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ETUDE COMPARATIVE ENTRE UN DEVERSOIR TRAPEZOIDAL ET UN

DEVERSOIR BEC DE CANARD : CAS DU BARRAGE DE LOESGOTENGA,


PROVINCE DE KOURITENGA, REGION DU CENTRE-EST (BURKINA FASO)

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR 2IE AVEC GRADE DE


MASTER II
SPECIALITE GENIE CIVIL ET HYDRAULIQUE
OPTION ROUTES ET OUVRAGES D’ART

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Présenté et soutenu publiquement par


Steffi KEUMEZE DJOUMGOUE (20170478)

Directeur de Mémoire : Moussa LO, Enseignant GCH, 2IE


Maître de stage : Louise BAMBORE/BATIEBO, Ingénieur Génie Rural, DGIH
Structure d’accueil du stage : Direction Générale des Infrastructures Hydrauliques (DGIH)

Jury d’évaluation du stage :

Président : Prof. Abdou LAWANE

Membres et correcteurs : M. Arnaud OUEDRAOGO


Mme. Marie Therèse GOMIS

Promotion [2020/2021]

Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA
Tél. : (+226) 25. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 25. 49. 28. 01 - Mail : 2ie@2ie-edu.org - www.2ie-edu.org
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DEDICACES

Je dédie ce mémoire à

Monsieur et madame KEUMEZE

Pour tout l’amour et le soutien qu’ils portent à mon égard

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REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier :
➢ L’ensemble du corps professoral et administratif de 2iE, plus particulièrement à tous ceux
qui ont contribué à ma formation ;
➢ Mon Directeur de mémoire à 2iE, Monsieur Moussa LO, Enseignant au Département Génie
Civil et Hydraulique (GCH) pour sa disponibilité, son assistance et ses conseils tout au long
du processus d’élaboration de ce mémoire ;
➢ Monsieur le Directeur Général des Infrastructures Hydrauliques pour l’opportunité de stage
qu’il a bien voulu nous accorder ainsi que pour l’accueil chaleureux, les conseils, l’écoute et
la mise à notre disposition des moyens matériels et humains pour la réussite du stage ;
➢ Mon maître de stage, Madame BAMBORE/BATIEBO Louise, pour sa disponibilité, pour
ses conseils, pour son dévouement au travail et son encadrement sans faille tout au long du
stage ;
➢ Madame DRABO/NACANABO Aïssa, Ingénieur du Génie rural à la DGIH pour
l’encadrement reçu, sa disponibilité, le partage de connaissance et les remarques qui ont
contribué fortement à l’élaboration de ce travail ;
➢ Tout le personnel de la DGIH pour l’accueil et surtout leur ouverture qui a facilité notre
intégration durant le stage ;
➢ Vivement la bourse panafricaine BAD-NMI pour le soutien financier dans le cadre de ma
formation ;
➢ Mes parents pour leur précieux conseil, leur soutien moral, spirituel, affectif et financier ;
➢ Ma grand-mère, mes frères, toute la grande famille NGUIMNANG et la grande famille
NGNIZEGHA pour leur encouragement et leur amour porté à mon égard ;
➢ Mes amis et connaissances pour leur assistance. Plus particulièrement mes camarades de
stage et de la promotion miracle
➢ Tous ceux ou celles qui, de près ou de loin, ont contribué à la réussite de ma formation ;
➢ Et le Dieu tout puissant pour toutes ses grâces.

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RESUME
Le présent mémoire a porté sur l’étude comparative de deux types de déversoirs (bec-de-canard
et trapézoïdal), dans le cas de la construction du barrage de Loesgotenga dans la commune de
Gounghin au Burkina Faso. Afin d’atteindre l’objectif fixé, le dimensionnement de la digue, de
l’évacuateur de crue et des ouvrages annexes a été effectué. Le barrage de Loesgotenga
dimensionné pour une crue centennale de 95,65 m3/s est alimenté par un bassin versant de
superficie 31,75 km2 qui mobilise en année décennale sèche 1,92 million de m3 d’eau par an.
Cette quantité d'eau permet le remplissage de la cuvette du barrage et la satisfaction des
différents besoins pour une superficie irrigable de 10 ha. La digue en remblai argileux est
réalisée avec du limon argileux et muni d’un drain horizontal. Elle a une hauteur maximale de
5,1 m sur une longueur de 1370 km (déversoir compris). Les deux variantes proposées pour
évacuer la crue du projet sont : le déversoir poids à seuil trapézoïdal et le déversoir à
entonnement latéral (déversoir bec-de-canard). L’étude comparative des déversoirs a permis
d’évaluer le coût du projet en fonction des déversoirs. Nous avons donc 1 156 934 871 FCFA
pour le déversoir à entonnement latéral contre 1 206 460 851 FCFA pour le déversoir poids à seuil
trapézoïdal. L’analyse des paramètres tels que le coût de réalisation, la durabilité, le débit évacué et les
charges d’entretien ont permis de classer le déversoir bec-de-canard comme étant le déversoir le plus
performant des deux. Le coût global du projet s’élève donc à un milliard cent cinquante-six
millions neuf cent trente-quatre mille huit cent soixante-onze F CFA (1 156 934 871 F CFA)
TTC.

Mots clés
1- Barrage

2- Déversoir bec-de-canard

3- Déversoir trapézoïdal

4- Digue homogène

5- Loesgotenga

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ABSTRACT
This paper has focused on the comparative study of two types of spillways (duck's beak and
trapezoidal), in the case of the construction of the Loesgotenga dam in the commune of
Gounghin in Burkina Faso. In order to achieve the set objective, the dimensioning of the dam,
the spillway and the ancillary works were carried out. The Loesgotenga dam, designed for a
100-year flood of 95.65 m3/s, is fed by a catchment area of 31.75 km2 which mobilises 1.92
million m3 of water per year in a dry ten-year period. This quantity of water allows the filling
of the tank of the dam and, the satisfaction of the various needs for an irrigable surface of 10
ha. The clay fill dam is made of clayey silt and is equipped with a horizontal drain. It has a
maximum height of 5.1 m over a length of 1370 km (including the spillway). The two variants
of the proposed project's flood evacuation are: the trapezoidal sill weight weir and the lateral
funneling weir (duckbill weir). The comparative study of the weirs made it possible to evaluate
the cost of the project according to the weirs. We therefore have 1 156 934 871 F CFA for the
lateral funnel weir versus 1 206 460 851 F CFA for the trapezoidal weir. The analysis of
parameters such as construction cost, durability, flow rate and maintenance costs made it
possible to classify the duckbill weir as being the most efficient of the two weirs. The overall
cost of the project therefore amounts to one billion one hundred and fifty-six million nine
hundred and thirty-four thousand eight hundred and seventy-one F CFA (1,156,934,871 F CFA)
all taxes included.

Key words
1- Dams

2- Duck beak spillway

3- Homogeneous dike

4- Loesgotenga

5- Trapezoidal weir

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FICHE TECHNIQUE DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

I. LOCALISATION
Village : Loesgotenga

Commune : Gounghin

Province : Kouritinga

Région : Centre Est

Longitude : 0°9’18,99’’ Ouest

Latitude : 0°9’18,99’’ Ouest

30 P 809736,00 m
UTM
1333490,00 m

DESIGNATION UNITE CARACTERISTIQUES

II. BASSIN VERSANT


Superficie du bassin versant km2 31,75

Périmètre km 29,25

Pente moyenne m/km 6.92


III. PLUVIOMETRIE
Station - Koupela

Pluviométrie moyenne annuelle mm 763,23


Pluie annuelle quinquennale sèche mm 700,52

Pluie annuelle décennale sèche mm 662,90

Pluie journalière décennale humide mm


50,46
(P10)

Pluie journalière centennale humide mm


47,48
(P100)
IV. DEBIT DE CRUE
Débit de crue décennale 𝑚3 /𝑠 27,46
Débit de crue centennale (crue de projet) 𝑚3 /𝑠 95,65
V. APPORTS LIQUIDES
Apport d'eau annuel en année moyenne 𝑚3 3 833 160,77
Apport d'eau annuel quinquennale sèche 𝑚3 2 683 212,54
Apport en année décennale sèche 𝑚3 1 916 580,39
VI. LE RESERVOIR

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Côte du plan d’eau normal (PEN) 𝑚 315

Côte plus hautes eaux (PHE) 𝑚 316

Capacité au PEN 𝑚3 1 015 694,78


Superficie du plan d’eau au PEN 𝑚2 2 380 210,10
Superficie du plan d’eau au PHE 𝑚2 4 400 870,99
Hauteur maximale d’eau au PEN 𝑚 3,5

VII. LA DIGUE
Matériau - Argile

Type - Homogène

Côte crête maximale 𝑚 316.60

Hauteur max 𝑚 5,10


Présence d’un mur parapet - Oui

Côte crête mur parapet 𝑚 317,10

Longueur estimée 𝑚 1 370

Largeur en crête 𝑚 3.80

Pente talus amont - 2,5H/1V

Pente talus aval - 2,5H/1V

Protection amont - Perré maçonné

Protection aval - Perré sec

Couche de couronnement - 0,20


Volume estimé de remblai (Digue +
𝑚3 56 363,17
tranchée)

VIII. TRANCHEE D'ANCRAGE


Profondeur totale de la tranchée 𝑚 Variant de 0,5à 4 m
Profondeur maximale prétranchée 𝑚 2,00
Profondeur maximale tranchée 𝑚
1,00
manuellement
Largeur fond prétranchée 𝑚 3,50
IX. OUVRAGE DE PRISE ET DE VIDANGE
Type Conduite placée dans le remblai

Nature conduite - Fonte ductile

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Diamètre conduite - 400

Longueur 𝑚 33,30

Equipement en amont - Bac amont avec rétine

Equipement en aval - Bac aval avec vanne

Côte prise 𝑚 313,20


Emplacement prise d’irrigation - Rive droite
X. BASIN DE DISSIPATION
Position - Au droit du lit mineur

Type - USBR type II

Largeur 𝑚 4,00

XI. EVACUATEUR DE CRUE


XI.1. Trapézoïdal
Hauteur 𝑚 3,50
Côte crête 𝑚 315
Charge maximale sur le seuil 𝑚 0,80
Longueur du déversoir 𝑚 48
XI.2. Bec de canard
Hauteur 𝑚 3,50
Côte crête 𝑚 315
Charge maximale sur le seuil 𝑚 0,80
Longueur du déversoir 𝑚 24
XII. Cout total des travaux
Ouvrage avec déversoir bec-de-canard FCFA 1 156 934 871
Ouvrage avec déversoir trapézoïdal FCFA 1 206 460 851

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LISTE DES ABREVIATIONS

2IE : Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement


ARCOP : Autorité de Régulation de la Commande Publique
CIEH : Comité Interafricain d’Etudes Hydrauliques
DGIH : Direction Générale des Infrastructures Hydrauliques
EIES : Etude d’Impact environnemental et social
EIER : Ecole Inter-Etats d’Ingénieurs de l’Equipement Rural
FAO : Food and Agriculture Organizations of the United Nations
LSB-IC : Laboratoire des Sols et Bétons
MEA : Ministère de l’Eau et de l’Assainissement
MST : Maladies Sexuellement Transmissibles
NIES : Notice d’Impact Environnemental et Social
ONBAH : Office National des Barrages et des Aménagements Hydro- Agricoles
ORSTOM : Office de Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer
PEN : Plan d’eau normale
PGES : Plan de gestion environnemental et social
PHE : Plus hautes eaux
PNDES : Plan National de Développement Economique et Social
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SERAT : Service d’Etudes, de Réalisation et d’Assistance Technique
SIG : Système d’Information Géographique
TN : Terrain Naturel
TTC : Toute Taxe Comprise

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TABLE DES MATIERES


DEDICACES .............................................................................................................................. i

REMERCIEMENTS ................................................................................................................. ii

RESUME .................................................................................................................................. iii

ABSTRACT .............................................................................................................................. iv

FICHE TECHNIQUE DU BARRAGE DE LOESGOTENGA ................................................ v

LISTE DES ABREVIATIONS .............................................................................................. viii

TABLE DES MATIERES ........................................................................................................ ix

LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ xii

LISTE DES FIGURES .......................................................................................................... xiii

INTRODUCTION GENERALE............................................................................................... 1

I. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ................................................. 2

II. PRESENTATION DU PROJET....................................................................................... 3

II.1 Problématique........................................................................................................... 3

II.2 Objectif général ........................................................................................................ 3

II.3 Objectifs spécifiques ................................................................................................. 3

III. GENERALITES SUR LES DEVERSOIRS ................................................................. 4

III.1 Déversoir de type trapézoïdal.................................................................................. 4

III.2 Déversoir de type bec-de-canard ............................................................................ 5

IV. CARACTERISTIQUES DE LA ZONE D’ETUDE ..................................................... 6

IV.1 Situation géographique du site ................................................................................ 6

IV.2 Climat et végétation ................................................................................................. 6


IV.2.1 Le climat ..................................................................................................................................... 6

IV.2.2 La végétation .............................................................................................................................. 7

IV.3 relief et Sol................................................................................................................. 7


IV.3.1 Relief .......................................................................................................................................... 7

IV.3.2 Les sols ....................................................................................................................................... 7

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IV.4 hydrographie............................................................................................................. 8

IV.5 Situation démographique ........................................................................................ 8

V. METHODOLOGIE ........................................................................................................... 9

V.1 Matériel ..................................................................................................................... 9

V.2 Méthodes ................................................................................................................... 9


V.2.1 Études topographiques et géotechniques ....................................................................................... 10

V.2.2 Étude géotechnique ....................................................................................................................... 10

V.2.3 Étude hydrologique ....................................................................................................................... 10

V.2.4 Étude de la retenue ........................................................................................................................ 18

V.2.5 Conception et dimensionnement de la digue et des ouvrages annexes .......................................... 22

V.2.6 Conception et dimensionnement des déversoirs ............................................................................ 28

V.2.7 Étude comparative des déversoirs ................................................................................................. 31

V.2.8 Notice d’impact environnemental et social ................................................................................... 31

V.2.9 Études financières ......................................................................................................................... 32

VI. ETUDE TECHNIQUE................................................................................................ 33

VI.1 études topographique et géotechnique ................................................................. 33


VI.1.1 Étude topographique................................................................................................................. 33

VI.1.2 Étude géotechnique .................................................................................................................. 33

VI.2 Étude hydrologique ................................................................................................ 34


VI.2.1 Analyses fréquentielles des pluies ............................................................................................ 34

VI.2.2 Crue du projet ........................................................................................................................... 36

VI.2.3 Caractéristiques du bassin versant ............................................................................................ 37

VI.3 Étude de la retenue ................................................................................................. 40


VI.3.1 Calcul des apports liquides ....................................................................................................... 40

VI.3.2 Calcul des pertes ....................................................................................................................... 40

VI.3.3 Calcul des besoins en eau ......................................................................................................... 41

VI.3.4 Simulation de l’exploitation et calage du PEN ......................................................................... 42

VI.4 Conception et dimensionnement de la digue et des ouvrages annexes .............. 42


VI.4.1 La digue .................................................................................................................................... 42

VI.4.2 Les ouvrages annexes ............................................................................................................... 45

VI.5 Dimensionnement des déversoirs .......................................................................... 48

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VI.5.1 Déversoir trapézoïdal................................................................................................................ 48

VI.5.2 Déversoir bec-de-canard ........................................................................................................... 49

VI.6 Étude comparative des déversoirs ........................................................................ 50


VI.6.1 Comparaison des paramètres hydrauliques .............................................................................. 50

VI.6.2 Comparaison selon la maîtrise de la technique de construction et la durabilité ....................... 51

VI.6.3 Impact des déversoirs sur le coût du projet .............................................................................. 52

VI.6.4 Discussion ................................................................................................................................ 53

VI.7 Notices d’impact environnemental et social......................................................... 54


VI.7.1 Zone d’influence du projet ....................................................................................................... 54

VI.7.2 Identification des impacts ......................................................................................................... 54

VI.7.3 Plan de gestion environnemental et social ................................................................................ 56

VI.8 coût du projet .......................................................................................................... 56

CONCLUSION ........................................................................................................................ 57

BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................. 58

ANNEXES ..................................................................................................................................I

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1:Classification des bassins versants selon Rodier ............................................... 11


Tableau 2: Classe des bassins en fonction de la pente ........................................................ 13
Tableau 3:Paramètres de calcul de la crue décennale selon la méthode CIEH................ 16
Tableau 4:Tableau des périodes de retour selon G. DEGOUTTE .................................... 17
Tableau 5: Formules de calcul de la dégradation spécifique ............................................. 19
Tableau 6:Valeurs des pentes amont et aval en fonction du matériau de la digue .......... 23
Tableau 7:Calcul de l’infiltration dans la digue .................................................................. 24
Tableau 8: Synthèse de l'analyse pluviométrique ............................................................... 35
Tableau 9:Synthèse des résultats du calcul des crues ......................................................... 36
Tableau 10: Caractéristiques du bassin versant.................................................................. 39
Tableau 11: synthèses des apports liquides en m3 ............................................................... 40
Tableau 12: Synthèse des dépôts solides .............................................................................. 41
Tableau 13:Récapitulatifs des pertes par infiltration et par évaporation......................... 41
Tableau 14:Besoins en eau en saison sèche .......................................................................... 41
Tableau 15:Principales caractéristiques de la digue ........................................................... 43
Tableau 16: Caractéristiques du bassin de dissipation ....................................................... 45
Tableau 17: caractéristiques du mur bajoyer...................................................................... 46
Tableau 18: description du ferraillage du mur bajoyer ..................................................... 47
Tableau 19:Synthèse des dimensions géométriques du déversoir trapézoïdal ................. 48
Tableau 20:Synthèse des dimensions géométriques du déversoir bec de canard ............. 49
Tableau 21:étude du coût des déversoirs ............................................................................. 52
Tableau 22: Synthèse du coût du projet ............................................................................... 56

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LISTE DES FIGURES


Figure 1: organigramme de la DGIH ..................................................................................... 2
Figure 2:carte administrative de la commune de Gounghin ................................................ 6
Figure 3: réseau hydrographique de la commune de Gounghin ......................................... 8
Figure 4:Courbe Hauteur - Surface et Hauteur-Volume de la cuvette ............................. 33
Figure 5:Ajustement à la loi de Gauss .................................................................................. 35
Figure 6: Ajustement des pluies journalières par la loi de Gumbel .................................. 35
Figure 7:Hydrogramme de crue ........................................................................................... 37
Figure 8: Délimitation du bassin versant ............................................................................. 37
Figure 9:Courbe représentant les altitudes du bassin versant ........................................... 38
Figure 10:Simulation de la retenue en fonction des pertes et besoins ............................... 42
Figure 11:Coupe transversale de la digue ............................................................................ 44
Figure 12:stabilité de la digue ............................................................................................... 45
Figure 13:coupe transversale du mur bajoyer .................................................................... 47
Figure 14:Débit spécifique des déversoirs ............................................................................ 51
Figure 15:Coût des variantes ................................................................................................ 53

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INTRODUCTION GENERALE
Etant un pays situé en zone sahélienne, avec un climat caractérisé par une faible pluviométrie,
le Burkina Faso rencontre un problème de sécurité alimentaire et nutritionnelle qui demeure
une préoccupation non négligeable. Cette préoccupation se pose dans l’incapacité d’accéder à
une nourriture variée, en quantité suffisante et en qualité. Le caractère structurel de cette
insécurité alimentaire s’explique essentiellement par le faible niveau de la maîtrise de l’eau, la
dégradation des ressources naturelles, l’insuffisance et les mauvais états des infrastructures de
communication, la faiblesse des revenus notamment en milieu rural, les difficultés d’accès aux
crédits et la faiblesse de l’éducation nutritionnelle. Dans toutes les planifications qu’a connues
le pays, la mobilisation des ressources en eau et leur valorisation occupent une place centrale
dans la lutte contre ce problème d’insécurité alimentaire[2]. Afin d’améliorer la situation, l’Etat
burkinabè à travers le Ministère de l’Eau et de l’Assainissement (MEA) a entrepris un vaste
programme de mobilisation et de valorisation des ressources en eau à travers la construction ou
la réhabilitation des barrages et l’aménagement des périmètres irrigués. C’est ainsi que le
Ministère de l’Eau et de l’Assainissement à travers la Direction Générale des Infrastructures
Hydraulique (DGIH) a initié en 2018, un vaste projet de réalisation et/ou de réhabilitation de
dix-neuf (19) barrages dans treize (13) régions du Burkina Faso. C’est dans cette logique que
s’inscrit le projet de construction du barrage et d’aménagement d’un périmètre irrigué à
Leosogtenga dans la commune rurale de Gounghin.
Dans le but de faire ce choix, le présent mémoire d’ingénierie porte sur l’ensemble des activités
menées durant notre période de stage. Il a pour thème « étude comparative entre un déversoir
trapézoïdal et un déversoir bec-de-canard : cas du barrage de Loesgotenga, Province de
Kouritenga, Région du Centre-Est (BURKINA FASO) ».

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ETUDE COMPARATIVE ENTRE UN DEVERSOIR TRAPEZOÏDALE ET UN DEVERSOIR BEC DE CANARD : CAS
DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

I. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL

La Direction Générale des Infrastructures Hydrauliques (DGIH) est l’une des directions
centrales du Ministère de l’Eau et de l’Assainissement. Ses attributions, son organisation et son
fonctionnement sont régis par l’arrêté ministériel n°2016/0063/MEA/CAB du 10 août 2016. Sa
mission principale est l’élaboration et le suivi de la mise en œuvre des politiques et stratégies
nationales dans le domaine des infrastructures hydrauliques telles que : les ouvrages de
mobilisation, de gestion et de distribution des ressources en eau, en relation avec les structures
du département et celles des ministères techniques concernés.
Composée de deux (2) directions techniques à savoir la Direction des Etudes et des Travaux
(DET) et la Direction des Opérations de Maintenance des Ouvrages Hydrauliques (DMOH), la
DGIH a des structures d’appui composées d’un secrétariat de direction, un service administratif
et financier et une cellule d’assistance (Figure 1).

Figure 1: organigramme de la DGIH


Elle assure également la tutelle technique des projets programmes de développement suivants :
➢ Le programme de Développement Intégré de la vallée de Samendéeni (PDIS) ;
➢ Le projet de restauration, de protection et de valorisation du Lac Bam (PRPV/LB) ;
➢ Le projet de réhabilitation de barrages et d’aménagement de périmètres irrigués et de
bas-fonds dans les provinces du Boulkiemdé, du Ziro, du Sanguié et des Balés (PRBA) ;
➢ Le projet de mobilisation et de valorisation des eaux de surface dans la région du Plateau
Central (PMVEC).

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ETUDE COMPARATIVE ENTRE UN DEVERSOIR TRAPEZOÏDALE ET UN DEVERSOIR BEC DE CANARD : CAS
DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

II. PRESENTATION DU PROJET

II.1 PROBLÉMATIQUE
Dans la réalisation d’un barrage, l’évacuateur de crue est l’organe principal de sécurité. Il a
pour rôle d’assurer le passage du surplus des eaux dans les conditions favorables de sécurité et
sans créer de risque d’érosion ou d’inondation à l’aval d’un barrage. Cependant, son coût de
réalisation reste une préoccupation majeure pour les concepteurs. Il est donc nécessaire de faire
un choix sur différents types de déversoir en se basant sur leurs caractéristiques hydrauliques,
leurs impacts sur la sécurité du barrage, leur coût de réalisation, leurs techniques de construction
ainsi que leur durabilité. Les déversoirs choisis pour notre étude seront le déversoir trapézoïdal
et le déversoir bec de canard.

II.2 OBJECTIF GÉNÉRAL


L’objectif de notre étude est de contribuer à la sécurité du barrage de Loesgotenga par la
réalisation des études de conception et le choix de la meilleure option parmi les déversoirs qui
assure la longévité de l’ouvrage et qui sera le moins coûteux

II.3 OBJECTIFS SPÉCIFIQUES


De manière spécifique, il s’agira de
➢ Faire une synthèse des études de base (géotechnique, topographique,
hydrologique) ;
➢ Proposer une conception et un dimensionnement de la digue et des
ouvrages annexes ;
➢ Faire une étude comparative pour les deux types de déversoirs ;
➢ Proposer une analyse des études d’impact environnemental et social du projet ;
➢ Evaluer le coût du projet avec les deux types de déversoirs.

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DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

III. GENERALITES SUR LES DEVERSOIRS

Les évacuateurs de crues ou déversoirs sont des dispositifs de sécurité placés dans les barrages
pour assurer convenablement l’évacuation des trop-pleins et leur restitution adéquate dans le
talweg en aval [1]. L’évacuateur de crues se compose d’un seuil, d’un bassin de dissipation et
d’un chenal de restitution des eaux au cours d’eau en aval. Dans le cadre de cette étude
comparative, l’accent sera mis sur les déversoirs. Par conséquent, nous ferons la description des
différents types de déversoirs à étudier dans cette partie du document.

III.1 DÉVERSOIR DE TYPE TRAPÉZOÏDAL


C'est un type de déversoir de surface à entonnement frontal très fréquemment employé en
Afrique. Conçu à la manière d'un barrage-poids à seuil Craeger ou pseudo-Craeger, Il est posé
sur la fondation. Le plus souvent, il est enchâssé dans la partie centrale du remblai et restitue
directement les eaux dans le lit mineur via un bassin de dissipation partiellement intégré dans
le profil du barrage.

Image 1 : déversoir trapézoïdal


Source : Technique des petits barrages en Afrique Sahélienne et Equatorial

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III.2 DÉVERSOIR DE TYPE BEC-DE-CANARD


Le déversoir bec-de-canard est un déversoir mixte (un peu frontal et beaucoup latéral). Il est
constitué d'un seuil présentant une partie curviligne, généralement semi-circulaire, et deux
parties rectilignes de chaque côté. Mais dans certains cas, pour simplifier la mise en œuvre, on
peut aussi concevoir des seuils qui se développent en plan selon les trois côtés d'un rectangle
allongé.

Image 2 : déversoir bec-de-canard


Source : cours de barrage 1

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IV. CARACTERISTIQUES DE LA ZONE D’ETUDE

IV.1 SITUATION GÉOGRAPHIQUE DU SITE


Également orthographié Lezotenga, Lezogotenga, ou Lézogotenga, Loesgotenga est un village
de la commune de Gounghin, de la province de Kouritenga dans la région Centre-Est du
Burkina Faso. Elle est située à l’ouest de la commune de Gounghin, à 15 km du Chef-lieu de la
commune et à 190 km de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, sur la route nationale n°4
Ouagadougou – Fada N’Gourma- Kantchari. En passant par Koupéla, Leosgotenga est à 61,8
km de Tenkodogo chef-lieu de la région du Centre-Est sur la route nationale N°16
(KoupélaTenkodogo-Frontière du Togo). la carte administrative de la commune de GOUGHIN
est représenté sur la figure 2 suivante.

Figure 2:carte administrative de la commune de Gounghin

IV.2 CLIMAT ET VÉGÉTATION


IV.2.1 Le climat
La commune de Gounghin est située dans une zone intertropicale. Pendant la saison pluvieuse,

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les précipitations moyennes journalières varient de 120 à 150 mm abaissant la température


moyenne journalière à 20°C et des pluies moyennes annuelles allant de 700 à 800 mm.
Pendant la période chaude, la température journalière peut atteindre jusqu’à 45° C. Son climat
est tributaire est régit par trois centres de haute pression à savoir : l’anticyclone de St Hélène,
l’anticyclone des Açores et l’anticyclone temporaire de Sahara qui déterminent le balancement
intertropical.

IV.2.2 La végétation
Les formations naturelles sont constituées pour l'essentiel de savane arborée et arbustive. La
savane arbustive est composée de formations mixtes d'arbustes ne dépassant pas 7 mètres. La
savane herbeuse se présente sous forme d’îlot. La savane arborée est constituée de graminées
et d'arbres. Sur le long des cours d’eau et des bas-fonds, on y trouve des forêts de galeries
fortement entamées par l’action de l’eau et de l’homme. Les arbustes les plus fréquents sont
Vitellaria paradoxa (le karité), Langea microcarpa (Raisinier), Balanites aegyptiaca (Le dattier
du désert), Combretum miscanthus (Kinkéliba).

IV.3 RELIEF ET SOL


IV.3.1 Relief
Le relief est considéré comme un vaste plateau constitué de glacis des milieux cuirassés. Les
plateaux qui occupent la commune dans laquelle se trouve notre zone d’étude s’étendent sur
plus de 4/5ième de la superficie de la commune et forment une bande d’environ 7 km du nord au
sud du Koulpélogo.

IV.3.2 Les sols


Dans la commune de Gounghin, selon les résultats du rapport d’étude pédologique établit par
la SERAT en juin 2020, on y retrouve cinq types de sol à savoir :
➢ Les sols peu évolués d'origine non climatique 0,996% ;
➢ Les vertisols et paravertisols lithomorphes 2,263% ; ;
➢ Les sols à mull des pays tropicaux 11,658% ;
➢ Les sols à sesquioxydes sols ferrugineux tropicaux 28,985% et
➢ Les sols hydromorphes minéraux 56,098%.

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IV.4 HYDROGRAPHIE
La zone d’étude est drainée par un réseau hydrographique dense. Il se caractérise
essentiellement par la présence d’un cours qui traverse le village de Léosgotenga illustré sur la
figure 3.

Figure 3: réseau hydrographique de la commune de Gounghin

IV.5 SITUATION DÉMOGRAPHIQUE


Avec un taux d’accroissement démographique de 2,84%, la population de la commune de
Gounghin est estimée à 56 511 habitants selon le RGPH en 2020 parmi lesquels 11% de la
population est provinciale et 3% régionale. Pour la répartition par sexe, les femmes représentent
54,41% de la population avec un total de 30 593 et les hommes représentent 45,86% avec un
total de 25 918[2].

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V. METHODOLOGIE

V.1 MATÉRIEL
Pour mener à bien notre projet d’étude, nous avons eu recourt à un ensemble de matériel :
➢ Pack office 2016 pour les calculs et la rédaction du rapport ;
➢ Google Earth pro pour les calcule des pentes transversales du bassin versant ;
➢ ArcGIS 10.3.1 pour la délimitation du bassin versant, la détermination de ses
caractéristiques physiques et l’élaboration des différentes cartes ;
➢ Géoslope 2012 pour la vérification de la stabilité des talus de la digue ;
➢ CYPE 2016 pour la détermination des armatures des murs en voile ;
➢ AutoCAD 2014 pour les différents dessins.
➢ Zotero pour la référence bibliographique

V.2 MÉTHODES
La démarche utilisée pour atteindre les objectifs fixés est la suivante :
Phase 1 : recherche documentaire
Elle a consisté à ’identifier, collecter et traiter les informations sur les barrages, une lecture des
documents à la bibliothèque de 2IE et des recherches sur internet.
Phase 2 : collecte et organisation des données
Elle concerne principalement les données climatiques (pluviométriques et évapotranspirations)
et la synthèse des études de base (topographique, géotechnique, environnementale et socio-
économique).
Phase 3 : analyse et traitement de données
Analyser et traiter les données collecter pour le dimensionnement de la digue et de ses ouvrages
annexes.

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V.2.1 Études topographiques et géotechniques


V.2.1.1 Etude topographique
Le traitement du fond topographique mis à notre disposition par le bureau SERAT, a permis
d’obtenir les courbes hauteur-volume et hauteur-surface de la cuvette du barrage entre les côtes
311,50 m et 316 m.

V.2.2 Étude géotechnique

Les investigations géotechniques ont été menées par le Laboratoire des Sols et Bétons (LSB-
IC). Cette investigation a fourni les informations géotechniques sur les matériaux, la cuvette
et le sol de fondation de la digue. Ces données ont été essentielles pour la conception et le
dimensionnement de la digue et des ouvrages annexes.

V.2.3 Étude hydrologique


Toute l’étude hydrologique est basée sur les approches par le bulletin de FAO (Food and
Agriculture Organizations of the United Nations). Cette étude nous a permis de faire une
analyse fréquentielle des pluies, de caractériser le bassin versant et enfin de déterminer les
débits de crues du projet.

V.2.3.1 Analyse fréquentielle des pluies


Les données de pluies utilisées sont celles de la station climatique de Koupela. Afin d’en tirer
une qualité acceptable, les données moyennes annuelles ont été traitées au préalable par la
méthode de la moyenne mobile sur 3 ans. C’est une méthode qui s’applique à une série continue
de mesures sur 20 ans au moins[3]. C’est un contrôle purement qualitatif qui ne conduit surtout
pas au calcul de nouvelles valeurs. Pour l’année i, cette moyenne est obtenue par la formule
1
suivante : Mi =
2𝑛+1
∗ ∑𝑖+1
𝑖−1 𝑥𝑖

L’analyse des données pluviométrique avec Excel a permis d’identifier le régime hydrologique
associé à la zone du projet sur la base des régimes ci-dessous définis par Rodier :
➢ Régime désertique, au nord de l'isohyète 100 mm ;
➢ Régime subdésertique, entre les isohyètes 100 et 300 mm ;
➢ Régime sahélien, entre les isohyètes 300 et 750 mm ;
➢ Régime tropical sec, entre les isohyètes 750 et 1000 mm.

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Par la suite, une analyse statistique des deux séries (pluies annuelles et pluies maximales
journalières) nous a permis de déterminer les quantiles pour différentes périodes de retour.
L’ajustement de ces données pluviométriques a été fait sur EXCEL avec un niveau de confiance
de 95%. La loi normale de GAUSS et celle de GUMBEL sont utilisées respectivement pour
ajuster les pluies moyennes annuelles et les pluies maximales journalières. Ces deux lois sont
réputées pour l’étude de la variabilité des phénomènes naturels ; la loi de GUMBEL est utilisée
pour les évènements extrêmes (maximaux ou minimaux) et la loi de GAUSS pour les
évènements moyens.
Les fonctions de répartition ou probabilité de non-dépassement ainsi que les paramètres de ces
lois sont de la forme :

Loi Fonction de répartition Paramètre de la loi


u
1 1
F(x) = ∫ e2u2 du ;
√2π ✓ x̅ ∶ la moyenne
GAUSS −∞
x−x̅ ✓ σ : l’écart type de la serie
u= σ
Variable réduite de GAUSS
−a(x−x0 )
F(x) = e−e
✓ x0 : Paramètre de position
GUMBEL u = −ln (−lnF(x)) Variable réduite de 1
✓ 𝑎
∶ Paramètre d’échelle
GUMBEL

V.2.3.2 Caractéristiques du bassin versant


Le bassin versant, en une section d’un cours d’eau, est la totalité de la surface topographique
drainée par ce cours d’eau et ses affluents à l’amont de cette section [4]. Les caractéristiques
du bassin versant ont été déterminées par l’utilisation d’un outil de Système d’Information
Géographique (SIG) à partir des modèles numériques du terrain et de l’outil ArcGIS, qui nous
a permis de déterminer les paramètres morphologiques tels que la surface et le périmètre.
a. Classe du bassin versant
En fonction de la superficie du bassin versant et de la zone étudiée, les quatre 4 classes de bassin
versant définies par Rodier dans le bulletin 54 de la FAO sont répertoriés dans le tableau 1.
Tableau 1:Classification des bassins versants selon Rodier

Classe de bassin versant Superficie (S) du bassin versant


Classe 1 Très petits bassins versants Superficie comprise entre 0 et 10 km2
Classe 2 Petits bassins versants Superficie compris entre 10 et 200 km2

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Classe 3 Bassins versants moyen Superficie compris entre 200 et 2000 km2
Classe 4 Grands bassins versant Superficie supérieure à 2000 km2

b. Indice de forme ou coefficient de Gravélus

L’indice de forme noté 𝐾𝐺 correspond au rapport du périmètre du bassin à celui d’un cercle de
même superficie.
P P ✓ P : Périmètre du bassin versant (km)
𝐾𝐺 = = 0,282 ∗
√4πS √S ✓ S : Surface du bassin versant (km2)

Il permet d’apprécier la forme du bassin versant.


➢ Si 𝐾𝐺 = 1, on a un bassin versant circulaire ;
➢ Si 1 < 𝐾𝐺 < 1.3, on a un bassin versant compact ;
➢ Si 𝐾𝐺 > 1.3 alors on a un bassin versant allongé.

c. Le rectangle équivalent
C’est le rectangle qui a la même superficie, le même indice de compacité et la même distribution
hypsométrique que le bassin versant. Elle est définie par la relation suivante :

P + √P 2 − 16 ∗ S
Leq = ✓ Leq : Longueur du rectangle
4
équivalent (km)
Puisqu’il s’agit d’un rectangle, on peut en déduire ✓ P : Périmètre du bassin versant (km)
sa largeur équivalente ✓ S : Surface du bassin versant (km2)
S ✓ leq : Largeur équivalente (km)
leq =
Leq

d. Pente longitudinale du bassin versant


Elle influe sur les débits de crue en augmentant ou en diminuant les vitesses de ruissellement
suivant que la pente soit forte ou faible. Elle est fonction de la superficie du bassin versant et
est calculée à partir de la formule simplifiée de GRESILLON :

26

𝑆 = Superficie du bassin versant en km2
𝐼𝐵𝑉 = ✓ IBV = Pente longitudinale en 0/00
√S

Selon la valeur de la pente longitudinale, le bassin sera classé suivant les six classes définies
par l’Office de Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer (ORSTOM)[3] représentées
dans le tableau 2 :

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Tableau 2: Classe des bassins en fonction de la pente

Classe Description
R1 Bassins de pentes extrêmement faibles inférieures à 2 m/km (2‰).
Bassins de pentes faibles comprises entre 2 m/km et 5 m/km (2‰ et 5‰). Ce sont des
R2
bassins de plaine
Bassins de pentes modérées comprises entre 5 et 10 m/km (5‰ et 1%). Ce sont des
R3
terrains intermédiaires entre la plaine et les zones à ondulation de terrain
Bassins de pentes assez fortes : pentes longitudinales comprises entre 1% et 2%,
R4
pentes transversales supérieures à 2%. Ce sont des zones d’ondulation de terrain
Bassins de pentes fortes : pentes longitudinales comprises entre 2 et 5%, pentes
R5
transversales entre 8 et 20%. Ce sont des régions de collines
Bassins de pentes très fortes : pentes longitudinales supérieures à 5%, pentes
R6
transversales supérieures à 20%. Ce sont des régions de montagnes

e. Courbe hypsométrique
La répartition hypsométrique est donnée par le pourcentage de la surface comprise entre les
différentes courbes de niveau à la surface totale.

f. Indice global de pente


Il caractérise le relief d’un bassin et agit sur les débits de crues en augmentant ou en diminuant
les vitesses de ruissellement suivant que la pente soit forte ou faible. Il se détermine par le
rapport de la dénivelée (∆H) sur la longueur du rectangle équivalent. La dénivelée représente
les altitudes à 5% et 95% de la surface du bassin au-dessus d’elle ; ces altitudes sont déterminées
sur la courbe hypsométrique[3].
H5% − H95% ✓ L : Longueur de rectangle équivalent (km)
Ig =
Leq ✓ Ig : Indice global de pente (m/km)

Lorsque les pentes transversales du bassin versant sont peu différentes de Ig (différence de
moins de 20%), ce dernier représente assez bien la pente du bassin. Dans le cas contraire, on
calcule l'indice de pente global corrigé (Igcor ):
n = 2pour Leq < 5 km
(n − 1) ∗ Ig + It n = 3pour 5 < Leq < 25 km
Igcor = n = 4pour 25 < Leq < 50 km
n
{ n = 5pour Leq > 50 km

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It = Pente transversale moyenne mesurée sur 4 ou 6 lignes


de plus grande pente du bassin versant.

g. La dénivelée spécifique
La dénivelée spécifique quant à elle a été déterminée par le produit de l’indice global des pentes
Igcor et la racine carrée de la superficie (S) du bassin versant.

✓ Igcor : Indice global de pente corrigé (m/km)


Ds = Igcor ∗ √S ✓ S : Surface du bassin versant (km2)

On distingue différentes classes de 𝑅𝑒𝑙𝑖𝑒𝑓 𝑓𝑎𝑖𝑏𝑙𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝐷𝑠 < 50 𝑚


relief en fonction de la valeur de la {𝑅𝑒𝑙𝑖𝑒𝑓 𝑚𝑜𝑑é𝑟é 𝑝𝑜𝑢𝑟 50 < 𝐷𝑠 < 100 𝑚
dénivelée spécifique : 𝑅𝑒𝑙𝑖𝑒𝑓 𝑓𝑜𝑟𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝐷𝑠 > 100 𝑚

h. Densité de drainage
Elle représente la longueur du réseau hydrographique par unité de surface du bassin versant.

✓ Dd : Densité de drainage (km/km2)


∑ Li ✓ ∑ Li: Longueur totale de tous les
Dd =
S cours d’eau du bassin versant (km)

i. Classe d’infiltration du bassin versant


Le bassin versant peut-être placé dans la classe d’infiltration P3 ou RI qui désigne un bassin
versant relativement imperméable, suivant la classification de l’ORSTOM [4].
➢ P1 (TI) : bassins rigoureusement imperméables, entièrement rocheux ou argileux ;
➢ (PI) : bassins naturels particulièrement imperméables ;
➢ P2 (I) : bassins assez imperméables ou bassins homogènes presque imperméables ;
➢ P3 (RI) : bassins assez imperméables ou bassins homogènes assez peu perméables ;
➢ P4 (P) : bassins assez perméables ; sols sableux sans pellicule ou avec un couvert végétal
de graminées ;
➢ P5 (TP) : bassins très perméables, sables éoliens, sables sans pellicule et sans
végétation.

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V.2.3.3 Prédétermination des crues


Du point de vue hydrologique, le cours d’eau n’est pas jaugé à la section du barrage, et par
conséquent, la détermination des débits de crues se fera suivant la méthode ORSTOM de
AUVRAY et RODIER, et la méthode CIEH décrites dans le manuel de détermination des crues
et apport de la FAO[3].
a. Méthode ORSTOM
❖ Débit de pointe de ruissellement superficiel de la crue décennale

Le débit de pointe de ruissellement superficielle de la crue décennale est calculé avec la formule
suivante :

✓ 𝐴 : coefficient d’abattement
✓ 𝑃10 : pluie journalière décennale
𝑺 ✓ 𝐾𝑟10 : coefficient de ruissellement décennal
𝑸𝒓𝟏𝟎 = 𝑨 ×. 𝑷𝟏𝟎 × 𝑲𝒓𝟏𝟎 × 𝜶𝟏𝟎 × ✓ 𝛼10 : Coefficient de pointe crue décennale (2,6)
𝑻𝒃𝟏𝟎
✓ 𝑇𝑏10 : temps de base en heures
✓ 𝑆 : la superficie du bassin versant

❖ Débit de pointe décennal

Pour le calcul final du débit de pointe, nous avons utilisé la relation :

✓ 𝑚 : coefficient de majoration qui est fonction de classe


𝑸𝟏𝟎 = 𝑚 × 𝑸𝒓𝟏𝟎 ; avec d’infiltrabilité du bassin et de la zone climatique
✓ 𝑄10 : le débit de pointe décennal.

En zone tropicale sèche, le coefficient de majoration pour les petits bassins imperméables est
de 1.03
b. Méthode CIEH
La méthode CIEH est une méthode statistique proposée par PUECH et CHABI-GONNI en
1983 et basée sur 162 bassins versants dont l’origine vient essentiellement du recueil de
Dubreuil (1972) sur les bassins expérimentaux. La formulation retenue pour retrouver
l’expression du débit de pointe est basée sur un schéma de régression multiple et se présente
sous la forme :

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✓ S [Km²] : la surface du bassin versant ;


✓ Pan [mm] : la pluie annuelle moyenne ;
𝒑
𝑸𝟏𝟎 = 𝒂 × 𝑺𝒔 × 𝑷𝒂𝒏 × 𝑰𝒊𝒈 × 𝑲𝒌𝒓 × 𝑫𝒅𝒅 ✓ Ig [m/km] : l’indice global de pente ;
✓ Kr10 [%] : le coefficient de ruissellement
décennal.

𝑎, 𝑠, p, i, k et 𝑑 sont des coefficients d’ajustement à déterminer en fonction de la pluviométrie,


des coordonnées géographiques (longitude et latitude) et du découpage par pays ou groupes de
pays. Pour choisir les équations, on sélectionne en priorité celles qui montrent des valeurs
élevées de r 2 en favorisant les échantillons pour lesquels 𝑛 est élevé.

Tableau 3:Paramètres de calcul de la crue décennale selon la méthode CIEH

Equations Coefficients d’ajustement


Découpages et variables
N ° N 𝑟2 𝑎 𝑠 𝑖 𝑘
Découpage climatique avec
10 116 0.806 0.0833 0.696 0.953 0.534
𝑆, 𝐼𝐺 𝑒𝑡 𝐾𝑟10
39 61 0.818 Pays ; 𝑆 𝑒𝑡 𝐾𝑟10 0.410 0.425 0 0.923
40 40 0.824 Pays ; 𝑆, 𝐼𝐺 𝑒𝑡 𝐾𝑟10 0.254 0.462 0.101 0.976
Pays/groupe de pays ;
42 133 0.755 0.0912 0.643 0.399 1.019
𝑆, 𝐼𝐺 𝑒𝑡 𝐾𝑟10

c. L’hydrogramme de crue
L’hydrogramme de crue est un graphique sur lequel on peut lire la variation du débit en fonction
du temps pendant une crue. Il est schématisé en trois tronçons linéaires proposés par
GRESILLON, HERTER et LAHYAYE[5] et construit à l’aide des temps de base et de montée.
Le changement de pente de la décrue s’effectue à un débit appelé débit de discontinuité qui a
été obtenu par la relation ci-après :

✓ 𝑇𝑏10 : Temps de base décennale (s)


✓ 𝑇𝑚10 : Temps de base décennale (s)
𝟐 ∗ 𝑸𝒑 𝑻𝒃𝟏𝟎 − 𝜶𝟏𝟎 ∗ 𝑻𝒎𝟏𝟎
𝑸𝒅 = ∗ ✓ 𝑄𝑑 : Débit de discontinuité (m3/s)
𝜶𝟏𝟎 𝑻𝒃𝟏𝟎 − 𝟐 ∗ 𝑻𝒎𝟏𝟎 ✓ 𝑄𝑑 : Débit de projet (m3/s)
✓ α10 : Coefficient de pointe

d. Calcul de la crue de rupture


C’est la crue que le barrage doit supporter dans les conditions exceptionnelles sans subir des
dommages sur son état de fonctionnement. Le Comité International des Grands Barrages

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ETUDE COMPARATIVE ENTRE UN DEVERSOIR TRAPEZOÏDALE ET UN DEVERSOIR BEC DE CANARD : CAS
DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

(CIGB) propose la formule approchée ci-dessous pour l’estimation de la crue de rupture d’un
barrage :

✓ 𝑙 : Longueur du déversoir
Qr = 2 × l × (a + 0,2)1,5 + 0,15 × L ✓ L : Longueur de la digue sans déversoir
✓ 𝑎 : Revanche total

e. Calcul de la crue de projet


❖ Choix de la période de retour

Pour un dimensionnement allant dans la vision de la sécurité, DEGOUTTE recommande le


choix de la durée de retour de la crue de projet suivant ce tableau en fonction de la hauteur du
barrage et de son volume :
Tableau 4:Tableau des périodes de retour selon G. DEGOUTTE

𝑯²√𝑽 <5 5 à 30 30 à100 100 à 700 > 700

Période de retour 100 500 (cinq- 1000 5000 (cinq- 10000


en années (crue) (centennale) centennal) (milléniale) millénial) (décamillénal)

Dans le cadre de notre étude, nous optons pour une crue centennale pour des raisons de coûts,
mais aussi du fait que par sa taille l’ouvrage reste assez modeste.
❖ Passage de la crue décennale à la crue centennale (crue du projet) par la méthode
de Gradex

Le débit de crue centennal a été obtenu par méthode de GRADEX par le calcul d’un coefficient
majorateur dont la formule est :

✓ P100 : Pluie journalière maximale centennale (mm)


0,12
Tb ✓ P10 : Pluie journalière maximale décennale (mm)
P100 − P10 (24)
C=1+ ∗ ✓ Tb : Temps de base (heures)
P10 k r10
✓ k r10 : Coefficient de ruissellement décennal

❖ Crue de projet

Le débit retenu est celle de plus grande valeur des deux méthodes de calcul (ORSTOM et CIEH)
par mesures de sécurité.

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DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

V.2.4 Étude de la retenue


V.2.4.1 Evaluation des apports liquides
Il est important de déterminer la quantité d’eau susceptible d’arriver à l’exutoire du barrage
pendant une période considérée. Ces apports peuvent être évalués par la formule ci-dessous :

✓ 𝑉 : volume d’eau à l’exutoire ;


✓ 𝐾𝑒 : Coefficient d’écoulement ;
𝑽 = 𝑲𝒆 ∗ 𝑺 ∗ 𝑷 avec
✓ 𝑆 : Superficie du bassin versant ;
✓ 𝑃 : Pluviométrie moyenne annuelle
Pour le calcul des apports annuels en années sèches, les coefficients d’écoulement en année
quinquennale et décennale sèches sont estimés à partir des corrélations ci-dessous utilisées par
l’ONBAH[4]:
𝑳𝒆 (𝒎) ✓ 𝐿𝑒 : Lame d’eau écoulée
𝑲𝒆 =
𝑷(𝒎) ✓ 𝐾𝑒 : Coefficient d'écoulement en année moyenne ;
Ke5 = 0,7 × Ke ✓ 𝐾𝑒5 : Coefficient d'écoulement en année quinquennale
sèche ;
Ke10 = 0,5 × Ke ✓ 𝐾𝑒10: Coefficient d'écoulement en année décennale sèche.
La lame d’eau ruisselée est le reste de la pluie déduite du déficit d’écoulement (D). L’estimation
de la lame ruisselée a été faite par la méthode de Rodier puis par celle du déficit d’écoulement
à travers la formule de Coûtagne.
a. Méthode de Coûtagne
Elle est fondée sur la détermination du déficit d’écoulement.

𝑳𝒆 (𝒎𝒎) = 𝑷(𝒎𝒎) − 𝑫(𝒎𝒎)


𝟏 𝟏
✓ P : Pluviométrie moyenne annuelle (m) ;
𝑫 (𝒎) = 𝑷 (𝒎) − 𝝀 𝑷𝟐 (𝒎) ; 𝒔𝒊 𝑷 (𝒎)𝝐 [ ; ] ✓ T : Température moyenne annuelle (°C) ;
𝟖𝝀 𝟐𝝀
✓ D : Déficit d’écoulement (m) ;
𝟏
Avec 𝝀 = ✓ λ: coefficient de Coûtagne.
𝟎,𝟖+𝟎,𝟏𝟒×𝑻

b. Méthode de Rodier
La méthode consiste à identifier, dans le catalogue des bassins-type, celui ou ceux ayant les
caractéristiques les plus voisins du bassin étudié afin d’estimer ainsi l'écoulement annuel de ce
dernier. En fonction de la zone climatique et du bassin type, des courbes de distribution
statistique des lames écoulées sont construites pour des hauteurs pluviométriques annuelles de
fréquence médiane variant entre 750 et 1000 mm en fonction des fréquences au dépassement.
Suivant ces caractéristiques, le bassin du barrage de Loesgotenga se rapproche plus du bassin
de type Boulsa[3]. Les lames écoulées de fréquence médiane, quinquennale sèche et décennale

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sèche correspondant respectivement à Pmed = 1000 𝑚𝑚 et Pmed = 750 𝑚𝑚 ont été estimées.
Le calcul de la lame écoulée (Le ) rapportée à la pluie médiane (Pmed ) s’est fait par interpolation
logarithmique Log10 suivant le système d’équations :
𝑃𝑚𝑒𝑑 − 750
𝐿𝑜𝑔(𝐿𝑒𝑚𝑒𝑑 ) = 𝐿𝑜𝑔(𝐿𝑒750 ) + [𝐿𝑜𝑔(𝐿𝑒1000 ) − 𝐿𝑜𝑔(𝐿𝑒750 )] ∗
{ 1000 − 750
𝐿𝑒𝑚𝑒𝑑 = 10𝐿𝑜𝑔(𝐿𝑒𝑚𝑒𝑑 )

Avec 𝑃𝑚𝑒𝑑 = 0.98 ∗ 𝑃𝑚𝑜𝑦 − 6.8

V.2.4.2 Estimation des pertes en eau


Les pertes sont celles dues aux dépôts solides, à l’infiltration dans la cuvette et à l’évaporation
de l’eau à la surface de la cuvette.
a. Pertes dues aux dépôts solides
Les eaux qui ruissellent dans le bassin versant entrainent avec elles des matériaux solides
arrachés le long de leurs parcours. Ces particules vont se déposer au fond de la cuvette avec
pour conséquence la diminution progressive de sa capacité de stockage. Il existe plusieurs
formules empiriques permettant d’estimer la dégradation spécifique ; cependant, nous
retiendrons trois méthodes à savoir celles de KARAMBIRI (1998), GRESILLON et de
GOTTSCHALK. Dans le cadre de cette étude, nous utiliserons la superficie réduite. On a
alors[6].
Tableau 5: Formules de calcul de la dégradation spécifique

Auteur Formule
−2,2
P
KARAMBIRI D1 = 137 × ( ) × S−0,05 × [0,25 + 1,13 × (h + r)]1,15
700
−2,2
P
GRISILLON D2 = 700 × ( ) ∗ S−0,1
500
GOTTSCHALK D3 = 260 × S−0,1
Apports solide V=D×S
P : Pluie moyenne annuelle (mm),
S : Superficie du bassin versant (km²),
h : paramètre anthropique (0,6) pour un bassin versant comportant des petites villes, des villages
moyens ou situés à proximité de ceux-ci[3],
r : paramètre morphologique (0,4) pour un relief peu accidenté, accusé
D : dégradation spécifique annuelle (m3/km²/an) ;
V : Le volume annuel des apports en sédiment.

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b. Pertes par infiltration et évaporation


❖ Pertes par infiltration

L’infiltration moyenne journalier au Burkina est comprise entre 1 et 3 mm [7]. Néanmoins,


dans un cas pratique, cette valeur diminue parce qu’il se produit généralement un auto-
colmatage dû au gonflement des particules argileuses du sol et à l’apport dès le premier
remplissage d’éléments solides au fond de la cuvette. Par souci de simplification des calculs,
nous avons considérée 1,5 mm pour le calcul de l’infiltration.
❖ Pertes par évaporation

Les données d’évaporation utilisées sont celles de la station synoptique de Fada. Il s’agit des
données de l’évaporation moyenne mensuelle (𝐸𝑏𝑎𝑐,𝐴 ) allant de 2008 à 2017. Le passage de
l’évaporation du Bac A à celui d’un plan d’eau libre se fait par la formule de conversion
proposée par Bernard POUYAUD (1986) à l’issue de ses travaux sur le lac Bam et la mare
d’Oursi :

✓ Ev,ret : Evaporation observée sur la


𝑬𝒗,𝒓𝒆𝒕 = 𝟏, 𝟔𝟔𝟒 ∗ 𝑬𝟎,𝟔𝟎𝟐
𝒃𝒂𝒄,𝑨 retenue (mm)
✓ Ebac A : Evaporation dans le bac A

V.2.4.3 Estimation des besoins en eau


a. Besoins humains
Connaissant le nombre d’habitants du village en 2006 et le nombre d’habitants en 2020 selon
le RGPH (Recensement Général de la Population et de l’Habitat), le taux d’accroissement
annuel a été calculé avec la réciproque de la formule de projection de la population. Ensuite,
une projection a été faite à l’horizon 2050 afin d’estimer la population du village en cette année.

✓ Pn : Population à l’horizon du projet ;


✓ P0 : Population à l’origine du projet ;
✓ 𝛼 : Taux d’accroissement annuel ;
𝑷𝒏 = 𝑷𝟎 ∗ (𝟏 + 𝜶)𝒏
✓ n : le nombre d’année ;
𝑪𝒋𝒏 = 𝑪𝒋 ∗ 𝑷𝒏
✓ 𝐶𝑗𝑛 : consommation des populations par
jour à la nième année ;
✓ 𝐶𝑗 : consommation par habitant et par jour.

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Nous sommes partis de l’hypothèse selon laquelle un être humain consomme 20 l par jour pour
ses besoins dans un milieu rural[1].

b. Besoins agricoles
Les besoins en eau agricoles sont le volume d’eau nécessaire pour compenser le déficit de
l’évaporation potentielle d’une part et d’autre part les pluies efficaces pendant la période de la
croissance des cultures et le changement dans la teneur en eau du sol. Elle est fonction des
saisons, des cultures, des conditions climatiques et des types de sol.
L’agriculture pratiquée dans la zone du projet en saison sèche est une agriculture de type
maraichère. Pour cela, il faut calculer les besoins en eau de différentes cultures maraichères
telles que la tomate, l’ognon, le chou, l’aubergine et le concombre. Les besoins de chaque
culture sont estimés par mois durant son cycle et à la suite nous considérons la consommation
maximale mensuelle possible afin de pouvoir estimer la demande maximale en eau pouvant
irriguer la surface cultivable.
D’autre part, la culture du riz en saison pluvieuse est également d’un intérêt pour les
populations. Sa culture sera effectuée en période d’hivernage donc cela n’est pas pris en compte
dans l’estimation des besoins agricoles. Les différents calculs ont été faits par les formules ci-
après :

Si P ≥ 20 mm Pe = 0,8P ✓ P : Pluviométrie moyenne mensuelle (mm)


✓ Pe : Pluie efficace (mm)
Si P < 20 mm Pe = P ✓ Bn : Besoins net (mm)
✓ ET0 : Evapotranspiration de référence (mm)
𝑩𝒏 = 𝑲𝑪 ∗ 𝑬𝑻𝟎 − 𝑷𝒆
✓ Bn : Besoins bruts (mm)
𝑩𝒏
𝑩𝒃 = ✓ K C : Coefficient cultural
𝑬 ✓ E : Efficience du système d’irrigation

c. Besoins pastoraux
L’effectif du cheptel utilisé est celui provenant du rapport socio-économique délivré par le
bureau d’étude SERAT. Cela représente la population moyenne par classe d’animaux
(𝑷𝟎è𝒔𝒑è𝒄𝒆 ) pour le village de Loesgotenga. Avec un taux (𝜷) d’accroissement du cheptel, et de
la consommation spécifique de chaque espèce[7],[8] nous avons déterminté la consommation
spécique totale en eau engendrée par les animaux projetée à 30 ans par la relation :

𝑩𝒑𝒂𝒔𝒕 = 𝑷𝟎è𝒔𝒑è𝒄𝒆 ∗ (𝟏 + 𝜷)𝒏 ∗ 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒔𝒑é𝒄𝒊𝒇𝒊𝒒𝒖𝒆𝒆𝒔𝒑è𝒄𝒆

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Les besoins en eau sont évalués dans les conditions les plus contraignantes c’est à dire la période
de novembre-Avril considérée comme saison sèche.

V.2.4.4 Bilan global et simulation de la retenue


Elle est établie à partir de la courbe hauteur-volume de la retenue d’eau. Elle nous donne un
aperçu de l’évolution de la capacité de la retenue en fonction des périodes (mois) tout en
prenant en compte les pertes en eau (infiltration, évaporation) ainsi que les besoins en eau
(pastoraux, domestiques et agricoles) entre fin octobre et fin avril.

V.2.5 Conception et dimensionnement de la digue et des ouvrages annexes


V.2.5.1 Etude de la digue
Le choix de l’emplacement de la digue est imposé par la topographie et confirmé par les études
géotechniques.
a. Revanche libre
La revanche libre (R) est la tranche comprise entre les plus hautes eaux (PHE) et la crête de la
digue du barrage. Son calcul tient compte de la hauteur et la vitesse de propagation des vagues,
la vitesse du vent et la longueur du plan d’eau exposée au vent (le fetch). La formule empirique
ci-dessous permet d’évaluer de la revanche.
❖ La hauteur des vagues

Formule de Mallet et Pacquant


1 1 ✓ hv : la hauteur des vagues en mètre
hv = + ∗ √f ✓ f : le Fetch en kilomètre
2 3
Le fetch est la distance en ligne droite entre un barrage et le point de rive le plus éloigné[9].
❖ La vitesse des vagues
La vitesse de propagation des vagues de hauteurs comprises entre 0,5 et 2 m est donnée par la
relation :

3 2 ✓ h𝑣 : la hauteur des vagues en mètre


𝑉v = + h avec
2 3 v ✓ 𝑉𝑣 : la hauteur des vagues en m/s

❖ La revanche libre R est donnée par :

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✓ A : coefficient de sécurité pris (0,75) ;


vv 2 ✓ vv : la vitesse des vagues (m/s) ;
R = A [hv + ] Avec ✓ hv : la hauteur des vagues (m) ;
2g
✓ g : l’accélération de la pesanteur (m2/s) ;
✓ R : la revanche libre (m).

b. Hauteur de la digue

La hauteur de la digue (HB ) a été déterminée en majorant la hauteur au plan d’eau normale
(𝑃𝐸𝑁) de la retenue (Hr ) avec la charge au-dessus du déversoir (h) et la revanche libre (R).

𝐇𝐁 = 𝐇𝐫 + 𝐡 + 𝐑
c. La largeur en crête de la digue
La largeur en crête du barrage a été calculée par les formules suivantes :

KNAPPEN 𝑙𝑐 = 1,65√HB
✓ HB : la hauteur du barrage et
PREECE 𝑙𝑐 = 1,1√HB + 1 Avec
3
✓ 𝑙𝑐 : la largeur en crête de la digue
Autre formule 𝑙𝑐 = 3,6√H B−3

d. Pentes des talus de la digue


Les pentes des talus sont fixées en tenant compte des caractéristiques géotechniques et de la
nature des matériaux de construction de la digue[10].
Tableau 6:Valeurs des pentes amont et aval en fonction du matériau de la digue

Pente des talus


Hauteur du barrage (m) Type de barrage
Amont Aval
Homogène 1/2,5 1/2
Inférieure à 5
A zones ½ 1/2
Homogène, granulométrie étendue ½ 1/2
Entre 5 et 10 Homogène à fort % d’argile 1 /2,5 1/2,5
A zones ½ 1/2,5
Homogène, granulométrie étendue 1/2,5 1/2,5
Entre 10 et 20 Homogène à fort % d’argile 1/3 1/2,5
A zones ½ 1/3

La vérification à la stabilité de la digue a été faite sur talus aval par la méthode de Bishop avec
le logiciel Géoslope dans le cas où la retenue est pleine.

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e. Calcul de la largeur en base de la digue


Elle est donnée par la formule suivante :

✓ 𝑙𝑏 : Largeur en base de la digue ;


1 1 ✓ 𝑙c : Largeur en crête de la digue ;
𝑙 𝑏 = 𝑙 c + H𝐵 ( + ) Avec ✓ H𝐵 : hauteur de la digue ;
𝑡𝑔𝛼1 𝑡𝑔𝛼2
✓ 𝑡𝑔α1 ; 𝑡𝑔α2 : respectivement pente des talus
amont et aval.

f. Épaisseur de la couche de protection

L’épaisseur de la couche de protection des talus se calcule comme suite :

✓ e : l’épaisseur de la couche de protection ;


e = 1.5 × D50 Avec
✓ D50 : fonction de la hauteur des vagues.

hv (𝑚) [0 ; 0,3] ]0,3 ; 0,6] ]0,6 ; 1,2] ]1,2 ; 1,8] ]1,8 ; 2,4]
D50 (𝑚) 0,20 0,25 0,30 0,35 0,45

g. Infiltration et hydraulique interne


Considérons une digue en terre homogène avec un drain horizontal. L’infiltration à travers la
digue sera déterminée par l’équation de KOZENY suivante :

𝑦 2 = 2𝑦0 𝑥 + 𝑦02 , où 𝑦0 représente le point d’intersection entre l’axe des ordonnées et la


parabole de KOZENY.
Nous noterons que la longueur du drain s’étend généralement sur 1/4 à 1/3 de l’emprise du
barrage[7].
Tableau 7:Calcul de l’infiltration dans la digue

Paramètres Symbole/Formules Observation


1
Longueur du drain Ld [m] 𝑙d = 𝑙𝑏
4
H𝑟
Paramètre b[m] b=
𝑡𝑔𝛼1 kr; kd: respectivement les
Paramètre d [m] 𝑑 = 𝑙𝑏 − 𝑙d − 0,7 ∗ b perméabilités du remblai compacté et
du drain
Hauteur du drain y0 [m] y0 = √H𝑟 2 + d2 − d

Débit de fuite q [m3/s/ml] q = k r × y0

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𝑞 ∗ 𝑙d
Epaisseur du drain 𝑒 [m] 𝑒 = 2∗√
𝑘𝑑

h. Tranchée d’ancrage
La tranchée d’ancrage a pour objectif d’éviter la formation des renards, un phénomène
d’érosion qui s’accélère au fur et à mesure que le gradient hydraulique augmente. Il n’existe
pas de méthode permettant de calculer la profondeur de la tranchée. On ne peut donc proposer
donc qu’une méthode qualitative de dimensionnement selon les études géotechniques[11]. Les
études géotechniques ont permis de déceler la présence des différentes couches et ont conduit
à proposer des profondeurs d’ancrage de la tranchée. Les profondeurs indicatives ont été
choisies afin de recouper toutes les couches perméables de surface, jusqu’à l’ancrage dans le
premier horizon fiable imperméable et continu.

V.2.5.2 Dimensionnement des ouvrages annexes du barrage


a. Bassin de dissipation
Le bassin de dissipation permet de dissiper l’énergie cinétique des eaux qui arrivent à l’aval du
déversoir avec une vitesse de chute importante. Ce bassin a pour rôle d’éviter les affouillements
dangereux afin de maintenir le déversoir en bon état de fonctionnement.
❖ Profondeur normale

La profondeur normale yn (profondeur qui apparaît pour le débit évacué (Q𝑒 ) et la pente I du
chenal si l'écoulement était uniforme) se déduit de la formule de Manning Strickler.

5
✓ Q : le débit laminé (m3/s) ;
(yn (b + m ∗ yn )) ⁄3 ✓ Ks : le coefficient de rugosité du béton (75) ;
Q = Ks 2⁄ √I ✓ m : le fruit de berge des talus du bassin ;
(b + 2 ∗ m ∗ yn ) 3 Avec
✓ b : la longueur du seuil (largeur du bassin) ;
✓ yn : le tirant d’eau normal ;
✓ I : la pente du chenal (0,2%)

❖ Choix du type de bassin de dissipation et ses caractéristiques.

Pour le choix du bassin, nous nous baserons sur le nombre de Froude (F) et la vitesse (V1) de
l’eau à l’entrée du bassin. Nous procèderons ensuite à la résolution d’un système d’équations
issues de la relation de BERNOULLI pour déterminer le tirant d’eau (y1 ) et la vitesse (V1 ) à
l’entrée du ressaut. Le système utilisé sera le système d’équation de la vitesse et du tirant d’eau
ci-dessous :

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✓ l : longueur du seuil déversant (m) ;


✓ Q : le débit laminé (m3/s) ;
2
V0 ✓ q : débit spécifique sur seuil
V1 = √2 ∗ g ∗ [0,9 ∗ (H + h + ) − y1 ]
2g (m3/s/ml) ;
Q q ✓ h : la lame d’eau sur le seuil ;
y1 = = Avec ✓ H : hauteur libre du déversoir ;
{ l ∗ V1 V1
✓ V0 : la vitesse de l’eau sur le seuil ;
V1
𝐹= ✓ y1 : le tirant d’eau à l’entrée du
√𝑔 ∗ 𝑦1 réseau ;
✓ V1 : la vitesse à l’entrée du réseau ;
✓ F : le nombre de Froude.

❖ Protection aval du bassin

Le bassin ne dissipant pas la totalité de l'énergie de l'eau (que 75%), il est nécessaire de protéger
l'aval avec du gabion sur une certaine distance[7].
Pour les sols argileux, la vitesse de début d’entraînement Ve varie de 0,8 à 1,2 m/s. En ce qui
concerne cette étude nous prendrons Ve= 1m/s
➢ Diamètre minimum des enrochements : cette valeur est lue sur abaque est fonction de
Ve
➢ Epaisseur de la couche d’enrochement :𝑒𝑒𝑛𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 3 ∗ 𝐷𝑒𝑛𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
➢ Longueur de l’enrochement : 𝐿𝑃𝑟𝑜𝑡𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 ≥ 2 ∗ 𝐿𝑏𝑎𝑠𝑠𝑖𝑛

b. Chenal d’évacuation
Le chenal d’évacuation sert à canaliser les eaux à la sortie du bassin de dissipation vers le lit
mineur. Le chenal sera de forme rectangulaire avec pour largeur la longueur du déversoir et
sera calibré d’une pente de 20 /00 pour freiner l’érosion au pieds du déversoir et faciliter
l’écoulement des eaux. Il sera dimensionné en suivant les règles des écoulements hydrauliques
à surface libre.

✓ Q : Débit de projet (m3/s)


5
S ⁄3 ✓ Ks : Coefficient de Manning – Strickler
Q = K s ∗ √I ∗ 2⁄
✓ I : Pente longitudinale du chenal (m/km)
P 3 ✓ S : Surface mouillée (m2)
✓ P: Périmètre mouillée (m)

c. Ouvrage de prise et de vidange


Afin de pouvoir suivre, entretenir et exploiter correctement le barrage, on y ajoute un ouvrage
de prise et un ouvrage de vidange. Cet ouvrage a pour but d’irriguer l’aménagement aval du

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barrage pendant la saison sèche et pendant les poches de sècheresse en saison pluvieuse. Le
barrage étant un petit barrage, nous combinerons l’ouvrage de vidange à la prise. Grâce au débit
d’équipement du périmètre, nous déterminerons le diamètre de prise et à l’aide du graphe de
Moody, [7]nous choisirons le diamètre de vidange. Le diamètre le plus élevé a été considéré
comme diamètre exact de la conduite prise-vidange.
Comme hypothèse de calcul, nous avons retenu :
➢ Un nombre d’heure d’arrosage (Nhr) de 8 heures au maximum par jour ;
➢ Un tour d’eau de trois (03) jours de travail (T) par semaine ;
➢ La côte de sortie sera légèrement plus basse que celle en entré pour faciliter
l’écoulement.

Le débit d’équipement a été calculé suivant la formule ci-dessous :

✓ Q : le débit d‘équipement [l/s/ha] ;


BB ∗ 10000 ✓ BB : les besoins bruts mensuels [mm] ;
Q= Avec
Nhr ∗ T ∗ 3600 ✓ Nhr : Nombre d’heure d’arrosage par jour [h/jr] ;
✓ T : Tour d’eau [jr / semaine].

Le diamètre de la conduite de prise est déduit de la formule de Torricelli ci-dessous :

✓ Q : le débit fictif [m3/s] ;


Q = CS√2gh ✓ C : coefficient de contraction ;
𝜋 ∗ 𝐷2 ✓ h : la charge de l’eau [m] ;
S= Avec
4 ✓ S : la section de la conduite [m2] ;
h = Côte PEN − Côte à la find’exploitation ✓ g : l’accélération de la pesanteur [m/s2] ;
✓ D : le diamètre de la conduite [m].

Connaissant la hauteur d’eau (la différence entre le plan d’eau normal et la côte de la prise), le
volume d’eau évacué correspondant, la longueur de la conduite et le diamètre choisit, le graphe
de Moody nous permettra de déterminer le débit évacué qui sera utilisé pour le calcul du temps
de vidange de la retenue suivant :

✓ T: temps de vidange [jour] ;


𝑉 Avec ✓ V : volume d’eau évacué [m3] ;
T=
𝑄 × 3600 × 24 ✓ Q: débit évacué [m3/s] ;

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d. Murs bajoyers
Les murs bajoyers sont placés de part et d’autre du déversoir et assurent la jonction entre la
digue et ce dernier. Pour son prédimensionnement, il sera assimilé à un mur de soutènement en
béton armé et sa structure sera étudiée sur une tranche linéaire d’un mètre. A partir de ces
résultats, une vérification de la stabilité sera faite avec le logiciel CYPE ; cela va nous permettre
a permis d’obtenir les dimensions finales du mur.

e. Diguette de protection
Elles représentent une solution économique pour la protection des chenaux d’évacuation. Elles
ont pour fonction de guider les eaux sortant du déversoir le plus loin possible afin de protéger
le pied aval du remblai et d’imposer aux eaux un long cheminement avant d’atteindre le lit
mineur.

V.2.6 Conception et dimensionnement des déversoirs


Le déversoir du barrage sera construit en position centrale du barrage.
V.2.6.1 Dimensionnement du déversoir trapézoïdal
Cette étude consistera à vérifier la résistance du déversoir aux actions dues à la poussée de l’eau
et aux sous pressions avec une marge de sécurité suffisante. Ainsi nous ferons les vérifications
aux stabilités externes et internes.
a. Etude du laminage de crue
L’effet de laminage est évalué dans le but de trouver la longueur optimale de l’évacuateur de
crues pour une côte maximale atteinte par le plan d’eau normal pendant la crue fixée. Elle
permet de réduire la longueur du déversoir sans augmenter le risque de submersion du
barrage[12]. Selon Jean Marie Durand et al 1996, la méthode la mieux adaptée pour le calcul
du laminage est celle du coefficient x0 ou méthode EIER-CIEH pour les petits barrages en
Afrique sahélien et équatoriale. Le laminage se fait suivant la méthodologie suivante :

➢ Calculer 𝐿1 sans tenir compte de l’effet du laminage par la relation,


3⁄
Qcmax = m × L1 × √2g × h 2

m2 ∗g∗L1 2 ∗Qcmax∗ 𝑡𝑚
3
➢ Calculer X01 avec la formule X 01 =
S3

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➢ Puais Log10 X01


➢ Lire ensuite β1 sur l′ abaque et calculer Qemax = β1 × Qcmax
3⁄
➢ Calculer L2 avec β1 ∗ Qcmax = m × L2 × √2g × h 2

m2 gL2 2 Qcmax tm3


➢ Recommencer le calcul avec L2 de X02 = S3
3⁄
➢ Calculer Qemax = β2 ∗ Qcmax et L3 = β2 Qcmax = m × L3 × √2g × h 2

➢ Et ainsi de suite par itérations successives jusqu’à obtenir une valeur convergente de L
Pour des raisons hydrauliques, on adoptera au-dessus du seuil des évacuateurs de crue de type
poids, une charge sur le seuil (h) compris entre 0,7 m et 1,0 m.

b. Stabilité du déversoir
Elle consiste à la vérification des conditions [13]suivantes :

❖ Stabilité externe
➢ Stabilité au glissement
Avec :
(W − U) × tanφ
Fg = ≥ 1,2 ✓ 𝜑: Angle de frottement des sédiments
Pe + Pt
✓ W : Poids propre du déversoir
✓ U : Sous pression (pression hydrostatique
interne)
➢ Stabilité au renversement ✓ Pe : Poussée hydrostatique externe
∑ M(W − U) ✓ Pt : Poussée des terres (sédiments déposés)
FR = ≥ 1,5 ✓ Fg et FR : respectivement facteur de sécurité
∑ M (Pe + Pt )
au glissement et au renversement.

❖ Stabilité interne
Condition de fissuration ✓ 𝑒 : excentricité (point d’application des
|𝑒| ≤ 𝑏2⁄6 forces par rapport à B)
✓ 𝑏2 : largeur en crête du déversoir
Condition de rupture ✓ 𝜎𝑚𝑎𝑥 𝑒𝑡 𝜎𝑙𝑖𝑚,𝑏é𝑡𝑜𝑛 : respectivement la
𝜎𝑚𝑎𝑥 ≤ 𝜎𝑙𝑖𝑚,𝑏é𝑡𝑜𝑛 contrainte d’application au sol et celle
admissible du béton

❖ Stabilité au poinçonnement

Pour assurer cette stabilité, la pression normale maximum sous le mur doit être inférieur à la
pression admissible du sol.

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✓ D (m) : Profondeur d’ancrage du déversoir dans la


Vérification à la condition
fondation
σmax ≤ q adm ✓ γ : Poids volumique du sol de fondation (kN/m3)
1
✓ C : Cohésion du sol sous la base de la fondation (kPa)
qadm = ∗ γ ∗ B ∗ Nγ + C ∗ NC + γ ∗ D ∗ Nq ✓ Nγ, Nc, Nq : Facteurs de capacité portante appelés
2
✓ B(m) : Largeur de la base du déversoir
N 6∗e ✓ N(kN) : Action verticale
σmax = ∗ (1 + )
B B ✓ e (m) : Excentricité

V.2.6.2 Déversoir bec-de-canard


Pour simplifier la conception et la réalisation du déversoir, la partie curviligne du déversoir sera
remplacée par une partie rectiligne.
a. Laminage de crue
❖ Longueur du boîtier

La longueur du seuil subit une loi de débit de seuil dénoyé 𝑄 = 𝑚𝑓𝑖𝑐𝑡𝑖𝑓 ∗ 𝑙𝑓𝑖𝑐𝑡𝑖𝑓 ∗ √2 ∗ 𝑔 ∗ ℎ3/2

➢ Q : débit en m3 /s ;
➢ mfictif : coefficient de débit fictif du seuil mfictif = 2 ∗ m ;
Lréelle
➢ Lfictif : longueur déversante fictive en mètre Lfictif = ;
2

𝑚𝑓𝑖𝑐𝑡𝑖𝑓 ∗ 𝑙𝑓𝑖𝑐𝑡𝑖𝑓 est équivalent à 𝑚 ∗ 𝑙 par conséquent, il donne les mêmes résultats et permet
d’utiliser la longueur fictive comme longueur du boîtier pendant le calcul de la ligne d’eau à la
sortie du déversoir. Longueur fictive est donc considérée comme la longueur du boîtier[14].
❖ Calcul du débit laminé

Le débit laminé est déduit des résultats du laminage de crue fait pour le déversoir linéaire.

𝑄𝑙 = 𝑞 ∗ 𝐿𝑏𝑜î𝑡𝑖𝑒𝑟

✓ 𝑄 : Débit de projet (𝑚3 /𝑠)


𝑄 = 𝑞 ∗ 𝐿𝑏𝑜î𝑡𝑖𝑒𝑟 ✓ 𝑞 : Débit unitaire (𝑚3 /𝑠)
Avec 𝑞 =
Qe ✓ 𝐿𝑏𝑜î𝑡𝑖𝑒𝑟 : longueur du boîtier (𝑚)
Lréelle ✓ Lréelle : longueur du déversoir linéaire
(𝑚)

❖ Profondeur du boîtier

La profondeur du boîtier est déterminée comme suite

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𝑄 2/3 ✓ 𝑄 : Débit de projet (𝑚3 /𝑠)


𝑦𝑐 = ( ) ✓ 𝑙 : largeur du boitier (m) (elle est fixée)
𝑙 ∗ 𝑔1/2
✓ 𝑔 : L’accélération de la pesanteur (𝑚/𝑠 2 )

❖ Dimensions du coursier

Il sera dimensionné en suivant les règles des écoulements hydrauliques à surface libre.

✓ Q : Débit de projet (𝑚3 /𝑠)


✓ Ks : Coefficient de Manning – Strickler
2⁄
Q = Ks ∗ 𝑆 ∗ R 3 ∗ √I ✓ I : Pente longitudinale du chenal (m/km)
✓ S : Surface mouillée (m2)
✓ R: Rayon hydraulique(m)

b. Vérification de la stabilité
❖ Remblai sous déversoir

Le déversoir est posé sur un remblai d’argile homogène. Sa stabilité est vérifiée à l’aide du
logiciel Géoslope 2012.
❖ Le boîtier

Le boîtier étant dimensionner comme un mur de soutènement, les vérifications sont faites à
partir du logiciel CYPE 16.

V.2.7 Étude comparative des déversoirs


Le choix d’un évacuateur de crue demeure complexe et laborieux quand on cherche à optimiser
techniquement et financièrement l’ouvrage. L’étude comparative a été effectuée sur la base des
facteurs suivants : caractéristiques hydrauliques, durabilité, techniques de construction et coût
de réalisation de l’ouvrage.

V.2.8 Notice d’impact environnemental et social


L’étude d’impact environnementale a pour objectif la prise en compte des préoccupations
environnementales et les effets susceptibles d’être générés par l’exploitation d’une installation,
d’un projet[15]. Par conséquent, le projet de réalisation du barrage de Loesgotenga engendrera
des impacts environnementaux tant positifs que négatifs, aussi bien pendant sa construction que
pendant sa phase d’exploitation. Les sources d’impacts correspondent à l’ensemble des activités
prévues lors de la période de construction, d’exploitation et d’entretien courant ou périodique
de l’infrastructure. Ces impacts se feront ressentir sur le milieu humain, physique et biologique.

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Dans notre cas, l’étude a été menée par le bureau d’étude SERAT en juin 2020. Dans ce
document, nous nous sommes limités à l’analyse de l’état initial du site du nouveau barrage,
l’identification des impacts potentiels et la proposition d’un plan de gestion environnemental et
social des impacts.

V.2.9 Études financières


L’avant métré désigne la quantification des éléments d'un ouvrage à réaliser. Il est effectué pour
l’évaluation du coût du projet.

L’estimation du coût en hors taxe a été faite sur la base du document de l’Autorité de Régulation
de la Commande Publique (ARCOP) portant sur la mercuriale des prix unitaires dans la section
« Construction de petits barrages »

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VI. ETUDE TECHNIQUE

VI.1 ÉTUDES TOPOGRAPHIQUE ET GÉOTECHNIQUE


VI.1.1 Étude topographique
Le traitement du fond topographique, nous a permis d’obtenir les courbes hauteur-volume et
hauteur-surface de la cuvette du barrage entre les côtes 311,5 m et 316 m. cette courbe nous
permet d’avoir un volume de retenue d’eau de 1 015 694,78 m3 à la côte Z=315 m. Les données
des dites courbes sont en Annexe I :

Courbes Hauteur - Surface et Hauteur - Volume Surfaces (m2)


Milliers
0,00 200,00 400,00 600,00 800,00 1 000,00
316,50

316,00

315,50

315,00

314,50
Altitudes (m)

314,00

313,50

313,00

312,50

312,00

311,50
0 250 500 750 1000 1250 1500 1750 2000
Courbe Hauteur - Volume Courbe Hauteur-Surface Volumes milliers (m3)

Figure 4:Courbe Hauteur - Surface et Hauteur-Volume de la cuvette

VI.1.2 Étude géotechnique


VI.1.2.1 Sol de fondation de la digue du barrage
Dix-huit puits manuels de profondeur variables ont été exécutés suivant l’axe de la digue
projetée de la rive gauche à la rive droite en passant par le lit mineur. Les 2 emprunts argileux
sont aptes à la construction de la digue. Ils sont non dispersifs et imperméables avec
respectivement : angle de frottement phi = 12,4° et 13,5° ; capacité cohésive c = 46,3 et 38,2
KPa. Étant donné que la cuvette est tapissée d’une importante couche d’argile de plus de 1 m,

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il ne sera plus nécessaire de faire un tapis horizontal en argile pour la cuvette et la digue, car
cela rend déjà la cuvette étanche. Pour des mesures de sécurité, la profondeur d’encrage dans
le lit mineur est de 4 m et est variable jusqu’à 0,50 m en dehors du lit mineur[16].

VI.1.2.2 Emprunts et carrières


Afin de réduire les distances la distance des transports des matériaux, les sites de d’emprunts
ont été identifier à différents endroits à savoir :
➢ Emprunt latéritique : A 600 m de la fin de la digue en rive droite servant à la
protection de la crête de la digue ;
➢ Emprunt argileux 1 : A 300 m en amont dans la cuvette légèrement en rive droite ;
➢ Emprunt Argileux 2 : A 500 m en amont dans la cuvette légèrement en rive droite ;
➢ Sable : En abondance en aval de la digue à 2 km au Sud-Est servant à la réalisation du
drain pour la protection contre les infiltrations de l’eau à travers la digue ;
➢ Gravier quartz : Dans le village de Gandéongo Bogdin situé à 5km au Sud du barrage ;
➢ Moellons : En abondance partout sur les terres du village de Téyogdin situé à 7 km au
Sud du barrage pour la protection avale du bassin de dissipation.

VI.1.2.3 Matériaux pour béton et filtre


Les matériaux prélevés dans les carrières ont été soumis à des essais de laboratoire comme
l’équivalent de sable et le tamisage.
Les résultats obtenus sur le sable montrent qu’on est en présence d’un sable grossier de bonne
qualité pour tous travaux de bétonnage. Il rentre bien dans le fuseau de filtre et peut être utilisé
comme drain. Les résultats sont en Annexe III :

VI.2 ÉTUDE HYDROLOGIQUE


VI.2.1 Analyses fréquentielles des pluies
L’analyse statique des pluies moyennes annuelles et des pluies max journalières nous ont
permis d’avoir les données pluviométriques du tableau 8 qui suit. Les graphes des figures 5 et
6 représentent l’ajustement par la loi de Gauss et de Gumbel respectivement avec un intervalle
dont le seuil de tolérance a été fixé à 95%.

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Tableau 8: Synthèse de l'analyse pluviométrique

Période humide Période sèche Période médiane


Période de retour 5 10 5 10 2
Pluie moyenne annuelle (mm) 825,93 863,56 700,52 662,89 763,23
Pluie journalière maximale (mm) 76,9 85,4 54,51 50,46 66,44

Ajustement par la loi de GAUSS


1100

1000
y = 76,747x + 763,23
Pluies annuelles

900

800

700

600

500
-3 -2 -1 0 1 2 3
Variable réduite de GAUSS
Borne inférieure Borne supérieure
pluies moyennes annuelles Linéaire (pluies moyennes annuelles)

Figure 5:Ajustement à la loi de Gauss

Ajustement par la loi de GUMBEL


140,00

120,00

y = 11,293x + 59,986
100,00
valeurs observées

80,00

60,00

40,00

20,00
-2,000 -1,000 0,000 1,000 2,000 3,000 4,000 5,000
Variable réduite de GUMBEL
Pluies max journalières Borne inférieure
Borne supérieure Linéaire (Pluies max journalières)

Figure 6: Ajustement des pluies journalières par la loi de Gumbel

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L’analyse pluviométrique montre que la pluie moyenne annuelle est de 763,23 mm et la pluie
maximale journalière est de 66,40 mm. Les détails de calcul sont en annexe IV :Analyses
fréquentielles des pluies.

VI.2.2 Crue du projet


De façon pratique, nous avons opté pour une crue centennale à cause du fait que par sa taille
l’ouvrage reste assez modeste mais aussi, pour des raisons économiques. Le tableau ci-dessous
représente la synthèse du calcul du débit de projet.
Tableau 9:Synthèse des résultats du calcul des crues

Désignation Symbole Unité Valeur


Superficie 𝑆 𝑘𝑚2 31,75
Pluie décennale journalière 𝑃10 𝑚𝑚 66,44
Pluie moyenne annuelle 𝑃𝑎𝑛 𝑚𝑚 763,23
Coefficient d’abattement 𝐴 / 0,81
Coefficient de ruissellement 𝐾𝑟10 / 0,20
Temps de base 𝑇𝑏10 𝑚𝑖𝑛 1 079,73

Temps de montée 𝑇𝑚10 𝑚𝑖𝑛 356,31


Coefficient de pointe décennale 𝛼10 / 2,6
Coefficient de majoration / 1,03
Crue décennale par la méthode
17,91
ORSTOM 3
𝑄10 𝑚 /𝑠
Crue décennale par la méthode CIEH 27,46

Crue décennale retenue 𝑄10 𝑚3 /𝑠 27,46

Coefficient de Gradex 𝐶 / 3,48


3
Crue de projet 𝑄 𝑚 /𝑠 95,65
Crue de rupture 𝑄𝑟𝑢𝑝𝑡 𝑚3 /𝑠 295,20
La valeur de crue du projet retenue est celle obtenue par la méthode CIEH pour plus de mesure
de sécurité car elle la plus grande. Ceci est dû au fait que la méthode ORSTOM est beaucoup
plus générale que celle de CIEH. Nous retiendrons donc une crue de projet de 95,65 𝑚3 /𝑠.

❖ L’hydrogramme de crue

Construit à l’aide du débit de projet, du temps de base, de monté et du débit de discontinuité,


l’hydrogramme de crue (Figure 7 ) représente l’évolution de la crue dans le temps et renseigne

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sur le débit maximum de la crue (95,65 𝑚3 /𝑠). Le débit de discontinuité (30,73 𝑚3 /𝑠) indique
le changement de pente lors de la décrue.

Hydrogramme de crue
100,00
356,31; 95,65
80,00

60,00
débit (m3/S)

40,00 677,13; 30,73

20,00

0,00 0; 0,00 1079,7


0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 1200

TEMPS (MINUTES)

Figure 7:Hydrogramme de crue

Les détails de calcul de l’étude sont représentés en annexe IV :Calcul de la crue du projet.

VI.2.3 Caractéristiques du bassin versant


VI.2.3.1 Délimitation du bassin versant
Le traitement des images satellitaires avec le logiciel ARCGIS nous a permis de ressortir la
forme du bassin versant représenter ci-dessous.

Figure 8: Délimitation du bassin versant

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VI.2.3.2 Courbe hypsométrique


Le relief du bassin est de type faible. La plus haute altitude enregistrée dans le bassin versant
est de 351 m et la plus basse est de 312 m. Les autres altitudes caractéristiques sont déterminées
à partir de la courbe hypsométrique ci-dessous qui illustre la répartition de la surface du bassin
versant en fonction des altitudes.

Figure 9:Courbe représentant les altitudes du bassin versant

A partir de la courbe, nous avons : 𝐇(𝟓%) = 𝟑𝟒𝟑 𝐦 𝐞𝐭 𝐇(𝟗𝟓%) = 𝟑𝟏𝟕, 𝟓𝐦


- L’altitude à 5% : Z5% = 343 m
- L’altitude à 95% : Z95% = 317,5 m
Entre les altitudes 317,5m et 343m, la courbe nous montre un bassin dont le relief montre une
pente assez forte.
Les données ayant servi à la construction de la courbe hypsométrique du bassin sont présentées
Annexe IV :Caractéristiques du bassin versant

VI.2.3.3 Principales caractéristiques du bassin versant


Le bassin versant de Loesgotenga couvre une superficie d’environ 31,75 km2 avec un périmètre
de 29,21 km, que l’on peut classer dans la catégorie des petits bassins versant. L’indice de
compacité Kg est de 1,46 (KG > 1,1) ce qui nous donne un bassin versant allongé. La pente
longitudinale I est estimée à 4,61 m/km (<5m/km), nous avons donc un bassin de classe R2
marqué par une pente faible selon la classification de l’ORSTOM. L’indice global de pente est

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de 4,98 m/km. La dénivelée spécifique 28,05 m étant inférieure à 50 m, nous avons un relief
donc faible.
Les principales caractéristiques du bassin versant sont résumées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 10: Caractéristiques du bassin versant

Désignation Symbole Unité Valeur


Superficie 𝑆 𝑘𝑚2 31,75
Périmètre 𝑃 𝑘𝑚 29,21
Longueur rectangle équivalent 𝐿𝑒𝑞 𝑘𝑚 11,95
Largeur du rectangle équivalent 𝑙𝑒𝑞 𝑘𝑚 2,66
Longueur du cours d'eau principal 𝐿𝐶𝑃 𝑘𝑚 3,4
Pente longitudinale I 𝑚/𝑘𝑚 4,61
Altitude maximale 𝑍𝑚𝑎𝑥 𝑚 351
Altitude minimale 𝑍𝑚𝑖𝑛 𝑚 312
Altitude à 5% de la surface 𝑍5% 𝑚 343
Altitude à 95% de la surface 𝑍95% 𝑚 317,5
Indice global de pente 𝐼𝐺 𝑚/𝑘𝑚 2,13
Indice de pente transversale 𝐼𝑡 𝑚/𝑘𝑚 10,67
Indice globale de pente corrigée 𝐼𝐺𝑐𝑜𝑟 𝑚/𝑘𝑚 4,98
Indice de compacité 𝐾𝐺 / 1,46
Dénivelée spécifique 𝐷𝑆 𝑚 28,05
Longueur totale des cours d’eau 𝐿𝑐𝑟 𝑘𝑚 81,16
Densité de drainage 𝐷𝑑 𝑘𝑚/𝑘𝑚2 2,56
Typologie du bassin suivant la taille Petit bassin versant
Typologie du relief Relief faible
Classe d’infiltrabilité du bassin RI (P3)
Classe du bassin en fonction de la pente
R2 (pentes faibles)
longitudinale
Régime hydrologique selon Rodier Tropicale sèche 750𝑚𝑚 < 𝑃𝑎𝑛 (763𝑚𝑚) < 1000𝑚𝑚

Les détails de calcul de l’étude sont représentés en annexe IV : Caractéristiques du bassin


versant

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VI.3 ÉTUDE DE LA RETENUE


VI.3.1 Calcul des apports liquides
Tableau 11: synthèses des apports liquides en m3

Quinquennale
Désignation Année moyenne Décennale sèche
sèche
Superficie (km2) 31,75
Bassin versant
Pluie (mm) 763,23 700,52 662,89
Méthode de Ke (%) 5 2,85 1,51
RODIER Apports (m3) 1 211 627,29 599 894,50 336 505,82
Méthode de Ke (%) 15,82 11,07 7,91
COUTAGNE Apports (m3) 3 833 161,77 2 683 213,54 1 916 580,39

De l’analyse du tableau ci-dessus, nous remarquons que le volume obtenu par la méthode de
RODIER en année décennale sèche ne permet pas de remplir le barrage dont la capacité
projetée est de 1 015 694,78 m3 contrairement à la méthode de COUTAGNE qui donne un
volume largement supérieur. Cette différence pourrait provenir, dans le cas de la méthode de
RODIER, du fait que c’est une méthode graphique qui va engendrer un nombre important
d’incertitudes. La méthode de COUTAGNE qui est basée sur une approche climatique
(température, pression etc…) pourrait se rapprocher beaucoup plus de la réalité. De ce fait,
nous considérons dans nos projections la valeur de 1 916 580,39 m3 comme volume des
apports obtenu par la méthode de COUTAGNE.

Les détails de calcul sont en annexe V : Calcul des apports liquides.

VI.3.2 Calcul des pertes


a. Pertes dues aux dépôts solides
Pour le choix de la formule à utiliser pour le calcul des dépôts solides, nous retiendrons celle
de KARAMBIRI car elle en prend compte le relief et l’occupation du bassin versant. De plus,
cette formule a été implémentée au Burkina et elle se rapproche au mieux de la réalité (qui ne
surestime pas les dépôts solides)[17]. Les dépôts solides à l’horizon du projet1(30 ans) sont
donc estimés à 146 150,89 m3 qui correspondent à une hauteur de 1,6 m dans la cuvette.

1
On suppose qu’à partir de 30 ans les matériaux utilisés pour la construction commencent à se dégrader et il faut
donc penser à une réhabilitation.

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Tableau 12: Synthèse des dépôts solides

Récapitulatif du calcul des dépôts solides


Formule S (km2) D (m3/km2/an) V (m3/an) V (m3/30 ans)
KARAMBIRI 31,75 153,44 4 871,70 146 150,89
GRESILLON
31,75 195,35 6 202,40 186 071,98
(CIEH – EIER)
GOTTSCHALK 31,75 183,99 5 842 175 252,39

b. Pertes par infiltration et évaporation


L’estimation des pertes par infiltration et évaporation au niveau de la retenue pendant les mois
où l’ouvrage est sollicité par les activités socio-économiques des populations a conduit aux
résultats dans le tableau ci-dessous :
Tableau 13:Récapitulatifs des pertes par infiltration et par évaporation

Mois Janvier Février Mars Avril Novembre Décembre Total


Nombre de jours 31 28 31 30 30 31 181
Evaporation
144,39 139,80 145,26 156,43 134,71 141,99 0,86
Elac (mm/mois)
Infiltration
62,00 56,00 62,00 60,00 60,00 62,00 0,36
(mm/mois)
Pertes total
0,21 0,20 0,21 0,22 0,19 0,20 1,23
(m/mois)

VI.3.3 Calcul des besoins en eau


Les besoins (Agricole, humaine et pastorale) en eau sont évalués à 157 489 m3 entre Novembre
et Avril correspondant à la période d’exploitation.
Tableau 14:Besoins en eau en saison sèche

Besoins Nov. Déc. Jan. Fév. Mar. Avr. Total

Agricole (m3) 13 843,04 22 546,71 25 701,13 24 233,04 20 583,67 0 106 907,6

Humain (m3) 4 103 4 240 4 240 3 830 4 240 4 103 24 757

Pastorale (m3) 4 304 4 304 4 304 4 304 4 304 4 304 25 824

Total (m3) 22 250,46 31 090,91 34 245,32 32 366,86 29 127,86 8 407,41 157 488,86

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VI.3.4 Simulation de l’exploitation et calage du PEN


Dans le but de couvrir les besoins en eau des populations et les pertes au niveau de la cuvette
de Novembre à Avril, tout en tenant compte des apports liquides du bassin, le plan d’eau
normale (PEN) a été calé à la côte 315 m. Après simulation de l’exploitation de l’ouvrage, la
côte du plan d’eau à la fin de campagne de contre saison est de 313,3 m couvrant un volume
d’eau de 214 203,26 m3 pour une hauteur de 1,8 m. la figure ci-dessous représente la courbe
d’exploitation des eaux du barrage

COURBE D'EXPLOITATION
4,00

Côte PEN : 315 m


3,50
Volume d'eau au PEN : 1 015 695 m3
3,00 Nov.
Dec.
2,50 Janv.
Hauteur (m)

Fev.
Côte Fin Avril:
2,00
313,3m Mars
Avril Pertes
1,50
Besoins en eau
1,00
Dépôts solides à l'horizon du projet: Projection des pertes sur la courbe
0,50 313,1m (hsed =1,6 m)
Projection des besoins sur la courbe
0,00
0,00 150 000,00 300 000,00 450 000,00 600 000,00 750 000,00 900 000,00 1 050 000,00
Volume (m3)

Figure 10:Simulation de la retenue en fonction des pertes et besoins

Les détails de calcul sont présentés à l’annexe V : Simulation de l’exploitation de la retenue.

VI.4 CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DE LA DIGUE ET DES OUVRAGES

ANNEXES

VI.4.1 La digue
VI.4.1.1 Zone d’emprunts des matériaux
De l’analyse des études géotechniques, nous notons deux sites d’emprunts des matériaux
argileux et non dispersifs. Ces matériaux sont de bonne qualité et nous permettent donc de
réaliser une digue homogène en terre compactée à fort pourcentage d’argile[16]

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DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

➢ Emprunt argileux 1 : à 300 m en amont de la cuvette légèrement en rive droite ;


➢ Emprunt argileux 2 : à 500 m en amont de la cuvette légèrement en rive droite.

VI.4.1.2 Caractéristiques de la digue


L’axe de la digue est défini de sorte à optimiser le rapport coût de construction et le volume
d’eau à mobiliser. Sur cette base, nous avons retenu une longueur de la digue de 1370 m. le
dimensionnement de la digue conduit aux résultats du tableau ci-dessous.
Tableau 15:Principales caractéristiques de la digue

Désignations Unités Valeurs


Digue
Type de barrage Homogène en argile
Revanche 𝑚 0,80
Charge d’eau en amont du seuil 𝑚 0,80
Côte de la crête du déversoir 𝑚 315
Côte de la crête de la digue 𝑚 316,60
Pente des talus amont et aval / 1V/2,5H
Largeur de la base de la digue 𝑚 29,30
Hauteur de la digue 𝑚 5,10
Largeur en crête de la digue 𝑚 3,80
Longueur de la digue 𝑘𝑚 1,37
Protection de la digue
Epaisseur couche de couronnement 𝑐𝑚 20
Murets de crête 𝑐𝑚 × 𝑐𝑚 50 × 50
Epaisseur enrochement des talus 𝑐𝑚 45
Epaisseur couche de pose 𝑐𝑚 10
Nature de la protection du talus amont Perrés maçonnés
Nature de la protection du talus aval Perrés secs
Drain
Epaisseur du filtre 𝑚 0,30
Longueur du filtre 𝑚 7,30
Débit de fuite 𝑚3 /𝑠 8,4 ∗ 10−9
Tranchée d’ancrage
Pente de talus de la tranchée d’ancrage H/V 1/3
Profondeur de la tranchée Variable
3,50 m (largeur des engins
Largeur de la tranchée d’ancrage
de compactage)

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DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

Après étude, on obtient une digue ayant une hauteur maximale de 5,10 m et une largeur en
crête de 3,80 m. Le remblai est stable avec des pentes 1V/2,5H en amont comme en aval.
La digue est protégée par une couche de perrés maçonnés secs de 45 cm d’épaisseur en amont,
car ces zones sont les plus sensibles à l’action érosive des eaux et 45 cm de perrés secs en aval.
Il est indispensable d’interposer une couche de transition appelée couche de pose d’épaisseur
10 cm entre le corps de remblai en argile et le perré pour amortir l’énergie résiduelle des vagues.
Les pieds du parement amont et aval seront munis d’une butée de section rectangulaire de
profondeur 50 cm afin d’ancrer le pied du perré dans le terrain naturel.

La crête de la digue sera protégée par une couche de graveleux de 20 cm d’épaisseur qui sera
fortement compactée. Du coté amont, en lieu et place du mur de crête, il sera aménagé un mur
parapet en maçonnerie de moellons de 50 cm x 50 cm, ancré dans la digue de 50 cm. Le mur
sera équipé de barbacanes de 50 mm de diamètre pour le drainage de la crête de la digue vers
le plan d’eau.

Un drain horizontal d’épaisseur 30 cm et de longueur 7,30 m permet d’évacuer les eaux qui
s’infiltrent dans le corps du remblai. La tranchée d’ancrage sera une tranchée remblayée en
argile compactée. Pour le sol de fondation de la digue, on prendra les caractéristiques suivantes
à titre sécuritaire :
➢ La profondeur d’ancrage sera de 4 m maximum dans le lit mineur
➢ En dehors du lit mineur, la profondeur de la tranchée va varier de 0,50 à 4 m.

La figure 11 ci-dessous illustre les différentes caractéristiques de la digue.

Figure 11:Coupe transversale de la digue

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VI.4.1.3 Stabilité des talus de la digue


Les résultats obtenus par la méthode de Bishop sont représentés sur la figure ci-dessous :

Figure 12:stabilité de la digue

Comme indiqué sur la figure 12, le coefficient de glissement pour le cercle le plus critique
(cercle blanc) est égal à 3,572 et donc supérieur à 1,2. Le talus aval est donc stable vis-à-vis du
glissement lorsque la retenue est pleine.

VI.4.2 Les ouvrages annexes


VI.4.2.1 Le bassin de dissipation
Il s’agit d’un bassin à ressaut de type II selon la classification de l’USBR et permet de passer
d’un régime d’écoulement torrentiel à un régime fluvial correspondant aux conditions
d’écoulement dans le lit de restitution. Il est muni de blocs de chutes, de blocs chicanes et un
seuil terminal. Les résultats sont résumés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 16: Caractéristiques du bassin de dissipation

Bassin de dissipation
Longueur Type Tirant d’eau normal yn Largeur Enfoncement D
48 m II 0,50 m 4m 1m
Blocs de chute

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Hauteur h1 Largeur en Base b1 Espacement e1


10 cm 10 cm 10 cm
Blocs chicane
Distance blocs chicanes-
Hauteur h2 Pente Epaisseur en crête Largeur Espacement e2
blocs de chutes
22 cm 1/1 4 cm 17 cm 17 cm 1m
Seuil terminal du bassin
Pente Hauteur h4 Longueur de protection aval
2H/1V 15 cm 8m
La longueur du bassin est fonction de la longueur du déversoir

VI.4.2.2 Le chenal d’écoulement


Afin d’éviter le phénomène d’affouillement, nous adopterons une pente de 0,2% pour nos
calculs, car nous sommes sur un terrain érosif. Ainsi le lit mineur aval sera reprofilé. Le chenal
aura une largeur de 48 m et sera réalisé en déblai dans le lit mineur et protégé par des
enrochements. La crue de projet est évacuée avec une hauteur d’eau de 0,50 m et avec une
revanche de 0,80 m. Nous adoptons ainsi une profondeur de 1,50 m pour le chenal.

VI.4.2.3 Ouvrage de prise et de vidange


L’ouvrage de prise qui servira pour l’irrigation future des terres situées en aval est prévu en rive
droite. L’entrée de prise sera à la côte 313,2 m soit 1,70 m de charge d’eau au-dessus de la prise
en début de campagne susceptible de varier. La vidange sera dans ce cas partielle. L’ouvrage
est donc constitué de deux bacs en amont et en aval reliés par une conduite de fonte de diamètre
400 mm (DN 400) et d’une commande aval (robinet vanne).
Les détails du calcul de l’ouvrage de prise sont joints l’annexe VI : Ouvrage de prise et de
vidange

VI.4.2.4 Murs bajoyers


Ils sont placés de part de d’autres du déversoir et sont assimilables à des murs de soutènement.
Les résultats obtenus après le prédimensionnement du mur sont dans le tableau ci-dessous :
Tableau 17: caractéristiques du mur bajoyer

Désignation Symbole/Unité Valeurs


Hauteur (H) du mur bajoyer sans la semelle m 5,1
Profondeur d’encrage du mur m 1,05

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Epaisseur crête du voile (e0 ) m 0,25


Epaisseur de la base du voile (e1 ) m 0,50
Epaisseur de la semelle (e2) m 0,50
Largeur de la semelle m 3,60
Longueur du talon de la semelle m 3,10

Référence : Vérifications de stabilité (Cercle de glissement le plus défavorable): mur bajoyer de la digue
Vérification Valeurs État
Cercle de glissement le plus défavorable:
Combinaisons sans séisme:
- Phase: Coordonnées du centre du cercle (0.08 m ; 1.83 m) - Rayon: 8.75 m:
Minimum: 1.5
Valeur introduite par l'utilisateur. Calculé: 3.171 Vérifiée
Toutes les conditions sont vérifiées

Figure 13:coupe transversale du mur bajoyer

Le dimensionnement sur CYPE nous permet d’avoir les résultats du ferraillage dans le tableau
ci-dessous.
Tableau 18: description du ferraillage du mur bajoyer
COURONNEMENT
Armature supérieure : 2HA16
Ancrage avant / arrière : 15 / 15 cm
TRONÇONS

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Avant Arrière
Num.
Vertical Horizontal Vertical Horizontal
1 HA12e=10 HA12e=10 HA12e=10 HA12e=10
Recouvrement : 0.4 m Recouvrement : 0.65 m
SEMELLE SUPERFICIELLE
Armature Longitudinal Transversal
Supérieure HA20e=10 HA20e=10 Crosse Avant / Arrière : 22 / - cm
Inférieure HA20e=10 HA20e=10 Crosse avant / arrière : 22 / - cm
Longueur d'ancrage courbe en amorce : 30 cm

Le plan de ferraillage du mur est représenté en annexe VI : Mur bajoyer

VI.5 DIMENSIONNEMENT DES DÉVERSOIRS


VI.5.1 Déversoir trapézoïdal
❖ Laminage de la crue par la méthode X0
Le laminage de crue nous a permis de déterminer la longueur du déversoir L = 48 m.

Surface du plan d’eau Coefficient de débit 𝑚 Débit de pointe de Débit maximal évacué
normal 𝑆 (𝑚2 ) crue 𝑄𝑐𝑚𝑎𝑥 (𝑚3 /𝑠) 𝑄𝑒𝑚𝑎𝑥 (𝑚3 /𝑠)
750 122,76 0,34 95,65 73,65

❖ Caractéristiques géométriques du déversoir

L’étude de la stabilité du déversoir participe à son dimensionnement dont la sécurité repose


essentiellement sur son poids. Il s’agit donc dans ce cas de lui donner les dimensions de
manière à ce que son poids puisse supporter les actions déstabilisatrices. Après vérification,
nous avons conclu que le dimensionnement géométrique proposé dans le tableau 19 ci-dessous
permet d’assurer un bon fonctionnement du déversoir sans risque d’instabilité majeure
conformément aux conditions utilisées.

Tableau 19:Synthèse des dimensions géométriques du déversoir trapézoïdal

Désignation Unité Valeur Observation


Poids en
Type de déversoir / Profil trapézoïdale
béton
Restituer l’eau directement dans
Position du déversoir / Centrale
le lit du cours d’eau
Lame d’eau au-dessus du seuil Seuil recommandé pour ce type
𝑚 0,80
de déversoir
Paroi amont / Verticale

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Obtenue après laminage de


Longueur du déversoir 𝑚 48
l’hydrogramme de crues
Selon les recommandations du
Profondeur d’encrage 𝑚 4
rapport géotechnique
Contrainte caractéristique du
𝑀𝑃𝑎 20
béton à 28 jours (Fc28)
Poids volumique du béton 𝑘𝑁/𝑚3 24
Hauteur maximale 𝑚 3,50 Ces dimensions vérifient les
Largeur en crête 𝑚 1 différentes conditions de
stabilité du déversoir
Largeur en base 𝑚 7,10
Angle du talus ° 60
NB : La hauteur du déversoir ci-dessus mentionnée ne prend pas en compte la profondeur
d’encrage déterminée après des études géotechniques du site.
Les détails de calcul sont à l’Annexe VII :du document

VI.5.2 Déversoir bec-de-canard


❖ Laminage de la crue
Pour une longueur du déversoir de 24 m, on a

Surface du plan d’eau Coefficient de débit 𝑚 Débit de pointe de Débit maximal évacué
normal 𝑆 (𝑚2 ) crue 𝑄𝑐𝑚𝑎𝑥 (𝑚3 /𝑠) 𝑄𝑒𝑚𝑎𝑥 (𝑚3 /𝑠)
750 122,76 0,34 95,65 35,63

❖ Caractéristiques géométriques du déversoir


Les dimensions géométriques du déversoir représenté dans le tableau 20 ci-contre permettent
d’assurer l’évacuation des crues de la cuvette tout en vérifiant la stabilité du remblai sous le
déversoir et la stabilité du déversoir en lui-même.
Tableau 20:Synthèse des dimensions géométriques du déversoir bec de canard

Désignation Unité Valeur Observation


Type de déversoir / Bec de canard A entonnement latéral
Restituer l’eau directement dans le
Position du déversoir / Centrale
lit du cours d’eau
Lame d’eau au-dessus du seuil Seuil minimum pour ce type de
𝑚 0,80
déversoir
Obtenue après laminage de
Longueur du déversoir 𝑚 24
l’hydrogramme de crues
Profondeur d’encrage du remblai Selon les recommandations du
𝑚 4
sous le déversoir rapport géotechnique

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Hauteur entre la crête du déversoir


𝑚 3,50
et le TN
Contrainte caractéristique du béton
𝑀𝑃𝑎 20
à 28 jours (Fc28)
Poids volumique du béton 𝑘𝑁/𝑚3 24
Boîtier
Longueur de l’entonnement latéral m 8,50
Largeur frontale du déversoir m 7
Hauteur (H) du déversoir en béton m 1,50
Ces dimensions vérifient les
Epaisseur crête du voile (e0 ) m 0,25
différentes conditions de stabilité
Epaisseur de la semelle (e2) m 0,60 du déversoir
Largeur de la semelle (b) m 1,20
Epaisseur du radier 𝑚 0,50
Coursier
Largeur du coursier 𝑚 7
Longueur de pente P1 du coursier 𝑚 6,80
Longueur de pente P2 du coursier 𝑚 15,10

Le récapitulatif du mur de soutènement du boitier sont confinés dans le tableau ci-dessous

Fe E500 (kg) Béton (m³)


Élément HA12 HA20 Total B20 Propreté
Référence : Mur 2311,11 3791,57 6102,68 29.88 3,48
Total 2311,11 3791,57 6102,68 29.88 3,48
Le plan de ferraillage est répertorié en annexe VII : Déversoir bec de canard

VI.6 ÉTUDE COMPARATIVE DES DÉVERSOIRS


VI.6.1 Comparaison des paramètres hydrauliques
Cette étude consiste entre autres à déterminer la variation du débit spécifique en fonction de la
charge hydraulique de chaque déversoir.

Le débit spécifique est donné par la relation : 𝑄 = 𝑚 ∗ √2 ∗ 𝑔 ∗ ℎ3/2

Avec 𝑚 = 0,4 pour le déversoir bec-de-canard et 0,34 pour le déversoir trapézoïdal

h (m) 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60 0,70 0,80 0,90 1,00 1,10 1,20 1,30 1,40 1,50
𝑄 (m3/s) Bec de 0,16 0,29 0,45 0,63 0,82 1,04 1,27 1,51 1,77 2,04 2,33 2,63 2,93 3,25
canard

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𝑄 (m3/) 0,13 0,25 0,38 0,53 0,70 0,88 1,08 1,29 1,51 1,74 1,98 2,23 2,49 2,77
Trapézoïdal

Débit spécifique =f(h)


3,4
3,2
3
Débit spécifique (m3/s)

2,8
2,6
2,4
2,2
2
1,8
1,6
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00 1,20 1,40 1,60
Charge d'eau (m)
Débit spécifique du déversoir trapézoïdal
Débit spécifique du déversoir bec de canard

Figure 14:Débit spécifique des déversoirs

L’analyse graphique montre que plus la charge d’eau est importante, plus le déversoir bec-de-
canard représente une alternative avantageuse du point de vue hydraulique.

VI.6.2 Comparaison selon la maîtrise de la technique de construction et la


durabilité
Pour le même matériau utilisé dans la construction des ouvrages, la durabilité est similaire alors
que la maîtrise de la technologie de mise en œuvre varie d’un ouvrage à l’autre.

VI.6.2.1 Dispositions constructives du déversoir de type trapézoïdal :


Pour la réalisation d’un déversoir poids, le parement amont est vertical tandis que le parement
aval est incliné d’un angle de 60° par rapport à la verticale. Il est enchâssé entre deux bajoyers
verticaux en béton armé, dans la partie centrale du remblai, auquel il restitue directement les
débits dans le lit mineur via un bassin de dissipation. Au pied du déversoir, les eaux arrivent
avec une énergie cinétique importante qui doit être dissipé à l’intérieur du liquide lui-même
plutôt que sur le fond ou les rives du thalweg. Ce qui à la longue entraînerait un déchaussement
de l’ouvrage évacuateur.
Les ouvrages sont réalisés en béton conventionnellement vibré. Pour des profondeurs dépassant
cinq mètres (5 m), ils doivent en principe être fondés sur le rocher sain. En effet, comme

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structures rigides, ils ne supportent que des tassements différentiels limités. Pour des faibles
hauteurs, les très nombreux exemples de réalisation de déversoirs poids sur le terrain meuble,
montrent que leur exécution ne pose guère de problème et que leur pérennité est assurée si l’on
respecte un certain nombre de principes de conception (prévoir des parafouilles, respecter la
règle de Lane dans les conditions d’applications, etc.).

VI.6.2.2 Dispositions constructives du déversoir bec-de-canard


Il convient de réaliser un remblai sur toute la longueur avec un respect très strict des normes de
compactage au niveau du déversoir à cause de sa sensibilité aux tassements différentiels. Les
dispositions constructives adoptées (liaison entre éléments de déversoir par tenon-mortaise,
chanfrein sur les éléments aval, construction par plot) permettent à la réduction de ces
tassements différentiels.
Le remblai est construit par couche sur toute la longueur avec une partie débordante du côté
amont pour l’assise de la boîte. On viendra ensuite recreuser le remblai aux dimensions exactes
du déversoir. Il est prévu un écran anti-renard sous la boîte et le long des bajoyers afin
d’allonger les cheminements hydrauliques éventuels aux contacts du béton-remblai. Cet écran
est coulé pleine fouille. La face externe des bajoyers sera si possible coulée de la même manière,
de façon à améliorer le contact béton-remblai et à prévenir tout risque de renard.
Le déversoir se présente en plusieurs plots raccordés entre eux par des joints waterstop. Ces
joints sont arrêtés dans les bajoyers à la côte maximale atteinte par l’eau lors de la crue de
projets de façon à laisser de la place au-dessus pour la liaison tenon mortaise.

VI.6.3 Impact des déversoirs sur le coût du projet


Lorsque toutes les conditions sécuritaires sont remplies, l’économie du projet sera le facteur
dominant dans le choix du type d’évacuateur. Le tableau ci-dessous présente la synthèse des
résultats du métré y compris la TVA.
Tableau 21:étude du coût des déversoirs

Coût du projet sans Coût des Coût du projet avec Pourcentage du


Déversoirs
déversoir (FCFA) déversoirs (FCFA) déversoir (FCFA) déversoir
Bec de canard 953 979 903 202 704 336 1 156 934 871 17,54%
Trapézoïdal 904 801 995 301 658 856 1 206 460 851 25,00%

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Dans le tableau 21 ci-dessus, nous remarquons que le coût du déversoir bec-de-canard


représentant 17,54% du coût global du projet est plus petit que celui du déversoir trapézoïdal
qui représente 25% de son coût total. La figure 15 ci-dessous montre la différence entre les
différents côuts.

Figure 15:Coût des variantes

VI.6.4 Discussion
L’analyse des résultats nous montre que l’écart entre les coûts de réalisation des différents
déversoirs est négligeable par rapport au coût global du projet. Cependant, le déversoir à
entonnement latéral est celui qui représente le moins de dépense lorsque que nous avons un
volume de remblai de la digue important.
Bien que la technique de construction du déversoir trapézoïdal soit maîtrisée, et que le bon
comportement des ouvrages anciens réalisés montre qu'elle est sûre et efficace, la réalisation du
déversoir trapézoïdal est la plus coûteuse car :
➢ Elle exige des volumes de béton importants surtout si on limite la charge sur le seuil, ce
qui conduit à augmenter la longueur;
➢ Les charges d’entretien de ce déversoir sont négligeables, mais son débit évacué est
faible par rapport à celui du déversoir bec-de-canard;

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➢ Sa contribution à la sécurité du barrage est limitée par sa faible débitance et sa charge


crête élevée

Le déversoir bec-de-canard est conçu pour être déposé sur un remblai. C’est un ouvrage
complexe à construire et facile à adapter aux besoins des usagers de l’eau. Sa contribution à la
sécurité du barrage peut être améliorée, si l’on augmente la profondeur du boîtier.
De cette étude comparative, nous choisirons donc le déversoir bec-de-canard comme évacuateur
de crue de notre barrage.

VI.7 NOTICES D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL


La gestion des impacts environnementaux et sociaux est régie par le décret 2015-1187 du 22
octobre 2015 qui à son article 4 classe les travaux, ouvrages, aménagements et activités
susceptibles d'avoir des impacts significatifs directs ou indirects sur l'environnement en trois
(03) catégories :

➢ A : Activités soumises à une étude d’impact environnemental et social (EIES) ;


➢ B : Activités soumises à une notice d’impact environnemental et social (NIES) ;
➢ C : Activités faisant l’objet de prescriptions environnementales et sociales.

Suivant les dispositions de ce décret, les travaux projetés sont classés dans la catégorie « B »

VI.7.1 Zone d’influence du projet


❖ Sur le plan des ressources naturelles : il est considéré une zone d’influence directe
établie sur un rayon de 200 m autour du barrage et du périmètre irrigué.
❖ Sur le plan économique : la zone d’influence s’étend aux limites des villages
directement concernés. Il s’agit notamment des villages tels que tels que Donsin,
Ouedogo-Bokin, Pilorghin, Sankouissi, Zaka, [18]etc.

VI.7.2 Identification des impacts


Il s’agit d’identifier les composants du milieu récepteur susceptible d’être impacter par les
activités en phase de construction et d’exploitation.

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Composante du Nature de
Impact potentiel
milieu récepteur l’impact
PHASE DE CONSTRUCTION
Végétation et faune Perte de végétation et de l’abri des animaux. Négatif
Sols Dégradation, fragilisation et pollution du sol Négatif
Eaux de surface et Surexploitation des réserves pour les besoins des travaux,
Négatif
souterraine pollution par les déchets liquides et solides
Air et climat Pollution atmosphérique par la poussière et les gaz carboniques
Négatif
sonore issu des moteurs des engins, nuisances sonores.
Santé des Risque de maladie respiratoires (poussières et gaz des engins) et
Négatif
populations de propagation des infections sexuellement transmissibles
Nuisances à l’endroit du personnel médical, des patients, des
CSPS et Ecole élèves et enseignants liés aux bruits des engins, les odeurs et la Négatif
poussière.
Emploi Création d’emploi directs et indirects Positif
Développement de l’économie locale, augmentation du pouvoir
Economie local d’achat des populations travaillant sur le chantier, développement Positif
du commerce.
PHASE D’EXPLOITATION
Développement de la végétation et la faune aquatique,
Végétation et faune accroissement des espèces hydrophile naturelles et des arbres Positif
fruitiers.
Modifications des propriétés physico-chimiques des sols au
Sols niveau du périmètre lié aux labours et à l’utilisation des intrants Négatif
agricoles et pesticides
Eaux de surface et Augmentation de la disponibilité de l’eau de surface, recharge
Positif
souterraine possible des nappes
Aménagement de10 ha pour les cultures maraichères,
Agriculture renforcement des capacités techniques des exploitants, Positif
augmentation des revenus des populations
Disponibilité de l’alimentation pour le bétail et la fumure pour
Elevage l’agriculture, développement de l’élevage, augmentation du Positif
pouvoir d’achat des populations
Pèche Développement de la pèche Positif
Climat social Naissance de conflit d’usage Négatif
Migration Diminution de la migration saisonnière Positif
Santé Accroissement des maladies liées à l’eau (paludisme, bilharziose) Négatif

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VI.7.3 Plan de gestion environnemental et social


Le PGES prend en compte la mise en œuvre des mesures d’atténuation, de bonification, de suivi
et de renforcement des capacités institutionnelles afin de prévenir, minimiser, atténuer ou
compenser les impacts environnementaux et sociaux négatifs, et de bonifier les impacts positifs
(les détails de calcul en Annexe VIII :)

VI.8 COÛT DU PROJET


Le coût du projet retenu est celui incluant le déversoir bec-de-canard. Le coût de la mise en
œuvre du projet de construction du barrage de Loesgotenga est donc évalué à un milliard cent
cinquante-six millions neuf cent trente-quatre mille huit cent soixante-onze F CFA TTC
(1 156 934 871 F CFA) répartis entre les travaux de construction et la mise en œuvre du plan de
gestion environnemental et social.

Tableau 22: Synthèse du coût du projet

N° Désignations Montant TTC (FCFA) Ratio (%)


0 Installation générale de chantier 35 400 000 3,06%
I Tranchée d'ancrage et fondations 146 934 011 12,70%
II Digue 726 111 438 62,76%
III Déversoir 202 954 968 17,54%
IV Diguettes de protection 3 771 500 0,33%
V Chenal d'évacuation 2 131 080 0,18%
VI Ouvrage de prise et de vidange 18 566 033 1,60%

VII Dispositif d'auscultation du barrage 500 000 0,04%

VIII Impacts/Actions environnementales 16 455 100 1,42%


Total hors taxe 980 453 281
Total TTC 1 156 934 871

Les détails de calcul sont présentés à l’Annexe IX :Etude financière

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ETUDE COMPARATIVE ENTRE UN DEVERSOIR TRAPEZOÏDALE ET UN DEVERSOIR BEC DE CANARD : CAS
DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

CONCLUSION
Le présent mémoire a porté sur l’étude comparative de deux types de déversoirs (trapézoïdal et
bec-de-canard), dans le cas de la construction du barrage de LOESGOTENGA dans la
commune de Gounghin au Burkina Faso. La méthodologie adoptée a tout d’abord permis de
dimensionner un barrage ayant une digue de hauteur 5,1 m et de longueur 1370 m ; et d’autre
part, de dimensionner et de comparer deux types de déversoirs. Avec une pluie moyenne de
763,23mm, les apports liquides sont estimés à environ 1 916 580,39 m3. La quantité d’eau
retenue est de 1 015 694,78 m3 et le reste d’eau est évacué à un débit de 35,63 𝑚3 /𝑠 par un
déversoir bec de canard de hauteur 3,5 m et de longueur 24 m. le volume d’eau retenue
permettra d’assurer les besoins en eaux (humains, agricoles, et pastoraux) de la population de
la population de 157 488,86 m3 durant la période d’exploitation jusqu’à 30 ans.
L’étude technique et comparative des deux variantes de déversoirs a été réalisée afin de
proposer une solution optimale. Pour cela, l’analyse des résultats obtenus montre que le coût de
réalisation des déversoirs est négligeable par rapport au coût global du projet (1 152 484 501 F
CFA). Cette étude nous a permis de faire un choix suivant les critères hydrauliques, de
durabilité et d’entretien des déversoirs. Ainsi, notre choix porte sur le déversoir ayant de bonnes
caractéristiques hydrauliques et un coût de réalisation favorable.
Le bec-de-canard a de bonnes caractéristiques hydrauliques, il sera donc une solution non
seulement pour une augmentation de la capacité des retenues, mais aussi pour une évacuation
des crues exceptionnelles en toute sécurité.
Au terme de notre étude, nous proposons quelques recommandations à savoir :
➢ Le renforcement des capacités des habitants en matière d’exploitation et de gestion de
la retenue dont ils bénéficieront ;
➢ La mise en place d’un comité de gestion pour assurer le suivi de l’ouvrage ;
➢ Réalisation d’un déversoir bec-de-canard pour le barrage de Loesgotenga ;
➢ Faire une étude poussée sur les déversoirs à entonnement latéral.

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DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

BIBLIOGRAPHIE
[1] M. Moussa LO, « Cours de barrage 1 ». 2017.
[2] SERAT., « Etudes Socio-économiques pour la construction du barrage de Loesgotenga ».
2020.
[3] FAO, Crues et apports : Manuel pour l’estimation des crues décennales et des apports
annuels pour les petits bassins versants non jaugés de l’Afrique sahélienne et tropicale
sèche. 1996.
[4] H. K et. D. NIANG, « Cours hydrologie ». 2011.
[5] H. Moussa, « Etude d’une série statistique ». 2007.
[6] H. KARAMBIRI, « Etude de l’envasement des barrages au BURKINA FASO : Etude de
cas ». 1998.
[7] Durand, Jean-Maurice, et Royet, « Technique des petits barrages en Afrique sahélienne et
équatoriale ». Antony : Cemagref editions, 1999.
[8] DSA, « Statistique de l’élevage ». 2008.
[9] CIGB, « Dictionnaire technique des barrages », 1978.
[10] P. e. L. J.M GRESILLON, « Note sur le dimensionnement des évacuateurs de crues en
Afrique de l’Ouest sahélienne ou tropicale ». 1977.
[11] Durand et J.M, « Petits barrages pour l’équipement rural en Afrique ». EIER, 1996.
[12] I. GUEYE, « Cour de barrage 2iE ». 2011.
[13] Moussa LO, « Cours de barrage 2 ». 2018.
[14] SY Lamine, « Calcul hydraulique de l’évacuateur de crue ». 2004.
[15] G. ADEOSSI, « L’étude d’impact environnementale et sociale ». 2018.
[16] LSB-IC, « Etude Géotechnique pour la construction du barrage de Loesgotenga ». 2019.
[17] L. Armando, « Hydraulique générale ». 1991.
[18] SERAT., « Notice d’impact environnemental et social pour la construction du barrage
et l’aménagement d’un périmètre irrigue à Loesgotenga ». 2020.

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DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

ANNEXES
Annexe I : Etude topographique …………………...…………………………….…………… II

Annexe II : Données météorologiques ………...………………………………...…………... IV

Annexe III : Données géotechniques …………………………………………...…………. VIII

Annexe IV : Études hydrologiques ……………………………………………...…………… X

Annexe V : Étude de la retenue du barrage ……………………………………….……… XXIV

Annexe VI : Etude de la digue et des ouvrages annexes ……………………………….. XXXIV

Annexe VII : Dimensionnement des déversoirs ……………………………………………. LIII

Annexe VIII : Analyse de l’étude d’impact environnemental …………..………………… LXX

Annexe IX : Etude financière …………………………………………………...………. LXXX

Annexe X : Pièces graphiques …………………………………………..……...……. LXXXVI

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Annexe I : Etude topographique

A partir des courbes de niveaux de la cuvette, les surfaces ainsi que les volumes ont été calculés
entre les côtes 311,5 m et 316 m. Les résultats obtenus sont consignés dans le tableau ci-
dessous.

Côte(m) Surface (m2) Volume cumulé(m3)

311,5 0,00 0,00


312 26 458,95 6 614,74
312,5 119 783,37 43 175,32
313 222 726,56 128 802,80
313,5 317 385,11 263 830,72
314 425 475,32 449 545,83
314,5 544 498,85 692 039,37
315 750 122,76 1 015 694,78
315,5 927 024,78 1 434 981,66
316 1 093 636,12 1 940 146,88

Les courbes hauteurs – surfaces et hauteurs - volumes sont représentées sur les graphiques ci-
dessous.

COURBE HAUTEUR-SURFACE
316,5
316
315,5
315
314,5
Côte (m)

314
313,5
313
312,5
312
311,5
0,00 20,00 40,00 60,00 80,00 100,00 120,00
Surface (ha)

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DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

COURBE HAUTEUR-VOLUME
316,5
316
315,5
315
314,5
Côte (m)

314
313,5
313
312,5
312
311,5
0 100 200 300 400 500 600 700
Volume (*104 m3 )

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Annexe II : Données météorologiques

❖ Données d’évaporation de la station de Fada


Années Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc.
2008 157,7 194,4 163,2 167,4 173,7 148,1 131,7 123 124,3 148,2 142,4 146,5
2009 141,1 143 169 183,1 188,3 159,5 144,4 131,7 130,4 161 154,9 155,8
2010 161 166,2 183,3 186,3 187,1 154,5 136,7 129,3 124,5 147,9 156,7 165,9
2011 173,3 155,5 199,4 193,3 193,4 166 147 128,6 144,6 162,4 173,7 179,3
2012 185,3 181,4 206 198 192,4 171,8 144,3 137,8 135,1 169,9 162,5 166,8
2013 184,2 178,1 209,3 185,2 196,5 166,5 140,9 125,9 141 172,9 176,3 178,6
2014 181,6 175 184,5 256,5 180 164 154 131,3 302,2 168,7 162,6 171,3
2015 174,8 169,1 7,2 225,6 229,4 186,6 156,1 123,7 129,5 150,1 159,1 180,1
2016 197,6 193,5 205,6 225,7 204 186,6 142,2 122,1 129,8 156,9 145,6 177,2
2017 157,1 181 203,4 179,2 158,7 116,7 114 100,8 111,1 131,9 126,7 145,1
Moyenne
mensuelle 171,37 173,72 173,09 200,03 190,35 162,03 141,13 125,42 147,25 156,99 156,05 166,66
(mm)

❖ Données pluviométriques de la station de Koupéla

• Pluies moyennes annuelles


Années J F M A M J J A S O N D Total (mm)
1989 0,0 0,0 2,5 0,0 11,3 90,0 328,4 283,1 99,8 39,0 0,0 23,7 877,8
1990 0,0 0,0 0,0 27,0 83,0 127,7 170,2 138,5 104,0 9,2 0,0 0,0 659,6
1991 0,0 0,0 24,6 49,6 172,9 103,2 150,0 159,4 69,8 71,3 0,0 0,0 800,8
1992 0,0 0,0 0,0 46,4 82,7 87,1 172,3 330,0 55,8 0,0 0,0 0,0 774,3

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Années J F M A M J J A S O N D Total (mm)


1993 0,0 4,0 0,6 0,0 4,0 175,9 234,8 236,2 154,4 64,2 0,0 0,0 874,1
1994 0,0 0,0 5,2 13,8 17,2 138,0 141,4 396,5 254,0 152,7 0,0 0,0 1118,8
1995 0,0 0,0 0,0 9,4 51,3 82,9 90,4 288,3 95,9 37,5 0,0 0,0 655,7
1996 0,0 0,0 0,0 28,6 56,8 65,3 162,4 247,7 120,1 41,1 0,0 0,0 722,0
1997 0,0 0,0 11,7 23,9 43,6 49,1 122,1 71,8 77,1 40,2 0,0 0,0 439,5
1998 0,0 0,0 0,0 73,3 40,3 97,1 163,2 195,9 210,6 47,1 0,0 0,0 827,5
1999 0,0 0,0 0,0 9,3 87,7 180,8 132,3 235,9 200,9 2,8 0,0 0,0 849,7
2000 0,0 0,0 0,0 18,0 55,4 180,1 147,3 160,8 56,6 30,4 0,0 0,0 648,6
2001 0,0 0,0 0,0 0,0 24,1 109,3 186,0 209,3 113,5 21,2 0,0 0,0 663,4
2002 0,0 0,0 0,0 14,4 23,5 154,1 132,5 140,9 196,8 75,0 0,0 0,0 737,2
2003 0,0 0,0 0,0 14,8 91,8 128,8 278,2 148,2 173,0 28,0 0,0 0,0 862,8
2004 0,0 0,0 0,0 111,2 97,1 103,0 265,2 162,2 127,9 14,4 0,0 0,0 881,0
2005 1,5 0,0 0,0 35,1 130,7 131,8 201,5 164,1 51,3 0,0 0,0 0,0 716,0
2006 0,0 0,0 0,0 0,0 38,7 124,2 154,9 244,4 122,5 38,2 0,0 0,0 722,9
2007 0,0 0,0 0,0 17,8 73,9 104,0 202,5 246,8 213,9 0,0 0,0 0,0 858,9
2008 0,0 0,0 0,0 17,5 66,4 139,6 195,0 281,7 115,5 58,6 0,0 0,0 874,3
2009 0,0 0,0 0,0 0,0 56,4 77,1 216,3 223,2 256,7 32,0 0,0 0,0 861,7
2010 0,0 0,0 0,0 40,5 46,2 147,2 249,0 294,2 125,6 66,4 0,0 0,0 969,1
2011 0,0 0,0 0,0 9,5 43,8 51,9 144,2 234,2 181,9 14,3 0,0 0,0 679,8
2012 0,0 0,0 0,0 34,7 63,9 41,3 180,8 296,5 193,2 37,9 0,0 0,0 848,3
2013 0,0 0,0 2,0 94,4 80,0 51,2 116,0 283,1 90,8 17,6 0,0 0,0 735,1
2014 0,0 0,0 0,0 39,8 96,4 127,8 145,7 265,8 143,6 40,9 9,4 0,0 869,4
2015 0,0 0,0 0,0 0,0 6,9 82,5 143,1 284,1 165,9 24,0 0,0 0,0 706,5
2016 0,0 0,0 4,3 32,0 125,7 173,8 205,9 249,7 221,6 16,7 0,0 0,0 1029,7
2017 0,0 0,0 0,0 41,3 67,4 180,4 190,4 153,0 133,2 6,2 0,0 0,0 771,9
2018 0 4,7 1,5 0 31,9 30,5 265,2 223,6 140,2 9,8 0 0 707,4

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Pluies moyennes Pluies moyennes Moyennes


Années
initiales (mm) ajustées (mm) mobiles(mm)
1989 877,8 877,8
1990 659,6 659,6 779,4
1991 800,8 800,8 744,9
1992 774,3 774,3 816,4
1993 874,1 874,1 843,8
1994 1118,8 883 804,3
1995 655,7 655,7 753,6
1996 722 722 680,2
1997 439,5 663 737,5
1998 827,5 827,5 780,1
1999 849,7 849,7 775,3
2000 648,6 648,6 720,6
2001 663,4 663,4 683,1
2002 737,2 737,2 754,5
2003 862,8 862,8 827,0
2004 881 881 819,9
2005 716 716 773,3
2006 722,9 722,9 765,9
2007 858,9 858,9 818,7
2008 874,3 874,3 865,0
2009 861,7 861,7 901,7
2010 969,1 969,1 836,9
2011 679,8 679,8 832,4
2012 848,3 848,3 754,4
2013 735,1 735,1 817,6
2014 869,4 869,4 770,3
2015 706,5 706,5 804,0
2016 1029,7 836 771,5
2017 771,9 771,9 771,8
2018 707,4 707,4

• Pluies maximales journalières de la station de Koupéla

Années Pluies maximales journalières (mm)


1989 61,3
1990 49,5

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1991 56
1992 72,2
1993 68,8
1994 101,7
1995 47,5
1996 78,8
1997 53
1998 55,8
1999 50,6
2000 52,5
2001 50,2
2002 60,2
2003 73,5
2004 58
2005 67,7
2006 50,5
2007 145,7
2008 67,2
2009 145,6
2010 79,2
2011 74,9
2012 93,3
2013 68,5
2014 67,6
2015 53,7
2016 50,8
2017 57,3
2018 69,6

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Annexe III : Données géotechniques

❖ Essai de compactage Proctor normal


L’essai de Proctor Normal est exécuté sur le mélange des parties inférieures à 5 mm. Les valeurs
obtenues à l’optimum sont :
Teneur en eau avant γd max
Echantillon Teneur en eau (%)
essai (%) (kN/m3)
P1 E1 3,8 12 1,85
P3 E3 2 12 1,96
P4 E4 3,2 11 1,84
P6 E6 4 16,5 1,62
P7 E7 3,2 14,5 1,75
P8 E8 3,6 10 1,62
P10E10 2,3 12,5 1,85
P11 E11 3,3 10 1,67
P13 E13 1,1 13 1,82
P17 E17 2,4 14,5 1,73

❖ Essai de cisaillement direct UU


Les essais de cisaillement direct ont été réalisés sur les échantillons du lit mineur.

Echantillon Cohésion Angle de frottement


P7 E7 49,8 8
P7 E8 24,3 19,8
P10 E10 28,9 14,6
P11 E11 35,87 10,2

❖ Essai de perméabilité
Ils ont été réalisés également sur les échantillons du lit mineur et un peu au-delà.

Nature du Perméabilité,
Echantillon Conclusion
matériau k(m/s)
Limon
P4 E4 10^-7
argileux
Argile
P6 E6 1,6^-7 Sol
Limoneuse
probablement
Argile imperméable
P7 E7 1,3.10-7
Limoneuse
Argile
P8 E8 1,3.10-7
Limoneuse

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Nature du Perméabilité,
Echantillon Conclusion
matériau k(m/s)
Argile
P10E10 1,3.10-7
Limoneuse

❖ Matériau pour béton et filtre


➢ Module de finesse : 3,10
➢ Coefficient de courbure : 1
➢ Coefficient de Hazen : 2,3
➢ Equivalent de sable à vue : 76
➢ Equivalent de sable au piston : 73

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Annexe IV : Études hydrologiques

I. Analyses fréquentielles des pluies


Deux méthodes ont été utilisées pour l’analyse fréquentielle des pluies : la méthode de Gauss
pour les pluies moyennes (1970-2018) et la méthode de Gumbel pour les pluies maximales
journalières (1970-2018).

I.1. Ajustement par la loi de GAUSS


L’ajustement de GAUSS se faisant sur les valeurs moyennes, nous l’avons utilisé pour la
détermination des pluies annuelles moyennes de période de retour 5,10,20,50et 100 ans. Les
données sont d’abord classées par ordre croissant et les rangs attribués par la suite.
❖ La fréquence expérimentale de Hazen est celle utilisée et est exprimée par :
𝑟−0,5
𝑓(𝑥) = Où n est de nombre des échantillons et r le rang.
𝑛

❖ La variable réduite de GAUSS, les quantiles, et les intervalles de confiance sont dans le
tableau ci-dessous :

Elle s’obtient directement dans le tableur


Excel avec la
La variable réduite de GAUSS
fonction : 𝑳𝑶𝑰. 𝑵𝑶𝑹𝑴𝑨𝑳𝑬. 𝑺𝑻𝑨𝑵𝑫𝑨𝑹𝑫.
𝑰𝑵𝑽𝑬𝑹𝑺𝑬. 𝑵 f(x)
L’estimation des quantiles 𝑥𝑝 = 𝑥̅ + 𝑢𝑝 ∗ 𝜎
𝑠
Intervalles de confiance à 95% 𝐼𝐶𝑥𝑝 = 𝑥𝑝 ± 𝑈1−𝛼 ∗ ∗ √𝑢𝑝 2 + 2
2 √2𝑁

Les résultats de l’ajustement sont résumés dans le tableau suivant :


Pluie Fréquences
Année
Annuelle
Rang
expérimentales
Up Xp Icxp+ Icxp-
1984 562,83 1 0,01 -2,30 582,71 539,88 625,53
1983 577,20 2 0,03 -1,85 617,95 581,01 654,90
1985 610,40 3 0,05 -1,61 636,66 602,65 670,68
1982 627,70 4 0,07 -1,44 650,10 618,08 682,12
1981 630,10 5 0,10 -1,31 660,84 630,34 691,35
1971 662,27 6 0,12 -1,19 669,95 640,66 699,24
1986 679,40 7 0,14 -1,09 677,95 649,67 706,22
1996 680,23 8 0,16 -1,00 685,14 657,73 712,55
2001 683,07 9 0,18 -0,91 691,73 665,07 718,40
1972 715,10 10 0,20 -0,83 697,85 671,84 723,87

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ETUDE COMPARATIVE ENTRE UN DEVERSOIR TRAPEZOÏDALE ET UN DEVERSOIR BEC DE CANARD : CAS
DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

2000 720,57 11 0,22 -0,76 703,60 678,15 729,05


1973 731,93 12 0,24 -0,69 709,04 684,10 733,98
1980 734,83 13 0,27 -0,63 714,23 689,73 738,73
1979 737,27 14 0,29 -0,56 719,22 695,11 743,33
1997 737,50 15 0,31 -0,50 724,03 700,26 747,80
1991 744,90 16 0,33 -0,44 728,70 705,23 752,17
1995 753,52 17 0,35 -0,38 733,25 710,04 756,47
2012 754,40 18 0,37 -0,33 737,70 714,71 760,70
2002 754,47 19 0,39 -0,27 742,07 719,26 764,89
1987 761,30 20 0,41 -0,21 746,38 723,71 769,05
1978 763,60 21 0,44 -0,16 750,63 728,08 773,19
2006 765,93 22 0,46 -0,11 754,85 732,38 777,33
2014 770,33 23 0,48 -0,05 759,05 736,62 781,47
1989 771,50 24 0,50 0,00 763,23 740,82 785,64
2005 773,30 25 0,52 0,05 767,41 744,99 789,84
1999 775,27 26 0,54 0,11 771,61 749,13 794,08
1990 779,40 27 0,56 0,16 775,83 753,27 798,38
1998 780,07 28 0,59 0,21 780,08 757,41 802,75
1977 780,57 29 0,61 0,27 784,39 761,57 807,20
1988 795,00 30 0,63 0,33 788,76 765,76 811,75
1994 804,22 31 0,65 0,38 793,21 769,99 816,42
1992 816,40 32 0,67 0,44 797,76 774,29 821,23
2013 817,60 33 0,69 0,50 802,43 778,66 826,20
2007 818,70 34 0,71 0,56 807,24 783,13 831,35
2004 819,93 35 0,73 0,63 812,23 787,73 836,73
1974 821,30 36 0,76 0,69 817,42 792,47 842,36
2003 827,00 37 0,78 0,76 822,86 797,41 848,31
1976 829,30 38 0,80 0,83 828,61 802,59 854,62
2011 832,40 39 0,82 0,91 834,73 808,06 861,39
2016 836,03 40 0,84 1,00 841,32 813,91 868,73
2017 836,33 41 0,86 1,09 848,51 820,24 876,79
2010 836,87 42 0,88 1,19 856,51 827,22 885,80
1993 843,76 43 0,90 1,31 865,61 835,11 896,12
2008 864,97 44 0,93 1,44 876,36 844,34 908,38
2015 868,53 45 0,95 1,61 889,79 855,78 923,81
1975 882,80 46 0,97 1,85 908,51 871,56 945,45
2009 901,70 47 0,99 2,30 943,75 900,93 986,58
❖ Les caractéristiques de l’échantillon

Moyenne (X) 763,23


Ecart type (s) 78,38
Coefficient de variation (cv) 0,10

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DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

Ajustement par la loi de GAUSS


1100,00

1000,00
y = 76,747x + 763,23
900,00
Pluies annuelles

800,00

700,00

600,00

500,00
-3,00 -2,00 -1,00 0,00 1,00 2,00 3,00
Variable réduite de GAUSS
Borne inférieure Borne supérieure
pluies moyennes annuelles Linéaire (pluies moyennes annuelles)

❖ Calcul des quantiles

Période de retour 5 ans 10 ans 20 ans 50 ans 100 ans


Probabilité de dépassement 0,2 0,1 0,05 0,02 0,01
Probabilité de non dépassement 0,8 0,9 0,95 0,98 0,99
u humide 0,8 1,28 1,64 1,96 2,33
u sèche -0,8 -1,28 -1,64 -1,96 -2,33
xp humide (mm) 825,94 863,56 891,78 916,86 945,87
xp sèche (mm) 700,52 662,90 634,68 609,60 580,59

I.2. Ajustement par la loi GUMBEL


L’ajustement de Gumbel se faisant sur les valeurs extrêmes, nous l’avons utilisé pour la
détermination des pluies journalières de période de retour 5, 10, 20, 50 et 100 ans.
❖ Les fréquences expérimentales

La fréquence expérimentale de Weibull est celle utilisée et est exprimée par :


𝑟
𝑓(𝑥) = Où n est de nombre des échantillons et 𝑟 le rang.
𝑛+1

❖ La variable réduite de Gumbel, les quantiles, les intervalles de confiance :

La variable réduite de Gumbel 𝑢𝑝 = − ln[−𝑙𝑛(𝑓(𝑥))]

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𝑢𝑝
L’estimation des quantiles 𝑥𝑝 = + 𝑥0
𝑎
𝑠
𝐼𝐶𝑥𝑝 = 𝑥𝑝 ± 𝑈1−𝛼 ∗
2 √𝑁 − 1
Intervalles de confiance à 95% ∗ √1 + 1,4𝐾 + 1,1𝐾 2
𝐾 = 0,78 ∗ (𝑈𝑝 − 0,577)

Pluie maximale Fréquence Variable réduite xp


Année N k Icxp + Icxp -
journalière(mm) expérimentale de Gumel (up) calculé
1973 47,80 1 0,01 -1,51 42,76 -1,63 47,26 38,26
1986 50,20 2 0,03 -1,24 45,90 -1,41 49,77 42,02
2000 51,10 3 0,05 -1,08 47,71 -1,29 51,27 44,16
1999 52,97 4 0,07 -0,95 49,09 -1,19 52,42 45,77
1998 53,13 5 0,10 -0,85 50,25 -1,12 53,40 47,09
1978 53,93 6 0,12 -0,76 51,26 -1,05 54,27 48,24
2016 53,93 7 0,14 -0,68 52,18 -0,98 55,08 49,27
1985 54,00 8 0,16 -0,61 53,03 -0,92 55,85 50,21
2001 54,30 9 0,18 -0,54 53,83 -0,87 56,58 51,08
1979 55,40 10 0,20 -0,47 54,59 -0,82 57,28 51,89
1990 55,60 11 0,22 -0,40 55,32 -0,77 57,98 52,66
1981 56,07 12 0,24 -0,34 56,03 -0,72 58,66 53,40
1972 57,27 13 0,27 -0,28 56,72 -0,67 59,34 54,10
2015 57,37 14 0,29 -0,22 57,40 -0,62 60,01 54,78
2005 58,73 15 0,31 -0,16 58,07 -0,58 60,69 55,44
1991 59,23 16 0,33 -0,10 58,73 -0,53 61,37 56,08
2017 59,23 17 0,35 -0,05 59,38 -0,49 62,06 56,71
1996 59,77 18 0,37 0,01 60,04 -0,44 62,75 57,33
1987 60,30 19 0,39 0,07 60,69 -0,40 63,46 57,93
1980 60,77 20 0,41 0,13 61,35 -0,35 64,17 58,53
2002 61,30 21 0,44 0,19 62,02 -0,30 64,90 59,13
1997 62,53 22 0,46 0,25 62,68 -0,26 65,65 59,72
1971 62,67 23 0,48 0,31 63,36 -0,21 66,41 60,32
1988 62,83 24 0,50 0,37 64,05 -0,16 67,19 60,91
1983 63,13 25 0,52 0,43 64,75 -0,12 68,00 61,51
2014 63,27 26 0,54 0,49 65,47 -0,07 68,82 62,12
1974 63,37 27 0,56 0,56 66,21 -0,02 69,68 62,74
1989 63,60 28 0,59 0,62 66,96 0,04 70,57 63,36
2003 63,90 29 0,61 0,69 67,75 0,09 71,49 64,00
1982 64,20 30 0,63 0,76 68,55 0,15 72,44 64,66
1977 65,50 31 0,65 0,84 69,40 0,20 73,45 65,34
1992 65,67 32 0,67 0,92 70,27 0,26 74,50 66,05

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DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

1984 65,93 33 0,69 1,00 71,19 0,33 75,60 66,79


2004 66,40 34 0,71 1,08 72,16 0,39 76,77 67,56
1994 72,67 35 0,73 1,17 73,19 0,47 78,02 68,37
1995 76,00 36 0,76 1,27 74,29 0,54 79,35 69,23
2013 76,47 37 0,78 1,38 75,47 0,62 80,79 70,15
1975 76,63 38 0,80 1,49 76,75 0,71 82,36 71,15
2012 78,90 39 0,82 1,61 78,16 0,81 84,08 72,23
1976 80,53 40 0,84 1,75 79,71 0,91 85,99 73,43
1993 80,90 41 0,86 1,90 81,47 1,04 88,16 74,78
2011 82,47 42 0,88 2,08 83,50 1,18 90,66 76,33
2007 87,80 43 0,90 2,30 85,90 1,34 93,64 78,17
2006 87,97 44 0,93 2,56 88,88 1,55 97,33 80,43
2009 97,33 45 0,95 2,91 92,82 1,82 102,22 83,41
2010 99,90 46 0,97 3,43 98,73 2,22 109,58 87,87
2008 119,50 47 0,99 4,54 111,29 3,09 125,25 97,32

❖ Les caractéristiques de l’échantillon

Moyenne (X) 66,44


Ecart type (s) 14,52
Coefficient de variation (cv) 0,22

❖ Les paramètres de la loi

1
Paramètre d'échelle 1/a = 0,78 ∗ 𝜎 11,32
𝑎
Paramètre de position xo 𝑥̅ − 0,577 ∗ (0,78 ∗ 𝜎) 59,90

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DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

Ajustement par la loi de GUMBEL


140,00

120,00

y = 11,293x + 59,986
100,00
valeurs observées

80,00

60,00

40,00

20,00
-2,00 -1,00 0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00
Variable réduite de GUMBEL
Pluies max journalières Borne inférieure
Borne supérieure Linéaire (Pluies max journalières)

❖ Calcul de quantiles

Période de retour 5 ans 10 ans 20 ans 50 ans 100 ans


Probabilité de dépassement 0,2 0,1 0,05 0,02 0,01
Probabilité de non dépassement 0,8 0,9 0,95 0,98 0,99
u humide 1,50 2,25 2,97 3,90 4,60
u sèche -0,48 -0,83 -1,10 -1,36 -1,53
xp humide 76,9 85,4 93,54 104,1 112,0
xp sèche 54,51 50,46 47,48 44,46 42,61

II. Caractéristiques du bassin versant


❖ La superficie, le périmètre et la longueur du cours d’eau principal
Apres traitement des images satellitaires, nous avons délimité le bassin versant du barrage en
utilisant simultanément les logiciels Google Earth et ArcGIS. A partie des limites du bassin
versant, le calcul de la superficie (S) et du périmètre (P) donne :
➢ Surface : 31,75 Km2 d’où nous avons un petit bassin versant car 10 < S (Km2) < 200
➢ Périmètre :29,21 Km

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➢ La longueur du cours d’eau principal :𝟏𝟓 𝐤𝐦

❖ Indice de forme de Gravelus

L’indice de compacité ou coefficient de forme ou coefficient de Gravelius, se calcule comme


suit :
𝐏 29,21 𝐊 𝐆 = 𝟏, 𝟒𝟔
𝐊 𝐆 = 𝟎, 𝟐𝟖𝟐 × K G = 0,282 ×
√𝐒 √31,75
La valeur de Kg est supérieure à 1,3 et on déduit que le bassin versant a une forme allongée.
❖ Le rectangle équivalent

C’est la longueur qu’aurait un rectangle de même dimensions (surface S et de périmètre P) que


le bassin versant. Elle est calculée par la formule suivante :

P + √P 2 − 16 ∗ S 29,21 + √29,212 − 16 ∗ 31,75


L= 𝐿= 𝐋 = 𝟏𝟏, 𝟗𝟓 𝐊𝐦
4 4

❖ Pente longitudinale (I)

0,26
Formule simplifiée de GRESILLON :I = = 𝟒, 𝟔𝟏 𝐦/𝐤𝐦
S0,5

𝟐𝟔 𝟐𝟔
𝐈= 𝐈= 𝐈 = 𝟒, 𝟔𝟏 𝐦/𝐤𝐦
√𝐒 √𝟑𝟏, 𝟕𝟓

Cette pente est comprise en 2 et 5 : Bassin versant de pente faible correspondant à des bassins
de plaine selon la classification de l’ORSTOM.

❖ Courbe hypsométrique

Elle est tracée à l’aide des données ci-dessous.

Proportions
Altitude Surface en m2 Proportions
cumulées
312 1 319 804,32 4,16% 100%
317 2 638 010,26 8,32% 96%
321 4 480 690,01 14,12% 88%
325 4 193 951,47 13,22% 73%
328 5 749 443,05 18,12% 60%

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332 4 133 991,46 13,03% 42%


335 3 875 698,98 12,22% 29%
338 2 615 021,87 8,24% 17%
341 2 106 712,18 6,64% 9%
345 612 574,36 1,93% 2%
351 0,00 0,00% 0%

C’est la répartition de la superficie du bassin en fonction de l’altitude. Elle fournit une vue
synthétique de la pente du bassin, donc du relief.
A partir de la courbe, nous avons :
𝐇𝟓% = 𝟑𝟒𝟑 𝐦 𝐞𝐭 𝐇𝟗𝟓% = 𝟑𝟏𝟕, 𝟓𝐦
❖ Indice global de pente et indice global de pente corrigé

Les pentes transversales It ont été calculées en six (06) sections différentes et leur moyenne
retenue comme pente transversale (It) du bassin versant et comparée à la pente longitudinale
(Ig) pour s’assurer d’une éventuelle correction de l’indice global.
➢ Le calcul de l’indice global de pente donne :

𝑯𝟓% − 𝑯𝟗𝟓% 343 − 317,5 𝑰𝒈 = 𝟐, 𝟏𝟑 𝒎/𝒌𝒎


𝑰𝒈 = 𝐼𝑔 =
𝑳 11,95
➢ Détermination de la pente transversale moyenne

Points 1 2 3 4 5 6 Moyenne

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It (m/km) 11 11 9 12 10 11 10,67

Le calcul du rapport entre (It-Ig) et It donne 0,8 soit 80% qui est largement supérieure à 20%.
On calcule alors un indice global de pente corrigé (Igcorr) qui vaut :

➢ n = 2 pour L < 5 km,


(𝒏 − 𝟏)𝑰𝒈 + 𝑰𝒕 ➢ n = 3 pour 5 km < L > 25 km,
𝑰𝒈𝒄𝒐𝒓𝒓 = avec :
𝒏 ➢ n = 4 pour 25 km < L > 50 km
➢ n = 6 pour L > 50 km
Dans notre cas, L = 12,98 km, n = 3, d’où
(3 − 1) × 2,13 + 10,67
𝐼𝑔𝑐𝑜𝑟𝑟 = 𝑰𝒈𝒄𝒐𝒓𝒓 = 𝟒, 𝟗𝟖 𝒎/𝒌𝒎
3

❖ Dénivelée spécifique

𝐷𝑆 = 𝐼𝑔𝑐𝑜𝑟𝑟 ∗ √𝑆 𝐷𝑆 = 4,98 ∗ √31,75 𝑫𝑺 = 𝟐𝟖, 𝟎𝟓 𝒎


DS < 50 m donc nous avons un relief faible d'après le FAO Page 24

❖ Densité de drainage

La densité de drainage est le rapport entre la longueur totale des cours d’eau dans le bassin
versant et de la superficie de celui-ci. La longueur totale des cours d’eau est déterminée par le
logiciel ArcGIS et vaut 81,16 km.
∑ 𝒍𝒊 81,16 𝑫𝒅 = 𝟐, 𝟓𝟔 𝒌𝒎/𝒌𝒎²
𝑫𝒅 = 𝑫𝒅 =
𝑺 31,75

❖ Classe d’infiltration :

Au regard de la nature du sol du bassin versant, on peut classer le bassin versant dans la
classe d’infiltration P3 ou RI qui désigne un bassin versant relativement imperméable,
suivant la classification de Rodier et Auvreys.

III. Calcul de la crue du projet


La détermination des crues décennale est réalisée suivant les méthodes ORSTOM et CIEH
décrites dans le manuel de détermination des crues et apport de la FAO.

III.1. Méthode ORSTOM

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ETUDE COMPARATIVE ENTRE UN DEVERSOIR TRAPEZOÏDALE ET UN DEVERSOIR BEC DE CANARD : CAS
DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

❖ Détermination du coefficient d’abattement A

̅̅̅̅
161 − 0,042 × 𝑃𝑎𝑛 161 − 0,042 × 763,23
𝐴 =1−[ × 𝐿𝑜𝑔𝑆] = 1−[ × Log31,75] 𝐀 = 𝟎, 𝟖𝟏
1000 1000
❖ Détermination du coefficient de ruissellement de la crue décennale

Pour une précipitation décennale ponctuelle P10 différente de 70 et 100 mm, l’estimation du
coefficient de ruissèlement Kr10 est faite par interpolation linéaire entre les valeurs de Kr70 et
kr100. Ces valeurs sont déterminées graphiquement à l’aide des formules analytiques définies
comme suite.
a′ En régime tropicale sèche et pour un bassin versant dont la
K r70 ou K r100 = + c′ superficie est supérieure à 1 et 1500-2000 km2.
S + b′

Pour une classe d’infiltrabilité P3 (RI) et un indice global de pente compris entre 3 et 7, les
variables a’, b’ et c’nécessaire à la détermination des coefficients de ruissellement (kr70 et
kr100) ainsi que les résultats de calcul sont présentés dans le tableau suivant :

Kr70
a′ b′ S (km2) c′ Kr70 (%)
ig=7 200 20 31,75 18,5 22,36
Ig=4,98 (par interpolation) 20,11
ig=3 150 20 31,75 15 17,90
Kr100
a′ b′ S (km2) c′ Kr100(%)
ig=7 240 30 31,75 22 25,89
Ig=4,98 (par interpolation) 19,51
ig=3 200 30 31,75 17 20,24

Par interpolation entre kr 70 et kr 100, nous avons :

Kr70 (%) 70 20,11


Kr10 (%) P102 = 85,38 19,82
Kr100 (%) 100 19,51

❖ Pluie journalière décennale

2
Pluie décennale journalière déterminée par la loi de GUMBEL

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DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

Pm10 = A ∗ P10 Pm10 = 0,81 ∗ 85,38 Pm10 = 68,85 mm

❖ Le temps de base Tb10


Le temps de base est la durée qui s'écoule entre le début de la montée du niveau d'eau et la fin
du ruissellement pur de la crue. La valeur du temps de base est obtenue par interpolation linéaire
entre les valeurs de l’indice de pente (3 et 7) encadrant l'indice de pente du bassin versant étudié
(4,98).

Le temps de base est donc déterminé par la relation suivante :Tb10 = a ∗ S 0,35 + b
Les paramètres a et b varient en fonction de la pente. (Bulletin 54 de la FAO : crues et apports,
page 49).
Indice global de pente Ig Calculs Temps de base Tb (minutes)

Pour Ig=3 𝐓𝐛𝟏𝟎.𝟑 = 𝟑𝟐𝟓 × 𝟑𝟏, 𝟕𝟓𝟎,𝟑𝟔 + 𝟑𝟏𝟓 1443,52

Pour ig=7 𝐓𝐛𝟏𝟎.𝟕 = 𝟏𝟔𝟑 × 𝟑𝟏, 𝟕𝟓𝟎,𝟑𝟔 + 𝟏𝟒𝟐 708,00

Après une interpolation linéaire de ces deux valeurs nous obtenue une
1 079,73
valeur du temps de base pour Ig = 4,98

❖ Temps de montée (Tm)


En zone tropicale sèche, on peut considérer que le temps de montée représente à peu près le
tiers du temps de base quel que soit la superficie et l’indice global de pente de la pente du bassin
versant.
Tm10 = a ∗ Tb10 = 0,33 ∗ 1079,73 = 𝟑𝟓𝟔, 𝟑𝟏 𝒎𝒊𝒏 Avec a = 0,33 (Bulletin 54 de la FAO :
crues et apports, page 51).

❖ Coefficient de pointe 𝛼10 ≈ 2,6 quel que soit la superficie du bassin versant

❖ Calcule de la crue décennale par la méthode ORSTOM


Le calcul de la crue décennale est fonction de 𝒎 𝑒𝑡 𝑸𝒓𝟏𝟎 se calcule comme suit :

➢ m : coefficient de majoration qui est fonction de classe


d’infiltrabilité du bassin et est 1,03 en zone climatique
𝑸𝟏𝟎 = 𝑚 ∗ 𝑸𝒓𝟏𝟎 ; avec
tropicale sèche
➢ Qr10 : le débit de ruissellement décennal.

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En zone tropical sèche, pour les petits bassins imperméables, on a m=1,05 et 𝑸𝒓𝟏𝟎 s’exprime
comme suit :
𝐒
𝐐𝐫𝟏𝟎 = 𝐀 ×∝𝟏𝟎 × 𝐏𝟏𝟎 × 𝐊 𝐫𝟏𝟎 ×
𝐓𝐛𝟏𝟎

Le calcul du débit de ruissellement décennal et le débit décennal donne :


31,75 ∗ 1000 𝐐𝐫𝟏𝟎 [𝐦𝟑 ⁄𝐬] = 𝟏𝟕, 𝟑𝟗
𝑄𝑟10 = 0,81 ∗ 85,38 ∗ 0,20 ∗ 2,6 ∗
1079,73 ∗ 60

𝑄10 = 1,03 ∗ 17,39 𝑸𝟏𝟎 [𝒎𝟑 ⁄𝒔] = 𝟏𝟕, 𝟗𝟏

III.2. Méthode CIEH


La formule retenue pour retrouver l’expression de la crue décennale, est basée sur un schéma
de régression multiple et se présente sous la forme :

Q10 = aS s Pan p Ig i K r10 k Dd d …

Où : a, s, p, i, k, d, m sont des coefficients d’ajustement déterminés par régressions multiples.


Les autres paramètres sont donnés dans le tableau suivant : (Source : manuel pour l’estimation
des crues décennales et des apports annuels pour les petits bassins versants non jaugés de
l’Afrique sahélienne et tropicale sèche, p. 61). En effet, cette méthode est une méthode
statistique avec plusieurs variantes fonction de l’appartenance du bassin à un découpage
climatique, une position géographique, un découpage pour un pays ou un groupe de pays.
En se basant sur les études récentes du CIEH (C.Puech et D.Chabi Gonni) et en tenant compte
des caractéristiques du bassin et de son emplacement et aussi du régime climatique de la zone,
l’équation de débit décennal envisageable est la meilleure formulation la plus récente (1996)
en zone climatique sahélienne, calée et validée pour une soixantaine de bassins versants du
Burkina Faso, et qui s’appuient sur deux ou trois variables caractéristiques du débit :
Nous utiliserons alors les formules de régression linéaire suivantes, qui sont bien indiquées
pour le Burkina Faso et pour la zone du projet :

Equations Q10retenue
Coefficients Q10 (m3 /s)
choisies (m3 /s)

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N° a s Ig Kr10
10 0,0833 0,696 0,953 0,534 21,03
39 0,41 0,425 0 0,923 28,07 27,46
40 0,254 0,462 0,101 0,976 27,22
42 0,0912 0,643 0,399 1,019 33,53

III.3. Détermination de la crue de projet


Les résultats obtenus avec les deux méthodes sont de 17,91 m3/s pour la méthode ORSTOM
contre 27,46 m3/s pour la méthode CIEH. Pour des raisons de sécurité dans la suite, nous
utiliserons le débit décennal de la méthode CIEH qui est 𝑸𝟏𝟎 = 𝟐𝟕, 𝟒𝟔 𝒎𝟑 ⁄𝒔.
La crue du projet correspond à la crue centennale est déterminée par la méthode de GRADEX
suivante :
T 0,12
P100 −P10 ( b)
24
Q100 = C ∗ Q10 Avec C = 1 + ∗
P10 Kr10

1079,73 0,12
111,99 − 85,38 ( 60 ∗ 20 ) 𝑪 = 𝟑, 𝟖𝟒
𝐶 =1+ ×
85,38 0,26
𝑄100 = 3,84 ∗ 27,46 𝑸𝟏𝟎𝟎 = 𝟗𝟓, 𝟔𝟓 𝒎𝟑 ⁄𝒔

Pour notre projet nous retiendrons comme débit du projet, la valeur du débit de la crue
centennale, soit 𝑸𝟏𝟎𝟎 = 𝟗𝟓, 𝟔𝟓 𝒎𝟑 ⁄𝒔.

III.4. Hydrogramme de crue

❖ Détermination du débit de rupture de pente (Qr)

𝑄𝑟 2 𝑇𝑏10 − 𝛼10 ∗ 𝑇𝑚10


= ∗
𝑄𝑚𝑎𝑥 𝛼10 𝑇𝑏10 − 2 ∗ 𝑇𝑚10

𝑄𝑟
𝑇𝑏10 (mn) 𝑇𝑚10 (mn) 𝛼10 𝑄𝑚𝑎𝑥 (𝑚3 ⁄𝑠) 2 ∗ 𝑇𝑚10 (mn) 𝑄𝑟 (𝑚3⁄𝑠)
𝑄𝑚𝑎𝑥
1 079,73 356,31 2,6 95,65 712,62 0,32 30,73

❖ Données pour le tracé de l’hydrogramme de crue

Q (m3/s) 0,00 95,65 30,73 0,00

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Temps (min) 0,00 356,31 677,13 1079,73

Hydrogramme de crue
100,00
356,31;
90,00
80,00
70,00
débit (m3/S)

60,00
50,00
40,00 677,13; 30,73
30,00
20,00
10,00
0,00 0; 0,00 1079,73
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 1200
TEMPS (MINUTES)

❖ Calcul de la crue de sécurité du barrage

Selon le CIGB (Comité International des Grands Barrages) la crue de rupture d’un barrage peut
être approchée par la relation suivante.

✓ Longueur du déversoir
𝐿𝑑é𝑣 = 48 m
Qrup = 2 ∗ 𝐿𝑑é𝑣 ∗ (𝑅 + 0,2)1,5 + 0,15 ∗ 𝐿𝑑𝑖𝑔𝑢𝑒 Avec ✓ Longueur de la digue sans déversoir
𝐿𝑑𝑖𝑔𝑢𝑒 = 1 322 m
✓ Revanche total 𝑅𝑡 = 0,8 𝑚

Q rup = 2 ∗ 48(0,8 + 0,2)1,5 + 0,15 ∗ 1322


𝐐𝐫𝐮𝐩 = 𝟐𝟗𝟒, 𝟑𝟎 𝐦𝟑 /𝐬

Le débit de rupture vaut 3,08 fois le débit du projet.

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Annexe V : Étude de la retenue du barrage

I. Calcul des apports liquides


Ces apports sont évalués par la méthode du déficit d’écoulement par la formule de COUTAGNE
et par la méthode empirique de RODIER.
Le volume d’eau est donné par la formule ci-dessous

𝑉𝑒 = 103 ∗ 𝐾𝑒𝑖 ∗ 𝑆 ∗ 𝑃𝑖 et 𝐿𝑒 = 𝑃 − 𝐷
D : Le déficit d’écoulement (m)
P : La pluviométrie moyenne annuelle (m)
Le : La lame d’eau écoulée (m)

❖ Méthode de Coûtagne
𝟏
➢ Coefficient de Coûtagne : 𝝀 =
𝟎,𝟖+𝟎,𝟏𝟒∗𝑻
➢ Déficit d’écoulement moyen :
1 1
o Si P ∈ [ ; 2λ] a lors D = P − 𝝀P 2

1
o Si P < alors D = P et Q = 0

1
o Si P > ̅
alors D = 0,20 + 0,035 ∗ T

1
Dans notre cas on a : 𝜆 = = 0,21
0,8+0,14∗28,34

𝜆 1 1 P
8𝜆 2𝜆
0,21 0,6 2,41 0,763
Par conséquent nous allons utiliser la formule générale Coûtagne qui est :

D = P − λP 2 D = 0,763 − 0,21 ∗ 0,7632 D = 0,64m


➢ La lame d’eau écoulée (m)

Le = P − D Le = 0,763 − 0,64 Le = 0,12 m


➢ Coefficient d’écoulement moyen

Le 0,12
Ke = Ke = K e = 0,16 = 16%
Pan 0,763

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k e5 = 0,70 k e et k e10 = 0,5 k e

K e = 16% K e5 = 11,09% K e10 = 7,92%

Désignation Période médiane Quinquennale sèche Décennale sèche

Pluviométrie (mm) 763,23 700,52 662,90

Coefficient d’écoulement Ke (%) 0,16 0,11 0,08

Apports liquide (m3) 3 833 160,77 2 683 212,54 1 916 580,39

❖ Application de la méthode de Rodier


Choix d bassin type de Boulsa pour une pluviométrie moyenne annuelle de763,23 mm. On
obtient les lames d’eau écoulées sur le graphe ci-dessous.
Les caractéristiques du bassin type
Basin type BOULSA (Burkina Faso, 1960-1962) [FAO Page 146]
Koghnéré:
➢ S = 22 km2, Ds = 20 m (relief faible), Dd = 0,682 km/km2;

Kogho:
➢ S = 84,7 km2, Ds = 21 m (relief faible), Dd = 0,98 km/km2;

Les caractéristiques climatiques et lithologiques de ces deux bassins sont peu différentes :
➢ Pmed = 750 mm, Kmed = 4-5% ;
➢ Mélange de sols perméables (arènes) et imperméables (argiles).

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𝑃𝑚𝑒𝑑 − 750
𝐿𝑜𝑔(𝐿𝑒𝑚𝑒𝑑 ) = 𝐿𝑜𝑔(𝐿𝑒750 ) + [𝐿𝑜𝑔(𝐿𝑒1000 ) − 𝐿𝑜𝑔(𝐿𝑒750 )] ∗
{ 1000 − 750
𝐿𝑒𝑚𝑒𝑑 = 10𝐿𝑜𝑔(𝐿𝑒𝑚𝑒𝑑 )

Avec 𝑃𝑚𝑒𝑑 = 0.98 ∗ 𝑃𝑚𝑜𝑦 − 6.8

Fréquences Le750 (mm) Le1000 Log (Le763,23) Le763,23 Ke(%)


(mm) (mm)
Période humide
Quinquennale (0,2) 60 130 1,80 62,51 7,24
Décennale (0,1) 80 170 1,92 83,26 10,08
Période médiane
Médiane (0,5) 30 80 1,50 31,60 4,14
Période sèche
Quinquennale (0,8) 18 45 1,28 18,89 2,85
Décennale (0,9) 10 30 1,03 10,60 1,51

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Calcul des apports liquides par la méthode de Rodier


Période de Pluviométrie Lame Ke Superficie Apports
retour (année) (mm) écoulée (mm) (%) (Km2) liquides (m3)
Période humide
10 ans 863,56 62,51 7,24 31,75 1 984 563
5 ans 825,94 83,26 10,08 31,75 2 643 366
Période médiane
Année moyenne 763,23 32 4,14 31,75 1 003 244,73
Période sèche
5 ans 662,90 18,89 2,85 31,75 599 894,50
10 ans 700,52 10,60 1,51 31,75 336 505,82

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II. Calcul des pertes


Les pertes sont celles dues aux dépôts solides, à l’infiltration dans la cuvette et à l’évaporation

❖ Pe rtes par infiltration et par évaporation

Calcul des pertes (infiltration+ évaporation)


Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Totaux
Nombre de
31 28 31 30 31 30 31 31 30 31 30 31 365
jours
Evaporation
Ebac 171,4 173,7 173,1 200,0 190,4 162,0 141,1 125,4 147,3 157,0 156,1 166,7 1964,1
(mm/mois)
Evaporation
Ebac 5,53 6,20 5,58 6,67 6,14 5,40 4,55 4,05 4,91 5,06 5,20 5,38 64,7
(mm/jour)
Evaporation
Elac 4,66 4,99 4,69 5,21 4,96 4,59 4,14 3,86 4,34 4,42 4,49 4,58 54,9
(mm/jour)
Evaporation
Elac 144,39 139,80 145,26 156,43 153,82 137,79 128,47 119,66 130,08 136,97 134,71 141,99 1669,4
(mm/mois)
Infiltration
62,00 56,00 62,00 60,00 62,00 60,00 62,00 62,00 60,00 62,00 60,00 62,00 730,0
(mm/mois)
Pertes
0,21 0,20 0,21 0,22 0,22 0,20 0,19 0,18 0,19 0,20 0,19 0,20 2,40
(m/mois)

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❖ Pertes dues aux dépôts solides


➢ D : Dégradation spécifique annuelle
➢ S : Superficie du bassin versant (km2)
➢ h : Paramètre anthropique
➢ r : Paramètre morphologique
➢ P : Pluviométrie (mm)

Calcul des dépôts solides par la formule de KARAMBIRI :


𝐏 −𝟐,𝟐
𝐃 = 𝟏𝟑𝟕 × ( ) × 𝐒 −𝟎,𝟎𝟓 × [𝟎, 𝟐𝟓 + 𝟏, 𝟏𝟑 × (𝐡 + 𝐫)]𝟏.𝟏𝟓
𝟕𝟎𝟎
D
S (km2) P (mm) ℎ 𝑟 V (m3/an) V retenue (m3) n (ans)
(m /km2/an)
3

31,75 763,23 0,6 0,4 153,44 4 871,70 1 916 580 393,4

Paramètre anthropique Paramètre morphologique

Bassin versant comportant de grandes


villes et de grands villages situés à
proximité de ceux-ci Relief très accidenté,
ℎ𝜖[0,7 ; 1] 𝑟𝜖[0,7 ; 1]
accusé
Probabilité d’extension rapide de
villes ou villages sur le bassin
Bassin versant comportant des petites
villes, des villages moyens ou situé à
proximité de ceux-ci. Relief moyennement
ℎ𝜖[0,4 ; 0,7] 𝑟𝜖[0,4 ; 0,7]
accidenté, accusé
Probabilité d’extension moyenne de
villes ou villages sur le bassin versant.

Bassin versant comportant de petits


Relief peu accidenté,
ℎ𝜖[0,1 ; 0,4] villages ou situé à proximité de ceux- 𝑟𝜖[0,1 ; 0,4]
accusé
ci

Bassin versant relativement inhabité Relief relativement plat


ℎ𝜖[0 ; 0,1] 𝑟𝜖[0 ; 0,1]
ou éloigné de toute ville et village et monotone

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Calcul des dépôts solides par la formule de EIER - CIEH (GRESILLON) :


𝐏 −𝟐,𝟐
𝐃 = 𝟕𝟎𝟎 × ( ) × S −0,1
𝟓𝟎𝟎
S (km2) P (mm) D (m3/km2/an) V (m3/an) V retenue (m3) n (ans)
31,75 763,23 195,35 6 202,40 1 916 580 309,0

Calcul des dépôts solides par la formule de GOTTSCHALK :


D = 260 × S −0,1
S (km2) D (m3/km2/an) V (m3/an) V retenue (m3) n (ans)
31,75 183,99 5 842 1 916 580 328,1

Récapitulatif du calcul des dépôts solides


Formule S (km2) D (m3/km2/an) V (m3/an) V (m3/30 ans)
KARAMBIRI 31,75 153,44 4 871,70 146 150,89
GRESILLON (CIEH –
31,75 195,35 6 202,40 186 071,98
EIER)
GOTTSCHALK 31,75 183,99 5 842 175 252,39

III. Calcul des besoins en eau

❖ Besoins pastoraux

Espèces Asins Bovins Caprins Equins Ovins Volailles Porcins


Effectif moyenne de la
247,00 814 2882 3 1729 7078 388
production
Taux d'accroissement 2% 2% 3% 3% 3% 3% 3%
Consommation spécifique
10,00 50 3,5 25 3,50 0,20 4
(l/jr)
Durée du projet (année) 30,00 30,00 30,00 30,00 30,00 30,00 30,00
Besoins mensuels 134,22 2 211,67 734,51 5,46 440,66 103,08 113,01
3
Besoins mensuel total (m ) 4 304,01

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DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

❖ Besoins humains

La population de Loesgotenga est évaluée à 6 839 habitants 2050 (à l’horizon du projet) selon
les résultats de l’étude socioéconomique. Les besoins journaliers considérés sont de
20l/habitant, soit un total de 136,78 m3/jour et un total de 24 757 m3 durant toute la période
d’exploitation.

❖ Besoins agricoles

BESOINS AGRICOLES
Paramètres Nov Déc. Janv. Févr. Mars Avril TOTAL
Durée 30 31 31 28 31 30
CULTURES ETP (mm/mois) 156,05 166,66 171,37 173,72 173,09 200,03
Pe (mm) 1,41 0,50 0,03 0,61 3,04 24,14
Efficience 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7
Kc équivalent 0,63 0,95 1,05 0,98 0,85
ETM (mm) 98,31 158,33 179,94 170,25 147,13
Ognons BN (mm) 96,90 157,83 179,91 169,63 144,09
BB (mm) 138,43 225,47 257,01 242,33 205,84
3
Volume (m ) 13 843,04 22 546,71 25 701,13 24 233,04 20 583,67 0,00 106 907,60
Kc équivalent 0,45 0,75 1,03 1,09 0,8
ETM (mm) 70,22 125,00 176,51 189,35 138,47
Tomates BN (mm) 68,81 124,50 176,48 188,74 135,43
BB (mm) 98,30 177,85 252,11 269,63 193,47
Volume (m3) 9 830,33 17 785,00 25 211,50 26 962,93 19 347,31 0,00 99 137,07
Kc équivalent 0,45 0,6 0,75 0,9 1,01 0,7
ETM (mm) 70,22 100,00 128,53 156,35 174,82 140,02
Choux BN (mm) 68,81 99,50 128,50 155,73 171,78 115,88
BB (mm) 98,30 142,14 183,57 222,48 245,40 165,54
3
Volume (m ) 9 830,33 14 213,71 18 356,70 22 247,67 24 540,01 16 553,73 105 742,15
Kc équivalent 0,46 0,75 1,04 1,08 0,80 0,00
ETM (mm) 71,78 125,00 178,22 187,62 138,47
Aubergines
BN (mm) 70,37 124,50 178,19 187,00 135,43
BB (mm) 100,53 177,85 254,56 267,15 193,47
3
Volume (m ) 10 053,26 17 785,00 25 456,31 26 714,76 19 347,31 0,00 99 356,64

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IV. Simulation de l’exploitation de la retenue


Commentaires sur la courbe d'exploitation à la fin du mois de Novembre
Hauteur restante 3,27 (m) %PERTES 12,41%
%hauteur restante 93,45% %BESOINS 2,191%
%hauteur pertes 5,56%
Hauteur baisse 0,23 (m)
Volume retenue 867 407,93
%volume retenue 85,40%
%baisse volume 14,60%
Commentaire sur la courbe d'exploitation à la fin du mois de Décembre
Hauteur restante 3,02 (m) %PERTES 13,00%
%hauteur restante 86,25% %BESOINS 3,061%
%hauteur pertes 5,83%
Hauteur baisse 0,48 (m)
Volume retenue 7042 72,1
%volume retenue 69,34%
%baisse volume 30,66%
Commentaire sur la courbe d'exploitation à la fin du mois de Janvier
Hauteur restante 2,74 (m) %PERTES 10,16%
%hauteur restante 78,34% %BESOINS 3,372%
%hauteur pertes 5,90%
Hauteur baisse 0,76 (m)
Volume retenue 566 861,6
%volume retenue 55,81%
%baisse volume 44,19%
Commentaire sur la courbe d'exploitation à la fin du mois de Février
Hauteur restante 2,43 (m) %PERTES 9,35%
%hauteur restante 69,38% %BESOINS 3,187%
%hauteur pertes 5,59%
Hauteur baisse 1,07 (m)
Volume retenue 437 655,1
%volume retenue 43,09%
%baisse volume 56,91%
Commentaire sur la courbe d'exploitation à la fin du mois de Mars
Hauteur restante 2,14 (m) %PERTES 9,03%
%hauteur restante 61,22% %BESOINS 2,868%
%hauteur pertes 5,92%
Hauteur baisse 1,36 (m)
Volume retenue 316 859,3
%volume retenue 31,20%

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%baisse volume 68,80%


Commentaire sur la courbe d'exploitation à la fin du mois d'Avril
Hauteur restante (m) 7,18%
1,82 %PERTES
%hauteur restante 51,96% %BESOINS 0,828%
%hauteur pertes 6,18%
Hauteur baisse 1,68 (m)
Volume retenue 214 811,4
%volume retenue 21,15%
%baisse volume 78,85%

Ainsi, on note que les consommations sont de 15,51% du volume d’eau mobilisé. Les 75,51%
sont perdus par infiltration et évaporation (61,12%) et dépôts solide (14,39%), avec un volume
d’eau restant dans la retenue approximant égale à 9 %. Ceci couvre largement les besoins de la
population.

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Annexe VI : Etude de la digue et des ouvrages annexes

I. Etude de la digue
❖ Calcul de la revanche

Le fetch 𝐻𝑏 3,5 f = 0,76 km


𝑓= f=
(km) 𝐼 4,61
La hauteur 1 1 1 1 ℎ𝑣 = 0,79 m
ℎ𝑣 = + ∗ √f ℎ𝑣 = + ∗ √0,78
des vagues 2 3 2 3
La vitesse 2 2 Vv = 2,03 m/s
Vv = 1,5 + ∗ ℎ𝑣 Vv = 1,5 + ∗ 0,79
des vagues 3 3
La Vv 2 2,032 R = 0,8m
R = 0,75 ∗ (h + ) R = 0,75 ∗ (0,79 + )
revanche 2g 2 ∗ 9,81

❖ Hauteur de la digue

La hauteur du barrage (E) est égale à la hauteur normale de la retenue des eaux (H) majorée
de la charge maximale au-dessus du déversoir de crue et de la revanche (R)

Hd = H + h + R Hd = 3,5 + 0,8 + 0,8 Hd = 5,1 m

❖ Niveau des plus hautes eaux

Le niveau des plus hautes eaux PHE est égal au niveau de la retenue augmentée de la lame
d’eau au-dessus du déversoir. La hauteur PHE est donnée par la formule :

PHE = PNE + h PHE = 3,5 + 0,8 PHE = 4,3 m

❖ Largeur en crête

Elle est calculée par deux formules : Celle de PREECE et de KNAPPEN.

Formules Application numérique Valeurs


KNAPPEN Lc = 1,65 ∗ √HD Lc = 1,65 ∗ √5,1 Lc = 3,73 m
PREECE Lc = 1,1 ∗ √HD + 1 Lc = 1,1 ∗ √5,1 + 1 Lc = 3,48 m
Autre 3
𝑙𝑐 = 3,6√H B−3
3
𝑙𝑐 = 3,6√H B−3
Lc = 2,4 m
formule
Nous retiendrons une largeur en crête de 3,8 m.
❖ Calcul de la base 𝑳𝑩

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1 1
LB = Lc + HB ∗ ( + ) L𝐵 = 3,8 + 5,1 ∗ (2,5 + 2,5) L𝐵 = 29,3 m
tan α1 tan α2

❖ Détermination des paramètres du drain

Longueur du 1 1 LB 29,3
drain à mettre ( à ) lf Ld = = Ld = 7,3 m
en place 4 3 3 3
Calcul du H𝐷 3,5
b= b= b = 8,75 m
paramètre b tan α 1/2.5
Calcul du
d = LB − Ld − 0,7 ∗ b d = 29.3 − 7,3 − 0,7 ∗ 8,75 d = 15,9 m
paramètre d
Détermination
de y0 y0 = √H𝐷 2 + d2 − d y0 = √3,52 + 17,12 − 17,1 y0 = 0,38 m

Perméabilité du matériaux argileux Kar


k r = 2,2 ∗ 10−8 m/s
(m/s)

Evaluation du
q = k r ∗ y0 q = 2,2 ∗ 10−8 ∗ 0,38 q = 8,4 ∗ 10−9 m3 /s
débit de fuite
ed = 0,05 m
Epaisseur du q ∗ ld 8,4 ∗ 10−9 ∗ 7,3
drain ed = 2 ∗ √ ed = 2 ∗ √ Nous retiendrons
kd 10−4 ed = 0,3 m

Le débit de fuite n’étant pas nul, il est indispensable de mettre un drain de 30 cm d’épaisseur
afin d’évacuer cette eau qui peut à la longue être nuisible pour la fondation.

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❖ Calcul de l’épaisseur de la couche de protection


Elle est donnée par la relation 𝐞 = 𝟏. 𝟓 × 𝐃𝟓𝟎 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐃𝟓𝟎 = 𝐟(𝐡𝐯 )

Le tableau suivant donne les valeurs de 𝐷50 en fonction de la hauteur des vagues hv calculée
plus haut.

Hauteur des vagues hv(m) D50 (m)


[0 ; 0,3] 0,20
[0,3 ; 0,6] 0,25
[0,6 ; 1,2] 0,30
[1,2 ; 1,8] 0,40
[1,8 ; 2,4] 0,45

Calcul de l'épaisseur des enrochements

Désignation Valeurs
Hauteur des vagues hv (m) 0,50
D50 30
Epaisseur des enrochements e (m) 0,45
Epaisseur retenue des enrochements amont (cm) 45
Epaisseur retenue des enrochements aval (cm) 45

II. Ouvrages annexes


a. Bassin de dissipation
❖ Données de calcul
➢ La Hauteur du déversoir : H0 = 3,5 m
➢ Le Débit maximale laminée : Qe = 73,21m3/s
➢ Le Coefficient de rugosité : Ks = 70 m1/3
➢ La pesanteur g = 9,81 m/s2
➢ La largeur du chenal (longueur du déversoir) : L= 48 m
➢ Hypothèses :

✓ Le Bassin de dissipation sera de forme rectangulaire

✓ La Pente longitudinale du bassin de dissipation vaut : i = 0,2%

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❖ Détermination de l’enfoncement D du bassin de dissipation


Le calcul de yn sera fait en utilisant la méthode de la débitance résolut avec le solveur de Excel.

S : la section mouillée du chenal


Qe 3S5
= Ks. √ 2
√i P P : le périmètre mouillé du chenal

S = L. yn et P = L + 2yn L : largeur du chenal (48 m)

La résolution avec le solveur de Excel, nous retenons 𝒚𝒏 = 𝟓𝟎 𝒄𝒎

❖ Calcul de l’enfoncement D du bassin de dissipation


Grâce aux travaux de GRESILLON et LAHAYE, nous pouvons déterminer l’enfoncement D
en fonction du tirant yn /H0 et de la lame d’eau au-dessus du seuil h/H0 .
𝑦 ℎ
A partir des rapports 𝐻𝑛 ; , on lit sur
0 𝐻0
𝐷
l’abaque le ratio
𝐻0

𝑦𝑛 0,50
= = 0,14
𝐻0 3,5
𝐴𝑏𝑎𝑞𝑢𝑒 →
ℎ 0,8
= = 0,23
𝐻0 3,5 }

𝐷
= 0,24 → 𝐷 = 0,84 𝑚
𝐻0
Valeur retenue de l’enfoncement du
bassin est 𝑫 = 𝟏 𝒎
Techniques des petits barrages en Afrique sahélienne et
équatoriale page 128

❖ Caractéristiques d’entrée du ressaut


Le débit
Q0 51.73
unitaire au- q= q= q = 1,08m3 /s/ml
𝐿𝑑é𝑣 48
dessus du seuil
Vitesse de l'eau
𝑞 1,08
au dessus du 𝑉0 = 𝑉0 = 𝑉0 = 1,35 𝑚/𝑠
ℎ 0,8
seuil V0 (m/s)

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Hauteur de 𝑉0 2 1,352
He = ℎ + + H0 + 𝐷 He = 0,8 + + 3,5 + 1 He = 5,4𝑚
chute 2𝑔 2 ∗ 9,81

La profondeur
d’entrée de V
y1 (m) = y1 = 0,1m
l’eau dans le q
bassin
V
La vitesse à
l’entrée du V0 2 Par itération V = 9,66 m/s
= √2g [0.9 (H + h + ) − Y1 ]
bassin 2g

Le nombre de V 9,66
Fr = Fr = Fr = 9,75
Froude √g ∗ y1 √9,81 ∗ 0,10
y2
Caractéristiques y1 0,10
y2 = (√1 + 8 ∗ Fr1 2 − 1) = (√1 + 8 ∗ 9,752 y2 = 1,33 m
à la sortie 2 2
− 1)

La condition pour que le ressaut reste dans le bassin de dissipation (𝑦2 = 1,33 𝑚 ≤ 𝑦𝑛 + 𝐷 =
0,5 + 1 = 1,50 𝑚) est vérifiée.
❖ Choix du bassin de dissipation et ses caractéristiques
𝐹𝑟1 = 9,87 > 4,5
Le ressaut se produit alors nettement. La mise en place des blocs et des déflecteurs permet de
raccourcir le bassin et évite le déplacement du ressaut à l’aval. Ici la vitesse ne dépasse pas
15m/s nous utiliserons le bassin de type II.
❖ Caractéristiques du bassin de dissipation
- La largeur du bassin :

L
(valeur lue sur l′ abque ci dessous) = 2,7 → L = 2,8 ∗ y2 = 2,8 ∗ 1,54 = 3,72m
y2
La largeur retenue du bassin de dissipation est de 4 m.
- Les blocs de chute

y1 (m) Hauteur Largeur en base Espacement à Espacement


(m) (m) l’extrémité (m) (m)
0,10 0,10 0,10 0,05 0,10

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- Les blocs chicanes

h2
Hauteur = 2,2 h2 = 2,2 ∗ 0,1 0,22 m
y1
Largeur en base 0,75 ∗ h2 0,75 ∗ 0,22 0,17 m
Largeur en crête 0,2 ∗ h2 0,2 ∗ 0,22 0,04 m
Espacement 0,75 ∗ h2 0,75 ∗ 0,22 0,17 m
Distance bloc de
0,80 ∗ y2 0,80 ∗ 1,33 1m
chute – bloc chicane

- Seuil terminal

La hauteur du seuil terminal :


ℎ4
= 1,5 → ℎ𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 = 1,5 ∗ 0,1 = 0,15 𝑚
𝑦1

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b. Chenal d’évacuation
❖ Détermination du tirant d’eau dans le chenal
La formule de Manning-Strickler a été utilisé pour la détermination du tirant d’eau dans le
chenal.

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5⁄
𝑆 3
𝑄 = 𝐾𝑠 ∗ √𝐼 ∗ 2⁄
𝑃 3

Q(m3 /s) Ks B I(%)


51,73 70 48 m 0,2

Une itération a permis de trouver la valeur du tirant d’eau.

Yn Tirant d’eau calculé


0,1 1,6
0,2 1,0
0,3 0,8
0,4 0,6
0,5 0,5
0,6 0,5
0,7 0,4
0,8 0,4
0,9 0,4
1 0,4
❖ Détermination de la profondeur totale
La revanche est déterminée par la formule de Lacet ci-après :

R = 0,2 + 0,15 ∗ Q1⁄3 R = 0,2 + 0,15 ∗ 51,731⁄3 R = 0,8m

Où la vitesse est égale à :


Q
V= 51,73
Smouillée V= V = 2,16 m/s
48 ∗ 0,5
Smouillée = Yn ∗ 𝑙

La profondeur totale calculée est égale à la somme de la profondeur du tirant d’eau et de la


revanche. Elle est égale à 1,3 m. Nous avons retenu une profondeur totale de 1,5 m.
❖ Protection du chenal
Le bassin ne permet en fait la dissipation que d'environ 75 % de l'énergie de l'eau. Il est donc
nécessaire de revêtir l'aval avec des enrochements et/ou des gabions sur une certaine distance.
Pour une protection en enrochements, nous recommandons la méthode de dimensionnement
proposé par SOGREAH, mise au point sur modèle réduit avec des conditions relativement
sévères.

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- On détermine d'abord la vitesse Ve de début d'entraînement des matériaux du lit en aval


du bassin : pour les sols argileux, Ve varie de 0,80 à 1,20 m/s (d’apès le CIEH, Petits
barrages en terre, Bilans et analyses critiques); elle est égale à 0,8 m/s
- On détermine le diamètre minimum des enrochements nécessaires, à l’aide de l’abaque
suivant :

Le diamètre minimal est donc égal à 0,07 m dans notre cas.


- On calcule l’épaisseur de la couche d’enrochement comme étant égale à au moins trois
fois le diamètre. On retient donc une épaisseur de 0,25 m pour l’enrochement.
- La longueur protégée sera égale au minimum à deux fois celle du bassin. La longueur
du bassin de dissipation étant de 4 m, nous retenons une longueur de 8 m pour les
enrochements.

c. Ouvrage de prise et de vidange


❖ Calcul du débit d’équipement du périmètre

Paramètre Formule/Expression Unité Résultats


Besoin net du mois de pointe (BN) Tableau besoin agricoles 𝑚𝑚 179,91
Nombre du jour du mois de pointe (Njr) Mois de Janvier 𝑗𝑟 31
Besoin maximum de pointe (BMP) BMP = BN/Njr 𝑚𝑚/𝑗𝑟 5,80
Tour d'eau (T) Hypothèse 𝑗𝑟 3

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Dose réelle (Dr) Dr = BMP×T 𝑚𝑚 17,41


Efficience d'irrigation (Ea) Hypothèse % 70
Dose brute (Db) Db = Dr/Ea 𝑚𝑚 24,87
Nombre d'heure d'arrosage par jour (Nhr) Hypothèse ℎ𝑟 8
Débit d'équipement (Qe) Qe = Db/(Nhr×T) 𝑙/𝑠𝑒𝑐/ℎ𝑎 2,88
Superficie exploitable (S) Estimation ℎ𝑎 10
Débit total du système (Q) Qe = Qe × S 𝑙/𝑠 28,79

Après calcul, nous retenons que pour satisfaire les besoins agricoles du périmètre, la prise doit
être à mesure de fournir un débit minimal de 𝟐𝟗 𝒍/𝒔 soit 𝟎, 𝟎𝟐𝟗𝒎𝟑 /𝒔.
❖ Calcule du diamètre de la prise

Un bac en béton dans laquelle l’eau s’séjourne avant de passer à travers la conduite est prévu
en aval de la prise. Le dispositif béton-orifice de la prise est semblable au 2 -ème cas de figure
présenté ci-dessous, d’où vient le choix du coefficient de contraction de débit.

Paramètre Formule/Expression Unité Résultats

Débit total du système Q 𝑄 = 𝑄𝑒 × 𝑆 𝑚3 /𝑠 0,029

Coefficient de contraction de débit C Ajutage rentrant - 0,51

Accélération de la pesanteur g - 𝑚2 /𝑠 9,81

Cote de fin d'exploitation Cfe Courbe hauteur - volume 𝑚 313,3

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Cote de la prise d'eau Cp Courbe hauteur - volume 𝑚 313,2

Variation minimale de charge h Cfe -Cp 𝑚 0,1

Diamètre de la conduite D - 𝑚 0,227

Diamètre nominal de la conduite : DN 250 (∅ = 250 𝑚𝑚)

Apres calcul, nous remarquons que pour satisfaire la demande en eau du périmètre, une conduite
de diamètre nominal 250 mm est nécessaire. Etant donné que la même conduite va servir de
vidange, il est judicieux de prendre en compte le temps de vidange en fonction du débit évacue
dans le choix final du diamètre.
❖ Choix du diamètre et calcule du temps de vidange de la retenue

Le diamètre de la vidange est déterminé à l’aide du graphe de Moody qui prends en compte les
pertes de charge linéaires et singulier le long de la conduite. Le graphe de Moody nous permettra
de trouver le débit évacué pour un diamètre de la conduite choisit, dans notre cas nous avons
400 mm (DN 400), une longueur de la conduite de 33,3 m et une hauteur d’eau représentant la
différence entre le plan d’eau normal et la cote de la prise de 1,8 m. Le calcul est fait en utilisant
le graphe comme suit :

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DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

Etant donné que la vitesse admise dans une conduite de vidange est de 3 à 7 m/s. Il est nécessaire
que cette condition soit vérifiée. Pour cela nous allons nous servir de la formule de discontinuité
dans le tableau ci-dessous :

Paramètre Formule Unité Valeur


Longueur de vidange - 𝑚 33,3
Différence entre le plan d’eau normal et la cote
Hauteur 𝑚 1,8
de la prise
Débit évacué (m3/s) Obtenu avec l’abaque de Moody 𝑚3 /𝑠 0,5
Diamètre retenue Choisir avec l’abaque de Moody 𝑚 0,4
4∗𝑄
Vitesse (m/s) 𝑉= 𝑚/𝑠 3,98
𝜋 ∗ 𝐷2

La vitesse admissible dans la conduite de vidange est de 3,98 m/s, d’où la vitesse est bonne car
elle comprise entre 3 à 7 m/s.
Le temps de vidange est donc calculé comme suit :

Paramètre Formule Unité Valeur


Débit évacué Obtenu avec l’abaque de Moody 𝑚3 /𝑠 0,5
Volume entre la cote du plan d’eau normal et
Volume évacué 𝑚3 832 880,81
celle du calage de la prise / vidange
𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 é𝑣𝑎𝑐𝑢é
Temps de vidange 𝑇= 𝑗𝑜𝑢𝑟 19,28
𝑄 × 24 × 3600
D’où, nous retenons une conduite de prise/vidange de diamètre nominal 400 mm (DN 400) pour
un temps de vidange estimer à 20 jours avec un débit maximal évacué de 𝟎, 𝟓 𝒎𝟑 /𝒔.

❖ Dimensionnement du bac de réception

Le bac doit être dimensionner de telle sorte qu’il puisse supporter le maximum de débit c’est à
dire le débit de vidange (𝑄 = 0,5 𝑚3 /𝑠). on obtient la largeur du bac de réception : l =1,5 m.
Par la suite, on a :

Paramètre Expression Valeur (m)


Largeur (l) Lecture sur graphique 1,5
4
Longueur (L) 𝐿 = ×𝑙 2
3
𝑙
Hauteur 1 (h1) ℎ1 = 0,75
2
3
Hauteur 2 (h2) ℎ2 = × 𝑙 1,13
4

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𝑙
Couverture C 𝐶= 0,75
2

Détermination des dimensions du bac de réception, Source : COMPAORE 1996

d. Mur bajoyer
❖ Caractéristiques des matériaux, charges et du sol

Désignations Unités Valeur


Résistance caractéristique du béton Fc28 𝑀𝑃𝑎 20
Résistance à la traction de l’acier FeE500 𝑀𝑃𝑎 500
Poids volumique du remblai 𝛾𝑟 𝑘𝑁/𝑚3 17,40
Angle de frottement interne du remblai 𝛷 ° 12,4
Cohésion du remblai 𝑘𝑃𝑎 46,3
Contrainte admissible du sol de fondation 𝑀𝑃𝑎 0,451
Charge d’exploitation sur le remblai 𝑘𝑁/𝑚2 10

❖ Dimensions du mur bajoyer retenues

Désignation Valeur (m)


Hauteur du mur 5,1
Profondeur d’encrage 1,05
Epaisseur en crête 0,25
Epaisseur en base 0,50
Longueur du patin 3,1
Epaisseur du patin 1,05
Longueur du talon 0
Béton de propreté 0,1

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❖ Description du ferraillage
COURONNEMENT
Armature supérieure : 2HA16
Ancrage avant / arrière : 15 / 15 cm
TRONÇONS
Avant Arrière
Num.
Vertical Horizontal Vertical Horizontal
1 HA12e=10 HA12e=10 HA12e=10 HA12e=10
Recouvrement : 0.4 m Recouvrement : 0.65 m
SEMELLE SUPERFICIELLE
Armature Longitudinal Transversal
Supérieure HA20e=10 HA20e=10 Crosse Avant / Arrière : 22 / - cm
Inférieure HA20e=10 HA20e=10 Crosse avant / arrière : 22 / - cm
Longueur d'ancrage courbe en amorce : 30 cm

Fe E500 (kg) Béton (m³)


Élément HA12 HA16 HA20 Total B20 Propreté
Référence : Mur 6948,62 101,18 11316,05 18365,85 166,79 10,55
Total 6948,62 101,18 11316,05 18365,85 166,79 10,55

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❖ Notes de calcul

Vérifications de stabilité (cercle de glissement le plus défavorable)


Référence : Vérifications de stabilité (Cercle de glissement le plus défavorable): mur bajoyer de la digue
Vérification Valeurs État
Cercle de glissement le plus défavorable:
Combinaisons sans séisme:
- Phase: Coordonnées du centre du cercle (0.08 m ; 1.83 m) - Rayon: 8.75 m:
Minimum: 1.5
Valeur introduite par l'utilisateur. Calculé: 3.171 Vérifiée
Toutes les conditions sont vérifiées

Vérification
Référence: Vérifications géométriques et de résistance (Mur): mur bajoyer de la digue
Vérification Valeurs État
Vérification au cisaillement en amorce du mur:
Maximum: 695 kN/m
Critère de CYPE Calculé: 0 kN/m Vérifiée
Épaisseur minimale du tronçon:
Critère du SETRA "Les ouvrages de soutènement: Guide de conception Minimum: 15 cm
générale" Calculé: 25 cm Vérifiée
Séparation libre minimale des armatures horizontales:
BAEL-91, Article A.7.2,5 Minimum: 4.5 cm
- Arrière: Calculé: 8.8 cm Vérifiée
- Avant: Calculé: 8.8 cm Vérifiée
Séparation maximale des armatures horizontales:
BAEL-91, Article A.4.5,33 Maximum: 25 cm
- Arrière: Calculé: 10 cm Vérifiée
- Avant: Calculé: 10 cm Vérifiée
Pourcentage géométrique horizontal minimum par face:
BAEL-91, Article SETRA 3.4.3 Minimum: 0.0015
- Arrière (-5.10 m): Calculé: 0.00226 Vérifiée
- Avant (-5.10 m): Calculé: 0.00226 Vérifiée
Pourcentage mécanique horizontal minimum par face:
Article A.8.2,41 de la norme BAEL-91 Minimum: 0.00056
- Arrière: Calculé: 0.00226 Vérifiée
- Avant: Calculé: 0.00226 Vérifiée
Pourcentage géométrique vertical minimum sur la face tendue:
- Arrière (-5.10 m):
Minimum: 0.001
BAEL-91, Article B.6.4 Calculé: 0.00226 Vérifiée

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Référence: Vérifications géométriques et de résistance (Mur): mur bajoyer de la digue


Vérification Valeurs État
Pourcentage mécanique vertical minimum sur la face tendue:
- Arrière (-5.10 m):
Minimum: 0.00082
BAEL-91, Article A.4.2, 1 Calculé: 0.00226 Vérifiée
Pourcentage géométrique vertical minimum sur la face comprimée:
- Avant (-5.10 m):
Minimum: 0.001
Article A.8.1,21 de la norme BAEL-91 Calculé: 0.00226 Vérifiée
Section minimale des armatures verticales de la face comprimée:
- Avant (-5.10 m):
Minimum: 4 cm²/m
BAEL-91, Article A.8.1,21 Calculé: 11.31 cm²/m Vérifiée
Pourcentage géométrique maximum d'armature verticale total:
- (0.00 m):
Maximum: 0.05
Article A.8.1,21 de la norme BAEL-91 Calculé: 0.00904 Vérifiée
Séparation libre minimale des armatures verticales:
BAEL-91, Article A.7.2,5 Minimum: 3 cm
- Arrière: Calculé: 7.6 cm Vérifiée
- Avant: Calculé: 7.6 cm Vérifiée
Séparation maximale entre barres:
BAEL-91, Article A.4.5,33 Maximum: 25 cm
- Armature verticale Arrière: Calculé: 10 cm Vérifiée
- Armature verticale Avant: Calculé: 10 cm Vérifiée
Diamètre minimal des armatures horizontales:
Minimum: 0.6 cm
BAEL-91, Article A.4.5,3 Calculé: 1.2 cm Vérifiée
Diamètre minimal des armatures verticales:
Minimum: 0.6 cm
BAEL-91, Article A.4.5,3 Calculé: 1.2 cm Vérifiée
Vérification sous flexion composée:
Vérification réalisée par unité de longueur de mur Vérifiée
Vérification de la fissuration par contraintes dans les barres:
Maximum: 250 MPa
BAEL-91, Article A.4.5,3 Calculé: 0 MPa Vérifiée
Longueur de recouvrement:
BAEL-91, Article A.6.1,2
- Base arrière: Minimum: 0.61 m
Calculé: 0.65 m Vérifiée
- Base avant: Minimum: 0.37 m
Calculé: 0.4 m Vérifiée
Vérification de l'ancrage de l'armature de base en couronnement:
Critère de CYPE Calculé: 15 cm

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Référence: Vérifications géométriques et de résistance (Mur): mur bajoyer de la digue


Vérification Valeurs État
- Arrière: Minimum: 15 cm Vérifiée
- Avant: Minimum: 0 cm Vérifiée
Section minimale longitudinale face supérieure poutre de couronnement:
Minimum: 4 cm²
Critère de CYPE Calculé: 4 cm² Vérifiée
Toutes les conditions sont vérifiées
Information additionnelle:
- Cote de la section de relation minimale 'pourcentage horizontal / pourcentage vertical' Arrière: -5.10 m
- Cote de la section de relation minimale 'pourcentage horizontal / pourcentage vertical' Avant: -5.10 m
- Section critique en flexion composée: Cote: 0.00 m, Md: 0.00 kN·m/m, Nd: 0.00 kN/m, Vd: 0.00 kN/m,
Contrainte maximale de l'acier: 0.000 MPa

Référence: Vérifications géométriques et de résistance (Semelle filante): mur bajoyer de la digue


Vérification Valeurs État
Vérification de la stabilité:
Valeur introduite par l'utilisateur. Calculé: 1000
- Coefficient de sécurité au renversement: Minimum: 1.8 Vérifiée
- Coefficient de sécurité au glissement: Minimum: 1.5 Vérifiée
Épaisseur minimale:
- Semelle superficielle:
Minimum: 15 cm
Critère de CYPE Calculé: 105 cm Vérifiée
Contraintes appliquées au sol:
Valeur introduite par l'utilisateur.
- Contrainte moyenne: Maximum: 0.45 MPa
Calculé: 0.1238 MPa Vérifiée
- Contrainte maximale: Maximum: 0.5625 MPa
Calculé: 0.1402 MPa Vérifiée
Flexion dans la semelle:
Vérification basée sur des critères résistants Calculé: 31.41 cm²/m
- Armature sup. arrière: Minimum: 0 cm²/m Vérifiée
- Armature inf. arrière: Minimum: 1.03 cm²/m Vérifiée
Effort tranchant:
- Arrière:
Maximum: 933.3 kN/m
BAEL-91, Article A.5.2,2 Calculé: 18.6 kN/m Vérifiée
Longueur d'ancrage:
BAEL-91, Article A.6.1,2
- Attentes arrière: Minimum: 12 cm
Calculé: 96 cm Vérifiée
- Attentes avant: Minimum: 12 cm
Calculé: 96 cm Vérifiée

Steffi KEUMEZE DJOUMGOUE Promotion 2020/2021 Soutenu le 25/01/2021 Page L


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DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

Référence: Vérifications géométriques et de résistance (Semelle filante): mur bajoyer de la digue


Vérification Valeurs État
- Armature inf. arrière (Crosse): Minimum: 0 cm
Calculé: 0 cm Vérifiée
- Armature inf. avant (Crosse): Minimum: 22 cm
Calculé: 22 cm Vérifiée
- Armature sup. arrière (Crosse): Minimum: 0 cm
Calculé: 0 cm Vérifiée
- Armature sup. avant (Crosse): Minimum: 22 cm
Calculé: 22 cm Vérifiée
Enrobage:
- Inférieure:
Minimum: 4 cm
DTU 13.12. Article 2,54. Calculé: 5 cm Vérifiée
- Latéral:
Minimum: 5 cm
FASCICULE Nº62 - Titre V, Article B.4.1,3 Calculé: 8 cm Vérifiée
- Supérieure:
Minimum: 4 cm
DTU 13.12. Article 2,54. Calculé: 5 cm Vérifiée
Diamètre minimum:
Critère de CYPE Minimum: Ø10
- Armature transversale inférieure: Calculé: HA20 Vérifiée
- Armature longitudinale inférieure: Calculé: HA20 Vérifiée
- Armature transversale supérieure: Calculé: HA20 Vérifiée
- Armature longitudinale supérieure: Calculé: HA20 Vérifiée
Séparation maximale entre barres:
BAEL-91, Article A.4.5,33 Maximum: 25 cm
- Armature transversale inférieure: Calculé: 10 cm Vérifiée
- Armature transversale supérieure: Calculé: 10 cm Vérifiée
- Armature longitudinale inférieure: Calculé: 10 cm Vérifiée
- Armature longitudinale supérieure: Calculé: 10 cm Vérifiée
Séparation minimale entre barres:
Critère de CYPE Minimum: 10 cm
- Armature transversale inférieure: Calculé: 10 cm Vérifiée
- Armature transversale supérieure: Calculé: 10 cm Vérifiée
- Armature longitudinale inférieure: Calculé: 10 cm Vérifiée
- Armature longitudinale supérieure: Calculé: 10 cm Vérifiée
Pourcentage géométrique minimum: Minimum: 0.001
- Armature longitudinale inférieure:
FASCICULE Nº62 - Titre V, Article B.4.3 Calculé: 0.00299 Vérifiée

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DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

Référence: Vérifications géométriques et de résistance (Semelle filante): mur bajoyer de la digue


Vérification Valeurs État
- Armature transversale inférieure:
Critère de CYPE Calculé: 0.00299 Vérifiée
Pourcentage mécanique minimal: Calculé: 0.00299
- Armature longitudinale inférieure:
FASCICULE Nº62 - Titre V, Article B.4.3 Minimum: 0.00074 Vérifiée
- Armature transversale inférieure:
BAEL-91, Article A.4.2 Minimum: 0.00011 Vérifiée
Toutes les conditions sont vérifiées
Information additionnelle:
- Moment fléchissant défavorable dans la section de référence de l'arrière: 43.96 kN·m/m

e. Diguettes de protection
Réalisés en vue de canaliser les eaux vers le lit mineur, elles seront au nombre de 02 et15 m
de longueur chacune.

Désignation Unité Valeur


Hauteur des diguettes 𝑚 1,5
Pente de talus ½ / 1𝑉/2𝐻
Largeur en crête 𝑚 2
Largeur en base 𝑚 8
Longueur de la diguette 𝑚 20

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Annexe VII : Dimensionnement des déversoirs

I. Déversoirs trapézoïdal
I.1. Etude du laminage de crue
❖ Données de calcul :
➢ La charge sur le seuil déversant h[m] =0,8
➢ La largeur en crête du seuil b1[m]=1
➢ Le coefficient de débit m=f(h/b1) =0,34
➢ L’accélération de la pesanteur g(m/s²) =9,81

❖ Calcul de L1 sans tenir compte de l’effet de laminage


Formule Application numérique Résultat
Qmax 95,65
L1 = L1 = 88,76 𝑚
m ∗ h ∗ √2 ∗ g ∗ h 0,34 ∗ 0,8 ∗ √2 ∗ 9,81 ∗ 0,8

❖ Calcul de L en tenant compte de l’effet de laminage


L’effet de laminage est sous la forme d’un coefficient β. Il représente le rapport entre le débit
de crue et le débit évacué. Il est déterminé par sa lecture dans un abaque.

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Formules Application numériques Résultats


x01
x01 0,342 ∗ 9,81 ∗ 88,762 ∗ 95,65 ∗ (21378,57)3
= 19,78
m2 ∗ g ∗ L1 2 ∗ Qmax ∗ t m 3 750122,763
=
S3
𝑙𝑜𝑔10 (𝑋01 ) 𝑙𝑜𝑔10 (𝑋01 ) = 𝑙𝑜𝑔10 (19,78) 𝑙𝑜𝑔10 (𝑋01 ) = 1,3
→ β = 83 %
Qemax = β% ∗ Qmax Qemax = 0,83 ∗ 95,65 79,39 𝑚3 /𝑠
Qmax 95,65
L2 = L2 = 73,67 𝑚
m ∗ h ∗ √2 ∗ g ∗ h 0,34 ∗ 0,8 ∗ √2 ∗ 9,81 ∗ 0,8
x02
x02 0,342 ∗ 9,81 ∗ 73,672 ∗ 95,65 ∗ (21378,57)3
= 13,63
m2 ∗ g ∗ L2 2 ∗ Qmax ∗ t m 3 750122,763
=
S3
𝑙𝑜𝑔10 (𝑋02 ) 𝑙𝑜𝑔10 (𝑋02 ) = 𝑙𝑜𝑔10 (13,63) 𝑙𝑜𝑔10 (𝑋02 ) = 1,13
→ β = 81 %
Qemax = β% ∗ Qmax Qemax = 0,81 ∗ 95,65 77,48 𝑚3 /𝑠
Qmax 95,65
L3 = L2 = 51,45 𝑚
m ∗ h ∗ √2 ∗ g ∗ h 0,34 ∗ 0,8 ∗ √2 ∗ 9,81 ∗ 0,8
Continuer ainsi jusqu’à avoir une valeur constante de 𝑙𝑜𝑔10 (𝑋0 )

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𝐋𝒊 𝐱 𝟎𝐢 𝒍𝒐𝒈𝟏𝟎 (𝑿𝟎𝒊 ) 𝛃 𝐐𝐞𝐦𝐚𝐱


88,76 19,78 1,30 83,0% 79,39
73,67 13,63 1,13 81,0% 77,48
51,45 6,65 0,82 77,0% 73,65
48,91 6,01 0,78 75,0% 71,74
47,63 5,70 0,76 74,5% 71,26
47,32 5,62 0,75 74,2% 70,97
47,13 5,58 0,75 74,2% 70,97
47,13 5,58 0,75 74,2% 70,97
Nous retiendrons une longueur du déversoir de 48 m correspondant à un débit laminé de
71,26 m3/s.

I.2. Etude de la stabilité du déversoir


L’étude consistera à vérifier la résistance du déversoir avec une marge de sécurité suffisante,
aux actions déstabilisatrices dues essentiellement à la poussée de l’eau et aux sous-pressions.
Ainsi, nous vérifierons successivement les stabilités internes et externes ainsi que sa stabilité
au poinçonnement.
❖ Données de calcul

Afin de vérifier les conditions de stabilité nous considérons les valeurs suivantes :

Désignations Unités Valeurs


Largeur en crête 𝑚 1
Hauteur du déversoir 𝑚 3,5
Hauteur des sédiments 𝑚 1,6
Poids volumique du béton 𝑘𝑁/𝑚3 24
Poids volumique de l’eau 𝑘𝑁/𝑚3 10
Poids volumique de la terre 𝑘𝑁/𝑚3 18

❖ Les forces agissant sur le déversoir


➢ W : Poids propre du déversoir
➢ U : Pression hydrostatique interne
➢ Pe : Poussée hydrostatique externe
➢ Pt : Poussée des terres

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❖ Evaluation des forces agissant sur le déversoir


➢ Poids propres 𝐖

W = W1 + W2 H(b2 − b1 )
S1 = 𝑒𝑡 S2 = H ∗ b1 (b1 = 1)
2
W1 = γb ∗ S1
b2 − b1 = H ∗ tanα ⟹ b2 = 1 + H ∗ tanα
W2 = γb ∗ S2
H 2 tanα
γb = 24 𝑘𝑁/𝑚 3 ⟹ S1 = ; S2 = H
2
H 2 tanα
W = W1 + W2 = γb ∗ S1 + γb ∗ S2 = 24 ∗ + 24 ∗ 𝐻
2
⇒ 𝐖 = 𝟏𝟐𝐇 𝟐 𝐭𝐚𝐧𝛂 + 𝟐𝟒𝐇

➢ Pression hydrostatique externe Pe

Pe = Pe1 + Pe2
1
Or Pe1 = γw ∗ H 2 et Pe2 = γw ∗ H ∗ h
2

1
⇒ Pe = ∗ 10 ∗ 𝐻 2 + 10 ∗ 𝐻 ∗ 0,8 = 5 ∗ 𝐻 2 + 8 ∗ 𝐻
2
⇒ Pe = 𝟓𝐇 𝟐 + 𝟖𝐇
➢ Pression hydrostatique interne U

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U𝐵 = γw ∗ h = 10 ∗ 0,8 = 8 ;
U𝐴 + U𝐵 U𝐴 = γw ∗ (H + h) = 10 ∗ (H + 0,8) = 10 ∗ H + 8
U= ∗ b2
2
b2 = 1 + H ∗ tanα
1
⇒𝑈= ∗ (10 ∗ H + 8 + 8) ∗ (1 + H ∗ 𝑡𝑎𝑛𝛼)
2
⇒ 𝑼 = (𝟓 ∗ 𝑯𝟐 + 𝟖 ∗ 𝑯)𝒕𝒂𝒏𝜶 + 𝟓 ∗ 𝑯 + 𝟖

➢ Poussée des terres 𝐏𝐭

1 π φ 𝜋 𝜑
Pt = ∗ γséd ∗ Hsed 2 ∗ tan ( − ) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐾𝑎 = 𝑡𝑎𝑛 ( − ) = 0,33
2 4 2 4 2
1
𝑃𝑡 = ∗ 18 ∗ 1,62 ∗ 0,33
2

⟹ 𝑷𝒕 = 𝟕, 𝟔𝟎 𝒌𝑵

❖ Vérification de la stabilité
➢ Stabilité au glissement,
(𝑊−𝑈) × tan 𝜑
Elle est vérifiée si 𝐹𝐺 = 𝑃𝑒 +𝑃𝑡
≥ 1,2

16H + 10H 2 16 + 10H


[12H 2 tanα + 24H − ( 3 ) tanα − ( 3 )] ∗ 0,65
𝐹𝑔 = ≥ 1,2
5H 2 + 8H + 9,1

26 2 16 62 16
[( H − H) 𝑡𝑎𝑛𝛼 + H − ] ∗ 0,65
= 3 3 3 3 ≥ 1,2
5H2 + 8H + 9,1
⇒ (26H2 − 16H)tanα ≥ 27,69H2 − 17,69H + 30,40

27,69H2 − 17,69H + 66,40


⇒ tanα ≥
26H2 − 16H

−𝟏
𝟐𝟕, 𝟔𝟗𝐇𝟐 − 𝟏𝟕, 𝟔𝟗𝐇 + 𝟔𝟔, 𝟒𝟎
⇒ 𝛂 ≥ 𝐭𝐚𝐧 [ ]
𝟐𝟔𝐇𝟐 − 𝟏𝟔𝐇
27,69∗3,52 −17,69∗3,5+66,40
A.N. : α ≥ tan−1 [ ] = 57,02
26∗3,52 −16∗3,5

Pour que la stabilité au glissement soit vérifiée, il faut que 𝜶 ≥ 𝟓𝟕, 𝟎𝟐°

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DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

➢ Stabilité au renversement
∑ 𝑴/ (𝑾−𝑼)
La stabilité au renversent est vérifié si 𝑭𝑹 = ∑ 𝑴/ 𝑩(𝑷 ≥ 𝟏, 𝟓
𝑩 𝒆 +𝑷𝒕 )

• Le moment du poids propre

M/B (W) = M/B (W1 ) + M/B (W2 )


2 M/B (W2 ) = W2 ∗ (0,5 + H ∗ tan(α))
M/B (W1 ) = W1 ∗ ∗ H ∗ tan(α)
3
2 = 24H ∗ (0,5 + Htan(α))
= 12H 2 tan(α) ∗ ∗ Htan(α)
3
M/B (W2 ) = 12H + 24H 2 ∗ tan(α)
M/B (W1 ) = 8 ∗ H 3 ∗ tan2 (α)

⇒ 𝐌/𝐁 (𝐖) = 𝟖 ∗ 𝐇 𝟑 ∗ 𝐭𝐚𝐧𝟐 (𝛂) + 𝟐𝟒 ∗ 𝐇 𝟐 ∗ 𝐭𝐚𝐧(𝛂) + 𝟏𝟐 ∗ 𝐇

• Le moment des sous pressions U


b2 1+H∗tanα 2 2
M/B (U) = U1 ∗ d1 + U2 ∗ d2 𝑎𝑣𝑒𝑐 d1 = 2
= et d2 = b2 = ∗ (1 + H ∗ 𝑡𝑎𝑛𝛼)
2 3 3
1 1
On a U1 = γw ∗ h ∗ b2 ; Et U2 = γw × 2 (H ∗ b2 ) = 2 ∗ γw × H × (1 + H ∗ 𝑡𝑎𝑛𝛼) = 5H + 5H2 𝑡𝑎𝑛𝛼

Moment de U1
1
𝑀/𝐵 (U1 ) = (8 + 8 ∗ H ∗ tanα) ∗ ∗ (1 + H ∗ tanα)
2
⇒ 𝑀/𝐵 (𝐔𝟏 ) = 𝟒 ∗ 𝐇 𝟐 ∗ 𝒕𝒂𝒏𝟐 α + 8 ∗ H ∗ tanα + 4

Moment de U2
2
𝑀/𝐵 (U2 ) = [5𝐻 + 5 ∗ 𝐻 2 ∗ tanα] ∗ ∗ (1 + H ∗ 𝑡𝑎𝑛𝛼)
3
10
⇒ 𝑀/𝐵 (𝐔𝟐 ) = ∗ (𝐻3 ∗ tan2 𝛼 + 2 ∗ 𝐻2 ∗ 𝑡𝑎𝑛𝛼 + 𝐻)
3
• Le moment de la pression hydrostatique externe (Pe)

1 1 1 1
𝑀/𝐵 (𝑃𝑒 ) = 𝑃𝑒1 ∗ ∗ H + 𝑃𝑒2 ∗ ∗ H = ∗ γw ∗ h ∗ H + ∗ γw ∗ 𝐻 2
3 2 3 2
𝟓
⇒ 𝑀/𝐵 (𝑷𝒆 ) = ∗ 𝐇𝟑 + 𝟒 ∗ 𝐇𝟐
𝟑
• Le moment des poussées des terres (Pt)

1 7,6
M/B (Pt ) = Pt ∗ ∗ hséd. = ∗ hséd. ⇒ 𝐌/𝐁 (𝐏𝐭 ) = 𝟐, 𝟓𝟑 ∗ 𝐡𝐬é𝐝.
3 3
➢ Vérification de la non fissuration

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𝑏
La condition de non fissuration est satisfaite si la règle du tiers central est vérifiée|𝑒| ≤
6

𝑃𝑒 + 𝑃𝑡 b2
𝑒 = 𝑥𝐺𝑜𝑢 + 𝑦𝐺𝑜𝑢 ∗ −
𝑊−𝑈 2
𝐻2 1
1+ ∗𝑡𝑎𝑛2 (𝛼)+𝐻∗𝑡𝑎𝑛(𝛼) 𝐻𝑟 + ∗H3 ∗𝑡𝑎𝑛(𝛼)
Or 𝑥𝐺𝑜𝑢 = 3
2+𝐻∗𝑡𝑎𝑛(𝛼)
= 2,4 𝑚 𝑒𝑡 𝑦𝐺𝑜𝑢 = 3
= 1,31 𝑚
2+H∗𝑡𝑎𝑛(𝛼)

➢ Vérification de la non rupture

La non rupture est vérifiée si :


𝑊−𝑈 6∗|𝑒|
𝜎𝑚𝑎𝑥 ≤ 𝜎𝑙𝑖𝑚,𝑏é𝑡𝑜𝑛 Avec 𝜎𝑚𝑎𝑥 = ( ) ∗ (1 − )
𝑏 𝑏

218,555 6 ∗ 0,55
𝜎𝑚𝑎𝑥 = ( ) ∗ (1 − ) = 30,97 𝐾𝑃𝑎 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑂, 031 𝑀𝑃𝑎
7,1 7,1

𝜎𝑙𝑖𝑚,𝑏é𝑡𝑜𝑛 = 0,3 ∗ 𝑓𝑐28 ⇒ 𝜎𝑙𝑖𝑚,𝑏é𝑡𝑜𝑛 = 0,3 ∗ 20 = 6 𝑀𝑃𝑎

❖ Bilan de calcul des forces

Forces Forces (𝒌𝑵/𝒎𝒍) Moment 𝒌𝑵. 𝒎/𝒎𝒍


Poids propre 𝑊 338,61 1580,22
Poussée hydrostatique externe 𝑃𝑒 89,25 104,13
Poussée hydrostatique interne 𝑈 180,09 781,36
Poussée des terres 𝑃𝑡 7,60 4,06
Forces verticales 𝑊−𝑈 158,53 /
Forces horizontales 𝑃𝑡 + 𝑃𝑒 96,85 /
Moments stabilisants M/B (W − U) / 599,36
Moments renversants M/B (𝑃𝑡 + 𝑃𝑒 ) / 124,51

❖ Vérification de la stabilité

Désignation Symbole Référence Calculé Observation


Facteur de sécurité au renversement FR 1,5 4,81 OK
Facteur de sécurité au glissement Fg 1,2 2,83 OK
Condition de non-fissuration Règle du tiers central
L’excentricité 𝑒 b2 0,32 OK
|e| ≤
La largeur en base sur six b2 / 6 6 1,18
Condition de non rupture
La contrainte en maximale 𝜎𝑚𝑎𝑥 0,022 MPa OK
𝜎𝑚𝑎𝑥 ≤ 𝜎𝑙𝑖𝑚,𝑏
La contrainte limite du béton 𝜎𝑙𝑖𝑚,𝑏 6 MPa

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DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

❖ Stabilité au poinçonnement

N=W−U N = 158,53KN/ml
Contrainte
Equation choisie car
normale N 6∗e
maximum δmax = ∗ (1 + ) B δmax = 22 kPa
B B 0<e<
6
Nq = eπ tan φ ∗ tan2 (45
φ Nq = 3.31
+ )
2
φ = 12.4° Ny = 1,06
Ny = 2 ∗ tan φ ∗ (Nq − 1)
Contrainte
admissible (Nq − 1)
Nc = Nc = 10,04
du sol tan φ
1
q adm = ∗ γ ∗ B ∗ Ny + C
2 γ = 17,4 kN/m3 q adm = 452 kPa
∗ NC + γ ∗ D
∗ Nq

II. Déversoir bec-de-canard


II.1. Laminage de crue

❖ Données de calcul :
➢ La charge sur le seuil déversant h[m] =0,8 ;
➢ Le coefficient de débit est 𝑚 = 0,40 pour un seuil de section rectangulaire ;
➢ L’accélération de la pesanteur g[m/s²] =9,81.

❖ Calcul de 𝑳
La longueur du seuil subit une loi de débit de seuil dénoyé 𝑄 = 𝑚𝑓𝑖𝑐𝑡𝑖𝑓 ∗ 𝑙𝑓𝑖𝑐𝑡𝑖𝑓 ∗ √2 ∗ 𝑔 ∗ ℎ3/2

➢ Q : débit en m3 /s ;
➢ mfictif : coefficient de débit fictif du seuil mfictif = 2 ∗ m ;
Lréelle
➢ Lfictif : longueur déversante fictive en mètre Lfictif = ;
2

𝑚𝑓𝑖𝑐𝑡𝑖𝑓 ∗ 𝑙𝑓𝑖𝑐𝑡𝑖𝑓 est équivalent à 𝑚 ∗ 𝑙 par conséquent, il donne les mêmes résultats et permet
d’utiliser la longueur fictive comme longueur du boîtier pendant le calcul de la ligne d’eau à la
sortie du déversoir.
La longueur du boitier sera donc

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𝐿𝑟é𝑒𝑙𝑙𝑒 48
𝐿𝑓𝑖𝑐𝑡𝑖𝑓 = = = 24 𝑚
2 2
II.2. Calculs hydrauliques
Les calculs hydrauliques sont faits avec des paramètres réalistes, qui recherche à optimiser
l’utilisation de l’ouvrage. Ainsi, ces calculs sont faits avec une longueur de déversoir de 24 m
et une charge sur le déversoir de 0,8 m.
❖ Paramètres fixés
➢ La revanche est prise égal à 0,8 m
➢ Pente du talus du barrage amont et aval est de 1/2,5

❖ Calcul du débit laminé

Pour une longueur du déversoir de 48 m, nous avons un débit laminé de 71,26 m3/s.
𝑄 71,26
Débit unitaire sera donc 𝑞 = = = 1,48 𝑚3 /𝑠
𝐿 48

Pour une longueur déversante de 24 m, on a 𝑄 = 1,48 ∗ 24 = 35,63 𝑚3 /𝑠

𝑸 = 𝟑𝟓, 𝟔𝟑 𝒎𝟑 /𝒔
❖ Dimensions du boîtier

Nous fixons une largeur du boîtier 𝑙 = 7 𝑚


Ce qui nous permet d’avoir comme longueur de l’entonnement latéral
𝐿−𝑙𝑐 (24−7)
𝐿𝑏𝑜î𝑡𝑖𝑒𝑟 = = = 8,5 𝑚
2 2

La profondeur du boîtier est déterminée comme suite


2 2
3 3
𝑄 35,63
𝑦𝑐 = ( 1 ) =( 1 ) =1,38
𝑙∗𝑔2 7∗9,812

Prendre 𝑦𝑐 = 1,5 𝑚

Longueur de l’entonnement Largeur frontale du déversoir Profondeur


latéral
𝐿𝑏𝑜î𝑡𝑖𝑒𝑟 = 8,5 𝑚 𝑙𝑏𝑜î𝑡𝑖𝑒𝑟 = 7 𝑚 𝑦𝑐 = 1,5 𝑚

❖ Remblai sous le déversoir


➢ Hauteur du remblai : 𝐻 = 3,5 𝑚
➢ Largeur au sommet 𝑙𝑠 = 𝑙𝑐(𝐻𝑟 ) + 𝐿𝑏𝑜î𝑡𝑖𝑒𝑟 + 0,5
𝑙𝑓 = 𝑙𝑐(𝐻𝑟 ) + 2 ∗ 𝑚 ∗ 𝐻𝑟

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⟹ 𝑙𝑐(𝐻𝑟 ) = 𝑙𝑓 − 2 ∗ 𝑚 ∗ 𝐻𝑟 = 29,3 − 2 ∗ 2,5 ∗ 3,5 = 11,8 𝑚


𝑙𝑠 = 11,8 + 8,5 + 0,5 = 𝟐𝟎, 𝟖 𝒎
➢ Largeur en base : 𝑙𝑏 = 𝑙𝑠 + (𝑙𝑓 − 𝑙𝑐(𝐻𝑟 )) = 20,8 + (29,3 − 11,8) = 𝟑𝟖, 𝟑 𝒎
❖ Dimensions du coursier

Le coursier fait suite au chenal et conduit l’eau au thalweg. Il est construit en béton et il est
fortement conseillé de lui donner une section rectangulaire, ce qui assure un écoulement
régulier. Il sera de pente forte (écoulement torrentiel) permettant ainsi à l’eau de rattraper la
différence de côte entre le niveau de la retenue et le lit de la rivière aval.

La largeur du coursier est égale à la largeur du boîtier donc 𝑙𝑐𝑜𝑢𝑟 = 𝑙𝑏𝑜î𝑡𝑖𝑒𝑟 = 7 𝑚


La profondeur du coursier est déterminée par itération à l’aide de la formule de Manning –
2⁄
Strickler suivante Q = K s ∗ 𝑆 ∗ R 3 ∗ √I

Désignation Formules Valeurs


Largeur du coursier l (m) 𝑙𝑐𝑜𝑢𝑟 7
Débit Qe débit évacué par le
Q = m × (2𝑔)1/2 × 𝑙𝑐𝑜𝑢𝑟 × ℎ3/2 7,54
déversoir (m3/s)
Coefficient de rugosité de
Ks 70
Manning Strickler
Surface mouillée S (m2) S = L × 𝑌𝑛 7,00
𝑆
Rayon hydraulique R (m) R= 0,95
𝐿 + 2𝑌𝑛
Pente du chenal I (m/m) 0,07

Profondeur normale Yn (m) Par itération 0,18


𝑄 2/3
Profondeur critique Yc (m) 𝑌𝑐 = 0.47 × ( ) 0,49
𝐿
Revanche Re (m) 0,49
Profondeur totale (m) 0,67
Profondeur retenue (m) 1,00
1,08
Vitesse (m/s)

II.3. Dimensionnement des ouvrages


a. Dimensionnement du boîtier

Nous considérons que le bec du canard est un mur de soutènement de longueur 24 m. Son
dimensionnement est fait à l’aide du logiciel CYPE 2016.

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❖ Géométrie

MUR
Hauteur : 1.50 m
Épaisseur supérieure : Avant : 12.5 cm / Arrière : 12.5
cm
Épaisseur inférieure : Avant : 12.5 cm / Arrière : 12.5
cm
SEMELLE FILANTE
Sans patin
Épaisseur/Hauteur : 60 cm
Talon : 120.0 cm
Béton de propreté : 10 cm

❖ Description du ferraillage
COURONNEMENT
Armature supérieure : 2HA12
Ancrage avant / arrière : 15 / 15 cm
TRONÇONS
Avant Arrière
Num.
Vertical Horizontal Vertical Horizontal
1 HA12e=10 HA12e=10 HA12e=10 HA12e=10
Recouvrement : 0.4 m Recouvrement : 0.65 m
SEMELLE SUPERFICIELLE
Armature Longitudinal Transversal
Supérieure HA20e=10 HA20e=10 Crosse Avant / Arrière : 22 / - cm
Inférieure HA20e=10 HA20e=10 Crosse avant / arrière : 22 / - cm
Longueur d'ancrage courbe en amorce : 30 cm

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❖ Notes de calcul

Vérification
Référence : Vérifications géométriques et de résistance (Mur) :
Vérification Valeurs État
Vérification au cisaillement en amorce du mur :
Maximum : 531 kN/m
Critère de CYPE Calculé : 14.8 kN/m Vérifiée
Épaisseur minimale du tronçon :
Critère du SETRA "Les ouvrages de soutènement : Guide de conception Minimum : 15 cm
générale" Calculé: 25 cm Vérifiée
Séparation libre minimale des armatures horizontales:
BAEL-91, Article A.7.2,5 Minimum: 4.5 cm
- Arrière: Calculé: 8.8 cm Vérifiée
- Avant: Calculé: 8.8 cm Vérifiée
Séparation maximale des armatures horizontales:
BAEL-91, Article A.4.5,33 Maximum: 25 cm
- Arrière: Calculé: 10 cm Vérifiée
- Avant: Calculé: 10 cm Vérifiée

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Référence : Vérifications géométriques et de résistance (Mur) :


Vérification Valeurs État
Pourcentage géométrique horizontal minimum par face:
BAEL-91, Article SETRA 3.4.3 Minimum : 0.0015
- Arrière (2.00 m): Calculé: 0.00452 Vérifiée
- Avant (2.00 m): Calculé: 0.00452 Vérifiée
Pourcentage mécanique horizontal minimum par face:
Article A.8.2,41 de la norme BAEL-91 Minimum: 0.00113
- Arrière: Calculé: 0.00452 Vérifiée
- Avant: Calculé: 0.00452 Vérifiée
Pourcentage géométrique vertical minimum sur la face tendue:
- Arrière (2.00 m):
Minimum: 0.001
BAEL-91, Article B.6.4 Calculé: 0.00452 Vérifiée
Pourcentage mécanique vertical minimum sur la face tendue:
- Arrière (2.00 m):
Minimum: 0.00082
BAEL-91, Article A.4.2, 1 Calculé: 0.00452 Vérifiée
Pourcentage géométrique vertical minimum sur la face comprimée:
- Avant (2.00 m):
Minimum: 0.001
Article A.8.1,21 de la norme BAEL-91 Calculé: 0.00452 Vérifiée
Section minimale des armatures verticales de la face comprimée:
- Avant (2.00 m):
Minimum: 4 cm²/m
BAEL-91, Article A.8.1,21 Calculé: 11.31 cm²/m Vérifiée
Pourcentage géométrique maximum d'armature verticale total:
- (3.50 m):
Maximum: 0.05
Article A.8.1,21 de la norme BAEL-91 Calculé: 0.00904 Vérifiée
Séparation libre minimale des armatures verticales:
BAEL-91, Article A.7.2,5 Minimum: 3 cm
- Arrière: Calculé: 7.6 cm Vérifiée
- Avant: Calculé: 7.6 cm Vérifiée
Séparation maximale entre barres:
BAEL-91, Article A.4.5,33 Maximum: 25 cm
- Armature verticale Arrière: Calculé: 10 cm Vérifiée
- Armature verticale Avant: Calculé: 10 cm Vérifiée
Diamètre minimal des armatures horizontales:
Minimum: 0.6 cm
BAEL-91, Article A.4.5,3 Calculé: 1.2 cm Vérifiée
Diamètre minimal des armatures verticales:
Minimum: 0.6 cm
BAEL-91, Article A.4.5,3 Calculé: 1.2 cm Vérifiée

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Référence : Vérifications géométriques et de résistance (Mur) :


Vérification Valeurs État
Vérification sous flexion composée:
Vérification réalisée par unité de longueur de mur Vérifiée
Vérification à l'effort tranchant:
Maximum: 199.7 kN/m
BAEL-91, Article A.5.2,2 Calculé: 10.9 kN/m Vérifiée
Vérification de la fissuration par contraintes dans les barres:
Maximum: 250 MPa
BAEL-91, Article A.4.5,3 Calculé: 21.9842 MPa Vérifiée
Longueur de recouvrement:
BAEL-91, Article A.6.1,2
- Base arrière: Minimum: 0.61 m
Calculé: 0.65 m Vérifiée
- Base avant: Minimum: 0.37 m
Calculé: 0.4 m Vérifiée
Vérification de l'ancrage de l'armature de base en couronnement:
Critère de CYPE Calculé: 15 cm
- Arrière: Minimum: 15 cm Vérifiée
- Avant: Minimum: 0 cm Vérifiée
Section minimale longitudinale face supérieure poutre de couronnement:
Minimum: 2.2 cm²
Critère de CYPE Calculé: 2.2 cm² Vérifiée
Toutes les conditions sont vérifiées
Information additionnelle:
- Cote de la section de relation minimale 'pourcentage horizontal / pourcentage vertical' Arrière: 2.00 m
- Cote de la section de relation minimale 'pourcentage horizontal / pourcentage vertical' Avant: 2.00 m
- Section critique en flexion composée: Cote: 2.00 m, Md: 7.45 kN·m/m, Nd: 9.20 kN/m, Vd: 14.90 kN/m,
Contrainte maximale de l'acier: 31.039 MPa
- Section critique sous effort tranchant: Cote: 2.21 m
Référence: Vérifications géométriques et de résistance (Semelle filante):
Vérification Valeurs État
Vérification de la stabilité:
Valeur introduite par l'utilisateur.
- Coefficient de sécurité au renversement: Minimum: 1.8
Calculé: 1.88 Vérifiée
- Coefficient de sécurité au glissement: Minimum: 1.5
Calculé: 1.83 Vérifiée
Épaisseur minimale:
- Semelle superficielle:
Minimum: 15 cm
Critère de CYPE Calculé: 60 cm Vérifiée
Contraintes appliquées au sol:
Valeur introduite par l'utilisateur.

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Référence: Vérifications géométriques et de résistance (Semelle filante):


Vérification Valeurs État
- Contrainte moyenne: Maximum: 0.2 MPa
Calculé: 0.0301 MPa Vérifiée
- Contrainte maximale: Maximum: 0.25 MPa
Calculé: 0.0946 MPa Vérifiée
Flexion dans la semelle:
Vérification basée sur des critères résistants Calculé: 31.41 cm²/m
- Armature sup. arrière: Minimum: 0.79 cm²/m Vérifiée
- Armature inf. arrière: Minimum: 0 cm²/m Vérifiée
Effort tranchant:
- Arrière:
Maximum: 513.3 kN/m
BAEL-91, Article A.5.2,2 Calculé: 21.5 kN/m Vérifiée
Longueur d'ancrage:
BAEL-91, Article A.6.1,2
- Attentes arrière: Minimum: 12 cm
Calculé: 51 cm Vérifiée
- Attentes avant: Minimum: 12 cm
Calculé: 51 cm Vérifiée
- Armature inf. arrière (Crosse): Minimum: 0 cm
Calculé: 0 cm Vérifiée
- Armature inf. avant (Crosse): Minimum: 22 cm
Calculé: 22 cm Vérifiée
- Armature sup. arrière (Crosse): Minimum: 0 cm
Calculé: 0 cm Vérifiée
- Armature sup. avant (Crosse): Minimum: 22 cm
Calculé: 22 cm Vérifiée
Enrobage:
- Inférieure:
Minimum: 4 cm
DTU 13.12. Article 2,54. Calculé: 5 cm Vérifiée
- Latéral:
Minimum: 5 cm
FASCICULE Nº62 - Titre V, Article B.4.1,3 Calculé: 7 cm Vérifiée
- Supérieure:
Minimum: 4 cm
DTU 13.12. Article 2,54. Calculé: 5 cm Vérifiée
Diamètre minimum:
Critère de CYPE Minimum: Ø10
- Armature transversale inférieure: Calculé: HA20 Vérifiée
- Armature longitudinale inférieure: Calculé: HA20 Vérifiée
- Armature transversale supérieure: Calculé: HA20 Vérifiée
- Armature longitudinale supérieure: Calculé: HA20 Vérifiée

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Référence: Vérifications géométriques et de résistance (Semelle filante):


Vérification Valeurs État
Séparation maximale entre barres:
BAEL-91, Article A.4.5,33 Maximum: 25 cm
- Armature transversale inférieure: Calculé: 10 cm Vérifiée
- Armature transversale supérieure: Calculé: 10 cm Vérifiée
- Armature longitudinale inférieure: Calculé: 10 cm Vérifiée
- Armature longitudinale supérieure: Calculé: 10 cm Vérifiée
Séparation minimale entre barres:
Critère de CYPE Minimum: 10 cm
- Armature transversale inférieure: Calculé: 10 cm Vérifiée
- Armature transversale supérieure: Calculé: 10 cm Vérifiée
- Armature longitudinale inférieure: Calculé: 10 cm Vérifiée
- Armature longitudinale supérieure: Calculé: 10 cm Vérifiée
Pourcentage géométrique minimum: Calculé: 0.00523
- Armature longitudinale supérieure:
FASCICULE Nº62 - Titre V, Article B.4.3 Minimum: 0.0005 Vérifiée
- Armature transversale supérieure:
Critère de CYPE Minimum: 0.001 Vérifiée
Pourcentage mécanique minimal: Calculé: 0.00523
- Armature longitudinale supérieure:
FASCICULE Nº62 - Titre V, Article B.4.3 Minimum: 0.0013 Vérifiée
- Armature transversale supérieure:
BAEL-91, Article A.4.2 Minimum: 0.00015 Vérifiée
Toutes les conditions sont vérifiées
Information additionnelle :
- Moment fléchissant défavorable dans la section de référence de l’arrière : 18.28 kN·m/m

b. Dimensionnement du radier
➢ Hypothèses de calculs
❖ Béton
• Résistance en compression : 𝑓𝑐28 = 20 𝑀𝑃𝑎
• Résistance en traction : 𝑓𝑡28 = 0.6 + 0.06𝑓𝑐28 = 1,8 𝑀𝑃𝑎
0.85𝑓𝑐28 0,85 × 0
𝜎𝑏𝑐 = = = 11,33𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑏 1,5
• Contrainte admissible du béton en compression à L’ELS :
𝜎̅𝑏𝑐 = 0,6 × 𝑓𝑐28 = 0,6 × 20 = 12𝑀𝑃𝑎
• Poids volumique du béton
❖ Acier

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• Nuance : Acier a Haute Adhérence (HA) : 𝑓𝑒 𝐸500


• Limite d’élasticité : 𝑓𝑒 = 500 𝑀𝑃𝑎
𝑓𝑒 500
• Contrainte de calcul de l’acier : 𝜎̅𝑠 = = = 434.78𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑠 1.15
• Fissuration très préjudiciable :
𝑛𝑓𝑡28
𝜎̅𝑠𝑡 = 𝑚𝑖𝑛 {𝑎√ + 𝛽𝑛 ; 0.5𝑓𝑒 ; 90√𝑛𝑓𝑡28 }
∅𝑠

❖ Remblai
• Poids volumique du remblai 𝛾𝑟 = 17,4 𝑘𝑁/𝑚3
• Coefficient de cohésion 𝐶 = 46,3 𝑘𝑃𝑎
• Angle de frottement 𝜑 = 12,4°
• Capacité portante du sol 0,451 𝑀𝑃𝑎

➢ Calcul des sections d’acier

Hypothèse : Il s’agit d’un radier désolidarisé des parois


0,75∗𝜇∗𝑔∗𝐿
𝐴𝑠 = où
𝑓𝑒

• 𝑔 = 𝛾𝑏 ∗ 𝑒 = 24 ∗ 0,4 = 12 𝑘𝑁/𝑚2 est le poids propre du radier par unité de surface


• μ = 1,5 (ou 0,2 pour un film polyane sur un filtre de sable) est le coefficient de
frottement béton sol

0,75 ∗ 1,5 ∗ 12 ∗ 0,05


𝐴𝑠 = = 1,35 ∗ 10−3 𝑚2
500
𝑨𝒔 = 𝟏𝟑, 𝟓 𝒄𝒎𝟐
𝑒 > 15𝑐𝑚 donc As est à répartir sur 2 nappes
𝐴𝑠 13,5
𝐴𝑠1 = 𝐴𝑠2 = = = 6,75𝒄𝒎𝟐
2 2
Choix des aciers
Nous prendrons donc 𝟔 𝑯𝑨𝟏𝟐 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑖𝑠𝑎𝑛𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝟔, 𝟕𝟗𝒄𝒎𝟐 par unité de largeur et
par nappe

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Annexe VIII : Analyse de l’étude d’impact environnemental

❖ Critère d’évaluation des impacts

Critère Catégorie Description


Ponctuelle Au niveau du site du projet
Portée ou influence
Locale A moins de 10 km du site du projet
spatiale de l’impact
Régionale A plus de 10 km du site du projet
Effets mineurs n’affectant pas les fonctions naturelles de
Faible l’écosystème ou impact légèrement positif ou négatif sur
les conditions socio-économiques de base.
Altération négative modérée des fonctions naturelles de
Intensité de l’impact Moyenne l’écosystème ou impact modérément positif ou négatif
sur les conditions socio-économiques de base.
Altération importante des fonctions naturelles de
Forte l’écosystème ou impact considérablement positif ou
négatif sur les conditions socio-économiques de base.
Court terme Inférieur à 1 an
Durée de l’impact Moyen terme Entre 1 et 10 ans
Long terme Supérieur à 10 ans
Source : ADEOSSI, 2018

❖ Critères d’appréciation de l’importance des impacts


Critère
Description
d’importance
Dommages irréparables sur les systèmes écologiques. Dégradation des
Majeur milieux récepteurs ou impact très positif sur l’environnement
socioéconomique
Dommages réparables sur les systèmes écologiques. Dégradation partielle
Modérée des milieux récepteurs ou impact relativement positif sur l’environnement
socio-économique
Dommages observés sans toutefois affecter les milieux récepteurs ou
Mineur
impact mineur sur l’environnement socio-économique.
Source : ADEOSSI, 2018

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❖ Grilles d’analyse des impacts selon la « Matrice de FECTEAU »


Intensité de Étendue de Importance de
Durée de l’impact
l’impact l’impact l’impact
Longue = Permanente Majeure
Régionale Moyenne Majeure
Courte = Temporaire Majeure
Longue = Permanente Majeure
Locale Moyenne Moyenne
Courte = Temporaire Moyenne
Forte = Majeure =
Longue = Permanente Majeure
élevée
Ponctuelle Moyenne Moyenne
Courte= Temporaire Mineure
Longue = Permanente Majeure
Régionale Moyenne Moyenne
Courte = Temporaire Moyenne
Longue = Permanente Moyenne
Locale Moyenne Moyenne
Courte = Temporaire Moyenne
Moyenne =
Longue = Permanente Moyenne
modérée
Ponctuelle Moyenne Moyenne
Courte= Temporaire Mineure
Longue = Permanente Majeure
Régionale Moyenne Moyenne
Courte = Temporaire Mineure
Longue = Permanente Moyenne
Locale Moyenne Moyenne
Faible
Courte = Temporaire Mineure
Ponctuelle Longue = Permanente Mineure
Source : ADEOSSI, 2018

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❖ Identification des activités sources d’impacts en phase préparatoire, de construction et d’exploitation du projet

Désignations Milieux physiques Milieux socio-économique

Récepteurs d’impact

Conditions de vies et
Espace agro pastoral

Habitations et autres

Organisation sociale
Eau de surface et
Ambiance sonore

Santé publique et
Qualité de l’ air

Faune et habitat

économiques

Foncier rural
artisanales et

bien-être des
souterraine

populations

vulnérables
Végétation

culturelles
sécuritaire

Personnes
Activités
Emploi

biens
Sol
Sources d’impact
Défrichement et dessouchage des emprises N N O N N N N P O O N O O O O
Préparatoire Dépôt des déchets issus du défrichement et du dessouchage O O O O O O O P P O N O P O O
Installation de chantier et de base-vie O O O N N N N P P O O O O O N
Présence de la main d’œuvre O O O O N N O P P O N O P O N
Transport et circulation de main d’œuvre, machinerie et
N N O N N N N O P O O O N O O
matériaux
Déversement d’huiles et lubrifiants usés O O N N N N N O O O N O O O O
Travaux Scarification ou ripage N N O N N N N O O O N O O O O
Construction/ mise en place du réseau d’irrigation N N O N N N N P P O P O O O O
Exploitation de zones d’emprunts de sol limono-argileux N N O N O N N P P O N O O O O
Plantation d’arbres de compensation O O O P P P P P P O P O P P O
Arrêt temporaire des activités agricoles sur le site O O O O O O O N N O N O N N O
Circulation de véhicules de maintenance et de suivi N N O N N N N O P O O O N O O
Entretien des équipements courants N O N N O N N O O O N O N O O
Exploitation Entretien des aménagements N O O N N N O O O O O O O O O
Utilisation des intrants (pesticides, engrais, etc.) N O N N N N N O O O N O N O O
Accès limité aux ressources fourragères du site O O O O P N O O O O N O O O O

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ETUDE COMPARATIVE ENTRE UN DEVERSOIR TRAPEZOÏDALE ET UN DEVERSOIR BEC DE CANARD : CAS
DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

Désignations Milieux physiques Milieux socio-économique

Récepteurs d’impact

Conditions de vies et bien-être des


Activités économiques artisanales
Eau de surface et souterraine

Santé publique et sécuritaire

Habitations et autres biens

Personnes vulnérables
Espace agro pastoral

Organisation sociale
Ambiance sonore
Qualité de l’ air

Faune et habitat

Foncier rural
et culturelles

populations
Végétation

Emploi
Sol
Sources d’impact

Cessation de la production maraichère et du riz O O O O O O O N N N O O N N N

Fermeture Construction du site O O N N N N O P P P P O P P P

Restitution du site aux anciens propriétaires O O O O O O O O O O O O O O O

Légende : O : négligeable ; N : négatif ; P : positif

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DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

❖ Analyse des impacts en phase préparatoire, d’aménagement et d’exploitation

Valeur de la Importance relative


Importance
Phase du projet Nature des impacts Nature Intensité Etendue Durée composante ou gravité de
absolue
touchée l’impact
Destruction de la végétation Négative Forte Locale Longue Forte Moyenne Moyenne
Perte des espèces ethnobotaniques (pharmacopée et de
Négative Moyenne Ponctuelle Moyenne Moyenne Moyenne Mineure
Préparatoire PFNL)
Dépravation des mœurs (violence sur les personnes
Négative Moyenne Ponctuelle Moyenne Moyenne Moyenne Mineure
vulnérables) et fragilisation de la cohésion sociale
Pollution de l’air Négative Moyenne Locale Courte Moyenne Faible Mineure
Nuisances sonores Négative Faible Locale Longue Faible Faible Mineure
Pollution des eaux Négative Moyenne Locale Longue Moyenne Moyenne Moyenne
Pollution des sols Négative Moyenne Locale Longue Moyenne Moyenne Moyenne
Destruction de la faune Négative Forte Locale Longue Forte Moyenne Moyenne
Accidents de travail et sécurité des employés Négative Faible Locale Longue Faible Forte Moyenne
Risque de maladies (paludisme, MST…,) Négative Forte Régionale Longue Forte Moyenne Moyenne
Aménagement
Risques de conflits sociaux dû à la répartition des
Négative Forte Régionale Longue Forte Moyenne Moyenne
parcelles
Risque de dépravation des mœurs Négative Faible Locale Longue Faible Forte Moyenne
Perturbation de la mobilité de la zone du projet Négative Faible Locale Longue Faible Moyenne Mineur
Interruption des activités agricoles Négative Faible Locale Longue Faible Moyenne Mineur
Création d’emplois Positive Forte Régionale Longue Forte Forte Forte
Développement des activités économiques connexes Positive Forte Régionale Longue Forte Forte Forte
Pollution de l’air Négative Moyenne Locale Courte Moyenne Faible Mineur
Propagation de maladies hydriques Négative Forte Régionale Longue Forte Forte Forte
Accidents de travail et sécurité des exploitants Négative Faible Locale Longue Faible Forte Moyenne
Développement des activités économiques connexes Positive Forte Régionale Longue Forte Forte Forte
Exploitation
Valeur de la Importance relative ou
Importance
Nature des impacts Nature Intensité Etendue Durée composante gravité de l’impact
absolue
touchée
Augmentation des sources de revenus Positive Forte Régionale Longue Forte Forte Forte

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❖ Plan de gestion environnemental et social

➢ Mesure de bonification

Activité source Composante du


Phase du projet Impact potentiel Mesures de bonification
d’impact milieu affecté

Dessouchage des Permettre à la population de disposer


Disponibilité du bois de feu et de service pour
PREPARATOIRE emprises et dépôt des Humain du bois et des déchets issus du
les ménages
déchets dessouchage

Renforcement des capacités en Former les producteurs sur les


l’aménagement de barrages et de périmètres méthodes d’aménagements
Emploie main d’œuvre
AMENAGEMENT Humain Opportunités d’emplois Prioriser la main d’œuvre locale
locale pour aménagement
Responsabilisation des habitants pour la Sensibiliser les producteurs à la bonne
gestion du barrage gestion du barrage.

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➢ Mesure d’atténuation des impacts environnementaux négatifs

Composante du milieu
Phase du projet Activités/Sources d’impact Impacts environnementaux Mesures d’atténuation des impacts environnementaux
récepteur

Dégradation temporaire et locale de la Exiger les visites techniques du tracteur


Mouvements des engins et
Air qualité de l’air et pollution Réaliser le ripage dès les premières pluies
autres matériels de chantier
atmosphérique
PREPARATOIRE
Sensibiliser la main d’œuvre extérieur sur la gestion des
Installation de chantier et de
Sol et paysage Production de déchets déchets
base-vie
Mettre en place des bacs à ordures

Exiger la visite technique des engins avant le démarrage


Circulation des engins et
Air Pollution atmosphérique des travaux
autres matériels
Réguler les déplacements et la vitesse des engins.

Exiger la visite technique des engins avant le démarrage


Déversement accidentel ou Pollution des eaux et habitat de
Eau des travaux ;
fuite d’hydrocarbures microorganismes des zones humides
AMENAGEMENT Mettre en place de bacs de récupérations.

Mettre en place un plan de reboisement ;


Destruction habitat (microorganisme,
Scarification ou ripage Sol Mettre en place de mesures de conservation des eaux et
oiseaux, reptile, lièvre…)
des sols (CES).

Exploitation de zones
Sol Dégradation du sol Mettre en place de mesures de CES
d’emprunts

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➢ Mesure d’atténuation des impacts sociaux négatifs

Composante du
Activités/ Sources
Phase du projet milieu Impact sociaux Mesures d’atténuation des impacts sociaux
d’impact
récepteur

Réaliser des reboisements compensatoires


Défrichement et Perte d’espèces ethnobotaniques
PREPARATOIRE Humain avec l’appui du Service Départemental de
dessouchage des emprises (pharmacopée et PFNL)
l’Environnement.

Limiter la vitesse des engins


Risque d’accident
Mettre en place de panneaux de signalisation
Santé humaine Arroser fréquemment les espaces proches des
Transport et circulation de Risque de maladies respiratoires
concessions
la machinerie et matériaux
Nuisance sonore Utiliser des engins moins bruyants

Perturbation des voies de


AMENAGEMENT Humain Prévoir des points de circulation
circulation

Exiger des travaux d’entretien des engins


Déversement accidentel Risque de maladies (paludisme,
avant démarrage des travaux
des huiles de vidanges MST,)
Santé humaine Mettre en place de bacs de récupération

Présence et mouvement de Sensibiliser les populations et des ouvriers sur


Risque de propagation des MST
la main d’œuvre étrangère les MST

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Composante du
Activités/ Sources
Phase du projet milieu Impact sociaux Mesures d’atténuation des impacts sociaux
d’impact
récepteur

Sensibiliser les étrangers sur le respect des us


et coutumes de la zone d'accueil
Culture Dépravation des mœurs
Proposer des sanctions pour les coupables de
violences sexuelles

Sensibiliser sur la prévention et la lutte contre


Stagnation de l’eau dans Risque de propagation des
EXPLOITATION Santé humaine les maladies hydriques
les parcelles maladies hydriques
Distribuer des moustiquaires imprégnées

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❖ Budget estimatif du plan de gestion environnemental

Quant Coûts totaux en


N° Activités Unités PU FCFA DGIH/MEA
ités FCFA
1. Mesures d’IEC et de formations
1.1. Sensibilisation Séance 8 50 000 400 000 400 000
Renforcement de
1.2. Séance 6 200 000 1 400 000 1 400 000
capacités (formation)
Sous total 1 1 800.000 1 800 000
2. Mesures spécifiques de protection du site
Réalisation des
2.1. Ha 6 ha 1 000 000 6 000 000 6 000 000
reboisements
Sous total 2 6 000 000 6 000 000
3. Mesures à intégrer dans le DAO de l’entreprise
Visite technique et
Nombre
3.1. entretien de la 2 2 000 000 - 4 000 000
de visite
machinerie
Mise en place de bacs Nombre
3.2. 10 40 000 - 400 000
de déchets de bac
Sensibilisation du
personnel sur les
3.4 Séances 2 500 000 - 1 000 000
MST, les us et
coutumes
Sous total 3 - 5 400 000
4. Mesures d’indemnisation et de compensation
Compensation des
4.1. 95 - - 2 145 000 2 145 000
arbres privés
Sous total 4
5. Mesures de surveillance, suivi, audit et évaluation
Suivi/Surveillance
5.1. An 1 1 000 000 1000 000 1 000 000
interne
Suivi/Surveillance
5.2. An 1 1 000 000 1000 000 1 000 000
externe (BUNEE)
Audit
5.3. An 1 2 000 000 2 000 000 2 000 000
Environnemental
Sous total 5 4 000 000
TOTAL GENERAL 13 945 000 19 345 000

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Annexe IX : Etude financière

L’estimation du coût en hors taxe a été faite sur la base du document de l’Autorité de Régulation
de la Commande Publique (ARCOP) portant sur la mercuriale des prix unitaires dans la section
« Construction de petits barrages » de 2018. A partir de l’avant métré, on obtient le devis
estimatif est obtenu pour chacune des deux variantes

I. Devis estimatif du déversoir trapézoïdal


N° Désignations U Quantités PU (FCFA) Prix total (FCFA)

0-1 Amenée et repli du matériel ft 10 000 000 10 000 000


Installation et fonctionnement du
0-2 chantier ft 10 000 000 10 000 000

0-3 Laboratoire de chantier ft 10 000 000 10 000 000


Sous total 30 000 000
I- Tranchée d'ancrage et fondations
I-1 Déblai pour tranchée d'ancrage 𝑚3 10 466,70 4000 41 866 804,77
Remblai aux engins pour tranchée
I-2 𝑚3 10 466,70 6000 62 800 207,15
d'ancrage
Sous total I 104 667 012
II- Digue
Débroussaillage sur l'emprise de la
II-1 digue 𝑚2 5294,4 400 2 117 760

Remblai compacté aux engins


II-2 pour digue homogène 𝑚3 45896,29 6 250 286 851 813

II-3 Sable pour filtre 𝑚3 1985,47 18 000 35 738 460


Couche de pose filtrante talus
II-4 amont (e=10cm) 𝑚2 1144,02 5 500 6 292 110

Perré maçonné pour talus amont


II-5 (épaisseur = 45 cm) 𝑚2 5148,11 12 500 64 351 375

Couche de pose filtrante talus aval


II-6 (e=10cm) 𝑚2 1144,02 5 500 6 292 110

Perré sec Aval (épaisseur = 45


II-7 𝑚2 5148,11 7 750 39 897 853
cm)
Couche de couronnement
II-8 crête(e=20cm) 𝑚2 1136,92 5 500 6 253 060

Déblai manuel travers remblai


II-9 𝑚3 330,5 4 000 1 322 000
(muret de crête)
Maconnerie de moellons pour
II-10 muret de crête 𝑚3 330,5 37 500 12 393 750

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Déblai manuel à travers remblai


II-11 𝑚3 330,5 4 000 1 322 000
pour mur parapet
II-12 Béton ordinaire pour mur parapet 𝑚3 661 161 667 106 861 887
II-13 Déblai manuel pour drain de pied 𝑚3 578,37 4 000 2 313 480
II-14 Déblai manuel pour butée de pied 𝑚 3 495,75 4 000 1 983 000
Enrochement à la main pour butée 3
II-15 𝑚 495,75 11 000 5 453 250
II-16 Enrochement à la main pour drain 𝑚3 671,86 11 000 7 390 460
II-17 Barbacane pour mur parapet 𝑚𝑙 66,6 3 000 199 800
II-18 Polystirene pour parapet 𝑚2 66,6 3 500 233 100
Sous total II 587 267 267
III- Déversoir
III-1 Déblai aux engins pour déversoir 𝑚3 181,67 4 500 817 515
III-2 Déblai aux engins pour bajoyers 𝑚3 95,37 4 750 453 008
Déblai à la main pour muret de
III-3 𝑚3 24 4 750 114 000
blocage
III-4 Béton de propreté pour bajoyers 𝑚3 36,34 73 750 2 680 075
Béton de propreté sous la
III-5 𝑚3 34,08 73 750 2 513 400
fondation du seuil
Béton armé dosé à 350kg/m3 pour
III-6 𝑚3 224,14 190 833 42 773 309
bajoyers (voile)
Béton armé dosé à 350kg/m3 pour
III-7 𝑚3 381,48 184 167 70 256 027
bajoyers (semelle)
Béton armé dosé à 300kg/m3 pour
III-8 𝑚3 24,16 161 667 3 905 875
bassin de dissipation
III-9 Joints bitumineux pour déversoir 𝑚𝑙 184,27 4 500 829 215
Barbacane pour bassin de
III-10 𝑚𝑙 14,5 2 500 36 250
dissipation
Béton ordinaire pour muret de
III-12 𝑚3 36 161 667 5 820 012
blocage
Fourniture et pose de joints
III-13 𝑚𝑙 37,98 45 833 1 740 737
watershop
III-14 Volume du béton pour déversoir 𝑚3 648,23 190 833 123 703 676
Sous total III 197 401 086
IV- Diguettes de protection
IV-1 Déblai pour diguette de protection m3 45 4500 202 500
Remblai pour diguette de
IV-2 m3 300 6250 1 875 000
protection
Couronnement des diguettes de
IV-3 m3 16 6500 104 000
protection
Perré maçonné pour diguette de
IV-4 m3 60 15500 930 000
protection
Perré sec pour diguette de
IV-5 m3 60 11000 660 000
protection
Sous total IV 3 771 500

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V- Chenal d’évacuation
V-1 Déblai aux engins pour chenal 𝑚3 1152 4 500 5 184 000
V-2 Enrochement pour protection du
chenal 𝑚3 230,4 12 500 2 880 000

Sous total IV 8 064 000


VI- Ouvrage de prise et de vidange
Déblai à la main pour bac amont
VI-1 𝑚3 18,30 4 000 73 216
et aval
Déblai à la main à travers le
VI-2 remblai pour conduite et écrans 𝑚3 14,79 4 000 59 150
anti renard
Enrochements rangés à la main
VI-3 𝑚3 2,61 12 500 32 625
autour du bac amont
Béton de propreté dosé à 150
VI-4 𝑚3 2,37 73 750 174 493
kg/3m pour bac amont et aval

Béton ordinaire dosé à 350 kg/m3


VI-5 𝑚3 5,6 152 500 854 000
pour enrobage de la conduite
Béton armé vibré et dosé à 350
VI-6 𝑚3 3,74 198 750 742 928
kg/m3 pour bacs
Béton armé vibré et dosé à 350
VI-7 𝑚3 6,25 198 750 1 242 188
kg/m3 pour écrans
Maçonnerie de moellons pour
VI-8 𝑚3 9,84 32 500 319 922
escaliers d'accès
Echelle de descente en fer T12
VI-9 𝑈 2 112 500 225 000
dans les bacs amont et aval
Grille de protection des bacs
VI-10 amont et aval en fer HA 12 avec 𝑈 2 65 000 130 000
cadenas
Conduite en fonte DN250 et
VI-11 𝑚 35 350 000 12 250 000
accessoires
Robinet vanne DN 300 et
VI-12 𝑈 1 2 062 500 2 062 500
accessoires
Crépine DN 300 et accessoires (de
VI-13 𝑈 1 400 000 400 000
fabrication locale)
Sous total V 18 566 020
VII- Dispositif d'auscultation du barrage
Echelle limnimétrique pour unité
VII-1 de 1 m fabriqué en usine 𝑚𝑙 4 125 000 500 000

Sous total VI 500 000


VIII- Impacts/Actions environnementales 13 945 000

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Total HT 1 022 424 450


TVA (18%) 184 036 401
Total TTC 1 206 460 851

II. Devis estimatif du déversoir bec-de-canard


Prix total
N° Désignations U Quantités PU (FCFA)
(FCFA)
0-1 Amenée et repli du matériel ft 10 000 000 10 000 000
0-2 Installation et fonctionnement du chantier ft 10 000 000 10 000 000
0-3 Laboratoire de chantier ft 10 000 000 10 000 000
Sous total 30 000 000
I- Tranchée d'ancrage et fondations
I-1 Déblai pour tranchée d'ancrage m3 12 452,03 4000 49 808 139

I-2 Remblai aux engins pour tranchée d'ancrage m3 12 452,03 6000 74 712 209
Sous total I 124 520 348
II- Digue
Débroussaillage sur l'emprise de la digue m2
II-1 5294,40 400 2 117 760
(e=20cm)
Remblai compacté aux engins pour digue
II-2 m3 50389,30 6 250 314 933 102
homogène
II-3 Sable pour filtre m3 1985,47 18 000 35 738 529
II-4 Couche de pose filtrante talus amont (e=10cm) m3 1144,02 5 500 6 292 133
Perré maçonné pour talus amont (épaisseur = 45 m2
II-5 5148,11 12 500 64 351 356
cm)
II-6 Couche de pose filtrante talus aval (e=10cm) m3 1144,02 5 500 6 292 133

II-7 Perré sec Aval (épaisseur = 45 cm) m2 5148,11 7 750 39 897 841
2
II-8 Couche de couronnement crête 𝑚 1136,92 5 500 6 253 060
II-9 Déblai manuel travers remblai (muret de crête) m3 330,50 4 000 1 322 000
II-10 Maconnerie de moellons pour muret de crête m3 330,50 37 500 12 393 750
II-11 Déblai manuel à travers remblai pour mur parapet m3 330,50 4 000 1 322 000
II-12 Béton ordinaire pour mur parapet m3 661,00 161 667 106 861 887
II-13 Déblai manuel pour drain de pied m3 578,38 4 000 2 313 500
II-14 Déblai manuel pour butée de pied m3 495,75 4 000 1 983 000
II-15 Enrochement à la main pour butée m3 495,75 11 000 5 453 250

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ETUDE COMPARATIVE ENTRE UN DEVERSOIR TRAPEZOÏDALE ET UN DEVERSOIR BEC DE CANARD : CAS
DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

II-16 Enrochement à la main pour drain m3 671,86 11 000 7 390 477


II-17 Barbacane pour mur parapet ml 66,60 3 000 199 800
II-18 Polystirene pour parapet m2 66,60 3 500 233 100
Sous total II 615 348 677
III- Déversoir
III-1 Remblai compacté aux engins pour déversoir m3 10 093
1614,90 6250
homogène 125
III-2 Déblai aux engins pour déversoir m3 291,20 4 750 1 383 200
III-3 Déblai aux engins pour bajoyers m3 190,74 4 750 906 015
2
III-4 Couche de pose filtrante talus aval (e=20cm) m 272,48 5 500 1 498 613
2
III-5 Perré maçonné pour talus amont m 272,48 12 500 3 405 938
III-6 Béton de propreté pour boîtier 3
m 2,88 73 750 212 400
III-7 Béton de propreté pour bajoyers m3 6,96 73 750 513 300
III-8 Béton de propreté sous la fondation du seuil m3 20,80 73 750 1 534 000
III-9 Béton armé dosé à 350kg/m3 pour bajoyers m3 224,15 190 833 42 774 263
(voile)
III-10 Béton armé dosé à 350kg/m3 pour bajoyers m3 381,49 184 167 70 257 132
(semelle)
III-11 Béton armé dosé à 300kg/m3 pour bassin de m3 16,00 161 667 2 586 672
dissipation
III-12 Joints bitumineux pour déversoir ml 9,00 4 500 40 500
III-13 Barbacane pour bassin de dissipation ml 8,00 2 500 20 000
III-14 Fourniture et pose de joints watershop ml 75,96 45 833 3 481 475
III-15 Joints bitumineux pour radier ml 47,60 4 500 214 200
III-16 Béton armé dosé à 350kg/m3 pour boîtier
(semelle)
m3 20,88 184 167 3 845 407
III-17 Béton armé dosé à 350kg/m3 pour boîtier (voile) m3 9,00 190 833 1 717 497
III-18 Béton armé dosé à 350kg/m3 pour radier du
boitier
m3 83,20 190 000 15 808 000
III-19 Béton armé dosé à 350kg/m3 pour fond du m4
61,60 190 000 11 704 000
coursier
Sous total III 171 995 736
IV-
IV-1 Déblai pour diguette de protection m3 45 4500 202 500
IV-2 Remblai pour diguette de protection m3 300 6250 1 875 000
IV-3 Couronnement des diguettes de protection m3 16 6500 104 000
IV-4 Perré maçonné pour diguette de protection m3 60 15500 930 000
IV-5 Perré sec pour diguette de protection m3 60 11000 660 000
Sous total IV 3 771 500
V- Chenal d'évacuation
V-1 Déblai aux engins pour chenal m3 168 4 500 756 000
3
V-2 Enrochement pour protection du chenal m 84 12 500 1 050 000
Sous total V 1 806 000

Steffi KEUMEZE DJOUMGOUE Promotion 2020/2021 Soutenu le 25/01/2021 Page LXXXIV


ETUDE COMPARATIVE ENTRE UN DEVERSOIR TRAPEZOÏDALE ET UN DEVERSOIR BEC DE CANARD : CAS
DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

VI- Ouvrage de prise et de vidange

VI-1 Déblai à la main pour bac amont et aval m3 18,30 4 000 73 216

Déblai à la main à travers le remblai pour


VI-2 m3 14,79 4 000 59 150
conduite et écrans anti renard
Enrochements rangés à la main autour du bac
VI-3 m3 2,61 12 500 32 625
amont
Béton de propreté dosé à 150 kg/3m pour bac
VI-4 m3 2,37 73 750 174 493
amont et aval
Béton ordinaire dosé à 350 kg/m3 pour enrobage
VI-5 m3 5,60 152 500 854 000
de la conduite
VI-6 Béton armé vibré et dosé à 350 kg/m3 pour bacs m3 3,74 198 750 742 928
Béton armé vibré et dosé à 350 kg/m3 pour
VI-7 m3 6,25 198 750 1 242 188
écrans
VI-8 Maçonnerie de moellons pour escaliers d'accès 9,84 32 500 319 922
Echelle de descente en fer T12 dans les bacs
VI-9 U 2 112 500 225 000
amont et aval
Grille de protection des bacs amont et aval en fer
VI-10 U 2 65 000 130 000
HA 12 avec cadenas
VI-11 Conduite en fonte DN250 et accessoires m 35 350 000 12 250 000
VI-12 Robinet vanne DN 300 et accessoires U 1 2 062 500 2 062 500
Crépine DN 300 et accessoires (de fabrication
VI-13 U 1 400 000 400 000
locale)
Sous total VI 18 566 020

VII- Dispositif d'auscultation du barrage


Echelle limnimétrique pour unité de 1 m fabriqué
VII-1 ml 4 125 000 500 000
en usine
Sous total VII 500 000
VIII- Impacts/Actions environnementales 13 945 000

Total HT 980 453 281


TVA (18%) 176 481 591
Total TTC 1 156 934 871

Steffi KEUMEZE DJOUMGOUE Promotion 2020/2021 Soutenu le 25/01/2021 Page LXXXV


ETUDE COMPARATIVE ENTRE UN DEVERSOIR TRAPEZOÏDALE ET UN DEVERSOIR BEC DE CANARD : CAS
DU BARRAGE DE LOESGOTENGA

Annexe X : Pièces graphiques

➢ Plan topographique ;
➢ Profil en long de la digue ;
➢ Profil en travers de la digue ;
➢ Vue en plan et coupe de l’ouvrage de prise et de vidange ;
➢ Coupe transversale du déversoir trapézoïdal ;
➢ Vue en plan du déversoir trapézoïdal ;
➢ Coupe transversale du déversoir bec-de-canard.

Steffi KEUMEZE DJOUMGOUE Promotion 2020/2021 Soutenu le 25/01/2021 Page LXXXVI


BURKINA FASO
............................................
.......... Marigot
................................... Piste
.............................
...............................................
....................................................
...........................
Listing des bornes
Pts X Y Z
B1
B3
L2
L18
Vers K
oupéla

po
nt

Dal
ot

Dal
ot

Ve
rs D
iab
o
go
o do
nk
Te
rs
BURKINA FASO

Ve
Construction du Barrage de
Ministère de l'eau et de l'assainissement Loesgotenga Plan topographique
----------------------------------------------------
Secrétariat Général
--------------------------------------- Réaliser par
Direction Générale des Infrastructures Hydrauliques KEUMEZE DJOUMGOUE Steffi
RG Parapet 317.10 Parapet 317.10
RD
Digue 316.60 Digue 316.60
Déversoir 315.00
Puits 16
Puits 15 Puits 2
Terre v égétale (30 cm) Puits 14
Ouvrage de prise313.20
Puits 13 Puits 4
Puits 5
Puits 7 Puits 6
Argile rougeâtre (190 cm)
Puits 12 Puits 9 Puits 8
Puits 11 Puits 10
Argile rougeâtre (210 cm)
Argile rougeâtre (350 cm)
0.50

0.50

0.57

0.64

0.56

0.60

0.60

0.55

0.50

0.67

0.75

0.76

0.64

0.50

0.65

0.50

0.85

0.88

1.00

1.00

1.50

2.18

2.00

2.03

2.19

2.40

2.35

2.58

2.64

2.86

3.17

3.36

3.67

4.01

4.34

4.61

4.63

4.64

4.70

4.80
4.00
4.00
4.56

5.20

4.52

5.17

5.12

5.04

4.51

3.90

3.18

2.62

2.01

1.50

1.47

1.50

1.42

1.20

1.00

1.05

0.85

0.50

0.45

0.50

0.50

0.44

0.40

0.50

0.43

0.50
BURKINA FASO Construction du Barrage de
Ministère de l'eau et de l'assainissement
---------------------------------------------------- Loesgotenga Profil en long de la digue
Secrétariat Général
--------------------------------------- Réaliser par
Direction Générale des Infrastructures
Hydrauliques KEUMEZE DJOUMGOUE Steffi
Muret parapet (0.5*0.5)
AMONT AVAL

Couche de pose; ep:10 cm


Couche de pose 2.50 2.50
ep: 10 cm 1.0 1.0
Drain de pied aval
1.50m*0.50m
TN TN
1.0
3.0 Drain : Sable grossier
1.50m*0.50m 7.30m x 0.30m

BURKINA FASO Construction du Profil en travers type


Barrage de de la digue du Barrage
Loesgotenga
----------------------------------------------------

---------------------------------------
KEUMEZE Coupe transversale
Hydrauliques DJOUMGOUE Steffi
316.60 Mur de crete en maconnerie de moellons 50x50
316.10 3% AVAL
de moellons

AMONT Escalier 1.00x0.40x.0.25


2.50 2.50
REMBLAI COMPACTE 1 Couche de
1
Grille de protection 314.70
HA 12
314.40
Grille de
protection T12 313.90
Echelle
HA12 313.60
Enrochement
TN 313.20 Conduite fonte D 400 Pente 0.5% 313.20 Vanne D350

312.70 312.70 Echelle


HA12
312.50 Ecran 312.50
anti renard
en BA

2.5/1

2.50/1

316.10
Dallette
1.00x0.40x0.25
A A
Conduite fonte DN 400

2.5/1 2.5/1

BURKINA FASO Construction du Barrage


--------------------- de Ouvrage de prise
LOESGOTENGA Echelle: 1/75
---------------------
KEUMEZE DJOUMGOUE Vue en plan et Coupe de
--------------------- l'ouvrage de prise
Steffi
316.10 m
Mur bajoyer RG
315.00 m Seuil deversant Bassin de dissipation en Protection avale en
Gabions

Joints
TN waterstop
TN
Enrochement
Cases en gabions

BURKINA FASO Construction


---------------------------------------------------
du Barrage de Profil en travers de
LOESGOTENGA
----------------------------------------------------
Coupe transversale de
---------------------------------------
KEUMEZE
Hydrauliques DJOUMGOUE Steffi
Drain
1.50x0.50
1.50x0.50

1/1
Drain

Diguette de protection
1.50x0.50

Diguette de protection

1/1
1.50x0.50

1/1
A

Long 45.00m
Long 45.00m

1/1
Enrochement sur 10 m
312.46
Drain Enrochement sur 10 m Drain
312.46
1.50x0.50 1.50x0.50
310.96 311.46

310.96 310.96
barbacanes D50
Blocs chicanes

Joints Joints Joints Joints


waterstop bitumineux bitumineux waterstop
sur 10m
1 / 2.5 2.50 / 1

sur 10m

1 / 0.6 1 / 0.6
RIVE GAUCHE
B B
316.10 316.10
RIVE DROITE
Mur parapet 316.60 315.00 315.00 Mur parapet 316.60

1 / 2.5

A 1 / 2.5

BURKINA FASO
--------------------------------------------------- Construction du Barrage de LOESGOTENGA
----------------------------------------------------

--------------------------------------- Coupe transversale de


KEUMEZE DJOUMGOUE Steffi
Hydrauliques type transversale
316.10

315.00 2.50
314.50

1.0
313.50

313.00

312.30
312.00

TN
TN
Enrochement
Cases en gabions

BURKINA FASO Construction du


Profil en travers type
Barrage de
Loesgotenga
----------------------------------------------------

---------------------------------------
KEUMEZE Coupe transversale
Hydrauliques DJOUMGOUE Steffi
FERRAILLAGE TYPE DU BAC AVAL
FERRAILLAGE TYPE DU BAC AMONT
COUPE
COUPE

Grille de protection
HA 14
Grille de protection T14

HA10
HA8 esp 15 HA10
esp 15 esp 15
H H
4a 4b

0.60
HA10 HA10 4
9

H
H H H esp 15 6 H
esp 15
H HA10 H H 0.60 HA8 H H
esp 15 esp 15
9 H H 9 4 H H 4 HA8
313.60 esp 15 Diam 400
H H H H HA10 HA8 H
esp 15 esp 15
HA10 4
H H H 5 4 H
Vanne D400

H
esp 15

H
3 4a
H 9 4b
HA10 HA10
Echelle HA10
HA10 H esp 15 esp 15
0.99 H esp 15

0.60
esp 15

H
HA12
9 H
HA8
4
esp 15
H
H

H
HA8 HA8
10 10
esp 15 esp 15

FERRAILLAGE TYPE ECRANS ANTI-RENARDS


COUPE
HA10 18
esp 15

H H

HA10 H H HA10
esp 15 17 17 esp 15
H H

H H

HA10 17
H H
17 HA10
esp 15 esp 15
H H

0.80

18
HA10
esp 15

BURKINA FASO Construction du Barrage


--------------------- de Ouvrage de prise
LOESGOTENGA Echelle: 1/75
---------------------
ouvrage de prise
KEUMEZE DJOUMGOUE
--------------------- plan de ferraillage
Steffi

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