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Cours et Exercices résolus d’Algèbre linéaire

CH. I

RELATIONS BINAIRES

1. 10 Définition
Toute propriété ℜ susceptible d’être vérifiée par deux éléments x et y
d’un ensemble E définit une relation binaire dans cet ensemble. Si x et y
vérifient la propriété ℜ , on écrit: x ℜ y.
Une relation binaire ℜ dans un ensemble E est dite:
1) réflexive si: x ∈ E ⇒ x ℜ x,
2) symétrique si: x ℜ y ⇒ y ℜ x,
3) antisymétrique si: x ℜ y et y ℜ x ⇒ x = y,
4) transitive si: x ℜ y et y ℜ z ⇒ x ℜ z.

RELATION D’EQUIVALENCE

1. 11 Définition
Une relation ℜ définie dans un ensemble E est dite relation
d’équivalence si elle est à la fois réflexive, symétrique et transitive, c’est-à-
dire:
• ∀ x ∈ E ⇒ x ℜ x ( r é fl e xi ve) ,
1) ∀ x, y ∈ E: x ℜ y ⇒ y ℜ x ( s y mé tr i e) ,
2) ∀ x, y, z ∈ E: (x ℜ y et y ℜ z) ⇒ x ℜ z ( tr a n si ti vi té) .

Deux éléments x et y de l’ensemble E liés par la relation d’équivalence


sont dits équivalents, modulo ℜ .

CLASSES D’EQUIVALENCE

L’ensemble E étant muni d’une relation d’équivalence ℜ , on appelle classe



d’équivalence de l’élément a, l’ensemble noté a ou a ou C x de tous les
éléments de E équivalents à x modulo ℜ .

a ={ x∈ E / xℜa }
Exemple
Considérons l’ensemble E muni d’une relation d’équivalence ℜ défini par:

a• f• E
•c •e
b•
•g d•

Fig. 9

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Nous remarquons que la relation ℜ est une relation d’équivalence. Nous


avons les classes d’équivalence suivantes:
a = {a, b, c}; d = {d, f, e}; g = {g} .

Propriétés

i) Tout élément x de E appartient à une classe d’équivalence C x car


x ℜ x.
ii) Deux classes d’équivalence qui ont un élément commun sont
confondues.
En effet, si x ∈ C a et x ∈ C b les relations x ℜ a et x ℜ b entraînent par s ymétrie
et transitivité: a ℜ b, soit C a = C b .
iii) Si a et b ne sont pas équivalents modulo ℜ , les classes d’équivalence
C a et C b ne peuvent posséder d’élément commun x , sinon elles seraient
confondues, ce qui entraînerait a ℜ b , contraire à l’h ypothèse.
La relation d’équivalence ℜ permet donc d’effectuer une partition de E en
sous-ensembles disjoints C a , C b , C c ,…… dont la réunion est l’ensemble E.
L’ensemble des classes d’équivalence de E modulo ℜ est appelé
l’ensemble quotient de E par ℜ et se note: E ⁄ ℜ .
Selon l’exemple ci-dessus, on a: E ⁄ ℜ = {Ca , Cd , C g } .

RELATION D’ORDRE

i) Une relation binaire ℜ dans un ensemble E est une relation d’ordre


au sens strict si:
- elle transitive,
- a ℜ b exclut b ℜ a .

Exemple
Dans l’ensemble des nombres relatifs, le s ymbole “ < ” définit une relation
d’ordre strict, car a < b et b < c ⇒ a < c , c’est-à-dire la relation est
transitive; d’autre part, a < b exclut b < a ou b = a: la relation n’est ni
réflexive, ni s ymétrique.

ii) Une relation binaire ℜ dans un ensemble donné E est une relation
d’ordre au sens large si elle est à la fois:
- réflexive,
- antis ymétrique,
- transitive.

Exemple
Dans l’ensemble des nombres relatifs, le s ymbole “ ≤ ” définit une relation
d’ordre large.
En effet: a ≤ a ( r é fl e x iv it é) ,

a ≤ b et b ≤ a ⇒ a = b ( a n ti s y mé tr ie) ,
a ≤ b et b ≤ c ⇒ a ≤ c ( tr a ns it i vi té) .

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ENSEMBLE ORDONNE

Un ensemble E dans lequel est définie une relation d’ordre ℜ est dit
ordonné .
On peut, en effet, classer dans un ordre déterminé tous les éléments d’un
sous-ensemble de E lorsque ces éléments sont deux à deux comparables par
ℜ , c’est-à-dire vérifient soit a ℜ b soit b ℜ a .
Ainsi les relations a ℜ c , d ℜ b et c ℜ d , permettent d’écrire: a ℜ c ℜ d ℜ b
d’où le classement ou l’ordre: a, c, d, b .

i) Lorsque deux éléments distincts quelconques d’un ensemble E sont


comparables par une relation d’ordre (strict ou large), cette relation ℜ est
dite d’ordre total , et l’ensemble E est dit totalement ordonné .
ii) Lorsque deux éléments distincts de E ne sont pas nécessairement
comparables par ℜ , cette relation est dite d’ordre partiel et l’ensemble E
est dit partiellement ordonné .
Exemple
Dans l’ensemble IN des entiers naturels la relation ℜ qui exprime que a
est un diviseur de b , est une relation d’ordre large qui permet de classer: 3; 6;
24; 120; ou 1; 7; 21; 42; 126 , mais qui ne permet pas de comparer 3 et 7 ou
11 et 25 . Ce n’est qu’une relation d’ordre partiel.

APPLICATIONS

1. 12 Définition : Une application f définie sur l’ensemble E à valeurs dans


l’ensemble F est une relation entre E et F telle que:
∀ x ∈ E , ∃! y ∈ F tel que xfy
Pour tout x de E , l’unique élément y de F tel que xfy est noté f(x) ; c’est
l’image de l’élément x par l’application f .
Notation: On écrit f : E → F
x → f(x)

IMAGE, IMAGE RECIPROQUE D’UN ENSEMBLE

Soit A ∈ P(E) . L’image de A par l’application f est


f (A) = { y ∈ F / y = f(x) , x ∈ A } .

Soit B ∈ P(F) . L’image réciproque de B par l’application f est


f - 1 (B) = { x ∈ E / y = f(x) , y ∈ B}.

1. 13 Définitions :
• Une application f d’un ensemble E dans un ensemble F est dite injective si
tout élément de F a au plus un antécédent, soit si deux éléments distincts
de E ont des images distinctes:
∀ x1 ∈ E , ∀ x2 ∈ E x1 ≠ x2 ⇒ f ( x1 ) ≠ f ( x2 )
ce qui équivaut à l’implication contraposée:
∀ x1 , x2 ∈ E , f ( x1 ) = f ( x2 ) ⇒ x1 = x2 .
Remarque
Dans la pratique, il faut utiliser l’implication contraposée.

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• Une application f d’un ensemble E dans un ensemble F est dite surjective


si tout élément de F a au moins un antécédent, c’est-à-dire:
∀ y ∈ F , ∃ x ∈ E : y = f ( x) .

• Une application f d’un ensemble E dans un ensemble F est dite bijective si


elle à la fois injective et surjective, soit si tout élément de F a un et un
seul antécédent, c’est-à-dire:
∀ y ∈ F , ∃ ! x ∈ E : y = f ( x)

CHAPITRE II

LOI DE COMPOSITION - NOTION DE STRUCTURE


ALGEBRIQUE GROUPES - ANNEAUX - CORPS

LOI DE COMPOSITION

2. 1 Définition
Soit un ensemble E donné. Toute application de E x E dans E définit
une loi de composition interne dans E. Autrement dit, à tout couple ordonn é
(a,b) d'éléments de E , distincts ou non, on fait correspondre un élément
unique c de E .
L'élément c est appelé le composé des éléments a et b pris dans cet ordre.
On note: c = a * b ; on peut également noter la loi (ou le signe opératoire)
comme suit: o , L , T , etc.

2. 2 Loi de composition externe


Soient deux ensembles E et K donnés. Toute application de E x K dans
E définit une loi de composition externe dans E admettant K pour champ
d'opérateurs. Autrement dit, à tout couple ( λ ,a) de K x E on fait correspondre
un élément unique b de E .
Le composé b de λ et a s'écrit le plus souvent sous forme de produit:

b = a x λ ou b = λ x a ⇔ b = λ a (2. 1)

Exemple
→ →
En Géométrie, on envisage le produit u d’un vecteur libre v par un
nombre relatif k donné.
On écrit:
→ →
u =kv

Une opération externe dans E peut être réitérée pour des éléments λ , β ,
γ du champ d’opérateurs K :

b = λa ⇒ c = β b = β ( λ a), ⇒ d = γ c = γ [ β ( λ a)], (2. 2)

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2.3 Propriétés

i) Une loi de composition interne * est associative si:

∀ a, b, c ∈ E : (a * b) * c = a * (b * c) (2. 3)

ii) Une loi de composition interne * est commutative si:

∀ a, b ∈ E : a * b = b * a (2. 4)

iii) Une loi de composition interne notée * est distributive par rapport

à une deuxième loi notée T, si quels que soient les éléments a, b, c de E ,


on a:

a * (b T c) = (a * b) T (a * c) ( d is tr ib u ti v it é à g a uc he) (2. 5)

(b T c) * a = (b * a) T (c * a) ( d is tr ib u ti v it é à d r o it e) (2. 6)

Remarques:
Lorsqu’une loi de composition interne est:
• Associative , on peut se passer des parenthèses;
• à la fois associative et commutative , le composé de plusieurs
éléments est indépendant de leur ordre, c’est-à-dire:
a * b * c * d = a * (b * c) * d = a * (c * b) * d = a * c * b * d.

2.4 Eléments particuliers

i) Elément neutre
Une loi de composition interne * admet un élément neutre e si:
∀ a ∈ E: a * e = e * a = a (2. 7)

Remarque : - En notation additive l’élément neutre est appelé élément zéro.


- En notation multiplicative l’élément neutre est appelé élément
unité

ii) Elément symétrique


L’élément a’ est symétrique de a pour l’élément neutre e si:

a * a’ = a’ * a = e (2. 8)

On dit également que a et a’ sont symétriques pour e.

iii) Elément régulier


Un élément a est dit régulier si quels que soient x et y, on a:

a * x = a * y ⇒ x = y ( r é g u lar it é à ga u c he)
x * a = y * a ⇒ x = y ( r é g ular it é à d r o ite) (2. 9)

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Remarques


Lorsque la loi de composition interne * est associative, on a:
a * b * c = a * d * f ⇒ a * (b * c) = a * (d * f) ⇒ b * c = d * f.
• Lorsque la loi de composition interne * est à la fois associative et
commutative, on peut supprimer tout élément commun aux deux
membres:
b * a * c = d * a * f ⇒ a * (b * c) = a * (d * f) ⇒ b * c = d * f.
Théorème: Si pour une loi ‫ ٭‬définie sur E, associative, possédant un élément
neutre e , a est symétrisable , son symétrique est unique et a est régulier .

Preuve
Unicité: Soit a’ et a’’ deux s ymétriques de a; nous avons
( 1 ) a ‫ ٭‬a’ =a’ ‫ ٭‬a = e ( 2 ) a ‫ ٭‬a’’= a’’ ‫ ٭‬a = e

Calculons alors a’’ ‫ ٭‬a ‫ ٭‬a’


i ) a’’ ‫ ٭‬a ‫ ٭‬a’ = (a’’ ‫ ٭‬a ) ‫ ٭‬a’ = e ‫ ٭‬a’ = a’
ii ) a’’ ‫ ٭‬a ‫ ٭‬a’ = a’’ ‫( ٭‬a ‫ ٭‬a’) = a’’ ‫ ٭‬e = a’’
donc a’ = a’’
Régularité de a:
Soient x et y tels que a ‫ ٭‬x = a ‫ ٭‬y ou x ‫ ٭‬a = y ‫ ٭‬a
On a: a’ ‫ ( ٭‬a ‫ ٭‬x ) = a’ ‫ ( ٭‬a ‫ ٭‬y ) ou (x ‫ ٭‬a ) ‫ ٭‬a’ = (y ‫ ٭‬a ) ‫ ٭‬a’
( a’ a ) ‫ ٭‬x = (a ‫ ٭‬a’ ) ‫ ٭‬y ou x ‫( ٭‬a ‫ ٭‬a’ ) = y ‫( ٭‬a ‫ ٭‬a’ )
e ‫ ٭‬x = e ‫ ٭‬y ou x ‫ ٭‬e = y ‫ ٭‬e
donc x = y

Exercice : Soit E muni d’une loi associative , possédant un élément neutre e .


1 ) Montrer que si a est un élément s ymétrisable et si a permute avec b, alors
a’ permute avec b .
2 ) Si a et c sont symétrisables , montrer que le s ymétrique de ac est c’a’.

2 . 5 Morphismes ( ou Homomorphismes )

Définition : Soient ( E , ‫ ) ٭‬et ( F , T ) deux ensembles munis d’une loi de


composition interne . On dit qu’une application f: E → F est un morphisme
(ou homomorphisme ) de ( E , ‫ ) ٭‬dans ( F , T ) si:
∀ ( a , b )∈ E 2 , f (a ‫ ٭‬b ) = f(a) T f(b)
- Si f est bijective , on dit que f est un isomorphisme , et que ( E , ‫) ٭‬
et ( F , T ) sont isomorphes .
- Si E = F et ‫ = ٭‬T , on dit que f est un endomorphisme
- Un automorphisme de ( E , ‫ ) ٭‬est un endomorphisme bijectif de
( E , ‫)٭‬

Remarque : Si A est une partie d’un ensemble E muni d’une loi ‫ ٭‬, et si
∀ a1 , a 2 ∈ A , a1 ∗ a 2 ∈ A , on dit que A est stable pour la loi ‫ ٭‬.

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Propriétés des morphismes :


Soit f: E → F un morphisme de (E, ‫ ) ٭‬dans (F, T ).

a) f(E) est une partie stable de F; et si la loi ‫ ٭‬est associative


( respectivement commutative ) , il en est de même de la loi T dans f(E).

b) Si e est l’élément neutre de (E , ‫) ٭‬, f(e)=e’ est l’élément neutre de


( f(E) , T ).
c) Si a a un s ymétrique a’ dans (E , ‫) ٭‬, alors f(a) a pour s ymétrique f(a’) et
on a: f(a’) = [ f(a) ]’.

Preuve
Démontrons les points b) et c).

b) Alors de e = e ∗ e , on déduit f ( e ) = f ( e ∗ e ) = f ( e ) T f ( e ) , d’où


f ( e ) T e ' = f ( e ) T f ( e ) ⇒ f ( e ) = e ' , car f ( e ) est simplifiable.
c) De a ∗ a ' = e et a '∗ a = e , on déduit que f ( a ∗ a ') = f ( a ) T f ( a ') = f ( e ) = e '
et f ( a ') T f ( a ) = e ' , donc f ( a ' ) =  f ( a )  '

NOTION DE STRUCTURE ALGEBRIQUE

2. 6 Définition

On dit qu’un ensemble E est muni d’une structure algébrique ,


lorsqu’on a défini sur E une ou plusieurs lois de composition, internes ou
externes.
2. 7 Notion de Groupes

Soit un ensemble donné E muni d’une loi de composition interne notée * .


( E , * ) a une structure de groupe si:
1. la loi * est associative :
∀ a, b, c ∈ E ( a * b ) * c = a * ( b * c ) ;
2. la loi * admet un élément neutre e (unique):
∃! e ∈ E ∀ a ∈ E : a * e = e * a = a ;
3. Tout élément a admet un s ymétrique a’ :
∀ a ∈ E , ∃ a’ ∈ E : a * a’ = a’ * a = e .
En plus si la loi * est commutative, c’est-à-dire ∀ a, b, ∈ E , a * b = b * a,
alors ( E , * ) est dit groupe commutatif ou abélien ( 1 ) .

2. 8 Propriétés

i) Un groupe n’est jamais vide; (il contient au moins son élément


neutre);
ii) Tous les éléments d’un groupe sont réguliers;
iii) Si a et b sont deux éléments donnés du groupe E , il existe un
élément unique x et un élément unique y tels que: x * b = b * y = a ;
iv) Dans un groupe abélien il existe un élément unique: x = a * b’ tel
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que: x * b= b * x = a

Remarque
Lorsqu’on a à montrer qu’un ensemble muni d’une loi est un groupe, on
commence par étudier si la loi est commutative, car si elle l’est, cela permet
de vérifier d’un seul côté pour l’élément neutre et le s ymétrique d’un
élément.

2. 9 Sous-groupes

Définition : On appelle sous–groupe d’un groupe ( E , * ) toute partie non vide


H de E telle que ( H , * ) soit un groupe

Exercice : Montrer que si H est un sous-groupe de ( E , * ) alors ( H , * ) a le


même élément neutre que ( E , * ).

Solution :
Soit e’ l’élément neutre de H et e celui de E .
e • e' = e'• e = e'
 ⇒ e' • e' = e' • e d' où e' étant régulier ona e' = e .
e '• e' = e' 

Théorème : Soit ( E , * ) un groupe; H ⊂ E est un sous-groupe de ( E , * ) si et


seulement si:
1. H ≠ ∅;
2. ∀ x ∈ H , ∀ y ∈ H ⇒ x * y’ ∈ H (où y’ est le s ymétrique de y ).

2. 10: Morphismes de groupes

Définition: Soit f: E → F un morphisme d’un groupe (E , * ) dans un groupe


( F , T ) . L’ensemble f( E ) est un sous–groupe de ( F , T ) , appelé image de f
et noté Imf .
L’ensemble Kerf = { x ∈ E / f(x) = e’ }, où e’ est élément neutre de F , est un
sous–groupe de E appelé no yau de f.

Théorème : f est injectif ⇔ Kerf = {e}

Preuve
Démontrons d’abord f est injectif ⇒ Kerf = {e}
Soit x ∈ Ker ( f ) ⇒ f ( x ) = e ' . Comme f ( e ) = e ' , alors f ( x ) = f ( e ) ⇒ x = e , car f est
injectif. Ainsi {e} ⊂ Ker ( f ) ⊂ {e} ⇒ Ker ( f ) = {e} .
Ensuite, démontrons que Kerf = {e} ⇒ f est injectif
∀ x, y ∈ E , f ( x ) = f ( y ) ⇒ f ( x ) T  f ( y )  ' = f ( y ) T  f ( y )  ' = e ' ⇒ f ( x ∗ y ') = e ' ⇒
⇒ x ∗ y ' ∈ Ker ( f ) = {e} ⇒ x ∗ y ' = e ⇒ x ∗ y '∗ y = e ∗ y ⇒ x = y .Alors f est injectif

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ANNEAUX

2. 11 Définition :
On dit que E est un anneau pour les lois de composition internes "∗ " et
" Τ " prises dans cet ordre si:
1. ( E , "∗ " ) est un groupe commutatif;
2. La loi " Τ " . est associative;
3. La loi " Τ " est distributive par rapport à "∗ " .

En plus,
si la loi " Τ " est commutative, l’anneau est dit commutatif ;
si la loi " Τ " a un élément neutre e ' , l’anneau est dit unitaire .

Anneau intègre ( ou anneau d’intégrité )


Un anneau est intègre si: x ≠ e et y ≠ e ⇒ x Τ y ≠ e ( e étant l’élément
neutre de la loi "∗ " ), ce qui équivaut à l’implication contraposée: x Τ y = e
⇒ x = e ou y = e .
Dans le cas contraire, s’il existe x ≠ e et y ≠ e tels que x Τ y = e , alors x et y
sont appelés diviseurs de zéro.

Propriété:

Dans un anneau: a Τ e = e Τ a = e pour tout a .


Preuve:
∀ a, b ∈ E a Τ b = a Τ (b ∗ e) = (a Τ b) ∗ (a Τ e ); a Τ b étant réguliers pour "∗ " ,
⇒ e = a Τ e.
De même e Τ a = e .

2. 12 Sous-anneaux :

Définition : On appelle sous – anneau d’un anneau ( E , ∗ , Τ ) toute partie non


vide A de E telle que ( A , ∗ , Τ ) soit un anneau .

Théorème: Soit ( E , ∗ , Τ ) un anneau. L’ensemble B ⊂ E est un sous anneau


de E si et seulement si:
1. B ≠ ∅;
2. x ∈ B et y ∈ B ⇒ x ∗ y’ = x ∗ y’ ∈ B (y’ étant symétrique de y pour
la loi "∗ " ) ;
3. x ∈ B et y ∈ B ⇒ x Τ y ∈ B.

CORPS

2 . 13 Définition
On dit que l’ensemble K est un corps pour les lois de composition
internes "∗ " et " Τ " prises dans cet ordre si:
1. K est un anneau unitaire pour ces lois;
2. Les éléments neutres des deux lois sont distinctes (« e ≠ e’ »);

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3. Tout élément K* = K \{ e } ( e étant l’élément neutre pour la loi "∗ " )


a un s ymétrique pour la loi " Τ " .

2 . 14 Définition

( K , , Τ ) est un corps si:


1) ( K , ∗) est un groupe abélien ;
2) ( K * , Τ ) est un groupe ;
3) La loi " Τ " est distributive par rapport à la loi "∗ " .

Théorème : ( K , ∗ , Τ ) est un corps si:


1. ( K , ∗ , Τ ) est un anneau unitaire intègre .
2 ( K *, Τ ) est un groupe.
Si en plus la loi " Τ " est commutative, on dit que ( K , ∗ , Τ ) est un corps
commutatif.

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