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RAPPORT FINAL
Pr. Abou KANE
Professeur Titulaire des universités, Agrégé d’économie
Laboratoire d’économie publique (LEP)/ abou.kane@ucad.edu.sn
Membres de l’équipe :
Dr Assane BEYE, économiste spécialiste de l’agriculture
Dr Mamadou Laye NDOYE, économiste spécialiste des questions d’emploi
M. Amen Komlan DOGBE, ingénieur statisticien économiste
Dr Fallou DIENG, économiste spécialiste en entrepreneuriat
Dr Mamaye Thiongane, économiste spécialiste des questions de genre et d’emploi
Dr Abdou THIAO, économiste spécialiste des finances publiques
Dr Abdou Khadre DIENG, économiste spécialiste du secteur informel
SEPTEMBRE 2022
Table des matières
i
3.5. Efficacité du PAVIE .................................................................................................. 25
3.5.1. Efficacité en matière de création d’emplois ....................................................... 25
3.5.2. Efficacité dans la levée des contraintes de financement .................................... 28
3.5.3. Efficacité des types d’accompagnement ............................................................ 32
3.5.4. Efficacité dans le délai de décaissement ............................................................ 37
3.5.5. Efficacité dans le suivi des activités financées................................................... 39
3.6. Efficience du PAVIE ................................................................................................. 40
3.7. Changements induits par le PAVIE auprès des bénéficiaires .................................... 41
3.7.1. Effets sur les revenus et les avoirs nets des bénéficiaires .................................. 41
3.7.2. Amélioration du niveau de vie des bénéficiaires ............................................... 43
3.8. Durabilité .................................................................................................................. 50
3.8.1. Durabilité sous l’angle des chaînes de valeurs et activités ciblées .................... 50
3.8.2. Analyse sous l’angle des besoins de financement des bénéficiaires .................. 52
3.8.3. Analyse des menaces à la pérennisation des activités ........................................ 53
3.9. Analyse des thèmes transversaux .............................................................................. 54
3.9.1. Analyse selon le genre........................................................................................ 54
3.9.2. Analyse selon les aspects environnementaux..................................................... 55
3.10. Leçons apprises ...................................................................................................... 55
Conclusion et recommandations .............................................................................................. 58
Références bibliographiques .................................................................................................... 61
Annexes .................................................................................................................................... 62
ii
Liste des tableaux
Tableau 1 : Répartition des bénéficiaires, selon la région, le type de financement et le sexe ................................. 6
Tableau 2: Liste des parties prenantes consultées ................................................................................................... 8
Tableau 3 : Répartition des bénéficiaires selon le type de financement et le sexe par région............................... 22
Tableau 4 : lieu d’emplacement des unités bénéficiaires ....................................................................................... 24
Tableau 5: Pourcentage des bénéficiaires qui utilisent leur maison comme local ................................................ 25
Tableau 6 : Répartition des unités entrepreneuriales selon l’ancienneté et le secteur.......................................... 26
Tableau 7 : Estimation des différents types d’emplois créés ................................................................................. 27
Tableau 8 : Emplois créés par région sur un échantillon de 608 bénéficiaires..................................................... 28
Tableau 9 : Possession d’un compte bancaire avant l’appui du PAVIE selon le sexe et la région. ...................... 30
Tableau 10 : Appui du PAVIE pour l’acquisition de papiers juridiques par région et sexe.................................. 35
Tableau 11: Appui du PAVIE pour l’acquisition de papiers juridiques par région et type de guichet ................. 35
Tableau 12 : Satisfaction des bénéficiaires de l’organisation et du déroulement des formations......................... 37
Tableau 13 : Temps écoulé entre la notification par la DER et la réception effective du financement selon la
région (en nombre de semaines)............................................................................................................................. 39
Tableau 14 : Suivi des activités, selon le type de bénéficiaire et la région ............................................................ 40
Tableau 15: Revenu mensuel moyen selon le type de bénéficiaire ........................................................................ 42
Tableau 17 : Types de changements induits chez les femmes par région .............................................................. 46
Tableau 18 : Changements sur le niveau de vie des bénéficiaires selon l’activité pratiquée ................................ 48
Tableau 19 : Types de changements sur le niveau de vie des bénéficiaires selon l’activité pratiquée.................. 49
Tableau 20 : Changements selon les zones d’activités .......................................................................................... 50
Tableau 21 : Pérennisation des activités financées dans le cadre du PAVIE ........................................................ 51
Tableau 22 : Pérennisation des activités financées dans le cadre du PAVIE selon le sexe ................................... 51
Tableau 23 : Financement du besoin en fonds de roulement par les revenus de l’entreprise ............................... 53
Tableau 24 : Matrice des recommandations .......................................................................................................... 59
iii
Liste des annexes
Annexe 1 : Technique d’extrapolation du nombre d’emplois.......................................... 62
Annexe 2 : Matrice d’évaluation du PAVIE ........................................................................ 63
Annexe 3 : Termes de référence......................................................................................... 79
Annexe 4: Questionnaire bénéficiaire ................................................................................ 91
Annexe 5: Guide d’entretien avec la DER/FJ ................................................................. 110
Annexe 6: Guide d’entretien avec SFD et Banque ........................................................ 111
Annexe 7 : Guide d’entretien focus group ....................................................................... 112
iv
Sigles et acronymes
3FPT Fonds de Financement de la Formation professionnelle et technique
ACEP Alliance de Crédit et d’Epargne pour la Production
ADEPME Agence de Développement et d’Encadrement des petites et moyennes Entreprises
AFD Agence Française de Développement
AJEB Agence pour l’Emploi des Jeunes de la Banlieue
ANAMA Agence nationale d’Appui aux Marchands ambulants
ANEJ Agence nationale pour l’Emploi des Jeunes
ANIDA Agence nationale d’Insertion et de Développement agricole
ANPEJ Agence nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes
ANSD Agence nationale de la Statistique et de la Démographie
APDC Actions pour le Développement des Communautés
BAD Banque Africaine de Développement
BCEAO Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
BFR Besoin en Fonds de Roulement
BNDE Banque Nationale pour le Développement Economique
CMS Crédit mutuel du Sénégal
CMS Crédit Mutuel du Sénégal
CO Conseil d’Orientation
COFINA Compagnie financière africaine
COVID-19 Coronavirus Disease 2019
DER/FJ Délégation Générale à l'entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes
DIGI-PME Digitalisation des petites et moyennes entreprises
FAD Fonds Africain de Développement
FNPJ Fonds national pour la promotion de l’emploi des jeunes
GUFE Guichet Unique de Formalisation des Entreprises
IFP Institution Financière partenaire
ISRA Institut national de Recherches agricoles
LBA La Banque agricole
MAD Mise à disposition
MEPC Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération
MFB Ministère des Finances et du Budget
MPME Micro Petites et Moyennes Entreprises
OCB Organisation communautaire de Base
PAMECAS Partenariat pour la Mobilisation de l’Epargne et le Crédit au Sénégal
PAP2A Plan d’Action Prioritaire Ajusté et Accéléré
PAPEJF Projet d’Appui à la Promotion de l’Emploi des Jeunes et des Femmes
PAVIE Projet d’Appui et de Valorisation des Initiatives Entrepreneuriales
PME Petite et moyenne Entreprise
PROVIE Programme de Valorisation des Initiatives Entrepreneuriales
PSE Plan Sénégal Emergent
PTBA Plan de Travail et Budget Annuel
PTF Partenaires Techniques et Financiers
SFD Système financier décentralisé
SIPA Sociétés d’Intensification de Production Agricole
ODK Open Data Kit
v
Résumé exécutif
Le Sénégal a une population jeune avec une moyenne d’âge de 19 ans en 2019 (ANSD, 2020).
L’accroissement démographique combiné à la faiblesse de l’offre d’emplois est l’une des
principales causes du chômage, en particulier le chômage des jeunes. Les enjeux économiques
actuels imposent donc de développer des stratégies permettant de faciliter l’accès à des
ressources financières adaptées pour le financement des couches vulnérables notamment celui
des jeunes et des femmes. C’est pourquoi en novembre 2017, la Délégation Générale à
l’Entrepreneuriat Rapide pour les Femmes et les Jeunes (DER/FJ) a été créée, sous la tutelle
directe de la Présidence de la République, pour l’impulsion et la promotion de l’entreprenariat
des femmes et des jeunes par la mise en place de mécanismes de financement souples et
innovants.
La méthodologie utilisée est basée sur une approche inclusive avec des outils de collecte des
données adressés à tous les acteurs du processus de mise en œuvre. Plus précisément des
méthodes mixtes de collecte et d’analyse des données ont été mobilisées pour apprécier le degré
d’autonomisation des femmes et des jeunes. Cette démarche a été partagée et validée par la
DER/FJ (le commanditaire de l’évaluation) et les différents acteurs de terrain. Ce travail est axé
sur les questions évaluatives clés contenues dans la matrice d’évaluation à savoir la cohérence,
la pertinence, l’efficacité, l’efficience, l’impact (effets induits) et la durabilité.
Cohérence
Les résultats de l’évaluation révèlent que le PAVIE entre en parfaite cohérence avec le Plan
Sénégal Emergent (PSE) et les stratégies nationales de promotion du secteur privé et de
l'entrepreneuriat. Les interventions du PAVIE contribuent à la fois à la transformation
structurelle de l'économie sénégalaise (axe 1 du PSE) et au développement du capital humain
(axe 2 du PSE). Deux des trois composantes du projet sont relatives aux chaînes de valeur, au
développement des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) et à la création d’emplois.
Le projet contribue à l’atteinte des objectifs du PSE en matière de développement du secteur
privé en nouant un partenariat stratégique avec les banques et les systèmes financiers
décentralisés (CMS, PAMECAS, LBA, COFINA, BNDE etc.) et en mettant en place deux
guichets de financement des initiatives entrepreneuriales (auto et hors auto).
Pertinence
Du point de vue de la pertinence, le projet a été analysé à travers trois composantes. Les résultats
révèlent que le PAVIE semble être plus pertinent par rapport aux besoins des femmes
comparativement à ceux des hommes ; ce qui est en phase avec les objectifs du projet,
notamment son plan d’action genre. En effet, le PAVIE a permis de desserrer la contrainte
d’accès au financement des femmes par l’application de taux d’intérêt faibles. Le délai moyen
d’attente entre la notification de la DER/FJ et la réception effective du financement par le
bénéficiaire est de 8 semaines (2 mois), mais dans certains domaines activités, il dépasse les 6
mois.
vi
Il ressort des focus group et de l’enquête quantitative que plusieurs bénéficiaires n’utilisent pas
les montants reçus pour les activités prévues au départ. Cette situation s’explique par la
difficulté d’arbitrage entre les urgences liées aux besoins de subsistance d’une part et ceux
d’investissement qui sous-tendent l’appui du PAVIE d’autre part.
Le projet a totalement ou partiellement répondu aux attentes d’environ 7 bénéficiaires sur 10
(70%). Ce résultat démontre que des efforts doivent être consentis pour répondre totalement à
leurs besoins. Cela pourrait passer par la réduction des délais de décaissement et la
transformation des crédits en subventions pour certaines catégories de bénéficiaires.
Efficacité
Seulement 14% des entreprises ont démarré leurs activités grâce au PAVIE ; les 69% ont
démarré sur fonds propres et le reste avec d’autres sources de financement.
S’agissant de la bancarisation, le projet a permis à 38% des bénéficiaires d’ouvrir un compte
bancaire. L’acquisition de papiers juridiques (formalisation) a été soutenue par l’appui du
PAVIE chez près d’un bénéficiaire sur quatre (23%), mais cet appui a plus profité aux hommes
(30%) qu’aux femmes (17%).
Le suivi technique des activités des bénéficiaires ne semble pas être efficace puisque seuls 14%
ont fait l’objet de suivi. Les bénéficiaires du guichet « auto » sont moins bien suivis surtout dans
les régions de Matam, Ziguinchor, Thiès et Dakar. La situation des femmes est plus
préoccupante puisque seulement 11,5% d’entre elles ont bénéficié d’un suivi de leurs activités
par les points focaux opérationnels du projet.
L’initiative 10 millions de masques a permis de financer 9756 tailleurs sénégalais répartis dans
622 ateliers de couture. Ils sont majoritairement localisés dans la région de Dakar (66%), et
opèrent principalement dans la confection de vêtement sur mesure (86%). Lors de la mise en
place du programme 68% des unités financées étaient opérationnelles et 28% temporairement
vii
fermées en raison des mesures liées à la covid-19. Cette initiative 10 millions de masques a
permis de créer 1164 emplois permanents et 917 emplois temporaires soit 2081 au total.
Efficience
L’enveloppe globale des activités financées s’élevait à 18,560 milliards soit 30% du montant
global en janvier 2022. Ce montant est réparti entre 16,209 milliards pour les activités « auto »
et 2,331 milliards FCFA pour les activités « hors auto ». Toutefois, ce taux relativement faible
de financements octroyés n’a pas empêché de réaliser des résultats intéressants en matière
d’initiatives financées. En effet, 10 045 initiatives ont reçu l’approbation du comité
d’investissement du PAVIE sur les 14 000 initialement prévues par le projet, soit un taux de
réalisation de 72% dont 65% sous financements « auto ». De plus, si le rythme de financement
est maintenu, alors les objectifs de financements devraient être atteints puisqu’entre 2020 et
2021, l’enveloppe de financement a été triplée, passant de 4,704 milliards FCFA à 13,856
milliards.
Effets induits
Le revenu moyen mensuel d’un bénéficiaire du PAVIE (276 671 FCFA) est plus élevé que celui
d’un salarié au Sénégal (112 423 FCFA selon l’enquête harmonisée sur les conditions de vie
des ménages 2018/2019). L’évaluation révèle que le revenu moyen des hommes est de 310 761
FCFA en moyenne contre 256 771 FCFA pour les femmes, soit une différence absolue de 53
990 FCFA par mois en faveur des premiers. Les changements induits portent principalement
sur la facilitation de l’accès au financement (64%), la réduction de la vulnérabilité des ménages
(46%) et le renforcement de l’esprit de solidarité (30%). Les femmes (67%) ont plus bénéficié
de l’amélioration de l’accès au financement que les hommes (59%).
Durabilité
Les résultats montrent que 76% des bénéficiaires affirment être en mesure de continuer leurs
activités même si leurs besoins de financement sont partiellement couverts par les revenus issus
du projet (49%). Les bénéficiaires de l’agroalimentaire (50%), la production de lait (60%), la
transformation (62%) et des services (55%) utilisent plus les revenus issus du projet comme
complément du besoin en fonds de roulement.
Du point de vue environnemental, le PAVIE est classé en catégorie III puisqu’il ne nécessite
pas d’actions de sauvegarde opérationnelle. Les observations directes réalisées sur le terrain
(atelier, champ, boutique, local, etc.) ont montré que les bénéficiaires ont pris des mesures pour
garantir un environnement d’accueil propice en respectant les règles d’hygiène et de sécurité.
viii
Introduction
Depuis quelques décennies, le Sénégal fait face à une croissance démographique accélérée
(ANSD, 2020). La population est passée de 13 508 715 d’habitants en 2013 à 16 705 608
habitants en 20201. Elle est essentiellement constituée de jeunes d’âge compris entre 15 et 35
ans2 et donc susceptibles d’être de potentiels demandeurs d’emploi. L’urbanisation galopante
avec une population urbaine qui est passée de 38 % en 1988 à 48,12 % en 2020 (ANSD, 2020)
accroit la pression sur le marché du travail. Cela s’explique en partie par l’exode rural qui
concerne très souvent des individus sans formation ni qualification contribuant ainsi à la
création d’un secteur informel fort qui, même s’il règle un certain nombre de problèmes liés à
l’emploi, pose tout de même un réel souci de régulation du marché. C’est à ce défi immense
que fait face le gouvernement du Sénégal compte tenu des estimations de l’Agence Nationale
de la Statistique et de la Démographie (ANSD), qui prédisent un doublement de la population
tous les 25 ans.
Les enjeux économiques actuels imposent donc de développer des stratégies permettant de
faciliter l’accès à des ressources financières adaptées pour le financement des couches
vulnérables notamment celui des femmes et des jeunes, souvent sujettes à des tentations telles
que l’émigration clandestine et la mendicité. Plusieurs politiques et programmes ont été mis en
œuvre au Sénégal pour promouvoir l’employabilité et l’accès à l’emploi de ces couches
vulnérables (Kane et al, 2019). La création d’agences et de fonds pour la promotion de l’emploi
des jeunes s’est véritablement accrue à partir des années 2000 au Sénégal. Les principales
structures étatiques chargées de la mise en œuvre directe de la politique de l’emploi, jusqu’en
2014 sont : la Direction de l’Emploi, l’Agence Nationale de l’Emploi des Jeunes (ANEJ),
l’Agence pour l’Emploi des Jeunes de la Banlieue (AJEB), l’Agence Nationale d’Appui aux
Marchands Ambulants (ANAMA) et le Fonds National de Promotion de la Jeunesse (FNPJ).
En 2014, l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ) a été créée à
la suite de la fusion de l’ANEJ, l’AJEB, l’ANAMA et le FNPJ. Cette décision repose sur le
besoin de rationalisation et de coordination des actions en faveur de l’emploi. Plus récemment,
en 2017, la Délégation Générale à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes
(DER/FJ) a été créée sous la tutelle directe de la Présidence de la République pour accompagner
les jeunes et les femmes dans le financement de leurs projets. Cette structure a pour missions :
1
Projection du RGPHAE, 2020
2 Lettre de politique sectorielle de développement de la microfinance et de l’économie sociale 2020 -2024
1
A terme, l’objectif ultime de la DER/FJ est l’éclosion dans tout le territoire de « champions »
nationaux avec de la valeur créée dans tous les secteurs porteurs tels que : l’agriculture,
l’élevage, la pêche, l’artisanat, l’économie numérique, le tourisme, l’industrie culturelle, le
transport et la logistique, les services, la consolidation du tissu d’unités économiques et une
distribution équitable des fruits de la croissance.
2
régions. La méthode probabiliste aléatoire simple avec probabilité proportionnelle à la taille de
chaque région est utilisée pour le tirage de l’échantillon.
Ce rapport est articulé autour de cinq (5) principaux points. Le premier consiste à faire une
présentation du PAVIE. Le deuxième présente la méthodologie adoptée. Le point 3 présente les
résultats à mi-parcours du projet. Le point 4 synthétise les leçons apprises de l’évaluation.
Enfin, le cinquième et dernier point fournit des recommandations en rapport avec les résultats.
L’objectif du PAVIE est d’appuyer la création d’emplois pour les jeunes et les femmes grâce à
la promotion de l’entrepreneuriat et la densification du tissu économique des micros, petites et
moyennes entreprises (MPME), en proposant un accompagnement technique et financier aux
initiatives entrepreneuriales ciblées. A cet effet, la structuration des chaînes de valeur agricoles
et artisanales, pilier de notre croissance économique, est le fer de lance du PAVIE et illustre
ainsi la volonté publique de faire du Sénégal un véritable vivier de champions nationaux dont
la performance favorise l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et la création d’emplois
pérennes et durables.
3
1.2.Mécanismes de financement du PAVIE
- Cofinancement
Le cofinancement a pour objectif d’inciter les institutions financières à financer des projets
structurants et à fort potentiel de croissance, et de générer un effet de levier pour avoir un impact
plus important. Pour ce faire, les besoins de financement des promoteurs sont couverts à 50%
par la DER/FJ et à 50% par l’institution financière partenaire, sous forme de prêts avec des
modalités variables selon le secteur d’activités et le montant du projet.
- Garantie
La garantie concerne l’appui de projets à fort potentiel ayant fait l’objet d’une double validation
par la DER/FJ et par l’institution financière (IF) partenaire sélectionnée à travers un comité ad
hoc mis en place à cet effet. Elle a pour objectif de couvrir les risques de défaut des promoteurs,
en positionnant au sein des IF partenaires une ligne de cash collatéral avec des quotités de
garantie variant selon la taille du projet, accompagné d’un système de bonification du taux
d’intérêt.
- Prise de participation
4
1.3.Principaux domaines d’intervention du projet
2. Méthodologie
6
La méthodologie est basée sur une revue documentaire et sur une collecte de données primaire
sur le terrain dans huit (08) régions du pays. Le choix de ces régions est fondé sur le volume et
la spécificité des activités financées (agriculture-SIPA, pêche, artisanat, services, filières lait,
sel, anacarde). La carte suivante donne la répartition des unités économiques enquêtées.
Cartographie des unités économiques enquêtées
7
2.1.Approche adoptée
L’évaluation à mi-parcours du PAVIE repose sur une approche participative impliquant tous
les acteurs du processus de mise en œuvre du Projet. Elle s’est matérialisée à deux niveaux : i)
d’abord avec la DER/FJ (le commanditaire de l’étude) avec qui, toute la démarche et les outils
ont été partagés et validés ; ii) ensuite avec les différents acteurs de terrain à qui, les évaluateurs
ont fait l’effort d’expliquer le bien fondé et l’importance de cette évaluation de façon à susciter
leur participation active, en particulier les bénéficiaires directs.
Pour l’appréciation de la mise en œuvre et les résultats du Projet, l'évaluation a mis l’accent sur
les questions évaluatives clés contenues dans la matrice d’évaluation. Ces dernières reposent
sur les critères du comité d’aide au développement (CAD) de l’Organisation de coopération et
de développement économiques (OCDE) à savoir la pertinence, la cohérence, l’efficience,
l’efficacité, l’impact et la durabilité tirées des termes de référence de l’évaluation. Afin
d’atteindre les objectifs assignés à cette mission, les différentes étapes allant de la conception
du projet à sa réalisation ont été analysées. Pour ce faire, des méthodes mixtes de collecte et
d’analyse des données auprès des différentes parties prenantes impliquées dans le pilotage dudit
Projet ont été utilisées. Ceci a permis d’analyser et de trianguler les données et les informations
provenant de diverses sources notamment les rapports trimestriels, les accords et conventions
avec les partenaires techniques et financiers (PTF), le manuel de gestion du processus de
financement, de suivi et de gouvernance du projet PAVIE I. L’examen des documents
disponibles et des pièces justificatives (preuves) a permis de contrôler la véracité des
informations recueillies.
Dans le souci de répondre aux objectifs de l’évaluation, une attention particulière a été portée
à la mise en œuvre du Projet PAVIE et l’analyse des principaux résultats obtenus au regards
des six (6) critères d’évaluation de l’OCDE-CAD. En sus de cela, la planification,
l’organisation, la coordination, le contrôle et le suivi des activités ont été également appréciés.
Par ailleurs, pour apprécier le degré de prise en compte du genre, des outils spécifiques ont été
élaborés et administrés aux couches prioritaires du projet notamment les femmes et les jeunes.
En effet, l’analyse de la cohérence de la stratégie genre du projet avec les politiques et
orientations nationales du Sénégal en matière de promotion de l’équité et de l’égalité homme-
femme a été menée en les comparant aux objectifs de la stratégie nationale pour l’égalité et
l’équité de genre (SNEEG 2016-2026) et du plan d’action genre consigné à l’annexe B9 du
rapport d’évaluation de la BAD en 2019.
2.2.Activités déroulées
D’une manière générale, la méthodologie de travail utilisée est articulée autour des cinq (5)
activités suivantes.
1
1ière activité : Rencontre de cadrage du Laboratoire d’Economie Publique (LEP),
Chargé de la mission d’évaluation
Après la notification du marché, l’équipe du Projet PAVIE a organisé une première rencontre
de mise à niveau avec l’équipe d’experts du LEP sur le Projet PAVIE, les orientations
méthodologiques et les modalités pratiques de mise en œuvre de cette mission d’évaluation à
mi-parcours. Cette réunion de cadrage, qui a été le point de départ de la mission, avait comme
principaux objectifs de :
Cette première rencontre de cadrage a permis aux experts de LEP de tenir une deuxième réunion
de travail avec le Directeur Adjoint et le Chef du Bureau des études de la DEPS sur la validation
de la méthodologie intégrant les suggestions de l’équipe du Projet et la technique
d’échantillonnage. Cette réunion sur la validation de la méthodologie d’échantillonnage a
permis d’exploiter la base de données disponible sur les bénéficiaires afin de retenir la
technique d’échantillonnage qui convient pour cette mission d’évaluation à mi-parcours.
La revue documentaire a été essentiellement axée sur l’exploitation des documents à la mise en
œuvre du Projet PAVIE. Pour ce faire, les experts du Laboratoire d’Economie Publique ont
procédé à une lecture critique de la documentation existante afin d’avoir une meilleure
compréhension du contexte du projet de PAVIE (Rapports trimestriels de 2020 (trim 2, 3 et 4),
de 2021 (trim 1, 2 et 3), Rapport d’évaluation de l’exécution du Projet PAVIE contenant le
cadre logique, documents administratifs).
Trois semaines après le démarrage de la mission, l’exploitation des documents et les premiers
entretiens avec les responsables du projet ont permis à l’équipe d’évaluation de produire une
note de cadrage méthodologique pour approbation comprenant le plan d’échantillonnage
détaillé de formation ainsi que le plan de travail qui est le cadre de référence pour la réalisation
de l’évaluation.
2
4ème activité : Elaboration des outils de collecte, sélection et formation des
enquêteurs
A la suite des séances de travail avec l’équipe de la DER/FJ, les experts consultants ont
procédé à l’élaboration des outils de collecte (voir annexe) pour les différentes parties
prenantes de l’évaluation à savoir :
- le questionnaire quantitatif destiné aux bénéficiaires directs du projet PAVIE ;
- le guide d’entretien pour les autorités impliquées dans la mise en œuvre ;
- le guide d’entretien avec l’équipe de mise en œuvre du Projet PAVIE ;
- le guide d’entretien avec les partenaires financiers ;
- le guide du focus group auprès des communautés bénéficiaires.
Après la validation des outils de collecte par les responsables de la DER/FJ, une application
informatique du questionnaire sur des tablettes basées sur les outils ODK (Open Data Kit) a
été développée par le LEP. La plateforme Kobotoolbox a été utilisée pour récupérer et
centraliser les données recueillies.
Pour la collecte, des enquêteurs ont été sélectionnés sur une base rigoureuse selon des critères
tels que l’expérience éprouvée dans la conduite d’enquêtes avec des tablettes ; le niveau
académique, l’ouverture et la perspicacité ; la capacité de communiquer facilement,
l’expérience de conduite des enquêtes dans les zones reculées et la capacité à travailler sous
pression et dans des conditions souvent difficiles et ardues. Sur cette base dix (10) enquêteurs
et six (6) superviseurs ont été recrutés et répartis dans les huit régions ciblées par cette
évaluation. Par la suite, le LEP a organisé pendant trois (03) jours une session de formation au
profit des enquêteurs pour partager le contenu du questionnaire avec les agents de collecte
retenus et tester l’outil informatique de collecte des données.
Durant 30 jours (1er mars au 31 mars 2022), les agents de collecte ont réalisé des enquêtes et
des entretiens semi-structurés collectifs et individuels avec les différents acteurs impliqués dans
le processus de mise en œuvre du projet PAVIE. Les différentes techniques de collecte utilisées
sont déclinées ci-dessous. La collecte a été supervisée par les experts du Laboratoire
d’Economie Publique (LEP) qui ont aussi assuré la formation. Un dispositif de contrôle
continue a été mis en place pour vérifier les données collectées sur le terrain avant leur
soumission sur la plateforme. Le statisticien du Laboratoire assure le contrôle quotidien des
données soumises sur la plateforme.
3
Les entretiens individuels semi-directifs
Les entretiens individuels sont semi-directifs et ont été menés auprès des parties prenantes au
niveau stratégique, technique et financier. L’équipe d’évaluation n’a pas pu rencontrer le Fonds
de Financement de la Formation Professionnelle (3FPT) et l’Agence de Développement et
d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME) malgré une demande
d’entretien qui leur a été envoyée.
Par le même procédé, des entretiens fructueux ont été effectués avec le Crédit Mutuel du
Sénégal (CMS) et la Banque Nationale pour le Développement Économique (BNDE). Ces deux
institutions ont fourni à l’équipe d’évaluation des éléments importants pour l’analyse et
l’évaluation du projet.
Les focus group (voir guide en annexe) ont été réalisés avec douze (12) groupes de bénéficiaires
du projet PAVIE, répartis entre des bénéficiaires du guichet « autonomisation » (auto) et du
guichet « hors autonomisation » (hors auto) dans les huit (8) régions couvertes par la mission
(Dakar, Thiès, Kaolack, Ziguinchor, Saint-Louis, Matam, Diourbel, Kédougou). Ces groupes
de bénéficiaires ont été constitués en fonction des activités économiques prioritaires des régions
et des guichets (auto et hors auto). Ces données ont servi à rassembler les avis et perceptions
de ces acteurs sur la pertinence, l’efficacité, la durabilité et les changements induits sur ledit
projet.
L’enquête auprès des bénéficiaires a été réalisée sur la base d’un échantillon représentatif des
personnes appuyées par le projet PAVIE à l’aide de la méthode probabiliste d’échantillonnage
aléatoire simple avec probabilité proportionnelle à la taille de chaque région. De façon
raisonnée, 8 régions ont été retenues pour l’exercice de collecte des données sur les 14 régions
cibles du PAVIE. Cela s’explique par le fait qu’à mi-parcours le projet n’a pas connu le même
niveau d’avancement dans toutes les 14 régions. Ainsi, les huit (8) régions retenues sont
Ziguinchor pour la filière anacarde, Dakar pour les services, Thiès pour l’artisanat, Saint-Louis
pour la filière lait, Kaolack pour le sel, Matam pour les SIPA, Kédougou pour le fonio et
Diourbel. A travers ce ciblage, chaque zone géographique ou bassin est représentée pour
s’assurer de la diversité des informations collectées.
L’échantillon représentatif est obtenu à partir de la formule suivante, et réparti
proportionnellement entre les régions couvertes par chaque programme :
𝑧 2 𝑥 𝑝(1 − 𝑝)
𝑛 = 1/𝐷 𝑒2
𝑧 2 𝑥 𝑝(1 − 𝑝)
1+
𝑒 2𝑁
− D : taux de réponse anticipé ; nous anticipons un taux de réponse de 80%
− p : est une proportion de la variable d’intérêt. Nous considérons p=0,5 ; la valeur
théorique qui minimise le risque relatif
4
− z : est égal à 1,96 pour α =0,05 ;
− e : niveau de précision de p ou encore le risque relatif. Nous prenons 5%. Ainsi, pour
une réponse de 50% de l’échantillon enquêté, nous sommes certains à 95% que la
réponse de la population globale sera comprise entre 45% et 55%.
− N étant le nombre total des bénéficiaires des huit (8) régions d’intervention du projet
PAVIE.
Afin de tenir compte des spécificités régionales, nous anticipons sur un effet plan de 1,5
conformément à la littérature (Valliant et al., 2013). De ce fait l’échantillon final 𝑛𝑓 attendu est
défini par :
𝑛𝑓 = 𝑛 ∗ 1,5=405*1,5 = 607 personnes à enquêter
Partant sur cette base, la situation finale des données collectées sur le terrain fait état de 608
bénéficiaires effectifs de PAVIE qui ont répondu au questionnaire, soit une personne de plus.
Cet échantillon est réparti en 382 femmes (63%) et 226 hommes (37%). Par ailleurs, les
bénéficiaires de la DER/FJ interviewés sont constitués de 64% d’auto et 36% hors auto.
Cependant, l’analyse selon le genre montre que les hors auto sont majoritaires chez les hommes
(58%) alors qu’ils ne représentent 22% des femmes.
64.14%
57.96%
100%
42.04%
80%
35.86%
22.77%
60%
40%
20%
0%
Féminin Masculin Globalement
(Base=382) Base=226 (Base=608)
Le tableau 1 ci-dessous montre que la répartition selon le guichet (auto ou hors auto) montre
des disparités entre les régions. En effet, sur les huit (8) régions, les bénéficiaires auto sont
majoritaires dans 7 régions sauf à Kédougou où les bénéficiaires hors auto sont plutôt
majoritaires (54%). Une analyse plus fine selon le sexe fait ressortir que les bénéficiaires
masculins de type hors auto sont majoritaires dans toutes les régions exceptées à Ziguinchor où
ils représentent moins de la moitié des hommes.
5
Tableau 1 : Répartition des bénéficiaires, selon la région, le type de financement et le sexe
Les observations directes ont été réalisées lors des visites de terrain au niveau des régions
couvertes par l’étude. Elles ont permis de vérifier l’effectivité des activités pratiquées par les
bénéficiaires sur les lieux de travail (atelier, boutique, champ, etc.) afin de bien apprécier avec
images à l’appui les changements induits par le Projet PAVIE au niveau des ménages
bénéficiaires. Un système de géolocalisation a été mis en place et a permis de collecter les
coordonnées géographiques de tous les bénéficiaires enquêtés dans le cadre de cette mission
sur les lieux d’implantation de leurs activités.
Elle a permis de comparer les résultats obtenus à partir des différentes sources d’information
(enquêtes, entretiens et documents). Autrement dit, elle a permis la confrontation des outils, des
sources et des données collectées, pour que l’évaluation ne dépende pas exclusivement d’un
seul support. Ainsi, les données secondaires sont triangulées entre elles, puis avec les données
primaires et les observations directes, pour construire des jugements affinés.
Le traitement des données et la production des tableaux et graphiques statistiques ont été
effectués avec les logiciels STATA et Excel. Le logiciel QGIS a été utilisé pour la cartographie
des bénéficiaires enquêtés. Une séance de travail a été organisée au sein de l’équipe pour
parcourir les résultats et apporter des améliorations nécessaires pour bien répondre aux objectifs
de l’évaluation. Les résultats issus de cette enquête ont été complétés par les autres sources
d’informations qualitatives.
6
- Extraire pour chaque thème les messages clés tels qu’exprimés par les informateurs ;
- Hiérarchiser les messages en fonction de leur fréquence d’apparition dans chacun des
groupes et dans l’ensemble ;
- Faire l’analyse groupe par groupe pour dégager les divergences et les convergences ;
- Illustrer les messages clés par un verbatim qui reflète la perception exprimée par les
informateurs.
Pour illustrer les effets des interventions sur les bénéficiaires, des récits de vies ont été recueillis
et présentés dans le rapport ou pris en compte dans les interprétations des chiffres. Ces récits
sont complétés par des images illustratives des activités réalisées par les bénéficiaires avec
l’appui du projet PAVIE.
D’une manière générale, l’analyse des données collectées a été sous tendue par les exigences
des termes de référence, à savoir l’analyse des différentes étapes clés de la mise en œuvre du
PAVIE, en partant de la conception à la réalisation à travers les critères d’évaluation du Comité
d’Aide au Développement de l’Organisation de Coopération pour le Développement
Economique (CAD/OCDE) et les questions d’évaluation. Les principaux éléments et
dimensions de l'analyse se rapportent aux items déclinés dans la matrice d’évaluation ci-après
7
Dans le souci d’avoir une démarche participative et de faciliter l’appropriation des résultats de
l’évaluation, les parties prenantes du projet ont été rencontrées. Ainsi, des données qualitatives
et quantitatives ont été collectées auprès des acteurs listés au niveau du tableau ci-dessous.
Nombre de Responsabilités
Désignation personnes
rencontrées
Les principaux résultats et conclusions de l’évaluation du PAVIE seront partagés avec les
membres du comité technique de suivi de l’évaluation afin de recueillir les avis et suggestions
des membres du comité afin d’améliorer la qualité du rapport.
8
Le Laboratoire d’Economie Publique procédera à la finalisation du rapport de l’évaluation du
projet en intégrant les apports. Pour ce faire, toutes les suggestions et recommandations émises
par les membres du comité technique de suivi de l’évaluation seront prises en compte. A la suite
de cela, le rapport final sera remis au commanditaire avec la base de données des informations
collectées.
De manière générale, la mission n’a pas rencontré de grandes difficultés ayant entravé son
déroulement. Néanmoins, elle a été confrontée à :
- L’insuffisance d’information voire l’incomplétude de la base de données (fournie par
la DER/FJ) sur les bénéficiaires du PAVIE concernant les domaines d’activités, les
numéros de téléphone et les secteurs. Cela a impacté la qualité de l’échantillon et le
déroulement des enquêtes sur le terrain ;
- L’accès difficile à certains bénéficiaires qui n’étaient pas informés de l’enquête ;
- Compte tenu du fait que cette évaluation repose largement sur une démarche qualitative
orientée sur les perceptions des bénéficiaires, certains résultats peuvent ne pas refléter
fidèlement la réalité sur le terrain.
La présentation des résultats sera articulée autour des aspects suivants : la cohérence, la
pertinence, la gouvernance, les caractéristiques des bénéficiaires, l’efficacité, l’efficience, les
changements induits et la durabilité.
3.1.Cohérence
La cohérence du projet PAVIE peut s’apprécier d’une part en relation avec le Plan Sénégal
Emergent (PSE) et les chaînes prioritaires et, d'autre part, en rapport avec les stratégies de
promotion de l’entrepreneuriat et du secteur privé.
9
En outre, dans le PSE, le secteur privé occupe une place de choix. En témoigne le financement
attendu de ce secteur dans la mise en œuvre de la stratégie nationale qui est passé à 42% dans
la deuxième phase 2019-2023 alors qu’il était seulement de 22% dans la première phase 2018-
2022.
Pour atteindre les objectifs de développement du secteur privé, des mécanismes de financement
innovants ont été élaborés à l’image du fonds d’amorçage (pour lancer des activités du privé en
le rendant attractif), du fonds de garantie (pour encourager les banques locales à soutenir le
secteur privé) et du fonds d’appui au secteur privé (destiné aux PME et au secteur informel). A
travers le PAVIE, la DER/FJ contribue à l’atteinte de ces objectifs du PSE en développant un
partenariat avec les systèmes financiers décentralisés et les banques (CMS, PAMECAS, LBA,
COFINA, BNDE, etc.) à travers ses deux principaux guichets de financement (auto et hors
auto).
Le guichet « autonomisation » (auto) concerne les financements destinés aux couches les plus
vulnérables à titre individuel ou regroupées en entité. Il est destiné aux individus qui ont des
activités qui requièrent un petit financement pour consolider leur emploi (ou d’en avoir) et le
guichet « hors autonomisation » (hors auto) aux TPE/PME pour les accompagner dans leur
création et leur développement. Le PAVIE, dans sa composante 2, développe des services non
financiers comme l’appui à la formalisation, l’accompagnement à l’accès aux marchés intérieur
et extérieur et l’intégration de nouvelles technologies dans les processus de production. En
somme, le PAVIE entre en parfaite cohérence avec le PSE et les stratégies nationales de
promotion du secteur privé et de l'entrepreneuriat.
3.2.Pertinence
La conception du projet s’inscrit dans une logique bien définie partant des constats sur la
situation des jeunes et des femmes dans les zones d’intervention. En effet, l’analyse
situationnelle au début du projet a fait ressortir que le chômage reste un défi majeur, en
particulier chez les femmes et les jeunes. A cela s’ajoute la difficulté d’accès au financement
des PME et des MPME. Les statistiques officielles ont montré que le taux de chômage était
de 14,6% en 2018 au niveau national (ANSD, 2018). Le taux de chômage est plus de trois
fois plus élevé chez les femmes (21,0%) que chez les hommes (6,2%). Les jeunes (15-35 ans)
dont le taux est de 17,4% sont plus exposés que les adultes (12,4% pour les adultes de 35 à
44 ans et 9,9% pour les adultes de 45 à 59 ans). En outre, le chômage est plus marqué en zone
rurale qu’en zone urbaine (16,7% en zone rurale contre 12,5% en zone urbaine). Par ailleurs,
10
les diplômés de l’enseignement supérieur sont plus touchés par le chômage avec un niveau
de 16,6% au-delà de la moyenne nationale de 14,6% (ANSD, 2018).
De ces constats, une politique orientée vers la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes
est une opportunité majeure pour faire sortir cette frange sociale de leur situation qui les
expose à toute sorte de vulnérabilité. Ainsi, la première phase (PAVIE I) qui a pour objectif
global d’appuyer la création d’emplois chez les jeunes et les femmes est une réponse politique
pertinente. Ce projet, à travers la promotion de l’entrepreneuriat et la densification du tissu
économique des MPME, propose un accompagnement technique et financier aux initiatives
entrepreneuriales ciblées.
- Les bénéficiaires des guichets autonomisation (bénéficiaires auto) : cette catégorie regroupe
les couches les plus vulnérables (femmes et jeunes en particulier) qui sont accompagnées sous
réserve du dépôt d’un projet ;
- Les bénéficiaires des guichets hors autonomisation (bénéficiaires hors auto) : il s’agit de
groupements, associations ou PME qui ont besoin de montants plus conséquents pour changer
complètement d’échelle de production ou d’intervention.
Bien que le ciblage soit satisfaisant dans son ensemble, il est noté quelques écarts par rapport
à la tranche d’âge des bénéficiaires à appuyer conformément au document du projet. En effet,
le rapport d’évaluation initial réalisé en 2019 indique que le projet prévoyait de financer
uniquement les jeunes âgés de 18 à 40 ans. Or, l’enquête auprès des 608 bénéficiaires révèle
une proportion assez importante de bénéficiaires (44%) dont l’âge est supérieur ou égal à 41
ans. Cette situation s’explique par deux facteurs : les femmes sont plus nombreuses parmi
les bénéficiaires (63%) et 58% des femmes bénéficiaires sont âgées de plus de 40 ans. S’y
ajoute qu’il n’y a pas de limite d’âge pour les femmes et il existe des dérogations pour les
hommes évoluant dans le secteur de la pêche et ceux vivant avec un handicap.
11
Graphique 2 : Répartition des bénéficiaires selon l'âge et le sexe
79.65%
90%
80%
58.12%
55.92%
70%
44.08%
60% 41.88%
50%
40%
20.35%
30%
20%
10%
0%
Féminin Masculin Total général
20-40 41 et plus
Le projet s’est forgé une logique d’intervention pertinente pour l’atteinte de ses résultats.
L’analyse de la théorie du changement s’est faite suivant deux volets : du point de vue des
objectifs du projet et au regard du cadre logique.
Du point de vue des objectifs du projet, il s’avère que la théorie du changement est
globalement pertinente. En effet, le projet met en place un dispositif inclusif de financement
adapté aux besoins des MPME à travers le financement direct, le co-financement et une ligne
de garantie de financement et renforce le dispositif d’accompagnement technique des MPME
dans une perspective d’assurer leur viabilité et pérennité. Cette démarche du projet permet de
pallier l’absence d’un dispositif efficace de financement accessible aux femmes et aux jeunes,
le manque d’accompagnement des initiatives et la fragilité des dispositifs publics
d’accompagnement des MPME.
Du point de vue du cadre logique, le projet s’inscrit dans une dynamique permettant
d’apporter des changements dans la vie des bénéficiaires. A long terme, l’impact visé est de
contribuer à la promotion d’une croissance plus inclusive à travers l’appui, la promotion et le
développement d’un entreprenariat créateur de richesses et d’emplois. L’atteinte de ce résultat
ultime passe par deux résultats intermédiaires à savoir (i) la valorisation de l’entrepreneuriat
des jeunes et des femmes dans les chaînes de valeur agricoles et artisanales à fort potentiel de
12
création d’emplois et (ii) le soutien aux MPME à fort potentiel de création de valeur et
d’emplois dans les secteurs de l’industrie et des services. Pour arriver à ces résultats
intermédiaires, il y a six (06) résultats immédiats relatifs aux trois (03) composantes du projet.
En ce qui concerne les indicateurs, l’analyse du cadre logique montre qu’ils sont globalement
pertinents et sont désagrégés au besoin, selon le genre. Cependant, l’équipe d’évaluateurs
constate quelques manquements :
- Le cadre logique ne comporte aucun indicateur de nature qualitative pour apprécier le
degré de satisfaction des bénéficiaires ou leur perception par rapport aux appuis reçus.
Tous les indicateurs sont quantitatifs ;
- Il manque des informations sur la définition des indicateurs et la méthode de calcul.
Cela ne permet pas d’apprécier le respect de tous les critères d’un bon indicateur. Par
exemple, pour les indicateurs d’effets Ind.1.2 : « Nombre d’emplois directs créés ou
consolidés dans les chaînes de valeur agricoles et artisanales dont 50% pour les
femmes » et Ind.2.2 : « Nombre d’emplois décents directs créés et/ou consolidés dans
les autres secteurs prioritaires dont 50% pour les femmes », il convient de préciser les
caractéristiques d’un emploi décent par rapport à un emploi non décent.
Pour apprécier le niveau de conformité des appuis avec les besoins des bénéficiaires, nous avons
analysé les paquets d’activités proposés et le degré de satisfaction des bénéficiaires par rapport
au soutien reçu. Comme mentionné ci-haut, la mise en œuvre du projet repose sur trois grandes
composantes.
13
Appréciation des appuis du projet en rapport avec la composante 1
Dans cette composante où le projet se focalise sur les secteurs « agriculture » et « artisanat »,
deux (02) grands paquets d’activités ont été initiés à savoir : l’appui à la structuration et au
renforcement des capacités sur les chaînes de valeur (sensible au genre) ; et la mise en place
d’un dispositif inclusif de financement de ces chaînes de valeur.
Dans cette composante, le projet mise sur le développement des MPME à fort potentiel de
création de valeur et d’emplois dans les secteurs de l’industrie et des services. Il s’agit
principalement de l’appui à l’amélioration de la compétitivité au travers de services financiers
et non financiers dédiés aux MPME (y compris féminines).
A travers ces actions, le projet vise à booster le tissu industriel et renforcer la compétitivité
des produits locaux aussi bien sur le plan national qu’international en facilitant l’accès au
financement à tous les jeunes désireux d’évoluer en auto-emploi dans ce secteur. Ces actions
combinées vont permettre d’améliorer le niveau de formalisation, l’accompagnement
technique, la fabrication de produits répondant aux normes de qualité et l’élargissement de
marché étant des facteurs clés pour le succès d’une entreprise. Ainsi, la composante 2 se
révèle pertinente par rapport aux besoins des MPME des secteurs industriels et des services
et donc aux objectifs du projet en termes de promotion de l’entreprenariat et la création
d’emplois.
14
d’appuyer l’équipe à travers des missions d’audit, la mise en place d’un dispositif de suivi-
évaluation, le renforcement des ressources humaines de la DER/FJ.
L’analyse des données collectées auprès des bénéficiaires montre que le projet a totalement ou
partiellement répondu aux attentes d’environ 7 bénéficiaires sur 10 (70%). En effet, 42% des
bénéficiaires interviewés estiment que le projet a totalement répondu à leurs attentes alors que
28% affirment que leurs attentes ont été couvertes partiellement. L’analyse des entretiens
qualitatifs fait ressortir, entre autres raisons de non couverture des attentes, la faiblesse du
financement reçu par rapport au montant sollicité, le retard des délais de décaissement et
l’insuffisance du différé de paiement. Ainsi, des efforts devraient être consentis pour répondre
totalement à leurs besoins.
Lors d’un focus group réalisé à Mbacké (région de Diourbel), à la question de savoir si
l’accompagnement de la DER lui a permis d’atteindre ses objectifs, un des
bénéficiaires a affirmé : « Pour moi, ce n’est pas encore le cas car, comme je l’ai dit le
montant s’avère insuffisant pour évoluer dans l’élevage. Egalement, le différé de trois
(3) mois est insuffisant »
L’analyse selon le sexe permet de relever que le projet semble être plus pertinent par rapport
aux besoins des femmes comparativement à ceux des hommes. En effet, près de la moitié des
femmes (48%) déclarent que leurs attentes ont été totalement satisfaites par le projet contre
(31%) chez les hommes.
42.11%
Globalement
28.29%
(Base=608)
29.61%
31.42%
Masculin
33.63%
(Base=226)
34.96%
48.43%
Féminin
25.13%
(Base=382)
26.44%
Parmi les bénéficiaires qui ont affirmé que le projet a répondu à leurs attentes, soit partiellement
ou totalement, la majorité (72%) ont déclaré qu’ils ont pu consolider leurs activités
économiques. Les attentes en termes d’achat d’équipement ont été satisfaites chez 36% des
bénéficiaires (46% chez les hommes et 31% chez les femmes). Le projet a également appuyé
15
21% des bénéficiaires à démarrer leurs entreprises et a renforcé les capacités de 12% des
bénéficiaires.
Lors d’un focus group à Matam avec les bénéficiaires auto, un participant affirme que
: « La DER nous a permis de satisfaire nos besoins. Grâce au financement de la
DER/FJ, j’ai pu mener des activités qui m’ont permis de réfectionner ma toiture qui
était perméable en période de pluie. J’ai pu réfectionner notre maison en achetant du
matériel de construction, un problème qui me tenait à cœur. Je suis très fier de la
DER/FJ ».
Cependant, il est noté que l’appui à la formalisation, les activités de renforcement de capacités
et de facilitation de l’accès aux techniques et technologies de production et de transformation
telles que définies dans les composantes 1 et 2 pourraient remettre en cause l’atteinte des
résultats de façon durable. Au regard de tous ces constats, nous estimons que le projet PAVIE
est globalement pertinent.
71.73
Consolidation d'activité économique 73.47
70.82
35.98
Achat d'équipements 45.58
30.96
21.03
Appui au démarrage d'activité économique 21.09
21
11.92
Renforcement de capacités 15.65
9.96
10.51
Appui à la commercialisation 6.8
12.46
5.84
Formation 9.52
3.91
3.5
Formalisation 4.76
2.85
Facilitation de l'accès aux techniques et technologies de 1.87
2.72
production et de transformation 1.42
3.3.Gouvernance
L’analyse de la gouvernance du PAVIE est axée autour de trois points majeurs : l’examen du
niveau d’exécution sur le plan technique et financier, l’analyse du dispositif de communication
interne et externe et celle du dispositif de suivi évaluation.
16
3.3.1. Niveau d’exécution sur le plan technique et financier
La gestion du PAVIE est assurée par une équipe composée de plusieurs spécialistes :
Pour l’analyse technique et financière des dossiers, un pré comité d’investissement et un comité
d’investissement sont mis en place.
17
Selon les experts de la DER/FJ, le processus de financement est transparent et se fait à travers
les étapes suivantes :
- d’abord, les experts sectoriels mènent une analyse de la faisabilité technique du
projet mais aussi de la rentabilité financière en rapport avec le bénéficiaire qui est
contacté au besoin pour complément d’information.
- ensuite, un pré comité d’investissement qui se tient deux fois par semaine (mardi et
jeudi) est présidé par le Directeur des opérations pour réaliser un premier filtre. Entre
autres critères, on peut relever l’opportunité du projet dans son écosystème, la
rentabilité économique et financière, la durabilité, l’impact socio environnemental
et l’esprit entrepreneurial du promoteur.
Finalement, le comité d’investissement qui est présidé par le Délégué Général étudie les
propositions du pré comité pour validation, information aux bénéficiaires et transmission de la
liste aux banques concernées.
Au troisième trimestre de 2021, le PAVIE a permis de financer plusieurs activités selon les
différentes composantes, mais aussi de former des bénéficiaires et de formaliser des MPME.
- Pour la composante 1, le cumul du volume de financement depuis le début du PAVIE
jusqu’au troisième trimestre 2021 (septembre 2021) est évalué à 19,827 milliards de F CFA.
Ces financements concernent la filière horticole dans le cadre de son plan de résilience de
la Covid-19 ; la mise à disposition d’engrais aux agriculteurs pour améliorer leur
productivité agricole et leur revenu ; le financement de la filière anacarde pour accompagner
les producteurs notamment les femmes et les jeunes qui n’ont pas pu bénéficier d’intrants
subventionnés ; le financement de la campagne agricole au niveau national afin de structurer
des chaînes de valeur agricole à travers des semences, des intrants et équipements agricoles
au profit des producteurs dans les cultures vivrières ; le financement de 15 SIPA dans la
région de Matam et dans le département de Podor afin de contribuer à la promotion d’une
agriculture innovante résiliente, permettant l’amélioration de la sécurité alimentaire, la
création d’emplois et de richesse au service des jeunes, des femmes et des ménages
agricoles ; le financement de la filière lait pour accroitre la production laitière à travers des
mini-fermes laitières, mais aussi et surtout à sédentariser les éleveurs femmes et jeunes avec
un accompagnement financier de 2,8 millions de F CFA par mini-ferme ; le financement et
la structuration de la filière sel avec une enveloppe financière de 1,280 milliards de FCFA ;
l’accompagnement et le financement de la filière pêche.
- Pour la composante 2, le nombre de MPME financé depuis le début du projet jusqu’en
septembre 2021 s’élève à 426 pour une enveloppe financière de 1,868 milliards de F CFA.
Les principales activités financées ont principalement porté sur : les multiservices, des
unités de sérigraphie, des blanchisseries et pressing, des restaurants et boulangeries, des
entreprises dans le domaine de l’éducation, des entreprises de transformation, des
entreprises dans le domaine de la santé, divers PME et PMI dans le domaine du froid et le
renforcement d’une structure financière pour l’autonomisation de près de 120 personnes.
- Pour la composante 3, il a été prévu globalement un engagement de 2,3 milliards de F
CFA. A la clôture de l’exercice 2020, une enveloppe de 170 millions est effectivement
réalisée sur les engagements prévus. Ce montant a permis de réaliser plusieurs activités dans
18
les domaines de l’assistance technique, le suivi-évaluation, l’audit, le fonctionnement du
Conseil d’orientation, le renforcement des capacités des acteurs impliqués et la
communication.
Depuis le début du projet en 2020 jusqu’au troisième trimestre 2021, 1597 personnes ont été
formées sur un objectif fin de projet de 27 000, soit un taux de réalisation de 6%. Le nombre de
MPME formalisées dans le cadre du PAVIE est estimé à 1 853, soit un taux de réalisation global
de 53%.
Les activités de formation visent surtout à renforcer les capacités de chefs d’entreprises et de
petites unités économiques en organisation, gestion et comptabilité. Ces activités leur ont,
également, permis de disposer d’outils nécessaires au bon suivi de leurs activités en vue d’en
assurer la viabilité et la pérennité. Les sessions de formation organisées en renforcement des
capacités managériales et techniques ont touché cinq cent vingt-deux (522) bénéficiaires.
- L’information : Ces actions ont permis aux parties prenantes d’avoir des
renseignements pratiques sur le processus de soumission, les conditions d’éligibilité, les
mécanismes d’accompagnement, les orientations stratégiques, entre autres ;
- La sensibilisation : les actions de sensibilisation ont favorisé l’appropriation du projet
par les populations, leur compréhension des différents mécanismes et programmes en
fonction des secteurs d’intérêt.
De même, pour plus de visibilité, les activités, ci-après ont été mises en œuvre dans le cadre du
plan de communication :
19
- Événementiel : toutes les activités de terrain notamment le lancement du PAVIE, les
missions de terrain (anacarde, SIPA, Sel, lait, etc.).
Toutefois, il est ressorti de l’analyse qualitative des données certaines difficultés dans la
stratégie de communication du PAVIE :
- les bénéficiaires ont parfois des difficultés pour comprendre la manière dont ils sont
accompagnés dans le cadre du projet. Beaucoup d’entre eux ne savent ni lire, ni écrire
alors qu’ils reçoivent de la DER/FJ des messages par écrit, ce qui peut poser un réel
problème de compréhension ;
- en général, la DER/FJ informe les bénéficiaires sans communiquer leurs noms aux
institutions financières chargées du décaissement. Ces dernières sont souvent acculées
par les bénéficiaires qui leur imputent le retard.
Ces résultats sont corroborés par des études antérieures réalisées (Kane et al, 2020) et qui ont
montré l’importance de la sensibilisation et de l’information sur la réduction des facteurs de
résistance qui empêchent les cibles potentielles de bénéficier des avantages qu’offrent des
structures comme la DER/FJ.
Le suivi global du PAVIE repose sur quatre outils : le budget du PAVIE adapté au niveau de la
composante 2 pour faire face aux aléas dus à la pandémie de COVID 19, le suivi des
engagements budgétaires par activité grâce aux plans de travail et budgets annuels (PTBA), le
système informatique de suivi évaluation et le cadre logique du PAVIE. Dans le cadre du suivi
des activités du projet et les indicateurs définis au niveau du cadre logique, la DER/FJ a recruté
un spécialiste en suivi évaluation qui travaille sous la supervision du chef de projet. Ce dernier
est appuyé dans ses missions par des points focaux de suivi opérationnel dont le nombre est
passé de quatre (4) à quarante-cinq (45)3.
Toutefois, nous avons constaté un écart entre le nombre de dossiers validés par le comité
d’investissement et le nombre de bénéficiaires effectifs. En effet, nous avons dû procéder au
remplacement de plusieurs bénéficiaires parce qu’ils n’avaient pas encore reçu d’appui du
projet. La mise en place d’une base permettant de distinguer les bénéficiaires effectifs de ceux
qui ont reçu la notification s’avère indispensable pour un meilleur suivi des activités du projet.
3 Les points focaux chargés de la collecte des informations sur les bénéficiaires dans les régions ont pris services en avril 2022
20
Par ailleurs, le projet ne dispose pas de base de données sur les activités réalisées sur le terrain,
notamment les formations effectuées et les personnes formées.
Concernant le suivi du dossier de recrutement des bénéficiaires, la DER/FJ dispose en son sein
des services sectoriels qui procèdent systématiquement à l’encadrement technique et au suivi
de tous les programmes qui sont soumis au financement dans le cadre du projet et ceci afin
d’éviter les détournements d’objectifs et d’adresser les difficultés au moment opportun.
Pour faciliter le suivi du PAVIE, il était prévu la production de rapports d’activités trimestriels
et annuels. Cependant, la documentation reçue de la DER/FJ ne contient que des rapports
trimestriels de 2020 et 2021.
Bien que l’entretien avec le coordonnateur de la DER/FJ ait permis de constater que des
missions de terrain se font fréquemment, l’enquête auprès des bénéficiaires ne reflète pas
l’existence d’un suivi rapproché. En effet, seulement 14% des bénéficiaires enquêtés ont déclaré
avoir bénéficié d’un suivi dans le cadre de leurs activités, la situation étant un peu plus
alarmante chez les femmes (11,5%). Dans 49 % des cas, le suivi se fait une fois par mois.
Toutefois, la quasi-totalité des bénéficiaires quelle que soit la fréquence du suivi, estiment que
ce dernier est utile.
13.98%
11.52%
Le dispositif de suivi évaluation doit être amélioré en mettant en place notamment des bases de
données sur les bénéficiaires effectifs du projet, les types de formations offertes et les
participants. Un accent particulier devrait être aussi porté sur les missions de terrains auprès des
bénéficiaires de toutes les régions, surtout à Kaolack et Ziguinchor.
Cette partie analyse les informations sur les caractéristiques des unités bénéficiaires du PAVIE
selon les zones de résidence. Elles sont appréhendées à différents niveaux : le type de
financement reçu, le régime et la forme juridiques et le lieu de déroulement des activités.
21
3.4.1. Caractéristiques des bénéficiaires selon le sexe et le type de financement
Parmi les personnes interviewées, il ressort que 64% d’entre elles sont des bénéficiaires
« Auto » et 36% des « Hors auto ». Cependant, l’analyse selon le sexe traduit une autre réalité.
Chez les hommes, les bénéficiaires « Hors auto » (58%) sont plus nombreux que les « Auto »
(42%), tandis que chez les femmes près de 8 bénéficiaires sur 10 (soit 77%) sont des « Auto ».
La répartition selon le type de bénéficiaire cache des disparités entre régions (Tableau 3). En
effet, dans sept (7) des huit (8) régions concernées par l’enquête, les bénéficiaires « auto » sont
majoritaires (entre 54% et 74%) alors qu’ils sont minoritaires à Kédougou (46%). Une analyse
plus fine selon le sexe montre que les hommes bénéficiaires ayant un financement supérieur à
1 000 000 (hors auto) sont plus nombreux dans toutes les régions à l’exception de Ziguinchor
où ils représentent moins de la moitié des hommes.
Tableau 3 : Répartition des bénéficiaires selon le type de financement et le sexe par région
Les entreprises individuelles (88%) sont plus nombreuses que celles collectives (9%) et
familiales (3%). L’analyse selon le sexe révèle que les entreprises individuelles sont
22
majoritairement dirigées par des femmes (90,3%) contrairement à celles collectives (11%) et
familiales (4%) par des hommes.
La forme juridique la plus répandue est celle de type individuel (90%). Ce type d’unités est
dirigé majoritairement par des femmes (91%). Le groupement d’intérêt économique (GIE) est
la deuxième forme juridique (8%). Les bénéficiaires sous forme de sociétés à responsabilité
limitée (SARL) sont faiblement représentés dans l’échantillon (0,82%).
23
3.4.4. Caractéristiques selon le lieu de déroulement des activités
Il ressort des résultats que 44% des bénéficiaires du PAVIE utilisent leur maison comme local
au démarrage de leur activité. Cette pratique est plus répandue chez les femmes (50%) que
chez les hommes (34%). En outre, 13% des bénéficiaires ont démarré leur activité sans local
fixe (15% de femmes contre 11% d’hommes) alors que 13% des bénéficiaires ont démarré au
niveau d’un marché (13% pour les femmes contre 12% pour les hommes).
Globalement, l’évaluation montre que la majorité des bénéficiaires qui se servent de leur maison
comme lieu d’activité évoluent dans l’élevage (67 %), l’embouche bovine (62%) et la
transformation (59%). Cependant, quelques écarts sont notés selon le type de bénéficiaires.
Dans l’artisanat par exemple, seulement 25% des bénéficiaires « hors auto » possèdent leur
atelier au sein de leur maison contre 67% pour les « auto ». En revanche, dans le domaine de
l’embouche bovine, la majorité des bénéficiaires « hors auto » (78%) pratiquent leur activité
dans leur maison contre seulement 25% pour les « auto ». Les mêmes disparités sont relevées
dans la transformation et les services.
24
Tableau 5: Pourcentage des bénéficiaires qui utilisent leur maison comme local
Auto Hors auto Globalement
Type d'activité % Base % Base % Base
Activité non démarrée avec appui de
la DER 54,55% 11 33,33% 6 47,06% 17
Agriculture (SIPA, Maraîchage, riz,
mil) 7,14% 14 0,00% 29 2,33% 43
Agro alimentaire 100,00% 2 0,00% 2 50,00% 4
Arboriculture 0,00% 1 0,00% 1
Artisanat 66,67% 27 25,00% 32 44,07% 59
Commerce 42,92% 219 34,38% 32 41,83% 251
Couture et coiffure 0,00% 1 0,00% 1 0,00% 2
Élevage (aviculture, moutons) 69,64% 56 64,58% 48 67,31% 104
Embouche bovine 25,00% 4 77,78% 9 61,54% 13
Groupe de communication digitale 0,00% 1 0,00% 1
Location de chaises 100,00% 1 100,00% 1
Micro Jardinage 0,00% 1 0,00% 1
Pêche 0,00% 1 0,00% 1 0,00% 2
production de lait 66,67% 3 66,67% 3
Restauration 0,00% 1 0,00% 1
Services 58,82% 17 32,26% 31 41,67% 48
Suivi cultural 0,00% 2 0,00% 2
Transformation 68,18% 22 41,67% 12 58,82% 34
Transit 0,00% 1 0,00% 1
Transport 50,00% 4 50,00% 4
Mareyage 0,00% 7 25,00% 8 13,33% 15
Total général 48,46% 390 35,78% 218 43,91% 608
3.5.Efficacité du PAVIE
Le financement de la DER/FJ dans le cadre du PAVIE est orienté pour 80% à l’appui
d’entreprises existantes contre seulement 20% de nouvelles créations. Selon le secteur
d’activité, 70% des entreprises évoluant dans l’agriculture, 81% dans le commerce, 76% dans
l’élevage, 87% dans le maraîchage, 79% dans les services et 82% dans la transformation ont
existé bien avant le PAVIE. Toutefois, dans les secteurs tels que l’embouche bovine et de la
production de lait, le pourcentage d’entreprises créées grâce au financement du PAVIE est assez
significatif avec respectivement 46% et 33%.
25
Tableau 6 : Répartition des unités entrepreneuriales selon l’ancienneté et le secteur
Activité pratiquée avec l’appui de PAVIE Après 2019 Avant 2019 Base de calcul
Activité non démarrée 29,41% 70,59% 17
Agriculture (SIPA, Maraîchage, riz, mil) 9,30% 90,70% 43
Agroalimentaire 25,00% 75,00% 4
Arboriculture 0,00% 100,00% 1
Artisanat 16,95% 83,05% 59
Commerce 18,73% 81,27% 251
Couture et coiffure 0,00% 100,00% 2
Élevage (aviculture, moutons) 24,04% 75,96% 104
Embouche bovine 46,15% 53,85% 13
Géo technique 0,00% 100,00% 1
Groupe de communication digitale 0,00% 100,00% 1
Location de chaises 100,00% 0,00% 1
Mareyage 13,33% 86,67% 15
Micro Jardinage 0,00% 100,00% 1
Pêche 0,00% 100,00% 2
Production de lait 33,33% 66,67% 3
Restauration 0,00% 100,00% 1
Services 20,83% 79,17% 48
Suivi cultural 50,00% 50,00% 2
Transformation 17,65% 82,35% 34
Transit 0,00% 100,00% 1
Transport 0,00% 100,00% 4
Ensemble 19,57% 80,43% 608
A mi-parcours, sous l’hypothèse forte que tous les dossiers validés (10 045) ont effectivement
reçu un appui, les résultats montrent que 5 846 emplois ont été créés et 23 386 consolidés, soit
au total 29 232 pour un objectif de 65 000 à la fin du projet. Les emplois consolidés sont
largement supérieurs aux emplois créés dans le cadre du PAVIE. L’analyse par type de
financement montre que 19 286 emplois sont créés et/ou consolidés par le guichet « auto » et 9
946 par le guichet « hors auto ».
Une analyse sectorielle de la situation montre que les emplois effectifs créés grâce au PAVIE
sont plus significatifs dans les secteurs du commerce (2310), de l’élevage (1228), de l’artisanat
(491) et des services (491). Le même constat est fait en ce qui concerne les emplois consolidés
avec un secteur du commerce (9755) plus intensif en emploi, suivi des secteurs de l’élevage
(3778), de l’artisanat (2343) et de l’agriculture (1865).
Lors d’un focus group à Ndoulo (région de Diourbel), un bénéficiaire a affirmé que :
« Depuis le financement de la DER, il y a eu beaucoup de changements car avant je
ne faisais rien mais actuellement je travaille et gagne un revenu qui me permet de
rembourser normalement et de subvenir à mes propres besoins et à ceux de ma
famille. A titre d’exemple, ma famille mange actuellement le ‘pain du jour’ ».
26
Un autre à Saint-Louis dit : « Moi je suis vraiment satisfait parce qu’avant le
financement de la DER, je ne songeais qu’à de petits boulots qui ne me menaient à
rien. Et maintenant, avec mon financement, mon investissement dans l’agriculture m’a
permis de subvenir à mes besoins ».
27
Tableau 8 : Emplois créés par région sur un échantillon de 608 bénéficiaires
Région Emploi permanent moyen Emploi permanent total Emploi saisonnier moyen Emploi saisonnier total
DAKAR 2 406 1 11
DIOURBEL 2 89 1 9
KAOLACK 2 74 6 87
KEDOUGOU 2 57 2 7
MATAM 1 23 12 23
SAINT-LOUIS 4 275 7 114
THIES 2 181 2 17
ZIGUINCHOR 1 13 6 6
Total général 2 1118 4 274
Source : Enquête auprès des bénéficiaires de PAVIE-DER/FJ, mars 2022
La levée des contraintes d’accès au financement et la création d’une relation durable entre les
entrepreneurs (jeunes et femmes) et les intermédiaires financiers a essentiellement motivé la
mise en place du PAVIE. Plus de 40% des bénéficiaires déclarent avoir ouvert un compte
bancaire grâce au projet et 15% ont démarré leurs activités grâce au projet. En outre, aussi bien
au niveau des banques que des SFD, la majorité des bénéficiaires du projet trouvent que le
montant octroyé est acceptable et que les délais de remboursement sont raisonnables. Cette
sous-section présente les résultats relatifs aux sources de financement lors du démarrage de
l’activité, à l’accompagnement pour la bancarisation, à la perception sur le montant octroyé par
le projet et aux délais de remboursement du prêt.
A l’année de démarrage, 69% des bénéficiaires estiment que l’acquisition des équipements ainsi
que les travaux de construction de local ou de location ont été financés sur fonds propres tandis
que 14% des entreprises ont acquis leurs équipements grâce au financement du projet. Cette
tendance est la même aussi bien chez les femmes que chez les hommes. Cependant, une
proportion très faible des bénéficiaires (1% des femmes et 2 % des hommes) a obtenu des prêts
de la banque pour acquérir les équipements et le local.
28
Graphique 9 : Sources de financement au démarrage de l’activité.
69.41
Fonds propres 70.8
68.59
14.14
Prêts DER (PAVIE) 12.83
14.92
10.03
Autres (préciser) 9.29
10.47
8.72
Prêt des amis et de la famille 7.96
9.16
3.45
Prêt d'un SFD 2.65
3.93
1.64
Autres programmes du gouvernement/ONG 1.77
1.57
1.48
Prêt à la banque 1.77
1.31
0.66
Revenu issus de la migration 0.44
0.79
Plus de la moitié des bénéficiaires (62%) disposaient d’un compte bancaire avant le
financement du PAVIE. En revanche, le projet a permis à 38% des bénéficiaires d’ouvrir un
compte. Les statistiques ne diffèrent pas significativement selon le sexe (graphique 10).
61.95%
61.84%
70%
60%
38.22%
38.16%
38.05%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Féminin Masculin Globalement
(Base=382) (Base=226) (Base=608)
Non Oui
Une analyse par région montre que Ziguinchor enregistre le plus fort taux de possession de
compte bancaire (77%), suivie de Kédougou (65%), Dakar (63%) et Thiès (67%). Cependant,
les résultats cachent des disparités entre hommes et femmes. Par ailleurs, on constate qu’en plus
de Kédougou et Matam, la proportion des femmes disposant d’un compte bancaire est
supérieure à celle des hommes à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor (tableau 9).
29
Tableau 9 : Possession d’un compte bancaire avant l’appui du PAVIE selon le sexe et la région.
Le remboursement des prêts des bénéficiaires auprès des institutions financières est apprécié
aussi bien avec les banques que les SFD. Les délais de remboursement et les montants
remboursés sont jugés plus raisonnables avec les banques.
En matière de remboursement de prêts bancaires, 89% des bénéficiaires affirment que le délai
est raisonnable. Le montant du prêt est jugé acceptable par 78% des bénéficiaires tandis que
22% estiment qu’il est élevé. Prenant en compte le sexe, les hommes déclarent que les montants
du prêt sont acceptables et les délais de remboursement raisonnables.
Les entretiens avec les institutions financières partenaires (IFP) ont permis de savoir qu’en cas
de non remboursement, la DER/FJ gère le contentieux en réglant le recouvrement à l’amiable.
Toutefois, pour éviter ces problèmes de remboursement, les banques ou SFD peuvent inciter
les bénéficiaires à domicilier leurs recettes d’activité.
30
Graphique 11 : Appréciation du prêt dans les banques
88.89
100
100
77.78
80
60
22.22
40
11.11
20
0
0
Délai raisonnable Montant acceptable Montant mensuel élevé Délai court
La majorité des bénéficiaires déclarent que le montant octroyé est acceptable (62%) et le délai
de remboursement raisonnable (52%). Ce résultat peut s’expliquer par la faiblesse des taux
appliqués par le PAVIE et les différés de paiement qui permettent aux bénéficiaires de générer
suffisamment de ressources avant de démarrer le remboursement des crédits.
Toutefois, ces résultats cachent des disparités entre hommes et femmes. Moins de la moitié des
femmes bénéficiaires jugent le délai de remboursement raisonnable (40%).
83.33
61.9
52.38
60
33.33
26.67
23.81
23.81
40
16.67
31
3.5.3. Efficacité des types d’accompagnement
En plus des appuis financiers du projet, plusieurs activités ont été initiées pour faciliter aux
entrepreneurs la formalisation de leurs unités et le renforcement de leurs capacités.
Presque tous les bénéficiaires (92%) ont reçu un appui financier (94% pour les femmes et 88%
pour les hommes). Cependant, d’importants efforts restent à faire quant aux appuis techniques
tels que la formation (9%), l’appui à la formalisation (5%) et la subvention en équipement (4%).
L’accès aux techniques et technologies de production et de transformation ainsi que l’appui à
la commercialisation restent aussi des défis à relever par le PAVIE puisque peu de bénéficiaires
ont reçu un appui dans ce sens.
91.94
Financement 88.05
94.24
9.21
Formation 13.27
6.81
5.1
Appui à la formalisation de mon entreprise 7.08
3.93
4.11
Subvention d'équipement 7.08
2.36
1.97
Subvention d'intrants 5.31
0
1.15
Appui à la commercialisation 0.44
1.57
Facilitation de l'accès aux techniques et technologies de production 0.66
0.44
et de transformation 0.79
L’analyse des appuis reçus selon le type de guichet montre clairement que l’appui financier
reste le principal type d’appui reçu par les bénéficiaires auto et hors auto (confer graphique 14).
Cependant, on note que l’appui financier a bénéficié à une proportion relativement élevée par
rapport aux hors auto. Cependant, l’accès aux autres services de soutien laisse à désirer au
regard des deux guichets, et plus spécifiquement les guichets auto qui n’ont pratiquement reçu
qu’un appui financier. Ce constat reflète l’option initiale du Projet de ne pas offrir des services
non-financiers aux bénéficiaires de type auto.
32
Graphique 14: Appuis de la DER/FJ selon le type de bénéficiaires
91.94
Financement 83.94
96.41
9.21
Formation 21.56
2.31
5.1
Appui à la formalisation de mon entreprise 9.63
2.56
4.11
Subvention d'équipement 10.55
0.51
1.97
Subvention d'intrants 4.59
0.51
1.15
Appui à la commercialisation 2.29
0.51
Facilitation de l'accès aux techniques et 0.66
1.38
technologies de production et de transformation 0.26
Les entretiens et la documentation fournie par la DER/FJ ont permis de voir qu’au cours de la
campagne agricole 2020-2021, le PAVIE a permis de répondre aux besoins de financement en
engrais de différents acteurs de la filière Arachide. Dans un premier temps, les bénéficiaires des
régions de Fatick, Kaffrine, Kaolack ont été touchés avec près de 8118 producteurs contractuels
qui ont vu leur besoin en engrais comblé. Pour la deuxième autorisation de financement 9051
producteurs contractuels ont pu être atteints.
Le programme a permis de consolider des emplois menacés par la Covid-19 dans près de 100
unités (Fédération de tailleurs, ateliers de couture, unité de production industrielle etc.) répartis
dans tout le Sénégal. Au total, 9756 tailleurs sénégalais répartis dans 622 ateliers de couture ont
bénéficié de l’initiative. Ils sont majoritairement localisés dans la région de Dakar (66%), et
opèrent principalement dans la confection de vêtement sur mesure (86%). Lors de la mise en
place du programme 68% des unités financées étaient opérationnelles et 28% temporairement
fermées en raison des mesures liées à la covid-19. L’analyse suivant le sexe montre que 65%
des ateliers de couture financés dans le cadre de ce programme 10 millions de masques sont
détenus par des hommes.
L’analyse de l’emploi au sein des unités financées révèle qu’on dénombre 1164 emplois
permanents et 917 emplois temporaires soit un total de 2081 emplois consolidés pour une
moyenne par unité de 21 emplois. Il est cependant noté des disparités remarquables du nombre
d’emplois consolidés par région. En effet, la région de Dakar, à elle seule, capitalise 79% des
emplois dans le cadre de cette initiative 10 millions de masques. Ces emplois sont répartis au
niveau national, entre 128 sites de production.
33
- En rapport avec l’acquisition de papiers juridiques
L’acquisition de papiers juridiques a été soutenue par l’appui de la DER/FJ chez près du quart
des bénéficiaires interviewés (23%). Si l’écrasante majorité des bénéficiaires disposent d’un
registre de commerce et/ou d’un NINEA, la tenue régulière d’une comptabilité reste un grand
défi. En effet, 85% des bénéficiaires « auto » et 54% des bénéficiaires « hors auto » affirment
ne pas tenir une comptabilité régulière. Toutefois, l’appui en termes d’acquisition de papiers
juridiques a plus profité aux hommes (30%) qu’aux femmes (17%) puisque plus de 82% des
femmes disposaient de papiers juridiques avant l’intervention de la DER/FJ.
77.04%
82.61%
70.59%
90%
80%
70%
60%
29.41%
50%
22.96%
17.39%
40%
30%
20%
10%
0%
Féminin Masculin Globalement
(Base=138) (Base=119) (Base=257)
Non Oui
L’analyse régionale (tableau 10) permet de constater une inégalité en termes d’acquisition de
papiers juridiques pour les bénéficiaires du PAVIE. En effet, à Matam 55% des bénéficiaires
(67% pour les hommes et 50% pour les femmes) affirment avoir été appuyés par le projet alors
qu’à Kaolack le niveau d’appui n’est que de 12%. Il convient de signaler que pour les régions
de Kaolack et Ziguinchor, des efforts restent à faire pour aider les femmes à acquérir des papiers
juridiques.
34
Tableau 10 : Appui du PAVIE pour l’acquisition de papiers juridiques par région et sexe
Selon le type de guichet, l’évaluation révèle que le projet a appuyé près du quart des
bénéficiaires auto et hors auto dans l’acquisition de leurs papiers juridiques. Cependant, on
constate que dans les régions de Matam et Kaolack, aucun bénéficiaire n’a déclaré avoir reçu
cet accompagnement. A Dakar, Kédougou et Ziguinchor l’appui semble avoir moins bénéficié
aux bénéficiaires hors auto comme l’indique le tableau 11 suivant.
Tableau 11: Appui du PAVIE pour l’acquisition de papiers juridiques par région et type de guichet
Globalement, 9% des bénéficiaires (56 sur 608) ont déclaré avoir reçu une formation. Comme
mentionné plus haut, ce faible taux s’explique par le fait que le PAVIE n’ait pas prévu au départ
l’option d’offrir des services non financiers aux bénéficiaires du guichet auto. En effet,
seulement 2,31% (9 sur 390) des bénéficiaires de type auto ont bénéficié d’une formation avec
le Projet contre 21,56% (47 sur 218) chez les bénéficiaires hors auto.
Par ailleurs, parmi les 56 personnes qui ont reçu la formation, , 69% ont suivi une formation en
gestion, 59% en entreprenariat et le leadership, 46% en comptabilité et 45% en éducation
financière (graphique 16).
35
Lors d’un focus group à Saint-Louis, un bénéficiaire a déclaré : « J’avais déjà mon
activité et la DER m’a renforcé par une formation d’abord en entreprenariat (comment
gérer une entreprise, la gestion financière, comment épargner, comment créer une
entreprise et comment recruter du personnel) lors d’un séminaire qui a duré une demi-
journée ».
69.64
Gestion 73.33
65.38
58.93
Entreprenariat et leadership 63.33
53.85
46.43
Comptabilité 60
30.77
44.64
Education financière 53.33
34.62
28.57
Gouvernance et management des GIE 36.67
19.23
26.79
Négociations commerciales et accès au marché 23.33
30.77
19.64
Autres 10
30.77
7.14
Aucune 6.67
7.69
Plus de la moitié des bénéficiaires formés (53%) ont reçu des formations techniques dans le
cadre de leurs activités (57% chez les hommes et 50% chez les femmes). Elles varient selon le
domaine d’activités et ont concerné principalement les bonnes pratiques agricoles et la bonne
pratique de la production maraîchère.
Graphique 17 : Formations techniques offertes par le PAVIE
21.43
Bonne pratique agricole 30
11.54
16.07
Bonne pratique de production maraîchère 23.33
7.69
10.71
Techniques de transformation d'aliments de bétails 13.33
7.69
8.93
Techniques de transformation et conservation de produits locaux 6.67
11.54
7.14
Techniques de transformation et conservation de produits laitiers 6.67
7.69
7.14
Gestion de la traite du lait 6.67
7.69
7.14
Transformation fruits et légumes 6.67
7.69
5.36
Technique de gestion d'une mini ferme laitière 3.33
7.69
3.57
Techniques de transformation et de conservation de fruits et légumes 3.33
3.85
1.79
transformation de produits halieutiques 0
3.85
1.79
Normes Qualité (technique de manutention, entreposage, glaçage,… 3.33
0
36
- Appréciation de la satisfaction dans l’organisation et le déroulement des formations
L’analyse du tableau suivant révèle que dans les huit (8) régions de l’étude, tous les
bénéficiaires sont satisfaits de l’organisation et du déroulement des formations à l’exception de
Dakar et Saint-Louis où nous avons respectivement 86,67% et 90%. L’analyse selon le sexe
révèle que les femmes sont plus satisfaites que les hommes dans toutes les régions cibles à
l’exception notable de Saint-Louis.
En moyenne, les bénéficiaires attendent 8 semaines pour recevoir leur financement après avoir
reçu la notification d’attribution de la DER. Dans l’ensemble, la durée d’attente est plus élevée
chez les hommes (9 semaines) que chez les femmes (8 semaines). Toutefois, l’analyse par
région révèle des disparités. A Kaolack par exemple, les bénéficiaires attendent en moyenne
21 semaines, soit environ 5 mois 1 semaine pour bénéficier de l’appui de la DER.
Pour remédier à cette insuffisance, la DER a récemment recruté quarante-cinq (45) points
focaux au niveau départemental pour le suivi et la réduction des délais de décaissements.
37
Graphique 18 : Temps écoulé entre la notification par la DER et la réception effective du financement
selon la région (en nombre de semaines).
8
Ensemble 9
8
21
KAOLACK 20
21
10
THIES 14
8
10
DAKAR 10
9
6
ZIGUINCHOR 5
7
5
SAINT-LOUIS 6
3
4
DIOURBEL 5
4
4
MATAM 3
4
3
KEDOUGOU 4
3
Les délais d’attente les plus élevés sont enregistrés chez les pratiquants du micro-jardinage (32
semaines), la géotechnique4 (52 semaines), la location de chaises (24 semaines), le transport
(18 semaines), les services (17 semaines) et l’embouche bovine (15 semaines). La durée
d’attente varie entre une et quatre semaines chez les bénéficiaires qui font l’agroalimentaire (4
semaines), la couture ou la coiffure (1 semaine), la communication digitale (3 semaines), le
mareyage (3 semaines), la pêche (4 semaines), la production de lait (2 semaines) et le suivi
cultural (2 semaines).
Lors d’un focus group à Saint-Louis, un bénéficiaire a déclaré : « Mon premier contact
c’est le CMS qui m’a appelé pour l’ouverture d’un compte et j’ai versé 16 000 FCFA.
J’ai attendu longtemps et je me suis rendu au CMS où on m’a notifié que toutes les
personnes qui avaient ouverts en même temps que moi ont reçu leur financement. Et,
ils m’ont orienté à la DER. Jusqu’au moment où je vous parle je n’ai rien reçu ».
Un autre bénéficiaire à Kédougou : « Quand j’ai déposé je suis resté une année sans
nouvelles, j’ai même oublié. C’est par la suite qu’un agent de la DER m’a notifié le
financement et m’a suggéré de me rapprocher du CMS pour d’y ouvrir un compte.
Finalement, sur les 500 000 FCFA demandés je n’ai reçu que 300 000 FCFA. »
4 C’est un bénéficiaire qui devait recevoir un montant très élevé (600 millions).
38
Tableau 13 : Temps écoulé entre la notification par la DER et la réception effective du financement
selon la région (en nombre de semaines).
81.86%
86.02%
100%
80%
18.14%
13.98%
11.52%
60%
40%
20%
0%
Féminin Masculin Ensemble
(Base=382) (Base=226) (Base=608)
Non Oui
39
En plus du défaut de suivi, il existe une inégalité de traitement entre les bénéficiaires. En effet,
ceux qui ont dans le guichet « auto » sont moins suivis (9 %) que les bénéficiaires du guichet
« hors auto ». L’évaluation montre qu’il y’a des efforts à faire en matière de suivi pour les
bénéficiaires « auto » au niveau des régions de Matam, Ziguinchor, Thiès et Dakar. Il s’avère
nécessaire que le projet mette l’accent sur un suivi plus rapproché au profit des bénéficiaires,
en particulier de type auto pour garantir une durabilité post-intervention.
3.6.Efficience du PAVIE
A mi-parcours (Janvier 2022), l’enveloppe globale des activités financées s’élevait à 18, 560
milliards soit 30% du montant global réparti entre 16,209 milliards pour les activités « auto »
et 2,331 milliards FCFA pour les activités « hors auto ». Toutefois, ce taux relativement faible
de financements octroyés, n’a pas empêché de réaliser des résultats intéressants en
matière d’initiatives financées. En effet, en janvier 2022, près de 10 045 initiatives ont reçu
l’approbation du comité d’investissement du PAVIE sur les 14 000 initialement prévues par le
projet, soit un taux de réalisation de 72% dont 65% sous financements « auto ». De plus, si le
rythme de financement est maintenu, alors les objectifs de financements devraient être atteints
puisqu’entre 2020 et 2021, l’enveloppe de financement a été triplée, passant de 4, 704 milliards
FCFA à 13, 856 milliards.
40
Sur toute la durée de vie du projet, il est attendu la création de 65 000 emplois directs dont près
de la moitié pour les femmes. A mi-parcours, le projet a généré 29 232 emplois soit, en
moyenne, 3 emplois générés par initiative financée.
A travers la mise en œuvre du projet, plusieurs impacts et changements induits ont été identifiés.
Ces effets induits portent sur les revenus, le niveau de vie et la formalisation.
3.7.1. Effets sur les revenus et les avoirs nets des bénéficiaires
Les résultats montrent que le revenu moyen mensuel d’un bénéficiaire du PAVIE (275 324
FCFA) est plus élevé que celui d’un salarié au Sénégal (112 423 FCFA selon l’enquête
harmonisée sur les conditions de vie des ménages 2018/2019). L’évaluation révèle que le
revenu moyen des hommes est de 308 376 FCFA contre 255 651 FCFA pour les femmes, soit
une différence absolue de 52 725 FCFA.
Le revenu moyen des bénéficiaires est plus élevé à Kaolack que dans les autres régions. Cela
est un peu surprenant mais s’explique par la présence de bénéficiaires de type hors auto ayant
un revenu relativement très élevé. Après Kaolack, viennent les régions de Dakar, Saint-Louis,
Diourbel qui enregistrent aussi un revenu moyen mensuel supérieur à 200000 FCFA. Notons
qu’en dehors de Ziguinchor et Kaolack, les hommes gagnent un revenu mensuel supérieur à
celui des femmes.
921978
579452
494630
387758
343726
326635
308376
304264
290526
281500
275324
271991
255651
212943
197885
188333
180769
155976
131591
130593
119545
119433
117813
112395
104583
92639
62708
Comme indiqué ci-haut, la hausse du revenu moyen dans certaines zones cache une forte
disparité, selon le type de bénéficiaires. En effet, pendant qu’à Kaolack le revenu moyen s’élève
à 494000 FCFA, les bénéficiaires auto de cette région ne disposent qu’un revenu mensuel
41
moyen de 106 000 FCFA environ contre 1076000 FCFA chez les hors auto (voir Tableau 15).
Globalement, ce constat est propre à toutes les régions comme l’indique le tableau où les
bénéficiaires hors auto gagnent pratiquement plus de 4 fois le revenu mensuel des auto.
L’analyse du revenu moyen suivant les branches d’activité (graphique 21) montre que la
branche Géotechnique (un seul bénéficiaire) s’offre la part la plus importante avec un revenu
moyen mensuel de 12 000 000 F CFA. Elle est suivie des branches « couture et coiffure » (825
000 F CFA), « Arboriculture » (800 000 F CFA), « Mareyage » (510 714 F CFA), « Production
de lait » (485 967 F CFA), « Restauration » (400 000 F CFA), « Artisanat » (348 288 F CFA),
« Agriculture » (315 174 F CFA) et « Transit » (300 000). Contrairement à ces différentes
branches, le revenu moyen le plus faible est observé au niveau de l’activité « micro jardinage »
(5 000 F CFA).
42
3.7.2. Amélioration du niveau de vie des bénéficiaires
Le PAVIE a considérablement amélioré le niveau de vie des bénéficiaires. En effet, 80% d’entre
eux déclarent que le projet a apporté des changements dans leur niveau de vie. Cette proportion
est plus élevée chez les femmes (82%) que chez les hommes (76%).
Graphique 21 : Changements apportés par le PAVIE dans le niveau de vie des bénéficiaires
81.58%
79.64%
76.34%
Femme Homme Ensemble
Les différents changements apportés par le PAVIE sont aussi analysés selon le type de
financement, les secteurs d’activité, la zone d’activité, le sexe et l’âge.
- Selon le type de financement
Derrière le résultat satisfaisant en termes d’amélioration du niveau de vie des bénéficiaires se
cachent des disparités selon le type de guichet « auto » et « hors auto ». L’analyse du graphique
ci-dessous révèle que les changements induits portent principalement sur l’accès plus facile au
financement (65% pour les « auto » contre 61% pour les « hors auto »). Cette différence d’accès
au crédit s’explique par le fait que les montants attribués aux bénéficiaires « auto » sont plus
faciles à mobiliser.
43
Graphique 22 : Changements induits selon le type de bénéficiaire
Dans l’accès plus facile aux équipements de production et transformation, les changements
induits sont plus importants pour les bénéficiaires « hors auto ». Cela est dû au fait que les
bénéficiaires hors auto sont plus enclins à utiliser des équipements dans leurs activités
comparativement aux bénéficiaires « auto ».
- Selon le sexe
Globalement, les statistiques du graphique ci-dessous indiquent que « l’accès plus facile au
financement » (69%) et « la réduction du nombre de ménages vulnérables » (46%) sont les
principaux changements induits par le projet. Concernant l’accès plus facile au financement, le
projet a entrainé des changements plus importants chez les femmes (67%) que chez les hommes
(59%). Cette tendance est la même pour ce qui est de « la diminution des ménages vulnérables »
avec 48% pour les femmes et 44% pour les hommes.
44
Graphique 23 : Types de changements induits selon le sexe
63.82
Accès plus facile au financement 58.85
66.75
46.22
Diminution des ménages vulnérables 44.25
47.38
30.59
Renforcement de l'esprit de solidarité 27.43
32.46
19.9
Accès plus facile aux équipements de production 25.22
16.75
13.49
Accès plus facile aux services sociaux de base 15.04
12.57
12.5
Accès plus facile aux équipements de transformation 15.93
10.47
Lors d’un focus group à Mbacké (région de Diourbel), une dame bénéficiaire a déclaré :
« j’ai constaté des avancées car c’est avec seulement le financement de la DER que
j’ai osé acheter des semences et les mettre en culture. Je n’ose pas aller prendre un
prêt dans une autre banque pour acheter des semences et si j’ai eu cette idée c’est
grâce à la DER, elle m’a donc beaucoup aidé ».
91.32
Autonomie financière 91.37
91.3
56.4
Acquisition d'actifs économiques 51.08
58.7
47.72
Confiance en soi 37.41
52.17
31.02
Accès aux équipements de production 38.13
27.95
28.85
Participation à la prise de décision au sein du ménage 25.9
30.12
21.04
Accès aux équipements de transformation 25.9
18.94
10.85
Maîtrise des techniques de production et de transformation 15.11
9.01
10.41
Autre à préciser 19.42
6.52
45
Une analyse suivant les régions montre que les femmes ont pu améliorer leur autonomie
financière et acquérir des actifs économiques grâce au PAVIE. Toutefois, il faut souligner
qu’une faible proportion des femmes affirment avoir amélioré la maîtrise des techniques de
production et de transformation. Ces résultats confirment la nécessité du projet à promouvoir
la formation au même titre que le financement pour renforcer les femmes dans les techniques
de production et de transformation.
Impact du projet sur les femmes DAKAR DIOURBEL KAOLACK KEDOUGOU MATAM SAINT-LOUIS THIES ZIGUINCHOR Total
320000 308376
300000 288286
275324
280000
255651
260000
244168
240000
217507
220000
200000
Avant PAVIE Avec PAVIE
46
- Chez les jeunes
Le projet a amélioré le niveau de vie pour 64% des jeunes. L’analyse par sexe révèle que pour
les hommes, 66% ont enregistré des changements dans leur niveau de vie alors que chez les
femmes, ce taux est de 62%. Ce constat entre en parfaite cohérence avec l’augmentation notée
au niveau des revenus moyens des bénéficiaires du PAVIE.
Graphique 26 : Changements apportés par le PAVIE dans le niveau de vie des jeunes
65.63%
63.58%
62.37%
47
- Selon le secteur d’activités
L’analyse sous l’angle des chaînes de valeurs montre que tous les bénéficiaires des activités
d’embouche bovine (100%), de la production de lait (100%) et des transports (100%) ont connu
une amélioration de leur niveau de vie. Les changements observés dans les activités agricoles
(63%), agroalimentaires (75%), artisanales (80%), commerciales (83%), d’élevage (84%), de
mareyage (87%) et de service (77%) touchent plus de la moitié des bénéficiaires. Dans les
activités de la pêche et du mareyage, toutes les femmes bénéficiaires ont vu leur niveau de vie
s’améliorer grâce au PAVIE.
Tableau 17 : Changements sur le niveau de vie des bénéficiaires selon l’activité pratiquée
Activité pratiquée avec l'appui du Féminin Masculin Ensemble Base
PAVIE
Non Oui Non Oui Non Oui
Activité non démarrée 75% 25% 42,86% 57,14% 6% 40% 15
Agriculture (SIPA, Maraîchage, riz, 25% 75% 40% 60% 37,21% 62,79% 43
mil)
Agroalimentaire 0,0% 100,% 50,% 50,0% 25,% 75,0% 4
Artisanat 18,18% 81,82% 23,08% 76,92% 20,34% 79,66% 59
Commerce 15,87% 84,13% 20,93% 79,07% 16,73% 83,27% 251
Élevage (aviculture, moutons) 14,58% 85,42% 16,36% 83,64% 15,53% 84,47% 103
Embouche bovine 0,00% 100,00% 0,00% 100,00% 0,00% 100,00% 13
Mareyage 0,00% 100,00% 28,57% 71,43% 13,33% 86,67% 15
Pêche 0,00% 100,00% 100,00% 0,00% 50,00% 50,00% 2
Production de lait 0,00% 100,00% 0,00% 100,00% 0,00% 100,00% 3
Services 31,58% 68,42% 17,24% 82,76% 22,92% 77,08% 48
Suivi cultural 100,00% 0,00% 100,00% 0,00% 2
Transformation 21,43% 78,57% 20,00% 80,00% 21,21% 78,79% 33
Transport 0,00% 100,00% 0,00% 100,00% 0,00% 100,00% 4
Autres 0,00% 100,% 0,0% 100,% 45,5% 55,5% 9
Total général 18,42% 81,58% 23,66% 76,34% 20,36% 79,64% 604
Dans les activités agroalimentaires les bénéficiaires déclarent que les changements portent plus
sur l’obtention de source de revenu pour régler le problème du ménage (100%), l’accès aux
équipements de production et/ou de transformation (100%). Le même constat est fait dans la
production de lait avec 100% des bénéficiaires qui déclarent améliorer leur revenu suite au
PAVIE. Pour l’embouche bovine aucun changement n’est observé en ce qui concerne l’accès
aux équipements de production et/ou de transformation. La même situation est notée dans les
activités de transformation concernant l’appui à la formalisation et l’amélioration de l’habitat.
48
Tableau 18 : Types de changements sur le niveau de vie des bénéficiaires selon l’activité pratiquée
Obtent
ion de
sources Améliora
Accès aux Appui à
de tion des
Activité Acquisiti équipemen Augmenta Prise de la
Meilleure revenu Améliora condition Autre
pratiquée Améliora on ts de tion de la Améliora décisions formalisa Elargisse
reconnaiss s pour tion de la s de vie sà BAS
avec tion du d'actifs production quantité tion de partagée tion de ment de la
ance régler qualité (eau, précis E
l'appui de revenu économiq et/ou de journalièr l'habitat homme/fe mon clientèle
sociale les des repas santé, er
la DER ues transforma e de repas mme entrepris
besoins éducation
tion e
du , etc,)
ménag
e
Activité
non
démarrée 14,29 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 100 7
Agriculture
(SIPA,
Maraîchag
e, riz, mil) 33,33 74,07 44,44 44,44 40,74 18,52 14,81 29,63 18,52 14,81 7,41 33,33 11,11 27
Agro
alimentaire 66,67 66,67 100 66,67 100 33,33 33,33 33,33 33,33 33,33 33,33 66,67 0 3
Arboricultu
re 0 100 0 100 100 0 0 0 0 0 0 0 100 1
Artisanat 12,77 61,7 34,04 42,55 46,81 14,89 4,26 12,77 4,26 6,38 8,51 31,91 12,77 47
Coiffure et
couture 0 100 0 0 0 0 0 0 0 0 0 100 100 1
Commerce 19,62 79,9 48,33 42,11 10,05 19,62 11,48 8,13 9,57 7,18 0,48 39,71 5,26 209
Embouche
bovine 15,38 76,92 46,15 30,77 0 23,08 7,69 61,54 23,08 7,69 15,38 30,77 0 13
Groupe de
communica
tion
digitale 0 100 0 100 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Location
de chaises 0 100 0 0 0 0 0 0 0 0 0 100 0 1
Mareyage 38,46 69,23 46,15 38,46 30,77 23,08 23,08 23,08 23,08 23,08 7,69 38,46 15,38 13
Pêche 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 100 0 1
Services 32,43 70,27 24,32 54,05 24,32 13,51 8,11 10,81 10,81 2,7 5,41 48,65 16,22 37
Transforma
tion 23,08 88,46 34,62 38,46 23,08 11,54 7,69 0 7,69 7,69 0 42,31 7,69 26
Transit 100 0 100 100 100 0 0 0 0 0 0 100 0 1
Transport 50 100 50 25 0 25 0 25 0 0 0 25 50 4
Production
de lait 66,67 100 33,33 33,33 33,33 33,33 33,33 33,33 33,33 0 0 0 0 3
Élevage
(aviculture,
moutons) 25,29 81,61 42,53 50,57 20,69 26,44 14,94 10,34 14,94 10,34 5,75 36,78 10,34 87
Total 23,03 76,35 42,12 43,57 20,12 19,29 11,2 12,03 11,2 8,09 3,73 38,17 10,37 482
L’analyse par région conforte les résultats précédents. En effet, les changements induits portent
principalement sur l’amélioration du revenu, l’acquisition d’actifs économiques, l’accès aux
équipements de production et/ou de transformation et l’élargissement de la clientèle quelle que
soit la région.
49
Tableau 19 : Changements selon les zones d’activités
Impact du projet DAKAR DIOURBEL KAOLACK KÉDOUGOU MATAM SAINT-LOUIS THIES ZIGUINCHOR Total
Meilleure reconnaissance sociale 10,6 16,98 9,52 40,91 43,75 49,32 23,36 35 23,35
Amélioration du revenu 73,51 81,13 64,29 77,27 87,5 90,41 74,77 60 76,45
Obtention de sources de revenus pour
régler les besoins du ménage 39,74 37,74 28,57 31,82 75 42,47 43,93 70 41,94
Acquisition d'actifs économiques 31,13 41,51 69,05 45,45 50 46,58 42,06 80 43,6
Accès aux équipements de production
et/ou de transformation 17,88 16,98 11,9 22,73 25 27,4 17,76 40 20,04
Amélioration de la qualité des repas 2,65 33,96 2,38 13,64 43,75 27,4 28,97 45 19,21
Augmentation de la quantité journalière
de repas 0,66 5,66 0 4,55 31,25 24,66 20,56 20 11,16
Amélioration de l'habitat 1,99 7,55 0 4,55 37,5 27,4 18,69 20 11,98
Amélioration des conditions de vie
(eau, santé, éducation, etc,) 6,62 0 2,38 0 31,25 24,66 17,76 5 11,16
Prise de décisions partagée homme/femme 0,66 1,89 0 4,55 31,25 20,55 13,08 10 8,06
Appui à la formalisation de mon entreprise 1,32 1,89 2,38 0 18,75 8,22 3,74 5 3,72
Elargissement de la clientèle 22,52 41,51 28,57 45,45 37,5 53,42 50,47 35 38,02
Autres à préciser 7,95 1,89 14,29 13,64 12,5 6,85 15,89 20 10,33
BASE 151 53 42 22 16 73 107 20 484
3.8.Durabilité
Dans cette partie, nous présentons la durabilité sous l’angle des chaînes de valeurs et des
activités ciblées, des besoins de financements et des menaces à la pérennisation des activités à
la fin du projet. En effet, il est question de voir si les activités financées par le PAVIE pourront
continuer à la fin du projet.
Les résultats révèlent que la majorité des bénéficiaires affirment pouvoir continuer leurs
activités à la fin du projet dans les différentes chaînes de valeurs (76%). L’analyse par activité
montre que la plupart des bénéficiaires évoluant dans la production de lait (100%), les services
(92%), la transformation (91%), l’embouche bovine (85%), l’artisanat (85%), l’agriculture
(81%), le transport (75%), le commerce (72%), l’élevage (67%) et le mareyage (60%) peuvent
continuer leur activité à la fin du projet.
50
Tableau 20 : Pérennisation des activités financées dans le cadre du PAVIE
Ensemble
Activité pratiquée avec l’appui de la DER
Ne sait pas non oui Base
Activité non démarrée 20,00% 13,33% 66,67% 15
Agriculture (SIPA, Maraîchage, riz, mil) 6,98% 11,63% 81,40% 43
Agroalimentaire 0,00% 50,00% 50,00% 4
Artisanat 1,69% 13,56% 84,75% 59
Commerce 5,18% 22,31% 72,51% 251
Élevage (aviculture, moutons) 7,77% 25,24% 66,99% 103
Embouche bovine 0,00% 15,38% 84,62% 13
Mareyage 13,33% 26,67% 60,00% 15
Pêche 0,00% 50,00% 50,00% 2
Production de lait 0,00% 0,00% 100,00% 3
Services 0,00% 8,33% 91,67% 48
Suivi cultural 0,00% 50,00% 50,00% 2
Transformation 3,03% 6,06% 90,91% 33
Transport 0,00% 25,00% 75,00% 4
Autres 0,00% 0,00% 100,00% 9
Globalement 5,13% 19,21% 75,66% 604
Source : Enquête auprès des bénéficiaires de PAVIE-DER/FJ, mars 2022
Il n’y a pas de différence significative entre hommes (75%) et femmes (76%) dans la continuité
des activités à la fin du projet. L’analyse sectorielle révèle que les activités des hommes sont
plus pérennes que celles des femmes dans l’agriculture (83% contre 75%), l’élevage (74%
contre 58%) et la transformation (100% contre 89%). En revanche, dans l’artisanat (84,62%
contre 85%), le commerce (56% contre 76%), l’embouche bovine (83% contre 86%), le
mareyage (43% contre 75%) et les services (90% contre 95%) les activités des femmes semblent
être plus pérennes.
Tableau 21 : Pérennisation des activités financées dans le cadre du PAVIE selon le sexe
Féminin Masculin
Activité pratiquée avec l’appui de la DER Ne sait Ne sait
non oui Base non oui Base
pas pas
Activité non démarrée 25,00% 25,00% 50,00% 8 14,29% 0,00% 85,71% 7
Agriculture (SIPA, Maraîchage, riz, mil) 25,00% 0,00% 75,00% 8 2,86% 14,29% 82,86% 35
Agroalimentaire 0,00% 50,00% 50,00% 2 0,00% 50,00% 50,00% 2
Artisanat 3,03% 12,12% 84,85% 33 0,00% 15,38% 84,62% 26
Commerce 5,77% 18,27% 75,96% 208 2,33% 41,86% 55,81% 43
Élevage (aviculture, moutons) 14,58% 27,08% 58,33% 48 1,82% 23,64% 74,55% 55
Embouche bovine 0,00% 14,29% 85,71% 7 0,00% 16,67% 83,33% 6
Mareyage 12,50% 12,50% 75,00% 8 14,29% 42,86% 42,86% 7
Pêche 0,00% 100,00% 0,00% 1 0,00% 0,00% 100,00% 1
Production de lait 0,00% 0,00% 100,00% 1 0,00% 0,00% 100,00% 2
Services 0,00% 5,26% 94,74% 19 0,00% 10,34% 89,66% 29
Suivi cultural 0,00% 50,00% 50,00% 2
Transformation 3,57% 7,14% 89,29% 28 0,00% 0,00% 100,00% 5
Transport 0,00% 0,00% 100,00% 1 0,00% 33,33% 66,67% 3
Autres 0,00% 100,00% 100,00% 8 0,00% 0,00% 100,00% 1
Globalement 6,84% 17,37% 75,79% 380 2,23% 22,32% 75,45% 224
Source : Enquête auprès des bénéficiaires de PAVIE-DER/FJ, mars 2022
51
A la question de savoir si les activités financées par le PAVIE pouvaient continuer à la
fin du projet, une femme membre d’un GIE au port autonome de Dakar affirme : « Oui
nos activités pourront se poursuivre si le projet prend fin […]. Nous faisons de l’épargne
et si un jour la DER ne peut plus nous soutenir, nous allons voler de nos propres ailes.
Mais nous ne voulons pas encore les abandonner, c’est à la DER de voir. En tout cas
il ne faut pas nous abandonner, sinon les choses vont régresser, parce que nous
sommes démunies ».
Le graphique ci-dessous présente les facteurs explicatifs de la pérennité des activités des
bénéficiaires à la fin du projet. La rentabilité de l’activité (76%), la maîtrise des techniques de
mise en œuvre (58%) et l’existence d’un marché d’écoulement de la production (54%) sont les
principaux déterminants de la pérennité des activités. Cette tendance est confirmée aussi bien
chez les hommes que les femmes.
75.16
72.35
69.41
58.17
56.47
54.25
52.94
51.56
32.35
28.32
25.95
Elle est rentable je maitrise les techniques de Il existe un marché d'écoulement Il existe un fonds pour le
économiquement (je m'en sors) mise en œuvre de mon activité de ma production financement de nos activités
Les besoins de financements des bénéficiaires sont partiellement couverts par les revenus issus
du projet (49%). L’analyse révèle que les bénéficiaires de l’agroalimentaire (50%), la
production de lait (60%), la transformation (62%) et des services (55%) utilisent plus les
revenus issus du projet comme complément du besoin en fonds de roulement.
L’analyse selon le sexe montre globalement que c’est plus chez les femmes (54%) que chez les
hommes (43%) que les revenus issus du projet permettent de financer une partie du besoin en
fonds de roulement. Ainsi, il y a plus de femmes que d’hommes dans l’artisanat, dans le
commerce, dans l’élevage, le mareyage et dans la communication digitale. En revanche, il y a
plus d’hommes que de femmes dans l’agriculture, l’agroalimentaire, l’arboriculture et
l’embouche bovine.
52
Tableau 22 : Financement du besoin en fonds de roulement par les revenus de l’entreprise
Total
Féminin Masculin
Activité pratiquée avec l’appui de la DER général
Le principal facteur qui menace la pérennisation des activités des bénéficiaires à la fin du projet
est le manque de ressources nécessaires pour leur développement et leur maintien (76,51%).
Chez les femmes et hommes, les menaces à la pérennisation des activités sont principalement
le manque de ressources (respectivement 72% et 84%) et la faiblesse du bénéfice
(respectivement 22% et 12%).
53
Graphique 29 : Facteurs qui menacent la pérennisation des activités à la fin du projet
83.93
76.51
72.04
37.63
30.87
22.58
19.64
18.79
12.5
8.93
5.37
3.23
2.68
2.15
1.34
4.3
0
0
Il n'y a pas de bénéfice Le bénéfice est faible je ne maîtrise pas Il n'existe pas de Je n'ai pas le montant Autre raison
encore les techniques marché d'écoulement nécessaire pour
de mise en œuvre du de ma production développer et
mon activité maintenir mon activité
Un autre producteur d’une SIPA à Matam affirme : « Les difficultés comme le transport
sont vraiment réduites. On a besoin de renforcement financier jusqu’à atteindre une
épargne permettant de ne plus avoir besoin de prêt bancaire ».
54
En ce qui concerne la gestion du projet, le plan d’action genre prévoit des sessions de
sensibilisation destinées aux institutions parties prenantes du projet (la DER, les institutions
financières, etc.) sur le genre.
Par ailleurs, tous les indicateurs de résultats sont désagrégés selon le sexe afin d’apprécier les
disparités de genre dans l’atteinte des objectifs du projet. Au regard de tous ces constats,
l’équipe d’évaluation trouve la dimension genre est bien prise en compte dans le projet.
Les observations directes réalisées sur le terrain par les évaluateurs (atelier, champ, boutique,
local, etc.) ont montré que dans l’ensemble, les bénéficiaires ont pris des mesures pour garantir
un environnement d’accueil propice en valorisant les règles d’hygiène et de sécurité. De plus,
l’avènement de la COVID a amené l’équipe du projet à riposter grâce à des initiatives de lutte
contre la pandémie à travers la fabrication de masques et la sensibilisation sur le renforcement
des mesures d’hygiène. Selon les bénéficiaires qui ont participé aux groupes de discussion,
l’initiative 10 millions de masques pour lutter contre la COVID et protéger l’environnement a
connu un réel succès et une satisfaction. Cependant, pour encourager les bénéficiaires à
poursuivre l’adoption de la bonne pratique d’hygiène et de sécurité dans leur travail, le projet
devra continuer à développer des activités de sensibilisation, surtout dans les zones éloignées.
55
sont dans le guichet « auto » (montants souvent faibles) alors que chez les hommes,
cette proportion est de 42%.
• Il ressort des focus group et de l’enquête quantitative que beaucoup de bénéficiaires
n’utilisent pas les montants reçus pour l’activité annoncée au départ. Cela est dû soit à
la faiblesse des montants reçus, soit au niveau de pauvreté élevé qui engendre des
besoins immédiats de consommation ou des imprévus qui ne peuvent pas être gérés par
d’autres sources de revenus.
• Du point de vue du ciblage, la tranche d’âge (18-40 ans) n’a pas été parfois respectée
chez les hommes puisque l’équipe d’évaluation a enquêté une forte proportion de
bénéficiaires âgés de plus de 40 ans.
• Contrairement aux sept (7) autres régions visitées lors de l’enquête, Kédougou est la
seule région où les bénéficiaires du guichet « hors auto » sont majoritaires (54%).
• L’efficacité des interventions du PAVIE (en matière de création d’emplois, de
facilitation de l’accès au financement et d’accompagnement technique) est globalement
satisfaisante même si le résultat est mitigé en ce qui concerne l’accompagnement
technique des bénéficiaires.
• En termes de création d’emplois permanents, le projet a plus impacté les activités de
commerce, l’artisanat, l’élevage et la transformation.
• En ce qui concerne l’acquisition de papiers juridiques, les hommes ont plus profité de
l’accompagnement du PAVIE que les femmes. Cet accompagnement est faible pour les
hommes (30%) et encore plus pour les femmes (17%). Toutefois, du point de vue de la
prise en compte de la dimension genre, la démarche du PAVIE est globalement
satisfaisante. En effet, 65% des bénéficiaires sont des femmes même si elles n’ont reçu
que 40% du montant total alloué à mi-parcours.
• Le PAVIE n’a pas prévu d’accompagnement non financier pour les bénéficiaires du
« guichet auto ». Pour ceux du « guichet hors auto », il n’y a que 22% qui ont reçu un
accompagnement non financier (formation, accompagnement dans la formalisation).
• Le peu de bénéficiaires ayant été formés dans le cadre du projet, l’ont été en gestion ou
en entrepreneuriat et leadership.
• L’efficience est analysée à travers la comparaison entre les montants décaissés et les
objectifs initiaux du projet. Globalement, 30% des financements prévus ont été
décaissés à mi-parcours et compte tenu des objectifs atteints en termes de nombre
d’initiatives entrepreneuriales appuyées et du nombre d’emplois créés, le projet est sur
une bonne trajectoire en matière d’efficience.
• Pour ce qui est de la durabilité, trois (3) bénéficiaires sur quatre (4) considèrent que leur
activité pourra continuer après le projet. C’est dans la production de lait, la
transformation et l’embouche bovine que l’appréciation de la durabilité est plus
favorable. Les observations directes sur le terrain ont montré que les bénéficiaires du
PAVIE ont pris des mesures pour garantir un environnement d’accueil propice en
respectant les règles d’hygiène et de sécurité.
56
• En termes de menaces à la pérennisation des activités, le manque de ressources
financières est le premier risque, suivi de la faiblesse de la rentabilité de l’activité
déroulée.
• Le projet a répondu totalement ou partiellement aux attentes de 70% des cibles (hommes
et femmes). Cependant, le taux de satisfaction totale n’atteint pas les 50% et il est plus
élevé chez les femmes (48%) que chez les hommes (31%).
• Le cadre logique du projet ne permet pas de bien suivre l’indicateur relatif à l’emploi
décent puisque les caractéristiques de ce type d’emploi ne sont pas précisées. Pour un
bon suivi de cet indicateur, il est important de définir de manière précise les aspects à
prendre en compte vu la multiplicité des définitions d’un travail décent.
• Il a été noté une certaine lenteur dans la mise à disposition des financements (écart entre
le nombre de dossiers validés et le nombre effectif de bénéficiaires qui ont reçu un
appui)
• Le délai d’attente moyen est relativement élevé (8 semaines, soit 2 mois) entre la
notification de la DER et la réception effective des financements. L’analyse du profil
des bénéficiaires permet de noter que les besoins de financement sont urgents et qu’un
effort dans les procédures de décaissement est nécessaire.
• Le projet a largement contribué à la bancarisation puisqu’il a permis à 38% des
bénéficiaires de disposer d’un compte. Les femmes en ont plus bénéficié.
• En termes de délai de remboursement, les femmes sont plus satisfaites des banques que
des SFD.
• Le suivi des activités n’est pas effectif (14% en moyenne).
• Les principaux changements induits par le projet portent sur : l’amélioration du revenu,
l’acquisition d’actifs économiques et l’accès aux équipements de production. Si on
restreint l’analyse aux femmes, les principaux changements concernent
l’autonomisation financière et l’acquisition d’actifs économiques.
• L’initiative 10 millions de masques et le soutien en engrais des producteurs de la filière
arachide révèlent que des activités ponctuelles de financement de cibles particulières
(tailleurs ou producteurs d’arachide) peuvent être très efficaces pour créer ou consolider
des emplois.
57
Conclusion et recommandations
Cette évaluation à mi-parcours du Projet d’Appui et de Valorisation des Initiatives
Entrepreneuriales (PAVIE) a reposé sur une approche participative impliquant tous les acteurs
du processus de mise en œuvre du projet. Elle est axée sur les critères du Comité d’Aide au
Développement (CAD) de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques
(OCDE), à savoir la cohérence, pertinence, l’efficacité, l’efficience, les effets induits et la
durabilité. Nous avons utilisé des méthodes mixtes de collecte et d’analyse des données auprès
des différentes parties prenantes du projet en tenant compte de l’approche genre puisque le
projet met l’accent sur l’autonomisation des jeunes et des femmes.
Au terme de l’évaluation, il ressort que le PAVIE a enregistré des résultats appréciables aussi
bien du point de vue de la gouvernance, de l’efficacité, de l’efficience, des changements induits
et de la durabilité. D’une manière générale, les bénéficiaires apprécient l’accompagnement du
projet qui répond globalement à leurs attentes même si certains aspects comme le suivi des
activités, l’accompagnement en formation et en formalisation doivent être améliorés.
Le projet a permis de créer ou de consolider plus de 29 000 emplois en créant un réseau de
clients détaillants pour beaucoup de bénéficiaires. En moyenne, chaque initiative financée créé
trois (3) emplois. Les revenus obtenus par les bénéficiaires grâce au projet sont plus élevés que
le revenu moyen mensuel d’un salarié au Sénégal.
L’initiative 10 millions de masques et le soutien aux producteurs d’arachide en engrais sont des
opérations particulières et ponctuelles que la DER/FJ a réalisées dans le cadre du PAVIE et qui
ont permis de créer ou de consolider plusieurs emplois (plus de 9700 tailleurs et plus de 2000
agriculteurs).
Les recommandations sont présentées sous forme de matrice dans le tableau ci-dessous.
58
Tableau 23 : Matrice des recommandations
59
Améliorer DER/FJ et SFD Accompagnement DER, GIE, antennes
l’accompagnement dans la définition régionales etc.
des bénéficiaires Priorité moyenne d'activités
pour la pérennisation économiquement
des activités rentables
60
Références bibliographiques
ANSD (2020), « Répartition de la population sénégalaise par région administrative »
BAD (2019), « Rapport d’évaluation : Projet : Projet d’Appui et de Valorisation des Initiatives
Entrepreneuriales des Femmes et des Jeunes, phase 1 (PAVIE 1) ». ADF/BD/WP/2019/192 20
novembre 2019 Préparé par : RDGW/COSN.
DER (2021), « Rapport du premier trimestre du Projet d’Appui et de Valorisation des Initiatives
Entrepreneuriales »
Kane, A. Ndoye, M L et Dogbe, A.K. (2020). Programme de stage et accès à l’emploi : une
application à la convention nationale Etat-employeurs du secteur privé au Sénégal. Revue
d'économie du développement 2020/4 (Vol. 28), pages 47 à 81.
https://doi.org/10.3917/edd.344.0047
Kane et al (2019). Evaluation d’impact des programmes de promotion de l’emploi des jeunes
au Sénégal : cas de la convention nationale Etat-employeurs
(http://hdl.handle.net/10625/57753.
61
Annexes
A partir de la base de 10 045 initiatives fournies par la DER, l’équipe a calculé le nombre
d’emplois en procédant comme suit :
- Détermination du nombre d’initiatives ayant effectivement démarré : sur les bénéficiaires
tirés aléatoirement, 3% n’ont pas encore démarré leurs activités. Ces 3% représentent 311
initiatives, ce qui fait 9744 unités qui ont effectivement démarré leurs activités ;
- Estimation du nombre d’emplois créés et/ou consolidés par initiative : les enquêtes auprès
des bénéficiaires révèlent qu’en moyenne, chaque unité entrepreneuriale crée ou consolide
3 emplois ;
- Extrapolation du nombre d’emplois créés et/ou consolidés sur l’ensemble des cibles : les
emplois consolidés sont ceux qui existaient avant le PAVIE (80%), alors que les créations
concernent les emplois obtenus grâce au PAVIE (20%). En multipliant 9744 par 3, on
obtient 29 232 emplois créés et /ou consolidés.
- Distinction des emplois créés et/ou consolidés en fonction des guichets (« auto » et « hors
auto ») : la base mère fournie par la DER/FJ révèle que 64% des initiatives sont financées à
partir du guichet « auto » et 36% par le guichet « hors auto ».
62
Annexe 2 : Matrice d’évaluation du PAVIE
Indicateurs Instrument
Sources
Critères Questions clés Sous-questions Échantillon de collecte de
ou mesure d'information
données
Dans quelle mesure les
actions entreprises sont-
elles bien fondées par
Revue
rapport aux politiques
Analyse du documentaire
nationales et surtout les
document du DER Entretien avec
politiques sectorielles de
projet les responsables
la promotion de l'emploi
de la DER
et l'entreprenariat du
gouvernement du
Sénégal?
Les actions entreprises
Analyse du
sont-elles en cohérence Revue
document du
avec les besoins majeurs documentaire
projet
des bénéficiaires à la base DER Entretien avec
Analyse de la
(populations de la les responsables
COHERENCE théorie du
banlieue) et au bien-être de la DER
changement
collectif (cadre de vie etc)
Revue
Le projet est-il en
documentaire
harmonie avec les autres Analyse du
Entretien avec
actions entreprises dans document du DER
les responsables
le secteur de projet Autorités
de la DER
l'emploi/auto-emploi et Appréciation des locales
Entretien avec
dans ses zones autorités locales
les autorités
d'intervention?
locales
Revue
Les moyens mobilisés
Analyse de la documentaire
sont-ils en adéquation
cohérence interne DER Entretien avec
avec les objectifs à
du projet les responsables
atteindre ?
de la DER
63
Le document de projet
PAVIE dans sa conception,
définit-il formellement Analyse de la
une théorie du cohérence du Revue
DER
changement avec des modèle logique et documentaire
indicateurs bien définis en du CMR
concordance avec les
objectifs et résultats ?
Dans quelle mesure le
profil des bénéficiaires du
projet est-il bien défini Rapports de
Analyse de la
(Age, statut ciblage et Revue
stratégie de ciblage
socioéconomique, sous- document du documentaire
des bénéficiaires
groupe, catégorie comme projet
femme ou pauvre ou
handicapé, GIE, etc. ) ?
PERTINENCE Est-ce que les différentes
Rapports de
inégalités ont été prises en Analyse de la
ciblage et Revue
compte dans la définition stratégie de ciblage
document du documentaire
du profil des bénéficiaires des bénéficiaires
projet
et dans quelle mesure?
Est-ce que des indicateurs
sexo-spécifiques ont été Analyse de la
Rapports de Revue
définis d’emblée pour stratégie de ciblage
ciblage documentaire
mesurer l’atteinte des des bénéficiaires
objectifs de PAVIE ?
Est-ce que l’objectif du
projet PAVIE est ressenti Analyse du degré
comme pertinent par les de satisfaction des Enquête auprès Questionnaires
bénéficiaires potentiels bénéficiaires par des destinés aux
notamment par les jeunes rapport à l'apport bénéficiaires bénéficiaires
et les femmes et dans du PAVIE
quelle mesure ?
64
Vérification de la
La conception du projet
planification
PAVIE prévoit-elle un
d'activités de
renforcement de capacité
renforcement de
des bénéficiaires en
capacité des Plan de travail
matière de gestion de Revue
bénéficiaires en global du projet
leurs activités et de documentaire
matière de gestion PAVIE
commercialisation de
de leurs activités
leurs produits pour plus
et de
de rentabilité ? Dans
commercialisation
quelle mesure ?
de leurs produits
Vérification de la
La conception du projet
programmation
PAVIE a-t-elle prévu un Plan de travail
d'un mécanisme de
mécanisme de suivi des global du projet
suivi de la gestion Revue
bénéficiaires dans la PAVIE
quotidienne des documentaire
gestion quotidienne de Responsables
activités des
leurs activités ? Dans de PAVIE
bénéficiaires de
quelle mesure ?
PAVIE
Analyse
La préférence aurait-elle Responsables Guide
comparative des
dû être donnée à une du projet d'entretien avec
différentes
autre intervention, afin de - Documents les responsables
interventions à
mieux répondre aux de projets de la DER
travers une revue
besoins, priorités, d'autres Revue
documentaire et
contexte ? Pourquoi ? interventions documentaire
des entretiens
Quels étaient les risques Analyse de la Guide
dans la mise en œuvre de pertinence des Responsables d'entretien avec
PAVIE (politiques, risques potentiels du projet les responsables
institutionnels etc.) ? Ces identifiés dans la - Document de de la DER
risques avaient-ils été bien mise en œuvre de projet Revue
identifiés ? PAVIE documentaire
Dans quelles mesures les Analyse de la
Document de Revue
stratégies établies étaient- pertinence des
projet documentaire
elles appropriées pour mesures et
65
faire face aux risques stratégies de
identifiés ? mitigation
proposées
Dans quelle mesure le
ciblage dans le cadre de
Analyse de la
PAVIE a-t-il permis de
stratégie de ciblage Rapports de Revue
prendre dûment en
à partir de la revue ciblage documentaire
compte les principes de
documentaire
genre, de droits humains
et d’équité ?
Dans quelle mesure la
méthodologie de ciblage Enquête auprès
utilisée a-t-elle permis de des
détecter les unités Analyse du profil bénéficiaires, bénéficiaires,
économiques (individus, des bénéficiaires Communautés Guides
entreprises, groupements, de PAVIE et PTO d'entretien PTO
Associations, etc.) qui et
nécessitent le plus du communautés
projet PAVIE ?
Est-ce que la Guide
Vérification de la Communautés
communauté a été d'entretien avec
participation de la Feuilles de
impliquée dans la la communauté
EFFICACITE communauté dans présence
planification des et bénéficiaires
Dans quelle mesure la la planification des ateliers de
activités? Si oui, Revue
planification participative activités planification
comment? documentaire
des activités avec la
Est-ce que la
communauté/bénéficiaires
planification
a-t-elle permis/facilité le
participative a Appréciation de
suivi des indicateurs de
permis/ facilité le l'efficacité du
résultats. Si non Pourquoi Rapports Revue
suivi des système de suivi
? d'activités documentaire
indicateurs de des indicateurs de
résultats? Si oui, résultats
comment? Si non,
pourquoi?
66
Appréciation du
degré de prise en
Dans quelle mesure les Revue
compte du genre Rapports
aspects de genre ont été documentaire
dans la mise en d'activités
pris en compte dans la auprès des
œuvre bénéficiaires
phase de mise en œuvre ? bénéficiaires
Analyse genre des
résultats du projet
Analyse de la
composition des
Est-ce que des personnes
instances de
vulnérables (jeunes et
décision
femmes) sont activement
Appréciation du
et équitablement Rapports Revue
niveau
impliquées dans les d'activités documentaire
d'implication des
instances de mise en
groupes
œuvre de PAVIE et dans
vulnérables dans
quelle mesure ?
les instances de
décision
Dans quelle mesure les
jeunes et femmes Analyse du niveau
bénéficiaires, surtout les d’accès des Revue
Rapports
plus vulnérables, ont-ils bénéficiaires aux documentaire
d'activités
renforcé leur capacité formations en auprès des
bénéficiaires
d'entreprenariat et de entreprenariat et bénéficiaires
leadership ? Si non leadership
Pourquoi ?
Dans quelle mesure
Analyse du niveau
l’accès des jeunes et
d’accès des familles
femmes bénéficiaires,
pauvres et Revue
surtout les plus Rapports
vulnérables aux documentaire
vulnérables, aux d'activités
techniques et auprès des
techniques et bénéficiaires
technologies de bénéficiaires
technologies de
production, de
production, de
transformation
transformation a-t-il été
67
renforcé ? Si non
Pourquoi ?
Appréciation des
renforcements de
capacités en
Dans quelle mesure les
gestion dispensés
capacités des groupes de Rapports de
par le projet Revue
bénéficiaires ont-elles été formation
Appréciation de la documentaire
renforcées en matière de Rapports
gestion des auprès des
gestion et de d'activités
activités des bénéficiaires
commercialisation ? Si non bénéficiaires
bénéficiaires de
Pourquoi ?
PAVIE (existence
d'outils de gestion,
etc.)
Rapports de
Dans quelle mesure les
suivi Revue
bénéficiaires ont-ils
Rapports documentaire
bénéficié de suivi dans le Appréciation du
d'activités auprès des
cadre de la gestion suivi des
Ménages bénéficiaires
quotidienne de leurs bénéficiaires
bénéficiaires Guide
activités ? Si non Pourquoi
Responsables d'entretien DER
?
du projet
Les bases de
données sur les
bénéficiaires sont-
Appréciation de
elles à jour? Revue
l'efficacité du
Le dispositif documentaire
Le dispositif de suivi a-t-il dispositif de suivi- Rapports de
permet-il de Enquête auprès
permis une collecte évaluation et du suivi
documenter les des
systématique de données niveau de prise en Rapports
activités bénéficiaires
sur le projet compte du genre d'activités
(formations, Guide
dans les données
appuis, etc.) et les d'entretien DER
collectées
résultats du
projet?
Les activités sont-
68
elles planifiées et
suivi de façon
rigoureuse?
Est-ce que les
données
collectées sont
différenciées selon
le genre ?
Analyse des
modalités
d'organisation des
Est-ce que les contraintes
sessions de
spécifiques des femmes
renforcement de TDR des
ont été prises en compte Revue
capacités formations
lors des ateliers de documentaire
Analyse du niveau Rapports de
renforcement de Enquête auprès
de satisfaction des formations
capacités (horaires, des
femmes par Femmes
mobilité, conciliation bénéficiaires
rapport à bénéficiaires
activités et taches
l'organisation des
domestiques etc.) ?
sessions de
renforcement de
capacités
Identification des
actifs économiques
acquis par les
Dans quelle mesure le bénéficiaires grâce
projet PAVIE a-t-elle à la PAVIE
favorisé l’accès des Identification des Enquête
bénéficiaires aux actifs raisons pour bénéficiaires auprès des
économiques (machines, lesquelles la PAVIE bénéficiaires
équipements, terres, etc.) n'a pas favorisé
? Si non Pourquoi ? l’accès de certains
groupes
vulnérables aux
actifs économiques
69
Analyse
comparative de la
Dans quelle mesure le
stratégie et des Rapports
projet a-t-il été mis en
activités mise en d'activités Revue
œuvre en concordance
œuvre avec celles Documents de documentaire
avec le document de
prévues dans le projet
projet ? Si non Pourquoi ?
document du
projet
Analyse de la
performance du
Dans quelle mesure le Rapports Revue
projet par rapport
projet PAVIE a-t-il atteint d'activités documentaire
à ses cibles sur la
les objectifs fixés dans le Documents de Enquête auprès
période de mise en
cadre logique/le CMR du projet des
œuvre Niveau
projet ? Bénéficiaire bénéficiaires
d'atteinte des
indicateurs en %
Dans quelle mesure le
projet PAVIE a-t-il Pourcentage de
particulièrement jeunes et de Enquête
contribué à femmes auprès des
l’autonomisation des autonomes grâce bénéficiaires
jeunes et femmes au au projet PAVIE
regard des résultats ?
Le PAVIE a-t-elle Analyse la stratégie
transformé les relations genre du projet
Stratégie genre Revue
de genre existantes, est- Analyse des
du projet documentaire
elle restée neutre vis-à-vis changements
Rapport Enquête auprès
des rapports de genre, ou induits par la mise
d'activité des
s’est-elle limité à en œuvre de la
Bénéficiaire bénéficiaires
répondre à un besoin stratégie genre du
spécifique de genre ? projet
Dans quelle mesure la Taux de réalisation Revue
Rapport
flexibilité des conventions des activités à documentaire
EFFICIENCE d'activité
de partenariat entre la temps et dans le Guide
PTBA
partie nationale, budget prévu d'entretien DER
70
gestionnaire de la mise en Identification des Responsable du
oeuvre de PAVIE et les facteurs favorables projet
PTF a-t-elle permis la et défavorables à la
réalisation des différentes réalisation des
activités à temps et à cout activités à temps et
réduit ? dans le budget
prévu
Le management de la mise
en oeuvre de PAVIE a-t-il
été rationnellement bien Organigramme
structuré en termes de du projet
répartition des tâches Appréciation de Rapport
Revue
permettant de réaliser l'efficacité du d'activité
documentaire
conséquemment les management PTBA
activités prévues tout en Rapports
économisant du temps et financiers
de l’argent et dans quelle
mesure ?
Manuel des
Quelles sont les Identification des
procédures de
procédures de procédures de
passation de Revue
passation de passation de
marché et documentaire
marché adoptées marché à travers
Responsables Guide
Dans quelle mesure les pour l'acquisition une revue
de passation de d'entretien DER
procédures de passation de biens et documentaire et
marché de la
de marché de PAVIE ont- services? des entretiens
DER
elles permis d’acquérir
Factures
des biens et services de Est-ce que ces Analyse
d'acquisition
qualité à moindre coût et procédures ont comparative des
des biens et Revue
à temps réduit ? permis d'acquérir coûts et du temps
services, documentaire
des biens et d'acquisition des
Tableau des Guide
services de qualité biens et services
coûts des biens d'entretien DER
à moindre coût et par rapport au
et services du
à temps réduit? coûts du marché
marché
71
Analyse de
Dans quelle mesure les Profil et fiche
l'adéquation (profil
qualités et compétences de poste du
et nombre) du
du personnel de mise en personnel
personnel dédié Revue
œuvre de PAVIE ont-elles Rapports
avec les activités documentaire
permis d’assurer des d'activités
prévues Analyse
résultats escomptés à Rapports
coût-
temps et à cout réduit ? Financiers
efficacité/résultats
Taux de réalisation
des activités à
temps et dans le
Dans quelle mesure les budget prévu
PTBA
différentes activités Identification des
Rapports Revue
planifiées ont- elles pu facteurs favorables
d'activité documentaire
être réalisées à temps et et défavorables à la
annuels
dans le budget prévu ? réalisation des
activités à temps et
dans le budget
prévu
Dans quelle mesure le Pourcentage de
montant octroyé satisfait- bénéficiaires qui
Enquête auprès
il les besoins des déclarent que le
bénéficiaires des
bénéficiaires, notamment montant octroyé
bénéficiaires
les besoins pratiques des satisfait leur
femmes ? besoins
Dans quelle mesure Appréciation de SFD
l’implication des l'implication des Responsables
Guide
institutions financières a - SFD dans la mise du projet,
d'entretien avec
t-elle facilité la mise en en œuvre, le suivi membres des
les parties
œuvre, le suivi et le et le PTO,
prenantes
remboursement des fonds remboursement bénéficiaires,
? des fonds etc.
Quel est le cout de Calcul du coût de Guide
SFD
l’accompagnement des l'accompagnement d'entretien SFD
72
SFD pour la gestion des
fonds ?
Evolution du taux
d'emploi et auto-
emploi chez les
jeunes et les
Dans quelle mesure le Enquête auprès
femmes
projet a-t-il contribué à la des
bénéficiaires du
création d'emplois chez bénéficiaires
projet
les bénéficiaires jeunes et Revue
femmes documentaire
Calcul du nombre
d'emploi indirects
créés grâce au
projet
Evolution du
Dans quelle mesure les Enquête auprès
chiffre d'affaires et
appuis du projet ont-ils des
% des bénéficiaires
permis aux bénéficiaires bénéficiaires
qui ont accru leurs
d'accroitre leurs Revue
EFFETS/IMPACT CA grâce au projet
revenus/richesse ? documentaire
PAVIE
Dans quelle mesure le Pourcentage des
projet a-t-il aidé les bénéficiaires qui
bénéficiaires du secteur déclarent avoir Questionnaire
Bénéficiaires
agricole à maîtriser les maîtrisé la chaine bénéficiaires
circuits de la chaîne de de valeur grâce au
valeurs? projet PAVIE
Les appuis du projet ont- Nombre et Revue
ils favorisé la formalisation Pourcentage des documentaire
des unités économiques unités Bénéficiaires Enquête auprès
mises en place par les économiques des
bénéficiaires? formelles bénéficiaires
Le projet a-t-il Appréciation des
Qu’est-ce que le projet a positivement Guide
changements
réellement changé dans Communauté d'entretien
contribué à la apporté par le
la communauté communauté
diminution des projet à la
73
ménages communauté au
vulnérables, au regard des
renforcement de différents points
l’esprit de
solidarité, à l'accès
plus facile aux
services sociaux
de base, à l'accès
plus facile aux
équipements de
production, aux
équipements de
transformation,
financement, etc?
L'appréciation de
l'amélioration du
bien-être se fera
conformément
aux critères
suivants :
meilleure
reconnaissance
Dans l'ensemble, quels
sociale, capacité à
sont les domaines sur
faire face aux
lesquels les changements
chocs
du projet ont se sont le
économiques,
plus remarqués dans la vie
obtention de
des bénéficiaires?
sources de
revenus pour
régler les besoins
du ménage,
acquisition d’actifs
économiques,
autonomie
financière, accès
74
aux équipements
de production,
accès aux
équipements de
transformation,
amélioration de la
qualité des repas,
augmentation de
la quantité
journalière de
repas, diminution
du nombre
d’enfants
malnutris,
amélioration du
niveau
d’équipement,
amélioration de
l’habitat,
amélioration des
conditions de vie
(eau, santé,
éducation, etc.),
Prise de décisions
partagée
homme/femme et
confiance en soi
Pourcentage de
Dans quelle mesure
bénéficiaires de
PAVIE peut-elle
PAVIE qui ont Bénéficiaires de Questionnaires
constituer une stratégie
acquis une PAVIE bénéficiaires
DURABILITE de sortie de la pauvreté
autonomie grâce
chez les bénéficiaires ?
au projet
Dans quelle mesure le Appréciation des Bénéficiaires de Questionnaires
paquet d’interventions capacités des PAVIE bénéficiaires
75
reçu par les jeunes et bénéficiaires à Document de
femmes à travers PAVIE faire face à de projet
leur permettra de se futurs chocs
prémunir en termes de économiques
dispositif de prévention et
de réponses aux chocs
économiques ?
Appréciation du
Dans quelle
niveau de Grille
mesure les PTO
contribution des d'appréciation
Dans quelle mesure les ont contribué à
PTO dans des partenaires
Plateformes Techniques l'accompagnement
l'accompagnement de mise en
Opérationnelle (guichets des bénéficiaires
des bénéficiaires œuvre
uniques, structures de PAVIE ?
de PAVIE
d'accompagnement, etc.)
Quelle est la
ont-elles joué un rôle
probabilité de
susceptible d’être Appréciation du
pérennisation de
perpétué dans niveau Guide
l’accompagnement
l’accompagnement des d'appropriation de d'entretien avec
des PTO aux
bénéficiaires de PAVIE ? l'initiative / projet les PTO
bénéficiaires de
par les PTO
PAVIE à la fin du
projet ?
Dans quelles mesures les Appréciation du
plus hautes autorités du niveau Guide
pays ont elles compris d'appropriation de d'entretien avec
l’importance et l’enjeu du l'initiative / projet les plus hautes
PAVIE pour sa mise à par les plus hautes autorités
l’échelle ? autorités
Le niveau d’implication Appréciation du
Guide
des acteurs régionaux, niveau
d'entretien avec
départementaux, et d'appropriation
les des acteurs
locaux dans la mise en des initiatives
régionaux,
œuvre de PAVIE a-t-il similaires avec le
départementaux
permis une appropriation PAVIE par les des
et locaux
suffisante des initiatives acteurs régionaux,
76
locales similaires portées départementaux,
par leur collectivité et et locaux
dans quelle mesure ?
Le personnel de terrain Appréciation les
ayant travaillé dans le capacités du
cadre de la mise en œuvre personnel de mise Guide
de PAVIE est-il en œuvre à d'entretien PTO
suffisamment outillé pour accompagner des PTO, APDC Guide
servir en cas d’éventuelles interventions d'entretien
interventions similaires similaires (ciblage, APDC
dans le futur et dans formation, suivi
quelle mesure ? etc)
Appréciation de la
rentabilité
Dans quelle mesure les
financière des
activités des différents
activités des Bénéficiaires du Questionnaires
bénéficiaires peuvent-elles
bénéficiaires de projet PAVIE bénéficiaires
être qualifiées de
PAVIE
pérennes ?
Appréciation des
facteurs
Appréciation de la
prise en compte
des dimensions
sociales
Dans quelle mesure la
économiques et
PAVIE a pu faciliter la
environnementales
création de richesses Bénéficiaires de
dans la création de
durables par des ménages PAVIE Questionnaires
richesse à partir de
pauvres au profit de Document de bénéficiaires
PAVIE
familles pauvres et les plus projet
Appréciation de
vulnérables ? Si non
l'adéquation des
Pourquoi ?
activités
génératrices de
revenus avec les
opportunités
77
économiques de la
zone
Analyse de la
pertinence et de
l'efficacité des
Quel mécanisme a été mécanismes de
DER
développé pour pérennisation Guide
Document de
pérenniser prévu et mis en d'entretien DER
projet
l’autonomisation et la œuvre pour la Revue
Rapport
résilience des pérennisation de documentaire
d'activités
bénéficiaires du projet ? l'autonomisation
et de la résilience
des bénéficiaires
de PAVIE
78
Annexe 3 : Termes de référence
REPUBLIQUE DU SENEGAL
Un Peuple - Un But - Une Foi
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
**************
SECRETARIAT GENERAL
**************
DELEGATION GENERALE A L’ENTREPRENARIAT RAPIDE DES FEMMES ET DES JEUNES
***************
PROJET D’APPUI ET DE VALORISATION DES INITIATIVES
ENTREPRENEURIALES DES FEMMES ET JEUNES
(PAVIE)
79
TERMES DE REFERENCE N° 10/PPM/DER/PAVIE/2021
Recrutement d’un Consultant individuel pour l’évaluation à mi-parcours du
Projet d’Appui et de Valorisation des Initiatives Entrepreneuriales des
Femmes et des Jeunes (PAVIE)
Novembre 2021
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Au Sénégal, comme ailleurs en Afrique, l’accès au financement constitue une difficulté
majeure pour les femmes et les jeunes porteurs de projets, et par conséquent un obstacle à
la promotion de l’entreprenariat. Les principales causes de cette situation sont, entre autres,
l’absence de garanties suffisantes à proposer aux banques locales, des dossiers de demande
de financement souffrant d’insuffisances dans le montage technique, l’inadéquation de la
nature des financements proposés aux porteurs de projet (financement à court terme) par
rapport aux besoins réels (financement moyen et long terme) et la pratique de taux d’intérêt
relativement élevés.
Pour répondre à toutes ces préoccupations et pour soutenir les projets de création
d’entreprises des femmes et des jeunes, le gouvernement du Sénégal a mis en place la
Délégation générale à l'Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), en 2017.
La DER/FJ est un organisme public doté de l’autonomie financière destiné à apporter un
accompagnement sous forme de financements remboursables aux femmes et aux jeunes
porteurs de projet. Ce soutien financier a pour objet d’apporter les ressources nécessaires au
financement des projets dans les secteurs tels que : l’agriculture, l’élevage, la pèche,
l’artisanat, l’économie numérique, le tourisme, l’industrie culturelle, le transport et la
logistique. Les principales cibles de la DER/FJ sont (i) les activités génératrices de revenus, (ii)
les primo-entrepreneurs, (iii) les startups, (iii) les TPE/PME, (iv) les chaines de valeurs, etc.
La DER/FJ utilise quatre mécanismes de financement :
1- Le financement direct ou la mise à disposition, mécanisme de financement direct
reposant sur une prise de risque mesurée ;
2- Le co-financement qui a pour objectif d’inciter les institutions financières à financer
des projets structurants et à fort potentiel de croissance, et de générer un effet de
levier pour avoir un impact plus important ;
80
3- La garantie qui concerne l’appui de projets à fort potentiel ayant fait l’objet d’une
double validation par la DER/FJ et par l’IF partenaire sélectionnée à travers un comité
ad hoc mis en place à cet effet ;
4- La prise de participation qui consiste à contribuer au financement et à la croissance de
startups à fort potentiel en acquérant des parts dans leur capital.
Dans le but de poursuivre les efforts déployés dans la promotion de l’entreprenariat des
femmes et des jeunes présents dans divers secteurs de l’économie, la DER/FJ a démarré en
2020 un nouveau programme phare, le Projet d’Appui et de Valorisation des Initiatives
Entrepreneuriales (PAVIE), en partenariat avec la Banque Africaine de Développement (BAD)
et l’Agence Française de Développement (AFD). Le PAVIE a pour objectif global de contribuer
à la promotion d’une croissance plus inclusive à travers l’appui, la promotion et le
développement d’un entreprenariat créateur de richesses et d’emplois.
De manière spécifique, le PAVIE vise à appuyer la création d’emplois pour les jeunes et les
femmes grâce à la promotion de l’entrepreneuriat et la densification du tissu économique des
Micros Petites et moyennes Entreprises (MPME), à travers : i) le financement de plus de 14
000 initiatives entrepreneuriales pour un volume de financement de 61 milliards de Francs
CFA ; ii) la création ou la consolidation d’environ 65 000 emplois directs et 89 000 emplois
indirects, soit au total 154 000 emplois dont 60% destinés aux femmes ; iii) la formation de
plus de 27 000 entrepreneurs dont plus de 15 000 femmes, soit 55% ; iv) l’appuyer à la
transformation digitale de 2 200 entreprises et de formaliser 3 500 autres (dont 50% dirigées
par des femmes) et ; v) le renforcement des capacités de la DER/FJ.
Les activités du projet sont structurées en trois composantes qui sont :
• Composante 1 : Valorisation de l’entrepreneuriat dans les chaînes de valeur agricoles
et artisanales à fort potentiel de création d’emplois ;
• Composante 2 : Développement des MPME à fort potentiel de création de valeur et
d’emplois dans les autres secteurs prioritaires du PSE ;
• Composante 3 : Appui institutionnel et gestion de projet.
Le coût total du PAVIE de 90,55 millions d’UC est financé par un prêt FAD de 10 millions d’UC,
d’un prêt BAD de 39 millions d’UC (48,828 millions d’Euros), d’un cofinancement de 15,97
millions d’UC (20 millions d’euros) de l’AFD et de la contrepartie du gouvernement d’un
montant de 25,58 millions d’UC (21 milliards de francs CFA).
D’une durée de trois (3) ans (PAVIE 1), le projet est conçu sur une approche par la demande
et est mis en œuvre en coordination avec le secteur privé, notamment les banques et les
institutions de microfinance. Il permettra de financer les initiatives entrepreneuriales des
femmes et des jeunes sur toute l’étendue du territoire sénégalais tout en apportant un
accompagnement technique sur le plan métier et en matière de gestion d’entreprise. Le projet
mettra en place un dispositif de suivi et d’encadrement des initiatives accompagnées dans le
81
but d’éviter les détournements d’objectifs ainsi qu’un dispositif de suivi géo-localisé des
investissements.
En outre, dans le cadre de la mise en œuvre du PAVIE, la DER/FJ a initié des actions de soutien
aux TPE/PME, selon une approche chaîne de valeur, à travers les programmes suivants :
• le programme anacarde : accompagnement des producteurs, collecteurs,
transformateurs et exportateurs d’anacarde dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou
et Kolda, pour 6,7 milliards FCFA afin de sauver la campagne 2020 ;
• le programme horticulture : accompagnement des acteurs de la filière horticole dans
la zone des Niayes à hauteur de 1 milliard FCFA, pour la commercialisation de la
pomme de terre et de l’oignon ;
• le programme lait : renforcement de la production laitière dans les régions de Saint-
Louis, Louga, Kolda et Kaffrine, pour 500 millions FCFA ;
• le programme Sel : accompagnement des producteurs, collecteurs et transformateurs
de sel dans les régions de Fatick, Kaolack et Kaffrine, pour un montant de 1,3 milliards ;
• le financement des Sociétés d’Intensification de la Production Agricole (SIPA) :
accompagnement des producteurs et exportateurs de produits alimentaires dans les
régions de Saint-Louis et de Matam, pour un montant de 500 millions.
Pour mesurer et améliorer les performances des interventions du PAVIE, il est prévu de
réaliser une évaluation à mi-parcours pour tirer des leçons à capitaliser pour la poursuite des
activités du projet.
Ainsi, les présents termes de référence (TDRs) ont pour objet le recrutement d’un prestataire
pour accompagner la DER/FJ à mener ladite évaluation.
82
• d’examiner le niveau d’exécution technique et financière au regard de la
programmation ;
• d’analyser le dispositif de communication interne et externe du projet ;
• d’estimer le nombre d’emplois directs et indirects générés ou consolidés;
• de mesurer l’évolution du chiffre d’affaire des bénéficiaires ;
• d’estimer le niveau de formalisation des unités économiques accompagnées
• de déterminer le nombre d’unités économiques ou bénéficiaires formés ;
• de caractériser et géo-référencer des unités économiques et bénéficiaires des
programmes chaînes de valeur ;
• de fournir des recommandations sur les forces et faiblesses notées, les tendances à
maintenir ou à renforcer,
• de fournir des recommandations sur les performances environnementales et
sociales des projets financés et les tendances à renforcer
III. RESULTATS ATTENDUS
Il est attendu de la mission un rapport final et toutes les annexes jugées pertinentes. Le rapport
comprendra notamment :
83
IV. METHODOLOGIE
Le prestataire proposera dans son offre technique une méthodologie détaillée permettant
d’atteindre les résultats attendus de l’étude. Cette méthodologie couvrira la zone d’intervention du
projet, à savoir les 14 régions du Sénégal et doit décrire les modes de collecte, de traitement,
d’exploitation et d’analyse des données.
La méthodologie devrait comprendre les phases suivantes :
• une revue documentaire qui consiste à exploiter toute la documentation sur le projet,
y compris les programmes chaines de valeur (documents projet, rapports d’activités,
cadre logique, etc.) ;
• une phase de collecte de données sous forme d’enquêtes qualitatives et quantitatives ;
• une phase de traitement et d’analyse des données.
V. LIVRABLES
Au démarrage de la mission, les produits suivants sont attendus :
84
• Diplôme de Bac + 5 en statistiques, économie, sociologie ou dans un domaine
pertinent ;
• Au moins 10 ans d'expérience dans la conduite d’évaluation de projets et
programmes ;
• Expérience significative de l'analyse qualitative et quantitative ;
• Une bonne connaissance du secteur agricole serait un atout ;
• Excellente connaissance des logiciels de traitement et d’analyse de données
quantitatives et qualitatives serait un plus ;
• Excellente expérience en gestion de bases de données ;
• Une bonne connaissance des problématiques de genre, de durabilité
environnementale et sociale des secteurs financés par la DER/FJ
1. PRESENTATION DE LA SOUMISSION
La soumission présentée en français et composée d’un (01) original et de trois (03) copies est
fournie en un seul pli dans une enveloppe scellée, portant les mentions suivantes :
• Enveloppe extérieure
En haut à droite :
En milieu de l’enveloppe :
85
L’enveloppe extérieure doit contenir deux (02) autres enveloppes portant respectivement la
mention « Enveloppe Intérieure N° 1 et Enveloppe Intérieure N° 2 ».
• Enveloppe Intérieure N° 1
Elle doit être cachetée avec les indications suivantes ; « Sélection d’un Consultant individuel
pour l’évaluation à mi-parcours du Projet d’Appui à la Valorisation des Initiatives
entrepreneuriales des Femmes et des Jeunes (PAVIE) Offre technique »
Votre offre technique devra inclure tous les renseignements nécessaires à son évaluation. Elle
comprendra notamment des renseignements sur ;
• Enveloppe Intérieure N° 2
Elle doit être cachetée avec les indications suivantes : « Sélection d’un Consultant individuel
pour l’évaluation à mi-parcours du Projet d’Appui à la Valorisation des Initiatives
entrepreneuriales des Femmes et des Jeunes (PAVIE) Offre Financière »
Le montant de la soumission doit être libellé en Francs CFA. La proposition doit spécifier les
honoraires, les débours et diverses autres charges. En outre, les montants seront exprimés
en hors taxes et en toutes taxes.
2. EVALUATION DE LA SOUMISSION
86
2.1 Evaluation de la proposition technique
Elle sera effectuée en premier lieu sur la base des éléments contenus dans l’offre technique.
Les critères, sous critères d’évaluation, et leurs poids respectifs sont les suivants :
a) Le Consultant doit avoir une expérience professionnelle avérée d’au moins dix
(10) ans dans la conduite d’évaluation de projets et programmes (10 pts) ;
87
(titulaire d’un BAC + 5) ayant une expérience d’au moins 10 ans en matière
d’évaluation de projets et programmes 20 points répartis comme suit :
k) Formation (10 points) : niveau bac + 5 en statistiques, économie, sociologie ou
équivalent et plus : 10 points. Niveau inférieur à bac + 5 : 0 point ;
l) Expérience générale en matière d’évaluation de projets et programmes (10
points) : 10 ans et plus : 10 points. Inférieur à 10 ans : 0 point ;
La somme des notes obtenues pour chaque critère constitue la note de l’offre technique.
Une proposition technique ne sera jugée acceptable que si elle est conforme aux spécifications
demandées et a reçu une note au moins égale à 75/100.
Il sera procédé à l’ouverture des propositions financières des seules soumissions dont l’offre
technique aura obtenu au moins 75 points.
La Proposition financière dont le prix évalué est le moins élevé (Pm) se verra attribuer la
note de prix (Np) maximale de 100.
La note de prix des autres propositions sera calculée par la formule ci-après :
Np = 100 x Pm/ P, dans laquelle “Np” est la note de prix, “Pm” est le prix le moins élevé, et
“P” le prix de la proposition évaluée.
88
Les pondérations attribuées respectivement à la Proposition technique (T) et à la
Proposition financière (F) sont les suivantes :
T = 0,8 et
F = 0, 2
Les Propositions sont classées en fonction de leur note technique (Nt) et de prix (Np)
combinées en utilisant les pondérations (T = la pondération attribuée à la Proposition
technique; F = la pondération attribuée à la Proposition financière; T + F = 1) comme suit: N =
Nt x T% + Np x F%.
Le Consultant ayant obtenu la note la plus élevée sera invité à des négociations.
La durée de la mission du consultant s’étendra sur une période de soixante (60) jours
calendaires à compter de la notification de l’ordre de service de démarrage.
4. PIECES ADMINISTRATIVES
A défaut, le consultant retenu devra produire ces pièces avant la signature du contrat.
La date limite de dépôt des offres technique et financière est fixée au plus tard le vendredi 26
novembre 2021 à 11 heures précises à l’adresse ci-après Délégation générale à
l’Entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) : Boulevard Saint Louis X Des
Ecrivains, Immeuble Djarraf, auprès de l’Assistante du Coordonnateur des Moyens généraux,
3ème étage Appartement C, Point E, Dakar.
Aucune offre ne sera acceptée par la commission de dépouillement après expiration du délai
sus indiqué.
89
6. OUVERTURE DES SOUMISSIONS
Les soumissionnaires sont liés par la soumission durant une période de quatre-vingt-dix (90)
jours, à partir de la date limite de remise des soumissions.
L’ouverture des offres techniques aura lieu le vendredi 26 novembre 2021 à 11 heures
précises dans la salle de conférence de la DER/FJ (salle SG 3ème étage)
90
Annexe 4: Questionnaire bénéficiaire
QUESTIONNAIRE BENEFICIAIRES
Bonjour. Je m’appelle ______________________________, et je travaille avec le Laboratoire d’Economie
Publique (LEP) de la faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG) l’Université Cheikh Anta Diop de
Dakar (UCAD) qui est chargé de l’évaluation à mi-parcours du Programme d’appui et de valorisation des
initiatives entrepreneuriales (PAVIE) qui a été mise en en œuvre par la Délégation Générale à l’entreprenariat
rapide (des femmes et des jeunes (DER/FJ). Nous effectuons une enquête à laquelle nous souhaiterions que vous
participiez. Je voudrais vous poser des questions sur le PAVIE et votre appréciation de sa mise en œuvre. Ces
informations seront utiles au Gouvernement Sénégalais et à ses partenaires pour mieux orienter les stratégies de
promotion de l’emploi des personnes vulnérables, particulièrement les jeunes et les femmes.
L’enquête prend habituellement _______ minutes. Quelles que soient les informations que vous nous fournirez,
elles resteront strictement confidentielles et ne seront divulguées à personne.
La participation à cette enquête est volontaire et vous êtes libre de ne pas répondre à des questions personnelles
ou à toutes les questions. Cependant, nous espérons que vous allez participer à cette enquête car votre opinion est
d’un grand intérêt pour nous
91
SECTION 0 : DONNEES GENERALES
Département :
Q0.3 Code Département |___|___|___|
A définir
Commune :
Q0.4 Code Commune |___|___|
A définir
Q0.5 Adresse : ___________________________________________
Milieu de résidence
Q0.5a |___|
1=Urbain 2= Rural
Q0.6 Nom et prénoms de l’enquêteur : ---------------------------------------------- Code : |___|___| |___|
92
SECTION 1 : IDENTIFICATION, DEMOGRAPHIE ET EDUCATION
Type de bénéficiaire :
Q1.0
1 = Auto (personne physique) 2 = Hors Auto (personne morale) (➔ Allez à Q2.1)
Nom et Prénom du répondant (ne s’applique que si Q1.0 = 1 (Auto)
Q1.1 |___|
Sexe du répondant :
Q1.2 |___|
1 = Masculin 2 = Féminin
Quel est votre lien de parenté avec le chef de ménage ?
Q1.3 |___|
1=Chef de ménage 2= Fils/fille du chef de ménage 3= Epouse du chef de ménage
4= Neveux/nièce 5=parents 6=Amis 7= Autres à préciser _________
Q1.4
Situation de handicap : |___|
1 = Oui 2 = Non
Quel est votre niveau d’instruction le plus élevé atteint ?
93
SECTION 2 : INFORMATIONS GENERALES SUR LE BENEFICIAIRE
Variable Options
1. Oui 2. Non
Si Non Pourquoi ?
Q2.1.1 Q2.1.1 En quelle année les activités de votre entreprise ont démarré ? Année /_______/
Q2.1.2 Quelle était l’activité principale de l’entreprise au stade de démarrage ? Type d’activités de l’entreprise
Ajouter une question sur le secteur d’activité /____/
/_________________/
94
Q2.5 Au stade actuel : /___________/
a. quel est le régime juridique de l’entreprise?
Q2.8 Comment le bureau de votre organisation est structuré ? (choix sont multiples) 1=Président 2=Vice-président
3=Trésorier 4=Commissaires aux
A poser si Q2.5b comptes 5=Autres à préciser
Q2.9 Disposez-vous de papiers juridiques (NINEA, Registre de commerce, etc.) pour |__|
mener votre activité ?
1 = Oui 2 = Non
Q2.12 Dans quel type d’institution financière avez-vous ouvert un compte ? (A poser si
Q2.11=Oui) |__|
1= banque classique 2= SFD
Q2.14 Durant les douze derniers mois, quel est le site où sont réalisées les activités de 1=Au niveau d’un marché ; 2= A la
l’entreprise ? maison ; 3=Dans un domaine
dédié ; 4=Dans une grande unité
formelle ; 5=Autres (préciser)
95
1=Prêt de la banque ; 2=Prêt des amis et de la famille ; 3=Revenu issu de la /____/ /____/ /____/ /____/ /____/
migration ; 4=Prêt d’un SFD ; 5=Prêts/subvention du PAVIE 6= Fonds
propres ; 7= Autres programmes du gouvernement/ONG 8=Autres
(préciser) /_______________
Modalités
Q2.17 Quel était votre besoin en fonds de roulement le mois dernier ? /________________/ FCFA
Q2.19 Si réponse Q2.18= Oui, partiellement, quel montant de ce besoin a été financé à
partir des revenus de l’entreprise ?
/________________/ FCFA
96
propres ; 7= Autres programmes du gouvernement/ONG 8=Autres /____//____//____//____/
(préciser) /_______________
97
Q2.22 Quelle est la Périodicité de
l’activité de votre entreprise ?
1=permanente 2=saisonnière |___|
a. hommes |____|____|
adultes (plus
de 35 ans)
b. hommes |____|____|
jeunes (15-35
ans)
c. femmes |____|____|
adultes (plus
de 35 ans)
d. femmes |____|____|
jeunes (15 – 35
Q2.23 Quel est le ans)
Nombre d’emplois
créés ? Total Emplois |____|____|
saisonniers
a. hommes |____|____|
adultes (plus
de 35 ans)
b. hommes |____|____|
jeunes (15-35
ans)
c. femmes |____|____|
adultes (plus
de 35 ans)
d. femmes |____|____|
jeunes (15 – 35
ans)
98
Connaissez-vous la DER ?
Q3.0
1 = Oui 2= Non
|__|
Avez-vous reçu des appuis de la DER (à travers le PAVIE) ? (Si la réponse est Non, Fin de
Q3.3 l’entretien) |__|
1 = Oui 2= Non
Si Q3.3= oui, lesquels ? (Question à choix multiples)
1= Financement
2= Formation
3= Appui à la commercialisation
Q3.5 4= Facilitation de l’accès aux techniques et technologies de production et de transformation |__||__||__||__|
5=Subvention d’équipement
6=Subvention d’intrants
7=Appui à la formalisation de mon entreprise
8= Autres à préciser
99
Formation Avez-vous reçu la formations Qui a financé la formation ? (choix multiple) Qui a assuré la formation
sur ? (1=Oui/ 2=Non) reçue ? (choix multiple)
1= Projet de PAVIE 2= La commune 3=
Etat 4= Autres projets /programmes des 1= Partenaire technique 2=
partenaires au développement 5= Consultants 3= Personnel du
Association/groupement 6= Autres à préciser projet PAVIE 4= Acteurs
Communautaires 5= Autres à
préciser
1=Technique de production
|__| |__|__|__|__| |__|__|__|__|
2= Technique de transformation ;
|__| |__|__|__|__| |__|__|__|__|
3= Technique de conditionnement
|__| |__|__|__|__| |__|__|__|__|
4=Gestion financière ;
|__| |__|__|__|__| |__|__|__|__|
5= Gestion administrative ;
|__|
6=Technique de commercialisation et
stratégie; |__| |__|__|__|__| |__|__|__|__|
100
Qu’est-ce que les formations reçues vous ont apporté ? (Question à choix multiples à poser si |___|___|___|___|
Q3.5=Formation)
Contrôler de sorte
1 = Maitrise des outils de gestion 2= acquisition d’outils de gestion
Q3.7 qu’on ne puisse pas
3= Amélioration de la gestion des activités 4= Connaissance des procédures de formalisation choisir à la fois
5 = Maitrise des techniques de production 6 = Maitrise des techniques et technologies de transformation
7 = Maitrise des techniques et technologies de commercialisation
« rien » et une
8 = Rien autre modalité de
réponse
Etes-vous satisfaits de l’organisation et du déroulement des formations ? (Question à choix
multiples à poser si Q3.5=Formation)
Q3.8 |__|
1 = Oui 2= Non
Pourquoi ? (Question à choix multiples à poser si Q3.5=Formation)
101
Comment appréciez-vous le remboursement du montant reçu du projet ? (Question à choix
multiple, à poser si Q3.5=financement)
Q3.20 1 = Montant mensuel élevé 2= Montant acceptable |__||__||__||__|
3= Délai long 4= Délai court 5 = Délai raisonnable
6 = Autres à préciser
102
SECTION 4 : APPARTENANCE A UNE ORGANISATION, REGROUPEMENT OU ASSOCIATION
1= Réseau des
entreprises ;
2=Interprofession
3=Coopérative;
4= Groupement
d’intérêt
Q4.2 Si Q4.1= oui, quels types d’organisation ? (choix multiples)
économique (GIE)
5=Groupement
religieux
6= Association
7= Autres à
préciser
________________
__________
Si Q4.1=oui, depuis quand ?
Q4.3
1= Avant 2019 2=2019 3= 2020 4= 2021 |___|
103
SECTION 5 : PRODUCTION ET COMMERCIALISATION
Quelle est l’activité économique que vous menez avec l’appui du projet ? (à poser si Q3.4=oui)
1= Services ;2=Artisanat ;3= Production anacarde 4=Production de lait 5= Production de
Q5.1 |__|
sel ; 6= Pêche 7= agriculture (SIPA) , 8= Production Fonio, 9. Commerce, 10. Autre à
préciser
Qui a choisi cette activité économique que vous menez avec l’appui du projet ?
1 = Moi-même 3 = Le réseau des bénéficiaires 5 = Notre association/groupement
Q5.2 |__|
2 = Projet PAVIE 4 = PTO 6 = Communauté (APDC, Badiénou
Gokh, etc.) 7 = Ma famille/proche 8 = Autres à préciser
En quelle année avez-vous commencé à pratiquer cette activité économique ?
Q5.3 |__|
1 =Avant 2019 2 = 2019 3= 2020 4=2021
104
Q5.8 INFORMATIONS SUR LES PRODUCTIONS ET VENTES (à contrôler avec le Q5.1)
Q5.8 Produits Type de produits transformés Superficie/nombre de Type d’exploitation Quantité produite (kg) Quantité Montant de la
pieds de la parcelle agricole vendue/exportée vente (en FCFA)
(ha)
1. Périmètre irrigué
2. Terres pluviales
3. Bas fond
Autres
Anacarde 2018 |__|__|__|__|__| 2018 |__|__|__| 2018 |__|__|__|__|__| 2018 |__|__|__|__|__| 2018
|__|__|__|__|__|
2019 |__|__|__|__|__| 2019 |__|__|__| 2019 |__|__|__|__|__| 2019 |__|__|__|__|__|
2019
2020 |__|__|__|__|__| 2020 |__|__|__| 2020 |__|__|__|__|__| 2020 |__|__|__|__|__| |__|__|__|__|__|
2021 |__|__|__|__|__| 2021 |__|__|__| 2021 |__|__|__|__|__| 2021 |__|__|__|__|__| 2020
|__|__|__|__|__|
2021
|__|__|__|__|__|
Oignon 2018 |__|__|__|__|__| 2018 |__|__|__| 2018 |__|__|__|__|__| 2018 |__|__|__|__|__| 2018
|__|__|__|__|__|
2019 |__|__|__|__|__| 2019 |__|__|__| 2019 |__|__|__|__|__| 2019 |__|__|__|__|__|
2019
2020 |__|__|__|__|__| 2020 |__|__|__| 2020 |__|__|__|__|__| 2020 |__|__|__|__|__| |__|__|__|__|__|
2021 |__|__|__|__|__| 2021 |__|__|__| 2021 |__|__|__|__|__| 2021 |__|__|__|__|__| 2020
|__|__|__|__|__|
2021
|__|__|__|__|__|
Pomme de terre 2018 |__|__|__|__|__| 2018 |__|__|__| 2018 |__|__|__|__|__| 2018 |__|__|__|__|__| 2018
|__|__|__|__|__|
2019 |__|__|__|__|__| 2019 |__|__|__| 2019 |__|__|__|__|__| 2019 |__|__|__|__|__|
2019
2020 |__|__|__|__|__| 2020 |__|__|__| 2020 |__|__|__|__|__| 2020 |__|__|__|__|__| |__|__|__|__|__|
2021 |__|__|__|__|__| 2021 |__|__|__| 2021 |__|__|__|__|__| 2021 |__|__|__|__|__|
105
2020
|__|__|__|__|__|
2021
|__|__|__|__|__|
Fonio 2018 |__|__|__|__|__| 2018 |__|__|__| 2018 |__|__|__|__|__| 2018 |__|__|__|__|__| 2018
|__|__|__|__|__|
2019 |__|__|__|__|__| 2019 |__|__|__| 2019 |__|__|__|__|__| 2019 |__|__|__|__|__|
2019
2020 |__|__|__|__|__| 2020 |__|__|__| 2020 |__|__|__|__|__| 2020 |__|__|__|__|__| |__|__|__|__|__|
2021 |__|__|__|__|__| 2021 |__|__|__| 2021 |__|__|__|__|__| 2021 |__|__|__|__|__| 2020
|__|__|__|__|__|
2021
|__|__|__|__|__|
Sel
2021
|__|__|__|__|__|
2021
|__|__|__|__|__|
106
Pêche 2018 |__|__|__|__|__| 2018 |__|__|__|__|__| 2018
|__|__|__|__|__|
2019 |__|__|__|__|__| 2019 |__|__|__|__|__|
2019
2020 |__|__|__|__|__| 2020 |__|__|__|__|__| |__|__|__|__|__|
2021 |__|__|__|__|__| 2021 |__|__|__|__|__| 2020
|__|__|__|__|__|
2021
|__|__|__|__|__|
Autre à préciser
107
Qui sont vos principaux fournisseurs pour les intrants que vous utilisez dans le processus de
production ?
Q5.9
1= Grossistes locaux 2=Grossistes nationaux 3=Grossistes internationaux 4=Détaillants locaux |__||__||__|__|__|__|
5=Détaillants nationaux 6= Détaillants Internationaux 7=Autres à préciser
En moyenne combien gagniez-vous par mois dans votre activité principale avant d’être
Q5.1
bénéficiaire du projet PAVIE (Précisez le montant en FCFA) (Inscrire 99 si ne sait pas)
0 |__||__||__|__|__|__|
Veuillez préciser la tranche du revenu que vous gagniez approximativement dans votre activité |__|
par mois avant d’être bénéficiaire du projet PAVIE ( A poser si Q5.10=Ne sait pas)
Q5.1
1= Moins de 50 000 ; 2= Entre 50001 et 100000 ; 3= Entre 100001 et 150000 ; 4= Entre 150001 et
1
200000 ; 5= Entre 200001 et 300000 ; 6= Entre 300001 et 500000 ; 7= Plus de 500000
En moyenne combien gagnez-vous actuellement dans votre activité par mois ? (Précisez le
Q5.1
montant en FCFA) (Inscrire 99 si ne sait pas)
2 |__||__||__|__|__|__|
Veuillez préciser la tranche du revenu que vous gagnez approximativement dans votre activité |__|
par mois actuellement ( A poser si Q5.12=ne sait pas)
Q5.1
3 1= Moins de 50 000 ; 2= Entre 50001 et 100000 ; 3= Entre 100001 et 150000 ; 4= Entre 150001 et
200000 ; 5= Entre 200001 et 300000 ; 6= Entre 300001 et 500000 ; 7= Plus de 500000
Q5.1 1= Moins de 50 000 ; 2= Entre 50001 et 100000 ; 3= Entre 100001 et 150000 ; 4= Entre 150001 et
7 200000 ; 5= Entre 200001 et 300000 ; 6= Entre 300001 et 500000 ; 7= Plus de 500000 8= Ne
sait pas
108
SECTION 6 : CHANGEMENTS INDUITS ET DURABILITE (cette section concerne uniquement
ceux qui ont bénéficié d’un appui de PAVIE (Q3.4=oui)
Est-ce que le projet PAVIE a apporté des changements à votre niveau de vie ?
Q6.1 1 = Oui 2= Non
|__|
Si Q6.1=oui, qu’est-ce que le projet PAVIE a réellement changé dans votre vie ?
(Question à choix multiple)
1= Meilleure reconnaissance sociale
2= Amélioration du revenu
3 = Obtention de sources de revenus pour régler les besoins du ménage
4 = Acquisition d’actifs économiques
5 = Accès aux équipements de production et/ou de transformation
Q6.2 6 = Amélioration de la qualité des repas |__||__||__||__||__|
7 = Augmentation de la quantité journalière de repas
8 = Amélioration de l’habitat
9 = Amélioration des conditions de vie (eau, santé, éducation, etc.)
10 = Prise de décisions partagée homme/femme
11 = Appui à la formalisation de mon entreprise
12= Elargissement de la clientèle
13 = Autres à préciser
Est-ce que le projet PAVIE a apporté des changements chez les femmes en particulier,
Q6.3 selon vous ? |__|
1= Oui 2= Non
Si Q6.3=oui, qu’est-ce que le projet PAVIE a réellement changé chez les femmes ?
(Question à choix multiple)
1 = Confiance en soi
2= Participation à la prise de décision au sein du ménage
3 = Acquisition d’actifs économiques |__||__||__||__||__|
Q6.4
4= Autonomie financière
5 = Accès aux équipements de production
6 = Accès aux équipements de transformation
7 = Maitrise des techniques de production et de transformation
8 = Autres à préciser
Qu’est-ce que le projet a réellement changé dans la communauté ? (Question à choix
multiple)
1 = Diminution des ménages vulnérables
2= Renforcement de l’esprit de solidarité
Q6.5 3 = Accès plus facile aux services sociaux de base |__||__||__||__||__|
4 = Accès plus facile aux équipements de production
5 = Accès plus facile aux équipements de transformation
6 = Accès plus facile au financement
7 = Autres à préciser
Pensez-vous que votre activité pourra continuer à la fin du projet ?
Q6.6
1= Oui 2= Non
|__|
Si Q6.6=oui, Pourquoi ? (Question à choix multiple)
1 = Elle est rentable économiquement (Je m’en sors)
2= Je maitrise les techniques de mise en œuvre de mon activité
Q6.7
3= Il existe un marché d’écoulement de ma production
|__||__||__||__||__|
4 = Il existe un fonds pour le financement de nos activités
5 = Autres à préciser
Si Q6.6=non, Pourquoi ? (Question à choix multiple)
1 = Il n’y a pas de bénéfice
2 = Le bénéfice est faible
Q6.8 3= Je ne maitrise pas encore les techniques de mise en œuvre de mon activité |__||__||__||__||__|
4= Il n’existe pas de marché d’écoulement de ma production
5 = Je n’ai pas le montant nécessaire pour développer et maintenir mon activité
6 = Autres à préciser
109
Annexe 5: Guide d’entretien avec la DER/FJ
GUIDE D’ENTRETIEN
DER
A. IDENTIFICATION
✓ Nom, prénom et contacts de notre interlocuteur ?
✓ Fonction de notre interlocuteur ?
110
Annexe 6: Guide d’entretien avec SFD et Banque
GUIDE D’ENTRETIEN
Services Financiers Décentralisés (SFD) et Banques
CMS ; BNDE
D. IDENTIFICATION
✓ Nom et prénom de notre interlocuteur ?
✓ Nom et adresses SFD ?
✓ Fonction de notre interlocuteur ?
✓ Contacts de notre interlocuteur ?
111
Annexe 7 : Guide d’entretien focus group
H. IDENTIFICATION
✓ Nom, prénom et contacts de nos interlocuteurs (Cf. feuille de présence) ?
J. PERTINENCE DU PAVIE
Le PAVIE répond-il aux besoins des bénéficiaires ? Pourquoi ?
K. EFFICACITE DU PAVIE
L’accompagnement du PAVIE vous a-t-il permis d’atteindre vos objectifs ?
112