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1.

Intégrales de Riemann

1.1 Définition d’une subdivision 5

1.2 Définition d’une fonction en escalier ”étagée” 6

1.3 Propriétés de l’intégrale des fonctions en escalier 8

1.4 Intégrale au sens de Riemann d’une fonction


bornée sur [a, b] 10
1.4.1 Sommes de Darboux
1.4.2 Sommes de Riemann
1.4.3 Applications des sommes de Riemann

1.5 Propriétés de l’intégrale de Riemann 16

Dans cette partie nous allons nous intéresser à l’intégration des fonctions définies et
bornées dans un intervalle fermé [a, b] de R.
L’intégrale définie d’une fonction f positive et continue sur [a, b] mesure l’aire de la partie
du plan comprise entre (Γ ) la courbe de la fonction y = f (x), l’axe des abscisses y = 0 et les
droites x = a et x = b.
On commence par s’intéresser à des fonctions étagées (fonctions en escalier) pour lesquelles on
va définir l’intégrale et vérifier ses principales propriétés. Puis on généralisera cette construc-
tion à une classe de fonctions plus large (dite intégrables) qui contient toutes les fonctions
usuelles (en particulier les fonctions continues). Dans ce chapitre, [a, b] désigne un intervalle

fini.

FiGURE 1.1 - Représentation géométrique de l’intégrale de f sur [a, b]

1.1 Définition d’une subdivision

Définition 1.1 (Subdivision)


Soit [a, b] un intervalle fermé borné, on appelle subdivision S de [a, b] toute suite finie
croissante (xi )0≤i≤n de [a, b] :

a = x0 ≤ x1 ≤ · · · ≤ xn = b.

5
6 1.2. Définition d’une fonction en escalier ”étagée”

On appelle ”pas” de la subdivision

d(S) = max |xi − xi−1 | .


0≤i≤n

On notera Sa,b l’ensemble des subdivisions de l’intervalle [a, b].

Exemple 1.1 ]
Dans cet n exemple,
o nous
n donnonso quelques n subdivisions o nde l’intervalle o [0, 1].
• S1 = 0, 12 , 1 , S2 = 0, 14 , 12 , 34 , 1 , S3 = 0, 13 , 23 , 1 , S4 = 0, 25 , 12 , 56 , 1 sont des subdivi-
sions de [0, 1].
• ”La subdivision régulière” sur [a, b] est celle de points xi = a + i b−a n , 0 ≤ i ≤ n, elle est
b−a
de pas n .
• Précédemment, S1 , S2 , S3 sont régulière de pas respectivement
d (S1 ) = 1/2, d (S2 ) = 1/4 et d (S3 ) = 1/3. Par contre, S4 n’est pas régulière et de pas
d (S4 ) = 2/5.

Exemple 1.2 (Subdivision régulière (équidistante) de l’intervalle [a, b])


Dans le cas où I = [a, b], on peut considérer la subdivision régulière suivante:

b−a
x0 = a < x1 = a + ·
n
b−a b−a b−a
< x2 = a + 2 · < x3 = a + 3 · . . . . . . < xk = a + k · < . . . < xn = b.
n n n
c’est une subdivision équidistante de I dont le pas d(S) = n1 .

1.2 Définition d’une fonction en escalier ”étagée”

Définition 1.2
f : [a, b] → R est dite fonction en escalier s’il existe une subdivision S = {x0 , x1 , ..., xn }
de [a, b] tel que:

∀i : 0 ≤ i ≤ n, ∀x ∈ ]xi−1 , xi [ : f (x) = Ci constante,

S est dite alors subdivision associée à f sur [a, b].


Chapter 1. Intégrales de Riemann 7

On note E[a,b] l’ensemble des fonctions en escalier sur l’intervalle [a, b].

Définition 1.3 (Intégrale d’une fonction en escalier)


Soit f une fonction en escalier sur [a, b] telle que

f (x) = ci ∀x ∈ ]xi−1 , xi [ , i ∈ 1, 2, ...n,

où ci est la valeur que prend f sur ]xi−1 − xi [ pour tout i ∈ 1, 2, ...n
On appelle intégrale définie d’une fonction en escalier f sur [a, b], le nombre
n
X
I(f ) = ci (xi , xi−1 )
i=1
Rb
On note ce nombre par a
f (x)dx

Exemple 1.3 Considérons la fonction f définie sur [0, 1] par




 0 si x = i0 h
1 1

 2 si x ∈ 0, 2



f (x) =  (1.1)


 3 si x = i12 i
 1 si x ∈ 1 , 1


2
R1    
1 1
alors 0
f (x)dx = 2 2 − 0 + 1 1 − 21 = 1
2 + 14 = 3
4
8 1.3. Propriétés de l’intégrale des fonctions en escalier

Exercice 1.1 Soit f la fonction définie sur [0, 3]

−1 si x=0







 1 si 0<x<1
f (x) =  3 si x=1 (1.2)


−2 si 1<x≤2





 4 si 2<x≤3
R3
• Calculer I = 0
f (t)dt

Indication: utiliser la subdivision S = x0 = 0, x1 = 1, x2 = 2, x3 = 3 de l’intervalle [0, 3]

1.3 Propriétés de l’intégrale des fonctions en escalier

Proposition 1.1 (Linéarité de l’intégrale)


Soient f et g deux fonctions en escalier sur [a, b] et λ une constante réelle donnée.
Alors, on a
Rb Rb
1. a λf (x)dx = λ a f (x)dx
Rb Rb Rb
2. a
(f + g)(x)dx = a
f (x)dx + a
g(x)dx

Proposition 1.2 ((Additivité par rapport aux intervalles, relation de Chasles))


Soit f une fonction en escalier sur [a, b] et c ∈ ]a, b[. On a alors,
Z b Z c Z b
f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx
a a c

Proposition 1.3 [Croissance de l’intégrale]


Soient f et g deux fonctions en escalier sur [a, b]. Alors, on a
Rb
1. ∀x ∈ [a, b] f (x) ≥ 0 ⇒ a f (x)dx ≥ 0
Rb Rb
2. ∀x ∈ [a, b] f (x) ≥ g(x) ⇒ a
f (x)dx ≥ a
g(x)dx

démonstration 1.1

1. Si f (x) ≥ 0, alors I(f ) est une somme de réels positifs, elle est donc positive.
Remarquons que f peut prendre des valeurs négatives aux points de la subdivi-
sion sans que le résultat soit changé car ces valeurs n’interviennent pas dans le
calcul de I(f ).
Chapter 1. Intégrales de Riemann 9

2.
f (x) ≥ g(x) =⇒ f (x) − g(x) ≥ 0
Zb
=⇒ (f (x) − g(x))dx ≥ 0
a
Z b Z b (1.3)
=⇒ f (x)dx − g(x)dx ≥ 0
a a
Z b Z b
=⇒ f (x)dx ≥ g(x)dx.
a a

Proposition 1.4
Soient f et g deux fonctions en escalier sur [a, b]. Alors, on a

1. Si f ∈ E[a, b] alors |f | ∈ E[a, b]


Rb Rb
2. a f (x)dx ≤ a |f (x)| dx
Rb Rb Rb
3. a
|(f + g)(x)| dx ≤ a
|f (x)| dx + a
|g(x)| dx

démonstration 1.2

1. Triviale

2. On a
− |f (x)| ≤ f (x) ≤ |f (x)| ∀x ∈ [a, b] ,
par suite
Z b Z b Z b
− |f (x)| ≤ f (x) ≤ |f (x)| ,
a a a
c’est à dire Z b Z b
f (x)dx ≤ |f (x)| dx.
a a

3. On utilise l’inégalité triangulaire

|(f + g)(x)| ≥ |f (x)| + |g(x)| ∀x ∈ [a, b]

et on aura Z b Z b
|f (x) + g(x)| dx ≤ |f (x)| + |g(x)| dx
a a
Zb Z b
(1.4)
≤ |f (x)| dx + |g(x)| dx.
a a
10 1.4. Intégrale au sens de Riemann d’une fonction bornée sur [a, b]

Proposition 1.5 Si f ∈ E[a, b] alors


Z b
(b − a) inf f (x) 6 f (x)dx 6 (b − a) sup f (x)
x∈[a,b] a x∈[a,b]

démonstration 1.3 f est une fonction en escalier donc M = sup f (x) et m = inf(x)
existent sur [a, b], alors m 6 f 6 M. D’où le résultat d’après le 2◦ de la proposition 1.3.

1.4 Intégrale au sens de Riemann d’une fonction bornée sur [a, b]


Soit f : [a, b] → R une fonction bornée.
Considérons Af (resp. Bf ): l’ensemble des fonctions en escalier qui minorent (resp. ma-
jorent) la fonction f .
φ ∈ Af ⇐⇒ ∀x ∈ [a, b], φ(x) ≤ f (x)
(1.5)
ψ ∈ Bf ⇐⇒ ∀x ∈ [a, b], f (x) ≤ ψ(x).
On définit les deux nombres réels suivant:
R 
b
I − (f ) = sup a φ(x)dx | φ ∈ Af
R
b
 (1.6)
+
I (f ) = inf a ψ(x)dx | ψ ∈ Bf

I − (f ) est appelée intégrale inférieure de f sur [a, b].


I + (f ) est appelée intégrale supérieure de f sur [a, b].

Remarque 1.1 I − (f ) ≤ I + (f )

Définition 1.4
Soit f : [a, b] −→ R une fonction bornée. f est dite intégrable au sens de Riemann si

I − (f ) = I + (f )
Rb
On appelle alors ce nombre l’intégrale de Riemann de f sur [a, b] et on le note a
f (x)dx

Exemple 1.4 (Une fonction bornée, non intégrable)


Considérons la fonction f définie sur [0, 1] par
(
0 si x ∈ Q ∩ [0, 1]
f (x) =
1 si x ∈ [0, 1] − Q
Il est clair que f est bornée (0 ≤ f (x) ≤ 1, ∀x ∈ [a, b]). Posons
(Z 1 )
A= φ(x)dx, φ ∈ Af
0
(resp. (Z 1 )
B= ψ(x)dx, ψ ∈ Bf
0
Chapter 1. Intégrales de Riemann 11

φ ∈ Af =⇒ φ ≤ 0 (resp. ψ ∈ Bf =⇒ ψ ≥ 1 ). Soit φ0 = 0 (resp. ψ0 = 1) la fonction


constante Z 1, Z 1,
φ(x)dx ≤ φ0 (x)dx = 0
0 0
(resp.
Z 1 Z 1 !
ψ(x)dx ≤ ψ0 (x)dx = 1
0 0
R 1, R 1, 
Donc sup A = 0
φ0 (x)dx = 0 (resp. inf B = 0
ψ0 (x)dx = 1 , c’est à dire I − (f ) = 0 resp.
I + (f ) = 1. Finalement, f n’est pas intégrable au sens de Riemann car

0 = I − (f ) , I + (f ) = 1

Maintenant, on va donner d’autres définitions de l’intégrale de Riemann (pour les fonc-


tion bornées).

1.4.1 Sommes de Darboux

Soit f une fonction bornée sur [a, b]. On considère une subdivision S de [a, b] qu’on note :

S = {x0 = a < x1 < x2 . . . . . . . . . < xn−1 < xn = b}

On pose mi = inf f (x) et Mi = sup f (x) pour i = 1, . . . , n.


x∈[xi−1 ,xi ] x∈[xi−1 ,xi ]

Définition 1.5
On appelle somme de Darboux inférieure de f relativement à la subdivision S le
nombre
n
X
sn (f ) = mi (xi − xi−1 ) .
i=1
La somme de Darboux supérieure de f relativement à la subdivision S est le nombre
n
X
Sn (f ) = Mi (xi − xi−1 ) .
i=1

Pour toute subdivision de [a, b] on a

m (b − a) ≤ sn (f ) ≤ Sn (f ) ≤ M (b − a)

où m (resp. M) est le minimum (res. maximum) de f sur [a, b].

• Lorsque max (xi − xi−1 ) → 0, on a sn (f ) → I − (f ) et Sn (f ) → I + (f )


1≤i≤n
12 1.4. Intégrale au sens de Riemann d’une fonction bornée sur [a, b]

Proposition 1.6
Critère d’intégrabilité de Riemann :

1. Une fonction f est Riemann-intégrable sur [a, b] si et seulement si ∀ε > 0, il


existe une subdivision S ∈ Sa,b telle que Sn (f ) − sn (f ) < ε

2. Une fonction f est Riemann-intégrable sur [a, b] si et seulement si ∀ε > 0, ∃ϕ, ψ ∈


Rb
E[ a, b] telle que φ 6 f 6 ψ et a (ψ − φ)(x)dx < ε.

Proposition 1.7
Si la fonction f : [a, b] → R est continue sur [a, b]. alors f est intégrable sur [a, b].

démonstration 1.4
Preuve: Si f est continue sur [a, b] alors f est uniformément continue sur [a, b], donc
pour tout ε > 0, il existe α > 0, tel que
ε
∀x1 , x2 ∈ [a, b]/ |x1 − x2 | < α ⇒ |f (x1 ) − f (x2 )| <
b−a
alors pour toute subdivision S vérifiant (.S) < α, en particulier la subdivision régulière
où (.S) = b−a
n , on a
!
∗ b−a ε
∀ε > 0, ∃n ∈ N tel que ∀x1 , x2 ∈ [a, b] : |x1 − x2 | < ⇒ |f (x1 ) − f (x2 )| <
n b−a
Chapter 1. Intégrales de Riemann 13

en particulier pour αi , βi ∈ [xi−1 , xi ], tel que f (αi ) = Mi = supx∈[xi−1 ,xi ] f (x), f (βi ) =

mi = inf f (x), d’où on a


x∈[xi−1 ,xi |

b−a c
αi − β i < ⇒ f (αi ) − f (βi ) <
n (b − a)
c
⇒ Mi − mi <
(b − a)

alors
n
b−a E X b−a
(Mi − mi ) < ⇒ (Mi − mi ) <ε
n n n
i=1
donc
Sn (f ) − sn (f ) < ε
par conséquent f est intégrable sur [a, b].

Proposition 1.8
Si la fonction f : [a, b] → R est monotone sur [a, b]. alors f est intégrable sur [a, b].

démonstration 1.5
On suppose que f est croissante sur [a, b], et on considère S la subdivision régulière
sur [a, b], alors on a mi = f (xi−1 ) et Mi = f (xi ) , ∀i = 1, . . . , n, d’où
n
X b−a
Sn (f ) − sn (f ) = (Mi − mi )
n
i=1
n
X b−a
= (f (xi ) − f (xi−1 ))
n
i=1
n
b−a X
= (f (xi ) − f (xi−1 ))
n
i=1
b−a
= (f (b) − f (a))
n
donc pour que f soit intégrable sur [a, b], il suffit de choisir S telle que

(f (b) − f (a))(b − a)
n> .
ε

On note I[a, b] l’ensemble des fonctions Riemann - intégrables sur [a, b].
14 1.4. Intégrale au sens de Riemann d’une fonction bornée sur [a, b]

1.4.2 Sommes de Riemann

Définition 1.6 (Sommes de Riemann)


Soient f : [a, b] −→ R une fonction bornée et S = {x0 , x1 , . . . , xn } une subdivision de [a, b].
Soit λi un réel appartenant à [xi−1 , xi ].
n
X
S(f , S, λi ) = f (λi ) (xi − xi−1 )
i=1

est appelée somme de Riemann de f relativement à S.

sn (f ) ≤ S(f , S, λi ) ≤ Sn (f ).

Définition 1.7 (Intégrale de Riemann)


On dit que f est intégrable au sens de Riemann sur [a, b] si lim S(f , S, λi ) existe et
d(S)→0
est fini, avec d(S) = max (xi − xi−1 ). Cette limite s’appelle alors intégrale de f sur [a, b]
1≤i≤n
et on écrit Z b n
X
I(f ) = f (x)dx = lim f (λi ) (xi − xi−1 )
a d(S)→0
i=1

1.4.3 Applications des sommes de Riemann


Soient f une fonction intégrable sur [a, b] et S = {x0 , x1 , . . . , xn } la subdivision de [a, b] dont le
pas est constant et est égal à b−a
n , c’est à dire

b−a
xi = a + i , i = 0, . . . , n.
n

Considérons λi = xi , i = 1, . . . , n. On a

n
X
S= f (xi ) (xi − xi−1 )
i=1
n
X b−a
= f (xi )
n
i=1
b−a
= [f (x1 ) + f (x2 ) + . . . + f (xn )]
n
Rb
b−a
Lorsque n → +∞, le pas de la subdivision p = n → 0. et limn→∞ S = a
f (x)dx, i.e.,

Z b n !
b−a X b−a
f (x)dx = lim f a+i
a n→∞ n n
i=1
Chapter 1. Intégrales de Riemann 15

Exemple 1.5
n
X n
Calculer lim . On a
n→∞ (n + k)2
k=1

n
1X 1
Sn = 2
n 
1+ k
k=1 n
n
1−0 X 1−0
 
= f 0+k
n n
k=1

avec
f : [0, 1] −→ R
1
x 7−→ f (x) =
(1 + x)2
Donc Z 1
lim Sn = f (x)dx
n→∞ 0
Z1
1
= dx
0 (1 + x)2
−1 1
=
1+x 0
−1
= +1
2

Exemple 1.6
En utilisant l’intégrale de Riemann, calculer lim un , avec
n→∞
n
X 1 1 1 1
un = = + + ... +
n+k n+1 n+2 2n
k=1
16 1.5. Propriétés de l’intégrale de Riemann

n
X 1
lim un = lim
n→+∞ n→∞ n+k
k=1
n
X 1
= lim  
n→+∞
k=1 n 1 + nk
n
X 1 1
= lim · 
n→+∞ n 1+ k
k=1 n

1
n
1X (1.7)
= lim  
n→+∞ n k
k=1 1 + n
n !
1X k
= lim f
n→+∞ n n
k=1
Z1
1 k
= f (t)dt, Avec f (t) = et t=
0 (1 + t) n
= [ln |1 + t|]10 = ln 2 − ln 1 = ln 2

Remarque 1.2 Les propriétés qu’on a vu concernant l’intégrale des fonctions en es-
caliers s’étendent aux fonctions intégrables au sens de Riemann.

1.5 Propriétés de l’intégrale de Riemann

Théorème 1.1

1. Soit f : [a, b] 7−→ R une fonction intégrable sur [a, b], alors f est intégrable sur
tout [α, β] ⊂ [a, b].

2. f est intégrable sur [a, c] et sur [c, b] si et seulement si f est intégrable sur [a, b].

3. Si f est intégrable sur [a, b], alors ∀c ∈]a, b[, on a la relation de Chasles suivante:
Z b Z c Z b
f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx
a a c

4. En particulier,
Z a Z b Z a
f (x)dx = 0 et f (x)dx = − f (x)dx.
a a b

démonstration 1.6 1. Triviale


Rc
2. f ∈ I[a, b] ⇒ ∀ε > 0, ∃φ, ψ ∈ E[ a, b] telle que φ 6 f 6 ψ et 0 6 a (ψ − φ)(x)dx < ε
Rb Rc Rb Rc
Mais a (ψ − phi)(x)dx = a (ψ − phi)(x)dx + c (ψ − ϕ)(x)dx < ε Donc a (ψ −
Chapter 1. Intégrales de Riemann 17

Rb
phi)(x)dx < ε et c
(ψ − ϕ)(x)dx < ε ⇒ f ∈ I[a, c] ∧ f ∈ I[c, b]

3. pour S = S1 ∪ S2 : Z c
f (x)dx = lim S(f , S, λi )
a |d(s)|−→0

Où S1 = {a = x0 , x1 , . . . , xk = c} et S2 = {c = xk , xk+1 , . . . , xn = b} On obtient


Z b Z c Z b
S(f , S, λi ) = S(f , S1 , λi ) + S(f , S2 , λi ) càd : f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx
a a c

Proposition 1.9
Si f et g sont intégrables sur [a, b], alors ∀α, β ∈ R, la fonction (αf + βg) est intégrable
sur [a, b].
Et de plus, on a
Z b Z b Z b
(αf (x) + βg(x))dx = α f (x)dx + β g(x)dx.
a a a

démonstration 1.7
Les sommes de Riemann,

S(αf + βg, S, λi ) = αS(f , S, λi ) + βS(g, S, λi )

dont la linéarité est évidente, nous donne, par passage à la limite quand d(S) −→ 0, le
résultat souhaité.

Proposition 1.10
Soient f , g deux fonctions intégrables sur [a, b]
Rb
1. f > 0 ⇒ a f (x)dx > 0
Rb Rb
2. f 6 g ⇒ a
f (x)dx 6 a
g(x)dx
Rb Rb
3. |f | est intégrable sur [a, b] et a
f (x)dx 6 a
|f (x)|dx
Rb Rb
4. m = infx∈[a,b] f (x), M = supx∈[a,b] f (x), g > 0 ⇒ m a
g(x)dx 6 a
f (x)g(x)dx 6
Rb
M a g(x)dx

démonstration 1.8

Rb
1. f > 0 ⇒ ∀S ∈ Sa,b : s(f , d) > 0 et s(f , d) 6 a
f (x)dx
Rb Rb Rb
2. f 6 g ⇒ d’après 1◦ g − f > 0 ⇒ a (g − f )(x)dx > 0 ⇒ a f (x)dx 6 a g(x)dx
R R R R
3. −|f | 6 f 6 |f | ⇒ d’après 2◦ − |f | 6 f 6 |f | ⇒ f 6 |f |
18 1.5. Propriétés de l’intégrale de Riemann

4. On a : m = infx∈[a,b] f (x) 6 f (x) 6 M = supx∈[a,b] f (x), d’après 2◦ , : m(b − a) 6


Rb Rb Rb Rb
f (x)dx 6 M(b − a), on aura : m g(x)dx = m · g(x)dx 6 f (x)g(x)dx 6
Rab Rb a a a

a
M · g(x)dx = M a g(x)dx

Théorème 1.2 (Théorème de la moyenne)


Si f est continue de [a, b] → R Alors
Zb
1
∃c ∈ [a, b] : f (x)dx = f (c)
b−a a
| {z }
moyenne de f sur [a,b]

démonstration 1.9

a=b=0⇒0=0
Z b
1
a < b ⇒ d’après 4◦ pour g = 1, m = inf f (x) 6 f (x)dx 6 M = sup f (x)
x∈[a,b] b−a a x∈[a,b]

Rb
1
D’après le TVI: ∃c ∈ [a, b] : b−a a f (x)dx = f (c)

Théorème 1.3 (Inégalités de Cauchy-Schwartz)

Soit f , g deux fonctions intégrables sur [a, b], alors


Z b !2 Z b ! Z b !
2 2
f (x) · g(x)dx ≤ [f (x)] dx · [g(x)] dx
a a a

démonstration 1.10

f , g bornées et intégrables =⇒ ∀t ∈ R, (f + tg)2 bornée et intégrable.


De plus,
Z b Z b 
(f + tg)2 (x)dx = [f (x)]2 + [t · g(x)]2 + 2f (x) · t · g(x) dx
a a
Zb Zb Zb
= t2 [g(x)]2 dx + 2t f (x) · g(x)dx + [f (x)]2 dx
 a  a a
2
≥ 0 car (f + tg) ≥ 0 .

Vu que le polynôme de degré 2 est ≥ 0, le discriminant de ce polynôme est un nombre


≤0:
Zb !2 Zb ! Zb !
2 2
∆= 2 f (x) · g(x)dx − 4 [f (x)] dx · [g(x)] dx ≤ 0
a a a
Chapter 1. Intégrales de Riemann 19

D’où le résultat:
Z b !2 Z b ! Z b !
2 2
f (x) · g(x)dx ≤ [f (x)] dx · [g(x)] dx
a a a

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