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Intégrales de Riemann
25
26 2.1. Définition d’une subdivision
Dans cette partie nous allons nous intéresser à l’intégration des fonctions définies et
bornées dans un intervalle fermé [a, b] de R.
L’intégrale définie d’une fonction f positive et continue sur [a, b] mesure l’aire de la partie
du plan comprise entre (Γ ) la courbe de la fonction y = f (x), l’axe des abscisses y = 0 et les
droites x = a et x = b.
On commence par s’intéresser à des fonctions étagées (fonctions en escalier) pour lesquelles on
va définir l’intégrale et vérifier ses principales propriétés. Puis on généralisera cette construc-
tion à une classe de fonctions plus large (dite intégrables) qui contient toutes les fonctions
usuelles (en particulier les fonctions continues). Dans ce chapitre, [a, b] désigne un intervalle
fini.
a = x0 ≤ x1 ≤ · · · ≤ xn = b.
Exemple 2.1 ]
Dans cet n exemple,
o nous
n donnonso quelques n subdivisions
o nde l’intervalle o [0, 1].
1 1 1 3 1 2 2 1 5
• S1 = 0, 2 , 1 , S2 = 0, 4 , 2 , 4 , 1 , S3 = 0, 3 , 3 , 1 , S4 = 0, 5 , 2 , 6 , 1 sont des subdivi-
sions de [0, 1].
• ”La subdivision régulière” sur [a, b] est celle de points xi = a + i b−a n , 0 ≤ i ≤ n, elle est
de pas b−an .
• Précédemment, S1 , S2 , S3 sont régulière de pas respectivement
d (S1 ) = 1/2, d (S2 ) = 1/4 et d (S3 ) = 1/3. Par contre, S4 n’est pas régulière et de pas
d (S4 ) = 2/5.
Chapter 2. Intégrales de Riemann 27
b−a
x0 = a < x1 = a + ·
n
b−a b−a b−a
< x2 = a + 2 · < x3 = a + 3 · . . . . . . < xk = a + k · < . . . < xn = b.
n n n
c’est une subdivision équidistante de I dont le pas d(S) = n1 .
Définition 2.2
f : [a, b] → R est dite fonction en escalier s’il existe une subdivision S = {x0 , x1 , ..., xn }
de [a, b] tel que:
On note E[a,b] l’ensemble des fonctions en escalier sur l’intervalle [a, b].
Proposition 2.1
Si f et g sont deux fonctions en escalier sur [a, b] et λ une constante réelle donnée.
Alors, on a f + g, λf et f .g sont en escalier sur [a, b].
où ci est la valeur que prend f sur ]xi−1 − xi [ pour tout i ∈ 1, 2, ...n
On appelle intégrale définie d’une fonction en escalier f sur [a, b], le nombre
n
X
I(f ) = ci (xi , xi−1 )
i=1
Rb
On note ce nombre par a
f (x)dx
R1
1 1
alors 0
f (x)dx = 2 2 − 0 + 1 1 − 21 = 1
2 + 14 = 3
4
−1 si x=0
1 si 0<x<1
f (x) = 3 si x=1 (2.3)
−2 si 1<x≤2
4 si 2<x≤3
R3
• Calculer I = 0
f (t)dt
π 2
f (x) = cos E x , ∀x ∈ [0, 2]
2
est en escalier sur [0, 2] et calculer son intégrale.
Corrigé de l’exercice
π
1. Montrons que f (x) = cos 2E x2 est en escalier sur [0, 2]
on a : 0 6 x 6 2 ⇒ 0 6 x2 6 4
• si 0 6 x2 < 1 ⇔ 0 6 x < 1 alors E x2 = 0
π
⇒ f (x) = cos × 0 = 1.
2
√
• Si 1 6 x2 < 2 ⇔ 1 6 x < 2 alors E x2 = 1
π π
⇒ f (x) = cos x1 = cos =0
2 2
√ √
• Si 2 6 x2 < 3 ⇔ 2 6 x < 3 alors E x2 = 2
π
⇒ f (x) = cos × 2 = cos(π) = −1
2
√
• Si 3 6 x2 < 4 ⇔ 3 6 x < 2 alors E x2 = 3
π
⇒ f (n) = cos ×3 = 0
2
• Si x = 2 alors E x2 = 4
π
⇒ f (x) = cos × 4 = cos(2π) = 1
2
D’où
1, si 0 6 x < 1
√
0, si 1 6 x < 2
√ √
f (x) = −1, si 2 6 x < 3
√
0, si 3 6 x < 2
1,
si x = 2
Soit la subdivision
n √ √ o
S = x0 = 0, x1 = 1, x2 = 2, x3 = 3, x4 = 2
R2
2. Calcul de 0
f (x)dx :
Z 2 √ √ √ √
f (x)dx = 1(1 − 0) + (−1)( 3 − 2) = 1 + 2 − 3.
0
démonstration 2.1
1. Si f (x) ≥ 0, alors I(f ) est une somme de réels positifs, elle est donc positive.
Remarquons que f peut prendre des valeurs négatives aux points de la subdivi-
sion sans que le résultat soit changé car ces valeurs n’interviennent pas dans le
calcul de I(f ).
2.
f (x) ≥ g(x) =⇒ f (x) − g(x) ≥ 0
Zb
=⇒ (f (x) − g(x))dx ≥ 0
a
Z b Z b (2.4)
=⇒ f (x)dx − g(x)dx ≥ 0
a a
Z b Z b
=⇒ f (x)dx ≥ g(x)dx.
a a
Chapter 2. Intégrales de Riemann 31
Proposition 2.5
Soient f et g deux fonctions en escalier sur [a, b]. Alors, on a
Rb Rb Rb
3. a
|(f + g)(x)| dx ≤ a
|f (x)| dx + a
|g(x)| dx
démonstration 2.2
1. Triviale
2. On a
− |f (x)| ≤ f (x) ≤ |f (x)| ∀x ∈ [a, b] ,
par suite
Z b Z b Z b
− |f (x)| ≤ f (x) ≤ |f (x)| ,
a a a
c’est à dire Z Z
b b
f (x)dx ≤ |f (x)| dx.
a a
et on aura Z b Z b
|f (x) + g(x)| dx ≤ |f (x)| + |g(x)| dx
a a
Zb Z b
(2.5)
≤ |f (x)| dx + |g(x)| dx.
a a
démonstration 2.3 f est une fonction en escalier donc M = sup f (x) et m = inf(x)
existent sur [a, b], alors m 6 f 6 M. D’où le résultat d’après le 2◦ de la proposition 2.4.
32 2.6. Intégrale au sens de Riemann d’une fonction bornée sur [a, b]
Remarque 2.1 I − (f ) ≤ I + (f )
Définition 2.4
Soit f : [a, b] −→ R une fonction bornée. f est dite intégrable au sens de Riemann si
I − (f ) = I + (f )
Rb
On appelle alors ce nombre l’intégrale de Riemann de f sur [a, b] et on le note a
f (x)dx
(resp. (Z 1 )
B= ψ(x)dx, ψ ∈ Bf
0
φ ∈ Af =⇒ φ ≤ 0 (resp. ψ ∈ Bf =⇒ ψ ≥ 1 ). Soit φ0 = 0 (resp. ψ0 = 1) la fonction
constante Z 1, Z 1,
φ(x)dx ≤ φ0 (x)dx = 0
0 0
(resp.
Z 1 Z 1 !
ψ(x)dx ≤ ψ0 (x)dx = 1
0 0
Chapter 2. Intégrales de Riemann 33
R 1, R 1,
Donc sup A = 0
φ0 (x)dx = 0 (resp. inf B = 0
ψ0 (x)dx = 1 , c’est à dire I − (f ) = 0 resp.
I + (f ) = 1. Finalement, f n’est pas intégrable au sens de Riemann car
0 = I − (f ) , I + (f ) = 1
Soit f une fonction bornée sur [a, b]. On considère une subdivision S de [a, b] qu’on note :
Définition 2.5
On appelle somme de Darboux inférieure de f relativement à la subdivision S le
nombre
n
X
sn (f ) = mi (xi − xi−1 ) .
i=1
La somme de Darboux supérieure de f relativement à la subdivision S est le nombre
n
X
Sn (f ) = Mi (xi − xi−1 ) .
i=1
m (b − a) ≤ sn (f ) ≤ Sn (f ) ≤ M (b − a)
Proposition 2.7
Critère d’intégrabilité de Riemann :
Proposition 2.8
Si la fonction f : [a, b] → R est continue sur [a, b]. alors f est intégrable sur [a, b].
démonstration 2.4
Pour montrer que f est intégrable sur [a, b] il suffit de montrer que pour ε > 0 il existe
une subdivision S de [a, b] tel que Sn (f ) − sn (f ) < ε.
Soit ε > 0, considérons une subdivision S de [a, b] telle que: S = {x0 , x1 , ...xn }. On sait
qu’il
∃xp ∈ [xi−1 , xi ] tel que sup f (x) = f (xp )
x∈[xi−1 ,xi ]
∃xq ∈ [xi−1 , xi ] tel que inf f (x) = f (xp )
x∈[xi−1 ,xi ]
n
X
Sn (f ) − sn (f ) = (Mi − mi ) (xi − xi−1 )
i=1
n
X
= f xp − f xq (xi − xi−1 ).
i=1
On a f est continue sur [a, b] alors f est uniformément continue sur [a, b], donc pour
Chapter 2. Intégrales de Riemann 35
Par contre
xp − xq < |xi − xi−1 | ≤ max |xi − xi−1 | = d(S)
alors pour toute subdivision S vérifiant d(S) < η, on a
ε
∀ε > 0, ∃η > 0 tel que ∀xp , xq ∈ [xi−1 , xi ] : p − xq < η ⇒ f xp − f xq < ε0 =
0
x
b−a
donc
n
X
Sn (f ) − sn (f ) = f xp − f xq (xi − xi−1 ).
i=1
n
ε X
< (xi − xi−1 )
b−a
i=1
ε
< (b − a) = ε
b−a
par conséquent f est intégrable sur [a, b].
Proposition 2.9
Si la fonction f : [a, b] → R est bornée et est monotone sur [a, b]. alors f est intégrable
sur [a, b].
démonstration 2.5
On suppose que f est croissante sur [a, b], et on considère S la subdivision régulière
sur [a, b], alors on a mi = f (xi−1 ) et Mi = f (xi ) , ∀i = 1, . . . , n, d’où
n
X
Sn (f ) − sn (f ) = (Mi − mi ) (xi − xi−1 )
i=1
Xn
= (f (xi ) − f (xi−1 )) (xi − xi−1 )
i=1
n
X
≤ max (xi − xi−1 ) (f (xi ) − f (xi−1 ))
i=1
= d(S)(f (b) − f (a))
donc pour que f soit intégrable sur [a, b], il suffit de choisir une subdivision S avec le
ε
pas d(S) < f (b)−f (a)
On note I[a, b] l’ensemble des fonctions Riemann - intégrables sur [a, b].
36 2.6. Intégrale au sens de Riemann d’une fonction bornée sur [a, b]
2. Soit f : [a, b] −→ R une fonction bornée et (S, ξ) une subdivision pointée alors
n
X
S(f , S, ξi ) = f (ξi ) (xi − xi−1 )
i=1
sn (f ) ≤ S(f , S, ξi ) ≤ Sn (f ).
Rb
démonstration 2.6 Posons I = a f (x)dx .
Il suffit de montrer que ∀ε > 0∃η > 0, d(S) < η → |S(f , S, ξi ) − I| < ε
On a f est intégrable alors d’après le critère d’intégrabilité on aura
∀ε > 0, ∃ ue subdivision S deS[ a, b]tel que |Sn (f ) − sn (f )| < ε
On a sn (f ) ≤ S(f , S, ξi ) ≤ Sn (f ) donc
S(f , S, ξi ) − I < ε
D’autre part S(f , S, ξi ) − Sn (f ) ≥ sn (f ) − Sn (f ) > −ε ce qui implique
S(f , S, ξi ) − I > −ε
Par conséquent |S(f , S, ξi ) − I| < ε
Théorème 2.2
Soit f : [a, b] → R une fonction bornée et intégrable, alors
Zb n ! n−1 !
b−a X b−a b−a X b−a
f (x)dx = lim f a+i = lim f a+i
a n→∞ n n n→∞ n n
i=1 i=0
Chapter 2. Intégrales de Riemann 37
b−a
xi = a + i , i = 0, . . . , n.
n
Considérons ξi = xi , i = 1, . . . , n. On a
n
X
S= f (xi ) (xi − xi−1 )
i=1
n
X b−a
= f (xi )
n
i=1
b−a
= [f (x1 ) + f (x2 ) + . . . + f (xn )]
n
Rb
b−a
Lorsque n → +∞, le pas de la subdivision p = n → 0. et limn→∞ S = a
f (x)dx, i.e.,
Z b n ! n−1 !
b−a X b−a b−a X b−a
f (x)dx = lim f a+i = lim f a+i
a n→∞ n n n→∞ n n
i=1 i=0
Exemple 2.6
R2
Calculer 1
ex dx.
R2
Calcul d’intégrale I = 1
ex dx
• Méthode 1:
On pose
F(x) = ex ⇒ F 0 (x) = f (x) = ex En appliquant le T.A.F à la fonction F : x 7−→ ex sur [xi−1 xi ]
F (xi ) − F (xi−1 )
∃ξi ∈ ]xi−1 , xi [ tel que = f (ξi ) = eξi .
(xi − xi−1 )
D’autre part
Z 2 n
X
I= ex dx = lim (xi − xi−1 ) f (ξi ) (2.8)
1 n→+∞
i=1
D’où
R2
1
ex dx = e(e − 1)
• Méthode 2:
R2
on a 1
ex dx = limn→+∞ Sn avec
n−1 !!
b−a X b−a
Sn = f a+k
n n
k=0
n !
2−1 X k
Sn = f
n n
k=1
n
1 X k
= e1+ n
n
k=1
n
1 X 1 k 1 k
=e en , e n suite géométmique
n
k=1
1/n n
1 1 1− e
= e en
n 1 − e1/n
1 1−e
=e ·
n 1 − e1/n
Alors Z 2
1−e1
ex dx = e lim ·
1 1 − e1/n
n→+∞ n
1 e−1
= e lim
x→+∞ n e1/n − 1
1
n
= e lim 1/n (e − 1)
n→+∞ e −1
. D’où l’on déduit que
R2
I= 1
ex dx = e(e − 1)
Exemple 2.7
n
X n
Calculer lim . On a
n→∞ (n + k)2
k=1
n
1X 1
Sn = 2
n
1+ k k=1 n
n
1−0 X 1−0
= f 0+k
n n
k=1
Chapter 2. Intégrales de Riemann 39
avec
f : [0, 1] −→ R
1
x 7−→ f (x) =
(1 + x)2
Donc Z 1
lim Sn = f (x)dx
n→∞ 0
Z1
1
= 2
dx
0 (1 + x)
−1 1
=
1+x 0
−1
= +1
2
Exemple 2.8
En utilisant l’intégrale de Riemann, calculer lim un , avec
n→∞
n
X 1 1 1 1
un = = + + ... +
n+k n+1 n+2 2n
k=1
n
X 1
lim un = lim
n→+∞ n→∞ n+k
k=1
n
X 1
= lim
n→+∞ k
k=1 n 1 + n
n
X 1 1
= lim ·
n→+∞ n 1 + nk
k=1
1X 1
n (2.9)
= lim
n→+∞ n 1 + k
k=1 n
n !
1 X k
= lim f
n→+∞ n n
k=1
Z1
1 k
= f (t)dt, Avec f (t) = et t=
0 (1 + t) n
= [ln |1 + t|]10 = ln 2 − ln 1 = ln 2
Exemple 2.9
n !
X π 2 kπ
En utilisant l’intégrale de Riemann, calculer lim sin On a
n→∞ 2n 2n
k=1
n ! n !
X π 2 kπ π X 2 kπ
sin = sin
2n 2n 2n 2n
k=1 k=1
40 2.6. Intégrale au sens de Riemann d’une fonction bornée sur [a, b]
Cette somme h esti une somme de Riemann associée à une subdivision régulière de
l’intervalle 0, π2 pour la fonction
f : x 7−→ sin2 x.
h i h i
Comme f est continue sur 0, π2 , elle donc intégrable sur 0, π2 et
n ! Z π
π X 2 kπ 2
lim sin = sin2 xdx
n→+∞ 2n 2n 0
k=1
Z π
2 1 − cos 2x
= dx
0 2
π2
x 1 π
= − sin 2x = .
2 4 0 4
Exemple 2.10
2n
X 2
En utilisant l’intégrale de Riemann, calculer lim
n→∞ k
k=n
2n n
X 2 X 2
lim = lim
n→∞ k n→∞ n+k
k=n k=0
n
2 X 2
= lim + lim
n→+∞ n n→+∞ n+k
k=1
n
2 X 1 2
= lim + lim ·
n→+∞ n n→+∞ n 1+ k
k=1 n
2 1X 2
n (2.10)
= lim + lim
n→+∞ n n→+∞ n 1 + k
k=1 n
n !
2 X k
= lim + lim f
n→+∞ n n→+∞ n
k=1
Z1
2 k
= f (t)dt, Avec f (t) = et t=
0 (1 + t) n
= [2 ln |1 + t|]10 = 2 ln 2
Chapter 2. Intégrales de Riemann 41
Remarque 2.2 Les propriétés qu’on a vu concernant l’intégrale des fonctions en es-
caliers s’étendent aux fonctions intégrables au sens de Riemann.
Théorème 2.3
1. Soit f : [a, b] 7−→ R une fonction intégrable sur [a, b], alors f est intégrable sur
tout [α, β] ⊂ [a, b].
2. f est intégrable sur [a, c] et sur [c, b] si et seulement si f est intégrable sur [a, b].
3. Si f est intégrable sur [a, b], alors ∀c ∈]a, b[, on a la relation de Chasles suivante:
Z b Z c Z b
f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx
a a c
4. En particulier,
Z a Z b Z a
f (x)dx = 0 et f (x)dx = − f (x)dx.
a a b
3. pour S = S1 ∪ S2 : Z c
f (x)dx = lim S(f , S, λi )
a |d(s)|−→0
Proposition 2.10
Si f et g sont intégrables sur [a, b], alors ∀α, β ∈ R, la fonction (αf + βg) est intégrable
sur [a, b].
Et de plus, on a
Z b Z b Z b
(αf (x) + βg(x))dx = α f (x)dx + β g(x)dx.
a a a
42 2.7. Propriétés de l’intégrale de Riemann
démonstration 2.8
Les sommes de Riemann,
dont la linéarité est évidente, nous donne, par passage à la limite quand d(S) −→ 0, le
résultat souhaité.
Proposition 2.11
Soient f , g deux fonctions intégrables sur [a, b]
Rb
1. f > 0 ⇒ a f (x)dx > 0
Rb Rb
2. f 6 g ⇒ a
f (x)dx 6 g(x)dx
a
R R
b b
3. |f | est intégrable sur [a, b] et a f (x)dx 6 a |f (x)|dx
Rb Rb
4. m = infx∈[a,b] f (x), M = supx∈[a,b] f (x), g > 0 ⇒ m a
g(x)dx 6 a
f (x)g(x)dx 6
Rb
M a g(x)dx
démonstration 2.9
Rb
1. f > 0 ⇒ ∀S ∈ Sa,b : s(f , d) > 0 et s(f , d) 6 a
f (x)dx
Rb Rb Rb
2. f 6 g ⇒ d’après 1◦ g − f > 0 ⇒ a (g − f )(x)dx > 0 ⇒ a f (x)dx 6 a g(x)dx
R R R R
3. −|f | 6 f 6 |f | ⇒ d’après 2◦ − |f | 6 f 6 |f | ⇒ f 6 |f |
démonstration 2.10
a=b=0⇒0=0
Z b
◦ 1
a < b ⇒ d’après 4 pour g = 1, m = inf f (x) 6 f (x)dx 6 M = sup f (x)
x∈[a,b] b−a a x∈[a,b]
Rb
1
D’après le TVI: ∃c ∈ [a, b] : b−a a f (x)dx = f (c)
démonstration 2.11