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Guide de rédaction du

cahier des charges techniques des


générateurs photovoltaïques
connectés au réseau
N ° ADEME / PVC / V 1

Contact : Fabrice Juquois

www.ademe.fr

Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie 1


REMERCIEMENTS

L’ADEME tient à remercier pour leur participation active, tant au niveau de la


définition du contenu technique, de la rédaction, que pour leur relecture positive,
les personnes suivantes :

M. Arrivets Sunwatt-France
P. Boulanger GENEC/CEA Cadarache
H. Colin GENEC/CEA Cadarache
M. Coqueugniot Sunwatt-France
A. Deves Costic
B. Gaiddon Hespu
M. Jedliczka Hespul
D. Klaja EDF GDF Services
E. Laget Apex-BP Solar
J.-P. Lansard Total Energie
H. Latouche Total Energie
P. Malbranche GENEC/CEA Cadarache
I. Michel IED
G. Moine Transénergie
R. Morlot CSTB
B. Proisy Photowatt
J.-Y. Quinette Tecsol
A. Ricaud Cythelia
B. Roquemorel Sert
M. Schneider Sunwatt-Bio
B. Spinner Apex-BP Solar

Document rédigé par : Pascal Boulanger (CEA/GENEC)

Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause
est illicite selon le Code de la propriété intellectuelle (Art. L122-4) et constitue une contrefaçon réprimée par le code pénal. Seules sont
autorisées (Art. L122-5) les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation
collective, ainsi que les analyses et courtes citations justifiées par le caractère critique, pédagogique ou d’information de l’œuvre à
laquelle elles sont incorporées, sous réserve, toutefois, du respect des dispositions des articles L122-10 à L122-12 du même Code,
relatives à la reproduction par reprographie.

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AVANT-PROPOS

L’ADEME, qui soutient la filière photovoltaïque depuis plus de 20 ans, a pris


en novembre 2001 la décision d’encourager la diffusion des systèmes de
production d’électricité d’origine photovoltaïque, connectés au réseau, sous la
forme d’une aide à l’investissement, en complément des tarifs d’achat de cette
électricité mis en place dans le cadre de l’arrêté du 13 mars 2002.
Pour l’ADEME, le développement de cette technologie est indissociable de
son intégration à l’enveloppe du bâtiment car le photovoltaïque peut être un
véritable matériau de construction, esthétique et de haute technologie, et doit
permettre l’intégration d’un moyen de production d’électricité sur le lieu même de
sa consommation, même si la production est injectée sur le réseau. L’intérêt porté
à la sécurisation électrique des abonnés trouve sa source dans les DOMs par les
souhaits exprimés des abonnés de trouver des solutions au problème des ruptures
d’approvisionnement électrique du fait d’événements divers, mais aussi en
métropole suite à la tempête de fin 1999, qui priva d’un service minimal
électrique un nombre important de consommateurs.
Le présent document, élaboré par l’ADEME avec le soutien du Genec, et
en concertation avec la profession et EDF présente les conditions techniques que
devront respecter les installations photovoltaïques pour bénéficier du soutien
financier de l’ADEME.

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RÉSUMÉ

Ce guide propose une méthodologie de rédaction du cahier des charges techniques des
générateurs photovoltaïques raccordés au réseau qui seront soumis au financement de l’ADEME.
Il rassemble et explique les meilleures pratiques, ainsi que les solutions techniques recommandées,
pour la conception, l’installation et le bon fonctionnement de générateurs photovoltaïques
raccordés au réseau de distribution électrique basse tension. Il s’intègre dans l’ensemble des
dispositifs mis en place par l’ADEME en accompagnement du programme national, ainsi que
dans le cadre législatif qui régit le raccordement d’installations de production d’électricité
indépendantes, en particulier l’arrêté du 13/03/2002.
Il vise à promouvoir la réalisation de générateurs de qualité, tant au niveau des
performances énergétiques qu’au niveau de l’intégration architecturale. Il ambitionne aussi de
participer à l’amélioration de la qualité de ces générateurs et au partage, avec l’ensemble des
acteurs impliqués dans ce domaine, du retour d’expérience consolidé sur un grand nombre
d’installations.
Deux types de générateurs raccordés au réseau sont concernés par ce guide : les
générateurs photovoltaïques dits de « connexion pure » et les générateurs dits « sécurisés » qui
associent aux premiers un parc de stockage d’électricité, dans le but de permettre la fourniture
d’un service électrique même en cas de défaillance ou d’absence du réseau.
Organisé en trois parties distinctes, il présente :
• Quelques généralités sur l’électricité solaire photovoltaïque
• Les règles générales et le référentiel normatif français et international
• Quelques recommandations spécifiques proposées par l’ADEME
Ces recommandations spécifiques sont susceptibles d’évoluer dans le temps pour deux
raisons essentielles : les textes de loi et autres documents contractuels ne sont pas encore tous en
vigueur et certaines recommandations pourront être revues en fonction du retour d’expérience
accumulé au fil du programme national. C’est pourquoi ce document est évolutif et il conviendra
que le lecteur s’assure qu’il possède bien la dernière version du guide. Ceci peut se faire
facilement sur internet sur le site www.ademe.fr
Ce guide s’adresse avant tout aux délégations régionales de l’ADEME qui auront à traiter
les demandes de subvention de ces générateurs mais aussi à l’ensemble des intervenants
professionnels d’un projet d’installation photovoltaïque raccordée au réseau :
• Maître d’œuvre • Systémiers
• Maître d’ouvrage • Installateurs
• Concepteurs • Artisans
• Bureaux d’études • Agences EDF
• Architectes et opérateurs réseau

Les points techniques abordés sont :


• Architecture électrique des générateurs
• Dimensionnement des générateurs et garantie de performances
• Moyens et dispositifs de protection
• Recommandations d’intégration architecturale
Les deux mots clefs de ce programme initié par l’ADEME sont : performance et intégration.

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EXECUTIVE SUMMARY

This guide gathers the best practises and recommends some technical solutions for
the realisation of photovoltaic plants connected to the low voltage electric grid, within
the framework of the French national programme initiated by ADEME. This guide keeps
with the accompanying measures operated by ADEME for this national promotion
programme and with the French regulation of electric installation for independent
production in the low voltage grid and especially in compliance with the French arrête
dated 03/13/2002.
This programme aims at promoting the quality of the realised PV plants, both from
performance and building integration aspects. It also aims at improving the overall
quality of the plants and sharing, with all involved partners, the feedback experience
gained from a larger number of installations.
Two kinds of grid connected generators are under concern: “direct” grid connected
systems and “secured” grid connected systems in which, a storage is added to allow
the supply of an electric service even in case of a grid failure or disappearance.
Organised into three parts, the guide presents:
• Some basics on solar photovoltaic electricity
• National regulation and international standard as a common reference
• ADEME specific recommendations for this programme
It is worthwhile to mention that ADEME specific recommendations can evolve in
time according to new regulations, new inputs and feedback gained expertise. That is
why this guide is evolutionary, it is recommended the reader to verify that he has the
latest version in hands, that could be loaded from ADEME Internet website:
www.ademe.fr
This guide audiences firstly ADEME’s local delegations that should be in charge of
collecting and funding management. But it is also meant for all potential contractors of
a grid connected PV system project:
• Owner • Office engineering
• Designers • System supplier
• Engineering offices • Installers
• Architects • Grid operator
• Building operator

Main technical items are:


• Electrical architecture
• Safety
• Sizing and optimisation
• Building integration
The two key words of this programme are: performance and building
integration.

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SOMMAIRE

Définitions et abréviations................................................................................8
Objectifs et limites du document.......................................................................9

P REMIÈRE PARTIE : L’ÉLECTRICITÉ SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE CONNECTÉEAU RÉSEAU ..................11

1. Principe de fonctionnement des générateurs photovoltaïques connectés au réseau...........12


2. Paramètres influençant la quantité d’énergie produite par un générateur
photovoltaïque connecté au réseau.............................................................13
2.1. Le gisement solaire ...........................................................................14
2.2. Variations climatiques........................................................................14
2.3. Masque d’ombre..............................................................................15
2.4. Les autres paramètres........................................................................16
3. Types de générateurs raccordés au réseau de distribution électrique .................17
4. Architecture électrique des générateurs connectés au réseau............................18
4.1. Systèmes photovoltaïques de connexion pure.........................................19
4.2. Systèmes photovoltaïques de sécurisation..............................................20
4.2.1. Architecture du générateur ..........................................................20
4.2.2. Découpage de l’installation intérieure............................................21
5. Les différentes possibilités d’intégration au bâtiment........................................22
6. Invitation à la créativité.............................................................................24

DEUXIÈME PARTIE : R ÉFÉRENTIEL NORMATIF ET RÈGLES DE L’ART.........................................25


1. Référentiel législatif...................................................................................26
2. Conditions techniques des générateurs photovoltaïques connectés au réseau ...............26
3. Conditions techniques de raccordement des générateurs
photovoltaïques au réseau de distribution BT.................................................28
3.1. Installation électrique basse tension......................................................28
3.1.1. Règles générales.......................................................................28
3.1.2. Installations photovoltaïques secourues...........................................29
3.1.3. Mise à la terre..........................................................................31
3.1.4. Risques d’incendies....................................................................31
3.2. Schéma de raccordement au réseau....................................................32
3.3. Fonction de découplage du réseau......................................................32
3.4. Protection contre la foudre..................................................................35
3.5. Compatibilité électromagnétique .........................................................37
4. Conditions techniques pour l’intégration au bâtiment......................................37
4.1. Normalisation et réglementation en matière d’intégration.........................37

6
SOMMAIRE

SOMMAIRE
TROISIÈME PARTIE : R ECOMMANDATIONSSPÉCIFIQUES DE L’ADEME...................................41
1. Recommandations spécifiques pour le dimensionnement des générateurs
photovoltaïques.......................................................................................42
1.1. Dimensionnement d’un générateur photovoltaïque couplé au réseau ..........42
1.2. Dimensionnement d’un générateur de sécurisation ..................................42
1.3. Recommandations spécifiques de dimensionnement................................43
1.3.1. Champs photovoltaïques : garantie de la puissance crête installée .............43
1.3.2. Compromis performance/intégration ............................................44
1.3.3. Influence de paramètres spécifiques..............................................45
1.3.4. Critère de productivité du générateur............................................46
1.4. Recommandations spécifiques de raccordement au réseau.......................46
1.5. Recommandations spécifiques de protection contre la foudre....................47
2. Recommandations spécifiques pour l’intégration au bâtiment ...........................50
2.1. Recommandations spécifiques en matière d’intégration............................50
2.2. Recommandations spécifiques pour le choix des dispositifs de fixation
des modules photovoltaïques ..............................................................55
2.3. Recommandations spécifiques en matière de valorisation de l’intégration
architecturale...................................................................................55
3. Recommandations spécifiques pour la maîtrise de l’énergie.............................55
4. Recommandations spécifiques en matière d’auto installation ............................56
5. Recommandations spécifiques pour le raccordement et le
comptage de l’énergie ...............................................................................56
6. Recommandations spécifiques pour le suivi du productible ..............................56
7. Garantie de la satisfaction du client............................................................57
8. Recommandations spécifiques de préservation de l’environnement....................57

Références..................................................................................................58
Liste des encadrés........................................................................................58
Liste des figures...........................................................................................59
Liste des tableaux ........................................................................................60

ANNEXES .....................................................................................................61
Annexe 1 : Trame de rédaction du Cahier des charges......................................62
Annexe 2 : Fiche descriptive des installations....................................................63
Annexe 3 : Fiche d’information des consommateurs ...........................................64
Annexe 4 : Arrêté du 13/03/2002 ..............................................................66
Annexe 5 : Calcul du productible et ratio des performances ...............................67
Annexe 6 : Dimensionnement du parc batterie..................................................68
Annexe 7 : Compromis performance/intégration et disques solaires.....................69

7
DÉFINITIONS ET ABRÉVIATIONS

AIE Agence Internationale de l’Energie


ASI Alimentation Sans Interruption
ATEx Appréciation Technique d’Expérimentation
BT Basse Tension
c.a. courant alternatif
c.c. courant continu
CCTP Cahier des Clauses Techniques Particulières
CDC Cahier Des Charges
CPI Contrôleur Permanent d’Isolement
CST Conditions Standards de Tests
DDR Dispositif Différentiel à courant Résiduel
DNN Distributeur Non Nationalisé
EdR Eléments de Remplissage
EFR Evaluation du Risque Foudre
HQE Haute Qualité Environnementale
MDE Maîtrise de la Demande d’Electricité
Pc Puissance Crête
PR Performance Ratio
PV PhotoVoltaïque
TBT Très Basse Tension
TMEP Temps Moyen Entre Pannes (MTBF : Mean Time Between Failure)
Wc Watt Crête

8
OBJECTIFS ET LIMITES DU DOCUMENT

Ce guide a pour objectif de proposer une méthodologie uniforme de rédaction du


Cahier Des Charges (CDC) ou du Cahier des Clauses Techniques Particulières (CCTP)
pour la réalisation d’un générateur photovoltaïque raccordé au réseau de distribution
électrique Basse Tension. Il concerne les installations décrites dans l’arrêté du
13/03/2002 et cible plus particulièrement les installations dont la puissance est
inférieure à 100 kVA pour des installations à vocation collective ou industrielle et
inférieure à 5 kVA pour les installations domestiques.
L’objectif de ce guide est de proposer des recommandations qui permettent la
réalisation de générateurs de qualité, intégrés au mieux dans leur environnement
architectural. Il doit aussi permettre de faciliter le traitement des demandes de
financement adressées aux délégations régionales de l’ADEME. Ce guide s’adresse à
tous les acteurs impliqués dans la réalisation d’un générateur photovoltaïque raccordé
au réseau et intégré à une construction :
• Maître d’œuvre • Systémiers
• Maître d’ouvrage • Installateurs
• Concepteurs • Artisans
• Bureaux d’études • Agences EDF
et opérateurs réseau
• Architectes
La première partie du document consiste en un rappel des caractéristiques de
l’électricité solaire photovoltaïque et des avantages de la connexion au réseau de
distribution BT de générateurs photovoltaïques. Les parties suivantes abordent
principalement les aspects électriques liés au raccordement au réseau du système de
production et les aspects d’intégration architecturale à tout type de construction. Le
document est organisé de façon à présenter les différents points techniques que doit
couvrir le cahier des charges de tels générateurs, accompagné de quelques encadrés
à but informatif. A la fin du document, un plan synthétique du cahier des charges est
proposé et synthétise les différents points abordés pour faciliter la rédaction et le
traitement des dossiers de financement par les délégations régionales de l’ADEME
(annexe 1).
Ce document ne concerne pas les installations solaires thermiques ou
thermodynamiques. Il ne traite pas non plus des installations photovoltaïques à
concentration. Ce document ne propose aucune spécification technique pour les
installations photovoltaïques autonomes ou hybrides hors réseau, il ne traite que des
installations raccordées au réseau électrique basse tension, conformément à l’arrêté du
13/03/2002, et ne concerne pas les générateurs photovoltaïques de puissance
susceptibles d’être raccordés à un point d’un réseau de distribution moyenne ou haute
tension. Enfin, il ne traite que de certains aspects techniques des installations,
essentiellement les aspects électriques et d’intégration au bâtiment, il n’aborde pas les
aspects contractuels avec l’opérateur réseau ou le fournisseur d’électricité, ni certains
aspects administratifs, juridiques ou commerciaux relatifs à ce type d’installation.

9
10
Première partie

1
L’ÉLECTRICITÉ SOLAIRE
PHOTOVOLTAÏQUE CONNECTÉE
AU RÉSEAU

Dans cette première partie, le guide rappelle les principales


caractéristiques de l’électricité solaire photovoltaïque et de sa mise en œuvre. Il
définit des architectures électriques de référence ainsi que différents types
d’intégration à l’habitat afin de standardiser la conception des générateurs et de
faciliter leur mise en œuvre. Cette approche de standardisation est
particulièrement souhaitée pour les installations domestiques de faible puissance
(P < 5 kVA). Les installations dont les architectures seront différentes à celles
proposées feront l’objet d’une analyse attentive.

11
1 PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DES GÉNÉRATEURS
PHOTOVOLTAÏQUES CONNECTÉS AU RÉSEAU
Le principe de l’électricité solaire photovoltaïque repose sur la découverte de l’effet
Photovoltaïque (PV) observé dès 1839 par Antoine César Becquerel, physicien français,
sur une solution d’électrolyte soumis à la lumière. C’est aujourd’hui le seul moyen connu
pour convertir directement l’énergie lumineuse produite par le soleil en énergie électrique.
Cette conversion est assurée par les cellules photovoltaïques. Celles-ci sont
réalisées à l’aide de matériaux semi-conducteurs. Le matériau de base en est le silicium,
principale composante de l’écorce terrestre.
Les avantages de l’électricité solaire photovoltaïque sont multiples, elle représente
aujourd’hui la source d’énergie non polluante potentiellement la plus importante pour un
usage domestique ou collectif. Modulaire, ses composants se prêtent aisément à une
utilisation innovante et esthétique dans un cadre architectural. Enfin, elle permet d’offrir
un service électrique à des populations qui n’auront jamais accès au réseau électrique.
Un générateur photovoltaïque connecté au réseau comprend de manière très
simple, les composants suivants :
• le module photovoltaïque : des cellules photovoltaïques (éléments de base
réalisant la conversion proprement dite) sont mises en série pour former un
« module photovoltaïque », ces modules sont alors mis en série et en parallèle
selon les besoins en énergie du générateur et constituent le « champ
photovoltaïque ». Le courant électrique fourni par un module est un courant
continu. La puissance des modules varie en fonction de l’ensoleillement, la
puissance nominale est appelée Puissance crête (Pc) et s’exprime en watts (W).
Elle correspond à la puissance délivrée par le module dans des conditions
spécifiques d’éclairement et de température. L’éclairement correspond
approximativement à celui d’un midi solaire en été. Il existe des modules ayant
une puissance crête de 10 W jusqu’à 300 W. Le champ photovoltaïque, pour
des modules co-planaires, doit être exposé autant que possible de façon à
recueillir le maximum d’ensoleillement sur l’année
• l’onduleur : son rôle est de transformer le courant continu fourni par le champ
photovoltaïque en un courant alternatif ayant toutes les caractéristiques du
courant alternatif fourni par le réseau électrique. Dans le cas d’un générateur
photovoltaïque raccordé au réseau, l’onduleur se déconnecte automatiquement
en cas d’absence ou de défaillance du réseau.
• la batterie d’accumulateur : pour certaines applications nécessitant un niveau de
qualité plus élevé de fourniture électrique (circuits de surveillance, circuits de
sécurité, réseaux informatiques) ou dans le but de proposer un service de
sauvegarde de l’alimentation électrique en cas de défaillance du réseau, un parc
de stockage sera utilisé. L’avantage du couplage de ce parc de stockage avec
un champ photovoltaïque réside dans l’augmentation de l’autonomie de la
sauvegarde, car la batterie pourra être rechargée lors de coupures longues
(tempêtes) par le générateur PV

12
• les organes de sécurité et de raccordement qui assurent des fonctions de protection
vis-à-vis de l’utilisateur et du réseau. Ces dispositifs peuvent être intégrés dans l’onduleur.
• les dispositifs d’intégration à l’habitat permettant de garantir la bonne tenue de
la structure, sa fonction et son esthétique.

Encadré 1 : Les avantages de la connexion au réseau


Les avantages de la production d’électricité solaire photovoltaïque sur le réseau sont principalement
de deux ordres :
Dans un contexte de production pure, elle peut permettre de diminuer la facture électrique d’un
bâtiment par une incitation sous la forme d’un prix d’achat attractif. Dans le cas d’une intégration
architecturale, ce bénéfice peut être doublé par l’effet de substitution d’une enveloppe de bâtiment (façade
ou couverture) « active et productive » à une couverture classique « inerte », pour des surcoûts marginaux.
Dans un contexte plus global de maîtrise de l’énergie, elle est un élément important qui permet
d’assurer une plus grande autonomie énergétique à un bâtiment. En effet, la valorisation de l’électricité solaire
photovoltaïque produite sur place, peut prendre la forme d’une auto consommation « adaptée » à certains
types de consommation, pour lesquels la courbe de production photovoltaïque coïncide avec la courbe de
consommation. Citons par exemple :
• La consommation électrique d’un bâtiment de bureaux
• Le lissage des pics réseau
• L’intérêt de la sécurisation
• L’intérêt d’une production décentralisée
A titre d’illustration, la figure 1 superpose les courbes de consommation d’un immeuble de bureau,
d’une climatisation de bâtiment, d’un centre commercial et d’un quartier résidentiel avec la courbe de
production d’un générateur photovoltaïque (les courbes sont adimensionnelles et illustratives).

Figure 1 : production solaire et consommation

2 PARAMÈTRES INFLUENÇANT LA QUANTITÉ D’ÉNERGIE PRODUITE PAR UN


GÉNÉRATEUR PHOTOVOLTAÏQUE CONNECTÉ AU RÉSEAU
La puissance disponible en sortie d’un module photovoltaïque est directement liée
à la quantité de lumière captée par celui-ci. La productivité d’un générateur
photovoltaïque couplé au réseau, c’est-à-dire la quantité de kilowatt heure (kWh)
produite dépend donc des ressources solaires du lieu d’implantation, mais aussi de
nombreux autres paramètres qui modifient le rapport entre la puissance du champ
photovoltaïque installé et la quantité d’électricité produite par le générateur
photovoltaïque raccordé au réseau.

13
2.1. LE GISEMENT SOLAIRE

Dans le but d’évaluer le potentiel d’électricité solaire d’un projet de générateur


photovoltaïque, il convient de connaître au mieux les ressources solaires du lieu d’implantation.
Celles-ci sont facilement accessibles selon différents formats. La figure 2 présente le rayon-
nement solaire annuel moyen reçu en France Métropolitaine, en Corse et pour les
DOM/TOMs sur un plan orienté au sud et incliné d’un angle égal à la latitude. Elle traduit
la quantité d’énergie solaire directe moyenne potentiellement convertible en électricité.

Figure 2 : carte d’ensoleillement annuel de la France Métropolitaine


et de la Corse (source TECSOL) en kW/h par m2 et par jour

2.2. VARIATIONS CLIMATIQUES

Une analyse plus approfondie doit tenir compte des variations saisonnières qui
modifient les valeurs moyennes mensuelles, surtout pour la France métropolitaine et la
Corse, ceci étant moins sensible pour les régions intertropicales (DOM/TOM). Les
variations saisonnières traduisent principalement l’effet des mécanismes suivants :
• L’inclinaison des rayons du soleil liés à la hauteur du soleil (par rapport à l’horizontal)
- Ensoleillement direct
- Ensoleillement diffus
- Ensoleillement global
• La réverbération du sol
- Ensoleillement diffus et albedo
• Les effets climatiques
- Vent
- Couverture nuageuse

14
• L’atténuation des rayons lumineux par l’atmosphère
- La localisation
- L’altitude
• L’inclinaison du champ
• La température extérieure
• La température des modules
A l’équateur les effets sont très limités. Ces effets sont de plus en plus importants à
mesure que la latitude du lieu d’implantation augmente. La conception d’un générateur
sera basée principalement sur les données mensuelles d’ensoleillement du lieu considéré
et l’inclinaison du champ photovoltaïque.

2.3. M ASQUE D’OMBRE

Encadré 2 : Masque d’ombre


En pratique, lors de la conception d’un générateur photovoltaïque, on tracera le masque d’ombre
du générateur qui traduit la présence d’ombres qui coupent la course du soleil pour les différentes hauteurs
de soleil. Un exemple de diagramme de masque d’ombre est donné dans la figure 3 pour un générateur
fictif, à partir d’un diagramme de course solaire simplifié.

Figure 3 : illustration du masque d’ombre

Il est important de bien considérer, l’ensemble des ombres potentielles sur la durée de vie d’un générateur :
• Végétation
• Relief montagneux
• Ombres portées par les immeubles adjacents
• Ombres portées par la rangée de modules adjacente.
Dans certains cas la mise en place de diodes de protection peut s’avérer profitable pour le système.
Cette approche doit être abordée de manière globale en prenant en compte les contraintes liées à la perte
de productible et aux spécifications techniques de protection contre les effets de la foudre, pour lesquelles
la mise en place de diodes de protection peut engendrer des dysfonctionnements du système.

15
Les effets de la présence d’une ombre entre la course du soleil et le plan du champ
photovoltaïque ne sont pas à négliger. Ceci est d’autant plus vrai, que pour un
générateur couplé au réseau on recherche la valorisation immédiate et maximale de
l’électricité solaire photovoltaïque produite. Deux phénomènes concourent à diminuer la
puissance fournie par le générateur en présence d’une ombre :
• En premier lieu, la perception de la lumière par l’œil humain est différente de
celle d’un module photovoltaïque, l’effet d’une ombre sur la puissance fournie
par un générateur photovoltaïque peut être fortement sous-estimé. Ainsi, un arbre
dont le feuillage est peu dense peut faire chuter de manière très notable la quantité
d’énergie produite, bien que la perception d’éclairement soit peu modifiée.
• En second lieu, il faut insister sur le fait que, même une ombre partielle peut faire
chuter de manière significative la puissance fournie par un générateur
photovoltaïque. En effet, de par le câblage électrique en série/parallèle des
modules photovoltaïques, on constate que le courant du champ est limité par le
courant du module le plus faible. Si un module est ombré, c’est la production
totale du générateur qui diminue.

2.4. LES AUTRES PARAMÈTRES

Outre les ressources solaires, limitées par les effets de l’ombrage, de nombreux
autres paramètres peuvent influer sur la productivité d’un générateur photovoltaïque
raccordé au réseau. La liste suivante, non exhaustive, reflète la nécessité de faire appel
à des bureaux d’études, pour des installations à vocation industrielle, commerciale ou
publique, lorsque la production et l’intégration du générateur à l’architecture doivent être
optimisées :
• Les conditions de vent (qui modifient la perception de la température)
• Les conditions d‘environnement thermique des modules (ventilation)
• Les effets liés à la salissure des modules photovoltaïques (poussière)
• La pollution de l’air
• Les pertes d’appariement du champ photovoltaïque
• Les pertes de câblage (câbles, diodes)
• L’utilisation d’un suiveur de point de puissance maximum
• L’adéquation de l’onduleur au champ photovoltaïque
• Le rendement de l’onduleur
• L’utilisation de sources additionnelles de consommation d’énergie (sécurité,
interface utilisateur, dispositifs de communication)
Tous ces éléments sont à prendre en compte dans le cadre de la conception d’un
bon générateur. Un dernier paramètre peut influencer la productivité d’un générateur
photovoltaïque raccordé au réseau, sans pour autant remettre en cause la qualité du
générateur. Il s’agit des pertes de productivité liées à la perte du réseau de distribution
électrique. Dans un tel cas, pour des raisons de sécurité, le générateur doit être
déconnecté du réseau, l’énergie produite est donc en partie perdue.

16
Encadré 3 : Evaluation des pertes dans
un système PV connecté au réseau
La production d’un générateur photovoltaïque connecté au réseau peut être présentée sous la forme
d’un diagramme de Sankey , qui permet de visualiser facilement les différentes sources de pertes au cours
de la chaîne de conversion du système. La figure 4 en présente une illustration sur un générateur fictif.

Figure 4 : pertes dans un générateur photovoltaïque : diagramme de Sankey

3 TYPES DE GÉNÉRATEURS RACCORDÉS AU RÉSEAU


DE DISTRIBUTION ÉLECTRIQUE
Le raccordement d’un générateur photovoltaïque au réseau de distribution
électrique ne peut être réalisé sans se conformer aux normes en vigueur et aux meilleures
pratiques de l’état de l’art. Une des difficultés techniques réside dans le manque de
normes unanimement reconnues dans ce domaine, tant au niveau international qu’au
niveau français. De plus, l’expérience française en matière de photovoltaïque couplé au
réseau est récente, eu égard aux programmes existants au Japon (70 000 générateurs),
en Allemagne (coût d’achat de l’électricité de 0,5 €/kWh), en Italie (10 000 toits
solaires), aux Pays-Bas, et en Espagne, pour ne citer que les principaux.
Au niveau du principe, les contraintes à respecter sont de trois natures :
• Sécurité vis-à-vis de l’utilisateur, du public et des travailleurs
• Innocuité vis-à-vis du réseau électrique
• Intégration à la construction
Deux types de générateurs photovoltaïques sont considérés dans ce document :
• Les générateurs dits de connexion pure permettent la production d’électricité dans
le réseau électrique « au fil du soleil ». Le schéma suivant en présente le principe
simplifié :

17
Figure 5 : schéma simplifié d’un système de connexion pure

• Les générateurs dits de sécurisation, qui permettent à la fois la production


directe, mais aussi une production autonome en cas de défaillance de l’alimen-
tation par le réseau électrique. Le principe d’un tel système est de permettre la
production totale ou partielle de l’électricité solaire photovoltaïque sur le réseau,
tant que celui-ci présente des caractéristiques conformes, et, de basculer tout ou
partie de la production sur un ensemble de charges dites « sécurisées » dans les
deux configurations suivantes :
- absence totale de réseau
- qualité électrique du réseau hors normes.
Le schéma suivant en présente le principe simplifié :

Figure 6 : schéma simplifié d’un système de connexion sécurisée

4 ARCHITECTURE ÉLECTRIQUE DES GÉNÉRATEURS


CONNECTÉS AU RÉSEAU
Afin de standardiser la conception des générateurs PV raccordés au réseau de
distribution BT, ce guide propose cinq schémas typiques d’architecture électrique : trois
schémas d’installations de connexion pure et deux schémas de connexion sécurisée.

18
4.1. SYSTÈMES PHOTOVOLTAÏQUES DE CONNEXION PURE

Les trois architectures de systèmes PV de connexion pure sont présentées dans les
figures 7 à 9 :

Type A1 : architecture à onduleur centralisé

Plusieurs lignes de modules sont raccordées directement, si


l’onduleur le permet, ou via une boite de connexion, à un onduleur
centralisé.

Figure 7 : schéma d’une architecture à onduleur centralisé

Type A2 : architecture à onduleur « string »


Chaque ligne de modules est raccordée à un onduleur (certains
onduleurs permettent de raccorder directement deux ou trois lignes
en parallèle). Les onduleurs sont raccordés en parallèle sur le réseau.
(Remarque : cette architecture intègre le principe dit d’architecture
« team » avec l’emploi de dispositifs de suivi de puissance maximale
par ligne)

Figure 8 : schéma d’une architecture à onduleurs « string »

Type A3 : architecture à onduleurs décentralisés ou individuels

Chaque module est raccordé à un petit onduleur (certains onduleurs


permettent de raccorder jusqu’à cinq modules en série). Les onduleurs
sont alors tous raccordés en parallèle sur le réseau.
(Remarque : cette architecture utilise le principe des modules dits
« alternatifs »)

Figure 9 : schéma d’une architecture à modules alternatifs

19
4.2. SYSTÈMES PHOTOVOLTAÏQUES DE SÉCURISATION

Pour les systèmes de sécurisation il convient de bien décrire la partie productrice


d’électricité et la topologie du circuit de distribution à l’intérieur de l’habitat.
4.2.1. Architecture du générateur
Deux schémas électriques sont proposés en configuration standard :
Type A4 : architecture à fonctions séparées
Il s’agit de gérer le système à partir de
composants fonctionnels discrets, comme on le
ferait pour une installation autonome. Cette
solution présente aujourd’hui l’avantage de la
robustesse et de la performance car ces
composants ont déjà fait leurs preuves dans
des configurations autonomes.
Cela revient à concevoir deux installations plus
classiques en parallèle : une installation typique
de connexion pure lorsque le réseau est
présent, une installation autonome lorsque le
réseau est absent.
(Remarque : on peut utiliser deux onduleurs
complètement séparés, l’un dédié à la connexion
pure et l’autre uniquement au secours)
Figure 10 : schéma de système de sécurisation à fonctions séparées

Type A5 : architecture à fonctions intégrées

Un seul composant prend à sa charge la


gestion complète de l’ensemble du système.
Cette solution est la plus pratique pour des
installations domestiques de faible puissance
(Pc < 5 kVA). Il faut néanmoins attendre
l’apparition de produits adaptés sur le marché
pour les installations de plus forte puissance.

Figure 11 : schéma de système de sécurisation à onduleur « tout en un »

L’encadré 4 présente quelques caractéristiques des différentes architectures proposées.


Encadré 4 : Comparaison des différentes architectures
Tableau 1 : architectures électriques comparées des générateurs PV raccordés au réseau

20
4.2.2. Découpage de l’installation intérieure
Bien que souvent hors des spécifications techniques des générateurs PV à
proprement parler, car souvent pré-existantes, la topologie du réseau des charges
intérieures peut se faire suivant les trois principes décrits ci-après.

Type B1 : circuit unique

Un seul circuit avec condamnation automatique ou


volontaire de l’usager dès le passage au mode
sécurisé. Il y a alors nécessité d’un report d’information
clair de passage en mode sécurisé.

Figure 12 : schéma type à circuit unique

Type B2 : circuit unique avec charges prioritaires

Un seul circuit avec pilotage automatique des charges


prioritaires en mode sécurisé, soit au tableau de distri-
bution, soit directement aux prises de courant. Il y a alors
nécessité de définir des charges secourues contrac-
tuellement. Un report d’information est recommandé.

Figure 13 : schéma type à circuit unique avec charges prioritaires

Type B3 : circuits indépendants

Deux circuits indépendants, avec basculement automa-


tique sur le circuit secouru en mode sécurisé. Un report
d’information est recommandé.

Figure 14 : schéma type à deux circuits indépendants

21
5 LES DIFFÉRENTES POSSIBILITÉS D’INTÉGRATION AU BÂTIMENT
En matière d’intégration, on distingue deux grandes familles d’implantation des
générateurs photovoltaïques :
Tableau 2 : types et exemples français d’intégration à l’habitat des générateurs photovoltaïques connectés au réseau

Type C1 : les réalisations en sur-imposition sur des ouvrages existants, ne réalisant pas de fonction de clos ni de couvert
• sur toiture inclinée couverte en éléments discontinus • fixation sur une façade légère
• sur toiture-terrasse ou toiture revêtue d’une étanchéité • visière de balcon ou brise-soleil
• fixation sur un mur isolé ou non isolé, par l’extérieur • garde-corps de balcon

Figure 15 : schéma Type C1.1 : toitur e Exemple de sur imposition en toiture inclinée (Hespul)

Figure 16 : schéma Type C1.2 : toiture terrasse Exemple de sur imposition en toiture terrasse
(Apex-BPSolar)

Figure 17 : schéma Type C1.3 : mur extérieur Exemple de fixation sur un mur (Transénergie)

Figure 18 : schéma Type C1.4 : brise-soleil Exemple de brise-soleil (Tecsol)

22
Type C2 : les réalisations intégrées prenant part aux fonctions de clos et de couvert :

• élément de toiture inclinée couverte en éléments • élément verrier extérieur d’un vitrage isolant
discontinus • élément de paroi dans toute son épaisseur d’une
• élément de verrière partie de façade
• paroi extérieure opaque d’un remplissage de • élément de bardage devant un mur en béton
façade rideau

Figure 19 : schéma Type C2.1 : toiture intégrée Exemple d’élément de toiture inclinée couverte
(Total Energie)

Figure 20 : schéma Type C2.2 : verrière intégrée Exemple d’élément de verrière (Total Energie)

Figure 21 : schéma Type C2.3 : façade intégrée Exemple de remplissage de façade (Tecsol)

Figure 22 : schéma Type C2.4 : élément de paroi Exemple d’élément de paroi (Solarte)

23
6 INVITATION À LA CRÉATIVITÉ
A titre d’illustration sont présentées ici des réalisations européennes dont l’aspect
esthétique a été privilégié, qui peuvent servir de source d’inspiration aux concepteurs
des futurs générateurs du programme français.
Tableau 3 : exemples de générateurs intégrés

(Crédit photo IEA-PVPS-task 7)

24
Deuxième partie

2
RÉFÉRENTIEL NORMATIF
ET RÈGLES DE L’ART

Cette partie présente le référentiel réglementaire et normatif qui régit


l’installation de systèmes photovoltaïques de production d’électricité sur le réseau
de distribution électrique basse tension. Il traite de plus, de l’intégration de ces
générateurs à une structure de bâtiment. Il ne traite exclusivement que des
installations définies dans le cadre de l’arrêté du 13/03/2002.

25
1 RÉFÉRENTIEL LÉGISLATIF
Le référentiel législatif en vigueur est constitué des textes de loi suivant :
• Arrêté du 21 juillet 1997 relatif aux conditions techniques de raccordement, en
particulier l’annexe 7
• Loi de contrat du 30 décembre 1999
• L’article 10 de la loi n° 2000-108 du 10 février 2000 relative à la moder-
nisation et au développement du service public de l’électricité prévoit que
diverses installations puissent bénéficier de l’obligation d’achat, par EDF ou les
distributeurs non nationalisés, de l’électricité qu’elles produisent
• Les limites de puissance installée sont fixées à la valeur maximale de 12 MW
par site de production par le décret n°2000-1196 du 6 décembre 2000
• Le décret n° 2001-410 du 10 mai 2001 fixe les obligations qui s’imposent aux
producteurs bénéficiant de l’obligation d’achat
• Le décret n° 2001-410 du 10 mai 2001 précise que les tarifs d’achat peuvent
comporter, outre les coûts d’investissement et d’exploitation évités par les
acheteurs, une rémunération supplémentaire liée à la réalisation des objectifs de
la loi du 10 février 2000, notamment la qualité de l’air, la lutte contre l’effet de
serre et la maîtrise des choix technologiques d’avenir
• Arrêté du 13 mars 2002 fixant les conditions d’achat de l’électricité produite
par les installations utilisant l’énergie radiative du soleil
Ces documents sont incontournables, même s’ils ne traitent pas de tous les aspects
techniques et s’ils ne reflètent pas complètement la spécificité des installations
photovoltaïques pour lesquelles il est nécessaire de proposer des solutions techniques
qui ne constituent pas un surcoût rédhibitoire. Des propositions sont faites par les
professionnels de la filière pour mieux prendre en compte ces spécificités, mais en
l’absence de nouveaux textes de loi, les directives et recommandations proposées par
ce guide ne vont pas à l’encontre des textes de loi en vigueur.
Il est aussi important de prendre en compte, dans la rédaction du CDC, les
dispositions particulières relatives aux contrats d’achat de l ’électricité mis en place par
EDF et les Distributeurs Non Nationalisés (DNN), ainsi que des contrats avec les
opérateurs réseaux.
Néanmoins, dès qu’un nouveau texte de loi sera promulgué, une nouvelle version
du guide sera éditée afin d’être conforme à celui-ci.

2 CONDITIONS TECHNIQUES DES GÉNÉRATEURS PHOTOVOLTAÏQUES


CONNECTÉS AU RÉSEAU
Le référentiel normatif spécifique à l’industrie photovoltaïque et applicable aux
installations raccordées au réseau électrique ou possédant un parc de stockage de
l’électricité est rappelé dans le tableau suivant :

26
Tableau 4 : normes de l’industrie photovoltaïque

Norme Intitulé
IEC 61173 Ed. 1.0 Protection des surtensions pour les systèmes photovoltaïques : guide
IEC 61194 Ed. 1.0 Paramètres caractéristiques des systèmes photovoltaïques autonomes
IEC 61277 Ed. 1.0 Systèmes photovoltaïques terrestres : définitions et guide
IEC 61683 Systèmes photovoltaïques – conditionneurs de puissance : méthode de mesure du
rendement
IEC 61724 Ed. 1.0 Suivi des performances des systèmes photovoltaïques – guide pour la mesure,
l’acquisition et l’échange des données
IEC 61725 Ed. 1.0 Expression analytique des profils solaires journaliers
IEC 61727 Ed. 1.0 Systèmes photovoltaïques – caractéristique de l’interface avec le réseau
IEC 61829 Ed. 1.0 Champs photovoltaïques en silicium cristallin – mesure sur site des courbes I-V
IEC 61836-1 & 2 Systèmes à énergie solaire photovoltaïque - Termes et symboles parties 1 & 2
IEC/PAS 62111 Ed. 1.0 Spécifications techniques pour l’emploi des énergies renouvelables pour l’électrification
rurale décentralisée
IEC 61427 Batteries et cellules secondaires pour systèmes à énergie solaire photovoltaïque –
recommandations générales et méthodes de test
IEC 61723 Guide de sécurité pour les systèmes photovoltaïques raccordés au réseau montés sur les
bâtiments
IEC 62078 Programme de certification et accréditation pour les composants et les systèmes
photovoltaïques : guide pour une qualité totale
IEC 62109 Sécurité électrique des onduleurs statiques et des chargeurs de batteries à usage
photovoltaïque
IEC 62124 Systèmes photovoltaïques autonomes : qualification de la conception et homologation
IEC 62093 Composants des systèmes photovoltaïques autonomes : qualification de la conception
et homologation
IEC 61721 Ed. 1.0 Résistance d’un module photovoltaïque à une détérioration par impact accidentel
IEC 61701 Ed. 1.0 Test de corrosion en brouillard salin des modules photovoltaïques
IEC 61646 Ed. 1.0 Modules photovoltaïques couches minces à usage terrestre : qualification de la
conception et homologation
IEC 61345 Ed. 1.0 Test UV pour modules photovoltaïques
IEC 61215 Ed. 1.0 Modules photovoltaïques au silicium cristallin à usage terrestre : qualification de la
conception et homologation
IEC 60904-10 Ed. 1.0 Dispositifs photovoltaïques - partie 10 : méthode de mesure de la non-linéarité
IEC 60904-9 Ed. 1.0 Dispositifs photovoltaïques - partie 9 : exigences de performances des simulateurs
solaires
IEC 60904-8 Ed. 2.0 Dispositifs photovoltaïques - partie 8 : mesure de la réponse spectrale d’un dispositif
photovoltaïque
IEC 60904-7 Ed. 2.0 Dispositifs photovoltaïques - partie 7 : calcul de l’erreur de mismatch introduite dans le
test des dispositifs photovoltaïques
IEC 60904-6 Ed. 1.0 Dispositifs photovoltaïques - partie 6 : exigences pour les modules de référence –
premier amendement
IEC 60904-5 Ed. 1.0 Dispositifs photovoltaïques - partie 4 : détermination de la température de cellule
équivalente des dispositifs photovoltaïques par la méthode de la tension de circuit
ouvert.
IEC 60904-3 Ed. 1.0 Dispositifs photovoltaïques - partie 3 : principe de la mesure des dispositifs
photovoltaïques terrestres par référence aux données d’ensoleillement spectral
IEC 60904-2 Ed. 1.0 Dispositifs photovoltaïques - partie 2 : exigences pour les cellules solaires de référence
– premier amendement
IEC 60904-1 Ed. 1.0 Dispositifs photovoltaïques - partie 1 : mesure des courbes courant tension
caractéristiques des dispositifs photovoltaïques
IEC 60891 Ed. 1.0 Procédures de correction de température et d’ensoleillement pour les courbes I-V
caractéristiques des dispositifs photovoltaïques au silicium cristallin – premier amendement

27
3 CONDITIONS TECHNIQUES DE RACCORDEMENT DES GÉNÉRATEURS
PHOTOVOLTAÏQUES AU RÉSEAU DE DISTRIBUTION BT
Le raccordement d’un générateur photovoltaïque au réseau de distribution
électrique doit, comme celui d’une installation standard, respecter les normes et
règlements. La principale difficulté réside dans le manque de prise en compte des
spécificités des générateurs PV par les normes et dans le faible retour d’expérience
français. Les paragraphes suivants rappellent les normes en vigueur et les principales
dispositions à mettre en œuvre dans le cas des installations photovoltaïques.
3.1. I NSTALLATION ÉLECTRIQUE BASSE TENSION

Les générateurs photovoltaïques, considérés comme installations électriques basse


tension, sont soumis aux mêmes normes que tout autre installation de ce type. Ces
normes concernent principalement les règles de sécurité des biens et des personnes et
sont rappelées dans le tableau suivant :
Tableau 5 : normes relatives aux installations basse tension

Norme générique Description


NFC 15100 Installations électriques basse tension
NFC EN 50091 Alimentation sans interruption : prescriptions générales de sécurité
CEI 947-1 & 2 Les disjoncteurs industriels
NFC 61-410 Disjoncteurs domestiques
NFC 61-420 Dispositifs différentiels à courant résiduel
NFC 61-401 Dispositifs différentiels à courant résiduel
NFC 63-12 Les disjoncteurs industriels
UTE C 15-104 Méthode simplifiée pour la détermination des sections des conducteurs et choix des
dispositifs de protection
UTE C 15-105 Détermination des sections des conducteurs et choix des dispositifs de protection
UTE C 15-106 Choix des sections des conducteurs
NFC 53-220 Convertisseur à semi-conducteur (onduleur ASI)
NFC 58-227 Convertisseur à semi-conducteur : méthode de spécification des performances et
procédures d’essais des ASI
NFC 53-228 Convertisseur à semi-conducteur (inter rupteur d’ASI)
NFC 58-311 Procédures d’essais des redresseurs
NFC 42-810 Alimentation sans interruption de puissance nominale inférieure à 3 kVA
NFC 54-100 Condensateurs shunts de puissance non auto générateurs destinés à être utilisés sur des
réseaux à courant alternatif de tension non assignée inférieure ou égale à 660 V
NFC 58-311 Procédure d’essais de type des ensembles redresseurs chargeurs batterie
d’accumulateurs
IEC 60529 Degrés de protection

3.1.1. Règles générales


Les fonctions de protection à réaliser sont :
• Eviter les contacts directs et indirects avec des pièces du générateur sous tension
• Eviter d’alimenter un défaut ou de laisser sous tension un ouvrage en défaut
• Permettre les déclenchements et ré-enclenchements manuels du générateur
• Eviter d’alimenter les équipements de l’installation à une tension ou fréquence
anormale

28
Ceci passe notamment, par la mise en œuvre des dispositifs suivants :
• Mise en place d’obstacles physiques sur toutes les parties actives du générateur
• Mise en place de signalisations adéquates
• Mise en place d’organes de protection adaptés : disjoncteurs industriels,
domestiques ou Dispositifs Différentiels à courant Résiduel (DDR) au départ de
chaque branche à protéger, y compris celle de l’onduleur du générateur en
conformité avec les régimes de neutre
• Mise en place de dispositifs de sectionnement pendant les interventions de
maintenance (adaptés au courant continu en amont de l’onduleur, et adaptés au
courant alternatif en sortie de l’onduleur)
• La conception des dispositifs de protection vis à vis du courant de plus forte
intensité et compatibles avec les temps de commutation normalisés
3.1.2. Installations photovoltaïques secourues
Dans le cas des installations secourues, en mode normal, le générateur de
sécurisation fonctionne comme un générateur couplé au réseau. En mode sécurisé, le
générateur fonctionne comme un générateur autonome. Ce type de fonctionnement
nécessite la mise en place de certains dispositifs afin de garantir :
• Un découplage « fonctionnel » du générateur entre le mode normal et le mode secouru
• Le respect des spécifications de déconnexion des systèmes couplés, lors d’une
transition du mode normal au mode secouru
• Le respect des spécifications de re-connexion des systèmes couplés, lors d’une
transition du mode secouru au mode normal
• La charge des batteries rendue possible par le réseau, lorsque celui-ci est
présent (régime dit « de floating »), et par le champ photovoltaïque
• La non décharge des batteries sur le réseau électrique.
Il conviendra de se reporter à la norme traitant des alimentations sans interruption
et de prendre les dispositions nécessaires à la conformité des installations
photovoltaïques sur la base des spécifications techniques des ASI. On distingue
classiquement cinq types d’onduleurs pour ASI (prise-filtre, conditionneur de réseau,
onduleur extra-plat, onduleur « on-line », onduleur « off-line »), parmi ceux-ci une
installation photovoltaïque de sécurisation peut s’assimiler à l’architecture dite « off-line ».
Le schéma suivant présente la structure d’une ASI « off-line ».

Réseau de Réseau de
distribution distribution

Redresseur Onduleur
chargeur

Batterie

Figure 23 : schéma simplifié d’une ASI « off-line »

29
Les spécifications des ASI appliquées aux générateurs photovoltaïques secourus
imposent la prise en compte des paramètres suivants :
• Choix de la puissance de l’onduleur et de sa disponibilité (les onduleurs ASI
« classiques » ont un Temps Moyen Entre Pannes (TMEP) de 50 000 heures, on ne
connaît pas aujourd’hui le TMEP des onduleurs « solaires », une façon d’augmenter le
MTBF est de mettre en parallèle plusieurs structures ASI « off-line »)
• Environnement et communication de l’onduleur : pour certaines applications
l’onduleur peut gérer l’installation secourue
• Type de batterie utilisée (à recombinaison ou ouverte au plomb)
• Spécificités du local batterie, en particulier ventilation naturelle ou mécanique qui
entraîne un apport d’air neuf d’au moins 0,05 fois le nombre d’éléments multiplié
par l’intensité maximale du dispositif de charge
• Schéma de liaison à la terre : les dispositions à prendre pour assurer la protection
contre les chocs électriques dépendent des schémas de liaison à la terre et donc de
l’existence ou non d’un isolement galvanique entre l’amont et l’aval.
• - Si l’isolement galvanique n’est pas complet entre l’amont et l’aval, les régimes de
neutre doivent être identiques
• - Si l’isolement galvanique est complet, les régimes de neutre peuvent être différents.
La séparation galvanique complète peut être réalisée par un transformateur à
enroulements séparés. Dans les ASI de faible puissance la batterie est souvent
câblée en « flottant » et le coté DC est protégé par un Contrôleur Permanent
d’Isolement (CPI)
• Choix des câbles : il est recommandé d’utiliser des câbles tels que la chute de tension
maximale souhaitée soit :
• - 3 % pour les circuits alternatifs
• - 1 % pour les circuits continus (batterie-onduleur dans le cadre de la norme NFC
15-100)
• - 3 % pour les circuits continus (dans le cadre des normes de la filière photovoltaïque)
• Choix des protections mises en place : il est nécessaire de tenir compte d’un certain
nombre de caractéristiques propres aux ASI (courant de court-circuit batteries coté
c.c., courant de court-circuit onduleur coté c.a.)
Le lecteur pourra se référer utilement aux guides suivants traitant des alimentations sans
interruption
• Guide C15-402 : Alimentation sans interruption (ASI) de type statique : règles
d’installation, en particulier à l’annexe B qui définit précisément l’ensemble des
paramètres d’une ASI
• Cahier technique CT129 « protection des personnes et alimentations statiques sans
coupures », Merlin Gérin
• Guide de l’installation électrique, Groupe Schneider

30
3.1.3. Mise à la terre
Les règles de mise à la terre des générateurs sont établies selon des considérations de
sécurité des biens et des personnes. La règle générale est que le neutre du réseau basse
tension n’est pas fourni par l’opérateur réseau au générateur en fonctionnement normal : on
est alors en régime de neutre dit TT (neutre à la terre, masse à la terre). Ce régime peut être
différent pour les installations équipées d’éléments raccordés en c.c. dont l’une des polarités
est reliée à la terre ou laissée flottante.
Dans le cas d’un générateur photovoltaïque, en ce qui concerne le champ
photovoltaïque, on prendra les dispositions suivantes :
• Mise à la terre commune de la carcasse métallique des modules (si existante), ainsi
que des structures de support
• On indiquera précisément le choix du câblage des polarités du champ
photovoltaïque et de la batterie pour les générateurs secourus : câblage dit «
flottant », une polarité reliée à la terre ou polarité milieu reliée à la terre (le régime
de neutre en découle)
• Compatibilité des régimes de neutre entre l’amont et l’aval de l’onduleur en fonction
des régimes de neutre mis en place :
• - Mise en place de transformateurs d’isolement
• - Mise en place de DDR adaptés ou de Contrôleurs Permanents d’Isolement (CPI),
selon les régimes de neutre
• Pour les installations (domestiques ou collectives) dont on ne connaît pas précisément
le plan de câblage, il conviendra de s’assurer de la bonne mise à la terre du
générateur coté consommation
• Pour les générateurs PV de connexion sécurisée, deux approches sont possibles :
• - Mise en place du générateur selon les prescriptions du guide UTE C15-402
• - Mise en place du générateur avec étude de la conformité des régimes de neutre
• On s’assurera sur plan ou par une mesure, de la qualité de la mise à la terre et de
la compatibilité des dispositifs de protections retenus

3.1.4. Risques d’incendies


Ce paragraphe couvre principalement les risques d’incendies liés à l’échauffement des
circuits consécutif à l’apparition d’une sur-intensité. Chaque source de sur-intensité, liée
principalement à l’apparition d’un court circuit, doit être protégée par l’emploi :
• De sections de conducteurs adaptées
• De protections de sur-intensité adaptées (fusibles ou disjoncteurs, en fonction des
sections de conducteurs)
• Mise en place au plus près des sources de sur-intensités.

31
On mettra en place des dispositifs assurant les fonctions de protection :
• Du coté courant continu contre :
• - Les court-circuits du champ photovoltaïque
• - Les court circuits du parc de stockage, dans le cadre d’une installation secourue
• - Il est recommandé d’utiliser des câbles doublement isolés
• Du coté courant alternatif contre :
• - Les court-circuits en sortie d’onduleur (il est nécessaire de connaître la puissance de
court-circuit et la réponse en courant de court-circuit de l’onduleur)
• - Les court-circuits du réseau (il est nécessaire de connaître la puissance de court-
circuit du réseau).
3.2. S CHÉMA DE RACCORDEMENT AU RÉSEAU

En matière de raccordement au réseau, l’arrêté ministériel du 21 juin 1997 relatif aux


conditions techniques de raccordement au réseau public des générateurs de production
autonome d’énergie électrique de moins de 1 MW et la norme NFC 14-100 relative au
branchement à basse tension représentent les dispositions réglementaires en vigueur.
Celles-ci font l’objet de discussions et seront sans doute amenées à évoluer dans le temps.
Selon ces dispositions, le schéma de raccordement des
générateurs photovoltaïques au réseau, officiellement admis
dans le cadre du contrat du 30 décembre 1999, est basé
sur le principe de la vente au distributeur de l’énergie
photovoltaïque excédentaire par rapport à la consommation du
producteur.
Le générateur photovoltaïque est connecté au niveau de
l’installation électrique intérieure du bâtiment, l’excédent d’énergie
produit étant injecté dans le réseau de distribution. Deux
compteurs (C1 et C2) tête bêche situés dans la concession
permettent de comptabiliser l’énergie achetée (C2) et vendue par
le distributeur (C1).

Figure 24 : schéma
De nouveaux contrats d’achat sont à l’étude pour prendre
de raccordement des en compte les nouvelles dispositions de l’arrêté du
générateurs photo- 13/03/2002. Le schéma de raccordement sera alors
voltaïques au réseau
conforme à ces contrats et à leurs annexes techniques.

3.3. F ONCTION DE DÉCOUPLAGE DU RÉSEAU

L’objectif de la fonction de découplage du réseau est de :


• Eviter d’alimenter un défaut ou de laisser sous tension un ouvrage en défaut
• Eviter d’alimenter les autres installations raccordées au réseau à une tension ou
une fréquence anormale
• Permettre les ré-enclenchements automatiques des ouvrages du réseau
La fonction de découplage du réseau est définie dans les textes de lois suivants :
• Article 7 de l’annexe technique à l’arrêté du 21 juillet 1997
• Conditions techniques du contrat d’achat par EDF de l’énergie photovoltaïque
livrée en basse tension (réf. 99-06 BT- EnR)

32
Le tableau suivant récapitule les normes en vigueur relatives à la protection du réseau.

Tableau 6 : normes de protection du réseau

Norme Description

EN 50160 Compatibilité électromagnétique (EMC) - Général

IEC 60255 Relais électriques

VDE DIN 0126 Dispositif de découplage automatique pour les générateurs photovoltaïques de
puissance nominale inférieure ou égale à 4,6 kW et branchement monophasé au
réseau public à basse tension à l’aide d’un onduleur
NF EN 50160 Caractéristiques de la tension fournie par les réseaux publics de distribution

En pratique pour la généralité des installations raccordées au réseau public de


distribution et comportant des moyens de production, la fonction de découplage du réseau
est assurée par des relais de mesure indépendants (type 2.1 ou 2.2 cf. tableau 7). Leur
situation, schéma de câblage et nomenclature sont soumis à l’approbation préalable du
distributeur par le concepteur du générateur de production. Le système ainsi constitué est
réglé et vérifié in situ (calibrage sur place) par le service local de distribution avant tout
couplage au réseau du moyen de production. Les réglages mis en œuvre sont rendus
inaccessibles à l’utilisateur.
Dans le cas des générateurs de faible puissance, la mise en place de relais de ce type
peut s’avérer assez coûteuse du fait des études particulières et travaux qu’elle implique et de
l’intervention de réglage et vérification du service local de distribution. Pour affranchir de ces
difficultés les générateurs photovoltaïques de faible puissance, il est admis, pour les onduleurs
dont la puissance ne dépasse pas 5 kVA, que cette fonction de découplage soit assurée par
un dispositif incorporé à l’onduleur. Seule la norme allemande DIN VDE 0126 est aujourd’hui
reconnue mais d’autres standards commencent à être proposés qui pourraient permettre de
revoir à la baisse les contraintes imposées par cette norme (cf. encadré 5).
En résumé, trois types de protections sont actuellement reconnus pour les
générateurs photovoltaïques de faible puissance raccordés au réseau public à basse
tension, leurs paramètres principaux sont résumés dans le tableau suivant.
Tableau 7 : paramètres principaux des trois types de protection actuellement reconnus

* : détection instantanée signifie que le dispositif est capable de détecter des évènements persistants dépassant 200 ms tout en laissant passer des
évènements aléatoires ne dépassant pas une durée de 60 ms, la déconnexion proprement dite devant alors se faire en moins de 20 ms.
** : La précision demandée sur la mesure de tension et de fréquence pour la déconnexion est de 2 %

33
Il est à noter que la fonction de découplage du réseau nécessaire à tout
générateur raccordé à un réseau de distribution à basse tension et comportant un moyen
de production d’énergie électrique présente par principe une sensibilité aux plus petites
des perturbations affectant le réseau. En pratique, tout écart d’un paramètre surveillé (en
particulier de tension) se traduit par un arrêt momentané de production sous la forme
d’un découplage suivi d’un re-couplage dès retour des conditions normales. Ces cycles
de découplage-re-couplage ne sont généralement pas accompagnés de coupure
d’alimentation ou de dysfonctionnement des équipements domestiques qui, pour la
plupart, présentent une immunité aux légères perturbations de la tension. En revanche,
elle entraîne une perte de productible de l’installation photovoltaïque difficile à quantifier.

Encadré 5 : Méthodes de détection d’îlotage


On parle de détection d’îlotage lorsque les spécifications techniques de fourniture électrique ne sont
plus assurées par le réseau. Outre les risques de chocs électriques que subirait un opérateur de maintenance
travaillant sur une branche BT découplée du réseau électrique de distribution mais maintenue sous tension par
un générateur raccordé, les conséquences néfastes concernent :
• Les appareils qui fonctionnent en dehors de leurs plages spécifiées de fonctionnement et qui
s’exposent à des défaillances précoces
• L’alimentation maintenue d’un défaut par le générateur PV
En ce qui concerne le risque de choc électrique, une étude récente menée par l’AIE [11] a conclu
que le risque d’électrocution n’est pas significativement augmenté par le couplage d’un générateur
photovoltaïque raccordé au réseau. Néanmoins cette étude ne permet pas de s’affranchir des fonctions de
protection à réaliser.
L’analyse des différentes pratiques européennes et mondiales [20] (USA, Japon, Allemagne) montre
qu’il n’y a pas uniformité de traitement de ce cas de figure pour les générateurs photovoltaïques. Il existe de
nombreuses méthodes de détection d’îlotage. Les plus simples sont des méthodes dites “ passives ” basées sur
un suivi de la tension et de la fréquence du réseau. Les plus complexes mettent en œuvre des méthodes
redondantes et des principes de détection dits “ actifs ” basés sur l’injection d’impulsions sur le réseau et la
mesure de la réponse (méthode dite de mesure d’impédance par exemple : cas de la norme DIN VDE 0126).
La difficulté réside dans le fait que la détection d’îlotage couvre les deux aspects de la sécurité de
l’installation intérieure, et, de la fonction de découplage du réseau, qui peuvent être abordés de manière
indépendante.
La situation de la France, peu impliquée jusqu’à présent dans la connexion au réseau de générateurs
photovoltaïques est la suivante. La norme allemande DIN VDE 0126, semble convenir en terme de
fonctionnalités, tant pour la protection des installations intérieures que pour la fonction de découplage du
réseau. Mais, d’une part proposée par un nombre réduit de fabricants, son bon fonctionnement est
controversé, il est nécessaire de confirmer son bon fonctionnement sur le réseau français. D’autre part, le
recours à un principe de détection dit “ actif ” est largement remis en question sur le plan international dès
que le nombre d’onduleurs connectés en parallèle devient important. Le seuil d’acceptabilité annoncé par les
constructeurs concernés devra être confirmé par l’observation du bon fonctionnement des premiers
générateurs comportant plusieurs onduleurs homologués DIN VDE 0126. De nouvelles normes apparaissent
dans les pays européens, qui vont à l’encontre de la DIN VDE 0126. Citons, par exemple, la norme anglaise
G77, ainsi qu’un projet de norme hollandais.

Dans le cadre du programme français, il conviendra de faire la preuve que les


systèmes de protection installés réalisent les fonctions de sécurité exigées et soient
conformes aux dispositions réglementant la réalisation des installations intérieures, les
conditions de raccordement au réseau public de distribution et les conditions ouvrant
droit à l’exercice de l’obligation d’achat de l’électricité produite par les énergies
renouvelables (décrets, arrêts, contrats d’achat publiés ou à l’étude)…

34
3.4. P ROTECTION CONTRE LA FOUDRE

Le générateur photovoltaïque doit être protégé autant que possible des effets
directs (impact sur la construction) et induits (impact au sol, surtension véhiculée par le
réseau électrique ou téléphonique par exemple) liés à un impact de foudre. La non prise
en compte des probabilités de foudre peut engendrer des dégats importants sur une
installation photovoltaïque. Les installations couplées au réseau sont plus sensibles aux
phénomènes de foudre que les installations autonomes car le réseau peut transmettre les
surtensions induites par les impacts de foudre avoisinants.
Il importe de bien prendre en compte le risque foudre dès la conception d’une
installation. Le risque foudre dépend :
• De la localisation de l’installation
• Des risques spécifiques à l’environnement de l’installation
• De la sensibilité du matériel à protéger
La réglementation contre la foudre impose la mise en place de dispositifs
spécifiques pour les deux cas suivants qui peuvent concerner les installations
photovoltaïques :
• Les établissements recevant du public : arrêté du 16/09/59, modifié par le
règlement du 25/06/80
• Les immeubles de grande hauteur à usage de bureau : décret 67-1063 du
06/12/67, modifié par l’arrêté du 18/10/77
Les normes se rapportant aux surtensions et à la foudre applicables aux
installations basse tension sont les suivantes :
Tableau 8 : normes relatives à la protection foudre et surtension

Norme générique Description


NFC 15100 Installations électriques basse tension
NFC 15100-44 Protection contre les surtensions
NFC 15100-53 Surintensités et surtensions
NFC 15100-54 Mise à la terre
NFC 15100-60 Vérification et entretien des installations
NFC 17100 Protection des structures contre la foudre
NFC 17102 Protection des structures et des zones ouvertes contre la foudre par paratonnerre à
dispositif d’amorçage
NFC 61740 Parafoudre pour installations basse tension
IEC 61173 Protection de surtension pour générateurs photovoltaïques
IEC 61024-1 Protection des structures contre la foudre : principes généraux
IEC 61024-1-1 Protection des structures contre la foudre : choix des niveaux de protection
IEC 61312-1 Protection contre l’impulsion électromagnétique générée par la foudre
IEC 61622 Evaluation des risques de dommages liés à la foudre
IEC 61643-11 Parafoudres basse tension
IEC 61643-12 Guide d’installation des parafoudres basse tension
IEC 60364 Installation électrique des bâtiments

35
Le lecteur pourra utilement se reporter aux deux références suivantes :
• Guide UTE C15-443 : protection des installations électriques basse tension
contre les surtensions d’origine atmosphérique
• Guide ADEME : protection contre les effets de la foudre dans les installations
faisant appel aux énergies renouvelables, G. Moine. [13] qui donne des
recommandations qui sont présentées dans la troisième partie de ce guide.

Encadré 6 : Niveau Kéraunique


"Le nombre de jour par an où le tonner re a été entendu"
défini la notion de "niveau kéraunique".
En France, le niveau kéraunique moyen est de 20 (30 dans les
montagnes : Alpes, Massif Central, Pyrénées, et inférieur à 15
dans les régions côtières : Normandie, Bretagne). Dans d’autres
régions du monde il peut être considérable : 100 en Floride,
180 en Afrique du Sud ou en Indonésie. Une autre notion
permet de quantifier plus précisément l’effet de la foudre : c’est
la notion de « densité de coup de foudre ». En France cette
densité est de 1 à 3 par km2 et par an.
Les dispositifs de protection contre la foudre font l’objet de la
norme NFC 17-100.
Figure 25 : nombre d’impacts de foudre en France en moyenne annuelle

Tableau 9 : caractéristiques d’un choc foudre

Ce tableau est à prendre en compte pour dimensionner les types et calibres des dispositifs de protection
foudre. Pour plus d’information, Météo-France propose un grand nombre de services concernant l’évaluation
du risque foudre (ERF)

36
3.5. C OMPATIBILITÉ ÉLECTROMAGNÉTIQUE

La réglementation en vigueur se base sur la directive européenne 89/336/CCE


qui traite de la compatibilité électromagnétique et intègre les normes suivantes :
Tableau 10 : normes CEM

Norme générique Description


CEI 61000 Compatibilité électromagnétique : généralités
NF EN 50-081 Normes génériques d’émission pour environnements résidentiels, commerciaux ou
industriels
NF EN 50-082 Normes génériques d’immunité pour environnements résidentiels, commerciaux ou
industriels
NF EN 50091-2 Exigences CEM pour ASI
NF EN 60555 Définition des harmoniques, inter-harmoniques et flicker
NF EN 61038 Exigences CEM pour relais temporels de contrôle de charge ou de tarification
NF EN 61131 Exigences CEM pour contrôleurs programmables
NF EN 61547 Exigences CEM pour équipements de protection foudre
NF EN 60269 Exigences CEM pour fusibles basse tension
NF EN 60521 Exigences CEM pour watt-mètres alternatifs

Il conviendra de sélectionner des matériels compatibles avec ces normes, et


possédant un marquage « CE » dans le cadre de la directive européenne.

4 CONDITIONS TECHNIQUES POUR L’INTÉGRATION AU BÂTIMENT


4.1. NORMALISATION ET RÉGLEMENTATION EN MATIÈRE D’INTÉGRATION

En matière d’intégration architecturale, la réglementation est régie par des textes de


lois et un ensemble de documents techniques unifiés qui sont rappelés dans ce paragraphe.
• Décret n° 91-461 du 14 mai 1991 relatif à la prévention du risque sismique
• J.O. du 17 mai 1991
• Décret n° 88-1056 du 14 novembre 1988 pris pour l’exécution des
dispositions du livre II du code du travail (titre III : Hygiène, sécurité et conditions
de travail) en ce qui concerne la protection des travailleurs dans les
établissements qui mettent en œuvre des courants électriques, modifié par le
décret n° 95-608 du 6 mai 1995
• J.O. des 24 novembre 1988 et 7 mai 1995
• Décret n° 65-48 du 8 janvier 1965 portant règlement d’administration publique
pour l’exécution des dispositions du livre II du Code du Travail (titre II : Hygiène
et sécurité des travailleurs) en ce qui concerne les mesures particulières de
protection et de salubrité applicables aux établissements dont le personnel
exécute des travaux du bâtiment, des travaux publics et tous autres travaux
concernant les immeubles. modifié et complété par les décrets n° 81-989 du
30 octobre 1981, n° 92-767 du 29 juillet 1992, n° 93-41 du 11 janvier
1993, n° 94-1217 du 29 décembre 1994, n° 95-608 du 6 mai 1995

37
• J.O. des 20 janvier 1965 (rectificatif J.O. du 4 février 1965), 5 novembre 1981,
7 août 1992, 13 janvier 1993, 31 décembre 1994, 7 mai 1995.
• Décret n° 75-848 du 26 août 1975 relatif à la sécurité des personnes, des
animaux et des biens lors de l’emploi de matériels électriques destinés à être
employés dans certaines limites de tension, modifié par le décret n° 81-1237 du
30 décembre 1981
• J.O. des 12 septembre 1975 (rect. JO du 21 janvier 1976), 10 janvier 1982
• Avis relatif à l’application du décret n° 75-848 du 26 août 1975, modifié par
le décret n° 81-1237 du 30 décembre 1981, relatif à la sécurité des
personnes, des animaux et des biens lors de l’emploi de matériels électriques
destinés à être employés dans certaines limites de tension
• J.O. du 2 avril 1995
• Sécurité contre l’incendie : établissements recevant du public (ERP) : textes
généraux. Direction des Journaux Officiels, Brochure n. 1477-1, 1993
• Immeubles de grande hauteur. Sécurité contre l’incendie. Direction des Journaux
Officiels, brochure n. 1536, septembre 1993
• Sécurité contre l’incendie. Tome 1 : Prévention générale des risques. Textes
législatifs et réglementaires. Direction des Journaux Officiels, brochure n. 1540,
janvier 1992
• Sécurité contre l’incendie. Bâtiments d’habitation. Texte réglementaire avec
illustrations. Direction des Journaux Officiels, brochure n. 1603, septembre 1989
Le tableau suivant liste les documents techniques unifiés qui peuvent être utilisés
dans le cadre des installations photovoltaïques. Ils sont connus de la plupart des
professionnels du bâtiment et sont donnés à titre de référence.

38
Tableau 11 : documents techniques unifiés

Référence Titre
DTU 33.1 Façades légères (à paraître)
DTU 39 Miroiterie vitrerie. Cahier des clauses techniques (NF P 78-201-1). Cahier des clauses
spéciales (NF P 78-201-2).- Mai 1993
DTU 40.11 Couverture en ardoises. Cahier des charges (NF P 32-201-1). Cahier des clauses
spéciales (NF P 32-201-2). Mai 1993
DTU 40.12 Couverture en ardoises d’amiante-ciment. Cahier des clauses techniques
(NF P 33-202-1). Cahier des clauses spéciales (NF P 33-202-2). Mai 1993
DTU 40.14 Couverture en bardeaux bitumés. Cahier des clauses techniques (NF P 39-201-1).
Cahier des clauses spéciales (NF P 39-201-2). Mai 1993
DTU 40.21 Couverture en tuiles de terre cuite à emboîtement ou à glissement. Cahier des charges.
Cahier des clauses spéciales. Juin 1979
DTU 40.22 Couverture en tuiles canal de terre cuite. Cahier des clauses techniques
(NF P 31-201-1). Cahier des clauses spéciales (NF P 31-201-2). Mai 1993
DTU 40.23 Couverture en tuiles plates de terre cuite. Cahier des charges. Cahier des clauses
spéciales. Avril 1977
DTU 40.24 Couverture en tuiles en béton à glissement et à emboîtement longitudinal. Cahier des
charges (NF P 31-207-1)Cahier des clauses spéciales. (NF P 31-207-2). Mai 1993
DTU 40.25 Couverture en tuiles plates en béton. Cahier des clauses techniques. Cahier des clauses
spéciales. Juin 1990
DTU 40.31 Couverture en plaques ondulées d’amiante-ciment. Cahier des charges. Cahier des
clauses spéciales. Novembre 1979
DTU 40.32 Couverture en plaques ondulées métalliques. Cahier des charges. Cahier des clauses
spéciales. Avril 1967
DTU 40.35 Couverture en plaques nervurées issues de tôles d’acier galvanisées prélaquées ou de
tôles d’acier galvanisées. Cahier des clauses techniques. Cahier des clauses spéciales.
Septembre 1983
DTU 40-36 Couverture en plaques nervurées d’aluminium prélaqué ou non. Cahier des clauses
techniques (NF P 34-206-1). Cahier des clauses spéciales. (NF P 34-206-2).
Mai 1993
DTU 43.1 Travaux d’étanchéité des toitures-terrasses avec éléments porteurs en maçonnerie.
Cahier des clauses techniques (NF P 84-204-1). Cahier des clauses spéciales
(NF P 84-204-2). Juillet 1994
DTU 43.2 Étanchéité des toitures avec éléments porteurs en maçonnerie de pente supérieure ou
égale à 5%. Cahier des clauses techniques (NF P 84-205-1. Cahier des clauses
spéciales. (NF P 84-205-2). Mai 1993
DTU 43.3 Mise en œuvre des toitures en tôles d’acier nervurées avec revêtement d’étanchéité.
Cahier des clauses techniques (NF P 84-206-1). Cahier des clauses spéciales
(NF P 84-206-2). Juin 1995
DTU 43.4 Toitures en éléments porteurs en bois et panneaux dérivés du bois avec revêtements
d’étanchéité. Cahier des clauses techniques (NF P 84-207-1). Cahier des clauses
spéciales (NF P 84-207-2). Mai 1993
DTU 59.1 Travaux de peinture des bâtiments. Cahier des clauses techniques (NF P 74-201-1).
Cahier des clauses spéciales (NF P 74-201-2). Octobre 1994. - Mémento.
Novembre 1978
DTU 65.12 Réalisation des installations de capteurs solaires plans à circulation de liquide pour le
chauffage et la production d’eau chaude sanitaire. Cahier des clauses techniques
(NF P 50-601-1). Cahier des clauses spéciales (NF P 50-601-2). Mai 1993
DTU 95.1 Construction des immeubles devant recevoir des nacelles suspendues mues
mécaniquement destinées à l’entretien et au nettoyage des façades, construction de ces
nacelles et mise en œuvre. Cahier des charges (NF P 95-201). Mai 1993

39
Le tableau suivant présente les règles de calculs en matière de construction.
Tableau 12 : règles de calculs d’une construction

Référence Titre
Règles NV 65 Règles définissant les effets de la neige et du vent sur les constructions et annexes
(DTU P 06-002). Paris, Eyrolles
Règles N 84 Action de la neige sur les constructions (DTU P 06-006). Août 1987
Règles PS-MI 89 Règles de construction parasismique des maisons individuelles et des bâtiments
révisées 1992 assimilés. Domaine d’application. Conception. Exécution. (NF P 06-014) mars 1995
Règles CB 71 Règles de calcul et de conception des charpentes en bois (DTU P 21-701). Paris,
Eyrolles, juin 1984
Règles CM 66 Règles de calcul des constructions en acier (DTU P 22-701). Paris, Eyrolles,
décembre 1990
Règles AL Règles de conception et de calcul des charpentes en alliages d’aluminium
(DTU P 22-702). juillet 1976
Règles Th-K 77 Règles de calcul des caractéristiques thermiques utiles des parois. CSTB, 1990

Le tableau suivant présente les normes internationales en vigueur en matière de construction.


Tableau 13 : normes pour l’intégration à l’habitat (CSTB)

Référence Titre
NF A 36-321 Tôles et bandes en acier doux galvanisées à chaud et en continu pour formage à froid -
conditions techniques de livraison
NF A 91-121 Galvanisation par immersion dans le zinc fondu (galvanisation à chaud) - produits finis
en fer - acier - fonte
NF A 91-201 Revêtements métalliques et inorganiques - projection thermique - zinc, aluminium et
alliage de ces métaux
NF C 15-100 Installations électriques à basse tension - Règles
NF C 57-100 Transformation directe de l’énergie solaire en énergie électrique - modules solaires pour
applications terrestres
NF C 57-101 Transformation directe de l’énergie solaire en énergie électrique - modules solaires pour
applications terrestres en milieu équatorial
NF C 57-102 Transformation directe de l’énergie solaire en énergie électrique - modules solaires pour
applications terrestres en milieu tropical
NF C 57-103 Transformation directe de l’énergie solaire en énergie électrique - modules solaires pour
applications terrestres en zone tempérée
NF P 01-012 Dimension des garde-corps. Règles de sécurité. Rampes d’escaliers.
NF P 06-001 Bases de calcul de constructions - charges d’exploitation des bâtiments
NF P 08-302 Murs extérieurs des bâtiments - Résistance aux chocs - Méthodes d’essais et critères
NF S 31-010 Caractérisation et mesurage des bruits de l’environnement - Instruction de plaintes contre
le bruit dans une zone habitée
NF S 31-051 Mesure du pouvoir d’isolation acoustique des éléments de construction et de l’isolement
des immeubles - mesure en laboratoire du pouvoir d’isolation acoustique au bruit aérien
des éléments de construction
NF S 31-055 Mesurage du pouvoir d’isolation acoustique des éléments de construction et de
l’isolement des immeubles - méthode d’investigation pour le mesurage in situ de
l’isolement au bruit aérien de locaux vis-à-vis des bruits de trafic routier
NF S 31-057 Vérification de la qualité acoustique des bâtiments
ISO 7599 Traitement de surface des métaux - anodisation (oxydation anodique) de l’aluminium et
de ses alliages - couches anodiques sur l’aluminium - spécifications générales (A 91-450)
ISO 2813 Peintures - mesurage de la réflexion spéculaire des feuilles de peinture non métallisée
A 200, 600 et 850 (T 30-064)

40
Troisième partie

3
RECOMMANDATIONS SPÉCIFIQUES
DE L’ADEME

Dans cette troisième partie, le guide propose des règles simples de mise
en pratique des normes et règlements. Il rassemble l’état de l’art des
professionnels du photovoltaïque. Il vise à standardiser la conception des petites
installations domestiques (< 5 kVA) afin de faciliter le traitement des demandes
et de recueillir un retour d’expérience homogène sur des installations similaires.
Pour les installations de puissance supérieure, il conviendra de suivre « l’esprit »
des recommandations et d’argumenter les choix techniques. Image de l’état de
l’art, ce chapitre est susceptible d’évoluer dans le temps.

Cependant, l’ADEME et les auteurs de ce guide rappellent que les


réglementions proposées sont données à titre indicatif et ne peuvent en aucun
cas engager leur responsabilité dans la mesure où les préconisations ne peuvent
pas garantir un fonctionnement optimal ni une protection garantie (cas de la
foudre par exemple).

41
1 RECOMMANDATIONS SPÉCIFIQUES POUR LE DIMENSIONNEMENT
DES GÉNÉRATEURS PHOTOVOLTAÏQUES
Le dimensionnement d’un générateur photovoltaïque couplé au réseau suit les règles
générales de dimensionnement des systèmes photovoltaïques, en plus des règles parti-
culières liées au site et/ou aux souhaits de l’utilisateur. Outre des dispositions spécifiques
à chaque type de générateur photovoltaïque, déjà présentées en première partie, des
recommandations spécifiques sont proposées. Elles concernent les points suivants :
• Dimensionnement du champ photovoltaïque et du parc batterie
• Compromis performance/intégration
• Evaluation de la productivité de l’installation
1.1. DIMENSIONNEMENT D’UN GÉNÉRATEUR PHOTOVOLTAÏQUE COUPLÉ AU RÉSEAU
Les règles générales de dimensionnement et d’installation d’un système
photovoltaïque sont applicables qu’il s’agisse d’un générateur autonome ou bien d’un
générateur raccordé au réseau. On rappelle les points à aborder :
• Planéité du champ photovoltaïque (ou de ses sous champs) : indiquer si cette
condition est non applicable dans le cas d’une architecture spécifique
• Dans le cas d’un générateur en sur-imposition, on laissera un espace minimum
entre le niveau de face arrière des modules et l’habitation (espace à indiquer
dans le cahier des charges et à justifier)
• Choix du diamètre de câble pour minimiser les pertes en lignes (on utilisera les
abaques spécifiques pour les câbles courant continu et alternatif, souple ou
rigide) : indiquer la longueur et la section des câbles utilisés
• Utilisation de câbles adaptés à une utilisation en extérieur (type HO7 RNF pour
câbles souples ou U 1000 R02V pour câbles rigides), l’emploi de câbles
spécifiques (type multi-contact ou Shuco) peuvent être utilisés en respectant les
recommandations de câblages liés à la protection foudre
• Utilisation de gaines de câblage résistantes aux conditions extérieures (froid, UV)
• Boîtiers de connexion et de raccordement IP 55
• Câblage en « goutte d’eau »
• Uniformité des sous champs (en tension et en courant)
• Présence ou absence de diodes anti-retour argumentée.
• Adaptation d’impédance entre champ PV et onduleur (automatique si utilisation
d’un MPPT)

1.2. D IMENSIONNEMENT D’UN GÉNÉRATEUR DE SÉCURISATION

Par définition un générateur de sécurisation doit être conçu pour assurer un service
minimum de fourniture électrique, pendant un temps limité, en cas de défaillance du
réseau. Il est nécessaire de définir précisément :
• Le nombre et le type de charges secourues

42
• La consommation des appareils secourus en pourcentage de la consommation
totale de l’utilisateur
• Le temps pendant lequel est assuré le secours (on indiquera en particulier le temps
de recharge du parc batterie par le seul champ photovoltaïque, en nombre
d’heures de service, à la valeur de l’ensoleillement moyen du lieu d’implantation)
La contrainte de dimensionnement imposée revient à prendre en compte une taille
minimale du parc de stockage, afin de garantir un service minimum de secours, qui
justifie le financement additionnel du générateur par l’ADEME. Par ailleurs, la taille du
parc batterie devra toujours être justifiée par la somme des besoins secourus.

A ce titre, on introduit une relation entre la taille du parc de stockage et


celle du champ photovoltaïque :
C ≥ 7 Pc
Avec C = Capacité du parc batteries (kW.h)
Pc = Puissance crête garantie du champ photovoltaïque (kWc)
H = 7 : facteur de dimensionnement du service secouru

Le choix de la valeur H = 7 est détaillé en annexe 6. Cette recommandation


pourra être révisée en fonction des applications et des nouveaux besoins qui
apparaîtraient sur le marché, dans des versions ultérieures du guide.
Le choix de l’onduleur est aussi, dans ce type de générateur, plus délicat que pour
un générateur de connexion pure et pour un générateur autonome.
• L’onduleur doit être un onduleur mixte, capable de fonctionner en mode
autonome aussi bien qu’en mode esclave de réseau
• La recherche de l’onduleur de meilleur rendement doit prévaloir au même titre
que pour les générateurs PV de connexion pure, et ce dans les deux modes de
fonctionnement du générateur
• Le courant d’appel de l’onduleur et son auto-consommation ne doit pas conduire
à une perte précoce de capacité du parc batterie
• Les dispositifs de protection de l’onduleur doivent être calculés sur la base du plus
fort courant admissible (en particulier si celui fourni par les batteries peut se
révéler plus élevé que celui fourni par les modules en connexion pure, ce qui peut
se produire avec des courants d’appel de charges inductives ou capacitives).
1.3. R ECOMMANDATIONS SPÉCIFIQUES DE DIMENSIONNEMENT

1.3.1. Champs photovoltaïques : garantie de la puissance crête installée


La puissance crête déterminée dans la phase de dimensionnement sera installée
en considérant la limite inférieure garantie des performances des modules
photovoltaïques utilisés. Cela permet de garantir facilement la puissance crête des
champs et de favoriser la diminution des incertitudes de performances des modules
photovoltaïques utilisés, sans pour autant trop augmenter la marge de dimensionnement.
Ainsi, si 1 kWc crête est la puissance du champ spécifiée dans le cahier des
charges, et que les modules retenus sont de 100 ± 10 Wc, on se basera sur 90 Wc
(100 – 10 Wc ) pour la réalisation du champ photovoltaïque. Cela revient à installer
12 modules au lieu de 10, soit une puissance crête minimale garantie de 1080 Wc
(pour 1000 Wc au lieu de 1200 Wc).

43
Encadré 7 : Adéquation champ photovoltaïque / onduleur
L’accent doit être mis sur la bonne adéquation de la puissance de l’onduleur et de la puissance du
champ photovoltaïque pour garantir :
• Un fonctionnement correct sur la plage de tension du champ PV tout au long de la journée
• Un compromis optimal en terme de rendement. En particulier on privilégiera les onduleurs dont les
courbes de rendement sont les plus élevées sur une plage de taux de charge la plus large :

Figure 27 : exemples de courbes de rendement d’un onduleur

• L’évaluation du rendement global de l’onduleur peut être alors calculée conformément à la norme
CEI 61683.
A titre d’exemple, une récente étude de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) a montré que le ratio
moyen entre la puissance de l’onduleur (exprimé en kVA) et la puissance du champ photovoltaïque était de
0,75. Cela correspond à un onduleur de 750 VA pour un champ PV de 1 kWc. Un dimensionnement correct
d’un générateur verra ce rapport compris entre 0,7 et 1.

1.3.2. Compromis performance/intégration


Les choix d’intégration du champ photovoltaïque en fonction des contraintes
d’orientation et d’inclinaison, ainsi qu’en fonction des souhaits du client final, ne doit
pas conduire à un générateur photovoltaïque dont la production est trop faible.

Les performances estimées du générateur photovoltaïque, en fonction de


l’orientation du champ ne devront pas être inférieures aux seuils indiqués ci-dessous,
par rapport à un champ PV orienté de manière optimale :
65 % pour les générateurs de France métropolitaine et de Corse
80 % dans les DOM/TOM

Avec ce principe, sont exclues en France métropolitaine, par exemple, les façades
exposées plein Est ou plein Ouest. Pour les générateurs qui sont hors spécifications, une
étude plus attentive sera menée lors de la demande de financement, sur la base de
l’argumentaire présenté dans le dossier.

44
Encadré 8 : Disque solaire et performance
Le disque solaire représente en coordonnées polaires, les pertes de performances prévisibles du
champ photovoltaïque en fonction de son inclinaison et de son orientation. Pour un point donné sur le disque
solaire, le rayon représente l’inclinaison et l’angle l’orientation par rapport au Sud. Les pertes de performances
sont représentées en fonction d’une échelle de couleur et indiquées en pourcentage. Un exemple de disque
solaire pour la région parisienne est illustré dans la figure suivante :

Figure 28 : compromis performance/orientation et disque solaire (Source Genec)

L’annexe 7 présente les disques solaires obtenus pour les différentes régions de France et quelques DOM/TOMs.

1.3.3. Influence de paramètres spécifiques


Bien que la plupart du temps les générateurs PV raccordés au réseau électrique soient
situés dans un environnement urbain ou péri-urbain, certaines situations particulières
peuvent nécessiter des précautions spécifiques, au même titre qu’une installation PV
autonome, par exemple :
• Climatologie extrême
• - Altitude : influence sur la productivité
• - Froid : influence sur le choix des modules, sur la productivité
• - Vent : nature des structures de supportage, influence sur la productivité
• - Neige : nature des structures de supportage, influence sur la productivité
• - Pollution : influence sur le choix des modules
• - Salinité : influence sur la nature du câblage en extérieur, sur le choix des modules
• - Foudre : présence de paratonnerres, zone à fort risque de foudre
• - Zone protégée : étude d’impact
• - Autres
• Situation particulière vis à vis du réseau
• - Bout de ligne (distance supérieure à 800 m d’un transformateur BT)
- Zone industrielle

45
Ces situations particulières doivent être signalées lors de la rédaction du cahier
des charges et traitées en conséquence.
1.3.4. Critère de productivité du générateur
Afin de pouvoir mesurer la qualité des générateurs qui seront réalisés dans le
cadre du programme national français, il est nécessaire de disposer d’un outil de
mesure des performances globales d’un générateur. Cette mesure est complémentaire à
la garantie de puissance du champ photovoltaïque. Plusieurs indices de performances
des générateurs photovoltaïques ont été proposés. L’indice de performance retenu dans
le cadre du programme national est l’un des plus utilisé : il s’agit du « ratio des
performances » (« Performance Ratio » (PR) en anglais). Il est homologué au niveau
international dans la norme CEI 61724 et s’écrit :

PR = E système / (E pv. Gpgpv)


Où PR = ratio des performances
Esystème = Energie moyenne annuelle prévisible du système complet (kWh)
Epv = puissance du champ photovoltaïque (puissance garantie) (kWc)
Gpgpv = nombre d’heures d’ensoleillement moyen annuel dans le plan du
champ photovoltaïque, équivalent à 1 kWh/m2.jour (h)

Le ratio des performances est révélateur de la qualité du générateur, il vise à


minimiser les pertes de productible, il dépend de nombreux facteurs sur lesquels un
niveau de qualité est souhaité dans le cadre du programme national, tels que :
• La qualité du champ photovoltaïque
• La qualité du câblage électrique
• La qualité de l’adéquation champ photovoltaïque / onduleur
• La qualité de l’interface onduleur / réseau
Il dépend aussi de facteurs qui ne peuvent être pris en compte à priori dans le
calcul des performances du système complet, ou qui sont plus difficiles à évaluer si le
générateur possède un parc de stockage. D’un point de vue simplifié, on ne considèrera
que le ratio des performances de la partie connexion pure du générateur, hors
disfonctionnement du réseau. Dans le cas de générateurs spécifiques qui ne
correspondent pas à ce cadre simplifié de calcul du PR, il conviendra de spécifier le
mode de calcul du PR dans le cahier des charges. L’annexe 5 détaille le calcul du PR
et présente quelques résultats validant la valeur du coefficient retenu ci-après.

Le dimensionnement d’un système photovoltaïque raccordé au réseau dans le


cadre du programme de l’ADEME sera réalisé de façon à ce que le PR du système
complet minimal soit :
PR ≥ 0,7

1.4. RECOMMANDATIONS SPÉCIFIQUES DE RACCORDEMENT AU RÉSEAU

En attente de normes internationales homologuées spécifiques aux générateurs


photovoltaïques et d’évolution de l’expérience française dans ce domaine, on
privilégiera le choix d’onduleurs avec système de protection intégré, dont le constructeur
garantit le respect des spécifications de la norme allemande DIN VDE 0126. Les points
suivants devront aussi être couverts par la garantie du constructeur.

46
• Non consommation d’énergie réactive
• Injection c.c. < 5 mA
• - Certains dispositifs de protection sont sensibles à l’existence d’un courant continu
• - Si on souhaite utiliser un onduleur sans transformateur, il conviendra de lui adjoindre
un dispositif de limitation d’injection de courant continu ou bien un transformateur
extérieur (qui peut aussi faire office de séparation de régime de neutre)
• Il est aussi demandé de mettre en place des dispositifs manuels de déconnexion
A titre d’information, la fréquence moyenne des variations de la tension selon une
évaluation menée au sein de l’UNIPEDE (UNion Internationale des Producteurs Et
Distributeurs d’Electricité) est de 65 par an pour les réseaux aériens et 25 par an pour
les réseaux souterrains. Pratiquement, le nombre constaté de cycles en dehors de ceux
liés aux conditions d’ensoleillement peut s’écarter de ces moyennes, du fait des
conditions locales, dans un rapport de trois, voire exceptionnellement plus, dans ce cas
il est conseillé d’en avertir le service local de distribution

1.5. R ECOMMANDATIONS SPÉCIFIQUES DE PROTECTION CONTRE LA FOUDRE

Le guide de protection contre les effets de la foudre dans les installations faisant
appel aux énergies renouvelables [13] reconnaît deux niveaux de risques (cf. encadré 9)
pour les installations photovoltaïques et préconise des principes de protection spécifiques.

Encadré 9 : Niveau de protection foudre pour les installation PV


Le guide de protection contre les effets de la foudre dans les installations faisant appel aux énergies
renouvelables [13] distingue deux niveaux de risques pour les installations photovoltaïques :
A B Tableau 14 : niveaux de protection
Titre foudre
X X Interconnexion des masses
In=2 à 5 kA In=10 à 15 kA Varistances
X Protection étagée sur réseau aérien alternatif
X X Protection spécifique sur autres lignes extérieures (Tél...)
X Dispositif de capture (paratonnerre...)
X Blindage des câbles sensibles

Et propose les niveaux de protection suivants en fonction des types d’installations photovoltaïques
Tableau 15 : niveaux de protection des installations PV

Type d’installations A B
Système d’éclairage individuel
Refuge de montage X
Habitat isolé X
Relais de télécommunication X
Station de pompage X
Habitat raccordé au réseau X
Système hybride éolien/PV X

47
Le présent guide reprend le principe de protection pour les installations raccordées
au réseau électrique qui sont classées en risque moyen. Cette protection recommande
la mise en place des dispositions suivantes :
• Interconnexion des masses par conducteur cuivre 25 mm2
• Mise à la terre des masses unique
• Interconnexion avec dispositifs d’écoulement du courant lors d’impacts directs (si
existant) : descente de paratonnerre, fils tendus, etc.)
• Câblage champ photovoltaïque flottant (non relié à la terre : attention au régime
de neutre)
• Contrôleur permanent d’isolement (généralement intégré à l’onduleur)
• Liaison champ photovoltaïque/onduleur avec liaison renforcée
• Limitation des surfaces offertes des boucles de câblage au rayonnement
électromagnétique (cf. encadré 10)
• Parafoudres bipolaires sur circuit courant continu (type varistances à oxyde de
zinc avec déconnexion thermique intégrée, entre polarités et terre)
- au plus près des modules (si la distance champ PV - onduleur > 10 m)
• - en entrée de l’onduleur
• Parafoudres sur circuit alternatif (type modulaires pour régime TT à fort pouvoir
d’écoulement sur réseau de distribution) entre phases et terre
• - En sortie c.a. d’onduleur
• - Au tableau de distribution de l’installation intérieure (optionnel).
Le schéma de principe général d’un générateur de connexion pure avec ses
protections foudre peut être le suivant :
Réseau

Disjoncteur
différentiel
abonné

Disjoncteur
Tableau abonné
Onduleur différentiel
Inter rupteur installation PV
sectionneur DC

Installation
intérieure
Contrôleur
permanent
d’isolement
Champ photovoltaïque

Protection foudr e
Type varistance

Figure 29 : schéma de protection foudre


(certaines protections peuvent être internes à l’onduleur)

48
Encadré 10 : Précautions de câblage
Le guide de protection contre les effets de la foudre dans les installations faisant appel aux énergies
renouvelables [13] rappelle que le câblage d’une installation joue un rôle majeur dans la protection contre
les surtensions et surintensités liées à la foudre. Il convient, de manière générale de limiter, autant que faire
se peut, les boucles de câblage (conducteurs de phase, de protection ou masse). A titre d’exemples, les
figures 30 à 32 rappellent les principes d’un câblage recommandé pour le champ photovoltaïque.

Figure 30 : mauvais câblage : boucle induite entre polarités

Figure 31 : mauvais câblage : boucle induite entre une polarité et la masse

Figure 32 : bon câblage : limitation des aires de boucles induites

49
2 RECOMMANDATIONS SPÉCIFIQUES POUR
L’INTÉGRATION AU BÂTIMENT
Dans le cadre du programme national photovoltaïque de l’ADEME, les
conditions d’intégration donnant droit aux subventions sont les suivantes :

Tableau 16 : conditions de co-financement des générateurs PV en fonction de leur intégration au bâti

Réhabilitation Construction neuve


France Type C1 : sur-imposition Type C2 : intégration
Type C2 : intégration
Corse Type C1 : sur-imposition Type C1 : sur-imposition
DOM/TOM Type C2 : intégration Type C2 : intégration

De plus, ne seront admis que les générateurs qui seront implantés sur un
bâtiment. Les générateurs typiques en terrasse au sol ne bénéficieront pas des aides
de ce programme.

2.1. RECOMMANDATIONS SPÉCIFIQUES EN MATIÈRE D’INTÉGRATION

A ce jour, il n’existe pas de réglementation spécifique pour la mise en œuvre de


capteurs intégrés au cadre bâti. Les réalisations devront donc suivre les règles existantes
en matière de dispositifs photovoltaïques et d’enveloppe du bâtiment : l’utilisation des
modules photovoltaïques dans l’industrie du bâtiment est aujourd’hui difficile en France,
du fait de l’inexistence d’Avis Technique dans ce domaine. Elle est même impossible
dans le cadre des marchés publics, car le module photovoltaïque n’est pas au sens de
la réglementation française, considéré comme un produit verrier reconnu. A ce titre, il
ne peut assurer les fonctions de clos et de couvert. Le tableau 17 récapitule pour chacun
des intervenants les principes de base à respecter pour la conduite d’un projet
d’installation d’un générateur photovoltaïque intégré à une construction, que celle-ci soit
neuve ou réhabilitée.

50
Tableau 17 : textes réglementaires, normes, DTU et règles de calcul pour l’intégration à l’habitat (CSTB)

Les travaux sont réalisés conformément aux dispositions prévues dans les normes
et DTU [par exemple pour les couvertures : P 34-205, P 34-206 (Référence DTU 40),
etc., ou pour les façades légères, façades rideaux et semi-rideaux, façades panneaux :
P 28-001, P 28-002 (Référence DTU 33)], les Avis Techniques, les règles
professionnelles, ou lorsqu’il est fait explicitement référence à certains documents [notice
fabricant par exemple].

51
Utilisés comme Eléments de Remplissage (EdR), les modules photovoltaïques
doivent être posés de telle façon que :
• Leurs chants soient protégés des intempéries et plus particulièrement de l’humidité,
• Leurs mouvements relatifs par rapport au bâti soient :
- possibles dans le plan du panneau, tout en restant limités aux mouvements
différentiels entre bâti et EdR
- négligeables dans le plan perpendiculaire au panneau (ceci afin que les EdR
ne risquent pas d’être mis en charge et que les matériaux de jointoiement,
introduits entre le bâti et l’élément, n’aient à subir que des mouvements très
faibles, compatibles avec la conservation de leur efficacité)
• Leur environnement, leur mise en œuvre, ne risquent pas d’entraîner des
corrosions ou vieillissements anormaux de leurs éléments constitutifs
• L’EdR ne fasse en aucun cas fonction de bâti pour la façade ; en effet, la
conception et la fabrication des EdR ne les rendent pas, à priori, aptes à servir
de bâtis (par exemple, pour des fenêtres) et à encaisser les efforts correspondants
• Leur dépose et leur remplacement éventuels soient possibles (le remplacement
peut être plus ou moins facile selon les dispositions prévues au projet). Pour être
considéré comme facilement remplaçable, l’EdR doit à tout moment pouvoir être
remplacé rapidement, ce qui implique : facilité de dépose et de pose, de
l’intérieur ou de l’extérieur, facilité d’approvisionnement, possibilité pour l’usager
de rétablir immédiatement, à titre provisoire, la sécurité et le confort essentiels
Les niveaux de performance et les classements d’aptitude à l’emploi des Eléments
de Remplissage sont précisés dans leurs Avis Techniques. Il appartient au Maître
d’œuvre, à partir de ces données, de choisir le type d’élément correspondant à l’emploi
prévu en se référant au classement « EdR » des éléments de remplissage.
• La conception de la mise en œuvre appartient principalement aux concepteurs
et aux entrepreneurs de pose qui devront, entre autres, tenir compte :
- de la situation du bâtiment (exemple : bord de mer), de sa destination
(exemple : ERP) de sa hauteur (exemple : IGH)
- du type de façade et en particulier de sa position par rapport aux planchers
(exemple : façade-panneau, façade-rideau)
- de la nature et des caractéristiques des éléments de la façade destinés à
recevoir les EdR (exemple : nature des menuiseries, section des profilés)
- de la nature ou destination du local dont l’EdR forme une partie de la façade
(exemple : locaux à forte hygrométrie)
- du type et de la nature des parties constitutives de l’EdR
- et de ses diverses caractéristiques physiques (forme, dimensions, coefficients
de rigidité kr2 et kr3 et coefficient de déformabilité hygrométrique H,
classement aux chocs de sécurité et aux chocs de corps durs, réaction au feu
des constituants, indice C de la règle C + D, masse combustible, résistance
au feu éventuelle, sensibilité et étanchéité à l’eau et à la vapeur d’eau,
durabilité, etc.

52
Tableau 18 : règles de conception et de mise en œuvre d’installations photovoltaïques
intégrées au bâtiment : cas de la surimposition

53
Tableau 19 : règles de conception et de mise en œuvre d’installations photovoltaïques
intégrées au bâtiment : cas de l’intégration complète

Dans le but de faciliter l’agrément des modules photovoltaïques, le fabriquant peut


solliciter auprès du CSTB une procédure d’Avis Technique, ou compte tenu du caractère
innovant des techniques d’intégration à l’enveloppe des capteurs photovoltaïques, une
procédure dite d’ATEx (Appréciation Technique d’Expérimentation) qui est la plus
indiquée dans un premier temps. Cette procédure conduirait après contrôles de
quelques générateurs, à faciliter la réalisation des premières opérations et se situerait en
amont de l’Avis Technique, favorable à l’emploi de modules photovoltaïques en
intégration complète.

54
L’ADEME recommande néanmoins aux fabricants de modules photovoltaïques,
dans l’attente des conditions favorables à l’émergence de ce besoin d’intégration, de
proposer des solutions architecturales innovantes et de faire porter leur effort sur les
aspects esthétiques et d’intégration environnementale.

2.2. RECOMMANDATIONS SPÉCIFIQUES POUR LE CHOIX DES DISPOSITIFS DE


FIXATION DES MODULES PHOTOVOLTAÏQUES

Il existe de nombreux modes de fixation des modules photovoltaïques, à la fois


dans le cas d’intégration en sur-imposition et dans le cas d’intégration en couverture.
Dans le second cas, c’est l’ensemble de la structure qui est soumis à la réglementation
des bâtiments. Dans le premier cas, il conviendra d’employer des structures de support
et des dispositifs d’assemblage qui ont bénéficié d’un premier retour d’expérience au
niveau international.
Le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) tient à jour une liste de
matériels agréés ou ayant fait l’objet d’une ATEx. Cette liste est publiée à titre
d’information sur le site web : www.cstb.fr
Le lecteur intéressé pourra utilement consulter le rapport [10] qui détaille quelques
systèmes de fixation pour modules photovoltaïques dans le cadre des réalisations
européennes existantes.

2.3. RECOMMANDATIONS SPÉCIFIQUES EN MATIÈRE DE VALORISATION DE


L’INTÉGRATION ARCHITECTURALE

La volonté de l’ADEME dans le cadre du programme national est de promouvoir


la réalisation de générateurs photovoltaïques intégrés à la construction. Il est demandé
aux acteurs de faire la promotion active de cette approche. Cette démarche se
concrétise par :
• Une information des utilisateurs finaux sur les possibilités d’intégration architecturale
et de combinaison des matériaux et sur leurs coûts additionnels respectifs, afin que
celui ne soit pas déçu à posteriori de son générateur en le comparant avec
d’autres plus esthétiques (cf. annexe 3)
• Une information globale sur l’existence de labels de qualité de la construction
(par exemple le label Haute Qualité Environnementale HQE)

3 RECOMMANDATIONS SPÉCIFIQUES POUR LA MAÎTRISE DE L’ÉNERGIE


La philosophie générale d’utilisation des énergies renouvelables et de l’électricité
solaire photovoltaïque en particulier, doit toujours être associée à une démarche visant
à la Maîtrise de la Demande d’Electricité (MDE), par l’emploi de charges peu
consommatrices et de rendement performant. Bien que pour la problématique des
générateurs couplés au réseau, cette nécessité puisse paraître de moindre importance,
il est demandé dans le cadre du programme national de l’ADEME de promouvoir une
démarche MDE. Cette démarche se concrétise par :

55
• une information de l’utilisateur sur les bénéfices d’une démarche MDE et sur
l’existence de produits répondant à ces critères. En pratique, il conviendra de
remplir les tableaux de l’annexe 3 avec l’utilisateur.

4 RECOMMANDATIONS SPÉCIFIQUES EN MATIÈRE D’AUTO INSTALLATION


Dans le cadre du programme national français, L’ADEME recommande de ne pas
installer soi-même son générateur photovoltaïque, et d’avoir recours à un professionnel
pour s’assurer que les spécifications électriques et celles liées à l’intégration au bâti sont
respectées et pour permettre la prise en charge effective des garanties.
Dans le cas où l’usager choisit de réaliser lui-même son installation, il est à sa
charge de payer un bureau de contrôle, ou un installateur qui s’est engagé à réaliser
des générateurs photovoltaïques selon les présentes spécifications pour s’assurer que
son installation est en adéquation avec les spécifications techniques préconisées par le
présent guide. Le versement de la subvention ADEME est subordonné à la présentation
du procès verbal de contrôle de l’installation.

5 RECOMMANDATIONS SPÉCIFIQUES POUR LE RACCORDEMENT


ET LE COMPTAGE DE L’ÉNERGIE
Les dispositions prises devront être conformes aux futurs contrats fixant les
conditions d’achat de l’électricité produite par les énergies renouvelables. En l’absence
de plus amples renseignements, cette partie n’est pas traitée dans cette version du
document.

6 RECOMMANDATIONS SPÉCIFIQUES POUR LE SUIVI DU PRODUCTIBLE


Les trois principaux objectifs de la surveillance des générateurs sont de :
• Recenser les générateurs et faciliter le suivi du programme par les délégations
régionales de l’ADEME
• Collecter et partager les fruits du retour d’expérience du programme national
français, par le calcul d’indicateurs de performances macroscopiques à définir
avec l’ensemble des acteurs de cette industrie
• Suivre l’évolution et quantifier les améliorations apportées aux générateurs
photovoltaïques raccordées au réseau
Les dispositions recommandées dans le cadre du programme national ne sont pas
encore établies. Elles devront, de plus, être conformes aux futurs contrats fixant les
conditions d’achat de l’électricité produite par les énergies renouvelables. En l’absence
de plus amples renseignements, cette partie n’est pas traitée dans cette version du
document.

56
7 GARANTIE DE LA SATISFACTION DU CLIENT
Il est demandé aux différents intervenants de s’engager à faire tout leur possible
pour garantir un fonctionnement normal des systèmes à un prix raisonnable et pour une
période de temps égale à la durée de garantie des équipements photovoltaïques.
De même, il est demandé de donner aux utilisateurs et aux installateurs locaux une
information claire et complète sur le fonctionnement des systèmes photovoltaïques de
façon à ce qu’ils puissent tirer le meilleur parti et la plus grande satisfaction de leur
générateur en participant activement à la protection de l’environnement et qu’ils
deviennent des relais d’information sur le photovoltaïque, les énergies renouvelables en
général et l’efficacité énergétique.
La référence [20] propose un guide de l’usager d’une installation photovoltaïque
raccordée au réseau.

8 RECOMMANDATIONS SPÉCIFIQUES DE PRÉSERVATION


DE L’ENVIRONNEMENT
Il est demandé de prendre en compte autant que possible l’impact visuel et
esthétique aussi bien pour les propriétaires où les utilisateurs des bâtiments que pour le
voisinage et le public. Dans le cas ou elle est obligatoire, l’étude d’impact doit être
exemplaire afin de servir de référence pour la promotion de l’électricité solaire
photovoltaïque. Dans le cas où elle n’est pas obligatoire, il est recommandé de fournir
une illustration ou une photographie de l’environnement du générateur photovoltaïque
en projet, afin d’en évaluer à minima l’impact visuel. L’impact sur le réseau de
distribution basse tension se fera par le suivi du productible et n’est pas à considérer à
ce stade.
Il est recommandé de s’assurer que les travaux de l’installation sont réalisés d’une
manière aussi respectueuse de l’environnement que l’est la technologie photovoltaïque
en réduisant les nuisances comme le bruit, la poussière ou les déchets.
Enfin, il est recommandé de s’assurer de l’entière propreté du chantier, tout au long
de la réalisation du générateur, et de livrer un générateur dans un état de propreté
irréprochable.

57
RÉFÉRENCES
[1] « Photovoltaics in building : a design guide ». DTI, 1997
[2] « PV in building », Ed. James & James, 2000
[3] « Guidelines for the electrical installation of grid-connected photovoltaic systems », Novem, 1998
[4] « Five years of ENS islanding protection, what could be the next step », K. Köln, A. Grabitz, P. Kremer.
17th PV conf. Munich 2001
[5] « Les applications photovoltaïques », Document ADEME, 2001
[6] « Interconnection issues of utility-intertied PV systems », Sandia NL 87/3146, J. Stevens
[7] « The Interconnection of Photovoltaic Power Systems with the Utility Grid : An Overview for utility
Engineers », SAND94-1057, Dr. Robert, H. Wills, P.E.
[8] « Prevention of islanding in grid connected photovoltaic systems », Journal of progress in photovoltaics,
February 1998. M.E. Ropp, M. Begovic, A. Rohatgi.
[9] « PV systems and the NEC : Suggested practises », J. Wiles, SAND2001/0674
[10] « Analyse des différentes techniques d’intégration des générateurs photovoltaïques dans le bâtiment »,
Document ADEME, 1999,
[11] « PV system installation and grid-interconnection guidelines in Selected AIE countries », Report AIE PVPS
T5.04 :2001, (Draft report 2001)
[12] Projet Européen Hip-Hip NNE 5/1999/430
[13] « Guide de protection contre les effets de la foudre des installations faisant appel aux énergies
renouvelables », Document ADEME, 2001.
[14] Guide de l’installation électrique, Groupe Schneider
[15] Guide C15-402 : Alimentation sans interruption (ASI) de type statique : règles d’installation
[16] Cahier technique CT129 « protection des personnes et alimentations statiques sans coupures », Merlin Gérin
[17] CHEVALIER J.L., FILLOUX A., LYONNET C., CSTB, Service Thermique et Techniques Avancées (Sophia
Antipolis), AFME (Patr.) (Valbonne).- “Les systèmes photovoltaïques dans le cadre bâti”, Cahiers du
CSTB, avril 1988, livraison 288, n. 2230, 40 p, 27 réf.
[18] “Guide technique UEATc pour l’Agrément des systèmes d’isolation extérieure des façades avec enduits
minéraux”, Cahiers du CSTB, juillet août 1992, livraison 2602, n° 2602
[19] “Guide technique UEATc pour l’Agrément des vitrages extérieurs collés”, Cahiers du CSTB, mai 1993,
livraison 339, n° 2655
[20] Photon magazine, mai 2002
[21] Guide PERSEUS : Guide des installations photovoltaïques raccordées au réseau électrique
destiné aux usagers

LISTE DES ENCADRÉS


Encadré 1 : Les avantages de la connexion au réseau .........................................................13
Encadré 2 : Masque d’ombre..................................................................................15
Encadré 3 : Evaluation des pertes dans un système PV connecté au réseau ................................... 17
Encadré 4 : Comparaison des différentes architectures........................................................ 20
Encadré 5 : Méthodes de détection d’îlotage..................................................................34
Encadré 6 : Niveau Kéraunique............................................................................... 36
Encadré 7 : Adéquation champ photovoltaïque / onduleur................................................... 44
Encadré 8 : Disque solaire et performance.................................................................... 45
Encadré 9 : Niveau de protection foudre pour les installation PV.............................................. 47
Encadré 10 : Précautions de câblage......................................................................... 49

58
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : production solaire et consommation ....................................................... 13

Figure 2 : carte d’ensoleillement annuel de la France Métropolitaine et de la Corse (source TECSOL).......14

Figure 3 : illustration du masque d’ombr e....................................................... .....15

Figure 4 : pertes dans un générateur photovoltaïque : diagramme de Sankey...................... 17

Figure 5 : schéma simplifié d’un système de connexion pure................................................... 18


Figure 6 : schéma simplifié d’un système de connexion sécurisée.............................................18
Figure 7 : schéma d’une architecture à onduleur centralisé...................................................... 19
Figure 8 : schéma d’une architecture à onduleurs « string »..................................................... 19
Figure 9 : schéma d’une architecture à modules alternatifs...................................................... 19
Figure 10 : schéma de système de sécurisation à fonctions séparées..........................................20
Figure 11 : schéma de système de sécurisation à onduleur « tout en un ».................................... 20
Figure 12 : schéma type à circuit unique............................................................................... 21
Figure 13 : schéma type à circuit unique avec charges prioritaires.............................................21
Figure 14 : schéma type à deux circuits indépendants............................................................. 21
Figure 15 : schéma Type C1.1 : toiture.................................................................................22
Figure 16 : schéma Type C1.2 : toiture terrasse......................................................................22
Figure 17 : schéma Type C1.3 : mur extérieur........................................................................22
Figure 18 : schéma Type C1.4 : brise-soleil...........................................................................22
Figure 19 : schéma Type C2.1 : toiture intégrée.....................................................................23
Figure 20 : schéma Type C2.2 : verrière intégrée...................................................................23
Figure 21 : schéma Type C2.3 : façade intégrée....................................................................23
Figure 22 : schéma Type C2.4 : élément de paroi..................................................................23
Figure 23 : schéma simplifié d’une ASI « off-line »................................................................... 29
Figure 24 : schéma de raccordement des générateurs photovoltaïques au réseau......................... 32
Figure 25 : nombre d’impacts de foudre en France en moyenne annuelle....................................36
Figure 27 : exemples de courbes de rendement d’un onduleur...................................................44
Figure 28 : compromis performance/orientation et disque solaire (Source Genec)........................ 45
Figure 29 : schéma de protection foudre................................................................................48
Figure 30 : mauvais câblage : boucle induite entre polarités.....................................................49
Figure 31 : mauvais câblage : boucle induite entre une polarité et la masse................................49
Figure 32 : bon câblage : limitation des aires de boucles induites............................................. 49
Figure A5.1 : productible d’un système.....................................................................................67
Figure A5.2 : coefficient de production.................................................................................... 67

59
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : architectures électriques comparées des générateurs PV raccordés au réseau..............20

Tableau 2 : types et exemples d’intégration à l’habitat des générateurs photovoltaïques

connectés au réseau.........................................................................................22

Tableau 3 : exemples de générateurs intégrés........................................................................24

Tableau 4 : normes de l’industrie photovoltaïque.................................................................... 27

Tableau 5 : normes relatives aux installations basse tension......................................................28

Tableau 6 : normes de protection du réseau..........................................................................33

Tableau 7 : paramètres principaux des trois types de protection actuellement reconnus.................33

Tableau 8 : normes relatives à la protection foudre et surtension................................................35

Tableau 9 : caractéristiques d’un choc foudre....................................................................... .36

Tableau 10 : normes CEM...................................................................................................37

Tableau 11 : documents techniques unifiés.............................................................................. 39

Tableau 12 : règles de calculs d’une construction.....................................................................40

Tableau 13 : normes pour l’intégration à l’habitat (CSTB)...........................................................40

Tableau 14 : niveaux de protection foudre.............................................................................. 47

Tableau 15 : niveaux de protection des installations PV..............................................................47

Tableau 16 : conditions de co-financement des générateurs PV

en fonction de leur intégration au bâti..................................................................50

Tableau 17 : textes réglementaires, normes, DTU et règles de calcul pour l’intégration

à l’habitat (CSTB)...............................................................................................51

Tableau 18 : règles de conception et de mise en œuvre d’installations photovoltaïques intégrées au

bâtiment : cas de la surimposition.......................................................................53

Tableau 19 : règles de conception et de mise en œuvre d’installations photovoltaïques

intégrées au bâtiment : cas de l’intégration complète..............................................54

Tableau A1.1 : trame de rédaction du guide..............................................................................62

Tableau A2.1 : fiche descriptive des installations.........................................................................63

Tableau A3.1 : données caractéristiques climatologiques..............................................................64

Tableau A3.2 : données caractéristiques de la consommation électrique.........................................64

Tableau A3.3 : données caractéristiques du type de consommation...............................................64

Tableau A3.4 : données caractéristiques du type d’intégration à l’habitat........................................65

Tableau A5.1 : définition et signification des indicateurs de performances des systèmes PV (IEC 61724)...67

Tableau A6.1 : dimensionnement du parc de stockage d’un générateur PV secouru..........................68

60
Annexes

Annexe 1 : Trame de rédaction du cahier des charges


Annexe 2 : Fiche descriptive des installations
Annexe 3 : Fiche d’information des consommateurs
Annexe 4 : Arrêté du 13/03/2002
Annexe 5 : Calcul du productible et ratio des performances
Annexe 6 : Dimensionnement du parc batterie
Annexe 7 : Compromis performance / intégration et disques solaires

61
ANNEXE 1 : T RAME DE RÉDACTION DU CAHIER DES CHARGES
Tableau A1.1 : trame de rédaction du guide

υ
υ
υ
υ
υ

υ
υ
υ
υ

υ
υ
υ

υ
υ
υ

υ
υ
υ

υ
υ
υ

υ
υ
υ
υ

Légende :
υ pièces à joindre obligatoirement lors de la demande de financement
υ pièces à joindre à la fin de la phase de conception de l’installation
υ pièces à joindre à la mise en service de l’installation

62
ANNEXE 2 : F ICHE DESCRIPTIVE DES INSTALLATIONS
Tableau A2.1 : fiche descriptive des installations

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ANNEXE 3 : F ICHE D’INFORMATION DES CONSOMMATEURS
Tableau A3.1 : données caractéristiques climatologiques

Tableau A3.2 : données caractéristiques de la consommation électrique

Tableau A3.3 : données caractéristiques du type de consommation

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Tableau A3.4 : données caractéristiques du type d’intégration à l’habitat

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ANNEXE 4 : A RRÊTÉ DU 13/03/2002
J.O. Numéro 62 du 14 mars 2002

INDUSTRIE, PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES,


COMMERCE, ARTISANAT ET CONSOMMATION

Arrêté du 13 mars 2002 fixant les conditions d’achat de l’électricité 1. Mise en service pour la première fois après la date de
produite par les installations d’une puissance inférieure ou égale à 36 kV A publication du présent arrêté. Le contrat est alors conclu pour une
pouvant bénéficier de l’obligation d’achat durée de quinze ans à compter de la mise en service industrielle de
NOR : ECOI0100648A l’installation. Cette mise en service doit avoir lieu dans un délai d’un
an à compter de la date de demande complète de contrat par le
producteur. En cas de dépassement de ce délai,la durée du contrat
est réduite d’autant ;
Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie et le 2. Mise en service entre la date de publication de la loi du 10
ministre délégué à l’industrie, aux petites et moyennes entreprises, février 2000 susvisée et la date de publication du présent arrêté,s’il
au commerce, à l’artisanat et à la consommation, y a accord des parties. Le contrat est alors conclu dans les six mois
Vu la loi no 2000-108 du 10 février 2000 relative à la qui suivent la demande complète du producteur et l’échéance de ce
modernisation et au développement du service public de l’électricité, contrat est fixée à quinze ans à compter de la mise en service
notamment son article 10 ; industrielle de l’installation.
Vu le décret no 2000-1196 du 6 décembre 2000 fixant par Si le producteur est lié à l’acheteur par un contrat de fourniture
catégorie d’installations les limites de puissance des installations pour sa consommation d’électricité, le tarif d’achat de l’énergie
pouvant bénéficier de l’obligation d’achat d’électricité ; applicable à l’installation et figurant dans le contrat d’achat, hors
taxes, est égal au tarif de vente hors abonnement sur toute la durée
Vu le décret no 2001-410 du 10 mai 2001 relatif aux conditions du contrat.
d’achat de l’électricité produite par des producteurs bénéficiant de
Si le producteur et l’acheteur ne sont pas liés par un contrat de
l’obligation d’achat,notamment son article 8 ;
fourniture, le tarif d’achat applicable est le tarif variable, sans
Vu l’avis du Conseil supérieur de l’électricité et du gaz en date du horosaisonnalité et hors abonnement, que se verrait appliquer un
13 septembre 2001 ; consommateur domestique pour une puissance souscrite égale à la
Vu l’avis de la Commission de régulation de l’électricité en date puissance maximale installée de l’installation concernée .
du 18 octobre 2001, En cas de disparition du tarif de vente aux clients domestiques
concerné, le tarif d’achat évoluera comme le prix moyen de vente
aux clients domestiques. Un arrêté du ministre chargé de l’énergie
Arrêtent :
définira les références de l’indicateur à utiliser.
Art. 1e r. - Le présent arrêté fixe les conditions d’achat de L’énergie susceptible d’être achetée annuellement est plafonnée à
l’électricité produite par les installations d’une puissance inférieure la puissance maximale installée multipliée par les valeurs suivantes :
ou égale à 36 kVA entrant dans le champ d’application de l’article 10 1. 1 500 heures, pour les installations entrant dans le champ
de la loi du 10 février 2000 susvisée. Il ne s’applique pas à d’application du 3o de l’article 2 du décret du 6 décembre 2000
l’électricité produite à partir de systèmes de stockage nécessitant de susvisé ;
l’énergie pour leur remplissage.
2. 3 800 heures, pour les installations entrant dans le champ
S’il existe un arrêté tarifaire particulier applicable à l’installation d’application du 2o de l’article 2 du décret du 6 décembre 2000
concernée, le producteur a le choix entre ledit arrêté et le présent susvisé ;
arrêté. 3. 8 400 heures,pour les autres installations concernées.
Art. 2. - L’installation du producteur est décrite dans le contrat L’énergie produite au-delà des plafonds définis aux alinéas
d’achat,qui précise ses caractéristiques principales : précédents est rémunérée à 4,42 cEuros/kWh hors taxes.
1. Nombre et type de génér ateurs ; A l’issue du contrat mentionné au premier alinéa, l’installation
peut bénéficier d’un nouveau contrat d’une durée de quinze ans aux
2. Puissance maximale installée ;
tarifs définis au présent article, dans la mesure où elle remplit
3. Puissance active maximale de fourniture (puissance maximale toujours à cette époque les conditions de l’article 10 de la loi du 10
produite par l’installation et fournie à l’acheteur) et,le cas échéant, février 2000 susvisée et, le cas échéant, des décrets du 6 décembre
puissance active maximale d’autoconsommation (puissance 2000 et du 10 mai 2001 susvisés.
maximale produite par l’installation et consommée par le producteur Art. 5. - Peut également bénéficier d’un contrat au tarif défini au
pour ses besoins propres) ; présent article, dans la mesure où elle respecte, à la date de signature
4. Productibilité moyenne annuelle (quantité d’énergie que du contrat,les conditions de l’article 10 de la loi du 10 février 2000
l’installation est susceptible de produire en moyenne sur une période susvisée et,le cas échéant,des décrets du 6 décembre 2000 et du 10
d’un an) ; mai 2001 susvisés, une installation n’entrant pas dans le champ
5. Fourniture moyenne annuelle (quantité d’énergie que le d’application de l’article 4 ci-dessus.
producteur est susceptible de fournir à l’acheteur en moyenne sur Le contrat est conclu pour une durée de quinze ans à compter de
une période d’un an) et,le cas échéant,autoconsommation moyenne sa date de signatur e, qui peut avoir lieu :
annuelle (quantité d’énergie que le producteur est susceptible de 1o Soit à l’échéance du contrat d’achat en cours à la date de
consommer pour ses besoins propres en moyenne sur une période publication du présent arrêté ;
d’un an) ; 2o Soit avant l’échéance du contrat d’achat en cours à la date de
6. Point de livraison ; publication du présent arrêté,en cas d’application de l’article 50 de
la loi du 10 février 2000 susvisée ;
7. Tension de livraison ;
3o Soit, à la demande du producteur, si cette installation ne
8. Référence du contrat de fourniture d’électricité,s’il existe. bénéficie pas d’un contrat d’achat en cours à la date de publication
Art. 3. - La date de demande complète de contrat d’achat par le du présent arrêté.
producteur détermine les tarifs applicables à une installation. Cette A l’issue du contrat mentionné au premier alinéa, l’installation
demande est considérée comme étant complète lorsqu’elle comporte peut bénéficier d’un nouveau contrat d’une durée de quinze ans au
la copie de la lettre de notification mentionnée à l’article R. 421-12 tarif défini au présent article, dans la mesure où elle remplit toujours
du code de l’urbanisme, lorsqu’un permis de construire est à cette époque les conditions de l’article 10 de la loi du 10 février
nécessaire, ainsi que les éléments définis à l’article 2 du présent 2000 susvisée et,le cas échéant,des décrets du 6 décembre 2000 et
arrêté. du 10 mai 2001 susvisés.
Art. 4. - Peut bénéficier d’un contrat aux tarifs définis dans le Le tarif d’achat de l’énergie applicable à l’installation et figurant
présent article, dans la mesure où elle respecte à la date de signatur e dans le contrat d’achat,hors taxes,est fixé à 4,42 cEuros/kWh.
du contrat les conditions de l’article 10 de la loi du 10 février 2000 Art. 6. - La directrice de la demande et des marchés énergétiques
susvisée et,le cas échéant,des décrets du 6 décembre 2000 et du 10 est chargée de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au
mai 2001 susvisés,une installation : Journal officiel de la République française .

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ANNEXE 5 : C ALCUL DU PRODUCTIBLE ET RATIO DES PERFORMANCES
L’évaluation de la quantité d’électricité produite par une installation photovoltaïque
dépend de nombreux facteurs. Le guide reprend la méthode normalisée la plus
commune d’évaluation des performances à l’aide d’un indicateur dénommé « ratio des
performances » (en anglais Performance Ration : PR). Cet indicateur est décrit en détails
dans la norme IEC 61724. Cette annexe présente la méthodologie de calcul et donne
quelques valeurs de référence afin de justifier le choix de la valeur retenue pour ce
guide. Le tableau suivant récapitule les différents ratios normalisés qui interviennent dans
le calcul du ratio des performances. On donne aussi leur signification la plus répandue.
Tableau A5.1 : définition et signification des indicateurs de performances des systèmes PV (IEC 61724)

Les figures suivantes illustrent deux façons équivalentes de présenter les résultats
d’une campagne de mesure des performances d’une installation photovoltaïque
connectée au réseau. La figure A5.1. est obtenue en traçant la quantité d’électricité
produite en fonction de l’ensoleillement journalier, on détermine un coefficient de
production caractéristique de chaque installation en rapportant cette énergie produite à
la puissance crête du champ PV (cf. figure A5.2).

Figure A5.1 : productible d’un système Figure A5.2 : coefficient de production

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ANNEXE 6 : D IMENSIONNEMENT DU PARC BATTERIE
Le calcul du dimensionnement minimal du parc batterie est directement lié au
montant de la subvention proposée par l’ADEME dans le cadre du programme national,
à savoir* :
• 4.6 €/Wc pour un système de connexion pure
• 6.1 €/Wc pour un système de connexion sécurisée
Le coût marginal du service de sécurisation est donc de :
• 6.1 – 4.6 = 1.5 €/Wc
Il comprend la fourniture des dispositifs suivants :
• Un parc de stockage d’une capacité C (kWh) à définir,
• Un dispositif électrique de gestion du parc batterie,
• Des dispositifs de mise en œuvre et de réalisation adaptés (dont on supposera
que le coût est indépendant de la taille du parc de stockage, pour les
installations domestiques de puissance inférieure à 5 KWc).
Le surcoût de tels dispositifs est évalué à :
• 150 €/kWh pour le parc de stockage (les éléments de batteries)
• 30 €/kWh pour la gestion du parc de stockage et les dispositifs de réalisation
du parc batterie
• 400 € pour la main d’œuvre supplémentaire (on supposera ce coût
indépendant de la taille du parc de stockage, pour les installations domestiques
de puissance inférieure à 5 KWc)

Le tableau suivant donne des ordres de grandeurs pour différentes tailles d’installations

Tableau A6.1 : dimensionnement du parc de stockage d’un générateur PV secouru

Une valeur moyenne de 7 permet de proposer un service de secours sur deux jours
« équivalent production solaire ». En se basant sur une consommation journalière
constante moyenne de 3 kWh/j, ce dimensionnement conduit à des autonomies
« réelles » de 2 à 13 jours selon la taille du générateur, ce qui est relativement large.

* Ce dimensionnement est susceptible d’évoluer en fonction des tarifs appliqués, en fonction du retour
d’expérience acquis et de l’émergence d’un marché mieux connu.

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ANNEXE 7 : COMPROMIS PERFORMANCE/INTÉGRATION ET DISQUES SOLAIRES
Cette annexe rassemble les disques solaires calculés pour différentes localisations
en France métropolitaine, Corse et DOM/TOM.
Les coordonnées d’orientation sont données par rapport au Sud (quel que soit
l’hémisphère) et repérées tous les 15 degrés. Les coordonnées d’inclinaison sont
représentées par les cercles concentriques, représentant successivement de l’intérieur
vers l’extérieur des disques solaires les inclinaisons suivantes par rapport à l’horizontal :

0 15 30 45 60 75 90 degrés d’inclinaison

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LES IMPLANTATIONS DE L’ADEME
ALSACE LORRAINE GUYANE
8, rue Adolphe Seyboth 34, avenue André Malraux 28, avenue Léopold Heder
67000 STRASBOURG 57000 METZ 97300 CAYENNE
Tél. 03 88 15 46 46 Tél. 03 87 20 02 90 Tél. 05 94 29 73 60
Fax 03 88 15 46 47 Fax 03 87 50 26 48 Fax 05 94 30 76 69
AQUITAINE MIDI-PYRENEES MARTINIQUE
6, quai de Paludate Voie n°5, Labège Innopole - BP 672 42, rue Garnier Pagès
33080 BORDEAUX CEDEX 97200 FORT DE FRANCE
31319 LABÈGE CEDEX
Tél. 05 56 33 80 00 Tél. 05 96 63 51 42
Tél. 05 62 24 35 36
Fax 05 56 33 80 01 Fax 05 96 70 60 76
Fax 05 62 24 34 61
AUVERGNE REUNION
BASSE-NORMANDIE
63, boulevard Berthelot Parc 2000 - 3,avenue Théodore
« Le Pentacle » Drouhet - BP 380
63000 CLERMONT FERRAND
Av. de Tsukuba 97829 LE PORT CEDEX
Tél. 04 73 31 52 80
14209 HÉROUVILLE ST-CLAIR CEDEX Tél. 02 62 71 11 30
Fax 04 73 31 52 85
Tél. 02 31 46 81 00 Fax 02 62 71 11 31
BOURGOGNE Fax 02 31 46 81 01
10, av. Foch - BP 51562 NOUVELLE CALEDONIE
21015 DIJON CEDEX HAUTE-NORMANDIE SME - BP 465
Tél. 03 80 76 89 76 « Les Galées du Roi » 98845 NOUMÉA cedex
Fax 03 80 76 89 70 30, rue Gadeau de Kerville Tél. 00 687 27 39 44
76100 ROUEN Fax 00 687 27 23 45
BRETAGNE
Tél. 02 35 62 24 42 POLYNESIE FRANÇAISE
33, Boulevard Solferino
Fax 02 35 63 38 69 DAT
BP 196
NORD - PAS-DE-CALAIS BP 115 PAPEETE
35004 RENNES CEDEX
Centre Tertiaire de l’Arsenal Tél. 00 689 46 84 51
Tél. 02 99 85 87 00
Fax 00 689 46 84 49
Fax 02 99 31 44 06 20, rue du Prieuré
59500 DOUAI SAINT-PIERRE ET MIQUELON
CENTRE
Tél. 03 27 95 89 70 DAF - 3, rue A. Briand
22, rue d’Alsace-Lorraine
Fax 03 27 95 89 71 BP 4244
45058 ORLÉANS CEDEX 1 97500 ST PIERRE ET MIQUELON
Tél. 02 38 24 00 00 PAYS DE LA LOIRE Tél. 05 08 41 33 96
Fax 02 38 53 74 76 « Sigma 2000 » - 5, boulevard V. Fax 05 08 41 48 25
CHAMPAGNE-ARDENNE Gâche - BP 16202
116, avenue de Paris 44262 NANTES CEDEX 02
51038 CHALONS-EN- Tél. 02 40 35 68 00 SERVICES CENTRAUX
CHAMPAGNE CEDEX Fax 02 40 35 27 21
Tél. 03 26 69 20 96 PICARDIE PARIS - VANVES
Fax 03 26 65 07 63 2, rue Delpech Siège social
CORSE 80000 AMIENS 27, rue Louis Vicat
8, rue Sainte-Claire - BP 314 Tél. 03 22 45 18 90 75737 PARIS cedex 15
20182 AJACCIO CEDEX Fax 03 22 45 19 47 Tél. 01 47 65 20 00
Tél. 04 95 51 77 00 Fax 01 46 45 52 36
POITOU-CHARENTES
Fax 04 95 51 26 23 VALBONNE
6, rue de l’Ancienne Comédie
FRANCHE-COMTE SOPHIA ANTIPOLIS
BP 452
25, rue Gambetta - BP 26367 500, route des Lucioles
86011 POITIERS cedex
25018 BESANÇON 06560 SOPHIA ANTIPOLIS
Tél. 05 49 50 12 12 Tél. 04 93 95 79 00
CEDEX 6 Fax 05 49 41 61 11
Tél. 03 81 25 50 00 Fax 04 93 65 31 96
Fax 03 81 81 87 90 PROVENCE - ALPES - COTE ANGERS
D’AZUR 2, Square Lafayette - BP 406
ILE-DE-FRANCE
2 Bd de Gabes 49004 ANGERS CEDEX 01
6/8, rue Jean Jaurès
13008 MARSEILLE Tél. 02 41 20 41 20
92807 PUTEAUX CEDEX
Tél. 04 91 32 84 44 Fax 02 47 87 23 50
Tél. 01 49 01 45 47
Fax 04 91 32 84 66 BRUXELLES
Fax 01 49 00 06 84
RHONE-ALPES 53, Avenue des Arts
LANGUEDOC-ROUSSILLON
10, rue des Émeraudes B-1040 BRUXELLES
205, rue de l’Acropole, Le Parthéna
69006 LYON Tél. 00 322 545 11 41
II - Antigone
Tél. 04 72 83 46 00 Fax 00 322 545 11 44
34965 MONTPELLIER cedex 2
Tél. 04 67 99 89 79 Fax 04 72 83 46 26
Fax 04 67 64 30 89 GUADELOUPE
LIMOUSIN Immeuble Café Center,
38 ter, avenue de la Libération rue Ferdinand Forest
87000 LIMOGES 97122 BAIE MAHAULT
Tél. 05 55 79 39 34 Tél. 05 90 26 78 05
Fax 05 55 77 13 62 Fax 05 90 26 87 15

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