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Généralités

Que sont les eaux usées ?

Les eaux usées proviennent des différents usages


domestiques et industriels de l'eau. Les eaux usées sont
généralement chargées de détergents, de graisses, de
solvants, de débris organiques ,etc... , on les appelle
"eaux de vannes", quand il s'agit des rejets des
toilettes, chargés de diverses matières organiques
azotées et de germes fécaux. Une fois utilisée, l'eau
est généralement rejetée avec sa charge de déchets.

Les dangers des eaux usées.

Sur le plan physique, les eaux usées se caractérisent


habituellement par une couleur grise, une odeur de
moisi, une teneur en matières solides d'environ 0,1 % .
Sur le plan chimique, les eaux usées sont constituées de
composés organiques et de composés inorganiques, ainsi
que de gaz divers. Les composés organiques peuvent être
formés d'hydrates de carbone, de protéines, de matières
grasses, de pesticide, de phénols, etc. Quand aux
composés inorganiques, ils peuvent comprendre des métaux
lourds, de l'azote, du phosphore, des matières
acidobasiques, du soufre, des chlorures, des matières
alcalines, des matières toxiques, etc.

LES LIT BACTERIEN

Introduction

Généralement, seule une faible fraction de l'eau livrée


aux utilisateurs est consommée, c'est à dire non restituée
au réseau d'assainissement situé en aval des utilisateurs.
Par contre, après utilisation, la qualité de l'eau est
profondément modifiée.

L'eau usée est généralement échauffée et contient des


sels mais surtout des matières susceptibles de se dégrader
par oxydation biologique ou chimique.

TP n° 03 « Lit bactériens » 1
Deux grandeurs sont couramment utilisées pour apprécier ce
potentiel de consommation d'oxygène : la DBO et la DCO.
Dans les eaux usées d'origine domestique, la DCO est
généralement de l'ordre du double ou du triple de la DBO5.

Les agences de l'eau évaluent à partir de la DBO5 et de la


DCO les matières oxydables par l'expression :

MO = (2 DBO5 + DCO ) / 3

On mesure de plus couramment sur les eaux usées leur


teneur en matières en suspension

Dans les lits bactériens (ou filtres bactériens), la masse


active des micro-organismes se fixe sur des supports
poreux inertes ayant un taux de vide d'environ 50%
(minéraux, comme la pouzzolane et le coke métallurgique,
ou plastiques) à travers lesquels on fait percoler
(pénétrer) l'effluent à traiter.

En plus du lit bactérien, le procédé met en oeuvre un


clarificateur où l'eau épurée est séparée de la culture
microbienne.

Dans un premier temps, l'effluent est réparti aussi


uniformément que possible (dispersion en pluie par une
grille de répartition rigoureusement plane) à la surface
du filtre.

Le procédé comporte ensuite 2 phases : la phase d'aération


et la phase de décantation.

 L'aération est réalisée dans le lit bactérien par


tirage naturel ou par ventilation.

Ainsi, une aération abondante, par le sommet et le bas du


massif filtrant provoque sur ce dernier le développement
d'une flore microbienne aérobie et, dès lors, le processus
d'oxydation efficace de l'effluent qui y percole
lentement. L'entrée de l'effluent se fait toujours à la
partie supérieure et l'évacuation (après une éventuelle
recirculation) par le fond car, en aucun cas, le massif
filtrant ne peut être noyé (arrêt de la fonction aérobie).

TP n° 03 « Lit bactériens » 2
De ce fait, son utilisation présente un inconvénient
majeur en ce sens qu'elle abaisse fortement la cote du
point de sortie de l'effluent (au moins 1 m). Dès lors,
sauf conditions topographiques exceptionnelles, son
utilisation, sans dispositif de relevage, s'avère utopique
en vue d'envisager en aval l'installation d'un dispositif
d'épandage.

 Le développement de la masse bactérienne se fait à la


surface du support. Lorsqu'elle devient trop
importante, la pellicule bactérienne se détache
naturellement; elle doit alors être séparée de
l'effluent par décantation.

On rencontre généralement les lits bactériens " à


ruissellement ".

Parmi eux, on distingue :

Les lits à faible charge

(0,08 à 0,15 kg DBO5 / m3× j et charge hydraulique < 0,4 m 3


/ m2 × h, où " DBO " est la Demande Biologique en Oxygène
et représente la quantité de dioxygène O2 nécessaire aux
micro-organismes pour assurer l'oxydation et la
stabilisation des matières organiques présentes dans l'eau
usée. Par convention, on parle de " DBO5 " car la valeur
est obtenue après 5 jours d'incubation) de rendement de
l'ordre de 95% mais présentant des risques de colmatage et
de coût plus élevé, mais pouvant réalisé l'élimination de
l'azote.

Les lits à forte charge

(0,7 à 0,8 kg DBO5 / m3 × j et charge hydraulique > 0,7


m3 / m2 × h) nécessitant souvent une recirculation : cette
recirculation permet l'autocurage du lit, l'ensemencement
des eaux décantées, la dilution des eaux à traiter.

La surface spécifique des lits bactériens (" à


ruissellement ") est comprise entre 50 et 200 m2 / m3 :
l'encombrement au sol est relativement limité.

On rencontre :
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les lits à remplissage traditionnel

avec comme support des pouzzolanes (roches volcaniques à


structure alvéolaire), du coke métallurgique (coke en gros
morceaux, très résistant à la compression, où le " coke "
est un combustible obtenu par distillation de la houille
en vase clos), de la silice.

Le taux de vide est de 50%.

La hauteur de couche est de 2 m environ et, lorsque la


charge volumique est forte, le rendement d'épuration
relativement faible (66%) peut être augmenté par
recirculation de l'effluent.

Les lits bactériens à remplissage plastique

Le taux de vide est supérieur à 90%.

Ces lits permettent de minimiser les risques de colmatage


et la prolifération de bactéries filamenteuses.

De plus, ils peuvent travailler sous des charges


volumiques élevées (entre 1 et 5 kg / m 3 × j). En raison
des coûts des supports, ils sont utilisés avec des fortes
charges, mais nécessitent parfois d'être suivis par un
traitement plus performant de type " boues activées " (la
masse bactérienne se développe alors dans l'effluent
brassé et aéré dans un bassin).

Selon les caractéristiques du procédé et celles de


l'effluent d'entrée, le rendement varie de 30 à 70% de DBO5
et la concentration de sortie est comprise entre 30 et 100
mg MES / l (" MES " est la Matière En Suspension).

Le coût en énergie est peu élevé.

La pollution éliminée dépend de la nature de l'eau à


traiter, de la nature du matériau de remplissage, de la
charge hydraulique et de la température. Le procédé
présente l'inconvénient d'entraîner souvent l'émanation
d'odeurs.

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L'entretien nécessite la vérification périodique de
l'aération (grille de prise d'air), base d'un bon
fonctionnement du dispositif, ainsi que le désencrassage
régulier de la grille de répartition.

Les boues sédimentées sont à prélever régulièrement et le


massif filtrant doit être lavé par jet d'eau

Demande chimique en oxygène et oxydabilité DCO

Les substances organiques naturelles proviennent du


lessivage des sols et surtout des résultats du métabolisme
des organismes aquatiques. Birge et Juday en 1934
estimaient que la matière vivante ne représentait que le
cinquième, voire le vingtième de la matière organique
présente.Les matières organiques sont composées d'hydrates
de carbone, de matières protéïques, d'acides aminés, de
lipides et autres substances de réserves dont certaines
jouent le rôle de catalyseur, de stimulateur ou
d'inhibiteur des fonctions biologiques.

La pollution par les matières organiques, dégradables ou


non, est essentiellement due aux rejets industriels
(industries chimiques, pharmaceutiques, pétrolières...) et
aux rejets des populations urbaines. Les matières
organiques sont des substances consommant indirectement de
l'oxygène et leur dosage s'exprime en quantité d'oxygène
nécessaire à leur oxydation à partir d'un oxydant commun
(KMnO4, K2Cr2O7, Cl2...). En fait, il est très difficile de
doser quantitativement les matières organiques, leurs
composés s'oxydant plus ou moins complètement. Il est
toutefois, possible de se faire une idée de la quantité de
matières organiques présente par utilisation de tests
simples. Les oxydants les plus couramment utilisés sont le
bichromate de potassium et le permanganate de potassium.

Principe du traitement biologique par lit bactérien :

Le principe d'épuration consiste à faire ruisseler l'eau à


traiter, préalablement décantée, sur une masse de
matériaux poreux, accumulés sur une hauteur convenable,
qui sert de support aux micro-organismes épurateurs. On
pratique une aération pour apporter dans toute la masse du
lit l'oxygène nécessaire au maintien dans de bonnes
conditions de la microflore.

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Celle-ci se développe à la surface des matériaux sous la
forme de pellicules membraneuses très riches en colonies
microbiennes qui assurent l'épuration des eaux usées.

La pollution contenue dans l'eau diffuse à travers le film


biologique jusqu'aux micro-organismes assimilateurs. Les
sous-produits de l'épuration et le gaz carbonique
s'éliminent dans les fluides liquides et gazeux.

Partie pratique

Le but de notre travail est d’étudier l’épuration


biologique en utilisant un réacteur biologique à biomasse
fixe appelé communément ‘lit bactérien’.

Ce procédé met en œuvre des surfaces colonisées par la


biomasse sous forme d’un film biologique .Cette étude
sera faite par la mesure de la DCO .

Description de l’installation :

Notre pilote est composé d’un tube de verre 12.6 cm de


diamètre et de 1.35 m de hauteur , installé verticalement
et fixé par des tiges métalliques . Sur les deux
extrémités du tube est placé un pot en plastique
perforé . La colonne est remplie d’un support jusqu’à une
certaine hauteur . Le haut de la colonne comporte un
distributeur ( pot perforé ) assurant une bonne répartition
de l’eau pour éviter les passages préférentiels .
L’alimentation est assurée par une pompe à piston à
débit variable .

BUT :

L’objectif de notre travail est d’enregistrer l’évolution du


substrat en fonction du taux de recyclage , en affichant
l’épuration biologique et dont nous avons suivi la
biodégradation en présence d’eau enrichie en glucose.

Mode opératoire :

On prépare une solution de glucose avec 5,85 gr/13 litres


, puis on déduit la DCO .

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4,5 gr  10 L
x  13 L  x = 5,85 gr /13 L

Soit , 0,45 g par 1 litre

On prend 5 L de solution de glucose déjà préparée et on


la met à part .

A / Sans recyclage :

On injecte le reste de la solution de Glucose ( 8L )dans le


lit bactérien puis on déduit sa DCO ( S0 ).

B/ Avec recyclage :

 = 1

On prend un ( 1L ) litre de la solution déjà recyclée + un


( 1 L) litre de la solution mise à part ( les 5L ). En
déduire sa DCO ( S1 ) et le rendement 1 .

 = 2

On prend deux ( 2L ) litres de solution recyclée + un ( 1


L) litre de la solution mise à part ( les 5L ). En déduire
sa DCO ( S2 ) et le 2 .

 = 3

On prend trois ( 3L ) litres de solution recyclée + un ( 1


L) litre de la solution mise à part ( les 5L ). En déduire
sa DCO ( S3 ) et le 3 .

Résultats :

S0 : étant la DCO théorique calculée ;


Si : étant la DCO théorique de chaque essai .

Expression des résultats :

DCO = ( a – b ) * NSFA * 8000 / Véchantin ( mg/l )

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Soit

b : volume de SFA qui se trouve dans la burette ;


a : volume du témoin ( eau distillée ) ( 5 ml ) ;
NSFA : 0.1N ;
VEchan : 3ml .

Mode opératoire de la DCO :

On prend 2 ml de K2Cr2O7 ( de 0,25 N ) , on ajoute 4 ml


de Ag2So4 + H2So4 . Puis 3 ml d’une eau non traitée +
glucose .

Ensuite , on met cette solution dans le thermoreaktor


pendant 2 heures , par la suite on refroidit , on la met
dans un bêcher ( la solution ) , on lui rajoute de l’eau
distillée .

Enfin , on procède au dosage avec le sel de Mohr


(NH4)2Fe(So4) , et on répète la préparation pour chaque
solution ( pour α = 1 , α = 2 , et α = 3 ) .

Calculs :

Détermination de S0

Solution mère α = 0 : b = 3.5 ml .


Eau distillée : a= 5 ml .

DCO =( 5 – 3.5 ) * 0,1 * 8000/3 = 400 mg d’ O2 /L

DCOpratique = 400 mg/L

Calcul de S0 (DCOthèo.) théorique :

C6H12O6 + 6 O2 6H2O + 6 Co2 + énergie

180 g / mole ( 6 * 32 ) 192 g /mole


0,45 g/L X

DCOthé = S0 = 0,48 g /l = 480 mg d’ O2 / L

La DCO de l’échantillon ( B ) traité sans recyclage ;


V = 3,5 ml ;

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Volume ( b) ml
ESSAI
(NH4) Fe (So4)
 = 0 4.4
 = 1 3,7
 = 2 4
 = 3 4.3

Calcul de  ,  = S0 – S/S0 avec : S0 = 400 mg/ml

ESSAI S mg/l %
 = 0 160 60
 = 1 346,66 13.33
 = 2 266.66 33.33
 = 3 186,66 53,3

1 - On trace  = f (α) : on constate que le rendement


du traitement par le lit augmente en fonction du recyclage .

Donc , le recyclage améliore le rendement du lit


bactérien .

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2 - On trace S = f (α) : d’après le graphe on remarque
que S diminue en fonction du recyclage .

Conclusion :

A partir de ces résultats , on constate que la charge


hydraulique augmente brusquement et ceci par recyclage
des effluents dans le lit bactérien .

Et en ce qui concerne le substrat , lui décroît


exponentiellement en fonction du recyclage .

Cette technique consiste à faire supporter les micro-


organismes épurateurs par des matériaux poreux ou
caverneux. L'eau à traiter est dispersée en tête de
réacteur et traverse le garnissage et peut être reprise
pour une recirculation ( recyclage ).

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