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1.1 D ÉFINITION
On appelle subdivision d’un intervalle réel [ a, b] toute famille finie σ = ( xi )0≤i≤n d’élé-
ments du segment [ a, b] telle que :
1.3 D ÉFINITION
On dit qu’une subdivision σ0 est plus fine qu’une subdivision σ si tous les éléments de σ
appartiennent à σ0 . En particulier kσ0 k ≤ kσ k.
−1 0 1 2 3 4 5 6
: 1.3 Intégrale d’une fonction en escalier 2
∀ x ∈] xi , xi+1 [ , f ( x ) = ci .
1.6 R EMARQUE
1) Si σ est adaptée à f , alors toute subdivision σ0 plus fine que σ est encore adaptée à f .
2) On en déduit que si f et g sont deux applications en escalier, avec des subdivisions
adaptées respectives σ et σ0 , alors σ ∪ σ0 est une subdivision adaptée aux deux appli-
cations f et g à la fois.
1.7 E XEMPLE . Toute fonction constante sur [ a, b] est en escalier sur [ a, b].
a
f ( x )dx = I (σ, f ) = ∑ c i ( x i +1 − x i )
i =0
i0 −1 n −1
= ∑ ci ( xi+1 − xi ) + ci0 ( xi0 +1 − xi0 ) + ∑ ci ( xi+1 − xi ) = I (σ, f ).
i =0 i = i0 +1
Z b
1.4 Interprétation de l’intégrale f ( x )dx pour une fonction en
a
escalier positive ou nulle
Si f : [ a, b] → R est en escalier et positive ou nulle sur [ a, b], alors, pour tout entier
Z b
i ∈ [0, . . . , n − 1], ci est positif ou nul. Par suite : I (σ, f ) = f ( x )dx ≥ 0.
a
De plus, de la définition de I (σ, f ), il résulte que ce nombre est exactement la mesure de
l’aire comprise entre l’axe des abscisses, les deux droites t = a, t = b, et le graphe de la
fonction f .
Lorsque f : [ a, b] → R est en escalier et n’est pas supposée positive ou nulle, I (σ, f ) =
Z b
f ( x )dx correspond à l’aire algébrique comprise entre l’axe des abscisses, les deux
a
droites x = a, x = b, et le graphe de la fonction f . Par exemple, si f : [ a, b] → R est
Z b
constante et égale à −1, f ( x )dx = −(b − a) = −|b − a| < 0.
a
Soit c ∈] a, b[. On considère f : [ a, b] → R définie par f (t) = 0 si t ∈ [ a, b]\{c} et
Z b Z b
f (c) ∈ R∗ . Alors f ( x )dx = (c − a)0 + (b − c)0 = 0. Ainsi f ( x )dx peut être nulle
a a
sans que f soit identiquement nulle. Plus généralement, si f (t) = 0 sauf en un nombre
Z b
fini de points de [ a, b], alors f est en escalier sur [ a, b] et on a f ( x )dx = 0.
a
Z b Z b
(ii) Pour tout réel λ, on a λ f ∈ E ([ a, b]) et (λ · f )( x )dx = λ f ( x )dx.
a a
(iii) Si f ≥ g(i.e. : ∀t ∈ [ a, b], f ( x ) ≥ g( x )), alors :
Z b Z b
f ( x )dx ≥ g( x )dx
a a
Z b Z b
En particulier, | f ( x )dx | ≤ | f ( x )|dx.
a a
Z b Z b
(iv) Si f = g, sauf en un nombre fini de points de [ a, b], f ( x )dx = g( x )dx.
a a
Z b Z c Z b Z c
(v) Pour tout c ∈] a, b[, on a : f ( x )dx = f ( x )dx + f ( x )dx, où f ( x )dx (resp.
Z b a a c a
Par ailleurs, les fonctions f et g = f˜1 + f˜2 coincident en tout point de [ a, b]\{c}, d’après
Z b Z b
(iv), on a donc : f ( x )dx = g( x )dx, ce qui prouve (v).
a a
1.15 Exercice Soit f une fonction qui est en escalier sur [0, 1] et qui prend ses valeurs dans
Z 1
l’intervalle [ a, b] où a < 0 < b. On suppose de plus que f ( x )dx = 0.
0
1) Montrer que les fonctions f + := max( f , 0) et f − := min( f , 0) sont en escalier.
Z 1 Z 1
2) Montrer que f + ( x )dx = − f − ( x )dx. On note γ ce nombre.
0 0
3) Prouver qu’il existe θ ∈ [0, 1] tel que : 0 ≤ γ ≤ min(θb; −(1 − θ ) a).
Z 1 Z 1 Z 1
4) Etablir l’inégalité : f ( x )2 dx ≤ b f + ( x )dx + a f − ( x )dx.
0 0 0
Z 1
5) Déduire de ce qui précède la majoration : f ( x )2 dx ≤ − ab.
0
: Fonction intégrable au sens de Riemann 5
1.16 R EMARQUE
ll résulte de cette proposition que E ([ a, b]) est un espace vectoriel sur R et que l’applica-
Z b
tion I ( f ) = f ( x )dx de E ([ a, b]) à valeurs dans R est une forme linéaire, compatible
a
avec la structure d’ordre partiel ≤ sur E ([ a, b]).