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1 Pathologie Tumorale
3 Mécanisme de la carcinogenèse
5 Progression Tumorale
8 Tumeurs mésenchymateuses
9 Les Lymphomes
Tumeurs embryonnaires
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I. Introduction
❖ La classification des cellules cancéreuses peut se baser sur l'apparence morphologique des cellules par
rapport aux cellules normales.
❖ Son rôle est d’établir :
• L’origine cellulaire de la tumeur
• Le caractère évolutif de la tumeur: bénigne / maligne •
• Le grade et pronostic
• Un guide thérapeutique
❖ La classification des cellules cancéreuses, basée sur des caractéristiques telles que la taille, la forme, et la
différenciation cellulaire, permet d'évaluer la nature agressive ou indolente d'une tumeur. Cette information
est cruciale pour anticiper la réponse probable à un traitement donné. Des tumeurs bien différenciées
peuvent indiquer une réponse plus favorable à certains traitements, tandis que des tumeurs moins
différenciées pourraient nécessiter des approches thérapeutiques plus agressives.
❖ Aider à prévoir la réponse à une thérapie ciblée (théranostique) et évaluation de la maladie résiduelle après
traitement.
But de la classification
▪ Reproductible: Critères diagnostiques bien établis
▪ Universellement applicable : nomenclature uniforme - Communication multidisciplinaire
▪ Dynamique : Adaptée aux progrès émergents : (nouvelles techniques……)
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1. Classification histogénétique
❖ Basée sur l'origine, la localisation ou siège anatomique de la tumeur, la morphologie : l'aspect histologique
(type) de la tumeur, le comportement évolutif de la tumeur (malin, bénin, in situ, ou borderline).
Nomenclature
Le terme sarcome désigne une tumeur maligne du tissu conjonctif qui peut être différencié:
▪ liposarcome, angiosarcome, Ostéosarcome rhabdomyosarcome, leiomyosarcome
Exception!
- Les termes : lymphome, mélanome, séminome désignent des tumeurs malignes.
- Le terme de tératome ne préjuge pas de la bénignité ou de la malignité.
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3
2. Classification pronostique pathology TNM : pTNM
❖ Est établie après l’examen anatomopathologique
❖ Évalue le stade d’un cancer par l’établissement d’un bilan d’extension.
❖ Se base sur 03 critères : • p (pathology), T:Tumor (tumeur), N : Node (ganglion), M: Metastasis (métastase)
T ▪ Taille de la Tumeur et son d’extension dans l’organe d’origine
▪ Présence ou non d’un envahissement ganglionnaire
N
(N0 : Ganglion non envahi • N1 : Ganglion envahi)
▪ Présence ou non de métastases viscérales
M
(M0 : pas de métastases • M1 : Présence de métastases)
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III. Moyens diagnostiques et théranostiques des tumeurs
1. Cytologie
❖ Le prélèvement cytologique représente une réserve non négligeable de cellules tumorales pour la
recherche de marqueurs moléculaires, et a actuellement une place dans la prise en charge diagnostique
d’une tumeur.
❖ La cytologie ne doit pas être négligée dans certaines situations; Les experts en pathologie pulmonaire ont
montré la faisabilité du diagnostic moléculaire sur prélèvements cytologiques, et notamment sur les culots d’inclusion.
2. Histologie
3. Histologie / Histochimie
4. Immunohistochimie (IHC)
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Marqueurs
• Ki67
pronostiques
Institution de traitements spécifiques suite aux anomalies détectées à l’examen
Marqueurs
immunohistochimique: ex: Her2, CD20, CD117, RE, ALK, EGFR
thérapeutiques
- Immunothérapie : Traitement émergent → sélection des patients: PD-1; PD-L1
5. Biologie Moléculaire
❖ Parfois, une étude en biologie moléculaire s’impose en complément de l’immunohistochimie, pour affiner le
traitement de la maladie
❖ Exemples :
• La FISH (Fluorescent In Situ Hybridization) pour le cancer du sein
• La recherche de mutation du gène KRAS en cas de cancer colorectal
• La recherche de mutation de l’EGFR dans le cancer du poumon
• La recherche de la mutation du c-KIT dans les tumeurs stromales gastro-intestinales « GIST »
• La recherche de la mutation du BRCA dans cancer de l’ovaire
❖ Les différentes méthodes utilisées pour identifier les anomalies moléculaires sont :
Le séquençage de l’ADN ou de
L’immunohistochimie (IHC) L’hybridation in situ (ISH)
l’ARN
Elle permet de voir si un gène Il identifie les mutations ou les
Elle détecte la présence et la présente des anomalies, telles translocations survenues dans les
quantité de certaines protéines qu’une amplification ou une gènes. (KRAS, EGFR, CKIT
cellulaires : Her2, CD20…. translocation FISH, CISH, SISH ouCD117)
(ALK, Her2).
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Moyens théranostiques
❖ Les marqueurs théranostiques sont des marqueurs qui permettent d’identifier les patients qui ont le plus de
chance de répondre à un traitement.
❖ En complément du diagnostic et des facteurs pronostiques anatomo-cytopathologiques, des paramètres
sont aujourd’hui indispensables pour le choix ou/et la surveillance du traitement institué.
Moyens utilisés :
L’examen immunohistochimique (Her2, CD20) - La biologie moléculaire
Conclusion
❖ L’examen anatomopathologique exige pour une prise en charge optimale des patients:
• Des prélèvements de bonne qualité, bien préservés (conservation de la morphologie) pour obtention
des techniques complémentaires fiables.
• Histochimie, immunohistochimie, biologie moléculaire
❖ Les tumeurs sont classées en fonction du type histologique, et du caractère bénin ou malin en adoptant les
classifications histologiques et les recommandations internationales en vigueur aboutissant à des
informations :
Diagnostiques – Pronostiques - Thérapeutiques
❖ La corrélation anatomoclinique (clinique, imagerie, biologie, anatomopathologique) est indispensable →
création des Réunions de Concertation Pluridisciplinaire « RCP » (cliniciens, imageur, pathologiste,
biologiste).
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Généralités
Limites du processus tumoral
Tumeurs bénignes et tumeurs malignes
Conclusion
I. Généralités
❖ La tumeur est la prolifération quantitativement et qualitativement anormale des cellules, qui va donner
ensuite un clone tumoral.
❖ C’est une poursuite de la prolifération après arrêt du stimulus responsable.
❖ La tumeur ressemble plus ou moins au tissu normal ; « Notion de différenciation tumorale »
❖ Ayant tendance à persister et à croître, échappant aux mécanismes de contrôle de croissance tissulaire :
Notion d'autonomie biologique.
- Oncologie : vient du mot «Oncos » = masse ou tumeur
- Tumeur : Tissu néoformé résultant du processus tumoral
- Néoplasie : néoformation tissulaire excessive et anormale dont la croissance échappe au contrôle
homéostatique de l’organisme.
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Dystrophie mammaire
Dystrophie mammaire
La lésion n'est pas aussi bien limitée qu'une
tumeur bénigne, Lobules , hypertrophie et atrophie, kystisation des
1. tissu fibreux (blanc nacré), s'étendant dans galactophores, métaplasie. fibrose +++, autour des
le tissu adipeux., sans caractère infiltrant lobules, faisant disparaître le tissu adipeux.
2. Canaux galactophoriques kystiques
Goitre
Hypertrophie de la glande thyroïde
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A. Exemple de bénignité
Remaniements nécrotico-hémorragiques
❖ C’est une tumeur avec un comportement biologique entre celui d'une tumeur bénigne et d'une tumeur
maligne.
❖ Ces tumeurs peuvent présenter certaines caractéristiques qui suscitent une inquiétude quant à leur
potentiel de croissance ou de récidive, mais elles ne sont pas considérées comme malignes au sens strict.
❖ Autrement dit, ce sont des tumeurs bénignes ayant certains caractères d'agressivité.
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Exemple des tumeurs de potentiel évolutif intermédiaire :
Fibromatoses Adénomes du colon ou du rectum
❖ Aspect histologique bénin
❖ Ce sont des lésions précancéreuses ou tumeurs à
❖ Mal limitée et infiltrent les tissus voisins
malignité potentielle
❖ Tendance à la récidive
Certains cancers (infiltrants) ont une évolution locale sans donner de métastases :
✓ Carcinome basocellulaire
✓ Gliome cérébral
Les tumeurs « borderline de l'ovaire »
❖ Ce sont des tumeurs qui comportent certaines anomalies, microscopiques, communes avec « les cancers » :
tumeur à la limite de la malignité ou à faible potentiel de malignité
❖ Découvertes généralement à un stade précoce de kyste limité à l'ovaire et peuvent, ainsi, être confondues
avec des lésions bénignes et des possibilités de récidive tardives.
Macroscopie
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Caractères histologiques et cytologiques
2. Tumeurs malignes
❖ Désorganisation architecturale du tissu
❖ Signes cellulaires (cytologiques) de malignité
❖ Infiltration des tissus voisins (emboles)
❖ Stroma réaction
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1. Différenciation cellulaire
❖ L’apparence des cellules cancéreuses diffère de celle des cellules normales (différenciation) et autres
caractéristiques de la tumeur comme la taille et la forme des cellules et leur disposition
❖ La différenciation correspond au degré de développement des cellules cancéreuses et à leur degré
d'organisation dans le tissu ou l'organe.
❖ On compare les cellules cancéreuses aux cellules normales d'un tissu ou d'un organe.
Moyennement
Bien différencié Peu différencié Indifférencié
différencié
❖ Ces informations vont permettre l’établissement d’un GRADE Histologique = facteur histopronostique
❖ Exemple : cancer du sein, cancer du colon…
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Critères morphologiques de bénignité et malignité
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Adénofibrome du sein
❖ Tumeur bénigne mixte :
❖ Composante épithéliale + composante mésenchymateuse
IV. Conclusion
❖ Plusieurs types de tumeurs sont reconnus ; leurs aspects morphologiques et leurs profils évolutifs sont
variables.
❖ Le pathologiste joue un rôle important dans :
▪ Le dépistage
▪ Le diagnostic
▪ Le pronostic
▪ L’indication thérapeutique
❖ De nombreux progrès ont été réalisés dans la compréhension des mécanismes de la carcinogénèse
tumorale aboutissant à de nouvelles perspectives thérapeutiques.
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Introduction
Rappel
Mécanismes de la carcinogénèse
Bases moléculaires de la carcinogénèse
Mécanismes épigénétiques
Cancer et angiogenèse
Immunité anti-tumorale
Prédisposition génétique du cancer
Conclusion
I- Introduction
❖ L’homéostasie est un processus de régulation par lequel l'organisme maintient les différentes constantes du
milieu intérieur (ensemble des liquides de l'organisme) entre les limites des valeurs normales.
❖ Le développement et l’homéostasie d’un tissu sont sous le contrôle de la prolifération, de la différenciation
et de la mort cellulaire, l’échappement à ce contrôle va être la cause du développement d’un processus
cancéreux.
Définition :
Carcinogenèse : processus qui aboutit à la transformation d’une cellule normale en une cellule cancéreuse
II- rappel
❖ La prolifération cellulaire est principalement sous le contrôle de 3 types de gènes :
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❖ Le cycle cellulaire passe par 4 phases initiales :
Phase G1 (pré- Synthèse des protéines et croissance cellulaire, la cellule augmente de taille et
synthétique) prépare la division de la cellule
Phase S (synthétique) La cellule duplique son matériel génétique
Phase G2 (post Contrôle de la réplication de L’ADN et préparation de la division cellulaire
synthétique)
Phase M (mitose) Séparation de l’adn et division en 2 cellules filles
❖ L’apoptose :
❖ C'est un mécanisme cellulaire, normal, intrinsèquement programmé,
par lequel des cellules s'autodétruisent en réponse à un signal interne.
❖ Elle est régulée par des protéines anti-apoptotiques (Bcl2) et de
protéases pro-apoptotiques (les caspases).
❖ La cellule normale a la capacité de reconnaitre les lésions de son ADN,
de les réparer ou de mourir par apoptose
❖ La sénescence réplicative :
❖ C’est un processus physiologique qui fait que toute cellule normale
doit mourir après un certain nombre de divisions.
❖ Elle est basée sur le raccourcissement des « télomères » (terminaisons
ADN des chromosomes) qui se produit normalement à chaque division.
❖ La télomérase (enzyme ribonucléoprotéique avec activité reverse
transcriptase) catalyse la synthèse et l’extension de l’ADN télomérique
pour répliquer les télomères.
❖ La télomérase est absente dans les cellules somatiques, cependant elle
reste active dans les cellules germinales et dans les cellules
néoplasiques.
❖ La télomérase empêche la sénescence et l’apoptose aboutissant à l’immortalisation de la cellule.
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En résumant le rappel :
Le
Les facteurs de
Les médiateurs de microenvironnem
Les proto- Les gènes croissance et les
l'inflammation ; Les hormones en tissulaire et le
oncogènes suppresseurs signaux de
cytokines système immun
transduction
de l'hote
Dans les conditions physiologiques les étapes régularisées de la prolifération cellulaire sont - schématiquement
présentées comme suit :
Mécanismes régulateurs positifs Mécanismes régulateurs négatifs
❖ Liaison d’un facteur de croissance à son récepteur
spécifique sur la membrane cellulaire ❖ Entre les différentes étapes du cycle cellulaire se
❖ Activation transitoire et limitée du récepteur situent des points de contrôle ou check point qui
déterminant l’activation des différentes protéines ont pour but de vérifier l’intégrité de la
impliquées dans la transduction du signal transmission du l’ADN de la cellule mère vers les
❖ Transduction du signal vers le noyau cellules filles en faisant intervenir des anti-
❖ Induction et activation au niveau du noyau de oncogènes et de gênes réparateurs.
facteurs de transcription
❖ Activation de division cellulaire
1
Métastase : Un cancer métastatique est un cancer qui s'est propagé de l'endroit où il est d'abord apparu à une autre
partie du corps. Le cancer d'origine est appelé tumeur primitive. Le cancer qui se développe dans une autre partie du corps
est appelé cancer métastatique.
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IV. Bases moléculaires de la carcinogenèse
1. Bases génétiques
❖ Lorsque l’ADN des cellules est lésé, plusieurs gènes de réparation vont intervenir pour sa réparation.
❖ La mutation héréditaire des gènes aboutit à un défaut de réparation de l’ADN, qui va donner des mutations
dans le génome des cellules somatiques.
❖ Ce type de mutation des gènes de réparation est de ;
➢ Activation des oncogènes stimulant la prolifération cellulaire
➢ Inactivation des gènes suppresseurs de cancer
❖ Alors, il y aura une expression des protéines mutées et perte de protéines régulatrices d’où une tumeur
maligne !
A. Les oncogènes :
❖ Ce sont une catégorie de gènes dont
l'expression favorise la survenue de cancers.
❖ Ce sont des gènes qui commandent la
synthèse d'oncoprotéines, protéines
stimulant la division cellulaire ou inhibant la
mort cellulaire programmée (apoptose), ce
qui déclenche une prolifération
désordonnée des cellules.
❖ Atteinte d’un seul gène (il suffit qu'un des deux allèles soit muté) : gène dominant = mutation / amplification
= activation des proto-oncogènes = stimulation de la prolifération cellulaire = prolifération tumorale
❖ En général, on considère qu'il existe trois grands types de modifications génétiques qui peuvent altérer un
protooncogène :
Les mutations : Les amplifications géniques : Rearrangement chromosomique
deletion ou mutation ponctuelle Formation d’une protéine normale ou translocation :
donnant une protéine hyperactive produite en quantité très Donnant soit une protéine normale
produite en quantité normale augmentée en quantité très augmenté ou
Par ex : ras – arbB Par ex : k-ras - c-erbB protéine de fusion hyperactive ou
hyper-transcrite
Par ex : bcr/abl – myc
❖ Dans tous les cas, on obtient un produit hyperactif qui stimule la division cellulaire de sorte qu'elle échappe
à la régulation normale.
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Exemple d’oncogène : l’hyper-expression de HER2 entraine la croissance cellulaire anormale
- HER2 est le nom plus connu du gène ErbB2. HER2, ou HER2/neu, signifie human epidermal growth
factor receptor 2, c'est-à-dire récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain.
- Le travail du HER2 est de contrôler une protéine située à la surface des cellules qui les aide à croître.
- La surexpression du récepteur HER2 est retrouvée chez 12 à 20 % des femmes atteintes d'un cancer
du sein = cible pour thérapie : herceptine 2 pour le cancer du sein
❖ L’atteinte d’un seul gène ne suffit pas dans les anti-oncogènes (gènes récessifs), donc atteinte des 2 gènes
par mutation/délétion = inactivation des 2 copies du gène suppresseur de tumeur
❖ Les mécanismes :
➢ Mutation ponctuelle donnant une protéine inactivée (la mutation peut-être héréditaire (germinale
transmise) ou sporadique (de novo)
➢ Délétion chromosomique = protéine absente
2
Herceptine est an anticorps monoclonal recombinant spécifique des récepteurs HER2/neu, utilisé comme médicament
anticancéreux dans certaines formes de cancer du sein.
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▪ Coopération entre les oncogènes
❖ Heureusement, une seule mutation peut être nécessaire mais pas suffisante. Il y a une coopération entre
oncogènes et entre gènes suppresseurs. C’est un jeu entre gain de prolifération et perte de frein.
❖ Les oncogènes n’ont pas tous la même capacité. Les cellules cancéreuses ont deux caractéristiques, elles
sont immortelles et transformantes in vitro => capacité à proliférer de façon continue et responsable de la
progression tumorale in vivo. Un seul oncogène ne suffit pas pour développer ces capacités : il faut de la
coopération entre oncogène.
❖ L’accumulation des mutations au niveau des différents oncogènes potentialisent leur effet transformant.
Exemple : C-my + C-ras
❖ SRM = NER3
3
NER : nucleotide excision repair
21
E. Résistance à la mort cellulaire
❖ Les cellules normales qui se divisent dans l’organisme, ont également la capacité intrinsèque de déclencher
leur propre suicide selon la mort cellulaire programmée ou l’apoptose. Ce processus biologique permet le
renouvellement de ces cellules en évitant leur accumulation.
❖ Il est aisé d’imaginer que l’inhibition de l’apoptose puisse favoriser le développement de cancers en
augmentant la survie cellulaire et en permettant ainsi l’accumulation des « accidents » génétiques impliqués
dans la transformation maligne.
V. Mécanismes épigénétiques
❖ Anomalies de méthylation de l’ADN :
➢ Hypo ou hyper méthylation peux modifier
la transcription d’un gène de structure
normale
➢ On les appelle mécanismes épigénétiques
par opposition aux mécanismes génétiques
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VII. Immunité anti-tumorale
❖ Le développement d'une tumeur résulte de l'équilibre entre une réponse immunitaire antitumorale ayant la
capacité d'éliminer les cellules néoplasiques dès leur formation et les mécanismes d'échappement au
système immunitaire.
❖ La réponse immune joue un rôle majeur dans la défense de l’organisme contre les tumeurs, et est
probablement responsable du contrôle et de la majorité des tumeurs.
❖ Effecteurs de la réponse immune antitumorale
➢ L’immunité innée, lymphocytes NK interféron gamma
➢ L’immunité adaptative, reconnaissance de molécules spécifiques produites par la tumeur.
❖ Échappement des tumeurs à la réponse immune :
➢ Immuno-sélection : sélection au cours du temps des sous-clones tumoraux ayant acquis des mécanismes
d’échappement à la réponse immune.
➢ Une immuno-subversion (induction d’une tolérance spécifique) mettant en jeu des phénomènes plus
complexes de coopération intercellulaire
Exemples :
- C’est un cancer embryonnaire de la rétine, héréditaire dans 40% des cas.
Rétinoblastome
- Il est dû à l’inactivation des 2 allèles de l’antioncogéne Rb1
Néphroblastome
- C’est un Kc4 de l’enfant
(Tumeur de wilms)
- Héréditaire dans 5% des cas par des mécanismes de prédisposition complexes
antioncogéneWT1
Cancer héréditaire - 3 génes impliqués : BRCA1,2,3
du sein et / de - Se caractérise par sa survenue à un âge précoce, le plus souvent bilatéral ou
l’ovaire multifocal agressif avec rôle des stimuli hormonaux
- 04 gènes jouent un rôle dans la carcinogénèse colorectal : APC, Cox-2, SCC/Sma
et des Gènes de réparation
Cancer colorectal - Maladies héréditaires prédisposant au Kc colorectal : polypose familiale colique
juvénile, syndrome de PEUTZ JEGHERS, Polypose adenomateuse familiale
4
Kc : tumeur !
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- Cancer colique héréditaire non polyposique
Syndrome de
- Mutation germinale de 06 gènes réparateurs de l’ADN (gène MMR) avec un Kc
Lynch
extra colique (endomètre) dans le lynch II
NEM :
- NEM1 : l’anti-oncogène par 11q 13. Touche la parathyroïde, du pancréas endocrine,
Néoplasie de la corticosurrénale et de la thyroïde.
endocrinienne - NEM2A : incrimine l’oncogène R et (10q 11), Cancer médullaire de la thyroïde,
multiple phéochromocytome,
- NEM2B : phéochromocytome, neuromes cutanés.
IX. Conclusion
❖ Le cancer est une prolifération cellulaire incontrôlée généralement monoclonale
❖ La carcinogénèse est un phénomène complexe et multifactoriel qui fait intervenir des agents exogènes et
endogènes ; elle se fait en plusieurs étapes et résulte de l’accumulation progressive d’anomalies de gènes
responsables du contrôle de la prolifération, de la différenciation cellulaire et de l’apoptose.
❖ Elle implique également l'ensemble des interactions réciproques entre les cellules cancéreuses et leur
environnement
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Rétinoblastome Néphroblastome
25
Généralités et rappels
Données épidémiologiques
Incidence
Conclusion
I. Généralités et rappels
G2 (post
G1 (présynthétique) S (synthétique) M (mitotique)
synthétique)
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L’apoptose :
❖ C’est la mort cellulaire programmée
❖ Phénomène physiologique qui survient à un stade précis de la maturation d’une cellule.
❖ Elle est génétiquement déterminée, réprimée par l’oncogène bcl2.
❖ 02 protéines jouent un rôle clé : p53, c- myc ,..etc
1- Fréquence :
❖ Pays industrialisés : 20% des décès, 2eme cause de mortalités après les maladies cardiovasculaires
2- Répartition géographique :
❖ Variation d’une région à l’autre.
▪ Carcinome du nasopharynx ➔ plus fréquent au Maghreb
▪ Cancer gastrique (estomac) ➔ plus fréquent au Japon
▪ Cancer colorectal : plus fréquent en Europe Occidentale et Amérique du Nord
▪ Mélanome ➔ « Australie (race blanche, climat) »
▪ Carcinome cutané ➔ selon la pigmentation cutanée (plus fréquent chez la population blanche)
❖ Étude sur les populations d’immigrations ➔ tendance à adopter l’incidence des cancers des pays hôtes
▪ Ex : japonais immigrants à Hawaï ➔ incidence d’un cancer gastrique a diminué
❖ Cancer du penis ; exceptionnel chez les circonscis
❖ Cancer du col : fréquence augmentée avec précocité des rapports sexuels et nombre de partenaires
Cette très grande variété dépend des facteurs extrinsèques et des conditions de vies
III. Incidence
❖ Le cancer est la 2ème cause de mortalité après les maladies cardio-vasculaires dans les pays industrialisés.
❖ Cancer du poumon et les cancers digestifs sont plus fréquents chez l’homme.
❖ Cancers du sein, de la vésicule biliaire et de la thyroïde sont plus fréquents chez la femme.
Des facteurs
environnementaux,
Le sexe L'age Les pays Le temps
alimentaires,
infectieux
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❖ Les cancers augmentent avec l’âge +++
❖ Pic de plus grande fréquence après 60 ans
❖ Les cancers de loin les plus fréquents (80%) sont les cancers épithéliaux (adénocarcinomes, carcinomes
épidermoïdes).
❖ Les épithéliums sont des tissus se renouvelant périodiquement et les premiers exposés aux carcinogenèses
exogènes.
2. Facteurs de risque
❖ Les cancers sont des maladies multifactorielles. L’étude des mécanismes biologiques qui sont à l’origine des
cancers (ou cancérogenèse) a permis d’identifier un certain nombre de facteurs qui augmentent le risque
de cancer.
❖ La transformation d’une cellule normale en une cellule cancéreuse peut être induite par de nombreux
facteurs liés aux modes de vie, à l’environnement ou encore à notre patrimoine génétique.
❖
Autres agents
infectieux Carcinogènes
Virus oncogènes Agents physiques
(Helicobacter Pylori chimiques
- Shistosomes)
1. Virus oncogènes
❖ Le rôle des agents infectieux dans la survenue de certaines tumeurs est bien connu. Ils seraient
responsables > de 4 % des cancers à l’échelle mondiale. Les principaux sont :
▪ Les papillomavirus humains (HPV),
▪ Les virus des hépatites B et C
▪ Le virus d’Epstein-Barr (EBV),
▪ Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)
28
B. Les virus des hépatites B et C
29
C. le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)
30
2. Autres agents infectieux
A. L’helicobacter pylori
B. les schistosomes
31
3. Carcinogènes chimiques à action directes
❖ Ne nécessitent aucune transformation préalable pour exercer leur pouvoir cancérigène
❖ Amiante : isolant utilisé dans les bâtiments➔ mesothliome pleural
❖ Arsenic : ➔ agriculture (pesticide) cancers cutanés et pulmonaires
❖ Agents alkylants ➔ médicaments provoquant des cancers pulmonaires, larynx, vessie.
Ils ne sont pas nocifs par eux-mêmes mais transformés dans l’organisme ; ils donnent naissance à des
métabolites qui sont cancérigènes.
4. Agents physiques
A. Radiations ultraviolets
❖ Cancers de la peau surtout et les parties du corps exposées au soleil : marins, paysans, sujets à la peau
claire.
B. Radiations ionisantes
❖ Radiotherapie : cancers de la thyroïde opéré irradiation du cou
❖ Angiosarcomes du foie après utilisation de thorotrast5
C. Radioactivité :
❖ Cancers de la thyroïde et leucémie chez les survivants d’Hiroshima et Nagazaki.
D. Traumatismes répétés
❖ Peuvent être aggravant en raison des remaniements inflammatoires et hémorragiques qu’ils suscitent ➔
tumeurs mélaniques
5
Thorotrast est un produit de contraste radiologique
32
F. Rayonnements ultraviolets
❖ L’exposition aux rayonnements ultraviolets (UV), du soleil ou artificiel (cabine UV) est le principal facteur des
cancers de la peau :
▪ Carcinomes (épidermoide, basocellulaires)
▪ Mélanome
❖ Les doses excessives d’UV agressent les cellules cutanées et peuvent provoquer des dommages irréversibles
dans les gènes des cellules exposées : ➔ des cassures de l’ADN, impossibles à réparer
33
Les risques liés aux comportements
1. Tabac
❖ Le tabac est associé aux cancers du :
Voies
L’œsophage
Poumon aériennes Larynx Pharynx La vessie Col utérin
(avec l’alcool)
supérieures
❖ Le tabac majore les autres facteurs de risque de cancer du poumon, ainsi que l’amiante, le radon, l’arsenic,
le nickel et la pollution atmosphérique.
2. La consommation d'alcool
❖ Le cancer du sein+++
❖ Les cancers (colorectal, de la cavité buccale, du pharynx, du foie, de l’œsophage et du larynx).
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Facteurs hormonaux
Chez la femme Chez l’homme
Œstrogènes : Agent promoteur et mitogène :
❖ Cancer du sein
❖ Cancer de l’endomètre
❖ Cancer de l’ovaire Androgènes : Cancer de la prostate
A/ États précancéreux
❖ Les états précancéreux sont des changements subis par les cellules qui les rendent plus susceptibles de
devenir cancéreuses.
❖ Ces états ne sont pas encore cancéreux, mais les changements anormaux dans les cellules pourraient se
transformer en cancer s’ils ne sont pas traités.
❖ Exemples :
– Le syndrome de Lynch, ou cancer colorectal héréditaire sans polypose (HNPCC), est le type le
plus courant de syndrome du cancer colorectal héréditaire. Un ou plusieurs polypes apparaissent
dans le côlon ou le rectum.
Ces syndromes sont causés par un gène muté, ou modifié, qui peut être transmis.
Polypose rectocolique ❖ Maladie autosomique dominante ➔ à la malignité par mutation du gène APC qui
familiale est un anti oncogène localisé sur 5q
❖ Maladie autosomique récessive .
Xeroderma ❖ Lésion épidermique de type verruqueuse confluente parfois pigmentée dominant
pigmentosum au visage et aux mains .
❖ Se transforme en carcinome épidermoïde ou mélanome sous l’influence des UV
Maladie ostéogénique ❖ D’étiologie mal définie , la prolifération sous forme de chondrome ➔
d’OLLIER Transformation en chondrosarcome
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❖ Maladie autosomique dominante se manifeste par des lésions polymorphes
Neurofibromatose de intéressant les téguments ( naevus mélanique) et le tissu nerveux ( neurofibrome
Von Recklinghausen ).
❖ La transformation en schwannomes malins est possible .
❖ Une prédisposition familiale est impliquée dans 10 % des cas Les gènes
Mélanome cutané
identifiés sont CDKN2A et CDK4
B/ Facteurs génétiques
CONCLUSION
❖ Plusieurs facteurs sont incriminés dans la genèse des cancers
❖ Le pathologiste joue un rôle important dans :
Le dépistage - Le diagnostic - Le pronostic - L’indication thérapeutique
❖ Différents facteurs de risque conduisent au développement d'un cancer :
Facteurs chimiques - Facteurs physiques - Viraux - Héréditaires
❖ Ces facteurs génétiques sont responsables de prédispositions familiales aux cancers, un test génétique est
envisagé lorsque le risque de cancer d’origine génétique est particulièrement élevé. Il permet de
rechercher une ou plusieurs mutations sur des gènes de prédisposition et d’évaluer les risques pour la
personne de développer un cancer dans un contexte de famille à risque.
36
Introduction
Les étapes du développement d’un carcinome
Classification TNM
Conclusion
I. Introduction
❖ Le cancer est une pathologie de l’ADN faisant intervenir des perturbations de :
la différenciation l'organisation
la prolifération
cellulaire tissulaire
❖ C’est un
phénomène irréversible au cours duquel la cellule transmet ses anomalies génétiques à la descendance
formant un clone cellulaire qui va acquérir de plus en plus d’anomalies aboutissant à la résistance et à la
progression du néoplasie cellulaire.
❖ L’histoire naturelle d’un cancer peut être divisée schématiquement en plusieurs étapes :
4. Dissémination des
1. Transformation 2. Expansion clonale 3. Croissance + cellules cancéreuse
cancéreuse d'une de la cellule invasion locale et à distance du foyer
cellule cancéreuse loco-régionale tumoral initial =
métastase
37
II. Les étapes du développement d’un carcinome
Lésions précancéreuses :
Carcinome in situ Carcinome invasif
Dysplasie
1. Lésions précancéreuses
Remarque : Il n’y a pas d’infiltration du chorion sous -jacent et la membrane basale de l’épithélium est
toujours respectée !
❖ Ce sont des lésions associées à un risque significativement élevé de survenue de cancer.
❖ Elles ne sont pas décelées à l’œil nu « infra cliniques »
❖ Décrites que dans les épithéliums (col utérin, tube digestif, voies aériennes, glande mammaire, voies
urinaires...)
❖ Le temps de progression est long et permet la prévention / dépistage
Terminologies et historique
❖ Différentes terminologies utilisées :
Lesion intraépithéliale /
Néoplasie intra-épithéliale dysplasie :
Dysplasie :
(NIE) : bas grade (dysplasie légère)
légère, modérée, sévère
de grade I, II, III haut grade (dysplasie
modérée - dysplasie sévère)
38
Caractères microscopiques
La dysplasie peut être diagnostiquée par l'examen cytologique et/ou histologique :
Architecture tissulaire Cytologie
- Augmentation de la densité cellulaire. - Anisocytose + anisocaryose7.
6
Classification histologique
. Lésion intra-épithéliale de bas grade (CIN1).
. Lésion intra-épithéliale de haut grade (CIN2 ,CIN3, CIS).
Classification cytologique
. LSIL : Low-grade squamous intraepithelial lesions: CIN1.
. HSIL: High grade Squamous Intraepithelial Lesion: CIN2,
CIN3 .
6
Anisocytose : irrégularité de la taille des cellules.
7
Anisocaryose : irrégularité de la taille des noyaux.
39
2. Carcinome in Situ
❖ C’est la prolifération de cellules épithéliales cancéreuses qui ne franchit pas la membrane basale de
l'épithélium, et donc n'envahit pas le tissu conjonctif.
❖ C’est un carcinome qui a tous les caractères cytologiques du cancer sauf qu’il respecte la membrane basale
et donc il ne donne pas de métastases.
Localisations
❖ Des CIS sont celles des dysplasies
Muqueuses malpighiennes : Urothélium : Muqueuses digestives : Glandes et canaux
- Col utérin vessie +++ - Adénomes +++, excréteurs :
- Peau (maladie de - Muqueuse plane : - Sein.
Bowen) ➢ sur une métaplasie - pancreas
- Lèvre, bouche, intestinale gastrique
- Larynx, bronches ➢ bas œsophage
(endobrachyœsophage)
Diagnostic
❖ La distinction entre carcinome in situ et dysplasie sévère ou de haut grade est difficile et parfois impossible
❖ Le point important du diagnostic de CIS est l'intégrité de la membrane basale = absence d'envahissement
du chorion.
❖ Le dépistage est surtout dans la phase des carcinomes in situ+++.
40
3. Carcinome invasive
❖ Les cellules tumorales envahissent le tissu conjonctif selon un processus actif et complexe, lié à l'acquisition
de nouvelles propriétés biologiques. Les cellules cancéreuses forment le parenchyme tumorale.
❖ Le stroma tumoral est un tissu conjonctivo-vasculaire nourricier et de soutien qui se développe à partir du
tissu normal de l'hôte ; indispensable à la croissance tumorale. Il est néofromé et non tumoral.
3. La cellule cancéreuse
Les caractères morphologiques : Caractères fonctionnels et métaboliques
- Anisocytose. Conservation des fonctions normales :
- Anisocaryose. – Élaboration de kératine dans les carcinomes
- ↑ du rapport nucléo cytoplasmique épidermoïdes
- Irrégularité des noyaux, noyaux monstrueux – Élaboration de mélanine dans les mélanomes
polyploïdes. Perte des fonctions normales
- Répartition inégale de la chromatine. – Les cellules ne présentent aucun caractère
- Nucléoles volumineux, parfois multiples. morphologique évocateur d’une origine tissulaire =
- Anomalie des mitoses. cancer indifférencié
Acquisition de nouvelles fonctions :
Les propriétés : – Sécrétion de substance à action hormonale
- Perte de l’adhésivité. – Sécrétion d’enzyme protéolytique à action
- Perte de l’inhibition de contact. hormonale
- Agressivité des cellules cancéreuses vis-à-vis des – Apparition de nouveaux antigènes
cellules normales. – Perte de contrôle de potentiel de croissance
- Caractère éternel « immortalisation ». – Propriétés destructrices et envahissantes
- Modifications des caractères antigéniques des – Propriétés métastatiques et thromboplastiques
constituants membranaires.
- Perte des caractères normaux et acquisition
d’antigènes de surface.
41
4. Le stroma tumoral
❖ Au-delà d’une certaine taille, les foyers tumoraux nécessitent une adaptation de leur microenvironnement
aboutissant à la formation d’un tissu conjonctif et inflammatoire : « Stroma tumoral ».
Définition : Tissu conjonctif néoformé non tumoral fourni par l’hôte
Composition :
• De cellules conjonctives (fibroblastes et
myofibroblastes)
• d’une MEC avec des fibres de collagène et élastiques
• de vaisseaux et de nerfs
Rôle : assure le soutien et la nutrition des cellules
tumorales
Soutien : charpente fibreuse
Nutrition : angiogenèse
Bien individualisé dans les carcinomes
Remaniements constants
42
L’invasion tumorale
A. Les mécanismes
❖ Elle fait intervenir plusieurs mécanismes :
Ancrage cellulaire à la matrice Dégradation de la matrice
Migration des cellules cancéreuses
extra-cellulaire extracellulaire
8
Les métalloprotéases matricielles (MMP) constituent une famille de protéases impliquées dans la dégradation
protéolytique de nombreuses protéines de la matrice extracellulaire mais aussi de protéines non matricielles. Ces protéases
jouent un rôle important et complexe dans plusieurs étapes de la progression cancéreuse telles que la croissance tumorale,
la prolifération des cellules cancéreuses et leur caractère invasif, la dissémination métastatique et l’angiogenèse.
43
B. Modes d’invasion
Invasion locale
Au niveau des épithéliums : Un cancer invasif détruit les tissus normaux et utilise
– Franchissement de la membrane basale. Préférentiellement les voies de moindre résistance
pour se propager :
Extension de proche en proche par : – Espaces conjonctifs lâches,
– Mobilité des cellules cancéreuses. – Espaces péri-nerveux,
– Destruction des structures préexistantes par des – Capillaires lymphatiques et sanguins, parois
protéases. veineuses.
Les cellules cancéreuses peuvent se disperser de
Organe plein (foie, reins) : façon isolée dans le tissu conjonctif, très à distance de
= Forme une masse arrondie, unique. la masse tumorale principale = exérèse large de la
tumeur.
Organe creux (Tube digestif) : Certains tissus conjonctifs résistent longtemps à
= Envahit plus ou moins rapidement et l’envahissement : périoste, disques intervertébraux,
successivement les différents plans de la paroi. cartilage épiphysaire...
Détachement
Intravasation Survie et
cellulaire et
: passage Survie dans prolifération
invasion de la Extravasation
dans la la circulation dans un site
matrice extra-
circulation étranger
cellulaire
44
▪ Mécanismes moléculaires impliqués dans ces différentes étapes
45
3. Essaimage direct par une cavité naturelle
❖ Envahissement du feuillet, puis rupture associée à un épanchement souvent hémorragique.
4. Gaine des nerfs
❖ Cancer de la prostate
5. Transplantation
❖ Trajet de ponction de biopsie
❖ L’existence de masses multiples dans le poumon ou le foie est un argument macroscopique pour suspecter
le diagnostic de métastases, alors qu’une masse unique évoque plutôt une tumeur primitive.
❖ Par rapport à la tumeur primitive la morphologie peut être :
▪ Identique.
▪ Moins différenciée voire dédifférenciée.
▪ Plus mature (rare, surtout après radiothérapie).
❖ La localisation et l'analyse histologique peuvent orienter la recherche de la tumeur primitive
▪ Une adénopathie cervicale peut révéler, entre autres tumeurs, un lymphome ou une métastase d'un
carcinome épidermoïde de l'oropharynx.
▪ L'expression de TTF-1 par un adénocarcinome pulmonaire est en faveur d'une origine primitive plutôt
que d'une métastase, ou l'expression de la PSA au sein d'une métastase osseuse d'un adénocarcinome
est en faveur d'une origine prostatique.
Facteurs histopronostiques
46
III. Classification TNM
❖ Le TNM est un système de classification des tumeurs cancéreuses solides de l'Union internationale contre le
cancer (UICC). C'est le système de classification le plus fréquemment utilisé en oncologie. L'utilisation de ce
type de classification permet aux médecins d'avoir un langage universel pour décrire le cancer.
N : ganglions lymphatiques.
M: métastases.
T : tumeur. Il décrit la propagation du
cancer aux ganglions Il décrit la propagation du
Il décrit la taille de la tumeur lymphatiques entourant cancer à d’autres parties du
principale (primitive). l’organe. corps par le sang ou le
Il indique aussi si la tumeur a système lymphatique.
N0 signifie que le cancer ne
envahi d’autres parties de s’est propagé à aucun M0 signifie que le cancer ne
l’organe atteint de cancer ou ganglion lymphatique voisin. s’est pas propagé à d’autres
des tissus entourant l’organe. parties du corps. M1 signifie
T0, Tis, T1, T2, T3, T4 N1, N2 ou N3 signifie que le que le cancer s’est propagé à
cancer s’est propagé aux d’autres parties du corps.
ganglions lymphatiques.
IV. Conclusion
❖ Plusieurs types de tumeurs sont reconnues ; leurs aspects morphologiques et leurs profils évolutifs sont
variables.
❖ De nombreux progrès ont été réalisés dans la compréhension des mécanismes de la cellules cancéreuses
permettant la proposition à de nouvelles perspectives thérapeutiques.
47
Introduction
Tumeurs malpighiennes
Tumeurs urothéliales
Conclusion
I. Introduction
❖ Les tumeurs épithéliales sont les plus fréquentes, elles peuvent être bénignes ou malignes, elles se
développent à partir des épithéliums des revêtements : épiderme, muqueuses.
❖ Il y a 3 types de revêtements touchés par ces tumeurs :
– Malpighien : épiderme, larynx, col utérin, muqueuses malpighiennes du tube digestif (cavité buccale,
pharynx, œsophage, canal anal)
– Urothélial : Paramalpighien= transitionnel : voies excrétrices urinaires
– Glandulaire : constituant les tumeurs métaplasiques.
A/ Les Papillomes
9
Qualifie une lésion, néoplasique ou non, dont la croissance est presque totalement extériorisée, végétante
(structure végétale ressemblant à une plante) sans grande tendance envahissante en profondeur
48
✓ Orthokératose : en cas de squames anucléées.
✓ Parakératose : si les squames ont conservé des noyaux pycnotiques.
B/ Les condylomes
❖ Macroscopie : les condylomes peuvent être acuminés (en chou-fleur ou en crête de coq), ou plans.
❖ Microscopie :
❖ Evolution : la plupart de ces tumeurs sont bénignes et ne récidivent pas après exérèse.
❖ Certaines cependant constituent des états précancéreux = carcinome épidermoïde (avec une phase de
carcinome in situ préalable) :
▪ C’est en particulier le cas des condylomes plans génitaux, qui sont à l’origine de la presque totalité des
cancers du col utérin,
▪ Plus rarement de certaines papillomatoses des voies aériennes supérieures.
Les papillomes et les condylomes sont parfois multiples : papillomatose (laryngée, fosses
nasales), condylomatose (génitale).
49
2. Tumeurs malpighiennes malignes ou « carcinomes »
❖ Le carcinome est une tumeur maligne formée de cellules épithéliales néoformées capable de provoquer
des métastases à distance. Elle peut apparaître en un endroit quelconque de l’organisme contenant de
l’épithélium :
Epithélium de transition (voies
Epithélium de revêtement Epithélium glandulaire
urinaires)
❖ Différenciation squameuse =
carcinome épidermoïde
❖ Différenciation basale = Adénocarcinome Carcinome transitionnel
carcinome basocellulaire
Hormis le carcinome basocellulaire qui ne s’observe que dans le revêtement cutané, tous les
autres carcinomes malpighiens sont nommés carcinomes épidermoïdes.
▪ Le carcinome épidermoïde
❖ C’est une tumeur maligne qui peut se développer dans n’importe quel organe ou tissu composé
d’épithélium squameux.
❖ Macroscopie : on distingue 3 formes : bourgeonnante, ulcéro-bourgeonnante ou ulcéro-infiltrante
❖ Siège : peau, muqueuses : buccale, col utérin, anus, voies aérodigestives supérieurees (larynx et pharynx),
poumons…
❖ Microscopie :
1. Carcinomes cutanés
❖ C’est un terme général pour tous les carcinomes qui se développent sur la peau.
❖ Ils sont généralement visibles, faciles à prélever et à diagnostic précoce.
❖ Il existe deux grands types de carcinomes cutanés :
1. Carcinome épidermoïde cutané
2. Carcinome basocellulaire
❖ Le facteur de risque principal est l’exposition prolongée au soleil
50
❖ Siège : régions découvertes : visage, oreilles, nuques, dos des mains
❖ Le carcinome basocellulaire touche des personnes plus âgées avec une localisation préférentielle pour le
visage
❖ Plusieurs lésions précancéreuses sont connues :
• Kératose solaire ( ou sénile)
• Radiodermite
• Cicatrice de brûlure
• Ulcères cutanés chroniques
51
2. Carcinomes épidermoïdes des muqueuses
❖ Ils sont classés selon leur siège :
Voies aéro-digestives
Bronches Col utérin Œsophage
sup
Pharynx, larynx, cavité Métaplasie
Siège - -
buccale malpighienne 10
Forme
bourgeonnante
Tumeur végétante puis Ulcéro-infiltrante et Ulcéro-infiltrante
Macro Destruction du
infiltrante végétante et nécrotique
parenchyme +
nécrose
Tabac, alcool, mauvaise
Facteur de hygiène bucco-dentaire Infection à HPV
TABAC ALCOOL
risque Lésions précancéreuses Condylome
(leucoplasie, dysplasie)
Inopérable
Métastases
Métastases diffuses Métastases gg et à Extension locale
Evolution ganglionnaires puis
(gg, foie, os, distance Méta gg
viscérales
cerveau, surrénales)
Selon le dépistage
Pronostic - Mauvais Mauvais
et la vaccination
➢ Le papillome :
– Petite taille, unique bénin
– De croissance exophytique ou endophytique
– Fines papilles : urothélium d’épaisseur et
d’architecture normale
– Absence de dysplasie cellulaire
• 10
L’épithélium des bronches, de type glandulaire (pseudostratifié cilié) subit une métaplasie malpighienne (devient
un épithélium malpighien), le plus souvent sous l’effet du tabagisme, ce qui favorise l’apparition de carcinomes
bronchiques.
52
La tumeur urothéliale papillaire de faible potentiel de malignité: Augmentation légère et régulière de
l’épaisseur de l’urothélium avec quelques dysplasies cellulaires
IV. Conclusion
❖ Les tumeurs épithéliales malpighienne sont les plus fréquentes.
❖ Elles se développent aux dépend des revêtements malpighiens (cutané, muqueuses ou à
partir des épithéliums glandulaires en métaplasie épidermoïde (bronches)
❖ Présentent des aspects morphologiques communs (carcinome épidermoïde)
❖ Des particularités morphologiques et évolutives sont reconnues pour certains cancers de siège cutané
(carcinome basocellulaire)
❖ Les tumeurs urothéliales sont particulières par rapport à leur caractère invasif ou non, on remarque une
conservation de l’architecture papillaire chez toutes les tumeurs urothéliales sauf le carcinome de haut
grade et la tumeur invasive.
53
Introduction
Les tumeurs des tissus mous
Tumeurs squelettiques
Diagnostic des tumeurs mésenchymateuses
Conclusion
I. Introduction
❖ Se développent à partir des tissus de soutien (muscles, tissu adipeux, vaisseaux…).
❖ Sont bénignes ou malignes.
❖ Les tumeurs bénignes des tissus mous sont plus fréquentes que les sarcomes estimés à 3000 cas/1 million
d’habitants
❖ Les sarcomes des tissus mous sont des tumeurs rares représentant <1% des cancers (50 cas/1millon
d’habitants)
❖ Les tumeurs osseuses ont une corrélation à la radiologie ++++
1. Tumeurs bénignes
❖ Sont plus fréquentes que les sarcomes et estimées à 3000 cas/1 million d’habitants
❖ Sont représentées par :
Les tumeurs
Les tumeurs Les tumeurs vasculaires
Les lipomes < de 30% Myofibroblastiques
fibrohistiocytaires (30%) (10%) • Autres
/fibroblastiques
54
Macroscopie :
o Formations arrondies ou lobulées à limites nettes.
o Limitées par une capsule fibreuse les séparant du tissu adjacent •
o Refoulé , subit des phénomènes d’atrophie par compression. •
Caractères o La présence de cette capsule permet l’énucléation totale de la tumeur. • Ces tumeurs
communs réalisent parfois des foyers multiples se développant indépendamment les uns des
autres
Microscopie :
▪ Ces tumeurs sont constituées le plus souvent de tissus matures.
Lipome
❖ C’est la tumeur des tissus mous la plus fréquente chez
l’adulte (rare dans la population pédiatrique) •
❖ Touche l’homme entre 50 et 70ans •
❖ Siège de prédilection :
✓ Microscopie
Lobules découpés par des travées conjonctivo-
vasculaires identiques à celles d’un tissu adipeux
normal. • Ces lobules sont constitués de cellules
arrondies, de grande taille à cytoplasme optiquement
vide par dissolution des graisses. Les noyaux sont de
petite taille, aplatis, déjetés en périphérie et ne
présentant pas d’anomalies.
Lipomatose
❖ Est une prolifération diffuse de tissu adipeux. Sa
classification est basée sur des données cliniques et la
distribution anatomique.
❖ Siège : tronc, tête , cou, abdomen, pelvis •
❖ Rare •
❖ Enfant < 2ans mais peut affecter l’adulte •
55
✓ Macroscopie :
Peu circonscrite, jaune identique au tissu adipeux
normal (différence : siège et répartition de la graisse)
✓ Microscopie :
Lobules et amas d’adipocytes matures pouvant
infiltrer d’autres structures comme « Tissu musculaire
strié »
Hibernomes
❖ Tumeur montrant une différenciation en graisse brune. •
❖ Rare : < à 2% des tumeurs bénignes et 1% des tumeurs
adipeuses •
❖ Siège : Les régions inter-scapulaires et cervicales basses,
Les creux axillaires et poplités, la cuisse, la paroi
abdominale et le médiastin des adultes jeunes. •
✓ Macroscopie :
Bien circonscrit , vaguement lobulaire, d’aspect brun
à jaune.
✓ Microscopie :
Lobules séparés des cloisons richement vascularisées,
• Les cellules tumorales adipeuses brunes riches en
micro vacuoles comportent un cytoplasme
éosinophile granuleux,
Lipoblastome
❖ Définition : • Néoplasme bénin de la graisse
embryonnaire. Peut être localisé ou diffus avec une
tendance aux récidives si l’exérèse n’est pas complète, •
❖ Siège : le tronc et les extrémités +++ •
❖ Survient principalement dans la petite enfance et chez
le jeune enfant avec 75 à 90 % des cas survenant avant
l'âge de 3 ans •
56
2. Les tumeurs myofibroblastiques / fibroblastiques
Fibromatose desmoïde
❖ Elle est localement agressive mais non métastasiante, c’est un Néoplasme (myo)fibroblastique profond ,
infiltrant ayant latendance à la récidive
❖ Siège: Extrémités (30-40% des cas), paroi abdominale (20% des cas), rétropéritoine (15% des cas)
❖ Incidence: <04 patients / (Femme avec un age : 37- 39ans)
❖ Étiologie: Facteurs génétiques et Facteurs physiques ( traumatisme, chirurgie, grossesse)
✓ Microscopie : Caractérisée par des faisceaux de bandes de cellules myofibroblastiques et fibroblastiques
infiltrant les tissus mous environnants,sans atypies cytonucléaires etsans images de mitoses anormales.
Les vaisseaux sont à paroi fine , béants
Fibromatose coli
❖ Est une prolifération fibreuse bénigne survenant dans le muscle sternocléidomastoïdien des nourrissons.
Certains cas évoluent vers un raccourcissement du muscle, entraînant une torticolis.
❖ Rare, l'incidence est de 0,3 à 2,0 % des naissances vivantes •
✓ Microscopie: Prolifération fibroblastique paucicellulaire englobant des fibres musculaires striés
atrophiques
57
Fibromatose palmaire et fibromatose plantaire
❖ Définition : Sont une prolifération fibroblastique/ myofibroblastique nodulaire bénigne apparaissant au
niveau de la face palmaire des mains et des doigts ou impliquant l’aponévrose plantaire •
❖ Survient chez l’adulte avec une prédominance masculine •
✓ Microscopie : • La prolifération évolue dans l’épaisseur de l’aponévrose palmaire /plantaire sous forme
isolée ou multiples , les nodules comportent des cellules fusiformes contenues dans un stroma
collagénique
Hémangiomes
❖ Siège : Peau , l’os, le système nerveux central, viscères (foie, poumon, rate).
(angiome)
❖ Apparaît le plus souvent à la naissance, Adolescent et adulte jeune,
❖ ♀=♂
✓ Macroscopie :
❖ Formation tumorale mal limitée, non encapsulée, de couleur rouge foncée pouvant
atteindre des dimensions importantes au niveau du visage, des extrémités des
membres. Consistance spongieuse.
✓ Microscopie :
Lymphangiomes
❖ Découvert au jeune âge voire même à la naissance,
❖ Siège : au niveau du cou, de la langue, des lèvres, du plancher buccal et des creux
axillaires
❖ Kyste lymphatique, lymphangiomatose.
❖ Comme les hémangiomes, ils peuvent être capillaires ou caverneux
58
Tumeurs bénignes du tissu musculaire lisse : Léiomyome
✓ Macroscopie :
❖ Tumeur bien encapsulée, ferme, la tranche de section montre un aspect plein , blanchâtre fasciculé,
tourbillonnant
✓ Microscopie :
❖ La structure est faite de fibres musculaires lisses, réunies en faisceaux enchevêtrés en tout sens et séparés
par des cloisons conjonctives.
❖ Une sclérohyalinose en plaque, des dépôts calcaires, des foyers de nécrose et d’hémorragie ne sont pas
rares dans les léiomyomes volumineux.
❖ C’est un néoplasme bénin des tissus mous montrant une différenciation musculaire striée ,
❖ 02 types : Rhabdomyome adulte - Rhabdomyome foetal
❖ C’est une tumeur rare
❖ Age : Rhabdomyome adulte : 60 ans (33 – 80ans) / Rhabdomyome fœtal: âge médian: 21ans
❖ Age Siège:
▪ Tête et cou (espace parapharyngé, glandes salivaires, larynx cavité buccale et tissus mous)
▪ Autres localisations: Vessie, extrémités, vagins
✓ Macroscopie :
❖ Bien limitée, arrondie (ou sphérique) lobulaire brune, de 1,5 à 7,5 cm (M: 3cm).
✓ Microscopie :
❖ La tumeur est constituée de cellules polygonales (fibres musculaires au diamètre très élargie),fréquemment
granuleux, fortement acidophile (rhadomyome adulte). La présence de cellules avec une double striation
cellules musculaire striées (rhdomyblaste immature= rhadomyome fœtal) );
59
4. Tumeurs malignes des tissus Mous « Les sarcomes » :
❖ Les tumeurs mésenchymateuses malignes représentent un groupe hétérogène de tumeurs développées à
partir des tissus de soutien : tissus conjonctifs, vasculaires, ou adipeux.
❖ Ces tumeurs se définissent par les tissus qu’elles reproduisent.
❖ Les sarcomes des tissus mous sont des tumeurs rares représentant <1% des cancers (50 cas/1millon
d’habitants),
❖ Clinique et évolutif
▪ Progression rapide
▪ Évolution spontanée généralement défavorable /
▪ Survenue de métastases. La dissémination se fait le plus souvent parvoie sanguine veineuse . grande
fréquence de certaines métastases (pulmonaire en particulier).
macroscopique : Les aspects sont variables en fonction (De la topographie • Du type de
tumeur) • il s’agit souvent d’un aspect blanchâtre, de consistance dure, • Constituent
Caractères une masse polycyclique ferme avec des plages hémorragiques ou nécrotiques •
communs Envahissant le plus souvent les tissus voisins.
Histologiques • Le diagnostic reposera sur un ensemble d’éléments • La densité
cellulaire, • Existence d’atypies, • Le Nombre de mitoses
Liposarcome
✓ Microscopie :
60
Leiomyosarcome :
Le Rhabdomyosarcome :
❖ C’est la tumeur mésenchymateuse maligne la plus fréquente de l’enfant (60 à 70 % d’entre elles) ;
❖ Reproduit des cellules musculaires striées( rhabdomyoblastes plus ou moins bien différenciés, des
myofibrilles, avec ou sans striation double)
❖ Siège : les régions de la tête, du cou et génito-urinaire.
❖ Selon le siège et les aspects microscopiques on individualise 03
formes :
▪ Rhabdomyosarcome polymorphe
▪ Alvéolaire
▪ Embryonnaire (sarcome embryonnaire).
❖ Doit être confirmer par immunohistochimie
❖ Le pronostic de ces tumeurs est lié à l’histologie, la taille et l’absence
de métastase au diagnostic, l’âge de l’enfant, la localisation et
l’opérabilité.
❖ Leur traitement associe chimiothérapie, chirurgie et, selon les circonstances, une radiothérapie.
61
Angiosarcome & sarcome de Kaposi
▪ Angiosarcome
❖ Age : 10 et 50 ans
❖ Siège : dans les petits os de la main (phalanges et métacarpes) et du pied (orteils, métatarses). métaphyse
des os longs (fémur, humérus).
❖ Peut-être unique ou multiple (maladie d’Ollier).
✓ Macroscopie :
❖ Masse lobulée faite de nodules solides ou kystiques, brillants, translucides, blanc – bleuâtres, parfois
opalescents ou nacrés. Les aspects kystiques résultent de la dégénérescence myxoïde. On peut également
observer des foyers d’ossification et des foyers de calcification.
62
✓ Microscopie :
❖ Aspect de cartilage hyalin, de structure lobulée. Les lobules sont limités par des faisceaux de tissu
conjonctivo-vasculaire, en cellularité il est peu dense. Les cellules qui constituent ces lobules sont plus
grandes que les chondrocytes normales, sans anomalies cytologiques.
▪ Ostéome :
▪ Ostéome ostéoïde :
▪ Ostéosarcome :
63
✓ Macroscopie :
❖ Il réalise une masse tumorale blanchâtre tantôt molle ou fiable encéphaloïde, tantôt plus ferme avec des foyers de
fibrose et d’ossifications.
❖ Histologie : Prolifération cellulaire, avec élaboration directe de substance ostéoïde voire osseuse avec des mitoses
atypiques, substance chondroïde ou chondroblastique. On retrouve par ailleurs des cellules géantes de type
ostéoclastes.
❖ Evolution : Le pronostic est mauvais. Métastase par voie sanguine au foie, poumon et aux os.
▪ Chondrosarcome
❖ C’est une prolifération mésenchymateuse maligne faite de cellules cartilagineuses plus ou moins bien
différenciées.
❖ Epidémiologie : Observée surtout chez l’adulte et le sujet âgé se développe dans l’os sain ou porteur de
lésion préexistante telle que le chondrome de la chondromatose
❖ Siège : Au niveau du thorax et des extrémités supérieures des membres (fémur, os iliaque, humérus,
omoplate). En revanche il est rare dans les parties distales des membres.
✓ Macroscopie :
❖ Il se présente comme une masse tumorale de volume souvent important, à limites peu nettes, d’aspect
lobulé. A la coupe il présente un aspect translucide ou opaque avec des zones dures calcifiées mêlées à des
plages de tissus de consistance molle voire liquide avec des remaniements hémorragiques et kystiques.
✓ Microscopie :
❖ Les critères de malignité portent essentiellement sur les anomalies cytologiques : présence de cellules à
noyau volumineux, richesse en cellules binuclées voire monstrueuses, à distance des foyers de nécrose.
❖ La tumeur bien différenciée à faible degré de malignité est parfois difficile à distinguer du chondrome
64
Diagnostic des tumeurs mésenchymateuses
❖ Le prélèvement biopsique est actuellement obligatoire pour :
▪ Établir la malignité •
▪ Évaluer le type, le sous type histologique ainsi que le grade du sarcome •
▪ L’examen immunohistochimique pertinent peut être une aide précieuse pour le diagnostic •
▪ La place de la biologie moléculaire dans le diagnostic des tumeurs des tissus mous est bien établie •
▪ La prise en charge d’une décision thérapeutique •
❖ Le clinicien doit suivre les guidelines des recommandations internationales pour la prise en charge des
sarcomes •
❖ La prise en charge optimales des tumeurs osseuses nécessite une corrélation anatomoclinique et
particuliérement radiologique
Conclusion
❖ Les sarcomes sont rares •
❖ de diagnostic délicat nécessitant une étude anatomopathologique minutieuse •
❖ un examen immunohistochimique complémentaire confirmant le diagnostic.
❖ La biologie moléculaire occupe actuellement une place prépondérante
❖ une prise en charge multidisciplinaire est impérative dans ces cas particulier
65
Introduction et rappel histologique d’un ganglion normal
Facteurs étiologiques
Présentation clinique/biologique
Diagnostic anatomo-pathologique
Lymphomes B
Lymphomes T
Lymphome de Hodgkin
Bilan d’extension
Conclusion
❖ La structure complexe du ganglion lymphatique facilite le filtrage de la lymphe, la rencontre des cellules
immunitaires avec les agents pathogènes, et la coordination des réponses immunitaires humorales et
cellulaires. Les follicules lymphoïdes dans le cortex et les cordons médullaires sont des zones clés où les
lymphocytes B et T sont activés et se différencient en cellules effectrices
66
• Capsule fibreuse : Le ganglion est enveloppé par une capsule fibreuse dense qui le sépare des tissus
environnants.
• Cortex :
o Follicules lymphoïdes : Le cortex renferme des agrégats de cellules appelés follicules lymphoïdes. Ces
structures contiennent principalement des lymphocytes B et sont importantes pour la production
d'anticorps.
o Zone paracorticale : Entre les follicules, on trouve la zone paracorticale, qui est riche en lymphocytes T.
Les lymphocytes T jouent un rôle central dans la réponse immunitaire cellulaire.
• Sinus subcapsulaire : Situé sous la capsule, le sinus subcapsulaire est une zone où la lymphe pénètre dans
le ganglion. Il contient des cellules immunitaires, notamment des macrophages, qui participent à la
capture des particules étrangères.
• Trabécules : Des extensions de la capsule, appelées trabécules, pénètrent dans le ganglion, fournissant un
support structurel et transportant des vaisseaux sanguins.
• Médullaire :
o Cordons médullaires : Ces régions contiennent des lymphocytes T, des plasmocytes (cellules
productrices d'anticorps), des cellules dendritiques et d'autres cellules immunitaires.
o Sinus médullaire : Les sinus médullaires facilitent le drainage de la lymphe à partir des cordons
médullaires vers les vaisseaux lymphatiques efférents.
▪ Vaisseaux lymphatiques :
o Canaux lymphatiques afférents : Ces vaisseaux transportent la lymphe du tissu environnant vers le
ganglion.
o Canaux lymphatiques efférents : Ils transportent la lymphe filtrée hors du ganglion vers d'autres
ganglions ou organes lymphoïdes.
67
II. Facteurs étiologiques
❖ Les lymphomes sont des cancers du système lymphatique qui peuvent résulter de divers facteurs
étiologiques.
Exposition aux pesticides : Certains pesticides et produits chimiques peuvent
Facteurs environnementaux être associés à un risque accru de lymphomes. L'exposition professionnelle à
ces substances peut être un facteur de risque.
• Déficit immunitaire : Les individus ayant un système immunitaire affaibli,
tels que ceux infectés par le VIH, sont plus susceptibles de développer des
lymphomes.
• Patients transplantés : Les personnes ayant subi une greffe d'organe sont
Statut immunitaire exposées à des médicaments immunosuppresseurs pour éviter le rejet de
l'organe, ce qui peut augmenter le risque de lymphomes.
• Maladies auto-immunes : Certaines maladies auto-immunes, comme la
maladie cœliaque, la thyroïdite Hashimoto et le syndrome de Sjögren, sont
associées à un risque accru de lymphomes.
❖ Virus :
• EBV (virus d'Epstein-Barr) : Ce virus est associé à certains types de
lymphomes, notamment le lymphome de Burkitt et le lymphome de
Hodgkin.
• HTLV-1 (virus de la leucémie des cellules T humaines de type 1) : Ce virus
est lié à certains lymphomes à cellules T.
•
HHV-8 (virus herpès humain de type 8) : Il est associé à des lymphomes
Agents infectieux
chez les personnes atteintes du virus de l'immunodéficience humaine
(VIH) et à certains lymphomes chez les personnes non infectées par le
VIH.
❖ Bactéries :
• Helicobacter pylori : Cette bactérie est associée à certains lymphomes
gastriques, en particulier le lymphome MALT (tissu lymphoïde associé
aux muqueuses).
Certains lymphomes peuvent avoir une composante génétique, bien que les
Très rares formes familiales
formes familiales restent rares.
Dans de nombreux cas, la cause spécifique des lymphomes reste inconnue, et
Le plus souvent méconnue ils peuvent survenir de manière sporadique sans lien évident avec des facteurs
de risque connus.
Remarque : Il est essentiel de comprendre que l'exposition à ces facteurs ne garantit pas
nécessairement le développement de la maladie. De nombreux individus exposés à des facteurs de
risque spécifiques ne développent pas de lymphomes, tandis que certains patients diagnostiqués avec
un lymphome n'ont pas d'antécédents apparen ts de facteurs de risque connus. Le développement de
ces cancers est souvent multifactoriel, impliquant une interaction complexe entre divers facteurs
génétiques et environnementaux.
68
III. Présentation clinique/biologique
❖ Syndrome tumoral superficiel ou profond : Les lymphomes peuvent entraîner la formation de tumeurs
▪ Adénopathies superficielles : Les ganglions lymphatiques superficiels, tels que ceux situés dans le cou
(cervicales) ou les aisselles (axillaires), peuvent devenir élargis et palpables.
▪ Adénopathies profondes : Certaines formes de lymphomes peuvent affecter les ganglions lymphatiques
plus profonds dans le corps, et ces adénopathies ne sont pas facilement palpables lors d'un examen
physique standard. Elles peuvent être détectées par des examens d'imagerie médicale.
Si le lymphome est extra-ganglionnaire, les symptômes dépendront de l'organe touché. Par exemple, un
lymphome gastrique peut provoquer des symptômes gastro-intestinaux, tandis qu'un lymphome pulmonaire
peut causer des problèmes respiratoires.
Certains lymphomes peuvent se présenter sous une forme leucémique, où les cellules cancéreuses circulent
dans le sang et la moelle osseuse. Cela peut entraîner des symptômes systémiques tels que fatigue, fièvre et
perte de poids.
❖ Le lymphome se manifeste principalement par un syndrome tumoral (adénopathies +++, tumeurs extra-
ganglionnaires), par des signes généraux et des signes biologiques (syndrome inflammatoire). Cependant
ces signes ne sont pas constants.
69
Types de prélèvements
▪ Ganglion dans sa totalité : Lorsque c’est possible, il est préférable de prélever le ganglion dans sa
totalité. Cela permet une évaluation complète de la structure et de la composition cellulaire du ganglion.
▪ Localisations extra-ganglionnaires : Pour les lymphomes touchant des sites autres que les ganglions, des
biopsies sont réalisées dans des localisations spécifiques :
o Biopsies ORL (Oto-rhino-laryngologiques) : Pour les lymphomes affectant les voies respiratoires
supérieures.
o Biopsies digestives : Pour les lymphomes gastro-intestinaux.
o Biopsies cutanées : Pour les lymphomes cutanés ou impliquant la peau.
o Autres localisations selon les symptômes présentés.
▪ Localisations profondes : Des ponctions-biopsies peuvent être réalisées pour des localisations profondes,
en particulier si la prise de tissu par biopsie traditionnelle n'est pas facilement accessible.
Macroscopie
❖ Les ganglions sont augmentés de taille avec un aspect plein blanchâtre en «chair de
poisson».
❖ Ils sont parcourus parfois par des trousseaux fibreux.
❖ Les remaniements nécrotico-hémorragiques sont également fréquents
Histopathologie
❖ Infiltration diffuse et/ou nodulaire des cellules lymphoides effaçant l’architecture normale de l’organe
atteint
❖ L’étude immunohistochimique nécessaire au diagnostic des néoplasies lymphoïdes permet de préciser
l’origine des cellules et le phénotype : CD20 pour les lymphocytes B matures CD3 pour les lymphocytes T
❖ Les lymphomes peuvent être classifiés en fonction de la cellule d'origine, ce qui distingue principalement les
lymphomes B des lymphomes T en fonction du type de lymphocyte impliqué.
❖ Les lymphomes sont des cancers du système lymphatique, caractérisés par une prolifération anormale et
incontrôlée de cellules lymphoïdes. Ces cellules peuvent être de différents stades de maturation, ce qui
signifie qu'elles peuvent provenir de différentes étapes du développement des cellules lymphoïdes.
❖ Ces cancers se développent généralement dans les organes lymphoïdes, tels que les ganglions
lymphatiques, mais ils peuvent également apparaître en dehors de ces zones, affectant d'autres organes du
corps.
❖ Les cellules malignes peuvent être d'origine B (environ 80 % des cas) ou T/NK (environ 20 % des cas),
correspondant aux différents types de lymphocytes.
70
❖ Contrairement à certains cancers qui prennent la forme de tumeurs solides dans un organe spécifique, les
lymphomes peuvent se manifester sous la forme de tumeurs solides, mais souvent dans le contexte de
ganglions lymphatiques élargis. Ces ganglions peuvent être palpables et visibles à l'extérieur du corps.
❖ La classification des lymphomes en fonction du type de lymphocyte d'origine (B, T ou NK) est cruciale pour
déterminer le traitement approprié, car les lymphomes B et T peuvent avoir des caractéristiques distinctes
et répondre différemment aux traitements
C'est la localisation principale des lymphomes ganglionnaires, et ils
Lymphomes ganglionnaires peuvent affecter divers groupes de ganglions à différents endroits du
corps.
▪ Tissus lymphoïdes associés aux muqueuses (MALT): Cela inclut des
localisations telles que l'estomac (lymphome du MALT gastrique), les
poumons, les glandes salivaires, etc. Ces lymphomes sont souvent
associés à des surfaces muqueuses.
▪ Parties molles : Les tissus mous du corps, tels que les muscles et les
Lymphomes extra-ganglionnaires tissus sous-cutanés.
▪ Os : Certains lymphomes peuvent toucher le système osseux.
▪ Peau : Les lymphomes cutanés peuvent se développer dans la peau.
▪ Système nerveux central (SNC) : Il peut y avoir des lymphomes
primaires du SNC, c'est-à-dire des lymphomes qui commencent dans
le cerveau, la moelle épinière ou les yeux.
❖ Certains lymphomes peuvent adopter une présentation leucémique, envahissant la moelle osseuse et le
sang. Ce phénomène se caractérise par la prolifération anormale de précurseurs lymphoïdes.
▪ Les leucémies aiguës lymphoblastiques (LAL) représentent une forme aiguë, avec une prolifération
incontrôlée de cellules immatures, ce sont des lymphoblastes.
▪ La leucémie lymphoïde chronique (LLC) est une forme chronique caractérisée par la multiplication
excessive de cellules lymphoïdes matures. Le diagnostic implique des analyses sanguines et des
évaluations de la moelle osseuse.
71
Chaque lymphome est défini par plusieurs caractéristiques distinctives :
▪ Localisation : Ganglionnaire ou extra-ganglionnaire, indiquant s'il se développe principalement dans les ganglions
lymphatiques ou en dehors de ces zones.
▪ Taille des cellules : Les cellules peuvent être classées comme petites, moyennes ou grandes, ce qui contribue à
déterminer le type de lymphome.
▪ Morphologie : Cette caractéristique décrit l'aspect microscopique des cellules, telles que les lymphocytes, les
centrocytes, les plasmocytes, les centroblastes et les immunoblastes.
▪ Architecture de la prolifération : Le motif de croissance peut être nodulaire, diffuse ou mixte, fournissant des
informations sur la distribution des cellules malignes.
▪ Phénotype B ou T et immunophénotype complet : La classification selon le type de lymphocyte d’origine
B ou T, et l'immunophénotype complet identifient les protéines spécifiques présentes à la surface des cellules.
▪ Présence ou non d'une anomalie cytogénétique typique : Certaines altérations génétiques spécifiques peuvent
être caractéristiques de certains types de lymphomes.
▪ Expression d'un ou plusieurs oncogènes particuliers : Certains gènes liés à la croissance cellulaire peuvent être
exprimés de manière anormale, contribuant à la transformation maligne.
V. Lymphomes B
❖ Selon la classification de l’OMS 2017 plusieurs entités anatomo-cliniques ont été déterminées :
Les lymphomes à cellules B représentant 85% des néoplasies lymphoïdes, on en distingue 2 types :
Lymphomes précurseurs B / Lymphomes matures B)
72
1. Morphologie :
▪ Infiltration diffuse ou nodulaire.
▪ Caractérisée par des lymphoblastes : taille moyenne, chromatine fine, nucléole parfois présent, cytoplasme
très réduit, indice mitotique élevé.
2. Phénotype :
▪ CD79a+, CD20+, TdT+ (terminase deoxyribonucléotidyl), CD34+/-, CD10+.
▪ La positivité pour ces marqueurs immunohistochimiques aide à caractériser les cellules lymphoïdes et à
confirmer le diagnostic de lymphome B précurseur.
Ce sous-type de lymphome B précurseur est particulière ment fréquent chez les enfants. La
morphologie des cellules et l'expression de marqueurs phénotypiques spécifiques sont des
éléments clés pour le diagnostic. La présence d'une prolifération rapide de cellules immatures
justifie le caractère urgent de l'évaluation diagnostique et de la prise en charge thérapeutique.
2. Lymphomes B matures
Certains de ces lymphomes mâtures ont la capacité de se transformer en une forme plus agressive,
souvent un lymphome à grandes cellules B.
73
• Il dérive des cellules situées en périphérie des centres germinatifs.
• Il est lié à une translocation chromosomique t(11 ;14) qui induit une
surexpression de cycline D1, entrainant une anomalie du contrôle du cycle
cellulaire.
Le lymphome à cellules
• Ils sont CD20+, CD5+, Cycline D1+ •
du manteau
• Il est de plus mauvais pronostic que les autres lymphomes B matures à petites
cellules
• Localisation: ganglionnaire ou extraganglionnaire : rate, moelle osseuse, gastro-
intestinal (polypose lymphomateuse…)
• Localisation: extra-ganglionnaires (rate, estomac, poumon….)+++ ou
ganglionnaires
• Prolifération de petits lymphocytes B matures, CD20+, CD5-.
Les lymphomes B de la
• Evolution indolente pendant de longues années, peuvent se transformer en
zone marginale
lymphomes à grandes cellules.
• L’atteinte gastrique (lymphome du MALT de faible grade) est le plus souvent
liée à une infection par Helicobacter pylori
74
NB : Au nord de l’Afrique, on a les deux formes endémique et
sporadique.
VI. Lymphomes T
❖ Les lymphomes T sont plus rares que les lymphomes B et se divisent en deux principales catégories : les
lymphomes T précurseurs et les lymphomes T matures.
75
VII. Lymphome de Hodgkin
❖ Le lymphome de Hodgkin (LH) se divise en deux principaux sous-types : le lymphome de Hodgkin classique
(cHL) et le lymphome de Hodgkin nodulaire à prédominance lymphocytaire (NLPHL).
❖ C’est un type de cancer qui affecte le système lymphatique, une partie du système immunitaire. Ce
lymphome se caractérise par la présence de cellules anormales appelées cellules de Reed-Sternberg, qui
sont de grandes cellules atypiques, dans les ganglions lymphatiques.
❖ Le lymphome de Hodgkin classique (cLH) est une hémopathie maligne caractérisée par une prolifération de
cellules spécifiques appelées cellules de Hodgkin et de Reed-Sternberg (HRS) qui sont de nature lymphoïde.
❖ Fréquence:
o 30 % de tous lymphomes
o 2 pics de fréquence : ✔ Adolescent et adulte jeune ✔ 4ème et 5ème décennie
❖ Siège : ganglions : région cervicale +++,médiastinale (forme bulky), axillaire et para-aortique, infiltration
splénique, pulmonaire, osseuse, hépatique…
Clinique
▪ ADP périphériques +++, parfois profondes
▪ Atteinte médiastinale initiale 60%: découverte fortuite (téléthorax) signes de compression (dyspnée, toux,
syndrome cave sup)
▪ Signes généraux : fièvre, sueurs nocturnes, perte de poids
▪ Prurit inexpliqué
• Immunohistochimie : Les mêmes anticorps pour tous les sous types • CD30 +, CD15 +
• Etiologie : Virus EBV +++
• Macroscopie: aspect homogène en « chair de poisson » ou scléronodulaire avec parfois nécrose
• Histologie: effacement +/- complet de l’architecture ganglionnaire par des cellules tumorales (Reed-
Sternberg, Hodgkin, lacunaires) et un stroma granulomateux inflammatoire : lymphocytes, plasmocytes,
polynucléaires éosinophiles et histiocytes.
04 sous types histologiques de cLH
▪ Riche en lymphocytes : 5% des chl
▪ Scléro-Nodulaire : 70 - 90 % des chl
▪ A cellularité Mixte : 10-20 % des chl
▪ Avec déplétion lymphocytaire : < 5% chl
Pour résumer :
Le lymphome de Hodgkin classique (cLH) se distingue par la présence de cellules de Hodgkin et de Reed-
Sternberg (HRS) au sein d'un microenvironnement complexe, comprenant des cellules non néoplasiques
variées. Ces HRS, de nature lymphoïde B, sont reconnaissables par leur morphologie caractéristique lors de
l'examen histologique. Cliniquement, les patients présentent souvent des symptômes tels que des ganglions
lymphatiques enflés, une fièvre inexpliquée, des sueurs nocturnes, et une perte de poids. Certains facteurs de
76
risque, tels que des antécédents familiaux, une infection par le virus Epstein-Barr (EBV), une exposition à des
agents chimiques, et des maladies auto-immunes, ont été associés au développement du cLH. Une proportion
significative de cas de cLH est liée à une infection antérieure par l'EBV, en particulier dans les pays développés.
Classification d’Ann-Arbor
Stade I Une seule aire ganglionnaire atteinte
2 aires ganglonnaires ou plus atteintes d’un meme coté du diaphragme, en préciser
Stade II
le nombre par II(1), II(2)
Stade III Atteinte ganglionnaire sus et sous diaphragmatique
Existence d’une atteinte viscérale (cutanée, digestive, foie, poumon, moelle, os) avec
Stade IV
ou sans atteinte ganglionnaire
77
❖ En plus du stade on ajoute les lettres suivantes selon le cas :
• A : absence de signes généraux
• B : présence d’au moins 1 signe général clinique
• a : absence de syndrome inflammatoire
• b : présence d’un syndrome inflammatoire
• X : présence d’une masse de bulky (masse médiastinale) ou d’une adénopathie de plus de 10cm
• E : présence d’une atteinte viscérale de contiguité
Remarque : La présence d’une spénomégalie n’est pas considérée comme une atteinte
viscérale. Elle est plutôt comptabilisée parmi les atteintes ganglionnaires, ainsi on précisera
l’existence d’une tteinte en ajoutant la lettre S (exemple : stade IIS)
Application
Un patient agé de 42ans se présente avec une adénopathie cervicale droite de 11cm, fièvre et amaigrissement.
Après exploration, le diagnostic de lymphome de Hodgkin a été posé. Dans le cadre du bilan d’extension, vous
retrouvez en plus de l’adénopathie cervicale, des adénopathies axillaires et médiastinales avec atteinte de la
plèvre et une splénomégalie. Le bilan biologique ne retrouve pas de syndrome inflammatoire.
Classez ce patient selon la classification d’Ann-Arbor.
Classification : Stade IIIES X B a
• Il existe des atteintes ganglionnaires sus-diaphragmatiques (cervicales, axillaires, médiastinales) et sous-
diaphragmatiques (splénomégalie) : Stade III. On précise l’atteinte splénique par la lettre S.
• Il existe une atteinte viscérale par contiguïté (atteinte pleurale), on ajoute donc la lettre E.
• Il existe une adénopathie de plus de 10 cm, on ajoute donc la lettre X.
• Présence de 2 signes généraux (fièvre et amaigrissement), on ajoute donc la lettre B.
• Pas de syndrome inflammatoire, on ajoute la lettre a.
78
IX. Conclusion
❖ Les lymphomes constituent un groupe hétérogène: clinique, biologique et génétique •
❖ Le diagnostic des lymphomes repose sur l’analyse anatomo-pathologique et immuno-histochimique des
biopsies. Celle-ci dépend d’une fixation adéquate au formol tamponné à 10 %
❖ La classification OMS est basée sur une approche multidisciplinaire pour chaque entité avec une meilleure
compréhension des données histopathologiques et des présentations cliniques associées.
❖ Compte-rendu anatomo-pathologique complet de la biopsie avec immuno-histochimie. •
❖ On rappelle que dans la mesure du possible, une biopsie en condition chirurgicale doit être préférée à des
biopsies guidées par l’imagerie. Ces dernières offrent d’indéniables avantages organisationnels mais ne
permettent pas bien souvent de prélever des quantités suffisantes de matériel analysable. Elles doivent
donc être réservées à des situations urgentes et/ou lorsqu’une biopsie/exérèse n’est pas envisageable
(rapport bénéfice/risque)
79
Tumeurs du système nerveux central
Tumeurs du système nerveux périphérique
Tumeurs mélanocytaires
Généralités
❖ Les tumeurs du système nerveux central se divisent en 02 groupes :
✓ Les tumeurs extra parenchymateuses : développées à partir des méninges, appelées méningiomes.
✓ Les tumeurs intra parenchymateuses : développées à partir du tissu glial de soutien (astrocytes,
oligodendrocytes) ou d’éléments péri ou intraventriculaire (épendyme, plexus choroïde). Ces tumeurs
ont un comportement évolutif très variable.
Chaque élément anatomique contenue dans le cerveau peut donner une tumeur
❖ Classification :
❖ La classification histologique des tumeurs du SNC est établie par l’OMS .
❖ les précédentes classifications 2000, 2007, étaient essentiellement basées sur un concept histogénétique :
fondé sur des critères morphologiques souvent complétés par une étude IHC .
❖ les classifications de 2016 et 2021 incorporent des critères moléculaires dans la définition et le grading
(Classification par grade ) des lésions.
Rappel anatomique
❖ Le système nerveux central est composé de 02 parties :
✓ L ’encéphale : L'encéphale est un organe complexe fait de tissus nerveux et
de tissus de soutien spécialisés. Il est entouré de nombreux os qui forment le
crâne. La partie du crâne où loge l'encéphale est appelée boîte crânienne. La
partie inférieure de l'encéphale, soit la base, est liée à la moelle épinière.
✓ La moëlle épinière : La moelle épinière est la principale voie de
communication entre le cerveau et le reste de l’organisme. Il s’agit d’une
structure allongée, épaisse et fragile, qui s’étend du tronc cérébral vers le
bas. La moelle est protégée par le rachis (colonne vertébrale) constitué de
vertèbres. Les vertèbres sont séparées et protégées par des disques de
cartilage qui amortissent les chocs.
80
Rappel histologique
❖ Le système nerveux central est un tissu complexe réparti en substance grise et substance blanche. Il est
constitué de :
➢ Neurones
➢ Cellules gliales :
• Astrocytes: étoilées, nombreux .Ils régulent les mouvements de fluides (neurones et espace
extracellulaire),GFAP+11.
• Oligodendrocyte: responsable de la formation et de la maintenance des gaines de myéline. Les
oligodendrocytes présentent un petit noyau rond (ressemblant à celui d’un lymphocyte).
• Ependymocytes: cellules épithéliales cubiques/cylindriques ciliées qui délimitent le système ventriculaire.
Leur rôle est : la régulation de l’homéostasie entre les cavités ventriculaires et le cerveau.
• Microgliocytes: sont les macrophages résidents du SNC .
❖ Les gliomes ou tumeurs gliales sont l'ensemble des tumeurs cérébrales, bénignes ou malignes, issues du
tissu de soutien neuronal ou glie.
❖ La masse tumorale peut être unique et circonscrite donnant l’aspect circonscrit des gliomes ou diffuse qui
est caractérisés par des cellules néoplasiques envahissant le parenchyme cérébral sans marge distincte
11
La protéine acide fibrillaire gliale ou GFAP est un filament intermédiaire présent dans certaines cellules
gliales du système nerveux central, les astrocytes notamment.
81
❖ Selon la tranche d’âge qui touchent les gliomes on distingue des
gliomes pédiatrique et des gliomes adultes. La différence entre les
deux repose sur les mutations qui sont particulières dans chaqu’un
d’eux .
❖ Voies moléculaires de la gliomagenèse :
➢ Gliomes avec mutation IDH ➢ Gliomes IDH wt (sans mutation)
• Astrocytome, IDH muté (Grade 2,3,4) • Mutations TERT
• Oligodendrogliome & Codélétion 1p19q • Mutations des gènes histones
• Amplification EGFR
• Gain du chr 7/perte du chr 10
❖ L’astrocytome est un type de gliome qui prend naissance dans les cellules gliales appelées astrocytes. Les
astrocytes entourent, soutiennent et protègent les neurones.
❖ Ces tumeurs qui ont une prédominance masculine, représentent une fréquence de 10 à 15% des tumeurs
astrocytaires. Elles surviennent à de tout âge avec un pic entre 30 – 40 ans, discrète
❖ Son siège est sus-tentorielle : la localisation la plus répondue (lobes temporaux et frontaux)
❖ La crise d’épilepsie c’est le signe clinique le plus retrouvés avec un pourcentage de 80%
82
❖ Imagerie: ❖ Histologie
✓ Des lésion cortico-sous-corticale, œdème et ✓ Prolifération d’astrocytes comportant des
effet de masse +/- atypies cyto-nucleaires modérées .
✓ Densité plus marquée que le tissu normal
Positivité à IDH
IRM Cerebrale
HE:prolifération
Cellullaire gliale
Glioblastome
❖ Le glioblastome est le cancer cérébral le plus fréquent chez l'adulte avec une fréquence de 40% des
tumeurs primitives cérébrales . Survient le plus souvent de novo
❖ Elle résulte de la transformation d’un astrocytome de grade 2 en astrocytome anaplasique de grade 3
❖ Age de survenue: pic de fréquence 45-75 ans
❖ De prédominance sus tentorielle ( lobes temporaux, pariétal, frontal et occipital)
❖ Cliniquement on assiste à une histoire clinique courte de moins de 3mois là ou l’hypertension intra
crânienne HIC et les crises d’épilepsie vient s’installer
❖ Histologie:
❖ Densité cellulaire très élevée , Atypies nucléaires marquées, Activité mitotique élevée; Prolifération micro
vasculaire avec Nécrose pseudo palissadique
❖ L’oligodendrogliome est un type de gliome qui prend naissance dans les cellules
gliales appelées oligodendrocytes. Les oligodendrocytes recouvrent et protègent les
nerfs.
❖ Tous les oligodendrogliomes présentent une anomalie chromosomique caractérisée
par la codélétion du bras p du chromosome 1 et du bras q du chromosome 19.
❖ Sa fréquence est rare chez l’enfant 0,8% ,avec un pic à 35-44 ans chez l’adulte
❖ Ce type des tumeurs ont un bon pronostic
83
Astrocytome pilocytique
❖ L’astrocytome est un type de gliome qui prend naissance dans les cellules gliales appelées astrocytes. Les
astrocytes entourent, soutiennent et protègent les neurones.
❖ Les astrocytomes pilocytiques représentent environ 5 à 6 % de tous les gliomes.
❖ Ils peuvent survenir à tout âge chez les enfants et les adolescents, mais l'âge médian d'un
astrocytome pilocytique est de 5 à 14 ans
❖ Son siège est représenté par les voies du nerf optique, le tronc cérébral et le cervelet
❖ Cliniquement on assiste à un syndrome d’HIC et syndrome cerebelleux12
❖ Imagerie : tumeur bien limitée solido-kystique à l’IRM
❖ Histologie : Proliferation de cell gliales allongées piloides avec des prolongements fins associée à des corps
granuleux et fibres de Rosenthal13
❖ Evolution : gliome de grade 1
2. Tumeurs épendymaires
❖ L’épendymome est un type de gliome qui prend naissance dans les cellules de l’épendyme. L’épendyme
tapisse les espaces pleins de liquide des ventricules (cavités) situés dans le cerveau et au centre de la
moelle épinière. L’épendymome se propage au liquide céphalorachidien plus souvent que d’autres gliomes
ne le font. Il ne se propage pas hors du cerveau ou de la moelle épinière.
❖ Touchent les enfants ainsi que les jeunes adultes et présente un mauvais pronostic chez les enfants de
moins de deux ans
❖ Fréquent au niveau du 4ème ventricule chez l’enfant et moelle épinière chez l’adulte
❖ Elle donne comme symptôme l’hydrocéphalie ou déficits neurologiques focaux
❖ Histopathologie :
➢ Pseudo rosettes perivasculaires sont caractéristique
➢ Noyaux uniformes, ronds à ovoïdes avec chromatine sel et poivre
❖ Classification : L’OMS classe les épendymomes selon leurs localisations , qui présentent un aspect
morphologique , moléculaire et un âge différent particulier à chaque localisation :
➢ Épendymome supratentoriel :
✓ Épendymome supratentoriel, ZFTA fusion positive
✓ Épendymome supratentoriel, YAP1 fusion positive
➢ Épendymome de fosse cérébrale postérieure FCP :
✓ Épendymome FCP, groupe PFA
✓ Épendymome FCP, groupe PFB
➢ Épendymome spinal : Épendymome spinal, NMYC amplifié
12
Les syndromes cérébelleux regroupent les tableaux cliniques résultant d'une souffrance du cervelet ou de ses
connexions cérébrales ou médullaire donnant comme symptôme un manque de coordination des mouvements
volontaires
13
Une fibre de Rosenthal est un faisceau éosinophile épais, allongé, que l'on trouve sur la coloration du tissu
cérébral en présence d'une gliose de longue date, de tumeurs occasionnelles et de certains troubles
métaboliques
84
3. Tumeurs des plexus choroïdes
❖ Les tumeurs du plexus choroïdes sont des tumeurs papillaires intra-ventriculaires rares.. Sur le plan
anatomopathologique, trois types histologiques ont été décris : le papillome, le papillome atypique et le
carcinome.
❖ Clinique :
✓ Hydrocéphalie est le principale signe de cette tumeur
✓ Elle se localise essentiellement au niveau du ventricule latéral cher l’enfant et le quatrième ventricule
chez l'adulte
✓ La tumeur de grade 1 est une masse non cancéreuse, ou bénigne guérissable chirurgicalement
❖ Radiologie :
✓ Intraventriculaire, Polypoïde / papillaire (aspect «chou-fleur»)
❖ Histopathologie :
✓ Vraies papilles à axe fibrovasculaires
✓ Épithélium cubique simple à cylindrique
❖ Le carcinome des plexus choroïdes est un type rare, malin et très agressif et mortel de tumeur des plexus
choroïdes survenant presque exclusivement chez l'enfant. : vaste majorité <3 ans, certains congénitaux
❖ Il présente un taux élevé de métastases, principalement cérébrospinales
❖ Imagerie :
✓ Infiltration Intraventriculaire
✓ Désamination par le LCR
85
❖ Histopathologie :
✓ Plus solide et complexe que les papillomes
✓ Index mitotique élevé
✓ Anomalies cytonucléaires +++
4. Le méningiome
❖ Ce sont des tumeurs extra parenchymateuses de croissance lente, développées à partir des cellules
méningothéliales de l’arachnoïde. Représentent 20% des tumeurs primitives intracrâniennes
❖ Elles concernent le plus souvent les femmes à partir de 50 ans
❖ La majorité de ces tumeurs sont asymptomatiques de découverte fortuite ou par autopsie
A cause de sa localisation péri phérique le méningiome est accessible , donc facile à traiter
chirurgicalement
86
II. Tumeurs du système nerveux périphériques
❖ Les tumeurs du système nerveux périphérique (TNP) comportent des tumeurs bénignes essentiellement
représentées par les schwannomes et les neurofibromes et des tumeurs malignes
❖ Les TNP sont des tumeurs développées à partir des cellules de Schwann.
Schwannome (neurinome)
❖ La plus fréquente des TNP représentant plus de 70% des cas. C’est une tumeur à croissance lente.
❖ Ils peuvent survenir à tout âge, mais prédominent entre 20 et 50 ans. Pas de différence du sexe féminin ou
masculin .
❖ Ont une prédilection pour la tête, le cou et les surfaces des membres supérieurs et inférieurs.
Macroscopie :
❖ Sont des tumeurs encapsulées, ovoïdes, excentrées par rapport au tronc nerveux.
❖ Les Tumeurs des petits nerfs sont sphériques et présentent à la coupe, une couleur rose, blanche ou jaune
et mesure habituellement moins de 5 cm
❖ Les Tumeurs de grande taille (du rétro péritoine et du médiastin), présentent des remaniements
dégénératifs secondaires tels que la kystisation et la calcification.
Microscopie :
❖ Il existe plusieurs variantes : Forme conventionnelle:
❖ Masses uninodulaires entourées d'une capsule fibreuse, composées de cellules tumorales de Schwann,
formant deux aspects architecturaux dans des proportions variables:
✓ des zones marquées par une cellularité dense, faites de cellules tumorales monomorphes allongées:
Zones A d’Antoni où les noyaux peuvent posséder un arrangement palissadique autours des zones
anucléées réalisant les nodules de Verocay.
✓ D’autres sont peu cellulaires lâches d’aspect myxoïde. Les cellules sont de plus petites tailles dotées d’un
noyau rond ou ovalaire: Zones B d’Antoni.
❖ Un pléomorphisme ( hyperchromasie et inclusions cytonucléaires) peut être observé dans les deux zones.
Ces atypies sont d’ordre dégénératif et ne sont pas des signes de malignité.
Evolution :
❖ Le Schwannome est une tumeur bénigne qui croît lentement. :La transformation maligne est exceptionnelle.
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Neurofibrome
❖ Représentent entre 10 et 20% des TNP.
❖ Surviennent sans prédominance de sexe chez des adultes entre 20 et 30 ans.
❖ Ils peuvent se voir n’importe au niveau du corps
❖ Plusieurs formes de neurofibrome existent :
✓ le neurofibrome localisé solitaire de survenue sporadique représente 90% de ces formes.
✓ le neurofibrome plexiforme pathognomonique de la NF1.
❖ Macroscopie :
❖ Tumeurs luisantes blanc brunâtres.
❖ Microscopie :
❖ La tumeur est composée d’un mélange de cellules de Schwann avec des noyaux ovalaires incurvés en
«vaguelette», de cellules péri neurales et de fibroblastes qui s’agencent en faisceaux dans un fond myxoïde,
bleu alcian positif.
❖ Ils ne sont pas encapsulés
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❖ Macroscopie :
❖ Sont des lésions uniques ou multiples, petites de quelques millimètres de diamètre ( rarement plus
étendues), habituellement pigmentées, parfois pileuses.
❖ À surface lisse un peu surélevée (nævus en dôme)
❖ Papillomateuse , en saillie sur le tégument (nævus muriforme ou tubéreux).
❖
❖ Microscopie :
❖ Il s’agit d’une prolifération de cellules næviques, petites cellules arrondies au cytoplasme éosinophile peu
abondant plus ou moins chargé de pigment mélanique se groupant en amas (thèques) ou forment des nappes
cellulaires.
❖ Les formes histologiques varie selon la répartition de ces thèques :
✓ Nævus jonctionnel : les cellules se disposent de façon dispersée en nappe dans la couche basale et en
thèques prédominant dans la couche basale de l’épiderme .
✓ Nævus dermique : prolifération mélanocytaire strictement intradermique .
✓ Nævus mixte ou composé : les thèques se disposent à la fois dans le derme et à la jonction dermo-
épidermique.
❖ La bénignité est affirmée sur un faisceau de critères : la bonne individualisation des thèques dans la partie
superficielle du derme, l’absence d’infiltrat inflammatoire, l’absence d’atypie et de mitose.
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❖ Les mélanomes sont lymphophiles14: les premières métastases sont généralement ganglionnaires.
❖ Le pronostic des mélanomes dépend de leur extension en profondeur. Le risque métastatique est d’autant
plus élevé que l’invasion est profonde.
❖ Diagnostic clinique:
❖ Un mélanome est suspecté d’autant plus que la lésion est de grande taille (plus de 6 mm), présente une
asymétrie, des contours irréguliers, une polychromie, et qu’elle évolue (taille, coloration). Ces signe cliniques
élémentaires sont facilement retenus par la règle de « l’abécédaire » :
✓ A : asymétrie
✓ B : bords irréguliers
✓ C : couleur inhomogène
✓ D : diamètre > 6 mm
✓ E : évolutivité
❖ Histologie :
❖ Prolifération de mélanocytes d’aspect pléomorphe, les cellules sont de taille et de forme variables pseudo
épithéliales et ou sarcomatoides.
❖ Présence d’un infiltrat inflammatoire lymphocytaire,
❖ •Mitoses nombreuses.
❖ •Le pigment mélanique est inconstant ➔ Le recours à l’IHC est indispensable pour prouver la nature
mélanocytaire (melan A, HMB45).
14
La circulation lymphatique est d'ailleurs l'une des causes principales de la dissémination des cellules
cancéreuses dans l'organisme. On parle alors de cancers lymphophiles".
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▪ Prolifération
Mélanome de lentigineuse
Dubreuilh : touche les Mélanocytaire
▪ Visage, cou,
sujet agé , ▪ Tache plane brune atypique
cuir chevelu
exposition solaire ▪ Extension aux annexes
chronique pilaires, inflammation +
mélanophages
Mélanome
▪ Palmo
acrolentigineux :touche _ _
plantaire
F>H, adulte
▪ mélanocytes atypiques +
Mélanome nodulaire :
▪ Ubiquitaire ▪ > 1cm ▪ inflammation,
toiche les adulte
mitoses+++
Facteurs histopronostiques :
❖ Épaisseur selon Breslow:
➢ LA classification de Breslow mesure l'épaisseur maximum comprise entre les cellules superficielles de
la couche granuleuse épidermique et la base de la tumeur (cellule maligne la plus profonde). L'épaisseur
est une appréciation indirecte de la masse de la tumeur.
➢ Cellule granuleuse ➔ cellule tumorale la plus profonde
➢ Mesure depuis le fond de l’ulcération
➢ Niveau de Clark et Mihm :
❖ Le niveau de Clark est utilisé avec l'indice de Breslow pour quantifier l'invasion en profondeur des
mélanomes. Cinq niveaux ont été définis :
✓ I: intra épidermique
✓ II: invasion partielle du derme papillaire
✓ III: contact le derme réticulaire
✓ IV: invasion du derme réticulaire
✓ V: invasion de l’hypoderme
❖ Ulcération
❖ Régression
❖ Phase de croissance
❖ Type histologique
❖ Activité mitotique
❖ Emboles
❖ Invasion nerveuse
❖ Infiltrat tumoral par les lymphocytes
❖ Classification TNM (2017)
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IV. Coclusion
❖ Différents types de tumeurs identifiés se caractérisent par :
▪ Leurs aspects morphologiques
▪ Leurs aspects épidémiologiques
▪ Leurs profils évolutifs
▪ Leurs prises en charge thérapeutique
❖ Le rôle du pathologiste est crucial puisqu’il intervient dans :
▪ Le diagnostic en se basant sur des critères histologiques bien établis
▪ Le pronostic en évaluant des facteurs importants pour la prise en charge thérapeutique selon les
recommandations internationales
❖ Émergence de nouvelles perspectives thérapeutiques.
❖ L’étude des caractéristiques moléculaires des gliomes est devenue indispensable pour la prise en charge
diagnostique et thérapeutique.
❖ Elle permet un diagnostic plus robuste, une meilleure définition du pronostic, la mise en place de
traitements plus adaptés et la réalisation d’essais thérapeutiques dans des groupes plus homogènes de
patients ce qui devrait permettre de faire des progrès plus rapides.
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Définition
Tumeurs germinales
Tumeurs du blastème
Conclusion
I. Définition
❖ Ce sont des proliférations néoplasiques bénignes ou malignes développées à partir des cellules primitives
dites embryonnaires de certains organes.
❖ 2 types de tumeurs embryonnaires :
Tumeurs embryonnaires
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❖ Elles sont souvent curables grâce aux thérapeutiques actuelles, même au stade métastatique.
❖ Les tumeurs germinales : très variées dans
leur différenciation morphologique reproduisant
des structures observables au cours de
l’embryogenèse.
❖ Environ 50 % sont des séminomes ; les autres
variétés sont regroupées sous le nom de «
tumeurs germinales malignes non séminomateuses » :
carcinome embryonnaire, tératome immature,
choriocarcinome et tumeur vitelline.
❖ Certaines d’entre elles ont la particularité de sécréter
des marqueurs sériques utilisables pour le diagnostic
et le suivi (alpha fœto-protéine, bêta-HCG).
Classification histopathologique
❖ Qu’elles soient de localisation gonadique ou extra-gonadique, les tumeurs germinales ont le même
aspect morphologique et profil immunophénotypique . Cependant il existe des particularités
morphologiques et pronostiques spécifiques de chaque site.
❖ Les tumeurs germinales sont classées en plusieurs types histologiques.
• Lorsqu’une tumeur est composée d'un seul type, on parle de tumeur germinale pure (le plus
souvent le séminome testiculaire ou le tératome mature de l'ovaire).
• Cependant il peut exister un mélange de différents types histologiques et on parle alors de
tumeurs germinales mixtes ou complexes : quand elles sont mixtes le pronostic et plus mauvais (par
exemple: tératome immature et tumeur vitelline).
Tumeurs germinales
Le tératome
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❖ Microscopiquement on a 2 types de tératome
Tératome mature Tératome immature
- Tumeurs bénignes.
- Sont les tumeurs germinales les plus fréquentes - Tumeurs malignes.
de l'ovaire (95% des tumeurs germinales - Contiennent des tissus immatures
ovariennes). incomplètement indifférenciés ressemblant à des
- Peuvent être : tissus embryonnaires (surtout des structures
• Simples (kyste épidermique, kyste dermoïde, neuroépithéliales et gliales)
kyste entéroïde)
• Complexes ou pluritissulaire associant de
multiples formations tissulaires (adultes et
matures) mésenchymateuses et épithéliales
plus ou moins organoïdes ou désordonnés
(épiderme, annexes pilo- sébacés, cellules
adipeuses, muscle lisse et strié, os, cartilage,
épithélium respiratoire et digestif,
tissu thyroïdien, dents…).
Le choriocarcinome
95
Les séminomes (Dysgerminomes)
Carcinome embryonnaire
❖ Touche l’enfant
❖ Macroscopie : tumeur solide grise ou blanche avec
nécrose et hémorragie
❖ Histologie :formé de massifs embryonnaires à un
stade très peu différencié
Tumeurs mixtes
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❖ Sont parfois capables de devenir matures spontanément ou surtout sous l’effet de la chimiothérapie.
❖ Caractères généraux
Le rétinoblastome
Le néphroblastome
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❖ Le pronostic dépend de l’histopronostic, du stade pathologique et du stade clinique.
❖ Les métastases les plus fréquemment observées sont pulmonaires nécessitant un suivi régulier, rapproché
et prolongé.
L’hépatoblastome
Le neuroblastome
❖ Les tumeurs neuroblastiques périphériques (TNP) sont les tumeurs solides les plus fréquentes de l’enfant.
❖ Surviennent à un âge moyen situé entre 2 et 3 ans.
❖ Sécrètent des catécholamines
❖ Dérivées de cellules de la crête neurale, elles sont situées soit au niveau des ganglions sympathiques soit
dans la médullo-surrénale.
❖ Prolifération de petites cellules rondes appelées neuroblastes, dont la différenciation est variable, pouvant
être accompagnées de cellules de Schwann réactionnelles.
❖ Pronostic dépend de :
▪ l’âge (favorable avant 18 mois)
▪ du stade (favorable si localisé)
▪ du statut de l’oncogène NMyc (favorable si non amplifié)
▪ et de l’histopronostic (favorable si les cellules tumorales sont
différenciées et si le taux de mitoses et de carryorhexis est bas).
❖ Traitement : est adapté en fonction de ces critères pronostiques peut comporter : abstention,
chirurgie, chimiothérapie, autogreffe selon des séquences établies par des protocoles internationaux.
IV. Conclusion
❖ Les tumeurs embryonnaires sont de 2 types : germinales et tumeurs de blastème
❖ Elles prédominent chez l’enfant et sont souvent hautement malignes.
❖ Le diagnostic est le plus souvent histologique et immunohistochimique.
❖ Le traitement repose en grande partie sur la chimiothérapie.
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1. Adénomes :
2. Carcinomes :
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