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Sommaire ........................................................................................................................................ 2
INTRODUCTION ........................................................................................................................... 7
Conscient des enjeux que tient l’éducation dans le développement du pays, le plan sectoriel de l’éducation a été
élaboré avec différentes parties prenantes de l’éducation et avec une approche participative de tous les acteurs
concernés. Mise en place et endossée en juin 2017, le document fut le fruit d’une longue collaboration entre
l’Etat et les partenaires techniques et financiers ainsi que des organisations de la société civile. Les politiques et
les stratégies établies, concernent l’ensemble du système éducatif, intégrant les enseignements : alphabétisation,
préscolaire, fondamental, secondaire, technique et professionnel, ainsi que supérieur. Ce plan a été initié pour
être opérationnel durant cinq années allant de 2018 à 2022.
Inscrit parmi les perspectives de l’agenda 2030, à travers l’Objectif de Développement Durable ODD4 « Assurer
une éducation inclusive et équitable de qualité, et promouvoir des possibilités d’apprentissage tout au long de la
vie pour tous », rappelons que la vision du PSE se traduit en quatre points : « une éducation fondamentale
élargie, de qualité et équitable à tous ; la possibilité d’apprentissage et de formation tout au long de la vie ; les
capacités et le capital humain nécessaires pour un développement durable sur les plans économique, social et
environnemental ; et des citoyens responsables, vivant ensemble et en harmonie dans un environnement
meilleur ».
En tant que document cadre et stratégique visant l’amélioration de la qualité de l’éducation, le PSE est issu d’une
collaboration étroite et de responsabilité partagée entre les acteurs de l’éducation. En tant que dispositif de
pilotage, la Plateforme Nationale pour le Pilotage du Secteur Education (PNPSE) constitue la structure de
concertation/validation, prônant le dialogue sur les politiques sectorielles de l’éducation, sous la conduite du
gouvernement. Des représentants des différentes parties prenantes du secteur de l’éducation au niveau national, à
savoir: les autorités nationales (gouvernement – y compris Ministères techniques et parlement), les partenaires au
développement (partenaires bilatéraux et multilatéraux du développement, et autres bailleurs de fonds), la société
civile (organisations non gouvernementales nationales et internationales, représentants du corps enseignant, des
parents et des apprenants), et le secteur privé(entreprises dont la stratégie est axée principalement sur des
activités à but lucratif, ainsi que les associations, établissements, écoles et réseaux du secteur privé) constituent
cette structure. Le secrétariat de la PNPSE est assuré par la Cellule de Coordination (CELCO), intégrant les
ministères en charge de l'Éducation avec le Ministère des Finances et du Budget. La CELCO en tant que cellule
exécutive de la PNPSE entend faciliter la coordination, la gestion technique, le suivi et les arbitrages entre les
ministères en charge de l’éducation sur tous les aspects touchant au PSE. La mise en place structurelle,
institutionnelle, juridique et technique de l`ensemble du dispositif, a été attendue dès 2017 et officialisée par le
décret 2018-1345.
Visant la collaboration et l’échange entre les parties prenantes, 2 revues conjointes sont prévues chaque année.
L’objectif est de réaliser un suivi d’exécution du PSE et d’organiser des débats thématiques. Ce qui va nous
permettre d’échanger sur des questions et des résultats d’études jugées prioritaires pour la PNPSE. Ceci permet
d’assurer le suivi conjoint de la mise en œuvre du PSE et en même temps de renforcer le cadre de dialogue
sectoriel nécessaire pour améliorer l’efficacité et la synergie des interventions combinées du gouvernement et
des partenaires techniques et financiers. Ces séances sont principalement marqué par la présence de plusieurs
partenaires (bilatéraux, multilatéraux et ONG), une aide variée en termes de volume, de modes d’intervention et
de modalités de financement (appui budgétaire, panier commun, projets, programmes, fonds ciblés pour les
nouvelles initiatives de financement de l’éducation, etc.)
Les objectifs généraux de la revue sont, aux vues de la situation à mi-parcours du PSE de (i) répertorier les
actions prioritaires à mener, (ii) parvenir à un accord collectif en la matière, et (iii) renforcer le suivi sectoriel
en encourageant l’alignement et l’harmonisation des activités de mise en œuvre.
La réalisation des objectifs spécifiques ci-après contribuent à l’atteinte des objectifs généraux susmentionnés :
• Apprécier les performances du secteur éducation sur la base du bilan d’exécution physique et financière
des plans d'actions 2019 et 2020 de Ministères en charge de l’éducation et du niveau d'atteinte des
indicateurs les plus significatifs en 2019 et 2020;
• Identifier les difficultés et les contraintes dans la mise en œuvre du plan et de l'utilisation des
ressources mobilisées;
• Prendre en compte les éléments ou situations favorables ayant permis l’avancement des activités et les
bonnes pratiques d’ailleurs ;
• Echanger les expériences et connaissances sur des thématiques jugées prioritaires;
• Assurer la cohérence des stratégies et réformes stipulées dans le PSE avec les orientations et les
priorités nationales;
• Formuler des recommandations pour l'amélioration des performances du secteur éducation;
• Mettre à jour une planification opérationnelle.
La revue sectorielle s’adresse à l’ensemble des membres de la PNPSE à travers leurs entités d’appartenance
respectives : (i) Responsables étatiques du secteur de l’éducation, (ii) Société civile, (iv) Parents d’élèves, (v)
Techniciens de l’éducation, (vi) Partenaires techniques et financiers du secteur éducatif, (vii) Organisations
Non Gouvernementaux nationaux ou internationaux, (viii) Enseignants et Syndicats des Enseignants, (ix)
Association des Parents d’Elèves ou FRAM, (x) Élèves-Apprenants-Étudiants, (xi) Secteur privé (entreprises,
ainsi que les associations, établissements, écoles Nationale qui consiste à porter un regard sur le mode de
gestion et de répartition des fonds publics entre les salariés œuvrant dans l’éducation et enfin le processus de la
revue de suivi d’exécution 2021 apportant des éléments de réponses sur le travail effectué sur les améliorations.
Les parties prenantes sont en connaissance de causes sur les problèmes et les perspectives d’avenir afin de
promouvoir et d’améliorer la qualité de l’éducation au sein de la grande Ile.
Toutes les suggestions, les observations et recommandations issus de cet atelier seront considérées pour
améliorer le Plan Sectoriel de l’Éducation afin d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un
même pied d’égalité.
L’étape suivante constitue le suivi de l’exécution du PSE avec des descentes sur terrain par l’équipe. Les
principales réalisations seront vérifiées au cours de cette étape.
Les principes et stratégies suivantes sont adoptés dans le cadre de la réalisation de la revue
Ce rapport a pour objectif d’apprécier la conformité des résultats d’avancement par rapport à
l’exigence du Plan Sectoriel de l’Education. A ce titre, il se doit de:
Le présent rapport a été élaboré avec le plus grand soin, et est le résultat d’une collaboration
fructueuse d’une équipe nationale chargée de la préparation de la revue. De nombreuses étapes ont été franchies
avant la rédaction de ce rapport:
Trois parties essentielles constituent le présent rapport. Une première partie abordera le contexte
global dans lequel a évolué le système de 2019 à 2020, une deuxième partie sur l’analyse des performances par
sous-secteur et enfin une troisième partie consacrée aux synthèses des recommandations
Contexte
Depuis la dernière revue sectorielle de 2019, plusieurs facteurs aussi bien externes qu’internes ont
impacté les performances du système éducatif et la mise en œuvre du Plan Sectoriel de l’Education (PSE)
élaboré en 2017. Ces principaux facteurs sont d’ordre géographique, démographique, sanitaire, politique, social
et économique.
Sur le plan géographique, le territoire est vaste et comporte une grande variété de paysages et d’habitats
composés de zones urbaines et de nombreuses zones rurales plus ou moins enclavées où règne l’insécurité.
Sur le plan démographique, comme dans la plupart des pays à faibles revenus, la population a toujours connu
un taux de croissance très élevé, d’une moyenne de 3% par an. Selon, l’étude faite par l’INSTAT dans le
“Troisième recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-3) - Décembre 2020”, la population
d’âge scolaire de (3-24 ans) compte 14.479.930 personnes.
Sur le plan sanitaire, l’insécurité alimentaire et le paludisme représentent les contraintes majeures pour le
système éducatif. S’y ajoutent les phénomènes climatiques fréquents tels que les cyclones, inondations et
sécheresses et indéniablement, auxquels s’est rajoutée la pandémie du Covid-19 apparue en mars 2020. Avant
la pandémie de coronavirus (COVID-19), l’économie malagasy se trouvait sur une trajectoire ascendante.
Néanmoins, après une longue période d’instabilité politique et de crise économique, la dynamique s’était
accélérée depuis cinq ans, pour atteindre en 2019 un taux de croissance estimé à 4,8 %, un niveau inédit depuis
dixans. Malheureusement en 2020, « la pandémie de COVID-19 a mis un frein aux quatre années de
croissance économique réalisée par Madagascar. Actuellement, non seulement la population est exposée aux
difficultés économiques et à la pauvreté, mais l’effondrement des recettes fiscales et les dépenses liées à la crise
sanitaire pèsent sur le déficit budgétaire et donc l’atteinte des objectifs prévus initialement par le PSE.
Sur le plan politique, l’année 2019 est marquée par la première alternance politique à Madagascar et le
lancement de l’Initiative Emergence Madagascar (IEM) par le nouveau Président de la République. Cette
politique implique des grands travaux et des ressources humaines adéquates à la croissance visée. Le volet
Education est inclus dans cette politique de développement qui, après quelques ajustements, peut se réaliser à
travers le PSE : Aménagement des stratégies de constructions relatives à la scolarisation et renforcement des
partenariats auprès des acteurs socio-économiques pour le développement de la formation professionnelle et
universitaire. C’est dans cette perspective et afin d’améliorer l’efficacité de l’administration publique que
plusieurs ministères ont été fusionnés à cette période. Toutefois, en 2020, certaines institutions publiques ont dû
faire face à une scission des ministères.
Sur le plan social, selon la dernière enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS-6) de 2018 ,11.6
millions (82.9%) vivent sous le seuil de pauvreté. Si la plupart de ces enfants ne sont pas affectés directement
par le virus COVID-19, ils risquent de souffrir grandement des conséquences du confinement et des restrictions
mises en place, ainsi que de la crise économique engendrée par la pandémie à tous les niveaux.
Partie 01 : ANALYSE DES PERFORMANCES DU SECTEUR
Cette section vise à estimer les résultats globaux du secteur éducation et apprécier l’état d’avancement des
activités conformément aux objectifs préalablement avancés dans le document cadre du PSE. Le PSE ne peut
pas encore impacter sur les performances du système vu les aléas qui se sont succédé au cours de la période
2019-2020. Toutefois, la revue d'exécution permet d'estimer le niveau de performance du secteur en insistant
sur l’écart post-diagnostic des prévisions et des réalisations. L’analyse va se faire par niveau d’enseignement,
puis par axe de développement.
A. Au niveau du préscolaire
Pour l’éducation nationale, le sous-cycle préscolaire, primaire, collège et lycée font partie des niveaux auxquels
appartient son champ d’action. Généralement, le niveau préscolaire accueille les enfants âgés de 3 à 5 ans. Le
développement équitable et effectif de ce cycle au niveau des centres d’accueil pédagogiques (CAP) publics,
communautaires fait partie intégrante des défis à relever pour ce sous-cycle. Notons que cela permet de
favoriser l’accès en première année du primaire et la rétention dans ce cycle. Malgré les difficultés rencontrées
face à la pandémie COVID 19, le taux de préscolarisation stagne : 39% en 2018 et 39,30% en 2020.
En tant que partie intégrante du cycle primaire, le niveau préscolaire est considéré comme pierre
angulaire pour promouvoir l’accès. C’est dans cette étape que l’enfant développe essentiellement les
principales qualités à adopter tout au long de la vie. D'où l'importance de l’accès et de l’équité pour le niveau
préscolaire.
A11. Performance en termes d’accès et équité
La performance en terme d’accès et d’équité est appréhendée à partir de l’évolution de ces indicateurs entre
2015-16 , 2017-18 et 2019-2020 , qui est présentée dans le tableau 01 ci-après :
• L’Etat a pu subventionner 2759 éducateurs non fonctionnaires au préscolaire contre 2127 éducateurs en
2017. Cette augmentation est due au recours aux éducateurs non fonctionnaires pour assurer
l’apprentissage dans les nouvelles salles préscolaires dans les écoles primaires publiques.
• La subvention l’Etat pour les enseignants de préscolaire non fonctionnaire s’élève jusqu’à 3 183 920
000 d’Ariary en 2020 et pour le 2021 il y avait une augmentation qui s’élève jusqu’à 3 255 120 000
Ariary
• Pour les autres indicateurs, le laps de temps lors de la pandémie Covid19 n’a pas permis d’atteindre
certains indicateurs indiqués dans les prévisions précédentes.
L’augmentation du nombre de salles préscolaires ainsi que les nombres d’éducateurs préscolaires en poste sont
les signes d’une part, des efforts considérables fournis par l’Etat pour le développement du préscolaire, et
d’autre part, de la conviction des parents concernant les avantages de l’éducation préscolaire.
A12. Les réalisations physiques du PSE en 2020 en terme d’accès et d’équité dans le préscolaire
Réalisation
Principales Activités Indicateur Prévision Ecart Analyse des écarts
2019-2020
Objectif : Augmenter progressivement l’offre de préscolaire
Construction de salles Nombre de salles
de classe construites 0 0 0
Aménagement des Nombre de salles
salles au niveau des de classe
EPP aménagées 0 0
Dotation de kits Nombre de kits
mobiliers scolaires distribués 0
Mettre en place des Nombre d’EEC Phase d'expérimentation
EEC fonctionnelles 800 233 567
Objectif : Appuyer les communautés dans la mise en place et le fonctionnement des EEC et des CAP
Nombre
Subventions des d’éducateurs
éducateurs subventionnés 1600 97 1503
Intégrer les
éducateurs dans le Nombre
corps des d’éducateurs Insuffisance de postes budgétaires
fonctionnaires intégrés 1812 421 1391 à répartir
Doter les Seulement les EEC fonctionnels et
communautés de Nombre de formés sur la gestion de fonds de
subventions de communautés démarrage sont dotés de
démarrage subventionné 800 149 651 subventions
• La mise en place des infrastructures constitue un levier considérable de la part des parties prenantes
dans l’atteinte des critères d’accès et d'équité à tous les niveaux de l’éducation. Pour l’année 2019-
2020, aucune construction de salles de classe n’a été réalisée au sein du Ministère. La lourdeur des
procédures administratives au sein du service public en général est l’une des raisons qui a conduit à
l'arrêt de chantier. Sur les spécificités techniques, initialement, la construction des établissements de
normes « manara-penitra » ont été prévues au sein des Chef-lieu de région et chef-lieu de district. Pour
le niveau I et III, il a été prévu de construire 12 salles contre 24 salles pour le niveau II. Cependant, ces
spécificités exigent la mise à disposition de vastes terrains. Pour ne pas constituer de blocage au niveau
de la construction d’établissements et pour avancer, sur l’initiative de la DPFI et de l’UCP, tout en
respectant les spécificités initiales avancées par la Présidence de la République, les nombres de salles
construites ont été respectivement réajusté au nombre de 2 et de 4 salles.
• Le partenariat avec les communautés de base constitue la principale stratégie adoptée dans le
développement des infrastructures. Il s’agit notamment d’appuyer les communautés de base dans la
mise en œuvre des activités. Des subventions devraient ainsi être allouées aux communautés à cet effet.
• Malgré cela, par leurs propres moyens, les communautés ont pu :
• construire plus de 1000 salles de classe;
• aménager plus de 2500 salles et mettre en place 247 centres d’éveils communautaires sur les 800
prévues.
• Les PTF et l’Etat ont; quant à eux; pu doter les 246 EEC et 219 CAP de 465 kits mobiliers. De plus, des
plans de mise en œuvre du développement du préscolaire ont été élaborés au niveau de 8 DREN et 23
CISCO (projet PAEB).
• Les efforts en terme d’accès ont permis d’augmenter le nombre de salles accueillant les enfants
préscolaires, passant de 15 390 salles en 2017 à 19 163 salles en 2019.
•
A2. Qualité et Pertinence au niveau préscolaire
La qualité est une dimension prépondérante du développement et de l’efficacité du système éducatif. Le PSE
préconise ainsi par niveau d’enseignement plusieurs approches pour favoriser la qualité de l’éducation. Dans
cette section, la qualité et la pertinence au niveau préscolaire seront avancées.
Faute de dispositif d’évaluation des acquis des enfants au niveau du préscolaire, lesperformances en termes de
qualité au niveau du préscolaire sont appréciés à partir d’indicateurs de ressources mises à contribution et dont
les évolutions sont présentées dans le tableau ci-après :
Pour ce qui est de l’amélioration des conditions d’apprentissage, l’évolution du ratio élèves-éducateurs depuis
2017 à 2020 montre que le ratio à légèrement baissé (23 contre 28 en 2018). Ce qui se traduit par l’amélioration
des conditions d’apprentissage.
Tous ces éléments ne peuvent œuvrer séparément, vu que tous contribuent à l’atteinte de la performance en
matière de qualité du préscolaire.
A22. Les réalisations physiques 2018 pour améliorer la qualité et pertinence du préscolaire
Dans le document cadre initial du PSE, plusieurs activités ont été planifiées afin d’améliorer la qualité et la
pertinence du niveau d’enseignement préscolaire. Pour l’année 2019-2020, toutes les réalisations y afférentes
sont présentées dans le tableau ci-après :
Tableau 4 : Etat d’avancement des activités prévues dans le PSE pour améliorer la qualité du préscolaire
en 2020
Comme stipulé dans le document cadre initial du PSE, l'INFP prévoyait de recruter et de former 100 éducateurs
du préscolaire pour l'année 2019-2020. Certes, la situation de la pandémie du COVID19 n’a pas permis de
réaliser cette formation. Le concours pour le recrutement de ces élèves éducateurs du préscolaire vient d'être
achevé le mois de septembre dernier, en parallèle avec le concours de recrutement pour la formation initiale des
élèves enseignants du primaire. A noter que le dispositif de formation est en cours de mise en place au sein du
département de formation de l'INFP en collaboration avec des équipes de concepteurs. A l’issu de ce concours,
ces élèves enseignants du primaire bénéficient d’une formation initiale à travers le dispositif élaboré dans trois
centres régionaux de l’INFP, dont, Fénérive Est, Benasandratra et celui d’Antsiranana(Diego).
Le concours de recrutement pour la formation des élèves enseignants du préscolaire au niveau du primaire vient
d’être réalisé fin septembre 2021.
En termes de programmes, vu que le système éducatif intervient dans un environnement en perpétuel évolution,
il a semblé être nécessaire d’apporter des révisions suivant les situations existantes. La prévision était de réviser
un programme. Cette prévision a été atteinte pour le programme pour les enfants de 4-5 ans.
Pour ce qui est de l’initiation des éducateurs et animateurs communautaires à la gestion des classes préscolaires,
la mise en œuvre de la formation a été décalée d’une année. Ce qui n’a permis de former que 432 dans la
réalisation. Il nous reste donc à former 184 éducateurs et animateurs communautaires en termes de gestion des
classes préscolaires.
En ce qui concerne le nombre de KITS classe distribués, dû à la lourdeur des procédures dans la passation des
marchés, 402 ont été distribués sur les 616 prévus initialement. Soit une réalisation de plus de la moitié de ce
qui a été prévue
Tableau 5 : Evolution des indicateurs d’accès dans l’enseignement primaire entre 2015-16 et 2017-2018
Si on se réfère au nombre total d’enfants ayant l’âge d’entrée en primaire, les valeurs supérieures à 100% du
Taux Brut d’Accès aux deux années observées (2018 et 2020) traduisent la présence en surnombre ou
l’abondance d’enfants dépassant l’âge d’entrée en primaire qui font leur première entrée dans ce cycle. On
remarque également que le niveau de réalisation à chacune de ces deux années reste en dessous de la prévision,
laquelle situation ne fait que renforcer la faiblesse du système éducatif non seulement à accueillir tous les
enfants d’âge d’entrée dans ce cycle mais aussi à couvrir le nombre prévisionnel d’enfants qui y entrent. On
note toutefois une évolution positive de ce taux entre les deux années 2018 et 2020, soit de 154% à 149%,
symbolisant le fruit des efforts entrepris dans ce sens et indiquant une amélioration de l’accès au cycle primaire.
Les chiffres enregistrés relatifs à la rétention scolaire renforcent, quant à eux, la faiblesse de la capacité du
système non seulement à accueillir les enfants dans le cycle mais aussi à les garder dans le système tout au long
du cycle. En effet, même si on relève une nette augmentation du taux de rétention entre les deux années 2018 et
2020, soit respectivement de 37% et 40%, les prévisions de retenir respectivement en fin de cycle 46% et 47%
des nouveaux entrants ne sont jamais atteintes aux deux années 2018 et 2020.
La tendance est la même concernant l'achèvement du cycle primaire. Les prévisions en 2018 et 2020
respectivement de 68,5% et 69% restent, en effet, non atteintes et contrairement à la rétention scolaire,
l'achèvement du cycle diminue même au cours des deux années en passant de 66% en 2018 à 55% en 2020.
Pour ce qui est de l’offre éducative, de gros efforts ont été réalisés entre les deux années 2018 et 2020 au niveau
du cycle primaire concernant la disponibilité de salles de classes, d'enseignants et de tables bancs. En effet, le
rapport entre l'effectif total d'élèves et le nombre de salles de classe, le nombre d'enseignants et le nombre de
places assises indiqués sur le tableau révèle une nette amélioration du ratio moyen élèves salle de classe, du
ratio moyen élèves enseignant et du ratio moyen élèves places assises, en passant respectivement de 55 à 42
élèves par salles de classe ; de 52 à 37 élèves par enseignant et de 2 à 1,5 élèves par place assise.
Introduire les enfants à l’école est primordial mais trouver les moyens de les garder, faciliter leur accès est un
autre combat. Le stade d’avancement des activités relatives au développement de l’accès et de l’équité au
niveau du sous-secteur primaire est présenté dans le tableau ci-après.
Tableau 6 : Etat d’avancement des activités relatives au développement de l’accès et de l’équité au niveau
du sous-secteur primaire
• Comme il est stipulé auparavant, il a été prévu, pour le niveau I et III, de construire 12 salles contre 24
salles de normes « manara-penitra » pour le niveau II. Cependant, ces spécificités exigent la mise à
disposition de vastes terrains. Pour ne pas constituer de blocage au niveau de la construction
d’établissements et pour avancer, sur l’initiative de la DPFI et de l’UCP, tout en respectant les
spécificités initiales avancées par la Présidence de la République, les nombres de salles construites ont
été respectivement réajusté au nombre de 2 et de 4 salles.
• En effet, le nombre de salles de classe construites est au nombre 120 à cause de la lourdeur
administrative et la pandémie de la covid 19
• Le moyen humain constitue le moteur essentiel pour le fonctionnement d’une organisation. Plusieurs
facteurs peuvent conditionner la motivation du personnel afin que celui-ci puisse mener à bien sa
mission et contribue à son développement personnel en tant qu’être humain. Un de ces facteurs
concerne l’intégration des enseignants non fonctionnaires dans le corps des fonctionnaires. Par rapport
aux objectifs de recruter 8541 enseignants pour 2019-2020, seuls 1850 enseignants ont été recrutés. Ce
qui laisse à combler 6691 personnes pour les prochaines années à venir. La cause principale de cette
situation est l’insuffisance de postes budgétaires à répartir pour le ministère.
• Pour l’année 2020, l’Etat a accordé une subvention somme de 16 133 280 000 d’ariary pour les écoles et
collèges publics ;
• Du coté des établissements privés, bien que l’on a prévu de subventionner les enseignants des écoles
primaires privées d’un montant de 403 000 000 d’Ariary et d’alléger les charges parentales au niveau
des écoles primaires privées à faible frais de scolarité d’un montant de 1 620 000 000 d’Ariary, le
Ministère de l’Education nationale (via l’Office National de l’Enseignement Privé) n’a pas pu réaliser
ces objectifs fixés dans le Plan d’Action du PSE par faute de budget. Concernant le contrat programme
avec le Privé, ce projet de passer des contrats-programmes avec les écoles primaires privées n’a pas pu
être relancé. Ce qui explique l’absence de contrats-programmes avec les établissements scolaires privés
ci-dessus. Afin de soutenir ce projet, explorer d’autres collaborations avec les Partenaires Techniques et
Financiers est indispensable.
Réalisation Réalisation
Indicateur
2017-18 2019_2020
Objectif : Promotion de la qualité de l’apprentissage
Score moyen des élèves en calcul au CEPE (sur 20) 7.3 6.8
Score moyen des élèves en problème au CEPE (sur 20) 9.5 9.6
Score moyen des élèves en français au CEPE (sur 20) 7 8.4
Score moyen des élèves en Malagasy au CEPE (sur 20) 8.8 10.2
Score moyen des élèves en SVT au CEPE (sur 20) 11.2 16.1
Score moyen des élèves en TFM au CEPE (sur 20) 12.8 8.8
Score moyen des élèves en Géographie (sur 20) 11.4 10.6
% d’élèves ayant une note supérieur ou égale à 10 35.80% 44.2%
Effet : Curricula améliorée
% d’écoles dotées de nouveaux curricula 0% nd
Effet : Conditions d’apprentissage
Nombre d'élèves partageant le même manuel de malagasy dans le
1.2 10
primaire
Nombre d'élèves partageant le même manuel de français dans le
5.7 5.7
primaire
Nombre d'élèves partageant le même manuel de mathématiques dans le
2.3
primaire 3.14
Ratio élèves par enseignant 42 23
Effet : Qualification des enseignants améliorée
% enseignants certifiés 19.70% 15.71%
% d’ ENF initiés au métier d’enseignants 61.39%
Effet : Suivi et encadrement pédagogique renforcée
Ratio enseignants/ CP 400 0.7
En prenant comme référence les scores par matière présenté dans ce tableau, on constate qu’en gros, les
scores se sont améliorés dans toutes les matières. Ce qui nous permet d’affirmer que la qualité d’apprentissage a
été améliorée. 44,2% des élèves au CEPE ont eu la moyenne supérieure à 10. Les matières ayant les scores les
plus élevés sont principalement le SVT, Le Malagasy et la Géographie. Les efforts à déployer sont donc
focalisés sur les autres matières.
Concernant le nouveau curricula, aucune école n’en a encore été doté jusqu’en maintenant.
Le ratio élève enseignant est de 23 élèves pour un enseignant. Ce qui est plutôt favorable pour les conditions
d’enseignement apprentissage. Le suivi des étudiants est donc mieux assuré si un enseignant s’occupe de 23
élèves en moyenne.
Cependant, les ratios sur le partage de manuel ont augmenté et se traduisent par l’insuffisance des manuels. Les
causes peuvent être diverses, tel le vieillissement des manuels à utiliser, l’insuffisance en nombre au sein des
établissements, voire même l’inexistence pour certains.
Généralement, les données concernant la qualification des enseignants ne peuvent pas toujours combler
les GAP nécessaires en termes de compétences. Afin de remédier à cette situation, des activités sont prévues
dans le PSE initial, à savoir, (i) la qualification du corps enseignant (ii) la pertinence des apprentissages ; (iii) le
suivi et encadrement des enseignants ; et (iv) les conditions d’apprentissage des élèves. Pour cela, les rubriques
analysées concernent les outils pour la conduite de l'apprentissage, les préalables pour la qualification des
enseignants et des acteurs de l'éducation ainsi que les outils nécessaires pour le suivi des acquis scolaires.
Pour combler les GAP des capacités d'accueil au sein des CRINFP, l'INFP, 271 formateurs ont suivi une
formation des formateurs visant à uniformiser et à renforcer leur compétences professionnelles et pédagogiques.
Après cette formation, ces formateurs ont acquis la capacité d’assurer tout type de formation pour tous les
niveaux à savoir : les éducateurs du préscolaire, les élèves enseignants du primaire, les élèves enseignants du
collège, les élèves conseillers pédagogiques et tout acteurs de l'éducation.
Étant donné le contexte de la pandémie en 2020, l'INFP n'a pas pu organiser des regroupements ni des concours
de recrutement dans le temps au sein des CRINFP, dans le cadre de la formation des élèves enseignants. De ce
fait, le nombre 1897 regroupe le cumul de deux promotions antérieures à 2020, malgré que la prévision fût de
1000 dans le document initial.
Concernant la formation des élèves conseillers pédagogiques, 430 élèves conseillers pédagogiques sont
formés et certifiés en 2020 issus des 6 CRINFP situés dans les 6 ex-provinces de Madagascar. Ces élèves
conseillers pédagogiques sont destinés à œuvrer au sein de l'enseignement primaire.
Pour le dispositif de formation FADEP, compte tenu de la non disponibilité des fonds et de divers contextes,
l’appel à manifestation d’intérêt pour le recrutement d’élèves enseignants à distance n’a pas encore été réalisé.
Dans le cadre du projet PAEB visant à former 6000 enseignants en renforcement de compétences linguistiques
des enseignants et en renforcement de compétences en mathématiques des enseignants, la formation des
enseignants dans les 22 régions n'a pas été réalisée depuis 2019. Ceci étant dû au contexte de la pandémie
COVID19, à la lourdeur de procédures de la passation de marché, et la non disponibilité des fonds (retard du
déblocage de fonds).
Par contre, le dispositif de formation à travers des plans régionaux de formation et pour la Formation des
enseignants axée sur les premiers apprentissages, est initié. Le lancement officiel de la formation s’est tenu le
13 septembre 2021 dans la région d’Atsimo Andrefana sous l’égide du Ministre de l’Education nationale. Le
reste des 21 régions seront prévus avant la fin de cette année. La mise en œuvre du dispositif de renforcement
en mathématiques et en langues est prévue pour l’année prochaine.
En ce qui concerne l’assurance qualité, l’évaluation des acquis scolaires permet de mesurer les impacts chez les
bénéficiaires. La création d’une structure institutionnelle chargée des évaluations a été créée et 20 cadres au
sein de cette structure ont déjà bénéficié d’un renforcement en matière d'évaluation des acquis et étude
d'impact.
Pour le recrutement de nouveaux inspecteurs de l'Education Fondamentale, l’accord de partenariat avec la
Fondation OSISA Afrique du Sud a permis de financer la formation de la première promotion. Certes, aucun
financement n’est encore disponible pour la deuxième visant la formation de 35 inspecteurs.
Dans le document cadre PSE, plusieurs activités ont déjà été prévues pour assurer la continuité de la
possibilité d’accès et d’équité au sein de l’éducation fondamentale 3 comme celui de l’éducation fondamentale
de niveau 1. Cette partie sera donc consacrée à la présentation, analyse et commentaires des données concernant
le collège.
C1. Accès et Équité au collège
Le tableau ci-après décrit les pourcentages de réalisation des activités en termes d’accès et d’équité pour
l’année de travail 2019-2020 conformément aux données prévus dans le document cadre initial du PSE.
Contrairement au cycle primaire et bien qu'il y ait un accroissement de 3,4 points noté entre les deux
années 2018 et 2020, les valeurs du TBA aux alentours de 50% traduisent la faiblesse de la capacité du système
à accueillir les nouveaux entrants en première année du collège.
En revanche, tout comme au cycle primaire, la tendance à la baisse des chiffres enregistrés relatifs à la
rétention scolaire renforce, quant à eux, la faiblesse de la capacité du système non seulement à accueillir les
enfants dans le cycle mais aussi à les garder dans le système tout au long du cycle. En effet, le taux de rétention
connait une baisse entre les deux années 2018 et 2020 en passant de 94% à 82,8%. La faiblesse de l’indice de
disparité entre les régions de 0,11 enregistré en 2020 indique par ailleurs la similarité des situations entre les
régions en ce qui concerne la rétention scolaire. La tendance est la même concernant l'achèvement du collège.
Les chiffres relativement bas enregistrés ainsi que la tendance à la baisse notée entre les deux années 2018 et
2020 respectivement de 37,2% et 34%, similaires à ceux notés au niveau du cycle primaire, sont révélateurs de
la faiblesse du système à soutenir les élèves d’achever jusqu’au bout ce cycle. Par ailleurs, le contexte de la
pandémie en 2020 ayant favorisé l’absentéisme des élèves et l’abandon scolaire, n’a fait qu’aggraver le non
achèvement du cycle par les élèves. Par contre, à l’inverse de la rétention scolaire, l’indice de disparité entre les
régions aux alentours de 0,7 qui semble plutôt fort et stable aux deux années observées, est révélateur de
différences de situations entre les régions concernant l’achèvement du cycle au collège.
Pour ce qui est de l’offre éducative, les chiffres relevés au niveau national traduisent des conditions de
travail des élèves qui rentrent dans les normes. En effet, le rapport entre l'effectif total d'élèves avec
successivement le nombre de salles de classe, le nombre d'enseignants et le nombre de places assises indiqués
sur le tableau montre le maintien à 37 du ratio moyen élèves salle de classe et une nette amélioration du ratio
moyen élèves enseignant et du ratio moyen élèves places assises, en passant respectivement de 37 à 34 élèves
par enseignants et de 1,34 à 1,25 élèves par place assise. Derrière les valeurs moyennes notées au niveau
national se cachent toutefois des disparités. En effet, le ratio élèves salles de classes du secteur public se situe
toujours au-delà de la norme entre les deux années 2018 et 2020 en passant respectivement à 45 et 43. Il en est
de même concernant le ratio élèves places assises. Bien qu’il y ait une nette amélioration du taux entre les deux
années observées en passant de 1,34 à 1,25, les chiffres plus élevés du taux pour le secteur public
comparativement à ceux du national sont révélateurs des conditions de travail plus difficiles dans ce secteur. En
revanche, le ratio moyen élèves enseignants est plutôt meilleur comparativement à celui noté au niveau national
et indique une amélioration de l’encadrement des élèves du collège public, laquelle situation est aussi associée à
la persistance de la régulation à l’entrée au collège suite à la faiblesse de la capacité d’accueil.
Ces chiffres apportent également des éclairages quant aux travaux qui attendent en termes d’allocation
de salles de classes et de tables bancs pour pouvoir répondre à des conditions de travail dans les normes.
Concernant les ENF du collège, on note entre les deux années non seulement une forte baisse des
subventionnés en passant de 18,3% en 2018 à 5,07% en 2020 mais également une baisse considérable de 6,29%
de points en termes de pourcentage d’enseignants fonctionnaires qui indique par ailleurs l’augmentation dans le
temps d’enseignants non fonctionnaires. De telles situations indiquant une forte proportion d’ENF parmi les
enseignants, la faiblesse en proportion et la tendance à la baisse de proportions d’ENF subventionnées
soulèvent des questions quant au volume du budget alloué par l’Etat pour la prise en charge de ces ENF au
collège.
Pour l’année 2020, bien que l’on a espéré de subventionner 14 400 enseignants des Collèges privés d’un
montant de 346 000 000 d’Ariary, le Ministère de l’Education nationale (via l’Office National de
l’Enseignement Privé) n’a pas pu réaliser l’objectif fixé dans le Plan d’Action du PSE par faute de moyen
financier.
Par insuffisance de postes budgétaires, si l’Etat prévoit de recruter 1681 ENF en 2020, seuls 650 ont pu être
intégrés dans le corps des fonctionnaires, ce qui correspond à un taux de réalisation de 38,76%
En termes de dotation de caisse école, 2 000 000 000 Ar ont été distribués conformément à ce qui a été prévu.
D’après des sondages effectués auprès des chefs d’établissements, la somme allouée a été insuffisante.
Pour le niveau collège, la qualité et la pertinence de l’éducation est appréciée à partir des scores moyens dans
les matières de base aux examens officiels, la qualification des enseignants, et les conditions d’apprentissages.
Notons que ces indicateurs sont identiques à ceux du niveau fondamental 1 pour les intitulés.
Les données présentées dans le tableau suivant permettent d'estimer la performance de l’enseignement au
niveau du collège :
Tableau 11 : Evolution des indicateurs de performance dans le collège
Année de
Réalisation Réalisation
Indicateur base
2017-2018 2019-2020
2015-2016
Objectif : Promotion de la qualité de l’apprentissage
Score moyen sur 20 des élèves de la classe de 3ème en
4.1 5,3 5.5
Mathématiques
Score moyen sur 20 élèves des élèves de la classe de 3ème en
6.7 8,4 6.2
français
Score moyen sur 20 des élèves de la classe de 3ème Malagasy 8.1 10 9.4
Score moyen des élèves de la classe de 3ème Physique 7.6 9,5 6.9
% d’élèves ayant une note supérieur ou égale à 10 25% 31% 31%
Qualification des enseignants améliorée
% enseignants certifiés 32% 39% 24%
% d’ ENF initiés au métier d’enseignants 0 0 nd
Conditions d’apprentissage améliorées
Ratio élèves par section dans le public 45 42 40
Nombre d'élèves partageant le même manuel de malagasy dans le
1.7 1,8 20.7
collège public
Nombre d'élèves partageant le même manuel de français dans le
0.4 0,4 5.18
collège public
Nombre d'élèves partageant le même manuel de mathématiques
0.5 0,5 6.2
dans le collège public
Le score moyen permet de définir le niveau par matière généralisée des élèves pour une année.
Concernant les Mathématiques, par rapport à l’année de base 2015-2016, le score 5.5 est en dessus de la valeur
fournie pour l’année de base. De même pour le français (6.2) et le physique (6.9). Pour le Malagasy, le score de
9.4 est assez élevé par rapport à 8.1 de 2015-2016. En général, pour les scores aux examens officiels, le score
moyen en matière de base a connu une augmentation.
La faiblesse des scores moyens sur 20 des élèves de la classe de 3ème enregistrés en 2020 aux quatre
disciplines de base à savoir les mathématique (5,5), français (6,2, malagasy (9,4), physique (6,9) qui indique les
difficultés des élèves dans l'apprentissage de ces disciplines, est aussi révélatrice non seulement de la
défaillance du processus d'enseignement apprentissage mais également de la capacité du système à offrir un
apprentissage de qualité. Pour les moyennes générales, le pourcentage (%) d’élèves ayant une note supérieur ou
égale à 10 a grimpé de 25% à 31%. Bien que la proportion d'élèves ayant obtenu une note supérieure ou égale à
la moyenne s'est améliorée entre 2016 et 2020, en passant de 25% à 31%, celle-ci reste faible et indique
toujours la faiblesse de l'efficacité du système. L’effort à fournir concerne alors à atteindre au moins la
moyenne de 50% pour cette partie
Du côté de la qualification des enseignants, le pourcentage d’enseignants certifiés a chuté par rapport à la base.
En effet, la valeur est passée e 32% à 24%. La proportion d'enseignants qui ont pu suivi de formation initiale a
diminué de 8 points en pourcentage d'enseignants certifiés entre 2016 et 2020.Concernant la qualification des
enseignants améliorée, aucun pourcentage d'ENF initiés au métier d’enseignants ne peut encore être annoncé.
Ce projet de renforcement de capacité pour l'amélioration des qualifications des enseignants entrent dans le
cadre du projet financé par le fond commun pour l'éducation, qui est actuellement en cours de mise en place.
Les chiffres enregistrés dans le secteur public concernant le ratio manuel élèves soulèvent par contre une forte
dégradation de la situation devenue alarmante actuellement. En effet, si en 2016, le nombre moyen d'élèves
partageant le même manuel de malagasy est de 1,7 en 2016, celui-ci est de 20,7 en 2020. Il en est de même pour
le manuel de français et de mathématiques même si l'ampleur est moins grave. En effet, si un élève dispose plus
qu'un manuel de français ou de mathématiques en 2016, celui-ci partage actuellement un seul manuel avec plus
de 4 autres élèves pour le français et plus de 6 élèves pour les mathématiques. Ces chiffres illustrant le manque
cruel de manuels dans les collèges publics sont révélateurs des conditions d'apprentissage non appropriées des
élèves dans ce cycle, interpellent et impliquent des réflexions sur les arbitrages préconisés en termes de
stratégies d’amélioration de la qualité de l’apprentissage à tous les niveaux d’enseignement.
Pour l’année 2020, en se référant aux objectifs mentionnés dans le document initial, les réalisations physiques
en matière de qualité dans le collège sont présentées dans le tableau ci-après:
Prévision Réalisation
Principales Activités prévues Indicateur 2020 2020 Ecart
Objectif : Améliorer la pertinence de l’apprentissage des élèves
Nombre de nouveaux
Elaborer de nouveaux curricula programmes élaborés 4 0 4
Capitaliser et utiliser tous les documents
d’accompagnement relatifs aux programmes Nombre de programmes
actuels révisés 0
Elaborer le cadre d’orientation et
d’organisation du curriculum malagasy 1
Objectif : Améliorer la qualification des enseignants
Former de nouveaux élèves-maîtres de Nombre d’enseignants du
l'Éducation Fondamentale 3 collège formés 1500 1287 213
Nombre d’enseignants
Formation en accompagnement pédagogique accompagnés 3000 3000 0
Doter les nouveaux Enseignants Non
Fonctionnaires ( ENF) de compétences Nombre d’ ENF dotées de
minimales de base compétences minimales 3 000 0 3 000
Objectif : Renforcer l’encadrement pédagogique
Former de nouveaux Conseillers pédagogiques Nombre de élèves
de l'EF3 conseillers recrutés 50 0 50
Former de nouveaux inspecteurs pédagogiques Nombre de élèves
de l'EF3 inspecteurs recrutés 50 0 50
Mettre en place un système d'Orientation Scolaire et Professionnelle (OS-P)
Former les responsables des établissements sur
le guide OS-P 0
Le recrutement des élèves enseignants du collège a été lancé avec celui de la formation initiale des
élèves enseignants du primaire au sein des CRINFP accueillant la formation dans tout Madagascar. L'écart
entre la réalisation et la prévision représente les candidats qui ont abandonné la formation et n'ont pas réussi
l'évaluation finale qui sont au total de 213 candidats.
Le dispositif d'accompagnement pédagogique post-formation a été déjà mis en place. Au total, la formation a
été déjà lancée dans 07 régions bénéficiaires du projet Unicef et dans les 9 régions concernées par le projet
AQUEM (Améliorer la qualification de l’Education à Madagascar).
L’objectif au niveau de l’Enseignement Secondaire Général est de développer de façon maitrisée l’accès en
tenant compte de l’équité et de la pression due à l’augmentation des enfants issus de l’éducation fondamentale.
Les points suivants seront abordés pour l’analyse de performance : le développement de façon maîtrisée de
l’accès, l’accroissement de l’offre éducative et l'allègement des charges parentales, et enfin l’appui aux plus
défavorisés renforcés. Les dossiers y afférents seront présentées et traitées dans le tableau ci-après :
La tendance à la hausse entre les deux années 2018 et 2020 du taux de transition collège-lycée indique
une tendance à la hausse des nouveaux entrants au lycée. Ainsi, la baisse du taux brut de scolarisation notée
entre 2018 et 2020, soit respectivement de 20,85% et 18,53%, traduit non seulement une tendance à la baisse
des élèves scolarisés au niveau lycée mais aussi une forte présence de déperdition scolaire au cours du cycle. Le
faible indice de disparités régionales en termes de scolarisation de 0,19 noté en 2020 souligne par ailleurs la
faiblesse de la différence de situations entre les régions. La baisse dans le temps de l'indice de disparités en
termes de transition entre les régions, passant de 0,43 à 0,37 indique, quant à elle, une légère atténuation des
différences de situations entre les régions en termes de capacité d'accueil des lycées à accueillir les nouveaux
entrants. Cette légère atténuation de disparité régionale est aussi observée en termes de rétention scolaire à
travers la baisse de l’indice de disparité qui passe de 0,56 à 0,44 entre 2018 et 2020.
Concernant l’offre éducative au lycée, les valeurs moyennes enregistrées relatives au ratio élèves salles
de classe, ratio élèves-enseignants et ratio élèves-place assise qui renseignent sur la capacité d'accueil et sur les
conditions d'encadrement des élèves rentrent toutes dans les normes. Toutefois, derrières ces valeurs moyennes
se cachent des disparités. En effet, les ratio moyens élèves salles de classe relevés au niveau du lycée public de
46,5 et 45 respectivement en 2018 et 2020 montrent plutôt la faiblesse de la capacité d'accueil du lycée public
impliquant par ailleurs des conditions de travail difficiles des élèves en référence à la norme de 40 élèves par
salles de classe. En revanche, les chiffres notés relatifs au ratio moyen élèves-enseignant (21,8 et 18,3) et au
ratio moyen élèves-places assises (1,2 et 1,0) indiquent plutôt un meilleur encadrement des élèves et une
meilleure dotation en tables-banc des élèves. Ces chiffres interpellent et indiquent notamment les efforts à
entreprendre en termes d’allocation de salles de classes pour pouvoir répondre à des conditions de travail dans
les normes.
Concernant les ENF du lycée, on note entre les deux années non seulement une forte baisse des
subventionnés en passant de 6% en 2018 à 1% en 2020 mais également une baisse considérable de 6% de
points sur le pourcentage d’enseignants fonctionnaires, laquelle baisse indique par ailleurs une augmentation
dans le temps d’enseignants non fonctionnaires. Tout comme au collège, de telles situations indiquant une forte
proportion d’ENF parmi les enseignants et la tendance à la baisse de proportions d’ENF subventionnées
soulèvent des questions quant au volume du budget alloué par l’Etat pour la prise en charge de ces ENF.
D12. Les réalisations physiques en matière d’accès et rétention dans l’enseignement secondaire général
Suivant les informations fournies dans le PSE, les activités programmées pour atteindre les objectifs
sont classées en quatre catégories selon les stratégies auxquelles elles répondent. Leurs états d’avancement sont
présentés dans le tableau ci-après :
Prévision Réalisation
Principales Activités Indicateur Ecart
2020 2020
Construction/ reconstruction et
Nombre de salles construites
équipement de nouvelles de 60
et équipées
salles de classe
Réhabiliter et équiper des salles Nombre de mobiliers
de classe distribués
Recruter des nouveaux Nombre de d’enseignants
3,365
enseignants non fonctionnaires
Doter des budgets conséquents
Montant total alloué (en
pour le fonctionnement de 2 000
million d'ariary)
lycées
Nombre de jeunes
bénéficiant d'une aide 0
scolaire
Allègement des charges Nombre de lycées dotés de
parentales et appui aux plus budget de fonctionnement
défavorisés augmentés suffisant
Nombre d’enseignants du
lycée privé bénéficiant de
Subvention 9 900 0 9 900
Pour la construction de salles équipées, 44 sur les 104 prévus sont réalisées en 2020.
Pour l’année 2020, bien que l’on a prévu de subventionner 9 900 enseignants des écoles primaires privées d’un
montant de 238 000 000 d’Ariary, le Ministère de l’Education nationale (via l’Office National de
l’Enseignement Privé) n’a pas pu accomplir ce qui a été inscrit dans le Plan d’Action du PSE par faute de
budget.
D2. Qualité et Pertinence au niveau de l’enseignement secondaire
D21. Analyse de performance de l’enseignement secondaire
Différents critères sont abordés avant d’aboutir à la qualité et à la pertinence de l’éducation au niveau de
l’enseignement secondaire. Le tableau ci-après présentera la performance en matière de qualité du lycée :
Pour le lycée, les points suivants explicitent la réalisation effectuée au niveau physique de l’enseignement
secondaire : la pertinence de l’apprentissage des élèves, la qualification des enseignants, l’encadrement
pédagogique, système d'Orientation Scolaire et Professionnelle (OS-P) et Promotion de l'excellence et
l'apprentissage tout au long de la vie. Les données fournies sont présentées dans le tableau ci-dessous :
Concernant la formation des nouveaux enseignants sans formation initiale, inclus dans le cadre de la formation
pour l'obtention de l'autorisation d'enseigner, la dotation des ENF de compétences minimales de base n'a pas
encore été lancée. D'autant plus que la situation du Covid19 n'a pas été favorable pour la réalisation de cette
activité. D'où la prévision de recrutement en formation de 236 enseignants n’a pas encore été réalisée.
E. Au niveau de l’Alphabétisation
D’une part, l'objectif principal de cette section est de mesurer les résultats obtenus au niveau de
l’éducation nationale et l’état d’avancement des activités dans le cadre du Plan Sectoriel de l’Education. Mais
d’autre part, les objectifs de développement du système et les stratégies à mettre en œuvre à cet effet diffèrent
d’un niveau d’enseignement à un autre. Ainsi les niveaux de performance du système seront appréhendés par
niveau d’enseignement. Certes, étant donné que c’est un rapport de démarrage, le PSE ne peut pas encore
impacter sur les performances du système, mais il serait intéressant de donner la situation de démarrage du
plan, étant donné le décalage entre le diagnostic qui a permis d’élaborer les différentes stratégies du plan et
l’année de démarrage. L’analyse va donc se faire par niveau d’enseignement, puis par axe de développement.
Réalisation Réalisation
Activités prévues Indicateur 2017-2018 2019-2020
Objectif : Réduire de manière significative le taux d’analphabétisme
Augmentation du nombre de Nombre de personnes, jeunes et
personnes, jeunes et adultes adultes, concernées par les actions
16236 17314
acceptant de suivre/suivant d'alphabétisation appuyées par le
des cours d’alphabétisation MEN (niveaux 1 et 2 + post-alpha)
Accroissement et Nombre de centres d'alphabétisation et
diversification de l’offre de ressource créés dans l'année
d’apprentissage destinée aux 10 0
analphabètes et aux
déscolarisés
Amélioration de la qualité des Nombre de personnes ressources
prestations en matière formées (alphabétiseurs, encadreurs, 4 0
d'Alphabétisation superviseurs) issues du MEN
Gestion et gouvernance Nombre de CISCO disposant d'un
3 6
organe de suivi-évaluation de
l'alphabétisation fonctionnelle
Objectif : Mettre en place un système d'Orientation Scolaire et Professionnelle (OS-P)
Former les responsables des Nombre des responsables des
établissements sur le guide établissements formés sur le guide 0
OS-P OS-P
Prévision
2019- Réalisation
Principales Activités Indicateur 2020 2019-2020 Ecart
Objectif : Augmentation du nombre de personnes, jeunes et adultes acceptant de suivre/suivant
des cours d’alphabétisation
Identifier des analphabètes Nombre d’analphabètes identifiés
dans les zones
d'intervention 29469 31979 2510
Doter de logiciel pour le Nombre de CISCO doté de logiciel pour
traitement des données sur le traitement des données sur
l’alphabétisation sur les l’alphabétisation
CISCO 7 0 -7
Diffuser à la radio
diffusion et à la télévision
des spots Nombre Spots audio et vidéo diffusés 240 253 13
Zone d'implantation des
centres Nombre de d'implantation des centres 6523 485 -6038
Objectif : Accroissement et diversification de l’offre d’apprentissage destinée aux analphabètes et
aux déscolarisés
Jeunes de 11-14 ans et adultes de 15-45
ans pris en charge par les associations
bénéficiaires de subvention 20633 15314 -5319
Jeunes de 11-14 ans et adultes de 15-45
ans pris en charge dans les centres
implantés par le MEN bénéficiaires
d’alphabétisation 43049 -43049
Distribuer des kits Kits apprenants distribués 63 683 27 885 -35798
Equiper des centres Centres d’alphabétisation équipés
d'alphabétisation 42 0 -42
Construire et équiper des CAR construits et équipés
CAR 2 0 -2
Subventionner des alphabétiseurs des CAR subventionnés
alphabétiseurs des CAR 6 20 14
Objectif : Amélioration de la qualité des prestations en matière d'Alphabétisation
Rédiger des documents Documents pédagogiques de base rédigés
pédagogiques de base 1 1 0
Valider des documents Documents pédagogiques de base validés
pédagogiques de base 0 0 0
Rapport d'expérimentation disponible 136 0 -136
Communications effectuées 22 0 -22
Exemplaires de documents pédagogiques
disponibles (lot de 3 livres) 3 147 394 -2753
Exemplaires de manuels pour les
apprenants disponibles 88942 20267 -68675
Former des formateurs Formations de formateurs réalisées dans 1
bassin de formation 1 9 8
Former des encadreurs Formations d’encadreurs réalisées dans
103 bassins de formation 14 15 1
Former des alphabétiseurs Formations d’alphabétiseurs réalisées
dans 165 bassins de formation 8 18 10
INFP ou CRINFP intégrant les modules
d'alphabétisation dans la formation
initiale des enseignants de l'Education
Fondamentale 2 0 -2
Objectif : Gestion et gouvernance
Contractualiser des
consultants Consultant Contractualisé 0 0 0
Rédiger SNA SNA rédigée 0 0 0
Amender SNA SNA amendée 8 0 -8
Valider SNA SNA validée 0 0 0
Multiplier la nouvelle SNA Exemplaires de la nouvelle SNA
disponible 1000 0 -1000
Effectuer des
communications Communication effectuée 2 0 -2
Remplir FPE et FEC FPE et FEC remplies 532 32 -500
Traiter FPE FPE traitée 373 0 -373
Formulaire et cahier d’enregistrement
disponibles au niveau de chaque CISCO 114 6 -108
Visiter des centres Centres visités par les superviseurs 2948 571 -2377
Effectuer des revues revues régionales effectuées 12 0 -12
régionales
Effectuer des revues
nationales revues nationales réalisées 0 0 0
Objectif : Alphabétisation pour l’insertion/réinsertion scolaire ou socio professionnelle
jeunes de 11-14 ans néo alphabétisés
insérés dans le système scolaire 12711 607 -12104
adultes de 15-45 ans néo alphabétisés
insérés dans les centres de FTP ou
bénéficiaires d’AGR 12549 1793 -10756
Dans ce tableau, les 31 979 analphabètes identifiés proviennent de 60 districts de 16 régions. Et aucune
CISCO n’a été dotée de logiciel pour le traitement des données sur l'alphabétisation. Mais au moins une séance
de sensibilisation est menée par chaque acteur d’alphabétisation dans leur zone d’intervention. Elle se fait soit
via des diffusions de spots dans les chaines radiophoniques, soit dans les chaines télévisées, soit à travers des
mobilisations communautaires.
⚫ 9 802 enfants, jeunes de 11-14 ans et adultes de 15-45 ans pris en charge par les associations
subventionnées sont alphabétisés en niveau 1 et 5 512 en niveau 2.
⚫ 11 066 enfants, jeunes de 11-14 ans et adultes de 15-45 ans pris en charge par les associations et entités non
subventionnées sont alphabétisés en niveau 1 et 9 127 en niveau 2.
⚫ 27 885 apprenants bénéficiaires de kits et 5 886 apprenants bénéficiaires de cantines que ce soit en
alphabétisation niveau 1 ou en alphabétisation niveau 2 étant donné que les dotations de kits et de cantines
constituent les mesures d’accompagnement incontournable pour la rétention des apprenants aux centres.
⚫ Aucun Centre d’Alphabétisation et de Ressource n’a été construit en 2020. Les Centres d’Alphabétisation
et de Ressource construits en 2017-2018 ne sont pas encore fonctionnels. 5 responsables et 15 animateurs
CAR ont été recrutés.
⚫ Les activités d’alphabétisation sont réalisées soit au niveau des associations /ONG prestataires, soit dans
des locaux mis à disposition par la communauté ou les écoles.
⚫ L’engagement de l’Etat se limite à l’octroi de subventions. Les actions d’alphabétisation sont encore
réalisées en grande partie par les associations /ONG et autres entités non subventionnées par l’Etat.
⚫ La conception de document pédagogique simple et explicite en matière d’alphabétisation n’est pas encore
entamée. Cependant, une recherche action a été menée par l’équipe formatrice pour capitaliser les acquis et
expérimenter la mise en œuvre de l’alphabétisation niveau 1 au niveau des centres d’alphabétisation
bénéficiaires de formation dispatchés par la Direction en charge de l’alphabétisation du MEN.
⚫ Deux applications d’alphabétisation numériques pour la lecture/écriture et pour le calcul ont été
développées et font actuellement l’objet de validation technique.
⚫ Les associations démultiplient leurs manuels et documents pédagogiques habituels pour leurs apprenants et
chargés de cours d’alphabétisation : 20 267 manuels pour les apprenants et 394 documents pédagogiques
pour les personnes ressources.
⚫ Les formateurs centraux sont mobilisés en tant que personnes ressources en partenariat avec les
associations qui organisent les formations.
⚫ Les associations /ONG ont formé 99 formateurs (9 bassins de formation), 83 animateurs encadreurs (15
bassins de formation) et 452 animateurs alphabétiseurs /monitrices (18 bassins de formation).
⚫ Le processus d’intégration des modules d’alphabétisation dans la formation initiale des enseignants de
l’Education Fondamentale n’est pas encore programmé.
⚫ 607 enfants et jeunes néo alphabétisés ont été insérés soit dans les écoles primaires, soit dans les collèges
ou centres de formation technique et professionnelle pour les plus âgés.
⚫ 1 793 jeunes et adultes de 15 ans et plus ont été bénéficiaires de formation technique et professionnelle ou
d’Activités Génératrices de Revenus
F. Education inclusive
Rappelons que l’éducation inclusive cible (i) les enfants jamais scolarisés ; (ii) les déscolarisés, victimes de la
dernière crise sociopolitique, en difficulté d’apprentissage, oubliés ou négligés par le système éducatif ; (iii) les
enfants en situation de handicap présentant des déficiences légères ou moyennes (ESH1) et (iv) les enfants en
situation de handicap présentant des déficiences lourdes ou profondes (ESH2) telles que la déficience
intellectuelle, visuelle, auditive et motrice, et qui ne peuvent être qu’accueillis dans des établissements
spécialisés.
Année de
base Prévision Réalisation Réalisation
Programme/Objectif Indicateur (2015-16) 2017-2018 2017-18 2019-20
% d'enfants SH2
accueillis dans des écoles
spécialisées 2,20% 6,50% N.D N.D
% d'enfants SH1
Mobilisation Communautaire
accueillis dans le système
autour de l'Education
éducatif formel 2,20% 6,50% N.D N.D
Inclusive
Nombre d'enfants
déscolarisés accueillis
dans les CRAN (ex-
primaire puis F1 et 2) 33512 53 736 33 866 40 106
L’innovation éducative portée par l’IEM se focalise entre autre sur la résolution de la déperdition
scolaire. Pour ce faire, le Ministère de l’Education Nationale à travers l’Axe « Promouvoir un système éducatif
accessible pour tous, inclusif et équitable » a développé des offres éducatives alternatives pour réduire le taux
de déperdition scolaire à Madagascar. L’une d’entre eux est le Cours de Remise A Niveau (CRAN).
Par rapport aux années précédentes, le nombre des élèves CRAN réinsérés a connu une fluctuation à hauteur de
40 106 pour l’année 2020. Ce nombre reflète la volonté des parents d’élèves à réinsérer leurs enfants dans le
système scolaire formel malgré le fait que ces derniers sont principalement issus de familles vulnérables. Les 15
DREN n’ayant pas de PTF se sont démenés pour réaliser les CRAN avec leur propre moyen/initiative mais le
plus grand enjeu était l’absence de kits scolaires.
L’année 2020, grâce au financement conjointe de la Norvège via l’UNICEF qui est le principal PTF des CRAN
depuis 2013, toutes les DREN ont bénéficié d’un appui technique et financière dans la réalisation des CRAN.
L’existence d’un dispositif CRAN Primaire qui guide les différents acteurs dans la réalisation des leurs activités
a permis d’atteindre la barre des 40 000 élèves CRAN réinsérés dans les EPP/EC pour l’année 2020.
Concernant les élèves ESH1 et ESH2, les données ne sont pas disponibles.
D’une part, l'objectif principal de cette section est de mesurer les résultats obtenus au niveau de
l’éducation nationale et l’état d’avancement des activités dans le cadre du Plan Sectoriel de l’Education. Mais
d’autre part, les objectifs de développement du système et les stratégies à mettre en œuvre à cet effet diffèrent
d’un niveau d’enseignement à un autre. Ainsi les niveaux de performance du système seront appréhendés par
niveau d’enseignement. Certes, étant donné que c’est un rapport de démarrage, le PSE ne peut pas encore
impacter sur les performances du système, mais il serait intéressant de donner la situation de démarrage du
plan, étant donné le décalage entre le diagnostic qui a permis d’élaborer les différentes stratégies du plan et
l’année de démarrage. L’analyse va donc se faire par niveau d’enseignement, puis par axe de développement
G. Gestion et gouvernance
G1. Analyse des performances
Prévision
Réalisation 2019- Réalisation
Objectif/Effets Indicateur 2017-2018 2020 2019-2020
Améliorer le pilotage du sous- Taux de réalisation des activités dans
65,4% 50% 40%
secteur MEN le Schéma Directeur Informatique
Nombre total de cadres formés en
planification (y compris ceux des 27 246 25
STD)
Renforcer la déconcentration et la Pourcentage de FEFFI fonctionnelles
95% 46,5% 83%
décentralisation (PEC mis en œuvre) ex-primaire
Allègement des charges parentales Pourcentage de FEFFI fonctionnelles
0% ND 62%
et appui aux plus défavorisés (PEC mis en œuvre) ex-collège
augmentés Pourcentage du budget de
fonctionnement administratif du 36% 45% 89,2%
MEN alloué aux STD
Améliorer la gestion des Taux d'aléa dans la répartition des
30% 17% 11%
enseignants enseignants
Développer la gestion partenariale Pourcentage d'établissements privés
de l'éducation et de la formation respectant les critères de gestion ND 41% ND
partenariale
De gros efforts ont ainsi été accomplis sur la question de déconcentration et de décentralisation de la
gestion du système par le transfert de la gestion des établissements d’éducation fondamentale aux communautés
bénéficiaires. Les objectifs fixés en termes à cet effet sont largement supérieurs à la prévision. Le pourcentage
d’EPP disposant de FEFFI fonctionnelles (PEC mis en œuvre) ex-primaire est passé à 83% contre 62% de
FEFFI fonctionnelles (PEC mis en œuvre) ex-collège.
Concernant le Secteur Privé de l’Education, en 2020 ainsi que les années précédentes, l’objectif du
développement de la gestion partenariale de l’éducation n’est pas atteint. Il y avait une tentative de réalisation
du projet d’étude de cadrage de l’Enseignement Privé en 2017 par l’ONEP, en collaboration avec l’UAT, mais
cela ne s’est pas fait. Certaines conditions dans le processus d’Appel d’Offre concernant le projet n’étaient pas
satisfaites, d’où l’annulation de l’offre ; alors que l’une des finalités de ce projet était d’établir une convention
partenariale entre le Ministère de l’Education Nationale et les Établissements Scolaires Privés. Ce projet est
vital et stratégique pour la gestion partenariale de l’éducation et devrait être relancé pour pouvoir préciser les
matrices de responsabilités de toutes les parties prenantes du partenariat de l’éducation (Ministère de
l’Education Nationale, Office National de l’Enseignement Privé, Directions Nationales des Écoles Privées)
pour une meilleure synergie de leurs actions. Certes, il y a des règlements qui régissent les établissements
scolaires privés mais il n’y a pas de convention bien définie régissant le partenariat entre eux et le Ministère de
l’Education nationale.
Taux
d’exécut
Principales Activités Indicateurs Prévision Réalisation ion Analyse des écarts
Améliorer Le système de pilotage du système
Elaborer et mettre en œuvre Document cadre
un Schéma Directeur du SIIGE élaboré
Informatique 1 0 0%
Acquérir des matériels Nombre de pack
informatiques distribué
(équipements, etc.) pour le
MEN central et des STD 0
Interconnecter le MEN avec Nombre de
les STD (matériels de DREN ayant été
connexion, abonnement connecté par fibre
internet, etc.,) optique 22 22 100%
Renforcer Les capacités des Formation de
structures chargées de la nouveaux Capacité limitée
planification planificateurs de pour l’IMATeP
l’éducation dans Financement limité
des instituts pour l’envoi des
spécialisés 246 25 10,16% agents à l’extérieur
Acquérir des équipements Nombre de Pack
spécialisés en informatiques spécialisé pour
et réseau notamment en l’étude SIG
système d'information
géographique 23 23 100%
Renforcer la déconcentration et de la décentralisation
Mettre en place un système Nombre de guide
de communication sur pour la
dispositif FEFFI/PEC communication 5000 5000 100%
du dispositif
FEFFI dispatché
au niveau des
écoles
Améliorer la gestion des enseignants
Redéployer les enseignants Document ou
dans le cadre de la mise en plan sur les
place des sous cycles de stratégies de
l'Education Fondamentale redéploiement
élaboré 1 1 100%
Chapitre 2. Performances de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle
La stratégie d’amélioration de l’accès de tous citoyen à la formation, quel que soit son niveau académique ou
niveau de qualification professionnelle est constitué de trois programmes : L’élargissement des dispositifs
publics d’ETFP/DC dans un contexte d’inclusive, l’innovation et la formalisation des dispositifs
d’apprentissage traditionnelle ainsi que la construction, la réhabilitation et l’équipement des établissements.
La performance du ministère en termes d’accès à la formation se détermine alors par le niveau de réalisation
des indicateurs de résultats prévus dans chaque programme. Ces niveaux de performance sont présentés dans le
tableau ci-après.
• Cursus de l’ETFP/DC réformés. L’étude sur le cursus de l’ETFP/DC est achevée ainsi que le projet de
texte correspondant qui est en cours d’adoption au niveau du gouvernement.
• Offres de formation publique diversifiées pour favoriser l'accès de tout citoyen à la formation. Le
nombre d’apprenants public pour 100.000 habitants concernant la formation professionnelle initiale et
l’Enseignement Technique pour l’année 2020 est encore faible par rapport à la prévision. En effet, le
faible accès à l’ETP est dû à l’insuffisance de la capacité d’accueil, de l’insuffisance des offres de
formation proposées, Le manque d’action de sensibilisation et la faible couverture des établissements
d’ETFP/DC.
Par contre, l’accès à la Formation Professionnelle Qualifiante et l’Apprentissage aux métiers de base
(FPQ-AMB) a largement dépassé les prévisions pour 2020 dû à la politique du Ministère de promouvoir
la formation professionnelle de courte durée à partir de l’année 2020.
• Accès à l'apprentissage rénové et à la formation privée pertinente facilité. La mise en place de la
formation par alternance figure parmi la rénovation de l’apprentissage traditionnelle. Cependant, la
prévision de généraliser les actions pilotes en 2018 n’est pas encore réalisée par le fait que les textes
règlementaires concernant la formation par alternance sont en cours d’élaboration. Ainsi, les apprentis
qualifiés en 2020 sont ceux issus de deux établissements pilotes (un privé et un public).
• Divers dispositifs de développement des compétences non étatiques innovés et reconnus. Les
réalisations restent celles de 2018 due à la non validation des textes régissant la formation par
alternance.
• LTP publics créés ou mis aux normes selon les besoins du secteur moderne d’un District et de la
Région. Les objectifs pour la création ou de la mise aux normes de LTP publics pour répondre aux
besoins du secteur moderne d’un District et de la Région ne sont pas atteints car aucun LTP n’a été créé,
ni rénové en 2019 et 2020. En effet, les efforts du Ministère ont été surtout concentrés sur la création de
nouveaux Centre de Formation Professionnelle de référence.
• Des CDC (ou CFP) créés ou mis aux normes au niveau des zones ou secteur à fortes potentialités
de création d’emploi. Le nombre de centre de développement de compétences mis aux normes et créés
au niveau des zones ou secteurs à forte potentialités de création d’emploi a été atteint à 92%. Il s’agit de
la création de 5 nouveaux Centre de Formation Professionnelle de Référence à 12 salles dans les
Régions Vakinankaratra, Atsinanana, Androy, Ihorombe et Sofia et de la création de 7 Centres de
Formation Professionnelle aux Métiers de Base dans les Régions Atsimo Atsinanana, Analanjirofo,
Atsimo Andrefana, Androy, Menabe, Antsiranana et Sofia.
Les réalisations physiques en matière d’accès à l’ETFP sont définies par les indicateurs d’activités dans chacun
des trois programmes. Le tableau suivant présente les niveaux de réalisation par rapport à ces indicateurs.
Résultats Année
Indicateur de valeu Prévisio Réalisatio Prévisio Réalisatio
obtenus
référenc r n n n n
e
P.1 Réforme et développement curriculaire centré sur les compétences et les métiers requis par les
secteurs modernes et traditionnels
Curricula Nombre de 7 0 16 5 15 4
existants curricula
réformés, rénovés suivant
rendus flexibles les besoins et
et en adéquation alignés aux
aux besoins en normes de
compétences certification
des cinq
secteurs
prioritaires
Offres de Nombre de 4 11 20 16 102 93
formation nouveaux
relatives à des curricula
nouveaux élaborés suivant
métiers porteurs les besoins et
des secteurs alignés aux
prioritaires normes de
élaborées et certification
développées
P.2 Développement de mesures d’assurance Qualité et de pertinence des offres de formation
Référentiel Nombre 7 0 33 0 26 0
qualité d’un d'établissements
établissement publics
public conçu et labélisés
mis en œuvre PNEFP
Des formateurs Nombre de 7 85 1 434 84 1284 232
et des personnel et
personnels formateurs
d’encadrement qualifiés
Baseline 2017-2018 2019 - 2020
Résultats Année
Indicateur de valeu Prévisio Réalisatio Prévisio Réalisatio
obtenus
référenc r n n n n
e
performants etrespectivement
motivés suivant les
profils liés à
chaque métier
d'ETFP/DC
P.3 Développement de mesures d’amélioration de l’insertion professionnelle
Diplômés Nombre de 4 0 93 935 nd 103124 nd
accompagnés jeunes en stage
jusqu’à de formation ou
l’insertion en stage de pré-
professionnelle embauche
Promoteurs Nombre de 4 0 268 nd 295 100
d’auto-emploi, jeunes ou
de MPME ou acteurs de
d’AGR encadrés MPME
et accompagnés encadrés jusqu'à
jusqu’à la maturation et
l’implémentatio l'implémentatio
n de leur projet n de leurs
professionnel projets
professionnels
◼ Curricula existants réformés, rendus flexibles et en adéquation aux besoins en compétences des cinq
secteurs prioritaires. Trois référentiels ont été mis à jour par rapport aux bases scientifiques et matière
générale de l’ET : Mathématiques, Physiques Chimie, Français. Un référentiel a été mis à jour
complètement : Planteur et préparateur de vanille. Des études sont en cours afin d’identifier les
programmes de formation à actualiser.
◼ Offres de formation relatives à des nouveaux métiers porteurs des secteurs prioritaires élaborées et
développées. 93 nouveaux curricula de divers métiers ont été élaborés suivant les besoins et alignés aux
normes de certification, dont 73 en AMB : Artisan Carrier, Poseur de Pavés, Tuteur agricole et rural,
Formateur agricole et rural, Transformateur de fruits et légumes, Développeur web, Administrateur
système et réseau, … et 20 référentiels en tertiaires.
◼ Le problème de financement, amplifié par la pandémie COVID a été un frein qui n’a pas permis d’atteindre
l’objectif.
◼ Référentiel qualité d’un établissement public conçu et mis en œuvre. Le référentiel qualité d’un
établissement a été conçu mais non traduit en texte règlementaire. Ainsi, le processus de labellisation des
établissements n’a pas été effectif.
◼ Des formateurs et des personnels d’encadrement performants et motivés. Les formateurs et personnel
qualifiés suivant les profils liés à chaque métier d'ETFP/DC sont répartis comme suivent : 26 Conseillers
en Ingénierie APC, 26 responsables issus des structures de formation, membres du réseau FARMADA, sur
la démarche qualité ; 60 formateurs sur les Nouvelles Technologies de l’Information et de la
Communication ; formation de 10 responsables issus de la DCAQ et de l’INFOR sur la notion d’Inclusion ;
10 responsables sur le concept d’Inclusion et 100 formateurs spécialisés.
◼ D’autres formations sont en cours de réorganisation pour 2021.
◼ Diplômés accompagnés jusqu’à l’insertion professionnelle. Le nombre de jeunes en stage de formation
ou en stage de pré-embauche n’est pas disponible. En effet, le dispositif de suivi post-formation au niveau
des établissements n’est pas encore mis en place.
Programme : « réforme et développement curriculaire centré sur les compétences et les métiers requis par
les secteurs modernes et traditionnels »
objectif : Informer les jeunes sur les emplois potentiels et les offres de formation correspondantes
Elaboration des 01 guide de 1 1 1 100% Le guide a été élaboré
outils l'orientation scolaire après le recrutement et
d'orientation et professionnelle la formation des CIO en
scolaire élaboré 2018
Organisation des nombre de jeunes nd 295 000 164 890 55,90% Les CIO responsables
séances (CDC et LTP) de l’action ne sont pas
d'orientation informés sur les encore généralisés mais
scolaire et emplois potentiels et existent dans les 20
professionnelle les offres de établissements pilotes
au profit des formation de l’ETFP.
Toutefois, les actions
jeunes correspondants
d’information et
d’orientation existent
dans tous les
établissements mais
limitées par les moyens
disponibles
objectif : Promouvoir l'entreprenariat et la professionnalisation des TPE, PME et AGR
Accompagneme Nombre de jeunes ou 0 308 100 32,46% L’entité responsable de
nt des jeunes acteurs de MPME l’accompagnement et
dans encadrés dans la de l’encadrement des
l’élaboration, préparation et la jeunes n’est pas
dans la réalisation de leurs généralisée dans tous
maturation et projets professionnels les établissements
dans l’exécution
de leurs projets
professionnels
(incubateur
d'entreprise)
C. Gestion et Gouvernance
• Orientations stratégiques en matière d'emploi et de formation déterminées avec tous les niveaux
(National, Régional, Sectoriel). Les comités régionaux partenariaux de pilotage et de coordination
(CR2PC) ne sont pas encore mis en place. Ainsi, les plans stratégiques et opérationnels de
développement des compétences validés par les CR2PC prévues être élaborés en 2020 ne sont pas
réalisés. En effet, suite au changement de structure au niveau de l’ETFP, la formalisation du CN2PC a
dû être renouvelé et la constitution des CR2PC dépend en grande partie de l’opérationnalité du CN2PC.
• La mise en œuvre de l'ETFP/DC planifiée selon les besoins actuels et futurs en emploi du
développement durable. La carte intégrée de formation suivant les prescriptions du Plan National de
Développement du Capital Humain (PNDCH) n’a pas été élaborée. La phase de collecte de données par
région en vue de l’élaboration de la carte est en cours.
• Autonomie des établissements ETFP/DC et ses relations avec le monde de travail environnant
renforcées. L’autonomie des établissements n’est pas encore appliquée. Toutefois, des activités
permettant de promouvoir les relations des établissements avec le monde du travail sont réalisées telles :
l’accroissement des établissements ayant un projet d’établissement, l’opérationnalisation des conseillers
en insertion-orientation (CIO) existants et la formation de nouveaux CIO.
• Traçabilité des sortants après la formation. Le dispositif permettant le suivi post-formation n’est pas
encore mis en place au niveau de chaque établissement d’où la non disponibilité du taux d’insertion
professionnelle des formés. Les 20 CIO en place sont en cours de formation sur l’utilisation des outils
permettant le suivi post-formation des formés.
• Dispositifs d'information sur l'emploi et la formation accessible à tous les niveaux fonctionnels.
Avec le changement de structure en 2020, il y a eu dissolution de l’Office National des Compétences et
de la Formation Professionnelle (ONCFP) et mise en place de la Direction des Etudes et de la
Recherche sur les Compétences Professionnelles (DERCP) qui se charge du Répertoire et de la Base de
Données sur les Compétences Professionnelles et de la mise en place du Système de Veille
Informationnelle et prospective. L’opérationnalisation de la Cellule de Veille Informationnelle et
Prospective est en cours : le développement du logiciel a été effectué en partenariat avec l’UNESCO et
en attente de son lancement officiel.
Au niveau de l’ONEF, sous l’égide du Ministère en charge de l’emploi, le système d’information sur
l’emploi et la formation professionnelle (SIMTFP) est en attente d’actualisation des textes le régissant.
• Jeunes informés sur les emplois potentiels et les offres de formation correspondantes.
Les Conseillers en insertion et orientation (CIO) sont responsables de l’information et de l’orientation
des jeunes sur les emplois potentiels et les offres de formation correspondantes. Cependant, seuls les 20
établissements pilotes en disposent de CIO. Leur généralisation est en cours de préparation.
Avant chaque début de formation, les établissements effectuent des actions de sensibilisation et
d’orientation des sortants de l’éducation fondamentale et des jeunes et adultes de la communauté sur les
offres de formation au niveau des établissements (FPI, FPQ, AMB). Leurs actions sont limitées par les
moyens qui leur sont disponibles.
• Ressources humaines utilisées de façon optimale. Le ministère a procédé au recrutement de 795
personnels formateurs et administratifs en 2019-2020 pour renforcer notamment les ressources
humaines au niveau des établissements.
Un plan de redéploiement du personnel est élaboré et mise en œuvre à travers des commissions
régionales et nationale d’affectation.
• Capacité du Ministère et de ses sous départements renforcée à la mise en œuvre de la réforme et
au développement de l’ETFP/DC. Avec les ressources propres internes du ministère, des responsables
du ministère central, de chaque direction régionale et des établissements pilotes ont été formés dans
différents thèmes qui contribuent à la mise en œuvre de la réforme dont : la gestion financière,
l’approche APC, les différents outils des CIO, des CIAPC, …
Réalisation
Principales RéaPrévision Taux
Indicateurs 2019- Analyse des écarts
Activités 2018
2019- 2020 d'exécution
2020
Objectif : Déterminer les orientations stratégiques en matière d'emploi et de formation à tous les niveaux
Mise en place et CN2PC, CS2PC,
opérationnalisation CR2PC créés
Les CR2PC ne sont
des Comités - Textes élaborés
4 16 06 37,5% pas encore mis en
Partenariaux de - Membres des
place
pilotage et de divers Conseils
Coordination nommés
-Les plans de
développement de
compétence au niveau
Consultation des
national et de cinq
parties prenantes Plans (Régional,
secteurs prioritaires
pour l'élaboration Sectoriel) de
ont été élaborés.
des Plans développement de
0 23 6 26,1% -Le plan régional de
d'Actions compétence
développement de
Opérationnels liés validés et rendus
compétence est en
au développement disponibles
attente de la mise en
des compétences
place et de
l’opérationnalisation
des CR2PC
Objectif : Planifier la mise en œuvre de l'ETFP/DC selon les besoins actuels et futurs en emploi du
développement durable
- Nombre de - Les stratégies
rapport d'études sectorielles de
avec le Plan développement des
National de compétences des cinq
Développement secteurs prioritaires de
Définition d'une des Compétences l’ETFP ont été
Stratégie élaboré, validé et élaborés et validés.
Nationale de diffusé
0,5 1 0,5 50%
Développement du - Nombre de
Capital humain du Rapport par
pays (SNDCH). secteur sur le
développement
sectoriel des
compétences
élaboré, validé et
diffusé
Nombre de cartes 0 20 0 0% Les collectes de
intégrées de données par région en
formation vue de l’élaboration
Elaboration des (National, des cartes intégrées de
cartes intégrées de Régional, District, formation sont en
formation Secteur cours de réalisation
professionnel)
élaborées, validées
et diffusées
Réalisation
Principales Réa Prévision Taux
Indicateurs 2019-2020 Analyse des écarts
Activités 2018 2019-2020 d'exécution
Objectif : Renforcer l'autonomie de l’établissement ETFP/DC afin d'intensifier les relations entre les
apprenants et le monde de travail environnant
- Décret portant 0 1 0 0%
statut général des Les textes portant
Dotation d'un
établissements statut autonome des
cadre administratif
d'ETFPDC élaboré établissements n’ont
et technico-
et rendus officiel pas été rendues
pédagogique
- Nombre officielles
favorisant
d’Arrêtés portant suivant la décision
l'autonomie
statut autonome 0 82 0 0% gouvernementale de
pédagogique et
spécifique de transformer les
financière d'un
chaque établissements en
établissement
établissement Service Opérationnel
d'ETFP/DC
d'EETFP/DC d’Activités (SOA)
publiés et diffusés
Nombre de projets 13 56 24 42,86% 24 projets
d'établissements d’établissements ont
Elaboration de ETFP/DC validés été validés et mise en
document cadre de et mis en œuvre œuvre au niveau de 24
pilotage avec des établissements.
partenarial de la partenaires; y 20 nouveaux
formation à compris les établissements sont en
réaliser au niveau centres pour les cours de formation
d'un établissement personnes en pour l’élaboration de
situation projet d’établissement
d'handicap
Mise en place Nombre de ND 109 0 0% Textes non encore
d'une structure de Cellules écoles- validés
mise en relation entreprises
permanente de installées au
l'établissement à niveau des
son environnement établissements
socioprofessionnel d'ETFP/DC
Prévision
Principales Réa Réalisation Taux
Indicateurs 2019- Analyse des écarts
Activités 2018 2019- 2020 d'exécution
2020
Objectif : Veiller à l'efficacité et à l'efficience de l'Administration à tous les niveaux
Nombre de PV 33 66 33 50% Les problèmes de
Evaluation de la d'audit de la ressources et le
capacité de performance des changement fréquent
l'Administration départements du premier
MEETFP à piloter ministériels du responsable ont freiné
et à gérer la MEETFP selon les activités de l’entité
réforme des leur budget
dispositifs programme
ETFP/DC élaborés et
diffusés
Contrôle de 4 56 54 96,43% Les problèmes de
l'efficacité des Nombre de PV ressources matérielles
ressources d'évaluation et et financières ont
allouées à d'audit interne des limités la réalisation
l'établissement établissements des missions d’audit
d'ETFP/DC sous d'ETFP/DC dans la région
tutelle du validés et diffusés Analamanga et ses
MEETFP périphéries
Objectif : Optimiser l'utilisation des ressources humaines
Etude de 1 1 1 100% Le plan de
Nombre de plan de
redéploiement du redéploiement du
redéploiement du
personnel et personnel est élaboré,
personnel élaboré
formateurs suivi mis à jour et appliqué
et rendu officiel
de réaffectation
1 1 0,75 0,75%
La base AUGURE
est mise en place,
Mise en place d'un Nombre de
mise à jour et
dispositif de dispositif de
opérationnelle au
gestion gestion de
niveau central. La
informatisée du ressources
base pour les
personnel et des humaines
directions régionale
formateurs opérationnelles
est en cours de
réalisation
Objectif : Renforcer la capacité du Ministère et de ses sous-départements à la mise en œuvre de la
réforme et du développement de l’ETFP/DC
Renforcement de Nombre de 0 132 500 379% Tous les responsables
capacité de tous responsables des établissements,
les responsables formés et dotés des directions
du MEETFP et de d'outils nécessaires régionales et du
ses sous- à la gestion de la ministère central ont
départements réforme été formés
Chapitre 3. Performance du sous-secteur enseignement supérieur et recherche scientifique
De ce fait, la Lettre de Politique Éducative (LPE 2018-2022) aborde trois grands axes
stratégiques identifiés dans le PSE :
i) améliorer l’accès et l’équité,
ii) promouvoir la qualité et la pertinence, et
iii) promouvoir la bonne gouvernance et gestion du système éducatif malgache.
Pour bien suivre la mise en œuvre du PSE, les indicateurs montrés dans le tableau ci-
après sont proposés.
Objectifs
✓ Consolider la mise en place du système LMD
✓ Améliorer l’accès et l’équité à l’enseignement supérieur
✓ Faire de la formation à distance et du numérique éducatif des outils de
l’accessibilité et de l’équité
Indicateurs d’accès et d’équité
✓ Nombre d’étudiants pour 100 000 habitants de l’enseignement supérieur et
indice de parité genre
✓ Taux d'accès à l'ESR
✓ Nouveaux entrants à l’UP
✓ Nouveaux entrants en Formation à distance
✓ Nouveaux entrants aux ISP
✓ Pourcentage d’étudiants répartis par domaine de formation et indice de parité
genre
1. ProgrammesIndicateur
et SourceFréquence
de Niv
de de
Sous-programmes donnéecollecte chiffrage
Dom
Cat
Libéllé Valeur 2018
2019
2020
cible
Des performances ont été réalisées sur l’amendement et l’élaboration des textes de cadrage
(02 décrets et 09 textes d'applications) sur le système LMD en fonction des réalités. Les
établissements d’enseignement supérieur évoquent des incompréhensions aux textes existants. La
majeure partie des utilisateurs et le public en général, ignorent plusieurs terminologies courantes
de la réforme préconisée. Cette méfiance a entraîné la lenteur des démarches recommandées,
notamment dans l’habilitation des formations et l’accréditation des établissements. Jusqu’à ce
jour, trois établissements d’Enseignement Supérieur sont accrédités (pour le public, IST
Antananarivo et pour le privé, Les Rossignols et ESMIA) et 1169 formations habilitées à toutes
les institutions d’ESR, selon la source de la Direction responsable (Direction Générale de
l’Enseignement Supérieur ou DGES).
Les universités publiques ont mis en place et rendu effectif les six domaines de formations
identifiés et retenus pour répondre au développement socio-économique du pays. Les UP ont
connu des extensions par le biais des universités de proximité ou annexes dans les régions et la
propagation des centres régionaux dans tout le territoire. Pareillement, le développement des
Institutions Supérieures Privées se réalise par des créations des formations selon les besoins des
régions en études universitaires. En termes de couverture nationale, la quasi-totalité des régions
dispose des ISP à domaines de formation incomplets.
Étudiants pour 100 000 habitants 539 577 595 567 606
Les Institutions Supérieures Privées, quant à elles, ont connu un taux de 25% à 28% de 2018 à
2020, soit une augmentation de 3% des étudiants inscrits par rapport à l’année 2018. Ce résultat
est inférieur à la valeur cible estimée à 36% en 2020. Également, pour la performance établie par
le CNTEMAD. Cette situation est due à l’avancement du PSE auprès des UP ayant toutes les
offres de formation, des enseignants de qualité nouvellement recrutés et d’infrastructures
nouvelles et réhabilitées appropriées.
Le taux d'accès à l'Enseignement supérieur a atteint 11% pour l’année 2020 au lieu de 7%
prévu dans le PSE. Cela est dû à l’augmentation des effectifs des étudiants inscrits à un taux
d’accroissement de 10% de 2019 à 2020.
Le nombre des étudiants pour 100 000 habitants est le rapport entre l’effectif total des
étudiants à l’ESUP multiplié par 100 000 sur le nombre total de la population à Madagascar de
l’année mentionnée. Il indique la couverture de l’Enseignement Supérieur à Madagascar en termes
d’effectif d’étudiants. Durant les trois années successives c’est-à-dire 2018-2019 et 2020, cette
couverture atteint de 577 à 606, demeurant en dessous de la moyenne des pays africains ayant le
même niveau de développement que Madagascar (soit 642 pour 100 000 habitants). Cet indicateur
reste supérieur à la valeur cible de l’année 2020 qui atteint de 567, car l’accroissement de la
population est beaucoup plus élevé que celle de l’effectif des étudiants.
En ce qui concerne le nombre de places dans les salles construites et/ou réhabilitées, il
atteint 660 places en 2018 et 160 places en 2019 ; ainsi que 260 places en 2018 et 120 places en
2019 pour les auditoriums construits et/ou réhabilités.
L’effort de l’ESR sur les domaines de formation prioritaires identifiés en concertation avec les
universités donne une répartition suivante :
Tableau 30 : Répartition des étudiants inscrits dans les universités publiques par domaine
de formations et les ISP
La performance est palpable sur l’augmentation de l’effectif dans les domaines des sciences de
l’éducation, des arts, lettres et sciences humaines, des sciences de la société, des sciences et
technologies et des sciences de l’ingénieur, car la répartition des étudiants inscrits dans ces
domaines dépasse celle de la valeur mentionnée comme cible. Cela est dû au fort déséquilibre
entre les séries des Baccalauréats avec une forte prépondérance des bacheliers littéraires, en
particulier dans l’option A2, qui se répercute dans le cycle tertiaire. Le pourcentage des inscrits en
sciences de la société dépasse de 2,4% à la valeur cible au niveau national. Le pourcentage des
étudiants inscrits dans les ISP par rapport aux effectifs totaux des étudiants de l’ESR est inférieur,
29,3% contre 40.7%, à la valeur cible.
Selon l’accès et équité à l’enseignement supérieur, quatre femmes sur dix étudiants sont
portées nouvellement inscrites dans les Universités Publiques. Cette proportion est inversée au
sein des Institutions supérieures privées, avec six femmes sur dix inscrites.
Quant aux questions qui touchent les allocations d'études, pour l’équité à l’ESR, elles ont
également connu des rebondissements palpables. En effet, l’amélioration des conditions d’études
et de vie universitaire est constatée au vu de l’augmentation du montant annuel moyen de bourse
de Madagascar passant de 250 000 à 307 262 Ariary. La gestion rationnelle des bourses
extérieures accuse une diminution du nombre annuel de nouveaux étudiants boursiers extérieurs,
soit 141 à 111 entre 2018 et 2020 avec un taux de diminution de 21% pour l’Enseignement
Supérieur seulement.
Quant aux effectifs des étudiants boursiers nationaux à Madagascar, ils sont au nombre de
83 786, qui est deux fois plus que prévu dans la valeur cible. Au niveau de l’hébergement, la
réforme a prévu 13 435 étudiants logés dans les campus universitaires, alors que 56% des
étudiants seulement ont bénéficié de logement. Cela est dû à l’insuffisance de la nouvelle
construction de logement des étudiants.
Le partage des frais de scolarité et d’hébergement entre l’État et les étudiants améliore les
conditions d’études et de vie universitaire notamment les étudiants des UP de proximité par
l’appui et l’accompagnement des étudiants et parents à faire face aux charges scolaires (Bourses
d’études). L’effort est louable mais beaucoup reste encore à faire surtout dans l’amélioration de
l'administration des œuvres universitaires (hébergement des étudiants non-résidents).
Enfin, pour assurer la scolarisation dans le système LMD, l’élaboration de tous les textes
de cadrage législatif du statut des formations à distance et du numérique éducatif a favorisé
l’accessibilité et l’équité, mais limités en termes de décision qui relève généralement de la
compétence du niveau central. Deux cent quarante et un établissements ont développé des
différents modèles institutionnels intégrant du numérique.
A l'issue de la revue régionale au mois d’août 2021, les résultats suivants ont été obtenus
suivant la concertation au niveau de chaque région de Madagascar et quelques indicateurs ont
marqué l’analyse qualitative effectuée sur place.
Pour ce faire, le renforcement de la sensibilisation des étudiants aux études supérieures est
nécessaire. Il faut également programmer les orientations professionnelles des étudiants.
L’accès à l’université des étudiants requiert la mise en place d’un système d’université de
proximité. Ainsi, la Réforme du système éducatif à Madagascar doit être envisagée.
Des mesures devraient être prises en compte pour l’amélioration de l’accès dans la
formation à distance, le renforcement de la sensibilisation des étudiants aux études supérieures et
sur les avantages de la formation à distance, le renforcement des orientations professionnelles des
étudiants ainsi que la réforme du système éducatif à Madagascar.
Pour le cas des nouveaux entrants dans les institutions supérieures privées, le manque de
moyens et problèmes de débouchés dans la fonction publique sont souvent constatés. Il en est de
même pour la concentration des institutions supérieures dans les grandes villes. L’augmentation
des débouchés dans le secteur public et privé doit être envisagée pour pallier cette situation.
Enfin, concernant les sciences de l’éducation, ce domaine est souvent mal connu à cause
de l’insuffisance de sensibilisation des élèves aux études supérieures. Le problème lié aux
débouchés dans la fonction publique et le problème de l’employabilité des formés et des diplômés
entraînent un accroissement du niveau du taux de chômage et découragent les futurs étudiants
universitaires.
Pour le cas des divers domaines d’études (Arts, Lettres et Sciences humaines ; Sciences de
la société ; Sciences et Technologies), le faible taux d’indicateur est dû à l’insuffisance de
sensibilisation des élèves aux études supérieures, au mal connaissance du domaine par les élèves,
au taux de chômage élevé décourageant les futurs étudiants, l’insuffisance de débouchés dans la
fonction publique.
Pour le domaine des Sciences de la santé, les constats suivants ont été enregistrés:
problème de niveau; Le problème de décrochage du diplôme est observé vue la longueur de la
formation en médecine humaine; Le recrutement tardif des sortants d’écoles constitue un
problème fondamental car les diplômés attendent plusieurs années avant de trouver un poste dans
la fonction publique; La priorisation de recrutement est une nécessité impérieuse pour motiver les
diplômés compte tenu de la longue durée de leur formation.
Des mesures correctrices doivent être priorisées, il en est ainsi par exemple de la
sensibilisation des élèves aux études supérieures, la multiplication des salons des étudiants, la
création d’emploi pour donner des chances aux jeunes diplômés, la multiplication des débouchés
dans la fonction publique, la promotion des relations partenariales avec le secteur privé pour
professionnaliser la formation des étudiants.
En matière d’insécurité d’emploi dans le secteur privé, les constats suivants ont été
déchiffrés : collaboration avec le secondaire pour préparer les élèves aux études supérieures,
réforme dans le système éducatif, assurer les débouchés dans le secteur public, établissement de
partenariat avec le secteur privé pour assurer un débouché.
Relativement à la formation à distance, le taux de chômage élevé pour les jeunes diplômés
décourage les futurs universitaires. Le bilan montre qu'avec l’épidémie de Covid-19 qui a frappé la
Grande Ile depuis presque deux ans, le nombre des chômeurs tend à augmenter. Outre les
nouveaux diplômés qui renforcent le rang des actuels chômeurs, beaucoup ont aussi perdu leur
emploi en 2020 et 2021, période de crise du coronavirus. En 2020, en à peine deux mois (août et
novembre), près de 8 000 emplois ont été perdus d’après l’Institut national de la statistique
(INSTAT). Ainsi, le problème d’infrastructures (espace numérique), le manque des moyens
matériels (ordinateurs, serveurs…) et financiers pour la mise en œuvre d’une formation à distance
persistent notamment dans les zones périphériques. L’insuffisance de regroupement et
d'encadrement des étudiants est source de démotivation pour les étudiants en télé-enseignement.
Il faut renforcer les compétences des enseignants et des personnels techniques et administratifs
dans la mise en place d’une formation à distance pour répondre aux besoins des étudiants ;
accompagner les étudiants dans leurs besoins pour qu’ils puissent efficacement poursuivre leurs
études.
Quant aux institutions supérieures privées, les problèmes enregistrés sont le manque de
moyens et l’insuffisance de débouchés en matière de travail dans la fonction publique.
A l’égard des conditions de vie estudiantine, 2588 étudiants sont logés à l’université de
Mahajanga, soit 31% des étudiants bénéficiaires de ce logement. Les établissements n’ont pas
réalisé une semestrialisation effective selon les textes en vigueur et une planification nationale.
Pour cause de l’avènement de la pandémie Covid 19, des mesures de facilitation de
l’enseignement doivent être prises, il en est ainsi par exemple de la limitation de programme et de
l’utilisation des supports de cours (polycopiés, version électronique, …)
Le taux de réussite au Baccalauréat est de 35% pour la Région DIANA mais 79,42% des
bacheliers inscrits entrent en 1ère Année universitaire alors que la capacité d'accueil des
établissements d'enseignement supérieur est limitée. En outre, les infrastructures sont vétustes et
insuffisantes. L’assainissement, la réhabilitation et le renforcement de suivi et entretien des
infrastructures nécessitent des financements et la prise de responsabilité de la part du
Gouvernement.
Concernant les différents domaines d’études, à commencer par les sciences de l'éducation,
5,24% des étudiants s’y trouvent. La construction et la réhabilitation des infrastructures et
l'ouverture de nouvelles offres de formations sont incontournables pour pallier ce problème. Quant
aux sciences de la société, on enregistre un problème d’insuffisance au niveau des infrastructures,
enseignants et personnel administratif, et l’offre de formations. Pour la formation à distance, elle
est encore en cours d'instauration, mais le problème au niveau du moyen financier, matériel et
infrastructure reste encore à résoudre. Pour le cas des institutions supérieures privées, l’orientation
et la sélection des établissements privés constituent encore un problème pour les étudiants. Il faut
penser à mettre un standard dans le recrutement des apprenants et en assurer le suivi.
En ce qui concerne les étudiants boursiers à Madagascar, les bourses sont égalitaires à
chaque niveau d’études, mais il y a une confusion sur la compréhension des bourses ; les étudiants
logés dans les campus sont en surnombre, les infrastructures d'accueil des étudiants sont
insuffisantes et vétustes. Comme solution, il faut penser à harmoniser les bourses selon l’année
universitaire et les attribuer aux plus méritants, ne pas le faire démocratiquement.
Enfin, concernant la Région Analamanga, les constats suivants ont été enregistrés : le
manque d’orientation sur les études supérieures pour les nouveaux bacheliers persiste toujours.
Cette orientation doit être renforcée par les Ministères en charge de l’éducation pour la
rationalisation des choix des étudiants. Il faut penser à favoriser les offres de formation dont la
nation a besoin, par exemple la formation en multimédias.
Objectifs
✓ Former et recruter la relève enseignante
✓ Renforcer les compétences des personnels de l’ESR
✓ Mettre à disposition des enseignants et des étudiants des moyens adaptés à leur
fonctionnement et leur développement
✓ Mettre en place un système d'assurance qualité
✓ Mettre en place des dispositifs de lutte contre l’échec
Indicateurs de qualité et d’efficacité
✓ Ratio étudiant/enseignant
✓ Pourcentage des enseignants permanents par grade
✓ Effectif des doctorants ayant des bourses de mobilité
✓ Nombre des EES accrédités
✓ Nombre de formation habilitée
✓ % des établissements disposant d’une cartographie des offres de formation
✓ Une cartographie des offres de formation disponible au niveau central
(MESupRES)
✓ % des institutions publiques et privées disposent des livrets d'étudiant (par
mention pour chaque domaine de chaque institution publique et privée
habilitée/accréditée)
✓ % des 6 universités et des 3 IST disposent de centre de renforcement en
informatique et linguistique
✓ % des établissements disposent d'un service de réorientation
✓ % des institutions adoptent des dispositifs adaptés aux étudiants en situation
d'emploi
P3. Employabilité
P61. Q M Nombre de
3 1 1 1 DGRS Annuel N
Développement u o manifestations le
de recherche à scientifiques nati
travers la onales et
mutualisation internationales
Dans le cadre de l’amélioration de la qualité des enseignements et apprentissages, les activités
principales sont entre autres : la poursuite de la mise en œuvre de la réforme LMD, la formation et
le recrutement d’enseignants chercheurs compétents de niveaux Master et Doctorat et,
l’acquisition de ressources documentaires et de nombreux équipements (laboratoires,
bibliothèques).
Au niveau national de l’année 2020, l’effectif total des Enseignants-Chercheurs permanents est
de 1 702 dont 19% de grade Professeur, 47% de Maître de conférences, et de 34%
d’Assistants dans les universités et IST. Quant aux Chercheurs-Enseignants dans des Centres
Nationaux de Recherche, il compte 379, dont 2% de grade Directeur de Recherche, 3% de grade
Directeur de Recherche Associé, 24% de grade de Maître de Recherche et 70% de grade
d’Assistant de Recherche. Aux termes des textes en vigueur (Art.2 du Décret 2005-098 relatif aux
obligations de service des enseignants chercheurs et chercheurs-enseignants de l'Enseignement
Supérieur et de la Recherche Scientifique), l'obligation de service des enseignants chercheurs est
de 200 heures par an (enseignements théoriques/TD/TP et encadrements de
thèses/stages/mémoires…)
Dans l’atteinte de l’objectif défini par le PSE sur la formation et le recrutement de la relève
enseignante, du programme : assurance qualité de l'ESR, l’activité de rééquilibrer le ratio
étudiant/enseignant prévoit un enseignant pour 46 étudiants au niveau national. Le ratio moyen
réalisé pour l’année universitaire 2020 des UP donne un encadrement de 56 étudiants. Selon les
domaines de formation du LMD, le ratio est assez variable : il est d’un enseignant pour 23
étudiants pour les sciences de l’ingénierie et d’un enseignant pour 184 dans les sciences de la
société. Ce qui nécessite encore des efforts accrus de recrutement et de renforcement des
compétences du personnel enseignant.
Différentes activités et apports ont été effectués pour consolider les Écoles Doctorales.
Ainsi, les écoles doctorales ont vu l’expansion des ED à l’UP dans les six universités de
Madagascar, et ont été dotées pour certaines d’équipements informatiques, techniques et de
laboratoires. De même, des abonnements à des revues scientifiques et des dotations des
bibliothèques numériques ont été réalisés en 2018 dans le PSE au niveau des écoles doctorales.
Les répercussions attendues comme suite à la formation des doctorants sont notamment de
disposer de tuteurs : 31,7% pour 2018. Il n'est pas vain de souligner qu’un nombre de doctorants
sont bénéficiaires des bourses de mobilité.
Des études sur les modalités de formation continue appropriées aux enseignants chercheurs
ont été menées conduisant à la mise en place du dispositif de renforcement des compétences à la
pédagogie universitaire à l’ère du numérique. S'ensuivit un atelier d'appropriation de textes de
cadrage auprès de toutes les parties prenantes incluant les ISP, les professionnels pour
l'harmonisation des procédures d'habilitation et d'accréditation. Pour cela, la Commission
Nationale d'Accréditation ou CNA est opérationnelle en attendant la mise en place de l'Agence
Nationale d'Accréditation ou ANA.
Il existe 1 165 offres de formations habilitées de l’Enseignement Supérieur, dont 55% pour
les ISP répartis dans 235 institutions et 45% ceux des 75 Établissements publics. Jusqu’à ce jour,
trois Etablissements d’Enseignement Supérieur (EES) sont accrédités dont un pour
l’Enseignement Supérieur Public (IST Antananarivo) et deux pour l’Enseignement Supérieur
Privé (ESMIA et Les Rossignols). Le développement des Institutions Supérieures Privées (ISP) se
réalise par des créations des formations selon les besoins des régions en études universitaires. En
termes de couverture nationale, la quasi-totalité des régions dispose des ISP à domaines de
formation incomplets. Les dossiers de demande d’accréditation et encadrement des institutions
sont toujours en étude au sein de la Direction responsable c’est-à-dire la Direction de
l’Accréditation et de l’Assurance Qualité (DAAQ) du MESUPRES ; à savoir, 23 dossiers sont en
étude dont 8 en 2018, 8 en 2019 et 7 en 2020.
Quelques-unes des 6 universités et des 3 IST disposent de centres de renforcement en
informatique et linguistique dans chaque institution publique et privée habilitée, et quelques
établissements d'un service de réorientation.
L’Enseignement Supérieur a produit des diplômés au grade de Master et Doctorat au
nombre variant de 6603 à 7772 entre 2018 et 2020, soit une augmentation de 18%. Le Grade
Master occupe les 22.5% des diplômés tandis que le grade de Doctorat a une faible proportion de
2.5% par rapport au total des diplômés à l’Enseignement Supérieur.
Il n'est pas vain de relever certains défis adossés à des activités qui n'ont pas encore trouvé
réalisation. Il en est ainsi de l'atteinte de l’objectif d'intégrer le milieu professionnel dans la
formation, dont la réalisation, actuellement avoisine seulement les 10% des établissements ayant
mis en place des plateaux techniques d’application. Un lot de textes réglementaires sur
l'apprentissage tout au long de la vie est en cours d'élaboration pour promouvoir la formation y
afférente. 25% des institutions adoptent le mécanisme de la reconnaissance des crédits de
l’apprentissage acquis par l’expérience dans l’ESR (VAE).
Un atelier de concertation entre les 6 domaines de l’ESR, aboutissant à une convention de
partenariat a été organisé. En 2018 et 2020, il y avait deux ateliers de concertation annuels entre
les 3 sous-secteurs éducatifs dans le cadre de la revue thématique et revue d’exécution du PSE.
Le programme visant à assurer l'adéquation de la recherche scientifique aux besoins de la
formation universitaire, s’explique par l'accueil des stagiaires, des doctorants issus des Universités
dans des laboratoires de recherche au sein des CNR à travers des encadrements assurés par les
Chercheurs-Enseignants. En 2019, les CNRs ont accueilli 18 étudiants au niveau de licence, 26
étudiants de niveau master et 67 doctorants venant des universités publiques. Un atelier
d'accompagnement pour le montage et la gestion de projet de recherche ainsi que pour la réponse à
des appels d'offres pour encourager et soutenir les enseignants à faire de la recherche.
De même, une journée scientifique par an sur les innovations a été organisée pour insuffler
l’esprit de recherche et d’innovation à tous les niveaux. Un atelier de renforcement de
compétences des chercheurs en matière de communication scientifique a été organisé.
Ensuite, pour le programme d’assurer l’adéquation de la recherche scientifique aux besoins du
développement socio-économique et culturel, des états de lieux ont été effectués pour les résultats
de recherche, 50 résultats de recherche en incubation ou prêt à être vulgariser à grande échelle et
47 résultats de recherche en maturation ont été inventoriés. Ces travaux de recherche répondent
aux besoins du développement socio-économique et culturel du pays. Des travaux de réhabilitation
du laboratoire de conservatoire du CNRO à Nosy be et du bâtiment de chimie, énergétique et
métallurgique du CNRIT ont été effectués dans le but de développer les dispositifs de valorisation
des expertises et des résultats de recherche.
Les éléments qui influent sur la qualité de l’enseignement au sein des universités et les
travaux de recherche au sein des CNRs de Madagascar reposent sur l’insuffisance
d’infrastructures qui induit à la faible capacité d’accueil des universités, augmentant les heures
complémentaires des enseignants (qui réduit les heures de formation) ; l’inexistence de paix
sociale empire la situation et les conditions de vie universitaire car les grèves des étudiants, ou des
PAT, ou des Enseignants perturbent inévitablement les années d’études. En outre, l’insuffisance
d’enseignants permanents dus à l’absence de politique de recrutement au sein du Ministère
constitue une source de mobilité des enseignants. Selon les données parvenues collectées, le
nombre des enseignants effectuant des mobilités est au nombre de 229 en 2018, et de 44 à 38 en
2019 et 2020. La vétusté des matériels de laboratoire de recherche entraîne la mauvaise qualité et
l’insuffisance des travaux de recherche effectués.
Comme suggestions, l’amélioration de l’enseignement supérieur est conditionnée par la
prise des mesures mentionnées suivantes entres autres la mise en place des infrastructures
d’accueil et de formation adéquates et suffisantes, le paiement régulier des bourses des étudiants,
des salaires des PAT et des heures complémentaires des enseignants ; le recrutement des
vacataires expérimentés (qui ont enseigné depuis plusieurs années) et ayant les spécialités
adéquates à l’offre de formation; le renforcement de capacités des enseignants aux nouvelles
technologies et aux innovations pédagogiques et à la pédagogie universitaire; la contribution à la
préparation des élèves au niveau des lycées pour la transition aux études universitaires via une
bonne orientation depuis les classes des lycées; la mise en place d’un système d’accompagnement
pédagogique, psychologique et technique.
Il faut penser aussi à la mise en place de dispositif d’assurance qualité des offres de
formations au sein des établissements supérieurs de Madagascar. Cela est conditionné par
l’existence d’une Direction d’Assurance qualité au sein du MESupReS qui corrobore la
détermination du Ministère pour assurer l’amélioration de la qualité de l’enseignement. Ainsi,
l’Existence des référents qualité au sein de toutes les universités de Madagascar appuie cet effort
déployé au niveau central. Les formations à la matière doivent être dispensées aux référents.
Des travaux sont en cours pour s’assurer de la qualité de la formation au sein des
universités et des instituts d’enseignement supérieur. Les dossiers d’habilitation des offres de
formation au sein des différents établissements universitaires de Madagascar sont déjà en cours
de traitement. À cet effet, il est recommandé à chaque établissement de monter un dossier de
demande d’habilitation de leur offre de formation, dans lequel, les critères de qualité de chaque
offre de formation doivent être remplis.
Parmi les critères de qualité exigés pour une offre de formation adéquate, il faut des
ressources humaines qualifiées (diplômes requis, les spécialités requises…), des infrastructures de
formation adéquates (salles, laboratoires, bibliothèque numérique…), des offres de formations
répondant aux besoins régionaux, ….
Pour le cas de la Région Boeny, pour l’année 2018, 215 diplômés en Master et 180
diplômés en doctorat sont inscrits à l’Université de Mahajanga. Ceci traduit que 17% sont en
grade de Master et 14% en grade de Doctorat. Il y a 22 instituts supérieurs privés qui se trouvent
dans la région Boeny.
Objectifs
✓ Renforcer les capacités de gouvernance et de pilotage des institutions
universitaires
✓ Renforcer la capacité de gestion
✓ Assurer la bonne gouvernance financière à travers une meilleure allocation des
ressources publiques
✓ Diversifier les sources de financement de l’ESR
Indicateurs de qualité et d’efficacité
✓ Pourcentage d’établissements ayant réalisé une semestrialisation effective selon
les textes en vigueur et une planification nationale
✓ Nombre de PDI (Plan de développement institutionnel) mis à jour
✓ Taux d’Exécution de PDI
✓ Nombre de nouvelles sources de financement hors subvention de l'Etat par
établissement Budget d’Investissement
✓ Nombre des ateliers pour le renforcement de capacités de gestion et de
gouvernance réalisés
P8. Financement du
MESupReS
P81.Bonne Ge Ré Nombre6 2 2 1 DAAF Annuelle N
gouvernance d'atelier
financière s
nationau
x de
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P82. P81.Bonne
Ge Mo In Nombre 150 37 33 52 DAAF Annuelle N
gouvernance de
financière nouvelles
sources de
financemen
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subvention
de l'Etat
par
établisseme
nt
A l’égard des différentes régions, les structures requises pour la gestion et la gouvernance
universitaires et des Institutions de recherche sont mises en place. Cette structure est composée de
différentes instances et différents conseils :
- Conseil d’administration au sein de la présidence
- Conseil scientifique au sein de la présidence
- Conseil scientifique par établissement
- Conseil des professeurs de rang magistral.
On enregistre l’existence des outils de gestion instauré au niveau de chaque université qui
est un manuel de procédure donnant des directives sur les différentes directions dans l’ESR,
l’administration, les profils de poste, l’organisation des enseignements, la gestion des
établissements et l’administration des services de direction à la présidence.
L’instauration d’un mécanisme de suivi-évaluation qui sera axé sur quatre étapes
principales est aussi une option entre autres la planification des activités, l’allocation et la gestion
des ressources, la conduite de la mise en œuvre opérationnelle et l’évaluation des impacts de
l’exécution.
Les travaux en cours de réalisation sont l’e-gouvernance qui vise à assurer le succès de la
réforme du système LMD de qualité. Il a pour finalité d’assurer une éducation inclusive et
équitable et promeut des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous, en
garantissant l’employabilité des jeunes diplômés.
Relativement à la Région Diana, seulement 10% des programmes du PDI ont été réalisées
selon les chronogrammes établis compte tenu de l’indisponibilité des ressources financières. A cet
effet, l’harmonisation entre le planning de travail et l’allocation des moyens doit être prise en
considération.
La présente revue sectorielle a pour objet de suivre l’exécution du PSE. Les trois ministères en
charge de l’éducation, de l’enseignement et de la formation se sont engagés à assurer une mise en
œuvre efficiente des orientations contenues dans ledit PSE suivant le Modèle de Simulation
Economique et Financière ou MSEF de 2018 à 2022. La revue sectorielle conjointe est l’occasion
d’apprécier la performance du secteur éducation sur la base de l’analyse d’exécution financière
des plans d’actions 2018, 2019 et 2020 desdits ministères, d’identifier et d’analyser les difficultés
et les contraintes dans l’utilisation des ressources mobilisées pour la mise en œuvre du PSE et
enfin d’établir une comparaison avec les prévisions de déboursement.
Une première phase d’analyse financière a été organisée en juillet 2021 lors de la revue
thématique. la seconde phase d’analyse, objet du présent rapport, sera présentée en novembre
2021 au cours de l’atelier final de la revue sectorielle sur le suivi d’exécution physique et
financière du PSE.
Afin d’apprécier l’état d’avancement du PSE aux niveaux déconcentrés/décentralisés des trois
ministères en charge de l’éducation, de l’enseignement et de la formation et pour compléter les
informations en vue de la préparation de la seconde phase de la revue, une consultation régionale a
été organisée en aout 2021 au niveau des six chefs-lieux de régions (Analamanga, Haute-
Matsiatra, Atsinanana, Boeny, Atsimo Andrefana, Diana). Tous les bénéficiaires et acteurs
éducatifs ont été réunis pour discuter des problèmes relatifs à l’affectation, la répartition et
l’exécution budgétaire.
Analyse de la situation économique
Par suite de la crise sanitaire, le pays est entré en récession et le PIB réel a diminué de 4 % selon la
banque Africaine de développement dans son étude sur les perspectives économiques à
Madagascar. Cela a confirmé les prévisions de la Banque Mondiale qui indiquait dans un rapport
de 2020, « l’impact économique, social et budgétaire de la crise du coronavirus sera brutal. Les
perturbations dans les échanges et les voyages internationaux ainsi que les mesures de
confinement décrétées dans le pays devraient provoquer un tassement très net de l’activité, avec
une chute attendue du PIB à 1,2 %, très en dessous des prévisions d’avant la crise, qui tablaient sur
un rythme de 5,2 % ».
Sur le plan économique, de 2017 à 2020, le PIB est passé de 41.059 à 51.970 milliards d’Ariary
(Ar. Courant) avec toutefois un ralentissement de la croissance en 2019. En 2020, Madagascar,
comme dans l’ensemble des pays touchés par la pandémie (COVID-19), a connu un taux de
croissance réel négatif (-4.2 % selon la Banque Mondiale). Le déficit budgétaire s’est aggravé
passant de 1,4 % du PIB en 2019 à 6,3 % en 2020. Plus précisément, le pourcentage des dépenses
publiques est passé de 14.4 % à 15.6 % entre 2017 et 2020. Le taux de pression fiscale a diminué
de 10.4% en 2017 à 9.6% sur la même période.
Madagascar fait donc face à une situation économique difficile avec l’arrêt de la croissance
économique, une diminution des recettes fiscales et l’augmentation des dépenses publiques. Le
graphe 01 ci-dessous représente ce déficit budgétaire pendant la période d’études.
Graphique 1 : Evolution du budget de l’Etat de 2017 à 2020
Déficit
budgétaire
Lors de l’élaboration du PSE de 2017, six hypothèses de croissance ont été envisagées. Le
scénario 5 avait été retenu pour élaborer le PSE. Il posait les hypothèses suivantes :
Tableau 34: Prévision du PSE sur l’évolution des indicateurs économiques et financiers
L’évolution réelle des indicateurs économiques et financiers est représentée dans le tableau ci-
dessous.
La comparaison entre les prévisions budgétaires du PSE et les réalisations financières du secteur
éducatif et de ses trois sous-secteurs révèle un écart considérable, expliquant les blocages que le
secteur doit affronter.
Les recettes totales de l’Etat ont connu une augmentation importante passant de 4 270 milliards en
2017 à 5 009 milliards d’Ar en 2020, en valeurs courantes. Mais elles ont été insuffisantes pour
couvrir les dépenses. Celles-ci ont en effet connu une progression continue passant de 5 915
milliards à 8 118 milliards d’Ar courants entre 2017 et 2020. Rapportées au PIB, les dépenses
totales sont passées de 14,4% à 15,6% du PIB. Durant la période, la part des dépenses courantes
de l’Etat dans les dépenses totales de l’Etat a connu une tendance à la baisse passant de 72,7% à
65,5% des dépenses totales au profit des dépenses d’investissement qui augmentent de 27,3% à
34,5%. Hors service de la dette, les dépenses courantes ont représenté en moyenne 63,2% du PIB.
Les dépenses totales d’investissements se sont chiffrées à 1 614 milliards d’Ariary en 2017 contre
2 802 milliards d’Ar courant en 2020, dont respectivement 56,3% et 29,9% financés par les
ressources extérieures.
B- Les faits marquants du secteur éducatif de 2019 a2021
Le secteur de l’éducation a subi des changements durant les quatre dernières années de la mise en
œuvre du PSE.
B1-Réformes de l’enseignement technique et de la formation professionnelle
En 2018, un fait non négligeable s’est produit pour le MEETFP car le domaine de l’emploi a été
retiré dudit Ministère et affecté à un autre Ministère. En 2019, le MEN et le METFP sont
fusionnés pour créer le Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique et
Professionnel (MENETP). Au cours de ladite période, plusieurs directions transversales des deux
sous-secteurs ont été fusionnées telles que le Secrétariat Général, le Cabinet du Ministre, les
directions des Ressources Humaines, les directions des Affaires Administratif et Financier etc…
En septembre 2020, l’Enseignement Technique et la Formation Professionnelle s’est de nouveau
détaché du Ministère de l’Education Nationale pour devenir à nouveau un ministère indépendant :
le METFP.
Ces différentes réformes ont des impacts notables sur l’allocation et l’exécution budgétaire des
sous-secteurs de l’éducation.
B2-La crise sanitaire
En outre, la crise sanitaire liée à la pandémie de la COVID-19 n’a pas épargné le secteur de
l’éducation. Financièrement, la mise en œuvre de la riposte face au COVID-19 a généré des
dépenses importantes mais qui ne couvrent pas tous les besoins associés à un système éducatif
pérenne. Dans son rapport sur l’analyse budgétaire de l’éducation à Madagascar, l’UNICEF
énonce que les dotations COVID-19 au titre de 2020 sont estimées à 5,4 milliards Ariary dont
moins de 0,5% de ces fonds étaient engagés à la fin mois d’Octobre 2020.
B3-Les principales conclusions de la revue thématique de juillet 2021
Il a été présenté lors de la revue thématique de juillet 2021 une synthèse de l’exécution budgétaire
de chaque sous-secteur de l’éducation au titre de l’année 2019, 2020 et du premier semestre 2021.
La démarche adoptée consistait notamment en une analyse par mission, par programme et par
grande rubrique de dépenses du budget total.
La revue thématique soulignait le fait que depuis 2015, le financement étatique du secteur de
l'éducation tendait à croître malgré la morosité économique et la non-variabilité des ressources. En
2020, la Loi des Finances Rectificative (LFR) a prévu la mise à disposition de 14,4% du budget de
l’Etat. La répartition entre les sous-secteurs s’est défini comme suit : 80,0% des fonds alloués
pour le Ministère de l'Education Nationale pratiquement comme en 2019 ; 3,2 % des fonds sont
alloués au Ministère de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle contre 2,9 %
en 2019 et 16,1 % au Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
contre 16,8 % en 2019 .
Par ailleurs, quelques difficultés spécifiques ralentissant l’exécution budgétaire ont été soulevées
sur une période allant de 2019 à 2021 : (i) la scission du MENETP en MEN et en METFP depuis
Septembre 2020 déjà mentionnée ci-dessus ;(ii) la mise en place du nouvel organigramme tant au
niveau du MEN qu’au niveau du METFP ; (iii) la modification des codes dans la nomenclature
budgétaire ;(iv) le basculement de crédits ; (v) La nomination des nouveaux Acteurs budgétaires
(Ordonnateurs - Coordonnateurs de Programme - Responsable de Programmes -Gestionnaires
d’activités)
C-Ressources allouées au secteur de l’éducation
Montant en Milliards Catégories de Prévision Prévision Prévision Prévision Prévision Prévision Prévision Prévision
d’Ariary Dépenses PSE 2018 GVT 2018 PSE 2019 GVT 2019 PSE 2020 GVT 2020 PSE 2021 GVT 2021
Dépenses Courantes 5 904 4 098 6 442 4 230 6 789 4 636 7 417 5 019
Budget de l'Etat Investissement 967 1 000 1 412 1 414 1 697 1 699 1 955 1 954
Total 6 871 5 098 7 854 5 644 8 486 6 335 9 372 6 973
Dépenses Courantes 999 1 041 1 023 1 142 1 097 1 247 1 126 1 340
Budget du Secteur de
Investissement 365 152 476 215 544 260 457 299
l’Education
Total 1 364 1 193 1 499 1 357 1 641 1 507 1 583 1 639
Dépenses Courantes 779 807 790 876 851 955 867 1 015
MEN Investissement 317 118 436 161 483 200 386 226
Total 1 096 925 1 226 1 036 1 334 1 155 1 253 1 241
Dépenses Courantes 40 41 48 47 56 53 64 60
MEFTP Investissement 26 8 22 11 31 14 33 16
Total 66 49 70 57 87 67 97 76
Dépenses Courantes 180 193 185 219 190 238 195 265
MESUPRES Investissement 22 27 18 43 30 46 38 57
Total 202 220 203 263 220 284 233 322
Budget du Secteur de Dépenses Courantes 17% 25% 16% 27% 16% 27% 15% 27%
l’Education /Budget Investissement 38% 15% 34% 15% 32% 15% 23% 15%
Etat Total 20% 23% 19% 24% 19% 24% 17% 24%
Source : Scénario 5 Modèle Plan Sectoriel de l’Education (PSE), Document PSE, Loi des Finances Rectificative
2018, 2019, 2020 et 2021 et SIIGFP (Système Intégré Informatisé de Gestion des Finances Publiques).
Il est à noter que les valeurs dans la prévision du PSE sont basées sur des calculs en valeurs
constantes en 2017 tandis que les autres colonnes sont en valeurs courantes.
Le tableau ci-dessus montre que les prévisions du PSE n’ont pas été réalisées comme prévu.
✓ Globalement, les dépenses courantes du budget de l’Etat sont inférieures à celles
prévues par le PSE ; en revanche, les dépenses d’investissements sont supérieures à
celles prévues par le PSE.
✓ Le secteur de l’éducation ne suit pas la même évolution : les dépenses courantes sont
supérieures à celles prévues par le PSE et les dépenses d’investissements sont cependant
nettement inférieures à celles programmées.
Les prévisions de dépenses prévues dans le PSE en 2021 sur ressources nationales sont de 1 126
milliards d’Ariary pour les dépenses courantes, et de 457 milliards d’Ariary pour les dépenses
d’investissements pour l’ensemble du secteur évalué à un total de 1 583 milliards d’Ariary.Le
manque de financement sur ressources propres s’élève encore à 289 milliards d’Ariary en matière
d’investissements.
Graphique 1:Part des ressources propres Internes de l’Etat allouées au Secteur Education par
rapport au PSE
15,0% 15,3%
18,2% 16,5%
10,0% 14,4%
5,0%
0,0%
2018 2019 2020 2021
Année
Prévision PSE Prévision GVT dans le PSE LDFR
Source : Scénario 5 Modèle Plan Sectoriel de l’Education (PSE), Document PSE, Loi des Finances Rectificative
2018, 2019, 2020 et 2021 et SIIGFP. *GVT : engagement du gouvernement inscrit dans le PSE
À la suite de l’augmentation des ressources propres de l’Etat de 2018 à 2021, le montant des
ressources internes allouées au secteur de l’éducation passe de 1 351 milliards d’Ariary en 2018,
soit 18,2% du budget total de l’Etat ou 26% de l’ensemble des ressources internes mobilisées, à
1 682 milliards d’Ariary en 2021, soit 15,3% du budget total de l’Etat ou de 21% des ressources
propres de l’Etat. L’analyse met en évidence une hausse desdites ressources en valeur absolue
mais une baisse de la part allouée à l’éducation dans le budget de l’Etat. En effet la part allouée à
l'éducation décroit de 2018 à 2021 passant de 14 à 19 % du budget total.
Après la revue qui a été faite au Colbert, le Ministère de l’Economie et des Finances a émis une
rectification sur les données relatives aux ressources propres internes de l’Etat allouées à
l’Education. Le tableau ci-après détaillera cette part.
Tableau 37: Part des Ressources Propres Internes de l’Etat allouées au Secteur Éducation de
2018- 2020
Montant en Milliard Catégories de Prévision Prévision Prévision Prévision Prévision Prévision Prévision Prévision
d’Ariary dépenses PSE 2018 GVT PSE 2019 GVT PSE 2020 GVT PSE 2021 GVT
2018 2019 2020 2021
Budget de l’Etat Dépenses 5 904 4 148,9 6 442 4 290,9 6 789 4 573,3 7 417 5 381,3
Courantes
Investissements 967 993,5 1 412 1 536,9 1 697 2 385,2 1 955 1 833,4
Total 6 871 5 142,3 7 854 5 827,7 8 486 6 931,6 9 372 7 214,7
Budget du Secteur Dépenses 999 1 096,2 1 023 1 185,9 1 097 1 263,9 1 126 1 397,5
Education Courantes
Investissements 365 147,1 476 203,7 544 161,8 457 80
Total 1 634 1 243,3 1 499 1 389,6 1 641 1 425,7 1 583 1 477,5
MEN Dépenses 779 839 790 876 851 955 867 1 111,9
Courantes
Investissements 317 110 436 161 483 200 386 34,8
Total 1 096 949 1 226 1 036 1 334 1 155 1 253 1 146,8
METFP Dépenses 40 38,5 48 47 56 53 64 48,0
Courantes
Investissements 26 13,6 22 11 31 14 33 1,0
Total 66 52,1 70 57 87 67 97 49,0
MESUPRES Dépenses 180 218,8 185 219 190 238 195 237,5
Courantes
Investissements 22 22,6 18 43 30 46 38 44,1
Total 202 241,6 203 263 220 284 233 281,6
Budget du Secteur Dépenses 17% 26,4% 16% 27,6% 16% 27,6% 15% 26,0%
de Courantes
l’Education/Budget Investissements 38% 18 ,8% 34% 13,3% 32% 6 ,9% 23% 4,4%
de l’Etat Total 20% 24,2% 19% 23,8% 19% 20,6% 17% 20,5%
Source : Scénario 5 Modèle Plan Sectoriel de l’Education (PSE), Document PSE, Loi des Finances Rectificative
2018, 2019, 2020 et 2021
Mise à jour des données des données par le Ministère de l’Economie et des Finances
Il est à noter que les valeurs dans la prévision du PSE sont basées sur des calculs en valeurs
constantes en 2017 tandis que les autres colonnes sont en valeurs courantes.
Après mise à jour de calcul des indicateurs du tableau 37 à partir des données fournies par le
Ministère de l’Economie et des Finances, le tableau ci-dessus montre que les prévisions du PSE
sont atteintes. De 2018 à 2021, les proportions de budget de l’Etat allouées au secteur éducation
dépassent les prévisions.
✓ Globalement, les dépenses courantes du budget de l’Etat sont supérieures à celles
prévues par le PSE ; en revanche, les dépenses d’investissements sont inférieures à
celles prévues par le PSE.
✓ Le secteur de l’éducation ne suit pas la même évolution : les dépenses courantes sont
supérieures à celles prévues par le PSE et les dépenses d’investissements sont cependant
nettement inférieures à celles programmées.
Les prévisions de dépenses prévues dans le PSE en 2021 sur ressources nationales sont de 1 126
milliards d’Ariary pour les dépenses courantes, et de 457 milliards d’Ariary pour les dépenses
d’investissements pour l’ensemble du secteur évalué à un total de 1 583 milliards d’Ariary. Le
manque de financement sur ressources propres s’élève encore à 289 milliards d’Ariary en matière
d’investissements.
Graphique 2:Part des ressources propres Internes de l’Etat allouées au Secteur Education par
rapport au PSE
30%
24,2% 24,00%
25% 23,80%
23,50%
23,40% 23,8%
20% 20,6% 20,5%
20% 19% 18,80% 17%
15%
10%
5%
0%
2018 2019 2020 2021
Source : Scénario 5 Modèle Plan Sectoriel de l’Education (PSE), Document PSE, Loi des Finances Rectificative
2018, 2019, 2020 et 2021 et SIIGFP. *GVT : engagement du gouvernement inscrit dans le PSE
À la suite de l’augmentation des ressources propres de l’Etat de 2018 à 2021, le montant des
ressources internes allouées au secteur de l’éducation passe de 1 351 milliards d’Ariary en 2018,
soit 18,2% du budget total de l’Etat ou 26% de l’ensemble des ressources internes mobilisées, à
1 682 milliards d’Ariary en 2021, soit 15,3% du budget total de l’Etat ou de 21% des ressources
propres de l’Etat. L’analyse met en évidence une hausse desdites ressources en valeur absolue
mais une baisse de la part allouée à l’éducation dans le budget de l’Etat. En effet les parts du
budget total allouées à l'éducation de 2018 à 2021 sont respectivement de 24,2%, 23,8%, 20,6% et
20,5%.
Tableau 38: Répartition du budget par source de financement - secteur éducation (en Milliards
d’Ariary)
% dans le % dans le % dans le
% dans le
Type de financement LFR_2018 LFR_2019 budget total LFR_2020 budget total LFR_2021 budget total
budget total
2019 2020 2021
Ressources propres 1 351 90% 1509 93% 1 578 92% 1 682 91%
La répartition entre financement interne et externe reste relativement stable avec 90 à 93 % pour
les financements internes et 7 à 10 % pour les financements externes. Toutefois, il importe de
noter une baisse de la part des financements externes en 2019.
Par ailleurs, si le financement extérieur prévu dans le PSE en 2020 se chiffrait à 341 milliards
d’Ariary, le budget inscrit dans la LFR 2021 n’était que de 157 milliards d’Ariary. Cela se traduit
par un manque de financement de 184 milliards d’Ariary.
Le graphe ci-dessous montre la variation annuelle du budget alloué à l’éducation par sous-
secteurs.
Graphique 3: Evolution du budget du secteur par ministères
Concernant le MEN, son budget passe de 81% dans le LFR 2020 à 80% dans la LFR 2021 malgré
le fait que le Ministère de l’Education Nationale ait la charge de l’enseignement général du
préscolaire, au primaire, aux collèges et aux lycées. Ce large domaine d’activités justifie le fait
qu’il détienne la plus grande part du budget alloué à l’éducation. Pourtant en 2020, la scission du
MENETP a entraîné la baisse de budget du MEN suivie d’un retour au niveau antérieur en 2021.
En outre, une forte contrainte budgétaire est ressentie par les différents niveaux déconcentrés où
les besoins dépassent toujours les ressources disponibles. Ainsi plusieurs activités principales
inscrites dans les Plans de Travail Annuel (PTA) se retrouvent sans financement, d’où les constats
suivants : insuffisance de fournitures, augmentation des arriérés (vacation examen officiel)
impayés, non-réalisation des activités liées aux ripostes COVID-19 et celle des Cours de Remise à
Niveau (CRAN) pendant les vacances. Cette contrainte budgétaire a indéniablement des impacts
négatifs sur les performances du secteur éducatif, notamment sur l’insuffisance des suivis, la
baisse du taux de réussite aux examens et la démotivation du personnel.
Tableau 39: Comparaison des budgets prévus par le PSE et la LFR de 2018 à 2021 par sous-
secteur(en Milliards d’Ariary)
2018 2019 2020 2021
Prévision Prévision Prévision Prévision Prévision Prévision Prévision Prévision
Catégories de Dépenses LFR LFR LFR LFR
PSE GVT PSE GVT PSE GVT PSE GVT
Dépenses Courantes 779 807 950 790 876 1 054 851 955 1 136 867 1 015 1 228
MEN
Investissement 317 118 111 436 161 157 483 200 136 386 226 117
Dépenses Courantes 40 41 38 48 47 38 56 53 46 64 60 48
MEFTP
Investissement 26 8 12 22 11 6 31 14 5 33 16 1
Dépenses Courantes 180 193 224 185 219 235 190 238 235 195 265 238
MESUPRES
Investissement 22 27 17 18 43 18 30 46 19 38 57 50
Total 1 364 1 194 1 351 1 499 1 356 1 509 1 641 1 507 1 578 1 583 1 639 1 682
Total Dépenses Courantes 999 1 041 1 211 1 023 1 142 1 328 1 097 1 247 1 418 1 126 1 340 1 513
Investissement 365 152 140 476 215 181 544 260 160 457 299 168
Dépenses Courantes 5 904 4 098 4 533 6 442 4 230 5 410 6 789 4 636 5 969 7 417 5 019 6 671
ETAT Investissement 967 1 000 2 871 1 412 1 414 3 718 1 697 1 699 4 980 1 955 1 954 4 355
Total 6 871 5 098 7 404 7 854 5 644 9 128 8 486 6 335 10 949 9 372 6 973 11 026
Budget du Dépenses Courantes 16,9% 25,4% 26,7% 15,9% 27,0% 24,5% 16,2% 26,9% 23,8% 15,2% 26,7% 22,7%
Secteur de Investissement 37,7% 15,2% 4,9% 33,7% 15,2% 4,9% 32,1% 15,3% 3,2% 23,4% 15,3% 3,9%
l’Education Total 19,9% 23,4% 18,2% 19,1% 24,0% 16,5% 19,3% 23,8% 14,4% 16,9% 23,5% 15,3%
Sources : Document PSE et SIIGFP. *GVT : engagement du gouvernement inscrit dans le PSE
Dans un premier temps, la part allouée au MEN a diminué en 2020 et augmentée à nouveau en
2021. Les dépenses courantes ont dépassé le montant prévu dans le PSE et cela au détriment des
investissements. Par ailleurs, l’analyse qualitative évoque une augmentation de 3,5% du budget
alloué pour les dépenses en transfert mais seulement de 0,5% pour les dépenses courantes. En
général, le crédit disponible pour chaque région ne présente pas de variation significative sauf
quelques cas de l’augmentation de la caisse école et l’allocation de crédit temporaire destinée pour
« tosika fameno » causée par la pandémie COVID-19.
La part du METFP reste inférieure à celle prévue par le PSE au cours de la période pour les
dépenses courantes et d’investissements. A la différence des deux autres sous-secteurs de
l’éducation, le METFP présente36 à 48 milliards d’Ariary d’insuffisance de financement surtout
au niveau des dépenses d’investissement. Toutefois par rapport au crédit alloué aux dépenses
courantes annuellement, on note une augmentation en 2021 dont l’objet est de faire face aux
besoins induits par la reforme, la restructuration et les améliorations au sein du ministère. Pour le
gouvernement qu’après les formations au niveau des CFP et LTP devrait faciliter l’insertion
professionnelle des jeunes. Cette vision explique l’accroissement du nombre des apprenants au
niveau des établissements entraînant l’augmentation des crédits alloués à la DRETFP.
En qui concerne le MESUPRES, les ressources allouées ont été plus élevées par rapport à la
prévision du PSE. Et, elles ne cessent d'augmenter de 2018 à 2021. La proportion des dépenses
d'investissement suit une courbe en dent de scie : 6% pour 2018, 9% en 2019, 8% en 2020 et 12 %
en 2021.
De façon générale, les budgets sont insuffisants et ne répondent pas aux attentes énoncées dans les
budgets- programmes. Ils ne prennent pas non plus en considération les PTA élaborés au niveau
local et régional.
Les dépenses de personnel couvrent les salaires du personnel enseignant et non enseignant.
Graphique 4: Evolution des dépenses de personnel par ministère
877,78
1 000,00
757,55 938,81
900,00 699,37
800,00
700,00
600,00
500,00
400,00
113,93
300,00 110,21 122,68
200,00
100,00 136,61
21,24 23,44 31,83
- 33,57
2018 2019 2020 2021
Source : SIIGFP
Les dépenses de solde ont absorbé pendant la période 2018-2021 entre 62% et 66 % du budget du
secteur éducatif. Cette forte pression des dépenses sur les ressources allouées au secteur constitue
une contrainte au développement du système éducatif et à l’amélioration de la qualité des services
dispensées.
Pour les trois sous-secteurs, les dépenses de personnel connaissent une augmentation significative.
Concernant la répartition par sous-secteur, la part des salaires dans le budget de l’Etat a augmenté
pendant la période 2018-2021 : une augmentation de 4 % pour le MEN et de 25 % pour le
METFP. La part des dépenses de personnel dans le budget du MESupRes reste stable et varie
entre 45% et 48 %.
Tableau 40: Evolution des dépenses de Solde de 2018 à 2021 (En Milliard d’Ariary)
LFR_2018 LFR_2019 LFR_2020 LFR_2021
Dépenses de personnel 700 758 878 939
% des Dépenses de personnel dans le budget du sous-
MEN secteur
63% 63% 69% 70%
Total ETFP 49 44 51 49
Dépenses de personnel 110 114 123 137
% des Dépenses de personnel dans le budget du sous-
MESupReS 46% 45% 48% 47%
secteur
Total MEsupRes 241 253 255 291
Dépenses de personnel 831 895 1 032 1 110
Secteur Total Budget du sous-secteur 1 351 1 508 1 578 1 685
Education % des Dépenses de personnel dans le budget du sous-
62% 59% 65% 66%
secteur
Sources : SIIGFP
Pour un montant de 1 351 milliards d’ariary alloués au secteur en 2018, le montant consacré aux
dépenses de personnel est de 831 milliards d’ariary soit 62% des ressources mobilisées. Ce poids
a connu une variation peu importante sur la période.
Pour le MEN, le budget alloué aux dépenses de personnel est lié étroitement au recrutement
annuel des enseignant : 4 000 nouveaux enseignants en 2018 et de 7 500 enseignants par an de
2019 à 2021. Sur les 1 345 milliards d’ariary alloués au MEN en 2021, 939 milliards d’ariary ou
70% sont affectés aux dépenses de personnel.
Les dépenses de solde au METFP évoluent au prorata des besoins de chaque région en matière de
formation. On sait que chaque formation nécessite des formateurs ; or la plupart des formateurs au
niveau des établissements sont des vacataires. De nombreuses formations sont de longue durée,
d'où l'obligation pour le ministère d‘accroitre le nombre de postes budgétaires et de recruter des
formateurs en EFA (Emploi de Fonctionnaires Assimilés). De plus, en 2021, le Ministère procède
au basculement des agents ECD (Emploi Courte Durée) et vacataires vers le statut ELD (Emploi
Longue Durée) d'où l'augmentation du budget alloué aux dépenses de personnel. Enfin, plusieurs
régions n'ayant pas encore des Directions régionales de l'Enseignement Technique et de la
Formation Professionnelle, le ministère a décidé d’étendre sa zone de couverture (en 2019, 2020 et
2021, 4 directions régionales sont implantées) d'où l'accroissement de part des dépenses de solde.
Malgré cette augmentation, les dépenses de solde restent insuffisantes.
L’évolution des dépenses hors soldes, de 2018 à 2021, se fait en dent de scie. Le montant le plus
élevé est observé en 2019 avec un montant de 432,6milliards.
Graphique 5 : Evolution des dépenses hors solde
Source : SIIGFP
Les dépenses hors solde au niveau de chaque ministère évoluent presque tout en dent de scie à
l’exception du METFP qui se trouve dans un intervalle de 14 et 17 milliards d’Ariary. Mais durant
ces quatre dernières années, les dépenses totales hors solde varient de 380,11 à 432,61 milliards
d’Ariary, dont les augmentations ne sont pas considérables.
C5-Investissements
180,00
160,00 157,18
140,00 135,92
120,00 117,31
110,89
100,00
80,00
60,00
18,44 50,15
40,00 17,18 19,31
20,00
11,89 4,94
- 5,82 1,00
MEN METFP MESupres
2018 2019 2020 2021
Source : SIIGFP
Les courbes du graphique ci-dessus montrent que les budgets alloués aux investissements internes
ont diminués, particulièrement pour le MEN. Seul le MESupRes a vu son budget « Investissement
interne » augmenter fortement en 2021.
Graphique 7: Evolution des investissements externes
160,00
149,69
129,17
140,00
134,72
106,37
120,00
100,00
80,00
60,00
40,00
5,70 10,19 12,99
20,00 5,22
Source : SIIGFP
Contrairement aux investissements internes, les investissements externes ont augmenté bien que le
MEN ait connu une baisse en 2019.
D-Exécution budgétaire
Après trois années et demie d’exécution budgétaire et de mise en œuvre des activités prévues par
le PSE, ce chapitre a pour objet de rendre compte de l’utilisation des budgets de dépenses
courantes et d’investissement alloués au secteur Education. Elle permet également d’apprécier les
réalisations des axes prioritaires définis dans la Loi des Finances.
Pour rappel, l’article 8 du chapitre II de la Loi Organique N° 2004-007 du 26/07/04 sur les Lois de
Finances (LOLF) stipule que les charges budgétaires de l’État comprennent des :
✓ Intérêts de la Dette Publique
✓ Dépenses courantes de Solde
✓ Dépenses courantes hors Soldes
✓ Dépenses d’Investissement
✓ Dépenses d’opérations financières
Dans ce chapitre, nous aborderons l’exécution budgétaire des dépenses courants et des dépenses
d’investissement.
Cette section regroupe l’exécution des dépenses de fonctionnement (solde et hors solde)
Le graphique suivant montre l’évolution de l’exécution budgétaire du secteur éducation de 2018 à
2021. Il est important de noter que l’année 2021 n’est pas complète et ne concernent que le 1er
semestre 2021.
Graphique 8: Taux d’Exécution budgétaire 2018, 2019, 2020 et 2021 par ministère
100,00%
85,65%
90,00%
94,79%
80,00%
87,12%
70,00%
62,41%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
2018 2019 2020 2021
Source : SIIGFP
D’après le graphique ci-dessus, le taux d’exécution budgétaire de l’ensemble des trois ministères
en charge de l’éducation a baissé de 2018 à 2020 en passant de 94,8% à 85.6 %. Pour l’année
2021, compte tenu du fait que le MEN a la plus grande part du budget, cela explique le taux
malgré la très forte baisse du taux d’exécution du MESupRes, sachant que les données 2021 sont à
considérer avec prudence, l’année n’étant pas complète
Graphique 9: Comparaison de l'exécution Budgétaire par rapport à LFR (en milliards d’ariary)
MEN
MEN
MESupres
MEN
METFP
MESupres
METFP
MESupres
METFP
METFP
MESupres
Source : SIIGFP
120,00% 99,67%
98,53%
89,02%
100,00%
80,00%
71,98%
60,00%
40,00%
20,00%
0,00%
2018 2019 2020 2021
Source : SIIGFP
Ce graphique révèle qu'à un moment donné, durant les années 2018 et 2019, les dépenses de solde
des trois ministères ont été exécutées à hauteur d'un intervalle de 98 et 99 %. Mais en 2020, seuls
les taux d'exécution respectifs du MEN et du METFP se situent au même niveau malgré une
baisse importante. Présentant un écart en baisse importante, le taux d'exécution des dépenses de
solde du MESupRes en 2021 est beaucoup plus faible que celui des deux autres Ministères. De
façon générale, le taux d'exécution des dépenses de solde du secteur Education n'a cessé de
décroître ces 4 dernières années.
Graphique 11: Comparaison des soldes par rapport au budget engagé
METFP
MEN
METFP
MEN
METFP
MEN
METFP
Mesupres
Mesupres
Mesupres
Mesupres
2018 2019 2020 2021
Source : SIIGFP
Les taux d’exécution des dépenses salariales sont en général de 99% et ces dépenses représentent
68,5% des dépenses totales engagées.
Pour le MEN, le taux d’exécution a une tendance décroissante pendant la période d’études allant
de 99% en 2018 à 87.5 % en 2019. Le taux d’exécution au cours du premier semestre de 2021 est
normal à 53%. Le METFP connait un taux d’exécution de 100 % en 2018 et 2019 ; ce taux chute à
84.4 % en 2020. Le taux d’exécution du MESupRes est resté à 100 % sur la période 2018-2020.
On note donc une chute globale des taux d’exécution en 2020. Cette diminution de performance
est expliquée par la scission du MENETP en MEN et METFP. En effet, la LFR avait été élaboré à
partir du budget général du MENETP, c’est-à-dire de l’ensemble des deux ministères. Or le taux
d’exécution budgétaire ne tient compte que du MEN, d’où le faible taux constaté par rapport au
budget voté.
Concernant le MESupRes, le taux de réalisation de plus de 100% des dépenses de solde n’est pas
du tout étonnant. Cette situation a pour cause l’existence de crédit modifié après la promulgation
de la LFR dont le montant est supérieur à celui de la LFR. Ce sont le cas des années 2019 et 2020
dont le montant modifié est respectivement de 116,84 et 124.78 milliards d’Ar.
D12-Dépenses courantes hors solde
Les dépenses courantes hors solde prennent en compte les charges de fonctionnement.
Tableau 41: Exécution budgétaire 2018- 2021 par ministère hors masse salariale (en Milliards
d’Ariary)
Source : SIIGFP
Le tableau ci-dessus nous montre qu’en général, les trois ministères n’arrivent pas à exécuter la
totalité de budget hors masse salariale. On remarque également des fluctuations du taux
d’exécution selon les années et ceci pour les trois ministères.
Le montant des crédits engagés est passé respectivement de 319 milliards en 2018, soit un taux
d’exécution moyen de 91 % à 295 milliards en 2020, soit un taux d’exécution moyen de 76 %.
Les causes de cette variation dépendent des contextes observés dans chaque ministère. Ainsi le
faible taux d’exécution budgétaire en 2019 est justifié par la nomination suivie de l’abrogation des
trois Ministres ayant la fonction d’un d’ordonnateur au cours de la même année budgétaire. Cette
situation a impacté tous les acteurs budgétaires au sein du ministère.
La faiblesse des taux observée en 2021 n’est pas significative, l’année n’étant pas terminée
Depuis 2018, pour le METFP, on constate des fluctuations irrégulières du taux d’engagement des
dépenses hors masse salariale. Ceci est dû aux situations vécues par le ministère comme la
scission du programme Emploi en 2018. À la suite de la scission avec le MEN de septembre 2020,
les reliquats budgétaires non engagés du MENETP ont été partagés entre les deux ministères avec
une clé de répartition bien définie. A partir de l’année 2021, les opérations d’exécution budgétaire
sont majoritairement effectuées par rapport aux taux de régulations dictés par le MEF, d’où le taux
d'exécution de 52 %. En outre, les établissements (CFP, LTP) étant devenus des Services
Opérationnels d’Activités, les transferts constitués par les subventions allouées à ces
établissements de formation ont diminué.
Le tableau ci-dessus affiche un taux normal d’exécution de 90% et 88% des ressources propres du
MESUPRES en 2018 et 2019. En 2020, le faible taux d’exécution de 53% peut être expliqué par
le retard de préparation des dossiers d’engagement à cause de restrictions sanitaires du
coronavirus. D’autres difficultés ont été rencontrés par le MESupRes, comme :
✓ Le retard du budget de fonctionnement ;
✓ L’insuffisance des bourses nationales et des bourses extérieures des étudiants ;
✓ La suspension de l’indemnité de technicité depuis décembre 2017 ;
✓ Le non-financement des vacations, heures complémentaires, dépenses de
fonctionnement, dépenses d’entretien et de maintenance et d’une partie des dépenses de
fonctionnement au Baccalauréat ;
✓ La grève des enseignants chercheurs et des chercheurs enseignants ;
✓ La grève des étudiants.
D2-Dépenses d’investissements
180
TAUX D'EXECUTION 160
157
136118
INVESTISSEMENT INTERNE 140
117
120 111
120%
100
100% 81% 80 65
80% 66% 60 16 37
50
11 23
40 1 5 19 0 23
60% 12 17 18
7 1
20 6 5 5
40% 0
28%
MEN
METFP
MEN
MEN
MESupres
METFP
MESupres
METFP
MEN
MESupres
METFP
MESupres
20% 24%
0%
2018 2019 2020 2021 2018 2019 2020 2021
Sources : SIIGFP
L’effort du Secteur Éducation en matière d’investissement est mesuré par les dépenses financées
par des Ressources Propres Internes. Celles-ci se sont élevées à 91.8 milliards d’Ariary en 2018,
puis ont chuté à 43.4 milliards en 2019 pur ensuite augmentées à 129.4 milliards en 2020.
Elles s'élèvent à un total de 140 milliards d’Ariary en 2018 dont 58% ont été consacrées à la
construction de nouvelles infrastructures d’un côté (bâtiments scolaires pour le MEN, Centre
Agricole et BTP pour le METFP, Campus Universitaire et Dortoirs pour le MESUPRES). La part
allouée à chaque sous-secteur peut être différente selon les régions d’implantation et les priorités
du Gouvernement. Ainsi, en 2020, la fourniture en kits scolaires (manuels scolaires, sandales et
tabliers) revêt d’un montant important de 50 milliards d’Ariary.
Tableau 42: récapitulation des investissements de 2019-2021 (En milliards d’Ariary)
MATÉRIELS ET
En Mds MGA CONSTRUCTION TOTAL %
MOBILIERS
MEN 49,16 52,85 102,01 73,4%
METFP 4,72 3,74 8,55 6,2%
MESupRes 27,18 1,33 28,51 20,5%
Tableau 44: Evolution des dépenses des Agences Multilatérales en faveur de l'Éducation de
2017 à 2020 (en USD)
Tableau 45: Evolution des dépenses des Organisations Non Gouvernementales en faveur de
l'Éducation par bailleurs de 2017 à 2020 (en USD)
Tableau 46: Evolution des dépenses des Coopérations Décentralisées en faveur de l'Éducation
par bailleurs de 2017 à 2020 (en USD)
Tableau 47: Evolution des dépenses Totales des Partenaires Techniques et Financiers en faveur
de l'Éducation par bailleurs de 2017 à 2020 (en USD)
Graphique 13: Evolution des dépenses totales des Partenaires Techniques et Financiers en
faveur de l'Éducation par bailleurs de 2017 à 2020 (en USD)
Source : Plateforme de Gestion de l’Aide (AMP: Aid Management Platform) – Primature, Madagascar
Globalement, l’engagement des partenaires a fortement diminué en 2018 puis est remonté en 2019
et 2020 (55.7 millions $) sans retrouver le niveau de 2018 (58.8 millions $). Cependant, celui des
agences multilatérales et les coopérations décentralisées ont connu une augmentation entre les
deux années.
Le MEN a traversé des moments difficiles, à savoir : la fusion puis scission du MENETP, le
changement d’organigramme conséquence de la fusion et la scission, le changement fréquent des
acteurs budgétaires et la longueur de la procédure de nomination de nouveaux acteurs budgétaires
(Ordonnateurs - Coordonnateurs de Programme - Responsable de Programmes -GAC), la
modification des codes dans la nomenclature budgétaire et le basculement de crédits.
Dans ce contexte de turbulences institutionnelles et afin de mieux maitriser de type de situations,
le MEN propose les recommandations suivantes : (i) d’améliorer et réactualiser le système SIIGFP
concernant la base « paiement », (ii) augmenter les budgets alloués aux Services Techniques
Déconcentrés ou STD (fonctionnement et investissement), et (iii) aligner la programmation et la
planification des budgets alloués au secteur Education aux objectifs du PSE et (iv) développer de
nouveaux partenariats financiers pour la mise en place des plateformes d’apprentissage en ligne
face à la pandémie du COVID-19.
E4-Niveau régional
Au niveau régional, de nombreux problèmes sont constatés : (i) lourdeur et complexité des
procédures administratives (finance publique, passation de marché), (ii) changement fréquent et le
retard de la nomination des acteurs budgétaires, (iii) retard de l’ouverture de crédit au niveau
régional (iv) faiblesse du taux de régulation (v) retard à l’exécution de la « validation » au niveau
du trésor public, (vi) retard de la liste de personnel retenue au niveau de la Direction Régionale,
qui entraîne le retard des dépenses de solde , (vii) non correspondance entre le budget
prévisionnel LFR et le montant pour l’exécution budgétaire, (viii) Site SIIGFP souvent bloqué.
Les recommandations émanant des régions sont: (i) mettre en place un système de vérification et
un contrôle périodique au niveau de chaque entité et de chaque acteur budgétaire, (ii) appliquer
strictement les sanctions disciplinaires , (iii) Collaborer avec les mobiles Bank et micro finances ,
(iv) respecter l’orthodoxie financière avec renforcement de capacité et d’effectif des acteurs
budgétaires (v) Développer les partenariats et augmenter le volume de crédit destiné aux
investissements et au fonctionnement (vi) faciliter les procédures de convention entre les
établissements, direction régionale avec les partenaires Techniques et Financiers.
En ce qui concerne l’amélioration de la qualité de l’exécution budgétaire afin d’atteindre les
objectifs du PSE, il est important d’accorder la totalité du crédit correspondant au budget
prévisionnel et sans retard, d’assurer une gestion propre des budgets à tous les niveaux
d’exécution, d’augmenter les crédits alloués afin de couvrir les dépenses éligibles, de dispenser de
formation aux acteurs budgétaires, doter des matériels adéquats aux acteurs budgétaires, d’assurer
le suivi et contrôle périodique de la gestion de crédits, de faciliter et d’alléger les procédures
administratives, d’assurer la transparence lors de l’exécution budgétaire et d’accorder la
proportionnalité de crédit par rapport aux activités et résultat attendu prescrit dans le PTA élaboré
au niveau régional et local.
Si le PSE a prévu un budget de 1 583 milliards d’Ariary sur les ressources propres internes de
l’Etat en 2021, le total du budget alloué au secteur de l’éducation se chiffrait à 1653 milliards
d’Ariary dans la LFR 2021 sur les ressources propres internes. Un écart de 70 milliards d’Ariary
est ainsi opéré dans l’ensemble. La prévision pour la LFI 2022 dépasse le montant prévu dans le
PSE.
Tableau 48: Comparaison des budget 2021 et 2022 du Secteur de l'Éducation et des prévisions
du PSE (en valeur absolue)
Prévision PSE Ecart LFR et Prévision PSE Ecart LFR et
Montant en Milliards d'Ariary LFR 2021 LFI 2022
2021 Prévision 2022 Prévision
Dépenses Courantes 1 126,00 1 426,00 -300,00 1 161,00 1 534,00 -373,00
Budget du Secteur
Investissement 457,00 234,00 223,00 439,00 481,00 -42,00
de l’Education
Total 1 583,00 1 660,00 -77,00 1 600,00 2 015,00 -415,00
Dépenses Courantes 867,00 1 133,00 -266,00 887,00 1 217,00 -330,00
MEN Investissement 386,00 170,00 216,00 364,00 371,00 -7,00
Total 1 253,00 1 303,00 -50,00 1 251,00 1 588,00 -337,00
Dépenses Courantes 64,00 52,00 12,00 74,00 55,00 19,00
METFP Investissement 33,00 14,00 19,00 35,00 23,00 12,00
Total 97,00 66,00 31,00 109,00 78,00 31,00
Dépenses Courantes 195,00 241,00 -46,00 200,00 262,00 -62,00
MESupReS Investissement 38,00 50,00 -12,00 40,00 87,00 -47,00
Total 233,00 291,00 -58,00 240,00 349,00 -109,00
Source : Lois des Finances Initiale et Rectificative 2021- 2022 Plan Sectoriel de l’Education (PSE 2018-2022)
En termes de répartition budgétaire entre les dépenses courantes et les investissements, le PSE
prévoyait des dépenses d’investissements nettement supérieures à celles prévues dans les lois de
finances, surtout en 2021. (Prévu : 29 % du budget alloué aux investissements pour une allocation
réelle de 14 % soit moins de la moitié). La situation devrait s’améliorer en 2022. Ce sont surtout le
MEN et dans une moindre mesure le METFP qui ont été concernés par ces mesures de réduction.
CONCLUSION
- Une allocation budgétaire au secteur éducatif qui diminue au fil des années
- Des allocations budgétaires suffisantes par rapport à ce qui était prévu dans le PSE (à
mettre en rapport avec les réalisations effectives mesurées par les indicateurs de
performance) mais dont l’exécution reste variable voire imprévisible due à une forte
instabilité institutionnelle et réglementaire
- Un effondrement des taux d’exécution budgétaire et de la participation des partenaires
extérieurs du à des chocs exogènes (COVID-19) ayant provoqué une récession
économique en 2020
- Des réductions budgétaires au niveau des investissements alors que les frais de
personnel augmentent ce qui a un impact à long terme et sur la politique
d’aménagement du territoire (accès à l’Ecole pour tous)
- Un ministère de la formation technique et professionnelle sous-budgété, véritable choix
de politique publique.
TABLE DES MATIERES :
Sommaire .......................................................................................................................................... 2
Liste des tableaux d’illustration ..................................................................................................... 3
INTRODUCTION ............................................................................................................................. 7
Contexte ........................................................................................................................................... 10
Facteurs géographiques et socio-politiques.................................................................................. 10
Partie 01 : ANALYSE DES PERFORMANCES DU SECTEUR................................................... 11
Chapitre 1 : Performances au niveau de l’éducation nationale .................................................... 11
A. Au niveau du préscolaire .......................................................................................... 11
A1. Accès et Équité du préscolaire ........................................................................................... 11
A11. Performance en termes d’accès et équité......................................................................... 12
A12. Les réalisations physiques du PSE en 2020 en terme d’accès et d’équité dans le
préscolaire ................................................................................................................................. 13
A2. Qualité et Pertinence au niveau préscolaire ................................................... 14
A21. Performance en matière de qualité du préscolaire ..................................... 14
A22. Les réalisations physiques 2018 pour améliorer la qualité et pertinence du
préscolaire ........................................................................................................... 15
B. Au niveau de l'Éducation Fondamentale 1 et 2 ...................................................... 16
B1. Accès et Equité à l’éducation fondamentale ....................................................... 16
B11. Analyse des performances ......................................................................... 18
B111. Les réalisations physiques en matière d’accès et rétention dans le
primaire ............................................................................................................... 18
B2. Qualité et Pertinence au niveau de l’éducation fondamentale 1 & 2 ................................. 19
B21. Performances dans le primaire ......................................................................................... 19
B22. Les réalisations physiques en matière de qualité et pertinence au niveau du primaire.... 20
B23. Les réalisations physiques en matière d’accès et rétention dans le primaire ........... 22
C. Au niveau de l’éducation fondamentale 3 ou collège ................................................. 22
C1. Accès et Équité au collège ................................................................................................. 23
C2. Réalisations physiques en matière d’accès et équité.......................................................... 24
C3. Analyse de performance .................................................................................................... 25
C4. Les réalisations physiques en matière de qualité dans le collège ...................................... 27
D. Au niveau de l’Enseignement Secondaire Général ................................................ 28
D1. Accès et Equité à l’Enseignement Secondaire Général ..................................................... 28
D11. Analyse de performance .................................................................................................. 28
D12. Les réalisations physiques en matière d’accès et rétention dans l’enseignement
secondaire général .................................................................................................................... 29
D2. Qualité et Pertinence au niveau de l’enseignement secondaire ......................................... 30
D21. Analyse de performance de l’enseignement secondaire .................................................. 30
D22. Réalisation physiques de l’enseignement secondaire ...................................................... 30
E. Au niveau de l’Alphabétisation................................................................................ 31
E1. Réalisation physique .......................................................................................................... 32
F. Education inclusive ................................................................................................... 35
F1. Analyse des performances ................................................................................................. 35
F11. Réalisation physique ........................................................................................................ 35
G. Gestion et gouvernance............................................................................................. 36
G1. Analyse des performances .............................................................................................. 36
G2. Les réalisations physiques ............................................................................................... 37
Chapitre 2. Performances de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle ..... 39
A. Accès et Equité de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle ............... 39
A1. Matrice de Performance.................................................................................................. 39
A2. Réalisations physiques ...................................................................................................... 40
B. Pertinence et Qualité des Offres de Formation ........................................................................ 45
B1. Matrice de performance .................................................................................................. 45
B2. Réalisations Physiques ................................................................................................... 47
C. Gestion et Gouvernance........................................................................................................... 51
C1. Matrice de performances ................................................................................................ 51
C2. Réalisations physiques ..................................................................................................... 54
Chapitre 3. Performance du sous-secteur enseignement supérieur et recherche scientifique .......... 59
A. Accès et équité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ........................ 60
A.2. Réalisations physiques ......................................................................................................... 61
A. 3. Résultats des études de cas ................................................................................................. 64
A. Qualité et pertinence de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique. ....... 67
B1. Matrice de performances ....................................................................................................... 67
B2. Réalisations physiques ........................................................................................................... 70
B3. Résultats des études de cas ................................................................................................... 71
C. Gestion et gouvernance de l’enseignement supérieur ............................................................ 73
C1. Matrice de performances ....................................................................................................... 73
C2. Résultats des études de cas ................................................................................................... 75
Partie 02 : RAPPORT D’EXECUTION FINANCIERE ................................................................. 77
A- Les hypothèses du PSE ............................................................................................... 78
B- Les faits marquants du secteur éducatif de 2019 a2021 ............................................. 80
B1-Réformes de l’enseignement technique et de la formation professionnelle ................. 80
B2-La crise sanitaire ............................................................................................................... 80
B3-Les principales conclusions de la revue thématique de juillet 2021 ............................. 80
C-Ressources allouées au secteur de l’éducation............................................................................. 81
C1-Ressources Propres Internes allouées au secteur de l’éducation ............................................ 81
ERRATA après mise à jour des données et de calcul par le MEF ............................................... 82
C2-Evolution du budget alloué par ministère .............................................................................. 84
C3-Part des dépenses de personnel dans le budget du secteur ..................................................... 86
C4-Part des dépenses hors solde dans le budget du secteur ......................................................... 88
C5-Investissements....................................................................................................................... 88
D-Exécution budgétaire ................................................................................................................... 89
D1- Dépenses courantes ..................................................................................................... 89
D11-Dépenses courantes de solde ............................................................................................ 91
D12-Dépenses courantes hors solde ......................................................................................... 92
D2-Dépenses d’investissements ................................................................................................... 93
D21-Dépenses d’investissements financés par ressources propres internes ............................ 93
D22-Contribution des Partenaires au Développement de l'Éducation ......................................... 94
E-Problèmes rencontrés par le secteur Education et recommandations .......................................... 97
E1-Ministère de l’Education Nationale ........................................................................................ 97
E2-Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle ........................ 97
E3-Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ............................... 97
E4-Niveau régional ...................................................................................................................... 98
F-Perspectives 2021 et 2022 ............................................................................................................ 98
CONCLUSION .............................................................................................................................. 100