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Département Sciences de l’ingénieur

Cours 2 : Approximation Par Eléments Finis

Auteur :
Dr SAMAGASSI S.

Date : 31 Mars 2023

0
Approximation par éléments finis 1
 Quelques applications de la MEF
Approximation par éléments finis
1. Introduction
 Objectif : maîtriser les techniques d’approximation grâce auxquelles nous
pouvons remplacer un système continu par un système discrétisé équivalent.

 Plan :

a. Approximation nodale

b. Approximation par éléments finis

c. Notions d’élément de référence


 Position du problème : M
d. Construction fonction d’interpolation

 On désire connaitre le comportement


e. Exemple complet d’utilisation de la MEF
mécanique ou physique 𝐮𝐞𝐱 (𝐱) au point M.
 𝐮𝐞𝐱 (𝐱) sera approchée par 𝐮(𝐱) telle que :
En 1D : 𝐱 = x
𝐞 𝐱 = 𝐮𝐞𝐱 𝐱 − 𝐮 𝐱 ≈ 𝟎 (1.1) En 2D : 𝐱 = (x,y)
soit assez petite pour l’objectif visé. En 2D : 𝐱 = (x,y,z)
2
Approximation par éléments finis 3
1.1 Généralités
1.1.1 Approximation nodale
 Pour construire une fonction approchée 𝐮 𝐱 , nous pouvons :
• Choisir la fonction 𝐮 𝐱 qui dépend de n paramètres 𝑎𝑖 : 𝐮 𝐱 = 𝐮(𝐱, 𝑎1 , 𝑎2 , ⋯ , 𝑎𝑛 )
• Déterminer les paramètres 𝑎1 , 𝑎2 , ⋯ , 𝑎𝑛 pour satisfaire la condition (1.1) :
par exemple en faisant coïncider 𝐮𝐞𝐱 𝐱 et 𝐮 𝐱 en n point 𝑥1 , 𝑥2 , ⋯ , 𝑥𝑛 (e(x) = 0 en ces n points).
 L’approximation ainsi construite peut fournir :
• Une expression approchée en tout point 𝐱 d’une fonction connue seulement en certains points
ou difficile à évaluer.
• Une solution approchée d’une équation différentielle ou
d’une équation différentielle aux dérivées partielles
Solution exacte :
 Exemple 1.1 : Approximation d’une grandeur physique 𝐮 𝑥
𝐮𝐞𝐱 𝑥 ≈ 𝐮 𝑥 = 20 + 18𝑥 − 16𝑥 2
Supposons qu’une température 𝐮 𝑥 ne puisse être mesurée qu’en 3 points :
 Exemple 1.2 : Approximation de la solution d’une équation différentielle
d2 uex (𝑥) 11 − 12𝑥 où 0 ≤ 𝑥 ≤ 1 avec les conditions aux limites : uex 𝑥 = 0 pour x = 0 et x = 1
=
dx 2 8
Solution 5 1 3 1
Solution u 𝑥 ≈ u 𝑥 = − 𝑠𝑖𝑛 𝜋𝑥 −
𝐮 𝑥 = (−7𝑥 + 11𝑥 2 − 4𝑥 3 ) 16 approchée : ex 𝜋 2 32 𝜋 2 𝑠𝑖𝑛 2𝜋𝑥
exacte : 𝐞𝐱 4 2
Approximation par éléments finis
1.1 Généralités
1.1.1 Approximation nodale
 Exemple 1.2 : Approximation de la solution d’une équation différentielle (suite)
d2 uex (𝑥) 11 − 12𝑥 où 0 ≤ 𝑥 ≤ 1 avec les conditions aux limites : uex 𝑥 = 0 pour x = 0 et x = 1
=
dx 2 8

3bis
Approximation par éléments finis
1.1 Généralités
1.1.1 Approximation nodale
 La fonction approchée 𝐮 𝐱 est le plus souvent linéaire en 𝑎𝑖 :

𝐮 𝐱 = 𝐏𝟏 𝐱 𝑎1 + 𝐏𝟐 𝐱 𝑎2 + ⋯ + 𝐏𝐧 𝐱 𝑎𝑛 (1.2)
𝒂𝟏 𝐏𝐧 𝐱 peuvent être des polynômes ou
𝒂𝟐 des fonctions trigonométriques.
𝐮 𝐱 = 𝐏𝟏 𝐱 𝐏𝟐 𝐱 ⋯ 𝐏𝐧 𝐱 ⋮ = [𝑷] 𝑎 (1.3)
𝒂𝒏
Les paramètres 𝑎1 , 𝑎2 , ⋯ , 𝑎𝑛 n’ayant en général pas de sens physique, on peut les exprimer en fonction des
valeurs de 𝐮𝐞𝐱 𝐱 en n points appelés nœuds de coordonnées 𝑥1 , 𝑥2 , ⋯ , 𝑥𝑛 : 𝐮 𝐱 𝟏 = 𝐮𝟏 , 𝐮 𝐱 𝟐 = 𝐮𝟐 , ⋯ 𝐮 𝐱 𝐧 = 𝐮𝐧 (1.4)
La fonction approchée (1.2) s’écrit alors :  Définitions :
𝐮 𝐱 = 𝐍𝟏 𝐱 𝐮1 + 𝐍𝟐 𝐱 𝐮2 + ⋯ + 𝐍𝐧 𝐱 𝐮𝑛 𝑎𝑖 : paramètres généraux de l’approximation
𝐮𝟏 𝐮𝑖 : paramètres nodaux ou variables nodales
(1.5)
𝐮𝟐 (1.3) : approximation non nodale (exemples 1.1 et 1.2)
𝐮 𝐱 = 𝐍𝟏 𝐱 𝐍𝟐 𝐱 ⋯ 𝐍𝐧 𝐱 ⋮ = [𝐍] 𝐮𝒏
𝐮𝒏 (1.5) : approximation nodale (exemple 1.3)
 Propriété fondamentale : 𝐏𝐧 𝐱 : fonctions de base
𝐞 𝐱 = 𝐮𝐞𝐱 𝐱 − 𝐮 𝐱 (1.7)
0 si 𝑖 ≠ 𝑗 (1.6) 𝐍𝐧 𝐱 : fonctions d’interpolation ou fonctions de forme

𝐍𝒋 𝐱 𝒊 =
1 si 𝑖=𝑗 𝐞 𝐱𝒊 = 𝟎 (1.8) 4
Approximation par éléments finis
1.1 Généralités
1.1.1 Approximation nodale
 Exemple 1.3 : Approximation nodale de type Lagrange à 4 point
Considérons une fonction 𝐮𝐞𝐱 𝐱 quelconque mais connue seulement
en 4 points, que nous approchons par :
𝐮 𝑥 = 𝐍𝟏 𝑥 𝐮1 + 𝐍𝟐 𝑥 𝐮2 + 𝐍𝟑 𝑥 𝐮3 + 𝐍𝟒 𝑥 𝐮4
où 𝐍𝒊 sont les fonctions de Lagrange du 3ème degré de la forme :
4
(𝑥 − 𝑥𝑗 ) , Ces polynômes satisfont la relation (1.6).
𝐍𝒊 𝑥 =
(𝑥𝑖 − 𝑥𝑗 )
𝑗=1
𝑗≠𝑖
(𝑥 − 𝑥2 )(𝑥 − 𝑥3 )(𝑥 − 𝑥4 )
Par exemple, 𝐍𝟏 s’écrit : 𝟏
𝐍 𝑥 =
(𝑥1 − 𝑥2 )(𝑥1 − 𝑥3 )(𝑥1 − 𝑥4 )
0 si 𝑖 ≠𝑗
𝐍𝟏 𝐱 𝒊 =
1 si 𝑖=𝑗
1
Si 𝑥1 = 1; 𝑥2 = 2; 𝑥3 = 5 et 𝑥4 = 7 ⇒ 𝐍𝟏 𝑥 = − (𝑥 − 2)(𝑥 − 5)(𝑥 − 7)
24

5
Approximation par éléments finis
1.1 Généralités
1.1.2 Approximation E.F
 La construction de la fonction approchée 𝐮 𝐱 est difficile si :
• le nombre de nœud n et donc de paramètres 𝐮𝒊 devient important.
 Le problème se complique encore dans l’un des deux cas :
• si le domaine V a une forme complexe
• si la fonction 𝐮 𝐱 doit satisfaire des conditions aux limites sur la frontière de V
 La MEF consiste :
• Mailler le domaine V en un ensemble de sous-domaine 𝑉 𝑒 tel que 𝑉 = 𝑉 𝑒
• Définir une fonction approchée 𝐮𝐞 (𝐱) sur chaque 𝑉 𝑒 par approximation nodale
 La MEF présente les particularités suivantes :
• 𝐮𝐞 (𝐱) ne fait intervenir que les variables nodales 𝐮𝒊 situées sur 𝑉 𝑒 :
𝐮𝐞𝟏  Les 2 aspects de la MEF :
𝐞
𝐮𝟐
𝐮𝐞 (𝐱) = 𝐍𝟏𝐞 𝐱 𝐍𝟐𝐞 𝐱 ⋯ 𝐍𝒏𝐞 𝐱 = [𝐍 𝑒 ] 𝐮𝐞𝒏 • Si la géométrie des éléments 𝑉 𝑒 est connue et
⋮ (1.9)
𝐞
𝐮𝒏 • Si les fonctions de formes 𝐍𝒊𝐞 𝐱 sont connues alors :
• 𝐮𝐞 (𝐱) est construite de manière à être :
𝑒 𝐮𝐞 (𝐱) = [𝐍 𝑒 ] 𝐮𝐞𝒏
o continue sur 𝑉 et
o continue entre les différents éléments peut être déterminée. 6
Approximation par éléments finis
1.1 Généralités
 Element 1 (domaine 𝑉 1 ) : 𝐮𝟏 (𝑥) = 𝐍𝟏 𝐱 𝐮1 + 𝐍𝟐 𝐱 𝐮2
1.1.2 Approximation E.F
 Exemple 1.4 : Approximation 1D par éléments finis (𝑥 − 𝑥2 )
𝐍𝟏 𝑥 =
(𝑥1 − 𝑥2 )
(𝑥 − 𝑥1 )
𝐍𝟐 𝑥 =
(𝑥2 − 𝑥1 )

 Element 2 (domaine 𝑉 2 ) : 𝐮𝟐 (𝑥) = 𝐍𝟏 𝐱 𝐮2 + 𝐍𝟐 𝐱 𝐮3


(𝑥 − 𝑥3 )
𝐍𝟏 𝑥 =
(𝑥2 − 𝑥3 )
 Définition de la géométrie des éléments (Maillage) :
(𝑥 − 𝑥2 )
Nœuds : 1,2,3,4. 𝐍𝟐 𝑥 =
(𝑥3 − 𝑥2 )
Coordonnées nodales : 𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 , 𝑥4
Domaine complet V : 𝑥1 ≤ 𝑥 ≤ 𝑥4  Element 3 (domaine 𝑉 3 ) : 𝐮𝟑 (𝑥) = 𝐍𝟏 𝐱 𝐮3 + 𝐍𝟐 𝐱 𝐮4
Elements 𝑉1 : 𝑥1 ≤ 𝑥 ≤ 𝑥2 (𝑥 − 𝑥4 )
𝑉 2 : 𝑥2 ≤ 𝑥 ≤ 𝑥3 𝐍𝟏 𝑥 =
(𝑥3 − 𝑥4 )
𝑉 3 : 𝑥3 ≤ 𝑥 ≤ 𝑥4
(𝑥 − 𝑥3 )
 Construction des fonctions approchées 𝐮𝐞 (𝑥) : 𝐍𝟐 𝑥 =
(𝑥4 − 𝑥3 )
Variables nodales : 𝐮1 , 𝐮2 , 𝐮3 , 𝐮4
Fonctions approchées 𝐮𝐞 (𝑥) linéaires sur chaque élément 7
Approximation par éléments finis
1.1 Généralités
1.1.2 Approximation E.F
 Exemple 1.4 : Approximation 1D par éléments finis (suite)
La somme des fonctions 𝐮𝟏 (𝑥), 𝐮𝟐 (𝑥) et 𝐮𝟑 (𝑥) donne la
fonction approchée 𝐮 𝐱 sur l’ensemble du domaine V :

 Exemple 1.5 : Approximation linéaire à 2D par éléments finis


 Définition de la géométrie des éléments (Maillage) :
Fonction exacte 𝐮𝐞𝐱 𝑥 quelconque
Nœuds : 1,2,3,4. Fonction approchée 𝐮𝟏 (x), 𝐮𝟐 (x), 𝐮𝟑 (x)

Coordonnées nodales : 𝐱 𝟏 , 𝐱 𝟐 , 𝐱 𝟑 , 𝐱 𝟒
Domaine complet V : quadrilatère 1-2-3-4
Elements 𝑉1 : triangle 1-2-4
𝑉 2 : triangle 2-3-4
 Construction des fonctions approchées 𝐮𝐞 (𝑥) :

Variables nodales : 𝐮1 , 𝐮2 , 𝐮3 , 𝐮4
Fonctions approchées 𝐮𝐞 (𝐱) linéaires en x sur chaque élément
 Élement 1 (domaine 𝑉 1 ) : 𝐮𝟏 (𝑥) = 𝐍𝟏 𝐱 𝐮1 + 𝐍𝟐 𝐱 𝐮2 + 𝐍𝟑 𝐱 𝐮4

 Élément 2 (domaine 𝑉 2 ) : 𝐮𝟐 (𝑥) = 𝐍𝟏 𝐱 𝐮2 + 𝐍𝟐 𝐱 𝐮3 + 𝐍𝟑 𝐱 𝐮4 8


Approximation par éléments finis
1.1 Généralités
1.1.2 Approximation E.F
 Résumé des différentes méthodes d’approximations évoquées jusqu’ici :

Approximation
Approximation sur x appartient à V non nodale
le domaine entier V
Approximation
nodale

Approximation
générale par élément
Finis (non nodale
et/ou nodale)
x appartient à 𝑉 𝑒
Approximation par
Sous-domaine

Approximation par
Éléments finis

9
Approximation par éléments finis
1.2 Définition de la géométrie des éléments
𝑉𝑒
1.2.1 Nœuds géométriques
Ce sont les nœuds qui défissent la géométrie d’un élément.

1.2.2 Règles de partition du domaine en éléments


Le maillage du domaine V en éléments 𝑉 𝑒 doit respecter les 2
b. L’ensemble de tous les éléments Ve doit constituer un
règles suivantes :
domaine aussi proche que possible du domaine donné V.
a. 2 éléments distincts ne peuvent avoir en commun que des
points situés sur leur frontière commune, si elle existe : • La règle b. exclut les trous entre
éléments :

Frontière Frontière Frontière Remarque : le maillage d’un domaine peut engendrer des erreurs appelée
erreur de discrétisation géométrique qui peut être réduite en diminuant la
• Les frontières entre les éléments peut être : taille des éléments ou en utilisant des éléments à frontières complexes :
o des points, des courbes ou des surfaces.
• La règle a. exclut le recouvrement de 2 éléments :
Erreur de Augmentation du utilisation d’éléments à
discrétisation nombre d’éléments frontières courbées
géométrique

Recouvrement inadmissible 10
Approximation par éléments finis
1.2 Définition de la géométrie des éléments  Eléments finis 3D :
1.2.3 Formes d’éléments classiques
• Eléments tétraédriques :
 Eléments finis 1D :

Linéaire Quadratique Cubique


Linéaire Quadratique Cubique
 Eléments finis 2D :
• Eléments hexaédriques :
• Eléments triangulaires :

Linéaire Quadratique Cubique


Linéaire Quadratique Cubique

• Eléments quadrilatéraux : • Eléments prismatiques :

Linéaire Quadratique Cubique

Linéaire Quadratique Cubique

11
Approximation par éléments finis
1.2 Définition de la géométrie des éléments
1.2.4 Eléments de référence
 De manière à simplifier la définition analytique des éléments de forme complexe,
on introduit la notion d’élément de référence 𝑽𝒓 :
• 𝑉 𝑟 est de forme très simple et est repéré dans un repère de référence
• 𝑉 𝑟 peut être transformé en chaque élément réel 𝑉 𝑒 par une transformation géométrique 𝜏 𝑒 .
 La transformation 𝜏 𝑒 définit les coordonnées 𝐱 𝑒 de chaque point
de 𝑉 𝑒 à partir des coordonnées du point correspondant de 𝑉 𝑟 :
𝜏 𝑒 ∶ ξ → 𝐱 𝑒 = 𝐱 𝑒 (ξ) (1.10)
 La transformation 𝜏 𝑒 dépendant de la forme et des coordonnées
des nœuds géométriques de 𝑉 𝑒 , (1.10) devient :
élément de référence 𝑉 𝑟 élément réel 𝑉 𝑒 𝜏 𝑒 ∶ ξ → 𝐱 𝑒 = 𝐱 𝑒 (ξ, xi , xj , xk , ⋯ ) (1.11)
xi , xj , xk , ⋯ sont les coordonnées des nœuds géométriques de 𝑉 𝑒 .
 Propriétés de la transformation 𝜏 𝑒 :
• Elle est bijective en tout point ξ de 𝑉 𝑟 : à tout point de 𝑉 𝑟
correspond donc un point de 𝑉 𝑒 et un seul, et inversement.
• Les nœuds géométriques de 𝑉 𝑟 correspondent aux nœuds
géométriques de 𝑉 𝑒
• Chaque portion de frontière de 𝑉 𝑟 , définie par les nœuds géométriques
de cette frontière, correspond à la portion de frontière de 𝑉 𝑒 définie par
les nœuds correspondants. 12
Approximation par éléments finis
1.2 Définition de la géométrie des éléments
1.2.4 Eléments de référence
 Remarque 1 :
Un même élément de référence 𝑉 𝑟 (par exemple un triangle à 3 nœuds) se
transforme en tous les éléments réels 𝑉 𝑒 de même type (par exemple un
triangle à 3 nœuds) par des transformations 𝜏 𝑒 différentes :
Espace Espace réel
 Utilisation pratique : élément de référence 𝑉 𝑟 élément réel 𝑉 𝑒

En pratique (1.11) se réécrit par rapport aux coordonnées 𝐱 𝑛 des nœuds


géométriques de 𝑉 𝑒 :
𝑥 ξ = [𝐍 (ξ)] 𝐱 𝑛
 Remarque 2 :
𝜏 ∶ ξ → 𝐱 ξ = [𝐍(ξ)] 𝐱 𝑛 (1.12) ⇒ 𝑦 ξ = [𝐍(ξ)] 𝐲 𝑛 • 𝐍𝒊 ξ sont appelées fonctions de
transformations géométriques
𝑧 ξ = [𝐍(ξ)] 𝐳 𝑛
 Exemple : • 𝐍𝒊 ξ et 𝐍𝒊 ξ sont construite de la
pour un triangle à 3 nœuds xi , xj , xk , on a : x𝑖 même manière
𝑥 ξ, 𝜂 = 𝐍𝟏 ξ, 𝜂 x𝑖 + 𝐍𝟐 ξ, 𝜂 x𝑗 + 𝐍𝟑 ξ, 𝜂 x𝑘 = [𝐍] x𝑗 • 𝐮 ξ = 𝐮 𝐱 en des points qui se
x𝑘 correspondent dans la transformation
y𝑖
𝑦 ξ, 𝜂 = 𝐍𝟏 ξ, 𝜂 y𝑖 + 𝐍𝟐 ξ, 𝜂 y𝑗 + 𝐍𝟑 ξ, 𝜂 y𝑘 = [𝐍] y𝑗
où ξ, 𝜂 ∈ 𝑉 𝑟 y𝑘 13
Approximation par éléments finis
1.2 Définition de la géométrie des éléments
1.2.4 Eléments de référence
 Exemple 1.9 : définition analytique d’élément triangulaire à 3 nœuds
 La transformation 𝜏 respecte les 3 propriétés précédemment énoncées :
• Les nœuds sommets de 𝑉 𝑟 de coordonnées [0 0], [1 0] et [0 1] se transforme en
les nœuds sommets de 𝑉 𝑒 de coordonnées xi , xj , xk . Par exemple :
x𝑖
𝑥 ξ = 0, 𝜂 = 0 = 1 0 0 x𝑗 = x𝑖
x𝑘
Espace Espace • Chaque frontière de 𝑉 𝑟 se transforme en la frontière correspondante de 𝑉 𝑒 . Par
élément de référence 𝑉 𝑟 élément réel 𝑉 𝑒 exemple : la frontière passant les nœud [1 0] et [0 1], dont l’équation est
1 − ξ − 𝜂 = 0, se transforme en la frontière de 𝑉 𝑒 passant par xj et xk dont l’équation
L’élément de référence est définie analytiquement par :
paramétrique est : y𝑖
x𝑖
ξ+𝜂 ≤1 𝑦 ξ, 𝜂 = [0 ξ 1 − ξ] y𝑗
𝑥 ξ, 𝜂 = [0 ξ 1 − ξ] x𝑗
ξ≥0 x𝑘 y𝑘
𝜂≥0 • La transformation 𝜏 est bijective si la matrice 𝐽 n’est pas singulière :
Considérons la transformation 𝜏 linéaire en ξ, 𝜂 telle que :
x𝑖 𝜕𝑥 𝜕𝑦
𝑥 ξ, 𝜂 = [1 − ξ − 𝜂 ξ 𝜂] x𝑗 𝜕ξ 𝜕ξ 𝑥𝑗 − 𝑥𝑖 𝑦𝑗 − 𝑦𝑖
x𝑘 𝐽 = = 𝑥 −𝑥
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝑘 𝑖 𝑦𝑘 − 𝑦𝑖
y𝑖
𝜕𝜂 𝜕𝜂
𝑦 ξ, 𝜂 = [1 − ξ − 𝜂 ξ 𝜂 ] y𝑗
y𝑘 det 𝐽 = 𝑥𝑗 − 𝑥𝑖 𝑦𝑘 − 𝑦𝑖 − 𝑥𝑘 − 𝑥𝑖 𝑦𝑗 − 𝑦𝑖 14
Approximation par éléments finis
1.2 Définition de la géométrie des éléments  Eléments de référence 3D :
1.2.5 Formes d’éléments de référence classiques • Eléments tétraédriques :

Ci-dessous les éléments de références correspondants aux


éléments classiques précédemment définis.
 Eléments de référence 1D :

Linéaire Quadratique Cubique


Linéaire Quadratique Cubique • Eléments cubiques :

 Eléments de référence 2D :
• Eléments triangulaires :

Linéaire Quadratique Cubique


• Eléments prismatiques :
Linéaire Quadratique Cubique
• Eléments carrés :

Linéaire Quadratique Cubique


Linéaire Quadratique Cubique 15
Approximation par éléments finis
1.2 Définition de la géométrie des éléments
1.2.6 Tables de définition des nœuds et éléments  Exemple 1.10 : Table CORG et CONEC pour un problème à 2D
Nœuds
1 2 3 ⋯ n
x x1 x2 x3 ⋯ xn
y 𝑦1 y1 y1 ⋯ 𝑦n
z z1 z1 z1 ⋯ zn
• les nœuds sont numérotés de 1 à 6
Table CORG • les éléments sont numérotés de 1 à 3
Eléments Nœuds
Table CONEC 𝑛𝑒𝑙
1 2 ⋯ e ⋯
1 𝑖1
2 𝑖2
Nœuds 3 𝑖3
⋮ ⋮
n
𝑒 𝑖n 𝑒 Nœuds

• 𝑖1 ,𝑖2 , 𝑖3 , ⋯ 𝑖n 𝑒 sont les numéros des nœuds de l’élément e


𝑒
• n nombre maximum de nœuds géométriques par élément 16
Approximation par éléments finis
1.3 Approximation sur un élément de référence
1.3.1 Expression de la fonction approchée 𝐮 𝐱
Sur chaque élément 𝑉 𝑒 , on utilise une approximation nodale de type (1.5) de la fonction exacte 𝐮𝐞𝐱 𝐱 :
𝐮𝟏
𝐮𝟐
𝐮𝐞𝐱 𝐱 ≈ 𝐮 𝐱 = 𝐍𝟏 𝐱 𝐍𝟐 𝐱 ⋯ 𝐍𝒏𝒆 𝐱 = [𝐍(𝐱)] 𝐮𝒏 (1.13) où 𝐱 ∈ 𝑉 𝑒

𝐮𝒏𝒆

Sur l’élément de référence 𝑉 𝑟 correspondant à 𝑉 𝑒 , (1.13) devient :


𝐮𝟏
𝐮𝟐
𝐮𝐞𝐱 ξ ≈ 𝐮 ξ = 𝐍𝟏 ξ 𝐍𝟐 ξ ⋯ 𝐍𝒏𝒆 ξ ⋮ = [𝐍(ξ)] 𝐮𝒏 (1.14)
𝐮𝒏𝒆

avec (1.12) :
𝑥 ξ = [𝐍 (ξ)] 𝐱 𝑛

𝜏 ∶ ξ → 𝐱 ξ = [𝐍(ξ)] 𝐱 𝑛 ⇒ 𝑦 ξ = [𝐍(ξ)] 𝐲 𝑛

𝑧 ξ = [𝐍(ξ)] 𝐳 𝑛
17
Approximation par éléments finis
1.3 Approximation sur un élément de référence
1.3.1 Expression de la fonction approchée 𝐮 𝐱
 Exemple 1.11 : Fonctions d’interpolation d’un triangle à 3 nœuds

• L’interpolation sur 𝑉 𝑟 :
𝐮𝒊
𝐮 ξ, 𝜂 = 𝐍𝟏 ξ, 𝜂 𝐍𝟐 ξ, 𝜂 𝐍𝟑 ξ, 𝜂 𝐮𝒋
𝐮𝒌
avec :
𝐍𝟏 ξ, 𝜂 = 1 − ξ − 𝜂
𝐍𝟐 ξ, 𝜂 = ξ
• Les nœuds d’interpolation et géométrique sont les mêmes.
𝐍𝟑 ξ, 𝜂 = 𝜂
• Les variables nodales sont :
• 𝐮 𝑥, 𝑦 = 𝐮 ξ, 𝜂 à condition que 𝑥, 𝑦 et ξ, 𝜂 correspondent
𝐮𝒊
dans la transformation :
𝐮𝒏 = 𝐮𝒋
𝐮𝒌 x𝑖
𝑥 ξ, 𝜂 = [𝐍𝟏 ξ, 𝜂 𝐍𝟐 ξ, 𝜂 𝐍𝟑 ξ, 𝜂 ] x𝑗
• L’interpolation linéaire sur 𝑉 𝑒 : x𝑘
𝐮𝒊 avec :
𝜏∶
𝐮 𝑥, 𝑦 = 𝐍𝟏 𝑥, 𝑦 𝐍𝟐 𝑥, 𝑦 𝐍𝟑 𝑥, 𝑦 𝐮𝒋 y𝑖 𝐍𝒊 ξ, 𝜂 = 𝐍𝒊 ξ, 𝜂
𝐮𝒌 𝑦 ξ, 𝜂 = [𝐍𝟏 ξ, 𝜂 𝐍𝟐 ξ, 𝜂 𝐍𝟑 ξ, 𝜂 ] y𝑗
(avec 𝐮 𝑥, 𝑦 = 𝒂 + 𝒃𝒙 + 𝒄𝒚 ) y𝑘 18
Approximation par éléments finis
1.3 Approximation sur un élément de référence
1.3.1 Expression de la fonction approchée 𝐮 𝐱
 Exemple 1.11 : Fonctions d’interpolation d’un triangle à 3 nœuds (suite)

• vérifions que 𝐮 𝑥0 , 𝑦0 = 𝐮 𝜉0 , 𝜂0 si 𝑥0 , 𝑦0 et 𝜉0 , 𝜂0 correspondent dans la transformation 𝜏 .


1 1
Choisissons par exemple : 𝜉0 = , 𝜂0 =
4 2
alors :
𝐮𝒊
1 1 1
𝐮 𝜉0 , 𝜂0 = 𝐮𝒋
4 4 2 𝐮
𝒌
et 1
x𝑖 𝐍𝟏 𝑥0 , 𝑦0 =
1 1 1 4
𝑥 ξ, 𝜂 = x𝑗 𝐮𝒊
4 4 2 x 1 1 1 1
𝑘 𝐮𝒋
⇒ 𝐍𝟐 𝑥0 , 𝑦0 = ⇒ 𝐮 𝑥0 , 𝑦0 =
y𝑖 4 4 4 2 𝐮𝒌
1 1 1
𝑦 ξ, 𝜂 = y𝑗 1
4 4 2 y 𝐍𝟑 𝑥0 , 𝑦0 =


𝑘 2
𝑥0 , 𝑦0 et 𝜉0 , 𝜂0 correspondent dans la transformation 𝜏 .

19
Approximation par éléments finis
1.3 Approximation sur un élément de référence c. Continuité entre éléments :
1.3.2 Propriétés de la fonction approchée 𝐮 𝐱 Si nous désirons que 𝐮 𝐱 et ses dérivées d’ordre s soient
continue sur une frontière commune à 2 éléments, il faut que
a. Caractère interpolant de l’approximation nodale : 𝐮 𝐱 et ses dérivées d’ordre s dépendent uniquement des seules
𝐮𝟏 variables nodales associées aux nœuds de cette frontière.
𝐮𝟐 C’est-à-dire :
𝐮 𝐱 𝒊 = 𝐮𝒊 = 𝐍𝟏 𝐱 𝒊 𝐍𝟐 𝐱 𝒊 ⋯ 𝐍𝒏𝒆 𝐱 𝒊 ⋮ 𝐮𝟏
sur 𝑉𝑒, on a : 𝐮𝟐
𝐮𝒏𝒆 𝐮 𝐱 = 𝐍𝟏 𝐱 𝒊 𝐍𝟐 𝐱 𝒊 ⋯ 𝐍𝒏𝒆 𝐱 𝒊
0 si 𝑖 ≠ 𝑗 ⋮
⇒ 𝐍𝒋 𝐱 𝒊 = (1.15)
1 si 𝑖 = 𝑗 𝐮𝒏𝒆
𝐮 𝐱 est continue sur une frontière de 𝑉 𝑒 si :
De même en utilisant l’approximation nodale sur 𝐍𝒊 𝐱 = 𝟎
l’élément de référence : 𝐮𝟏
x est situé sur une frontière et
𝐮𝟐 lorsque
𝐮 ξ𝒊 = 𝐮𝒊 = 𝐍𝟏 ξ𝒊 𝐍𝟐 ξ𝒊 ⋯ 𝐍𝒏𝒆 ξ𝒊 ⋮ 𝐮𝒊 n’est pas une variable nodale de cette frontière.
𝐮𝒏𝒆
⇒ 𝐍𝒋 ξ𝒊 =
0 si 𝑖 ≠ 𝑗 De même sur l’élément de référence 𝑉 𝑟 :
1 (1.16)
si 𝑖 = 𝑗 𝐮 ξ est continue sur une frontière de 𝑉 𝑟 si :
b. Continuité sur l’élément : 𝐍𝒊 ξ = 𝟎
Si nous désirons obtenir une fonction approchée 𝐮 𝐱 continue ξ est situé sur une frontière et
sur l’élément 𝑉 𝑒 , ainsi que ses dérivées d’ordre s, alors nous lorsque
𝐮𝒊 n’est pas une variable nodale de cette frontière.
devons utiliser des fonctions 𝐍𝒊 𝐱 continues et à dérivées
continues d’ordre s. 20
Approximation par éléments finis
1.3 Approximation sur un élément de référence
1.3.2 Propriétés de la fonction approchée 𝐮 𝐱
c. Continuité entre éléments (suite) :
𝜕𝐮 𝐱
La condition pour que soit continue sur une frontière s’écrit de manière similaire :
𝜕𝑥

𝐮𝟏
𝜕𝐮 𝐱 𝝏𝐍𝟏 𝐱 𝝏𝐍𝟐 𝐱 𝝏𝐍𝒏𝒆 𝐱 𝐮𝟐
= ⋯ ⋮
𝜕𝑥 𝝏𝑥 𝝏𝑥 𝝏𝑥
𝐮𝒏𝒆

𝝏𝐍𝒊 𝐱 𝐱 est situé sur une frontière et


où : = 0 lorsque
𝝏𝑥 𝐮𝒊 n’est pas une variable nodale de cette frontière.

La condition précédente s’écrit sur l’élément de référence en 2D :

ξ est situé sur une frontière et


𝝏𝐍𝒊 ξ 𝝏ξ 𝝏𝐍𝒊 ξ 𝝏𝜂
+ =𝟎 lorsque
𝝏ξ 𝝏𝑥 𝝏𝜂 𝝏𝑥 𝐮𝒊 n’est pas une variable nodale de cette frontière.

21
Approximation par éléments finis
1.3 Approximation sur un élément de référence
1.3.2 Propriétés de la fonction approchée 𝐮 𝐱
d. Fonctions d’interpolation polynomiales complètes :

• Pour que les erreurs sur 𝐮 𝐱 et sur toutes ses dérivées d’ordre s tendent vers zéros, il faut que l’expression (1.3) :
𝒂𝟏
𝒂𝟐
𝐮 𝐱 = 𝐏𝟏 𝐱 𝐏𝟐 𝐱 ⋯ 𝐏𝐧 𝐱 ⋮ = [𝐏] 𝑎
𝒂𝒏
contienne un polynôme complet d’ordre s.

• Si de plus 𝐮 𝐱 est continue sur les frontières entre éléments, ainsi que ses dérivées d’ordre s-1, alors les erreurs
tendent vers zéro en tout point du domaine V, y compris sur les frontières.

o Remarque 1 :
Si ces conditions de continuité ne sont pas satisfaites, il faut vérifier que les discontinuités sur les frontières n’empêchent pas les
erreurs de tendre vers zéros. Ceci, peut être vérifié grâce à la technique du patch test.

o Remarque 2 :
Si la transformation 𝜏 est linéaire alors les 2 points précédemment énoncés à la propriété d. ci-dessus, s’applique à 𝐮 ξ sur
l’élément de référence.
22
Approximation par éléments finis
1.4 Construction des fonctions 𝐍 ξ et 𝐍 ξ
1.4.1 Méthode générale de construction
a. Choix de la base polynomiale a1
a2
Sur l’élément de référence 𝑉 𝑟 , la fonction approchée s’écrit : 𝐮 ξ = P1 𝜉 P2 𝜉 ⋯ P𝑛𝑑 𝜉 ⋮ = [P(ξ)] a (1.18)
• Le choix des fonctions P𝑖 𝜉 est l’une des opérations de base de la MEF 𝑎𝑛𝑑

• Dans le cas où les P𝑖 𝜉 sont des monômes indépendants : ⇒ [P(ξ)] constitue la base polynomiale de l’approximation.
• la base polynomiale complète est le plus souvent utilisée :
o l’obtention de cette base complète ne peut être connue que pour certaine valeur de 𝑛𝑑
Degré du
polynôme  Définitions :
le nombre de variable nodale 𝐮𝑖 associé à l’ensemble
des nœuds d’interpolation de l’élément est appelé
nombre de degré de liberté et noté 𝑛𝑑 .

o Ce tableau précise le nombre de monômes nécessaires


pour construire des monômes complets. 23
Approximation par éléments finis
1.4 Construction des fonctions 𝐍 ξ et 𝐍 ξ
1.4.1 Méthode générale de construction
a. Choix de la base polynomiale (suite et fin) 𝑥 ξ = [𝐏 (ξ)] 𝑎𝑥

Pour construire les fonctions de transformations géométrique 𝐍, 𝑦 ξ = [𝐏(ξ)] 𝑎𝑦 (1.19)


choisissons de la même manière des expressions de x de la forme :
𝑧 ξ = [𝐏(ξ)] 𝑎𝑧
 Exemple 1.15 : Bases polynomiales complètes et incomplète

Nombre de Degré du
polynôme Base polynomiale [P(ξ)]
dimensions

bases complètes
(Linéaire)
(Quadratique)  Définitions :
(Linéaire) • 𝑎 : variable généralisée de l’élément
(Quadratique)
• 𝐮 ξ = [P(ξ)] a approximation généralisée
(Linéaire)
• 𝑎𝑥 , 𝑎𝑥 , 𝑎𝑥 : coordonnées généralisées de l’élément
(Quadratique)
bases non complètes

(bi-linéaire)

(tri-linéaire)
24
Approximation par éléments finis
1.4 Construction des fonctions 𝐍 ξ et 𝐍 ξ
1.4.1 Méthode générale de construction
b. Relations entre variables généralisées et variables nodales
 En chaque nœud d’interpolation de coordonnées ξ𝑖 , la fonction 𝐮 ξ prend la valeur nodale 𝐮𝑖 = 𝐮 ξ𝑖 :
𝐮1 𝐏1 ξ1 𝐏2 ξ1 ⋯ 𝐏𝑛𝑑 ξ1
𝐮2 𝐏1 ξ2 𝐏2 ξ2 ⋯ 𝐏𝑛𝑑 ξ2
⋮ = 𝐮 𝑛 = ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ 𝑎
𝐮𝒏𝒅 𝐏1 ξ𝑛𝑑 𝐏2 ξ𝑛𝑑 ⋯ 𝐏𝑛𝑑 ξ𝑛𝑑

𝐮𝑛 = 𝐏𝑛 𝑎 (1.20)
• En inversant la matrice nodale 𝐏𝑛 d’ordre 𝑛𝑑 , on a :
𝑎 = 𝐏𝑛 −1 𝐮𝑛 (1.21)
• Le calcul de (1.21) est si 𝐏𝑛 est non singulière (inversible)
• L’inversion de 𝐏𝑛 dépend :
o du choix de la base polynomiale et
o et des coordonnées ξ𝑖 des nœuds de l’élément de référence.
• Puisque 𝐏𝑛 est indépendante de la géométrie de l’élément réel, la propriété de singularité de 𝐏𝑛 est
une caractéristique de l’élément de référence et non de l’élément réel
25
Approximation par éléments finis
1.4 Construction des fonctions 𝐍 ξ et 𝐍 ξ
1.4.1 Méthode générale de construction
b. Relations entre variables généralisées et variables nodales (suite)

 De la même manière, nous écrivons (1.19) aux nœuds géométriques :


𝑥𝑛 = [𝐏𝑛 ] 𝑎𝑥 𝑎𝑥 = [𝐏𝑛 ]−1 𝑥𝑛
𝑦𝑛 = [𝐏𝑛 ] 𝑎𝑦 (1.22) soit après inversion de [𝐏𝑛 ] : 𝑎𝑦 = [𝐏𝑛 ]−1 𝑦𝑛 (1.23)
𝑧𝑛 = [𝐏𝑛 ] 𝑎𝑧 𝑎𝑧 = [𝐏𝑛 ]−1 𝑧𝑛

c. Expressions des fonctions 𝐍 ξ et 𝐍 ξ  Nous obtenons de la même manière dans la cas des fonctions 𝐍 ξ :
𝑥 ξ = [𝐍 ξ ] 𝑥𝑛
 Reportons (1.21) dans (1.18) : −1
𝑦 ξ = [𝐍 ξ ] 𝑦𝑛 (1.25) où : [𝐍 ξ ] = [𝐏(ξ)] 𝐏𝑛
𝐮 ξ = [𝐏(ξ)] 𝐏𝑛 −1 𝐮𝑛
𝑧 ξ = [𝐍 ξ ] 𝑧𝑛
soit :
d. Dérivée de la fonction 𝐮 ξ
𝐮 ξ = 𝐍 ξ 𝐮𝑛
Par dérivation de (1.24), nous obtenons :
d’où : [𝐍 ξ ] = [𝐏(ξ)] 𝐏𝑛 −1 (1.24) 𝐮 ,ξ 𝐏 ,ξ 𝐍 ,ξ
𝐮 ,𝜂 = 𝐏 ,𝜂 𝐏𝑛 −1 𝐮𝑛 = 𝐍 ,𝜂 𝐮𝑛 = [𝐁 ,ξ ] 𝐮𝑛 (1.26)
𝐮 ,𝜁 𝐏 ,𝜁 𝐍 ,𝜁
26
Approximation par éléments finis
1.4 Construction des fonctions 𝐍 ξ et 𝐍 ξ
1.4.1 Méthode générale de construction
e. Résumé des opérations de construction de [𝐍 ξ ]

• Choix de la base polynomiale [𝐏 ξ ]


• Evaluation de la matrice nodale 𝐏𝑛 = [𝐏𝑗 ξ𝑖 ]; (i , j ) = 1,2,…, 𝑛𝑑
• Inversion de la matrice nodale 𝐏𝑛
• Calcul de [𝐍 ξ ] aux points ξ désirés : [𝐍 ξ ] = [𝐏(ξ)] 𝐏𝑛 −1

 Exemple 1.16 : Construction des fonctions 𝐍 𝝃 d’un élément quadrilatéral iso paramétrique à 4 nœuds
𝟏
𝐍 ξ = 𝟏−ξ 𝟏−𝜂 𝟏+ξ 𝟏−𝜂 𝟏+ξ 𝟏+𝜂 𝟏−ξ 𝟏+𝜂
𝟒

Etapes de construction :

• Choix de la base polynomiale [𝐏 ξ ]


• Evaluation de la matrice nodale 𝐏𝑛
𝑟 𝑒
Élément de référence 𝑉 Élément réel 𝑉
• Inversion de la matrice nodale 𝐏𝑛
• Calcul [𝐍 ξ ]
28
Approximation par éléments finis
1.5 Transformation des opérateurs de dérivation
1.5.1 Généralités
 Comme l’approximation (1.13) sur l’élément réel est souvent compliquée, nous utilisons
systématiquement l’approximation (1.14) sur l’élément de référence 𝑉 𝑟 :
𝐮𝟏
𝐮𝟐
𝐮𝐞𝐱 ξ ≈ 𝐮 ξ = 𝐍𝟏 ξ 𝐍𝟐 ξ ⋯ 𝐍𝒏𝒆 ξ ⋮ = [𝐍(ξ)] 𝐮𝒏 (1.33)

associé à (1.12) : 𝐮𝒏𝒆


𝑥 ξ = [𝐍 (ξ)] 𝐱 𝑛
𝐱 = (𝑥, 𝑦, 𝑧)
(1.34) Où :
𝜏 ∶ ξ → 𝐱 ξ = [ 𝐍(ξ)] 𝐱 𝒏 ⇒ 𝑦 ξ = [𝐍(ξ)] 𝐲 𝑛 ξ = (ξ, 𝜂, 𝜁)
𝑧 ξ = [𝐍(ξ)] 𝐳 𝑛

la transformation 𝜏 étant bijective : 𝜏 −1 : 𝐱 → ξ = ξ(𝐱) (1.35)

 Bien que 𝜏 −1 existe toujours, elle n’est facile à construire explicitement que si 𝜏 est linéaire :
o C’est pourquoi toutes les expressions qui impliquent des dérivées de 𝐮 en 𝑥, 𝑦, 𝑧 sont
transformées en dérivées en ξ, 𝜂, 𝜁 grâce à la matrice de transformation dite jacobienne 𝐽 .

28
Approximation par éléments finis
1.5 Transformation des opérateurs de dérivation
1.5.2 Dérivées premières
 Soient 𝐮 𝐱 = 𝐮(𝑥, 𝑦, 𝑧) la fonction approchée sur l’élément réel 𝑉 𝑒 et 𝐮 ξ = 𝐮(ξ, 𝜂, 𝜁) celle approchée sur l’élément de référence 𝑉 𝑟 ,
alors nous pouvons utiliser la dérivation en chaîne pour calculer les dérivées en ξ = (ξ, 𝜂, 𝜁) de la fonction 𝐮 𝐱 à partir de
ses dérivées en 𝐱 = (𝑥, 𝑦, 𝑧) :
𝜕 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕
𝜕ξ 𝜕ξ 𝜕ξ 𝜕ξ 𝜕𝑥
𝜕 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕 (1.36a) Ce que nous noterons : 𝜕ξ = [𝐽] 𝜕𝑥 (1.36b)
=
𝜕𝜂 𝜕𝜂 𝜕𝜂 𝜕𝜂 𝜕𝑦
𝜕 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕
𝜕𝜁 𝜕𝜁 𝜕𝜁 𝜕𝜁 𝜕𝑧

• Les termes [J] s’obtiennent aisément par la dérivation de (1.34).


 De la même manière, les dérivées en x de 𝐮 𝐱 s’obtiennent à partir des dérivées en ξ :
𝜕 𝜕ξ 𝜕𝜂 𝜕𝜁 𝜕
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕ξ
𝜕 𝜕ξ 𝜕𝜂 𝜕𝜁 𝜕
= (1.37a) Ce que nous noterons : 𝜕𝑥 = [𝑗] 𝜕ξ (1.37b)
𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝜂
𝜕 𝜕ξ 𝜕𝜂 𝜕𝜁 𝜕
𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝜁 29
Approximation par éléments finis
1.5 Transformation des opérateurs de dérivation
1.5.2 Dérivées premières (suite)
En reportant (1.37b) dans (1.36b), nous obtenons : 𝑗 = 𝐽 −1 (1.38)

 Expression 𝑗 = 𝐽 −1

• Expression en 1D :
−1
1 (1.39)
𝐽 = 𝐽11 ⇒ 𝐽 =
𝐽11

• Expression en 2D :
𝐽 𝐽 1 𝐽22 −𝐽12
𝐽 = 11 12 ⇒ 𝐽 −1
=
𝐽21 𝐽22 det(𝐽) −𝐽21 𝐽11 (1.40)

det 𝐽 = 𝐽11 𝐽22 − 𝐽12 𝐽21


• Expression en 3D :
𝐽11 𝐽12 𝐽13
𝐽 = 𝐽21 𝐽22 𝐽23 ⇒ (1.41)
𝐽31 𝐽32 𝐽33

30
Approximation par éléments finis
1.5 Transformation des opérateurs de dérivation
1.5.2 Dérivées premières (suite)
 Calcul des termes de 𝐽
• Les termes de 𝐽 sont obtenus d’après (1.36a) par dérivation par rapport à ξ
de la relation (1.12) que nous réécrivons sous la forme :
𝑥, 𝑦, 𝑧 = 𝐍 ξ [ 𝑥𝑛 𝑦𝑛 𝑧𝑛 ] (1.42)
𝑥𝑛 , 𝑦𝑛 , 𝑧𝑛 étant les coordonnées x,y et z des nœuds géométriques de l’élément.
𝜕
La matrice jacobienne s’écrit :
𝜕ξ 𝐍 ,ξ
𝜕
𝐽 = 𝑥, 𝑦, 𝑧 = 𝐍 ,𝜂 [ 𝑥𝑛 𝑦𝑛 𝑧𝑛 ] (1.43)
𝜕𝜂
𝑒
𝜕 𝐍 ,𝜁 𝑛 ×3
𝜕𝜁 𝑒
3×𝑛
• 𝐽 est donc le produit de 2 matrices :
o L’une contenant les dérivées en ξ des fonctions de transformations géométriques
𝑒
o L’autre contenant les coordonnées des 𝑛 nœuds géométriques de l’élément.

31
Approximation par éléments finis
1.5 Transformation des opérateurs de dérivation
1.5.2 Dérivées premières (suite et fin)
 Transformation d’une intégrale
Le changement de variable (1.12) ou (1.34) permet de passer de (1.44)
𝑓 𝐱 𝑑𝑥 𝑑𝑦 𝑑𝑧 = 𝑓 𝑥 ξ det 𝐽 𝑑ξ 𝑑𝜂 𝑑𝜁
l’intégration d’une fonction 𝑓(𝐱) = 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) (quelconque) sur 𝑉𝑒 𝑉𝑟
l’élément réel 𝑉 𝑒 à une intégration plus simple sur l’élément de
référence 𝑉 𝑟 : • det 𝐽 est le déterminant de la matrice jacobienne
1.5.3 Dérivées secondes • 𝑑𝑉 = 𝑑𝑥 𝑑𝑦 𝑑𝑧 = det 𝐽 𝑑ξ 𝑑𝜂 𝑑𝜁 est le l’élément
de volume
 En dérivant (1.37a) par rapport à 𝐱 on obtient :
𝜕2 𝜕2
𝜕𝑥 2 𝜕ξ2
𝜕2 𝜕2
𝜕𝑦 2 𝜕 𝜕𝜂 2
𝜕2 𝜕ξ 𝜕2
𝜕𝑧 2 𝜕 𝜕𝜁 2 (1.45a) Ce que nous noterons : 𝜕 2 𝑥 = 𝑇1 𝜕ξ + 𝑇2 𝜕 2 ξ (1.45b)
= 𝑇1 + 𝑇1
𝜕2 𝜕𝜂 𝜕2
𝜕𝑥𝜕𝑦 𝜕 𝜕ξ𝜕𝜂 Où : 𝑇1 et 𝑇2 sont des matrices
𝜕2 𝜕𝜁 𝜕2
𝜕𝑦𝜕𝑧 𝜕𝜂𝜕𝜁
𝜕2 𝜕2
𝜕𝑥𝜕𝑧 𝜕ξ𝜕𝜁 32
Approximation par éléments finis
1.5 Transformation des opérateurs de dérivation
1.5.3 Dérivées secondes (suite)
 Calcul de 𝑇1 et 𝑇2 :
En dérivant (1.36) par rapport à ξ nous obtenons :
𝜕 2 ξ = C1 𝜕𝑥 + [C2 ] 𝜕 2 𝑥 (1.46a)
En utilisant (1.37b) :
𝜕 2 ξ = C1 𝑗 𝜕ξ + [C2 ] 𝜕 2 𝑥 (1.46b)
(1.48)
Reportons (1.46b) dans (1.45b) :
𝜕 2 𝑥 = ( 𝑇1 + 𝑇2 C1 𝑗 ) 𝜕ξ + 𝑇2 [C2 ] 𝜕 2 𝑥
D’où les 2 relations :
𝑇2 C2 = 𝐼 donc 𝑇2 = C2 −1 (1.47a)

𝑇1 + 𝑇2 C1 𝑗 = 0 donc 𝑇1 = − 𝑇2 C1 𝑗 (1.47b)
Les matrices 𝑇2 et C1 sont données explicitement par
(1.49)
(1.48) et (1.49) et la matrice 𝐼 est la matrice identité.

33
Approximation par éléments finis
1.5 Transformation des opérateurs de dérivation
1.5.3 Dérivées secondes (suite)
 Calcul de 𝑇1 et 𝑇2 à 2D :
A deux dimensions 𝑇1 et 𝑇2 , nous obtenons :

(1.50a)

(1.50b)

34
Approximation par éléments finis
 Exemple d’application : problème de précipitation
 La MEF est le plus souvent utiliser pour discrétiser des équations aux dérivées partielles.

 La MEF peut cependant être utilisée pour approcher une fonction connue seulement en certains points de mesures :
 Nous proposons dans cet exemple de calculer la quantité de pluie totale tombée sur une région A à partir des mesures
obtenues par des pluviomètres situés en certains points.
 La précipitation totale 𝑄 est définie à partir des précipitations 𝑢 𝑥, 𝑦 en tout point par : 𝑄 = 𝑢 𝑥, 𝑦 𝑑𝐴
𝐴

Nœud

Nœuds

35

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