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Les réponses anti-tumorales

Stanislas Goriely, MD PhD


Institute for Medical Immunology
Université Libre de Bruxelles (ULB)
Stanislas.Goriely@ulb.be

Institute for Medical Immunology


Comprendre le concept d’immunosurveillance; comment le système immunitaire
reconnaît-il les cellules tumorales?

Comprendre comment les cellules tumorales échappent au système immunitaire.

Comprendre les principes d’immunothérapie et les stratégies pour stimuler les


réponses anti-tumorales.
Tumorigénèse

Hyperplasie Dysplasie Cancer in situ Tumeur maligne (cancer)


Prolifération Altération Tumeur localisée Invasion des tissus avoisinants
anormale phénotypique Propriétés métastatiques (lymphatique/sang)
Altération
génétique

Metastases

Vaisseau
Invasion
Les caractéristiques intrinsèques des cellules tumorales leur
permettent d’échapper à la surveillance cellulaire
L’immunosurveillance du cancer

Données expérimentales
L’immunosurveillance du cancer:
Incidence accrue de cancers chez les patients immunocompromis
Risque relatif chez les patients transplantés en comparaison avec la population générale

Cancer de la peau (non mélanome)


Lymphoem non-Hodgkinien 20X et plus
Sarcome de Kaposi
Cancer rénal 15X
Mélanome 8X
Cancer vuvlovaginal
Cancer du col
5X
Cancer hépatobiliaire
Leucémie
Cancer de la vessie
3X
Cancer des testicules
Cancer du sein
Cancer ovarien
Cancer du pancréas
Cancer oesophage
2X
Cancer gastrique
Cancer Prostate
Cancer du poumon
Cancer du colon

0 5 10 15 20
Risque relative/cancer
La surveillance immune est un mécanisme important pour
limiter les processus de tumorigénèse
Comment le système immunitaire reconnait-il une
cellule tumorale?: vrai ou faux

• Ceci implique principalement le système immunitaire inné MAJEURS

• Est souvent la conséquence des mutations qui s’accumulent dans les


cellules tumorales
• Nécessite la présentation d’antigènes à des lymphocytes T CD8 via le
MHC de classe I.
• Nécessite la reconnaissance par des anticorps neutralisants
Les principaux acteurs dans la reconnaissance des cellules tumorales:
les lymphocytes T cytotoxiques (CTL)

L’activité antitumorale des CTL est


spécifique et durable (mémoire)

L’induction d’une réponse CTL efficace


nécessite de nombreux acteurs (DCs, LT
auxiliaires…)

Il existe d’autres modalités de lyse des


cellules tumorales:

• cellules NK, lymphocytes T gd, NKT etc..


• Activation des NK par des anticorps
(ADCC)
• Activité anti-tumorale des macrophages,
neutrophiles…
Comme les NK, les CTLs secrètent deux types de
facteurs “lytiques”:

1. Perforine (formation de “pores” membranaires)

2. Granzymes (inducteurs d’apoptose)

Ils produisent également des cytokines (IFNg, TNF…)


impliquées dans les réponses de type 1.
Sélection thymique des lymphocytes T

Sélection positive: les lymphocytes T doivent


avoir un TCR pouvant interagir avec les
molécules MHC.

Sélection négative : Les lymphocytes T


reconnaissant un complexe peptide soi + MHC
avec une forte affinité sont éliminés par
apoptose. Ce mécanisme permet de limiter les
risques d’auto-immunité.
Les classes d’antigènes tumoraux reconnus par les lymphocytes T

Antigène « muté »
(néoépitope) Ag de type MAGE Ag viraux Ag de différenciation Ag surexprimés
(mélanome, prostate,
lymphocytes B)
Les cellules tumorales sont généralement caractérisées par une instabilité
génomique et accumulent des mutations, certaines sont oncogènes
(« driver mutations »), la plupart n’ont pas d’effet clair (« passenger
mutations »).

Des mutations non-synonymes dans les régions codantes des gène


entraînent des modifications de la séquence en acide- animés de la
protéine. (autre possibilité: protéine chimérique suite à une
translocation)

Lorsqu’un peptide présentant une séquence différente de la protéine


originelle est présenté par les molécules HLA, celui-ci peuvent être
reconnus par des lymphocytes T qui n’ont pas subit la sélection négative
au niveau du thymus.

Coulie et al. - 2014 – Nat Rev Cancer


Antigènes mutés (single nucleotide variations) en fonction du type de tumeur

adapted from Vogelstein et al. - 2013 - Science


Les classes d’antigènes tumoraux reconnus par les lymphocytes T

Antigène « muté » Antigène


(néoépitope) de type MAGE Ag viraux Ag de différenciation Ag surexprimés
(mélanome, prostate,
lymphocytes B)
Thierry Boon

Antigènes tumoraux de la lignée germinale (« Cancer-


germline » ou « cancer-testis » gene)

Exprimés par les cellules tumorales d’origines très variées


(mélanome, poumon, vessie..) et chez de nombreux patients.

Ces gènes sont silencieux dans les tissus de l’adulte à


l’exception des gamètes males (HLA-négatives) et sont ré-
exprimés de manière aberrante dans les cellules tumorales
par dérégulation épigénétique.

Ces antigènes sont généralement faiblement exprimés par


les mTECs (donc peu de sélection négative) et on détecte une
réponse spontanée chez de nombreux patients.
Exemples: MAGE-A1, -A2, …-A12, NYESO1, BAGE, GAGE…-
Fréquence de tumeurs exprimant des antigènes de type MAGE
Les classes d’antigènes tumoraux reconnus par les lymphocytes T

Antigène « muté » Antigène Antigène


(néoépitope) de type MAGE viral Ag de différenciation Ag surexprimés
(mélanome, prostate,
lymphocytes B)

De nombreux virus sont responsables de


transformation maligne: EBV, HPV, KSHV,
HTLV…

Les cellules tumorales infectées


expriment des antigènes viraux pouvant
être reconnus par les lymphocytes (mais
il existe de nombreux mécanismes
d’échappement).
Les classes d’antigènes tumoraux reconnus par les lymphocytes T

Antigène « muté » Antigène Antigène Antigène


(néoépitope) de type MAGE viral de différenciation Ag surexprimés

Antigènes exprimés par


certains types
cellulaires
de façon restreinte

Par exemple:
Mélanocytes: MelanA,

Lymphocytes B: CD19

Prostate: PSA
Les classes d’antigènes tumoraux reconnus par les lymphocytes T

Antigène « muté » Antigène Antigène Antigène Antigène


(néoépitope) de type MAGE viral de différenciation Surexprimé
(Her2, Muc1, WT1…)
Les classes d’antigènes tumoraux reconnus par les lymphocytes T
HAUTE spécificité tumorale Faible spécificité tumorale
Antigène « muté » Antigène Antigène Antigène Antigène
(néoépitope) de type MAGE viral de différenciation Surexprimé
(Her2, Muc1, WT1…)

Coulie et al. - 2014 – Nat Rev Cancer


Quelles sont les étapes nécessaires à l’activation de
lymphocytes T CD8 anti-tumoraux? VRAI ou FAUX

• Les complexes MHC I/peptide à la surface des cellules tumorales


activent des T CD8 naifs qui se différencient en cellules effectrices.
• Ce sont les cellules dendritiques qui présentent les antigènes
tumoraux aux T CD8 naifs mais via le MHCII puisque ce sont des
protéines exogènes.
• L’activation des T CD8 naifs nécessite la libération de DAMPs menant à
l’activation de cellules dendritiques (exprimant des molécules de co-
stimulation), sinon il y a un risque d’induire de la tolérance.
Rappel : La cross-présentation

Lorsqu’un antigène extracellulaire phagocyté est présenté via


le MHCI.

Il s’agit d’une propriétés d’une sous-population de DC


conventionnelles (cDC1)

Ce phénomène permet d’expliquer comment les cellules


dendritiques peuvent activer des lymphocytes T cytotoxiques
naïfs sans avoir été infectées elles-même par pathogène
intracellulaire ou vis-à-vis d’antigènes tumoraux.
L’activation des lymphocytes T naïfs nécessite des signaux de costimulation (signal 2)

L’expression de molécules de co-stimulation


(CD80/CD86=B7.1/B7.2) à la surface des DC n’est pas
constitutive!! Elle est induite par des signaux activateurs via
les PRR (PAMPS/DAMPS) ou les cytokines inflammatoires.

Les lymphocytes naïfs expriment constitutivement le CD28.

L’engagement du CD28 seul n’entraîne pas d’activation


cellulaire. Par contre, en collaboration avec le « signal 1 », il
permet l’expansion clonale et la différenciation des
lymphocytes T.

Anergie: Sans signal 2, l’activation du lymphocyte T est


incomplète. Le lymphocyte T devient réfractaire à toute
stimulation ultérieure.
Tolérance périphérique des lymphocytes T activés

Activation: La présence de signal 1 (MHC-


peptide) et de signal 2 (co-stimulation)
active le lymphocyte T de manière complète.

Anergie: Sans signal 2 (càd sans signaux de


danger), l’activation du lymphocyte T est
incomplète. Le lymphocyte T devient
anergique et réfractaire à toute stimulation
ultérieure.
Le développement d’une réponse anti-tumorale

tumeur

Libération d’antigènes
(et de DAMPs)
adapted from Chen & Mellman - 2013 - Immunity
Le développement d’une réponse anti-tumorale

Cellule dendritique
tumeur

Cross-présentation
d’Ag tumoraux et
maturation

Libération d’antigènes
(et de DAMPs)
Le développement d’une réponse anti-tumorale

Priming des LT

ganglion

tumeur

Cross-présentation
d’Ag tumoraux et
maturation

Libération d’antigènes
(et de DAMPs)
Le développement d’une réponse anti-tumorale

Migration
vers la tumeur
Priming des LT

sang
Infiltration
Dans la
ganglion tumeur

tumeur

Cross-présentation
d’Ag tumoraux et
maturation

Libération d’antigènes
(et de DAMPs)
Le développement d’une réponse anti-tumorale

Migration
vers la tumeur
Priming des LT

sang
Infiltration
Dans la
ganglion tumeur

tumeur

Cross-présentation Reconnaissance
d’Ag tumoraux et des cellules
maturation tumorales

Libération d’antigènes
(et de DAMPs)
Le développement d’une réponse anti-tumorale

Migration
vers la tumeur
Priming des LT

sang
Infiltration
Dans la
ganglion tumeur

tumeur

Cross-présentation Reconnaissance
d’Ag tumoraux et des cellules
maturation tumorales

Libération d’antigènes Lyse des cellules


(et de DAMPs) tumorales
adapted from Chen & Mellman - 2013 – Immunity0
Mounting an antitumor T-cell response

Chaque étape est nécessaire mais


pas suffisante

lymph
node

tumor
Reconnaissance de l’évasion immune comme une étape
importante dans le développement des cancers
Le concept « d’immuno-editing » menant à la sélection de clones de cellules
tumorales qui échappent au système immunitaire
Certaines tumeurs sont plus immunogènes que d’autres…
Le degré d’infiltration en lymphocytes T est
associé à la survie des patients

Kaplan-Meier Curve for OS in


Advanced Ovarian Cancer1
P<0.001 a a) T cells
100 infiltrating tumor
cells
75
TIL+ (Intratumoral T cells)
OS (%)

(n=102)
50 Median OS = 50.3 months
n=102 b b) No intratumoral
25
TIL - (n=72) T cells detected: T
Median OS = 18 months cells restricted to
0
0 12 24 36 48 60 72 84 96 108 120 132 tissue
surrounding
Month
tumor
De nombreux mécanismes participent à l’échappement des
cellules tumorales au système immunitaire
Les traitements anticancereux « conventionnels »
(chimiothérapie, radiothérapie): VRAI ou FAUX?

• Empêchent l’action du système immunitaire


• N’ont aucun effet sur la réponse immunitaire, ils agissent en ciblant
les cellules tumorales.
• Agissent en partie en stimulant le système immunitaire
Chimiothérapie, Radiothérapie et réponses immunes anti-tumorales

Certains traitements « conventionnels » favorisent


la mort immunogène des cellules tumorales; c’est-
à-dire qu’ils induisent le relargage d’antigènes
tumoraux et de DAMPs favorisant le recrutement
de cellules inflammatoires et la maturation des DCs.

Ceci peut faciliter la transition entre une tumeur


« froide » et « chaude »
La voie cGAS/STING est activée en réponse à la
présence d’ADN cytosolique
La voie cGAS/STING agit comme PRR dans la
reconnaissance de l’ADN cytosolique (infections virales
ou bactériennes):

cGAS (cyclic GMP-AMP synthase) est une enzyme induite


par reconnaissance d’ADN cytosolique.

STING modifie sa conformation en présence de


dinucléotides cycliques et active la production d’IFN de
type I (et de cytokines inflammatoires)

L’instabilité génétique mène à des niveaux importants


d’ADN double brin mal localisé et l’activation intrinsèque
de STING dans les cellules tumorales ou dans les cellules
du micro-environnement.
Des agonistes de STING dans
le traitement du cancer?

De nombreux travaux montrent que certains traitements


conventionnels ou ciblés favorisent l’induction des
réponses anti-tumorales via la voie STING (notamment en
activant les DCs).

D’autres approches sont en cours d’études cliniques pour


activer directement ou indirectement STING.
Le développement d’une réponse anti-tumorale

Migration
vers la tumeur
Priming des LT

sang
Infiltration
Dans la
ganglion tumeur

tumeur

Cross-présentation Reconnaissance
d’Ag tumoraux et des cellules
maturation tumorales

Lyse des cellules


Libération d’antigènes tumorales
(et de DAMPs)
Radiothérapie, chimiothérapie, virus oncolytique
“Vaccination endogène” Agonistes de STING
Le développement d’une réponse anti-tumorale

Migration
vers la tumeur
Priming des LT

sang
Infiltration
Dans la
Vaccination “exogène” ganglion tumeur
Ag tumoral+adjuvant
Infusion de DCs chargées tumeur
Vaccin ARNm…
Cross-présentation Reconnaissance
d’Ag tumoraux et des cellules
maturation tumorales

Lyse des cellules


Libération d’antigènes tumorales
(et de DAMPs)
MAIS CES APPROCHES D’IMMUNOTHERAPIE ONT ÉTÉ DECEVANTES PENDANT DES DECENNIES!
Modulation de l’activation des lymphocytes T par les co-
récepteurs activateurs et inhibiteurs

APC HLA

antigène

Lymphocyte T TCR
CD3

• Anergie (Tolerance)
Modulation de l’activation des lymphocytes T par les co-
récepteurs activateurs et inhibiteurs
CD137L CD80 CD86
APC 4-1BBL GITRL OX40L CD70 B7.1 B7.2 HLA

antigène

Lymphocyte T TCR
CD137 GITR OX40 CD27 CD28 CD3
4-1BB

• Proliferation
• Survie
• Fonctions effectrices
• Production de cytokines
Corécepteurs activateurs • Memoire
Modulation de l’activation des lymphocytes T par les co-
récepteurs activateurs et inhibiteurs
CD137L CD80 CD86 CEACAM-1
APC 4-1BBL GITRL OX40L CD70 B7.1 B7.2 HLA CD80 CD86 PD-L1 PD-L2 GAL-9 HLA-II HVEM

antigène

Lymphocyte T TCR
CD137 GITR OX40 CD27 CD28 CD3 CTLA-4 PD-1 TIM-3 LAG-3 HVEM
4-1BB

• Proliferation
• Survie
• Fonctions effectrices
• Production de cytokines
Corécepteurs activateurs • Memoire Corécepteurs inhibiteurs

Rôle: Modulation des signaux dans le temps et l’espace


CTLA-4 limite l’expansion des lymphocytes T lors de l’activation par les APCs
Les Lymphocytes T naïfs expriment
le CD28 et CTLA-4 mais ce dernier
est associé à des vésicules
intracellulaires et est exprimé à la
surface uniquement après
activation.

CTLA-4 a une affinité plus élevée


que CD28 pour les molécules de la
famille B7: la signalisation négative
prédomine.

Souris CTLA4 KO : Prolifération


incontrôlée des lymphocytes T et
mort avant 3 semaines!

Est également exprimé par les


Treg!

CTLA-4 est un point de contrôle


(« checkpoint»).
PD-1 est exprimé par les lymphocytes activés et limite les réponses lors de la phase effectrice
Dynamique classique des réponses cellulaires lors d’une infection aiguë

Endéans 4 à 7 jours, les T (CD8>CD4) subissent une


expansion clonale massive.

Une fois que la charge antigénique diminue, les


cellules effectrices entre dans une phase de
contraction.

Une fraction des cellules spécifiques des antigènes


rencontrés survivent à l’état quiescent dans les tissus
ou dans les organes lymphoïdes (Lymphocytes T
mémoires).
Dynamique classique des réponses cellulaires lors d’une infection
chronique ou dans le cadre des réponses anti-tumorales

Si l’antigène persiste, les lymphocytes T acquièrent un


programme transcriptionnel distinct qui leur permet
de s’adapter et maintenir leur nombre.

Les fonctions sont cependant diminuées (perte de


capacité à produire des cytokines) = « exhaustion »
(épuisement)

Dans un contexte tumoral, s’ajoutent des


modifications métaboliques et une dysfonction plus
prononcée.
Epuisément des lymphocytes T CD8 en réponse à des antigènes persistents

Le programme d’épuisement s’accompagne


d’une expression très élevée de corécepteurs
inhibiteurs comme PD-1 (et TIM-3, TIGIT, LAG-
3…)

Il s’agit d’un mécanisme physiologique


important dans le contexte d’infection
chronique (HIV, HCV..) et qui participe à la
tolérance périphérique.

Dans un contexte tumoral, s’ajoutent des


modifications métaboliques et une dysfonction
plus prononcée.
Inhibition de CTLA-4 (Ipilimumab) +
PD-1 (Nivolumab) dans le mélanome avancé

Wolchok et al. - 2017 - NEJM


Tumor types with
some activity reported
for PD-(L)1 blockade Nobel laureates 2018
Physiology or Medicine

James Allison Tasuku Honjo


Le développement d’une réponse anti-tumorale

anti-CTLA-4
Migration
vers la tumeur
Priming des LT

sang
Infiltration
Dans la
ganglion tumeur

tumeur

Cross-présentation Reconnaissance
d’Ag tumoraux et des cellules
maturation tumorales

Libération d’antigènes Lyse des cellules


(et de DAMPs) tumorales
adapted from Chen & Mellman - 2013 – Immunity0
Le développement d’une réponse anti-tumorale

Migration
vers la tumeur
Priming des LT

sang
Infiltration
Dans la
ganglion tumeur

tumeur

Cross-présentation Reconnaissance
d’Ag tumoraux et des cellules
maturation tumorales

anti-PD-1, anti-PD-L1
Libération d’antigènes Lyse des cellules
(et de DAMPs) tumorales
adapted from Chen & Mellman - 2013 – Immunity0
Traitement par Anti-PD-1 ou anti-PD-L1 en monothérapie

Adapted from Hirsch et al. - 2018 - Br J Cancer


L’immunothérapie du cancer: VRAI ou FAUX?
• Fonctionne généralement mieux dans les cancers de l’adulte que ceux
de l’enfant.
• L’utilisation des anti-PD1 ou anti-CTLA4 pourrait mener à des
problèmes d’auto-immunité ou à des rejets de greffe.
• Pourrait avoir un effet synergique en combinaison avec la
chimiothérapie ou la radiothérapie

LES TROIS SONT VRAIES


Les inhibiteurs de point de contrôle en clinique

• Régression durable
• Actifs pour beaucoup d’histotypes différents

• Mais… ne fonctionnent pas chez tous les patients


• Toxicité sévère mais généralement gérable

• Marqueurs prédictifs (anti-PD-1)


 Expression de PD-L1: constitutive (Hodgkin) ou induite (IFNg)
 Immunogénicité : Charge mutationnelle tumorale
 Degré d’infiltration en lymphocytes T (tumeur “chaude”)
Et maintenant?
Beaucoup de cibles en cours d’évaluation (inhibiteurs ou agonistes)
et beaucoup de combinaisons possibles!
De nombreux mécanismes participent à l’échappement des
cellules tumorales au système immunitaire
Cibles therapeutiques
Le développement d’une réponse anti-tumorale

Migration
vers la tumeur
Priming des LT

sang
Infiltration
Dans la
ganglion tumeur

tumeur

Cross-présentation Reconnaissance
d’Ag tumoraux et des cellules
maturation tumorales

Interférer avec
l’immunosuppression locale
Libération d’antigènes Cibler les Tregs, les TAMs
(et de DAMPs) Lyse des cellules
tumorales adapted from Chen & Mellman - 2013 – Immunity0
Combiner plusieurs approches

Activation
Interférer avec les cellules ou Vaccination
Activation des DCs /Agonistes de STING des cellules
mécanismes
Inhibition des Tregs Inhibiteurs des points de contrôle effectrices
d’immunosuppression
Inhibition des TAMs Activation co-stimulation
Inhibition d’IDO Reprogrammation métabolique
Inhibition TGFb Reprogrammation épigénétique
... Thérapie cellulaire

Chimiothérapie
Radiothérapie
Virus oncolytiques
Inhibiteurs ciblés (PARP, BRAF, VEGF…)
Sensibilitsation des
cellules tumorales à
une mort immunogène
Le développement d’une réponse anti-tumorale

Migration
vers la tumeur
Priming des LT

sang
Infiltration
Transfert adoptif de cellules Dans la
anti-tumorales ganglion tumeur

tumeur

Cross-présentation Reconnaissance
d’Ag tumoraux et des cellules
maturation tumorales

Libération d’antigènes
(et de DAMPs) Lyse des cellules
tumorales
Chimeric Antigen Receptor T cells : CAR T-cells
Le récepteur chimérique combine:

Un domaine de reconnaissance d’un


antigène natif (pas forcément de nature
protéique), généré à partir de la portion
variable d’un anticorps

Un domaine intracellulaire impliqué dans


la transduction du signal en aval du TCR
(signal 1).

Un domaine intracellulaire impliqué dans


la transduction du signal en aval de co-
récepteurs activateurs (signal 2).

Lorsque le CAR T rencontre une cellule


tumorale exprimant l’antigène à sa surface,
il active ses fonctions effectrices

On s’affranchit de la restriction MHC!


CAR T sont générés à partir de T autologues
du patient ou de donneurs sains
(allogéniques)

Après enrichissement et modification


génétiqu, les lymphocytes sont amplifies in
vitro et reinfuses au patient.
Les CAR T reconnaissent l’antigène de surface
et exercent une fonction cytolytique

Utilisés dans la LLA (Leucémie


lymphoblastique aiguë) en ciblant le CD18
(exprimé par tous les LB)

Complication principale: “Cytokine release


syndrome”

D’autres types de constructions (p ex: TCR)

Utilisation des CAR T dans les tumeurs


solides?
- Relargage d’Ag tumoraux et DAMPs à
Vaccination endogène recrutement inflammatoire et DCs = transition
Chimiotherapie et
Voie cGas/STING tumeur froide à chaude
radiothérapie - Voie STING : PRR d’ADN Cytosolique à IFN1
+ cytokines inf

- Voie STING : PRR d’ADN Cytosolique à IFN1


Agonistes STING Voie cGas/STING
+ cytokines inf

• Proliferation
Vaccination

Corécepteurs • Survie
exogène

Modulation de signaux
activateurs et activateurs/inhibiteurs
• Fonctions effectrices
inhibiteurs des LTs • Production de cytokines
• Memoire
Immunothérapie Anti
Checkpoint Inhibitors Après l’étape de Priming des LT
CTLA-4
Immunothérapie Anti
Checkpoint Inhibitors Après l’étape de reconnaissance de la tumeur des LTs
PD-1 et PDL-1
Inhibition Treg et Inhibition de l’immunosupression
TAM locale
- Fragement Ac
- Fragment TCR
CAR-t Cells - Fragment CD28
à S’affranchir la reaction CMH-I
(Leucémie lymphoblastique aigue)
Auto-évaluation
• Qu’est ce qu’un antigène tumoral?
• Pourquoi certaines tumeurs progressent-elles bien qu’elles soient immunogènes?
• Qu’est ce qu’un inhibiteur de point de contrôle?
• Quel est l’intérêt de combiner plusieurs modalités thérapeutiques?

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