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Analyse de Base II
Pr : Jawad H’michane
Chapitre 2 :
Intégrales de Riemann
Introduction ;
Intégrale d’une fonction en escalier ;
Intégrale de Riemann ;
Propriétés des intégrales ;
Sommes de Riemann ;
Les fonctions (définies sur un segment) pour lesquelles cette définition est
possible sont dites intégrables au sens de Riemann. C’est le cas notamment
des fonctions monotones, continues ou continues par morceaux...
Analyse de Base II 15 novembre 2023 5 / 35
Intégrales de fonctions en escalier.
Subdivisions :
Définition
Soit I = [a, b] un intervalle de R avec a et b deux éléments de R
(a < b). On appelle subdivision de [a, b] toute ensemble fini
σ = {x0 ; x1 ; · · · ; xn }
égale à δ = 12 .
2 σ ′ = 0; 13 ; 12 ; 43 ; 1 est une autre subdivision du même intervalle I mais
cette fois le pas est δ = 13 .
3 σn = 0; n1 ; n2 ; n3 ; · · · ; 1 est une subdivision de I avec le pas δ = n1 .
2 Dans le cas où I = [a, b], on peut considérer la subdivision uniforme
suivante :
b−a b−a b−a
x0 = a < x1 = a+ < x2 = a+2 < · · · < xn = a+n = b,
n n n
b−a
c’est une subdivision uniforme de I avec le pas δ = n .
Example
n o
Dans le cas de I = [0, 1], on a σ ′ = 0, 13 , 21 , 34 , 1 est une subdivision plus
n o
fine que σ = 0, 21 , 1 .
1 Il n’y a pas de conditions portant sur les valeurs que prend la fonction
f aux différents points xi pour 0 ≤ i ≤ n.
2 Si f est en escalier alors f ne prend qu’un nombre fini de valeurs.
3 Si σ est une subdivision associée à f alors toute subdivision σ ′ plus
fine que σ est également associée à f .
1 Il n’y a pas de conditions portant sur les valeurs que prend la fonction
f aux différents points xi pour 0 ≤ i ≤ n.
2 Si f est en escalier alors f ne prend qu’un nombre fini de valeurs.
3 Si σ est une subdivision associée à f alors toute subdivision σ ′ plus
fine que σ est également associée à f .
Example
La fonction f définie par f (x ) = E [x ], partie entière de x , est une fonction
en escalier sur tout intervalle fermé borné.
1 Il n’y a pas de conditions portant sur les valeurs que prend la fonction
f aux différents points xi pour 0 ≤ i ≤ n.
2 Si f est en escalier alors f ne prend qu’un nombre fini de valeurs.
3 Si σ est une subdivision associée à f alors toute subdivision σ ′ plus
fine que σ est également associée à f .
Example
La fonction f définie par f (x ) = E [x ], partie entière de x , est une fonction
en escalier sur tout intervalle fermé borné.
Example
1 Si f est la fonction constante égale à 1 sur [a, b] sauf en un nombre
fini de points, alors
Z b
f (x ) dx = b − a.
a
2 Si f est la fonction identiquement nulle sur [a, b] sauf en un nombre
fini de points, alors
Z b
f (x ) dx = 0.
a
3 Si f et g sont deux fonctionsR en escalier égales sur [a, b] sauf en un
nombre fini de points, alors ab f (x ) dx = ab g (x ) dx .
R
Démonstration.
Simple exercice à faire.
Définition
On dit que f est intégrable au sens de Riemann sur [a, b] si pour tout
réel ε > 0, il existe deux fonctions en escalier g et h sur I vérifiant :
(i) g ≤ f ≤ h,
Rb
(ii) a (h − g) (x ) dx ≤ ε.
Théorème
Soit f : I → R une fonction bornée, f est Riemann-intégrable si et
seulement si I+ (f ) = I− (f ).
Où I− = sup {A− (f )} et I+ = inf {A+ (f )}.
Démonstration.
.......................................
Proposition : Positivité
Si f est une fonction positive et intégrable sur l’intervalle [a, b], son
intégrale est positive.
Démonstration.
.......................................
Démonstration.
Voir TD
Démonstration.
Voir TD
Proposition
1 Toute fonction monotone sur I = [a, b] est intégrable.
2 Toute fonction continue sur un intervalle I = [a, b] est
intégrable sur I.
Démonstration.
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Analyse de Base II 15 novembre 2023 18 / 35
Définition
Une fonction f : [a, b] → R est dite continue par morceaux sur [a, b]
s’il existe une subdivision (x0 = a, x1 , ....., xn = b) de [a, b] telle que
pour tout 0 ≤ i ≤ n − 1, f est continue sur ]xi , xi+1 [ et admet une
limite finie à droite au point xi , et une limite finie à gauche au point
xi+1 .
Remarque
La fonction de Dirichlet f : [a, b] → R définit par
(
1 si x ∈ Q,
f (x ) =
0 si x ∈
/ Q.
Proposition
Si f est une fonction intégrable sur [a, b] et si c est un point dans
]a, b[, alors f est intégrable sur [a, c] et sur [c, b], et on a :
Z b Z c Z b
f (x ) dx = f (x ) dx + f (x ) dx .
a a c
Démonstration.
.........................................
Démonstration.
...............................................
Démonstration.
..........................................
Théorème
L’intégrale d’une fonction f positive et continue sur [a, b] ne peut être
nulle que si cette fonction est partout nulle.
Démonstration.
............................................
Démonstration.
..........................................
Démonstration.
..........................................
Corollaire
Soit f une fonction numérique intégrable sur [a, b] vérifiant, pour tout
x ∈ [a, b], l’inégalité |f (x )| ≤ M où M est une constante. On a alors
Z b
f (x ) dx ≤ M(b − a).
a
Démonstration.
..........................................
Z b Z b !1 Z b !1
2 2
2 2
fg (x ) dx ≤ (f (x )) dx (g (x )) dx
a a a
l’inégalité de Minkowski :
Z b !1 Z b !1 Z b
2 2
2 2
(f (x ) + g (x )) dx ≤ (f (x )) dx + (g (x ))2 dx
a a a
Z b Z b !1 Z b !1
2 2
2 2
fg (x ) dx ≤ (f (x )) dx (g (x )) dx
a a a
l’inégalité de Minkowski :
Z b !1 Z b !1 Z b
2 2
2 2
(f (x ) + g (x )) dx ≤ (f (x )) dx + (g (x ))2 dx
a a a
Remarque
Ces inégalités deviennent des égalités lorsque f (ou g) est nulle ou bien
lorsque f et g sont proportionnelles.
Analyse de Base II 15 novembre 2023 28 / 35
Théorème
[Formule de la moyenne]
Soient f et g deux fonctions numériques intégrables sur [a, b]. Si g
est positive sur [a, b] et si m ≤ f (x ) ≤ M pour tout x ∈ [a, b], alors
Z b Z b Z b
m g (x ) dx ≤ f (x ) g (x ) dx ≤ M g (x ) dx . (1)
a a a
Si de plus f est continue sur [a, b], alors il existe c ∈ [a, b] tel que
Z b Z b
f (x ) g (x ) dx = f (c) g (x ) dx . (2)
a a
Démonstration.
......................................
Si de plus f est continue sur [a, b], alors il existe c ∈ [a, b] tel que
Z b
1
f (x ) dx = f (c) .
b−a a
Définition
Soit f : [a, b] → R une fonction bornée, σ = {x0 ; x1 ; . . . ; xn } une
subdivision de [a, b] et ζ = {ζ1 ; ζ2 ; . . . ; ζn } tels que pour tout 1 ≤ i ≤
n, ζi ∈ [xi−1 , xi ]. On appelle somme de Riemann de f relative à (σ, ζ)
le nombre S (f , σ, ζ) défini par :
n
X
S (f , σ, ζ) = (xi − xi−1 ) f (ζi )
i=1
Définition
Soit f : [a, b] → R une fonction bornée, σ = {x0 ; x1 ; . . . ; xn } une
subdivision de [a, b] et ζ = {ζ1 ; ζ2 ; . . . ; ζn } tels que pour tout 1 ≤ i ≤
n, ζi ∈ [xi−1 , xi ]. On appelle somme de Riemann de f relative à (σ, ζ)
le nombre S (f , σ, ζ) défini par :
n
X
S (f , σ, ζ) = (xi − xi−1 ) f (ζi )
i=1
Démonstration.
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Analyse de Base II 15 novembre 2023 33 / 35
Remarque
Le théorème précédent est encore vrai si on remplace f continue sur [a, b]
par f continue par morceaux sur [a, b]. En pratique, il permet notamment
le calcul de la limite de certaines suites.
Example
Example
√ √ √ √
1 + 2 + 3 + ··· + n
un = √
n n
2 Calculer la limite de la suite suivante :
1 n−1
X k
vn = √
n k=0 n + k 2
2