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REPUBLIQUE DU BENIN

***********
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
***********
Université d’Abomey-Calavi
***********
Institut National de l’Eau
***********
Département de l’Eau pour l’Agriculture et la Société
Spécialité : Génie Rural et Maîtrise de l’Eau (GRME)
Mémoire de fin de formation pour l’obtention du diplôme de Master Professionnel

Modélisation hydrologique des inondations dans les bassins Q et Pa


de la ville de Cotonou

Réalisé et soutenu par :


HOUNGAN Géoffroy Léon C.
Le 10 juillet 2023
Sous la direction de :
CODO François de Paule
Professeur titulaire des Universités (CAMES)

COMPOSITION DU JURY :
PRESIDENT :
Pr CODO François de Paule
Professeur titulaire des Universités (CAMES)
MEMBRES :

Dr. HOUNSOU B. Mathieu Dr. LANMANDJEKOGNI Paul Ing. GBAGUIDI Brice

Année académique : 2020 – 2021


CERTIFICATION
Nous certifions que ce travail a été réalisé par HOUNGAN Géoffroy Léon C., étudiant en
Master au Département de l'Eau pour l'Agriculture et la Société, option : Génie Rural et Maîtrise
de l'Eau (GRME), de l'Institut National de l'Eau (INE) à l'Université d'Abomey-Calavi (UAC)
sous notre supervision.

Le Maitre de mémoire

CODO François de Paule,


Professeur titulaire des Universités du CAMES

ii
DEDICACE
A Dieu tout puissant pour m’avoir accompagné et donné le courage d’avancer lors des moments
de difficultés que j’ai rencontré dans la réalisation de ce travail

iii
REMERCIEMENTS
Nous remercions Dieu tout puissant de nous avoir accordé sa grâce et sa bonté, et de nous avoir
donné la santé, la patience et le courage pendant la réalisation de ce travail de mémoire.
Aussi, nous ne saurions taire ce sentiment de gratitude que nous éprouvons à l’égard de l’Institut
National de l’Eau en la personne de :
 Professeur Daouda Mama, Directeur de l’Institut National de l’Eau, pour son
enseignement et ses conseils,
 Professeur CODO François de Paule, pour avoir accepté diriger ce mémoire.
 Professeur Luc O.C SINTONDJI, Directeur Adjoint de l’INE
 Dr Mathieu B. HOUNSOU, chef du Département de l’Eau pour l’Agriculture et la
Société

La réalisation de ce document n'aurait pas abouti sans l'aide, à des degrés divers de certaines
personnes envers lesquelles nous devrions une spéciale reconnaissance. Nous remercions :
 Ir Brice GBAGUIDI, pour son encadrement et ses conseils ;
 Tous mes camarades/collègues de Génie Rural et Maîtrise de l’Eau et spécialement
ceux de la 6ième promotion de l’Institut National de l’Eau, avec qui tout au long des deux
(02) années, nous avons partagé des moments de fraternité et d’apprentissage ;
 Tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce document qu’ils
trouvent ici toute ma gratitude.

Toutes mes gratitudes vont également à l’ endroit :


 De mes parents HOUNGAN Marcel et AKOHA Suzanne qui m’ont accompagnés et
soutenus durant tout mon cursus ;
 De mes frères et sœurs pour leurs soutiens morales.

iv
RESUME
La ville de Cotonou connait de façon récurrente des inondations dues à sa faible pente, la faible
profondeur de sa nappe phréatique et la faible capacité de drainage de certains ouvrages
d’assainissement pluviales. Les bassins Q et Pa de la ville de Cotonou sont également sujets à
des inondations régulières. C’est ainsi que le présent travail intitulé « Modélisation
hydrologique des inondations dans les bassins Q et Pa de la ville de Cotonou » se propose
de simuler les hydrogrammes dans les différents tronçons, ainsi que le débordement des eaux
dans les canaux des bassins Q et Pa. Pour ce faire, le modèle SWMM qui est un modèle de
simulation hydrologique des écoulements en réseau d’assainissement a été utilisé. Une
subdivision en biefs des canaux de drainage de chaque bassin versant a été réalisée (de C1 à C7
pour le bassin Q et de C1 à C6 pour le bassin Pa). Sur la base des paramètres d’entrées du
modèle prenant en compte d’une part les paramètres physiographiques des bassins et d’autre
part la pluviométrie locale, les débits dans les différents tronçons ont été simulés. L’analyse des
hydrogrammes simulés a montré que les canaux des bassins Q et Pa sont sous dimensionnés et
subissent des débordements pour la crue décennale utilisée à l’entrée.

A titre d’exemple l’analyse de l’hydrogramme du bief C2 du réseau de drainage du bassin Q


nous montre un débordement des eaux du a sa surcharge avec une valeur de débit maximal
atteignant les 6.75 m3/s. Ce débordement d’eau dans le bief du a son incapacité à évacuer le
débit d’eau générer au cours d’une crue décennale est à l’origine du phénomène d’inondation
dans le bassin versant Q

S’agissant du bassin Pa on note également le phénomène de débordement des eaux dans


plusieurs biefs du réseau de drainage avec des débits d’eau atteignant 10.9 m3/s qui ne peuvent
être évacué par les biefs du réseau à cause de leur sous-dimensionnement

Mots clés : Inondation, Modélisation hydrologique, Modèle SWMM, Bief, Débordement

v
ABSTRACT
The city of Cotonou recurrently experiences flooding due to its shallow slope, the shallow depth
of its water table and the low drainage capacity of certain rainwater sanitation works. The Q
and Pa basins of the city of Cotonou are also subject to regular flooding. This is how the present
work entitled “Hydrological modeling of flooding in the Q and Pa basins of the city of Cotonou”
aims to simulate the hydrographs in the different sections, as well as the overflow of water in
the channels of the Q and Pa basins. To do this, the SWMM model which is a hydrological
simulation model of flows in a sanitation network was used. A subdivision into reaches of the
drainage canals of each watershed was carried out (from C1 to C7 for the Q basin and from C1
to C6 for the Pa basin). On the basis of the model input parameters taking into account on the
one hand the physiographic parameters of the basins and on the other hand the local rainfall,
the flow rates in the different sections were simulated. The analysis of the simulated
hydrographs showed that the channels of the Q and Pa basins are undersized and are subject to
overflows for the ten-year flood used at the entrance. As an example, the analysis of the
hydrograph of reach C2 of the Q basin drainage network shows us an overflow of water due to
its overload with a maximum flow value reaching 6.75 m3/s. This overflow of water in the
reach due to its inability to evacuate the flow of water generated during a ten-year flood is at
the origin of the flooding phenomenon in the catchment area Q

Regarding the Pa basin, we also note the phenomen on of water overflowing in several reaches
of the drainage network with water flow rates reaching 10.9 m3/s which cannot be evacuated
through the reaches of the network due to their under-dimensioning.

Keywords: Flood, Hydrological modelling, SWMM model, Reach, Overflow

vi
SIGLES ET ABREVIATIONS

UNISDR: United Nations International Strategy for Disaster Reduction

CaDRI: Capacity for Disaster Reduction Initiative

OCHA: Office for the Coordination of Humanitarian Affairs

SWMM: Storm Water Management Model

SIG: Système d’Information Géographique

MNT: Modèle Numérique de Terrain

MNA: Modèle Numérique d’Altitude

HDF: Hauteur Durée Fréquence

FIT: Front Inter Tropical

PDA: Plan Directeur d’Assainissement

IGN: Institut Géographique National

PDC: Plan de Développement Communal

SWE: Shallow Water Equation (les équations de Barré Saint-Venant)

vii
SOMMAIRE
CERTIFICATION ...................................................................................................................... II
DEDICACE .............................................................................................................................. III
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ IV
RESUME ....................................................................................................................................V
ABSTRACT ............................................................................................................................. VI
SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................................... VII
SOMMAIRE ..........................................................................................................................VIII
LISTE DES FIGURES ...............................................................................................................X
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ XI
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
1 CONTEXTE ET JUSTIFICATION ........................................................................................ 1
2- PROBLEMATIQUE .............................................................................................................. 2
3- OBJECTIFS DE L’ETUDE ................................................................................................... 3
4- HYPOTHESES D’ETUDE .................................................................................................... 4
5- STRUCTURE DU DOCUMENT .......................................................................................... 4
CHAPITRE 1 : GENERALITES ET ETAT DES CONNAISSANCES SUR LA
MODELISATION DES INONDATIONS ................................................................................. 5
1-1 Le cycle hydrologique de l’eau ............................................................................................ 5
1-2 L’inondation ......................................................................................................................... 5
1-3 La typologie des inondations ............................................................................................... 6
1-4 Le risque d’inondation ......................................................................................................... 7
1-5 Les risques d’inondations à Cotonou ................................................................................... 7
1-6 Définition D’un modèle ....................................................................................................... 8
1-7 Modèle hydrologique .......................................................................................................... 8
1-8 Critères de choix des modèles hydrologiques ...................................................................... 9
1-9 La modélisation hydrologique ............................................................................................. 9
1-10 Approche de La modélisation en hydrologie urbaine ...................................................... 10
1-11 La modelisation hydrologique au Benin et dans la ville de Cotonou .............................. 12
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ................................................ 15
2-1 Présentation physique de la ville de Cotonou .................................................................... 15
2-2 Situation des bassins versants Q et Pa de La ville de Cotonou .......................................... 15
2-3 Démographie de la ville de Cotonou ................................................................................. 18
2-4 Facteurs climatiques de la ville de Cotonou ...................................................................... 18

viii
2-5 Topographie de la ville de Cotonou ................................................................................... 20
2-6 Hydrographie de la ville de Cotonou ................................................................................. 20
2-7 Données hydrogéologiques ................................................................................................ 21
CHAPITRE 3 : MATERIEL ET METHODES ....................................................................... 23
3-1 Matériel .............................................................................................................................. 23
Classification des modèles hydrologiques des inondations ..................................................... 23
3-2 Méthode d’étude ................................................................................................................ 29
CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION ................................................................... 49
Resultats de simulation des Bassins Q et Pa ............................................................................ 49
4-1 Pour le bassin Q ................................................................................................................. 49
4-2 Pour le bassin Pa ................................................................................................................ 57
CONCLUSION ........................................................................................................................ 66
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 67
ANNEXES ............................................................................................................................... 70

ix
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Le cycle de l’eau ......................................................................................................................5
Figure 2: Situation géographique de la Ville de Cotonou et des Bassins-versants Q et Pa dans la ville17
Figure 3: Dynamique démographique de la ville de Cotonou ...............................................................18
Figure 4: Variation de la température....................................................................................................19
Figure 5: Régime pluviométrique à Cotonou 1953-2016 ......................................................................20
Figure 6: Le complexe lac Nokoué - Sô – Ouémé ................................................................................21
Figure 7: Coupe hydrogéologique du bassin sédimentaire côtier du bénin ............................................22
Figure 8: Interface SWMM ....................................................................................................................31
Figure 9: Diagramme de simulation du modèle SWMM ......................................................................32
Figure 10: Processus de simulation du modèle SWMM .......................................................................32
Figure 11: Représentation du bassin versant sous la forme d’une surface rectangulaire SWMM ........33
Figure 12: Représentation du bassin versant sous la forme d’un réservoir linéaire SWMM ................34
Figure 13: Schématisation du processus de green ampt .........................................................................38
Figure 14: Délimitation des sous-bassins de Pa .....................................................................................40
Figure 15: Délimitation des sous-bassins de Q .....................................................................................41
Figure 16:Courbe HDF COTONOU ......................................................................................................42
Figure 17: Pluie de projet appliquée à la simulation. .............................................................................43
Figure 18: Carte d’occupation du sol du bassin Pa ...............................................................................44
Figure 19: Carte d’occupation du sol du bassin Q ................................................................................45
Figure 20: Chemin d'écoulement de l'eau dans le bassin Q....................................................................46
Figure 21: Carte des pentes du bassin Q ................................................................................................47
Figure 22: Carte des pentes du bassin Pa ...............................................................................................47
Figure 23:Schéma du réseau avec l'état de simulation ...........................................................................51
Figure 24: Capacité des différents biefs du réseau .................................................................................52
Figure 25: Hydrogrammes dans les Biefs C2-C5 ...................................................................................53
Figure 26:Vitesses maximales du réseau ................................................................................................54
Figure 27: Vitesse d'écoulement dans le Bief C7 ...................................................................................54
Figure 28: Profil en long ou niveau d’eau J1-Ext..................................................................................55
Figure 29: Profil en long ou niveau d’eau J5-Ext..................................................................................55
Figure 30: Hyétogramme à l'entrée des sous-bassins .............................................................................56
Figure 31: Hydrogrammes de ruissellement des sous-bassins ...............................................................56
Figure 32: Schéma de réseau avec l’état de simulation ..........................................................................59
Figure 33: Capacité des différents biefs du réseau .................................................................................60
Figure 34: Hydrogrammes dans les Biefs C3-C4. .................................................................................60
Figure 35:Vitesses maximales dans le réseau. .......................................................................................62
Figure 36:Vitesse d’écoulement dans le bief C3 ....................................................................................62
Figure 37: Ligne d'eau (cas de pointe) en J1-Ext. ..................................................................................63
Figure 38: Ligne d'eau (cas de pointe) en J3-Ext. ..................................................................................63
Figure 39: Ligne d'eau (cas de pointe) en J5-Ext. ..................................................................................64
Figure 40: Hyétogramme à l’entrée des sous-bassins ............................................................................64
Figure 41: Hydrogrammes de ruissellement des sous-bassins ...............................................................65

x
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Avantages et limites des modèles d’inondation hydrologiques urbaines ...........................28
Tableau 2 : Etapes de calcul et estimation d’une pluie de projet par la méthode « composite » ...........43
Tableau 3 : Etiquetage des paramètres ...................................................................................................49
Tableau 4 : caractéristiques des sous bassins versants (Bassin Q) .........................................................50
Tableau 5 : Caractéristiques des nœuds (bassin Q) ................................................................................50
Tableau 6 : Caractéristiques des biefs (bassin Q) ...................................................................................50
Tableau 7 : Lame d'eau précipitée, infiltrée et ruisselée pour chaque sous-bassin.................................57
Tableau 8 : Etiquetage des paramètres ...................................................................................................57
Tableau 9 : Caractéristiques des sous bassins versants (Bassin Pa) .......................................................57
Tableau 10 : Caractéristiques des nœuds (bassin Pa) .............................................................................58
Tableau 11 : Caractéristiques des conduites (Bassin Pa) .......................................................................58
Tableau 12 : Lame d'eau précipitée, infiltrée et ruisselée pour chaque sous-bassin...............................65

LISTE DES PHOTOS


Photo 1: Rue submergée d’eau à vossa ..................................................................................................83
Photo 2: Maisons Inondées ………………...….......…………………………………………………..83
Photo 3: Collecteur débordé ..................................................................................................................83

xi
INTRODUCTION GENERALE
1 contexte et justification
Les inondations sont un phénomène météorologique, assez fréquent qui entraîne d'énormes
dégâts, des pertes en vies humaines et des pertes socio-économiques, avec un impact
environnemental considérable (Barredo, 2009; Teng et al., 2017). Le monde est de plus en plus
secoué par l’aléa inondation notamment en Asie, en Afrique, en Amérique et en Europe, dont
les incidences augmentent en intensité et en fréquence.

En Afrique de l’Ouest, sept cent soixante-dix milles (770.000) personnes ont été touchées par
les inondations durant l'été de l'année 2009 (OCHA, 2009). Ces inondations de 2009 ont frappé
beaucoup de pays ouest-africains et ont occasionné des pertes en vies humaines et des
destructions d’infrastructures socio-économiques importantes telles que les hôpitaux, les routes
et ponts sans compter évidemment les habitations. Le Sénégal, le Burkina-Faso, le Niger, la
Sierra-Léone sont parmi les pays les plus touchés.

Le Bénin, comme la plupart des pays de l’Afrique de l’ouest est confronté à des inondations.
Ainsi, les inondations survenues en 2010 ont causées près de 78, 3 milliards de FCFA de
dommages et de destructions et 48, 8 milliards FCFA de pertes, notamment dans le secteur
agricole (cultures vivrières et de rente, élevage et pêche) et le secteur des transports (CaDRI,
2015).

La situation est d’autant plus remarquable dans les grandes villes comme Cotonou où le taux
d’urbanisation de la ville est passé de 40% en 2002 à 44% en 2013 (INSAE, RGPH, 2013).

La ville de Cotonou subit des inondations régulières sous les effets conjugués de la variabilité
pluviométrique, de la densité de sa population, du mauvais fonctionnement des systèmes
d'évacuation des eaux pluviales, et à l'insuffisance des mesures d’assainissement auxquelles
s’ajoutent les difficultés liées à la non maîtrise de l’urbanisation (occupation des zones
inondables). Au cours des inondations de 2010, près de 54% du territoire de la ville de Cotonou
s’est retrouvé sous les eaux

Pour parvenir à contenir les inondations dans la ville de Cotonou, notamment dans les bassins
Q et Pa de nombreuses stratégies telles que la construction d'ouvrages d'assainissement et
l’utilisation de solution alternative telle que la construction de bassin de rétention ont déjà été
développées par les autorités, mais la plupart de ces ouvrages ont montré leurs limites. Face à
leur insuffisance et/ou inefficacité, les populations de Cotonou en général, et en particulier
celles installées dans les bassins Q et Pa de la ville continuent toujours de subir les méfaits des
inondations. C’est dans ce cadre que ce travail a été initié afin de mieux analyser les

1
manifestations des inondations dans les bassins Q et Pa de la ville de Cotonou ; d’où le thème
« Modélisation hydrologique des inondations dans les bassins Q et Pa de la ville de
Cotonou »

2- Problématique
La gestion de l’eau est d’une importance capitale dans le développement de l’occupation du
territoire : elle pose des problèmes d’usage, de pénurie et d’inondation. En ce qui concerne les
inondations, elles sont souvent issues des crues, qui sont des phénomènes plus ou moins
localisés qui surviennent aléatoirement sur les cours d’eau et représentent un danger pour les
biens et les personnes dans la plupart des régions du globe. Depuis quelques décennies ce
phénomène catastrophique semble advenir à un rythme plus accéléré et être potentiellement
plus dangereux et plus dévastateur. L’exacerbation des conséquences des catastrophes apparaît
due à deux facteurs majeurs : les changements climatiques (par l’augmentation de l’occurrence
des phénomènes) et l’expansion urbaine, conséquence de la croissance démographique. En
Afrique subsaharienne, la population croît à un taux de 2,6% par an (May,2008). Cette
croissance rapide est notable surtout en milieu urbain où on note l’émergence de grandes
villes et même de quelques mégapôles (Tabutin et Schoumaker,2004). En ce qui concerne le
Bénin, le taux d’urbanisation est estimé à 44% en 2013 (INSAE, RGPH,2013)

L’ampleur des dommages liés aux inondations récurrentes ces dernières années dans le monde
et plus particulièrement au Bénin a mis à jour les lacunes dans la gestion des inondation.
Ainsi les crues de 2010 qui ont été particulièrement marquantes ont mis à nu les failles du
système de prévention et de gestion. Les inondations au Bénin font souvent suite à de fortes
pluies accompagnées des crues des grands systèmes fluviaux dans leurs bassins respectifs et des
inondations dans les centres urbains. Ces inondations affectent les zones basses, comme les
marécages et les bas quartiers des villes béninoises comme Cotonou

A Cotonou, l'affleurement de la nappe phréatique, le relief plat et la stagnation des eaux


pluviales pendant les saisons pluvieuses ainsi que l'écoulement difficile des eaux fluviales sont
des prédispositions naturelles aux inondations. Les mauvais systèmes d'évacuation des eaux
pluviales et l'insuffisance des mesures d'assainissement auxquels s'ajoutent le comblement du
lit du fleuve Ouémé et l'urbanisation spontanée et inconsciente en zones inondables sont des
facteurs qui augmentent les risques d'inondation. En effet, selon Mahe et al. (2003) cité par
Afouda et Houanye (2004), la fréquence actuelle des inondations est due à l'augmentation
récente du ruissellement de surface par suite des changements intervenus dans l'utilisation des
sols.

2
Des travaux scientifiques ont été menés pour la modélisation des écoulements à surface libre à
Cotonou et ont conduit à des modèles hydrauliques 1D, 2D et 3D. (Hountondji, 2021) a mené
une étude de la simulation 1D/2D des inondations du lac Nokoué à Cotonou avec le modèle
HEC-RAS pour simuler le débordement du lac Nokoué pour l’aide à la décision en matière de
prévision et de prévention des inondations dans la ville de Cotonou.

Mais selon Bates et al., (1997) (cité par Gbaguidi,(2010)), ces modélisations se heurtent à
d’énormes problèmes de calage et de validation de paramètres dans leur application à la plaine
d’inondation

Le développement de modèles appropriés (en terme de processus, de temporalité et de prise en


compte du spatial) est alors nécessaire (Zerger, 2002). Dans ce sens, Tobada, (2021) a réalisé
une étude d’applicabilité des modèles hydrodynamiques dans le contexte des inondations de la
ville de Cotonou pour contribuer à la résolution du problème d’inondation très fréquent dans
la ville de Cotonou. Ce travail étudie les modèles hydrodynamiques pouvant être utilisé dans le
cadre des inondations,

Des études utilisant également le SIG ont été menées sur les inondations à Cotonou (une
cartographie de deux quartiers de la ville de Cotonou a été réalisée par (Capo, 2008). Pirot et
Rufai (2009) ainsi que Assogba & Gbaguidi (2010) ont utilisé le SIG pour l’analyse des risques
liés aux inondations à Cotonou).

Pour faire face de manière plus efficace aux problèmes récurrents des inondations dans la
ville de Cotonou, la modélisation hydrologique couplée aux Systèmes d’Information
Géographique (SIG) offrent donc des possibilités encourageantes pour simuler et comprendre
ce phénomènes hydrologique afin de prendre les dispositions nécessaires y afférentes.

Au vu de ces faits et des outils performants qu’offrent aujourd’hui le développement de la


technologie, il nous a paru judicieux d’orienter notre thème de recherche sur la Modélisation
hydrologique des inondations dans les bassins Q et Pa de la ville de Cotonou

3- Objectifs de l’étude
3-1 Objectif général
L’objectif général de ce travail est de simuler les débits dans les différents tronçons des bassins
Q et Pa.

3-2 Objectifs spécifiques


De façon spécifique, il s’agira de :
- Caractériser les bassins versants Q et Pa de la ville de Cotonou.

3
- Identifier un modèle hydrologique applicable aux bassins Q et Pa de la ville de Cotonou.
- Modéliser le fonctionnement hydrologique des bassins versants Q et Pa à l’aide du
modèle choisi.

4- Hypothèses d’étude
- Les caractéristiques physiographiques (géographiques, topographiques,
géomorphologiques et hydrologiques) des bassins versants de la commune de Cotonou
sont favorables à l’inondation
- Il existe un modèle hydrologique approprié pour la modélisation des bassins versants
urbains Q et Pa dans le contexte des inondations.

5- Structure du document
Le présent travail s’articule autour de six chapitres :
 Le chapitre 1 présente l’état des connaissances sur la modélisation hydrologique des
inondations en général et dans la ville de Cotonou en particulier ;
 Le chapitre 2 est consacré à une description du milieu d’étude ;
 Le chapitre 3 présente la caractérisation des bassins versants de la ville de Cotonou ;
 Le chapitre 4 porte sur les différents modèles hydrologiques utilisés en milieu urbain ;
 Le chapitre 5 présente les matériels et les méthodes utilisés ;
 Le chapitre 6 expose les résultats obtenus

4
Chapitre 1 : Généralités et Etat des connaissances
sur la modélisation des inondations
1-1 Le cycle hydrologique de l’eau
Le cycle hydrologique de l’eau est composé de différentes phases qui sont : les précipitations,
l’évapotranspiration, l’infiltration, l’écoulement de surface, l’écoulement dans les cours d’eau
et l’écoulement souterrain. Le mouvement de l’eau entre les différentes phases du cycle
hydrologique est irrégulier dans l’espace et dans le temps, ce qui peut produire des extrêmes
inondations et sécheresses. La détermination de la magnitude et l’intensité de ces éventuels
extrêmes sont donc d’une grande importance pour l’hydrologue.

Figure 1: Le cycle de l’eau (source :Encyclopédie Microsoft Encarta 2016)

En milieu urbain, on est confronté au phénomène d’urbanisation qui consiste à densifier les
villes. Ce phénomène a de nombreuses conséquences qui affectent le cycle urbain de l’eau :
d’une part la construction des habitations et la création des voies de circulation (routes,
trottoirs…) qui augmentent les surfaces imperméables

1-2 L’inondation
C’est une submersion rapide ou lente d’une zone habituellement hors de l’eau. D’après Raclot
(2003), à l’exception de phénomènes rares de ruptures de digues ou de barrages, l’inondation
est touj-ours le résultat de précipitations intenses. Selon l’auteur on peut distinguer trois grands

5
types de risques d’inondation (le risque d’origine pluviale, le risque fluvial et le risque
torrentiel) qui peuvent se retrouver combinés.
On parle d’inondation pluviale lorsque l’accumulation de l’eau est attribuable à de fortes ou à
des séquences pluvieuses. Cette stagnation ou ruissellement de l’eau pluviale est due à la
capacité insuffisante d’infiltration et de drainage du sol. L’inondation est aussi associée à la
montée des eaux et au débordement direct d’un cours d’eau qui sort de son lit mineur pour
occuper son lit majeur.
Le risque fluvial est le fruit de débordement exceptionnel de cours d’eau en plaine. Il est
caractérisé par des montées lentes des eaux et des vitesses d’écoulement modérées sur des
surfaces de faibles pentes. Les zones exposées constituent généralement des secteurs de forte
extension sur lesquels l’homme s’est implanté depuis longtemps. Contrairement au risque
fluvial, le risque torrentiel est caractérisé par des montées rapides des eaux et des vitesses
d’écoulement élevées sur des surfaces de fortes pentes. Il est le fruit de débordement
exceptionnel de cours d’eau de montagne. Les zones exposées sont souvent limitées mais la
violence et la rapidité du phénomène le rendent particulièrement dangereux.

1-3 La Typologie des inondations


Selon la nature du processus aboutissant à l’inondation (origine, dynamique temporelle et
spatiale), on peut distinguer trois grands types de risques d’inondation, qui, dans la réalité, se
retrouvent souvent combinés.
Le risque d’origine pluviale est le résultat d’un processus de ruissellement suite à des
précipitations violentes sur des surfaces de faible taille. Il est généré par des phénomènes
localisés dans l’espace (quelques km² à quelques dizaines de km² au maximum) et le temps
(quelques heures). Si les zones exposées sont de faible extension, elles peuvent être
malheureusement très peuplées (c’est le cas des milieux urbains). De plus, le temps de réaction
à l’événement est faible. L’exemple type est l’inondation produite par dépassement de capacité
des réseaux d’assainissement pluvial en milieu urbain.
Le risque fluvial est le résultat de débordement exceptionnel de cours d’eau en plaine,
généralement caractérisé par des montées lentes des eaux et des vitesses d’écoulement
modérées sur des surfaces de faibles pentes. Les zones exposées constituent généralement des
secteurs de forte extension sur lesquels l’homme s’est implanté depuis longtemps.
Le risque torrentiel est le résultat de débordement exceptionnel de cours d’eau de montagne,
généralement caractérisé par des montées rapides des eaux et des vitesses d’écoulement élevées

6
sur des surfaces de fortes pentes. Les zones exposées sont souvent limitées mais la violence et
la rapidité du phénomène le rendent particulièrement dangereux.

1-4 Le risque d’inondation


Le risque peut se définir comme la résultante du croisement entre aléa et vulnérabilité
(DESBORDES, 1997). Pour le risque d’inondation, l’aléa représente le phénomène naturel
aléatoire traduit par le débordement de cours d’eau ou de canaux de drainage et l’extension de
l’eau dans le champ d’inondation. La vulnérabilité transcrit quant à elle la sensibilité de
l’occupation du sol et de la société au phénomène d’inondation (POTTIER, 1998). Elle
comprend intrinsèquement une notion d’acceptabilité, au sens socio-économique, des
dommages potentiels encourus (GENDREAU et al., 1998b).
Il n’est pas envisageable, pour une société, de se protéger pour tous les niveaux de risque. Elle
doit donc définir un niveau de risque acceptable où les événements naturels extrêmes et leurs
conséquences devront être tolérés (GILARD, 1995) : le "risque zéro n’existe pas". Cette
notion de risque dit "naturel" est quelque peu trompeuse puisqu’elle englobe une importante
composante humaine.

1-5 Les risques d’inondations à Cotonou


Selon Eteka (2007), plus de 30% des logements à Cotonou sont inondés chaque année et il
s'agit généralement des couches de populations à revenu très faible. A Cotonou, l'affleurement
de la nappe phréatique, le relief plat et la stagnation des eaux pluviales pendant les saisons
pluvieuses ainsi que l'écoulement difficile des eaux fluviales sont des prédispositions naturelles
aux inondations. Les mauvais systèmes d'évacuation des eaux pluviales et l'insuffisance des
mesures d'assainissement auxquels s'ajoutent le comblement du lit du fleuve Ouémé et
l'urbanisation spontanée et inconsciente en zones inondables sont des facteurs qui augmentent
les risques d'inondation. En effet, selon MAHE et al. (2003) cité par Afouda et Houanye
(2004), la fréquence actuelle des inondations est due à l'augmentation récente du ruissellement
de surface par suite des changements intervenus dans l'utilisation des sols. En 2010, sur les 77
communes du Bénin, 42 sont inondées avec des dégâts importants : 43 morts, 97 815 sans-
abris, 55 575 maisons et 276 écoles inondées (NATIONS UNIES, 2010). Cotonou, une ville
côtière du Bénin est l’une des communes les plus touchées avec une fréquence et une intensité
qui ne cessent d’augmenter. En effet, les impacts des inondations se sont accrus avec
l’augmentation du niveau des mers qui s’explique par le réchauffement climatique, la

7
croissance démographique et l’occupation croissante de plaine d’inondation par les
populations (Sanders et Tabuchi, 2000). La population en Afrique subsaharienne croît à un
taux de 2,6% par an (MAY, 2008). Cette croissance rapide est notable surtout en milieu urbain
où on note l’émergence de grandes villes et même de quelques mégapoles (Tabutin et al.,
2004).

1-6 Définition d’un modèle


Un modèle est une représentation simplifiée et relativement abstraite d'un processus, d'un
système, en vue de le décrire, l'expliquer ou le prédire. En hydrologie, c’est une représentation
mathématique simplifiée de tout ou partie des processus du cycle hydrologique est
indispensable.

1-7 Modèle hydrologique


Depuis les années 1960, les modèles ont été utilisés de plus en plus dans le domaine de la
modélisation hydrologique. Les modèles hydrologiques sont caractérisés par: représentation
des caractéristiques des milieux urbains/naturels par des données numériques, (par exemple, les
topographies, les occupations du sols, les réseaux d'assainissement, etc.); représentation des
processus hydrauliques et hydrologiques par des équations mathématiques, (par exemple, les
équations de St-Venant pour le ruissellement, les équations de Green and Ampt (1911) pour
l’infiltration, etc.); implémentation de ces équations par des schémas numériques appropriés
(par exemple, différences finies, volumes finis, etc.).
Pour comprendre la notion d’un modèle hydrologique, il est indispensable de connaitre
l’ensemble des éléments qui le composent. Il est composé des lois, une structure et quatre types
de variables qui peuvent exister en totalité ou en partie dans chaque modèle :
- Les lois : ce sont les principes de base utilisés pour construire les équations relatives à l’image
du système (Cudennec, 2000).
- La structure : elle est constituée du nombre, du type et de la nature des éléments constituants
et de leur interaction. Elle est la formalisation de la structure du système réel telle qu’elle a été
identifiée (Cudennec, 2000).
- Variables d’entrées ou de forçage : le modèle fait appel à ces variables qui dépendent du temps
et/ou de l’espace (Chroniques de pluie, d’ETP et/ou température, caractéristiques physiques et
hydrodynamiques du milieu, etc.)
- Variable de sortie : le modèle répond par un ensemble de variables (débits simulés, flux ou
concentration en polluants, etc.)

8
- Variables d’état : ce sont les variables internes au système, elles permettent de caractériser
l’état du système modélisé et peuvent évoluer en fonction du temps (niveau de remplissage des
réservoirs d’eau d’un bassin versant, taux de saturation des sols, profondeurs des sols, pentes,
etc.)
- Paramètres de calage : en plus des variables, la modélisation fait intervenir des variables dont
la valeur doit être déterminée par calage. Ils peuvent avoir une pseudo-signification physique
ou pas, ils servent à adapter la paramétrisation des lois régissant le fonctionnement du modèle,
au bassin versant étudié. (Mathevet, 2005 ; Boudhraa, 2007).

1-8 Critères de choix des modèles hydrologiques


Les critères de sélection d’un modèle hydrologique dépendent du type de l’approche qu’il
utilise, de la qualité des résultats qu’il fournit, de son utilisation, comme par exemple les
performances des interfaces graphiques utilisées (sa convivialité), de la portabilité du logiciel,
la gestion et la structure des entrées/sorties, ainsi que de la facilité d’intégration et
d’interconnexion avec d’autre outils de traitements et d’exploitation des résultats (pré et post-
traitement). Les principaux critères doivent répondre aux exigences suivantes :

 Le type d’approche utilisée : Le modèle choisi doit tenir compte des conditions
climatologiques et topographiques des bassins ;
 L’importance des sorties du modèle : Il doit prédire les variables requises par les
modèles hydrodynamiques tels que les hydrogrammes de crues de longues et de courtes
durées au niveau du bassin versant ;
 Les différents processus hydrologiques modélisés doivent estimer adéquatement les
différentes variables (est ce que le modèle est capable de modéliser les précipitations en
fonction du temps, les précipitations accumulées, événements instantanés ou continus;
 Disponibilité des entrées du modèle (est ce que toutes les entrées requises par le modèle
peuvent être fournies raisonnablement sans surcoût important en temps) ;
 La disponibilité du modèle dans le domaine public. Si non, on doit rajouter le critère du
prix du modèle. Les prix des modèles hydrologiques varient très considérablement.

1-9 La modélisation hydrologique


La modélisation hydrologique permet la transformation d’une ou plusieurs entrées
météorologiques (pluies, évapotranspiration…) en sortie hydrométrique (débit, hauteur d’eau).
C’est une reconstitution plus ou moins proche de la réalité physique selon le niveau de
complexité du modèle et les hypothèses retenues, des processus de genèse et de propagation

9
des crues et des facteurs associés. La modélisation des phénomènes et comportements
hydrologiques des bassins versants est incontournable dès lors qu'on s'intéresse à des
problématiques relatives à la gestion des ressources en eau, à l'aménagement du territoire et aux
différents facettes du risque hydrologiques (sécheresse, inondation) (Gnouma, 2006). Cette
modélisation est sensée décrire de manière fidèle et réaliste les différentes étapes liées â la
transformation de la pluie en débit. Selon (Grayson et al., 1992), les objectifs principaux de la
modélisation hydrologique sont :
 Un outil de recherche, qui permet d'améliorer nos connaissances des processus physiques
du système ;
 Un outil opérationnel, qui peut être utilisé comme un outil de prédiction et de gestion.

1-10 Approche de la modélisation en hydrologie urbaine


Un certain nombre d’études proposant des méthodes de simulations du ruissellement pluvial en
milieu urbain peuvent être identifiées dans la littérature. L’objectif recherché par les auteurs
peut varier de la détermination simple du risque en fonction des statistiques de pluie locales à
l’effet de l’urbanisation sur la vulnérabilité face aux inondations, en passant par l’établissement
de cartes d’alerte ou d’évacuation, l’aménagement urbain destiné à réduire les risques, etc. En
fonction des objectifs des auteurs et des types de ruissellement pluvial à représenter, les
méthodes sont très variables et deux approches semblent se détacher (Mignot, 2005) :
Une approche dite hydrologique destinée à prédire l’évolution des débits s’écoulant dans le
réseau de drainage urbain.
Une approche dite hydraulique destinée à prédire les écoulements ayant lieu dans la ville lors
de la crue ou de l’inondation, à la fois au sein du réseau d’assainissement, dans les rivières
urbaines, dans les rues et carrefours, au sein des îlots, etc.

1-10-1 Aspects hydrologiques


Une modélisation hydrologique a pour objectif de calculer un hydrogramme (évolution du débit
d’eau en fonction du temps) en un point particulier d’un cours d’eau appelé exutoire suite à un
évènement de pluie donnée sur le bassin versant correspondant. En milieu urbain, l’exutoire est
généralement situé au sein du réseau de drainage urbain et l’obtention de l’hydrogramme en ce
point permet de vérifier si le dépassement de la capacité d’évacuation et donc le débordement
a lieu pour une pluie considérée. Ces études utilisent deux types de données d’entrées : d’une
part, les caractéristiques du bassin versant urbain tels les limites des parcelles, la fraction de
surfaces imperméables (coefficient d’imperméabilisation et d’aptitude au ruissellement), les

10
coefficients d’infiltration, les pentes des rues, la localisation des avaloirs, les coefficients de
frottement des rues et du réseau, etc. Et d’autres part, les caractéristiques des pluies susceptibles
de se produire sur le bassin. Les processus représentés sont généralement une transformation
pluie-débit sur les parcelles et les rues, l’infiltration de l’eau dans les zones perméables, le
ruissellement depuis la parcelle vers la rue, puis au sein des rues vers les avaloirs et enfin au
sein du réseau jusqu’à l’exutoire. Les approches peuvent être relativement conceptuelles, en
considérant des sous-bassins versant homogènes ou plus mécanistes en calculant
l’hydrogramme à l’exutoire résultant de la contribution de chaque parcelle indépendamment.
La principale limite de ces modèles est qu’ils ne permettent pas de prédire les caractéristiques
de l’écoulement (hauteur d’eau, vitesse) dans les différentes zones du milieu urbain (Mignot,
2005)

1-10-2 Aspects hydrauliques


L’objectif d’une modélisation hydraulique est de déterminer les caractéristiques des
écoulements à tout instant et en tout point d’un domaine étudié en fonction des apports d’eau.
En milieu urbain, les objectifs des études dépendent fortement des évènements à représenter.
Pour des évènements de pluie faible ou moyenne, l’objectif est généralement de simuler les
écoulements au sein du réseau de drainage afin d’y calculer les débits, les vitesses et les hauteurs
d’eau, et dans le cas échéant de déterminer le lieu et l’ampleur du débordement. A l’opposé, en
cas de fortes pluies où des inondations apparaissent et où une partie de l’eau s’écoule dans les
rues, les études hydrauliques cherchent à caractériser le risque associé à ce ruissellement de
surface, et ne peuvent se limiter à considérer un écoulement exclusivement souterrain. Dans ces
configurations, la modélisation a en général pour but de représenter la dynamique de
l’évènement, c'est-à-dire de calculer les niveaux et vitesses d’eau à tout instant, de suivre
l’avancée du front et la dimension de la zone inondée et parfois de déterminer les hauteurs et
vitesses maximales au cours d’un évènement.
Bien que les modèles hydrauliques soient largement employés pour simuler les écoulements
dans des zones naturelles (rivières, plaines d’inondation, etc.), leurs applications dans les zones
urbaines ne sont pas encore très répandues. En effet, les principales difficultés pour mettre en
œuvre de tels modèles en milieu urbain sont :
- La complexité de la zone urbaine à représenter topographiquement, du fait du grand nombre
de structures complexes (caves, bâtis, jardins, muret, etc.), d’obstacles, etc.

11
- Les mécanismes d’écoulement complexes qui ont lieu (débordement de réseaux et
introduction de l’eau dans les avaloirs, intrusion dans les bâtiments, charriage de véhicules,
etc.) (Mignot, 2005)

1-11 La modélisation hydrologique au bénin et dans la ville de Cotonou

La modélisation hydrologique spatialisée a été très largement utilisée ces vingt dernières années
comme outil de simulation du fonctionnement hydrologique des bassins versants. De par leur
structure, ces modèles permettent de tenir compte de la variabilité spatiale du milieu et des
données hydrométéorologiques qui sont devenues de plus en plus accessibles avec le
développement de nouvelles techniques de mesure.
(Houngue, 2020) dans sa thèse intitulée « climate change impacts on hydrodynamic
functioning of Oueme delta (benin) » contribuant à la quantification des effets des changements
climatiques sur le fonctionnement hydrodynamique du delta de l’Ouémé a mené une simulation
hydrologique dans le but de combler les données de débit de 2011 à 2019 actuellement
manquantes. La méthode du taux de ruissellement ’’ curve number (CN)’’ a été utilisée sous le
modèle HEC-HMS en vue de la prise en compte des changements d’état de surface. Le modèle
a montré une bonne capacité à simuler les débits tout en tenant compte de l'utilisation des terres
et de la modification de la couverture des sols dans le delta du bénin.
Il a été reconnu comme le plus efficace à modéliser non seulement les débits journaliers en
général mais également les débits de pointe de l’Ouémé à l’exutoire de Bonou en particulier.
Cependant un tel modèle ne saurait être directement application pour la modélisation
hydrologique en milieu urbain (cas de la ville de Cotonou) car son utilisation et son efficacité
ont été prouvées dans une zone plus large (vallée de l’Ouémé) englobant la ville de Cotonou.

(Degan, 2019) dans sa thèse sur l’impact de la variabilité climatique sur l’évolution des crues
du fleuve Ouémé au bénin de 1952 à 2011 s’est intéressé à l’appréciation des précipitations sur
les crues du fleuve Ouémé, dans un contexte de changement climatique. L’objectif général de
son étude est d’établir une relation entre les évènements pluviométriques et l’évolution des
crues dans le bassin de l’Ouémé à Bonou. Cette étude a permis d’apprécier les périodes humides
ou excédentaires et celles déficitaires sur le bassin ainsi qu’à identifier les années d’extrême de
précipitation et de crue. Les simulations faites grâce à cette approche, ont été comparées à celles
obtenues des modèles hydrologiques HBV, GR4J, ainsi que de ModHyPMA appliqué sous sa
forme globale à Bonou, dans les mêmes conditions. Les résultats obtenus révèlent que les crues

12
des dernières des années 2010, ne présentent pas un caractère exceptionnel. On assiste à bien
plus d’années excédentaires avant 1970 qu’après 1989. L’analyse fréquentielle a permis
d’identifier deux régions homogènes mais avec 21 % des stations n’arrivant pas à présenter un
effet de similarité des caractéristiques physiques et climatiques. Une forte valeur du coefficient
de détermination est mesurée entre les quantiles d’extrêmes de précipitations et de crue pour
tous les sous bassins. Les valeurs obtenues pour les critères d’efficacité Nash-Sutcliffe
(NSE=0,86 sur une période de sept ans de simulation) et R2 (R2=0,86) indiquent la bonne
performance de l’approche semi-distribuée pour la simulation des débits du fleuve Ouémé à
Bonou. Cependant un tel modèle ne saurait être directement application pour la modélisation
hydrologique en milieu urbain (cas de la ville de Cotonou) car son utilisation et son efficacité
ont été prouvées dans une zone plus large (vallée de l’Ouémé) englobant la ville de Cotonou.

(Tobada, 2021) a fait une Etude d’applicabilité des modèles hydrodynamiques dans le contexte
des inondations dans le sous-bassin "Pa" de la ville de Cotonou pour contribuer à la résolution
du problème d’inondation très fréquent dans la ville de Cotonou.
Ce travail étudie les modèles hydrodynamiques pouvant être utilisé dans le cadre des
inondations, à savoir les logiciels TELEMAC, HEC-RAS, MIKE URBAN, CANOE, EPA
SWMM, TUFLOW, PCSWMM, LISFLOOD-FP et fait le choix d'un modèle adéquat à la
situation de la ville de Cotonou. Une procédure de choix de modèle approprié a été mis en
œuvre, prenant en compte les critères de disponibilité de modèle, de données d’entrée, de
facilité d’utilisation et de précision du modèle en tenant compte des conditions géographiques,
topographiques, géomorphologiques et hydrologiques des sous-bassins de la ville de Cotonou.
Le sous- bassin urbanisé "Pa" de Cotonou a été testé avec le modèle HEC-RAS. Comme
résultat obtenu, il a été constaté l’inondation de plusieurs quartiers du bassin urbain Pa, comme
Vossa, Fifadji, Vèdoko, rue 333 et RNIE1, avec une hauteur de submersion avoisinant 1.20 m
dans les maisons et 3.11m au niveau du lit mineur, dans la période d’Aout à Septembre 2010.
Ces résultats cadrent bien avec les observations faites dans la même période.

(Hountondji, 2021) a mené une étude de la simulation 1D/2D des inondations du lac Nokoué à
Cotonou avec le modèle HEC-RAS. Cette étude a eu pour but de simuler le débordement du
lac Nokoué pour l’aide à la décision en matière de prévision et de prévention des inondations.
Dans un premier temps, le modèle 1D et 2D ont été implémenté à l’aide du logiciel HEC-RAS.
Ensuite avec les outils SIG en poste traitement des résultats, l’ampleur du débordement du lac
Nokoué dans la ville de Cotonou a été évaluée. Le taux et de la profondeur de submersion des

13
arrondissements de Cotonou par les eaux du lac Nokoué ont été également déterminés. Ce
travail a été réalisé sur les évènements historiques de 2010. Il en ressort que les zones les plus
touchées par les inondations de 2010 sont principalement les abords immédiats du lac Nokoué
et les bas-fonds de la ville.
Cependant, le travail s’est essentiellement basé sur les modèles hydraulique 1D et 2D afin de
simuler le débordement du lac Nokoué. Il n’y a pas eu d’étude hydrologique mettant en exergue
la récurrence des pluies dans la ville de Cotonou.

14
Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude
2-1 Présentation physique de la ville de Cotonou
La ville de Cotonou est située sur le cordon littoral qui s’étend entre le lac Nokoué et l’océan
Atlantique, constitué de sables alluviaux d’environ cinq mètres de hauteur maximale, le relief
du cordon a deux caractéristiques principales :
- dépressions longitudinales parallèles à la côte ;
- bas-fonds érodés par l’écoulement des eaux pluviales qui communiquent avec le lac.
La ville est coupée en deux par le chenal appelé "lagune de Cotonou", communication directe
entre le lac et la mer, creusé par les Français en 1894. La liaison entre les deux parties de la
ville est assurée par trois ponts. La nappe phréatique se trouve à proximité de la surface du sol
dont la perméabilité élevée accélère l’infiltration des eaux pluviales et usées (risques de
pollution). Le climat est de type équatorial avec une alternance de deux saisons pluvieuses et
de deux saisons sèches : - une grande saison des pluies de mi- mars à mi- juillet ; - une petite
saison sèche de mi- juillet à mi- septembre ; - une petite saison des pluies de mi- septembre à
mi- novembre ; - une grande saison sèche de mi- novembre à mi- mars.
Sur le plan administratif, la ville de Cotonou est divisée en 13 arrondissements qui s’étendent
sur une superficie de 79 Km². Cette ville présente un statut administratif particulier et est érigée
en un département (Département du Littoral). On y compte la plupart des services
administratifs, les Ambassades, les agences de coopération, les sièges des institutions
internationales…. Cette ville abrite également la quasi- totalité du potentiel économique du
pays (maisons de commerce, industrie etc.).

2-2 Situation des bassins versants Q et Pa de la ville de Cotonou


Le Bassin Q couvre une superficie de 269 ha et draine les quartiers de Houéhoun,
Agbondjèdo, Enagnon, Minonkpo, Gbèdjromède 1 & 2, Ahouansori-ague, Aidjedo 1&2,
Agbata, Djidjè, Toweta 1 & 2, Ladji, Missité et Agontinkon. Le Collecteur primaire existant
est de forme trapézoïdale de largeur au plafond b=2.00 m et de profondeur h=1.05 m. Il est long
de 2161 ml dont les derniers 28 ml sont sous forme de dalot à l’intersection avec la rue 6.156.
L’itinéraire du collecteur est celui des rues 8.002 (intersection des rues 8.002 et 8.047), rue
6.106- giratoire Sainte Cécile, rue 6.043 –Lac Nokoué.

Le bassin Pa est situé en aval du chenal de Cotonou et ces eaux s'écoulent à travers ce chenal
pour se jeter dans le Lac Nokoué.

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Le bassin Pa est localisé dans le 10ème arrondissement de la ville de Cotonou et englobe les
quartiers suivants : Sainte Rita, Missèkplé, Vèdoko, Yénawa et Kouhounou. D’une superficie
totale de 645 hectares (dont 234 ha de marécages), l’ensemble du bassin Pa draine les quartiers
Missogbé et Gbénonkpo qui abritaient 38 728 habitants en 2018. Le collecteur Pa débute de
l’intersection entre les rues 10.060 et 10.033 non loin de l’Ecole Béninoise des Sourds et prend
fin dans le quartier Gbénonkpo. Le bassin Pa connait cependant des occupations des zones
marécageuses non-aedificandi.

16
17

Figure 2: Situation géographique de la Ville de Cotonou et des Bassins-versants Q et Pa dans la ville


(Source houngan 2023)
2-3 Démographie de la ville de Cotonou
La ville de Cotonou se caractérise par une explosion démographique due à ces multiples
fonctions et son degré d'urbanisation. Cette croissance est caractérisée non seulement par
l'accroissement naturel mais aussi par des migrations importantes provenant tant des communes
avoisinantes que de l'étranger. D'une population de 536 827 habitants en 1992, la ville a vu sa
population passer à 665100 en 2002 ; et à 679012 en 2013 soit une augmentation de 0.18 %
entre 2002 et 2013. Cette population est repartie sur une superficie de 79 km2 avec une très
forte densité de 8419 habitant/km. Cette population en perpétuelle croissance est en majorité
d'origine rurale avec un faible revenu, Alors elle s'installe de plus en plus sur les terrains très
dégradés et insalubres,

Figure 3: Dynamique démographique de la ville de Cotonou (source : RGPH4, 2013)

2-4 Facteurs climatiques de la ville de Cotonou


 Climat
Le Bénin a un climat qui fait la transition entre les climats équatoriaux humides et les climats
tropicaux secs. Le cordon littoral et la ville de Cotonou, subissent presque toute l’année
l’influence des alizés océaniques. Le climat est du type subéquatorial de transition avec une
alternance de deux saisons pluvieuses et de deux saisons sèches.

 Vent
La ville est sous l'influence alternative de deux masses d'air de sens opposé. L'alizé continental
communément appelé harmattan souffle du Nord Est vers l'équateur tandis que l'alizé maritime
souffle du Sud-Ouest vers le Nord Est. Entre ces deux masses d'air s'établit le Front Inter
Tropical (FIT), dont le balancement saisonnier combiné aux mécanismes zonaux de la
circulation atmosphérique détermine les précipitations en Afrique de l'Ouest.

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 Températures
Les températures dans la ville de Cotonou oscillent en moyenne entre 25.1 et 28.2°C selon le
PDA Cotonou.

Figure 4: Variation de la température (source : PDC, Statistiques de l’ASECNA (1953 à 2016))

A travers la figure 02, les valeurs maximales de température sont relativement élevées (28°C à
32°C) sur toute l’année, pour la période de 1953 à 2016.
A l’échelle saisonnière, elle reste élevée en saison sèche (27,5°C en moyenne) et relativement
faible en saison pluvieuse (24°C). Les mois de février, mars et avril, les plus chauds,
connaissent des amplitudes relativement fortes : nuits fraîches (23-24°C) suivies de journées
ensoleillées et chaudes (31-33°C). En juillet et août, la chute est sensible (25°C).
 Pluviométrie
Les hauteurs moyennes pluviométriques annuelles sont de 1200mm à la station de Cotonou-
Aéroport (ASECNA). Pendant la grande saison de pluie, la ville de Cotonou est menacée par
de graves inondations (niveau bas fortement influencé par les variations du niveau des plans
d’eau dépassant parfois les 1,5m de hauteur, IGN). Les pluies s’étalent sur environ 80 et 120
jours.

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Figure 5: Régime pluviométrique à Cotonou 1953-2016 (source : ASECNA, 2017)

De cette figure, on remarque les quatre saisons qui caractérisent le climat subéquatorial du
sud du bénin à savoir :
- Une grande saison sèche de mi-novembre à mi-mars
- Une grande saison pluvieuse de mi-mars a mi-juillet
- Une petite saison sèche de mi-juillet à mi-septembre
- Une petite saison pluvieuse de mi-septembre à mi-novembre.

2-5 Topographie de la ville de Cotonou


La ville de Cotonou présente une pente en moyenne très faible et assez régulière dans son
ensemble. Les côtes oscillent entre 6,52m en amont des bassins et 0,3m aux environs de leurs
exutoires naturels. Des dépressions s’observent dans la ville surtout vers le nord en bordure du
lac Nokoué, ou les altitudes sont généralement inférieures à 1,5m constituant des bas-fonds,
sites favorables à des inondations périodiques.

En effet le relief est caractérisé d’ondulations Est-Ouest d’une très faible amplitude de 2
m environ et d’une longueur d’onde voisinant 800m ; l’ensemble montre une faible déclivité
vers l’Est soit vers la lagune.

2-6 Hydrographie de la ville de Cotonou


La ville de Cotonou ne dispose pas de cours d'eau, mais le lac Nokoué et quelques bas-fonds
constituent ses réservoirs à eaux. Le lac Nokoué qui couvre en temps normal une superficie de
150km2, se prolonge à l'embouchure de l'Océan Atlantique par un chenal appelé « lagune de
Cotonou », c'est la raison pour laquelle le terme lac Nokoué est parfois utilisé pour désigner à

20
la fois le lac et le chenal. Le chenal coupe la ville en deux et la liaison entre les deux parties
est actuellement assurée par trois ponts.
Le système lagunaire est alimenté par les eaux de deux cours d'eau que sont : le bras occidental
du fleuve Ouémé et la rivière Sô.

Figure 6: Le complexe lac Nokoué - Sô – Ouémé (Source : Adapté de GBAGUIDI, 2011)

2-7 Données hydrogéologiques


La ville de Cotonou est située sur une pente faible, avec des cotes (IGN) comprises entre 0,4 et
6,52 m (AHOUSSINOU, 2003 ; AFOUDA et al, 1981). Les cotes les plus élevées se situent sur
le littoral avec une moyenne de 5,02 m. Les cotes les plus basses sont au nord de la ville avec
une moyenne de 3,52 m (AFOUDA et al, op. cit.). La platitude du relief réduit l’écoulement
des eaux pluviales et le drainage des eaux usées.

La stratigraphie du sous-sol de Cotonou est faite d’une couche sableuse, d’épaisseur variant
entre 9 et 14,50 m superposée à une couche argileuse (GIGG/SONAGIM, 1985). Suivant les
zones, le sous-sol est composé de 80 % de sables grossiers (sables dunaires) avec une porosité
supérieure à 40 % et un coefficient d’emmagasinement de 20 % ; de sables silteux grisâtres
marins fins avec un mélange de sables grossiers (30 %), de sables fins (50 %) et de silt (10 %).
Leur porosité est de 35 % et leur coefficient d’emmagasinement varie entre 7 et 10 %
(GANDAHO, op. cit. et AHOUSSINOU, op. cit.). Ce sol renferme par endroits de l’eau douce

21
et de l’eau saumâtre. Le niveau de la nappe phréatique varie entre 0 et 5 m avec un débit de 1
à15 m3/h (ANTEA International/SITRA.HM, op. cit.) ; la vitesse d’infiltration du sol est
supérieure à 8.3x10-5 m/s (BOUKARI et al, op. cit.).

Les sables des cordons littoraux présentent une bonne perméabilité de l’ordre de 10-2 à
10-4m/s. Les niveaux d’eau dans les puits varient entre 2,5 m et 3,5 m avec un battement annuel
de l'ordre de 1 m. Ces sédiments renferment localement des aquifères d'eau douce ou saumâtre
dont l'exploitation est liée à la position du biseau salé et à la réalimentation des lentilles d'eau
douce. Le débit des puits (l à 15 m3/h) est limité par la faible profondeur des ouvrages (Boukari,
1998).

Figure 7: Coupe hydrogéologique du bassin sédimentaire côtier du bénin

22
Chapitre 3 : Matériel et Méthodes
3-1 Matériel
Dans le cadre de cette étude, les principaux outils utilisés sont des logiciels de traitements
statistiques et de logiciels SIG.
- Logiciel ArcGIS (versions 10.7 et 10.1) est un logiciel d’information géographique (ou
logiciels SIG) développé par la société américaine ESRI, il a été utilisé pour la génération de
carte, le traitement des images satellitaires et pour la délimitation automatique des bassins
versant de la ville de Cotonou à partir d’un MNT de résolution 2m à l’aide de l’extension
Archydro.
- Logiciel Qgis qui a été utilisé pour corriger les limites automatiques en utilisant le plan
parcellaire des bassins versants Pa et Q, pour la délimitation des Sous-bassins de ces deux
bassins, pour la détermination des pentes de chaque bassin et ses sous-bassins et pour réaliser
la carte d’occupation du sol des bassins Q et Pa afin de déterminer le pourcentage
d’imperméabilité de chacun des bassins
- Le logiciel Global mapper a été utilisé pour déterminer les altitudes des points de sorties dans
chaque bassin
- Le modèle EPA SWMM . Il a été utilisé pour la modélisation hydrologique des inondations
dans les bassins versants Q et Pa.

Classification des modèles hydrologiques des inondations


Il existe une très grande variété de modèles hydrologiques. Afin d’assurer la maitrise des risques
liés aux évènements pluvieux, il est primordial de connaitre l’impact des différentes incertitudes
liéées aux modèles sur l’estimation des niveaux ou de débit dans les zones sensibles.
Les comportements hydrologique et hydraulique d’un bassin urbain soumis à une précipitation
peuvent être très complexes et un modèle nous fournit une vue simplifiée permettant de réduire
cette complexité et de résoudre des problèmes spécifiques. Plusieurs types de classification ont
été proposés pour les modèles de simulation en hydrologie urbaine
(Kaihua Guo et al., 2020) cité par Tobada (2021) ont proposés 03 catégories en matière de
modèles de simulation des inondations à savoir :

- Les modèles de réseaux de drainage

- Les modèles 2D (Modèles en eaux peu profondes)

- Les modèles basés sur une approche hydrogéomorphique

23
3-1-1 Modèle de réseaux de drainage
Le réseau de drainage est l'infrastructure clé qui draine les eaux de ruissellement pluviales dans
les zones urbaines. L'inondation des surfaces urbaines est toujours causée par la surcharge, ce
qui signifie que la capacité du réseau de drainage ne peut pas supporter le ruissellement de
surface urbain. Par conséquent, les modèles de réseau de drainage sont souvent utilisés pour
simuler le ruissellement des eaux pluviales urbaines lorsque les données détaillées sur le réseau
de canalisations sont disponibles (Lee et al., 2019). Les principaux objectifs de ces modèles
sont de simuler l’écoulement fluvial dans le réseau d’assainissement et de fournir
l’hydrogramme d’écoulement aux exutoires des bassins versants ou des sous bassin versants
urbains. Les modèles de réseaux de drainage sont principalement basés sur des équations
unidimensionnelles (1D) de saint-venant, complètes (onde dynamique ; équations (eq.1) pour
les écoulements en canal ouvert, équations (eq.2) pour les écoulements sous pression) ou formes
simplifiées (onde de diffusion et par inertie).

𝜕𝑧 1 𝜕𝑄
+ =0 eq.1
𝜕𝑡 𝐵 𝜕𝑥

𝜕𝑧 𝜕 𝑄² 𝜕𝑧
+ ( ) + 𝑔. 𝐴. + 𝑔. 𝐴. 𝑆𝑓 = 0
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝐴 𝜕𝑥

Où Q représente le débit d’écoulement, Z représente le niveau d’eau, Sf représente la pente de


frottement, A est l’aire de la section transversale du débit, B est la largeur de la surface de l’eau,
t est le temps et g est l’accélération gravitationnelle

𝜕𝐻 𝑎² 𝜕𝑄
+ =0 eq.2
𝜕𝑡 𝑔𝐴 𝜕𝑥

𝜕𝑄 𝜕 𝑄² 𝜕𝑧
+ ( ) + 𝑔𝐴 + 𝑔𝐴𝑆𝑓 = 0
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝐴 𝜕𝑥

Où H est la charge piézométrique et a la vitesse de l’onde

Un modèle de réseau de drainage est généralement couplé à un modèle hydrologique ou


hydraulique urbain pour quantifier le ruissellement sur la surface urbaine.

3-1-2 Modèles 2D (Modèles en eau peu profonde)


Au cours des dernières décennies, les données haute résolution du modèle numérique
d'élévation (MNE) et du modèle numérique de surface (MNS) avec des informations spatiales
plus détaillées sont de plus en plus disponibles. Les modèles hydrodynamiques basés sur les

24
équations de Barré de Saint Venant ont démontré de fortes capacités à fournir des informations
plus détaillées sur les inondations dans les zones urbaines, telles que la distribution des
profondeurs et des vitesses des eaux de crue. Les modèles basés sur ces équations ont été
fréquemment appliqués aux inondations fluviales et côtières, mais ont été récemment affinés
pour les inondations d'eaux de surface urbaines (Gomez et al., 2011; Xia et al., 2017). Sur la
base d'examens complets des modèles basés sur les équations de Barré de Saint-Venant pour
les écoulements fluviaux et les eaux de surface urbaines, nous résumons les équations
gouvernantes ci-dessous (Audusse et al., 2004; Liang et Marche, 2009; Toro, 2013).

𝜕𝐻 𝜕𝑞𝑥 𝜕𝑞𝑦
+ + =𝑅+𝐸
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦
𝜕𝑞𝑥 𝜕 𝜕
+ (𝑢𝑞𝑥 ) + (𝑣𝑞𝑥 ) = 𝑆𝑏𝑥 + 𝑆𝑓𝑥 𝑒𝑞3
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦
𝜕𝑞𝑦 𝜕 𝜕
+ (𝑢𝑞𝑦 ) + (𝑣𝑞𝑦 ) = 𝑆𝑏𝑦 + 𝑆𝑓𝑦
{ 𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦
① ② ③ ④

où x et y sont les deux directions cartésiennes, t est le temps, h est la profondeur de l'eau, qx et
qy sont les composantes x et y du débit par unité de largeur, u et v sont les composantes x et y
de la vitesse d'écoulement, z est l'élévation du lit, g est l'accélération gravitationnelle, R est le
terme source ou puits représentant l'intensité nette des précipitations (terme de ruissellement),
et E est un terme d'écoulement d'échange entre la surface du tuyau. Sb et Sf sont respectivement
les vecteurs de terme source de pente de lit et les vecteurs de terme source d'effet de friction.
Les nombres sous l'équation représentent les différents termes des équations des eaux peu
profondes: ① accélération locale, ② accélération convective, ③ gradients de pression + lit et
④ frottement.

3-1-2-1 Modèles 2D simplifiés en eaux peu profondes


Des modèles basés sur SWE ont été explorés au cours des dernières décennies pour améliorer
à la fois l'efficacité et la précision des simulations. Cependant, la modélisation des crues d'eaux
de surface urbaines à l'aide de cette approche pose des problèmes, en raison des terrains
complexes et irréguliers et du manque de données d'entrée suffisantes, en particulier pour la
modélisation à grande échelle (Leandro et al., 2016) étant donné que les modèles de plein eau
peu profonde sont coûteux en calcul, certaines études suggèrent d'omettre ou d'approximer des
termes moins significatifs dans

25
(4-30) pour réduire la complexité du modèle et réduire les coûts de calcul (par exemple Yu et
Lanes, 2006; Bates et al., 2010; Martins et al., 2017a; Sanders et al., 2019).Les modèles SWE
simplifiés comprennent :

 Modèles d'ondes de diffusion 2D : Consiste à négliger les termes inertiels et


d'advection dont les équations gouvernantes se présentent comme suit :

𝜕𝐻 𝜕𝑞𝑥 𝜕𝑞𝑦
+ + =𝑅+𝐸
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦
𝑒𝑞4
𝑆𝑏𝑥 + 𝑆𝑓𝑥 = 0
{ 𝑆𝑏𝑦 + 𝑆𝑓𝑦 = 0

Ainsi, l'approximation de l'onde de diffusion, introduite par Cunge et al. (1980), a été considérée
comme une simplification plus pratique. Le modèle d'onde de diffusion est également appelé
modèle inertiel nul. Pourtant, le manque de termes inertiels peut soulever des problèmes de
précision et de stabilité du modèle. Pour augmenter la précision du modèle, Huang et al. (2019)
ont proposé un calcul du gradient tangentiel au bord de la cellule pour améliorer la précision.
Hunter et coll. (2005) ont également mentionné qu'en raison du contrôle plus strict du pas de
temps nécessaire à la stabilité, l'effet de l'approximation de l'onde de diffusion sur le gain de
temps de calcul n'est pas évident dans les simulations à haute résolution.

 Modèles d'ondes cinématiques 2D : Consiste à omettre également les termes de


pression' (Hunter et al., 155 2007) dont le système gouvernant se présente sous la
forme :

𝜕𝐻 𝜕𝑞𝑥 𝜕𝑞𝑦
+ + =𝑅+𝐸
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦
𝑒𝑞5
𝑆𝑓𝑥 = 0
{ 𝑆𝑓𝑦 = 0

Le modèle d'onde cinématique a été initialement développé pour les crues fluviales avec des
eaux plus profondes (par exemple Singh, 2001; Hunter et al., 2007). Cependant, des hypothèses
majeures doivent être faites lors de l'application dans les inondations d'eaux de surface urbaines,
qui ont des eaux relativement moins profondes. De tels modèles d'ondes cinématiques 2D ne
peuvent donner un niveau de précision raisonnable que pour des régimes d'écoulement simples
(Zhang,2014).

26
3-1-2-2 Modèles 2D Complets en eaux peu profondes
Les modèles 2D simplifiés en eaux peu profonde sont moins couteux en termes de calcul que
les modèles 2D complets en eaux peu profonde en raison de la simplification ou omission de
certains procédés hydraulique. Cependant, face à des régimes d’écoulement complexes, les
modèles 2D complets en eau peu profonde sont essentiels pour reproduire la dynamique
complète des crues.

3-1-2-3 Couplage Modèle Hydrologique/ Modèle Hydrodynamique


Le couplage consiste en une combinaison des deux modèles, hydrologique et hydraulique.

Il existe deux grands liens d’options de couplage de modèles hydrologique et de modèle


hydrodynamique. Le couplage peut être unidirectionnel (externe), ou bidirectionnel (interne ou
complet). Dans le cas de la première option, les deux codes de modélisation restent
indépendants l’un de l’autre. L’échange d’informations se fait à sens unique du modèle
hydrologique vers le modèle hydraulique : les hydrogrammes obtenus avec le modèle
hydrologique alimentent le modèle hydrodynamique, qui est employé dans un second temps.
C’est la stratégie de couplage la plus simple et la plus fréquemment employée (Lerat, 2009).
Dans le cas des couplages bidirectionnels, le modèle hydraulique interagit avec le modèle
hydrologique, permettant une modélisation plus réaliste aux confluences (prise en compte des
remous). Cette approche est aussi bien plus lourde numériquement : à chaque pas de temps de
la simulation, les deux modèles doivent être mis en cohérence selon une procédure complexe,
dont un exemple est donné par Thompson et al. (2004). De plus, selon Lerat (2009), les
applications de couplages bidirectionnels se limitent à de petites zones. Lorsque les codes des
modèles hydrologiques et hydrodynamiques sont fusionnés en un seul, en reformulant et
adaptant les équations les composant, le couplage est qualifié de complet.

27
Tableau 1: Avantages et limites des modèles d’inondation hydrologiques urbaines (source : Kaihua
Guo et al)

Méthodes Force Limites Pertinence


Modèles de réseaux de + Efficace en termes de + Résolution spatio- + Conception et évaluation du système
drainage calcul temporelle grossière de drainage
+ Adaptés à diverses + Peu/pas de dynamique + Quantification des débits sortants des
évaluations à l’échelle d’écoulement bassins versants urbains
temporelle et spatiale + La vérification demande Une référence pour d’autres modèles
+ Quantification du beaucoup de données et de d’inondation
débit dans les systèmes temps (grand nombre de +Un outil couplé aux modèles des eaux
de drainage nœud de drainage et de de surface
conduites)

Modèles Modèles + Simulation + Ne peut pas capturer une + Cartographie des inondations urbaines
2D basés sur les dynamique des onde de choc sans exigence élevée sur la dynamique
basés SWE inondations urbaines + Moins de précision détaillée des flux
sur simplifié avec un cout de calcul numérique par rapport aux + Simulations d’inondation urbaine plus
SWE relativement moins cher SWE complets rapides
+ Pas de prise en compte
du débit des tuyaux
Modèles + Simulation + Couteux en calcul + Quantification de la dynamique locale
basés sur les dynamique complète +Exigence élevée en des crues urbaines sans canalisation
SWE + Capturé par choc matière d’entrées de + Modèle d’inondation urbaine dans les
complets + Capables de simuler données zones urbaines avec DEM/DSM
les interactions flux + Pas de prise en compte + Conception et évaluation
infrastructure du débit de la canalisation d’infrastructure contre les inondations
ni d’hypothèse
Couplé au + Peut simuler des + Couteux en calcul + Quantification des crues de drainage
réseau de crues de drainage + Exigence d’une saisie de + Simulation de la dynamique locale des
drainage + Ont le potentiel de donnée de bonne qualité crues urbaines avec canalisation
simuler plus + Conception et évaluation du drainage
précisément les urbain
inondations urbaines
Couplé aux + Efficace en termes de + Actuellement aucune + Bassins versant à grande échelle où les
méthodes calcul considération de tuyaux zones naturelles ont une contribution
hydrologiques + Plus la solidité de ses + Plus la limitation de ses égale au ruissellement avec les zones
modèles hydrauliques modèles hydrauliques urbaines
couplés couplés

28
Approches + Moins sensible à la + Ne peut pas inclure le + Identification préliminaire des
hydrogéomorphiques rareté des données et rôle des infrastructures et domaines d’inondation
aux données de série la signature + Une référence pour les modèles
chronologique inutile géomorphologique altérée physiquement représentatifs.
+ Efficacité dans les zones urbaines
informatique + Incertitude des données
empiriques
+ Pas de représentation la
dynamique d’écoulement

3-2 Méthode d’étude


3-2-1 Choix du modèle pour la simulation hydrologique des inondations
L’objectif du présent travail est de réaliser une modélisation hydrologique sur les bassins
versant urbain Q et Pa de la ville de Cotonou. De ce fait, il conviendrait de choisir un modèle
appartenant à la première catégorie citée ci-dessus (modèles de réseaux de drainage). Ces
modèles permettent de simuler le ruissèlement des eaux pluviales et de fournir les débits dans
les systèmes de drainage.

Dans cette catégories on retrouve des modèles hydrologiques urbains tels que le modèle de
drainage et d’égouts urbains MOUSE (DHI,2002), SWMM (Rossman,2010) et d’autres
modèles de recherche (schmitt et al.,2004 ; Simoes et al,2010), qui sont fréquemment mis en
œuvre pour simuler les pluies urbaines, le ruissellement et la surcharge dans les ouvrages de
drainage. Après l'analyse de ces modèles, le modèle SWMM a été choisi comme modèle le plus
adapté aux bassins urbanisés Q et Pa de la Ville de Cotonou

 Storm Water Management Model SWMM (SWMM)

SWMM a été développé pour la première fois en 1971 et, depuis, il continue à connaître des
améliorations. Les dernières versions de SWMM ont été produites par l'Agence Américaine de
Protection de l'Environnement (EPA) à Washington (Division de l'alimentation en eau et des
ressources en eau). C'est un modèle de simulation dynamique pluie-débit. Il permet d'estimer
la quantité ainsi que la qualité de l'eau qui ruisselle suite à une pluie pour les zones urbaines
principalement, mais également pour les zones rurales (Kim et al., 2007).
D'après (Rossman,2009), SWMM est capable de générer, à partir de la pluie qui tombe sur une
région donnée, la quantité d'eau qui ruisselle et qui alimente le réseau de drainage tout en tenant
compte des processus d'infiltration et d'évaporation, et ce, en divisant la zone étudiée en sous-
bassins, et en effectuant le bilan hydrologique pour chacun de ces sous-bassins. Chaque débit

29
d'eau ruisselée déterminé (pour chaque sous-bassin) constitue la principale entrée pour le réseau
d'égout. Le modèle calcule ensuite le débit et la hauteur d'eau générée en chaque nœud du
réseau. Le même modèle est aussi capable de simuler la qualité de l'eau qui ruisselle en surface
dans chaque sous bassin et partout au niveau des différentes composantes du réseau de drainage.
Toutes ces variables (débits, hauteurs d'eau, qualité de l'eau) sont calculées à chaque pas de
temps pendant toute la durée de la simulation. Les résultats du modèle peuvent par la suite être
utilisés pour le dimensionnement des conduites, des bassins de stockage et de régulation, des
pompes, etc.
La modélisation des écoulements en réseaux de drainage se fait dans SWMM grâce à quatre
modules de calcul (Kim et al., 2007; Rossman, 2009) :
• Un premier module, appelé RUNOFF, responsable du calcul du ruissellement en surface suite
à chaque pluie (bilan hydrologique) et trois autres modules utiles pour les calculs hydrauliques
à savoir :
• Le module EXTRAN, responsable du calcul de l'écoulement dans le réseau d’égout ; c'est le
module le plus utilisé et le plus général, permettant de traiter les écoulements et les cas de
surcharge en régime transitoire ainsi qu'en mode double drainage.
• Le module TRANSPORT, pour le calcul de la quantité et de la qualité de l'eau drainée en
régime à surface libre.
• Le module de stockage et de traitement (STORAGE-TREATMENT) qui a été développé pour
les calculs des débits d'eau et des polluants en temps sec ou humide (utile surtout pour l'étude
de la qualité des eaux).

3-2-2 Fonctionnement du modèle SWMM


SWMM est un modèle à bases physiques, à la fois global et semi distribué, stochastique qui
permet de simuler l’infiltration, le ruissellement et l’interception (stockage) de manière
évènementielle ou continue.
L’échelle de temps utilisée peut être pluriannuelle ou par épisodes pluvieux ; quant à l’échelle
spatiale, elle peut être discrétisée ou non. Le modèle est à base physiques car il utilise les lois
physiques qui régissent les processus physiques sur le bassin versant à savoir l’infiltration, le
ruissellement, etc.

30
Figure 8: Interface SWMM

3-2-3 Présentation du processus de simulation


SWMM est un modèle de simulation qui calcule de nouvelles valeurs de ses variables d'état sur
une séquence d'étapes de temps, où à chaque pas de temps le système est soumis à un nouvel
ensemble d'entrées externes. Lorsque les variables d'état sont mises à jour, d'autres sont
calculées et rapportées. Ce processus est représenté mathématiquement par les équations :
𝑋𝑡 = 𝑓 (𝑋𝑡−1, 𝐼𝑡, P) 𝑌𝑡 = 𝑔 (𝑋𝑡, P)

𝑋𝑡= vecteur des variables d'état à l'instant t,


𝑌𝑡= vecteur des variables de sortie à l'instant t,
𝐼𝑡= vecteur des entrées à l'instant t,
P = vecteur des paramètres constants,
f= fonction de transition d'état évaluée,
g= fonction de transformation de sortie à valeur vectorielle.
La Figure 4 illustre le processus de simulation.

31
Figure 9: Diagramme de simulation du modèle SWMM (Rossman et al., 2016)
Un organigramme du processus de simulation global est illustré par la Figure 18. Le processus
commence par lire une description de chaque objet et de ses paramètres à partir du fichier
d'entrée. Ensuite, les valeurs de toutes les variables d'état sont initialisées, tout comme le temps
de simulation actuel (T), le temps de ruissellement (Troff) et le temps de rapport (Trpt).

Figure 10: Processus de simulation du modèle SWMM (Rossman et al., 2016)

32
Le programme entre alors dans une boucle qui détermine en premier, l'instant T1 à la fin de
l'étape de temps de routage en cours (ΔTrout). Si le temps de ruissellement actuel Troff est
inférieur à T1, alors de nouveaux calculs de ruissellement sont effectués de façon répétée et le
temps de ruissellement est mis à jour jusqu'à ce qu'il soit égal ou supérieur au temps T1. Chaque
ensemble de calculs de ruissellement tient compte des précipitations, de l'évaporation, de la
fonte des neiges, des infiltrations, des écoulements de surface et de l'accumulation et du
lessivage des polluants qui peuvent contribuer au débit.
Une fois que le temps d'écoulement est en cours, toutes les charges d'entrée et de pollution se
produisant à l'instant T sont acheminées à travers le système de transport sur l'intervalle de
temps de T à T1. Ce processus met à jour le débit, la profondeur et la vitesse dans chaque
conduite. Ensuite, une vérification est faite pour voir si le temps de compte rendu actuel Trpt
se situe dans l'intervalle de T à T1. Si c'est le cas, un nouvel ensemble de résultats de sortie à
l'instant Trpt sont interpolés à partir des résultats aux temps T et T1 et sont sauvegardés dans
un fichier de sortie. Le temps de rapport est également avancé par le pas de temps de rapport
ΔTrpt. Le temps de simulation T est alors mis à jour en T1 et le processus continue jusqu'à ce
que T atteigne la durée totale désirée.

3-2-4 Modélisation des processus physiques dans SWMM


SWMM utilise un modèle de réservoir non linéaire pour estimer le ruissellement de surface
produit par les précipitations sur un bassin. Le modèle a été publié pour la première fois par
(Chen et Shubinski ,1971) et inclus dans la version originale de SWMM (Metcalf et Eddy et
al., 1971a). SWMM conceptualise le bassin sous la forme d'une surface rectangulaire qui a une
pente uniforme S et une largeur W qui s'écoule vers un seul canal de sortie

Figure 11: Représentation du bassin versant sous la forme d’une surface rectangulaire SWMM
(Rossman et al., 2016)

33
L’écoulement est généré en modélisant le bassin versant comme un réservoir non linéaire,
comme représenté à la figure 21.

Figure 12: Représentation du bassin versant sous la forme d’un réservoir linéaire SWMM (Rossman
et al., 2016)

Dans cette représentation, le bassin subit l'afflux des précipitations et des pertes dues à
l'évaporation et à l'infiltration. L’excédent d’eau peut se stocker au-dessus de la surface du
bassin jusqu'à une hauteur qui peut se traduire par un ruissellement 𝑞. A partir de la
conservation de la masse, le changement net de profondeur par unité de temps correspond à
la différence entre les taux d'entrée et de sortie sur le bassin (eq.1):
𝜕𝑑
=𝑖−𝑒−𝑓−𝑞 (eq.6)
𝜕𝑡

= la quantité de pluie tombée (mm/s)


= l'évaporation superficielle (mm/s)
= l'infiltration (mm/s)
= débit d'écoulement
𝑚𝑚3 𝑚𝑚
Notez que les flux i, e, f et q sont exprimés en débit par unité de surface ( 𝑠 = ).
𝑠
𝑚𝑚2

En supposant que le ruissellement à travers la surface du bassin se comporte comme s'il était
uniforme dans un canal rectangulaire de largeur 𝑊, hauteur 𝑑 − 𝑑𝑠 et pente , l'équation de
Manning peut être utilisée pour exprimer le débit volumétrique (éq.7):
1,49 0,5 2/3
𝑄= 𝑠 𝑅𝑥 𝐴𝑥 (eq.7)
𝑛

n est un coefficient de rugosité de surface, S est la pente apparente ou moyenne du bassin


versant,
𝐴𝑥 la surface du bassin traversée par le ruissellement

34
𝑅𝑥 est le rayon hydraulique associé à la surface
𝐴𝑥 est une zone rectangulaire de largeur et de hauteur 𝑑 − 𝑑𝑠.
Parce que sera toujours beaucoup plus grand que il s’ensuit que :
𝐴𝑥 = 𝑊. (𝑑 − 𝑑𝑠) (eq.3) et 𝑅𝑥 = 𝑑 − 𝑑𝑠 (eq.8)

En remplaçant ces expressions dans l’équation de Manning, on obtient :


1,49
𝑄= 𝑊. 𝑆 0,5 . (𝑑 − 𝑑𝑠 )5/3 (eq.9)
𝑛

Pour obtenir un débit d'écoulement par unité de surface q, l'équation 7 est divisée par la surface
du bassin, (qui ne doit pas être confondue avec la section transversale 𝐴𝑥 à travers laquelle
1,49
passe le ruissellement) on obtient alors : 𝑞 = 𝑊. 𝑆 0,5 . (𝑑 − 𝑑𝑠 )5/3 (eq.10)
𝐴.𝑛

La substitution de cette équation à la relation de bilan massique donne :


𝜕𝑑
= 𝑖 − 𝑒 − 𝑓 − 𝛼. (𝑑 − 𝑑𝑠 )5/3 (eq.11)
𝜕𝑡
1,49
𝛼= 𝑊. 𝑆 0,5 (eq.12)
𝐴.𝑛

(Elle s’applique lorsque 𝑑 > 𝑑𝑠).


𝜕𝑑
Lorsque 𝑑 ≤ 𝑑𝑠 l'écoulement est nul et le bilan massique devient : =𝑖−𝑒−𝑓 (eq.13)
𝜕𝑡

D’autres méthodes peuvent également être implémentées dans SWMM pour calculer le
ruissellement comme la Méthode du coefficient de ruissellement. Cette méthode est parfois
utilisée dans les modèles préliminaires de dépistage pour générer des débits d'écoulement à
partir d'enregistrements pluviométriques à long terme ou de distributions de probabilités
pluviométriques avec un minimum de données spécifiques au site (voir STORM (Corps of
Engineers, 1977). Il calcule l'écoulement Q après que tout le stockage de dépression a été rempli
comme :
𝑄 = 𝐶𝑖𝐴 (eq.14)
Où est un coefficient de ruissellement,
est le taux de précipitations et
est la zone de sous-captage.
Si l'on considère l'infiltration sur la zone perméable, alors
𝑄 = [𝐶𝑖 + (1 − 𝐶) max(0, 𝑖 − 𝑓)]𝐴 (eq.15)
f est un taux d'infiltration constant et C peut être interprété comme la fraction de la zone
imperméable.

35
Les valeurs de C ont été tabulées pour divers types d'utilisation des terres (voir ASCE, 1992 ou
UDFCD, 2007).

3-2-5 Méthode de simulation de l’infiltration dans SWMM


Pour la simulation de l’infiltration, SWMM permet à l'utilisateur de choisir parmi quatre des
méthodes les plus utilisées : la méthode de Horton, la méthode Horton modifiée, la méthode
Green-Ampt et la méthode Curve Number. Quelle que soit la méthode d'infiltration utilisée, les
paramètres qui définissent la méthode dépendent fortement du type et de l'état du sol infiltré.

3-2-5-1 La méthode de Horton


La méthode de Horton est de nature empirique et est la plus connue des équations d'infiltration.
Dans sa forme habituelle, elle ne s'applique qu'aux évènements pour lesquels l'intensité des
précipitations dépasse toujours la capacité d’infiltration.
Horton a proposé l'équation exponentielle suivante pour prédire la réduction de la capacité
d'infiltration dans le temps observé à partir des mesures sur le terrain.
𝑓𝑝 = 𝑓∞ + (𝑓0 − 𝑓∞)−𝑘𝑑𝑡 (eq.12) où: = capacité d’infiltration dans le sol
𝑓∞= valeur minimale ou d'équilibre de fp (à t = ∞) en mm/s
𝑓0= valeur maximale ou initiale de fp (à t = 0) en mm/ s
= temps à partir du début de la pluie (sec) 𝑘𝑑=
coefficient de désintégration (sec-1).
Notez que l'infiltration réelle sera la valeur minimale des précipitations et de la capacité
d'infiltration réelle :
(𝑡) = min[ 𝑓𝑝(𝑡), 𝑖(𝑡)] (eq.13) où : = infiltration réelle dans le sol (mm/s) = intensité
de la pluie (mm /sec).
Les valeurs typiques pour les paramètres 𝑓0 et 𝑓∞ sont généralement supérieures aux
intensités pluviométriques typiques. Ainsi, quand l'équation de Horton est utilisée de telle sorte
que 𝑓𝑝 est une fonction du temps seulement, le terme exponentiel fera diminuer 𝑓𝑝même si les
intensités de pluie sont très légères. Cela entraîne une réduction de la capacité d'infiltration,
quelle que soit la quantité réelle d'eau qui pénètre dans le sol.
Pour corriger ce problème, la forme intégrée de l'équation de Horton est utilisée dans
SWMM:

𝑡 𝑓0− 𝑓∞
𝐹(𝑡𝑝 ) = ∫0 𝑝 𝑓𝑝 𝑑𝑡 = 𝑓∞ 𝑡𝑝 + (1 − 𝑒 −𝑘𝑑𝑡 ) (eq.16)
𝑘𝑑

36
est la capacité d'infiltration cumulative à l'instant tp en mm.
Il y aura en fait des moments où l'infiltration f est inférieure à 𝑓𝑝, de sorte que l'infiltration
𝑡
cumulative réelle sera : 𝐹(𝑡) = ∫0 𝑚𝑖𝑛[𝑓𝑝 , 𝑖]𝑑𝑡 (eq.17)

3-2-5-2 La méthode de Horton modifiée


Akan a développé une version modifiée de la méthode d'infiltration de Horton (Akan, 1992,
Akan et Houghtalen, 2003) qui a été ajoutée en tant qu'option d'infiltration séparée dans SWMM
5. La méthode utilise les mêmes paramètres que la méthode originale de Horton. Il suppose
qu'une partie de l'eau infiltrée percolera plus profondément dans le sol au taux d'infiltration
minimum (communément considéré comme la conductivité hydraulique saturée du sol). Par
conséquent, c'est la différence entre les taux d'infiltration réel et minimal qui s'accumulent juste
sous la surface qui entraîne une diminution de la capacité d'infiltration avec le temps. Cette
méthode fournit des estimations d'infiltration plus précises lorsque les intensités de pluie sont
faibles.
L’équation finale de Horton modifiée après simplification est:
𝑓𝑝 = 𝑓0 − 𝑘𝑑𝐹𝑒 (eq.16) avec 𝐹𝑒 = ∑ (𝑓𝑖 − 𝑓∞)∆𝑡𝑖 (eq.18) et 𝑓𝑖 représente
l'infiltration réelle sur l’intervalle de temps précédent ∆𝑡𝑖.

3-2-5-3 La méthode de Green-Ampt


La conceptualisation Green-Ampt du processus d'infiltration est celle dans laquelle l'eau
infiltrée se déplace verticalement vers le bas dans une couche saturée, en commençant à la
surface. Dans la zone humide, la teneur en eau est à saturation θ𝑠 tandis que la teneur en
humidité dans la zone non mouillée est à un niveau initial connu θ𝑖.
La vitesse de l'eau dans la zone mouillée est donnée par la loi de Darcy en fonction de la
conductivité hydraulique saturée 𝐾𝑠, la hauteur d'aspiration capillaire le long du front de
mouillage Ψ𝑠, la profondeur de l'eau à la surface et la profondeur de la couche saturée sous la
surface 𝐿𝑠. La forme intégrée de l’équation de Green-Ampt est la suivante :

𝐹
𝐹 = 𝐾𝑆 + Ψ𝑠 θ𝑑 ln (1 + ) (eq.19)
Ψ𝑠 θ𝑑

37
Figure 13: Schématisation du processus de green ampt

3-2-5-4 La méthode du Curve number


La méthode du Curve number d'origine est une méthode de perte combinée qui regroupe toutes
les pertes dues à l'interception, au stockage de la dépression et à l'infiltration pour prédire l'excès
de pluie total d'un événement pluvieux. Le modèle SWMM utilise une forme incrémentale
modifiée de la méthode qui ne tient compte que des pertes d'infiltration, puisque les autres
abstractions sont modélisées séparément. Il suppose donc que toutes les précipitations qui ne
s'écoulent pas sont perdues à l'infiltration.
𝑃2
L’infiltration totale est alors estimée par la formule 𝐹 = 𝑃 − 𝑃+𝑆 (eq.20)
𝑚𝑎𝑥

3-2-6 Choix de la méthode d’infiltration


Le choix s’est porté sur la méthode d’infiltration de Horton pour deux raisons :
- La méthode de Horton est la méthode d’infiltration la plus connue et ses paramètres de
calcul peuvent être obtenus facilement.
- Elle permet d’obtenir de meilleurs résultats par rapport aux autres méthodes lorsque les
intensités de pluies sont faibles.

3-2-7 Modèle de simulation du routage dans SWMM


Pour simuler le routage dans le bassin, SWMM propose 3 modèles : le modèle de la translation
simple, le modèle de l’onde cinématique et le modèle de l’onde dynamique.

3-2-7-1 Modèle de la translation simple en régime permanent uniforme


C’est le modèle le plus simple possible qui considère à chaque pas de temps de calcul, que
l'écoulement est permanent et uniforme. Les hydrogrammes entre l'entrée et la sortie des
conduites, ne subissent alors ni décalage dans le temps, ni amortissement. Il ne peut représenter
ni les effets de stockage de l'eau dans les réseaux, ni les phénomènes d'influences aval, ni les

38
inversions du sens de l'écoulement, ni les écoulements en charge. Il n'est réellement utile que
pour une analyse préliminaire d’écoulements variant peu dans le temps.

3-2-7-2 Modèle de l’onde cinématique


Il résout les deux équations de Barré Saint Venant en négligeant, dans l'équation de
conservation de la quantité de mouvement, les deux termes d'inertie et en faisant
l'approximation que la pente de la surface libre est égale à la pente du radier.
Dès que le débit à l'entrée d'un collecteur est supérieur au débit à pleine section du collecteur,
l'excédent est soit perdu, soit stocké au-dessus du nœud d'entrée puis réinjecté dans le collecteur
lorsque celui-ci a retrouvé sa capacité d'évacuation. Il permet de représenter des écoulements
variant à la fois dans le temps et dans l'espace, ce qui se traduit par un décalage temporel ainsi
qu'un amortissement des hydrogrammes entre l'entrée et la sortie d'un collecteur. Ne prend en
compte ni les influences aval, ni les inversions du sens d'écoulement, ni les écoulements en
charge. Utilisable avec des pas de temps de calcul relativement longs, de l'ordre de 5 à 15
minutes

3-2-7-3 Modèle de l’onde dynamique


Il résout les équations complètes de Barré de Saint Venant et produit donc théoriquement les
résultats les plus précis. Il permet de représenter les effets de stockage dans le réseau, les
phénomènes d'influence aval, l'inversion du sens de l'écoulement et les écoulements en charge.
Il Requiert cependant des pas de temps de calcul beaucoup plus courts, de l'ordre de la
minute,ou moins.
Les équations de Barré de saint Venant sont les suivantes :
𝜕𝑄 𝜕𝑆
L’équation de continuité (conservation de la masse) 𝜕𝑥
+ 𝜕𝑡 = 0 (eq.21)

L’équation dynamique (conservation de la quantité de mouvement) :


1 𝜕𝑉 𝜕𝐻
𝑔
× 𝜕𝑡 + 𝜕𝑥 + 𝐽 = 0 (eq.22)

3-2-8 Processus de modélisation des bassins Q et Pa avec le modèle SWMM


3-2-8-1 Délimitation des sous-bassins des bassins Q et Pa
Après une délimitation automatique des bassins versants avec le MNT de résolution 2m×2m
nous avons délimité les sous-bassins en suivant le plan parcellaire et les lignes de drainage. En
effet, les limites des sous-bassins versants en milieu urbain doivent suivre la voirie. Cette

39
correction a été faite avec Qgis sur les bassins Q et Pa. Ceci nous a permis d’identifier 3 sous-
bassins dans les bassins Q et Pa

Figure 14: Délimitation des sous-bassins de Pa (source : Houngan, 2022)

40
Figure 15: Délimitation des sous-bassins de Q par (source : Houngan, 2022)

3-2-8-2 Determination des variables du modèle.


 Variables d’entrée
Les données d’intensité pluviométrique à pas de temps horaire pour une période de retour de
T= 10 ans ont été utilisées.
A partir des courbes HDF de la ville de Cotonou pour une période de retour de 10 ans, nous
avons pu déterminer les intensités de pluies correspondant pour des pas de temps de 20 min
grâce à la méthode des intensités composites.

Construction de la pluie du projet par la méthode des intensités composites


Pour la simulation des pluies de projet de notre réseau, nous avons choisi des périodes de retour
de 10 ans dans le but de détecter les points du réseau sensibles au risque de débordement lors
d’événements pluvieux particulièrement intenses.
A partir des courbe HDF de la ville de Cotonou, nous déterminerons la hauteur des pluies ainsi
que l’intensité des pluies pour une période de retour T= 10 ans

41
L’utilisation des courbes « Hauteur – Durée – Fréquence » pour construire une pluie de projet
est une des méthodes les plus aisée. Nous disposons des courbes HDF pré-établies pour la ville
de Cotonou.

ΔH
Δh

Figure 16:Courbe HDF COTONOU

Pour passer de ces courbes représentant les hauteurs de pluies en fonction de la durée de
l’averse et de son temps de retour T, à une structure de pluie, d’une durée totale nΔt et de temps
de retour T choisis, il est nécessaire de recourir à plusieurs étapes (voir annexe 3).

On commencera donc par déterminer une durée totale de l’averse afin de pouvoir construire le
hyétogramme. L’averse composite ainsi obtenue présente un hyétogramme décroissant dans le
temps. Cette forme peu fréquente peut être “réarrangée”; par exemple en situant la pointe
d’intensité au centre et les intensités décroissantes placées alternativement avant et après la
pointe.

42
Tableau 2: Etapes de calcul et estimation d’une pluie de projet par la méthode « composite »

Lame Intensité
précipitée Incrément Intensité composite Pluie
Temps Intensité cumulé de pluie composite réorganisée composite
(mn) (mm/h) mm mm) mm/h mm/h cum
20 127,9076 42,6358758 42,6358758 127,907627 4,49392662 1,51216589
40 102,4629 68,3086316 25,6727558 77,0182675 5,40005905 3,32923719
60 82,0655 82,0654992 13,7568675 41,2706026 7,04923722 5,70124211
80 64,1524 85,5365626 3,47106343 10,4131903 10,4131903 9,20518698
100 52,9978 88,3297163 2,79315368 8,37946103 77,0182675 35,1211413
120 45,3397 90,679462 2,34974574 7,04923722 127,907627 78,1609075
140 39,7349 92,7148442 2,03538213 6,10614638 41,2706026 92,048094
160 35,4431 94,5148638 1,80001968 5,40005905 8,37946103 94,8677073
180 32,0439 96,1315791 1,61671525 4,85014576 6,10614638 96,9223706
191,4 30,4030 96,9854251 0,85384606 4,49392662 4,85014576 98,5544011
200 29,2804 97,6011995 0,6157743 4,2960998 4,2960998 100

Time Series t31


130
120
110
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10

0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5


Elapsed Time (hours)

Figure 17: Pluie de projet appliquée à la simulation.

 Détermination et choix des variables d’état


Le modèle prend en compte comme paramètres la superficie du bassin versant, la largeur de
drainage, la pente du bassin, les coefficients de rugosité de Manning, le stockage de la
dépression, l’imperméabilité du bassin, les infiltrations maximales et minimales, le volume
maximal d’infiltration.
- Le pourcentage d’imperméabilité du bassin :

43
Il est égal au rapport entre la surface imperméable et la surface totale du bassin. Pour déterminer
la surface imperméable des bassins Q et Pa nous avons d’abord réalisé la carte d’occupation du
sol

Figure 18: Carte d’occupation du sol du bassin Pa (source : Houngan, 2022)

44
Figure 19: Carte d’occupation du sol du bassin Q (source : Houngan, 2022)

La voirie étant pratiquement aménagé dans la ville de Cotonou, on supposera que la surface
qu’elle occupe est donc imperméable. Donc la surface imperméabilité serait égal à la surface
occupée par la voirie et la surface occupé par le bâtit (construction, habitation…)
Ainsi, nous avons pu déterminer le pourcentage d’imperméabilité de chacun des bassins Q et
Pa et par le même processus ceux des leurs sous-bassins respectifs à l’aide du logiciel Qgis

- Largeur de drainage :
C’est la largeur à travers laquelle s’effectue le ruissellement ; elle est égale au rapport entre la
surface et la longueur du bassin ;
Pour déterminer la longueur de chaque bassin nous avons d’abord générer les chemins
d’écoulements de l’eau dans chaque bassin grâce au Modèle numérique d’altitude qui prend en
compte l’occupation du sol. (McCuen,2004) définit cette longueur comme étant la distance
mesurée de l’exutoire le long du cours d’eau principal jusqu’à la limite du bassin versant.
Puisque le cours d’eau n’atteint pas la limite du bassin, il est nécessaire de tracer une ligne
d’écoulement (qui reçoit le plus grand volume d’eau) du point de naissance du cours d’eau
jusqu’à la limite du bassin versant. Cette longueur est désignée comme la longueur
hydrologique (LH) du bassin versant.

45
Figure 20: Chemin d'écoulement de l'eau dans le bassin Q

Nous avons ainsi numérisé la plus longue ligne d’écoulement afin de déterminer sa longueur.
Cette longueur représente la longueur hydrologique du bassin versant. C’est ainsi que nous
avons procéder pour déterminer la longueur d’écoulement des bassins Q et Pa et de chacun des
longueurs de leurs sous bassins

- Pente :
La pente du bassin doit refléter la pente moyenne le long de la trajectoire de l'écoulement de
surface vers les points d'entrée. Pour une géométrie simple, le calcul est simplement la
différence d'élévation divisée par la longueur de l'écoulement
Pour déterminer la pente de notre bassin versant nous avions d’abord réalisé une carte des pentes
du bassin versent à partir du MNT
La carte des pentes des bassins Q et Pa se présentent comme suit :

46
Figure 21: Carte des pentes du bassin Q

Figure 22: Carte des pentes du bassin Pa

Ces cartes ont ensuite été vectorisées grâce à l’outil r.to.vect sous Qgis afin de pouvoir
déterminer directement la pente moyenne de chaque sous bassin versant
- Coefficients de rugosité de Manning, n :
Il s’agit des coefficients de rugosité de Manning pour les zones perméables et imperméables.
Les valeurs ont été fournies par le manuel d’utilisation de SWMM (voir annexe).
- Stockage de la dépression :
Le stockage de la dépression (rétention) est un volume qui doit être rempli avant l'apparition du
ruissellement sur les zones perméables et imperméables (Viessman et Lewis, 2003). C’est la
hauteur d'eau stockée sur les surfaces imperméables du BV (dépressions du sol, interception
par la végétation, mouillage des surfaces). Les valeurs ont été fournies par le manuel
d’utilisation de SWMM et dépendent du type de sol.

47
3-2-8-3 Caractérisation des bassins versants Q et Pa de la ville de Cotonou
L’ensemble des cinquante (50) bassins versants de la ville de Cotonou ont fait l’objet d’une
caractérisation dont il ressort la classification de deux types de zones: Les zones inondables
et zones favorables à la rétention

Les bassins versants Q et Pa sont identifiés comme zones inondables sur le territoire de la
Commune de Cotonou. Il s’agit de superficies proches des milieux récepteurs naturels et
sujettes à des inondations périodiques du fait d’un niveau topographique moyennement
inférieur aux niveaux de crue dans le récepteur. Dans le cas de ces zones, l’origine des
inondations est donc en prévalence liée à l’augmentation du niveau dans le lac ou dans le chenal
de Cotonou. Il s’agit de surfaces marécageuses. Du côté de l’océan il n’y a pas de zones
inondables bâties, car la ville fut développée à des cotes bien supérieures aux niveaux de haute
marée. En raison de l’origine « exogène » des inondations, les effets négatifs cessent peu après
le retrait des eaux.
Aussi, les bassins Q et Pa se trouvent dans des zones urbanisées dont les surfaces sont en
prévalence imperméables en relation à la présence de toitures, voies asphaltées ou pavées,
trottoirs, etc... De plus, les caniveaux de drainage sont en grande partie en béton, facteur qui
influence sur la rapidité de concentration des eaux pluviales

48
Chapitre 4 : Résultats et Discussion
Résultats de Simulation des bassins Q et Pa
4-1 Pour le Bassin Q
4-1-1 Construction du modèle
La modélisation de notre réseau retenue a engendré la création, sous le logiciel SWMM de :
– 3 sous bassins versants : Qa, Qb et Qc;
– 7 Biefs (Canaux) : C1 à C7 ;
– 6 nœuds de jonction : J1 à J7 ;
– 1 exutoire : Ext
Démarche à suivre
1. Créer un nouveau projet, lui attribuer un titre en l’enregistrer dans un fichier;
2. Incrémenter le projet et étiqueter les objets :
Tableau 3: Etiquetage des paramètres

Précipitation R1
Sous bassin Q
Exutoire Ext
Bief C
Jonction/Nœud J

3-Données des sous bassins versant : voir le tableau 4

49
Tableau 4: caractéristiques des sous bassins versants (Bassin Q)

Valeurs
Paramètres Unités
Qa Qb Qc
Surface (area) ha 143,85 72,23 51,98
Largeur (width) m 773,3 488,7 484,31
Pente % 0,78 0,75 0,92
Pourcentage de surface imperméable (%
imprev) % 43,81 60,5 62,27
n (Manning-strickler)-
s/m1/3
surface imperméable (Nimper) 0.013 0.013 0.013
n (Manning-strickler)-
surface perméable (Nperv) s/m1/3 0.1 0.1 0.1

Hauteur d’eau stockée sur mm 1,52 1,52 1,52


les surfaces imperméables
(Dstore-imprev)
Modèle d’infiltration : Horton

4- Données des nœuds/jonctions : voir le tableau 5


Tableau 5: Caractéristiques des nœuds (bassin Q)

Cote radier
Nœud
(m)
J1 3,71
J2 3,36
J3 3,22
J4 3,19
J5 2,71
J6 2,68
J7 2,19
Ext 0,7
5- Données des conduites/links : voir le tableau 6
Tableau 6: Caractéristique des biefs (bassin Q)

Longueur Coefficient de
Bief Forme
(m) rugosité de maning
C1 238 Trapézoïdale 0.014
C2 248 Trapézoïdale 0.014
C3 666 Trapézoïdale 0.014
C4 248 Trapézoïdale 0.014
C5 283 Trapézoïdale 0.014
C6 279 Trapézoïdale 0.014
C7 199 Trapézoïdale 0.014

50
Réseau modélisé

Figure 23:Schéma du réseau avec l'état de simulation

La simulation est relativement correcte, puisque les erreurs sur la conservation de la masse sont
négligeables, pour le modèle de ruissellement (-0,11), comme pour le modèle de transfert (-
0,64).

4-1-2 Capacité du réseau :


En premier lieu, le critère principal d’analyse du réseau d’assainissement est bien de vérifier sa
capacité hydraulique en fonction de l’averse par laquelle il est sollicité.
La capacité de transfert de flux de chaque tronçon du réseau est traduite par le rapport du débit
véhiculé au débit admissible de celui-ci. La figure suivante illustre la capacité maximale du
réseau lors de l’événement pluvieux.

51
Figure 24: Capacité des différents biefs du réseau

On remarque à travers cette figure que notre réseau est en charge dans la majorité des biefs.
Les biefs C1, C2, C3, C5 sont complètements saturés au bout de 2heures ce qui traduit le
débordement des eaux

4-1-3 Hydrogrammes des débits dans les collecteurs :


À titre représentatif, nous choisissons deux biefs de notre réseau pour représenter les
hydrogrammes des débits :
- Bief C2 : J2-J3 ;
- Bief C4 : J5-J6.

52
Figure 25: Hydrogrammes dans les Biefs C2-C5

On remarque un phénomène d’écrêtement des courbes ; ce qui traduit un débordement des eaux
dans les deux biefs C2 et C3

L’analyse de l’hydrogramme du bief C2 nous montre une montée normale des eaux pendant
une durée de 2heures. Après 2heures de temps on remarque un phénomène d’écrêtage de la
courbe qui traduit la période de débordement des eaux du bief dû à sa surcharge avec une valeur
maximale du débit de pointe atteignant 6.75 m3/s. Le débordement dure environ deux heures de
temps avant la période de chute des eaux dans le bief après environ 4 heures de temps. Le
débordement d’eau dans le bief traduit le phénomène d’inondation.

L’analyse de l’hydrogramme du bief C4 nous montre également une montée normale des eaux
pendant une durée de 2heures. Après 2heures de temps on remarque un phénomène d’écrêtage
de la courbe qui traduit la période de débordement des eaux dû à sa surcharge avec une valeur
maximale du débit de pointe atteignant 2.91 m3/s. Le débordement dure environ trois heures de
temps avant la période de chute des eaux dans le bief. Le débordement d’eau dans le bief traduit
le phénomène d’inondation.

De l’analyse des hydrogrammes de ces deux biefs, il ressort que notre réseau est sous-
dimensionné. Ce qui se traduit par un débordement dans la plupart des canaux provoqué par
leurs surcharges. Ce sont ces débordements qui sont à la cause des inondations.

4-1-4 Vitesse d’écoulement


Il est nécessaire de vérifier les vitesses d’écoulement maximal atteint lors de l’événement
pluvieux. Les vitesses atteintes dans le réseau sont données sur la figure ci-dessous.

53
Figure 26:Vitesses maximales du réseau
D’après la figure ci-dessus, le bief C7 est le siège d’une vitesse atteignant 4.11 m/s. C’est ce
tronçon qui assure l’évacuation des eaux vers l’exutoire
De ce fait, il est nécessaire de voir l’évolution de la vitesse dans ce bief dans le temps.

Figure 27: Vitesse d'écoulement dans le Bief C7

On remarque que la vitesse du tronçon augmente progressivement jusqu’à atteindre une valeure
maximale de 4.11m/s avant au bout de 2heures de temps avant de redescendre progressivement.
Ceci peut entrainer le phénomène d’érosion des parois.

54
4-1-5 Niveau d’eau dans les biefs :
La simulation est effectuée par le modèle complet de Saint-Venant, ceci permet une
visualisation réaliste et animée de l’évolution de la ligne d’eau dans les canaux à tout instant.
On a donc visionné les profils en longs de tous les biefs pendant la surcharge et on a comme
résultats les figures ci-après

Figure 28: Profil en long ou niveau d’eau J1-Ext

Figure 29: Profil en long ou niveau d’eau J5-Ext

On remarque qu’après une durée de pluie de 2heures, la réponse hydraulique du réseau n'est
pas parfaite. SWMM a fait ressortir certain nombre d'insuffisance de capacité, donc
débordement dans les nœuds J1 J2, J3, J4, J5, J6 et J7 provoqué par la surcharge des biefs
(canaux). Au terme de cette simulation, il est clair que le réseau présente des insuffisances au
niveau de plusieurs biefs en temps de pluie ; ce qui peut engendrer des disfonctionnements et
des inondations lors d’évènements pluvieux important

55
4-1-6 Ruissellement dans les sous bassins.
La simulation du réseau nous permet de visualiser les différentes transformations et les pertes
sur les bassins.
On peut visualiser le hyétogramme à l’entrée et les hydrogrammes de ruissellement sur les sous-
bassins.

Figure 30: Hyétogramme à l'entrée des sous-bassins

Figure 31: Hydrogrammes de ruissellement des sous-bassins

On remarque que le débit d’eau ruisselée dans les sous-bassins évolue de manière significative durant
les deux premières heures de pluie pour atteindre un pic avant de commencer par diminuer
progressivement.

Les résultats de simulations se présentent comme suit :

56
Tableau 7: Lame d'eau précipitée, infiltrée et ruisselée pour chaque sous-bassin

Lame d’eau (mm)


Coefficient
Sous-
de
bassin Précipitée Infiltrée Ruisselée
ruissellement
mm mm mm
Qa 97.62 6.74 92.53 0.927
Qb 97.62 3.85 93.77 0.961
Qc 97.62 2.99 94.70 0.970
On remarque que la lame d’eau ruisselée très importante en prenant compte de la lame d’eau
précipitée dans les sous-bassins. On assiste à la saturation des réseaux d’évacuation entrainant
leurs débordements à l’origine du phénomène d’inondation
4-2 Pour le Bassin Pa
4-2-1 Construction du modèle
La modélisation de notre réseau retenue a engendré la création, sous le logiciel SWMM de :
– 3 sous bassins versants : Pa1, Pa2 et Pa3 ;
– 6 biefs : C1 à C6 ;
– 6 nœuds de jonction : J1 à J6 ;
– 1 exutoire : Ext
Démarche à suivre
1. Créer un nouveau projet, lui attribuer un titre en l’enregistrer dans un fichier ;
2. Incrémenter le projet et étiqueter les objets :
Tableau 8: Etiquetage des paramètres

Précipitation R1
Sous bassin Q
Exutoire Ext
Bief C
Jonction/Nœud J
-Données des sous bassins versants : voir le tableau 9

Tableau 9: Caractéristiques des sous bassins versants (Bassin Pa)

57
Valeurs
Paramètres Unités
Pa1 Pa2 Pa3
Surface (area) ha 274.103 186.905 184.925
Largeur (width) m 788.785 1137.923 802.102
Pente % 0,76 0,84 0,86
Pourcentage de surface
%
imperméable (% imprev) 37.42 32.83 39.38

n (Manning-strickler)- s/m1/3 0.013 0.013 0.013


surface imperméable
(Nimper)
n (Manning-strickler)-
surface perméable (Nperv) s/m1/3 0.1 0.1 0.1

Hauteur d’eau stockée sur


les surfaces imperméables mm 1,52 1,52 1,52
(Dstore-imprev)
Modèle d’infiltration : Horton

4- Données des nœuds/jonctions : voir le tableau 10


Tableau 10: Caractéristiques des nœuds (bassin Pa)

Nœud Cote radier (m)


J1 2,97
J2 2,69
J3 1,92
J4 2,85
J5 2,76
J6 1,89
Ext 0,7
5- Données des conduites/links : voir le tableau 11
Tableau 11: Caractéristiques des conduites (Bassin Pa)

Coefficient
Longueur
Bief Forme de rugosité
(m)
de maning
Rectangulaire
C1 698,57 0.014
ouvert
C2 648 Trapézoïdale 0.014
C3 1122 Trapézoïdale 0.014
C4 296 Trapézoïdale 0.014
C5 2386 Trapézoïdale 0.014
C6 2069 Trapézoïdale 0.014

58
Réseau modélisé

Figure 32: Schéma de réseau avec l’état de simulation

La simulation est relativement correcte, puisque les erreurs sur la conservation de la masse sont
négligeables, pour le modèle de ruissellement (-0,08), comme pour le modèle de transfert (-
0,82).

4-2-2 Capacité du réseau :


En premier lieu, le critère principal d’analyse du réseau d’assainissement est bien de vérifier sa
capacité hydraulique en fonction de l’averse par laquelle il est sollicité.
La capacité de transfert de flux de chaque tronçon du réseau est traduite par le rapport du débit
véhiculé au débit admissible de celui-ci. La figure suivante illustre la capacité maximale du
réseau lors de l’événement pluvieux.

59
Figure 33: Capacité des différents biefs du réseau

On remarque que pratiquement tous les Biefs (C1, C3 et C4, C5 et C6) sont complètements
saturés au bout de 3heures ce qui traduit le débordement des eaux

4-2-3 Hydrogrammes des débits dans les collecteurs :


À titre représentatif, nous choisissons deux tronçons de notre réseau pour représenter les
hydrogrammes des débits :
- Bief C3 :J2-J4 ;
- Bief C4 :J3-J4.

Figure 34: Hydrogrammes dans les Biefs C3-C4.

60
On remarque un phénomène d’écrêtement des courbes ; ce qui traduit un débordement des eaux
dans les deux biefs C3 et C4

L’analyse de l’hydrogramme du bief C3 nous montre une montée normale des eaux pendant
une durée de 2heures. Après 2heures de temps on remarque un phénomène d’écrêtage de la
courbe qui traduit la période de débordement des eaux du bief dû à sa surcharge avec une valeur
maximale du débit de pointe atteignant 10.90 m3/s. Le débordement dure environ une heure de
temps avant la période de chute des eaux dans le bief au bout de la 3eme heure. Le débordement
d’eau dans le bief traduit le phénomène d’inondation.

L’analyse de l’hydrogramme du bief C4 nous montre également une montée normale des eaux
pendant une durée de 2heures. Après 2heures de temps on remarque un phénomène d’écrêtage
de la courbe qui traduit la période de débordement des eaux dû à sa surcharge avec une valeur
maximale du débit de pointe atteignant 3.81 m3/s. Le débordement des eaux est beaucoup plus
long et dure environ quatre heures de temps avant la période de chute des eaux dans le bief. Le
débordement d’eau dans le bief traduit le phénomène d’inondation.

De l’analyse des hydrogrammes de ces deux biefs, il ressort que notre réseau est sous-
dimensionné. Ce qui se traduit par un débordement dans la plupart des canaux provoqué par
leurs surcharges. Ce sont ces débordements qui sont à la cause des inondations.

4-2-4 Vitesse d’écoulement :


Il est nécessaire de vérifier les vitesses d’écoulement maximal atteint lors de l’événement
pluvieux. La vitesse maximale atteinte est de l’ordre 1.75 m/s. Les vitesses atteintes dans le
réseau sont données sur la figure ci-dessous.

61
Figure 35:Vitesses maximales dans le réseau.

D’après la figure ci-dessus, le bief C3 est le siège d’une vitesse dépassant les 1.93 m/s.
De ce fait, il est nécessaire de voir l’évolution de la vitesse dans ce bief dans le temps.

Figure 36:Vitesse d’écoulement dans le bief C3

On remarque que la vitesse augmente progressivement durant les deux premières heures jusqu’à
atteindre une valeur maximale de 1.93 m/s pendant plus d’une heure, avant de redescendre
progressivement jusqu’à atteindre une vitesse normale au bout de plusieurs heures. Ceci peut
entrainer le phénomène d’érosion des parois.

62
4-2-5 Niveau d’eau dans les Biefs :
La simulation est effectuée par le modèle complet de Saint-Venant, ceci permet une
visualisation réaliste et animée de l’évolution de la ligne d’eau dans les tronçons avec prise en
compte de l’influence aval.

Figure 37: Ligne d'eau (cas de pointe) en J1-Ext.

Figure 38: Ligne d'eau (cas de pointe) en J3-Ext.

63
Figure 39: Ligne d'eau (cas de pointe) en J5-Ext.

Après une durée de pluie de 2heure, la réponse hydraulique du réseau n'est pas parfaite.
SWMM a fait ressortir un certain nombre d'insuffisance de capacité. On note des débordements
dans les nœuds J1, J2, J3, J4, J5 et J6 qui sont provoqués par la surcharge des biefs. Au terme
de cette simulation, il est clair que le réseau présente des insuffisances au niveau de plusieurs
biefs en temps de pluie ; ce qui peut engendrer des disfonctionnements et des inondations lors
d’évènements pluvieux important

4-2-6 Ruissellement dans les sous bassins.


La simulation dynamique du réseau nous permet de visualiser les différentes transformations et
les pertes sur les bassins.
On peut visualiser le hyétogramme à l’entrée, l’hydrogramme de ruissellement et les pertes sur
les sous-bassins.

Figure 40: Hyétogramme à l’entrée des sous-bassins

64
Figure 41: Hydrogrammes de ruissellement des sous-bassins

On remarque que le débit d’eau ruisselée dans les sous-bassins évolue de manière significative durant
les deux premières heures de pluie pour atteindre un pic avant de commencer par diminuer
progressivement

Les résultats de simulation se présentent comme suit :


Tableau 12: Lame d'eau précipitée, infiltrée et ruisselée pour chaque sous-bassin

Coefficient
Lame d’eau (mm) de
ruissellement
Sous
Précipitée Infiltrée Ruisselée
bassin
mm mm mm
Pa1 97.62 7.51 84.48 0.865
Pa2 97.62 7.53 89.81 0.920
Pa3 97.62 7.27 89.48 0.917
On remarque que la lame d’eau ruisselée très importante en prenant compte de la lame d’eau
précipitée dans les sous-bassins. On assiste à la saturation des réseaux d’évacuation entrainant
leurs débordements à l’origine du phénomène d’inondation

65
CONCLUSION
Le présent travail a permis de simuler les débits dans les différents tronçons des bassins versant
Q et Pa de la ville de Cotonou, d’explorer les différents modèles hydrologiques applicables à
ces bassins de la ville de Cotonou dans le contexte des inondations et de modéliser le
fonctionnement hydrologique des bassins versants Q et Pa. Il ressort de ce travail que le modèle
SWMM est adapté pour une simulation hydrologique des bassins Q et Pa.
Au terme de la simulation, SWMM a relevé que les réseaux des bassins Q et Pa ne répondent
pas aux exigences d'évacuation des eaux pluviales et présentent quelques limites d’efficacité.
Pour un événement pluvieux d'une occurrence décennale, on a un risque d'inondation
remarquable sur les deux bassins.
Cependant il faut notifier que le modèle SWMM utilisé dans la réalisation de ce travail n’a pas
été calé et validé faute de données observées disponibles. Il faudra installer des capteurs sur les
collecteurs des bassins Q et Pa pour mesurer les valeurs de vitesses d’écoulement, de debits
afin de disposer de données observées pour le calage et la validation du modèle qui serviront
pour des études futures pour plus de fiabilité.

Dans le dimensionnement des réseaux, on doit prendre en considération non seulement la


population à l'horizon mais aussi le changement des surfaces perméables qui provoque un excès
de volume ruisselé qu'il faut évacuer.
Malgré que la modélisation est plus fiable et donne des résultats optimaux par rapport aux
méthodes classiques, elle reste difficile à appliquer dans un grand nombre de bassin urbains à
cause de l'absence ou de la non fiabilité des données, surtout avec le manque des
enregistrements météorologiques (les pluies), et les débits émanant des averses dans le réseau,
ce qui constitue une grande difficulté au concepteur pour réaliser un calage des modèles

66
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inondations dans le sous-bassin "Pa" de la ville de Cotonou, 84p.

69
ANNEXES
1- Résultat de simulation du bassin Pa par SWMM

EPA STORM WATER MANAGEMENT MODEL - VERSION 5.0 (Build 5.0.022)


--------------------------------------------------------------

*********************************************************
NOTE: The summary statistics displayed in this report are
based on results found at every computational time step,
not just on results from each reporting time step.
*********************************************************

****************
Analysis Options
****************
Flow Units ............... CMS
Process Models:
Rainfall/Runoff ........ YES
Snowmelt ............... NO
Groundwater ............ NO
Flow Routing ........... YES
Ponding Allowed ........ NO
Water Quality .......... NO
Infiltration Method ...... HORTON
Flow Routing Method ...... KINWAVE
Starting Date ............ SEP-07-2022 00:00:00
Ending Date .............. SEP-07-2022 23:00:00
Antecedent Dry Days ...... 0.0
Report Time Step ......... 00:05:00
Wet Time Step ............ 00:05:00
Dry Time Step ............ 01:00:00
Routing Time Step ........ 10.00 sec

************************** Volume Depth


Runoff Quantity Continuity hectare-m mm
************************** --------- -------
Total Precipitation ...... 74.745 97.617
Evaporation Loss ......... 0.000 0.000
Infiltration Loss ........ 5.710 7.457
Surface Runoff ........... 66.606 86.988
Final Surface Storage .... 2.489 3.250
Continuity Error (%) ..... -0.080

************************** Volume Volume


Flow Routing Continuity hectare-m 10^6 ltr
************************** --------- ---------
Dry Weather Inflow ....... 0.000 0.000
Wet Weather Inflow ....... 66.596 665.962
Groundwater Inflow ....... 0.000 0.000
RDII Inflow .............. 0.000 0.000
External Inflow .......... 0.000 0.000
External Outflow ......... 18.034 180.337
Internal Outflow ......... 49.014 490.145
Storage Losses ........... 0.000 0.000
Initial Stored Volume .... 0.000 0.000
Final Stored Volume ...... 0.258 2.577
Continuity Error (%) ..... -1.066

********************************
Highest Flow Instability Indexes
********************************
All links are stable.

*************************
Routing Time Step Summary
*************************

70
Minimum Time Step : 10.00 sec
Average Time Step : 10.00 sec
Maximum Time Step : 10.00 sec
Percent in Steady State : 0.00
Average Iterations per Step : 1.03

***************************
Subcatchment Runoff Summary
***************************

--------------------------------------------------------------------------------------------
------------
Total Total Total Total Total Total
Peak Runoff
Precip Runon Evap Infil Runoff Runoff
Runoff Coeff
Subcatchment mm mm mm mm mm 10^6 ltr
CMS
--------------------------------------------------------------------------------------------
------------
BV3 97.62 0.00 0.00 7.27 89.48 165.48
29.11 0.917
BV2 97.62 0.00 0.00 7.53 89.81 167.85
32.62 0.920
BV1 97.62 0.00 0.00 7.51 84.48 332.73
47.88 0.865

******************
Node Depth Summary
******************

---------------------------------------------------------------------
Average Maximum Maximum Time of Max
Depth Depth HGL Occurrence
Node Type Meters Meters Meters days hr:min
---------------------------------------------------------------------
J2 JUNCTION 0.46 1.50 4.19 0 01:54
J4 JUNCTION 0.72 1.60 3.52 0 01:50
J1 JUNCTION 0.46 1.50 4.47 0 01:45
J3 JUNCTION 0.36 1.60 4.45 0 01:53
J5 JUNCTION 0.65 1.05 3.81 0 01:42
J6 JUNCTION 0.85 1.60 3.49 0 01:52
Ex1 OUTFALL 0.67 1.05 1.75 0 02:10

*******************
Node Inflow Summary
*******************

-------------------------------------------------------------------------------------
Maximum Maximum Lateral Total
Lateral Total Time of Max Inflow Inflow
Inflow Inflow Occurrence Volume Volume
Node Type CMS CMS days hr:min 10^6 ltr 10^6 ltr
-------------------------------------------------------------------------------------
J2 JUNCTION 0.000 3.983 0 05:12 0.000 73.951
J4 JUNCTION 0.000 14.138 0 03:14 0.000 201.880
J1 JUNCTION 29.111 29.111 0 02:20 165.478 165.478
J3 JUNCTION 32.617 32.617 0 02:20 167.852 167.852
J5 JUNCTION 47.878 47.878 0 02:20 332.630 332.629
J6 JUNCTION 0.000 7.071 0 01:56 0.000 242.827
Ex1 OUTFALL 0.000 4.093 0 02:10 0.000 180.336

71
**********************
Node Surcharge Summary
**********************

Surcharging occurs when water rises above the top of the highest conduit.
---------------------------------------------------------------------
Max. Height Min. Depth
Hours Above Crown Below Rim
Node Type Surcharged Meters Meters
---------------------------------------------------------------------
J2 JUNCTION 3.26 0.000 0.000
J4 JUNCTION 4.58 0.000 0.000
J1 JUNCTION 3.35 0.000 0.000
J3 JUNCTION 1.31 0.000 0.000
J5 JUNCTION 6.17 0.000 0.000
J6 JUNCTION 7.44 0.000 0.000

*********************
Node Flooding Summary
*********************

Flooding refers to all water that overflows a node, whether it ponds or not.
--------------------------------------------------------------------------
Total Maximum
Maximum Time of Max Flood Ponded
Hours Rate Occurrence Volume Volume
Node Flooded CMS days hr:min 10^6 ltr 1000 m3
--------------------------------------------------------------------------
J4 4.58 10.326 0 03:14 95.015 0.000
J1 3.35 25.820 0 02:20 92.066 0.000
J3 1.31 21.666 0 02:20 40.441 0.000
J5 6.17 44.534 0 02:20 198.820 0.000
J6 7.44 2.978 0 01:56 63.801 0.000

***********************
Outfall Loading Summary
***********************

-----------------------------------------------------------
Flow Avg. Max. Total
Freq. Flow Flow Volume
Outfall Node Pcnt. CMS CMS 10^6 ltr
-----------------------------------------------------------
Ex1 92.80 2.347 4.093 180.336
-----------------------------------------------------------

********************
Link Flow Summary
********************

-----------------------------------------------------------------------------
Maximum Time of Max Maximum Max/ Max/
|Flow| Occurrence |Veloc| Full Full
Link Type CMS days hr:min m/sec Flow Depth
-----------------------------------------------------------------------------
C1 CONDUIT 3.983 0 05:12 1.21 1.23 1.00
C2 CONDUIT 3.658 0 05:16 1.65 0.62 0.77
C3 CONDUIT 10.901 0 02:00 1.93 1.00 1.00
C5 CONDUIT 3.259 0 01:56 1.04 1.00 1.00
C4 CONDUIT 3.812 0 01:53 0.67 1.00 1.00
C6 CONDUIT 4.093 0 02:10 1.30 1.00 1.00

72
*************************
Conduit Surcharge Summary
*************************

----------------------------------------------------------------------------
Hours Hours
--------- Hours Full -------- Above Full Capacity
Conduit Both Ends Upstream Dnstream Normal Flow Limited
----------------------------------------------------------------------------
C1 3.20 3.34 3.26 3.47 3.34
C3 1.18 1.31 1.23 1.23 1.31
C5 5.93 6.16 6.12 6.12 6.16
C4 4.51 4.58 4.55 4.55 4.58
C6 7.14 7.44 7.27 0.01 7.44

Analysis begun on: Tue Mar 07 18:30:21 2023


Analysis ended on: Tue Mar 07 18:30:21 2023
Total elapsed time: < 1 sec

2- Résultat de simulation du bassin Q par SWMM

EPA STORM WATER MANAGEMENT MODEL - VERSION 5.0 (Build 5.0.022)


--------------------------------------------------------------

*********************************************************
NOTE: The summary statistics displayed in this report are
based on results found at every computational time step,
not just on results from each reporting time step.
*********************************************************

****************
Analysis Options
****************
Flow Units ............... CMS
Process Models:
Rainfall/Runoff ........ YES
Snowmelt ............... NO
Groundwater ............ NO
Flow Routing ........... YES
Ponding Allowed ........ NO
Water Quality .......... NO
Infiltration Method ...... HORTON
Flow Routing Method ...... KINWAVE
Starting Date ............ JAN-26-2023 00:00:00
Ending Date .............. JAN-26-2023 23:00:00
Antecedent Dry Days ...... 0.0
Report Time Step ......... 00:05:00
Wet Time Step ............ 00:05:00
Dry Time Step ............ 01:00:00
Routing Time Step ........ 30.00 sec

************************** Volume Depth


Runoff Quantity Continuity hectare-m mm
************************** --------- -------
Total Precipitation ...... 26.167 97.617
Evaporation Loss ......... 0.000 0.000
Infiltration Loss ........ 1.404 5.236
Surface Runoff ........... 24.719 92.214
Final Surface Storage .... 0.074 0.276
Continuity Error (%) ..... -0.112

************************** Volume Volume


Flow Routing Continuity hectare-m 10^6 ltr
************************** --------- ---------
Dry Weather Inflow ....... 0.000 0.000
Wet Weather Inflow ....... 24.719 247.189
Groundwater Inflow ....... 0.000 0.000

73
RDII Inflow .............. 0.000 0.000
External Inflow .......... 0.000 0.000
External Outflow ......... 11.919 119.193
Internal Outflow ......... 12.938 129.381
Storage Losses ........... 0.000 0.000
Initial Stored Volume .... 0.000 0.000
Final Stored Volume ...... 0.019 0.192
Continuity Error (%) ..... -0.638

********************************
Highest Flow Instability Indexes
********************************
All links are stable.

*************************
Routing Time Step Summary
*************************
Minimum Time Step : 30.00 sec
Average Time Step : 30.00 sec
Maximum Time Step : 30.00 sec
Percent in Steady State : 0.00
Average Iterations per Step : 1.04

***************************
Subcatchment Runoff Summary
***************************

--------------------------------------------------------------------------------------------
------------
Total Total Total Total Total Total
Peak Runoff
Precip Runon Evap Infil Runoff Runoff
Runoff Coeff
Subcatchment mm mm mm mm mm 10^6 ltr
CMS
--------------------------------------------------------------------------------------------
------------
BV1 97.62 0.00 0.00 6.74 90.53 130.23
25.70 0.927
BV3 97.62 0.00 0.00 2.99 94.70 49.22
13.75 0.970
BV2 97.62 0.00 0.00 3.85 93.77 67.73
16.64 0.961

******************
Node Depth Summary
******************

---------------------------------------------------------------------
Average Maximum Maximum Time of Max
Depth Depth HGL Occurrence
Node Type Meters Meters Meters days hr:min
---------------------------------------------------------------------
J3 JUNCTION 0.46 1.05 4.27 0 01:47
J1 JUNCTION 0.24 1.05 4.76 0 02:00
J2 JUNCTION 0.30 1.05 4.41 0 01:53
J4 JUNCTION 0.47 1.05 4.24 0 01:57
J5 JUNCTION 0.45 1.05 3.76 0 01:46
J6 JUNCTION 0.45 1.05 3.73 0 01:52
J7 JUNCTION 0.23 0.88 3.07 0 02:20
Ex1 OUTFALL 0.18 0.88 1.58 0 02:20

74
*******************
Node Inflow Summary
*******************

-------------------------------------------------------------------------------------
Maximum Maximum Lateral Total
Lateral Total Time of Max Inflow Inflow
Inflow Inflow Occurrence Volume Volume
Node Type CMS CMS days hr:min 10^6 ltr 10^6 ltr
-------------------------------------------------------------------------------------
J3 JUNCTION 0.000 6.715 0 01:55 0.000 89.399
J1 JUNCTION 25.698 25.698 0 02:20 130.231 130.231
J2 JUNCTION 0.000 10.839 0 02:01 0.000 107.281
J4 JUNCTION 0.000 1.897 0 01:57 0.000 49.182
J5 JUNCTION 16.639 18.536 0 02:20 67.733 116.904
J6 JUNCTION 0.000 2.910 0 01:52 0.000 69.991
J7 JUNCTION 13.754 16.664 0 02:20 49.224 119.200
Ex1 OUTFALL 0.000 16.605 0 02:20 0.000 119.192

**********************
Node Surcharge Summary
**********************

Surcharging occurs when water rises above the top of the highest conduit.
---------------------------------------------------------------------
Max. Height Min. Depth
Hours Above Crown Below Rim
Node Type Surcharged Meters Meters
---------------------------------------------------------------------
J3 JUNCTION 3.81 0.000 0.000
J1 JUNCTION 0.93 0.000 0.000
J2 JUNCTION 1.60 0.000 0.000
J4 JUNCTION 3.78 0.000 0.000
J5 JUNCTION 2.98 0.000 0.000
J6 JUNCTION 2.92 0.000 0.000

*********************
Node Flooding Summary
*********************

Flooding refers to all water that overflows a node, whether it ponds or not.
--------------------------------------------------------------------------
Total Maximum
Maximum Time of Max Flood Ponded
Hours Rate Occurrence Volume Volume
Node Flooded CMS days hr:min 10^6 ltr 1000 m3
--------------------------------------------------------------------------
J3 3.81 4.818 0 01:56 41.411 0.000
J1 0.93 14.724 0 02:20 22.969 0.000
J2 1.60 4.123 0 02:02 17.927 0.000
J5 2.98 15.540 0 02:20 47.073 0.000

***********************
Outfall Loading Summary
***********************

-----------------------------------------------------------
Flow Avg. Max. Total
Freq. Flow Flow Volume
Outfall Node Pcnt. CMS CMS 10^6 ltr
-----------------------------------------------------------
Ex1 98.19 1.466 16.605 119.192

75
********************
Link Flow Summary
********************

-----------------------------------------------------------------------------
Maximum Time of Max Maximum Max/ Max/
|Flow| Occurrence |Veloc| Full Full
Link Type CMS days hr:min m/sec Flow Depth
-----------------------------------------------------------------------------
C1 CONDUIT 10.839 0 02:01 2.02 1.00 1.00
C2 CONDUIT 6.715 0 01:55 1.25 1.00 1.00
C3 CONDUIT 1.897 0 01:57 0.36 1.00 1.00
C4 CONDUIT 1.897 0 05:45 1.39 0.15 0.40
C5 CONDUIT 2.910 0 01:52 0.54 1.00 1.00
C6 CONDUIT 2.911 0 04:47 1.51 0.25 0.51
C7 CONDUIT 16.605 0 02:20 4.11 0.68 0.83

*************************
Conduit Surcharge Summary
*************************

----------------------------------------------------------------------------
Hours Hours
--------- Hours Full -------- Above Full Capacity
Conduit Both Ends Upstream Dnstream Normal Flow Limited
----------------------------------------------------------------------------
C1 0.90 0.92 0.92 0.92 0.92
C2 1.55 1.59 1.57 1.57 1.59
C3 3.63 3.80 3.78 3.78 3.80
C5 2.87 2.97 2.91 2.91 2.97

Analysis begun on: Tue Mar 07 17:25:07 2023


Total elapsed time: < 1 sec

76
3- Construction de la pluie du projet par la méthode des intensités composites
Etape 1 : Choix d’une durée de la pluie totale nΔt, d’un intervalle de temps Δt, et d’un temps
de retour T. D’après le PDA le temps de concentration du bassin Pa est de 3,19 heures :

Δt = 20 min ; nΔt = 3 heures et T = 10 ans.

Etape 2 : détermination de deux hauteurs de pluie sur chaque pente de la courbe HDF de
T=10ans

 Pente 1
- À t1 = 2h

Δh= 0,33 cm

ΔH=0,5 cm

ΔH ⟶ 100 − 75

Δh ⟶ h1-75
Δh log ℎ1 − log(75)
=
ΔH log(100) − log(75)

log(100) − 𝑙𝑜𝑔(75)
𝑙𝑜𝑔(ℎ1 ) = × Δh + log(75)
ΔH

h1= 75× 10(Δh (log(100)−log(75))/ΔH

h1 = 75× 10(0.33 (log100−log75))/0.5

h1 = 90,68mm

- À t2 = 12h

Δh= 0.27 cm

ΔH=0.68 cm

ΔH → 150-100

Δh → h2-100
Δh log( ℎ2 ) − log(100)
=
ΔH log(150) − log(100)

77
log(150) − 𝑙𝑜𝑔(100)
𝑙𝑜𝑔(ℎ2 ) = × Δh + log(100)
ΔH
(log150−log100))/ΔH
h2= 100× 10(Δh

(log150−log100))/0.68
h2 = 100× 10(0.27

h2 = 117,46mm

 Pente 2
- À t1 = 10min

Δh= 0,52 cm

ΔH=0,7 cm

ΔH → 30-20

Δh → h1-20

Δh log ℎ1 − log(20)
=
ΔH log(20) − log(30)

log(30) − 𝑙𝑜𝑔(20)
𝑙𝑜𝑔(ℎ1 ) = × Δh + log(20)
ΔH
(log30−log20))/ΔH
h1 = 20× 10(Δh

h1 = 20× 10(0.52 (log30−log20))/0.7

h1 = 27,02mm

- À t2 = 30min

Δh= 0,24 cm

ΔH=0,77 cm

ΔH → 75-50

Δh → h2-50

Δh log( ℎ2 ) − log(50)
=
ΔH log(75) − log(50)

78
log(75) − 𝑙𝑜𝑔(50)
𝑙𝑜𝑔(ℎ2 ) = × Δh + log(50)
ΔH
(log75−log50))/ΔH
h2= 50× 10(Δh

(log75−log50))/0.77
h2 = 50× 10(0.24

h2 = 57,45mm

Etape 3 : détermination des coefficients de montana a et b au niveau de chaque pente de la


courbe HDF T= 10 ans

h = atb

Log (h) = log a + b log t

Log (h1) = log a + b log t1

Log (h2) = log a +b log t2

log( ℎ2 ) − log(ℎ1 )
𝑏=
log(𝑡2 ) − log(𝑡1 )

 pour la pente 1

log( 117,46)−log(90,68)
b1=
log(720)−log(120)

b1 = 0,144

Alors,

log a = log h1 – b log t1

a = 10 log h1 – b log t1

h1
a=
t1b

90,68
a1 =
1200.144

a1 = 45,51

 pour la pente 2

79
log( 57,45)−log(27,02)
b2=
log(30)−log(10)

b2= 0,68

Alors,

Log a = log h1 – b log t1

a = 10 log h1 – b log t1

h1
a =t1b

27,02
a2 =
100.68

a2 = 5,56

Etape 4 : Calcul des intensités de pluie correspondant à des durées de 20 à 200 min,

i = Min [(a1× 𝑡 𝑏1−1 ; a2× 𝑡 𝑏2−1 )] ×60

Par exemple pour t = 20 min on a :

i = Min [(45,51× 200.144−1 ; 5,56× 200.68−1 )] ×60

i = 127,90 mm/h

Etape 5 : Calcul des lames précipitées cumulées (en mm) en multipliant les intensités des
précipitations (en mm/h) par la durée de pluie (en h) correspondante.

Etape 6 : Calcul des incréments de pluie pour chaque pas de temps à partir de la pluie cumulée.
En soustrayant deux valeurs successives de pluie cumulée, on obtient la lame effectivement
précipitée durant le pas de temps (en mm).

Etape 7 : Calcul des intensités "composites" (en mm/h) pour chaque intervalle de temps en
divisant la lame précipitée (en mm) sur le pas de temps par la durée de ce dernier (ici 20 min)

Etape 8 : Réarrangement du hyétogramme obtenu. La structure temporelle de cette pluie peut


être modifiée pour avoir une structure plus réaliste.

L’analyse des structures d’averses « longues » montre que l’intensité maximale se situe
généralement près de la moitié de l’averse, mais dans la seconde partie de celle-ci : l’intensité

80
de 127,90 mm/h peut donc être placée à la 120eme minute par exemple, alors que les autres
intensités sont alternativement placées à gauche et à droite de l’intensité maximale.

Lame Intensité
précipitée Incrément Intensité composite Pluie
Temps Intensité cumulé de pluie composite réorganisée composite
(mn) (mm/h) mm mm) mm/h mm/h cum
20 127,9076 42,6358758 42,6358758 127,907627 4,49392662 1,51216589
40 102,4629 68,3086316 25,6727558 77,0182675 5,40005905 3,32923719
60 82,0655 82,0654992 13,7568675 41,2706026 7,04923722 5,70124211
80 64,1524 85,5365626 3,47106343 10,4131903 10,4131903 9,20518698
100 52,9978 88,3297163 2,79315368 8,37946103 77,0182675 35,1211413
120 45,3397 90,679462 2,34974574 7,04923722 127,907627 78,1609075
140 39,7349 92,7148442 2,03538213 6,10614638 41,2706026 92,048094
160 35,4431 94,5148638 1,80001968 5,40005905 8,37946103 94,8677073
180 32,0439 96,1315791 1,61671525 4,85014576 6,10614638 96,9223706
191,4 30,4030 96,9854251 0,85384606 4,49392662 4,85014576 98,5544011
200 29,2804 97,6011995 0,6157743 4,2960998 4,2960998 100

81
4- Coefficients de rugosité de Manning-Strickler pour le modèle de ruissellement

Surface n
Asphalte lisse 0,011
Béton lisse 0,012
Béton ordinaire 0,013
Bois en bon état 0,014
Brique avec mortier de
0,014
ciment

Grès,terre cuite vitrifiée 0,015

Fonte 0,015

Conduit en métal ondulé 0,024

Enduit de ciment 0,024


Sols non cultivés,
jachère (sans résidus de 0,05
culture)
sols cultivés
Résidus de culture<20% 0,06
Résidus de culture>20% 0,17
Prairie (naturelle) 0,13
Herbe
Rase, prairie 0,15
Dense, touffue 0,24
Gazon 0,41
Foret
Avec sous-bois peu
0,4
dense
Avec sous-bois dense 0,8

Source: (McCuen, R. et al.,1996) Hydrology, FHWA-SA-96-067, Federal Highway Administration, Washington,


DC

82
5- Quelques photos

Photo 1: Rue submergée d’eau à vossa (houngan, 2022)

Photo 2: Maisons Inondées (houngan, 2022) Photo 3: Collecteur débordé (houngan, 2022)

83
TABLE DES MATIERES
CERTIFICATION ..................................................................................................................... II
DEDICACE .............................................................................................................................. III
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ IV
RESUME ................................................................................................................................... V
ABSTRACT ............................................................................................................................. VI
SIGLES ET ABREVIATIONS ...............................................................................................VII
SOMMAIRE ......................................................................................................................... VIII
LISTE DES FIGURES .............................................................................................................. X
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ XI
LISTE DES PHOTOS .............................................................................................................. XI
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
1 Contexte et justification .......................................................................................................... 1
2- Problématique ........................................................................................................................ 2
3- Objectifs de l’etude ................................................................................................................ 3
4- Hypotheses d’etude ................................................................................................................ 4
5- Structure du document ........................................................................................................... 4
Chapitre 1 : Généralités et etat des connaissances sur la modélisation des inondations ............ 5
1-1 Le cycle hydrologique de l’eau ............................................................................................ 5
1-2 L’inondation ......................................................................................................................... 5
1-3 La typologie des inondations ............................................................................................... 6
1-4 Le risque d’inondation ......................................................................................................... 7
1-5 Les risques d’inondations à cotonou .................................................................................... 7
1-6 Définition d’un modele ........................................................................................................ 8
1-7 Modèle hydrologique .......................................................................................................... 8
1-8 Critères de choix des modèles hydrologiques ...................................................................... 9
1-9 La modélisation hydrologique ............................................................................................. 9
1-10 Approche de la modélisation en hydrologie urbaine ....................................................... 10
1-10-1 Aspects hydrologiques .................................................................................................. 10
1-10-2 Aspects hydrauliques .................................................................................................... 11
1-11 La modélisation hydrologique au benin et dans la ville de cotonou ................................ 12
Chapitre 2 : Présentation de la zone d’etude ............................................................................ 15

84
2-1 Présentation physique de la ville de cotonou ..................................................................... 15
2-2 Situation des bassins versants Q et Pa de la ville de cotonou ............................................ 15
2-3 Démographie de la ville de cotonou .................................................................................. 18
2-4 Facteurs climatiques de la ville de cotonou ....................................................................... 18
2-5 Topographie de la ville de cotonou .................................................................................... 20
2-6 Hydrographie de la ville de cotonou .................................................................................. 20
2-7 Données hydrogéologiques ................................................................................................ 21
Chapitre 3 : Matériel et méthodes ............................................................................................ 23
3-1 Matériel .............................................................................................................................. 23
3-1-1 Modèle de réseaux de drainage ...................................................................................... 24
3-1-2 Modèles 2D (modèles en eau peu profonde) .................................................................. 24
3-1-2-1 Modèles 2D simplifiés en eaux peu profondes ........................................................... 25
3-1-2-2 Modèles 2D complets en eaux peu profondes ............................................................. 27
3-1-2-3 Couplage modèle hydrologique/ modèle hydrodynamique ........................................ 27
3-2 Méthode d’étude ................................................................................................................ 29
3-2-1 Choix du modèle pour la simulation hydrologique des inondations .............................. 29
3-2-2 Fonctionnement du modèle SWMM .............................................................................. 30
3-2-3 Présentation du processus de simulation ........................................................................ 31
3-2-4 Modélisation des processus physiques dans SWMM ..................................................... 33
3-2-5 Méthode de simulation de l’infiltration dans SWMM.................................................... 36
3-2-5-1 La méthode de Horton ................................................................................................. 36
3-2-5-2 La méthode de Horton modifiée.................................................................................. 37
3-2-5-3 La méthode de green-ampt .......................................................................................... 37
3-2-5-4 La méthode du curve number ...................................................................................... 38
3-2-6 Choix de la méthode d’infiltration.................................................................................. 38
3-2-7 Modèle de simulation du routage dans SWMM ............................................................. 38
3-2-7-1 Modèle de la translation simple en régime permanent uniforme ................................ 38
3-2-7-2 Modèle de l’onde cinématique .................................................................................... 39
3-2-7-3 Modèle de l’onde dynamique ...................................................................................... 39
3-2-8 Processus de modélisation des bassins Q et Pa avec le modèle SWMM ....................... 39
3-2-8-1 Délimitation des sous-bassins des bassins Q et Pa ..................................................... 39
3-2-8-2 Détermination des variables du modèle. ..................................................................... 41
3-2-8-3 Caracterisation des bassins versants Q et Pa de la ville de Cotonou ........................... 48

85
chapitre 4 : Résultats et discussion ........................................................................................... 49
4-1 Pour le bassin Q ................................................................................................................. 49
4-1-1 Construction du modèle .................................................................................................. 49
4-1-2 Capacité du réseau : ........................................................................................................ 51
4-1-3 HYDROGRAMMES DES DEBITS DANS LES COLLECTEURS ................................................... 52
4-1-4 Vitesse d’écoulement ...................................................................................................... 53
4-1-5 Niveau d’eau dans les biefs : .......................................................................................... 55
4-1-6 Ruissellement dans les sous bassins. .............................................................................. 56
4-2 Pour le bassin pa ................................................................................................................ 57
4-2-1 Construction du modèle .................................................................................................. 57
4-2-2 Capacité du réseau ......................................................................................................... 59
4-2-3 Hydrogrammes des débits dans les collecteurs : ............................................................ 60
4-2-4 Vitesse d’écoulement :.................................................................................................... 61
4-2-5 Niveau d’eau dans les biefs : .......................................................................................... 63
4-2-6 Ruissellement dans les sous bassins. .............................................................................. 64
CONCLUSION ........................................................................................................................ 66
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 67
ANNEXES ............................................................................................................................... 70

86

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