Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
2° Exemples
Certains ensembles particulièrement très importants sont désignés par des
lettres déterminées.
Signalons :
ℕ* -l’ensemble des entiers naturels 1, 2 , 3 , .
ℕ - l’ensemble des entiers naturels complété par zéro.
ℤ - l’ensemble des entiers relatifs 0 , 1, 2 , 3 , .
ℚ - l’ensemble des nombres rationnels, fractions positives, fractions négatives
p
, q ℕ*, p ℤ .
q
-1 –
Université d’Antananarivo
Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
Connaissances Scientifiques de Base. Algèbre. Analyse
4° Réunion
On appelle réunion de deux parties A et B de E le sous-ensemble formé par
les éléments de E appartenant au moins à l’une de ces parties. On représente par A B la
réunion de A et de B.
La réunion est aussi associative c'est-à-dire A B C A B C .
Les opérations d’intersection et de réunion possèdent les propriétés suivantes :
A B C A B A C
A B C A B A C .
-2 –
Université d’Antananarivo
Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
Connaissances Scientifiques de Base. Algèbre. Analyse
7° Partition
On dit que l’on réalise une partition d’un ensemble E lorsque l’on classe
les éléments de E dans des sous-ensembles E1 , E 2 , , E n non vides tels que tout élément de E
soit classé, c'est-à-dire :
𝐸 = 𝐸1 ∪ ⋯ ∪ 𝐸𝑛 ,
avec 𝐸𝑖 ∩ 𝐸𝑗 = ∅ si 𝑖 ≠ 𝑗 (1.5)
§2. Quantificateurs
2.1. Généralités.
La proposition x E P(x) signifie {x ∈ E ; P(x)}. Elle se lit : « pour tout x de
E on a P(x) »
La proposition x E P(x) signifie que x E ; P(x) . Elle se lit : « il
existe au moins un élément x de E tel que l’on ait P(x) ».
-3 –
Université d’Antananarivo
Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
Connaissances Scientifiques de Base. Algèbre. Analyse
𝑥ℛ𝑦, quand le couple (𝑥, 𝑦) vérifie la propriété P, 𝑥ℛ𝑦 ou bien 𝑥⅂ℛ 𝑦 quand (𝑥, 𝑦) ne
vérifie pas P, i.e. la négation de ℛ est notée ⅂ℛ.
Si F coïncide avec E , ℛ est dite relation binaire définie dans E . L’ensemble
𝒢 = {(𝑥, 𝑦) ∈ 𝐸 × 𝐹 ; 𝑥ℛ𝑦}
est appelé graphe de la relation binaire ℛ. Ainsi
𝑥ℛ𝑦 ⇔ (𝑥, 𝑦) ∈ 𝒢 𝑒𝑡 𝑥⅂ℛ 𝑦 ⇔ (𝑥, 𝑦) ∈ 𝒢 𝑐
-4 –
Université d’Antananarivo
Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
Connaissances Scientifiques de Base. Algèbre. Analyse
a) Lemme 1
Deux éléments quelconques d’une classe d’équivalence sont équivalents entre
eux.
b) Lemme 2
Deux classes ayant un élément commun sont identiques.
c) Théorème 3.1.
Une relation d’équivalence ξ, définie sur un ensemble E, détermine une
partition de E en classe d’équivalence.
3° Ensemble quotient
L’ensemble des classes d’équivalence déterminé sur E par la relation
d’équivalence s’appelle ensemble quotient de E par ; on le note E .
𝑎 ∈ 𝐸/ξ et 𝑏 ∈ E/ξ ⟹ a~b (mod ξ) (3.2).
-5 –
Université d’Antananarivo
Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
Connaissances Scientifiques de Base. Algèbre. Analyse
4° Ensemble dirigé.
a) Définition 3.3.
Soit J, un ensemble partiellement ordonné . On dit que J est dirigé
par la relation d’ordre , ou filtrante à droite par si deux éléments quelconques de J
possèdent toujours un majorant.
b) Exemples.
-1-) Tout ensemble totalement ordonné est dirigé . Par exemples (ℕ, ), (ℕ* , ), (ℚ, ), (ℝ,
).
-2-) Tout ensemble réticulé à droite est dirigé . Par exemples l’ensemble des parties de E , PE
, ordonné par la relation d’inclusion ou , i.e. dans le premier cas A B A B , dans
me deuxième cas A B A B . Dans le 1er cas A B A B , dans le 2ème cas
A B A B.
-3-) Soient I et J deux ensembles dirigés, l’ensemble ordonné produit, i, j i, j i i
et j j est dirigé.
5° Lemme de Zorn.
Si dans un ensemble partiellement ordonné E, il n’existe aucun
élément x E tel que x 0 x x x 0 , on dit que x 0 est maximal (on définit da la même façon
un élément minimal).
Si dans E, tout ensemble ordonné est majoré (resp. minoré), alors dans E il
existe au moins un élément maximal (resp. minimal).
6° Théorème de Zemerlo
Chaque ensemble peut être totalement ordonné, i.e. on peut introduire
dans chaque ensemble une telle relation d’ordre telle que chaque partie de cet ensemble possède
une borne inférieure , ou un plus petit élément.
Ces deux théorèmes sont équivalents à l’axiome de choix.
7° Axiome de choix.
Soit A un ensemble et à chaque A on fait correspondre un ensemble
non vide X . On appelle élément de l’ensemble produit X l’application x de
A
l’ensemble A dans X telle que x X pour tout A .
A
L’ensemble X n’est pas vide. Cet axiome est appelé l’axiome de choix.
A
-6 –
Université d’Antananarivo
Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
Connaissances Scientifiques de Base. Algèbre. Analyse
2° Equations
Une correspondance donne naissance à deux familles d’équations
(1) 𝑥ℛ𝑏 𝑒𝑡 (2) 𝑎ℛ𝑦.
Résoudre l’équation (1) : c’est chercher la coupe suivant 𝑦 = 𝑏. Les éléments de cette
coupe (appartenant à 𝐸) sont les solutions de (1).
De même pour (2) les solutions les éléments de la coupe (appartenant à 𝐹) suivant 𝑥 = 𝑎.
3° Fonctionnelle.
Une correspondance (𝐸, 𝐹, 𝒢) est appelée fonctionnelle par rapport à la
deuxième variable si, quel que soit 𝑥 ∈ 𝐸, il existe un élément unique 𝑦 ∈ 𝐹 tel que (𝑥, 𝑦) ∈ 𝒢.
(∀𝑥 ∈ 𝐸 )(∃! 𝑦 ∈ 𝐹 ) ; (𝑥, 𝑦) ∈ 𝒢 (3.7)
Autrement dit l’ensemble de définition est identique à l’ensemble de départ et toutes les
coupes suivant 𝑥 contient un élément unique.
3.6. Applications
1° Définitions 3.4.
Étant donné deux ensembles E et F, une application 𝑓 de 𝐸 dans 𝐹 est une
correspondance entre un élément de 𝐸 et un élément de 𝐹 fonctionnelle par rapport à cet
élément de 𝐹. Autrement dit :
Quel que soit l’élément 𝑥 de 𝐸, l’application 𝑓 fait correspondre à 𝑥 un élément
unique 𝑦 de 𝐹. On dit que 𝑓 applique 𝐸 dans 𝐹 ou encore que 𝑓 est une application de 𝐸 dans 𝐹.
On dit encore que 𝑓 est définie dans 𝐸 et prend ses valeurs dans 𝐹.
L’élément 𝑥 ∈ 𝐸, élément arbitraire est la variable ou l’argument de l’application.
L’élément unique 𝑦 ∈ 𝐹 qui correspond à 𝑥, noté 𝑦 = 𝑓(𝑥), est la valeur de l’application en 𝑥 ou
l’image de 𝑥 par 𝑓, on lit "𝑓 𝑑𝑒 𝑥".
On écrit
f :E F ou E
f
F ; f : x y f x , x E et y F .
𝐸 est aussi appelé domaine de définition de l’application 𝑓 et 𝐹 domaine des valeurs de 𝑓.
-7 –
Université d’Antananarivo
Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
Connaissances Scientifiques de Base. Algèbre. Analyse
Dans le cas, où E et F sont des ensembles de nombres, on dit que l’application 𝑓 est une
fonction.
Le graphe de l’application 𝑓 est la partie de 𝐸 × 𝐹 définie par
𝒢 = {(𝑥, 𝑦) ∈ 𝐸 × 𝐹; 𝑦 = 𝑓(𝑥)} (3.8)
Un application 𝑓 est donc un triplet 𝑓 = (𝐸, 𝐹, 𝒢). On dit que deux applications 𝑓 = (𝐸, 𝐹, 𝒢)
et 𝑓′ = (𝐸′, 𝐹′, 𝒢′) sont égales si, et seulement si, 𝐸 = 𝐸 ′ , 𝐹 = 𝐹 ′ 𝑒𝑡 𝒢 = 𝒢 ′ .
2° Exemples d’applications
a) Transformations géométriques
Les transformations géométriques du plan ou de l’espace fournissent de
nombreux exemples d’application. Les ensembles E et F sont souvent confondus, leurs éléments
sont des points. Dans la transformation T, on représente par M T M le transformé du point
M.
b) Application identique
Dans le cas où E F , on appelle application identique, souvent
notée 𝑖𝑑𝐸 ou 1𝐸 l’application particulière qui à tout 𝑥 ∈ 𝐸, associé 𝑥 lui-même.
∀𝑥 ∈ 𝐸, 𝑖𝑑𝐸 (𝑥 ) = 𝑥 (3.9)
4° Image de f
f étant une application de E dans F. On appelle image de f l’ensemble
noté f E m f de tous les éléments f x tel que x soit un élément de E.
ℑ𝑚 𝑓 = 𝑓(𝐸 ) = {𝑓(𝑥 ); 𝑥 ∈ 𝐸 } (3.10)
Plus généralement pour E1 E , on appelle image de 𝐸1 par 𝑓, l’ensemble noté 𝑓(𝐸1 )
de tous les éléments 𝑓(𝑥) tel que 𝑥 appartient à E1 .
𝑓(𝐸1 ) = {𝑓 (𝑥 ); 𝑥 ∈ 𝐸1 } ⊂ 𝑓(𝐸 ) ⊂ 𝐹 (3.11)
5° Application surjective
Lorsqu’on sait que 𝑓(𝐸 ) = 𝐹, l’ensemble des images recouvrant F en
entier, l’application 𝑓 est dite surjective et elle est appelée surjection. On a aussi employé
l’expression : application de E sur F pour une surjection.
6° Image réciproque
L’ensemble
𝑓 −1 ({𝑦}) = {𝑥 ∈ 𝐸 ; 𝑓(𝑥 ) = 𝑦} (3.12)
s’appelle l’image réciproque de l’élément y de F.
Plus généralement pour F1 F posons :
1 1
f F1 x E / f x F1 U f y
y F1
1
On l’appelle l’image réciproque de F1 par l’application f . On pose de plus f .
-8 –
Université d’Antananarivo
Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
Connaissances Scientifiques de Base. Algèbre. Analyse
7° Application injective
On dit qu’un application de E dans F est injective ou encore que c’est une
injection lorsque deux éléments distincts de E ont pour images deux éléments distincts de F .
x x f x f x f x f x x x
Il en résulte que si f est injective, l’image réciproque d’un point est soit vide, soit
réduite à un point.
8° Immersion
Soit E1 E , la restriction de l’application identique id E à E 1 s’appelle
immersion. On la note souvent par la lettre 𝑖 = 𝑖𝑑𝐸 | 𝐸1 .
9° Prolongement
Soit E1 E , F1 F , f : E1 F1 , g : E F .
Si pour tout élément x de E 1 f x g x , f s’appelle restriction de g et g s’appelle
prolongement de f .
Par exemple, l’immersion est une restriction de l’application identique idE , i.e. idE est le
prolongement de l’immersion.
10° Application bijective ou biunivoque
Une application f de E dans F qui est à la fois surjective et injective est
appelée bijective ou biunivoque. On dit que c’est une bijection.
11° Composition d’applications
On appelle composée (ou produit de composition) de deux applications
g:F F une application notée g f : E
G et f : E G et définie par :
(∀𝑥 ∈ 𝐸 )(𝑔 ∘ 𝑓 (𝑥 ) = 𝑔(𝑓(𝑥 ))) (3.13)
Remarquons que l’application composée n’est pas définie pour toutes les
applications 𝑓 et 𝑔, il faut que dans leurs notations précédentes ces applications aient un
ensemble commun F.
- 10 –
Université d’Antananarivo
Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
Connaissances Scientifiques de Base. Algèbre. Analyse
respectivement
(∀𝑥, 𝑦, 𝑦′)(𝑥𝒮𝑦 𝑒𝑡 𝑦ℛ𝑦 ′ ⟹ 𝑥𝒮𝑦′) (3.18)
- Une relation binaire 𝒮 définie sur 𝐸 est compatible avec une relation d’équivalence ℛ
définie sur 𝐸 si
(∀𝑥, 𝑥 ′ , 𝑦, 𝑦′)(𝑥𝒮𝑦 𝑒𝑡 𝑥ℛ𝑥 ′ 𝑒𝑡 𝑦ℛ𝑦 ′ ⟹ 𝑥′𝒮𝑦′) (3.19)
- 11 –
Université d’Antananarivo
Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
Connaissances Scientifiques de Base. Algèbre. Analyse
- 12 –
Université d’Antananarivo
Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
Connaissances Scientifiques de Base. Algèbre. Analyse
(1) n 1 (1) n
f : ℕ ℤ, n n
2 2
c) Théorème 4.2.
Tout sous ensemble non vide 𝐹 d’un ensemble dénombrable 𝐸 est fini ou dénombrable.
♣ Il suffit de numéroter chaque élément de 𝐸 et renuméroter chaque élément du sous
ensemble 𝐹 dans l’ordre croissant de ses numéros. Si après un nombre fini de pas les éléments du
sous ensemble 𝐹 sont épuisés, alors 𝐹 est fini, sinon dénombrable. ♦
d) Théorème 4.3
Toute réunion finie ou dénombrable d’ensembles au plus dénombrables est un ensemble
au plus dénombrable.
e) Théorème 4.5.
Tout produit cartésien d’ensembles dénombrables est un ensemble dénombrable.
3° Ensemble continu
Notons qu’il existe d’ensembles infinis qui ne sont pas dénombrables, ceci
résulte du théorème suivant :
- 13 –
Université d’Antananarivo
Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
Connaissances Scientifiques de Base. Algèbre. Analyse
a) Théorème 4.6.
L’ensemble 2𝐸 des sous ensembles de tout ensemble 𝐸 n’est pas équipotent à 𝐸.
b) Définition 4.2.
Tout ensemble infini qui n’est pas équipotent à ℕ ∗ est dit ensemble non dénombrable.
c) Conséquence
∗
L’ensemble 2ℕ n’est pas dénombrable et, par suite, l’ensemble des suites {𝑥 𝑘 }, formées
de 0 et de 1 (le terme de numéro 𝑘 est égal à 0 ou bien à 1 selon que 𝑘 appartient ou non au sous
ensemble, i.e. 𝑥𝑘 = 1, si 𝑘 ∈ 𝐴 ⊂ ℕ ∗ , et 𝑥 𝑘 = 0 sinon).
d) Définition 4.3.
Tout ensemble équipotent à l’ensemble des suites d’éléments de la forme {𝛿𝑛 }𝑛≥1 ,
où 𝛿𝑛 = 0 ou 𝛿𝑛 = 1 est appelé ensemble ayant la puissance du continu.
e) Théorème 4.7.
L’intervalle 𝐼 = [0, 1] de la droite réelle a la puissance du continu.
f) Définition 4.4.
On peut dire qu’un ensemble E a la puissance du continu s’il a la même puissance que
le segment [0, 1] de la droite réelle.
Par exemple tout intervalle ouvert, tout intervalle fermé, la droite réelle ℝ, le plan
complexe ℂ a la puissance du continu.
- 14 –