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ET DE LA RECHEECHE SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITE DES SCIENCES DE LA SANTE
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FACULTE DE MEDECINE
B.P: 4009-Tél: 70.10.17
Libreville/Gabon SCIENTIA ET MEDICINA
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DEPARTEMENT DE MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES
PROGRAMME D’ HEMATOLOGIE
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MYELOME MULTIPLE
OBJECTIFS
1. Diagnostiquer un myélome multiple
2. Connaitre la démarche diagnostique en présence d’une gammapathie
monoclonale
PLAN
I. GENERALITES
1. Définition
2. Epidémiologie
3. Physiopathologie
II. DIAGNOSTIC POSITIF
1. Circonstances de découverte
2. Examen clinique
3. Examens complémentaires
4. Formes cliniques
5. Complications
III. DIAGNOSTICS DIFFERENTIELLES
IV. CRITERES PRONOSTIQUE
V. TRAITEMENT
I. GENERALITES
1. Définition
Le myélome multiple ou maladie de Kahler est un syndrome lymphoprolifératif
chronique avec Prolifération médullaire maligne de plasmocytes monoclonaux
pouvant sécréter une immunoglobuline (Ig) monoclonale.
C’est une hémopathie d’évolution lente, potentiel de multiplication faible.
2. Epidémiologie
1% des cancers
Incidence : 6/100 000 par an.
Environ 4900 nouveaux cas par an en France.
2. Examen physique
• AEG
• Douleurs osseuses d’horaire inflammatoire, non fébriles (souvent rachis lombaire)
• Syndrome anémique
• Tuméfactions osseuses possibles = plasmocytomes.
3. Examens complémentaires
1) Recherche de l’ig monoclonale
• Electrophorèse des protéines sériques (EPS) :
o Pic étroit en Ƴ (sauf IgA en β), absent en cas de myélome à chaines
légères libres,
o Diminution des autres Ig.
• Immunofixation des protéines sériques
o Affirme le caractère monoclonal,
o Précise le type d’isotype :
Chaines lourdes : IgG(60%), IgA(25%), IgD ou E exceptionnelles,
pas d’IgM,
Chaines légères κ > λ.
• Dosages des chaines légères libres sériques : réservé aux myélomes non ou
pauci-sécrétants et aux myélomes à chaines légères.
2) Myélogramme
• > 10% plasmocytes, d’aspect dystrophique.
• Caryotype +/- , FISH (fluorescence In Situ Hybridization) pour rechercher les
anomalies suivantes (facteurs pronostiques) : translocation t(4,14), délétion 17p.
• La BOM n’est réalisé que si le myélogramme n’est pas contributif.
4. Formes cliniques
1) Myélomes à chaines légères
• 15% des myélomes
• Pas de pic monoclonal (chaine légère filtrée en totalité dans les urines) : donc
absence de rouleaux d’hématies et VS normale.
• Hypogammaglobulinémie : toute hypogammaglobulinémie doit être explorée par
électrophorèse + immunofixation (ou immuno-électrophorèse) des protéines
urinaires.
• Atteinte rénale plus fréquente.
• Pronostic plus péjoratif.
2) Myélome sans Ig ou chaine légère circulante
• Myélome non excrétant : Ig ou chaine légère intrcytoplasmique (détectée en
immunohistochimie)
• Myélome non secrétant :pas d’Ig ni de chaine légère intracytoplasmique.
• Myélome à Ig avec activité cryoglobuline (précipitant à basse température).
5. Complications
Elles sont souvent révélatrices de la maladie.
1) Osseuses (lyse osseuse par stimulation des ostéoclastes
• Douleurs
• Fractures pathologiques
• Tassement vertébral avec risque de compression médullaire ou radiculaire.
• Hypercalcémie (myalgie)
2) Rénales +++ : insuffisance rénale
A noter qu’une protéinurie peut être due :
• Soit à la présence de chaines légères (non détectées à la BU) en faveur d’une
néphropathie tubulo-interstitielle myélomateuse.
• Soit à la présence d’albumine (BU+) en faveur d’une atteinte glomérulaire liée à
une maladie des dépôts de chaines légères (amylose notamment).
3) Neurologiques
• Compression médullaire ou radiculaire par tassement ou épidurite.
• Neuropathie périphérique (amylose ou iatrogène : thalidomide, velcade).
4) Hématologiques
Anémie, insuffisance médullaire
5) Infectieuses+++ (1e cause de mortalité)
Elles sont liées à l’hypogammaglobulinémie, la neutropénie (par insuffisance
médullaires ou iatrogène), aux traitements (corticothérapie).
V. TRAITEMENT
Le myélome ne se guérit pas.
Inclusion dans un protocole de recherche clinique si possible +++
1. Indications
Les critères retenus pour le traitement sont dits critères CRAB signant une atteinte
d’organe du myélome.
3. Traitements symptomatiques
Hypercalcémie :
- Hyperhydratation alcaline
- Biphosphonates injectables : acide zolédronique Iv 4 mg en 15 min.
- Corticoïdes IV à fortes doses.
- Traitement antitumoral.
Insuffisance rénale :
- Prévention : hydratation alcaline, contre indication aux produits de
contraste iodés (si absence d’hyperhydratation préalable), éviter les
médicaments néphrotoxiques (aminosides, AINS),
- Curatif : hydratation, dialyse si besoin.
Anémie :
- Transfusion de CGR
- Erythropoïétine
Douleurs osseuses :
- Antalgiques majeurs,
- Chimiothérapie + corticoïdes,
- Radiothérapie,
- Biphosphonates au long cours
Compression médullaire :
- Laminectomie décompressive en extrême urgence,
- Radiothérapie en cas d’épidurite
- Dexamethasone à fortes doses
Infections
- Préventif : immunoglobulines polyvalents en cas
d’hypogammaglobulinémie avec infections récidivantes, vaccinations contre
la grippe et le pneumocoque,
- Curatif : antibiothérapie précoce (pneumopathie à pneumocoque)
Syndrome d’hyperviscosité :
- Echanges plasmatiques