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ANATOMIE PATHOLOGIQUE

GÉNÉRALE
3 ème a n n é e S c i e n c e s B i o m é d i c a l e s
Année universitaire: 2023 – 2024
CONTENU DU PROGRAMME

• 12 heures de cours + 1,5 H de CC


• 5 chapitres :
• Définitions et Démarche anatomopathologique
• Mort cellulaire et renouvellement tissulaire
• La réaction inflammatoire, les inflammations
• Accumulations de pigments et de substances et pathologies
des substances intercellulaires
• Tumeurs et processus tumoral
INTRODUCTION

L’anatomie pathologique (ou pathologie)


• Une discipline médicale qui étudie les lésions provoquées
par les maladies, ou associées à celles-ci, sur les organes,
tissus ou cellules.

• Elle utilise des techniques principalement fondées sur la


morphologie macroscopique et microscopique.
DÉFINITION (1)

• Étude des lésions, ou modifications morphologiques,


induites au niveau de l’organisme par les états
morbides :

• Lésions directement induites par l’agent d’agression et


modifications morphologiques liées à la réaction de
l’organisme.
DÉFINITION (2)

• Anatomie Pathologique générale : description des grands


processus pathologiques
• inflammation,
• pathologies vasculaires,
• pathologies métaboliques
• pathologies tumorales.

• Anatomie pathologique spéciale : étude des pathologies


ou maladies spécifiques d’organes
• tumeurs
• maladies inflammatoires...
BUTS DE L’EXAMEN ANATOMO-
PATHOLOGIQUE

• Diagnostic lésionnel
• Démarche étiologique
• Démarche pronostique
• Surveillance
• Epidémiologie
BUTS DE L’EXAMEN ANATOMO-
PATHOLOGIQUE

• Diagnostic :

• diagnostic lésionnel précis


• description des lésions associées éventuelles
• description des éléments du pronostic (grade d’une tumeur, stade
d’extension, intensité d’un processus nécrosant, caractère de la
régénération...).
BUTS DE L’EXAMEN ANATOMO-
PATHOLOGIQUE

• Démarche étiologique :
• orienter ou affirmer l’étiologie d’un processus pathologique
• ex : signes d’orientation d’une hépatite médicamenteuse
• ex : inclusion cytomégalique pathognomonique d’une infection à
cytomégalovirus.

• Surveillance
• suivre l’évolution d’une affection chronique
• ex : biopsie intestinale et quantification de l’atrophie villositaire
dans la surveillance de l’intolérance au gluten.
NOTION DE LÉSION

• Altérations morphologiques observées au cours des états


morbides ou pathologiques

• Lésion macroscopique

• Lésion microscopique optique


• du tissu
• de la cellule

• Lésion ultrastructurale en microscopie électronique


LÉSIONS ÉLÉMENTAIRES / ENSEMBLE
LESIONNEL

• Lésions élémentaires tissulaires ou cellulaires associées


pour définir un tableau pathologique donné.

• Cet ensemble lésionnel peut toucher un ou plusieurs


organes, il évolue dans le temps avec des stades
précoces, un stade d’état et un stade cicatriciel;
ENSEMBLE LÉSIONNEL

• l’ensemble de ces phases correspond au processus


lésionnel.

• L’étude des processus lésionnels constitue


l’histogénèse des lésions
NOTION DE LÉSION

• Lésions macroscopiques, reconnues à l’oeil nu et


palpation.

• Liens avec anatomie, clinique, radiologie, endoscopie.

• Examen de la pièce opératoire ++


• rédaction du compte-rendu.
• prélèvements pour étude microscopique.
De la macroscopie au phénotype
Tumeur à grandes cellules rondes

• Monomorphisme
• Cellules de grande taille avec noyau de grande taille
• Basophilie cytoplasmique
IMMUNOHISTOCHIMIE

• Positivité avec CD 20 : cellules lymphoïdes de phénotype B

• Intérêt pour le traitement avec anti CD 20 : le rituximab

• Il permet de diminuer de façon substantielle le nombre


de lymphocytes B par un effet toxique direct sur ces cellules
• LCR pré mortem
CYTOLOGIE • Grands lymphocytes tumoraux
TABLEAU D’UN
MÉLANOME AVANCÉ
Comment diagnostiquer un mélanome
Une tache est douteuse si
• A comme Asymétrie: elle présente une lésion asymétrique
• B comme Bords: elle présente une bordure irrégulière,
encochée, délimitée par rapport à la peau environnante
• C comme Couleur: sa couleur n’est pas homogène. Cela peut
aller du brun clair au noir foncé, ou être des zones blanches
où le pigment a disparu, des zones rouges inflammatoires ou
des zones cicatricielles bleutées
• D comme Diamètre: son diamètre est supérieur à 6 mm.
• E comme Évolution: elle est évolutive dans sa taille (la
lésion s’élargit), sa couleur ou son épaisseur changent
Lésions microscopiques

• Préparations microscopiques de routine :


• histo-pathologiques
• cytologiques
• Technique rigoureuse
LES MOYENS TECHNIQUES
MICROSCOPE

• OBJECTIFS :
• X2.5, X10, X 20, X40, X100

• OCULAIRES :
• X 8 ou 10

• LUMIÈRES
• BLANCHE directe ou polarisée
• UV ou IR pour certaines techniques
TECHNIQUES STANDARDS

• Cytologie :

• Étalement, centrifugation
• Colorations MGG, Papanicolaou

• Histologie

• Fixation : formol, alcool…


• Inclusion en paraffine
• Coupe, coloration : hématoxyline - éosine
Techniques complémentaires

• Histochimie et cytochimie :

• métabolites cellulaires,
• composants de la matrice extra-cellulaire,
• produits de synthèse cellulaire
• organites intra-cellulaire.
• micro-organismes.

• Techniques fiables et rapides mais peu sensibles.


Techniques complémentaires

• Histo- et cyto-immunologie: détection de structures


antigéniques par utilisation d’anticorps sur coupe ou sur
cellule.

• Utilisation de systèmes d’amplifications améliore de


manière très significative le rendement de ces
techniques très spécifiques.
Techniques complémentaires

• hybridation in situ :
• détection de gènes normaux
• détection de gènes mutés
• détection de micro-organismes

• histo-enzymologie
• diagnostic de maladies métaboliques en particulier
musculaires.
QUELQUES EXEMPLES EN VRAC
Athérome
PALUDISME
CYTOLOGIE EWING
ABCÈS MYCOTIQUE
Immunofluorescence. Glomérulonéphrite.
Dépôts d ’immunoglobuline glomérulaires
Immuno-Histo-Chimie : mise en évidence de structures
antigéniques sur coupe tissulaire en paraffine.
Immunomarquage des cellules basales prostatiques
par cytokératine 903
MICROSCOPE ELECTRONIQUE

• Lésions ultrastructurales
• Technologie lourde x 1200 à 100 000.
• Indications restreintes
• Identification d’agents pathogènes
• maladie avec aspect en MO normal
• syndrome néphrotique à glomérules optiquement normal
• certaines myopathies.
Intestin grêle : Cryptosporidium sp Giardia
La démarche diagnostique

Le rôle de l’anatomocytopathologie est ce qui suit:

1. contribuer à élaborer le diagnostic par la démarche anatomoclinique :


les lésions sont analysées et décrites dans un compte-rendu (CR)
2. intégrer l’ensemble des faits morphologiques et des renseignements
cliniques pour, en conclusion du CR, affirmer un diagnostic ou proposer
une hypothèse diagnostique ;
3. préciser le pronostic en apportant des éléments utiles, en particulier
dans le domaine de la pathologie tumorale ; pour évaluer l’effet des
thérapeutiques :
4. renouveler les examens anatomocytopathologiques au cours d’un
traitement afin de juger de la disparition, de la persistance ou de
l’aggravation des lésions.
ÉTIOLOGIES

• Certains signes morphologiques permettent d’orienter vers


l’étiologie d’un processus pathologique ou de l’affirmer

• Acquises
• infectieuses,
• hormonales,
• immunitaires,
• liées au vieillissement.

• Facteurs étiologiques souvent associés:


• Un terrain fragilisé par une anomalie génétique sera très
sensible à d’autres facteurs liés à l’environnement ou aux
conditions nutritionnelles.
Étiologies des lésions (1)
• génétique, avec anomalie génomique ou chromosomique
• étiologies acquises
• physiques (traumatisme, rayonnement, agression
thermique...),
• chimiques (toxiques aiguës, nutritionnelles,
environnementales, médicamenteuses)
• infectieuses,
• hormonales,
• immunitaires,
• liées au vieillissement.
Étiologies des lésions (2)

• facteurs étiologiques souvent associés.


• Nutrition et infection
• Environnement et cancer...

• L’étude des facteurs étiologiques


• voie de recherche importante
• conséquence sur le plan de la prévention et sur le plan
thérapeutique.
MÉCANISMES DE FORMATION DES LÉSIONS
PATHOGÈNES

• Pathogénie: étude des mécanismes par lesquels un


facteur étiologique intervient sur un tissu sain pour
déterminer l’apparition des lésions.

• Infarctus du myocarde
• oblitération artérielle coronaire
• anoxie myocardique aiguë
• nécrose ischémique myocardique.
SURVEILLANCE

• La surveillance de certaines maladies impose des


examens anatomo-pathologiques réguliers pour suivre
l’évolution d’une affection chronique

• quantification de l’atrophie villositaire dans la surveillance de


l’intolérance au gluten.
Epidémiologie

• CODAGE DES LÉSIONS

• recueil des données


• collecter l’information épidémiologique notamment an pathologie
tumorale.
• évaluer l’efficacité d ’un dépistage
• évaluer l’efficacité de traitement ex : registre des hépatites C
Epidémiologie

• Le recueil des données au niveaux des laboratoires


constitue un moyen fiable pour collecter l’information
épidémiologique notamment en pathologie tumorale.

• Intérêts : réseaux cancérologie, dépistage, hépatite….


CONCLUSION

• L ’étude anatomopathologique aboutit à la rédaction du


compte-rendu
• Objectifs :
• comprendre les termes du CR
• gérer le CR et l’intégrer dans le dossier clinique
• Activité anatomoclinique. Transmission des données
cliniques indispensables à l’interprétation ACP (Analyse en
composantes principales)

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