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MPSI 4 – Mathématiques
A. Troesch
La présentation, la lisibilité, l’orthographe, la qualité de la rédaction, la clarté, la précision et la concision des raisonnements
entreront pour une part importante dans l’appréciation des copies.
Les candidats sont invités à encadrer dans la mesure du possible les résultats de leurs calculs.
L’usage de tout document et de tout matériel électronique est interdit. Notamment, les téléphones portables doivent être éteints
et rangés.
Si au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le signalera sur sa copie et poursuivra
sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il sera amené à prendre
A△B = (A \ B) ∪ (B \ A).
Exercice – Saturation
Soit ∼ une relation d’équivalence sur un ensemble E. On définit, pour tout sous-ensemble A de E :
As = {y ∈ E | ∃x ∈ A, x ∼ y}.
On dit que As est la saturation de A pour la relation ∼. On dit que l’ensemble A est saturé si A = As . On note S(E)
l’ensemble des parties saturées de E.
Par ailleurs, on note, pour toute partie A de E, Ac le complémentaire de A dans E. Enfin, pour tout x ∈ A, on note
x sa classe d’équivalence, c’est-à-dire le sous-ensemble de E constitué des éléments y tels que y ∼ x.
1. (a) Montrer que pour tout A ∈ P(E), A ⊂ As .
(b) Déterminer ∅s et E s .
(c) Montrer que pour tout A ∈ P(E), (As )s = As (on dit que l’application de saturation est « idempotente »)
2. Soit A ∈ P(E).
[
(a) Montrer que As = x.
x∈A
\
(b) Montrer que As = B
B∈S(E) tq A⊂B
3. Soient A et B dans P(E).
(a) Montrer que (A ∪ B)s = As ∪ B s
(b) Montrer que des deux inclusions (A ∩ B)s ⊂ As ∩ B s et As ∩ B s ⊂ (A ∩ B)s , une seule est toujours vraie,
et donner un contre-exemple pour l’autre.
4. Établir une inclusion entre (As )c et (Ac )s . À quelle condition a-t-on l’égalité ?
5. Soient p1 et p2 définies de E × E dans E par p1 (x, y) = x et p2 (x, y) = y. Montrer que pour tout A ∈ P(E),
As = p2 (p−1
1 (A) ∩ G),
1
6. On définit sur P(E) la relation R par :
(a) Montrer que R est reflexive et transitive. La relation R est-elle en général une relation d’équivalence ?
(b) Montrer que ARB et BRA si et seulement si As = B s . La relation R est-elle une relation d’ordre ?
(c) On définit la relation S sur P(E) par ASB si et seulement As = B s . Montrer que S est une relation
d’équivalence.
(d) Montrer que S respecte la relation R, c’est-à-dire : pour tout (A, B, A′ , B ′ ) tels que ASA′ et BSB ′ , si ARB
alors A′ RB ′ .
(e) En déduire l’existence d’une relation R sur P(E)/S telle que pour tout (A, B) ∈ P(E)2 ,
ARB ⇐⇒ A R B.
On définit une fonction m : C0 −→ E, en posant, pour tout C de C0 , m(C) un majorant strict de C dans E. Ainsi,
pour tout C de C0 et tout x ∈ C, on a x < m(C).
1. Soit C ∈ C, et I un segment initial de C. Montrer que I ∈ C0 .
On dit qu’une chaîne C de C est bonne si pour tout segment initial I de C, m(I) ∈ C et m(I) est le plus petit élément
de C | I. On note B l’ensemble des bonnes chaînes.
2. Soient C1 et C2 deux bonnes chaînes distinctes et x ∈ C1 ∩ C2 .
(a) Montrer que C1 ∩ Jx est un segment initial de C1 .
(b) On suppose que C1 ∩ Jx est un segment initial de C2 . Montrer que C1 ∩ Jx ∈ C0 , que m(C1 ∩ Jx ) ∈ C1 ∩ C2 ,
et que m(C1 ∩ Jx ) = x.
2
(c) En déduire que si C1 ∩ Jx est un segment initial de C2 , alors C1 ∩ Jx = C2 ∩ Jx .
(d) Montrer que les deux propriétés suivantes sont équivalentes :
(i) C1 ∩ Jx est un segment initial de C2
(ii) C2 ∩ Jx est un segment initial de C1 .
On note C ∗ = {x ∈ C1 ∩ C2 | C1 ∩ Jx est un segment initial de C2 .}. On a évidemment C ∗ ⊂ C1 et C ∗ ⊂ C2 . Les
chaînes C1 et C2 étant distinctes, une au moins de ces inclusions est stricte. On suppose dorénavant que C ∗ 6= C1 .
3. (a) Montrer que pour tout x ∈ C ∗ , et tout z ∈ C1 , si z < x, alors C1 ∩ Jz est un segment initial de C2 .
(b) En déduire que C ∗ est un segment initial de C1 .
4. En raisonnant par l’absurde, et en considérant m(C ∗ ), montrer que C ∗ = C2
Ainsi, on a montré qu’étant données deux bonnes chaînes C1 et C2 distinctes, l’une est segment initial de l’autre.