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Devoirs Maison My Ismail Mamouni

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Niveau III

Ensembles & Applications


Lundi 13 Novembre 2017
Algèbre de Boole
Dans l’intégralité de ce problème, E désigne un ensemble.
On appelle algèbre de Boole sur l’ensemble E , toute partie A de ℘ (E ) telle que :
(1) ∅∈A ,
(2) ∀A ∈ A , A ∈ A (où A désigne le complémentaire de A dans E ) et
(3) ∀A, B ∈ A , A ∪ B ∈ A .
1. Propriétés élémentaires :
Dans cette question A désigne une algèbre de Boole sur E .
1.a Montrer que E ∈ A .
1.b Etablir : ∀A, B ∈ A , A ∩ B ∈ A et A \ B ∈ A .
2. Quelques exemples :
2.a Donner un exemple simple d’algèbre de Boole sur E .
2.b Soit (E1 , E 2 ,…, En ) une partition de E .

 

On considère A =  ∪ E i I ⊂ {1, 2,…, n }
.

 i∈I
 


Montrer que A est une algèbre de Boole.
2.c Ici E = ℝ .
On considère A l’ensemble formé par les réunions d’un nombre fini d’intervalles de ℝ .
Montrer que A est une algèbre de Boole sur ℝ .
On rappelle au passage que l’ensemble vide est considéré être un intervalle de ℝ .
3. Endomorphisme d’algèbre de Boole
Soit A une algèbre de Boole sur E .
On appelle endomorphisme de A toute application f : A → A telle que :
(1) ∀A ∈ A , f (A) = f (A) et
(2) ∀A, B ∈ A , f (A ∪ B ) = f (A) ∪ f (B ) .
3.a Justifier que f (E ) = E et f (∅) = ∅ .
3.b Montrer que ∀A, B ∈ A , f (A ∩ B ) = f (A) ∩ f (B ) et f (A \ B ) = f (A) \ f (B ) .
3.c Etablir aussi ∀A, B ∈ A , A ⊂ B ⇒ f (A) ⊂ f (B ) .
3.d On note K = {A ∈ A f (A) = ∅} appelé noyau de f .
Montrer que f est injective si et seulement si K = {∅} .
4. Description des algèbres de Boole finies.
Soit A une algèbre de Boole sur E .
4.a On définit une relation binaire notée R sur E par : x Ry ⇔ ∀A ∈ A , x ∈ A ⇔ y ∈ A .
Montrer que R est une relation d’équivalence sur E .
Pour x ∈ E , nous noterons Cl (x ) la classe d’équivalence de x modulo la relation R , celle-ci est
appelée atome de l’algèbre de Boole A engendré par l’élément x .
4.b Soit x ∈ E . On note Ax = {X ∈ A x ∈ X } . Etablir que Cl (x ) = ∩
X ∈Ax
X .

4.c On suppose que A est constitué d’un nombre fini d’éléments.


4.c.i Montrer que A contient chacun de ses atomes.
4.c.ii Montrer que chaque élément de A peut s’écrire comme une réunion finie d’atomes.
Par suite A se perçoit comme étant du type vu en 2.b.

1
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Ensembles - Appilcations & Relations Binaires


Exercice 1

Soient E, F , G des ensembles, f une application de E dans F et g une application


de F dans G.
1.)Montrer que si g ◦ f est surjective et g est injective, alors f est surjective.
2.)Montrer que si g ◦ f est injective et f est surjective, alors g est injective.

Exercice 2

Soient E , F deux ensembles et A , B deux parties respectives de E et de F .


Soit f : E −→ F une application. Montrer que : f (A ∩ f −1 (B)) = f (A) ∩ B.

Problème

Déf : Soient (E, R) , (F, S) deux ensembles non vides ordonnés et f : E −→ F une
aplication de E dans F .
On dit que f est une application croissante si : ∀(x, y) ∈ E 2 xRy ⇒ f (x)Sf (y).

Partie I

On suppose que R muni de la relation d’ordre ≤ usuelle. On considère l’application


f : R −→ R définie par : ∀x ∈ R f (x) = sup{0, x}.
1.a)Vérifier que ∀x ∈ R x ≤ f (x).
1.b)Montrer que f est croissante.
1.c)Montrer que f ◦ f = f .
2.) On pose F = {x ∈ R / f (x) = x} et pour tout x de R on pose Fx = {y ∈ F / x ≤ y}.
2.a)Déterminer F .
2.b)Montrer que Fx admet un plus petit élément.

Partie II

Soit H un ensemble et E = P(H). Soit A ∈ E et ϕ : E −→ E une application


définie par : ∀X ∈ E ϕ(X) = X ∪ A.
3.a)Vérifier que ∀X ∈ E X ⊂ ϕ(X).
3.b)Montrer que ϕ est croissante.
3.c)Montrer que ϕ ◦ ϕ = ϕ.
4.) On pose G = {X ∈ E / ϕ(X) = X} et pour tout X de E on pose
GX = {Y ∈ G / X ⊂ Y }.
4.a)Déterminer G.
4.b)Montrer que GX admet un plus petit élément.
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Partie III

Soit L un ensemble non vide muni d’une relation d’ordre notée R.


5.) Soit g une application de L dans L vérifiant :
(i) ∀x ∈ L xRg(x) ;
(ii) g est croissante ;
(iii) g ◦ g = g.
On pose K = {x ∈ L / g(x) = x} et pour tout x de L on pose Kx = {y ∈ K / xRy}.
5.a)Montrer que K n’est pas vide et que, pour tout x de L, Kx n’est pas vide et admet
un plus petit élément.
5.b)On suppose que toute partie non vide de L admet une borne inférieure.
Soit C une partie non vide de K. Montrer que inf(C) ∈ K.
6.) Soit h une application de L dans L. Soit B une partie de L telle que :
pour tout x de L, Bx = {y ∈ B / xRy} est non vide et admet h(x) comme plus petit
élément.
6.a)Montrer que h vérifie les propriétés (i), (ii) et (iii) de la question III.5.
6.b)Montrer que B = {x ∈ L / h(x) = x}.

i
F
nn

i
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Problème 2
L’objectif de ce problème est d’étudier quelques bijections mettant en jeu l’ensemble N. La plupart des questions
peuvent être traitées séparément.
1. Donner deux bijections de N vers N∗ .
2. Montrer que l’application f suivante est une bijection entre N et Z :

f: N → Z
n
 si n est pair
n →
7 2
 −n + 1 si n est impair
2
3. On considère l’application g suivante :

g: N2 → N
(k, n) 7→ 2k (2n + 1) − 1

(a) Montrer que tout nombre entier non nul s’écrit sous la forme 2k (2n + 1) où n et k sont des entiers naturels.
(b) Soit m ∈ N, montrer que m admet un antécédent par g.
(c) Montrer que g est injective.
(d) En déduire que g est une bijection.
4. Démontrer qu’il existe une bijection entre Np et N où p est un entier non nul. On pourra raisonner par récurrence
et utiliser l’application g définie à la question précédente. On ne cherchera pas à donner une formule explicite
pour cette bijection.
5. Donner une bijection entre N et Q. On n’ambitionnera pas de donner une démonstration rigoureuse ou une
formule explicite mais une description détaillée suffira.
6. Soit h ∈ F(N, N) une application injective. On suppose de plus que : ∀n ∈ N, h(n) ≤ n, montrer que h est
l’identité.
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Problème 2 (Bonus): Trois relations identiques dans P(E)


Etant donné un ensemble E, on désigne par M une partie non vide de P(E) telle que :

∀ X, Y ∈ M, ∃ Z ∈ M, tel que Z ⊂ X ∩ Y.

1. Montrer que pour tout ensemble E, il existe de telles parties M de P(E).


2. On associe à M une relation binaire R définie sur P(E) par :

∀ A, B ∈ P(E), A R B ⇔ ∃ X ∈ M telque A ∩ X = B ∩ X

(a) Montrer que R est une relation d’équivalence.


(b) Montrer que R est l’égalité si et seulement si M = {E}.
(c) Montrer que R est l’équivalence universelle si et seulement si ∅ ∈ M.
b la classe d’équivalence, pour R, d’une partie A quelconque de E.
3. On note A
(a) Déterminer E ∅.
b et b
(b) Montrer que si A ∈ E
b et B ∈ E,
b alors A ∩ B ∈ E.b
(c) On pose N = E,b et dans P(E) on désigne par S la relation :

∀ A, B ∈ P(E), A S B ⇔ ∃ Y ∈ N telque A ∩ Y = B ∩ Y

Montrer que les relations R et S sont identiques.


4. On définit sur P(E) la différence symétrique :

∀ A, B ∈ P(E), A∆B = (A ∩ B) ∪ (A ∩ B)

Soit T la relation définie sur P(E) par :

∀ A, B ∈ P(E), A T B ⇔ ∃ X ∈ M telque (A∆B) ∩ X = ∅

(a) Montrer que les relations T et R sont identiques.


(b) A, A0 , B, B 0 étant des parties de E telles que A R A0 et B R B 0 , montrer que :
(A ∩ B) R (A0 ∩ B 0 ), (A ∪ B) R (A0 ∪ B 0 ), Ā R A0 , et (A∆B) R (A0 ∆B 0 ).
5. Déterminer les classes d’équivalence de P(E) pour la relation R dans les cas suivants :
(a) M = {E}.
(b) ∅ ∈ M.
(c) M = {{x}}, où x ∈ E.
(d) M ⊃ {{x}, {y}}, où x, y sont deux éléments distincts de E.
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Problème 4: Voyage au coeur de l’arithmétique


Notations
On appelle fonction arithmétique toute fonction de N∗ dans R. L’objectif du problème est d’étudier deux
fonctions arithmétiques célèbres : la fonction indicatrice d’Euler et la fonction µ de Möbius, puis d’étudier une
opération sur les fonctions arithmétiques : le produit de convolution.
Si a et b sont deux entiers, on note a ∧ b le plus grand commun diviseur de a et b. On notera bien que pour tout
a ≥ 1, 0 ∧ a = a.
En l’absence de précisions supplémentaires, lorsque que l’on parle de décomposition de n ∈ N∗ en facteurs premiers :
r
Y
n= pαi i
i=1

il sera implicite que pour tout i ∈ J1, rK, les αi sont des entiers non nuls et les pi des nombres premiers distincts.
On dit que n ∈ N∗ a un facteur carré ∗ 2
Xsi et seulement s’il existe k ∈ N tel que k divise n.
On rencontrera souvent le symbole , cela signifiera que la somme porte sur les entiers d ≥ 1 qui divisent n.
d|n

A-L’indicatrice d’Euler
Soit n ∈ N∗ , on définit l’indicatrice d’Euler par :

ϕ(n) = Card{k ∈ J0, n − 1K, k ∧ n = 1}.

Autrement dit, ϕ(n) est le nombre d’entiers naturels premiers avec n et inférieurs strictement à n.
1. Calculer ϕ(n) pour 1 ≤ n ≤ 12, on présentera les résultats sous forme de tableau et on détaillera le calcul
uniquement pour n = 12.
2. Montrer que p est premier si et seulement si ϕ(p) = p − 1.
3. Soit p premier et α ∈ N∗ .
(a) Soit k ∈ N∗ , montrer que k et pα ne sont pas premiers entre eux si et seulement si p divise k.
(b) Dénombrer les multiples de p compris entre 0 et pα − 1.
(c) En déduire ϕ(pα ) = pα − pα−1 .
4. Dans la suite de cette partie, on souhaite trouver une formule pour calculer ϕ(n) pour n quelconque sachant que
d’après la question précédente, on connaı̂t une expression de ϕ(pα ) pour p premier. Pour ce faire nous allons
d’abord démontrer que ϕ est une fonction multiplicative, c’est-à-dire que pour (m, n) ∈ (N∗ )2 , on a :

m ∧ n = 1 ⇒ ϕ(mn) = ϕ(m)ϕ(n).

On définit pour tout n ∈ N∗ , l’ensemble :

A(n) = {k ∈ J0, n − 1K, k ∧ n = 1}.

On se donne désormais (m, n) ∈ (N∗ )2 premiers entre eux et on définit l’application :

f : A(mn) → A(m) × A(n)


x 7→ (r, s)

où r est le reste de la division euclidienne de x par m et s est le reste de la division euclidienne de x par n.
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(a) Justifier que f est bien définie.


(b) On veut montrer que f est injective, pour cela on suppose que f (x) = f (y) = (r, s) avec (x, y) ∈ A(mn)2 .
i. Ecrire les divisions euclidiennes de x puis y par m et n.
ii. En déduire que mn divise x − y.
iii. Démontrer que |x − y| ≤ mn − 1.
iv. Justifier alors que f est injective.
(c) On veut montrer que f est surjective, pour cela on se donne (r, s) ∈ A(m) × A(n).
i. Justifier l’existence de deux entiers relatifs u et v tels que um + vn = 1.
ii. Vérifier que a = sum + rvn satisfait : a = r [m] et a = s [n].
iii. En déduire que f est surjective.
(d) Démontrer que ϕ est multiplicative.
r
Y
5. Soit n ≥ 2 et r ≥ 1, on suppose que la décomposition de n en facteurs premiers s’écrit : n = pαi i .
i=1

(a) Démontrer que :


r 
Y 1
ϕ(n) = n 1− .
pi
i=1

(b) Calculer ϕ(105), ϕ(120) et ϕ(1000).


(c) Démontrer que pour tout n ≥ 3, ϕ(n) est pair.

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