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SOUS MODULE
PATHOLOGIE CARDIOAVSCULAIRE
PATHOLOGIE PULMONAIRE
Mini-Modules d’auto-apprentissage
UNIVERSITE DE MONASTIR
FACULTE DE MEDECINE
CNMM
VOLUME HORAIRE D’ENSEIGNEMENT DU MINI-MODULE
(2 Heures)
1
Préambule
Les cancers bronchopulmonaires, dont l’incidence est en forte augmentation chez les
femmes, sont le plus souvent diagnostiqués à un stade avancé de la maladie.
Comme il n’existe actuellement pas de recommandation de dépistage, les deux leviers
d’action sont la prévention par l’arrêt du tabagisme et un diagnostic précoce permettant
ainsi une chirurgie curatrice.
Le médecin généraliste a donc un rôle majeur et central, tant dans l’accompagnement au
sevrage tabagique que dans la vigilance devant une symptomatologie qui peut être banale
et non spécifique. Il a également un rôle essentiel à tous les stades du parcours
de soins, en lien avec l’équipe spécialisée
TACHES A REALISER
Au terme de ce mini module l’étudiant doit :
• Analyser les objectifs éducationnels
• Répondre à la vignette
• Consulter le document de base et les annexes
CONCEPTS CLES:
1. Le cancer broncho-pulmonaire primitif (CBP) est la première cause de mortalité par
cancer chez l’homme.
4. Le diagnostic positif de CBP repose sur l’obtention d’une preuve histologique obtenue
par ponction ou biopsie (endoscopie bronchique, ponction transthoracique, etc.).
➢ Les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) qui représentent plus de
80% des cas
➢ Les cancers bronchiques à petites cellules (CBPC) qui représentent environ 15%
2
6. La Tomodensitométrie thoracique avec injection de produit de contraste est un Outil de
base pour la stadification TNM des cancers bronchiques
OBJECTIFS EDUCATIONNELS :
5. Citer les critères évocateurs d’une tumeur maligne devant une image excavée.
PRE-REQUIS:
3
PRE TEST
4
DIAGNOSTIC RAIOLOGIQUE ET BILAN D’EXTENSION DU
CANCER BRONCHO PULMONAIRE PRIMITIF
I/ INTRODUCTION :
Le cancer broncho pulmonaire primitif est une affection grave et fréquente. C’est la
1ère cause de mortalité par cancer.
Le tabagisme constitue le principal facteur prédisposant.
On oppose le cancer broncho pulmonaire proximal et le cancer broncho pulmonaire
distal dont la traduction radiologique est différente.
La radiographie Standard du thorax reste irremplaçable pour le dépistage et constitue
la première étape du diagnostic.
Le diagnostic de certitude est histologique et repose sur la biopsie tumorale par
fibroscopie bronchique pour les tumeurs proximales et trans-pariétale sous contrôle
TDM, le plus souvent, pour les tumeurs distales.
La TDM est l’examen de choix pour le bilan d’extension permettant ainsi d’indiquer
l’opérabilité des patients. Elle permet le diagnostic différentiel des lésions
périphériques et guide leur biopsie.
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✓ L’ostéoarthropathie hypertrophiante pneumique de Pierre Marie et Foix : un
hippocratisme digital, une hypertrophie des extrémités et des arthralgies
fluxionnaires.
✓ Un syndrome endocrinien.
✓ Un syndrome neurologique à type de polynévrite ou d’un syndrome
cérébelleux.
2/ Biologie : pas de marqueurs tumoraux spécifiques.
2/ Fibroscopie bronchique :
Examen indispensable :
Réalisée par le pneumologue devant toute suspicion clinique ou radiologique de cancer
broncho-pulmonaire et permet la visualisation directe des lésions endo bronchiques.
Permet d’apporter la certitude du diagnostic histologique soit par biopsie bronchique
lorsque la lésion est centrale ou par fibro aspiration lorsque la lésion est distale
(cytologie positive dans 10 % des cas).
3/ Tomodensitométrie :
C’est l’examen de choix pour le bilan d’extension.
Technique :
Le scanner multi coupes permet une acquisition en mode volumique.
6
Des coupes axiales sans injection intra veineuse de produit de contraste sur l’opacité
peuvent être réalisées si on veut apprécier le degré de rehaussement d’un nodule de
nature indéterminée.
Hélice après injection intra veineuse de produit de contraste, balayage thoraco-
abdominal incluant les apex et creux sus claviculaire, les deux loges surrénaliennes et
la totalité du foie.
Les reconstructions sagittales pour l’étude des apex et le rachis.
Les reconstructions coronales pour les tumeurs de l’apex et l’étude de l’extension en
hauteur par rapport à l’arbre trachéo-bronchique.
Buts:
• Diagnostic positif des lésions non vues sur la radiographie du thorax.
• Caractériser les nodules indéterminés et guider leur biopsie.
• Bilan d’extension des KBP confirmé histologiquement.
• TDM cérébrale en même temps que la TDM thoraco abdominale dans les
carcinomes à petites cellules et les adénocarcinomes car ils sont responsables
des métastases cérébrales fréquentes.
4/ IRM :
C’est un complément de la TDM dans des cas particuliers :
- Confirmer une éventuelle extension cardio-vasculaire.
- Extensions au plexus brachial et endo canalaire.
- Caractérisation des lésions hépatiques et surrénaliennes (IRM abdominale).
- On doit réaliser une IRM cérébrale dans le cas d’une M+ unique vu en TDM
pour s’assurer de l’unicité de la lésion.
Technique: séquences pondérés T2 et T1sans et avec Gadolinium multi planaire.
5/Echographie :
Thoracique : si la masse périphérique est accessible aux ultra sons. Elle détermine sa
nature kystique ou solide et apprécie sa vascularisation.
Abdomino pelvienne : peut fait partie du bilan d’extension (métastases ?).
6/ Biopsie percutanée :
Sous guidage TDM ou échographique.
Indiquée dans les cas où le diagnostic histologique n’a pu être établi par voie
endoscopique. C’est souvent le cas des tumeurs distales où la fibro aspiration ne permet
pas de faire le diagnostic (la cytologie n’est positive que dans 10 %).
7
CI :
✓ Insuffisance respiratoire sévère.
✓ Emphysème important.
✓ HTAP.
✓ Trouble de l’hémostase.
Complications :
✓ pneumothorax.
✓ Hémorragie.
8/ Autres :
➔Scintigraphie pulmonaire de ventilation et de perfusion: dans le cadre d’un bilan
pré opératoire, état de perfusion du poumon restant et contro latéral.
➔Scintigraphie Osseuse: localisation secondaire.
➔Radio standard osseuse centrée sur un segment pour les lyses osseuses.
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V/ DIAGNOSTIC POSITIF :
Basé sur les données cliniques, fibroscopiques et de l’imagerie.
1/ Radio thorax :
L’expression radiologique est différente en fonction du siège central ou périphérique
et le degré d’extension loco régional.
1-1 Tumeurs centrales ou proximales:
C’est une tumeur qui se développe sur une bronche proximale (souche ou lobaire).
La croissance tumorale peut être endo bronchique ou trans bronchique.
1-1-1 Croissance endo bronchique:
Elle entraîne une réduction progressive de la lumière bronchique avec pour
conséquences des troubles de la ventilation systématisés variables selon les cas :
piégeage, collapsus, pneumonie obstructive.
Le plus souvent, il s’agit d’un collapsus non aéré :
➔ Signes directs: opacité triangulaire à sommet hilaire à base périphérique qui peut
contenir un bronchogramme aérique.
➔ Signes indirects:
• Déplacement scissurale : meilleur signe de collapsus.
• déplacement et déformation hilaire.
• Hyper aération des territoires normalement ventilés.
• Déplacement du médiastin.
• Ascension d’une coupole diaphragmatique.
• Pincements des espaces inter costaux.
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Le signe de Golden : atélectasie du lobe supérieur droit réalisant une
opacité rétractée dont la limite inférieure décrit une forme de S inversé
• La masse centrale peut entraîner un blocage du drainage hilipète de la
lymphe et sera à l’origine d’une lymphangite carcinomateuse qui se traduit
par un flou broncho vasculaire et une atteinte interstitielle (de type réticulo
nodulaire, ligne de Kerley ou micro nodulaire…).
•
1-2 Tumeur périphérique:
Tumeur distale qui se développe aux dépens de petites bronches distales.
Elle réalise une opacité qui peut être : excavée ou opaque homogène, arrondie ou
lobulée. Les contours sont lisses ou irréguliers.
Parfois, elle réalise une opacité de type alvéolaire hétérogène mal limité, de contours
flous avec un bronchogramme aérique. Ce type d’image se voit surtout dans le cancer
bronchiolo-alvéolaire.
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1-3 Signes associés :
- Opacité hilaire à contours polycycliques en rapport avec des métastases
ganglionnaires.
- Lymphangite carcinomateuse.
- Atteinte pleurale : épaississement ou épanchement.
- Lyse costale.
- Paralysie diaphragmatique : ascension de la coupole et l’étude sous scopie
permet de confirmer le diagnostic.
- Epanchement péricardique.
Toutes ces images radiologiques devraient être replacées dans leur contexte clinique
: patient âgé de 40 ans ou plus et tabagique devant conduire à la pratique d’une
fibroscopie bronchique.
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Les signes de malignité d’un nodule périphérique (établi par Swensen) :
✓ taille > 20 mm,
✓ contours spiculés
✓ bronchogramme aérique,
✓ excavation,
✓ calcification excentrée ou dispersée,
✓ Rehaussement après produit de contraste > 15 UH.
✓ Diamètre > 20 mm.
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1.3. Bronchiolo-alvéolaire : forme particulière de l’adénocarcinome Survient sur
cicatrice.
Il se présente sous deux formes radiologiques :
✓ Forme localisée : opacité alvéolaire non systématisée de 1à 6 cm de diamètre avec
bronchogramme aérique.
✓ Forme diffuse : opacités multiples confluentes parfois systématisées forme pseudo
pneumonique.
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Syndrome de Pancoast-Tobias avec lyse de la 1ère et 2ème côte et envahissement
canalaire et du plexus brachial.
2 Cancer primitif multi focal:
Il se voit surtout avec le carcinome bronchéolo-alvéolaire.
Le diagnostic différentiel avec les métastases est difficile.
3 Cancer sur lésion pré existante :
➔ Sur cicatrice: l’adénocarcinome est surtout le cancer bronchiolo alvéolaire, la
calcification est alors de siège excentrée.
➔Sur bulle d’emphysème.
➔Sur fibrose interstitielle.
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La TDM précise bien l’extension trans bronchique et péri bronchique.
• Extensions pariétales à la plèvre et à la paroi sont précisés par la TDM
mais mieux encore par l’IRM.
• Extension médiastinale vers les vaisseaux, le cœur et la graisse sont mieux
explorés par l’IRM.
En fait, le rôle principal de l’imagerie est d’identifier les tumeurs non résécables
classées T4.
Tumeur quelque soit sa taille envahissant les structures médiastinales suivantes :
o La trachée.
o L’œsophage.
o cœur et/ou gros vaisseaux.
o Le canal vertébral.
o La carène.
o Le diaphragme.
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pour affirmer l’atteinte métastatique puisque un ganglion > 10 mm peut
être inflammatoire et un ganglion < 10 mm peut être envahi.
➔Etude des métastases « M »:
• Métastases pulmonaires : TDM.
• Métastases surrénaliennes : TDM.
• Métastases hépatiques : TDM ou écho. Si doute ➔ IRM (foie et SR).
• Métastases cérébrales : doit être recherchées systématiquement en cas de
CPC et d’adénocarcinome. Si elle est unique, il faut explorer par IRM avant
la chirurgie.
• Métastases osseuses : scintigraphie.
Après cette analyse d’extension TNM, il faut faire une synthèse permettant le
regroupement en stades qui a une valeur pronostique et conditionne le traitement.
Les stades IA ➔ III A sont considérés opérables.
Actuellement, le TEP Scan est plus performant que la TDM dans le bilan d’extension
du N et M en dehors des métastases cérébrales.
Mais cette technique est très coûteuse et très peu disponible.
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VIII/ CONCLUSION
- Le KBP est fréquent et de mauvais pronostic.
- La radiographie standard reste l’examen le plus efficace pour le dépistage.
- Toute symptomatologie respiratoire chez un sujet tabagique de plus de 40 ans doit
entraîner une exploration minutieuse qui débutera toujours par une radiographie
du thorax et une fibroscopie bronchique.
- La radiographie du thorax peut être normale. C’est pour cela qu’on réalise une
TDM pour le diagnostic positif et c’est l’examen de choix pour le bilan d’extension
permettant ainsi de sélectionner les patients opérables.
Le diagnostic de certitude reste histologique basé sur la biopsie endoscopique ou
transpariétale sous guidage radiologique.
L’IRM n’intervient que de manière ponctuelle. Elle est efficace pour l’analyse de
l’extension apicale, cardio vasculaire et rachidienne.
Le seul traitement curatif est la chirurgie mais le meilleur traitement est la
prévention et la lutte contre le tabac.
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CORRECTION DU PRETEST
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TEST D’AUTO-EVALUATION
QUESTION N°1
Citez deux critères d’imagerie en faveur d’un épanchement pleural d’origine
néoplasique.
QUESTION N°2
Citez deux indications de l’IRM dans le bilan d’un cancer broncho-pulmonaire.
QUESTION N°3
Citez cinq sites d’extension loco-régionale d’un cancer broncho-pulmonaire
permettant de contre-indiquer un traitement chirurgical à visée curative.
QUESTION N°5
Citez deux critères d’imagerie en faveur du caractère malin d’une image pulmonaire
excavée.
QUESTION N°6
Citez deux contre- indications d’une biopsie scanno-guidée pour un cancer broncho-
pulmonaire.
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CORRECTION DU TEST D’AUTO-EVALUATION
QUESTION N°1
Citez deux critères d’imagerie en faveur d’un épanchement pleural d’origine
néoplasique.
QUESTION N°2
Citez deux indications de l’IRM dans le bilan d’un cancer broncho-pulmonaire.
QUESTION N°3
Citez cinq sites d’extension loco-régionale d’un cancer broncho-pulmonaire
permettant de contre-indiquer un traitement chirurgical à visée curative.
Réponse : Extension à :
o La trachée.
o L’œsophage.
o Cœur et/ou gros vaisseaux.
o Le canal vertébral.
o La carène.
QUESTION N°5
Citez deux critères d’imagerie en faveur du caractère malin d’un nodule pulmonaire
Réponse :
✓ Taille > 20 mm,
✓ contours spiculés
✓ bronchogramme aérique,
✓ excavation,
✓ calcification excentrée ou dispersée,
✓ Rehaussement après produit de contraste > 15 UH.
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QUESTION N°6
Citez deux contre- indications d’une biopsie scanno-guidée pour un cancer broncho-
pulmonaire.
Réponse :
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Imagerie de la pathologie aquise de l’aorte 3ème année
UNIVERSITE DE MONASTIR
FACULTE DE MEDECINE
SOUS MODULE
DE PATHOLOGIE THORACIQUE
Mini-Module d’auto-apprentissage
IMAGERIE DE LA PATHOLOGIE
AQUISE DE L’AORTE
MNARI WALID
02 Heures
Concepts clés :
4- Une dissection de type A intéresse l’aorte ascendante, quel que soit le siège de
l’orifice d’entrée. Elle nécessite un traitement chirurgical en urgence.
Objectifs
1. Etre capable d’évoquer un syndrome aortique devant une douleur thoracique
aigue.
Pré-requis :
- Cours de Sémiologie
- Principes techniques des moyens d’imagerie.
- Anatomie descriptive et radiologique de l’aorte.
Vignette clinique :
Un patient de 63 ans, hypertendu sous traitement, consulte aux urgences pour douleur
thoracique retro sternale transfixiante d’apparition brutale, depuis une heure,
d’emblée intense et continue. L’examen clinique trouve une tachycardie à 110bpm,
une TA à 17/11cmHg avec des pouls fémoraux faibles. Le reste de l’examen est sans
particularité.
1. Quel est le premier diagnostic à évoquer ? Comment le confirmer ou
l’éliminer ?
2. Votre premier diagnostic a été éliminé. Quel est votre deuxième diagnostic qui
sera le plus probable devant ce tableau ? Justifier votre réponse.
3. Quel(s) examen(s) d’imagerie demander vous ? Quelles sont les signes
radiologiques attendez-vous en faveur du diagnostic évoqué ?
Document de base :
I. INTRODUCTION
Se définit par l’issue brutale, à travers une brèche de la partie interne de la paroi
aortique (intima), de sang sous pression, disséquant la paroi longitudinalement le long
de son constituant le plus faible et aboutissant à la formation de deux chenaux
circulants :
Ces deux chenaux sont séparés par une membrane flottante, c’est le « flap intimal ».
La dissection aortique est une urgence diagnostique et thérapeutique car met en jeu le
pronostic vital (40% de décès immédiat). Cliniquement, elle donne un syndrome
douloureux thoracique aigu retro-sternal ou dorsal sans contexte évocateur d’une
embolie pulmonaire (terrain, D Dimères) ou d’infarctus du myocarde (terrain,
troponine). La douleur est brutale et intense associée à une poussée hypertensive
fréquente et à des signes orienteurs : Insuffisance aortique, état de choc, signes de mal
perfusion (insuffisance coronarienne, déficit neurologique, abolition ou asymétrie des
pouls, douleur abdominale, ischémie de membre…).
1- La radiographie du thorax
Peu sensible et peu spécifique. Sa normalité n'élimine pas une dissection aortique.
Elle est indiquée pour éliminer un diagnostic différentiel rapide : pneumothorax,
pleurésie abondante...
3- La tomodensitométrie (Angioscanner)
C’est l’examen de référence. Il est réalisé sans et avec injection avec une
exploration thoraco-abdomino-pelvienne (étude depuis les carotides jusqu’aux
fémorales).
a. Diagnostic positif
Après injection :
b. Bilan d’extension
5- Angiographie
1. Hématome de la paroi :
Correspond à une image d’addition de forme arrondie à collet large, située dans la
paroi aortique. Peut évoluer vers une dissection ou un anévrysme.
Le siège le plus fréquent est l'aorte thoracique, en particulier l'isthme (90% des cas).
- Lacération intimo-médiale
- Rupture sous-adventitielle
- Rupture totale
1- La radiographie du thorax
2- L’angioscanner
Traitement médical
La rupture de l’isthme aortique est une pathologie grave, mortelle qui doit être
suspecté et recherché devant tout AVP à haute déclaration. L’examen clé est
l’angioscanner. On distingue trois grades radiologiques de gravité croissante : la
lacération intimo-médiale, la rupture sous adventitielle et la rupture totale.
Sacciforme.
1- Echographie Doppler :
2- Angioscanner :
- Examen de référence
- Exploration thoraco-abdomino-pelvienne
3- Angiographie
- Indiquée dans un but thérapeutique, c’est le premier temps d’une mise en place
d’une endoprothèse aortique.
CONCLUSION
Post test :
Un patient de 75 ans est admis aux urgences médicales pour une douleur thoracique
brutale constrictive survenue 3 heures auparavant. Ces antécédents sont marqués par :
Une hypertension artérielle sous traitement.
Une fracture du col fémoral ayant nécessité une ostéosynthèse par clou plaque en
1990.
L’examen clinique trouve une TA à 20/12 et des pouls fémoraux absents. La biologie
montre une créatinine à 200µmol/l.
Vous avez suspecté une dissection aortique.
1. Quelle (s) sont les précautions à prendre avant la réalisation d’un angioscanner
thoracique ? Pourquoi ?
2. Est-il possible de réaliser une IRM chez ce patient ? Justifiez votre réponse.
3. Voici deux images de l’angioscanner. Interprétez-les.
4. Etablir brièvement une prise en charge pour ce patient.
1- Le patient présente une insuffisance rénale qui risque d’être aggravée par le
produit de contraste. Dans ce contexte l’urgence de diagnostic (dissection) est
vitale, elle prime sur l’altération de la fonction rénale. Toutefois on doit
calculer la clairance de la créatinine et faire une bonne hydratation du patient
avant et après l’examen. Il faut utiliser aussi un produit de contraste hypo
osmolaire.
2- Non, ce patient possède une prothèse métallique de hanche ferromagnétique,
ancienne en fer et non une prothèse récente en titane qui peut passer à l’IRM.
Dr Asma ACHOUR
Service d’imagerie médicale « A »
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1
3éme A médecine
Artériopathies des membres inférieurs
PREAMBULE :
PRE-REQUIS:
OBJECTIFS EDUCATIONNELS
A la fin ce cours l’étudiant devra être capable de :
CONCEPTS CLES
1- Devant tout patient avec des facteurs des risques cardio-vasculaires, une échographie Doppler
des artères des membres inférieurs doit être demandée pour dépister des lésions
d’athérosclérose.
2- Devant toute claudication d’origine vasculaire, une exploration par une échographie Doppler
s’impose.
3- Les données hémodynamiques (vélocité, IR) ne sont fournies que par l’échographie Doppler.
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3éme A médecine
Artériopathies des membres inférieurs
6- Devant une ischémie aigue, une exploration urgente (essentiellement un angioscanner) doit
être réalisée pour permettre un geste de revascularisation rapide.
VIGNETTE CLINIQUE
Monsieur M. soixante-huit ans, présente des douleurs du membre inférieur gauche depuis
quelques mois. Aux ATCD une hypertension artérielle et un diabète. Tabagisme chronique
non sevré à 50 paquets-années
Ces douleurs sont exacerbées par la marche qui est limitée à 500 mètres
Question 1
………………………………………………………………………………………………
Question 2
Quelle exploration complémentaire de première intention demandez-vous pour documenter l’atteinte
artérielle des membres inférieurs?
………………………………………………………………………………………………
Question 3
Cet examen radiologique que vous avez demandé a révélé une sténose hémodynamiquement
significative de l’artère fémorale superficielle. Est-ce que vous demandez un autre examen
d’imagerie ? Si oui lequel et quels sont ses avantages ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
Question 4
Quel (s) traitement proposez-vous pour ce patient ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
3
3éme A médecine
Artériopathies des membres inférieurs
I/ INTRODUCTION :
L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) est une pathologie
fréquente, associée à une morbidité importante. Elle est caractérisée par un rétrécissement du
calibre des artères qui irriguent les membres inférieurs, se traduisant par une chute de l’index
de pression systolique. La maladie s’exprime entre 50 et 70 ans.
Les signes cliniques des AOMI sont dominés par les claudications intermittentes. La
principale étiologie est l'athérosclérose. Les moyens d’exploration sont basés essentiellement
sur l’échographie Doppler couleur et l’imagerie en coupe volumique (angioscanographie et
angiographie par résonance magnétique) pour planifier un geste de revascularisation dont le
premier temps est l’artériographie.
B - CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE :
1 - Examen systématique :
Palpation des pouls chez un sujet à risque, homme de plus de 50 ans, présentant des facteurs
de risque.
2- Signes fonctionnels :
a- Claudication artérielle :
Typiquement c’est une douleur à type de crampe siégeant au mollet, déclenchée par
l’exercice, obligeant le malade à s’arrêter, disparaissant 1 à 3 minutes après arrêt de l’effort. Il
faut préciser :
- le niveau de la douleur ou de la gêne.
- la distance au bout de laquelle la douleur commence à apparaître (périmètre de gêne)
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3éme A médecine
Artériopathies des membres inférieurs
Devant toute claudication d’origine vasculaire, une exploration par une échographie
Doppler s’impose.
IV – DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
A – DE LA CLAUDICATION
• Causes rhumatismales (coxarthrose, gonarthrose, canal lombaire étroit, sciatalgie, cruralgie)
• Neuropathie périphérique
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3éme A médecine
Artériopathies des membres inférieurs
• Phlébite
B – DES TROUBLES TROPHIQUES
• Ulcère veineux
• Mal perforant plantaire
C – ARTÉRIOPATHIES NON ATHÉROMATEUSES
V/ MOYENS D’EXPLORATION :
1-Echo Doppler couleur (EDC) :
Basée sur l’utilisation des US
Donne des renseignements morphologiques et vélocimétriques : quantification de sténose
MODE B: La réflexion du faisceau US sur des tissus de nature différente fournit en temps
réel une image en coupe, dynamique, en noir et blanc
La paroi de l'artère apparaît comme un liseré échogène fin et régulier qui la délimite par
rapport aux tissus environnants.
La lumière d'une artère est normalement vide d'écho : elle apparaît en noir sur l'écran.
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3éme A médecine
Artériopathies des membres inférieurs
MODE Doppler
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3éme A médecine
Artériopathies des membres inférieurs
Les données hémodynamiques (vélocité, IR) ne sont fournies que par l’échographie
Doppler.
3-ANGIO-IRM :
Le principe: une saturation complète des tissus alors que la lumière vasculaire apparaît
fortement hyperintense après injection de gadolinium. Actuellement il y a des
séquences sans injection de Gadolinium.
Permet une reconstruction multiplanaire dont le résultat est une image
bidimensionnelle pour laquelle seule une épaisseur partielle de l'artère est visualisée
ou une reconstruction dite « 3D surfacique » pour obtenir une vue exoluminale.
L’angio-IRM constitue une alternative diagnostique essentiellement dans la surveillance
des lésions déjà connu et chez les patients à risque rénal.
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3éme A médecine
Artériopathies des membres inférieurs
VI/ETIOLOGIES
1. Athérosclérose oblitérante
*Physiopathologie : La lésion responsable est la plaque d'athérome qui fait saillie dans la
lumière artérielle, en rétrécit le calibre et rigidifie la paroi vasculaire. Elle peut se compliquer
d'un thrombus mural qui peut lui-même être à l'origine d'emboles périphériques engendrant
une véritable artériopathie post-embolique.
Sur le plan hémodynamique, la sténose entraîne une diminution de la pression, du débit et de
la vitesse au niveau et en aval de l'obstacle. Dès lors que la quantité de sang fournie n'est plus
en mesure de couvrir les besoins métaboliques tissulaires, il en résulte une expression clinique
plus ou moins marquée selon le stade évolutif, sans qu'il y ait un étroit parallélisme entre la
taille de l'obstacle et ses conséquences fonctionnelles.
*Aspects cliniques : La douleur est le symptôme prédominant et se manifeste le plus souvent
sous la forme d'une claudication intermittente.
On peut observer des troubles trophiques, ulcérations ou gangrènes spontanées ou
provoquées par un traumatisme minime, et responsables de douleurs sévères.
L'examen clinique va confirmer le diagnostic d'artériopathie sur la diminution ou l'abolition
des pouls périphériques et permettra de localiser le niveau de l'oblitération. Il permettra en
particulier de choisir la voie d'abord la plus adaptée pour l'exploration angiographique.
* Aspects radiologiques :
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3éme A médecine
Artériopathies des membres inférieurs
Indications :
Lors d’une première consultation
Lors d’une aggravation
Pour orienter la stratégie thérapeutique
La quantification d’une sténose ou d’une occlusion en ED combine théoriquement l'analyse
morphométrique de l'image et l'enregistrement de vélocités.
L’analyse en échographie mode B de la paroi artérielle détecte des lésions pariétales non
détectées par l’artériographie.
L’accélération et les turbulences générées par la sténose et les modifications de l’aspect de la
courbe en aval de la sténose ont conduit à établir des critères quantitatifs et qualitatifs
représentatifs d'un degré de sténose.
Aspect hémodynamique :
Une sténose est hémodynamiquement significative à partir de 70 % de réduction du
diamètre de l’artère :
- Signes directs :
pour une sténose 50 % : PSV > 200-250 cm/s
pour une sténose 70 % : PSV > 350-400 cm/s
- Signes indirects :
70 %. L’a
Les signes indirects concernent les sténoses mortissement (augmentation du
temps de montée systolique), la démodulation (tracé monophasique, apparition éventuelle
d’un flux diastolique continu) sont analysés qualitativement sur la courbe Doppler, en aval
d’une lésion.
L’occlusion artérielle est caractérisée par une absence de signal enregistrable au site de
l’occlusion en se méfiant des calcifications massives dont le cône d’ombre empêche
d’enregistrer un signal
L'angioscanner va permettre l'analyse des lésions : leur type, leur topographie et leur
extension. Plusieurs aspects peuvent être rencontrés :
10
3éme A médecine
Artériopathies des membres inférieurs
- Occlusions artérielles : Isolées ou associées à une sténose diffuse, les occlusions artérielles
peuvent être uniques ou multiples, de longueur variable, soit courte, soit au contraire
intéressant un long segment artériel. On peut apprécier l'importance de la circulation
collatérale et le niveau de réinjection des troncs artériels oblitérés.
2. Artériopathie diabétique
L'incidence de l'artériopathie des membres inférieurs est élevée chez les diabétiques et plus
spécialement dans les diabètes non insulino-dépendants.
3. Thrombo-angéite oblitérante
* Aspects cliniques : Les signes cliniques peuvent comporter d'une part une atteinte veineuse
sous forme de thrombophlébite superficielle, d'autre part une claudication intermittente, des
troubles trophiques cutanés voire une gangrène. Le jeune âge du patient, l'absence de diabète,
l'atteinte des membres supérieurs constituent des éléments évocateurs du diagnostic, de même
que l'aspect angiographique.
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Artériopathies des membres inférieurs
4.Pathologie anévrysmale
Les anévrysmes artériels des membres inférieurs sont moins fréquents qu'au niveau de l'aorte
abdominale. Ils s'intègrent en fait souvent dans un tableau d'athérosclérose et s'observent plus
rarement à la suite d'un traumatisme ou d'une infection.
5/Artériopathies inflammatoires
* Thrombo-angéite oblitérante : Cette affection atteint les artères des membres supérieurs
de petit et moyen calibre avec une fréquence très grande touchant plus spécialement les
artères radiales et cubitales ainsi que les arcades palmaires et les artères digitales.
VII/ Conclusion :
Diverses affections intéressant le réseau artériel
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Artériopathies des membres inférieurs
EVALUATION
QUESTION N°1
QUESTION N°2
Quel est l’examen radiologique à réaliser en urgence devant une ischémie aigue des
membres ?
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QUESTION N°3
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QUESTION N°4
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Artériopathies des membres inférieurs
REPONSES
VIGNETTE CLINIQUE
Monsieur M. soixante-huit ans, présente des douleurs du membre inférieur gauche depuis
quelques mois. Aux ATCD une hypertension artérielle et un diabète. Tabagisme chronique
non sevré à 50 paquets-années
Ces douleurs sont exacerbées par la marche qui est limitée à 500 mètres
Question 1
Claudication intermittente vasculaire par artérite des membres inférieurs: un terrain vasculaire
(tabac, hypertension artérielle)
Question 2
Question 3
Cet examen radiologique que vous avez demandé a révélé une sténose hémodynamiquement
significative de l’artère fémorale superficielle. Est-ce que vous demandez un autre examen
d’imagerie ? Si oui lequel et quels sont ses avantages ?
Oui, Un angioscanner de l’aorte abdominale et des MI : Bilan lésionnel plus précis ; l’extension
des lésions athéromateuse, la qualité du lit d’aval, les collatérales, bilan pré angioplastie…
Question 4
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REPONSES
EVALUATION
QUESTION N°1
QUESTION N°2
Quel est l’examen radiologique à réaliser en urgence devant une ischémie aigue des
membres ?
QUESTION N°3
QUESTION N°4
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ANNEXES
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