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1 Ensembles
1.1 Généralités sur les ensembles
Definition 1.1. On appelle ensemble une collection d’objets de natures quel-
conques. Ces objets sont appelés éléments de l’ensemble.
Notation: En général, un ensemble est noté par des lettres majuscules, A, B, . . ..
Les éléments de l’ensemble sont notés par des lettres minuscules.
Example 1.1. Ensembles usuels de nombres:
1. N: ensemble des nombres entiers naturels,
2. Z: ensemble des nombres entiers relatifs,
3. Q: ensemble des nombres rationnels,
4. R: ensemble des nombres réels,
5. C: ensemble des nombres complexes.
Remarque 1.1. Un ensemble peut être défini de deux manières:
1. soit en précisant les propriétés que doivent vérifier tous ses éléments, ce
que nous noterons de la façon suivante:
E = {Description des propriétés des éléments de E}.
On dit que l’ensemble E est défini en compréhension.
Example 1.2. On a les exemples suivants:
{x ∈ R, |x − 7| < 1}; {x ∈ R, 0 ≤ x ≤ 1}; {z ∈ C, z 7 = 1}.
2. Soit en donnant la liste finie ou infinie de tous ces éléments, quand cela
est possible, ce qui se note par:
E = {a, b, . . . , z},
lorsque qu’il s’agit d’un ensemble fini ou
E = {1, 2, . . . , },
lorsqu’il s’agit d’un ensemble infini pour lequel on ne peut pas énumerer
tous les éléments. On dit que l’ensemble E est défini en extension.
1 E-mail: abdoulsalam.diallo@uadb.edu.sn
1
Notation: Soit E un ensemble, on notera a ∈ E, pour dire que a est un élément
de E et se lit a appartient à E. De même, on notera a ∈ / E pour dire que a
n’est pas un élément de E et se lit a n’appartient pas à E.
Remarque 1.2. Nous admettons l’existence d’un ensemble noté ∅ appelé en-
semble vide et qui ne contient aucun élément. Un ensemble qui ne contient qu’un
seul élément est appelé singleton et un ensemble qui contient deux éléments est
appelé paire.
∀x ∈ A =⇒ x ∈ E.
A⊂B ≡ ∀x ∈ A ⇒ x ∈ B.
A 6⊂ B ≡ ∃x ∈ A et x ∈
/ B.
E ⊂ F et F ⊂ G =⇒ E ⊂ G.
Definition 1.3. (Égalité) On dit que deux ensembles E et F sont égaux (ou
identiques), et on note E = F , si tout élément de E est élément de F , et si tout
élément de F est aussi élément de E. Autrement dit,
E = F ⇔ (E ⊂ F et F ⊂ E).
Remarque 1.7. Pour montrer que deux ensembles A et B sont égaux, on peut:
soit montrer directement l’égalité
2
Definition 1.4. (Ensemble des parties) Soit E un ensemble. On l’appelle
l’ensemble des parties de E et on le note P(E) l’unique ensemble, dont les
éléments sont les parties de E.
P(∅) = {∅};
P P(∅) = ∅; {∅} ;
n o
P P P(∅) = ∅; {∅}; {{∅}}; {∅, {∅}} .
/ A} = E \ A = AC .
CE A = A = {x ∈ E / x ∈
On a:
3
1. A = A.
2. A ⊂ B ⇔ B ⊂ A.
Proof. On a:
1. Montrons que: A = A.
x∈A⇒x∈
/ A ⇔ x ∈ A.
Donc A ⊂ A.
Montrons la deuxième inclusion, cad A ⊂ A. On a:
/ A ⇒ x ∈ A.
x∈A⇒x∈
Donc A ⊂ A.
Ceci prouve l’égalité entre les deux ensembles.
2. On montre la première inclusion. On suppose que A ⊂ B et on montre
que B ⊂ A. On a:
x∈B ⇒ x∈
/B
⇒ x∈
/A car A⊂B
⇒ x ∈ A.
B ⊂ A ⇒ A ⊂ B.
CE ∅ = E et CE E = ∅.
A ∩ B = {x ∈ E / x ∈ A et x ∈ B}.
A ∩ B = {1, 2, 3}.
C ∩ D = [2, 3].
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Remarque 1.12. Soit A une partie d’un ensemble E. Alors on a:
A ∩ ∅ = ∅, A∩A=∅ A ∩ A = A, A ∩ E = A.
A∩B = B ∩ A;
(A ∩ B) ∩ C = A ∩ (B ∩ C).
A ∩ B ⊂ A.
A ∩ B ⊂ B.
A ⊂ B ⇔ A ∩ B = A.
A ∪ B = {x ∈ E / x ∈ A ou x ∈ B}
A ∪ B = {0, 1, 2, 3}.
C ∪ D = [1; 4].
A ∪ ∅ = A, A∪A=E A ∪ A = A, A ∪ E = E.
A∪B = B ∪ A;
(A ∪ B) ∪ C = A ∪ (B ∪ C).
A ⊂ A ∪ B.
B ⊂ A ∪ B.
A ⊂ B ⇔ A ∪ B = B.
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2. A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∩ C).
Proof. Nous nous souvenons que deux ensembles sont égaux si l’un est sous-
ensemble de l’autre et réciproquement.
1. Montrer que A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C) revient à montrer les deux
inclusions suivantes:
A ∩ (B ∪ C) ⊂ (A ∩ B) ∪ (A ∩ C) et (A ∩ B) ∪ (A ∩ C) ⊂ A ∩ (B ∪ C).
x ∈ A ∩ (B ∪ C) ⇒ x ∈ A et x ∈ (B ∪ C)
⇒ x∈A et (x ∈ B ou x ∈ C)
⇒ (x ∈ A et x ∈ B) ou (x ∈ A et x ∈ C)
⇒ x∈A∩B ou x ∈ A ∩ C
⇒ x ∈ (A ∩ B) ∪ (A ∩ C)
d’où A ∩ (B ∪ C) ⊂ (A ∩ B) ∪ (A ∩ C).
(b) Soit x ∈ (A ∩ B) ∪ (A ∩ C) alors
x ∈ (A ∩ B) ∪ (A ∩ C) ⇒ x ∈ A ∩ B ou x ∈ A ∩ C
⇒ (x ∈ A et x ∈ B) ou (x ∈ A et x ∈ C)
⇒ x ∈ A et (x ∈ B ou x ∈ C)
⇒ x ∈ A ∩ (B ∪ C)
d’où (A ∩ B) ∪ (A ∩ C) ⊂ A ∩ (B ∪ C).
2. Montrer que A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∩ C) revient à montrer les deux
inclusions suivantes:
A ∪ (B ∩ C) ⊂ (A ∪ B) ∩ (A ∩ C) et (A ∪ B) ∩ (A ∩ C) ⊂ A ∪ (B ∩ C).
x ∈ A ∪ (B ∩ C) ⇒ x ∈ A ou x ∈ (B ∩ C)
⇒ x ∈ A ou (x ∈ B et x ∈ C)
⇒ (x ∈ A ou x ∈ B) et (x ∈ A ou x ∈ C)
⇒ x ∈ A ∪ B et x ∈ A ∪ C
⇒ x ∈ (A ∪ B) ∩ (A ∪ C)
d’où A ∪ (B ∩ C) ⊂ (A ∪ B) ∩ (A ∩ C).
(b) Soit x ∈ (A ∪ B) ∩ (A ∪ C) alors on a
x ∈ (A ∪ B) ∩ (A ∪ C) ⇒ x ∈ A ∪ B et x ∈ A ∪ C
⇒ (x ∈ A ou x ∈ B) et (x ∈ A ou x ∈ C)
⇒ x ∈ A ou (x ∈ B et x ∈ C)
⇒ x ∈ A ou x ∈ (B ∩ C)
⇒ x ∈ A ∪ (B ∩ C)
d’où (A ∪ B) ∩ (A ∪ C) ⊂ A ∪ (B ∩ C.
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Ils existent des relations simples entre le complémentaire, la réunion et l’intersection.
Ces relations sont données par la proposition suivante:
Proposition 1.5. Soient A et B des parties d’un ensemble E. Alors on a:
1. A ∪ B = A ∩ B.
2. A ∩ B = A ∪ B.
Proof. Deux ensembles sont égaux si l’un est sous-ensemble de l’autre et réciproquement.
1. Montrer que A ∪ B = A∩B revient à montrer les deux inclusions suivantes:
A ∪ B ⊂ A ∩ B et A ∩ B ⊂ A ∪ B.
A ∪ B = A ∩ B.
A ∩ B ⊂ A ∪ B et A ∪ B ⊂ A ∩ B.
A ∩ B = A ∪ B.
A \ B = {x ∈ E / x ∈ A et x ∈
/ B}.
A\∅=A et A \ A = ∅.
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Definition 1.9. (Différence symétrique) Soient A et B des parties d’un ensem-
ble E cad A, B ⊂ E. On appelle différence symétrique de A et B, l’ensemble
notée A∆B, des éléments de E qui sont soit dans A et pas dans B, soit dans
B et pas dans A. Ce qui se traduit par:
A∆B = {x ∈ E / x ∈ A et x ∈
/ B} ∪ {x ∈ E / x ∈ B et x ∈
/ A}.
Example 1.10. Soient E = {1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8}, A = {1, 2, 3, 4, 5, 6} et B =
{2, 4, 6, 8}. On a:
A∆B = {1, 3, 5, 8}.
Remarque 1.19. La différence symétrique se note aussi:
A∆B = (A\B) ∪ (B\A).
Proposition 1.6. Soit A et B des parties d’un ensemble E. Alors on a:
A∆B = (A ∪ B) \ (A ∩ B) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ B).
Remarque 1.20. Soient A une partie d’un ensemble E. On a:
A∆∅ = A, A∆E = A, A∆A = ∅,
Proposition 1.7. Soient A et B des parties d’un ensemble E. On a:
1. A∆B = B∆A
2. A∆(B∆C) = (A∆B)∆C.
Proposition 1.8. Soient A, B et C des parties d’un ensemble E. On a:
A ∩ (B∆C) = (A ∩ B)∆(A ∩ C).
Soient a et b deux éléments. Nous admettons qu’il est possible de former
un troisième élément que l’on note (a, b) et que l’on appelle le couple (a, b), tel
qu’on ait:
(a, b) = (a0 , b0 ) ⇔ (a = a0 ) et (b = b0 ) .
On dit que a est le premier élément et b le deuxième élḿent du couple (a, b).
L’équivalene précédente montre que l’ordre dans lequel on écrit les deux éléments
figurant dans un couple est important. Il ne faut pas confondre (a, b) et (b, a)
sauf si a = b. De même le couple (a, b) est différent de l’ensemble {a, b}.
Definition 1.10. (Produit cartésien) Soient A et B deux ensembles non vides.
On appelle produit cartésien de A et B, l’ensemble noté A × B (qui se lit A croit
B) consituté de couple (a, b) avec a ∈ A et b ∈ B. Autrement dit
A × B = {(a, b)/a ∈ A, b ∈ B}.
Example 1.11. Soient A = {1, 2} et B = {1, 2, 3}. On a:
n o
A×B = (1, 1); (1, 2); (1, 3); (2, 1); (2, 2); (2, 3) .
n o
B×A = (1, 1); (1, 2); (2, 1); (2, 2); (3, 1); (3, 2) .
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Remarque 1.21. On a: A × B = B × A si et seulement si A = B.
Remarque 1.22. Lorsque A = B, A × A se note A2 et on appelle diagonale
de A2 l’ensemble des couples (a, a) avec a ∈ A.
Proposition 1.9. Soient A, B des ensembles quelconques, et A0 , B 0 des ensem-
bles non vides. On a:
(A0 × B 0 ) ⊂ (A × B) ⇔ (A0 ⊂ A) ∧ (B 0 ⊂ B) .
A × (B ∩ C) = (A × B) ∩ (A × C).
A × (B ∪ C) = (A × B) ∪ (A × C).
A×B = ∅ ⇔ (A = ∅ ou B = ∅).
A×B 6= ∅ ⇔ (A 6= ∅ et B 6= ∅).
Plus généralement, on a:
Definition 1.11. Soient E1 , E2 , · · · , En des ensembles non vides. Le produit
cartésien des ensembles E1 , E2 , · · · , En est l’ensemble noté
E1 × E2 × · · · × En
E1 × · · · × En = {(x1 , · · · , xn )/x1 ∈ E1 , · · · , xn ∈ En }.
Notation: On notera
n
Y
E1 × · · · En = Ei . (1)
i=1
∀A, B ∈ F, A ∩ B = ∅;
9
Example 1.12. L’ensemble E = {1, 2, 3} a les partitions suivantes:
n o
{1}; {2}; {3} .
n o
{1, 2}; {3} .
n o
{1, 3}; {2} .
n o
{1}; {2, 3} .
n o
{1, 2, 3} .
Par contre
n o
∅, {1, 3}; {2} n’est pas une partition de E parce qu’elle contient l’ensemble
vide ∅.
n o
{1, 2}; {2, 3} n’est pas une partition de E parce que l’élément 2 appar-
tient à plus d’une partie.
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2 Relation dans un ensemble
Nous rappelons dans cette section les notions élémentaires de relations, de rela-
tion d’équivalence et de relation d’ordre.
GR = {(a, b) ∈ A × B, aRb}.
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Example 2.5. Dans l’ensemble P(E) des parties non vides d’un ensemble E,
l’inclusion est réflexive, antisymétrique et transitive.
Example 2.6. Dans Z∗ = Z − {0}, la relation xRy ⇔ x divise y est réflexive
et transitive mais elle n’est ni symétrique ni antisymétrique, ce qui montre au
passage que la propriété d’antisymétrie n’est pas la négation de la propriété de
symétrie.
∀x, y ∈ E, (x ≤ y ou y ≤ x),
12
Example 2.9. Soient (x, y), (x0 , y 0 ) ∈ R2 . On définit:
(x, y)R(x0 , y 0 ) ⇔ (x ≤ x0 ) ∧ (y ≤ y 0 ).
R est une relation d’ordre partiel. En effet: ∃(1, 2), (3, 0) ∈ R2 et (1, 2) n’est
pas en relation avec (3, 0) et (3, 0) n’est pas en relation avec (1, 2).
Soit (E, ≤) un ensemble ordonné et soit A une partie de E. La relation x ≤ y
entre éléments de A est évidemment une relation d’ordre sur A, appelée relation
d’ordre induite sur A par celle de E.
Definition 2.5. (Plus petit, plus grand élément) Soit (E, ≤) un ensemble or-
donné et A ∈ P(E).
1. On dit que m ∈ A est le plus petit élément de A si ∀y ∈ A, (m ≤ y).
2. On dit que M ∈ A est le plus grand élément de A si ∀y ∈ A, (y ≤ M ).
Example 2.10. Dans Z∗ on définit la relation par
∀a, b ∈ Z∗ , a b ⇔ ∃k ∈ Z, b = ka.
(a b) ∧ (b a) ⇔ (∃k1 ∈ Z, b = k1 a) ∧ (∃k2 ∈ Z, a = k2 b)
⇔ (∃k1 ∈ Z, b = k1 a) ∧ (∃k2 ∈ Z, a = k2 b) ∧ (b = k1 k2 b)
⇔ (∃k1 ∈ Z, b = k1 a) ∧ (∃k2 ∈ Z, a = k2 b) ∧ (k1 k2 = 1) car b 6= 0
⇔ m = n, car ∀k1 , k2 ∈ Z, (k1 k2 = 1 ⇒ k1 = k2 = 1).
D’où (a b) ∧ (b a) ⇒ a = b.
est transitive, car ∀a, b, c ∈ Z∗ on a:
(a b) ∧ (b c) ⇔ (∃k1 ∈ Z, b = k1 a) ∧ (∃k2 ∈ Z, c = k2 b)
⇔ (∃k = k1 k2 ∈ Z; c = ka).
D’où (a b) ∧ (b c) ⇒ a c.
2. L’ordre n’est pas total car a = 2 et b = 3 ne sont pas comparables.
3. Déterminons le plus petit et le plus grand élément de Z∗ .
Il est clair que 1 est le plus élément de Z∗ , car ∀a ∈ Z∗ , ∃k ∈ Z/a =
k · 1. Donc
∀a ∈ Z∗ , 1 a.
Z∗ n’a pas de plus grand élément car ∀a ∈ Z∗ , ∃b = 2a ∈ Z∗ , a b.
4. Soient A = {−20, −18, −14, −10, −6, 2} et B = {−42, 2, 3, 6, 7}. Déterminons
le plus petit et le plus grand élément respectivement de A et de B s’ils ex-
istent.
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2 est le plus petit élément de A, car il divise tous les autres éléments
de A, donc:
∀a ∈ A, 2 a
A n’a pas de plus grand élément, car il n’y a pas dans A un élément
qui est divisible par tous les autres éléments de A.
B n’a pas de plus petit élément, car il n’y a pas dans A un élément
qui divise tous les autres éléments de A.
−42 est le plus grand élément de B, car tous les éléments de B di-
visent −42, donc
∀a ∈ B, a −42.
Remarque 2.3. Remarquons qu’une partie A d’un ensemble ordonné n’admet
pas nécessairement un plus grand ou un plus petit élément. Par exemple si
E = N et si A est l’ensemble des nombres pairs, A n’a pas de plus grand élément.
Toutefois, si A admet un plus grand (ou un plus petit) élément, celui-ci est
unique. En effet, si a, a0 ∈ A sont tels que x ≤ a et x ≤ a0 quel que soit x ∈ A,
alors, en particulier, on a : a ≤ a0 et a0 ≤ a, d’où a = a0 . On pourra donc
parler du plus grand (ou du plus petit) élément de A lorsqu’il existe.
Par anti-symétrie m = m0 .
Soient M et M 0 deux éléments de A, alors:
Par anti-symétrie M = M 0 .
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Example 2.11. Soit la relation d’inclusion et l’ensemble
A = {{1, 2, 3}, {0, 4}, {1, 3, 5}, {1, 5}, {1, 3}, {5, 3}, {0, 5, 6, 7}}.
Alors
Les éléments minimaux de A sont:{0, 4}, {1, 5}, {1, 3}, {5, 3} et {0, 5, 6, 7}.
Les éléments maximaux de A sont:{0, 4}, {1, 2, 3}, {1, 3, 5} et {0, 5, 6, 7}.
∀a ∈ A, a ≤ M.
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1. Le plus petit (respectivement le plus grand) élément de A, s’il existe, est
un minorant (respectivement un majorant) de A. Par contre, un minorant
(respectivement un majorant) de A peut ne pas être le plus petit (respec-
tivement le plus grand) élément de A, car il n’est pas nécessairement dans
A.
2. Si la borne inférieure ou la borne supérieure d’un ensemble A existe, alors
elle est unique.
2. est symétrique;
3. et est transitive.
Definition 2.9. Soit R une relation d’équivalence sur un ensemble E. On dit
que deux éléments x et y dans E sont équivalents si xRy.
xRy ou x ≡ y(moduloR)
Example 2.13. Étant donné E un ensemble non vide, alors: l’égalité est une
relation d’équivalence sur E.
Example 2.14. Dans Z × Z∗ , (p, q)R(p0 , q 0 ) ⇔ pq 0 = p0 q est une relation
d’équivalence.
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Example 2.15. Sur l’ensemble Z on considère la relation définie par:
On a:
1. R est une relation réflexive car on a:
∀x ∈ Z, x − x = 0(2)
donc
∀x ∈ Z, xRx.
∀x, y ∈ Z, xRy ⇐⇒ x − y = 2k
⇐⇒ y − x = 2(−k) l’égalité est symétrique
⇐⇒ yRx
donc
donc
x = y(modp) ⇔ p divise x − y
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Definition 2.10. (Classe d’équivalence) Soit R une relation d’équivalence sur
E et x ∈ E. On appelle classe d’équivalence de x la partie de E contenant les
éléments qui sont en relation avec x. On note la classe de x par x (on cl(x))
x = cl(x) = {y ∈ E/ xRy}.
1 = {. . . , −3, −1, 1, 3, 5, . . .}
0 = {. . . , −4, −2, 0, 2, 4, . . .}.
xRy ⇐⇒ x − y = 2R.
Theorem 2.2. Soit R une relation d’équivalence sur E alors les classes d’équivalences
forment une partition de E, c’est-à-dire, ∀x, y ∈ E/R, x ∩ y = ∅ si x 6= y, on a:
[
x = E.
x∈E/R
18
3 Applications
3.1 Définitions et exemples
Soient E et F deux ensembles. On appelle graphe de E vers F , toute partie
non vide Γ de E × F . Autrement dit, tout élément de Γ est un couple ordonné
(x, y) où x ∈ E et y ∈ F .
Pour exprimer que f est une application de E dans F on utilise les notations
suivantes :
f :E→F ou x 7→ f (x).
F(E, F ) ou F E .
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Example 3.6. Soit f = (Γ, E, F ) une fonction et soit A une partie de E. On
appelle restriction de f à A, et on note f |A , l’application h de A dans F telle
que h(x) = f (x) pour tout x ∈ A.
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3.3 Images directes et images réciproques
Definition 3.2. Soient E et F deux ensembles, f : E → F une application,
A ⊂ E et B ⊂ F .
1. On appelle image directe de A par f , et l’on note f (A), l’ensemble des
f (x) pour x ∈ A. On a:
L’image directe de A = {2, 3} par f est f ({2, 3}) = {c, d} tandis que l’image de
f est {a, c, d, e}.
Example 3.10. Soit f l’application de R dans R définie par√f (x) = x2 . L’image
√
réciproque de B = [1, 2] par f notée f −1 (B) est égale à [− 2, −1] ∪ [1, 2].
Remarque 3.1. On se gardera bien de confondre l’image directe par f d’une
partie A de E, avec l’image par f d’un élément x de E, ou avec l’image de
l’application f .
Remarque 3.2. On remarquera que la notation f −1 (B) ne signifie nullement
que l’application réciproque de f existe : il s’agit simplement d’une notation
abusive.
On a les relations suivantes:
f (∅) = ∅; f −1 (∅) = ∅; f −1 (F ) = E.
A ⊂ f −1 (f (A)) pour toute partie A de E.
f (f −1 (B)) ⊂ B pour toute partie B de B.
Definition 3.3. Soit f une application d’un ensemble E dans lui même et soit
A une partie de E. On dit que A est stable par f si l’on a f (A) ⊂ A. On dit
que A est invariant par f si f (A) = A. L’application h : A → A qui coincide
avec f sur A s’appelle l’application induite par f sur A.
Nous donnons ci-après quelques propriétés de l’image directe et de l’image
réciproque ; ces propriétés ne doivent pas être apprises par coeur mais doivent
être retrouvées rapidement en cas de besoin.
Proposition 3.1. Soient f : E → F une application, A, A0 ⊂ E et B, B 0 ⊂ F .
Alors on a:
1. Si A ⊂ A0 alors f (A) ⊂ f (A0 ).
21
2. f (A ∪ A0 ) = f (A) ∪ f (A0 ) pour A et A0 quelconques.
3. f (A ∩ A0 ) ⊂ f (A) ∩ f (A0 ) avec égalité si f est injective.
4. f −1 (B ∪ B 0 ) = f −1 (B) ∪ f −1 (B 0 ) pour B et B 0 quelconques.
5. f −1 (B ∩ B 0 ) = f −1 (B) ∩ f −1 (B 0 ) pour B et B 0 quelconques.
6. Si B ⊂ B 0 alors f −1 (B) ⊂ f −1 (B 0 ).
Proof. Exercices à faire.
Proposition 3.2. Soient f : E → F une application et B ⊂ F . Alors
f −1 (CF B) = CE f −1 (B).
x ∈ f −1 (CF B) ⇔ f (x) ∈ CF B
⇔ f (x) ∈ F ∧ f (x) ∈ /B
/ f −1 (B)
⇔ (x ∈ E) ∧ x ∈
⇔ x ∈ CE f −1 (B).
22
Example 3.13. On appelle permutation d’un ensemble E, toute application
bijective de E sur E. L’ensemble des permutations de E se note S(E). Si
E = {1, . . . , n}, on écrit Sn au lieu de S(E).
f :R → R
x 7→ sin nx
n’est pas injective car 0 6= π alors que f (0) = f (π) = 0. Par contre l’application
définie par
f :N → R
n 7→ 2n
est injective.
Proposition 3.4. (Définition-Surjective) Soit f : E → F une application.
f :R → R
x 7→ sin x
f : R∗+ → R
x 7→ ln x
f ◦ g = IdF et g ◦ f = IdE .
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On dit que f est inversible et g, notée f −1 , est appelée l’application réciproque
ou l’application inverse de f .
Example 3.17. On considère l’application
f : R − {2} → F
x+5
x 7→
x−2
avec F un sous-ensemble de R. Déterminons F pour que l’application f soit
bijective et donnons l’application inverse de f .
Montrer que f est bijective revient à examiner l’existence de solution de l’équation
y = f (x), pour tout y ∈ F . Soit y ∈ F , alors
x+5
y = f (x) ⇔ y=
x−2
⇔ y(x − 2) = x + 5 = yx − x = 5 + 2y
⇔ x(y − 1) = 5 + 2y
5 + 2y
⇔ x= si y 6= 1.
y−1
Ce qui montre que
5 + 2y
∀y ∈ R − {1}, ∃!x = , y = f (x).
y−1
5+2y
Pour montrer que f est bijective, il reste à voir si x = y−1 ∈ R − {2}? On a:
5 + 2y
= 2 ⇔ 5 = −2 ce qui est impossible.
y−1
5+2y
Ce qui montre que x = y−1 ∈ R − {2}, par suite:
5 + 2y
∀y ∈ R − {1}, ∃!x = , y = f (x)
y−1
f −1 : R − {1} → R − {2}
5 + 2y
y 7→ .
y−1
24
1. Si f est injective et g est injective alors g ◦ f est injective.
2. Si f est surjective et g est surjective alors g ◦ f est surjective.
3. Si f est bijective et g est bijective alors g ◦ f est bijective et (g ◦ f )−1 =
f −1 ◦ g −1 .
Proof. Soient f : E → F et g : F → G.
1. Supposons f et g injectives et montrons que g ◦ f est injective. Soient
x, x0 ∈ E, alors on a:
∀z ∈ G, ∃x ∈ E, z = g ◦ f (x),
Remarque 3.6. Les réciproques de ces implications ne sont pas vraies, pour
s’en convaincre il suffit de prendre l’exemple suivant: soient les applications
suivantes:
f :R → R
x 7→ exp x
et
g:R → R
x 7→ ln(|x|)
alors g ◦ f est injective malgré que g ne le soit pas et g ◦ f est surjective malgré
que f ne le soit pas.
Proposition 3.7. Soient deux applications f : E → F et g : F 0 → G telles que
F ⊂ F 0 . Alors:
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1. g ◦ f injective ⇒ f injective.
2. g ◦ f surjective ⇒ g surjective.
f (x) = f (x0 ) ⇒ g(f (x)) = g(f (x0 )) car g est une application
0
⇒ g ◦ f (x) = g ◦ f (x )
⇒ x = x0 car g◦f est injective
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Definition 3.8. (Surjection canonique) Soit R une relation d’équivalence définie
sur E et E/R, l’ensemble quotient. L’application π : E → E/R définie par
π(x) = x, est appelée surjection canonique.
f : E/R → f (E)
telle que f = j ◦ f ◦ π.
Proof.
Definition 3.9. La décomposition f = j◦f ◦π s’appelle la décomposition canon-
ique ou la factorisation canonique de f . La bijection f s’appelle l’application
induite par f ou encore l’application déduite de f par passage au quotient.
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