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I. INTRODUCTION
Le sinus piriforme est la localisation la plus fréquente des cancers hypopharyngés, représentant plus de 85 % des localisations
Un réel challenge thérapeutique en cancérologie cervico-faciale.
Ils surviennent le plus souvent chez des patients présentant des co-morbidités importantes,
Sont diagnostiqués à un stade avancé
Ont une agressivité locale et ganglionnaire importante.
II. RAPPEL
1. Anatomique:
L’hypopharynx est interposé entre l’oropharynx et l’œsophage cervical
L’hypopharynx est divisé en une paroi pharyngée postérieure, les deux sinus piriformes et la région rétro-cricoïdienne,
Les sinus piriformes, en forme de cône inversé, sont constitués d’un angle antérieur, d’une face latérale plaquée contre l’aile thyroïdienne et d’une
face médiane en contact direct avec le fût laryngé.
On décrit au sinus piriforme une partie supérieure ou étage membraneux et un étage inférieur ou cartilagineux
2. Drainage lymphatique
Ganglions de la chaîne jugulaire
Au niveau II (ou sous-digastrique),
Au niveau III (ou sus-omo-hyoïdien)
Au niveau IV (ou sous-omo-hyoïdien).
La chaîne spinale (niveau v).
3. Épidémiologie
Les hommes (95 % des cas). Mais celle des femmes augmente correspond à 8-10 % des cancers des voies aérodigestives supérieures.
La seconde partie de la vie avec un pic entre 50 et 60 ans
Sont essentiellement associés à la consommation excessive de tabac et d’alcool
5. Voies d’extension
Les cancers de la paroi médiane du sinus piriforme peuvent s’étendre de manière superficielle vers la margelle, ils peuvent également s’étends en
profondeur vers le mur pharyngo-laryngé et vers l’articulation crico-aryténoïdienne, l’espace para-glottique et l’espace pré-épiglottique
Paroi interne: le larynx
L’angle ant: +++ les 2 paroi
La paroi externe:
en avant: angle ant ,repli pharyngo-épiglottique
en arrière: paroi post de l’hypopharynx
en haut: paroi latérale de l’oropharynx
en dehors: le cartilage thyroïde
L’extension ganglionnaire lymphatique était notée chez 78 % des patients, par l’examen clinique ou par l’imagerie.
Les métastases à distance sont particulièrement fréquentes au cours de l’évolution des cancers de l’hypopharynx. (50 % des cas.)
2. Examen clinique
Inspection et Palpation:
Etat et la mobilité laryngée
Palpation des chaines GG
Examen de la cavité buccale et l’oropharynx
L’examen clinique laryngoscopique, effectué systématiquement au miroir ou à l’endoscope rigide (ou encore au nasofibroscope chez les patients
qui présentent un réflexe nauséeux incontrôlable malgré l’application d’anesthésiques locaux
L’examen se fait pendant la respiration et pendant la phonation pour évaluer la mobilité laryngée.
Il peut être plus difficile de dépister une tumeur du fond des sinus piriformes ou de la région rétro-crico-aryténoïdienne, il est alors important de
prêter attention à quelques signes indirects : l’œdème, l’érythème, la présence d’une stase salivaire dans les sinus piriformes.
Examen général (métastases)
Recherche d’un second cancer de la sphère orl (cancer des VADS 25%, œsophage)
3. Examens complémentaires
Examen endoscopique otorhinolaryngologique
Biopsie
Imagerie
TDM: pour évaluer l’extension initiale des cancers de l’hypopharynx.
Le scanner spiralé permettent d’effectuer des coupes fines et des reconstructions dans différents plans de l’espace. Il est également possible de
réaliser des manœuvres dynamiques (Valsalva et phonation) qui, en ouvrant les sinus piriformes, améliorent l’analyse des structures pharyngo-
laryngées.
IRM
Extension endo-laryngée
Extension extra-pharyngée
Extension inf
Extension au mur pharyngé post
L’échographie est intéressante du fait de sa simplicité, de son faible coût et de son innocuité. Elle est indiquée pour analyser l’extension
cervicale. Elle est très utile pour le suivi et peut être éventuellement combinée à l’aspiration à l’aiguille fine pour obtenir un examen cytologique.
Elle a comme principal inconvénient d’être un examen très opérateur-dépendant.
La tomographie par émission de positons (TEP-scan) pour la détection de métastases non décelées par l’examen clinique et l’imagerie
4. Classification
Classification de la tumeur primitive
T1s: carcinome in situ.
T1: tumeur limitée à une seule localisation de l’hypopharynx d’au maximum 2 cm dans son plus grand diamètre.
T2: tumeur s’étendant à plus d’une localisation de l’hypopharynx ou d’une région adjacente, ou tumeur mesurant plus de 2 cm et moins de 4 cm
dans son plus grand diamètre, sans fixation de l’hypopharynx.
T3: tumeur de plus de 4 cm dans son plus grand diamètre ou avec fixation de l’hémi-larynx.
T4: tumeur s’étendant aux structures voisines, à savoir le cartilage thyroïde, le cricoïde, l’artère carotide, les tissus mous du cou, les muscles pré-
vertébraux et/ou l’œsophage.
Classification de l’éventuelle extension ganglionnaire
N0: pas de signe d’atteinte des ganglions lymphatiques régionaux.
N1: métastase dans un seul ganglion lymphatique homolatéral d’au maximum 3 cm dans son plus grand diamètre.
N2: métastase unique dans un seul ganglion lymphatique homolatéral de plus de 3 cm et d’au maximum 6 cm dans son plus grand diamètre ou
métastases ganglionnaires homolatérales multiples toutes d’au maximum 6 cm dans leur plus grand diamètre.
N2a: métastase dans un seul ganglion lymphatique de plus de 3 cm mais d’au maximum 6 cm dans son plus grand diamètre.
N2b: métastases homolatérales multiples toutes d’au maximum 6 cm dans leur plus grand diamètre.
N2c: métastases bilatérales ou controlatérales d’au maximum 6 cm de plus grand diamètre.
N3: métastase dans un ganglion lymphatique de plus de 6 cm dans son plus grand diamètre.
Remarque : les ganglions médians sont considérés comme homolatéraux.
V. DIAGNOSTIQUE
1. DC positif:
LI au miroir
Examen endoscopique + biopsie
Imagerie
Plus difficile devant une ADP cervicale isolée
2. DC différentiel:
Refoulement du SP par une tumeur cervicale
Tuberculose, syphilis
VI. EVOLUTION
Non TRT: extension locale, locorégionale, métastases a distance
Apres le traitement: on peut avoir
récidive locale 15 % après RX chirurgie
récidive GG15 %
Métastases (poumons, os, foie)
Survie 03 à 05ans
VII. TRAITEMENT
1. BUTS:
Ablation de la tumeur
Ralentir l’évolution
Augmenter la durée de vie du malade
2. Moyens:
Radiothérapie
Chimiothérapie
Chirurgie
Endoscopique par le laser
Radiothérapie: a titre exclusive, post opératoire, post chimiothérapie
Le volume libre comprend: la muqueuse pharyngée, bouche œsophagienne et les aires ganglionnaires cervicales
Doses :
70GY: sur la tumeur primitive (5seances)
50GY: en cas de N0
65GY: GG palpables
50GY: résection suffisante et sans atteinte GG
60GY: résection insuffisante et sans ADP
50GY: résection insuffisante avec ADP
La chirurgie:
Points communs
Préparation du malade
Trachéotomie
ATB
Incision abord convenable de la trachée , LES GG
Curage GG homolatérale complet
Radical GG+2,5CM
Conservateur GG -2,5CM
Chimiothérapie
Les drogues les plus souvent utilisées sont le méthotrexate, les sels de platine, le 5-fluorouracile et, plus récemment, les taxanes.
Chimiothérapie adjuvante, des récidives et métastases et Néo-adjuvantes
3. Indications:
Sinus membraneux T1T2 /N0
Soit chirurgie partielle + évidement gg + RX pré et post-op (T:50 GY, N:50 +/- 15 GY)
Soit Rx exclusive sur T-N à 70 GY
Sinus membraneux T1T2 /N2 N3
Chirurgie partielle + évidement gg + RX pré et post-op (T:50GY N:50+/- 15 GY)
Sinus membraneux T3 N0 ou N1 ou cartilagineux T1 T2 /N2 N3
PLT+ évidement gg homolatérale + RX post op (T:65GY, N:50 +/- 15 GY)
Certain proposent une chimiothérapie d’induction de préservation d’organe
Sinus cartilagineux ou membraneux T4 N0 ou N1
PLT+ évidement gg complet homolatéral +évidement controlatéral + RX POST OP
Lésion étendue à la paroi post, bouche œsophagienne
PLT circulaire+ évidement bilatéral RX post op
Lésion inopérable:
Rx Classique
Rx chimio concomitante
4. Le suivie
Doit être minutieuse, fréquent, prolongé
Rééducation orthophonique
Dépister les cpc (hypothyroïdie ,hypoparathyroïdie)
Dépister une évolution néoplasique
Récidive locale 15%
90%des patients décèdent dans l’année de récidive
Récidive gg dans 60%