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conducteurs pour laboratoires, se sont développées dans les années 60, alors
que le phénomène avait été découvert en 1911 ; ce n’est que dans les années 80
qu’est apparu le premier marché industriel de série, celui des aimants pour ima-
gerie par résonance magnétique.
Bien que les propriétés des matériaux supraconducteurs soient remarquables
(densité de courant, champ magnétique, pertes ), voire sans concurrence de la
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Stabilisant Cuivre
Conductivité thermique W · m–1 · K –1 400 400 1
Capacité thermique volumique J · m–3 · K –1 103 2 · 106 2 000
Résistivité pour une induction de 5 T Ω·m 3 · 10 –10 2 · 10 –9 6
Diffusivité thermique m2 · s–1 0,4 2 · 10 – 4 5 · 10 –4
Diffusivité électromagnétique m2 · s–1 1,6 · 10 –4 1,6 · 10 –3 10
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4
(en W · cm–1)
Matériau 20 K 77 K 300 K
Cuivre 140 690 1 520
Aluminium 30 230 700
Acier inoxydable 0,16 3,5 30
Laiton 1,5 18 190
Époxyde – fibre de verre 0,16 1,25
Verre 0,02 0,15 2
(0)
Matériau 4K 300 K
Cuivre ≈ 104 1,1
Aluminium ≈ 103 0,94
Laiton 30 0,22
Acier inoxydable 0,25 0,04
Verre 0,3 3 · 10 –3
Quartz cristal ≈ 105 0,03
Époxyde 0,25 0,01
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1.3 Cryogénie
1.3.1 Fluides cryogéniques
■ L’hélium [D 2 700], fluide relativement onéreux (≈ 50 F le litre),
est utilisé [4] : Figure 3 – Puissance à dépenser à la température ambiante
— soit à 4,2 K, bouillant, sous pression atmosphérique ; extrême- en fonction de la puissance froide P F
ment volatil, un flux de 0,7 W suffit à en évaporer 1 litre (L) par heure ; et de la température de réfrigération T F
— soit à 1,8 K sous une pression de 1 bar (superfluide sous-
refroidi), pour les performances accrues des transferts thermiques L’automatisation du fonctionnement des machines de forte puis-
(≈ 5 W/cm2) et des supraconducteurs à cette température ; sance les rend aujourd’hui très fiables, avec une maintenance allégée
— soit entre 3 et 5 K, sous pression en circulation forcée, pour pour des fonctionnements ininterrompus de plusieurs milliers
les applications de grande taille. d’heures, à condition toutefois de s’assurer d’une parfaite pureté des
L’hélium liquide est stocké et distribué dans des conteneurs fluides utilisés. De nombreux appareils de mesure et de contrôle
isolés. restent nécessaires pour assurer une bonne marche de l’ensemble
et cette instrumentation reste délicate à l’échelle industrielle.
Exemple : un conteneur de 40 000 L peut voyager 30 jours sans
déperdition de gaz, les pertes donnant une simple pressurisation de 1
à 3 bar ; un réservoir de 2 000 L, embarqué à bord du satellite ISO, est
calculé pour maintenir à 1,8 K une expérience dissipant quelques
dizaines de milliwatts pendant près de 2 ans [5]. 2. Aimants de recherche
■ L’azote liquide est très répandu, donc moins cher (≈ 1 F/L) et d’un et aimants industriels
emploi plus facile, mais les cryostats, bien que plus simples et plus
robustes, nécessitent encore un vide d’isolement [D 2 700]. Dès les années 60, les aimants supraconducteurs ont été utilisés
pour les besoins de la recherche fondamentale.
1.3.2 Machines thermiques
Leur principe de réfrigération est généralement basé sur un cycle 2.1 Dispositifs pour accélérateurs
Claude, elles ont un rendement très faible quand la température T F de particules
de la source froide (ou température de réfrigération) diminue
(figure 3). Nota : le lecteur pourra se reporter à la référence [6] dans la fiche documentaire
[Doc. D 3 660] .
Exemple : pour les réfrigérateurs, le coefficient de performance
idéal de Carnot est égal à : [TF /(TC – T F )], TC étant la température de la
source chaude ; cela donne 0,014 2 pour He à 4,2 K et 0,345 pour N2 2.1.1 Généralités
à 77 K si T C = 300 K et il faut l’affecter d’un facteur de mérite, propor-
tionnel à la taille des machines. La détection d’objets de plus en plus petits exige des sources
Nota : le lecteur pourra, pour avoir plus de détails, se reporter, dans le traité Génie éner- d’énergie de plus en plus élevée (≈ 1 TeV). En effet, la longueur
gétique, aux articles Théorie des machines frigorifiques. Machine à compréssion mécanique d’onde λ = h /mv (mv étant la quantité de mouvement et h la
[B 9 730] et Production du froid et revalorisation de la chaleur : principes généraux
[BE 8 095] et aux articles Cryogénie. Propriétés physiques aux basses températures
constante de Planck) doit être très inférieure à la taille des objets à
[B 2 380] [B 2 382] [B 2 385]. étudier. L’accélération et le guidage des faisceaux de particules
nécessitent l’utilisation de champs électriques et magnétiques
Pour les faibles puissances, jusqu’à quelques watts, on utilise
importants (figure 4).
des réfrigérateurs à cycle de Gilford-Mac-Mahon ou des machines
à cycle de Stirling qui permettent d’atteindre facilement 15 K. Ces Les accélérateurs linéaires, les cyclotrons et les synchrotrons ont
petites machines demandent un entretien très réduit. évolué pour devenir, aujourd’hui, des anneaux de collision qui uti-
lisent de nombreux aimants, l’énergie étant proportionnelle au
champ et au rayon des machines (tableau 8).
Des dipôles (figure 4a ) maintiennent la courbure de la trajectoire
des particules, des quadrupôles (figure 4b ) étant utilisés pour foca-
liser les faisceaux.
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2.1.2 Dipôles
■ Dans le cas d’un aimant conventionnel (figure 5a ), le circuit
magnétique joue un rôle prépondérant. Il permet de limiter le
nombre d’ampèretours, donc la puissance électrique, et assure une
bonne homogénéité (≈ 10 – 4 ) du champ.
Les tolérances de construction, de l’ordre de 0,01 mm, sont
reportées sur les pièces polaires, ce qui est facilement réalisable ;
leur surface constitue une équipotentielle des lignes de champ qui
peut être modelée pour produire la forme de champ désirée. Il
n’est pas possible de dépasser des inductions de l’ordre de 1,8 T
avec les aimants à fer.
■ Dans les aimants supraconducteurs (figure 5b ), le fer intervient
très peu et sert essentiellement de blindage magnétique pour l’exté-
rieur (figure 6).
Les tolérances de construction restent de l’ordre de 0,01 mm
mais, par contre, portent sur les bobinages supraconducteurs
eux-mêmes dont la géométrie gouverne complètement la carte de
champ, ce qui nécessite un outillage très précis et une prise en
compte des déformations liées aux différences de température.
Des frettes métalliques formées de tôles minces empilées assurent
la tenue mécanique des bobines ainsi précontraintes.
Le bobinage (tableau 9) est centré dans un circuit magnétique
extérieur, généralement froid (le fonctionnement continu de ce
Figure 4 – Réalisation de champs magnétiques multipolaires type d’aimants induisant très peu de pertes), réalisé avec des tôles
avec des distributions de courants supraconducteurs découpées.
Le refroidissement doit être assuré par conduction thermique dans
le liquide et, pour une moindre part, par conduction solide, ce qui
impose un soin particulier au choix et à la réalisation des isolants
et des suspensions mécaniques entre parties froides et chaudes.(0)
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Plusieurs centaines de cavités supraconductrices sont en cours — l’utilisation d’aluminium (figure 8), comme stabilisant des
d’installation pour CEBAF (Continuous Electron Beam Accelerator câbles supraconducteurs cryostables et comme matériau de
Facility ) en Virginie et le LEP 200 (Large Electron Positron ) au structure ;
CERN. — un bobinage interne à une frette, obtenu par la méthode du
mandrin fusible.
(0)
Tableau 10 – Caractéristiques de quelques solénoïdes utilisés dans les détecteurs [10] [11] [12] [13] [14]
Nom CELLO ALEPH DELPHI ZEUS
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2.4.1 Généralités
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Figure 8 – Coupe de conducteurs supraconducteurs stabilisés avec de l’aluminium utilisés dans les détecteurs de particules [13]
(Les caractéristiques de CELLO, ALEPH et DELPHI sont données dans le tableau 10)
(0)
Tableau 11 – Caractéristiques de Tore-Supra
[entre parenthèses objectifs du projet ITER
(International Thermonuclear Experimental Reactor)]
Grand rayon du plasma ............................. 2,25 m (6 m)
Petit rayon du plasma ................................ 0,70 m (2,15 m)
Volume du plasma ..................................... 30 m3 (1 100 m3)
Masse des enceintes
et des écrans thermiques........................... 50 t
Courant nominal......................................... 1 400 A
Densité de courant moyenne
dans le bobinage ........................................ 4 · 107 A · m– 2
Induction du champ magnétique
au centre du plasma................................... 4,5 T (6T)
Induction du champ magnétique
maximale sur le conducteur ...................... 9 T (12 T)
Masse de supraconducteur ....................... 45 t
Énergie stockée........................................... 600 MJ
Ampèretours dans les bobines
poloïdales (en cuivre)................................. 10 MAtr
Masse du circuit magnétique .................... 830 t
Puissance de réfrigération :
— à 80 K.................................................. 40 kW
650 W
— à 4,5 K.................................................
+ 100 L/ h He liquide
— à 1,75 K............................................... 300 W
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Il n’y a pour l’instant que quelques dizaines d’appareils de ce Grâce à ces propriétés, les équipements supraconducteurs
type en fonctionnement. présentent :
— de bons rendements, en dépit des pénalités induites par la
cryogénie ;
2.5.2 Autres applications — des puissances massiques et volumiques élevées.
Elles sont liées essentiellement aux possibilités de détection de Par contre, ces mêmes propriétés induisent des comportements
champ d’induction magnétique très faible (≈ 10 –15 T) et concernent nouveaux. Les faibles résistances entraînent des constantes de
les applications des supraconducteurs à l’électronique [21]. temps élevées pour l’excitation des machines, l’amortissement des
Quelques dizaines de SQUID montés en gradiomètres de champ phénomènes transitoires et le contrôle dynamique des réseaux.
permettent de détecter des inductions inférieures à 10 –6 T / Hz et ■ Bien qu’aucun équipement supraconducteur n’ait été encore ins-
d’analyser les signaux de divers organes (cœur, cerveau, œil...) pour tallé, de nombreux prototypes (alternateurs, câbles, accumulateurs
une utilisation clinique. d’énergie magnétique, transformateurs, limiteurs...) ont démontré
D’autres applications permettent par exemple d’étudier la teneur l’intérêt de cette technologie, sans préjuger des apports probables
en fer des organes (foie par exemple). des nouveaux supraconducteurs à haute température...
Le guidage de cathéters dans les vaisseaux utilisant les forces La technologie des supraconducteurs s’applique aux machines
induites sur un petit aimant dans le gradient de champ d’une bobine électriques (§ 3.2), réversibles dans leur principe, et conduit au
supraconductrice (§ 2.6) a été étudié sans avoir encore débouché en développement de moteurs et générateurs supraconducteurs. Les
milieu hospitalier. Il faut noter, comme pour l’imagerie, l’importance composants supraconducteurs (§ 3.3) sont particulièrement adaptés
des problèmes de blindage, pour ne pas perturber les appareillages aux systèmes embarqués (avion, train, bateau), dans lesquels les
de radiologie par exemple. contraintes de poids et de volume sont souvent critiques. Le déve-
loppement des câbles supraconducteurs dépasse le cadre de cet
Les caractéristiques d’absorption des mésons dans la matière en article : techniquement réalisables, ils ne sont économiquement
font un excellent support pour la destruction des tumeurs : les viables, pour les supraconducteurs utilisant l’hélium liquide, qu’à
mésons sont produits par bombardement d’une cible par des pro- partir de puissances supérieures à 5 GVA.
tons issus d’un cyclotron supraconducteur qui permet de réduire
d’un facteur 20 la masse et, de façon significative, le volume et la
puissance installée par rapport aux cyclotrons conventionnels.
3.2 Moteurs et générateurs
2.6 Séparation magnétique 3.2.1 Machines homopolaires
Le principe de la séparation magnétique [(HGMS : High Gradient Un bobinage fixe supraconducteur crée un champ magnétique
Magnetic Separation ) ou OGMS (Open Gradient Magnetic Separa- dans un induit tournant à température ambiante. Les premiers
tion)] utilise la force F agissant sur une particule de susceptibilité moteurs de ce type ont été des machines à disques, sur le principe
magnétique χ m soumise à un gradient de champ : F = χ m H (dH /dz ). démontré par Faraday, pour évoluer vers des machines à tambour,
comme celle qui équipe, aux États-Unis, le navire expérimental
Cette technique est utilisée comme procédé de purification (kaolin, Jupiter II (2,2 MW, 100 V, 22,5 kA) alimenté en sortie d’un alternateur
minerais, charbon...), de récupération dans des minerais de faible entraîné par une turbine à gaz ; le moteur supraconducteur est
teneur, de traitement de l’eau. L’utilisation de bobinages supra- compact, léger, mais le coût du refroidissement reste élevé pour cette
conducteurs permet de gagner un ordre de grandeur sur le produit puissance. Néanmoins, les problèmes de collection du courant
H (dH /dz ) tout en réduisant la consommation électrique d’un ordre restent non résolus pour de grandes vitesses périphériques et des
de grandeur [22]. Plusieurs installations sont en fonctionnement densités de courant élevées [26].
(Afrique du Sud, Chine, CEI, Turquie...).
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Tableau 13 – Applications possibles (1) de la supraconductivité aux composants des réseaux électriques [23]
SC à basse SC à haute
Composants Avantages Inconvénients température température
(4,2 K) (77 K)
Alternateurs à inducteur Rendement Fiabilité
supraconducteur Masse Régimes maximaux de défaut
Volume Seuil de rentabilité > 600 MVA
Stabilité Réponse rapide de l’excitation B A
Réduction de x d
Puissances > 1 GVA
Aternateurs entièrement Rendement
supraconducteurs Masse x d élevé
Volume B B
Réponse rapide de l’excitation
Seuil de rentabilité > 250 MVA
Limiteur Limitation Icc Continuité de service après transition B B
Stockage de grande capacité Nivellement de la charge Taille
Rendement Problèmes mécaniques et cryogéniques D D
Réponse rapide Transition de la bobine SC
Champs de fuite
Stockage. Régulation Stabilité accrue
Compensation des charges
transitoires
Réponse rapide Cryogénie B A
Rendement
Durée de vie
Transformateurs Masse Risque de transition C B
Pertes
Lignes aériennes Pertes
Économie d’échelons E E
de transformation
Câbles enterrés Capacité de transmission
Pertes Cryogénie C B
Économie d’échelons Seuil de rentabilité > 5 GVA
de transformation
(1) A : adoption possible à large échelle. C : difficile à adopter. E : sans intérêt.
B : adoption possible. D : très difficile à développer.
En utilisant, au stator, des supraconducteurs à faibles pertes en niveau du stator sont, pour K f h , harmonique h de la densité de
alternatif, les gains sont encore améliorés (figure 12), K pouvant courant du rotor, de la forme [26] :
être augmenté d’un ordre de grandeur. La tenue mécanique des
ph + 1 2 ph
cos (ph θ )
conducteurs du stator qui voient l’intégralité des champs variables K fh r f ra
et du couple devient un point critique ; c’est, en particulier, le cas B r = µ 0 ----------- ------ 1 ± -------
2 ra rs
si ceux-ci sont supraconducteurs puisqu’il faut alors trouver un
compromis entre l’isolation électrique, la tenue mécanique et les ph + 1 2 ph
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Figure 12 – Machine synchrone dipolaire entièrement supraconductrice, coupe et réalisation (CNRS /CRTBT-GEC-Alsthom)
3.2.2.3 Cryoalternateurs entièrement supraconducteurs alors que les cryoalternateurs entièrement supraconducteurs
pourront être multipolaires ; il faut noter que l’épaisseur de la cou-
Les supraconducteurs, à faibles pertes en alternatif, peuvent être
ronne ferromagnétique externe diminue quand p augmente [28].
utilisés au rotor et au stator (figure 12). Cette disposition permet
d’augmenter K, de diminuer les pertes statoriques, de simplifier la
conception cryogénique de la machine, de supprimer les écrans 3.2.2.4 Exemples de réalisations
entre stator et rotor, de diminuer l’inertie mécanique et de fixer x d Parmi les nombreuses maquettes de laboratoire et prototypes
en jouant sur le couplage des bobinages. industriels (tableau 14) qui ont démontré l’intérêt de ces machines,
La puissance apparente est toujours : on peut retenir (tableau 15) :
2
— le programme Alsthom-EDF-CGE, qui a permis de valider un
2Ω 2 πr a L rotor modèle de taille significative, en particulier pour les problèmes
S = ---------- x d B r ---------------------------------
- cryogéniques et mécaniques ;
µ0 1 + ( ra / rs ) 2
— les prototypes développés aux États-Unis entre 1965 et 1980,
L’optimisation de la puissance massique et le critère de continuité qui devaient se concrétiser par la construction d’un alternateur
d’exploitation assurant la non-transition des bobinages supra- de 300 MVA, programme interrompu en 1983 à la suite du ralentis-
conducteurs, même en cas de défaut, impliquent d’avoir des valeurs sement de la demande d’énergie ;
de x d élevées (tableau 13). Ce résultat compromet la stabilité de ce — le programme allemand d’une machine de 120 MVA [29]
type de machines sans utilisation d’un régulateur externe [31]. devant mener à la réalisation d’une machine de 850 MVA ;
— le prototype d’une machine entièrement supraconductrice réa-
L’induction radiale B ra au niveau du stator est : lisé à Grenoble par le CNRS-CRTBT-LEG et GEC-Alsthom [28] ;
— la mise en œuvre, en 1987, du programme Super GM au Japon,
p+1
p rf
B ra ∝ ------ ------ regroupant plusieurs organismes d’État (CRIEPI, NEDO) et une quin-
r f ra zaine d’industriels, visant à concevoir des alternateurs de 200 MVA
à partir de prototypes de 70 MVA. Ce projet intègre le comportement
p ------
r 2p
f
d’où S = S0 de ce type de machines sur le réseau, l’étude des conducteurs supra-
r a conducteurs [comprenant les supraconducteurs à haute température
(HTSC)] et des matériaux de structure nécessaires, la réfrigération
S 0 étant la puissance normalisée. et les auxiliaires associés ; en particulier, plusieurs solutions
Pour un nombre d’ampèretours par rôle, une valeur de xd et un concernant les amortisseurs, le conducteur, le seuil d’excitation,
effet d’écran extérieur donnés, le mauvais couplage rotor-stator entraînant des temps de réponse Td0 différents, sont étudiées.
( r f /r a 0,5 ) impose des cryoalternateurs dipolaires dits classiques, (0)
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1990
1995 1 200 (Leningrad) 3 × 70 (Super GM) 120 (KWU)
(1) en italique : projets abandonnés ;
en souligné : machines entièrement supraconductrices ;
en gras : projets en cours.
2
R 2
------ + ω s
g pour une tension primaire de valeur efficace V 1 et de pulsation ω.
Les solutions avec matériaux classiques privilégient de
Ce type de machine n’est donc pas envisageable avec un rotor
diminuer N 1 et d’augmenter S (tableau 16). Le faible niveau de
supraconducteur (R = 0), sauf dans le cas d’une machine asynchrone
pertes des supraconducteurs en alternatif (tableau 13) permet d’aug-
synchronisée où le rotor supraconducteur piège un flux constant,
menter les ampèretours et de diminuer la section du fer. Il n’est pas
fonction des conditions initiales.
intéressant de supprimer totalement le fer, sauf si un gain important
Un moteur utilisant ce principe a été étudié, théoriquement, avec de masse est recherché, le courant magnétisant devenant alors très
un rotor à deux enroulements couplés par des interrupteurs supra- grand. (0)
conducteurs. Par contre, un moteur linéaire asynchrone de 13,5 kVA
Le maintien à température ambiante d’un noyau ferromagnéti-
comportant un primaire triphasé supraconducteur et un secondaire
que, siège de pertes, complique la conception cryogénique du
en cuivre a été testé au Japon.
transformateur supraconducteur.
■ Un moteur synchrone associant un induit supraconducteur et un Les gains apportés par le supraconducteur sont :
inducteur refroidi à aimants permanents NdFeB a été réalisé au — une diminution de la masse et du volume ;
CNRS-CRTBT-LEG. — un meilleur rendement ;
■ Un moteur synchrone quadripolaire à flux axial, inducteur supra- — un dimensionnement lié aux conditions nominales (figure 14a)
conducteur et induit plat à bobinage radial, a été essayé aux si on utilise la transition (§ 3.2.2) des enroulements en cas de sur-
États-Unis. intensité ( I 2I n ) .
De plus, ce composant permet de relier, sans amenées de cou-
■ Des moteurs linéaires synchrones à inducteurs supraconducteurs
rant froides, des composants supraconducteurs aux réseaux clas-
sont utilisés pour la propulsion des trains à lévitation (§ 4.1). Une
siques à température ambiante.
machine linéaire à collecteur, dont le champ inducteur est créé par
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CNRS-CRTBT-LEG Super GM
Electrosila
GEC-Alsthom Mitsubishi-Toshiba-Hitachi
Année ....................... 1989 1989 1993 1993 1993
Puissance ...... (MVA) 300 0,018 70 70 70
∅ rotor................ (m) 1,08 0,07 0,88 0,87 0,885
2 p ............................. 2 2 2 2 2
Ω .................. (tr/min) 3 000 3 000 3 600 3 600 3 600
I f ........................... (A) 80 3 000 3 000 3 200
Supraconducteur..... Très stable J c élevée Faibles pertes
NbTi NbTi NbTi NbTi NbTi
(6 + 1) × ∅ = 0,264 mm 6 × 3,6 mm2 7,5 × 2 mm2 10,5 × 3,3 mm2
3,5 × 2 mm2 Rotor : 13 068 filaments de 1,2 µm ∅ = 0,4 mm ∅ = 1,6 mm ∅ = 0,5 mm
Cu/CuNi filaments : 2 µm filaments : 9 µm filaments : 3 µm
Cu/CuNi Cu/CuNi Cu/CuNi
3 × ∅ = 0,12 mm
Stator : 14 496 filaments de 0,55 mm
CuNi
Tension...............(kV) 20 0,38 10 10 10
Refroidissement
hélium ...................... 4,2 K
x d ....................... (pu) 2,8 0,35 0,35 0,45
x d′ , x d′′ ............. (pu) 21 0,25 ; 0,21 0,26 ; 0,19 0,36 ; 0,25
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Figure 13 – Impact possible des supraconducteurs dans les systèmes de production, de transport et de distribution de l’électricité
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Figure 14 – Transformateur-limiteur
Cette fonction de limitation de courant (tableau 13) en cas de Exemple : le dispositif de stockage par supraconducteur d’énergie
défaut, entièrement statique, n’a pas d’équivalent classique et peut magnétique (SMES) de 100 MWh, capable de délivrer 1 000 MW pen-
être obtenue de plusieurs façons : dant 10 s, peut être réalisé avec un bobinage de type toroïdal de rayons
— par effet résistif, un bobinage non inductif étant connecté en intérieur et extérieur 7,5 m et 17,5 m, et avec un courant nominal In de
série avec le réseau ; un limiteur de 25 kV, 200 A a été réalisé par 120 kA.
GEC-Alsthom et Alcatel Alsthom Recherche ; ce principe est égale- L’énergie stockée est :
ment valable en continu ;
— par un transformateur supraconducteur dont le secondaire, en 1 B2
W = ------ L i 2 = ------------ = 0,36 ⋅ 10 12 J
court-circuit, transite. Ce principe, étudié avec des supraconducteurs 2 2µ 0
à 50 Hz, a été testé avec un HTSC ;
— par un transformateur saturé par un bobinage supra- d’où L = 50 H et B = 12,1 T obtenus avec N s = 6 307 spires représen-
conducteur tertiaire (principe de l’inductance saturable) ; tant 396 km de conducteur.
— par effet inductif, la transition d’un bobinage supraconducteur Pendant la décharge, on a :
reportant le courant sur l’un de deux bobinages ayant initialement
un couplage non inductif. di/dt = 166,6 A/s
Il est utile de découpler le limiteur du réseau pendant le temps soit ∆I = 16,7 kA
de récupération (quelques secondes). sous une tension aux bornes du bobinage de :
Vmax = Vd1 – Vd2 = Ldi/dt = 8,3 kV = 1,32 V/spire
3.3.3 Stockage. Régulation
Tableau 17 – Performances de différents types
L’énergie magnétique de densité volumique B 2/ 2 µ 0 peut être
de stockage d’énergie
stockée dans un bobinage supraconducteur continu (§ 2.1). Cette
propriété, associée à un convertisseur continu-alternatif, devrait per- Rendement Densité d’énergie stockée
mettre de fournir les puissances de pointe et augmenter les marges Système de stockage
(%) (MJ · m– 3)
de stabilité des réseaux (tableau 13) [35].
Barrage-pompe 65 1 (hauteur de chute ≈ 100 m)
Malgré un rendement élevé (tableau 17) et un temps de réponse
instantané, cette application de grande taille ( ≈ 10 4 m 3 pour Batteries 75 360
500 MWh), utilisant des conducteurs supraconducteurs en régime
Air comprimé 70 7 (p = 150 bar)
quasi continu, est tributaire des contraintes mécaniques importantes
(seules les roches du sous-sol seraient capables de supporter les Capacité diélectrique 0,2
forces électromagnétiques), des systèmes de refroidissement, des Générateur homopolaire 90 200
champs de fuite, de la protection de la bobine et du traitement de
l’énergie accumulée en cas de transition. (0) Pétrole 50 30 · 103
Stockage magnétique
95 3,6 (B = 3 T)
(SMES)
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Par contre, des systèmes de taille plus modeste peuvent être 3.4 Systèmes impulsionnels
intégrés aux réseaux pour résoudre des problèmes de stabilité
(figure 15b) ou de fourniture rapide d’énergie active et réactive [32] Les systèmes impulsionnels requièrent des sources d’énergie et
(figure 15c ) et amortir les oscillations des alternateurs supra- des commutations de courants très importantes.
conducteurs ou classiques [31] [33] [34] (figure 15a ).
Des prototypes ont été essayés, le bobinage de 30 MJ, 10 MW Exemple : pour atteindre une vitesse de 3 000 m/s avec un projec-
installé sur le réseau de la BPA (Bonneville Power Authority) est le tile de 1 kg dans un canon à rails de 5 m de long ayant une inductance
premier composant supraconducteur installé à avoir été sur un linéique L ′ = 0,5 µH · m – 1 , il faut obtenir une accélération de
réseau électrique et plusieurs programmes de développement 0,9 · 106 m · s – 2, soit une force F = 0,9 · 106 N correspondant à une
(ETM aux États-Unis...) sont en cours. énergie cinétique de 4,5 MJ et un courant de 1,9 MA.
Exemple : la mise en œuvre coordonnée de plusieurs composants L’énergie magnétique emmagasinée dans un bobinage supra-
utilisant des supraconducteurs à 50 Hz a été étudiée par Alsthom, cha- conducteur peut être utilisée en décharge rapide pour constituer des
que élément étant affecté du suffixe ASC, pour alternatif supraconduc- sources d’énergie impulsionnelles nécessaires pour les lanceurs
teur. Un tel ensemble comprendrait : électromagnétiques (canons, lanceurs orbitaux) ou les lasers de
— un GASC : générateur à induit et inducteur supraconducteur; puissance. Le transfert rapide de plusieurs mégaampères peut être
— un TASC : transformateur ; envisagé avec des interrupteurs supraconducteurs.
— un RASC : régulateur de puissances active et réactive ; Exemple : les deux principaux types de canons électromagnéti-
— un DASC : prédisjoncteur-limiteur ; ques sont :
— des SASC : soupapes électriques supraconductrices. — le canon à rail utilisant les forces de Laplace sur un projectile
conducteur placé entre deux rails ; le champ magnétique propre dû au
courant peut être augmenté par un champ créé par un dipôle supra-
conducteur, améliorant ainsi l’efficacité de 50 % ;
— le canon à bobinages, qui crée une onde électromagnétique pro-
gressive portant le projectile ; il peut être constitué de bobines supra-
conductrices communiquant l’énergie libérée au cours de leur
transition au projectile.
4. Transports
Dans le domaine des transports, le train à lévitation magnétique,
les navires à propulsion électrique (§ 3.2) ou électromagnétique
sont à l’étude, en particulier au Japon.
4.1 Lévitation
La lévitation magnétique est rendue possible, grâce aux propriétés
des supraconducteurs, pour les transports et dans d’autres appli-
cations comme les paliers magnétiques ou la métallurgie.
4.1.1 Maglev
Cette dénomination est désormais appliquée au train à lévitation
magnétique (figure 16). Le principe, proposé en 1914 par un inven-
teur français Bachelet, est basé sur la répulsion entre des bobinages
supraconducteurs embarqués et les courants induits dans une
plaque conductrice ou des bobines au sol court-circuitées. Ce dis-
positif permet l’obtention de vitesses élevées. En 1979, au Japon,
un véhicule prototype (ML 500 ), propulsé par un moteur linéaire
supraconducteur, a atteint la vitesse de 517 km/h.
Exemple : une bobine de 1 m de longueur et de 0,3 m de largeur,
de fmm NI = 400 kAtr peut léviter 4 000 kg à 20 cm d’une bande d’alu-
minium de 0,5 m de large et de 2 cm d’épaisseur. Le rapport de la
portance sur la traînée est proportionnel à la vitesse Ω, conduisant à des
pertes de l’ordre de 3 W/N [36].
L’intérêt économique de cette technique n’est démontré que dans
certains cas (prise en compte de critères d’encombrement, de main-
Figure 15 – Schéma d’implantation de bobinages supraconducteurs tenance...), la traînée magnétique étant supérieure aux frottements
dans un réseau [31] [32] [33] [34] [35] d’un système à roues.
Un autre principe de lévitation, utilisant les forces attractives
induites entre un bobinage ou un aimant et une partie ferro-
magnétique, a été testé sans faire appel aux technologies supra-
conductrices.
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P
O
U
Machines cryoélectriques R
E
par Yves BRUNET N
Professeur à l’Institut National Polytechnique de Grenoble - CNRS
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Jean-Louis SABRIÉ
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