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EXTRAIT
ISSU DE L’OFFRE
Forages et sondages
Bien qu’étant une technique très ancienne, le forage s’est beaucoup déve-
loppé avec les recherches minières et pétrolières, et il a mis à profit de nom-
breuses innovations techniques déterminantes comme l’utilisation de maté-
riaux très durs et d’aciers spéciaux, l’air comprimé, la transmission hydraulique.
Le sondage de génie civil utilise des matériels qui sont en quelque sorte des
modèles réduits des machines pétrolières.
Les matériels existants sont très nombreux et variés, et l’on trouve sur le mar-
ché des machines et outillages plus ou moins spécialisés, aptes à répondre aux
différents types de problèmes posés. Nous passerons en revue les diverses
méthodes de forage et sondage et les principaux types de matériels en regard
des problèmes qu’ils sont appelés à traiter. Nous nous intéresserons également
à certains appareillages et techniques destinés à valoriser des opérations tou-
jours coûteuses en investissement et en fonctionnement.
Selon le type d’outil employé, nous envisagerons le forage : par des moteurs de 60 à 120 ch et peuvent délivrer des couples de
– à la tarière (simple ou continue) ; 700 à 3 000 daN.m. L’enfoncement et la remontée sont assurés par
– au tricône ; une crémaillère constituant une des faces du kelly (Highway), ou
– au tri-lame ; par un vérin hydraulique (Hughes-Hydra Digger, Texoma).
– le carottage. Les tarières destinées au forage de pieux, susceptibles d’étein-
dre des profondeurs, de plus de 30 m. Ces machines, animées par
1.1.2.1 Tarière simple des moteurs de 100 à 240 ch, délivrent des couples de 3 000 à
Le terme de tarière simple concerne des matériels de taille et de 30 000 daN.m (Hughes, Calweld, Mac Alpine, etc.). Les profondeurs
performances très diverses. importantes peuvent être atteintes grâce à des tiges kelly télescopi-
ques en deux, trois, ou quatre éléments. Les diamètres des forages
Nous y trouvons du matériel léger, portatif (tarière à main et peti- peuvent dépasser 2 m, les outils étant souvent des tarières-godets.
tes moto-tarières) et du matériel lourd (tarières mécaniques
lourdes).
Remarques
& Matériel léger
Dans la plupart des cas, la profondeur d’investigation est
Il correspond aux tarières à main et petites moto-tarières. Il limitée par la rencontre de la nappe aquifère et/ou celle de
existe en effet, sur le marché, des matériels très simples et robus- blocs durs dont la taille dépasse le pas de la spire. Toutefois,
tes, permettant d’exécuter des forages de diamètres 60 à 350 mm il existe des possibilités de tubage en utilisant un outil rudi-
en terrains meubles et ne comportant pas de blocs, jusqu’à des mentaire perdu (employé pour la pose de piézomètres) et,
profondeurs évidemment limitées : quelques décimètres à quel- pour les roches de dureté moyenne, des mèches coniques à
ques mètres. Le type en est la tarière Hélix de la société Bonne pointe d’attaque allongée et munies de doigts en carbure de
Espérance (figure 2), qui peut être utilisée avantageusement pour tungstène (type Alaskaug).
la reconnaissance superficielle dans des zones inaccessibles aux
machines. On peut citer, en anecdote, que le pressiomètre Ménard Les tarières simples destinées à la reconnaissance permet-
a commencé à être mis en œuvre à l’aide d’une tarière à main. tent l’établissement de coupes géologiques dont la précision
est fonction de la nature du terrain et de l’adresse du sondeur :
Un peu plus performantes, les petites moto-tarières permettent la cote de prélèvement est connue de 10 à 30 cm près ou
d’effectuer le même type de travaux plus rapidement et à moindre davantage selon la profondeur, et les échantillons sont rema-
fatigue. Ces engins sont animés par des moteurs de 5 à 7 ch niés, la teneur en eau étant le plus souvent conservée. Il est
(Bonne Espérance). possible toutefois de prélever des échantillons intacts à l’aide
& Tarières mécaniques lourdes d’un carottier simple à hélice travaillant à sec (type Laboratoi-
res des Ponts et Chaussées ou Bonne Espérance).
Ces machines, généralement montées sur camions, chenilles,
etc., permettent d’effectuer des sondages et forages en terrains
meubles ou en roches tendres ou altérées, les modèles les plus 1.1.2.2 Tarière continue
lourds pouvant utiliser un trépan en cas de rencontre de bancs Les tarières continues sont des vis sans fin assemblées bout à
durs. L’outil est fixé au bas d’une tige Kelly (tige à section polygo- bout, travaillant généralement à sec. Les diamètres vont de 40 à
nale permettant son entraı̂nement en rotation) simple ou 450 mm et les éléments sont assemblés par emboı̂tement mâle/
télescopique. femelle avec clavetage. L’élément d’attaque est muni d’un outil de
On peut distinguer ici deux générations de machines. forme et constitution variables en fonction des terrains à forer (outil
à argile, dents de carbure, etc.) (figure 3).
Les tarières destinées à la reconnaissance superficielle : études
de tracés routiers, de gı̂tes alluvionnaires, etc.. Les profondeurs Les sédiments sont remontés en continu le long des spires. Les
atteintes vont de 2,50 à 12 m (6 à 7,50 m pour les modèles les plus échantillons sont, bien sûr, remaniés et la tarière continue rencon-
utilisés en France dans les laboratoires de l’Équipement) pour des tre les mêmes limites que la tarière simple : dureté du terrain et,
diamètres d’outils de 200 à 900 mm. Ces machines sont animées quoique dans une moindre mesure, présence de la nappe aquifère
en terrain boulant.
La précision des cotes s’altère de façon croissance avec la pro-
fondeur, mais l’expérience du sondeur et sa sensibilité peuvent pal-
lier en partie cet inconvénient dans certains cas (existence de
bancs-repères, contrastes de dureté).
Le principe est le suivant : – une adaptation spécifique (tête double) entraine à la fois la
– le passage intérieur de la tarière est suffisant pour y introduire tarière et les tiges ;
– la tarière inférieure est munie à son extrémité de plaquettes
un train de tiges, équipé à son extrémité d’un outil de forage pilote
supportant des outils à doigts.
(trilame) ;
Ainsi, le fonçage en rotation de l’ensemble tarières/tiges peut se
dérouler sans introduction de matériau dans la partie centrale des
tarières. Ces dernières sont verrouillées entre elles par des vis et les
tiges par vissage.
La profondeur atteinte, les tiges sont retirées, libérant ainsi la
partie centrale. Il est ainsi possible de procéder, soit à des essais
in-situ (carottage, SPT, etc.), soit descendre des micropieux, pièzo-
mètres ou système de monitoring de puits. Précisons que ces tariè-
res ne peuvent être mises en place que par des machines de forage
puissantes.
NW 98/89 101 NX NW
99,2 88,9/76,2 HSK
50 mm
50 mm 84/77 86
82 mm
50 mm
BX NW
50 mm 74/67 76
73,0/60,3 NSK
72 mm 75,8
50 mm
50 mm 64/57 66
63 mm 60 AX BW
50 mm 57,1/48,4 BST
53 mm 54/47 56
53 mm
42 mm 48
EX AW
43 mm 44/37 46
46,0/38,1 AST
43 mm
(1) D’après doc. Atlas Copco
DCDMA : Diamond Core Drill Mining Association
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