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Cours et Eercices résohs d'Algbrr inde

CHAPITRE I

ENSEMBLES ET ELEMENTS(Rappel)
ENSEMBLES
1.1Définition
On appelle ensemble, un collectif, un groupe ou un assemblage de
personnes, d'animaux ou de choses.
Exemple
La population d'un pays constitue un ensemble de personnes;
Les voyelles de l' alphabet français.
En pren ant l'ensemble des voyelles de l'alphabet français, la lettre a
est
appelée élément de cet ensemble.
1.2 Notion d'apparten ance et de non appartenance
Lorsqu'un élément x désigne l'un quelcongue des éléments d'un
ensemble E donné; on dira que x appartient à E et on note: x E E. Mais si y
n'est pas élément de E, on dira que y n'appartient pas à E et on écrit: y
E.
1.3 Ecriture d'un ensemble
Un ensemble est dit écrit en extension si ses
éléments sont écrits
explicitement.
Exemple Soit E l' ensemble des voyelles de l' alphabet français:
E =fa, e, i, o,u, y). E est dit écrit en extension.

Un ensemble est dit écrit en


compréhension s'il est désigné par une
phrase.
Exemple Soit E = {ensemble des voyelles de 1'alphabet français). E est dit
écrit en compréhension.

Deux ensembles A et B sont dits égaux s'ils sont formés


éléments et on note: A = B.
des mêmes
Un ensemble qui n'a pas d'élément est appelé
ensemble vide et est
désigné par le symbole Ø
Un ensemble peut être représenté par un diagran me
de Venn".(Fig. ) appelé diagramme
Exemple.
Soit E I' ensemble des voyelles de l'alphabet trançais.

i E

(Fig. 1)
Diagramme de Venn
1) Venn John í4.8.1834 - 4.4.1923). Mathématicien anglais
Dr AKPATA EJouard
3
Cours et Eercices résolus d'Algebre linégire

INCLUSION

1. 4 Définition
Tout enscmble Acomposé d'éléments d'un ensemble E donné, est dit
inclus dans E ct constitue un sous-ensemble ou une partie de E.
Si Aest distinct de E, A est dit strictem ent inclus dans E et on note:
AcE (Fig. 2).
Si A coïncide avec E , on dit: A SE.

(Fig.2)
Remarques
VA, OcA
" AC B et B CA A = B
" A CB et Bc C A CC

Les sous-ensembles de E (y compris Øet E) forment un ensemble noté: PoR


ou
Le, appelé ensemble des parties de E.
INTERSECTION

1.5 Définition
L'intersection de deux ensembles A et B est 1' ensemble I des éléments
communs àA et B. On note: I = A B, lire «A inter B» (Fig, 3).
I =fxlxeA et xe B}
A B

I=A B
Fig. 3

Remarques
A, ØA=0;
ANB= BNA;
(An B)nC= An(Bnc):
AC B’ ANB =A.

Dr AKPATA Edouard
4
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REUNION

1. 6Définition
La réunion de deux ensembles A ct B cst l'enscmble R formé par Ts
éléments appartenant à l'un au moins des enscmbles A et B. On note:
R =A U B, lirc «A union B» (Fig. 4).
R ={x/x E Aou xE B}
B

R=A UB
Fig. 4

Remarques
VA, ØUA =A ;
AUB= BUA;
ACB’ AUB=B;
(AUB)uC=A U(BUC) ;
An(Buc)=(4n B)u(Anc)=(8uc)na;
" Au(Bnc) =(AuB)n(AUC) =(8nc)uA.
Remarques

xe(ANB)’xEA txeB ;
xe (ANB)’x*A ou x B:
xe(AUB)’xEA ou xeB;
x*(AUB)’x¢A et x¢B.
COMPLEMENTAIRE D'UN ENSEMBLE DANS UN ENSEMBLE
1.7 Définition
Soient E et Adeux ensembles tels que A c E. L'ensemble noté A des
éléments de En'appartenant pas à Aest le complémentaire de A dans E et est
noté: A= E\A =CA
E

A EVA=CA L
Fig. 5
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Remarques
C= E\E=0;
" C = E\Ø= E

Remarque
AUA = E

A=E\A =C

L'ensemble E est appelé ensemble référentiel.

DIFFERENCE DE DEUX ENSEMBLES

1. 8Définition
Soient A et B deux ensembles.
Le complémentaire de A dans B est appelé la différence des ensembles B par
A et est noté:
B\A = fx/xe B et x ¢ A}.(Fig. 6)
A B

AB
BVA

Fig. 6

Remarque
X,Y cE X\Y= XnY

LOIS de MORGAN (sur les ensembles)

Théorème

A.B:
ANB =A UB ;
AUB =A NB.

Preuve

du lecteur !!!
Nous allons démontrcr la lèrc loiet la 2e àl'appréciation
En effet,
Dr AKPATA Edouard 6
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Montrons que : ANB=A UB


a) Montrons quce ANB CAUB
xE ANB re(ANB)
’I¢A ou xB
’xEA ou xEB

Donc
ANBCAUB (1)

b) Montrons que AUB cANB


ou xe B

’ x A ou x B
»re(AnB)
’re(AnB)
Donc
AUB cANB (2)

De (1) et (2), on conclut que

ANB =A UB

DIFFERENCESYMETRIQUE DE DEUX ENSEMBLES


1.9 Définition
La différence symétrique de A et de B est l'ensemble déterminé par la
réunion des différences A \B et B \A. On note:
A AB (A \ B) U(B\A). (Fig. 7)
A

AVB BA

Fig. 7
A AB
Remarques
" AA B = (A UB) \ (A nB):
" AAB= BAA ;
AAA= Ø;
AAØ= A.

Dr AKP \TA Edouard


Cours en Eerdces résolus d'Algtbre intaire

Exemple
Déterminer chacun des ensenbles suivants: Au B; AN B, A\ ; n\ A,
AABsi:
A = /rE IR: 0 <I <2): B= /rE IR: | sx S3).

Solution
Représentons ces ensembles par les demi-droites numériques:
0 2 3 IR

|AU B

AN B
B\A

Fig. 8

Par lz figure ci-dessus, on dédujt que:

J AUB = (: 0 <x S3} = J0; 31;


ANB= (u: l Sx <2/ = [); 2[;
A\B = (1: 0 <z S1| = J0; 1]:
B\A = fs: 2 <x S31 = |2; 3/:
2 Sx S 3| = |0; 1[ u (2; 3].
AAB = A \BU B\A = fx: ) < <l| U(x:

RELATIONS BINAIRES
1. 10 Définition vérifiée par deux éléments x el y
Tuute propriété B susceptible d'être x et y
relation binuire dans cet ensemble. Si
d'un ensemble E définit une
vérifient lz propriété R, on écri: r Ry.ensemble E est dite:
relation binaire R dans un
Cne
1) réflexive 1Ry y Ra,
2) symétrigue
1 Ry et y Ri = y,
3) antisymétrique Rz.
4) transitive sí: Ry et y Rz
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RELATION D'EQUIVALENCE
1. 11 Définition relation
Une relation R définie dans un enscmble E cst dite
d'équivalence si elle est à la fois réflexive, symétrique et transitive, c'est-a
dire:
EE’xRx (réflexive),
1) x, y ¬ E: x Ry ’y Rx (symétrie),
2) x, y, z ¬ E: (x Ry et y Rz) xRz (transitivité).

Deux éléments x et y de 1'ensemble E liés par la relation d'équivalence


sont dits éguivalen ts, modulo R.

CLASSES D'EOUIVALENCE

L'ensemble E étant muni d'une relation d' équivalenceR, on appelle classe


d'équivalen ce de l'élément a, l'ensemble noté a ou ou C, de tous les
éléments de E équivalents à x modulo R.
a ={ xe ElxRa}
Exemple
Considérons 1' ensemble E muni d'une relation d'équivalence R défini par:

Fig. 9
Nous remarquons que la relation R est une relation d'équivalence. Nous
avons les classes d'équivalence suivantes:
a = (a, b, c); d = (d, f, e); g = (g).

Propriétés

i) Tout élément x de E appartient à une classe d'équivalence C, car


x Rx.
ii) Deux classes d'équivalence qui ont un élément commun Sont
confondues.
En effet., si x ¬ C, et x e C, les relations xRu et xRb entraînent par symétrie
et iransitivité: a Rb, soit Ca = Ch.
iii) Si a et b ne sont pas équivalents modulo R, les classes d'équivalenee
1
Dr AKPATA EJouArd
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Cu ct Ch ne peuvent posséder d'élément commun x, sinon elles seraient


confondues, ce qui entraînerait aRb, contraire à l'hypothèse.
La relation d'équivalence R perinet donc d'cffectucr une partition de E en
sous-ensembles disjoints Ca Ch C,... dont la réunion est l'ensemble E.
L'ensemble des classes d'équivalence dc E modulo R est appelé
l'ensemble quotient de E par R ct se note: E/ A.
Selon l'exemple ci-dessus, on a: E/R= {C,.C.C,).
RELATION D'ORDRE

i) Une relation binaire R dans un ensemble E est une rel ation d'ordre
au sens strict si:
elle transitive,
a Rb exclut b Ra.

Exemple
Dans 1'ensemble des nombres relatifs, le symbole "<" définit une relation
d'ordre strict, car a <b et b < c ’ a <c, c'est-à-dire la relation est
transitive: d'autre part, a <b exclut b <.a ou b = a: la relation n'est ni
réflexive, ni symétrique.
ii) Une relation binaire R dans un ensemble donné E est une relation
d'ordre au sens large si elle est àla fois:
réflexive,
antisymétrique,
transitive.

Exemple définit une relation


Dans l'ensemble des nombres relatifs, le symbole "s"
d'ordre large.
En effet: asa (réflexivité),

a sb et b sa ’ a = b (antisymétrie),
ash et b Sc a sc (transitivié).

ENSEMBLE ORDONNE

définie une relation d'ordre R est dit


Un ensemble E dans lequel est
ordonné. les éléments d'un
un ordre déterminé tous
On peut, en effet, classer dans à deux comparable s par
Sous-ensemble de F lorsque ces éléments sont deux
b Ra.
R, c'est-à-dire vérifient soit a Rb soit
cRd, permettent d'écrire: aRc RdRb
Ainsi les relations aRc, dRb et
d, b.
d'oùle classement ou 1'ordre: a, c,
quelconques d'un ensemble E sont
i) Lorsque deux éléments distincts ou large), cette relation R est
comparables par une relation d'ordre (strict
est dit totalement ordonné.
dite d'ordre to tal, et l'ensemnble E sont pas nécessairement
i) Lorsque deux éléments distincts de E ne
D AKPATA EJouard I0
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comparables par R, cette relation cst dite d'ordre nartiel ct l'ensemble


est dit partiellement ordonné.
Exemple
Dans 1'ensemble IN des entiers naturels la relation R qui exprime que a
est un divise ur de b, est une relation d'ordre large qui permet de classer: 3; 6:
24: 120; ou 7: 7: 21; 42; 126 , mais qui ne permet pas de comparer 3 et / ou
1let 25. Ce n'est qu'une relation d'ordre partiel.
APPLICATIONS

1. 12 Définition: Une application fdéfinie sur l'ensemble E à valeurs dans


l'ensemble F est une relation entre E et F telle que:
VE E, ! y e Ftel que xfy
Pour tout x de E,l'unique élément y de F tel que xfy est noté f(x); c'est
I'image de l'élément x par I' applicationf.
Notation: On écrit f:E ’F
’fx)

IMAGE, IMAGE RECIPROQUE D'UN ENSEMBLE


Soit A e P(E). L'image de A par l'application f est
f(A) = {y eF/y= f(x), xEA ).
Soit B e P(F). L'image réciproque de B par l' applicationf est
f'(B) = {x EE/y = f(x), y eB}.
1. 13 Définitions:
Une application fd'un ensemble E dans un ensemble F est dite injective si
tout élément de Fa au plus un antécédent, soit si deux éléments distincts
de E ont des images distinctes:
f(x) # f (x4)
ce qui équivaut à I'implication contraposée:

Remarque
Dans la pratique, il faut utiliser 1' implication contraposée.
Une application f d'un ensemble E dans un ensemble F est dite surjective
si tout élément de Fa au moins un antécédent, c'est-à-dire:
VyeF, 3xe E: y= f(r).

Une application fd'un ensemble E dans un ensemble F est dite biieetive si


elle à la fois injective et surjective, soit si tout élément de F a un et
seul antécédent, c'est-à-dire:
yeF, 3!re E: y= f()

Dr AKPATA FJouard
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CHAPITRE II
STRUCTURE
LOI DE COMPOSITION - NOTION DE
ALGEBRIQUE GROUPES - ANNEAUX - CORPS
LOIDE COMPOSITION

2. 1Définition application de E x E dans E définit


Soit un cnscmble E donné. Toutc
loi de composition interne dans E. Autrement dit, à tout couple ordonné
une
non, on fait correspondre un élément
(a, b) d'éléments de E, distincts ou
unique c de E.
éléments a et b pris dans cet ordre.
L'élément c est appelé le comp osé des
a "b: on peut également noter la loi (ou le signe opératoire)
On note: c =
comme suit: o. L, T, ctc.

2. 2 Loi de composition externe Toute application de E xK dans


Soient deux ensembles E et K donnés.
externe dans E admettant K pour champ
E définit une loi de composition (A,a) de K x E on fait correspondre
d'opérateurs. Autrement dit, àtout couple
un élément unique b de E. produit:
composé b de Aet a s'écrit le plus souvent sous forme de
Le
b =a oub = x a b Aa (2. 1)

Exemple par un
Géométrie, on envisage le produit u d'un vecteur libre v
En
nombre relatif k donné.
On écrit:
u=ky

des éléments A, B.
opération externe dans E peut être réitérée pour
Une
ydu champ d'opérateurs K:
d= yc = B(Aa)), (2. 2)
b= Aa c= Bb = B(Aa),

2.3 Propriétés
interne es: associative si:
i) Une loide composition
(2. 3)
Va, b, cEE: (u " b) .c= 4" (b. c)

interne est comnutative si:


ii) Une loi de composition
a.b = b . a (2. 4)
a, b EE:
notée est distributive par rapport
ii) Une loi de composition interne

Dr. AKPATA Edouard 12


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à unc deuxièmc loi notéc T, si qucls que soient les


On a:
61éments a, D,

a. (b Tc) = (a " b) T (a " c) (distributivité à gauche) (2. 5)

(b Tc) " a= (b" a) T (c" a) (distributivité à droite) (2. 6)

Remarques:
Lorsqu'une loi de composition internc cst:
Associative, on peut sc passer des parcnthèses;
à la fois associative et commutative, le composé de plusieurs
éléments est indépendant de leur ordre, c'est-à-dire:
a "b"c "d= a.(b c)" d= a+ (c. b) . d = a. c.b d.
2.4 Eléments particuliers
i) Elément neutre
Une loi de composition interne admet un élément neutre e si:
a e E: (2. 7)

Remarque: En notation additive l'élément neutre est appelé élément zéro.


- En notation multiplicative l'élément neutre est appelé élément
unité

ii) Elément symétrique


L'élément a' est symétrique de a pour l'élément neutre e si:
a a' =a' * a =e (2. 8)

On dit également que a et a' sont symétriques pour e.


iiü) Elément régulier
Un élément a est dit régulier si quels que soient x et y, on a:
X= y (régularité àgauche)
X=y (régularité à droite) (2. 9)

Remarques
Lorsque la loi de composition interne est associative, on a:
a.b.c= a.d"f ’a.(b " c) = a "(d "f) ’b.c =df.
Lorsque la loi de composition interne est à la fois associative et
commutative, on peut supprimer tout élément commun aux deux
membres:
b.a. c = d. a.f> a . (b. c) = a (d .f) ’h. c = d. f.

Théorème: Si pour une loi * définie sur E, associative, possédant un élément


neutre e, uest symétrisable . son symétrique est unique et aest régulier .
Dr AKpATA Elouard 3
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Preuve
Unicité: Soit a' et a'' deux symétriques de a; nous avons
() a*a' a *a e (2 ) a*a''= a' '* a = e

Calculons alors a' * a *a'


i)a'* a* a' = (a''* a ) * a' =c* a' = a'
ii ) a* a* a' = a''* (a * a') = a'"* e = a'"
donc a' = a'"
Régularité de a:
Soient X et y tels que a * x = a * y ou x * a=y * a
On a: a' * (a * x )= a' * (a * y ) ou (x * a )* a' = (y *a )* a'
(a' a )* x = (a # a' )* y x * (a *a' ) = y * (a *a' )
e * x=c * y X * e = y* e
donc X= y

Exercice: Soit E munid'une loi associative , possédant un élément neutre e


1) Montrer que si a est un élément symétrisable et si a permute avec b, alors
a' permute avec b
2) Si a et csont symétrisables , montrer que le symétrique de ac est c'a'.

2.5 Morphismes ( ou Homomorphismes )


Définition: Soient (E, *) et ( F,T) deux ensembles munis d'une loi de
composition interne . On dit qu' une application f: E ’ F est un morphisme
(ou homomorphisme ) de ( E, *) dans ( F, T )si:
V(a,b)e E',f(a* b) =f(a) T f(b)
Si f est bijective, on dit que f est un isomorphisme , et que ( E, *)
et ( F,T) sont isomorphes
Si E = F et *=T,on dit que f est un endomorphisme
Un automorphisme de (E, *) est un endomorphisme bijectif de
(E, *)

Remarque: Si Aest une partie d'un ensemble E muni d'une loi * ,et si
a,,a, EA, a, *a, ¬A , on dit que A est stable pour la loi *
Propriétés des morphismes:
Soit f: E +F un morphisme de (E, *) dans (F, T).

a) f(E) est une partie stable de F: et si la loi * est associative


( respectivement commutative ), il cn est de même de la loiTdans f(E).

b) Si e est l'élément neutre de (E, *), f(e)=e' est l'élément neutre de


(f(E),T).
c) Si aa un symétrique u' dans (E, *), alors f() a pour
on a: f(a') = [ f(a) ]'.
symétrique f(a') et

Preuve
Démontrons les points b) et c).
Dr AKPATA Ejouard
|4
Cours et Eercices résolus d'Algèbre liéaire

Alors de e=e*e, on déduit s(e) = f(e" e) = f(e) Tf (e). d'où


b)
f(e)Te'=f(e)rf(e) » f(e)=e',car f(e) est simplifiable.
c) De a*a'=ect a'*a=e, on déduit que f(a*a') = f(a)Tf(a) =f(e) =e
et f(a)Tf (a)=e', donc f(a)-[r(a)]
NOTION DE STRUCTURE ALGEBRIQUE
2. 6 Définition

On dit qu'un ensemble E est muni d'une structure algébrique,


lorsqu'on a défini sur E une ou plusieurs lois de composition, internes ou
externes.

2.7 Les Magmas


Un ensemble E muni d'une loi de composition interne * est appelé
magma et est noté : (E, *).

Remarques :

1. Si la loi * admet un élément neutre, alors le magma (E, *).est unifère ou


unitaire :
2. Un magma peut admettre plusieurs éléments neutres àgauche ou àdroite :
Exemple : Dans (Z,*), où *désigne la loi définie par : a *=a+E(b/3). Les entiers
0.1 et 2 sont neutres àdroite et il n'y a pas d'élément neutre àgauche.
2.8 Monoides

On dit (E, *)est un monoïde si (E, * est un magma unitaire dont la loi * est associative.

Remarques
Si la loi * est en plus commutative, (E, * est un monoide commutatif :
Un demi-groupe est un magma associatif. Le monoide est donc un demi-groupe
muni d'un élément neutre.

2. 9 Notion de Groupes
Soit un ensemble donné E muni d'une loi de composition interne notée ..
(E, ) a une structure de groupe si:
1 la loi . est associative:
a, b, cE E(a . b) C= a (b c):
2. la loi . admet un élément neutre e (unique):
7!e eE a E E: a e=e a = a;
3 Tout élément a admet un symétrique a':
eE Ja' E E: a = a ' a =e.
Dr AKP ATA Edouard 15
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On dit également que tout element a de E est symétrisable


En plus si la loi " est commutative, c' est-à-dire a, b, e E, a b= b a,
alors (E, " ) est dit groupe commutatif ou abélien'".
Remarque
Un groupe est un magma unitaire, associatif dans lequel tout élément
cst symérisable.
Un groupe est un monoide dans lequel tout élément est symétrisable.

2.10 Propriétés
i) Un groupe n'est jamais vide; (il contient au moins son élément
neutre);
ii) Tous les éléments d'un groupe sont réguliers;
iii) Si a et b sont deux éléments donnés du groupe E, il existe un
élément unique x et un élément unique y tels que: x "b by= a;
iv) Dans un groupe abélien il existe un élément unique:x =a . b' tel
que: x b= b*x= a

Remarque
Lorsqu'on a àmontrer qu'un ensemble muni d'une loi est un groupe, on
commence par étudier si la loi est commutative, car si elle 'est, cela permet
de vérifier d'un seul côté pour l'élément neutre et le symétrique d'un
élément.

2. 11 Sous-groupes

Définition: On appelle sous-groupe d'un groupe (E, ) toute partie non vide
H de E telle que (H, ) soit un groupe
() du nom de Abel Niels Henric (5.8.1802 - 6.4.1829), Mathématicien norvégien
Exercice: Montrer que si H est un sous-groupe de (E , *) alors (H , ) a le
même élément neutre que (E, ).

Solution:
Soit e' T'élément neutre de Het e celui de E.
e"e'=c*e=c'l ’e"e'=e'"ed'où e'étant régulier ona e' =e.
e'"e'=e'

Théorème: Soit (E, ) un groupe; H CE est un sous-groupe de (E ,) si et


seulemnent si:
1 H#0;
2 baE H, Vy e H I y ' E H (où y' est le symétrique de ).

Dr AKPATA Elouard 16
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2. 12: Morphismes de groupes


groupe
Définition: Soit f: E-’Fun morphisme d'un groupe (E, ) dans un
(F,T). L'ensemble f(E) est un sous-groupe de ( F,T), appele imas
et noté Imf
est élément neutre de F , est un
L ensemble Kerf ={x eE/f(x) =e'}. oà e'
sous-groupe de E appelé noyau de f.

Théorème: f est injectif Kerf = {c)


Preuve
Démontrons d'abord f est injectif ’Kerf = {e}
f(*)=f(e)’x=e, car f est
Soit xeKer(f)’f(*)=e'. Comme f (e)=e', alors
injectif. Ainsi{e c Ker(f) c{e» Ker(f) ={e).
Ensuite, démontrons que Kerf ={e}fest injectif
Vx,yeE, f(*)=f(y)»f()r[f(>)]'=f())TU)l=e'»fx*y)=e'»
’I*y'e Ker(f) {e}’x*y'=e’ x*y'* y=e*y’x= y.Alors f est injectif

ANNEAUX

2. 13 Définition:
internes
On dit que E est un anneau pour les lois de composition
*"et

"T" prises dans cet ordre si:


1. (E, "*" ) est un groupe commutatif;
2 La loi "T".est associative;
3. La loi "T" est distributive par rapport
En plus,
si la loi "T" est commutative, l'anneau est dit commutatif;
si la loi "T" a un élément neutre e', l'anneau est dit unitaire.

Anneau intègre ( ou anneau d'intégrité )


Un anneau est intègre si: x #e et y #e ’ xTy #e (e étant l'élément
neutre de la loi "*" ), ce qui équivaut àl'implication contraposée: xTy = e
X =e Ou y = e.
Dans le cas contraire, s'il existc x #e et y #e tels que xly = e, alors x et y
sont appelés diviseurs de zéro.

Propriété:
Dans un anneau: aTe = eTa =e pour tout a.
Preuve:
Va. beE aTb = aT(b +e) = (a Tb) *(a Te); aTb étant réguliers pour ""
’ e = a Te.
De mê me eT a = e.
D AKPATA FJouard 17
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2. 14 Sous-anneaux:

Définition: On appelle sous - anncau d'un anncau (E, *, T) toute partic non
vide A de E telle que (A, *, T) soit un anneau

Théorème: Soit (E, *,T) un anneau. L'ensemble B C E est un sous anneau


de E si et seulement si:
1. B;
2. xEBet y e B ’x * y'= x * y' EB (y' étant symétrique de y pour
la loi "*");
3. X EBet y E B ’ xTy e B.

CORPS

2. 15 Définition
On dit que I'ensemble K est un corps pour les lois de composition
internes "*" et "T" prises dans cet ordre si:
1. K est un anneau unitaire pour ces lois:
2. Les éléments neutres des deux lois sont distinctes («e e'»):
3. Tout élément K* = K\{e} (e étant l'élément neutre pour la loi "*")
a un symétrique pour la loi "T".

2. 16 Définition

(K,, T) est un corps S1:


1) (K, *) est un groupe abélien ;
2) ( K*, T) est un groupe ;
3) La loi "T" est distributive par rapport àla loi "*".
Théorème: ( K, *, T) est un corps si:
1. (K, *, T) est un anneau unitaire intègre
2 ( K*, T) est un groupe. , T) est un corps
Si en plus la loi "T" est commutative, on dit que ( K, *
cOmmutatif.

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