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Université Alioune Diop de Bambey Année académique 2014-2015


UFR SATIC
Licence 1 MPCI Premier Semestre

Travaux dirigés: Fiche 5


L1 MPCI Durée: 2 heures

Solution 1

1. Soient f : R → R et g : R → R telles que f (x) = 3x + 1 et g(x) = x2 − 1. On a:

(f ◦ g)(x) = f (g(x)) = 3(x2 − 1) + 1 = 3x2 − 2.


(g ◦ f )(x) = g(f (x)) = (3x + 1)2 − 1 = 9x2 + 6x.

Ainsi f ◦ g 6= g 6= f .

2. Soient f : R → R et g : R → R telles que f (x) = 1 + x et g(x) = x2 . On a:

(f ◦ g)(x) = f (g(x)) = f (x2 ) = 1 + x2


(g ◦ f )(x) = g(f (x)) = g(1 + x) = (1 + x)2 = 1 + 2x + x2 .

Ainsi : f ◦ g 6= g ◦ f .

Solution 2

1. Soient f : R → R, x 7→ x2 et soit A = [−1, 4]. On a:

(a) L’image directe de A par f . On cherche toutes les valeurs prises par x2 lorsque x parcourt [−1, 4]. Entre
−1 et 0, ce sont toutes les valeurs de 0 à 1 qui sont prises, et entre 0 et 4, toutes les valeurs entre 0 et
16. On a donc f (A) = [0, 16].
(b) L’image réciproque de A par f . On a x ∈ f −1 (A) si et seulement si x2 ∈ [−1, 4]. Bien sûr, les valeurs
négatives sont exclues, et pour que x2 soit dans [0, 4], il est nécessaire et suffisant que x ∈ [−2, 2]. On a
donc f −1 (A) = [−2, 2].

2. Soit f la fonction inverse. On a:

(a) Les images directes sont: f ([2; 4]) = [ 14 ; 12 ]; f (]0; 2]) = [ 14 ; +∞[; f ([−1; 5]) =] − ∞; −1] ∪ [ 15 ; +∞[.
(b) Les images réciproques sont exactement les mémes que les images directes (c’est du au fait que la fonction
inverse est sa propre réciproque)

Solution 3 Pour chacune des applications f suivantes, dire si elle est injective, surjective, bijective:

1. f : R → R, x 7→ x2 ;

ˆ f n’est pas injective, car, par exemple : 2 6= −2 et f (2) = f (−2) = 4.


ˆ f n’est pas surjective, car, par exemple, le réel −1 n’a pas d’antécédent par f dans R.
ˆ Puisque f n’est pas injective (ou n’est pas surjective), f n’est pas bijective.

2. f : [0, +∞[→ R, x 7→ x2 ;

ˆ f est injective, car, pour tout x, y ∈ [0, +∞[ , puisque x et y sont positifs : f (x) = f (y) ⇔ x2 = y 2 ⇔
x = y.
ˆ f n’est pas surjective, car, par exemple, le réel −1 n’est pas atteint par f .
ˆ Puisque f n’est pas surjective, f n’est pas bijective.

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3. f : [0, +∞[→ [0, +∞[, x 7→ x2 ;

ˆ f est injective.
ˆ f est surjective, car : ∀y ∈ [0, +∞[, ∃x ∈ [0, +∞[, y = x2 . Autrement dit, tout réel ≥ 0 est le carré d’un
réel ≥ 0.
ˆ Puisque f est injective et surjective, f est bijective.

4. f : R∗ → R, x 7→ x1 ;

ˆ f est injective, car, pour tout x1 , x2 ∈ R∗ , f (x1 ) = f (x2 ) ⇔ 1


x1 = 1
x2 ⇔ x1 = x2 .
ˆ f n’est pas surjective, car le réel 0 n’est pas atteint par f .
ˆ Puisque f n’est pas surjective, f n’est pas bijective.

5. f : R∗ → R∗ , x 7→ x1 ;

ˆ f est injective
ˆ f est surjective, car : ∀y ∈ R∗ , ∃x ∈ R∗ , y = x1 , en prenant x = y1 .
ˆ Puisque f est injective et surjective, f est bijective.

Solution 4 Dans chacun des cas suivants, déterminons f (I) puis vérifions que f réalise une bijection de I sur
J = f (I) puis précisons f −1 :

1. f (x) = x2 − 4x + 3, I =] − ∞, 2].

(a) On a: f est dérivable sur I =] − ∞, 2], et pour x ∈] − ∞, 2[, f (x) = 2x − 4 < 0. f est donc continue et
strictement décroissante sur ] − ∞, 2]. Par suite, f réalise une bijection de ] − ∞, 2] sur f (] − ∞, 2]) =
[f (2), limx→−∞ f [= [−1, −∞[= J.
(b) Déterminons f −1 . Soit y ∈ [−1, +∞[ et x ∈] − ∞, 2]. On a:

y = f (x) = x2 − 4x + 3 ⇔ x2 − 4x + 3 − y = 0.
√ √
On a:= ∆ = 4 − (3 − 7) = y + 1 ≥ 0. Donc, x = 2 + y + 1 ou x = 2 − y + 1. Puisque x ∈] − ∞, 2],

alors x = 2 − y + 1. On trouve ainsi f −1 :

∀x ∈ [−1, +∞[, f −1 (x) = 2 − x + 1.

2x−1
2. f (x) = x+2 , I =] − 2, +∞[.

(a) L’étude de variation de f montre que f réalise une bijevtion de I sur f (I) =] − ∞, 2[.
(b) Déterminons f −1 . Soit y ∈] − ∞, 2[ et x ∈] − 2, +∞[. On a:
2x − 1 2y + 1
y = f (x) = ⇔x= .
x+2 −y + 2
2y+1
(On a ainsi trouvé au plus une valeur pour x à savoir x = −y+2 , mais il n’est pas nécessaire de vérifier
que cette expression est bien définie et élément de ] − 2, +∞[ car on sait à l’avance que y admet au moins
un antécédent dans ] − 2, +∞[, et c’est donc nécessairement le bon). En résumé,
2x + 1
∀x ∈] − ∞, 2[, f −1 (x) = .
−x + 2

3. f (x) = 2x + 3 − 1, I = [− 32 , +∞[.

(a) f est continue et strictement croissante sur [− 23 , +∞[ . f est donc bijective de [− 23 , +∞[ sur f ([− 32 , +∞[) =
[f (− 23 ), limx→+∞ f [= [−1, +∞[.

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(b) Déterminons f −1 . Soit y ∈ [−1, +∞[ et x ∈ [− 32 , +∞[. On a:


√ y2
y = f (x) = 2x + 3 − 1 ⇔ x = + y + 1.
2
Ainsi on a:
x2
∀x ∈ [−1, +∞[, f −1 (x) = + x + 1.
2
x
4. f (x) = 1+|x| , I = R.
x
(a) f est définie sur R, impaire. Pour x ∈ [0, +∞[, 0 ≤ f (x) = x+1 < x+1
x+1 = 1. Donc, f ([0, +∞[) ⊂ [0, 1[.
Par parité, f (] − ∞, 0]) ⊂] − 1, 0] et même f (] − ∞, 0[) ⊂] − 1, 0[ car l’image par f d’un réel strictement
négatif est un réel strictement négatif. Finalement, f (R) ⊂] − 1, 1[.
(b) Vérifions alors que f réalise une bijection de R sur ] − 1, 1[.
ˆ Soit y ∈ [0, 1[ et x ∈ R. L’égalité f (x) = y impose à x d’être dans [0, +∞[. Ainsi
x y
y = f (x) = ⇔x= .
x+1 1−y
Le réel x obtenu est bien défini, car y 6= 1, et positif, car y ∈ [0, 1[. On a montré que:
y
∀y ∈ [0, 1[, ∃!x ∈ R/y = f (x) (à savoir x = ).
1−y
ˆ Soit y ∈] − 1, 0[ et x ∈ R. L’égalité f (x) = y impose à x d’être dans ] − ∞, 0[. Ainsi
x y
y = f (x) = ⇔x= .
1−x 1+y
Le réel x obtenu est bien défini, car y 6= −1, et strictement négatif, car y ∈] − 1, 0]. On a montré
que:
y
∀y ∈] − 1, 0], ∃!x ∈ R/y = f (x) (à savoir x = ).
1+y
Finalement,

∀y ∈] − 1, 1[, ∃!x ∈ R/y = f (x).


y
Ce qui montre que f réalise une bijection de R sur ]−1, 1[. De plus, pour y ∈]−1, 1[ donné, f −1 (y) = 1−y
y y
si y ≥ 0 et f −1 (y) = 1+y si y < 0. Dans tous les cas, on a f −1 (y) = 1−|y| . On a enfin
x
∀x ∈] − 1, 1[, f −1 (x) = .
1 − |x|

3x−1
Solution 5 On considère la fonction f de R dans R donnée par: f (x) = x−2 .

1. Il est clair que : a = 2.

2. Il existe donc un réel et un seul, b = 3, n’ayant pas d’antécédent par f .


3x−1
3. On montre que g : R − {2} → R − {3}, x 7→ x−2 et pour tout x ∈ R − {2}, y ∈ R − {3}, on a:

3x − 1 2y − 1
y = g(x) = ⇔x= .
x−2 y−3
Ainsi, tout élément y de l’arrivée admet un antécédent et un seul par g, donc g est bijective, et l’application
réciproque de g est
2x − 1
g −1 : R − {3} → R − {2}, x 7→ .
x−3

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Solution 6 Soient f : E → F et g : F → G. Établir les implications suivantes: On a:

1. Supposons g ◦ f injective, et montrons que f est injective.


Soit x, x0 ∈ E avec f (x) = f (x0 ) alors g(f (x)) = g(f (x0 )) cad g ◦ f (x) = g ◦ f (x0 ). Or g ◦ f est injective donc
x = x0 . Conclusion on a montré:
∀x, x0 ∈ Ef (x) = f (x0 ) ⇒ x = x0 .

2. Supposons g ◦ f surjective, et montrons que g est surjective.


Soit z ∈ G. Il existe x ∈ E tel que z = g(f (x)). Posons y = f (x) ∈ F , on a g(y) = z. Ainsi g surjective.

3. Supposons g ◦ f injective et f surjective.


Par la première implication, on a f injective et donc f est bijective. Introduisons f −1 . Alors on a: g =
(g ◦ f ) ◦ f −1 est injective par composition d’applications injectives.

4. Supposons g ◦ f surjective et g injective.


Par la deuxième implication, on a g surjective donc g bijective. Soit g −1 . Alors on a: f = g −1 ◦ (g ◦ f ) est
surjective par composition d’applications surjectives.

Exercice 7 Soit f : E → F une application.

1. Montrons

(a) ∀A, A0 ∈ P(E), f (A ∪ A0 ) = f (A) ∪ f (A0 ).


ˆ Montrons que f (A ∪ A0 ) ⊂ f (A) ∪ f (A0 ).
Soit y ∈ f (A ∪ A0 ) alors il existe x ∈ A ∪ A0 tel que y = f (x).
Si x ∈ A, on a: f (x) = y ∈ f (A) ⊂ f (A) ∪ f (A0 ).
Si x ∈ A0 on a: f (x) = y ∈ f (A0 ) ⊂ f (A) ∪ f (A0 ).
Dans tous les cas, on a prouvé que y ∈ f (A) ∪ f (A0 ) et donc l’inclusion f (A ∪ B) ⊂ f (A) ∪ f (A0 ).
ˆ Montrons que f (A) ∪ f (A0 ) ⊂ f (A ∪ A0 ).
Soit y ∈ f (A) ∪ f (A0 ).
Si y ∈ f (A) alors il existe x ∈ A tel que y = f (x). Or x ∈ A ⊂ A ∪ A0 donc y ∈ f (A ∪ A0 ).
Si y ∈ f (A0 ) alors il existe x ∈ A0 tel que y = f (x). Or x ∈ A0 ⊂ A ∪ A0 donc y ∈ f (A ∪ A0 ).
D’où l’inclusion f (A) ∪ f (A0 ) ⊂ f (A ∪ A0 )
D’après la double inclusion on a l’égalité.
(b) Montrons que ∀A, A0 ∈ P(E), f (A ∩ A0 ) ⊂ f (A) ∩ f (A0 ).
Soit y ∈ f (A ∩ A0 ). Il existe x ∈ A ∩ A0 tel que y = f (x).
Puisque x ∈ A ∩ A0 , on a: x ∈ A donc y ∈ f (A). De même on a: x ∈ A0 et donc y ∈ f (A0 ). Ainsi:
y ∈ f (A) ∩ f (A0 ). D’où l’inclusion f (A ∩ A0 ) ⊂ f (A) ∩ f (A0 )

2. Établir

(a) Montrons que: ∀A ∈ P(E), A ⊂ f −1 (f (A)).


Soit x ∈ A. On a f (x) ∈ f (A), et donc x ∈ f −1 (f (A)). Ainsi, on a prouvé l’inclusion A ⊂ f −1 (f (A)).
(b) Montrons que: ∀B ∈ P(E), f (f −1 (B)) ⊂ B.
Soit y ∈ f (f −1 (B)). Alors il existe x ∈ f −1 (B) tel que y = f (x). Mais puisque x ∈ f −1 (B), alors
f (x) ∈ B. Et donc y = f (x) ∈ B. On a bien prouvé l’inclusion f (f −1 (B)) ⊂ B.

3. Montrons que f est injective si, et seulement si, ∀A, A0 ∈ P(E), f (A ∩ A0 ) = f (A) ∩ f (A0 ).

(a) Supposons f injective, montrons que ∀A, A0 ∈ P(E), f (A ∩ A0 ) = f (A) ∩ f (A0 ).


ˆ Soit y ∈ f (A ∩ B). Alors il existe x ∈ A ∩ B tel que y = f (x). Mais puisque x ∈ A alors f (x) = y ∈
f (A). De même, puisque x ∈ B alors f (x) = y ∈ f (B). On en déduit que y ∈ f (A) ∩ f (B).

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ˆ Réciproquement, si y ∈ f (A) ∩ f (B), alors il existe a ∈ A tel que y = f (a) et b ∈ B tel que y = f (b).
Mais puisque f est injective, on a: a = b, et donc a ∈ A ∩ B. On en déduit que y ∈ f (A ∩ B).
(b) Supposons ∀A, A0 ∈ P(E), f (A ∩ A0 ) = f (A) ∩ f (A0 ), montrons que f est injective. Soient x, x0 ∈ E.
Supposons f (x) = f (x0 ). Pour A = {x} et A0 = {x0 } on a: f (A ∩ A0 ) = f (A) ∩ f (A0 ) = f (x) 6= ∅ donc
A ∩ A0 6= ∅ puis x = x0 .

4. Montrons que :

(a) f est injective ⇔ ∀A ∈ P(E), A = f −1 (f (A)).


i. Supposons f injective, montrons que ∀A ∈ P(E), A = f −1 (f (A)). Soit A ∈ P(E).
ˆ On sait déjà que A ⊂ f −1 (f (A)).
ˆ Pour x ∈ f −1 (f (A)), on af (x) ∈ f (A) donc il existe x0 ∈ A tel que f (x) = f (x0 ). Puisque f est
injective, x = x0 et donc x ∈ A. Ainsi f −1 (f (A)) ⊂ A.
D’où l’égalité.
ii. Supposons que ∀A ∈ P(E), A = f −1 (f (A)), montrons que f est injective. Soient x, x0 ∈ A.
Si f (x) = f (x0 ). Considérons A = {x}. On a: f (A) = {f (x)} donc x0 ∈ f −1 (f (A)) = A d’où x = x0 .
Ainsi f injective.
(b) f est surjective ⇔ ∀B ∈ P(F ), f (f −1 (B)) = B.
i. Supposons f est surjective, montrons que ∀B ∈ P(F ), f (f −1 (B)) = B. Soit B ∈ P(F ).
ˆ On sait déjà f (f −1 (B)) ⊂ B.
ˆ Soit y ∈ B. Puisque f est surjective, il existe x ∈ E tel que f (x) = y. Puisque f (x) ∈ B, on a
x ∈ f −1 (B) et donc y = f (x) ∈ f (f −1 (B)). Ainsi B ⊂ f (f −1 (B)).
D’où l’égalité.
ii. Supposons ∀B ∈ P(F ), f (f −1 (B)) = B, montrons que f est surjective. Soit y ∈ F .
Pour B = {y}, on a: f (f −1 ({y})) = {y} donc f −1 ({y}) 6= ∅. Ainsi f est surjective.
(c) f est bijective si, et seulement si, ∀A ∈ P(E), f (CE A) = CF f (A).
i. Supposons f bijective, montrons que ∀A ∈ P(E), f (CE A) = CF f (A).
ˆ Soit A ∈ P(E). Soit y ∈ f (CE A), il existe x ∈ CE A tel que y = f (x). Pour tout y 0 ∈ f (A),
il existe x0 ∈ A tel que y 0 = f (x0 ), or x0 ∈ A et x 6∈ A donc x 6= x0 et f étant injective
y = f (x) 6= f (x0 ) = y. Par suite y ∈ CF f (A). Ainsi f (CE A) ⊂ CF f (A).
ˆ Inversement. Soit y ∈ CF f (A), comme f est surjective, il existe x ∈ E tel que y = f (x). Or
y 6∈ f (A) donc x 6∈ A i.e. x ∈ CE A puis y = f (x) ∈ f (CE A). Ainsi CF f (A) ⊂ f (CE A).
D’où l’égalité.
ii. Supposons ∀A ∈ P(E), f (CE A) = CF f (A), montrons que f est bijective.
ˆ Montrons que f est injective. Soient x, x0 ∈ E. Si x 6= x0 alors pour A = {x} on a: x0 ∈ CE A
puis f (x0 ) ∈ f (CE A) = CF f (A) = CF {f (x)} i.e. f (x) 6= f (x0 ).
ˆ Montrons que f est surjective.
Pour A = E on a: Imf = f (E) = CF (CF f (E)) = CF (f (CE E)) = CF f (∅) = CF ∅ = F .
Finalement f est bijective.

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