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Abderrahim.N et Boutinzar.H
Module : Algèbre 1
Nous allons voir les notions de base sur les ensembles et les relations binaires.
Définition 1.1.1 :
On appelle ensemble E toute collection d’objets, appelés éléments de l’ensemble E. Si le nombre de ces
objets est fini, on l’appelle cardinal de E et on le note Card (E), si E possède une infinité d’éléments, on dit
qu’il est de cardinal infini et on note Card (E) .
Si un objet est un élément de E, on dit que appartient à E et on note E. Si n’est pas un élément de
E, on note E.
- Ou bien on connait la liste de tous ses éléments, on dit que l’ensemble est donné par Extension.
- Ou bien on connait seulement les relations qui lient les éléments et qui nous permettent de les
retrouver tous, on dit alors que l’ensemble est donné par compréhension.
- Pour représenter un ensemble E, on met les objets qui forment l’ensemble entre deux accolades.
Exemples :
‐ Soit A l’ensemble des étudiants de première année des classes préparatoires de l’ENSSEA (école
nationale supérieure de statistique et économie appliquée). On ne connait pas tous ces étudiants
mais on peut bien les retrouver, donc A est un ensemble donné par compréhension.
‐ Soit . B est défini par extension, car on connait tous ses éléments. Card(B) = 5.
‐ Il arrive de représenter un ensemble par un diagramme de Venn, voir ci-dessous.
L’ensemble B
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L’un des axiomes de la théorie des ensembles, est que : il existe un ensemble, appelé l’ensemble vide et
noté , qui ne contient aucun élément. On a alors Card ( ) .
On dit qu’un ensemble est inclus dans un ensemble , ou que est une partie de , ou que est un
sous ensemble de si tout élément de est un élément de . On note et on a :
Card ( )
Exemple :
Remarque :
Soient et deux ensembles, on dit que est égal à , on note , s’ils ont les mêmes éléments.
On a
- Union :
On a
Exemple :
2
- Intersection :
On a
Exemple :
- Complémentaire :
On a
Remarque :
Exemple :
et
- Différence :
Soit un ensemble, et , .
On a
Remarques
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‐ Quelques propriétés sur le cardinal :
Card( Card )
Exemple :
- Différence symétrique :
La différence symétrique de et , notée (lire delta ) est l’ensemble des éléments qui
appartiennent soit à , soit à , mais pas aux deux à la fois. C’est la différence de et de .
On peut l’écrire sous diverse formes :
On a alors : si et seulement si .
Exemple :
- Produit cartésien
Soient et deux ensembles. Le produit cartésien, noté , est l’ensemble des couples où
et
Exemples
Remarque :
4
- Règles de calcul :
, ,
, ,
) et donc
2. Relations binaires :
2.1. Généralités :
Définition 2.1.1 :
On dit qu’un élément de est en relation avec un élément de , pour la relation , si le couple
appartient à .
Exemples :
5
- Soit un ensemble fini et une relation sur .
Ce qui équivaut à :
Si est une relation binaire sur , et si est une partie de , alors on peut définir la restriction de
à l’ensemble .
Par exemple, si est l’ensemble des entiers naturels premiers, la restriction à de la relation de
divisibilité n’est autre que la relation d’égalité sur .
Définition 2.2.1 :
Remarques
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2.3 Relation d’ordre :
Définition2.3.1 :
On dit qu’une relation sur un ensemble est une relation d’ordre si est à la fois réflexive,
antisymétrique et transitive. On note une telle relation.
-
-
- et
Définition2.3.2 :
Exemples et remarques :
Si est une relation d’ordre sur , on définit encore une relation d’ordre sur , notée , en posant
Il s’agit d’un ordre partiel sur , sauf si est vide ou se réduit à un élément.
C’est un ordre partiel : les couples et , par exemple, ne sont pas comparables.
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La divisibilité ne définit pas une relation d’ordre sur ; en effet si est un entier relatif non nul, les
entiers et se divisent mutuellement (le quotient vaut ) bien qu’ils soient distincts, la
relation n’est donc pas antisymétrique.
Exemple d’application :
Réflexivité :
Montrons que : .
Antisymétrie :
Montrons que et .
Soient .
et et .
Transitivité :
Montrons que : et .
Soient .
et et .
Cet ordre est total car deux éléments quelconques de sont toujours comparables, c’est-à-dire :
soit , soit ( .
Définition 2.4.1 :
On dit qu’une relation sur un ensemble est une relation d’équivalence si est à la fois réfkexive,
symétrique et transitive.
Pour tout de , l’ensemble des éléments en relation avec est appelée la classe d’équivalence de ,
et notée (ou ou :
Conséquences de la définition :
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- La relation étant réflexive, tout élément de appartient à sa propre classe d’équivalence. En
particulier, aucune classe d’équivalence n’est vide.
- Soient et dans : si , alors . Sinon .
- Une classe d’équivalence est entièrement déterminée par la donnée de l’un quelconque de ses
éléments (on dira que est un représentant de ).
- Les différentes classes d’équivalence pour la relation définissent une partition de , c’est-à-dire
elles sont deux à deux disjointes et leur union donne .
- Par exemple, si est un point fixé du plan, on définit une relation sur ce plan en posant :
Exemple d’application 1 :
Solution :
est-elle réflexive ?
réflexive .
Soit . On a d’où .
est-elle symétrique ?
symétrique .
Soient .
est-elle transitive ?
transitive et .
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Soient .
Conclusion :
est une relation d’équivalence car elle est à la fois réflexive, symétrique et transitive.
Soit .
De même , et .
Ces classes sont deux à deux disjointes, de plus , elles constituent donc une partition
de .
Exemple d’application 2 :
10
2. Soit .Trouver sa classe d’équivalence. Combien y-a-t-il d’éléments dans cette classe ?
Solution :
Ainsi .
Si alors .
D’où
Soit un réel strictement positif. Les réels et sont dits congrus modulo , et on note , s’il
existe un entier relatif tel que .
Exemples :
7 11 car
car
Remarques
Par exemple : ; .
11