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Observations

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Sommaire

Liste des abréviations, acronymes et sigles


…………………………………………………………2
Liste des cartes, tableaux, figures et photos …………………………………………………...
……2

Introduction ………………………………………………………………………………………
3
Chapitre 1 : Politique et engagements de l’entreprise
………………………………………….6
1.1. En matière d’environnement, de social, de santé, d’hygiène, de sécurité et de Genre
………6
1.2. Règlement et normes à respecter ……………………………………………………...
…..15
1.3. Autorisations administratives …………………………………………………………..
….16
Chapitre 2 : Enjeux et objectifs ………………………………….………..……………………
17
2.1. Enjeux ………………………………………………………………………………….……
17
2.2. Objectifs ……………………………………………………………………………..………18

3
Chapitre3 : Structure organisationnelle ………………………………..………………………
19
3.1. Organigramme et répartition des responsabilités ……………………………………...………
19
3.2. Responsable Environnement et Social (RES) …………………………………………………
20
Chapitre 4 : Disposition de gestion environnementale et sociale
…………………………….21
4.1. Moyens mis en œuvre pour appliquer les mesures du CPT et du PGES …………………..
…..21
4.2.Plans de protection de l’environnement du site (PPES) …………………………………….…
21
4.3. Stratégie Genre et Développement ……………………………………………………...……
28
4.4. Procédure de suivi et de contrôle ………………………………………………………..……
28
4.5. Principes de réparation et de compensation en cas de défaillance ou de non-conformité …...
…28
4.6. Programme d’exploitation et de réhabilitation et de réhabilitation des carrières et des
emprunts29
4.7. Programme de reboisement compensatoire ……………………..……………………………
30
4.8. Plan d’intervention d’urgence …………………………………………………………..
…….31
Chapitre 5 : Documents associés (outils) ……………………………..………………………32
5.1. Plan des installations de chantier ………………………………………………………..……
32
5.2. Registres de l’entreprise ………………………………………………..………………..……
35
Chapitre 6 : Stratégie de communication et rapportage ………………………………………
36
6.1. Programme de formation et de sensibilisation des employés ………………………….………
36
6.2. Campagne d’information des populations ……………………………………………….……
37
6.3. Suivi des questions environnementales et sociales avec l’Ingénieur ……………..……….
……38
6.4. Rencontres hebdomadaires de chantier ………………………………………………….……
39
6.5. Fiches d’avancement mensuel …………………………………………………...……………
40
6.6. Fiches d’anomalies, d’éventuels incidents et mesures correctives ……………………...
………43
Chapitre 7 : Procédure d’amélioration continue ………………………………………………
47

4
Chapitre 8 : Procédure d’archivage ……………………………………………………….……
48

Conclusion ………………………………………………………………………………………..
……….48
Références bibliographiques et Webographie …………………………………..………………….……49
Annexes ………………………………………………………………………………………….……….50

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Liste des abréviations, acronymes et sigles

- SBI : SBI International Holding AG


- CPT : Cahiers des prescriptions techniques
- FIDIC : Fédération International des Ingénieurs-Conseils
- INSD : Institut national de la statistique et de la démographie
- MEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement durable
- MCT : Ministère de la Culture et du Tourisme
- MASSN : Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale
- MID : Ministère des Infrastructures et du Désenclavement
- OMS : Organisation Mondiale de la Santé
- ONG : Organisation Non-Gouvernementale
- PGES : Plan de gestion environnementale et sociale
- P.P.E.S : Plan de Protection de l'Environnement du Site
- SCADD : Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable
- SEHASP : Site Environment, Health and Safety Plan

Liste des cartes, tableaux, figures et photos

 Liste des cartes et photos


Carte1 :Situation de la carrière de Bledy……………………………………………………………………………29
 Liste des figures
Figure 1 : Organigramme ……………………………………………………………………….…………19
Figure 2 : Plan de masse de la Base vie de Daibly ……………………………………………………………………32
 Liste des tableaux
Tableau 1 : caractéristiques du tronçon ……………………………………………………………………4
Tableau 2 : Localités principales traversées ………………………………………….……………………5
Tableau 4: Typologie des déchets liés aux travaux routiers …………………………….………..……….26
Tableau 5: Caractérisation des déchets issus des travaux routiers ………………………………………..26

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Introduction

Les questions environnementales et sociales constituent de nos jours l’un des points névralgiques dans l’exécution de
tout projet de développement en général et des projets routiers en particulier. Au regard de la sensibilité de ces types
de projets vis-à-vis de l’environnement, des dispositions doivent être prises pour atténuer au maximum les effets
nocifs sur les milieux biophysique et humains.

Le présent Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) est élaboré par l’Entreprises SBI
INTERNATIONNAL HOLDING AG, pour intégrer et prendre en charge les questions environnementales et sociales
qui seront soulevées par les travaux de la construction du tronçon de la route Bloléquin-Toulépleu- frontière du
Libéria, soit une longueur totale de 64 km.

Ce livrable tient compte des dispositions de base contenues dans les documents contractuels. Ses grandes lignes
prennent en compte notamment : la politique et les engagements de l’entreprise, les enjeux et objectifs, la structure
organisationnelle, les dispositions de gestion environnementale et sociale, les documents associés, la stratégie de
communication et rapportage, la procédure d’amélioration continue, et la procédure d’archivage.

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Chapitre 1 : Politique et engagement de l’entreprise

1.1. Description et justification du projet

La Côte d’Ivoire partage ses frontières avec cinq pays de la sous-région : le Mali et le Burkina Faso au
Nord et au Nord-est, la Guinée et le Liberia à l’Ouest, L’océan atlantique au Sud et le Ghana à l’Est.

La Cote d’Ivoire couvre une superficie totale de 322 462 km 2 pour une population en 2013 estimée à
20,320 habitants.

Malgré les efforts gouvernementaux depuis quelques années, les infrastructures routières souffrent d’une
insuffisance dans certaines régions dont celle de la Cavally. Investir avec l’appui de partenaires techniques
et financiers dans ce secteur vital est une priorité gouvernementale.

Le projet, objet du présent PGES de chantier, consiste en la construction et au bitumage de la route


Blolequin-Toulépleu-Frontière Libéria, longue d’environ 65 Km sur la route nationale N°7.

Les caractéristiques du tronçon sont récapitulées dans le tableau ci-dessous.

Tableau 3 : caractéristiques du tronçon

Route Blolequin-Toulépleu-
N° Caractéristiques
Frontière libéria
1 Localisation Ouest de la Côte d’Ivoire
2 Longueur 65 Km environ
3 Largeur de la plate forme 10 m
4 Vitesse de référence 110 km/h en rase compagne
5 Devers maximal 4%
6 Position du tracé par rapport à l’infrastructure existante Mixte: Tracés existant, et nouveau
7 Matériaux de réalisation de l’infrastructure Béton Bitumineux
8 Ouvrages d’art et hydraulique
9 Surface à débroussailler pour les besoins des chantiers faible

Le projet de construction de cette route vise le désenclavement de l’Ouest de la Côte d’Ivoire en général,
en particulier la de Cavally, et l’ouverture de la Côte d’Ivoire sur la sous-région ainsi que les pays voisins,
tels que le Libéria pour le cas d'espèce.

1.1.1. Description du Tronçon Blolequin-Toulépleu-Frontière Libéria (RN7, long de 65 Km.

Ce tronçon débute à la sortie de Blolequin de la route nationale N°7. Il traverse une vingtaine de localités
(hameaux, villages) et prend fin à la frontière avec le Libéria.

C’est une route en latérite, qui se trouve actuellement dans un état dégradé malgré les multiples entretiens
qu’elle a subis.

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Plusieurs ouvrages hydrauliques existent et doivent être confirmés (ou peuvent même être renforcés) sur le
tronçon. Le tronçon traverse des villages dont certains sont plus ou moins peuplés (tableau 2), mais sa
réhabilitation va faciliter les déplacements des populations de plusieurs autres localités qui ne sont pas
situées sur le tracé.

Tableau 4 : Localités principales traversées

1 PK début 0+000 (RN 7) Sortie Blolequin


2 2+500 Pohan Boebly
3 8+300 Doke
4 12+100 Ghania
5 18+900 Kebouebou
6 21+600 Guigobly
7 25+700 Bohibly
8 28+400 Tahibly
9 29+900 Mayoubly
10 33+800 Pehe
11 36+200 Tao
12 37+800 Sahibly
13 42+500 Guille
14 46+300 Toulepleu
15 49+900 Seizebly
16 50+300 Bakoubly
17 55+400 Zoguine
18 62+500 Klobly
19 Fin projet Frontière Liberia

La route est bordée par endroit, notamment aux environs des villages, de champs de cultures et de vergers.

Le tronçon ne traverse aucune forêt classée ou réserves.

1.1.2. Définition de la Zone d’influence du Projet

La zone d’influence environnementale est déterminée de manière à faciliter la prise en compte de tous les
éléments du milieu pouvant être touchés de près ou de loin par la réalisation des travaux de construction et
d’exploitation des infrastructures routières à construire. Pour cela, elle peut être décomposée en deux zones
:

1.1.3. Zone d’influence directe

La zone d’influence directe de la route couvre une bande de 20 m de part et d’autre de l’axe principal de la
route. Le corridor correspond au périmètre où les ressources naturelles (notamment les aspects
biophysiques) pourraient être perturbées en phase de construction : débroussaillage du couvert ligneux et
herbacé, servitude des engins de terrassement, déviation de la route, sections de cours d’eau directement
touchées, etc. En phase d’exploitation, la pression sur les ressources naturelles pourra s’intensifier dans

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cet espace à cause de la facilité de déplacement et de l’urbanisation progressive inévitable le long des
futures routes réhabilitées ou aménagées.

Il faut également tenir compte des zones d’emprunt, des carrières et leurs pourtours immédiats.

1.1.4. Zone d’influence diffuse

Elle s’étend d’abord à l’ensemble de la région de Cavally, et ensuite aux régions voisines. Toutes ces
régions, avec la ville de Abidjan, sont concernées par les retombées socioéconomiques (positives et/ou
négatives) ainsi que les impacts environnementaux de ces travaux routiers. En effet, la réalisation des
travaux routiers projetés va favoriser l’intégration interrégionale, et aura un impact important sur le
transport des personnes et des biens entre Blolequin et les autres régions du Libéria.

1.2. Situation «Sans Projet»

La situation sans projet est caractérisée dans l’ensemble par la précarité de l'état de la route entre
Blolequin et Toulépleu et la frontière avec Liberia. Elle va se traduire aussi par le maintien d’une route
difficilement praticable en toute saison entre les différentes localités de la zone du projet, à cause du
mauvais état de l’infrastructure routière existante.

Cette option va restreindre considérablement les échanges entre, d’une part les localités de la région de
Blolequin et les grandes agglomérations du pays et le Libéria pays voisin.

L’absence d’infrastructure routière en bon état pourrait entraver le développement économique et social de
toute la région et restreindre les interventions des partenaires techniques et financiers potentiels de la zone.

1.3. Engagements de l’Entreprise en matière d’environnement, de social, de santé, d’hygiène, de


sécurité et de Genre

Ce plan de gestion environnementale et sociale de chantier a été préparé afin d’être en phase avec les
dispositions contractuelles. Il regroupe un certain nombre de composantes du système de gestion
environnementale, dont se dotera l’Entreprise SBI-CI, qui visent particulièrement à s’assurer de la justesse
de l’évaluation des impacts environnementaux et à minimiser, si possible, les impacts découlant de la
construction et de l’exploitation de la route.

Pour ce faire, et en général,  les engagements de l’Entreprise en matière d’environnement, de social, de


santé, d’hygiène, de sécurité et de Genre sont:
 En matière d’environnement :
- mettre en œuvre le PGES élaboré pendant l’étude
- choisir l'implantation des carrières, emprunts et dépôts de matériaux de façon à pénaliser
l'environnement le moins possible;

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- prendre toutes les dispositions nécessaires afin d’éviter la pollution accidentelle des eaux pendant
les travaux;
- remettre en état les sites des carrières, emprunts et dépôts une fois le chantier terminé avec la
régularisation des talus, la reconstitution de la végétation existante et l’assainissement des eaux de
surface;
- nettoyer tous les dépôts et enlever les matériaux et matériels de rebut en fin de chantier ;
- arroser les déviations et les tronçons en construction en vue de limiter la poussière, en particulier
dans les traversées des villes et des villages et pendant les travaux de revêtement.

Spécifiquement, l’Entrepreneur s’engage à mettre en place une stratégie environnementale interne à ses
services pour s'acquitter de ses obligations en la matière, stratégie incluant notamment:
- l'embauche à mi-temps minimum d'un ingénieur responsable environnement, autonome et véhiculé,
rattaché directement au directeur de projet de L’Entrepreneur (le plus haut niveau hiérarchique sur
site) ;
- la rédaction, la mise en œuvre et l'actualisation, si besoin, de procédures simples soumises à
l'approbation de l’Ingénieur, l'une portant sur l'organisation générale de sa stratégie, les autres sur
des aspects techniques ;
- le contrôle par des inspections régulières, y compris des services compétents de l’Etat, du respect
des dispositions environnementales de toute nature prescrites ;
- le suivi environnemental des travaux par le responsable en environnement, et la rédaction de
rapports mensuels et bilans semestriels correspondants ;
- l'information systématique de l'Ingénieur pour chaque incident ou accident, dommage, dégradation
causé à l'environnement dans le cadre des travaux, ainsi que sa consignation dans un répertoire
spécifique ;
- l'information et la formation appropriée de son personnel, personnel-cadre compris, en vue de la
sécurisation et/ou de la qualité des opérations ;
- la prise de sanctions appropriées contre son personnel ne respectant pas les prescriptions et
dispositions applicables en matière d'environnement ;
- Le recours, selon que de besoin, aux services de sous-traitance avec des entités mieux habilitées ou
techniquement compétentes, acceptées par l’Ingénieur, pour l’exécution de certaines obligations
contenues dans le PGES, notamment la sensibilisation des populations sur les questions
environnementales, ou la réalisation et l’entretien des plantations de compensation et autres
plantations d’alignement.

Les obligations environnementales particulières de l’Entrepreneur comprennent entre-autres:


 l'utilisation rationnelle et économique d'eau pour le chantier sans concurrence avec l'alimentation
en eau des riverains (consommation humaine, bétail et arrosage des cultures), ainsi que la
préservation stricte de la qualité des eaux exploitées pour les besoins de chantier (notamment pompes
adaptées et en bon état) ;
 La prévention de la pollution des eaux de surface et souterraine. A cet effet, il prendra toutes les
mesures préventives nécessaires. Sans que cela ne soit limitatif, ces mesures consisteront en

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l’identification et l’aménagement de sites appropriés pour le lavage et l’entretien des véhicules
permettant une récupération en vue d’un traitement approprié des huiles de vidange et des eaux usées,
la collecte régulière et le traitement approprié des déchets solides et liquides du chantier, le
positionnement des motopompes à une distance raisonnable des berges des cours et plans d’eau et
leur installation sur un merlon permettant de contrôler les fuites éventuelles de carburant et de
lubrifiants susceptibles de contaminer l’eau ;
 la réalisation de constats initiaux de l'état de surface des sites d'emprise provisoire (toutes catégories),
précisant la nature et la qualité du couvert végétal et des sols, les sensibilités éventuelle, le modèle de
constat et son contenu étant fixé par le Maître d'Œuvre. De même L’Entrepreneur effectue un constat
final des sites, précisant notamment leur état par rapport à l'initial, ce en vue des réceptions de
travaux ;
 le contrôle des risques pour la santé propres aux travaux et au personnel de l’Entrepreneur,
notamment l'adoption de règles d'hygiène minimale sur son installation et vis-à-vis des riverains, le
contrôle par arrosage des envols de poussière en zones habitées et le contrôle des eaux stagnantes ;
 la limitation des pollutions atmosphériques avec humidification des pistes en terre et des nuisances
générées par les travaux à proximité des habitations ;
 l'interdiction stricte de recours au feu pour le débroussaillement, le nettoyage des sites, etc., sauf pour
le traitement des déchets en incinérateur agréé et selon les modalités fixées par l’Ingénieur,
 l'interdiction pour l’Entrepreneur et son personnel d'exploitation et de vente de la flore (notamment la
cueillette, le ramassage ou le prélèvement de tout ou parties d'espèces végétales en vue de leur
consommation, utilisation à des fins médicinales, production de bois d'œuvre, de service ou de feu,
production de charbon de bois) et de la faune (notamment la chasse, le braconnage, la pêche) ;
 L’Entrepreneur pourra toutefois exploiter les ressources en bois abattus par ses soins dans l'emprise
légale de 50 m de la nouvelle voie, aux fins de constitution d'étais, coffrages, fascines ou pour des
besoins justifiés en bois de ses employés (sous réserves du respect des dispositions du présent Cahier
des Prescriptions Techniques). En dehors de cette situation, les bois abattus restent propriété du
Maître d'Ouvrage, et devront être mis à la disposition des populations locales dans les conditions
règlementaires en vigueur en matière d’exploitation forestière la préservation maximale des
ressources naturelles, et l'économie des consommations d'espace, de sol et de végétation, notamment
par la minimisation des surfaces débroussaillées et décapées, par le passage d'engin lame haute (5 cm
au-dessus du terrain naturel) chaque fois qu'un simple débroussaillement ou un dépôt provisoire de
matériau est requis, par le contrôle des abattages, dont les arbres d'alignement, par la gestion adaptée
de la terre végétale, par la circulation et le travail des engins perpendiculairement à la pente, par le
maintien sur les sites de bandes naturellement enherbées (formations savanicoles ou forestières), par
le contrôle de l'érosion des sites ;
 le décapage préalable systématique de tous les sites d'opérations sauf (accord préalable de
l'Ingénieur) si l'horizon pédologique de surface, à dominante organique ("terre végétale" ou vase),
n'existe pas ou présente une épaisseur inférieure au réglage opérationnel de la lame du bouteur ou de
l'engin utilisé étant donné l'état du terrain (sol érodé, sol gravillonnaire, sol à blocs rocheux ne
permettant pas le passage de l'engin…) ;
 la réutilisation des matériaux disponibles sur la chaussée existante chaque fois que les conditions
techniques et économiques permettent de l'envisager de manière satisfaisante du point de vue de
l'Ingénieur ;
 l'arrosage, l'entretien et le remplacement éventuel des plants mis en place dans le cadre des travaux,
durant la période des travaux puis durant une période de garantie de deux ans après la réception
définitive de l'ouvrage.

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L’Entrepreneur s’engage à identifier pour l'ensemble de son chantier (sites d'emprunts et dépôts, carrières
et installations compris) les zones, lieux, éléments et périodes environnementaux sociaux, culturels et
religieux sensibles, dont notamment:
 la proximité et les traversées de zones habitées ou loties, les titres fonciers, les propriétés privées ;
 la proximité d'équipements collectifs (dispensaires, écoles…), de marchés ;
 les zones de traversées de chaussée ;
 les bois sacrés et les lieux protégés dans un but socioreligieux, les sépultures ;
 les périmètres de protection existants ou justifiés de points d'alimentation en eau (forages, puits,
mares…), de naissance ou de réception des cours d'eau ;
 les lits mineurs des cours d'eau, à sec ou non ;
 les lits majeurs, à nappes superficielles non protégées et/ou sols fertiles ;
 les zones de protection contre le bruit;
 les cultures pérennes et les périmètres de reboisement, les parcs arborés, les aménagements culturaux,
le parcellaire délimité ;
 les terres en pente, la nature particulière du sol (érodabilité accrue de matériaux à faible cohésion,
instabilité…), le faible taux de couverture avec concentrations érosives d'eaux de ruissellement, etc.
 la végétation de nature et/ou à statut de protection et/ou en état de conservation ;
 les servitudes particulières éventuellement concernées par les travaux, les lignes électriques et
téléphoniques, emprise de la conduite d'alimentation en eau potable, les projets de développement
locaux et réserves foncières de toute nature, les propriétés privées ;
 les conditions atmosphériques spéciales (grand vent, pluie…) ;
 les dates particulières (jours de marché, de consultation au dispensaire….) ou certaines heures
déterminées (corvée d'eau, entrées et sorties de classe…).

 En matière de social :
L’Entrepreneur s’engage à mettre en place une stratégie pour favoriser les riverains à travers les initiatives
suivantes :
- privilégier autant que possible l’embauche de la main d’œuvre locale et l’achat de produits locaux ;
- -informer les populations locales du déroulement des travaux, de l’échéancier des perturbations
potentielles ;
- favoriser la prophylaxie du VIH/SIDA en distribuant des condoms et par la promotion de la santé.
En outre, l’Entrepreneur tiendra dûment compte de tous les festivals, journées de repos et coutumes
religieuses et autres coutumes reconnues. Il veillera également à ce que son personnel respecte les
coutumes locales et ne les viole pas par leurs actions.

 En matière de santé, d’hygiène, et de sécurité

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L’Entrepreneur veillera, dans la mesure du possible, à la santé, à la sécurité et au bien-être professionnel
de son personnel, y compris ceux de ses sous-traitants et de toutes autres personnes sur le site ou de
passage sur le Site.

Au nombre des responsabilités intégrées dans un Plan de protection de l'environnement, de la santé et de


la sécurité sur le site (“Site Environnent, Health and Safety Plan” - SEHASP) de l’Entrepreneur figurent :
(a) la fourniture et l’entretien d’installations de chantier, d’équipements et de systèmes de travail sûrs
et sans risque pour la santé ;
(b) l’exploitation des équipements et des véhicules de chantier de manière sûre ;
(c) la prise de dispositions appropriées pour assurer la sécurité et prévenir les risques liés à la santé,
susceptibles de découler de l’utilisation, de la manipulation, du stockage, du transport et de
l’élimination des articles, produits et substances ;
(d) la fourniture de vêtements et d’équipements de protection, la création de postes de premiers
secours dotés du personnel et du matériel nécessaires, ainsi que la fourniture des informations, des
instructions, des services de formation et de supervision indispensables pour assurer la santé
professionnelle et la sécurité du travail pour toutes les personnes employées dans le cadre des
Travaux, conformément à la législation Ivoirienne ;
(e) le recrutement d’un Responsable Hygiène et Sécurité qualifié, à la satisfaction de l’Ingénieur, qui
dispose de connaissances spéciales relatives aux règles de sécurité et d’une expérience en matière
de mesures de sécurité liées à des travaux similaires, dont le rôle consistera à prodiguer des
conseils sur toutes les questions liées à la sécurité des ouvriers et sur les mesures à prendre pour
promouvoir cette sécurité ; et qui fera office de premier point de contact de l’Ingénieur pour toutes
les questions liées à la santé, à la sécurité et au bien-être ;
(f) la création et l’entretien de l’accès à tous les compartiments du Site, en toute sécurité et sans
risque de blessure, y compris les passages pour piétons ;
(g) la fourniture de la signalisation indiquant en permanence à ses ouvriers et au grand public les
tranchées ouvertes, les fosses ou tous autres dangers ;
(h) la fourniture d’un système approprié d’égouts, la réduction au minimum des déchets, la collecte et
l’élimination appropriées des ordures, ainsi que le respect de la législation Ivoirienne et de tous les
règlements administratifs en vigueur au niveau local, à la satisfaction de l’Ingénieur, pour
l’ensemble des maisons, bureaux, ateliers et laboratoires construits sur le Site ;
(i) la notification des accidents à l’Ingénieur à l’aide du Formulaire de notification d’incidents.

 Mesures générales de sécurité

L’Entrepreneur s’engage à se conformer à toute instruction donnée par l’Ingénieur en matière de sécurité.
Pendant l’exécution des travaux, l’Entrepreneur prendra toutes les précautions raisonnables pour éviter
tout préjudice aux personnes et aux biens. A cet égard, il mettra en place et assurera l’entretien de tous
clôtures, barricades, barrières, signaux et lumières temporaires nécessaires et fournir une alarme-incendie,
des services d’extinction d’incendie et de prévention de l’incendie à des points stratégiques sur le chantier.

L’Entrepreneur mettra en place et assurera l’entretien des structures appropriées pour le stockage et le
confinement des matériaux et liquides dangereux.

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Il adoptera et appliquera les règles et règlements nécessaires, souhaitables ou appropriées pour protéger les
populations et toutes les personnes participant aux travaux et à leur supervision. Il assurera en particulier
son personnel contre les accidents de travail.

Mesures particulières de sécurité

Les mesures de sécurité comprennent, sans que cette liste n’étant pas exhaustive, les volets ci-après :
 Clôtures temporaires  : L’Entrepreneur construira, entretiendra puis démantèlera les clôtures
temporaires adaptées et approuvées autour des lopins de terre occupés par l’Entrepreneur sur le site,
qui sont jugées nécessaires pour honorer ses obligations au titre du Contrat, à la satisfaction de
l’Ingénieur ;
 Eclairage  : l’Entrepreneur s’engage à fournir suffisamment d’éclairage afin de veiller que, dans tous
les endroits où les travaux sont en cours :
- il existe des conditions de travail sûres pour son personnel, le personnel des autres
entrepreneurs employé par le Client et/ou le personnel de l’Ingénieur ;
- les travaux puissent être exécutés en parfaite conformité avec les termes du Contrat ; et
- l’Ingénieur puisse procéder à une inspection complète de tous les travaux en cours.

Tous les équipements mobiles utilisés pendant les opérations nocturnes seront équipés de lumières et de
réflecteurs suffisants pour assurer des conditions de travail sûres.

 Activités à proximité des équipements électriques   : pour des raisons de sûreté et de sécurité,
l’Entrepreneur procèdera à la construction de toutes les clôtures de sécurité nécessaires autour des
appareils électriques et mécaniques, avant que lesdits appareils ne soient branchés à une quelconque
source d’alimentation en électricité ;
 Panneaux  : l’Entrepreneur fournira toutes les signalisations nécessaires pour les travaux. Ceux-ci
doivent comprendre, cette liste n’étant pas exhaustive :
 la signalisation routière classique ;
 les signaux d’avertissement/danger ;
 les signaux de contrôle ;
 les signaux de sécurité ; et
 les signaux d’orientation.

Le libellé sur toute la signalisation sera en français et l’Entrepreneur assurera l’entretien de toute la
signalisation mise en place par lui-même.

 Vêtements et d’équipements de protection


L’Entrepreneur fournira aux travailleurs des vêtements et équipements de protection qui soient appropriés
pour l’exécution de leurs activités. Ceux-ci comprennent, cette liste n’étant pas exhaustive :
 les bottes Wellington ;
 les bottes de chantier, les bottes à embout d'acier ou des bottes similaires ;

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 les gants de travail ;
 les casques de protection ;
 les lunettes de protection ;
 les protège-oreilles ; et
 les masques pour éviter l’inhalation de la poussière.

 Services de lutte contre l’incendie


L’Entrepreneur de prendre toutes les mesures de prévention de l’incendie, de protection contre l’incendie
et de lutte contre l’incendie sur le chantier, pendant la durée du Contrat.

Il fournira, entretiendra régulièrement et exploitera tous les équipements de lutte contre l’incendie,
notamment, les pompes à eau, le cordage, les prises d’eau, les tuyaux et les extincteurs à base de produits
chimiques, appropriés pour assurer la protection de tous les bâtiments et les ouvrages en construction.

 Mesures de santé
Services de premiers secours et services médicaux

L’Entrepreneur est entièrement responsable de la fourniture à son personnel et à ses ouvriers des services
de premiers secours nécessaires, y compris le transfert des membres du personnel blessés à l’hôpital ou
dans d’autres lieux appropriés, le cas échéant.

Il s’engage à fournir, gérer et conserver des stocks de médicaments et d’équipements médicaux dont la
couverture, la quantité et les normes sont jugées satisfaisantes, par un médecin, pour les premiers secours.

Il est nécessaire qu’une partie des employés de l’Entrepreneur, en principe un homme par groupe, soit
initiée aux rudiments des premiers secours.

 Alimentation en eau

L’Entrepreneur installera un système d’alimentation en eau potable pour les infrastructures de


construction, notamment les bureaux et le laboratoire de chantier, ainsi que pour les installations de
l’Ingénieur prévues au titre du Contrat. L’alimentation en eau se fera à partir des sources approuvées par
l’Ingénieur.

La qualité de l’eau potable doit être conforme aux normes de l’Organisation mondiale de la santé. Le pH
doit se situer entre 7,5 et 8,5.

En outre, l’Entrepreneur s’engage à s’assurer de la disponibilité de quantités suffisantes d’eau propre pour
le traitement des agrégats, le béton, le nettoyage et ses autres usages pour les travaux.

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 Installations d’assainissement

L’Entrepreneur fournira, construira, et exploiter des toilettes provisoires dans suffisamment d’endroits sur
le chantier et en assurer l’entretien. Les installations comprendront des latrines, des cabinets d’aisance,
d’urinoirs et des lavabos, des fosses septiques, des tranchées d’absorption ou toutes autres installations
d’élimination d’eaux usées approuvées.

Les toilettes temporaires doivent répondre aux normes fixées par les autorités sanitaires locales. Il
convient d’éviter que les eaux usées éliminées n’entrent en contact direct avec la nappe phréatique ou les
eaux de surface à un moment quelconque de l’année.

Les eaux usées issues des installations temporaires seront éliminées de manière hygiénique, et approuvé
par l’Ingénieur. Toutes les personnes concernées par l’exécution des travaux seront tenues d’utiliser ces
commodités.

Elimination des déchets


L’Entrepreneur est responsable de la collecte des déchets produits dans les aires de travail, y compris les
bureaux de l’Ingénieur et les laboratoires, et de leur élimination. Les ordures seront collectées au moins
deux fois par semaine, aux moments approuvés par l’Ingénieur, et ce service doit se poursuivre jusqu’à la
fin de la Période de garantie pour l’ensemble des travaux.

Les ordures seront séparées entre biodégradables et non biodégradables. Les premiers seront, dans la
mesure du possible, valorisés par compostage, en impliquant au besoin des personnes ou groupes locaux
intéressés ou volontaires. Les ordures non biodégradables seront éliminées dans un incinérateur construit
selon les normes, à l’exception des déchets non combustibles et des matériaux de construction usagés, ou
enfouies dans des sites approuvés par l’Ingénieur et les autorités locales compétentes en matière
d’environnement.

En outre, l’Entrepreneur enterrera nécessairement tout déchet non combustible ou matériaux de


construction usagés.

Les déchets dangereux et les produits pétroliers seront éliminés selon les lois et règlements de la Cote
d’Ivoire et ne doivent pas être mélangés aux eaux usées ou aux déchets éliminés.

 En matière de Genre

Pour mieux prendre en compte le genre dans la mise en œuvre des activités du projet, un diagnostic
participatif genre avait été mené au sein du projet et a permis de faire ressortir un ensemble de mesure
pour permettre de s’assurer de la prise en compte du Genre.

De manière spécifique l’Entreprise s’engage à :

- prendre en compte les aspects genre dans la mise en œuvre de ses activités au même titre que ceux
de l’hygiène, la sécurité et l’environnement ;
- imposer dans les bases vie des règles strictes qui visent à protéger les femmes et les mineurs ;

17
- respecter les règles d’implantation des bases vie qui sont contenues dans le cahier de charge de
l’entreprise de construction ;
- autant que faire se peut recruter des ouvriers non qualifiés parmi les femmes et les hommes dans les
zones des travaux ;
- confier certaines tâches de collecte de matériaux (quartz, moellons…) aux femmes afin de leur
permettre d’accroitre leurs revenus ;
- s’assurer à tout moment que des ouvriers venus d’ailleurs ne commettent pas des forfaits sur les
femmes ou d’autres personnes vulnérables (filles mères abandonnées, enfants abandonnés, dettes
non payées, femmes enlevées…).

1.4. Règlements et normes à respecter

En général, l’Entreprise tiendra au respect strict :


- de l’Etude d’impact environnemental et social (EIES) et du Plan de gestion environnemental et social
(PGES) ;
- du Cahiers des prescriptions techniques (CPT) et du Contrat ;
- des textes législatifs fondamentaux et règlementaires (codes et décrets) ;
- de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD)
- des conventions internationales ratifiées par la cote d’ivoire ;
- et des normes de l’OMS.

1.5. Autorisations administratives

L’entrepreneur s’engage à obtenir selon la règlementation en vigueur les autorisations administratives ci-
après :
- Le permis d’exploitation de la carrière de granit délivré par le Ministère des Mines, des Carrières après
avis motivé du Ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD);
- Les autorisations communales relatives au prélèvement d’agrégats.

18
Chapitre 2 : objectifs

Les objectifs du PGES de chantier sont de :

 s’assurer que les activités de la construction de la route sont entreprises en conformité avec toutes
les exigences légales découlant du processus d’autorisation environnementale du projet;
 s’assurer que les installations seront conçues et construites de façon à rencontrer et même, si
possible, avoir de meilleures performances environnementales que celles prévues dans l’étude
d’impact;
 s’assurer que les engagements environnementaux du projet sont bien compris par le personnel de
chantier incluant les sous contractants et l’ensemble des parties prenantes;
 s’assurer que les politiques environnementales de la Côte d’Ivoire et l’entreprises SBI-CI sont
respectées pendant la construction.

Plus spécifiquement, le PGES de chantier permet de :

 concrétiser tous les engagements l’entreprises SBI-CI vis-à-vis de l’environnement et de la


communauté;
 préciser les problématiques environnementales relatives à la construction de la route et d’élaborer
une planification et des procédures pour gérer ces problématiques;
 déterminer les responsabilités du personnel clés du projet, relativement au PGES;
 communiquer les informations issues du PGES aux autorités gouvernementales et aux populations
concernées;
 établir les actions préventives et/ou correctives à mettre en place le cas échéant.

Le PGES sera révisé au besoin pour s’assurer de sa pertinence et de son efficacité. Les changements
proposés seront discutés avec les autorités gouvernementales concernées. Les parties suivantes présentent
l’organisation administrative de l’équipe chargée de la mise en place du PGES ainsi que les principales
activités en phase pré-construction et construction.

19
Chapitre 3 : Structure organisationnelle

3.1. Organigramme et répartition des responsabilités

Le PGES de chantier s’applique à la phase de construction des travaux de la route Blolequin-Toulépleu-


Frontière Libéria et les travaux y afférents, à la mise en service et à l’exploitation de toutes les
installations constituant la base vie de l’entreprise.

Il concerne tous les employés et collaborateurs de l’entreprise. Tous, tant au niveau des chantiers (toutes
catégories comprises), qu’au niveau de la base vie, ont des responsabilités spécifiques vis-à-vis de
l’observance des prescriptions contractuelles et des dispositions y relatives contenues dans le présent
PGES.

L’entreprise entreprendra toutes les démarches pour l’obtention des certificats d’autorisation
environnementale nécessaires liés aux différentes activités de chantier. Conformément aux clauses
environnementales, le Groupement d’entreprises, sera le responsable de la mise en œuvre des mesures
d’atténuation préconisées dans l’étude d’impact ou découlant d’engagements auprès des autorités
gouvernementales ou de la population. A cet effet, il travaillera directement avec les sous-traitants pour
s’assurer que les plans et procédures environnementaux identifiés dans le PGES sont respectés.

3.1.1. Organigramme
Figure 1 : Organigramme

Directeur des travaux

Responsable
Ingénieurs Conducteurs de
Environnement Hygiène,
travaux et chefs de chantiers
Santé et Sécurité 

ResponsableEnvironnement
Hygiène, Santé Responsable Sécurité

20
3.1.2. Répartition des responsabilités

Les rôles clés relatifs au PGES de chantier sont décrits ci-dessous.

 Le chef de projet (Directeur des travaux) : Personne ayant la principale responsabilité du projet,
incluant les problématiques environnementales, sociales, d’Hygiène et de Sécurité. Il va fournir toutes les
ressources et tout le soutien nécessaire pour s’assurer que les engagements environnementaux sont honorés. Il
doit aussi en fin de chantier, produire le rapport de la performance environnementale de l’entreprise, pour le
compte de sa hiérarchie et adresser aux autorités environnementales.
 Ingénieurs,Conducteurs de travaux et chefs de chantiers : ils ont en charge toutes les activités de
construction sur le site du projet. Ils ont la responsabilité de veiller à l’application du PGES par le personnel et
de faire un suivi de la performance environnementale des activités.
 Le Responsable Environnement, Hygiène, Santé et Sécurité : Il veille à l’application des règles
d’hygiène et de Santé sur l’ensemble des travaux et des sites entrant dans le cadre du projet (protection
individuelle, hygiène du personnel, sécurité routière, etc). Cette personne s’assure, de concert avec le
Responsable du PGES, que les engagements inclus au PGES concernant notamment le Genre et la
sensibilisation sur le SIDA et les IST sont mis en œuvre et respectent les recommandations et procédures du
Plan d’actions contre le SIDA.
 Responsable Sécurité  : Cette personne s’assure, de concert avec le Responsable du PGES, que les
engagements inclus au PGES concernant notamment la Sécurité sont respecté. Il doit s’assuré que tout le
personnel est doté des EPIS et que la signalisation du chantier et entretenu notamment les endroits à risque.

3.2. Le Responsable Environnement, Hygiène, Santé et Sécurité :

Cette personne a pour principale responsabilité, la gestion environnementale et sociale du projet. Il travaille avec le
chef de projet pour s’assurer que le PGES est suivi et que les travaux de construction de la route sont menés de
manière à respecter le PGES et les prescriptions environnementales et sociales. Pour ce faire, il organise l’accueil et
la formation des nouveaux travailleurs sur le site pour les informer des enjeux environnementaux et des procédures
en place.

Il a aussi la responsabilité d’identifier, avec la collaboration des différents responsables sous sa tutelle (Genre,
Hygiène et Sécurité, conducteurs de travaux et chefs de chantiers), les enjeux environnementaux et sociaux de
chaque lot de travail. Il doit aussi réviser périodiquement le PGES, et assurer la gestion des plaintes qui pourraient
provenir des tierces parties pendant les travaux de construction de la route. Il s’assure du suivi des relations
institutionnelles avec l’ensemble des autorités administratives, chefs coutumiers et religieux, organisations de
femmes et de jeunes, et de la production des rapports exigés. Il est le gestionnaire du budget du PGES.

4.2. Plans de protection de l’environnement du site (PPES)


4.2.1. Phase de Pré-construction

Durant la phase préparatoire, des enquêtes complémentaires seront menées pour compléter les informations sur le
milieu, les différentes carrières et autres sites requis pour les besoins des installations connexes. C’est pendant cette
phase que se feront toutes les négociations et les acquisitions des différentes autorisations environnementales auprès
des autorités compétentes.

21
Le Responsable Environnement et Social va aussi identifier et négocier des ententes avec des professionnels (service
de l’environnement, ONG, pépiniéristes privés, etc.) afin d‘effectuer le reboisement des talus d’atténuation visuelle
au fur et à mesure de leurs construction. Cette démarche est essentielle pour accélérer le reboisement compte tenu
des quantités requises.
Enfin, il devra s’assurer que les clauses environnementales incluses au devis du groupement d’entreprises sont
conformes aux responsabilités environnementales qui lui sont dévolues dans le cadre du mandat et aux exigences des
principales autorisations environnementales.

4.2.2. Phase Ingénierie et Construction

La surveillance environnementale des travaux en période d’ingénierie et de construction sera assurée par
l’Entreprises sous le contrôle du Responsable Environnement et Social.

Il sera désigné un Superviseur environnement qui sera chargé d’intégrer les contraintes environnementales à chaque
sous-contrat, de former les employés du groupement et tous les employés des sous-traitants pour les sensibiliser aux
contraintes particulières du site et aux exigences environnementales. Cette formation sera aussi l’occasion de
transmettre les directives à suivre en cas de déversement accidentel. Tous les employés devront avoir suivi cette
formation avant de pouvoir travailler sur le chantier.

Les points ci-dessous énumèrent les principales activités faisant parties du PGES de chantier durant la phase
de construction

4.2.3. Préparation des plans et devis et obtention des autorisations requises avant les travaux visés.

Parmi ces tâches les principales porteront sur :

 l’intégration des engagements environnementaux découlant des autorisations gouvernementales (décret,


certificats d’autorisation, autorisations, etc.) et des engagements du groupement des entreprises dans la
préparation des plans et devis pour fins de construction;
 la préparation de clauses environnementales pour les contrats de sous-traitance tenant compte des conditions
fixées dans les autorisations environnementales, incluant l’intégration des mesures d’atténuation
préconisées, des engagements du groupement, des conditions d’obtention des certificats d’autorisation et
autres permis gouvernementaux ainsi que des exigences relatives aux lois et règlements en tenant compte de
la spécificité de chaque lot de travail;
 l’obtention des autorisations requises auprès des autorités départementales et communales relatives à
l’exploitations des ressources naturelles en conformité avec les prescriptions des lois sur la décentralisation,
le code rural, sur la gestion de l’environnement et des ressources naturelles;

4.2.4. Gestion des changements

Pendant la mise en œuvre du projet, il faudra peut-être procéder à des changements par rapport à la conception
initiale afin de tenir compte des conditions ou des situations imprévues ou inattendues. Un processus de gestion des
changements sera mis en place afin de s’assurer que les changements proposés minimisent les impacts sur
l’environnement. Le processus de gestion des changements comportera les éléments qui suivent :
a) identification des éléments ou de la situation qui pourrait exiger des modifications;
b) préparation d’une demande de modification décrivant la nature de la modification, les impacts
environnementaux prévisibles;
c) approbation de la demande de modification par les responsables du groupement des entreprises ;
d) présentation de la demande aux autorités gouvernementales compétentes pour approbation;
e) mise en œuvre de la modification après approbation.

22
4.2.5. Gestion des déchets et des installations sanitaires

Le chantier de construction générera des déchets dont les résidus de bois, de métaux, de béton, les déchets
«domestiques», les papiers, les cartons, les huiles et lubrifiants. Le plan de gestion des déchets du chantier sera
conforme aux principes des 4 RVE (récupération, réutilisation, réduction, recyclage, valorisation et élimination). Il
faudra également gérer les installations sanitaires sur le site. Pour se faire, le Superviseur environnement du
groupement des entreprises devra donc s’assurer de :
- la bonne gestion des matières résiduelles en mettant en place des conteneurs appropriés en quantité suffisante
pour assurer la séparation et la gestion des matières résiduelles selon qu’elles sont récupérables, réutilisables,
recyclables ou qu’elles peuvent être valorisées;
- de l’élimination des matières résiduelles conformément aux modes appropriés;
- la collecte et l’entreposage des déchets domestiques dans des conteneurs fermés pour éviter d’attirer les animaux
et l’élimination régulière de ces déchets;
- pour les équipements dont l’entretien ne peut facilement être fait à l’extérieur du site, de prévoir une ou plusieurs
aires dédiées où les huiles et lubrifiants usés seront entreposés dans des réservoirs fermés pour être recyclés par
une entreprise disposant de la technologie appropriée, reconnue et autorisée ou cédés aux riverains pour le
fonctionnement de leurs engins ( moulins,....);
- l’élimination des déchets dangereux selon les modes appropriés;
- la gestion des eaux sanitaires au niveau de la base vie en installant aux endroits appropriés et en nombre suffisant
des toilettes et en s’assurant qu’elles sont vidangées régulièrement par des sociétés spécialisées.
4.2.6. Plan de gestion des produits chimiques, carburants et matières dangereuses

Le plan de gestion des produits chimiques, carburants et matières dangereuses en période de construction a pour
objectif principal de faciliter l’approvisionnement, la gestion, l’entreposage, la manipulation et l’élimination de ces
produits en toute sécurité et d’empêcher tout rejet non contrôlé à l’environnement.

Une bonne gestion minimisera les risques de contamination en cas de déversement accidentel.

4.2.7. Gestion des nuisances


La gestion des nuisances inclut la gestion des poussières, des eaux de drainage et des eaux de lavage ainsi que du
bruit de chantier et de l’impact de l’éclairage. Pour y parvenir, le superviseur environnement L’entreprise devra :

4.2.8. Poussières
 s’assurer que les routes d’accès au chantier et les déviations sont régulièrement arrosées aux entrées et aux
traversées des hameaux, villages et/agglomérations afin d’éviter les émissions de poussières n’incommode
des résidents vivants à proximité du chantier, exiger aussi l’épandage d’eau sur les voies d’accès ou
l’arrosage des piles de sols afin de réduire les émissions;
 exiger que les camions transportant du matériel susceptible d’émettre des poussières soient recouverts d’une
bâche, si nécessaire.

4.2.9. Eaux de drainage et de lavage


 s’assurer que les eaux de drainage du chantier seront acheminées vers l’un des bassins de sédimentation
prévus à cet effet, et que l’efficacité de filtration des bassins permettra de réduire la charge en suspension à
moins de 25 mg/l (voir programme de suivi);
 prévoir la stabilisation du fond et des berges des fossés par un enrochement approprié ou l’installation d’un
couvert végétal sur les rives;
 s’assurer que les eaux de lavage des bétonnières et autres équipements similaires seront traitées sur place ou
récupérées et envoyées à un site de disposition autorisé.

23
4.2.10. Bruit
 s’assurer que le niveau sonore du chantier respecte les exigences stipulées dans les autorisations
gouvernementales;
 limiter, dans la mesure du possible, les activités générant le plus de bruit à la période s’étendant de 7 h à 19
h;
 s’assurer que tous les véhicules ou équipements utilisés sur le chantier soient en bon état et équipés de
silencieux en bon état;
 s’assurer que les moteurs des véhicules de construction ne tournent pas à vide inutilement;
 éviter le claquage des bennes des camions;
 exiger que les camions soient munis d’alarme de recul à intensité variable.

4.2.11. Surveillance environnementale en construction

Les principales étapes de la phase de construction d’un projet routier nécessitant une surveillance environnementale
sont énumérées ci-dessous :

1. Installation des bureaux de chantier


2. Déboisement
3. Déviation
4. Exploitation des carrières et sablières
5. Terrassement (déblai et remblai)
6. Construction des ouvrages d’art (ponts, ponceaux et murs)
7. Drainage
8. Construction de la structure de la chaussée
9. Installation des équipements d’éclairage
10. Exécution du revêtement
11. Restauration des corridors abandonnés et des sites utilisés à l’extérieur de l’emprise
12. Engazonnement et plantations
13. Protection et restauration de l’habitat de la faune

Les déchets issus de ces étapes sont définis comme étant « des matériaux excédentaires ou inutilisables » qui ne
répondent pas aux critères de qualité pour la construction des routes.
Dans cette catégorie se retrouvent des matériaux naturels, des matériaux de démolition et des déchets dangereux.
Pour une mise en valeur maximale de ces déchets, nous allons privilégier la réduction à la source, à travers le
réemploi, le recyclage et la valorisation, l’élimination étant la dernière option à considérer.
Les matériaux naturels, résultat des opérations de déblayage (argile, sable, gravier, caillasse) ainsi que les déchets
végétaux provenant des opérations de débroussaillage ont comme caractéristique commune, un important potentiel
de réutilisation. Cette option sera largement privilégiée par le groupement d’Entreprises pour répondre aux exigences
réglementaires.
Les matériaux de démolition, quant à eux, constituent un groupe hétérogène, incluant principalement le béton de
ciment, le béton bitumineux, les déchets de bois et les déchets métalliques. Ces matériaux présentent aussi un bon
potentiel de réutilisation, surtout les bétons de ciment et bitumineux. Ils seront utilisés comme matériaux de remblai
sur le chantier.
Les matières dangereuses générées dans cette phase sont moins significatives d'un point de vue quantitatif, toutefois,
une attention spéciale leur sera accordée pour leur gestion.
Une gamme très diversifiée de produits est nécessaire lors des travaux de chantier et par conséquent, une multitude
des déchets dont, entre autres, bitume, peintures, déchets chimiques (détergents et dégraisseurs), hydrocarbures,
produits pétroliers usés (essence, diesel, huiles et graisses), contenants vides, déchets des travaux électriques sera
produite. Cette gamme de déchets sera gérée en respectant les exigences légales pour chaque catégorie.

24
Les chantiers génèrent aussi une importante quantité d’emballages de carton et de plastique non assimilés aux
matériaux dangereux. Compte tenu de tous les matériaux qui sont utilisés, s’y retrouvent aussi des déchets divers
(rebuts de tuyaux en plastique, rebut de géotextiles, balises et cônes de signalisation usés, panneaux de signalisation
usés, etc.).
Le personnel de chantier produit aussi des déchets assimilés aux déchets ménagers.
La typologie des principaux déchets liés aux travaux routiers sont répertoriés dans les tableaux ci-après (la liste n’est
pas exhaustive).

Tableau 4: typologie des déchets liés aux travaux routiers

Principaux déchets liés aux travaux routiers

Matières résiduelles non dangereuses Matières résiduelles dangereuses


- Produits pétroliers usés ;
- Excèdent des matériaux de déblayage et remblayage ;
- Produits entretien machines ;
- Déchets de démolition (bois non traité, déchets
- Bitume, produits chimiques ;
métalliques, matériaux d’excavation non contaminés,
- Peintures, solvants et contenants vides
béton de ciment, béton bitumineux)
- Bois traité ;
- Déchets divers (carton, plastique, métal, verre, etc.)
- Résidus de balayage ;
- Déchets ménagers générés par le personnel ;
- Déchets électriques ;
- Débris et autres matériaux non dangereux.
- Autres déchets dangereux

Tableau 5: Caractérisation des déchets issus des travaux routiers (Hamann et Mozher)

Nature des déchets Caractérisation des déchets


Barils de différents formats ayant contenu et contenant
encore des résidus des produits suivants :
-émulsion de bitume SS1 et RS1 Solides
-bitumes liquides RC30et RM20 Dangereux
-peintures à signalisation et autres types Dangereux
-solvants et essence minérale Dangereux
-antigels Dangereux
-détergents et dégraisseurs Dangereux
-produits pétroliers usés (essence, diesel, huiles, etc.) Dangereux
Huiles usées Dangereux
Absorbants usés Dangereux
Filtres à huile usés

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Résidus de luminaires : Dangereux
-tubes à arc (lampes au mercure, au sodium et aux Dangereux
halogénures métalliques) -condensateurs avec ou sans BPC Solides
-débris de métal et de verre Dangereux
Résidus de décapage des structures métalliques Solides
Résidus de décapage généré par l’entretien de la machinerie A l’étude
Résidus de balayage des routes Dangereux
Batteries d’accumulateurs usées Solides dangereux Solides
Rebuts de bois traités Solides
Pneus usés Dangereux
Débris métalliques
Résidus apparentés aux déchets domestiques dangereux

4.2.12. Eaux de surface

Le programme de suivi de l’eau de surface vise à vérifier l’impact des travaux et de la base vie sur la ressource en
eaux de surface. Pour ce faire, le suivi portera sur, la consommation d’eau et les rejets divers liés aux travaux. Le
programme comprend :

• la caractérisation de l’effluent des vaporisateurs avec un suivi en continu des débits et une caractérisation
hebdomadaire pour la teneur en nitrites et nitrates;
• la quantification journalière de la consommation d’eau sur le chantier.

4.2.13. Eau potable

L’eau potable produite sur le site fera l’objet d’un contrôle de la qualité afin de s’assurer qu’elle est conforme aux
critères de consommation. Les puits des résidents vivant près des installations de la base vie du groupement des
entreprises feront aussi l’objet d’un suivi de contrôle volontaire deux fois par an. Les paramètres analysés seront :
pH, Conductivité, Matières en suspension (MES), Nitrates, Nitrites, Azote ammoniacale, Phosphore total, Sulfates
(SO4), Hydrocarbures Pétroliers (C10-C50), Fluorure (F), Aluminium (Al), Antimoine (Sb), Argent (Ag), Arsenic
(As), Baryum (Ba), Cadmium (Cd), Calcium (Ca), Chrome (Cr), Cobalt (Co), Cuivre (Cu), Manganèse (Mn),
Molybdène (Mo), Nickel (Ni), Plomb (Pb), Potassium (K), Sélénium (Se), Bactéries atypiques, Coliformes totaux,
Coliformes fécaux, Escherichia coli (MPN), Cyanures Totaux, Dureté (CaCO3).

4.2.14. Plan de suivi du bruit

Les activités de l’ensemble du chantier vont générer un niveau de bruit relativement constant. D’autres sources
intermittentes comme le déchargement des bennes feront varier le niveau sonore dans le temps. Le programme de
suivi consistera à prendre des mesures du bruit ambiant afin de s’assurer du respect de la quiétude des résidents
vivant à proximité. Si les limites de bruit ne sont pas respectées, la ou les sources responsables seront identifiées, des
mesures correctives seront mises en place et la conformité aux critères sera vérifiée à nouveau.

4.2.15. Gestion des plaintes

Le responsable Environnement et Social du groupement, va :

 mettre en place un système de réception et de gestion des plaintes provenant de la population;


 former un comité de vigilance et participer aux réunions afin de répondre aux questions des riverains et
rendre compte de l’évolution des travaux et des résultats du programme de gestion environnementale;
 préparer des rapports périodiques intégrant les résultats du PGES;
 communiquer régulièrement les résultats à l'ingénieur;

26
 un rapport synthèse final de la phase construction sera soumis aux autorités.

4.3. Stratégie Genre et Développement

L'Entrepreneur mettra en place une stratégie interne à ses services pour s'acquitter de ses obligations en la matière ;
cette démarche inclut notamment:
- l'embauche d'un expert en Genre et développement, rattaché directement au directeur de projet de
l'Entreprise (le plus haut niveau hiérarchique sur site) ;
- la rédaction, la mise en œuvre et l'actualisation si besoin de procédures simples, soumises à l'approbation du
Maître d'Œuvre, l'une portant sur l'organisation générale de sa stratégie de prise en compte du genre, les
autres sur des aspects spécifiques ;
- le suivi régulier du respect des dispositions, mesures et autres initiatives visant la prise en compte du genre
et des autres groupes vulnérables pendant les travaux ;
- la rédaction de rapports mensuels et bilans semestriels correspondants.

4.4. Procédure de suivi et de contrôle

Que ce soit de manière conjointe ou en contradictoire, la procédure de suivi et de contrôle au plan environnemental,
santé, hygiène, sécurité ainsi que le Genre, se feront par l’Entreprise et la Mission de contrôle notamment sous la
responsabilité de son Environnementaliste, sur la base d’outils validés de commun accord par les deux parties et
l’Administration.

Les composantes concernées sont : l’air, les eaux, les sols, la sécurité, l’hygiène, la santé des personnes, la protection
des biens, la gestion du trafic, etc.

Le suivi et le contrôle seront journalier, hebdomadaire et mensuel avec l‘aide des outils disponibles ou développés
tels :
- les textes, les normes et standards,
- les fiches de contrôle et de suivi,
- les fiches de sensibilisation et d’information,
- les tableaux de renseignement,
- les guides et directives, etc.

4.6. Programme d’exploitation et de réhabilitation des carrières et des emprunts

4.6.1. De la carrière

Pour mémoire, la carrière sera ouverte sur un gisement de Granite qui affleure, à environ au 1 kilomètres au Sud du
village Blédi dans la Commune rurale de Blolequin. L’emprise du périmètre est de 40 hectares environ.

Le programme d’exploitation comprend les étapes ci-après :


- Foration des trous de mines,
- Minage des trous de mines
- Tr des mines

27
- Chargement et transport

La durée de production (exploitation et concassage) est estimée à 6 mois répartis ainsi qu’il suit :
- Heures de marches total = 1248 h
- Heures de marche par jour = 8 h
- Jours de travail = 156 jrs
- Jours de marche par mois = 26 jrs
- Mois de travail = 5.2 mois

Le plan de réhabilitation prend en compte l’aménagement de la topographie des lieux et les aménagements forestiers.
Cette opération comprendra le comblement des excavations avec des matériaux d’emprunts et la revégétalisation du
site par les services déconcentrés du Ministère de l’Environnement et du Développement durable.

L’objectif est de réinsérer le site dans l’environnement tant sur le plan minéral et végétal qu’hydrographique.

Les travaux d’entretien de la route utiliseront au maximum les anciennes carrières. Le comblement de ces carrières
peut être partiel ou total en fonction de l’exploitation du site envisagée après le réaménagement et va se dérouler en 6
étapes :

1. Les installations de concassage seront retirées et le site sera nettoyé.


2. Une attention particulière sera portée aux éventuelles arrivées d’eau au fond de l’exploitation et au niveau des
talus. Une couche drainante sera réalisée au niveau le plus profond de l’exploitation.
3. Le site sera comblé avec des matériaux non réutilisables pour la construction de la route en provenance du site,
des dépôts environnants ou encore des terrassements de la route.
4. La reconstitution du sol sur la partie supérieure sera réalisée en fonction de la future exploitation du site. Une
couche drainante et une couche de terre végétale seront superposées selon des épaisseurs précises. Pour se faire,
la terre végétale issue du décapage de la carrière sera stockée au début de l’exploitation afin d’être réutilisée lors
de la remise en état.
5. Des plantations sont réalisées en fonction de l’utilisation ultérieure du site.
6. Les clôtures seront démontées et le site sera restitué suivant des protocoles définis aux communautés.

4.6.2. Des zones d’emprunts

Identifiées au nombre de 32 à la phase d’étude, elles pourraient connaitre un accroissement ou une décroissance
numérique. Toutefois, leur exploitation sur 26 mois pour les différentes couches est liée à une évaluation
géotechnique et environnementale préalables (inventaire floristique, marquage des arbres sur l’emprise), et ce sous le
contrôle de l’Ingénieur.

La réhabilitation des zones d’emprunts se fera tout aussi par un comblement des excavations avec des matériaux
d’origine de la couche superficielle décapée auparavant, et la revégétalisation du site par les services déconcentrés du
Ministère de l’Environnement et du Développement durable. Elle pourrait consister en des aménagements en

28
rétention de points d’eaux d’abreuvement temporaires du bétail, et ce selon la profondeur des excavations et
l’amplitude de l’érosion.

4.8. Plan d’intervention d’urgence

Le Responsable Environnement et Social du groupement des entreprises, sous le contrôle du Directeur des travaux,
s’assurera que les actions suivantes sont bien réalisées:

 le plan d’urgence et de gestion de risques est élaboré et que les ouvriers sont formés à la mise en application
de ce plan d’urgence;
 le plan d'urgence du chantier inclue des procédures d’intervention d’urgence concernant les produits
chimiques et les matières dangereuses et que le chantier dispose des équipements d’urgence utilisables en
cas de déversement accidentel,
 Tout déversement est rapporté immédiatement au Responsable Sécurité et environnement du groupement
ainsi que les actions entreprises pour en minimiser les impacts; qu’en cas de déversement, le plan d’urgence
environnemental sur le site est déclenché et entreprendre l’une ou plusieurs des actions correctives suivantes
:
- contenir et nettoyer immédiatement toute matière déversée, puis récupérer ou éliminer les matières
contaminées par une méthode appropriée;
- réparer les digues de confinement;
- déplacer les produits chimiques dans des aires d’entreposage munies de digues appropriées ou
approuvées.

Plan d’urgence environnementale en construction

Afin de pallier à tout déversement accidentel, l’équipe environnementale du groupement, élaborera un plan
d’urgence environnemental qui sera ensuite approuvé par la division environnement de la Mission de Contrôle. Ce
plan spécifiera les noms des responsables et comment entrer en contact avec eux, les actions à initier sans délai et les
responsabilités de tous les intervenants. Il sera communiqué aux différents entrepreneurs (sous-traitant) sur le site.
Outre ce plan, il sera mis en place :

1. des procédures d’urgence en cas de déversement accidentel de produits contaminants notamment les
hydrocarbures et les bitumes ;
2. aux endroits appropriés et en nombre suffisant des trousses d’intervention d’urgence en cas de déversement
accidentel. Celles-ci seront réapprovisionnées au besoin.

5.2. Registres de l’entreprise

Ces registres comprendront entre-autres :


• Plan de développement des compétences en matière d’environnement;
• Programme de renforcement des capacités par des formations;
• Programme de suivi des reboisements;
• Programme de suivi de l’exploitation et réhabilitation des zones d’emprunts et des carrières;
• Contrôle de la tenue registre qualité de l’environnement (gestion déchets, produits dangereux, accidents et
incidents;
• Livres de suggestions, plaintes et réclamations.

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Chapitre 6 : Stratégie de communication et rapportage

L’Entrepreneur élaborera et soumettra à l’Ingénieur pour approbation, un Plan de communication, d’information et


de sensibilisation des populations, mais également des rapports mensuels d’activités sur le respect des dispositions
relatives à la mise en œuvre des activités d’atténuation des impacts. Ces rapports devraient contenir au moins des
informations sur les points ci-après :
 l’état de mise en œuvre des mesures d’atténuation en rapport avec celles initialement prévues et une
présentation des nouvelles mesures prises en fonction des nécessités sur le terrain;
 les mesures environnementales, sociales et sécuritaires, notamment les autorisations sollicitées auprès des
autorités locales et nationales; les problèmes liés aux aspects environnementaux, sociaux, sanitaires et
sécuritaires (les incidents, notamment les retards, les conséquences en termes de coûts, etc. qui en
découlent) ;
 les cas de non-respect des conditions contractuelles par l’Entrepreneur ;
 les changements liés aux hypothèses, conditions, mesures, plans et aux activités réelles au titre des aspects
environnementaux, sanitaires et sécuritaires ;
 les observations faites, les préoccupations exprimées et/ou les décisions prises concernant la gestion de
l’environnement, de la santé, de l’hygiène, de la sécurité et du Genre au cours des réunions sur le chantier ;
 les découvertes archéologiques éventuelles ;
 le suivi de l’état et de l’efficacité des mesures de protection et/ou des mesures correctives identifiées dans
les Formulaires de notification d’incident ou par tout autre moyen ; et
 le suivi, notamment les mesures de protection, l’état des mesures et leur efficacité, concernant le non-
respect des conditions contractuelles.

6.2. Campagne d’information des populations

Le processus de consultation de la population prendra appui sur le Plan de Gestion Environnementale et Sociale
(PGES). Il visera d’une part l’explication de l’ensemble des impacts identifiés et des mesures préconisées pour leur
atténuation ou leur bonification, et d’autre part, l’implication de la population et sa sensibilisation pour la mise en
œuvre du PGES.
En effet, l’implication de la population dans la mise en œuvre des mesures relatives à la sécurité routière, par
exemple, pendant la période des travaux est indispensable. Elle se sentira plus à l’aise dans la mesure où elle sera
responsabilisée et directement impliquée dans les travaux d’entretien ultérieurs.
Le processus de concertation sera mis en œuvre et suivra le plan d’actions préconisées dans le PGES, il sera conçu en
trois grandes étapes : (i) une étape préparatoire ; (ii) une étape d’établissement du chantier et de déroulement des
travaux ; et (iii) une étape de clôture des travaux et planification participative d’entrée dans la phase d’exploitation.

A cet effet, un plan de communication permettant d'informer et de rassurer les riverains ainsi que la population en
général qui fréquente le secteur ou qui y transite sera élaboré. Les impacts des travaux de construction les plus
pertinents y seront inclus notamment :

- Gestion de la circulation routière (entraves sur la circulation et gestion des accès aux résidences et aux
commerces).
- Horaire des travaux (le jour et la nuit).
- Circuit de camionnage.
- Opérations de dynamitage (le bruit et les vibrations).
- Exploitation des carrières

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- IST VIH/SIDA.

Le plan de communication continue mis en place prévoit différents moyens et activités de consultation pour les
phases de préparation et de construction du projet.

Pendant la phase de construction, un rôle très actif sera dévolu au comité de vigilance. Cette instance sera composée
d’élus, de représentants des villageois, de groupes représentatifs et de représentants du groupement des entreprises.
Le mandat du comité consistera à suivre les travaux et à faire rapport à la population.

Le Groupement des entreprises prendra toutes les mesures de façon à informer préalablement les autorités et la
population de toute activité susceptible de causer des inconvénients à l’entourage et à maintenir aussi un climat qui
favorise des relations harmonieuses.

Les moyens de communication que le groupement des entreprises va utiliser sont les médias (avis préalables, les
affiches, communiqués, etc.), les séances d'information publiques ponctuelles, les panneaux et éventuellement des
notes d’information distribuées dans les villages et autres agglomérations riverains des travaux.
Le chef de Projet et le Responsable Environnement et Social disposerons à cet effet, de la liste des propriétaires en
cause ainsi que celle de tous ceux qui exercent des activités dans les environs et qui pourraient être dérangés par les
opérations afin de les informer de la nature et du calendrier des travaux

Pour tout besoin d’information, un numéro de téléphone sera communiqué et les appels téléphoniques seront traités
sur place sur les heures de travail. Une permanence sera assurée pour recevoir tout appel d’urgence 24 heures sur 24,
sept jours par semaine et pourra, si nécessaire, se mettre en contact sur le champ avec la direction du groupement des
entreprises.

Outre les rencontres du Comité de vigilance, un rapport de suivi environnemental périodique sera préparé par le
Responsable Sécurité et environnement. Un rapport final ou de fin de chantier faisant état des résultats du Plan de
gestion environnemental sera transmis à l'ingénieur pour toutes fins utiles ainsi qu’au comité de vigilance.

Les travaux d'envergure dans une communauté suscitent des fois, l'intérêt des résidents à l’égard du chantier, ce qui
engendre des risques pour la sécurité des curieux et des travailleurs. C'est pourquoi, lors des travaux de construction
le groupement des entreprises étudiera la possibilité d’aménager des espaces et de stationnements occasionnels à
certains endroits destinés au public ainsi que la signalisation aux approches du chantier pour satisfaire leur curiosité.

Il est important d'assurer le suivi de la couverture médiatique d'un projet car elle permet souvent de détecter les
préoccupations du milieu ou la perception de la population à l'égard d'un projet. Ce suivi permettra au groupement
des entreprises d'adapter s'il y a lieu, certaines activités ou les travaux et d'en informer la population.

Le dossier de la revue de presse doit comprendre les articles de presse, les comptes rendus d'entrevues avec les
médias, etc.

6.3. Suivi des questions environnementales et sociales avec l’Ingénieur ;

 le personnel est dûment formé aux pratiques de manipulation, d’entreposage et de confinement des produits
chimiques et des matières dangereuses, en tenant compte des postes occupés. Cette formation fera partie du
processus d’admission au chantier,

 les liquides inflammables et les combustibles, ainsi que les matières dangereuses, sont entreposés et
manipulés conformément aux normes applicables;

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 les aires d’entreposage de carburant hors terre, de ravitaillement et de lavage sont entièrement protégées par
des digues et drainées vers des séparateurs « eau – huile » se déversant dans un bassin de sédimentation.
Ces digues devront contenir au moins 110 % du volume du réservoir le plus grand. Il sera aussi installer des
digues (ou autre mesure de confinement) autour des barils de produits chimiques et autres produits liquides
dangereux. Ces digues étanches devront contenir le plus élevé des volumes suivants : 25 % de la capacité
totale de tous les contenants entreposés ou 125 % de la capacité du plus gros contenant;

 le ravitaillement en carburant des véhicules sur le chantier se fait dans des aires prévues à cet effet. Ces aires
devront être bétonnées et isolées des sols sous-jacents par l’installation de puisards et d’intercepteurs. Si
l’accès à ces aires de ravitaillement n’est pas possible, des bacs de récupération seront installés sous les
équipements pendant le ravitaillement pour récupérer toute fuite éventuelle;

 les produits chimiques sont séparés et entreposés en tenant compte de leur compatibilité. Les matières
dangereuses (réactives, inflammables, radioactives, corrosives et toxiques) sont entreposées dans des
contenants ou des récipients clairement identifiés. Celles appartenant à la même classe pourront être
stockées ensemble, à condition qu’il ne puisse pas y avoir de réaction dangereuse, avec combustion ou
génération dangereuse de chaleur, de gaz inflammables, poisons ou asphyxiants ou encore formation de
substances corrosives ou instables;

 des systèmes de protection incendie et des moyens de confinement secondaires pour les installations
d’entreposage sont fournis afin d’empêcher les incendies ou le rejet de matières dangereuses dans
l’environnement;
 aucun produit chimique n’est déversé ou rejeté dans l’environnement. Tout déversement est nettoyé
immédiatement. Il sera aussi collecter et traiter ou éliminer les eaux de ruissellement contaminées et le sol
contaminé selon une méthode approuvée par le Responsable Sécurité et environnement du groupement;

 les mesures de surveillance et de contrôle sont mises en place pour le transport, la manipulation et
l’entreposage des matières dangereuses au chantier;

 des inspections régulières sont faites des contenants de produits chimiques en vrac et emballés, ainsi que des
aires protégées par des digues. Les eaux pluviales susceptibles d’être contaminées devront aussi faire l’objet
d’une surveillance, pour déterminer les possibilités d’élimination;

6.4. Rencontres hebdomadaires de chantier

Il est prévu des rencontres hebdomadaires de chantier destinées à :


- Evaluer objectivement l’état d’avancement des activités prévues de la semaine écoulée sur la base
d’indicateurs de vérification et de performances;
- Discuter des aspects techniques nécessitant des réajustements avec l’accord de l’Ingénieur et de
l’Administration ;
- Présenter le programme d’activités de la semaine à venir, programme devant requérir l’approbation de
l’Ingénieur et de l’Administration.

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