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INTRODUCTION

Le dosage des transaminases sériques est une prescription biologique fréquente en médecine
générale. Ces tests sont pratiqués non seulement pour des patients suspects de maladie
hépatique, mais aussi pour des patients asymptomatiques. Ils sont régulièrement utilisés pour
des bilans de santé, des bilans d’assurance, ou lors d’hospitalisations sans rapport avec une
pathologie hépatique (Green RM, Flamm, 2002). Ces examens sont aujourd’hui facilement
accessibles et leur usage de plus en plus fréquent, entraînant de nombreuses découvertes
fortuites d’anomalies biologiques. La consommation de certains aliments et substances a des
effets sur la teneur en cholestérol, créatinine, mais aussi sur l'activité de certaines enzymes.
Sur ce, le tabac est un inducteur enzymatique sur le foie, c'est-à-dire que fumer régulièrement
augmente les enzymes hépatiques permettant de filtrer et d'éliminer les substances toxiques
comme la nicotine (Adnot, S., 2002).
1- Problématique
A l'échelle mondiale, le tabagisme constitue l'une des principales causes de décès et des
maladies évitables chez l'homme. En, la consommation du tabac a provoqué les décès
d'environ 8 millions de personnes plus que la tuberculose, le VIH/SIDA et le paludisme
réunis. Presque 80% de ces décès ont été observés dans les pays en développement (OMS,
2013).
En Chine, une étude épidémiologique menée dans la région à forte prévalence des hépatites
virales B et C, a évalué les facteurs prédictifs d'élévation de l'activité enzymatique des
transaminases chez les sujets ayant une hépatopathie chronique virale. En analyse multi
variée, une consommation habituelle de l'alcool et de tabagisme quotidien supérieur à un
paquet étaient les deux facteurs prédictifs indépendants d'augmentation d'ALAT et d'ASAT
chez les sujets ayant une hépatite C chronique (Wang, C.S., Chang, T.T. et al, 2002).
Toujours en Chine, une enquête mondiale sur le tabagisme a été réalisée chez les adultes en
2015. A l'issue de celle-ci, il s'était révélé que dans ce pays, seuls 26,6% des adultes savent
que le tabac provoque des cardiopathies coronariennes et des accidents vasculaires cérébraux
(OMS, 2019).
Par ailleurs, la relation entre l'usage du tabac et l'hépatopathie chronique a initialement été
évoquée dans une étude montrant que le tabagisme est un facteur prédictif indépendant de
cirrhose d'origine alcoolique ou virale (Klatsky, Armstrong et al, 1992).
Une étude rétrospective mono centrique française récente, menée chez 310 patients atteints
de l'hépatite C, a observé une relation significative entre la consommation de tabac et la
sévérité de la fibrose à l'examen histopathologie du foie (Passione, F. et al, 2001).
En effet, si le rôle néfaste de l'alcool est largement établi, l'influence éventuelle du tabagisme
est longtemps restée indéterminée, alors que la consommation de ces substances est
largement répandue. Ainsi, une étude menée en France en 2005 démontre que parmi les
adultes de 18-75 ans, 29% des personnes interrogées sont des fumeurs quotidiens avec
toutefois une nette diminution de la prévalence avec l'âge (Guibert, P., Gautier, A., Bech et
al, 2005).
Bien que certaines études n'aient pas retrouvé de corrélation stricte entre le fait de fumer et
l'importance de l'athérosclérose Coronaire, il existe une relation entre le tabagisme et la
maladie coronaire. La maladie coronaire est une cause importante de décès dans les pays
développés. Une étude prospective parisienne a montré que le risque relatif de maladie
coronaire chez les fumeurs de plus de 20 cigarettes par jours est multiplié par 3 par rapport
aux non-fumeurs ; quant au risque relatif d'infarctus du myocarde ou de mort subite, il peut
atteindre 5,2(Vance, J.E. et Vance, D.E., 2008).
Le tabac est aussi connu pour dégrader le système cardiovasculaire. Fumer augmente en effet,
le risque d'artères bouchées, d'hypertension artérielle, d'anévrisme et d'accident vasculaire
cérébral. Le déficit en oxygène endommage les muscles cardiaques. Considéré comme
responsable de 90% de cancer des poumons en France, le tabac est loin d'affecter uniquement
la santé de l'appareil respiratoire, et contribue au contraire, à l'apparition de nombreuses
pathologies graves pouvant toucher tous les organes (Charlotte Arce, 2018).
En Afrique, la prévalence du tabagisme augmente d'année en année, elle se situait à 15,8% en
2010, et aujourd'hui elle atteint 21,9%. En 2012, le tabac a provoqué les décès d'environ 6
millions de personnes dont 80% ont été observés dans les pays africains (OMS, 2013).
Les études effectuées au cours de ces dernières années, indiquent que la prévalence de
fumeurs en Afrique parmi les adolescents est en constante augmentation, et l'âge d'initiation
est de plus en plus précoce. Si cette tendance se maintient, le tabagisme serait responsable de
la mort de 250 millions d'enfants et adolescents (WHO, 2008).
En Algérie, l'augmentation du tabagisme est une menace pour la santé : 30.000 nouveaux cas
de cancer sont diagnostiqués chaque année, soit une augmentation de 50% du nombre de cas
entre 1986 et 2000. Dans un an, près de 20.000 personnes meurent du cancer. Le taux de
prévalence du tabagisme était de 43,8% chez les hommes et 6,8% chez les femmes, 50% des
fumeurs étaient âgés de 27 ans (OMS, 2017).
Au Cameroun, une étude a montré la forte augmentation du tabagisme avec un taux de
prévalence se situant autour de 17,5% dont 28,8 % d’hommes et 8,1 % des femmes.
L’exposition à la fumée du tabac est une réalité; 25% de la population est exposée à la fumée
du tabac à domicile et 50% dans les lieux publics (Pascal Magloire AWONO, 2012).
2- Question de recherche
Au regard de ce qui précède, dans le souci de contribuer à la connaissance des effets du tabac
sur certains organes, nous nous sommes posé les questions suivantes :
a- Question général
 Quelles-sont les paramètres à prendre en compte lors de l’évaluation de la fonction
hépatique chez les fumeurs ?
b- Question spécifique
 Y-a-t-il une variation significative de l'activité enzymatique des transaminases chez
les fumeurs ?
Et pour répondre à ces questions, nous avons décidé d'entreprendre une étude intitulée : «
évaluation de la fonction hépatique chez les fumeurs venue en consultation à L’HOPITAL
DE DISTRICT DE LA MIFI ». Et les résultats de cette étude pourront contribuer à la
meilleure prise en charge de fumeurs atteints des cardiopathies et maladies hépatiques dans
nos milieux.
3- Hypothèse
 Hypothèse principale
o Le tabac serait un inducteur enzymatique du foie

 Hypothèse secondaire
o L’élévation du taux d’enzyme hépatiques peut-être associé à une fibrose du
foie suite à une consommation de tabac
o Cette variation peut être influencée par les caractéristiques des fumeurs (âge et
ancienneté)
4- OBJECTIFS
2-1- Objectif général
Au cours de cette étude, nous allons contribuer à la meilleure prise en charge des fumeurs
atteints ou pas de maladies hépatiques dans nos milieux en évaluant la fonction hépatique
chez ces derniers.
2-2- Objectifs spécifiques
Pour atteindre cet objectif général, nous nous sommes assigné les objectifs spécifiques
suivants:
 Identifier la population de l'étude et décrire les caractéristiques de cette population
d'étude ;
 Sensibiliser la population sur les effets néfastes du tabac sur le foie ;
 Déterminer les activités enzymatiques des transaminases chez les fumeurs ;
 Etablir la relation entre les caractéristiques des fumeurs et leurs activités
enzymatiques des transaminases.
Chapitre 1 REVUE DE LITTERATURE
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS

1.1.1. Évaluation

C’est une science qui consiste à étudier de façon systématique comment et avec quel succès
des interventions visant à changer le monde fonctionnent (patton, 2018).

1.1.2. Fonction hépatique

C’est l’ensemble des actions que le foie effectue (Charles HAGEGE, 2005)

1.1.3. Transaminases

Ce sont des enzymes qui catalysent le transfert d'un groupement aminé (NH2) d'un acide
aminé sur un acide á-cétonique. Elles ont pour coenzyme le phosphate de pyridoxal. Les plus
importantes sont l'alanine-aminotransférase (ALAT), appelée également glutamate-pyruvate-
transaminase (GPT), et l'aspartate-aminotransférase (ASAT), ou glutamateoxalo-acétate-
transaminase (GOT) (Vance, J.E. et Vance, D.E., 2008).

1.1.4. Fumeurs

Un fumeur est toute personne qui fume le tabac (Larousse, 2012).

1.2. CADRE THEORIQUE

1.2.1. GENERALITES SUR LES TRANSAMINASES

1.2.1.1 Introduction

Il existe plusieurs enzymes qui catalysent les réactions de transamination (Transaminases).


Mais parmi elles, deux seulement sont les principales. Il s'agit de :

 L’alanine aminotransférase (ALAT), anciennement dénommée Sérum Glutamo-


Pyruvique Transférase (SGPT), est d'origine essentiellement hépatique
accessoirement musculaire ;
 L'aspartate aminotransférase (ASAT), anciennement dénommée Sérum Glutamo-
Oxaloacétate Transférase(SGOT), est trouvée dans le myocarde, les muscles, les
reins, le cerveau mais également le foie.

On définit une hypertransaminasémie comme une élévation du taux sérique de l'ALAT et /ou
de l'ASAT supérieur à une fois et demi la normale (Djembi Djatchedjie Liliane, N., 2002).

1.2.1.2. Rappels physiologiques

Les transaminases sont les enzymes les plus spécifiques de la cytolyse hépatique (Herrera
JL, 1993). La définition de la cytolyse hépatique est anatomo-pathologique. Cela va de la
perméabilité membranaire jusqu’à la nécrose, lésion la plus grave, en passant par l’œdème et
l’apoptose. En pratique courante, la cytolyse est définie par l’élévation de l’activité sérique
des transaminases. Sur le plan biochimique, les transaminases sont deux enzymes
cytosoliques qui assurent le transfert de groupements aminés à partir de l’alanine et de l’acide
aspartique, pour former les acides pyruvique et oxaloacétique.

1.2.1.3. Métabolisme

a) Aspartate aminotransférase

Anciennement appelée transaminase glutamique oxaloacétique : TGO, a pour nom officiel L-


aspartate : á-oxoglutarate-aminotransferase et pour abréviation : ASAT. Elle intervient dans
la synthèse et la dégradation de l'acide aspartique et de l'acide glutamique par l'intermédiaire
des 2 oxo-acides correspondants, l'acide oxaloacétique et l'acide á-oxoglutarique.

Les 2 oxo-acides ainsi transformés entrent dans le cycle des acides tricarboxyliques et jouent
un rôle indirect dans la néoglucogenèse. Enfin, l'acide aspartique intervient également au
niveau du cycle de l'urée. Le fonctionnement de l'ASAT nécessite la présence d'un cofacteur,
le pyridoxale-5'-phosphate (pp) ou vitamine B6 comme coenzyme qui sert d'accepteur
intermédiaire du NH2.

L'ASAT est principalement localisée dans le cœur et le foie, par ordre de concentration
décroissante, elle est également présente dans le muscle squelettique, le rein, le pancréas, la
rate, les poumons, les globules rouges et le sérum. L'ASAT existe sous 2 formes moléculaires
localisées différemment à l'intérieur de la cellule dans le cytoplasme et dans les
mitochondries (Ndjibualonji, B.B.V., 2017).

80% de son activité est intra mitochondriale, mais 90% de l'activité sérique normale est
d'origine cytoplasmique en l'absence d'atteinte cellulaire. L'apparition dans le plasma d'une ou
de l'autre forme est fonction de leur localisation cellulaire et de leurs variations tissulaires.
Ainsi entre en compte le nombre de cellules atteintes, la capacité de synthèse du foie, la
localisation de la lésion au niveau du lobule hépatique. Dans le plasma, c'est la forme
cytoplasmique qui prédomine mais dans le cas d'atteintes cellulaires sévères l'ASAT
mitochondriale peut augmenter de façon importante (Ndjibualonji, B.B.V., 2017).

La demi-vie est en moyenne de 20 heures (cela explique le retour plus rapide à la normale de
l'ASAT que de l'ALAT dans les situations aiguës) de 17 heures à 55heures pour l'iso enzyme
cytoplasmique et de 1heure à 13 heures pour l'iso enzyme mitochondriale (Ndjibualonji,
B.B.V., 2017).

b) Alanine aminotransférase

Anciennement appelée transaminase glutamique pyruvique : TGP a pour nom officiel :


L’alanine : á-oxoglutarate selon un mécanisme réactionnel de type Bi-Bi Ping-pong qui fait
intervenir le pyridoxal-5'-phosphate ou vitamine B6 comme coenzyme. Le phosphate de
pyridoxal sert d'accepteur intermédiaire du NH2 (il est transformé de façon réversible en
phosphate de pyridoxamine) et est donc indispensable au fonctionnement de l'enzyme,
l'apoenzyme étant inactive.

L'ALAT est essentiellement trouvée dans le foie, mais elle se rencontre aussi par ordre de
concentration dans le rein, le cœur, le muscle squelettique, le pancréas, la rate, les poumons et
le sérum.

Au plan cellulaire, elle est surtout cytoplasmique, mais il existe une forme mitochondriale
très instable très peu étudiée. Après sa sortie dans le flux sanguin, l'enzyme cytoplasmique a
une demi-vie de 45 heures en moyenne (Ndjibualonji, B.B.V., 2017).
1.2.1.3. Exploration biochimique

1.2.1.3.1 Méthode de prélèvement.

Le prélèvement doit être fait à jeun, en position allongée, le temps de pose du garrot
n'excédant pas 3minutes dans la mesure du possible. Le prélèvement sur tube sec est
préférable et la centrifugation doit se faire dans les trois heures ; toutefois les prélèvements
sur héparinate de lithium et EDTA sont utilisables à condition de respecter les rapports sang -
anticoagulant. Par contre le citrate de sodium inhibe de façon importante l'activité de l'ALAT
(Vance, J.E. et Vance, D.E., 2008).

Sur plasma ou sérum, décanté, non hémolysé, conservation : 48 heures à 25°C et une semaine
à +4°C. L’ASAT reste stable plusieurs mois à –20°C. La congélation est par contre
déconseillée pour l’ALAT.

1.2.1.3.2 Méthodes de mesure

Les anciennes méthodes colorimétriques peu sensibles et sujettes à interférences sont


considérées comme obsolètes et abandonnées. Actuellement l'activité sérique des
transaminases est quantifiée par les méthodes spectrophotométriques évaluant la vitesse
d'oxydation du NADH + H+ et de sa disparition du milieu d'incubation (Vance, J.E. et
Vance, D.E., 2008).

Pour l'ASAT : La réaction mesurée est la suivante :

𝐿−𝐴𝑠𝑝𝑎𝑟𝑡𝑎𝑡𝑒 + 𝛼 −𝑐é𝑡𝑜𝑔𝑙𝑢𝑡𝑎𝑟𝑎𝑡𝑒 ASAT



𝑂𝑥𝑎𝑙𝑜𝑎𝑐é𝑡𝑎𝑡𝑒 + 𝐿 − 𝑔𝑙𝑢𝑡𝑎𝑚𝑎𝑡𝑒

𝑂𝑥𝑎𝑙𝑜𝑎𝑐é𝑡𝑎𝑡𝑒 + 𝑁𝐴𝐷𝐻 MDH



𝑀𝑎𝑙𝑎𝑡𝑒 + 𝑁𝐴𝐷 +

Pour L'ALAT :

La réaction mesurée est la suivante :

GPT

𝐿 − 𝐴𝑙𝑎𝑚𝑖𝑛𝑒 + 𝛼 − 𝑐é𝑡𝑜𝑔𝑙𝑢𝑡𝑎𝑟𝑎𝑡𝑒 ALAT



𝐿 − 𝑔𝑙𝑢𝑡𝑎𝑚𝑎𝑡𝑒 + 𝑃𝑦𝑟𝑢𝑣𝑎𝑡𝑒

𝑃𝑦𝑟𝑢𝑣𝑎𝑡𝑒 + 𝑁𝐴𝐷𝐻 + 𝐻+ LDH



𝐿𝑎𝑐𝑡𝑎𝑡𝑒 + 𝑁𝐴𝐷+

1.2.1.4. Valeurs usuelles et variations biologiques des sujets sains

Les valeurs normales de l'activité sérique des transaminases sont différentes d'un laboratoire à
l'autre. Pour la plupart des laboratoires, ces valeurs varient entre 5 et 50 UI /L. La valeur
normale est arbitraire, car il s'agit d'une variable continue. Une valeur élevée signifie qu'une
anomalie est présente mais ne définit pas une maladie.

La mesure de l'ALAT dans une population « normale » ne suit donc pas une distribution
gaussienne, mais plutôt une courbe logarithmique. Les limites de références pour l'ASAT et
l'ALAT sont définies à partir d'un échantillon de population sélectionnée en tenant compte
des critères d'exclusion.

· Influence de l'âge

En ce qui concerne les adultes, l'activité sérique de l'ALAT augmente chez l'homme de 18-
45ans, puis diminue au-delà. Chez les femmes, il Ya une augmentation faible mais constante
avec un maximum vers 55- 65ans où les valeurs deviennent très proches de celles de l'homme
(Vance, J.E. et Vance, D.E., 2008).

· Influence du sexe

L'activité sérique de l'ALAT est plus basse chez la femme que chez l'homme quel que soit
l'âge sauf à partir de 65ans.L'état hormonal (puberté, ménopause) explique sans doute une
partie de ces différences.

· Influence du poids

La surcharge pondérale augmente de 60% l'ALAT des hommes obèses par rapport aux
hommes non obèses de la même tranche d'âge. L'effet est beaucoup moindre chez les femmes
(10%).

· Influence des facteurs génétiques

Les populations d'origine espagnole présentent ainsi des valeurs plus élevées que les blancs
d'origine non espagnole, ou les noirs. Certaines situations au moment du prélèvement ou liées
à l'échantillon peuvent influencer le plus souvent modérément les résultats du dosage comme
l'exercice physique, la position assise ou débout, la stase veineuse ou l'hémolyse. Egalement
un régime riche en saccharose (20% -30%) est associé à une élévation modérée des
transaminases (Vance, J.E. et Vance, D.E., 2008).

1.2.2. GENERALITES SUR LE TABAC

1.2.2.1 Description et historique

v Description
Le tabac est une plante de la famille des solanacées, de la même famille que la pomme de
terre, la tomate, et le pétunia ; originaire de l'île de Tobago dont les feuilles, diversement
préparées, se fument, se prisent ou se mâchent. C'est une plante vigoureuse, pouvant atteindre
deux mètres de haut à feuilles larges. Les feuilles de tabac récoltées sont séchées sous des
hangars, puis soumises à une fermentation en masse et transformées en très menus grains
(tabac à priser), en filaments découpés (tabac à fumer), en carottes (tabac à chiquer) (Healey,
J., 2011).

v Historique

Le tabac a commencé à être mâché et fumé pendant des cérémonies culturelles ou religieuses
et des événements, il y'a plus de 2.000 ans.

En 1531 le tabac a été cultivé pour la première fois en Europe (à Santo Domingo). Et vers les
années 1700, le tabac est devenu plus répandu et l'industrie du tabac s'était développée.

En 1795 Sammuel Thomas von Soemmering a rapporté qu'il devenait plus conscient des
cancers de la lèvre chez les fumeurs de pipe.

En 1798 le médecin des USA Benjamin Rush  a écrit sur les dangers médicaux du tabac.
Pendant les années 1920, les premiers rapports médicaux liant le tabagisme au cancer du
poumon ont commencé à apparaitre. Beaucoup de chefs des journaux ont refusé de rapporter
ces découvertes comme ils n'ont pas voulu offenser les entreprises de tabac qui fait de la
publicité forte dans les médias.

Une série de rapports médicaux majeurs dans les années 1950 et les années 1960 a confirmé
que le tabac a causé une gamme de maladies graves. La fréquence de fumeurs a accru
dramatiquement pendant les guerres mondiales, principalement en raison de la politique de
fournir des cigarettes libres pour se détendre.

Les premiers procès réussis contre des entreprises de tabac sur la maladie liée au tabagisme
sont arrivés dans la dernière partie du XXème siècle. Si les modèles actuels continuent,
l'utilisation du tabac tuera environ 10 millions de personnes chaque année avant 2020; 70
pour cent de ces morts arriveront des pays émergents (Healey, J., 2011).

1.2.2.2 Culture

La culture se fait par semis sous forme de pépinière. Les plantes sont ensuite repiquées. La
température optimale pour la végétation est de 27° C, le sol doit être sablonneux et léger riche
en éléments fertilisants notamment l'azote, l'acide phosphorique et la potasse. Ces éléments
influencent la qualité du tabac produit après la récolte ; le tabac est traité par dessiccation puis
par fermentation avant d'être prêt à la consommation (Haïdara, A.M., sd).

La composition de la fumée du tabac nous intéresse ici car la cigarette est la forme la plus
répandue aujourd'hui. En général lorsqu'une cigarette se consume un grand nombre de
composés chimiques se forment à l'extrémité et sont inhalés par le fumeur (courant de fumée
principale ou primaire) ou rejetés dans l'air (courant de fumée latérale ou secondaire).

1.2.2.3Composition

Parmi les nombreuses substances que la fumée de tabac contient, seulement 4 groupes de
constituants seront pris en considération du fait de leur toxicité. Il s'agit de :

a) La nicotine

C'est un alcaloïde responsable de la dépendance tabagique. La nicotine absorbée dans les


alvéoles passe dans le sang et se fixe sur les récepteurs nicotiniques, récepteurs à
acétylcholine présents dans les jonctions neuromusculaires, ganglions parasympathiques, la
médullosurrénale et surtout certaines zones du cerveau, principalement les voies
dopaminergiques. La stimulation de ces neurones induit la libération de la dopamine et celle
des autres neuromédiateurs expliquant les effets psychoactifs de la nicotine (Tchuindem S.F,
2002).

La décharge d'adrénaline entraîne une accélération du rythme, la dépression du système


nerveux central et du système respiratoire. Elle est à l'origine de la constriction des petites
artères du corps pouvant être à l'origine d'une hypertension artérielle.

b) Le monoxyde de carbone

Ce gaz issu de la combustion du tabac, une fois dans l'organisme se fixe sur l'hémoglobine. Il
diminue à la longue la capacité d'oxygénation du sang. En outre le monoxyde de carbone
augmente la teneur en graisse du corps humain et ainsi le risque d'athérosclérose. L'affinité de
l'hémoglobine par le monoxyde de carbone est 300 fois supérieure à celle de l'oxygène. Une
cigarette peut dégager 15 à 20ml de monoxyde de carbone (Tchuindem, S.F, 2002).

Le monoxyde de carbone puissant réducteur, est un gaz qui représente 2-4% de la fumée de
cigarette. Cependant, cette concentration mortelle pour l'homme ne parvient pas aux alvéoles
pulmonaires, car elle diminue rapidement avec la dilution de la bouffée dans le volume d'air
inspiré, puis dans la capacité résiduelle fonctionnelle. Au niveau des alvéoles, le gaz se
combine à l'hémoglobine pour former un complexe stable : carboxyhémoglobine. Chez les
fumeurs de cigarette, cette dernière est proportionnelle au nombre de cigarettes fumées par
jour.

c) Les irritants

La présence d'irritants dans la fumée de tabac est à l'origine de nombreux phénomènes


allergiques de la muqueuse respiratoire. Il s'agit d'aldéhydes, d'acroléine, d'éthanol etc. ... Ils
sont responsables de l'hypertrophie de la muqueuse, l'atrophie ciliaire et l'inflammation des
bronches. Le retentissement bronchique du tabac augmente avec l'inhalation de la fumée, la
quantité consommée et l'ancienneté du tabagisme (Healey, J., 2011).
d) Les substances cancérigènes

L'action cancérigène du tabac est liée à la présence dans le condensât de la fumée des facteurs
chimiques de cancérisation (les hydrocarbures inhérents à la combustion : goudron, le 3-4
benzopyrène, les anthracènes etc....) et des facteurs physiques (éléments radio- actifs comme
le polonium). Ces substances seraient métabolisées par l'organisme en cancérigènes avant de
provoquer des lésions du génome. Des arguments solides indiquent que l'exposition à la
fumée ambiante du tabac est nocive pour la santé des non-fumeurs. L'Agence américaine
pour la protection de l'environnement a classé l'exposition à la fumée ambiante du tabac
comme un cancérigène de classe A pouvant être à l'origine de cancer du poumon (Healey, J.,
2011).

1.2.2.4 Tabagisme et toxicomanie

La toxicomanie est une appétence morbide pour les drogues douées d’effet toxique,
euphorisant ou analgésique dont l'usage prolongé entraîne toujours un état d'accoutumance
préjudiciable à l'individu autant qu'à la société. On a proposé une classification des drogues
des toxicomanies majeures (opium, morphine, cocaïne, alcool...) et des drogues des
toxicomanies mineures dont font partie les tabacs mais aussi les barbituriques, les
amphétamines, le café et le thé. Les associations de divers toxiques sont fréquentes : l'alcool
vient souvent aggraver l'état des grands toxicomanes (Banque Mondiale, 2000).

Aspects cliniques :

La toxicomanie vraie se définit par 3 caractères cliniques :


 L'irrésistible perversion du besoin qui pousse le sujet à consommer sans cesse la
drogue et à se la procurer par tous les moyens.
 L'accoutumance qui invite le toxicomane à utiliser des doses de plus en plus fortes.
Une soumission totale de l'individu à sa drogue, l'assuétude (ou dépendance),
véritable tyrannie physique et morale.

Aspects psychiques :

Les raisons profondes de la toxicomanie sont à rechercher dans une perturbation instinctivo
affective ancienne. La nature de ce déséquilibre intime de la personnalité se révèle variable :
On en décrit des toxicomanes déprimés, chroniques, anxieux, schizoïdes, obsédés etc.... En
fait le phénomène est complexe et tous les cas de toxicomanie ne peuvent recevoir
d'explication. Parmi les facteurs déclenchant, citons les maladies ou accidents aux
conséquences douloureuses, dévalorisantes ou invalidantes, tous les échecs familiaux,
conjugaux et professionnels, les deuils etc....

La nocivité du tabac sur la santé est reconnue depuis 1699 à travers une thèse intitulée «
l'abus du tabac abrège-t-il la vie ? » dirigée par le docteur Guy CRESENT Fagon (1638-
1718), professeur de Botanique et premier médecin du roi Louis XVI. Un gros fumeur sur
deux va mourir à cause du tabac et dans les pays développés la moitié d'entre eux décéderont
avant70 ans avec une espérance de vie inférieure de plus de 20 ans (Tchuindem S.F., 2002).

Selon l'OMS plus de 4 millions de personnes meurent chaque année de maladies liées au
tabac ce qui représente un décès toutes les huit secondes. La mortalité actuelle résulte de la
consommation antérieure. De 1950 à 2000, le tabac aurait fait plus de 60 millions de morts
dans les pays développés (OMS, sd).

Si la tendance est maintenue, 500 millions de personnes aujourd'hui en vie mourront à cause
du tabac. Sur 300 millions d'hommes âgés de moins de 30ans en Chine, 100 millions au
moins seront tués par le tabac (OMS, sd).

Par ailleurs, l’OMS estime également qu'à moins d'un changement de comportement en ce
qui concerne l'usage du tabac, d'ici trois décennies les décès prématurés provoqués par le
tabac dans le monde en développement dépasseront le chiffre escompté de décès dus au
SIDA, à la tuberculose et aux complications de l'accouchement combinés. Le tribut prélevé
par le tabac s'élèvera à10 millions de décès par an d'ici les années 2020 ou 2030 et 70% de
ces décès prématurés surviendront dans les pays en développement (OMS, sd).

1.2.2.5 Quelques pathologies induites par le tabagisme

a) Les maladies cardiovasculaires


Bien que certaines études n'aient pas retrouvé de corrélation stricte entre le fait de fumer et
l'importance de l'athérosclérose Coronaire, il existe une relation entre le tabagisme et la
maladie coronaire. La maladie coronaire est une cause importante de décès dans les pays
développés (La ligue nationale contre le cancer, 2000).

Une étude prospective parisienne a montré que le risque relatif de maladie coronaire chez les
fumeurs de plus de 20 cigarettes par jours est multiplié par 3 par rapport aux non-fumeurs ;
quant au risque relatif d’infarctus du myocarde ou de mort subite, il peut atteindre 5,2 (La
ligue nationale contre le cancer, 2000).

Le tabagisme n'est pas en soi un facteur d'HTA, mais il augmente le risque de complications
y compris le développement de la néphro-angiosclerose et la progression vers une HTA
maligne (Passione, F. et al, 2001).

La cigarette est aussi associée à un risque accru d'anévrisme de l'aorte. Le taux de mortalité
par anévrisme de l'aorte abdominal chez les fumeurs est de2 à 8 fois supérieures au taux
constaté chez les non-fumeurs (Passione, F. et al, 2001).

b) L'activité sur le système nerveux central

L'analogie de la structure de la nicotine avec l'acétylcholine rend compte de ses effets


cholinergiques. Elle a des effets excitateurs et inhibiteurs. Elle est en outre responsable de la
dépendance tabagique (Passione, F. et al, 2001).

c) L'action sur l'appareil respiratoire

Le tabagisme favorise la survenue de broncho-pneumopathies chroniques obstructives. Les


composants irritants de la fumée de tabac sont à l'origine d’une hypersécrétion de mucus et de
la lésion des cellules épithéliales des voies respiratoires. En effets, les aldéhydes de l'acide
cyanhydrique entrainent une altération du mouvement des cils bronchiques, facteur de stase
du mucus bronchique et d'obstruction. La paralysie des cils des voies respiratoires et les
altérations tissulaires qui en résultent sont à l'origine, chez les fumeurs de laryngites
chroniques rebelles et de trachéites chroniques (OMS, 2012).

d) L'action sur l'appareil digestif

L'habitude du fumeur se manifeste au niveau de la bouche par une mauvaise haleine, la perte
du goût et une denture inesthétique. Le risque de cancer des lèvres, de la langue et du larynx
est élevé aussi bien pour les fumeurs de cigarette que pour les fumeurs de cigares et de pipes.
L'action du tabagisme est aussi retenue dans les ulcères de l'estomac (Tchuindem, S.F.,
2002).

· Le cancer du foie
Les documents publiés sur le tabagisme et le cancer du foie montrent une association positive
avec une relation dose effet dans la plupart des études. L’étendue complète du risque pour les
fumeurs actifs dépasse ce qu'on a vu avec le cancer de l'estomac. Cette affirmation est basée
sur différentes études récentes de cas incidents avec vérification histologique (Hezode, C. et
al, 2009).

· Le cancer de l'estomac

Deux études bien conçues indiquent que le tabagisme actif constitue un facteur de risque pour
le développement du cancer de l'estomac. Les deux études rapportent que les fumeurs ont
environ 1,8 fois plus de risque de développer un cancer de l'estomac que les non-fumeurs
(Hezode, C. et al, 2009).

e) Le cancer du poumon

Le cancer du poumon est la première maladie associée au tabagisme. Le risque relatif moyen
est de 3,0, ce qui signifie qu'un fumeur à trois fois plus de risque de développer un cancer du
poumon qu'un non-fumeur du même âge. Le cancer du poumon continue d'être le meneur
dans le décès par cancer en Amérique du nord. Le cancer du poumon est le plus fréquent à
travers le monde entier, comptant pour environ 12% des nouveaux cancers diagnostiqués
chez les femmes et les hommes (Hezode, C. et al, 2009).

Les facteurs affectant le risque de cancer de poumon lié au tabagisme sont : la nature des
produits du tabac (le risque par rapport au non-fumeur est d’environ 10 pour les cigarettes et
2 pour les cigares et les pipes) et la durée du tabagisme. Le risque de cancer du poumon lié au
tabagisme est modifié par d'autres produits susceptibles d'avoir des effets cancérigènes ; c'est
le cas de l’exposition à l'amiante.

1.3. RESUME DES ETUDES ANTERIEURES

Il est vrai que nous ne sommes ni les premiers ni les derniers à entreprendre de recherche sur
ce thème. Plusieurs auteurs ont déjà posé leurs fondements :

En Chine, une étude épidémiologique menée dans la région à forte prévalence des hépatites
virales B et C, a évalué les facteurs prédictifs d'élévation de l'activité enzymatique des
transaminases chez les sujets ayant une hépatopathie chronique virale. En analyse multi
variée, une consommation habituelle de l'alcool et de tabagisme quotidien supérieur à un
paquet étaient les deux facteurs prédictifs indépendants d'augmentation d'ALAT et d'ASAT
chez les sujets ayant une hépatite C chronique (Wang, C.S., Chang, T.T. et al (2002).

Aux Etats-Unis d'Amérique, une étude portant sur l'alcool, le tabac, café et la cirrhose du
foie, les auteurs ont montré qu'il existe une relation entre l'usage du tabac et l'hépatopathie
chronique : le tabagisme est un facteur prédictif indépendant de cirrhose d'origine alcoolique
ou virale (Klatsky, Armstrong et al, 1992).
En France, une étude rétrospective mono centrique menée chez 310 patients atteints de
l'hépatite C, a observé une relation significative entre la consommation de tabac et la sévérité
de la fibrose à l'examen histopathologie du foie (Passione, F. et al, 2001).

Adnot, S. (2002) dans son étude sur le Tabac : facteur athérogène, thrombogène ou


spamogène, avait démontré que le tabagisme représente l'une des causes majeures de
morbidité et de mortalité des pays développés. Et la principale cause de mortalité liée au
tabagisme est l'infarctus de myocarde. Le tabagisme, non seulement, accélère les processus
d'athérosclérose, mais également, favorise la survenue des accidents aigus, précoces dans
l'évolution de la maladie athéromateuse et mettant en jeu le pronostic vital. Les mécanismes
impliqués dans l'action nocive du tabac sont mal connus. Ils regroupent des effets complexes
se traduisant par l'induction d'un état d'hypercoagulabilité, une augmentation du travail
cardiaque, une réduction du transport et de la délivrance de l'oxygène, une libération des
catécholamines, une vasoconstriction coronaire. Ces effets du tabac responsables d'une
augmentation de la consommation d'oxygène par le myocarde et d'une réduction des apports,
participent à la survenue de complications cardiovasculaires aiguës. Ils sont principalement
liés à l'action de la nicotine et de l'oxyde de carbone. L'action athérogène du tabac semble liée
à des nombreuses altérations portant sur la fonction endothéliale, le tonus vasculaire,
l'hémostase, les lipides et les cellules inflammatoires.
Chapitre 2  : MATERIELS ET METHODE
I. PRESENTATION DU MILIEUX D'ETUDE

Notre étude sur l’évaluation de l’activité enzymatique chez les fumeurs va être menée à l’hôpital de
district de la Mifi (HDM).

1- Historique et situation géographique

a) Historique

Construit en 1975 en tant que dispensaire urbain par la commune de Bafoussam et


fonctionnant sous l'autorité de celle-ci, De nouvelle appellation verrons le jour de par
l’évolution de la politique sanitaire du pays. C'est ainsi qu'en 1995 pour répondre à ses
priorités, le ministre de la santé déclinera l'appellation de dispensaire urbain pour centre de
santé intégré de Famla .Il n'en restera pas là car deviendra l'année suivante centre médical
d'arrondissement. C'est alors que ce fameux jour du 23 Août 2005 l'appellation de HDM
verra le jour suivant les normes de l'arrêté ministériel
N2022/A/MSP/SG/DOSTS/SDSSP/SVDS

b) Situation géographique

L'HDM est situé dans la région de l'ouest, département de la MIFI, Arrondissement de


Bafoussam premier dans le quartier Famla, rue AROUNA NJOYA plus précisément à
environ 200 m du marché A, et couvre une superficie sensiblement égale à 800 m².Il fait
partie intégrante du district de santé de la Mifi en outre, cette formation sanitaire est limitée
selon les quatre points cardinaux comme suite :- Au Nord par l'hôtel Golden centre-Au Sud
par la société FOKOU-A l'Est par le marché des fruits -A l 'Ouest par la police judiciaire de
Bafoussam .

II. Critères de choix et justification du lieu de collecte


Notre choix s’est porté sur cet hôpital pour des raisons suivantes :
 plateau technique de pointe et d’un personnel qualifié ;
 Fréquentation élevée des patients au sein de l’hôpital ;
 accessible à toutes les couches sociales ;
 est l’un des centres de référence du département et même de la région ;
III. TYPE D’ETUDE
Quant au type d'étude, nous allons mener une étude descriptive et transversale portant sur
l’évaluation de la fonction hépatique chez les fumeurs.

IV. DURRE DE L’ETUDE


Notre étude s’étendra sur un période de ……mois comprenant le choix des thèmes en
Mai 2022, de la rédaction du protocole en juin puis de la soutenance en ……2022 en passant
par la période de collecte des données qui s’entendra sur deux mois allant de ……à ….. 2022.
V. METHODE D’ECHANTILLONAGE
1- POPULATION D’ETUDE POPULATION SOURCE ET POPULATION
CIBLE
Notre population d’étude sera la population de FAMLA et ses environs
Population cible ; toutes personnes consommant du tabac reçu a l’HDM.
2- critères
a) critères d’inclusion
Sera inclus dans notre étude tout patient fumeur reçu à l’HDM et ayant accepté de
participer à l’étude et ayant rempli le formulaire de consentement éclairé.
b) critères de non inclusion
Sera exclus de notre étude tout patients non-fumeur.
3- Echantillonnage
a) Taille de l’échantillon
La taille de notre échantillon sera calculée selon la formule de LORENZ :

N= taille de l’échantillon
t= niveau de confiance 95%
p= prévalence estimative (17.5%)
e= marge d’erreur 7%

La taille de l’échantillon sera calculée à l’aide de la formule de LORENTZ


( 1.96 )2∗0.175 ( 1−0.175 )
AN : N= =113.19≈ 113
0.072

Avec cette prévalence nous travaillerons sur 113 patients

b) Techniques d’échantillonnage
Pour constituer notre échantillon d'étude, nous allons nous servir de la technique
d'échantillonnage non probabiliste.

VI. Considération éthique de la recherche


Du fait de la non présence d’un comité éthique nous utilisons la démarche
administrative qui est celle :
 Autorisation administrative de la Directrice de EPSE
 Autorisation du Délégué Régional de la Santé Publique de l’Ouest
 Autorisation du Directeur de l’HDM
 Formulaire de consentement volontaire et éclairé de chaque patient

VII. OUTILS DE COLLECTE


1- Méthode

Pour réaliser le présent travail, nous avons opté pour la méthode analytique.

2- Technique

Cette méthode ainsi choisie a été appuyée par la technique expérimentale, laquelle va consisté
à faire le dosage des transaminases dans le sang des fumeurs.

3- Matériels et réactifs

Nous allons utiliser les matériels et réactifs suivants pour la réalisation de ce travail :

Matériels Réactifs

- Spectrophotomètre ; -coffret ASAT

- Cuvette et tubes à essai ; -coffret ALAT


- Centrifugeuse et bain-marie ;

- Micropipette réglable de 10-1000uL ;

- Minuterie ;

- Embouts et portoir ;

- Matériels de prélèvement (Gants propres, seringue, ouate,


désinfectant, garrot).

VIII. Description des techniques d'analyse


A. Prélèvement des échantillons

Les échantillons de sang vont être prélevés dans des tubes à vacum et près centrifugation ils
vont être analysés le même jour.

B. Analyses proprement-dites
1- Détermination des activités enzymatique des transaminases par
spectrophotométrie
A. L'aspartateamino-transférase (ASAT)

Anciennement dénommée Sérum Glutamo-Oxaloacétate Transférase(SGOT).

 Principe :

Détermination cinétique de l'activité GOT après la réaction de l'apoenzyme par le pyridoxal-


5' phosphate selon la réaction :

GOT

L-Aspartate + α-Oxoglutarate L-glutamate + Oxaloacétate

MDH

Oxaloacétate + NADH + H+ L-malate + NAD+

Tableau 1. Dosage du taux sérique de GOT

Réactifs
R1 800 uL
R2 200 Ul
Echantillon 100 uL

Mélanger, introduire dans l'appareil et mesurer la D.O par minute pendant 3 minutes à la
longueur d'onde de 340 nm et puis interpréter le résultat en unité internationale par litre
(UI/L).

 Valeurs usuelles dans le sérum

· Hommes : 14 - 50 U/l

· Femmes : 11 - 32 U/l

B. Alanine aminotransférase (ALAT)

 Anciennement appelée Transaminase glutamique pyruvique (GPT).

 Principe

Détermination cinétique de l'activité GPT après la réaction de l'apoenzyme par le pyridoxal-5'


phosphate selon la réaction :

GPT

L-alanine + α-oxoglutarate Pyruvate + glutamate

LDH

Pyruvate + NADH+ H+ Lactate+ NAD+

Tableau 2. Dosage du taux sérique de GPT

REACTIFS
R1 800 uL
R2 200 UL
ECHANTILLON 100 uL

Mélanger, introduire dans l'appareil et mesurer la D.O par minute pendant 3 minutes à la
longueur d'onde de 340 nm et puis interpréter le résultat en unité internationale par litre
(UI/L).
 Valeurs usuelles dans le sérum

· Hommes : 11 - 60 U/l

· Femmes : 9 - 36 U/l (Biol. Clin ; 1978).


C. Phase post analytique
Apres analyse des échantillons les résultats seront enregistrés dans un registre de collecte
préservé à ce sujet, en suite sur les fiches de collectes des données et formulaires de résultats.
Le rendu des résultats se fera de façon individuelle et confidentielle aux différents
participants dans le strict respect de la déontologie et de l’éthique professionnel ;

IX. METHODE D’ANALYSE DES RESULTATS


1- Paramètre d’étude
Pour la commodité dans la présentation des résultats, nous avons retenu comme paramètres
d'étude :

 L'âge ;
 L'ancienneté ;
 Les transaminases (GOT et GPT).
2- Saisie informatique
La saisie se fera à l’aide des logiciels Microsoft Word 2013, Excel 2013.
3- traitement et analyse
Le traitement des données sera effectué à l’aide Du logiciel SPSS puis présenté à l’aide du
logiciel power point.

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