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CPGE d’Agadir MPSI 2

2022/2023

Devoir libre 1
Exercice 1

1. Montrer que l’application φ : N2 −→ N∗ définie par ∀(n, m) ∈ N2 : φ(n, m) = 2n (2m + 1) est une application
bijective.
2. En déduire qu’il existe une bijection f2 : N2 −→ N
3. Soit f3 l’application de N3 −→ N définie par ∀(n1 , n2 , n3 ) ∈ N3 : f3 (n1 , n2 , n3 ) = f2 (f2 (n1 , n2 ), n3 ).
Montrer que f3 est une bijection de N3 −→ N .
4. Montrer qu’en général, pour tout d ∈ N∗ , il existe une bijection de Nd −→ N

Problème 1

• Un ensemble ordonné (E, 6) est dit bien ordonné ssi toute partie non vide de E possède un plus petit
élément.
• Si (E, 6) est un ensemble ordonné, ∀ x, y ∈ E on note que x < y ssi x 6 y et x 6= y
• Si (E, 60 ) , (E 0 , 61 ) sont deux ensembles ordonnés et f : E −→ E 0 une application, on dit que f :

– est croissante ssi ∀ x, y ∈ E : x 60 y =⇒ f (x) 61 f (y)


– est strictement croissante ssi ∀x, y ∈ E : x <0 y =⇒ f (x) <1 f (y)

Partie 1

1. Parmi les ensembles N, Z, Q munis de leur relation d’ordre habituelle, indiquer les quels sont bien ordonnés.
2. Montrer que si (E, 6) est un ensemble bien ordonné, la relation 6 définit un ordre total sur E. Que dire de
la réciproquement ?
3. Soient (E0 , 60 ) et (E1 , 61 ) deux ensembles bien ordonnés. on pose :
E0 + E1 = E0 × {0} ∪ E1 × {1}, muni de la relation 6 définie par ∀ (x, i) , (y, j) ∈ E0 + E1 :

 i=j=0 et x 60 y
(x, i) 6 (y, j) ssi ou i = 0, j = 1
ou i = j = 1 et x 61 y

a) Montrer que 6 est une relation d’ordre sur E0 + E1


b) Montrer que (E0 + E1 , 6) est un ensemble bien ordonné.
4. Soient (E0 , 60 ) et (E1 , 61 ) deux ensembles bien ordonnés. On munit le produit cartésien E0 × E1 de la
relation 6 dit ordre lexicographique associé à 60 et 61 définie par ∀(x, y), (x0 , y 0 ) ∈ E0 × E1 :

x 60 x0

0 0
(x, y) 6 (x , y ) ssi
ou x = x0 et y 61 y 0

a) Montrer que (E0 × E1 , 6) est un ensemble bien ordonné.


b) soit φ : E0 × E1 −→ E0 l’application définie par ∀(x, y) ∈ E0 × E1 : φ(x, y) = x .
φ est elle croissante ? est elle strictement croissante ?

Partie 2

1
On donne un ensemble bien ordonné (E, 6). On appelle segment initial de cet ensemble toute partie S telle
que
∀x, y ∈ E (x ∈ S et y 6 x) ⇒ y ∈ S
1. Pour x0 ∈ E on pose S(x0 ) = {x ∈ E | x < x0 }. S’il est nécessaire de rappeler l’ensemble E, on notera
SE (x0 ).
a) Montrer que S(x0 ) est un segment initial de E.
b) Réciproquement montrer que tout segment initial de E est soit égal à E, soit de la forme S(x0 ) pour un
certain x0 ∈ E (si S 6= E on pourra considérer le plus petit élément de l’ensemble E \ S).
2. Soient (E0 , 60 ) et (E1 , 61 ) deux ensembles bien ordonnés.
a) Décrire les segments initiaux de E0 + E1 en fonction de ceux de E0 et de E1 .
b) Montrer que tout segment initial de E0 × E1 est soit égal à E0 × E1 , soit de la forme SE0 (x0 ) × E1 ∪
{x0 } × SE1 (x1 ), où x0 ∈ E0 et x1 ∈ E1 .
3. Soit A une partie de E telle que:
∀x ∈ E S(x) ⊂ A ⇒ x ∈ A
Montrer que A = E .
4. Soit f une application E → E strictement croissante. Montrer que ∀x ∈ E x 6 f (x)

Partie 3

Soient (E, 6) et (E 0 , 60 ) deux ensembles bien ordonnés. On dit que ces ensembles sont isomorphes ssi il
existe une bijection croissante de l’un sur l’autre. On remarquera qu’une telle bijection est alors nécessairement
strictement croissante.
On notera E ≺ E 0 pour indiquer que E est isomorphe à un certain segment initial strict (i.e. 6= E 0 ) de E 0 .
1. Soit n un entier > 1. Montrer que [|0, n − 1|] + N (cf quest I-3) est isomorphe à N.
2. On suppose que les ensembles bien ordonnés (E, 6) et (E 0 , 60 ) sont isomorphes, et on note f une bijection
croissante E → E 0 . Montrer que pour tout X ⊂ E non vide, l’image par f du plus petit élément de X est
le plus petit élément de f (X). Montrer aussi que l’image par f de tout segment initial de E est un segment
initial de E 0 .
3. Soient E, E 0 , E 00 trois ensembles bien ordonnés.
a) Montrer que si E ≺ E 0 et E 0 ≺ E 00 alors E ≺ E 00 .
b) En utilisant la question II-4 montrer qu’on ne peut pas avoir E ≺ E. En déduire que si E ≺ E 0 , E et
E 0 ne peuvent être isomorphes.
4. Montrer que les ensembles bien ordonnés suivants sont deux à deux non isomorphes, et les classer à l’aide de
la relation ≺:
N, N + N, N × N, N + [|0, n − 1|] (n ∈ N∗ )

Problème 2
Soit X un ensemble, on note B l’ensemble des relations binaires sur X, E l’ensemble des relations d’équivalences
sur X et O l’ensemble des relations d’ordres sur X
Pour < ∈ B on note G(<) le graphe de <
Sur B on définie la relation 6 par : [< 6 <0 ⇔ [ ∀ x, y ∈ X , (x < y ⇒ x <0 y) ]

Partie 1

1. Montrer que ∀ <, <0 ∈ B [ < 6 <0 ⇔ G(<) ⊂ G(<0 )]


2. Montrer que 6 est une relation d’ordre sur B
3. Montrer que B possède pour cette relation un plus petit et un plus grand élément
4. Soit un ensemble de relation { <i | i ∈ I } ⊂ B , Montrer que cet ensemble possède dans B une borne
supérieure noté SupB [(<i )i∈I ] et une borne inférieure noté InfB [(<i )i∈I ] pour la relation 6. On donnera
G(SupB [(<i )i∈I ]) et G(InfB [(<i )i∈I ])

Partie 2

On étudie maintenant la relation 6 sur E .

2
1. Montrer que E possède un plus petit élément et un plus grand élément pour 6
2. Soit un ensemble de relation d’équivalence { <j | j ∈ J } ⊂ E . Montrer que InfB [(<j )j∈J ] est une relation
d’équivalence , qui est la borne inférieure de cet ensemble dans E
3. Montrer que SupB [(<j )j∈J ] est une relation réflexive et symétrique.
4. On pose < ¯ = SupB [(<j )j∈J ] et on définit S par : ∀x, y ∈ X

¯ xi+1
x S Y ⇔ ∃q > 1 et x = x1 , x2 , ..., xq , xq+1 = y ∈ X tel que ∀ i ∈ {1, 2.., q} , xi <

Montrer que S est une relation d’équivalence et que S est la borne supérieure de l’ensemble { <j | j ∈ J }
dans E

Partie 3

On étudie enfin la relation 6 sur O

1. Soit un ensemble de relation d’ordre { <k | k ∈ K } ⊂ O , Montrer que InfB [(<k )k∈K ] est une relation
d’ordre qui est la borne inférieure de cet ensemble dans O
2. Soit < ∈ O, on définit la relation <∗ par : ∀x, y ∈ X , x <∗ y ⇔ y < x . Montrer que <∗ ∈ O et trouver
une C.N.S sur < pour que { <, <∗ } admet une borne supérieure dans O
3. Montrer que si T est une relation d’ordre total sur X , alors T est maximal dans O pour 6
( cad : ∀ S ∈ O, T 6 S ⇒ T = S ) 
P 6S
4. soit P une relation d’ordre partiel sur X, construire S ∈ O tel que
P 6= S
5. On suppose que X contient deux éléments a et b ( a 6= b). Soient S1 et S2 les relation définies par :
• ∀x, y ∈ X, xS1 y ⇔ x = y ou x = a
• ∀x, y ∈ X, xS2 y ⇔ x = y ou y = b
à t’on S1 , S2 ∈ O si oui étudier { S1 , S2 } dans O.

Fin

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