Vous êtes sur la page 1sur 7

L’évolution du vote à travers l’Histoire.

DE BETTIGNIES Geoffroy et HABIBI Soulaymane

Choix du sujet :
Nous avons choisi ce sujet pour plusieurs raisons. Premièrement, le
vote fut le premier sujet à nous attirer car, bientôt majeur nous
voulions, plus que simplement savoir comment s’y prendre,
comprendre l’histoire de celui pour profiter pleinement de cette
chance que nous avons que de voter et de le faire en toute conscience.
Nous avons donc, avec l’accord de la professeure modifier un peu les
sujets disponibles pour être notre sujet. Deuxièmement, en étudiant
non pas le vote dans une civilisation mais son évolution à travers
l’histoire, nous avons surtout pu suivre la conquête du droit de vote et
son extension jusqu’à nos jours. De plus, nous avons pris ce sujet car à
travers celui nous pouvons également suivre l’évolution du vote au
plan de son mode de fonctionnement. Nous pouvons voir de manière
concrète les défis auxquels l’homme a dû faire face afin de maintenir
ce droit de vote. Enfin, ce sujet était également le meilleur compromis
pour que chacun trouve un intérêt dans ce travail.
Compte rendu :
L'évolution du vote à travers le temps reflète l'histoire complexe de la
démocratie, de la citoyenneté et des droits politiques. Remontons dans le temps
pour examiner les principales étapes de cette évolution, de la Grèce antique à la
France et à l'Europe moderne.
Grèce antique : La démocratie athénienne, au Ve siècle avant J.C., est l'une des
premières formes de gouvernement démocratique de l'histoire. Les citoyens
libres d'Athènes avaient le droit de participer directement aux décisions
politiques lors des assemblées populaires. Le vote était un élément central de
cette démocratie directe. Les citoyens pouvaient voter sur des questions
cruciales telles que les lois, les décisions militaires et l'exil de personnalités
politiques. Cependant, il y avait des restrictions importantes. Seuls les citoyens
masculins libres d'Athènes étaient éligibles pour voter, excluant les femmes, les
esclaves et les étrangers. Dans la Grèce antique, le lieu de vote principal était
l'Agora, qui était une place publique centrale dans la cité grecque. C'était le cœur
de la vie politique, sociale et économique de la cité. Les citoyens grecs se
rassemblaient à l'Agora pour participer aux assemblées populaires et voter sur
des questions importantes. L'Agora était le lieu de débats, de discussions
politiques et de prise de décisions démocratiques. Cette démocratie était limitée
en termes de citoyenneté, mais elle a posé les bases de la participation politique
directe.
Empire romain : L'Empire romain a hérité de certaines idées démocratiques de
la Grèce, mais il a introduit des éléments différents en raison de sa taille et de sa
complexité croissante. À l'époque de l'Empire romain, le vote direct sur des
questions politiques est devenu moins pratique en raison de l'immensité de
l'Empire. Les citoyens romains ont plutôt voté pour élire des représentants, y
compris des membres du Sénat. Les comices, qui étaient des assemblées du
peuple romain, ont continué à jouer un rôle dans le processus politique.
Cependant, le vote indirect par l'élection de représentants était plus courant.
L'une des caractéristiques les plus importantes de l'Empire romain était l'idée de
la citoyenneté romaine, qui a été étendue à un nombre croissant de personnes à
mesure que l'Empire s'étendait. Les citoyens romains avaient certains droits, y
compris le droit de vote, et l'extension de la citoyenneté a été un moyen
d'intégrer les populations conquises dans l'Empire. Cependant, il est essentiel de
noter que même si le vote était un élément de la citoyenneté romaine, il n'était
pas toujours pratiqué de manière démocratique, car le pouvoir politique était
fortement centralisé. En somme, la Grèce antique a été le berceau de la
démocratie directe avec un vote direct des citoyens libres, tandis que l'Empire
romain a introduit des éléments de démocratie indirecte, en particulier à mesure
que l'Empire s'agrandissait. Ces deux systèmes ont joué un rôle clé dans le
développement ultérieur de la pensée politique et de la citoyenneté dans le
monde.
France : L'histoire du vote en France présente une série de changements
significatifs. En 1791, la France a adopté un suffrage censitaire et indirect,
limitant le droit de vote aux citoyens qui payaient un certain montant d'impôts.
En 1799, le suffrage universel masculin a été instauré, mais il était limité. Le
suffrage censitaire est revenu en 1815, mais en 1848, le suffrage universel
masculin a été rétabli, accompagné du vote secret, permettant aux citoyens de
voter en toute confidentialité.
Droits des femmes : En 1944, la France a franchi une étape majeure en
accordant le droit de vote aux femmes. Cette avancée historique a été suivie en
1945 par le droit de vote des militaires. En 1946-1956, l'égalité de suffrage a été
étendue aux citoyens d'outre-mer.
L'Union européenne : En 1992, avec le traité de Maastricht, la citoyenneté de
l'Union européenne est née. Les citoyens des pays membres de l'Union
européenne ont obtenu le droit de vote et d'éligibilité aux élections municipales
et européennes dans leur pays de résidence, quel que soit leur pays d'origine.
L'évolution du vote montre comment les sociétés ont élargi progressivement
l'accès à la participation politique. De la démocratie directe de la Grèce antique à
l'inclusion des femmes, des militaires et des citoyens d'outre-mer en France,
l'histoire du vote est celle de l'extension des droits et de l'inclusion politique. En
Europe, la citoyenneté de l'Union européenne a également renforcé la
participation démocratique international. L’histoire de ce vote, notamment en
France nous montre également que le droit de vote n’était pas acquis mais a été
obtenu pour tous par nos prédécesseurs qui nous l’ont transmis.
Choix des documents :
Nous avions décidé pour nos documents d’avoir des documents de natures
différentes, ce que nous avons donc essayé de respecter. Cependant les deux
premiers documents sont deux textes mais de sources différentes, car, pour ce
sujet-là et à notre avis, le texte reste le meilleur outil pour se renseigner
efficacement et précisément. Nous avons tout d’abord sélectionné le premier
document, bien qu’un peu long, car ce texte nous permet de réellement
comprendre le fonctionnement, le développement et les enjeux du vote dans le
monde grec. Bien que nous ne retiendrons que les informations importantes de
ce texte, sa précision nous a permis de combler notre curiosité et de bien cerner
la mise en place du vote dans le monde grec. Pour le deuxième document nous
avons choisi un article ne traitant que de la Rome antique. Un article étant bien
plus court qu’un livre, il était préférable pour la précision des informations qu’il
ne traite que d’un cas. Cet article étant le plus complet sur ce sujet que nous
avons trouvé, toujours dans la même idée de satisfaire notre curiosité et nous
permettre une réelle compréhension du problème, fût donc notre premier choix.
Cependant l’article étant tout de même relativement long nous n’avons
sélectionné qu’un passage qui pour nous reflète le mieux le thème choisit. Les
deux premiers documents, de nature relativement proche ont guidés notre choix
des documents suivants. Nous avons choisi des documents plus visuels et
rapides à saisir. Le troisième document est clair, intuitif, intelligible et concis et
le dernier document a été choisi pour éclaircir et compléter la vision de la cité
grecque donné dans le document 1. Avec ce dernier est mis en avant l’avantage
d’une « petite » ville dans une démocratie où le vote est direct et où tous vote.

Table des matières :


- Page de couverture (Page 1)

-Préface (Page 1 : explication du choix du sujet


Page 2-3 : Compte-rendu)

-Table des matières ( Page 4)

-Documents (Page 5-6)

Documents :
1- « Pour le monde grec, la place consacrée à Athènes fut évidemment centrale. La
démocratie athénienne connut, en effet, deux pratiques complémentaires, le vote
et le tirage au sort. Dès les débuts de la démocratie athénienne, on mit en balance
ces deux modes de représentation et d’expression du peuple, au motif que
l’élection participait du régime oligarchique, tandis que le tirage au sort
apparaissait comme un procédé emblématique de la démocratie. Si ce mode de
sélection prit le pas sur l’élection dans la désignation des magistratures, la
démocratie athénienne, dans la seconde moitié du v siècle et surtout
e

au iv siècle, se dota d’organes politiques dont le mode de désignation et le


e

pouvoir de décision présentaient une combinaison subtile du vote et du tirage au


sort. Le tirage au sort était utilisé pour la désignation de la majorité des charges
publiques, celle des archontes, des membres du Conseil et des jurés du tribunal
du peuple, mais l’on votait pour désigner des magistrats ou des fonctionnaires
dont les attributions requéraient des compétences techniques ou physiques
particulières, comme c’était le cas par exemple pour les stratèges ou les hérauts.
Le vote permettait à la fois de désigner des personnes et de donner un avis positif
ou négatif sur une proposition. On votait sur les agorai, dans les théâtres, dans
les ekklèsiastèria, dans les bouleutèria et dans les cours de justice. Le processus
de consultation des citoyens connut, selon les instances dans lesquelles il
s’exerçait, des formes différentes. Au Conseil comme à l’Assemblée du peuple, on
recourait au vote à mains levées, l’epicheirotonia, mais l’on connut aussi, à la fin
du v siècle, le vote au moyen d’ostraka, tessons de céramique, qui donnèrent
e

leur nom à la procédure bien connue de l’ostracisme. Le décompte des voix faisait
l’objet d’une estimation, par les proèdres à Athènes ou par des « juges des
mains » (cheirokritai) attestés dans quelques cités grecques à l’époque
hellénistique. Les jurés du tribunal du peuple votaient pour se prononcer dans un
premier temps sur la culpabilité de l’accusé, dans un second, sur la peine à
infliger. On se dota pour cette pratique, la psèphophoria, presque quotidienne
au iv siècle, de jetons de vote officiels, les psephoi dèmosiai, destinés à
e

permettre le vote « à bulletin secret ». Le décompte des voix, dont la précision à


une voix près était indispensable, s’opérait au moyen d’un abaque, une « table à
compter ». La psèphophoria était également utilisée dans les Assemblées lorsque
le quorum était exigé. » https://books.openedition.org/momeditions/6414?
lang=fr Extrait de Voter en Grèce, à Rome et en Gaule.
2- « Les citoyens romains, ainsi répartis dans leur tribu, étaient convoqués au sein de
comices tributes pour élire les magistrats inférieurs (non dotés de l’imperium)
qu’étaient les questeurs, les édiles et les tribuns de la plèbe. Ils étaient également
convoqués dans ces mêmes assemblées pour voter l’essentiel de la législation romaine,
les leges publicae populi Romani. La législation militaire ainsi que les élections aux
magistratures supérieures faisaient l’objet d’une autre réunion politique du peuple : les
comices centuriates au sein desquels le peuple n’était plus réparti selon un critère
territorial mais de fortune personnelle, le census, lui aussi défini au moment des
opérations de recensement. Les citoyens romains étaient répartis en 5 classes
censitaires, elles-mêmes subdivisées en centuries, qui servaient aux levées militaires
ainsi qu’à l’exercice du droit de vote. (…)Quelles furent les répercussions de
l’extension du territoire et des « migrations de citoyenneté romaine » sur la pratique du
vote romain ? Et ce dernier put-il continuer à exprimer la volonté politique de la
majeure partie du corps électoral romain ? Pour C. Nicolet, « on n’interdit certes pas
aux citoyens romains de Bologne ou de Brindes de venir à Rome pour accomplir leurs
droits civiques : mais on peut se passer d’eux. On comprend aussi qu’un peu plus tard,
avec un certain décalage, le fonctionnement politique de l’Etat (essentiellement le vote
aux assemblées pour les lois et les élections qui ne pouvaient avoir lieu qu’à Rome) ait
été aussi complètement dénaturé. » https://laviedesidees.fr/Vote-et-territoire-
dans-la-Rome
3-

https://www.vie-publique.fr/fiches/23911-quelles-sont-les-etapes-de-la-conquetes-du-droit-de-vote
4-

http://martial.berthot.free.fr/newsite/6ehistoire/athenes/reconstitutionathenes.png

Vous aimerez peut-être aussi