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Mostafa MBEKHTA
2020-2021
2
Chapitre 1
Espaces Topologiques
Soit E un ensemble non vide et P(E) l’ensemble des parties (ou sous-
ensembles) de E.
où F c == E \ F désigne le complémentaire de F .
3
4 CHAPITRE 1. ESPACES TOPOLOGIQUES
TA = {Ω ∩ A; Ω ∈ T }
est une topologie sur A, cette topologie est dite la topologie induite (ou re-
lative ) par T .
La topologie induite joue un rôle très important en analyse. Voici quelques
exemples :
Exercice 1.1 Soit E = Z et T = {∅; nZ, n ∈ N}. Est-ce que (E, T ) est un
espace topologique ?
5
Tp car pour n = 1, Z ∈ T .
Solution (P1 ) est réalisé
(P3 ) est réalisé car i=1 ni Z = nZ où n = ppcm{n1 , n2 , · · · np }
(P2 ) n’est pas réalisé car, par exemple, 2Z ∪ 3Z 6= nZ, pour tout n ∈ Z.
En effet, pour n = 0, 1, 2, 3 c’est évident. Pour n ≥ 4, si n est pair on a
3 ∈ 2Z ∪ 3Z par contre 3 ∈ / nZ. Si n est impair on a 2 ∈ 2Z ∪ 3Z par contre
2∈/ nZ. Donc (E, T ) n’est pas un espace topologique.
Å = ∪{Ω ∈ T ; Ω ⊆ A}.
Remarque 1.0.4 Il est facile de voir que : A est dense dans E si et seule-
ment si pour tout ouvert Ω de E, Ω ∩ A 6= ∅.
Exemple : Q est dense dans R. pour la Topologie usuelle.
En effet, soit Ω un ouvert non vide de R. Montrons que Ω ∩ Q 6= ∅.
Puisque Ω est un ouvert, il existe a < b tel que ]a, b[⊆ Ω. Soit q ∈ Q+ tel
1
que (b − a)q > 1 (par exemple prendre q = E( b−a ) + 1, où E(.) désigne la
partie entière). Posons p = E(qa) + 1. Par définition de la partie entière,
p ≤ qa+ < p + 1. Comme (b − a)q > 1, qa + 1 < qa + (b − a)q = qb. Donc
qa < p < qb et donc a < pq < b. Par conséquent, pq ∈]a, b[∩Q 6= ∅.
∂A=
ˆ A ∩ Ac =A
˙ ˙ ˚c ⊆ Å ∩ Ac = Å ∩ (Å)c = ∅.
∩ Ac = Å ∩ A
L’exercice qui suit montre que les suites ne suffisent pas pour caractériser
l’adhérence.
Théorème 1.0.8 Un compact est fermé. Tout fermé contenu dans un com-
pact est compact.
Remarque 1.0.11 La relation "plus faible" (i.e. "⊆") est une relation
d’ordre partiel dans l’ensemble des topologies sur E.
• Fonctions continues
11
(2) Montrer que si E 0 est grossier (i.e. T 0 = {∅, E 0 }), alors toute application
f : E → E 0 est continue.
(3) Soit E 0 = R muni de la Topologie usuelle et (E, T ) un espace topologique
tel que toute application f : E → R soit continue, alors (E, T ) est discret.
(4) (a) Soit N muni de la topologie discrète et R muni de la topologie usuelle
Tu . Montrer que toute application f : N → R est continue.
(b) On munit N de la topologie TN = {∅; A ⊂ N : Ac fini}.
Montrer que l’application f : (N, TN ) → (R, Tu ) définie par f (x) = exp(x),
n’est pas continue sur N
Solution (1) f est continue car pour tout ouvert Ω0 de E 0 , f −1 (Ω0 ) ∈ P(E).
(2) f est continue car f −1 (∅) = ∅ et f −1 (E 0 ) = E ∈ T .
(3) Pour x ∈ E soit fx : E → R avec fx (x) = 1 et fx (y) = 0 si y 6= x. fx
étant continue et ] 21 , 23 [ un voisinage de fx (x) = 1, f −1 (] 12 , 32 [) = {x}. D’où
{x} est un ouvert de E et donc E est discret.
(4) (a) est une conséquence directe de (1).
(b) Par exemple ]1, 3[∈ Tu et f −1 (]1, 3[) = {1} ∈ / TN .
Démonstration
(1) Il suffit de montrer que si E est compact alors f (E) est compact
(sinon il faut passer à la topologie induite). Supposons que E est compact
et soit (Ω0i )i∈I un recouvrement de f (E). Donc f (E) ⊆ ∪i∈I Ω0i . Alors E ⊆
f −1 (∪i∈I Ω0i ) = ∪i∈I f −1 (Ω0i ). Comme f est continue, f −1 (Ω0i ) est ouvert dans
E. Donc (f −1 (∪i∈I Ω0i ))i∈I est un recouvrement d’ouvert de E. Comme E
est compact, il existe J ⊂ I fini tel que E ⊆ ∪i∈J f −1 (Ω0i ). D’autre part
∀y ∈ f (E), ∃x ∈ E tel que y = f (x). D’où, ∃i0 ∈ J tel que x ∈ f −1 (Ω0i0 ).
Ceci montre que y = f (x) ∈ Ω0i0 et donc f (E) ⊆ ∪i∈J Ω0i ce qui montre que
f (E) est compact.
(2) Il suffit de montrer que si E est connexe alors f (E) est connexe (sinon
il faut passer à la topologie induite). Supposons que E est connexe et soit
A0 ⊆ f (E) une partie ouverte et fermée dans E 0 . Alors, par la continuité
de f , f −1 (A0 ) est ouverte et fermée dans E. Comme, E est connexe, soit
f −1 (A0 ) = ∅ soit f −1 (A0 ) = E. Puisque A0 ⊆ f (E), on a A0 = f (f −1 (A0 )).
Donc A0 = ∅ ou A0 = f (E) et donc f (E) est connexe.
13
• Notion de limite
• Topologie initiale
ΩI,fi , = ∩i∈I fi−1 (B(fi (x0 ), ε)) = {x ∈ E; |fi (x) − fi (x0 )| < ε, i ∈ I}
= {x ∈ E; |fi (x − x0 )| < ε, i ∈ I},
où I fini, fi ∈ E ∗ et ε > 0.
Remarque 1.0.19 Bien que par définition de la topologie faible, les ouverts
(resp. fermés) de cette topologie sont des ouverts (resp. fermés) de la toplogie
15
Alors l’application Φ : E → Cm , définie par Φ(x) = (f1 (x), f2 (x), ..., fm (x))
est linéaire non injective (sinon dim(E) < ∞). Donc il existe y0 ∈ E, y0 6=
0 tel que Φ(y0 ) = 0. Par linéarité x0 + λy0 ∈ Ωm,fi , pour tout λ ∈ C.
Contradiction avec Ωm,fi , ⊂ B(0, 1).
(2) L’ensemble S = {x ∈ E, kxk = 1} n’est jamais fermé pour la
topologie faible. En effet, son adhérence pour la topologie faible est exac-
tement la boule unité fermée de E ( i.e. {x ∈ E, kxk ≤ 1}).
Ce dernier exemple montrer que 0 ∈ S pour la topologie faible, mais
aucune suite de S ne converge vers 0.
En effet, supposons que dim(E) < ∞. Soit {e1 , e2 , ..., en } une base de E et
{f1 , f2 , ..., fn } sa base duale. Puisque en dimension finie toutes les normes
sont équivalentes, on peut munir E de la norme suivante :
Par définition de la topologie faible, il suffit de montrer que tout ouvert pour
la topologie de la norme est aussi un ouvert pour la topologie faible. Soit Ω
un ouvert pour la topologie de la norme et x0 ∈ Ω. Alors il existe ε > 0 tel
que B(x0 , ε) ⊆ Ω. Mais, par définition de la norme, on a
Donc B(x0 , ε) est aussi un voisinage de x0 pour la topologie faible. Par consé-
quent, Ω est un ouvert pour la topologie faible. Pour la réciproque, voir
Exemple précédent (1).
Puisque E ∗ , d’un espace normé (E, k.k), est un espace normé ( toujours
complet), pour la norme kf k = sup{|f (x)|; kxk = 1} f ∈ E ∗ , on peut
définir son espace dual, (E ∗ )∗ = E ∗∗ (dit le bidual de E).
D’autre part, comme plus haut, on peut définir sur E ∗ la topologie faible
σ(E ∗ , E ∗∗ ) et une autre topologie dite la topologie faible∗ , σ(E ∗ , E) (rappel
E ⊆ E ∗∗ ). Alors, concernant la compacité, on a le théorème suivant :
17
Exercice Chapitre 1
Exercice 1.5 Soit E = {a, b, c, d, e} et T1 = {∅, E, {a}, {c, d}, {a, c, d}, {b, c, d, e}},
(1) Vérifier que T1 est une topologie sur E.
(2) (i) Déterminer les ensembles fermés, ouverts et fermés et ni ouverts ni
fermés de E pour T1 .
(ii) Déterminer les ensembles : {b}; {a, c}; {b, d}.
(iii) Montrer que {a, c} est dense dans E et {b, d} n’est pas dense dans
E.
(iv) Soit A = {b, c, d}. Déterminer, Ac ; Å; ∂A.
Exercice 1.9 Soit E = {a, b, c, d} et T1 = {∅, E, {a}, {a, b}, {b, c, d}, {b}},
Soit F = {x, y, z, t} et T2 = {∅, F, {x}, {x, y}, {x, y, z}}.
(1) (a) Vérifier que (E, T1 ) et (F, T2 ) sont des espaces topologiques.
(b) Calculer Va , Vb , Vc , Vd les voisinages de a, b, c, d.
(c) Calculer Vx , Vy , Vz , Vt les voisinages de x, y, z, t.
(2) Soit f : E → F définie par f (a) = f (b) = x, f (c) = y et f (d) = t.
(a) Calculer f −1 (Vx ), f −1 (Vy ), f −1 (Vt )
(b) En déduire que f est continue en a, b, d, discontinue en c.
x−f (x)
(On pourra considérer la fonction g(x) = |x−f (x)|
).
(3) Théorème de la valeur intermidière : Montrer que si f : [a, b] → R
continue telle que f (a) < 0 et f (b) > 0, alors il existe x ∈ [a, b] tel que
f (x) = 0.
(On pourra considérer la fonction g(x) = |ff (x)|
(x)
).
Espaces Métriques
Remarque 2.1.2 (1) Les conditions (II), (III), (IV ) impliquent (I).
En effet, il suffit de prendre z = x dans (IV ), puis utiliser (II) et (III).
(2) Soit (xn )n une suite dans E. Alors, en utilisant (IV ), on obtient pour
n ≥ 3,
n−1
X
d(x1 , xn ) ≤ d(xk , xk+1 ).
k=1
Exemple 2.1.3 (1) Les espaces normés, seront étudiés dans le prochain pa-
ragraphe. Si (E, k.k) est un espace normé alors (E, d) est un espace métrique
avec d(x, y) = kx − yk.
(2) (R, d) avec d(x, y) = |x − y| est un espace métrique.
21
22 CHAPITRE 2. ESPACES MÉTRIQUES
1 1 1
kf kp = kgkp = ( ) p d’où kf kp + kgkp = 21− p < 1 = kf + gkp .
2
Donc l’inégalité triangulaire n’est pas vérifiée.
(2) Simple vérification
(3) Utiliser (2) pour obtenir l’inégalité triangulaire.
(4) Utiliser le même raisonnement que, pour la démonstration Lp (Ω, µ) est
complet pour 1 ≤ p < ∞.
Remarque 2.1.4 (1) Par exemple toute boule ouvert B(x0 , r) est un ouvert
de E. En effet si x ∈ B(x0 , r), alors d(x0 , x) = s < r. Donc, r − s > 0 et
B(x, r − s) ⊆ B(x0 , r).
(2) L’union de toute famille d’ensembles ouverts est un ouvert et donc l’in-
tersection de toute famille d’ensembles fermés est un fermé de E.
Aussi, l’intersection (resp. l’union) finie d’ensembles ouverts (resp. fermés)
est un ouvert (resp. fermé) de E.
(3) L’espace entier E et l’ensemble vide ∅, sont ouverts et fermés.
Exemple 2.1.8 {B(x0 , r); r > 0}; {B(x0 , r); r > 0}; {B(x0 , n1 ); n ∈ N∗ },
sont des systèmes fondamentaux de voisinages de x0 .
Noter que le dernier exemple montre que dans un espace métrique tout
point admet un système fondamental dénombrable de voisinages. D’où l’im-
portance du rôle des suites dans la topologie des espaces métriques.
Définition 2.1.9 A est dit nulle part dense (ou ensemble rare) dans
˚ = ∅ (i.e l’intérieur de l’adhérence de A est vide).
E si A
Solution On a :
Å ⊆ A ⇒ Ac ⊆ (Å)c ⇒ Ac ⊆ (Å)c = (Å)c ⇒ Å ⊆ (Ac )c .
Aussi Ac ⊆ Ac ⇒ (Ac )c ⊆ A. Mais (Ac )c est un ouvert. Donc (Ac )c ⊆ Å.
Ainsi Å = (Ac )c .
Exercice 2.3 Soit (E, d) un espace métrique et A, B ⊆ E deux ensembles.
Montrer que :
◦
(i) A
˙ ∩ B= Å ∩ B̊.
◦
(ii) Å ∪ B̊ ⊆A
˙ ∪ B.
(iii) A ∪ B = A ∪ B.
(iv)A ∩ B ⊆ A ∩ B.
Remarque 2.1.14 Tout sous-ensemble fermé d’un espace complet est com-
plet.
• Soit (E, d) un espace métrique et (xn )n une suite de E. Une suite (yn )n
est dite suite extraite (ou sous-suite) de (xn )n si il existe ϕ : N → N une
application strictement croissante telle que yn = xϕ(n) , ∀n ∈ N.
• Soit (E, d) un espace métrique un élément a ∈ E est dit valeur d’adhé-
rence de la suite (xn )n si il existe une suite (xϕ(n) )n extraite de (xn )n tel que
(xϕ(n) )n converge vers a.
Exercice 2.4 Soit (E, d) un espace métrique et (xn )n , (yn )n deux suites de
E.
(1) Montrer que si (xn )n et (yn )n sont de Cauchy alors d(xn , yn ) converge
dans R.
(2)Montrer que si (xn )n , (yn )n convergent vers x et y respectivement, alors
• f est dite continue sur A, une partie de E, si elle est continue en tout
points de A i.e.
Remarque 2.2.4 (1) f est continue n’implique pas, forcement, que : "si
(xn )n est de Cauchy alors (f (xn ))n est de Cauchy".
Exemple : Soit f : R∗+ → R∗+ définie par f (x) = x1 est continue. Soit la
suite xn = n1 ; n ≥ 1 est de Cauchy dans R∗+ , mais f (xn ) = n n’est pas de
Cauchy dans R∗+ .
(2) Si f est uniformément continue alors "si (xn )n est de Cauchy alors
(f (xn ))n est de Cauchy".
2.2. FONCTIONS CONTINUES 29
Théorème 2.2.5 Soit (E, d), (F, d0 ) deux espaces métriques. Soit A un en-
semble de E dense dans E. Soit f : A → F . Alors f admet un prolongement
continu sur E si et seulement si ∀x ∈ E, limy→x,y∈A f (y) existe.
Théorème 2.2.6 Soit (E, d), (F, d0 ) deux espaces métriques. Soit A un en-
semble de E dense dans E. Soit f : A → F . Supposons que F est complet et
f uniformément continue. Alors f admet un prolongement continu sur E.
De plus ce prolongement est unique.
(2) Souvent on identifie E à son image. Dans ce cas, E est une partie dense
de Ê, telle que la métrique induite sur E par celle de Ê soit la métrique d.
D’où (fn )n n’admet aucune sous-suite qui vérivifé le critère de Cauchy, donc
ne convergente pas (d’où l’adhérence de H est égale à H). Par conséquent,
H = H est fermé, borné mais pas compact.
E = Πα∈Λ Kα
est compact.
Exercice 2.8 Supposons que (E, d) un espace métrique tel que toute fonction
continue de E dans R est uniformément continue.
(a) Montrer que E est complet ;
(b) Montrer que si E admet un nombre fini de points isolés alors E est
compact.
(c) Donner un exemple d’espace métrique non compact qui admet cette
propriété.
(1) Montrer que si (F, d0 ) est compact, alors f est continue si et seulement
si G(f ) est fermé dans E × F .
(2) Est-ce que ce résultat reste vrai si on supprime l’hypothèse "(F, d0 ) est
compact".
d(x+z, y+z) = d(x, y), ∀x, y, z ∈ E et d(λx, λy) = |λ|d(x, y), ∀x, y ∈ E, ∀λ ∈ K.
Alors PK est une semi-norme sur C(Ω), mais pas une norme.
(2) Si K = R ou C et E = Kn , n ≥ 1. Pour x = (x1 , x2 , ...., xn ) ∈ E, posons
n
! p1
X
kxkp = |xj |p , 1≤p<∞
j=1
et
kxk∞ = max |xj |.
1≤j≤n
et pour p = +∞,
kf k∞ = sup ess{|f (x)|; x ∈ Ω}
sont des nomres sur E.
(4) Soit A un ensemble et E = Fb = {f : A → R ou C, bornée}. Pour f ∈ E,
posons
kf k = sup |f (t)|.
t∈A
Remarque 2.4.6 Les exemples (2), (3), (4), (5), (6) sont des espaces de Ba-
nach.
L’exemple (7) n’est pas un Banach.
1. Donc u, v ∈ B E,p (0, 1). Puisque par hypothèse B E,p (0, 1) est convexe et
p(x) p(y)
p(x)+p(y)
+ p(x)+p(y) = 1, on a
p(x) p(y)
p( u+ v) ≤ 1,
p(x) + p(y) p(x) + p(y)
donc
x+y
p( ) ≤ 1 et donc par (ii), p(x + y) ≤ p(x) + p(y).
p(x) + p(y)
x y kx − yk
k − k≤2 .
kxk kyk kxk
(3) Montrer que E est complet si et seulement si B(0, 1) est complet pour la
métrique induite.
Définition 2.4.7 Soit E un espace vectoriel et k.k, k.k0 deux normes sur
E. On dira que ces deux normes sont équivalentes si il existe α, β > 0 tel
que
αkxk ≤ kxk0 ≤ βkxk, ∀x ∈ E.
Théorème 2.4.8 Soit E un espace vectoriel et k.k, k.k0 deux normes sur
E. Alors ces deux normes sont équivalents si et seulement si elles définissent
la même topologie.
1 1
est convergente, donc bornée, x
αϕ(n) ϕ(n)
→ 0. D’où, limn→+∞ y
αϕ(n) ϕ(n)
=
1
−x0 . Mais, αϕ(n) yϕ(n) ∈ M fermé, d’où x0 ∈ M contradiction. Donc la suite
(αn )n est bornée dans K, alors il existe une sous-suite (αϕ(n) )n convergente.
Supposons que αϕ(n) → α. Alors
• Espace quotient
x) = inf{kzk; z ∈ x
(1) (a) Montrer que N (e e}.
(b) Montrer que N (.) est une semi-norme sur E/M et calculer son noyau.
(c) Montrer que N (.) est une norme sur E/M si et seulement si M est
fermé.
(2) On suppose que M est fermé.
Montrer que si E est complet alors E/M est complet.
(3) Montrer que si M et E/M sont complets alors E est complet.
Donner un exemple qui montre que sans l’hypothèse "M est complet", E peut
ne pas être complet même avec E/M complets.
• Théorème de F.Riesz
Le Théorème de F.Riesz, joue un rôle très important en Analyse. Il
montre, en particulier, que les espaces normés de dimension infinie ne pos-
sèdent pas beaucoup d’ensembles compacts.
40 CHAPITRE 2. ESPACES MÉTRIQUES
∀ε > 0, ∃N ∈ N, ∀n ≥ N, kfn − f k∞ ≤ ε.
Notons que
41
42CHAPITRE 3. ESPACE DES FONCTIONS CONTINUES SUR UN COMPACT
1
2n+1 x si 0 ≤ x ≤ 2n+1 ,
n+1 1 1
fn (x) = −2 x + 2 si 2n+1 ≤ x ≤ 2n ,
1
0 ≤x≤1
2n
∀p, q ∈ N, p 6= q kfp − fq k∞ = 1.
D’où (fn )n n’admet aucune sous-suite qui vérivifé le critère de Cauchy, donc
ne convergente pas. Par conséquent, A = A est fermé et pas compact.
d(f (x), fn (x)) ≤ d(f (x), f (xi )) + d(f (xi ), fn (xi )) + d(fn (xi ), fn (x)) ≤ ε.
1 1 1
|fn0 (x)| ≤ √ ≤ .
2 x + 4n2 π 2 4π
Donc
1
∀x, y ∈ [0, +∞[, ∀n ∈ N∗ , |fn (x) − fn (y)| ≤ |x − y|.
4π
D’où l’équicontinuité de H.
(2) Pour x ∈ [0, +∞[ et n ∈ N∗ , on a
√
…
x
fn (x) = sin( x + 4n2 π 2 ) = sin(2nπ 1 + )=
4n2 π 2
x 1 x 1 x 1
sin(2nπ + + o( )) = sin( + o( )) = + o( )
4nπ n 4nπ n 4nπ n
Donc fn converge simplement vers la fonction nulle.
2
(3) Posons, pour n ≥ 1, xn = π4 + 2nπ 2 ∈ [0, +∞[ et fn (xn ) = 1. Alors,
3.1. THÉORÈME D’ASCOLI 45
Exercice 3.4 Soit (E, d) et (F, d0 ) deux espaces métriques. Soit (fn )n une
suite de C(E, F ) tel que fn converge simplement vers f . Supposons que H =
{fn ; n ∈ N} soit équicontinue en x0 (resp. équicontinue).
Montrer que f est continue en x0 (resp. continue sur E).
Remarque 3.1.5 Le Théorème d’Ascoli, n’est pas vrai sans l’hypothèse "K
compact.
Soit E = Cb [0, +∞[= {f ∈ C([0, +∞[); bornée}, √ alors E, k.k∞ est un es-
2 2 ∗
pace de Banach. Soit H = {fn ∈ E; fn (x) = sin( x + 4n π ), n ∈ N , x ∈
[0, +∞[}. Alors H est équicontinue et H(x) est borné pour tout x ∈ [0, +∞[.
Mais H n’est pas relativement compacte dans E, k.k∞ .
46CHAPITRE 3. ESPACE DES FONCTIONS CONTINUES SUR UN COMPACT
Alors, C(K) est une algèbre commutative, unitaire (puisque f0 (t) = 1 est
l’élément neutre).
En plus pour tout f, g ∈ C(K),
kf gk∞ ≤ kf k∞ kgk∞ .
A = C(K),
ou bien
∃a ∈ K, tel que A = {f ∈ C(K); f (a) = 0}.
Dans ce dernier cas, a est unique.
Lemma 3.2.4 Soit A une sous-algèbre fermée de C(K), stable par min(., .)
et max(., .) et soit f ∈ C(K).
Si ∀x, y ∈ K, ∃gx,y ∈ A tel que gx,y (x) = f (x) et gx,y (y) = f (y), alors
f ∈ A.
B = C(K),
ou bien
∃a ∈ K, tel que B = {f ∈ C(K); f (a) = 0}.
Dans ce dernier cas, a est unique.
Alors A est une sous-algèbre fermée, contient les constantes, stable par la
conjugaison (dans le cas complexe) et A 6= C(K).
n
Applications : (1) Soit A = vect{1, x2 ; n ∈ N} n’est pas dense dans
C([0, 1]). En effet, si on note αn = 2n alors
X 1 X 1
= n
= 1 < +∞.
n≥1
α n n≥1
2
Exercices Chapitres 2 ; 3
Exercice 3.1 Soit (E, d) un espace métrique et (xn )n une suite de Cauchy
dans E.
(1) Montrer que (xn )n est bornée.
(2) Montrer que (xn )n converge si et seulement si elle admet une sous-
suite convergente.
(3) En déduire qu’un espace métrique compact est complet.
(1) Soit (un )n une suite de E. Montrer que (un )n converge si et seulement si
les suites extraites (un )n∈P , (un )n∈I , et (un )n∈M , convergent.
(2) Donner un exemple d’une suite (wn )n ⊂ R, tel que pour tout k ≥ 2 les
suites extraites (wkn )n convergent, mais la suite (wn )n diverge.
Exercice 3.3 (1) Montrer qu’un espace normé est complet si et seulement
si toute série absolument (ou normalement) convergente est convergente.
(2) Soit E = C([−1, 1]), l’espace
R 1 des fonctions continues sur [−1, 1], muni
de la norme k.k1 (i.e kf k1 = −1 |f (t)|dt, f ∈ E). Soit
0 si t ∈ [−1, 0]
fn (t) = nt si t ∈ [0, n1 ]
1 si t ∈ [ n1 , 1]
(i) Montrer que (fn )n∈N∗ est de Cauchy dans E. Est-elle convergente dans
E?
P la série de terme général gn = fn+1
(ii) On considère − fn .
Montrer que +∞
P+∞
n=1 kg k
n 1 < ∞, mais que la série n=1 gn ne converge pas
dans E.
`∞
α = x = (xn )n ; xn ∈ C et telle que sup(αn |xn |) < ∞ .
n≥1
P∞ 1
`pα et `∞
α sont munis des normes respectives, kxkp,α = (
p p
n=1 αn |xn | ) et
kxk∞,α = supn≥1 (αn |xn |).
52CHAPITRE 3. ESPACE DES FONCTIONS CONTINUES SUR UN COMPACT
la constante C dépend de f .
(1) Pour f ∈ Eα notons par Cα (f ) la borne inférieur de l’ensemble des
nombres C.
(a) Montrer que
(2) Donner un exemple de fonction qui montre que le résultat dans (1) n’est
pas vraie si on remplace [0, 1] par [−1, 1].