambre de départ. C’est aussi un ouvrage destiné à collecter les eaux
provenant de plusieurs sources.
d) Chambre de purge
C’est un ouvrage installé aux différents points les plus bas du réseau pour éliminer les dépôts
solides contenus dans les conduites.
e) Chambre de ventouse
C’est un ouvrage construit aux différents points les plus hauts du réseau pour éliminer de l’air
contenu dans les conduites lors du transport de l’eau.
f) Chambre VS
C’est un ouvrage permettant de repartir le débit dans les différents branchements du tronçon.
19

III.5. PRINCIPE ADAPTE POUR LE CAPTAGE DES SOURCES

Le captage étant le cœur de l’adduction d’eau, on attachera une grande importance à ce que sa
construction soit bien exécutée.
III.5.1. Terrassement

Le terrassement débute en principe à l’endroit où l’eau sort du sol. On construit le creusement en


remontant la source (descendant) tout en ayant pris soin d’assurer l’écoulement de l’eau au
moyen d’une canalisation.

III.5.2. Construction
Lorsque le terrassement est achevé, on construit le captage en deux parties :
 Une partie perméable dans laquelle l’eau entre : le drainage ;

 Une partie imperméable : le barrage.

a) Drainage
C’est la partie qui permet à l’eau de la source d’être recueillie et dirigée vers l’extérieur de la
chambre de captage. Il doit être suffisamment grand pour assurer un passage aisé de l’eau et
garantir le débit suffisant. Le drainage est constitué d’un drain perforé et la base doit être étanche
et avoir une pente de 1% à 2%. Autour des drains, on placera un filtre de gravier que l’on aura
soin de protéger de toute contamination. Cette ouverture étanche doit pénétrer dans les parois de
côté, les eaux de surface seront drainées hors de l’aire.
b) Barrage
Le barrage est construit à l’opposé de l’arrivée de l’eau dans le captage. Il permet à l’eau d’entrer
dans la conduite d’alimentation de la galerie de contrôle. Le barrage est construit dans la couche
imperméable et dans les parois de côté pour empêcher l’eau de s’échapper. On coulera la
fondation du barrage directement contre le sol de l’excavation afin qu’elle soit solide avec le sol.

III.6 .TYPES DES SOURCES


On distingue plusieurs sortes de sources, mais les plus rencontrées en milieu rural peuvent se
grouper en deux catégories à savoir:

- Les sources d’affleurement; - Les sources d’émergence;

a) Les sources d’affleurement

Ce sont des sources qui apparaissent aux versants des montagnes. Il s’agit de l’eau des nappes
phréatiques qui se fleure un débouché à travers une couche perméable du sous sol jusqu’à la
surface. La source fournit plus d’eau d’autant plus que la pente de la couche imperméable qui
protège la nappe est grande. Les sources d’affleurement tarissent rarement et leur débit est
souvent important.

b) Les sources d’émergence

Ce sont des sources qui apparaissent dans les terrains plats. On les rencontre le plus souvent au
fond des vastes vallées, et se présentent comme des points de bouillonnement.
20

III.6.1. Captage d’une source d’affleurement

a) Coupe longitudinale avant le captage


21

b) Creusement et terrassement préalable avant les travaux de captage : On procède à une fouille
vers l’amont jusqu’à ce qu’on atteigne l’endroit d’émergence principale et unique.

c) On procède alors à la construction du captage proprement dit, en protégeant l’émergence de


part et d’autre par des murs d’argile bien pilé, jusqu’à une hauteur supérieure ou égale à 0,50m,
puis on place le tuyau d’adduction. On remplit le bassin par le gravier filtrant en commençant par
le gravier fin au fond pour finir par le gros gravier vers le haut. A presque 0,25m au dessus du
tuyau d’adduction, on place le tuyau du trop plein, puis on continue le remplissage du gravier au
dessus du trop plein avant de couvrir le bassin par une feuille plastique. Une vue en plan de
l’ouvrage de captage est montrée sur la figure ci-dessous.
22

Coupe A-A

Coupe B-B

EXE MPLE2 DE CAPTAGE DES EAUX PAR DES DRAINS


Après avoir débroussaillé l'emplacement de la source et de ses abords et décapé la terre végétale
sur l'affleurement et sur l'assise imperméable de l'aquifère, on procédera aux opérations suivantes :
- nettoyage des fissures productrices ;
- creusement d 1 une fosse de réception ;
- mise en place de la chambre de captage ;
- exécution du massif de captage ;
- étanchéification, remblaiement.
.
23

Figure1. 1 : Différentes étapes de la réalisation du captage


(Source : www.mddep.gouv.qc.ca)

1. Remblais simple
2. Couche d’étanchéité(Argile)
3. Etanchéité en plastique
24

4. Couche filtrante
5. Bouchon
6. Drain perforé en PVC
7. Couche naturelle imperméable
8. Tuyau en PVC de sortie
9. Trop plein
10. Couche d’étanchéité
11. Vers chambre de départ
12. Barrage en moellon
Concrètement, on part de l’émergence et on réalise une tranchée large d’une cinquantaine de
centimètres qu’on approfondit progressivement en pénétrant dans le versant pour essayer de
localiser l’imperméable. On remonte les filets d’eau s’ils arrivent de l’amont et on approfondit la
tranchée si l’eau apparaît au fond de celle-ci.
Pendant ce travail, il est important d’assurer une évacuation rapide de l’eau. Les sources étant
toutes différentes, il n’y a pas de recette miracle, on observe les matériaux extraits, le débit de la
source...
Si on ne rencontre pas le substratum on recherche en amont ou en aval (l’émergence est peut être
masquée par des éboulis...). Il peut ne pas y avoir de solution ! C’est le cas par exemple des sources
très diffuses.
« L’imperméable » n’est pas toujours facile à identifier, ce n’est pas nécessairement une roche dure.
Cela peut être, suivant les terrains, un matériau plus argileux, plus compact, moins altéré... bref
moins perméable que l’aquifère situé généralement au-dessus (excepté dans le cas de nappe
captive).
Si on rencontre l’imperméable, alors on suit les filets d’eau qui apparaissent sur les flancs de la
tranchée vers l’amont et on creuse ainsi jusqu’à atteindre une profondeur suffisante (supérieure à 2
mètres) pour assurer une qualité fiable de l’eau captée.
Si l’imperméable est horizontal ou dans le sens de la pente c’est le cas idéal,
Si l’imperméable plonge dans un sens inverse à la pente, on pourra réaliser la boîte de captage si la
topographie en aval le permet, mais dans le cas contraire il faudra chercher d’autres solutions.
III.7. PROTECTION DE LA ZONE DE CAPTAGE

III.7.1. Les périmètres de protection


Le périmètre de protection est une zone particulière autour d’un captage d’eau potable (Source
ou forage) où des prescriptions sont établies pour limiter les risques de pollution de l’eau captée.
Le Code de l’Eau dans son article 43 définit le périmètre de protection comme « … un contour
25

délimitant le domaine géographique à l’intérieur duquel est interdite ou réglementée toute


activité susceptible de porter atteinte à la conservation qualitative des ressources en eau ».
Généralement, quand il s’agit de la protection des captages d’eau destinée à la consommation
humaine, trois périmètres différents sont définis: le périmètre de protection immédiat, le
périmètre de protection rapproché et le périmètre de protection éloigné. Les périmètres de
protection immédiats et rapprochés sont obligatoires pour tous les captages.

En revanche, le périmètre de protection éloigné est nécessaire seulement dans des cas
spécifiques et sur demande du Ministère ayant l’eau dans ses attributions.
*Périmètre de Protection Immédiat (PPI)
Le périmètre de protection immédiat (PPI) a pour but la protection de l’ouvrage et son
entourage le plus proche.
En effet, il vise à garantir la sécurité des installations de prélèvement contre toutes formes de
détérioration et à empêcher des déversements ou des infiltrations de substances polluantes à
l’intérieur ou à proximité du point de captage de l’eau. Le PPI pour toutes les sources aura un
minimum de 30 m vers l’amont topographique, 5 m vers l’aval et 5 m à droite et gauche de la
source. Cette surface doit être limitée par bornage, haie vive, arbustes à enracinement peu
profond, etc.

En général après avoir bien remblayé et nivelé (pente faible) l’aire de captage afin que les eaux de
surface ne stagnent pas, on enherbe ou on empierre. On réalise ensuite les aménagements de
protections indispensables à la bonne durabilité de cette « tête » d’ouvrage.
Pour cela on « met les moyens » et il vaut mieux surestimer les risques érosifs, les effets conjugués
de l’eau et du temps étant toujours impressionnants, sans parler des crues ou des cyclones.
Il faut dans bien des cas ériger des murs de soutènement pour retenir les remblais. Il faut dans ce
cas équiper les parois de drains. La protection vis-à-vis des ruisseaux ou des ravines doit être
26

soignée (gabions, déviations...). L’accès à l’ouvrage doit déboucher en aval de celui-ci pour éviter
les arrivées d’eau de ruissellement par ce chemin.
Autour de l’aire de captage on creusera un fossé (cimenté si nécessaire) de collecte et déviation des
eaux de ruissellement afin de prévenir les dégâts érosifs. Ce fossé doit être bien large, aux parois
inclinées, et doit contourner entièrement la zone de captage.
L’aire de captage et la zone d’influence de la source seront interdites aux animaux et à toutes
activités polluantes (lavage, rejets d’effluents...), pour cela il est préférable de la clôturer. On
sensibilise les usagers sur la protection du bassin versant (boisement) et on aide à reboiser si
nécessaire
27

III.8 LE TRANSPORT D’EAU PAR ADDUCTION GRAVITAIRE

III.8.1. Introduction

Pour bien comprendre l’étude du transport d’eau dans une adduction gravitaire, il faut partir d’un
exemple concret. Soit un réseau d’AEP de 1,57 km de longueur, dont le profil en long et le plan
de situation sont illustrés sur la figure ci-dessous.

Le plan de situation et le profil en long ci-dessus sont fournis par le technicien topographe qui
aurait préalablement fait les levées topographiques du tracé de l’adduction à étudier.
28

Sur le plan de situation on doit lire les éléments suivants :

- Le tracé de l’adduction avec les numéros des points levés


- La position et le débit de la source
- Les indications des ruisseaux, des routes et des pistes traversés par l’adduction
- Les infrastructures alimentées par l’adduction
- Les agglomérations des populations bénéficiaires de l’adduction etc…

Sur le Profil en long, on doit lire les éléments suivants :

- L’altitude de référence du plan (Horizon)


- Les distances partielles entre les points levés
- Les distances cumulées à partir de la source jusqu’à chaque point levé
- Les altitudes du terrain sur chaque point levé
- Un espace pour marquer plus tard la tuyauterie à utiliser
- Un espace pour marquer plus tard les ouvrages à construire

A partir de ces éléments disponibles sur le plan, l’ingénieur doit être capable de faire une étude
judicieuse pour la conception et l’emplacement des ouvrages à exécuter ainsi que pour le choix
des conduites à utiliser.

III.9. DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES

III.9.1. Introduction
Pour assurer une alimentation d’eau potable à tous les points à alimenter, il faut faire des calculs
de dimensionnement des ouvrages qui joueront un rôle important dans la distribution d’eau.
Après, on passe à la phase des calculs hydrauliques pour être sûr que l’eau sera acheminée
jusqu’à la destination en quantité suffisante et qualité exigée.

III.9.2. Ouvrages de stockage

A) Définition et rôle
Dans un système d’adduction d’eau potable, un réservoir est un ouvrage qui permet le stockage
du surplus de l’eau, la réserve de la quantité non consommée au moment des heures creuses et la
restitution pendant les heures de pointe.

Le rôle d’un réservoir est de :


 Restituer de l’eau pendant les heures de consommation de pointe (au moment où la demande
d’eau est maximale) ou d’équilibrer le réseau;
 Mettre une réserve d’eau pour les cas spéciaux comme : lors des travaux d’entretien ; ou
pendant les heures creuses c'est-à-dire lorsqu’il n’y a pas de consommations.
29

Un réservoir offre aussi des avantages pour les réseaux gravitaires tels que :
 Sollicitation régulière des sources d’eau ;
 Régularité de la pression dans le réseau de distribution.

B) Emplacement des reservoirs


Pour pouvoir placer des réservoirs alimentés par un réseau d’alimentation en eau potable, il faut
voir l’endroit où la consommation est la plus forte. Il est recommandé de placer les réservoirs
dans le centre de gravité de la population à desservir.
L’emplacement des réservoirs tient aussi compte des altitudes de la zone du projet. D’une
manière générale, un réservoir doit être placé à un endroit élevé c’est-à-dire une altitude
supérieure à celle du point de puisage pour permettre à l’eau d’y arriver facilement.

C) Classification des réservoirs


La classification des réservoirs dépend :
 De la nature des matériaux :
 Réservoirs métalliques ;
 Réservoirs en béton armé ;
 Réservoirs en maçonnerie.

De la situation des lieux :
 Réservoirs enterrés ;

Réservoirs semi-enterrés ;
 Réservoirs surélevés.

De différentes formes :
 Réservoirs circulaires ;
 Réservoirs rectangulaires ;
 Réservoirs carrés.
D) Principe de construction des réservoirs
Les réservoirs doivent être construits en matériaux durables. Leurs parois doivent être étanches
pour empêcher les fuites d’eau. Les réservoirs doivent aussi être couverts à l’abri des
contaminations des eaux souterraines d’infiltration, les eaux de pluie et les poussières.
Il est conseillé d’utiliser un dosage du ciment compris entre 350 à 400kg/m3. Il faut réaliser un
revêtement intérieur avec beaucoup de précautions au moyen d’un ciment riche.

E) Equipements des réservoirs


Un réservoir d’eau nécessite des équipements suivants :
 La conduite d’amenée qui prend départ à la source vers le réservoir de stockage. Son bout
porte un limiteur de débit et d’une vanne à flotteur à l’arrivée pour une adduction gravitaire ;
30

 La conduite de distribution : elle prend départ à quelques centimètres (15cm ou 20cm) au-dessus
du radier afin que les dépôts résultats de la décantation ne soient pas canalisés dans la conduite vers
le point de puisage ;
 Une conduite de trop plein qui permet d’éliminer sans causer des dégâts la quantité d’eau
excédentaire au niveau prévu dans le réservoir ;
 La conduite de vidange avec bouchon pour permettre l’évacuation des dépôts pendant le nettoyage
du réservoir ;
 Un système d’aération : c’est un dispositif similaire à une cheminée ou d’un trou qui sort de la
couverture du réservoir et permettant l’oxygène d’entrer dans le réservoir ;
 Une échelle d’accès : elle doit être prévue à l’intérieur comme à l’extérieur ; l’accès à l’intérieur est
facilité par un trou appelé « trou d’homme ». Ce trou est prévu sur la couverture supérieure.

F) Capacité des réservoirs


La détermination de la capacité du réservoir est basée sur les besoins en eau journaliers moyens, des
variations horaires des débits de distribution et les heures. Elle dépend aussi de la différence entre la
quantité d’eau fournie par la source et la quantité d’eau nécessaire à la consommation pour un
intervalle de temps bien défini. On constate que l’on aura une grande consommation d’eau pendant
certaines périodes de la journée à savoir :
 Les moments où les gens rentrent des différents travaux comme les travaux champêtres (travaux
campagnards) ;
 Les heures où les élèves et écoliers sortent de leurs classes ;

 Les moments où les marchés battent de leurs pleins.

III.10. DETERMINATION DE LA CAPACITE D’UN RESERVOIR

III.10. 1. La capacité théorique


Le calcul de la capacité théorique se base sur le découpage du jour en tranches d’heures pendant lesquelles
les débits restent sensiblement constants. Ainsi, des coefficients de pointe horaire sont à appliquer au débit
moyen. Comme ci –bas écrit, nous allons utiliser les coefficients de pointe horaires fournis par la
REGIDESO pour les populations rurales.
En milieu rural:

Temps (h) 0–2 2–6 6–7 7 – 12 12 – 14 14 – 19 19 – 22 22 – 24


Coefficient 0 0.375 2.0 1.2 1.5 1.7 1 0

Coefficients horaires fournis par la REGIDESO pour les populations rurales.

En milieu urbain:

Temps (h) 0-2 2–6 6–7 07-12 12-14 14 - 19 19 - 22 22 – 24

Coefficient 0,2 0,3 1,8 1 2 1,6 1 0,3


Coefficients horaires fournis par la REGIDESO pour les populations urbaines.

Pendant les heures de pointe, la quantité d’eau VE  VS * est appelée réserve tandis que pendant les heures
creuses, cette quantité est appelée supplément, quand elles atteignent leur maximum exprimé en valeur
absolue. L’intervalle pris comme référence est de 24heures.
Capacité théorique = I grand supplément I + I grand déficit I

III.10.2. Capacité pratique du réservoir.

On notera qu’en milieu rural, pour avoir le volume du réservoir, un coefficient variant entre 1,23 à 1,5 ;
sera appliqué à la consommation journalière afin de réduire soit à une consommation exceptionnelle, soit à
31

une interruption de l’adduction par suite de l’accident ou pour l’entretien. Pour notre cas, prenons le
coefficient 1,5.
Capacité pratique du réservoir = 1,5 * capacité théorique

III.10.3. Calcul de la capacité du réservoir proprement dit

Le tableau ci-après est établis selon la formule suivante :

QSP= QE*Ch.
Vsp = Qsp*T
VSC  VSP
VEP  QE  T
VEC  VEP
Avec : T : temps en heures
Ch : Coefficient horaire ;
Q E : débit entrant en m3/h ;
QSP : débit sortant partiel en m3 /h
VSP : Volume sortant partiel en m3 ;
V EP : Volume entrant partiel en m3 ;
V SC : Volume sortant cumulé en m3 ;
V EC : Volume entrant cumulé en m3.

Exemple : Détermination d’un réservoir de l’ECOFO Murama I et II (R1) QE = 1.116m3/h


1. Capacité du réservoir de l’ECOFO Murama I et II (R1)
Période Ch. Temps QE VEP VEC QSP VSP VSC VEC-
(heures) (h) (m3/h) (m3/h) (m3/h) (m3/h) (m3) (m3) VSC
(m3)
0-2 0 2 1.116 2.232 2.232 0 0 0 2.232
2-6 0.375 4 1.116 4.464 6.696 0.4185 1.674 1.674 5.022
6-7 2 1 1.116 1.116 7.812 2.232 2.232 3.906 3.906
7-12 1.2 5 1.116 5.58 13.392 1.3392 6.696 10.602 2.79
12-14 1.5 2 1.116 2.232 15.624 1.674 3.348 13.95 1.674
14-19 1.7 5 1.116 5.58 21.204 1.8972 9.486 23.436 -2.232
19-22 1 3 1.116 3.348 24.552 1.116 3.348 26.784 -2.232
22-24 0 2 1.116 2.232 26.784 0 0 26.784 0

La capacité théorique : 5.022+|-2.232| = 7.254m³

La capacité pratique= 7.254×1.5= 10.881m³

On adopte le volume de 12 m³
32

III.10. 3. Choix de la forme et dimensionnement du réservoir


Les réservoirs couramment utilisés sont de forme circulaire, rectangulaire ou carré. Les
réservoirs circulaires sont souvent recommandés car, ils résistent mieux aux déformations et ils
sont moins coûteux.
Après avoir calculé la capacité du réservoir, on détermine les dimensions de l’ouvrage par la
méthode de FONLLADOSA.

a) Calcul du diamètre intérieur :


Selon Patrice FONLLADOSA, le diamètre intérieur du réservoir est fonction du volume d’eau à
retenir par la relation :
𝐷=1,405 𝑉
Où : D = Diamètre intérieur du réservoir (m) V = Volume d’eau à retenir (m3)

b) Calcul de la hauteur utile :


Connaissant V et D, on déduit la hauteur utile de la relation :
V = S.h = (πD2/4) *h

D’où : hU = 4V / πD2
ou tout simplement d’après FONLLADOSA:
hu = 0,46 ×D
c) La hauteur libre du réservoir (hl)
C’est la hauteur entre le niveau d’eau et le bord supérieur du réservoir. Elle est comprise entre
0,2 et 0,5m.

c) La hauteur totale du réservoir :


La hauteur totale du réservoir est obtenue en ajoutant une hauteur libre qui varie de 0,2 à 0,5m à
la hauteur utile.
On aura : H = hU + hl

Les équipements des réservoirs et différentes chambres du réseau


33

Plan type d’une borne fontaine

Les indications marquées sur la figure sont les suivantes :

1 : Robinet ¾ 4 : Tuyau AG 7 : Vanne Galvanisée


2 : Manchon AG 5 : Tuyau AG 8 : Tuyau Galvanisé
3 : Coude AG 6 : Tabernacle 9 : Manchon mixte

Les équipements des bornes fontaines


34

III.11. LES CALCULS HYDRAULIQUES DU RESEAU EN MILIEU RURAL

Le réseau d’AEP est l’ensemble des canalisations et ouvrages de génie civil qui participent au
transport et à la livraison de l'eau de consommation.

III.11.1. Choix du type du réseau


Le réseau de distribution de l’eau peut être ramifié, maillé ou mixte suivant l’identité de la
population à desservir (forte agglomération ou petite agglomération).

 Le réseau ramifié est un réseau dans lequel les conduites ne comportent aucune
alimentation en retour. Il présente l’avantage d’être économique mais, il manque de
sécurité et de souplesse en cas de rupture. Une panne sur la conduite principale prive
l’eau de tous les consommateurs d’aval.

Figure d’un réseau ramifié


Dans une conduite d’adduction, le débit d’eau est constant. Chaque tronçon de conduite de
distribution est caractérisé par deux débits :

- Un débit d’extrémité qui doit transiter par la canalisation noté Qt.

- Et un débit consommé par les branchements raccordés à la conduite, appelé débit en route noté
Qr. Le débit en route est supposé uniformément réparti le long de la conduite.
 Le réseau maillé est une forme d’anneau. L’eau peut circuler dans deux sens. Une ou
plusieurs conduites sont disposées en forme d’anneaux. Son avantage est que s’il y a une
fuite, l’eau arrive toujours aux consommateurs. La vitesse dans toutes les conduites est
assez grande pour que la boue ne se décante pas.

Figure d’un réseau maillé


35

Avantage : Plus de sécurité (en cas de rupture d’une conduite il suffit de l’isoler et tous les
abonnés situés à l’aval seront alimentés par les autres tronçons) avec une répartition plus
uniforme de pression et du débit.

Inconvénient : Plus coûteux et plus difficile à calculer.

Pour le cas d’alimentation en eau potable en milieu rural, on utilise souvent le réseau ramifié car
la population à alimenter en eau présente en général l’identité d’une population dispersée avec de
petites agglomérations. Un autre critère qui conditionne le choix de ce type de réseau est qu’il est
économique malgré l’inconvénient de priver l’eau les consommateurs à l’aval lors d’une panne
sur le tronçon principal.

Les calculs hydrauliques tiennent compte de cinq paramètres essentiels à savoir :

-Le débit Q ;
-La vitesse d’écoulement V ;
-Le diamètre D de la conduite ;
- Les pertes de charge J;
-La pression dans les conduites.

 Le débit Q
Le débit est donné par les consommations moyennes journalières et est exprimé soit en 𝑚3/𝑠
soit en l/s. On le calcule par l’expression suivante :
𝑄=𝑆∗𝑉𝑜𝑢 𝑄= 𝐷2∗𝜋∗𝑉
4
 La vitesse V d’écoulement
La vitesse moyenne d’écoulement est fixée et choisi dans l’intervalle de 0.3 à 1.5m/s

0.3m /s ≤ V≤ 1.5m/s
 Le diamètre D de la conduite
Ayant le débit Q, le diamètre D est choisi de sorte que la vitesse V reste dans la marge
acceptable.

4*Q
D
v*

D’une manière générale, le milieu rural est toujours alimenté par des petites adductions de débit
faible (en général Q ≤ 5 litres/s). La tuyauterie adaptée sera donc de diamètre D ≤ 110mm. La
gamme de ces diamètres qu’on trouve actuellement sur le marché burundais est indiquée dans le
tableau ci-dessous.
36

Les diamètres normalisés des conduites des petites adductions :

A.G PVC

DI
DE PN (mm)

- 20 16 16

- 25 16 21

1" 32 16 26,8

1"1/4 40 16 33,6

10 36

1"1/2 50 16 42

10 44,8

2" 63 16 53

10 56,6

6 58,4

2"1/2 75 16 63,2

10 67,4

6 69,8

3" 90 16 75,8

10 80,8

6 83,6

4" 110 16 92,4

10 98,8

6 102,8

Le choix du diamètre de la conduite adaptée à un tronçon donné

Pour un tronçon A qui doit transporter un débit Q, le diamètre de la conduite adaptée doit remplir
la condition de vitesse d’écoulement des petites conduites en charge des adductions d’eau.

Pour les AEP en milieu rural au Burundi, on a fixé en 1989 que la vitesse d’écoulement doit
remplir la condition suivante :

0.3m /s ≤ V≤ 1.5m/s
37

C’est donc cette condition que l’Ingénieur doit respecter pour le choix des diamètres de la
tuyauterie à utiliser dans chaque tronçon.
 La pression nominale dans la conduite
Après avoir choisi le diamètre adapté au débit à transporter, il faut déterminer la pression
nominale de la conduite pour qu’elle ne casse pas sous pression du fonctionnement normal. Ici, il
faut noter que la pression à considérer est uniquement la pression statique pour garder une marge
suffisante de sécurité pendant le fonctionnement.

Pour un point considéré de l’adduction, on détermine la pression nominale de la conduite en


amont suivant les règles ci-dessous :

- Si la différence d’altitude entre la source et ce point est inférieure à 60m, on choisit une
conduite de pression nominale de 6 bars (PN6), pour le tronçon en amont de ce point.
- Si la différence d’altitude entre la source et ce point est comprise entre 60m et 100m,
on choisit une conduite de pression nominale de 10 bars (PN10), pour le tronçon en
amont de ce point
- Si la différence d’altitude entre la source et ce point est comprise entre 100m et 160m,
on choisit une conduite de pression nominale de 16 bars (PN16), pour le tronçon en
amont de ce point.
- Si la différence d’altitude entre la source et ce point est supérieure à 160m, on choisit
une conduite de pression nominale supérieure à 16 bars.

 Les pertes de charge

a) Calcul des pertes de charge linéaires


Les pertes de charges dont il fait objet sont de deux sortes :

-Les pertes de charges linéaires correspondant aux frictions de l’eau contre les parois de la
conduite

-Les pertes de charges singulières correspondant à la présence d’un obstacle sur le réseau
particulier, c'est-à-dire toute modification géométrique de la conduite. On peut y compter les
Changements de direction (coudes, raccords en T), les variations de section, les vannes ou
robinets, les appareils de mesure, etc. ...

Les pertes de charges sont fonction de cinq facteurs à savoir : le débit Q, la vitesse d’écoulement
V, le diamètre D de la conduite, la rugosité de la conduite et les caractéristiques du liquide.

D’après Darcy et Weisbach :


 *V 2
j
2* g * D

Où j : pertes de charges unitaires (en mCE/m.l)

λ : coefficient des pertes de charges

g : accélération de la pesanteur (en m/s2)


38

V : vitesse d’écoulement (en m/s)

D : diamètre de la conduite (en m)

Avec λ =f (Re, ε = 𝑘𝐷) où ε = rugosité absolue


Pour une conduite donnée, le coefficient est fonction du nombre de Reynolds (Re).

- Pour les conduites dites lisses comme les PVC neufs, on a :


= 64/ Re pour Re ≤ 2300 (Formule de Poiseuille)
= 0,3164/Re0.25 pour 2300 ≤ Re ≤ 105 (Selon Blasius)
= (0,221/Re0.237) + 0,0032 pour Re ≥ 105 (Selon Nikuradze)

V *D
Avec Re =
v
La viscosité cinématique de l’eau à différente température :

Les pertes de charge totales pour un tronçon de longueur L sont calculées à l’aide de la
formule suivante :

J= j*L

Où J : pertes de charges totales (en m)

Certains autres auteurs ont donné les différentes formules pour déterminer le coefficient de
pertes de charges λ en tenant compte de la nature et du diamètre de la conduite ainsi que
du nombre de Reynolds.
39


Colebrook et White

Ces deux auteurs ont donné la formule pouvant être utilisée pour tous les types de
tuyaux :

 Prandtl et Nikuradse

Leur formule est utilisée uniquement pour les tuyaux rugueux, donc pour les tuyaux en
acier, en fonte et en béton armé

b) Calcul des pertes de charges singulières Js

Ce sont celles qui sont dues aux changements de direction de la conduite et aux différents
appareillages.
Les pertes de charge singulières sont calculées par la formule :

Js = K V2 / 2g
Où : K : Coefficient dépendant du type de singularité.

En général, les pertes de charge singulière sont estimées à 15 % de pertes de charge linéaire.

Les valeurs de K peuvent être consultées dans le tableau ci-dessous :


40
41

III.11.2. Contrôle des pressions sur le réseau

La pression en un point du réseau est donnée par la différence entre


la cote piézométrique et la ligne du sol.
En guise du théorème de BERNOUILLI, appliqué entre deux sections
quelconques 1 et 2 de même débit,
V 2 V1 2
On a : Z0 + PO /  + 2g
0
= Z1 + P1 /  + + J0-1 ,
2g
Avec P/  : énergie due à la pression ;
V2
: énergie cinétique ;
2g
Z : énergie potentielle ;
J0-1 : perte de charge totale engendrée dans les tronçons 0 et 1,J0-1=H1-H0 ;
La somme de ces termes s’exprime en mètre d’eau.
 : poids volumique exprimé en N/m3 ;
P : pression en N/m2 ou Pascal ;
g : accélération de la pesanteur en m/s2 ;
V2
Compte tenu que la valeur 2g est négligeable et que la pression initiale est
nulle parce qu’on ne tient pas compte de la pression atmosphérique

La pression de service ou dynamique dans la conduite :

pi+1=pi+(zi-zi+1)-J, sur le tronçon entre nœud i et i+1.


42

III.12. LE SCHEMAS DE FONCTIONNEMENT ET LES CROQUIS DES NŒUDS

III.12.1. Le schéma de fonctionnement du réseau

Sur le schéma de fonctionnement, on doit indiquer les éléments suivants :

- Les ouvrages construits le long du réseau

- Les distances entre les ouvrages

- Les conduites utilisées dans le réseau

- Les débits de chaque tronçon

- Les altitudes aux pieds des ouvrages

A titre d'exemple, la figure ci-dessous montre un schéma de fonctionnement de l'AEP prise au


hasard:

III.12.2. Les croquis des nœuds


Les croquis des nœuds sont des schémas qui montrent les détails des raccordements, ils seront
constitués par des symboles universels dont les plus importants sont les suivants
43

A titre d’exemple, les croquis des nœuds pour l’AEP donnée quelconque sont montrés dans le
tableau ci-dessous.
44

III.13 DEVIS ESTIMATIF D'UN PROJET D'AEP

III.13.1. Les éléments du devis

Le devis estimatif d'un projet d'AEP comprend essentiellement 5 éléments ci-après: la


tuyauterie, les accessoires à la tuyauterie, les travaux de construction des ouvrages, le
creusement des tranchées, la pose des tuyaux et la mise en service du Projet.

Pour bien détailler ces éléments, il est conseillé d'utiliser le schéma de fonctionnement du
réseau, qui montre tous les éléments que l'étude aura conclu, et c'est à l'aide de ce schéma que
l'Ingénieur pourra calculer le quantitatif des fournitures ainsi que le métré des travaux à
exécuter.

III.13.2. La tuyauterie

La tuyauterie est l’ensemble des conduites que l’on a utilisé dans le réseau. La longueur de la
tuyauterie est calculée tronçon par tronçon car dans un même tronçon, il est indiqué d’utiliser
la tuyauterie de même catégorie. A titre d’exemple, la tuyauterie de l’AEP prise au hasard
peut se lire sur le schéma de fonctionnement, et peut être détaillé comme suit :

Exemple :

Désignation Unité Qté P.U P.T

Tuyau PVC 63 PN10 L=6m 140 16453 2303420

Tuyau PVC 50 PN16 L=6m 115 10192 1172080

Total 3475500

III.13.3. Les accessoires à la tuyauterie

Les accessoires à la tuyauterie sont les pièces que l'on utilise pour les raccordements dans les
nœuds. Pour déterminer le quantitatif de ces accessoires, on dénombre les quantités des pièces
données par les croquis des nœuds. A titre d’exemple, le quantitatif des accessoires à la
tuyauterie de l’AEP prise au hasard est donné dans le tableau ci-dessous .

Exemple :

Désignation Unité Qté P.U P.T

Manchon PVC DN 50 Pce 4 1643 6572

Té égal PVC DN 50 Pce 1 2912 2912


45

Té égal PVC DN 32 Pce 1 1602 1602

Réducteur PVCDN
50/32 Pce 2 3162 6324

R.U mixte DN 32-1" Pce 10 6677 66770

Vanne DN 32 Pce 5 15142 75710

Manchon PVC DN 32 Pce 2 915 1830

Tuyau PVC DN 32 Pce 1 10192 10192

Bouchon PVC DN 32 Pce 1 998 998

Total 172910

NB : A côté de ces accessoires collectés dans les nœuds, il faut ajouter les accessoires qu’on
trouve dans les équipements des réservoirs et des bornes fontaines.
A titre d’exemple, le quantitatif des fournitures pour les équipements des réservoirs et des
bornes fontaines est montré sur le tableau ci-dessous.
Exemple :

Désignation Unité Qté P.U P.T

Tuyau galva 1" ml

Coude gala 1" Pce

Passe-cloison ml

Manchon galva 1" 0,5m Pce

Vanne à flotteur 1" Pce

Crépine 1" Pce

Robinet 3/4 Pce

Manchon galva 1" Pce

Couvercle tabernacle Pce

Vanne galva 1" Pce

Manchon mixte 32/1" Pce


46

III.13.4. La construction des ouvrages

Selon les plans indiqués ci-dessus, on peut calculer le devis sur le modèle des ouvrages de
l'AEP prise au hasard dans les tableaux ci-dessous.

a) Le réservoir

N° Désignation des travaux Unité Qté P.U P.T

1 Installation du chantier ff

2 Fouille de fondation m³

3 Sable de propreté ép 5cm m³

4 Béton radier m³

5 Armature radier Ø8 pce

6 Maçonnerie de moellons ép 40cm m³

7 Béton dalle de couverture m³

8 Armature dalle Ø6 pce

Enduit hydrofuge à l'intérieur et au


9 fond m²

Enduit de ciment sur la dalle de


10 couverture m²

11 Rejointoyage des parois extérieures m²

Total

b) La construction d'une chamber\


N° Désignation des travaux Unité Qté P.U P.T

1 Installation du chantier ff

2 Fouille de fondation m³

3 Sable de proprété ép 5cm m³


47

4 Béton radier m³

5 Armature radier Ø8 pce

6 Maçonnerie de moellons m³

7 Béton dale de couverture m³

8 Armature dale Ø8 pce

Enduit de ciment à l'intérieures et au


9 fond m²

10 Rejointoyage des parois extérieures m²

Total

c) La construction d'une borne fontaine


N° Désignation des travaux Unité Qté P.U P.T

1 Installation du chantier ff

2 Fouille de fondation m³

3 Sable de proprété m³

4 Béton de forme m³

5 Béton d'encrage pour robinet m³

Maçonnerie en briques cuites pour


6 murette m²

7 Mortier de ciment murette (25%) m³

8 Béton dalette de puisage m³

9 Armature dalette de puisage Ø6 pce

10 Béton rigole d'évacuation m³

11 Enduit de ciment sur tous les parois m²

12 Gravillons de protection de la sortie m³

Total
48

III.13.5. Le creusement des tranchées

Désignation Unité Qté P.U P.T

Terrain meuble ml

Terrain caillouteux ml

Terrain rocheux ml

Total

2.11.6. La pose des tuyaux

Désignation Unité Qté P.U P.T

Pose des tuyaux ml

Total

2.11.7. La mise en service du Projet

Désignation Unité Qté P.U P.T

Réception provisoire FF 1

Réception définitive FF 1

Total
49

CHAP IV. LA DESSERTE EN EAU EN MILIEU URBAIN

IV.1. L’ESTIMATION DES BESOINS EN EAU EN MILIEU URBAIN

Comme en milieu rural, pour le calcul des besoins en eau on commence toujours par la
détermination de la catégorie de la population à desservir ainsi que les différentes
collectivités. Ensuite on détermine les appareils domestiques pouvant exister dans le secteur
et on calcule les besoins sur base des débits des appareils intérieurs de chaque parcelle (ou
appartement).
- Les normes des débits des appareils intérieurs sont données dans le tableau suivant :

Appareil Débit minimum en l/s

Evier 0,20

Lavabo individuel 0,10

Lavabo collectif 0,05

Bidet (pour les pieds) 0,10

Baignoire 0,35

Douche 0,25

Chasse de WC 0,10

Buanderie 0,40

- Calcul du débit d’un branchement privé :

Les normes précisent que, pour un nombre N d’appareils dans un immeuble, le coefficient k
de simultanéité de fonctionnement est calculé avec la formule :
50

Exemple1 : Calculer le débit du branchement d’un appartement qui comporte 10 appareils


d’un débit moyen de 0.15l/s chacun.

Exemple2

Calculer le débit de branchement d’une localité urbaine ayant 16 parcelles avec 2


appartements jumelés dans chaque parcelle comme la montre la figure ci-dessous.

Chaque appartement a comme appareils intérieurs :

1 lavabo collectif 1 évier

1 WC avec chasse 1 douche

1 buanderie 1 bidet
51

Solution

Appareil Normes Nbre q

Evier 0,20 1 0,20

Lavabo collectif 0,05 1 0,05

Bidet 0,10 1 0,10

Douche 0,25 1 0,25

WC avec chasse 0,10 1 0,10

Buanderie 0,40 1 0,40

Total 6 1,10

qm 0,183

k 0,447214

Qi 0,491935

Nbre Appartements 32

Q total 15,742

Exercice :

Calculer le besoins en eau potable d’un centre urbain ayant 3 quartiers représentés dans le
schéma ci-dessous :
52

Q1 : Quartier haut standing, toutes les parcelles ont des maisons en étage ( un seul étage)

Et chaque appartement a comme appareils :

2 éviers 1 baignoire

3 lavabos individuels 2 douches

1 lavabo collectif 2 WC avec chasse

3 bidets 1 buanderie

Q2 : Quartier bas standing, chaque parcelle a une petite maison ayant comme appareils :

1 évier 1 WC avec chasse

2 lavabos collectif 1 buanderie

1 douche

Q3 : Quartier moyen standing, toutes les parcelles ont des maisons simples , de standing
moyen, ayant comme appareils intérieurs :

1 évier 1 baignoire

1 lavabo individuel 1 douche

1 lavabo collectif 2 WC avec chasse

2 bidets 1 buanderie

Solution :

Pour Q1
Appareil Normes Nbre q
Evier 0,20 2 0,4
Lavabo individuel 0,10 3 0,3
Lavabo collectif 0,05 1 0,05
Bidet 0,10 3 0,3
Baignoire 0,35 1 0,35
Douche 0,25 2 0,5
Chasse de WC 0,10 2 0,2
Buanderie 0,40 1 0,4
Total 15 2,5
qm 0,167
K 0,267261
Qi 0,668153
Nbre Appartements 72
Q1 total 48,107
53

Pour Q2
Appareil Normes Nbre q
Evier 0,20 1 0,2
Lavabo collectif 0,05 2 0,1
Douche 0,25 1 0,25
Chasse de WC 0,10 1 0,1
Buanderie 0,40 1 0,4
Total 6 1,05
qm 0,175
K 0,447214
Qi 0,469574
Nbre Appartements 98
Q2 total 46,018

Pour Q3
Appareil Normes Nbre q
Evier 0,20 1 0,2
Lavabo individuel 0,10 1 0,1
Lavabo collectif 0,05 1 0,05
Bidet 0,10 2 0,2
Baignoire 0,35 1 0,35
Douche 0,25 1 0,25
Chasse de WC 0,10 2 0,2
Buanderie 0,40 1 0,4
Total 10 1,75
qm 0,175
K 0,333333
Qi 0,583333

Nbre Appartements 33
Q 3 total 19,250

Besoins totaux 113,375 l/s


54

IV.2. LA DISTRIBUTION D’EAU EN MILIEU URBAIN Ŕ CALCUL DE LA


MAILLE PAR LA METHODE DE HARDY-CROSS

IV.2.1 Calcul d’une maille simple

Prenons l’exemple de la maille ci-dessous.

Avant toute étude, on doit d’abord montrer la répartition initiale des débits.
Dans notre maille les débits initiaux sont répartis comme ci-dessous :

L’étude de la maille se fait 6 opérations ci-dessous.

Opération1 : Numéroter les tronçons et les nœuds et montrer le sens positif de l’écoulement.

Opération 2 : Suivant la distribution initiale des débits, déterminer les conduites à utiliser pour
chaque tronçon.

On aura :

N° Tronçon Li (m) DN Di (m)

1 300 400 0,4

2 600 400 0,4

3 300 300 0,3

4 600 300 0,3


55

Opération 3 : Calculer le coefficient des pertes de charge pour chaque tronçon

Ainsi on aura un tableau de calcul de λ ci-dessous :


Calcul de Lamda
Lamda
i L (m) DN Di A B λ

1 300 400 0,40 2,3010 6,3421 0,025

2 600 400 0,40 2,3010 6,3421 0,025

3 300 300 0,30 2,1761 6,0922 0,027

4 600 300 0,30 2,1761 6,0922 0,027

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