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CANCER DU LARYNX

PLAN
• INTRODUCTION
• RAPPEL ANATOMIQUE
• MOYEN IMAGERIE
• RADIOANATOMIE
INTRODUCTION
• Cancer du larynx: tumeur fréquente.
• Prédominance masculine.
• Facteurs de risque: Intoxication alcoolo-tabagique.
• CE: 95% des cas
• Signe d’appel commun: dysphonie chronique.
• Les deux étages le plus souvent atteints sont l’étage sus glottique et l’étage
glottique.
• Diagnostic: Laryngoscopie + biopsie
• TDM +++: bilan lésionnel et d’extension
• Indications thérapeutiques dépendent de la localisation et de l’extension tumorale
CLINIQUE
• Sexe: Chez l'homme (95 % des cas)
• Age:
• 45 - 70 ans.
• Rare < 40 ans (5 %).
• Incidence augmente progressivement chez l'adulte jeune et chez la femme,
surtout en milieu urbain.
• Facteurs favorisants:
• Le tabac est l'agent cancérigène essentiel.
• Alcool, laryngocèle, états précancéreux.
• Histologie: CE +++, ADK, lymphome.
SIGNES DE DECOUVERTE
• Dysphonie Selon le point de
• Dysphagie départ et l’évolution
• Dyspnée tumorale .
• Autres signes:
• Toux sèche irritative et persistante
• Crachat hémoptoïque
• Sensation de corps étranger
• ADP cervicale isolée
Signes de découverte selon la topographie
• Les cancers sus-glottiques (20 % - 30 %):
• Cancers de la margelle laryngée
• Gêne de la déglutition
• Très lymphophile ++
• Cancer du vestibule
• Dysphagie + odynophagie +++
• ADP cervicale.
• Cancer du ventricule
• Symptomatologie tardive.
• Souvent infiltrant envahit le pharyngo-larynx : dysphonie.
• ADP : 30 % des cas
• Les cancers glottique (50% à 60%) :
• Diagnostic plus précoce.
• Dysphonie : maître symptôme.
• Le volume tumoral est souvent moindre.
• Si l'évolution se poursuit, les autres signes apparaîtront progressivement :
dyspnée laryngée.
• ADP : exceptionnelle 4%.
• Les cancers sous glottiques (5%) :
• Dyspnée laryngée d'apparition tardive.
• Très lymphophile.
• Le pronostic est peu favorable
EXAMEN CLINIQUE
• Laryngoscopie indirecte (examen au miroir) :
• Pratiquée sous anesthésie locale,
• Elle permet une analyse de la morphologie et de la mobilité laryngées,
• Peut être difficile, voire impossible ;
• Laryngoscopie directe :
• Réalisée sous anesthésie générale.
• Nécessaire si la laryngoscopie indirecte est difficile.
• Elle précisera le siège et l'extension, l’aspect macroscopique de la tumeur, la
mobilité des cordes vocales et des aryténoïdes.
• Permet de faire les biopsies.
• Palpation des aires ganglionnaires cervicales
MOYENS D’IMAGERIE
• Scanner et IRM = principales techniques;
• PET-scanner =
• Stade avancés 3 et 4
• Ne remplace pas le bilan morphologique.
• Autres techniques (échographie, radiographie) = intérêt limité
TDM
• Technique d’examen quasi-exclusive dans l’exploration des cancers du
larynx,
• Complémentaire de l’endoscopie: Faire le bilan d’extension loco-régionale.
• Sensibilité plus élevée pour la recherche des ADP cervicales métastatiques.
• Sensibilité augmente quand le stade T augmente.
• A faire à distance d’une laryngoscopie directe et avant toute biopsie ou à
défaut dix à quinze jours après les biopsies pour les tumeurs de petite taille.
 Choix du geste chirurgical et à la surveillance.
Technique
SCANNER CERVICO-THORACIQUE
Patient en décubitus dorsal, en position neutre (symétrique).
• Première spirale en respiration indifférente
grande qualité indispensable
• Depuis la base du crâne jusqu’à l’orifice médiastinal supérieur.
• Membres supérieurs le long du corps : épaules bien descendues.
Ne bougez pas , n’avalez pas , respirez doucement
• Injection biphasique de 80 cc du produit de contraste iodé  de 300 mg/ml à 350 mg/ml :
• Phase I : Injection de de 50 cc du produit de contraste à un débit de 1 ml/sec.
• Arrêt de 30 secondes.
• Phase II : Injection 30 cc du produit de contraste à un débit de 2 ml/sec.
• Acquisition à la fin de la deuxième injection.

 Phase d’imprégnation tissulaire (tumeur + ganglions)


 Phase d’opacification vasculaire
Vérification de l’helice à la console:

• Vérifier injection
• Absence de mouvement
• Glotte ouverte
• Besoin de Valsalva ?
Vérifier l’injection Absence de mouvement ?
GLOTTE OUVERTE ?
• Deuxième spirale en manœuvre dynamique :
• Acquisition pharyngo-laryngée isolée.
• Bras toujours le long du corps.
  Acquisition guidée par les
données cliniques ou de

• Soit en phonation sur un « é » : tumeur du larynx


 ouvrir les ventricules laryngés
l’endoscopie

→ intérêt pour la limite glotte-sus-glotte


 étudier l’épaulement sous-glottique
• Soit en Valsalva : tumeur du pharynx
 pour ouvrir l’hypopharynx « cavité virtuelle » et étudier les sinus piriformes et la région
rétro-crico-,aryténoïdienne.
• Troisième spirale thoracique
• Systématique
 Localisations secondaires.
Association possible à un cancer broncho-pulmonaire (Notion de tabagisme+++)
• En inspiration maximale et en apnée;
• Les bars surélevées.
Reconstruction

Dans le plan axial du larynx


Parallèle à C5-C6
sagittal si tumeur médiane
Coronal si tumeur latérale,
IRM
• IRM du larynx possible.
• Coupes fines centrée sur le larynx
• Séquences sans et avec injection du Gadolinium
• Patient très coopérent si non artéfact de mouvement
• Indications :
• CI injection iode
• Evaluation de l’atteinte des cartilages ?
• Protocole
• Axiale T2 ganglionnaire base du
crane- Base du cou
• Coupes fines sur le larynx :
• Axiale T1
• Axiale T2 FS
• Axiale T1 Gado FS
Anatomie du larynx et corrélation radio-
anatomique
• Le larynx est un organe musculo-graisseux.
• Il a trois fonctions :
• La respiration.
• La phonation.
• La déglutition.
• La connaissance de la radio-anatomie permet de :
• Décrire précisément les processus néoplasiques.
• Réaliser un bilan d’extension locorégional précis.
• Anatomie générale du larynx
• Squelette cartilagineux.
• Système ligamentaire.
• Musculature.
Anatomie générale du larynx
• Le larynx est constitué d’un squelette cartilagineux suspendu à l’os hyoïde,
solidarisé par un système ligamentaire et musculaire.
• Il occupe la partie médiane de la région infra-hyoïdienne.
• Il est limité
• En haut : par le bord supérieur du cartilage thyroïde.
• En bas: par le bords inférieur du cartilage cricoïde.
• Il répond:
• En avant : plan cervical sous-cutané
• En arrière : hypopharynx.
• En haut : partie supérieure de l’hypopharynx
• En bas : la trachée.
• Latéralement : les sinus piriformes
Squelette cartilagineux
• Les principaux cartilages formant le larynx sont: Épiglotte.
• Cartilage thyroïde.
• Cartilages corniculés
• Cartilages aryténoïdes.
• Cartilage cricoïde.
• Véritable boitier :
• Épiglotte s’insère dans l’angle rentrant du cartilage thyroïde.
• Le cartilage cricoïde s’articule avec les faces internes des cornes
inférieures du cartilage thyroïde.
• Les cartilages aryténoïdes repose sur les facettes articulaires de
l’arc postérieure du cartilage cricoïde.
• Les cartilages corniculés s’articulent avec les faces supérieures
des cartilages aryténoïdes.
 Ossification variable.
 Visibilité inconstante des cartilages en scanner.
Épiglotte
• En forme de raquette aplatie avec un bord supérieur large
libre et une portion effilée ou pied fixée.
• Elle présente une surface antérieure linguale et postérieure
laryngée.
• Son bord libre dépasse en arrière l’os hyoïde dont elle est
séparée par les vallécules.
Cartilage thyroïde
• lI est formé par l’union de deux lames
quadrilatères formant un angle dièdre ouvert en
arrière.
• Le bord postérieur de chaque lame se prolonge
par une corne supérieure et inférieure .
Cartilage cricoïde
• Il forme un anneau à la partie inférieure du larynx
présentant:
• Un arc cricoïdien antérieur.
• Une lame postérieure ou chaton.
• Le chaton cricoïdien porte quatre surfaces articulaires:
• Articulations crico-aryténoïdiennes;
• Articulations thyro-cricoïdiennes.
Cartilages aryténoïdes
• Pairs et symétriques.
• En forme de pyramide avec
une base portant deux
processus :Processus vocal et
musculaire.
• La base s’articule avec la lame
cricoïdienne: articulation
crico-aryténoïdienne.
Les ligaments du larynx
• Les ligaments ne sont pas visibles en imagerie. Ils sont recouverts
d’une muqueuse qu’ils soulèvent formant des replis visibles auxquels
ils donnent leur noms.
• Système ligamentaire intrinsèque du larynx est formé par:
• Les membrane crico-thyroïdienne et hyo-thyroïdienne.
• Le ligament thyro-épiglottique.
• Les ligaments ary-épiglottiques.
• Les ligaments thyro-aryténoïdiens supérieurs et inférieurs.
• cône élastique.
La membrane thyro-hyoïdienne:
• Unit le bord inférieur de l’os hyoïde au bord supérieur du cartilage
thyroïde.
• Cette membrane est recouverte par le muscle thyro-hyoïdien.
La membrane crico-thyroïdienne:

unit le bord inférieur du cartilage thyroïde


au bord supérieur du cricoïde.
Le ligament hyo-épiglottique
• Unit le bord libre de l’épiglotte au corps de l’os hyoïde.
Le ligament thyro-épiglottique
est inséré en haut sur le pied de l’épiglotte et en bas au niveau de la commissure antérieure.
Les ligaments ary-épiglottiques
• Ils partent des bords latéraux de l’épiglotte où ils mesurent 2 à 3 mm
d’épaisseur, et s’insèrent sur le sommet des aryténoïdes où leur
épaisseur atteint 5 mm.
Les ligaments thyro-aryténoïdiens
Deux ligaments thyro-aryténoïdiens supérieurs: partent des
sommets des aryténoïdes : fausses cordes vocales ou plis
vestibulaires.
Deux ligaments thyro-aryténoïdiens inférieurs: partent des
processus vocaux des aryténoïdes.: vraies cordes vocales ou
plis vocaux.
Les 4 ligaments s’insèrent au niveau de la commissure
antérieure.
Le cône élastique
• Le cône élastique est une membrane tendue
entre les ligaments vocaux et la face interne
du cricoïde.
• Il est non visible en TDM.
Musculature laryngée
La loge hyo-thyro-epiglottique (HTE)
• Elle constitue le contingent graisseux le plus important.
• Elle est limitée entres :
• Les deux tiers inférieurs de l’épiglotte en arrière
• La membrane hyo-thyroidienne + la commissure antérieure en avant.
• Elle se poursuit en bas et latéralement par l’espace para-laryngé au niveau
des plis vestibulaire et l’espace paraglottique au niveau des plis vocaux.
FILIÈRE LARYNGÉE
• Sub-division du larynx en 3 étages:
• Étage sus-glottique: au dessus des cordes
vocales : épiglottes , bandes ventriculaires ,
ventricules de morgani , replis ary-
épiglottiques.
• Etage glottique : entre les bords libres des deux
cordes vocale : glotte , commissure antérieure et
postérieure.
• Etage sous glottique : débute 10 mm en
dessous du bord libre des cordes vocales et
s’étend jusqu’au bord inférieur du cricoïde.
ETAGE SUS GLOTTIQUE

• Il s’étend du bord supérieur du bord libre de


l’épiglotte jusqu’au ventricule laryngé.
• Il comprend : le vestibule laryngé , l’épiglotte,
la loge hyo-thyro-épiglottique , les replis ary-
épiglottique , les cartilages aryténoïdiens ,
l’espace para-larygné , les fausses cordes
vocales et les ventricules.
ETAGE GLOTTIQUE du larynx
• Espace compris entre les bords libres des
deux plis vocaux
• Les deux plis vocaux se rejoignent en
avant pour former la commissure
antérieure
• La commussire postérieure est la région
comprise entre les deux processus vocaux
LARYNX SOUS GLOTTIQUE

• Il est situé sous l’étage


glottique
• Il répond au cartilages
cricoïdes
• La charpente sous
muqueuse de la sous glotte
répond au cône élastique
Zones de faiblesse
• Les cartilages ossifiés : L'invasion se produit en particulier par propagation le long de fibres de collagène
qui pénètrent le cartilage en traversant le périchondre : commissure antérieure, insertion de la
membrane crico-thyroïdienne, partie antérieure (près de l'origine du thyroaryténoïdien) et postérieure
(adjacente au sinus piriforme) des lames thyroïdiennes, capsule de l'articulation crico-aryténoïdienne.
• Le cartilage épiglottique, permet le passage des tumeurs de la face laryngée de l'épiglotte vers la loge
HTE.
• Le ligament thyro-épiglottique siège au-dessus de la commissure antérieure entre le cartilage thyroïde
et le pied de l'épiglotte et sépare ce dernier de la loge HTE.
• Les laryngocèles.
• La membrane crico-thyroïdienne est renforcée sur la ligne médiane par le ligament crico-thyroïdien ou
ligament conoïde, mais est perforée par les branches de l'artère laryngée, ce qui favorise sa pénétration
par la tumeu.
• L'espace paraglottique et l'espace paralaryngé sont des zones de passage entre glotte et étage sus-
glottique.
Espaces de diffusion intralaryngés
• L’extension principale du cancer du larynx se fait vers l’espace para-
glottique et vers la loge pré-épiglottique (espaces en communication).
• La loge pré-épiglottique est antérieure et médiane.
Voies d’extension des lésions de l’étage
susglottique
• Les lésions de la partie sus-hyoïdienne s’étendent :
• en avant, à partir du bord libre de l’épiglotte, sur la face linguale de l’épiglotte, les vallécules puis la base de langue
pour infiltrer en profondeur la partie supérieure de la loge pré-épiglottique en traversant vers le bas le ligament hyo-
épiglottique ;
• latéralement vers la zone des trois replis, le repli aryépiglottique, l’angle antérieur du sinus piriforme puis la paroi
pharyngée latérale ;
• Vers le bas le long de l’épiglotte.
• Les lésions des bandes ventriculaires s’étendent :
• En haut sur le repli ary-épiglottique et l’aryténoïde
• En avant vers le pied de l’épiglotte ;
• En bas sur les ventricules.
• Les lésions des ventricules s’étendent :
• Latéralement vers l’espace para-glottique et les muscles intrinsèques du larynx, le mur pharyngo-laryngé et le
cartilage thyroïde ;
• En avant vers le bord de l’épiglotte et la loge pré-épiglottique (en haut) ;
• En bas vers les cordes vocales et la sous-glotte après rupture du cône élastique.
• Les lésions de l’épiglotte sous-hyoïdienne s’étendent :
• vers l’avant à travers l’épiglotte dans la loge pré-épiglottique via les pores
épiglottiques ou par infiltration de l’épiglotte latéralement ;
• en bas vers la commissure antérieure et le ligament thyro-épiglottique. Puis
l’extension va progressivement se faire vers la glotte puis la sous-glotte.
• Les lésions peuvent également s’étendre progressivement en avant vers la loge
pré- épiglottique puis progresser vers le haut, transfi xier le ligament hyo-
épiglottique, et envahir la vallécule puis la base de langue ;
• latéralement vers les bandes ventriculaires, les ventricules et les replis ary-
épiglottiques ;
• en haut vers le bord libre de l’épiglotte.
• Les lésions de la région aryténoïdienne ou du repli ary- épiglottique
s’étendent :
• En bas vers le muscle crico-aryténoïdien et fixent l’hémilarynx. La fixité de
l’hémilarynx peut également être en rapport avec l’atteinte du nerf laryngé
supérieur qui passe à travers la membrane thyro-hyoïdienne ou par une
atteinte de l’espace para-glottique. L’extension aux cartilages se fait plus
tardivement (thyroïde, épiglotte, cricoïde) ;
• latéralement vers le sinus piriforme ;
• En haut et en avant vers l’épiglotte puis la base de langue et les vallécules ou
le zone des trois replis
Voies d’extension des lésions de l’étage
glottique (Fig. 4)
• Pour les lésions de la corde vocale, l’extension se fait : – en avant et en superfi cie
vers la commissure antérieure, puis va s’étendre vers la corde vocale opposée le
long du tendon de Broyles ; – latéralement vers le plancher puis le fond du
ventricule et l’espace para-glottique ; – en arrière vers l’articulation crico-
aryténoïdienne et la commissure postérieure ; – vers le bas, sur la face inférieure
de la corde vocale et la sous glotte le long du cône élastique ; – en haut vers l’étage
sus-glottique, via le ventricule et la bande ventriculaire. Pour les lésions de la
commissure antérieure, l’extension se fait : – vers le tendon de Broyles puis va infi
ltrer la loge pré- épiglottique en franchissant le ligament thyro-épiglottique en
haut ou plus en avant vers le cartilage thyroïde puis les tissus pré-laryngés en
franchissant le ligament crico-thyroïdien vers le bas ; – vers le bas sur la sous glotte
; – en arrière vers les cordes vocales. Les lésions avancées vont traverser le
cartilage thyroïde puis s’étendre dans les tissus du cou et la glande thyroïde.
Voies d’extension des lésions de l’étage sous-
glottique (Fig. 4)

L’extension se fait : – vers l’anneau cricoïdien en priorité ; –


latéralement et en avant à travers la membrane crico-
thyroidienne dans le cou et vers la thyroïde, et latéralement et
en arrière vers la bouche œsophagienne ; – en bas vers la
trachée ; – en haut vers le plan glottique (plus rarement en
raison de la présence du cône élastique)
T: TUMEUR
T1
T1
SUPRA GLOTTIQUE
• Quatre localisations principales sont décrites :
• les tumeurs de la face laryngée de l’épiglotte
• les tumeurs de la margelle laryngée
• les tumeurs de la bande ventriculaire
• les tumeurs du ventricule de Morgagni : découverte tardive.
T2
T3
L’extension tumorale vers le haut aux vallécules et à la base de
langue est également importante à apprécier dans le bilan
d’extension des tumeurs sus-glottiques, principalement pour les
tumeurs du bord libre de l’épiglotte.
Dans ce cas, la bonne imprégnation tumorale et les • Le scanner permet de mettre en évidence une extension
reconstructions sagittales sur la base de langue permettent à la loge HTE dans les tumeurs de la face laryngée
d’épiglotte ou, dans les tumeurs du complexe pied-
d’évaluer la présence ou non d’une extension tumorale en base bande, en montrant une infiltration avec remplacement
de langue. Si cette extension existe, il est nécessaire de la chiffrer de la graisse pré-épiglottique par la tumeur (7, 9). Cette
infiltration est bien appréciée en coupes axiales mais
et de la mesurer en profondeur en vue d’une éventuelle résection également sur les reconstructions sagittales qui
partielle associée de la base de langue (fig. 5). permettent de chiffrer le pourcentage d’extension dans
Un des apports majeurs du scanner dans le bilan d’extension des la loge ; le caractère partiel et limité de cette infiltration
ou au contraire l’envahissement total massif à toute la
tumeurs sus-glottiques est l’étude de l’infiltration en profondeur, loge qui doit être précisé (fig. 6-8).
principalement à la loge pré-épiglottique ou loge hyo-thyro-
épiglottique (HTE) qui ne peut être appréciée cliniquement (5, 8).
• Le scanner permet également de préciser une
autre extension en profondeur qui est l’atteinte
cartilagineuse.
• Trois types de modifications cartilagineuses
peuvent être décrits en TDM (10-12).
• La condensation des cartilages est fréquente (fig.
4). Ce signe traduit la proximité tumorale avec le
cartilage. Par contre, il ne traduit l’envahissement
tumoral que dans 25 à 50 % des cas, 25 % au
niveau des aryténoïdes et du cartilage thyroïde,
50 % au niveau du cricoïde (1, 11).
• Les érosions cartilagineuses traduisent un début
d’extension cartilagineuse.
• Elles sont à rechercher sur les reconstructions en
constantes cartilagineuses avec un fenêtrage de 1
400 et 400 UH.
• Elles sont parfois difficiles à apprécier en cas
d’inhomogénéité de l’ossification des cartilages,
ce qui est fréquent au niveau du cartilage
thyroïde. Il est, en effet, parfois peu aisé de
distinguer l’érosion liée à une extension tumorale
de simples défauts d’ossification des cartilages.
• La lyse franche traduit, par contre, une extension
tumorale massive. Il faudra dans ce cas préciser s’il
existe ou non une extension tumorale extra-
laryngée au travers de cette lyse cartilagineuse. Au
niveau du cartilage thyroïde, il faudra donc
rechercher, en constantes adaptées cartilagineuses,
l’existence d’érosions. Une lyse franche du cartilage
est toujours un signe d’extension tumorale tout
comme une lyse complète, avec une prise de
contraste tumorale de part et d’autre du cartilage,
qui pose habituellement moins de problème pour le
diagnostic.
• t3
sus
SUPRA GLOTTIQUE
• Quatre localisations principales sont décrites :
• les tumeurs de la face laryngée de l’épiglotte
• les tumeurs de la margelle laryngée
• les tumeurs de la bande ventriculaire
• les tumeurs du ventricule de Morgagni : découverte tardive.
• Un des points clés dans le bilan d’extension des tumeurs sus-glottiques
est de préciser l’extension vers le bas au plan glottique, en vue d’une
éventuelle chirurgie partielle du larynx de type cricohyo-épiglottopexie
(CHEP) ou crico-hyo-pexie (CHP). En effet, la prise en charge d’une
tumeur strictement limitée à la sus-glotte est différente de celle d’une
tumeur susglottique étendue à la glotte (7).
• L’extension tumorale vers le haut aux vallécules et à la base de langue est également importante à apprécier
dans le bilan d’extension des tumeurs sus-glottiques, principalement pour les tumeurs du bord libre de
l’épiglotte.
• Dans ce cas, la bonne imprégnation tumorale et les reconstructions sagittales sur la base de langue
permettent d’évaluer la présence ou non d’une extension tumorale en base de langue. Si cette extension
existe, il est nécessaire de la chiffrer et de la mesurer en profondeur en vue d’une éventuelle résection
partielle associée de la base de langue (fig. 5).
• Un des apports majeurs du scanner dans le bilan d’extension des tumeurs sus-glottiques est l’étude de
l’infiltration en profondeur, principalement à la loge pré-épiglottique ou loge hyo-thyro-épiglottique (HTE)
qui ne peut être appréciée cliniquement (5, 8).
• Le scanner permet de mettre en évidence une extension à la loge HTE dans les tumeurs de la face laryngée
d’épiglotte ou, dans les tumeurs du complexe pied-bande, en montrant une infiltration avec remplacement
de la graisse pré-épiglottique par la tumeur (7, 9). Cette infiltration est bien appréciée en coupes axiales mais
également sur les reconstructions sagittales qui permettent de chiffrer le pourcentage d’extension dans la
loge ; le caractère partiel et limité de cette infiltration ou au contraire l’envahissement total massif à toute la
loge qui doit être précisé (fig. 6-8).
• Le scanner permet également de préciser une
autre extension en profondeur qui est l’atteinte
cartilagineuse.
• Trois types de modifications cartilagineuses
peuvent être décrits en TDM (10-12).
• La condensation des cartilages est fréquente (fig.
4). Ce signe traduit la proximité tumorale avec le
cartilage. Par contre, il ne traduit l’envahissement
tumoral que dans 25 à 50 % des cas, 25 % au
niveau des aryténoïdes et du cartilage thyroïde,
50 % au niveau du cricoïde (1, 11).
• Les érosions cartilagineuses traduisent un début
d’extension cartilagineuse.
• Elles sont à rechercher sur les reconstructions en
constantes cartilagineuses avec un fenêtrage de 1
400 et 400 UH.
• Elles sont parfois difficiles à apprécier en cas
d’inhomogénéité de l’ossification des cartilages,
ce qui est fréquent au niveau du cartilage
thyroïde. Il est, en effet, parfois peu aisé de
distinguer l’érosion liée à une extension tumorale
de simples défauts d’ossification des cartilages.
• La lyse franche traduit, par contre, une extension
tumorale massive. Il faudra dans ce cas préciser s’il
existe ou non une extension tumorale extra-
laryngée au travers de cette lyse cartilagineuse. Au
niveau du cartilage thyroïde, il faudra donc
rechercher, en constantes adaptées cartilagineuses,
l’existence d’érosions. Une lyse franche du cartilage
est toujours un signe d’extension tumorale tout
comme une lyse complète, avec une prise de
contraste tumorale de part et d’autre du cartilage,
qui pose habituellement moins de problème pour le
diagnostic.
Les lésions de la partie sus-hyoïdienne s’étendent :
— en avant, à partir du bord libre de l’épiglotte, sur la face
linguale de l’épiglotte, les vallécules puis la base de langue pour
infi ltrer en profondeur la partie supérieure de la loge pré-
épiglottique en traversant vers le bas le ligament hyo-
épiglottique ;
— latéralement vers la zone des trois replis, le repli
aryépiglottique, l’angle antérieur du sinus piriforme puis la
paroi pharyngée latérale ;
— vers le bas le long de l’épiglotte.
Zones de résistance

• Les principaux points de résistances à la progression tumorale sont:


• Le cartilage cricoïde et le cartilage thyroïde,
• Le ligament hyo-épiglottique,
• Le ligament et la membrane thyro-hyoidienne,
• la membrane fibro-élastique sous muqueuse endolaryngée se terminant en
sous-glotte par le cône élastique.

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