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Faculté des Nouvelles Technologies de 3ème Année Licence Instrumentation Pétrolière (S5)
l’Information et de la Communication Module: Procédés Pétroliers
Cours I
Généralités sur la formation,
l’exploration et la production
des Hydrocarbures
2 GISEMENT............................................................................................................................................... 4
– Au-delà de 3000 m, la fraction de gaz devient plus forte car le phénomène de pyrolyse
Enseignant: TIDJANI Zakaria 3 Année universitaire 2019/2020
Université Kasdi Merbah Ouargla Département d’Electronique et de Télécommunication
Faculté des Nouvelles Technologies de 3ème Année Licence Instrumentation Pétrolière (S5)
l’Information et de la Communication Module: Procédés Pétroliers
est plus important et conduit à une dégradation de l‟huile produite. C‟est la “fenêtre à gaz”.
2 GISEMENT
Pour que les hydrocarbures soient exploitables, il faut que des quantités significatives d‟huile
ou de gaz soient accumulées dans des zones de taille limitée. Ce sont les conditions que l‟on trouve
dans les gisements.
a - Processus de migration
Quand la pression du gaz formé lors de la pyrolyse du kérogène en profondeur devient suffisante
pour vaincre l‟”imperméabilité” de la roche-mère, elle permet une migration des fractions liquide et
gazeuse à travers les pores de la roche-mère. On dit que les hydrocarbures sont “expulsés” de la roche-
mère et subissent une migration primaire.
Ils entament alors une migration secondaire vers le haut en étant transportés, essentiellement,
sous l‟effet de la pression de l‟eau à travers une roche perméable.
Lors de leur remontée, les hydrocarbures sont arrêtés par une couche imperméable, se
concentrent dans les pores de la roche perméable et forment une accumulation : la roche s‟appelle
alors roche- réservoir.
La migration des hydrocarbures se fait grâce au déplacement de l‟eau dans les formations
rocheuses. En effet, les eaux souterraines se trouvent non seulement dans les couches
superficielles mais également en grande profondeur où elles circulent très lentement. Ce sont
elles qui en migrant entraînent les gouttelettes d‟hydrocarbures.
a. la porosité est le rapport entre le volume des pores et le volume total de la roche. On s‟intéresse
particulièrement à la porosité utile, c‟est-à-dire l‟ensemble des pores communiquant entre
eux et avec l‟extérieur. Les roches-réservoirs ont des porosités très variables en général comprises
entre 5 % et 25 %.
b. la perméabilité qui caractérise l‟aptitude de la roche à laisser s‟écouler les hydrocarbures à travers
ses pores. Plus la perméabilité est faible, plus l‟écoulement sera difficile. Il est à noter qu‟une
faible perméabilité est moins gênante dans un gisement gazier que dans un gisement d‟huile du
fait de la plus faible viscosité du gaz
c. la saturation qui mesure la nature des fluides occupant les pores de la roche-réservoir.
les zones où ont été rassemblées les conditions favorables à la formation d‟hydrocarbures
(roches-mères)
a. diagraphies (mesures continues des caractéristiques : densité, résistivité, nature des débris,
etc., des couches traversées lors du forage)
d. essais de puits afin de déterminer la pression en fond de puits ainsi que la perméabilité de la roche-
réservoir aux abords du puits. Cet essai permet également par échantillonnage de déterminer la
viscosité du fluide et sa composition.
Ces analyses permettent alors de déterminer la structure du gisement ainsi que les
quantités d‟hydrocarbures récupérables et donc de prendre une décision économique quant à
l‟exploitation du gisement.
Les tailles et réserves récupérables des gisements varient considérablement d‟un site à l‟autre.
De façon générale, le taux de récupération pour le gaz est bien supérieur à celui de l‟huile du fait
de la compressibilité du gaz et de sa facilité d‟écoulement. En moyenne on obtient les taux de
récupération suivants (75 % pour le gaz, 30 % maximum pour l‟huile).
a) expansion monophasique du gaz et de l‟huile : ce mécanisme est efficace pour le gaz par
suite de sa compressibilité. Par contre, il l‟est peu pour l‟huile (quelques pour cent)
c) expansion du gaz situé au-dessus du gisement d‟huile, le volume d‟huile pompé étant
compensé par l‟expansion du gaz accumulé en partie supérieure du gisement (gas-cap)
d) migration de la nappe aquifère : l'eau de la nappe prend la place de l‟huile dans les pores de la
roche-réservoir. Ce mécanisme et assez efficace car la faible viscosité de l‟eau facilite sa
pénétration dans les pores de la
roche.
Le drainage assisté se fait par injection d‟énergie au moyen de puits annexes situés à proximité
des puits producteurs. Il permet d‟augmenter le taux de récupération de l‟huile d‟environ 10%.
Pour les réservoirs de faible volume et de structure adaptée, on utilise les mécanismes
suivants pour améliorer le drainage de la roche-réservoir :
1. Drainage secondaire : injection d„eau réalisée dans la nappe aquifère située sous le gisement
d‟huile ou injection de gaz au-dessus du gisement : on provoque un drainage vertical du
réservoir
2. Drainage tertiaire : injection de vapeur d'eau réalisée dans la roche-réservoir en
particulier pour les réservoirs d‟huile lourde. Injection de produits chimiques (émulsions
eau/huile/tensioactifs, solutions de polymères dans l‟eau)
3 FORAGE PÉTROLIER
Le forage constitue l‟étape essentielle pour l‟installation de puits permettant la
récupération des hydrocarbures contenus dans la roche-réservoir.
La profondeur des forages varie considérablement selon les sites de quelques centaines de
mètres à plusieurs milliers de mètres.
Depuis lors, les techniques ont considérablement évolué ; forages dirigés permettant
d‟atteindre des réservoirs situés sous des zones peu accessibles
La technique du forage rotatif (rotary drilling) consiste à utiliser un trépan disposé à l‟extrémité
des tiges de forage et que l‟on fait tourner. Le forage se réalise sous l‟action combinée du poids sur
le trépan (plusieurs dizaines de tonnes) et de sa rotation (200 tr/min).
Système
d’entraînement de
table de rotation
Blocs d’obturation
du puits
Palan
Tige d’entraînement
Têteded’injection
Tiges forage
Moteurs diesel
Table de rotation
Aire de travail
D MEQ 1632 A
Tiges de forage
Pompe d’injection
Blocs d’obturation Bac à boues
du puits du liquide de curage
a) un derrick permettant le levage et la manœuvre des tiges de forage qui se présentent par
tronçons d'une dizaine de mètres
b) un treuil permettant le levage des tiges de forage. Le treuil entraîne un câble passant par une
poulie fixe située au sommet du derrick puis par un palan mobile sur lequel est fixé le
crochet de levage.
c) une table de rotation entraînée par moteur permet de faire tourner l'ensemble tiges et
trépan. La première tige est toujours une tige de section carrée (Kelly) qui vient s'engager dans
un logement de même section de la table de rotation et provoque ainsi le mouvement de
l'ensemble
d) des bassins à boues (trois ou quatre) de capacité unitaire de quelques dizaines de m.
e) des pompes à boues, pompes volumétriques pouvant refouler à des pressions de 200 à 350 bar
et permettant l'injection du fluide de forage à l'intérieur des tiges de forage.
f) les obturateurs de sécurité (BOP) situés en tête de puits.
il sert à remonter vers la surface les débris de roche créés par le forage
il permet un refroidissement du trépan et le nettoyage continu du front de taille
il empêche les éboulements grâce à la pression du fluide sur les parois du puits
il retient également les fluides sous pression contenus dans les roches en évitant ainsi leur
intrusion dans le puits
Le débit du fluide de forage est assuré depuis la surface au moyen de pompes à boue d'un débit
de 50 à 150 m3 /h, nécessaire pour avoir une vitesse suffisante de remontée des boues dans
l'espace annulaire.
Les tubes sont vissés les uns aux autres et sont descendus dans le puits, celui-ci étant plein de
boue de forage. Un mélange eau + ciment est ensuite envoyé à l'intérieur des tubes et refoulé dans
l'espace annulaire entre la paroi du puits et le tubage. Après durcissement du ciment (12 à 24 h), on peut
continuer la suite du forage. Cette opération de cimentation a principalement pour rôle :
De plus, au fur et à mesure que la pression baisse, du gaz dissout dans l'huile se vaporise et forme
des bulles au sein du liquide, ce qui facilite la production naturelle.
Pression
tête de puits
GAZ
Réseau de collecte
HUILE
Séparateur
t huile + gaz
DébiTubage du puits
Ce phénomène a toutefois ses limites car si la quantité de gaz désorbé devient trop importante,
seule la partie gaz arrive à la surface, la partie huile restant au fond : dans ce cas, il faut avoir recours
à la production activée.
À la sortie du puits, le gaz est séparé de l'huile, recomprimé et réinjecté dans le puits. Ce
procédé permet d'extraire plusieurs milliers de m3 par jour.
Pression
Réglage du tête de puits
GAZ
débit de gaz Réseau de collecte
HUILE
GAZ
Séparateur
t huile + gaz
Tubage du puits
Débi
de gas-lift
Roche-réservoir
Vanne
Vanne de curage
latérale
de production
FMC
FMC
Vanne
Croix de circulation maîtresse
supèrieure
Porte
Vanne maîtresse duse
inférieure
Réseau de
collecte
Olive de suspension du
tubing
Vanne latérale
d'accès d'espace
annulaire tubing-
casing
Assemblage de la tête de
puits
4 INSTALLATIONS DE SURFACE
Les hydrocarbures issus des puits de production ne peuvent pas être vendus tels quels aux
différents utilisateurs. Ils doivent subir un certain nombre de traitements sur le champ de production
afin de répondre aux spécifications de qualité souhaitées par les clients.
TRAITEMENT
DU GAZ
Eau de
Gaz
dessalage
Gaz
Comptage
PÉTROLE BRUT Dessalage BRUT VERS
DU PUITS Séparation STOCKAGE
Électrodes
Stabilisation
+ eau sédiments
– le brut est envoyé dans des séparateurs successifs ou dans une colonne de façon à
provoquer le dégazage des hydrocarbures légers ainsi que la décantation de l'eau. Le brut ainsi
– l'effluent gazeux est traité pour une utilisation sur le champ producteur (puits injecteur) ou
pour expédition
– le brut stabilisé est ensuite mélangé à de l'eau douce et traité dans un dessaleur.
Dans le dessaleur, l'eau dissout le sel et entraîne les sédiments par gravité. La séparation gravitaire
est en général facilitée en provoquant dans le dessaleur un champ électrique élevé au moyen d'électrodes
– le brut dessalé subit ensuite un dégazage final avant expédition vers le stockage. Il est
ensuite exporté par navire ou pipe-line
Lors de l'expédition du pétrole brut et de sa réception dans une raffinerie, certaines analyses de
qualité sont particulièrement vérifiées :
1. la teneur en eau et sédiments (ou BSW : Basic Sediment and Water) (valeurs habituelles
BSW < 0,1 % à 1 %)
2. la salinité (Salt content) (valeurs habituelles Salinité < 40 à 80 mg/l chlorure de sodium)
3. la densité ;
De plus, à la sortie du puits, certains hydrocarbures plus lourds à l'état gazeux dans la roche-
réservoir peuvent se condenser et former des condensats liquides que l'on doit éliminer.
Comptage
GAZ
TRAITÉ
H2S Compression
CO2
Gaz
GAZ Déshydratation
Adouccissement (lavage au Dégazolinage
DU PUITS
– l'adoucissement se fait par absorption des composés acides par une solution d'amine. Cette
solution est ensuite régénérée et recyclée. L'objectif de ce traitement est d'éliminer les constituants
indésirables (H2S, mercaptans, CO 2) qui se révèlent corrosifs en présence d'humidité ou
particulièrement dangereux (H2S).
Après traitement du gaz et avant expédition, les qualités suivantes sont vérifiées :