Planche d’exercices n°3 : Géométrie affine

(*) : très facile (**) : facile (***) : difficulté moyenne

(****) : difficile (*****) : très difficile
I : incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

Exercice n°1 (**)T

Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie puis E un espace affine de direction E.
Soit F une partie non vide de E .
Montrer que F est un sous-espace affine de E si et seulement si pour tous points A et B de F distincts, la droite
(AB) est incluse dans F .
Exercice n°2 (**)IT
Soient E un K-espace vectoriel puis E un espace affine de direction E.
Soient F et F ′ deux sous-espaces vectoriels de E supplémentaires dans E puis F et F ′ deux sous-espaces affines de
E de directions respectives F et F ′ .
Montrer que F ∩ F ′ est un singleton.
Exercice n°3 (**)T
Soient E un K-espace vectoriel puis E un espace affine de direction E.
Soient F et F ′ deux sous-espaces vectoriels de E puis F et F ′ deux sous-espaces affines de E de directions respectives
F et F ′ .
On dit que F est fortement parallèle à F ′ si et seulement si F = F ′ . Dans ce cas, on écrit F ///F ′ .
1) Montrer que /// est une relation d’équivalence sur l’ensemble des sous-espaces affines de E .
2) Démontrer que pour tous sous-espaces affines F et F ′ de E de directions respectives F et F ′ ,
F ///F ′ ⇔ ∃→
−u ∈ E / F = t→
− (F ′ ) ⇒ F ∩ F ′ = ∅ ou F = F ′ .
u

Exercice n°4 (Sous-espace affine engendré par une partie) (***)IT

Soient E un K-espace vectoriel puis E un espace affine de direction E.
Pour toute partie non vide H de E , l’intersection de tous les sous-espaces affines de E contenant H est un
sous-espace affine de E , appelé sous-espace affine engendré par H et est noté ⟨H ⟩.
1) a) Vérifier que pour toute partie non vide H de E , ⟨H ⟩ est un sous-espace affine de E .
b) Montrer que pour toute partie non vide H de E , ⟨H ⟩ est le plus petit sous-espace affine de E (au sens de
l’inclusion) contenant H .
2) a) Montrer que pour toutes parties non vides H et H ′
de E , H ⊂ H ′ ⇒ ⟨H ⟩ ⊂ ⟨H ′ ⟩.
b) Montrer que pour toute partie non vide H de E , H est un sous-espace affine de E si et seulement si ⟨H ⟩ = H .
c) Montrer que pour toute partie non vide H de E , ⟨⟨H ⟩⟩ = ⟨H ⟩.
¶−−→ ©
3) Soient H une partie non vide de E , A ∈ H et F = AM, M ∈ H .
Montrer que ⟨H ⟩ = A + Vect (F).
4) Soient F et G deux sous-espaces vectoriels de E puis F et G deux sous-espaces affines de E de directions
respectives F et G tels que F ∩ G ̸= ∅.
a) Montrer que ∀A ∈ F ∩ G , ⟨F ∪ G ⟩ = A + (F + G).
b) En déduire que F + G est la direction du sous-espace affine ⟨F ∪ G ⟩ puis que
dim (⟨F ∪ G ⟩) = dim (F ) + dim (G ) − dim (F ∩ G ).
5) Soient F et G deux sous-espaces vectoriels de E puis F et G deux sous-espaces affines de E de directions
respectives F et G tels que F ∩ G = ∅.

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 Ä Ä−→ää
a) Montrer que ∀ (A, B) ∈ F × G , ⟨F ∪ G ⟩ = A + F + G + Vect AB .
Ä−→ä
b) En déduire que pour tout (A, B) ∈ F × G , F + G + Vect AB est la direction du sous-espace affine ⟨F ∪ G ⟩
puis que dim (⟨F ∪ G ⟩) = dim (F ) + dim (G ) − dim (F ∩ G ) + 1.
Exercice n°5 (Dépendance et indépendance affines) (***)IT
Soient E un K-espace vectoriel puis E un espace affine de direction E.
Soit I un ensemble fini non vide.
Pour tout (Ai )i∈I ∈ E I , la famille (Ai )i∈I est affinement libre dans E si et seulement si il existe i0 ∈ I tel que la
Ä−−−−→ä
famille Ai0 Ai est libre dans E. Dans le cas contraire, la famille (Ai )i∈I est affinement liée dans E .
i∈I\{i0 }

1) Montrer que la définition d’une famille affinement libre dans E donnée ci-dessus ne dépend pas du choix de i0
dans I.
2) Montrer que toute sous-famille non vide d’une famille affinement libre dans E est affinement libre dans E .
3) Soit (Ai )i∈I une famille non vide de points de E .
Montrer

que si (Ai )i∈I est une famille affinement libre dans E , alors pour toute permutation σ de I, la famille
Aσ(i) i∈I est affinement libre dans E .
4) Soit (Ai )i∈I une famille non vide de points de E .
Montrer que (Ai )i∈I est une famille affinement libre dans E si et seulement si dim ⟨(Ai )i∈I ⟩ = card (I) − 1 où


⟨(Ai )i∈I ⟩ désigne le sous-espace affine engendré par (Ai )i∈I (voir exercice n°4).
Exercice n°6 (**)T
Soient E et F deux K-espaces vectoriels puis E et F deux espaces affines de directions respectives E et F.
Soient G un sous-espace vectoriel de F puis G un sous-espace affine de F de direction G.
Soit f une application affine de E dans F .
Montrer que si f−1 (G ) ̸= ∅, alors f−1 (G ) est un sous-espace affine de E .
Exercice n°7 (*)T
Soient E et F deux K-espaces vectoriels puis E et F deux espaces affines de directions respectives E et F.
Soit f une application affine de E dans F .
→
−
1) Montrer que f est injective si et seulement si f est injective.
→
−
2) Montrer que f est surjective si et seulement si f est surjective.
Exercice n°8 (*)T
Soient E et F deux K-espaces vectoriels puis E et F deux espaces affines de directions respectives E et F.
Soient f et g deux applications affines de E dans F .
Soit H = {M ∈ E / f(M) = g(M)}.
Ä→
Montrer que si H ̸= ∅, alors H est un sous-espace affine de E de direction Ker f − →
− −ä
g .
Exercice n°9 (**)IT
Soient E un R-espace vectoriel de dimension 3 puis E un espace affine de direction E.
Montrer qu’une application affine de E dans lui-même est entièrement et uniquement déterminée par les images de
quatre points de E non coplanaires.
Exercice n°10 (**)I
Soient E un K-espace vectoriel puis E un espace affine de direction E.
Soit f une application affine de E dans lui-même.
1) Montrer que f est une projection affine si et seulement si f2 = f.
2) Montrer que f est une symétrie affine si et seulement si f2 = IdE .
Exercice n°11 (**)I
Soient E un K-espace vectoriel puis E un espace affine de direction E.

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1) Soient h et h ′ deux homothéties de centres respectifs Ω et Ω ′ et de rapports respectifs k et k ′ non nuls.
Déterminer la nature et les éléments caractéristiques de h ′ ◦ h.
2) Soient s et s ′ deux symétries centrales de centres respectifs Ω et Ω ′ .
Déterminer la nature et les éléments caractéristiques de s ′ ◦ s.
3) Soient s la symétrie centrale de centre Ω et t la translation de vecteur →
−
u.
Déterminer la nature et les éléments caractéristiques de t ◦ s.
Exercice n°12 (***)I
Soient E un R-espace vectoriel de dimension 2 puis E un espace affine de direction E.
Soient n un entier naturel supérieur ou égal à 2 puis A1 , A2 , ... , An n points de E .
Existe-t-il n points B1 , B2 , ... , Bn de E tels que pour tout i ∈ {1, ..., n}, Ai soit le milieu de [Bi Bi+1 ] (avec la
convention Bn+1 = B1 ) ?
Indication : utiliser l’exercice n°11.
Exercice n°13 (**)T
Soient E un R-espace vectoriel de dimension 3 puis E un espace affine de direction E.
Pour tout point M de E , on note sM la symétrie centrale de centre M.
Montrer que pour tout (A, B, C, D) ∈ E 4 , ABCD est un parallélogramme si et seulement si sD ◦ sC ◦ sB ◦ sA = IdE .
Exercice n°14 (**)T
Déterminer la nature et les éléments caractéristiques des applications suivantes.
1) f : R3 → R3 .
(x, y, z) 7→ (−x + 2y − 2z − 2, −3y + 2z + 6, −4y + 3z + 6)
2) g : R3 → R3 .
1
(x, y, z) 7→ (3y − 3z + 4, −6x + 9y − 3z + 4, −6x + 3y + 3z + 4)
6
Exercice n°15 (**)T
1) Déterminer l’expression analytique de la réflexion échangeant les points A (1, 2, 0) et B (1, 1, 1).
2) Déterminer l’expression analytique de la réflexion par rapport au plan (P) d’équation cartésienne x + y − z = 1.
3) Déterminer l’expression analytique de la projection p sur le plan (P) d’équation cartésienne x + y + z = −1
parallèlement à la droite vectorielle D de vecteur directeur →
−
u = (1, 0, 0).
Exercice n°16 (**)I
Soit ABC un vrai triangle.
1) Montrer que ses médianes sont concourantes en G, l’isobarycentre de ABC.
2) Montrer que ses médiatrices sont concourantes en O, le centre du cercle circonscrit à ABC.
3) Montrer que ses hauteurs sont concourantes en H, l’orthocentre de ABC puis montrer la relation d’Euler :
−−→ −−→
OH = 3OG.
Indication : considérer l’homothétie de centre G et de rapport -2.
4) Montrer que ses bissectrices intérieures sont concourantes en I, le centre du cercle inscrit à ABC.
Exercice n°17 (*)IT
Soient E un K-espace vectoriel puis E un espace affine de direction E.
Soit f une application affine de E dans lui-même.
On suppose que ∃n ∈ N∗ / fn = IdE .
Montrer que f admet un point fixe.
Exercice n°18 (**)

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Soient E un R-espace vectoriel de dimension 2 puis E un espace affine de direction E.
Soit R = (A, B, C) un repère affine de E .
Soit M un point de E de coordonnées barycentriques (α, β, γ) dans R.
Soit A1 le milieu de [BC].
Soit N le symétrique de M par rapport à A1 .
Déterminer les coordonnées barycentriques de N dans R.
Exercice n°19 (**)T
Soient E un R-espace vectoriel de dimension 3 puis E un espace affine de direction E.
Soient A, B, C et D quatre points de E .
Soient I, J, K, L, M et N les milieux respectifs des segments [AB], [CD], [AC], [BD], [AD] et [BC].
Soient P, Q, R et S les centres de gravité respectifs des triangles BCD, ACD, ABD et ABC.
Montrer que les droites (IJ), (KL), (MN), (AP), (BQ), (CR) et (DS) sont concourantes.
Exercice n°20 (**)T
Déterminer la nature et les éléments caractéristiques des applications suivantes.
1) f1 : R2 → R2 .
1
(x, y) 7→ √ (x + 2y − 1, −2x + y + 2)
5
2) f2 : R2 → R2 .
1
(x, y) 7→ (3x − 4y + 20, 4x + 3y − 20)
5
3) f3 : R3 → R3 .
(x, y, z) 7→ (−z + 1, −x, y − 2)
4) f4 : R3 → R3 .
1
(x, y, z) 7→ (x − 8y − 4z + 2, −8x + y − 4z + 2, −4x − 4y + 7z + 1)
9
5) f5 : R3 → R3 .
1
(x, y, z) 7→ (−2x − 2y + z + 1, −2x + y − 2z + 2, x − 2y − 2z + 1)
3
6) f6 : R3 → R3 .
(x, y, z) 7→ (z − 2, x + 1, y + 1)
Exercice n°21 (***)
Soient E un R-espace vectoriel de dimension 3 puis E un espace affine de direction E.
Démontrer que si trois droites de E admettent une perpendiculaire commune, alors la composée des trois demi-tours
associés est un demi-tour. Est-ce que la réciproque est vraie ?
Exercice n°22 (***)
Soient E un R-espace vectoriel de dimension 3 puis E un espace affine de direction E.
Soit T un tétraèdre régulier de E , c’est-à-dire quatre points M1 , M2 , M3 et M4 de E tels que
∃a ∈ R+∗ / ∀ (i, j) ∈ J1; 4K2 , (i ̸= j ⇒ Mi Mj = a).
Soit T l’ensemble des isomorphismes affines f de E dans lui-même qui conservent T , c’est-à-dire tels que f(T ) = T .
On note (Isom (E ) , ◦) le groupe des isométries affines de E et Isom+ (E ) , ◦ le groupe des isométries affines positives


de E .
1) Montrer que T est un sous-groupe de (Isom (E ) , ◦).
2) Montrer que ∀σ ∈ S4 , ∃! fσ ∈ T / ∀i ∈ J1; 4K, fσ (Mi ) = Mσ(i) .
3) Montrer que Φ : S4 → T est un isomorphisme de groupes.
σ 7→ fσ
4) Montrer que tous les éléments de T sont des isométries affines de E .
5) Montrer que le groupe T ∩ Isom+ (E ) est isomorphe au groupe A4 .
Exercice n°23 (**)

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Soient A, B, A ′ et B ′ quatre points du plan complexe tels que A ̸= B et A ′ ̸= B ′ .
Montrer qu’il existe une seule et unique similitude plane directe s telle que s (A) = A ′ et s (B) = B ′ .
Exercice n°24 (***)
Soient ABC et A ′ B ′ C ′ deux vrais triangles.
Montrer que les assertions suivantes sont équivalentes.
(i) ABC et A ′ B ′ C ′ sont semblables (c’est-à-dire que leurs angles sont deux à deux égaux).
(ii) Les côtés de ABC et A ′ B ′ C ′ sont deux à deux proportionnels.
(iii) Il existe une similitude plane directe qui envoie ABC sur A ′ B ′ C ′ .
AB AC
(iv) ′ ′
= ′ ′ et A c′ .
b =A
AB AC
Exercice n°25 (***)
Soit OAB un triangle direct rectangle en O.
Soient (D) la droite passant par A et perpendiculaire à la droite (AB) puis M un point de (D).
Soit M ′ le point d’intersection de la droite (AB) et de la perpendiculaire à la droite (OM) passant par O.
Soient I le milieu du segment [MM ′ ] et J le milieu du segment [AB].
1) Soit s la similitude plane directe de centre O telle que s(A) = B.
a) Montrer que ∀M ∈ (D) , s(M) = M ′ .
b) En déduire que pour tout point M de (D), le triangle OMM ′ est semblable à un triangle fixe que l’on précisera.
Indication : utiliser l’exercice n°24.
2) a) Montrer que pour tout point M de (D), il existe une similitude plane directe S de centre O, dont on précisera
le rapport et l’angle, telle que S(M) = I.
Indication : utiliser l’exercice n°24.
b) Soit H le projeté orthogonal de O sur (D).
Déterminer S(H).
c) Déterminer le lieu géométrique de I lorsque M décrit (D).
3) Pour tout point M de (D) distinct de A, on désigne par P le point du plan tel que MAM ′ P est un rectangle.
Déterminer le lieu géométrique de P lorsque M décrit (D) \ {A}.
Exercice n°26 (**)
Soit ABCD un carré direct.
Soit M un point de la droite (BC).
Soit M ′ le point d’intersection de la droite (CD) et de la perpendiculaire à la droite (AM) passant par A.
Soit I le milieu du segment [MM ′ ].
Déterminer le lieu géométrique de I.
Exercice n°27 (Théorème de Thalès) (**)IT
Soient E un R-espace vectoriel de dimension 2 puis E un espace affine de direction E.
Soient (D1 ) et (D2 ) deux droites de E sécantes puis (d), (d ′ ) et (d ′′ ) trois droites de E deux à deux strictement
parallèles.
Pour tout i ∈ {1, 2}, on pose Ai = (Di ) ∩ (d), Ai′ = (Di ) ∩ (d ′ ) et Ai′′ = (Di ) ∩ (d ′′ ).
A1 A1′′ A2 A2′′
1) Montrer que = .
A1 A1′ A2 A2′
A1 B A2 A2′′
2) Soit B ∈ (D1 ) tel que = .
A1 A1′ A2 A2′
Montrer que B = A1′′ .
Exercice n°28 (Théorème de Pappus) (**)IT

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Soient E un R-espace vectoriel de dimension 2 puis E un espace affine de direction E.
Soient (D) et (D ′ ) deux droites distinctes de E .
Soient A, B et C trois points de (D) deux à deux distincts puis A ′ , B ′ et C ′ trois points de (D ′ ) deux à deux
distincts.
On suppose que A, B, C, A ′ , B ′ et C ′ n’appartiennent pas à (D) ∩ (D ′ ), (AB ′ ) est parallèle à (A ′ B) et (BC ′ ) est
parallèle à (B ′ C).
Montrer que (AC ′ ) est parallèle à (A ′ C).
Indication : utiliser l’exercice n°11 et l’exercice n°27.
Exercice n°29 (Théorème de Ménélaüs) (***)IT
Soient E un R-espace vectoriel de dimension 2 puis E un espace affine de direction E.
Soient A, B et C trois points de E non alignés.
Soient M, N et P trois points appartenant respectivement aux droites (BC), (CA) et (AB) et distincts de A, B et
C.
Ç å
MB NC PA
Montrer que (M, N et P sont alignés) ⇔ =1 .
MC NA PB
(Trouver une démonstration utilisant le théorème de Thalès, une utilisant la composée de deux homothéties et une
utilisant des coordonnées.)

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