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Mostafa MBEKHTA
2020-2021
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Chapitre 1
Espaces Topologiques
Soit E un ensemble non vide et P(E) l’ensemble des parties (ou sous-
ensembles) de E.
où F c == E \ F désigne le complémentaire de F .
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4 CHAPITRE 1. ESPACES TOPOLOGIQUES
TA = {Ω ∩ A; Ω ∈ T }
est une topologie sur A, cette topologie est dite la topologie induite (ou re-
lative ) par T .
La topologie induite joue un rôle très important en analyse. Voici quelques
exemples :
Exercice 1.1 Soit E = Z et T = {∅; nZ, n ∈ N}. Est-ce que (E, T ) est un
espace topologique ?
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Tp car pour n = 1, Z ∈ T .
Solution (P1 ) est réalisé
(P3 ) est réalisé car i=1 ni Z = nZ où n = ppcm{n1 , n2 , · · · np }
(P2 ) n’est pas réalisé car, par exemple, 2Z ∪ 3Z 6= nZ, pour tout n ∈ Z.
En effet, pour n = 0, 1, 2, 3 c’est évident. Pour n ≥ 4, si n est pair on a
3 ∈ 2Z ∪ 3Z par contre 3 ∈ / nZ. Si n est impair on a 2 ∈ 2Z ∪ 3Z par contre
2∈/ nZ. Donc (E, T ) n’est pas un espace topologique.
Å = ∪{Ω ∈ T ; Ω ⊆ A}.
Remarque 1.0.4 Il est facile de voir que : A est dense dans E si et seule-
ment si pour tout ouvert Ω de E, Ω ∩ A 6= ∅.
Exemple : Q est dense dans R. pour la Topologie usuelle.
En effet, soit Ω un ouvert non vide de R. Montrons que Ω ∩ Q 6= ∅.
Puisque Ω est un ouvert, il existe a < b tel que ]a, b[⊆ Ω. Soit q ∈ Q+ tel
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que (b − a)q > 1 (par exemple prendre q = E( b−a ) + 1, où E(.) désigne la
partie entière). Posons p = E(qa) + 1. Par définition de la partie entière,
p ≤ qa+ < p + 1. Comme (b − a)q > 1, qa + 1 < qa + (b − a)q = qb. Donc
qa < p < qb et donc a < pq < b. Par conséquent, pq ∈]a, b[∩Q 6= ∅.
∂A=
ˆ A ∩ Ac =A
˙ ˙ ˚c ⊆ Å ∩ Ac = Å ∩ (Å)c = ∅.
∩ Ac = Å ∩ A
L’exercice qui suit montre que les suites ne suffisent pas pour caractériser
l’adhérence.
Théorème 1.0.8 Un compact est fermé. Tout fermé contenu dans un com-
pact est compact.
Remarque 1.0.11 La relation "plus faible" (i.e. "⊆") est une relation
d’ordre partiel dans l’ensemble des topologies sur E.
• Fonctions continues
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(2) Montrer que si E 0 est grossier (i.e. T 0 = {∅, E 0 }), alors toute application
f : E → E 0 est continue.
(3) Soit E 0 = R muni de la Topologie usuelle et (E, T ) un espace topologique
tel que toute application f : E → R soit continue, alors (E, T ) est discret.
(4) (a) Soit N muni de la topologie discrète et R muni de la topologie usuelle
Tu . Montrer que toute application f : N → R est continue.
(b) On munit N de la topologie TN = {∅; A ⊂ N : Ac fini}.
Montrer que l’application f : (N, TN ) → (R, Tu ) définie par f (x) = exp(x),
n’est pas continue sur N
Solution (1) f est continue car pour tout ouvert Ω0 de E 0 , f −1 (Ω0 ) ∈ P(E).
(2) f est continue car f −1 (∅) = ∅ et f −1 (E 0 ) = E ∈ T .
(3) Pour x ∈ E soit fx : E → R avec fx (x) = 1 et fx (y) = 0 si y 6= x. fx
étant continue et ] 21 , 23 [ un voisinage de fx (x) = 1, f −1 (] 12 , 32 [) = {x}. D’où
{x} est un ouvert de E et donc E est discret.
(4) (a) est une conséquence directe de (1).
(b) Par exemple ]1, 3[∈ Tu et f −1 (]1, 3[) = {1} ∈ / TN .
• Notion de limite
• Topologie initiale
ΩI,fi , = ∩i∈I fi−1 (B(fi (x0 ), ε)) = {x ∈ E; |fi (x) − fi (x0 )| < ε, i ∈ I}
= {x ∈ E; |fi (x − x0 )| < ε, i ∈ I},
où I fini, fi ∈ E ∗ et ε > 0.
Remarque 1.0.19 Bien que par définition de la topologie faible, les ouverts
(resp. fermés) de cette topologie sont des ouverts (resp. fermés) de la toplogie
de la norme, vérifions cela directement, en montrant que tout voisinage ΩI,fi ,
de x0 , contient une boule ouverte (pour la norme) centrée en x0 .
En effet, puisque
En effet, supposons que dim(E) < ∞. Soit {e1 , e2 , ..., en } une base de E et
{f1 , f2 , ..., fn } sa base duale. Puisque en dimension finie toutes les normes
sont équivalentes, on peut munir E de la norme suivante :
kxkE = max |fi (x)|, x ∈ E.
1≤i≤n
Par définition de la topologie faible, il suffit de montrer que tout ouvert pour
la topologie de la norme est aussi un ouvert pour la topologie faible. Soit Ω
un ouvert pour la topologie de la norme et x0 /inΩ. Alors il existe ε > 0 tel
que B(x0 , ε) ⊆ Ω. Mais, par définition de la norme, on a
B(x0 , ε) = {x ∈ E; kx − x0 kE < ε} = {x ∈ E, |fi (x − x0 )| < ε, i = 1, ..., n}.
Donc B(x0 , ε) est aussi un voisinage de x0 pour la topologie faible. Par consé-
quent, Ω est un ouvert pour la topologie faible. Pour la réciproque, voir
Exemple précédent (1).
Puisque E ∗ , d’un espace normé (E, k.k), est un espace normé ( toujours
complet), pour la norme kf k = sup{|f (x)|; kxk = 1} f ∈ E ∗ , on peut
définir son espace dual, (E ∗ )∗ = E ∗∗ (dit le bidual de E).
D’autre part, comme plus haut, on peut définir sur E ∗ la topologie faible
σ(E ∗ , E ∗∗ ) et une autre topologie dite la topologie faible∗ , σ(E ∗ , E) (rappel
E ⊆ E ∗∗ ). Alors, concernant la compacité, on a le théorème suivant :
Exercice Chapitre 1
Exercice 1.5 Soit E = {a, b, c, d, e} et T1 = {∅, E, {a}, {c, d}, {a, c, d}, {b, c, d, e}},
(1) Vérifier que T1 est une topologie sur E.
(2) (i) Déterminer les ensembles fermés, ouverts et fermés et ni ouverts ni
fermés de E pour T1 .
(ii) Déterminer les ensembles : {b}; {a, c}; {b, d}.
(iii) Montrer que {a, c} est dense dans E et {b, d} n’est pas dense dans
E.
(iv) Soit A = {b, c, d}. Déterminer, Ac ; Å; ∂A.
Exercice 1.9 Soit E = {a, b, c, d} et T1 = {∅, E, {a}, {a, b}, {b, c, d}, {b}},
Soit F = {x, y, z, t} et T2 = {∅, F, {x}, {x, y}, {x, y, z}}.
(1) (a) Vérifier que (E, T1 ) et (F, T2 ) sont des espaces topologiques.
(b) Calculer Va , Vb , Vc , Vd les voisinages de a, b, c, d.
(c) Calculer Vx , Vy , Vz , Vt les voisinages de x, y, z, t.
(2) Soit f : E → F définie par f (a) = f (b) = x, f (c) = y et f (d) = t.
(a) Calculer f −1 (Vx ), f −1 (Vy ), f −1 (Vt )
(b) En déduire que f est continue en a, b, d, discontinue en c.
x−f (x)
(On pourra considérer la fonction g(x) = |x−f (x)|
).
(3) Théorème de la valeur intermidière : Montrer que si f : [a, b] → R
continue telle que f (a) < 0 et f (b) > 0, alors il existe x ∈ [a, b] tel que
f (x) = 0.
(On pourra considérer la fonction g(x) = |ff (x)|
(x)
).