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Le cancer bronchopulmonaire est la plus grande cause de mortalité d’origine tumorale dans le monde
avec un taux de survie inversement proportionnel au stade de la tumeur. Un diagnostic précoce et un
bilan d’extension initial de qualité sont les garants d’un traitement optimal par chirurgie. La
tomodensitométrie est l’imagerie essentielle au cours du bilan initial et du suivi évolutif, avec un apport
indiscutable des dernières générations de scanners multidétecteurs autorisant de multiples techniques de
reconstruction à partir d’une acquisition volumique. L’imagerie par résonance magnétique est dédiée
essentiellement à l’exploration rachidienne, cardiopéricardique, parfois cérébrale, osseuse périphérique et
surrénalienne. Ces techniques, qui n’apportent que des informations morphologiques, souffrent de
performances limitées en termes de caractérisation tissulaire. Une corrélation aux données fonctionnelles
de la tomographie à émission de positons s’avère très pertinente lors du diagnostic initial. Malgré une
résolution spatiale inférieure à celle de la tomodensitométrie, la tomographie à émission de positons a le
potentiel de détecter des métastases occultes ganglionnaires et extrathoraciques. Une meilleure
stadification initiale est ainsi obtenue grâce aux informations couplées des deux techniques. La preuve
formelle de la nature d’une anomalie détectée en imagerie doit être obtenue afin d’optimiser le choix
thérapeutique. Au cours du suivi évolutif, la place de la tomographie à émission de positons apparaît
également indéniable, en particulier dans la différenciation fibrose versus récidive, de même que dans
l’évaluation de l’efficacité d’une chimiothérapie.
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Plan ■ Introduction
¶ Introduction 1 Le cancer bronchopulmonaire, la plus fréquente des tumeurs
¶ Généralités. Données épidémiologiques 2 malignes, est la plus grande cause de mortalité d’origine
tumorale dans le monde [1-4]. Le taux de survie global reste
¶ Rappel anatomopathologique 2
sombre à 5 ans, d’une valeur de 14 %. Seuls 25 % des cancers
Adénocarcinomes 2
sont opérables, le taux de survie des patients opérés ne dépas-
Carcinomes épidermoïdes 3
sant pas 25 % à 5 ans. De nouvelles thérapeutiques paraissent
Carcinomes pulmonaires neuroendocrines 3
Carcinomes indifférenciés à grandes cellules 5
néanmoins prometteuses.
Tumeurs composites 5 Une identification histologique correcte et la qualité du bilan
initial sont nécessaires à une gestion optimale de cette affection,
¶ Bilan d’extension 5
au même titre que l’évaluation physiologique en cas d’indica-
Évaluation du T 6
tion chirurgicale. Une bonne évaluation de l’extension tumorale
Évaluation du N 8
Évaluation du M 10
est déterminante pour le choix de la thérapeutique la plus
Cas particulier des cancers à petites cellules 12 adaptée : chirurgie, radiothérapie et/ou chimiothérapie [5] .
L’imagerie permet, en outre, de déterminer le pronostic,
¶ Aspects radiologiques post-thérapeutiques 12
d’apprécier l’efficacité de la thérapeutique utilisée et de réaliser
Après chirurgie 12
un suivi évolutif.
Après radiothérapie 13
Après chimiothérapie 14 Bien que l’avènement de la tomodensitométrie (TDM) à
acquisition volumique ait considérablement amélioré la qualité
¶ Rechute néoplasique 14
de la stadification préthérapeutique, l’apport de cette méthode
¶ Fibrose versus récidive 15 reste limité. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) garde
¶ Conclusion 15 des indications très spécifiques. Une sélection optimale des
patients réellement opérables est actuellement effectuée grâce à
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Figure 1. Adénocarcinome pulmonaire primitif du lobe inférieur gauche révélé par des métastases cérébelleuses découvertes à l’occasion de céphalées. La
lésion est de contours spiculés, une bronche étant visible au sein de la tumeur et partiellement obstruée. Le diagnostic a été obtenu par fibroscopie avec
biopsies.
A. Coupe axiale centrée sur le lobe inférieur gauche.
B. Reconstruction coronale centrée sur le champ pulmonaire gauche.
C. Reconstruction sagittale.
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Figure 5. Tumeur carcinoïde atypique. Les densités tissulaires tumorales sténosent le tronc intermédiaire, la bronche lobaire moyenne et une segmentaire
de la pyramide basale droite. Les composantes endo- et péribronchiques sont parfaitement évaluées et corrélées à l’endoscopie. Noter la déformation du tronc
intermédiaire très bien objectivée en endoscopie virtuelle.
A. Reformation coronale oblique en fenêtre médiastinale.
B. Reformation sagittale oblique en fenêtre pulmonaire.
C. Endoscopie virtuelle.
Figure 6. Carcinome à petites cellules. L’extension aux différentes structures anatomiques est parfaitement effectuée en tomodensitométrie avec injection
de produit de contraste. Le retentissement sur l’arbre trachéobronchique est très bien évalué grâce aux différentes reconstructions, en particulier les sténoses
et les déformations, prédominant au niveau du tronc intermédiaire. Noter l’émoussement de la carène, dont l’apparence normale est un éperon fin et régulier.
A. Topogramme de face.
B. Coupe axiale en fenêtre médiastinale.
C. Reconstruction coronale en mode de projection d’intensité minimum.
D. Reconstruction 3D avec extraction de l’arbre trachéobronchique.
doublement de ces tumeurs est rapide, avec développement cas. La majorité des carcinomes à petites cellules est de topogra-
précoce de métastases disséminées [18] . Il existe une forte phie centrale. Leur présentation classique est une volumineuse
corrélation avec le tabagisme avec, au plan moléculaire, une masse hilaire avec possible extension et adénopathies médiasti-
délétion du bras court du chromosome 3p dans la majorité des nales. Une masse parenchymateuse non contiguë peut être
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observée dans plus de 41 % des cas [19], avec une exceptionnelle Tableau 1.
excavation. Ils s’étendent le long de la paroi bronchique, dans Classification TNM actuelle (d’après Montain et al.).
les tissus adjacents et les lymphatiques, et forment une masse Tumeur primitive (T)
charnue présentant des zones extensives de dégénérescence
myxoïde et d’hémorragie, sans réaction desmoplastique [13]. TX Présence de cellules malignes dans les expectorations ou
le lavage bronchoalvéolaire mais non visualisée que ce soit en
Carcinomes neuroendocrines à grandes cellules fibroscopie ou en imagerie
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et trouble de ventilation en distalité n’étant pas toujours était supérieure à 90°, 65 % s’il existait une déformation de la
possible en TDM [23]. La TEP permet également de visualiser des structure médiastinale, 71 % si un bourgeon intraluminal était
nodules au sein de l’atélectasie, cela pouvant donc classer le mis en évidence et 100 % si l’étendue du contact était supé-
patient en T4. rieure à 180° [31]. Ainsi, à titre d’exemple, un bourgeon accou-
Les lésions focales en verre dépoli ou mixtes, non détectées ché par la veine pulmonaire dans l’oreillette gauche ne
en TEP, sont du seul domaine de la TDM. représente pas forcément un envahissement de celle-ci.
Les contours, le contenu lésionnel, avec possible nécrose ou Il est à souligner que ces études sont anciennes, la fréquence
excavation sont aisément précisés, de même que les rapports des chimiothérapies néoadjuvantes empêchant une réévaluation
avec les structures de voisinage. Les rapports avec l’axe trachéo- actuelle de ces signes à partir des données de l’examen TDM
bronchique doivent être confirmés par bronchoscopie. L’éva- initial.
luation de l’extension par rapport aux scissures bénéficie En acquisition volumique, les rapports avec la carène, les
largement des reformations multiplanaires et parfois bronches souches, lobaires, segmentaires et sous-segmentaires
tridimensionnelles. sont parfaitement précisés, avec un apport considérable des
reconstructions en mode de projection d’intensité minimum
Caractéristiques du T (mIP) d’obliquité variable, qui consistent à projeter sur un plan
les voxels dont la valeur d’atténuation est la plus faible,
Les caractéristiques du T sont développées dans le Tableau 1. correspondant aux voxels de densité aérique. L’endoscopie
Certains points méritent d’être notés. virtuelle, dont le rôle reste modéré, peut être effectuée en cas de
Ainsi, bien que les tumeurs T1 soient les plus aisées à doute sur une déformation et/ou une anomalie du relief
réséquer techniquement, les rapports avec l’artère pulmonaire endoluminal, en cas de sténose infranchissable par l’endoscope
principale doivent être précisés, une artérioplastie pulmonaire réel, avec possibilité de rétroscopie. Cette technique ne remplace
ou une pneumonectomie pouvant être justifiée dans certains en aucun cas l’endoscopie réelle. La reconstruction 3D par
cas [24]. extraction de l’arbre trachéobronchique peut également préciser
Les tumeurs de moins de 3 cm situées en dedans d’une ces données (Fig. 6).
scissure incomplète entre deux lobes sont classées T1 et non T2. La recherche d’une extension péricardique ou vasculaire est
Une résection chirurgicale de certaines tumeurs T4 est effectuée dans le même temps. Les signes suspects d’envahisse-
possible en l’absence de dissémination systémique et en cas de ment vasculaire sont une occlusion, une sténose circonféren-
bonne condition physique, le contrôle local de la maladie étant tielle ou un bourgeon endoluminal. Une atteinte du tronc de
l’un des points les plus importants pour améliorer la survie [25, l’artère pulmonaire, de l’artère pulmonaire gauche moins de
26] . Un bénéfice a ainsi été rapporté en cas d’intervention
1 cm après son origine, de l’artère pulmonaire droite en amont
chirurgicale sur des lésions envahissant l’oreillette gauche, la du tronc médiastinal antérieur classe la tumeur en T4. Les
veine cave supérieure, les gros vaisseaux, les corps vertébraux, la déformations des cavités cardiaques, des vaisseaux et de la
trachée, la carène et l’œsophage chez des patients trachée sont suspectes d’envahissement.
sélectionnés [25]. L’IRM permet de rechercher ou de confirmer une extension
Dans la version la plus récente de l’« International Staging péricardique, une atteinte endocavitaire cardiaque pouvant être
System », les nodules satellites dans le même lobe que la tumeur appréciée en TDM ou en IRM. En cas de contre-indication à
sont classés T4, ce qui peut impliquer un pronostic plus l’injection d’un produit de contraste iodé, l’IRM peut réaliser
médiocre que justifié [27]. Ces nodules ne contre-indiquent pas une exploration vasculaire satisfaisante grâce à des séquences de
la lobectomie ni le traitement chirurgical curatif prévu, les flux et à des acquisitions dynamiques avec injection de gadoli-
nodules étant réséqués dans la même pièce opératoire. nium. Un scanner sans injection complètera les données de
l’IRM pour l’étude du parenchyme pulmonaire. Les contre-
Extension tumorale directe au médiastin indications à l’IRM seront toujours gardées à l’esprit.
Les performances de la TDM et de l’IRM restent limitées, avec
des valeurs de sensibilité, de spécificité et de fiabilité respecti-
Extension à la plèvre
vement de 40-84 %, 57-94 % et de 56-89 % pour la TDM et de La mise en évidence d’une densité linéaire reliant la tumeur
59-90 %, 75-87 % et 50-93 % pour l’IRM [28, 29]. à la surface pleurale « the pleural tail », qui correspond à la
Une haute probabilité de résécabilité de la tumeur est obser- rétraction pleurale vers la tumeur, comporte le plus souvent des
vée en cas de contact de moins de 3 cm avec le médiastin et/ou éléments fibreux, rarement accompagnés d’un envahissement
de moins de 90° avec l’aorte descendante et/ou le respect d’un tumoral. Ce signe est fréquemment rencontré au cours des
plan graisseux médiastinal de clivage [30]. Une étude rapporte adénocarcinomes et de certains carcinomes épidermoïdes, et
des valeurs prédictives positives de 56 % si l’étendue du contact parfois observé en cas de nodules bénins [13].
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Figure 9. Carcinome bronchopulmonaire du l’apex droit. Incidence coronale en pondération T1 sans (A) puis avec injection de gadolinium (B). Malgré
l’absence de lyse corticale en tomodensitométrie (TDM), un hyposignal se rehaussant après injection de gadolinium des deux vertèbres adjacentes au
syndrome tumoral était considéré comme suspect d’extension au niveau de la spongieuse osseuse. Aucune lésion néoplasique n’a été retrouvée histologi-
quement (clichés du docteur Stéphane Lenoir, Institut mutualiste Montsouris).
Des épanchements pleuraux sont présents chez plus d’un tiers technique [38]. Des coupes TDM en acquisition dynamique ont
des patients porteurs d’un carcinome non à petites cellules lors également été suggérées afin de préciser l’extension pariétale [39],
du diagnostic initial [11]. La plupart des épanchements sont liés mais un envahissement pariétal ne peut, là encore, être diffé-
à une extension tumorale (T4), mais un épanchement pleural au rencié d’adhérences pleurales bénignes.
contact d’une tumeur peut être en rapport avec une réaction À l’heure actuelle, la TDM spiralée, grâce à sa résolution et à
inflammatoire secondaire à une pneumonie obstructive, une ses possibilités de reconstructions multiplanaires, concurrence
obstruction veineuse ou lymphatique. Des épaississements les résultats apportés par l’IRM. De façon notable, en l’absence
irréguliers, nodulaires, circonférentiels, atteignant la plèvre de lyse corticale, des anomalies de signal de la spongieuse
médiastinale suggèrent une carcinomatose pleurale. osseuse des corps vertébraux peuvent être objectivées en IRM,
La TEP peut également participer à la caractérisation des mais l’interprétation de ces signaux reste délicate, un envahis-
anomalies pleurales [32]. sement tumoral n’étant pas toujours retrouvé (Fig. 9).
Dans tous les cas, la nature maligne de l’épanchement doit
être affirmée par la mise en évidence de cellules malignes par Cas particulier des tumeurs de l’apex
ponction ou biopsie pleurales [33]. pulmonaire [40]
Ces tumeurs représentent 2 à 5 % des cancers pulmonaires,
Extension à la paroi thoracique
avec une prédominance de carcinomes épidermoïdes et des
Le diagnostic d’envahissement pariétal initial est important à adénocarcinomes. Les symptômes dans le cadre des syndromes
effectuer en vue d’une planification correcte du geste chirurgi- de Pancoast sont en rapport avec des phénomènes compres-
cal. Certaines régions sont essentielles à analyser, en particulier sifs [41] et/ou une extension tumorale directe aux vaisseaux sous-
les régions juxtarachidiennes à la recherche d’une extension claviers, au plexus brachial, à la cage thoracique ou à la chaîne
dans un trou de conjugaison ou de l’espace épidural, cette sympathique cervicothoracique. L’envahissement tumoral de la
dernière localisation récusant un geste chirurgical. À l’inverse, chaîne sympathique et du ganglion stellaire, responsable du
une erreur diagnostique concernant le diagnostic d’extension syndrome de Claude Bernard-Horner, est retrouvé chez plus de
pariétale costale a peu de conséquences chirurgicales. En cas 60 % des patients porteurs d’une telle tumeur. Une radiculopa-
d’extension pariétale, une résection en bloc de la masse et de la thie C8 ou T1 peut être révélatrice. Un envahissement costal ou
paroi thoracique adjacente est nécessaire, cela étant corrélé à vertébral survient dans 33 à 50 % des cas.
une augmentation de la morbidité et de la mortalité [34]. Les incidences longitudinales, coronales et surtout sagittales
Les limites de la TDM et de l’IRM sont connues pour cette sont les plus informatives pour la recherche d’une extension
évaluation [35]. Quelles que soient les combinaisons de signes vasculaire, plexique et scalénique. En IRM, les incidences axiales
utilisées en TDM, la douleur thoracique était un signe plus ont pour objectif de rechercher une extension aux trous de
spécifique et fiable dans l’étude de Glazer [36]. Seules une conjugaison et à l’espace épidural, seul critère absolu de contre-
lyse osseuse ou une masse dans les parties molles extratho- indication chirurgicale [5].
raciques permettent d’affirmer une extension pariétale [9]. Une Cependant, là encore, l’IRM est largement concurrencée par
lecture en fenêtre osseuse doit ainsi être systématiquement les performances actuelles de la TDM volumique (Fig. 10),
effectuée en cas de contact pariétal. l’évaluation de l’extension vertébrale restant une indication
L’IRM offre une meilleure résolution en contraste que la TDM indiscutable de l’IRM [42]. Une extension dans un corps vertébral
entre la tumeur, les éléments pariétaux thoraciques, la graisse et n’est plus a priori une contre-indication chirurgicale [43].
les muscles. Un envahissement pariétal thoracique doit être
suspecté en pondération T2 devant des plages d’hypersignal
s’étendant de la tumeur à la paroi thoracique ou des hypersi-
Évaluation du N
gnaux de la paroi thoracique d’épaisseur normale ou augmen- Le bilan d’extension ganglionnaire médiastinal dans l’évalua-
tée [37]. Ces hypersignaux ne sont néanmoins pas spécifiques. La tion des cancers non à petites cellules conditionne la prise en
détection d’un isosignal à la tumeur au niveau de la paroi charge thérapeutique et le pronostic [44]. Il doit principalement
thoracique en pondération T1 avec interruption de l’hypersignal différencier les patients N3 inopérables des patients N2 dont
de la graisse normale serait le signe le plus sensible et le plus l’envahissement ganglionnaire reste suffisamment limité pour
spécifique [35]. permettre un curage ganglionnaire [45]. Il est à noter que les
La création d’un pneumothorax a été proposée afin d’évaluer N2 peuvent bénéficier d’une chimiothérapie première avant
une éventuelle extension pariétale thoracique. Son invasivité et tout geste chirurgical et que certains N2 sont considérés comme
son manque de spécificité ne font pas recommander cette inopérables.
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Évaluation du M
Les métastases peuvent survenir très précocement au cours de
la progression naturelle d’un cancer [1]. L’attitude à adopter dans
leur recherche n’est pas uniforme. Elle est fonction de la nature
histologique de la tumeur, les adénocarcinomes et carcinomes
mixtes ayant une propension à métastaser supérieure à celle des
carcinomes à grandes cellules, eux-mêmes métastasant plus que
les carcinomes épidermoïdes [54] . Les résultats d’une méta-
Figure 12. Métastase ganglionnaire N2 d’un adénocarcinome lobaire analyse [55] ont démontré que lorsque l’évaluation clinique est
supérieur gauche. L’adénopathie de la chaîne récurentielle de 12 mm de normale, la probabilité de métastases décelées par imagerie est
petit axe mal individualisée sur la coupe tomodensitométrie (TDM) axiale inférieure à 3 %.
sans injection de contraste (A) présente une captation intense au fluoro-
désoxyglucose (FDG) (B), cela étant d’emblée suspect en tomodensito- Métastases pulmonaires
métrie par émission de positons (TEP) (clichés du docteur Fabien Vaylet,
Elles sont recherchées lors de l’examen TDM du thorax
Hôpital des Armées, Percy).
(Fig. 13). Le problème de la spécificité des nodules pulmonaires
reste essentiel. Il est à noter que les nodules situés dans les
autres lobes que la tumeur primitive sont considérés comme des
biopsie transthoracique, ponction-aspiration par voie transœso- métastases dans la nouvelle classification TNM. En fait, seules
phagienne ou transcarénaire sous guidage échoendoscopique ou une résection chirurgicale ou une ponction transthoracique
lors de la thoracotomie. Le diagnostic définitif de métastase ne permettent de différencier une réelle métastase (même histolo-
repose que sur l’anatomopathologie à partir des prélèvements gie que la tumeur primitive) d’une tumeur primitive synchrone
obtenus. (histologie différente de la tumeur primitive), qui peut être
Ainsi, la mise évidence d’adénopathies détectées en TDM ou guérie par simple chirurgie [56].
d’une fixation anormale en TEP, celle-ci étant indiquée lorsque
le patient est opérable, requiert une vérification histologique
Métastases extrathoraciques
avant la résection chirurgicale de la tumeur [42].
L’existence d’une extension extracapsulaire, qui ne peut Selon les recommandations actuelles, la recherche de métas-
également être affirmée que sur les données histologiques, tases extrathoraciques doit être ciblée selon les symptômes
est un facteur de pronostic défavorable [53] . Une telle cliniques avec la méthode la plus adaptée : en général, scanner
extension peut être suspectée en cas de confluence des cérébral, scintigraphie osseuse, échographie ou scanner abdomi-
adénopathies. naux. Les stades cliniques I et II sans anomalie clinique ne
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Phase postopératoire tardive TDM, on visualise une néoscissure quasi verticale à équidistance
des parois antérieure et postérieure séparant le lobe inférieur en
Aspects normaux. La loge de pneumonectomie est totale-
arrière du lobe moyen en avant, avec horizontalisation de
ment comblée en 3 semaines à 6 mois, et le déplacement du
l’artère interlobaire [64].
médiastin est achevé au 8e mois. Une rétraction hémithoraci-
En cas de lobectomie moyenne, il existe une diminution
que, avec attraction, rotation du médiastin et surélévation
modérée de volume de l’hémithorax droit avec disparition de
diaphragmatique sont observées en radiographie convention-
l’angle cardiophrénique. Là encore, l’aspect est proche de celui
nelle. On note également une hernie du poumon controlatéral,
d’un collapsus lobaire non aéré du lobe moyen. En TDM, la
plus volontiers antérieure et plus fréquente en cas de pneumo-
néoscissure apparaît sous la forme d’une densité linéaire quasi
nectomie gauche. Le contenu de la loge est le plus souvent
horizontale.
liquidien, des calcifications pleurales de type punctiforme,
En cas de lobectomie inférieure droite, il existe une perte de
périphériques ou paramédiastinales pouvant être observées après
volume marquée de l’hémithorax concerné avec une opacité
plusieurs années.
triangulaire paramédiastinale inférieure droite et un hile de
L’apport de la TDM est certain, en particulier pour rechercher petite taille. Deux types de réorientation peuvent être obser-
des récidives tumorales précoces. À l’état normal, la loge est de vés [66]. La néoscissure séparant le lobe supérieur en haut du
densité liquidienne, rétractée dans la gouttière costovertébrale. lobe moyen en bas apparaît oblique en bas et en arrière ou en
Un niveau hydroaérique peut être visualisé en l’absence de haut et en arrière suivant l’expansion préférentielle vers le bas
caractère pathologique, sa persistance au-delà de 6 à 8 mois et l’arrière du lobe supérieur ou du lobe moyen. En TDM, la
devant néanmoins faire suspecter une complication. La paroi néoscissure ainsi que les déplacements vasculaires et bronchi-
interne de la loge est rectiligne ou concave, épousant les ques sont bien visualisés.
contours du médiastin. Un rehaussement de ses parois est En cas de lobectomie supérieure gauche, il existe une impor-
observé après injection de produit de contraste. Une rotation du tante perte de volume de l’hémithorax gauche avec hernie
bloc cardiomédiastinal est observée dans le sens antihoraire médiastinale antérieure droite marquée. Une attraction du
après pneumonectomie droite et horaire après pneumonectomie médiastin avec opacité médiastinale supérieure gauche sont
gauche. En cas de pneumonectomie gauche, une translation visualisées sur l’incidence de face. De profil, on note l’existence
médiastinale est également observée. Les clips chirurgicaux d’un bord parallèle à la paroi antérieure du thorax séparant
peuvent être visualisés, les moignons vasculaire et bronchique l’opacité antérieure de la loge de lobectomie de l’air postérieur
étant bien analysés. L’IRM peut être utile, en particulier en cas du lobe inférieur. En TDM, la rotation horaire du médiastin et
de contre-indication à une injection de produit de contraste les autres remaniements vasculaires et bronchiques sont bien
iodé. Elle autorise également une bonne visualisation des visualisés.
éléments vasculaires et bronchiques, constamment entourés En cas de lobectomie inférieure gauche, un déplacement
d’une zone de fibrose, qui ne sera pas confondue avec une marqué du médiastin et du hile vers le bas et l’arrière sont
lésion évolutive. visualisés. L’expansion du poumon controlatéral est harmo-
Complications tardives. L’empyème peut survenir des mois nieuse sans hernie.
ou des années après l’intervention. La TDM est beaucoup plus La bilobectomie supérieure droite et moyenne a les mêmes
informative que la radiologie standard, parfois normale. La loge caractéristiques que la lobectomie supérieure gauche.
de pneumonectomie présente une convexité interne anormale La bilobectomie inférieure et moyenne génère une hyperaé-
vers le médiastin, avec ou sans niveau(x) hydroaérique(s). Une ration compensatrice du lobe supérieur droit insuffisante,
fistule broncho- ou œsopleurale peut en être la cause. entraînant une rétraction hémithoracique marquée avec un hile
Les fistules bronchopleurales sont favorisées par la radiothé- de petite taille.
rapie postopératoire et les infections. Il peut également s’agir
d’un lâchage de suture par récidive tumorale. Une fistule Complications
bronchopleurale avec connexion fistuleuse à l’espace sous- Des collections ou poches pleurales séquellaires se voient
arachnoïdien a été rapportée après résection chirurgicale pour dans 20 % des cas. Une surinfection est possible. Cela se traduit
tumeur de l’apex pulmonaire [65]. par une majoration des anomalies pleurales et/ou par l’appari-
Les thromboses des moignons artériels pulmonaires sont tion de niveaux hydroaériques en leur sein. En cas de suspicion
aisément diagnostiquées en TDM spiralée avec injection de clinique, un examen TDM doit être pratiqué, du fait de sa plus
produit de contraste. Elles sont plus fréquentes à droite, les culs- grande sensibilité. Le diagnostic reste bactériologique.
de-sac vasculaires secondaires aux résections pulmonaires étant Des complications plus rares sont décrites, en particulier la
plus longs à droite qu’à gauche [63]. Ils sont rarement à l’origine possibilité de thrombose d’une veine pulmonaire d’un lobe
d’embolies pulmonaires sur le poumon restant. restant. À gauche, cet aspect correspond en fait en première
Le syndrome postpneumonectomie droite est une complica- hypothèse à la ligature d’une veine pulmonaire inférieure
tion mécanique rare. Il se manifeste sous la forme d’accès gauche unique non diagnostiquée en préopératoire. Le diagnos-
dyspnéiques et d’infections bronchopulmonaires du côté gauche tic repose sur l’angio-TDM en première intention. Des torsions
à répétition. Il s’agit d’une sténose de la bronche souche gauche de lobe restant sont également rapportées ; elles affectent
et de la partie distale de la trachée par compression extrinsèque essentiellement le lobe moyen après lobectomie supérieure
entre l’aorte et l’artère pulmonaire, secondaire à la rotation du droite. Une opacité systématisée du lobe concerné avec dépla-
médiastin qui se positionne en latérovertébral droit. Une cement du hile et répartition anormale des vaisseaux pulmonai-
trachéobronchomalacie se développe secondairement. res sont les signes classiquement décrits en radiographie
Les récidives tumorales seront abordées ultérieurement. standard. Des sténoses bronchiques après résection-anastomose
en cas de lobectomie élargie peuvent être rencontrées.
Lobectomies
Aspects normaux Après radiothérapie
L’exérèse d’un lobe entraîne une hypertrophie du ou des La radiothérapie médiastinale est indiquée en complément
lobes restants homolatéraux apparaissant hyperclairs. Cette d’une intervention chirurgicale chez les patients classés N2 et
expansion se fait dans des délais variables. Les signes de chez les patients porteurs d’un carcinome à petites cellules
rétraction hémithoracique sont ainsi plus importants en localisé au thorax. Elle peut également être utilisée chez les
postopératoire immédiat. Un pneumo- ou hydropneumothorax patients inopérables avec surdosage sur la tumeur. Une radio-
de faible abondance, un pneumomédiastin et un emphysème thérapie préopératoire est préconisée pour certains en cas de
pariétal peuvent être observés. tumeur de l’apex pulmonaire. Des traitements par radiothérapie
En cas de lobectomie supérieure droite, l’aspect est compara- conformationnelle, utilisant des données tridimensionnelles,
ble à celui d’un collapsus non aéré du lobe supérieur droit. En sont actuellement proposés par certaines équipes [67]. Cette
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32-460-A-10 ¶ Imagerie des tumeurs malignes primitives bronchopulmonaires : apport de l’imagerie à la stratégie et à la surveillance thérapeutique
technique permet d’avoir un meilleur contrôle local de la d’autres augmentent. La recherche de nouvelles lésions qui
tumeur, en concentrant l’irradiation par des faisceaux multiples pourrait indiquer une progression est alors essentielle.
afin de générer une distribution de dose s’adaptant strictement L’apport de la TEP dans l’évaluation de l’efficacité thérapeu-
au volume cible et d’éviter des dommages aux structures tique apparaît, là encore, pertinente, la réduction de l’activité
normales avoisinantes. du FDG après chimiothérapie semblant être corrélée à la durée
La taille et la localisation initiale de la tumeur ainsi que les de la survie [5].
éventuelles atteintes ganglionnaires doivent être précisées. Il en Les anomalies densitométriques en rapport avec les compli-
est de même pour la proximité de la tumeur par rapport aux cations de la chimiothérapie doivent être recherchées et
structures critiques telles que le poumon, le cordon médullaire, mentionnées. Il s’agit essentiellement de complications infec-
l’œsophage et le cœur qui imposent des contraintes tieuses et toxiques. Les aspects rencontrés au cours des toxicités
dose-volume [18]. médicamenteuses peuvent être un œdème pulmonaire non
Les complications sont constantes et d’autant plus précoces et cardiogénique, un dommage alvéolaire diffus, une pneumopa-
intenses que l’irradiation est importante et/ou associée à une thie interstitielle non spécifique, une pneumonie organisée
chimiothérapie. cryptogénique ou bronchiolite oblitérante avec pneumonie en
Pour des doses de 40 Gy, les signes radiologiques de pneumo- voie d’organisation, une hémorragie alvéolaire, ou des lésions de
nie radique apparaissent en 6 à 8 semaines. La TDM détecte des fibrose [5].
anomalies dès la fin de l’irradiation. Dans tous les cas, les
aspects radiologiques sont fonction du champ de radiothérapie
utilisé. Les limites externes sont classiquement linéaires et ■ Rechute néoplasique
régulières. En cas de radiothérapie conformationnelle, les bords
sont délicats à préciser. La mise en évidence de récidives est une préoccupation
Des hyperdensités en « verre dépoli » associées ou non à des majeure au cours de la surveillance post-thérapeutique. Elles
plages de condensation alvéolaire non systématisées, de mor- sont plus fréquentes et plus précoces dans les stades II et III que
phologie variable, sont visualisées. Elles correspondent aux dans les stades I. La nature histologique de la tumeur influence
lésions de pneumonie radique, fréquemment observées dans les la fréquence des récidives, un cancer bien différencié étant de
3 mois qui suivent l’irradiation. Des lésions nodulaires de pronostic plus favorable après chirurgie carcinologique complète
contours mal limités ou irréguliers, pseudométastatiques, qu’un carcinome indifférencié.
peuvent être observées au sein des zones irradiées. Une évolu- La place exacte de la TDM reste mal définie, la surveillance
tion vers la coalescence en zones de condensation alvéolaire est reposant en première intention sur la clinique, l’endoscopie, la
habituelle. Les lésions aiguës peuvent partiellement régresser biologie, les marqueurs tumoraux et le cliché standard du
sous corticothérapie mais l’évolution vers la fibrose est de règle, thorax. En règle générale, un examen TDM de contrôle est
de progression lente entre le 3 et le 12e mois après la fin de la programmé 3 ou 4 mois après la chirurgie, ce qui permet de
radiothérapie [5]. s’affranchir des remaniements postopératoires immédiats et de
À la phase tardive, il existe le plus souvent une condensation servir de référence pour les contrôles ultérieurs. Dans tous les
rétractile avec de fréquentes bronchectasies correspondant à cas, il est essentiel de connaître les détails de l’acte chirurgical,
l’aspect de fibrose postradique. Les lésions se stabilisent dans les une pleuralisation du moignon pouvant générer des aspects de
24 mois qui suivent l’irradiation, la majorité de la fibrose pseudomasses.
survenant dans les 12 premiers mois. Des aspects de fibrose L’imagerie doit repérer les anomalies densitométriques au
postradique plus atypiques et parfois trompeurs sont observés contact du moignon bronchique et/ou endobronchiques afin de
en cas de radiothérapie conformationnelle. dépister les récidives tumorales en regard des sutures. Les
D’autres aspects en rapport avec des lésions radiques sont récidives au niveau de la loge de pneumonectomie peuvent
fréquemment visualisés en TDM, sous la forme d’un épaississe- s’exprimer par des formations de densité tissulaire, et/ou un
ment pariétal œsophagien, et/ou d’un épanchement péricardi- aspect de poche sous tension, le diagnostic restant histologique
que et/ou pleural. Le diagnostic de myélite radique par (Fig. 16).
l’imagerie repose sur l’IRM.
Après chimiothérapie
Les examens radiographiques standards et TDM de contrôle
permettent une appréciation de l’importance de la régression
tumorale. La quantification exacte de cette régression peut être
d’appréciation délicate du fait de la levée d’éventuels troubles
de ventilation et de l’impossibilité de préciser la nature des
lésions nécrotiques résiduelles. En cas de traitement néoadju-
vant, une évaluation de l’opérabilité peut être effectuée.
Afin de standardiser les méthodes évaluant l’efficacité d’un
traitement, des critères ont été établis. Les critères de l’OMS,
fondés sur des mensurations bidimensionnelles, ont été rempla-
cés par le critère de RECIST (Response Evaluation Criteria in Solid
Tumors) en 1994 [68]. Ce critère, unidimensionnel, consiste à
mesurer le plus grand diamètre d’une tumeur dans le plan axial.
Lorsqu’il existe plusieurs tumeurs, la somme des diamètres est
calculée pour connaître la taille totale de la tumeur. Cinq
lésions par organe peuvent être utilisées.
Avec le critère de RECIST, une réponse thérapeutique est
considérée comme complète (absence de tumeur mesurable),
partielle (diminution de taille de la tumeur d’au moins 30 %),
stable (absence de changement), ou comme maladie en progres-
sion (augmentation de taille de la tumeur supérieure à 20 %).
Les mesures des lésions cibles doivent être au mieux standardi- Figure 16. Récidive tumorale sur loge de pneumonectomie réalisée
sées, afin de minimiser les erreurs inter- et intraobservateurs pour carcinome épidermoïde classé initialement T2N0M0. Reconstruc-
pouvant conduire à une évaluation erronée de l’efficacité tion coronale en fenêtre médiastinale. Noter l’épaississement nodulaire
thérapeutique [69] . Il est à noter que la réponse peut être suggérant la malignité (flèches). Une telle atteinte est accessible par voie
hétérogène, certaines lésions diminuant de taille alors que transpariétale.
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Imagerie des tumeurs malignes primitives bronchopulmonaires : apport de l’imagerie à la stratégie et à la surveillance thérapeutique ¶ 32-460-A-10
En cas d’irradiation, une récidive peut s’exprimer par une En plus de son apport majeur dans l’évaluation du pronostic
convexité focale en regard de la limite de la fibrose, une lésion initial et le choix de la thérapeutique la plus adaptée, le rôle de
envahissant les structures de voisinage ou par un remplissage l’imagerie est essentiel dans l’appréciation de l’efficacité du
des bronchectasies au sein des zones de fibrose [70]. Le diagnos- traitement utilisé et du suivi évolutif.
tic différentiel dans ce dernier cas est celui d’une infection, des Toutes les informations obtenues doivent être intégrées au
densités visibles au sein des bronchectasies requérant alors une sein d’une approche multidisciplinaire afin d’optimiser la
bronchoscopie. gestion de tout carcinome bronchopulmonaire, de son diagnos-
Les adénopathies hilaires et médiastinales sont recherchées de tic à sa thérapeutique.
façon systématique.
Lorsque des nodules pulmonaires sont objectivés, une analyse
comparative aux examens antérieurs est effectuée. On n’omettra
pas la possibilité de deuxième cancer primitif chez ces patients.
Une miliaire métastatique, des nodules secondaires multiples,
ou une lymphangite carcinomateuse sont moins fréquemment
“ Points essentiels
retrouvés.
La tomographie à émission de positons ou, mieux, la
tomographie à émission de positons couplée à la
tomodensitométrie apporte des informations essentielles
■ Fibrose versus récidive complémentaires aux informations morphologiques
données par les techniques d’imagerie conventionnelle
Toute modification morphologique d’une fibrose chronique
que sont essentiellement la TDM et l’IRM, à un moindre
doit faire suspecter une récidive tumorale, la comparaison des
examens antérieurs successifs étant fondamentale. L’IRM peut degré, au cours du bilan initial et du suivi du carcinome
être utile lorsque la fibrose apparaît en hyposignal sur toutes les bronchopulmonaire.
séquences. Une fibrose inflammatoire ne pourra, en revanche, Toute anomalie détectée en imagerie que ce soit par une
être différenciée d’une récidive tumorale du fait de la similitude méthode morphologique et/ou fonctionnelle doit faire
de signal. démontrer la preuve de sa malignité avant de décider de la
Dans bon nombre de cas, les différentes modalités d’imagerie thérapeutique à adopter afin qu’elle soit la plus adaptée
classique ne peuvent correctement différencier des remanie- possible.
ments inflammatoires ou fibreux post-thérapeutiques de lésions
tumorales résiduelles ou récidivantes. Les gestes biopsiques,
parfois rendus nécessaires, n’ont de valeur que s’ils sont positifs
sans être dénués de risques.
La TEP est plus efficace que l’imagerie conventionnelle dans
la détection des récidives tumorales et la différenciation fibrose
versus récidive tumorale [22] . Cependant, il existe des faux .
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Toute référence à cet article doit porter la mention : Beigelman-Aubry C., Yang W. Imagerie des tumeurs malignes primitives bronchopulmonaires : apport de
l’imagerie à la stratégie et à la surveillance thérapeutique. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Radiodiagnostic - Cœur-poumon, 32-460-A-10, 2007.
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